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L'université d'hier à aujourd'hui

L’UNIVERSITÉ

d’hier à aujourd’hui

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Texte : Christine Morel Photos © Université́ des Antilles

Si l’enseignement universitaire émerge aux Antilles à la fin du 19e siècle avec l’ouverture d’une école de droit en Martinique, son développement ne sera réellement effectif qu’après la seconde guerre mondiale. Retour sur la genèse d’une organisation tricéphale puis bicéphale à compter de 2014 …

C’est un décret datant de 1883 qui permet l’installation d’une école de droit implantée en Martinique et rattachée à la faculté de droit de Bordeaux. Les professeurs sont alors recrutés par des magistrats. L’école accueille principalement des étudiants martiniquais mais également quelques guadeloupéens et, en moindre nombre, quelques étudiants guyanais. À la suite de la départementalisation en 1946, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane disposent d’une inspection académique distincte et rattachée à l’académie de Bordeaux. En parallèle, en 1948, l’école préparatoire de droit de Martinique devient l’institut d’études juridiques, politiques et économiques « Vizioz » dépendant toujours de la faculté de droit de Bordeaux. Il faut ensuite attendre 1964 pour voir la création du centre d'enseignement supérieur des sciences en Martinique et 1967 pour le centre d'enseignement supérieur des lettres en Guadeloupe. Ces établissements sont rattachés aux facultés de Bordeaux dont elles dépendent et qui restent seules habilitées à valider et à délivrer les diplômes. Le Centre Universitaire des Antilles et de la Guyane (CUAG) est créé en 1970. Doté d’une autonomie financière, il reste cependant rattaché à l’université de Bordeaux pour la validation des diplômes. L’établissement tripolaire dispose de pôles pédagogiques distincts avec quatre unités d’enseignement et de recherche (UER). La création de l’académie Antilles-Guyane, en 1973, met un terme au rattachement à l’académie de Bordeaux. Et en 1982, le Centre Universitaire des Antilles et de la Guyane devient une université de plein exercice. Les campus de Fouillole en Guadeloupe et de Schoelcher en Martinique voient le jour respectivement en 1976 et 1978. Jacques ADELAIDE-MERLANDE, premier Président de l’UAG propose d’intervertir les unités d’enseignement et de recherche en vue de mettre à profit les spécialisations de chaque territoire; les filières littéraires, juridiques et économiques s’installent en Martinique, alors que les sciences exactes et naturelles sont transférées en Guadeloupe. Après la création de l’université de Guyane en 2014, l’Université

des Antilles dispose désormais uniquement de deux pôles autonomes ; l’un en Guadeloupe et l’autre en Martinique.

Focus sur les campus universitaires de Guadeloupe en 2021

Le campus de Fouillole

Siège de l’Université des Antilles, il accueille 6 000 étudiants et regroupe les facultés de Sciences exactes et naturelles, sciences juridiques et économiques, sciences et techniques des activités physiques et sportives, sciences médicales …

Un futur campus de médecine

Le futur CHU, dont l’ouverture est prévue pour 2023, accueillera un pôle de formation santé « Medecine Valley » sur trois hectares pour un cursus complet de formation médicale. Le campus sera doté d’une faculté de médecine, de bâtiments dédiés à la recherche, de résidences et de restaurants universitaires. Un projet de plus de 50 millions financés par la Région et les fonds européens.

L’institut supérieur du profes-

sorat et de l’éducation – INSPÉ de Guadeloupe situé aux Abymes propose de nombreuses formations aux métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.

La faculté Roger Toumson, UFR des humanités caribéennes

Le campus du Camp Jacob dispose, depuis 2020, d’une faculté qui porte le patronyme d’un des enseignants-chercheurs de l’Université des Antilles : Roger Toumson. Situé à Saint-Claude, il est implanté dans des bâtiments classés monuments historiques depuis 2005. Les bâtiments furent construits en 1845 pour abriter un hôpital militaire et, par la suite, un hôpital civil. L’édifice a fait l’objet d’une réhabilitation, d’un coût de plus de 50 millions d’euros, financée par l’État et la Région. La faculté Roger Toumson accueille un Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences Humaines (DPLSH).

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