Préserver la planète pour les générations futures

Texte : Christine Morel

Ce constat a fait naître, dans les années 80, la notion de développement durable afin d’être en mesure de faire face aux besoins actuels sans pour autant menacer notre mode de vie et celui des générations à venir. Ce concept comporte plusieurs volets dont la qualité environnementale des activités humaines en vue de limiter leurs impacts à long terme notamment en matière de logement.

La terre comptait 900 millions d’habitants en 1800, 7,8 milliards en 2020 et environ 10 milliards en 2100. 80 % des ressources naturelles de la planète sont consommées par 20 % de la population mondiale. Notre mode de vie actuel, combiné à une croissance de la population et une augmentation des consommations individuelles, puise considérablement dans les nombreuses ressources naturelles de la planète mettant en péril son équilibre naturel.

L’État, en 2010, a élaboré la réglementation RTAADOM, dotée de volets thermique, acoustique et aération visant à rendre les habitations moins énergivores. Les collectivités de la Martinique et de la Guadeloupe ont ensuite mis en place leur propre réglementation thermique. Lors d’une construction ou d’une extension, chacun est libre d’appliquer les dispositions de la RTAA DOM ou de la réglementation thermique locale.

Le choix de matériaux propres

L’insularité influe sur l’impact environnemental des constructions par l’importation des matériaux et le recours à l’énergie fossile. Si le choix des matériaux pour la construction d’une habitation s’effectue selon des critères personnels notamment esthétiques et financiers, le maître d’ouvrage doit s’interroger quant à leur pérennité face au climat, aux risques cyclonique et sismique et sur leurs performances. Qu’il s’agisse du bois, du béton, de l’acier galvanisé ou de la brique pour la structure, des tôles ou des tuiles pour les toitures, chaque matériau dispose d’atouts et d’inconvénients entre leur mise en œuvre, leurs performances thermiques et d’isolation, leur résistance au climat …

Isoler son logement

La rénovation thermique de l'habitat constitue un enjeu d’autant plus essentiel en cette période de crise mondiale qui a généré un surcoût de l’énergie. L’isolation thermique d’un logement permet effectivement de consommer moins d’énergie, de le rendre plus confortable mais également de limiter l’impact des émissions à effets de serre et de valoriser son bien immobilier. Les travaux d’isolation peuvent concerner la toiture, les murs, le sol et les parois vitrées. Ils permettent de gagner en fraîcheur sans avoir recours à la climatisation tout en réduisant le montant de la facture d’énergie et en procurant une meilleure isolation acoustique. L’isolation des murs peut se réaliser par l’extérieur ou par l’intérieur. Plus performante, l’isolation extérieure permet d’éviter les déperditions de chaleur en enveloppant toute la maison. L’isolation intérieure, moins onéreuse, peut s’effectuer en plusieurs étapes. Toutefois, elle provoque une légère perte de surface habitable et nécessite ensuite une mise en peinture des pièces concernées. 2/3 des apports de chaleur proviennent de la toiture ; le choix de la couleur des tôles a donc une importance capitale car les teintes sombres absorbent les rayons du soleil tandis que les claires les réfléchissent. Cependant, opter pour une toiture foncée peut se concevoir grâce à un revêtement de toitures réfléchissant qui rejette le rayonnement solaire. L’isolation sous la toiture peut s’effectuer par la pose de panneaux dans des combles aménageables, au niveau du plafond ou sur la dalle d’une toiture terrasse.

À savoir :

Les apports solaires peuvent être limités dans l’habitation grâce à des débords de toiture sur la façade la plus exposée au soleil. Profitez du renouvellement de la toiture pour installer une isolation.

Le diagnostic de performance énergétique

Il informe le futur locataire ou propriétaire sur la consommation énergétique du logement (efficacité de l’éclairage, de la production d’eau chaude, de la climatisation, le niveau de consommation d’énergie). Il permet ainsi d’évaluer le montant des dépenses énergétiques. Il concerne tous les locaux (logements, commerces, bureaux) et doit être réalisé avant la fin des travaux. Il n’est pas obligatoire dans une habitation existante mais il le devient pour toute transaction immobilière, qu’il s’agisse d’une vente ou d’une location. Il comporte des recommandations pour améliorer la performance énergétique. Ce diagnostic est réalisé par un organisme habilité. La liste des professionnels certifiés est disponible sur les sites www.martinique.developpement-durable.gouv.fr ou www. guadeloupe-energie.gp Sa validité est de 3 ans pour un bâtiment neuf et de 10 ans pour un bâtiment existant.

Sauvons notre planète !