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Massacres en Ituri

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Massacres en Ituri RDC

Par La Majalla

D’après les Nations unies, les crimes commis à Ituri, relèvent de «crimes contre l’humanité». Des femmes de cette province, ont fait part de leur désespoir à la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda, en «visite de solidarité» auprès des déplacés dans l’est de la République démocratique du Congo, qui a déclaré sur place: «Faites confiance aux institutions», pour ajouter avec assurance que «le gouvernement travaille assidûment au retour de la paix».

Le sang coule toujours… Pauline, 53 ans, l’une des quelque 27.000 déplacés qui survivent dans trois camps à Bunia, le chef-lieu de l’Ituri (nord-est) a déclaré que «Comme femme, «maman» Mabunda peut mieux comprendre notre détresse. Notre souci est de retourner chez nous. Pour cela, l’État doit renforcer la sécurité ». Des centaines de milliers de civils ont fui le nord de la province après des vagues de violences qui ont tué 701 personnes depuis fin 2017, d’après un rapport du bureau des droits de l’homme des Nations unies publié en janvier. «Nous avons pu confirmer les crimes contre l’humanité», a affirmé la Haut-commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet après une visite à Bunia fin janvier. Pauline affirme avoir fui avec ses cinq petits enfants après la mort de son mari en décembre 2018 lors d’une attaque dans le territoire de Djugu, épicentre des violences. Ses voisines Bavazi et Célestine disent avoir échappé à une autre vague de massacres en mai 2019. «Les autorités devraient tout faire pour mettre fin à la crise. Nous avons aussi droit à une vie décente», affirme Célestine. Mme Mabunda était au chevet des déplacés de Beni victimes de la violence du groupe armé ADF dans la province voisine du Nord-Kivu. Elle doit se rendre ensuite à Bukavu (Sud-Kivu). Le conflit en Ituri avait tué des dizaines de milliers de personnes entre 1999 et 2003. Il opposait deux communautés, les Lendu, majoritairement agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants, dans cette province aurifère et pourvue de pétrole, frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud. Depuis fin 2017, «la grande majorité des victimes des attaques semblent avoir été visées en raison de leur appartenance à la communauté hema (au moins 402 membres de cette communauté tués entre décembre 2017 et septembre 2019)». «L’un des enjeux majeurs du conflit est en effet le contrôle des terres par les Lendu», ajoute le

rapport conjoint de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et du bureau des droits de l’homme.

Le poids de l’histoire… Tous les jours des congolais meurent, des femmes sont violées, éventrées et encore plus d’atrocités. Entre 6 et 8 millions de congolais (dont la moitié sont des enfants de moins de 5 ans) sont pillés, torturés, massacrés. Des centaines de milliers de femmes et de filles sont violées et mutilées par les armées d’occupation. En plein centre de l’Afrique, le Congo est un pays riche, rempli de matières premières (diamants, or, étain, gaz, pétrole, uranium, coltan…), de forêts, d’eau, de femmes et d’hommes, d’une multitude de tribus. Suite au génocide au Rwanda, les pays voisins ont de plus profité du flou politique et institutionnel au Congo (limitrophe du Rwanda) pour attaquer de toutes parts ce gigantesque pays rempli de trésors. Et les Occidentaux dans tout cela ? La culpabilité des dirigeants quant au génocide au Rwanda les a poussé à mener une politique proRwanda, laissant les rebelles rwandais passés du côté congolais libre de faire ce qu’ils voulaient, aidés par des alliés ougandais et du Burundi…Mais surtout, les nombreuses richesses naturelles en RDC sont vitales pour les économies occidentales, notamment pour les secteurs automobile, aéronautique, spatial, les hautes technologies et l’Électronique, la joaillerie… Le coltan surtout (dont le Congo détient au moins 60% des ressources mondiales) est essentiel dans la fabrication des composants électroniques que l’on retrouve dans les TV, les ordinateurs, les smartphones mais aussi certaines armes comme les missiles ! La RDC subit aussi des déforestations massives.

Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1787- Février 21/02/2020

Le nouveau Chef du gouvernement tunisien : Elyes Fakhfakh... La tente de la concordance en pleine tempête de partis

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Enfin, Miss Univers est de l’Afrique du Sud Mannequin

Par La Majalla

Ses cheveux crépus courts et son discours féministe font mouche en Afrique du Sud. Jeudi, des centaines de jeunes ont acclamé la nouvelle Miss Univers, Zozibini Tunzi, qui a paradé de retour dans son pays, saluant en elle une source d›inspiration pour les jeunes filles noires. Zozibini Tunzi, coupe naturelle, boucles d›oreilles bleu roi, robe aux imprimés africains flanquée d›une écharpe «Miss Univers», a salué, tout sourire depuis un bus à impériale, les badauds lors d›un tour d›honneur dans la capitale économique Johannesburg. «Elle accepte et vénère ses cheveux naturels et on veut que nos enfants fassent de même», a expliqué une coiffeuse, Millicent Manyike, 28 ans, venue admirer la jeune femme couronnée en décembre aux Etats-Unis. «Il est important pour nous les filles noires d›avoir une représentation de notre identité», a salué une étudiante de 18 ans, Lebogang Petje. «Elle est une inspiration. Je suis fière de voir une Miss Univers aussi naturelle», a-t-elle ajouté. Après une tournée aux Etats-Unis et en Indonésie notamment, Zozibini Tunzi est rentrée ce week-end en Afrique du Sud. «Je ne savais pas que je serai Miss Univers parce que je ne pensais pas que ce soit possible pour une personne comme moi», a-telle expliqué, en référence à sa couleur de peau et ses cheveux courts. «Je veux rassurer les gens. Ces cheveux sont aussi beaux que n›importe quels autres cheveux (...). Je veux que cela cesse de ne pas être normal».

Le rêve devient réalité… La Sud-Africaine de 26 ans se présente également comme un défenseur de la cause des femmes. «Une des choses les plus

importantes» est «l›émancipation» des femmes, a-telle déclaré ce week-end. Son statut de Miss Univers lui permet «d›éduquer les gens sur les violences faites aux femmes», s›est réjoui jeudi une de ses admiratrices, Lebogang Petje, vêtue elle-même d›un tee-shirt appelant à «Un monde sans viol, ni violence». Avec le couronnement de Zozibini Tunzi, «les filles noires peuvent rêver. Rien ne peut nous arrêter», a ajouté une Sud-Africaine de 35 ans, Athabile Nkatali. Le concours de Miss Univers «commercialise les femmes», mais la victoire de Zozibini Tunzi est «une prouesse pour une fille noire venue de la campagne», a-t-elle estimé. «Juste parce que vous êtes née à la campagne, que vous allez chercher l›eau, cela ne signifie pas que vous ne pourrez pas devenir un jour quelqu›un». Zozibini Tunzi, originaire de la province rurale du

Cap-Oriental (sud-est), doit assister jeudi soir au Cap (sud-ouest) au discours annuel de la nation du président sud-africain, Cyril Ramaphosa. «Je veux voir s›il a un programme pour les femmes», a expliqué jeudi Miss Univers. Les féminicides sont un fléau en Afrique du Sud, pays gangréné par la violence. Une femme y est assassinée toutes les trois heures et, chaque jour, la police enregistre 110 plaintes pour viol, selon des statistiques officielles. Cyril Ramaphosa a récemment comparé le niveau des violences infligées aux femmes sud-africaines «à celui d›un pays en guerre» et lancé une campagne nationale de mobilisation contre ce fléau. Lors du concours de Miss Univers, Zozibini Tunzi avait défilé avec une robe sur laquelle étaient cousue des messages d›amour écrits par des hommes sud-africains destinés aux femmes.

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Peter Handke à l’honneur… Le prix Nobel de littérature Peter Handke sera à l’honneur cette semaine en Tunisie grâce à une rencontre littéraire organisée par la station d’art B7L9 de Bhar Lazreg en partenariat avec l’ambassade d’Autriche en Tunisie. L’écrivain autrichien et son œuvre seront présentés par Lotfi Essid puis des lectures à haute voix proposeront de découvrir quelques extraits des livres de Peter Handke. Ces lectures seront proposées en allemand, en arabe et en français par Marion Kasten, Martine Gafsi et d’autres lecteurs. Cette renconciel vient d’être publié par son directeur Mourad Mathari. Ce rendez-vous attendu, chaque année depuis son lancement, par les mélomanes et, en particulier, les férus de jazz, propose pour cette édition des concerts au Pavillon Gammarth, au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd et pour la première fois à l’espace Habibi Gammarth.

tre conviviale permettra à ses lecteurs tunisiens de rendre hommage à Peter Handke en souhaitant qu’un jour, il puisse se rendre en Tunisie.

Le Jazz est à Carthage… Une remarquable présence féminine, maghrébine et arabe est à souligner avec la promesse de succulents moments musicaux, notamment avec le concert du trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf pour la clôture. La 15e édition du Festival Jazz à Carthage se tiendra, du 2 au 11 avril 2020, dans divers espaces de la capitale. Le programme offiDeux talents… Deux styles… Ces deux artistes, aux techniques et approches artistiques différentes, se plaisent à dévoiler leurs collections. Des collections aux traits justes et à la palette bigarrée avec chacun sa particularité et son inspiration du moment. L’artiste peintre Sid Ahmed Hamdad est connu dans l’univers artistique. Il a commencé à se frotter à la peinture début des années 1960. Tout petit, il se plaisait à griffonner des dessins furtifs sur tous les supports qu’il trouvait, mais ce n’est qu’au lycée en 1968, alors qu’il est en classe de terminale, que son professeur de dessin espagnol, Carlos Alberto, remarque cet élève doué. De son côté, l’artiste-peintre et portraitiste autodidacte Abdelkrim Hamri présente une série d’aquarelles rehaussées à la

gouache, au style impressionniste. Cet artiste, qui a commencé à se faire connaître à l’orée des années 1990, a un penchant pour le mouvement orientaliste. Il peint avec l’art et la manière des thèmes qui lui sont chers : il met à l’honneur la femme algérienne et les paysages mirifiques avec une technique dont lui seul à le secret.

Sétif sans salle de cinéma… Chef-lieu du deuxième gouvernorat [département] du pays en nombre d’habitants sur papier, la capitale des Hauts-Plateaux est une grande ville. La réalité du terrain est tout autre. Pour l’illustration, Sétif, la «grande ville» ne dispose pas d’une bibliothèque publique de lecture. Elle est en outre dépourvue d’un théâtre de verdure, d’un palais de la Culture et de la moindre salle de cinéma. Dire que dans les années 1970, elle comptait quatre salles (Star, Le Colisée, L’ABC et Le Variété), cadenassées dep

roc), ainsi que du réalisateur et producteur Yassine Marco Marroccu (Maroc).

uis des décennies. Rentables, les salles obscures que fréquentaient les familles sétifiennes étaient, faut-il le rappeler, des lieux de rencontres, d’échanges et de culture.

Le CCM dévoile ses jurys… Le Centre cinématographique marocain (CCM) a dévoilé la composition des jurys de la 21ème édition du Festival national du film de Tanger, qui se déroulera du 28 février au 07 mars. En effet, le jury de la compétition long métrage de fiction de cette édition sera présidé par la productrice française Marie Balducchi, qui sera entourée de l’universitaire marocaine spécialisée en cinéma, Leila Charadi (Maroc), de la productrice Marie Gutmann (France), de la productrice Martine de ClermontTonnerre (France), du producteur et réalisateur Mouhamad Keblawi (Palestine / Suède), du réalisateur, scénariste et producteur Mohamed Zineddaine (MaAbdallah Baida, un explorateur des mots… Romancier, nouvelliste, Abdallah Baida est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment «Les voix de Khair-Eddine» en 2007, «Nom d’un chien» en 2016, qui a remporté à Paris le prix de l’ADELF, «Testament d’un livre» sorti en 2018, et son dernier titre «Les djellabas vertes se suicident» paru aux éditions Marsam. Le sourire est la première chose qui peut être perçue chez Abdallah Baida, cet écrivain qui dégage une modestie noble, un peu orgueilleuse. Avec ses lunettes rondes, ses cheveux, poivre et sel

et ses yeux tombants, M. Baida dégage un air curieux et impliqué, mais aussi une certaine fragilité et sensibilité au monde.

Salif Keïta soutient les albinos… C’est dans le hall de l’espace Mofou que le célèbre artiste malien, Salif Keïta, a reçu la presse pour parler de la soirée de gala de charité que sa fondation organise le 29 février au Diataland à l’occasion des 50 ans de sa carrière. Pour l’occasion, le cheval blanc de la musique mandingue était accompagné de la directrice de sa fondation, Nafissatou Bah. L’objectif était d’édifier l’opinion sur les activités de la fondation Salif Keïta. Selon la directrice, ces activités vont de la protection des albinos à la sensibilisation de la population

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et au plaidoyer auprès des autorités pour la prise charge des albinos. La fondation Salif Keïta intervient aussi dans la distribution gratuite de crème solaire aux albinos et la prise en charge de traitements pour ceux d’entre eux qui ont le cancer. A la question de connaître la source du financement de la fondation, Nafissatou Bah précise que toutes les activités de la fondation ont été financées par Salif Keïta en personne.

Un nouvel album d’Issa Mbaye Diary Sow… Issa Mbaye Diary Sow, artiste, violoniste traditionnel, ancien membre fondateur de l’Orchestre national du Sénégal, lance son album «Aynaabé». A travers son instrument (Riti ou Nianiorou), il valorise et promeut le patrimoine musical traditionnel sénégalais et africain. L’album international, coproduit par Homerecords de la Belgique et Afrik’Consult de la France, est enregistré au Sénégal et en Belgique. Le label Afrik’Consult qui donne l’information, indique par ailleurs que ledit album rentre dans le concept des musiques «d’aller-retour». Cet opus a vu la collaboration de plusieurs artistes, dont le virtuose du violon, le flamand Wouter Vandenabeele, Malick Pathé Sow, Bao Sissokho, le jeune chanteur Peulh, Abdou Camara, et plusieurs autres instrumentistes traditionnels sénégalais.

Festival films femmes Afrique… Dakar abritera du 21 au 29 février la première partie de la 4ème édition du Festival films femmes Afrique, organisée par l’Association films femmes Afrique (Affaf), alors que la seconde partie se déroulera dans huit autres villes de l’intérieur du pays, du 2 au 7 mars, autour du thème «Femme en résistance». Ce festival, accompagné d’un riche programme, contribue à la cause des femmes au Sénégal et sur le continent africain. Pendant une semaine, les cinéphiles dakarois se régaleront avec la projection de productions cinématographiques diverses. Ces moments qui vont se dérouler du 21 au 29 février, seront des temps forts de la

4ème édition du Festival films femmes Afrique, organisée par l’Association films femmes Afrique (Affaf). A travers le thème «Femmes en résistance», il s’agira de faire front contre les actes à caractère discriminatoire. Dakar accueillera ce festival.

Nouvel album de Wasis Diop… Le musicien Wasis Diop annonce l’arrivée en avril d’un nouvel album. «De la glace dans la gazelle», est composé de 10 titres entièrement en français. Une façon pour le chanteur de dialoguer avec le reste du monde dans un «élan de panafricanisme et d’ouverture vers les autres». Le public de l’Institut français a eu un avant-gout de cet album ce mercredi. Saint-Louis, Dakar puis Mboumba. Cette mini-tournée du musicien sénégalais Wasis Diop a cette année une saveur particulière puisqu’elle

annonce en effet l’arrivée sur le marché du nouvel album de l’artiste. Ce mercredi soir, l’étape de Dakar a mobilisé le public des grands jours. Les travées de l’Institut culturel français ont refusé du monde. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours que le grand Wasis régale son public sénégalais !

Fanny J signe son grand retour sur la scène musicale… Beaucoup de mélomanes la croyaient en retraite musicale en raison de sa disparition subite de la scène après avoir annoncé la fin de sa tournée en 2015 «pour se consacrer à Dieu». Mais visiblement, ce n’était qu’une pause. La Guyanaise désormais maman a apparemment pris du recul pour se consacrer à elle et à sa famille. Environ cinq années ont suffi à la princesse du Zouk Love pour se remettre d’aplomb et pro

duire «Il était une fois…», une chanson zouk déclamée dans un style sensuel portée par la séduisante voix de Fanny que le temps n’a visiblement pas altéré.

Petit Mayombo : la danse de l’humoriste qui a soulevé l’olympia Petit Mayombo est la sensation actuelle en Afrique et en Europe. L’humoriste gabonais a eu une prestation remarquée à l’olympia à l’occasion du concert de l’artiste Hiro. Invité spécialement en France par Hiro pour son premier concert à l’Olympia, le Petit Mayombo n’a pas déçu. L’humoriste d’1,10 mètres fait une apparition sur la mythique scène de l’Olympia de Paris en première partie du spectacle de l’artiste français d’origine congolaise. Chandry Nzengue Missengue alias Petit Mayombo a exécuté des pas de danses qui n’ont pas laissé indifférents, le nombreux et exigeant public français mobilisé pour cet événement.

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Le nouveau Chef du gouvernement tunisien : Elyes Fakhfakh... La tente de la concordance en pleine tempête de partis

Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui

1. Ingénierie et gestion des affaires - A Tunis, et dans une famille originaire de Sfax (deuxième ville industrielle - sud de la Tunisie), est né Elyes Fakhfakh en 1961. - A décroché le diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax en 1995. - Il s’est ensuite rendu en France pour poursuivre ses études, et obtenir une maîtrise approfondie en ingénierie, de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon, en France. - A également obtenu un master en gestion des affaires, de l’Université de l’Essonne à Paris.

2. Caoutchouc et rétrécissement… - A débuté comme chef de projet dans la recherche et le développement, à la société française Hutchinson, spécialisée dans le caoutchouc (filiale de Total). - A piloté un projet de réduction des coûts de production, dans 45 usines du groupe dans le monde. - Ensuite, Directeur de production de la filiale en Pologne.

3. Retour en Tunisie. - De France, Elyes est retourné en Tunisie en 2006, pour être Directeur général de la société «Cortel», spécialisée dans la fabrication de pièces détachées automobiles. Pour devenir à la fusion de «Cortel» avec la société espagnole «Fonfera», Directeur général du complexe «automobile Cavio», résultante de cette fusion, et il y est resté jusqu’en décembre 2011.

4. La recherche de soi en politique. - La scène politique en Tunisie a changé en 2011, avec elle la carte partisane. Chacun est libre désormais de s’affilier au parti politique de son choix. - L’ingénieur Elyes Fakhfakh s’est inscrit au «Forum tunisien» (social-démocrate), pour devenir l’un de ses dirigeants, et dans ce contexte, il a été désigné en décembre 2011 pour devenir ministère du Tourisme dans le gouvernement de Hamadi Jebali (Frère Musulman). - Après une année à ce poste, lui a été ajouté, le ministère des Finances en décembre 2012. - Il a été affecté en mars 2013 au ministère des Finances, dans le gouvernement d’Ali Al-Arayedh (Frère Musulman).

5. Le tourisme en période de terrorisme. - Fakhfakh n’a pas échappé aux critiques, lorsqu’il était ministre du Tourisme, suite aux opérations terroristes qui ont visé le Musée du Bardo et un hôtel, par des groupes salafistes. Chose qui a aggravé la crise du secteur touristique en Tunisie.

6- L’ambition qui vise le Palais présidentiel de Carthage. - Le jeu politique a séduit Elyes Fakhfakh, pour devenir ministre en premier, et décider ensuite de tenter la chance dans le jeu présidentiel. En cherchant son nom aux résultats, tant il s’est présenté au nom de son parti (Ettakatoul», il n’a trouvé que 11532 voix, pour être réduit à la frange «zéro virgule», avec uniquement 0,43% du total des voix des électeurs tunisiens.

7. Le Président menace de renverser l’ensemble des députes. Le choix du Président Kaïs Saïd, s’est porté sur Elyes Fakhfakh pour former le gouvernement, suite à l’évincement d’Habib Jemli et son gouvernent par le Parlement. En cas de refus encore une fois, le Président a menacé de dissoudre le Parlement.

8. La quête de l’information : ou le ministère de la discorde pour Ennahdha. - Le mouvement Ennahdha (Frères Musulmans) dispose du plus important groupe parlementaire. - Ennahdha a profité du refus annoncé de Fakhfakh du parti «Qalb Tounes», et son Président Nabil Karoui, pour refuser la partition de la tarte à certains partis sans les autres, à savoir «Qalb Tounes». - Ennahdha, a-t-elle voulu faire comprendre qu’elle constitue un mouvement démocratique, qui se positionne contre l’exclusion. - Ou le refus de Fakhfakh, par Ennahdha résulte d’une cause non déclarée, à savoir que ce mouvement tient éperdument au ministère des Technologies des données, le ministère des conflits,

des données personnelles, et des dossiers que Ennahdha veut soustraire et ne laisser personne les voir ? Ennahdha est convaincue de l’importance des données numériques, relevant d’une dimension sécuritaire, sans oublier le financement des partis par l’étranger, interdit par la loi tunisienne. - Certainement qu’Ennahdha sait ce qu’elle veut, comme elle ne peut ignorer l’adage de l’ère des données, qui stipule : Celui qui dispose du terrain et des données, dispose de toutes les ficelles et de la décision.

9. Fakhfakh est la solution, ou la dissolution du Parlement l’est ??? - La menace du Président Kaïs Saïd que le refus du gouvernent de Fakhfakh, constitue un avertissement de dissoudre le Parlement ? Ou une manière de pousser à trouver une solution, tant attendue par le peuple, dans un pays presque en panne ? Ou une menace adressée explicitement à Ennahdha ? - L’article 89 de la Constitution, est-il l’outil que le Président utilise le Président tunisien (spécialisé en droit constitutionnel) dans le but de résoudre la question parlementaire, en cas de refus du gouvernement Fakhfakh par le Parlement ?

10. Le bateau d’Elyes et l’oiseau de Rached. - La classe politique tunisienne, avec ses différentes composantes et appartenances, ressemble à un groupe dans un navire où : Le bateau (le gouvernement), la mer (le peuple tunisien, électeur), et le vent (les parties qui soufflent dans la voile) - La capitaine Elyes n’est guère capable de satisfaire tous les caprices. - Et le Cheikh Rached, en voyage, n’est guère capable de revenir vers les rives en recherche de voyageurs ayant raté l’embarquement. - Et la politique en Tunisie, apparait comme une pendule de sable, indiquant le refus des objections du Cheikh Rached Ghannouchi. - Les grains de sable de la pendule tunisienne, ne peuvent remonter, pour permettre de reprendre ceux qui ont rate l’embarquement dans un gouvernement appelé : Le Gouvernement Fakhfakh. - Le destin a voulu que les bruits des moteurs du bateau, remontent vers le haut. - Le bateau veut s’en aller en sifflant à l’image d’une canari bleue, qui gazouille en temps perdu, qui semble chanter ce que le poète Abou Kacem Chebbi a composé, et repris par la Libanaise Mejda Roumi : - Il faut se lever et batailler pour la vie, qui n’attend guère ceux qui dorment.

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