Journal maracana07 02 2014

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Maracana N°2260 ― Vendredi 7 janvier 2014 Edition du week-end

L’agresseur de Boateng arrêté ?

Rummenigge n’aime (toujours) pas le PSG

LE WEEK

EN VRAC

Kevin-Prince Boateng ne gardera pas un souvenir impérissable de ses fêtes de fin d’année 2013. Agressé par un inconnu le 25 décembre à Kaarst, en Allemagne, le Ghanéen avait directement porté plainte après être passé par l’hôpital. La suite de l’affaire : le présumé coupable a été arrêté par la police allemande. Alors, un violeur ? Un voleur de montres ? Un fan de Dortmund ? A priori, non. Le suspect serait tout simplement un ami de l'exépouse de l’ancien Milanais. Bon, ça sent plus le réglage des derniers détails de séparation, alors…

Alors que les critères du fair-play financier édictés par l’UEFA vont bientôt entrer en vigueur, Karl-Heinz Rummenigge (le président du Bayern Munich) a répété lors d’un congrès à Düsseldorf toute sa rancœur envers le club qataro-parisien et ses pétrodollars: «Je ne peux pas imaginer que le PSG puisse répondre aux critères du fair-play financier. Nous avons tous entendu le buzz au sujet de son contrat avec le Qatar, d’environ 200 millions d'euros par saison. J’espère que Michel Platini prendra sérieusement les choses en main au 1er juillet. (...) C’est un véritable test pour l’UEFA. » La rigueur allemande, toujours la rigueur allemande !

TAARABT:

«LE BALOTELLI MAROCAIN» Présenté à la presse à Milan, Adel

BOSETTI

paie pour ses tatouages

On aura tout vu. La Commission de discipline de la FFF a rendu une décision assez étonnante. Alors qu'il n'avait reçu aucun carton lors de sa célébration de but contre l'Olympique de Marseille (victoire 5-4) en 16es de finale de Coupe de France, l'attaquant de l'OGC Nice, Alexy Bosetti, a été sanctionné d'un match de suspension ferme. La raison exacte ? «Provocations envers le public», d'après la Commission. L'ancien membre de la Brigade Sud Nice aurait, en fait, montré son tatouage en forme de tête de mort, symbole du groupe BSN, mais également des tatouages représentant les visages de l'ancien maire de Nice, Jacques Médecin ou d'Albert Spagiarri, un malfaiteur d'origine italienne connu pour avoir été le cerveau du «casse du siècle» survenu à la Société Générale de Nice. En même temps, avec 5 pions enfilés aux Marseillais, on pouvait légitimement parler de braquage...

FC BARCELONE : Aux entraînements en maillots roses ?

Taarabt ne s'est pas embarrassé de fausse modestie, se présentant comme le Balotelli marocain. Propos choisis d'un néoRossonero qui ne doute de rien : «Quand Milan s'est intéressé à moi, j'ai pensé: "Ils ont le Balotelli italien, maintenant ils vont avoir le Balotelli du Maroc" », a commencé par lâcher Adel Taarabt. «Je suis encore jeune et on dit que j'ai du talent. Ça fait un moment qu'on dit que je devrais jouer dans un grand club. Maintenant, j'y suis et je veux montrer ma vraie valeur », a ajouté le Marocain, avant de conclure : «Signer à Milan est un rêve qui devient réalité. Ce sera un gros changement pour moi et j'attends avec impatience mes débuts. » Pour le directeur du club rossonero, Adriano Galliani, Taarabt peut et va faire mal en Serie A : «Je ne comprends pas pourquoi il n'a pas encore montré tout son talent alors qu'il a presque 25 ans, mais je suis sûr qu'il va nous montrer son vrai potentiel. » L’ancien joueur de Lens et de Tottenham sait ce qu’il lui reste à faire pour renforcer les bonnes relations d’affaires entre Galliani et Flavio Briatore, ancien copropriétaire de QPR, l’ex-club de… Taarabt.

JO DE SOTCHI

La Jamaïque a perdu ses affaires

Winston Watts, pilote de l'équipage jamaïcain de bobsleigh pour les Jeux de Sotchi, a annoncé avoir perdu ses bagages et son matériel aux Etats-Unis. «Il faisait trop mauvais temps pour aller à New York et nous avons dû passer par Philadelphie. Nous avons volé toute la journée mardi et après notre arrivée ici, nous avons constaté que nos sacs sont restés làbas. Nous n'avons rien sur nous», a-t-il expliqué, précisant qu'il participerait coûte que coûte à la séance d'entrainement prévue jeudi. «Je cherche des casques et des choses comme ça un peu partout. (...) Nous allons y arriver pour demain, je le garantis». Le bobsleigh jamaïcain fait son retour aux Jeux depuis l’édition de 1988, qui avait inspirée le film "Rasta Rockett".

RONALDO

au supermarché

Le FC Barcelone en maillot rose à l’entraînement ? L’idée, aussi étonnante soit-elle, a du poids quand on sait qu’elle émane du très bien informé site de marketing sportif anglais footyheadlines.com et que l’information a trouvé un écho jusque dans les colonnes du journal sportif pro-catalan, El Mundo Deportivo. Voici donc ce que pourraient être les maillots d’entraînement des joueurs du FC Barcelone, la saison prochaine. Des tenues qui seront à l’identique des maillots portés sur le terrain, seules les couleurs changeront : fuchsia avec une bande bleue pour l’un, noir avec une bande fuchsia sur l’autre. Un troisième maillot serait également prévu dans la panoplie catalane pour les cessions d’entraînements précédents les matchs officiels. Selon footyheadlines.com, il sera, à l’inverse du premier, bleu avec une bande fuchsia le long de l’épaule jusqu’au bras.

Qui a dit que les footballeurs étaient déconnectés de la réalité ? En tout cas, certains Londoniens ont dû changer d’avis, après être tombés nez à nez avec Ronaldo qui faisait tranquillement ses courses au supermarché. La légende brésilienne a, en effet, posté cette photo sur son compte Instagram. Ce n’est pas tous les jours qu’on croise un double Ballon d’Or au rayon charcuterie. Pour info, Ronaldo est actuellement à Londres pour un stage dans une agence de publicité, WPP, effectué sous la direction de Sir Martin Sorrell, le PDG de la boîte. Pistonné.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Il lègue 180 000 euros à son club de toujours John Burman est ce que l’on peut appeler un véritable fanatique de son club. Supporter de Leyton Orient (actuellement 3e en 3e division anglaise à 3 points du premier) depuis 30 ans (3 x 10 donc), l’Anglais a décidé de léguer 150 000 pounds (180 000€) à son club de cœur quand il a appris qu’il souffrait d’un cancer, il y a un an. Décédé le 1er juillet dernier, Burman a donc cédé une grande partie de ses richesses au club du nord de Londres, ce qui a bien sûr été apprécié. «C’est un geste merveilleux de la part de John qui était un homme remarquable, a déclaré le président Barry Hearn. Il était un vrai supporter des Os (…) la somme importante qu’il nous a laissée va se perpétuer et le club qu’il a passionnément supporté va ainsi continuer de grandir.» Leyton Orient va célébrer l’homme qui était présent à domicile comme à l’extérieur en lui dédiant le match de ce weekend face à Peterborough United.


Edition du week-end Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 03 RAOURAOUA ET HALILHODZIC SE SONT RÉUNIS HIER

LES VERTS RENCONTRERONT LA ROUMANIE LE 4 JUIN À GENÈVE

e président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua et le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ainsi que les membres du staff technique se sont réunis, hier matin, afin de mettre en œuvre le programme de préparation pour la Coupe du monde au Brésil. Ainsi, après la confirmation du premier matchtest face à la Slovénie le 5 mars prochain à Tchaker (à 18h), la FAF confirme l’organisation d’une autre rencontre, face, cette fois-ci, à la Roumanie, le 4 juin prochain à Genève, ce qui sera le troisième et dernier match amical que jouera l’Equipe nationale, comme on pouvait lire dans le communiqué où il est indiqué que la Fédération a déjà tout bouclé en signant, d’ores et déjà, un contrat pour l’organisation de ce match. Il faut dire que la Fédération algérienne, contrairement à son homologue belge, qui a dévoilé point par point le programme de préparation, n’a

L

APRÈS AVOIR ÉTÉ ÉLU MEILLEUR JOUEUR MAGHRÉBIN

Halilhodzic : «Slimani a encore une marge de progression»

pas détaillé le programme ce qui est très étonnant à moins de 5 mois du coup d’envoi du tournoi. Si on se réfère au communiqué de la FAF, le départ des Verts vers le Brésil aura donc lieu le lendemain du match face à la Roumanie, soit le 5 juin prochain et non pas le 6 comme cela avait été annoncé auparavant.

LE TROISIÈME ADVERSAIRE RESTE À DÉTERMINER Pour ce qui est de la rencontre du 31 mai, la Fédération a confirmé que ce deuxième test aura bien lieu en Algérie, probablement à Tchaker, face à un adversaire qui reste à déterminer. Selon nos informations, les Verts pourraient

jouer face à une équipe asiatique, probablement la Chine et à un degré moindre le Japon. Enfin, le communiqué de la FAF indique que la Fédération mobilise tous les moyens financiers et matériels et a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la meilleure préparation et participation de notre Équipe nationale à la prochaine Coupe du monde. M. R.

BENTALEB DEVRAIT ÊTRE CONVOQUÉ POUR LE MATCH FACE À LA SLOVÉNIE La venue de Nabil Bentaleb chez les Verts serait selon des sources au fait du dossier, acquise. En effet, il ne resterait que quelques détails administratifs à régler pour boucler le dossier du milieu de terrain des Spurs. Nabil Bentaleb devrait sans nul doute rejoindre les Verts, dès le début du stage, le 2 mars prochain à Sidi Moussa et devrait honorer sa première cape avec l’Equipe nationale, lors du match face à la Slovénie le 5 du même mois.

LA PRESSE ANGLAISE DITHYRAMBIQUE L’éclosion du joueur au plus haut niveau en Premier League a surpris plus d’un, mais la presse anglaise admet que son entraîneur Sherwood a marqué des points en lui accordant un rôle important dans le jeu de Tottenham, même si cela comportait des risques au départ. Bentaleb a réussi en quelques matchs à faire de l’ombre à l’habituel titulaire, Moussa Dembele, comparant sa prestation à un joueur «mûr» sur le terrain, avec une vision de jeu, une combativité et une efficacité digne des grands milieux de terrains sur la scène

SON ENTRÉE EN JEU A ÉTÉ DÉCISIVE

Ghilas : «Très heureux pour mon premier but»

Ouf! pourrait-on dire. En effet, après des semaines de galère, l’attaquant algérien, du FC Porto, a été le grand artisan de la qualification du FC Porto, en Coupe du Portugal face à Estoril (2-1). Entrée à la 83e minute de jeu, il n’aura fallu à Ghilas que trois petites minutes pour donner l’avantage à son équipe, en inscrivant le but de la qualification pour la demi-finale et enfin ouvrir son compteur but après 5 mois et demi de disette : «Belle victoire du FC Porto, qualification méritée pour nous. Je suis très heureux pour mon premier but, j'espère que de nombreux suivront », a-t-il déclaré. M. Ramzi

européenne. Régulier malgré les quelques fauxpas de son club, surtout face à City où les Spurs ont été humiliés (5-0), Bentaleb a su tirer son épingle du jeu. Avec 100 millions de sterling d’investis dans les transferts, personne n’aurait misé un «copeck» sur l’émergence de Bentaleb qui, à force, est devenu le véritable patron en milieu de terrain, même si la concurrence est féroce dans ce secteur de jeu avec les signatures de Paulinho, Etienne Capoue, Christian Eriksen Dembele, Lewis Holtby et Gylfi Sigurdsson, que du lourd pourrait-on dire.

IL A ÉTÉ MEILLEUR JEUNE JOUEUR DU MOIS DE JANVIER Avec 90 % de passes réussies, Nabil Bentaleb, a été élu par le très sérieux journal spécialisé en statistiques de joueurs en Premier League, Squawka, comme le meilleur jeune joueur du mois de janvier. Le joueur est cité comme un joueur clé du système de jeu de Tottenham, depuis ses débuts face à Southampton (3-2), il a depuis joué toutes les rencontres (trois au total) où il a été décisif sur

deux matchs inscrivant 82 points dans la performance du système de score de Squawka, qui est au passage le plus élevé pour un joueur âgé de 21 ans en Premier League. Avec 202 passes, Bentaleb en trois matchs pleins, est le joueur le plus impressionnant de son club. Enfin, Bentaleb a remporté 42 % de ses duels en janvier et compte seulement sept fautes, ce qui est une preuve de sa maturité dans le jeu, malgré ses 19 ans, son arrivée chez les Verts va apporter plus de percussion dans le jeu et surtout un nouveau patron en milieu de terrain. M. Ramzi

Amené à réagir après l’élection d’Islam Slimani, comme meilleur joueur maghrébin, Vahid Halilhodzic, qui est derrière l’éclosion de l’ex-joueur du CRB, au plus haut niveau, au même titre que Sofiane Feghouli, s’est dit fier, même si, au début tout le monde avait été surpris par son choix de mettre dans le bain l’attaquant du Sporting Lisbonne : « Quand je suis arrivé à la tête des Fennecs, j'étais à la recherche d'un attaquant. Je suis allé voir un match du championnat d'Algérie, c'est là que j'ai découvert Slimani avec le CR Belouizdad. Tout le monde était surpris quand je l'ai convoqué, et depuis il a vraiment pas mal progressé. C'est une belle récompense pour un garçon qui a encore pas mal de marge de progression. C'est un super mec, je suis content pour lui ».

«Feghouli n’a pas encore dit son Benitez : «L’entrée en jeu de Ghoulam a été positive» dernier mot» Malgré la déception de la défaite face à l’AS Roma, lors de la première manche en Coupe d’Italie, le coach espagnol de Naples, Rafa Benitez, n’a pas voulu blâmer son nouveau joueur, fautif sur le troisième but encaissé par les Napolitains : «Malgré cette défaite, je ne retiens que du positif, nos chances de qualification restent entières. La mentalité de mes joueurs, qui n’ont pas baissé les bras, démontre qu’on est sur la bonne voie. Pour ce qui est de Ghoulam, je dirais que son entrée en jeu a été positive ». Ghoulam, qui est entré à la demi-heure de jeu, après la sortie sur blessure de Reveillère, a craqué dans les derniers instants sur un but de Gervinho qui a pris de vitesse… le défenseur algérien. Ghoulam a deux belles échéances pour se refaire : le Milan à domicile ce week-end en Serie A et, surtout, la demi-finale retour de Coupe d’Italie contre la Roma au San Paolo mercredi prochain. Pour sa part, le commentateur italien, Alberto Rimedio a comparé les coups francs tirés par Ghoulam à ceux de la star brésilienne Roberto Carlos : «Le deuxième coup franc tiré par Ghoulam m’a fait penser à ceux tirés par Roberto Carlos, puissant et précis, qui aurait pu faire mouche. Je pense que ses débuts avec Naples sont positifs et il peut progresser lors des prochaines rencontres », a-t-il déclaré. M. Ramzi

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Concernant Sofiane Feghouli, qui ne cesse de crever l’écran chaque week-end, comme ce fut le cas face à l’ogre barcelonais, Halilhodzic estime que le joueur est talentueux et qu’il n’est qu’au début de son parcours : «Sofiane, c'est un garçon qui a beaucoup de talent, j'espère qu'il va atteindre un bien meilleur niveau. Je le pousse à être plus ambitieux et à travailleur plus. Il a un talent énorme, et il n'a pas dit encore son dernier mot. Pour ce qui est de Mehdi Benatia, je dirais que c'est un excellent joueur. Je suis les rencontres de la Roma, et il est souvent buteur. Je ne sais pas pourquoi le Maroc ne s'est pas qualifié pour la Coupe du monde, car il a de bons joueurs dans cette équipe», a-t-il terminé.

M. Ramzi


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

L’alternance Medjiba-Lacarne LA SOLITUDE DE a-t-elle fragilisé l’arbitrage algérien ? L’HOMME EN NOIR

D

Le corps arbitral n’est ni victime ni coupable. A l’instar de toutes les strates de la société, les juges sportifs sont soumis aux aléas de la vie et en leur sein, il y a les braves gens et il y a la racaille, les ripoux et les irréprochables. Comme les présidents de clubs, les joueurs, les dirigeants…C’est pour cela qu’il est trop facile d’accuser un arbitre d’avoir touché des dessous de table pour favoriser telle équipe et enfoncer telle autre. Bien sûr ce genre d’accusations est parfois justifié mais souvent gratuit. Parce que l’arbitre représente le boucémissaire par excellence pour excuser les faiblesses criardes des clubs et toute médiocre prestation est alors à mettre sur le dos de l’arbitre. Pourtant celui-ci est plus que jamais seul sur le terrain et si la foule est confortée par son appartenance à la galerie, le seul homme à éprouver réellement le poids de la solitude, c’est lui, l’arbitre. Dans un stade, il y a deux camps adverses qui s’affrontent et l’arbitre se trouve pris en étau entre les supporters des deux clubs, qui redoublent de férocité pour la simple raison qu’ils sont confortés par le nombre. Or selon le mot du philosophe, «la foule est lâche» et en se réfugiant derrière l’anonymat, tout est alors permis : de l’insulte au jet de pierre qui cible l’assistant sur la main courante quand celui-ci signale parfois un hors-jeu ou un simple coup franc. Triste et désolant spectacle que celui où les fins de rencontres sont illustrées par un service d’ordre entourant l’arbitre et ses assistants pour les accompagner jusqu’à la sortie de la ville. Surtout si le club local perd le match. Certaines rencontres à hauts risques, certains derbies sont fuis comme la peste et des arbitres connus et reconnus pour leur intégrité, préfèrent présenter le certificat médical et le congé de maladie plutôt que d’affronter ces chaudrons où un penalty accordé signifie une grave menace pour la sécurité et l’intégrité physique de l’arbitre. Nous apprenons que l’arbitre qui a officié lors de la récente rencontre USMA-JSK, a fui son domicile familial suite aux graves menaces qu’il aurait reçues. Or dans ces cas de figure hélas courants, il convient de voir qui a attisé le feu : il suffit pour cela de lire la presse pour trouver les «coupables». Ce sont ces dirigeants et même ces présidents qui accablent l’arbitre en le livrant à la vindicte. C’est une manière de camoufler leurs graves erreurs et de se dédouaner d’une mauvaise gestion. C’est si facile de désigner l’arbitre… MAR ACANA

epuis presque 20 ans que Medjiba et Lacarne se disputent la commission d’arbitrage de la FAF. Une commission qui a changé d’appellation puisque avant on l’appelait la CCA (commission centrale d’arbitrage) et puis récemment on l’appelle la CFA (commission fédérale d’arbitrage). Nos deux experts FIFA et malgré leur compétence dans le domaine de l’arbitrage et leurs grandes connaissances ne sont pas arrivés à faire sortir l’arbitrage algérien de son marasme sur le plan national. Les deux hommes qui ne se sont jamais entendus ont malheureusement introduit leurs conflits dans la gestion de l’arbitrage algérien ce qui s’est répercuté sur le fonctionnement de l’arbitrage. Les observateurs et les spécialistes de l’arbitrage connaissant par cœur cette triste réalité mais ils ne peuvent rien changer

ment écartés du circuit.

CASSER LE MYTHE LACARNE – MEDJIBA

car le mal est profond. «L’algérois Medjiba et le Belabessien Lacarne ne se sont jamais aimés, ils sont égoïstes et ne pensent qu’à leur intérêt personnel», disent les spécialistes. Lorsque Medjiba était à la tête de l’arbitrage algérien, il a fait émerger son clan et la même chose pour Lacarne qui a « pistonné » ses poulains. Malheureusement c’est la triste réalité de notre arbitrage. Les arbitres qui contestent

sont automatiquement écartés Le plus frappant dans la gestion de l’arbitrage algérien c’est que les arbitres sont soumis à la loi du silence même lorsqu’ils sont mécontents de leur situation. C’est pour cela que nos arbitres vivent une situation difficile où ils sont interdits de s’exprimer car ils sont soumis par le droit de réserve. Les arbitres qui ne respectent pas cette disposition sont automatique-

Pourquoi la désignation des arbitres est la structure la plus importante de notre football ?

Depuis l’arrivée de Raouraoua à la tête de la FAF, on préfère délibérément confier la gestion de l’arbitrage soit à Lacarne soit à Medjiba pour des raisons qu’on ignore. Cette alternance n’a pas eu les résultats escomptés et les observateurs sont unanimes pour affirmer que la solution réside en la mise à l’écart des deux experts FIFA et l’installation d’une nouvelle personnalité qui n’a jamais géré l’arbitrage par le passé pour assurer les affaires de la commission fédérale d’arbitrage. En attendant que cela se réalise, Lacarne continue de présider la CFA en attendant le changement espéré. Amine Larbi

Béchirène sacrifié pour protéger d’autres

Un match de football ne peut pas se jouer sans arbitres, c’est une évidence mais chez nous l’instance de désignation des arbitres est la commission la plus importante dans nos différents championnat. Pourquoi la plus importante s’interrogent les gens, car tout simplement tous les clubs savent bien que lorsqu’ils sont bien protégés par cette commission, ils ont de fortes chances de décrocher le titre ou la montée. Les gestionnaires des différentes commissions d’arbitrage qui gèrent les championnats de la base à la pyramide ont le sort de toutes les équipes entre leurs mains. Ils décident de tout. Cette position privilégiée renforce leur pouvoir et c’est comme ça que leur statut prend de l’ampleur. Les dirigeants des clubs influents vont utiliser le pouvoir d’argent pour s’approcher des gestionnaires des commissions d’arbitrage dans un but précis : celui de favoriser leurs équipes. Dans la plupart des cas les équipes puissantes financièrement bénéficient d’un coup de pouce de la part de la commission d’arbitrage.

La décision du BF d’enlever le badge international à l’arbitre assistant Bechirène a surpris plus d’un car la CFA n’a pas donné des explications à cette décision. En réalité cette affaire cache les dessous d’une affaire grave qui pourrait toucher d’autres arbitres. On a préféré clore le dossier rapidement pour ne pas toucher à des arbitres privilégiés. Le plus frappant dans ce dossier reste le silence mystérieux de Bechirène alors qu’il aurait dû réagir pour se défendre et démasquer les autres coupables.

LES ARBITRES «MARCHENT» DANS LA COMBINE POUR ÉVITER LEUR MISE À L’ÉCART

Malgré les accusations graves portés sur certains arbitres

Les gestionnaires des commissions d’arbitrage agissent dans la désignation d’une manière intelligente, en optant pour un trio sur mesure pour une équipe précise. Ce trio sera briefé avant le match d’une façon indirecte. Sur le terrain le trio choisi va exécuter les consignes, même si au fond de lui-même il n’est pas convaincu. Dans la plupart des cas les arbitres sont dans l’obligation de faire le nécessaire de crainte qu’ils soient mis à l’écart par la commission compétente.

Le silence mystérieux de la CFA

CERTAINS ARBITRES SERAIENT DES CORROMPUS La corruption a toujours existé dans le football et dans le milieu de l’arbitrage. Chez nous, certains referees connus sur la scène de notre football sont des corrompus et il n’y a que l’argent qui les intérèsse. Ils n’agissent pas seuls. Il y a toute une chaine qui travaille avec plusieurs intermédiaires. C’est tellement compliqué que seules les personnes qui connaissant le circuit fermé peuvent en témoigner. Amine Larbi

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On assiste depuis quelques semaines à des accusations graves portées par certains dirigeants à l’encontre de certains arbitres où ces derniers sont traités de corrompus. Le plus étrange dans tout ça est le silence mystérieux de la CFA alors que cette structure est sensée protéger ses arbitres. On constate que les arbitres sont livrés à euxmêmes.


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

IL EST EN POSITION DE HORS-JEU ! QUELS PARAMÈTRES POUR LES DÉSIGNATIONS ?

PERSONNE N’IGNORE QUE LE CORPS D’ARBITRAGE JOUE UN RÔLE IMPORTANT DANS LE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL DANS CHAQUE PAYS ET L’ALGÉRIE N’ÉCHAPPE PAS À CETTE RÈGLE. CEPENDANT, SI CE CORPS SE MET AU SERVICE DU SPORT DURANT TOUTE LA SAISON, IL N’EN DEMEURE PAS MOINS QU’IL FAIT MAL LORSQU’IL NE VA PAS BIEN.

La mauvaise gestion de ce corps s’explique aussi par le fait que les désignations ne sont pas soumises à des paramètres bien précis pour assurer le meilleur rendement de l’arbitre. Mieux encore, les désignations se font d’une manière anarchique et sans qu’on se réfère à certains paramètres afin d’éviter une mauvaise prestation et éviter la colère des acteurs sur le terrain. Ainsi donc, le match de week-end écoulé entre l’USMA et la JSK est là pour bien confirmer une mauvaise désignation qui pourrait influer sur le résultat final. L’arbitre de cette confrontation est passé à côté de son sujet avec des erreurs en gros qui ont provoqué la colère du club perdant avant que l’arbitre soit mis au frigo pour une autre sanction en l’espace d’un mois. C’est dire que les responsables de la CFA doivent désormais prendre en considération tous les paramètres lorsqu’il s’agit de désigner des arbitres dans certains matches chocs.

E

n effet, le corps d’arbitrage en Algérie est en position de horsjeu ces dernières années où il fait face à une vague de protestations de partout. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on assiste à des tirs à boulets rouges sur les hommes en noir, notamment par les présidents de club de ligues 1 et 2. Parfois, la colère dépasse la logique où ces mêmes arbitres sont victimes de la violence des joueurs et responsables de clubs en divisions inférieures. C’est dire que la mission d’être arbitre en Algérie n’est guère une chose aisée vu qu’ils sont guidés parfois par des paramètres extrasportifs où les présidents veulent à chaque fois à ce que les choses soient en leur faveur avec tous les éléments nécessaires qui permettront à leur équipe de remporter le match. Dire aussi que ce corps est loin d’atteindre un haut niveau en dépit de la prestation de certains arbitres internationaux dans les compétitions africaines.

QUAND LES ARBITRES SONT VICTIMES DES PARAMÈTRES EXTRASPORTIFS Nombreux sont ceux qui estiment que les arbitres font souvent leur lois sur le terrain et font perdre des équipes quand il s’agit même d’un arbitre international. Néanmoins, on oublie que ce corps subit sou-

DIFFICILE D’ARBITRER EN ALGÉRIE vent des pressions de la part des responsables de clubs, de ligue et même de ce même corps lorsqu’il s’agit d’officier un match de football que ça soit en ligue 1 ou 2 pour ne citer que ces deux paliers. En effet, les arbitres subissent souvent une pression terrible de la part du club qui reçoit et cela influe sur leur prestation dans chaque match bien qu’ils tentent souvent d’être à la hauteur. Néanmoins, les paramètres extrasportifs sont souvent évoqués quand il s’agit d’officier un match de football puisque certains présidents de club ne trouvent aucun inconvénient pour solliciter l’arbitre afin d’avantager son équipe et cela se voit pas les décisions des

hommes en noir sur le terrain. Ce qui a fait que le corps d’arbitrage en Algérie est en régression où nous arbitres ne sont pas souvent sollicités pour les grands rendezvous mis à part une apparition d’un ou deux arbitres.

LA MAUVAISE GESTION DE CE CORPS SE POURSUIT Les nombreux spécialistes et observateurs que nous avons sollicités ont été unanimes à dire que le corps de l’arbitrage ne cesse pas de reculer en Algérie et ce, comme le football d’ailleurs où nos clubs ne remportent plus une compétition africaine depuis maintenant des années. Mieux encore, la mau-

vaise gestion de ce corps se poursuit toujours comme le confirment les prestations des hommes en noir chaque week-end où ils n’échappent plus aux critiques des présidents des clubs. Ce qui n’est pour autant venu contribuer au développement de ce sport-roi avec des dépassements graves qui sont constatés chaque semaine au niveau des divisions inférieures. C’est dire que les responsables de ce secteur sont appelés à trouver les mécanismes nécessaires pour se permettre de développer ce corps et lui permettre d’atteindre le haut niveau. Certains arbitres faussent souvent le résultat d’un match pour des erreurs volontaires et involontaires.

MAÂMAR GUESMIA :

Quoi qu’on dise sur le corps de l’arbitrage en Algérie et les erreurs qui sont commises par les hommes en noir, il n’est pas évident mais surtout pas facile d’officier un match en championnat d’Algérie quel que soit le palier. Ce qui se passe au niveau des divisions inférieures est inimaginable où les arbitres sont souvent victimes des agressions des joueurs lorsque la décision n’est pas en leur faveur. En attendant, les différentes instances que ce soit la CFA, la FAF et la LNF doivent redoubler d’efforts pour faire développer encore ce corps et lui permettre d’atteindre un haut niveau dans les prochaines années. Sadek Aït Slimane

ancien arbitre

«L’arbitre corrompu est provoqué par le corrupteur, alors…»

A

ncien arbitre régional, débutant en 1983, à l’âge de 17 ans, Maâmar Guesmia en parle non sans nostalgie et amour : «Il faut avouer que via l’arbitrage, nous avons connu des hommes et avons de bons mais aussi de mauvais souvenirs impérissables» a-t-il commencé par dire avant de passer à ce qui l’a poussé pour l’arbitrage : « C’était surtout par amour et puis sans avoir joué au football, on ne peut être un bon arbitre car on en connait les rouages et on sait ce qu’est être correct et ne pas offenser l’autre voire lui ôter ses droits » a-t-il enchaîné. Guesmia n’a pas été sans parler des

qualités qui marquaient les arbitres d’antan : «C’est la moralité qui primait. Arbitrer, c’était une philosophie, une manière de rendre justice. Alors être juge, c’est grandiose, savoir l’être c’est encore sublime et celui qui ne craint pas Allah ne peut être juste dans ses jugements » a-t-il rétorqué non savoir évoqué un témoignage de Smain Khabatou : « Arbitre c’est referee, ce qui veut dire magistrat, alors arbitrer, c’est bien faire en tant que maître sur le terrain.» C’est dire que sans honnêteté et intégrité, on ne peut être un arbitre estimé. «Le bon arbitre, c’est celui qui commet le moins de fautes et comme nul n’est parfait, on en commet»,

a déclaré Gusmia qui n’a pas omis de s’étaler sur la corruption qui gangrène le football actuellement : «Pour ce qui est de ce phénomène, je peux vous dire que ce sont les présidents de club qui en sont les instigateurs car ils provoquent l’arbitre, ce qui mène ce dernier à la tentation. Sans corrupteur, il n’y aurait jamais de corrompu», a-t-il expliqué avant de finir sur le volet pécuniaire de la chose : « Sincèrement, nous n’avons jamais été spoliés par la ligue dans nos temps, même si ce n’était pas vraiment grand-chose, on sentait que c’était acquis à la sueur de nos fronts. Pour le moment, la prise en charge a décuplé, en vain… » Zoheir Zitoun

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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations ILS PARLENT DE L’ARBITRAGE :

«NOS ARBITRES SONT COMPÉTENTS MAIS…»

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

DÉCADENCE OU EXIGENCE ?

Dans ces entretiens express, nos interlocuteurs ont été unanimes pour dire que nos arbitres, dans leur majorité, sont compétents. Seulement, certains d’entre eux n’hésitent pas à faire part des difficultés que rencontrent la plupart de nos arbitres. Et pour cela, nous avons sillonné ce qu’il y a au niveau de la belle Cirta comme entraîneurs, dirigeants et joueurs pour avoir une idée sur leurs impressions, à propos de ce corps, sujet de toutes les discussions, actuellement :

KHEZZAR (ENTR. ASK) : «Nos arbitres sont compétents et ils ont fait leurs preuves dans les différentes coupes continentales et même, à l’échelle mondiale. L’arbitre est un être humain et il est soumis à l’erreur. C’est pourquoi, il ne faut pas être exigeant et attendre à ce que l’arbitre ne fasse pas d’erreurs. Maintenant, certains de nos arbitres cèdent à la pression et leurs décisions ne dépendent plus d’eux. Dans les deux ligues professionnelles, Le niveau des arbitres ne cesse de s’améliorer… »

FORSADO, CSC) : «Il y a trop de pressions sur nos arbitres d’où le cumul des erreurs. Je préfère ne pas trop parler de l’arbitrage car j’estime qu’il suffit d’appliquer la réglementation et d’être juste et honnête pour être un bon arbitre… »

HOUHOU (ENTR. MOC) : «L’arbitre algérien est compétent. Les exemples sont légion. Toutefois, Les interférences des uns et des autres ont tout faussé pour que les choses aillent dans le chemin voulu. Certains dirigeants utilisent les coulisses pour détourner le résultat d’une rencontre et, par là même, confisquent, l’honneteté de certains arbitres qui ont besoin d’une certaine formation pour pouvoir diriger une rencontre de football sans céder à la pression… ».

LAOUAR( ENTR.G.B) : «Nos arbitres ont atteint une certaine maturité qui ne leur permet plus de commettre de grandes erreurs. Le joueur doit se concentrer sur le match et non pas sur les décisions de l’arbitre. C’est de cette manière que l’arbitre pourra travailler à l’aise et sans aucune pression ni de près ni de loin… » Propos recueilis par Abdelkader Z.

T

elle est la grande question que l’on ne cesse de se poser

en évoquant l’arbitrage en Algérie. En effet, il ne se passe pas une seule journée dans le championnat national, sans que l’on fasse part des dépassements de l’homme en noir. Mieux encore, certains estiment que dans des rencontres aussi importantes, la partialité de l’arbitrage se remarque à l’œil nu. Alors que faire face à cette situation qui remet totalement, en cause, l’intégrité de l’arbitrage algérien qui, dans un passé récent, était considéré comme étant un exemple de fierté pour son honnêteté, sa partialité et son courage à officier de grandes rencontres sans passer par les coulisses de certains dirigeants ? «C’est la pression qui est la cause de cette décadence ainsi que l’absence d’une formation réelle du corps de l’arbitrage. Tout le monde a une grande part de responsabilité, des dirigeants à l’entraîneur, en passant même par les joueurs ainsi que les supporters, tous sont derrière ce qui se passe, aujourd’hui… », nous ont affirmé certains responsables de club qui ajouteront d’ailleurs : «L’arbitre est une personne qui peut commettre des erreurs et l’erreur est humaine.»

En fait, l’un des facteurs ayant été à l’origine des mauvaises prestations de certains de nos arbitres, demeure, sans conteste, la pression qui sévit sur eux et qui fausse toutes les données pour ne pas dire le cours d’une rencontre. Et là, les avis sont, presque, unanimes : «Certaines personnes font pression sur un arbitre pour qu’il se penche, carrément, sur leur équipe, notamment, lorsque ça ne va pas en première mi-temps. Ce sont, alors, des menaces et des insultes vis-à-vis de l’arbitre et ce dernier, sentant, parfois sa vie en danger, se laisse faire et avantage l’équipe locale. Dans d’autres cas, ce sont les coulisses qui font la sale besogne, avec la complicité même de l’arbitre…» nous a-t-on ajouté. Les exemples sont légion et que de fois n’avions-nous pas assisté à de véritables mascarades dans des rencontres où les enjeux étaient importants et décisifs pour certains clubs. Et combien de fois avons-nous assisté à des éliminations injustes, à des relégations préparées dans les laboratoires des experts de la manipulation, le tout pour satisfaire les vœux d’un homme d’affaires et gagner quelques sous au frais de la princesse. Cependant, il ne faut pas croire que l’homme en noir est loin d’être à la hauteur des aspirations des sportifs. Les vrais. Car,

de nos jours, il existe encore certains qui font honneur à ce corps. Les Benouza, Haimoudi, Miel et autres Houasnia et Bichari, sont des arbitres qui ne manquent pas d’audace et sont réputés par leur impartialité, à toute épreuve. Dans cette optique, l’on poursuivra : « Effectivement, la situation n’est pas aussi noire comme on veut le faire croire. Nous avons de bons arbitres qui ont fait leurs preuves ailleurs et continuent à être des éléments importants dans le corps arbitral algérien. Vous n’avez qu’à prendre l’exemple de Haimoudi qui a été retenu pour officier les matches de Coupe du monde de 2014. C’est pour vous dire que ce corps possède des arbitres de grande valeur» et d’enrichir en guise de conclusion : «Ces arbitres n’ont pas été touchés par la malédiction de la corruption et n’ont pas cédé à la pression d’où qu’elle venait. Ils ont réussi et ils réussissent dans leur mission». L’arbitrage algérien continue à susciter moult interrogations et à animer les discussions les plus folles. Et si certains estiment que ce corps est, désormais, gangréné, d’autres, par contre, pensent qu’il lui suffit, simplement, de se débarrasser de ses médiateurs qui se sont enrichis sur le dos de ce corps au point d’y intéresser les maffieux de tous bords… Abdelkader Zoughailech

YOUCEF TEMANI : «MAGISTRAT POUR UNE HEURE ET DEMIE, C’ÉTAIT SUBLIME»

ANCIEN ARBITRE, LUI QUI A OFFICIÉ DE 1977 À 1992, YOUCEF TEMANI, QUI EST TOUJOURS AU PARFUM DES CHOSES DU FOOTBALL EN GÉNÉRAL ET DE L’ARBITRAGE EN PARTICULIER, EST CHOQUÉ PAR CE QUI ARRIVE ACTUELLEMENT À L’ARBITRAGE. M. Temani, si l’on revient à l’arbitrage de votre époque ? Il faut dire que dans notre temps, l’arbitrage était une passion pour certains, une vocation pour d’autres. La plupart des anciens arbitres ont voulu imiter leurs aînés du quartier qui les y ont poussés et encouragés. C’était surtout une reconversion car c’étaient des anciens footballeurs. Il n’y avait pas d’examen car c’était de l’empirisme du moment que c’était dans la conduite d’une carrière de footballeur. On aimait faire ça car devenir magistrat durant une heure et demie, c’était grandiose et sublime. Comment voyez-vous l’arbitrage actuel ? C’est en quelque sorte une source d’en-

richissement pour la plupart. La corruption est généralisée et même banalisée. Il n’y manque pas de gens sans scrupules. Et le niveau de l’arbitre actuel ? Même si la plupart sont instruits, ils sont techniquement faibles malgré le fait qu’ils connaissent les règlements et savent rédiger les rapports. Qu’en est-il de la prise en charge ? Jadis, c’était trois fois rien car on nous payait par rapport au trajet effectué, la prime du match et la bouffe. Si on devait faire le voyage par avion, c’était le billet d’avion. Il y avait rarement l’hébergement à l’hôtel. Pour le moment, je pense que les choses sont à 200 fois plus. On parle beaucoup de l’arbitrage dans nos championnats, qu’en dites-vous ? Si la gangrène est là c’est seulement en raison de la gestion car il n’y a qu’une seule personne qui officie ce corps, à savoir Lacarne. Errecham H’mida oua Ellaâb H’mida comme on dit chez nous. La régionalisation de ce corps prend de l’ampleur et c’est tout au déshonneur du football car ce corps influe sur le développement de la discipline. Les deux poids deux mesures sont à la pelle alors ? Je ne vous le fais pas dire. Sinon comment suspendre quelqu’un comme Bechirène 8 mois

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alors qu’il est l’un des meilleurs au pays? Comment ose-t-on élaborer un second test physique où si l’on échoue, on est rayé de la liste? Un stratagème de Lacarne pour se débarrasser de certains et imposer les «siens». Je peux vous ajouter le cas Amalou qui a sapé le match USMA/JSK. Le bonhomme était suspendu un mois et on l’a désigné pour un match à haut risque, lui qui était démoralisé. C’était la meilleure façon de le pousser à commettre des erreurs. Quelles sont les solutions, d’après vous ? Il faut qu’il y ait une vraie commission d’arbitrage qui doit être gérée par un collectif à même de lui permettre toute la clarté et la transparence dans ses activités. Tant qu’il n’y a pas de commission de discipline, celle de désignation et celle du suivi qui marchent, l’arbitrage ne connaîtra jamais de paix. En plus, il faudrait des sous-commissions pour contrôler et faire des objections aux dépassements. L’on parle même de statut pour l’arbitre … Ce serait une bonne chose pour éradiquer tant de maux. Les arbitres ne sont pas protégés et font face à l’influence des présidents de club dont l’argent est celui des entreprises et des sponsors. Entretien réalisé par Z.Zitoun


Edition du week-end Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 07

LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ? PORTRAIT MOHAMED HANSAL

LE CHEVALIER DU SIFFLET

MOHAMED HANSAL EST UN HOMME HEUREUX D’AVOIR ACCOMPLI UNE RICHE CARRIÈRE D’ARBITRE, APRÈS 30 ANS DE BONS ET LOYAUX SERVICES, MAIS DÉÇU DE VOIR QUE CE NOBLE MÉTIER N’ARRIVE PAS À SE METTRE AU DIAPASON DE LA BELLE PÉRIODE 63-90. «JE SUIS DÉÇU DE LA MANIÈRE AVEC LAQUELLE EST GÉRÉ L’ARBITRAGE À TOUS LES NIVEAUX. DE MON TEMPS, IL Y AVAIT D’EXCELLENTS RÉFÉRÉES À TRAVERS LE PAYS, IL Y AVAIT DE LA QUANTITÉ ET BEAUCOUP DE QUALITÉS. AUJOURD’HUI, LES EXCELLENTS ARBITRES SE FONT RARES. MAIS À LEUR DÉCHARGE, C’EST TOUT LE FOOTBALL ALGÉRIEN QUI EST MALADE, CAR, EN FIN DE COMPTE, L’ARBITRE, MÊME S’IL EST LE MAILLON INDISPENSABLE DE CE SPORT, IL EN DEMEURE QUE D’AUTRES ÉLÉMENTS Y FONT PARTIE, TEL, LE PUBLIC, LES DIRIGEANTS ET LES JOUEURS ».

M

ohamed Hansal a eu une riche carrière de 30 ans de loyaux services. Il avait commencé sa carrière à 19 ans. « Depuis mon plus jeune âge, j’avais aimé ce métier et mon père spirituel a été Si Kouider Benzellat. Je me rendais souvent au stade, avec mon père, et l’homme en noir me fascinait. J’aurai pu faire une carrière moyenne de footballeur, mais j’ai préféré suivre cette voie et c’est tout naturellement que je m’inscrivis aux cours de la LOFA. J’avais de grands noms comme conférenciers, les Benzellat, Hadj Ghalem, Mokhtari, Meftah et la liste est longue. Le premier match de ma carrière fut un certain Messerghine-El Djemhouria, équipe du seul journal qui sortait à l’ouest et où évoluaient deux talentueux joueurs, le photographe Adda et Abdelkader Reguig, dit Pons. Cette rencontre s’était déroulée sur le terrain neutre de Boutlelis, à une trentaine de kilomètres d’Oran. Il y avait ce jour-là dans la tribune deux sommités de la ligue régionale, messieurs Hadj Ghalem et Aggag, venus certainement me superviser ». Il est vrai qu’on se souvient de notre première œuvre, avec les détails, durant toute notre vie.

Ensuite, celui qui allait être le premier algérien à diriger un match de coupe du monde, et commença ainsi à gravir les échelons. «J’ai passé mon examen d’arbitre inter-ligues à Alger, en 1975. J’ai dirigé le match MCA-WAT. Mon examinateur, monsieur Chekaïmi de Blida, ancien arbitre international, et avant de me remettre ma note, avait déclaré à ses collègues «Ce Hansal, il faut le suivre, il a de l’avenir ». Une semaine plus tard et n’ayant toujours pas reçu ma note, je fus désigné pour diriger un sommet de l’époque, NAHD-ESS, je l’avais très bien arbitré et ainsi commença ma longue carrière en Division Une ». Mohamed Hansal, à l’instar de ses pairs de l’époque, avait de grandes qualités. «Hansal était un grand arbitre qui faisait le minimum d’erreurs et respectait les joueurs et se faisait respecter. Il a toujours eu un air sévère et son seul regard intimidait les joueurs les plus teigneux», nous explique la star des années 8O, Lakhdar Belloumi. Pour l’intéressé, il doit sa belle carrière à ses enseignants qui lui ont inculqué les secrets de la réussite, à partir d’une bonne éducation reçue dans le giron familial. « Il fallait être compétent, intègre, honnête et d’une bonne éducation pour prétendre réussir dans l’arbitrage. Nos éducateurs nous ont menés vers le bon chemin et encore aujourd’hui, je leur suis redevable. L’arbitre doit être un éducateur, en condition physique irréprochable et qui doit respecter les joueurs. Sur le terrain, je ne reconnais personne, on ne me fait pas de tapes sur le dos, comme nous le voyons aujourd’hui. Je ne fais pas de sentiments. Je suis régi par un règlement qui contient 17 lois du jeu et j’ai un pouvoir qui est discrétionnaire et j’applique les lois du jeu à la lettre, et avec un esprit de jeu saint. Certes, nous avons fait des erreurs, mais comme l’erreur non intentionnée est humaine, elle devient une qualité. Nous faisions attention pour faire le minimum d’erreurs ». Bien entendu, Hansal Mohamed est passé par des matchs assez délicats, où l’enjeu primait sur l’esprit du jeu, mais il a toujours su tirer son épingle du jeu. «Je n’ai jamais eu de problèmes, ni avec les équipes, ni avec le public, jusqu’en 1986, à l’occasion du match CSC-ESS, où il y eut des incidents. Après, les dirigeants du CSC ont reconnu leur erreur et m’ont présenté des excuses. Mis à part ce match, tous les autres se sont bien déroulés ». Ali Hamdad, 8O ans passés, ancien président de l’USMBA et du GC Mascara, se souvient encore de ce longiligne

directeur de jeu : «Si Hansakl était une grande figure de l’arbitrage. L’équipe visiteuse était toujours sécurisée quand il était sur le terrain. Il avait de grandes qualités que nous n’avons pu retrouvé par la suite ».

UNE CARRIÈRE INTERNATIONALE BIEN REMPLIE Hansal peut, à juste titre, se targuer d’avoir eu une carrière internationale brillante. Il débuta en qualité de juge de touche au Mali, en 1977. «J’avais commencé comme assistant de monsieur Aouissi, grande figure de l’arbitrage, au Mali. Ensuite, ce fut au Caire dans un certain Ahly- El Merrikh du Soudan. Les égyptiens, qui connaissaient Aouissi, sont venus nous saluer, comme il est d’usage et lui ont demandé si c’est lui qui allait arbitrer. Il leur répondit, en me présentant, c’est monsieur Hansal. De l’avis de tous, y compris les membres de la CAF, j’avais fait un bon match, à l’issue duquel le Ahly a battu son adversaire, grâce à trois buts de Shehata. Ma carrière internationale était lancée ». Ce fut ensuite de longs et multiples déplacements à travers le monde. C’est ainsi qu’il participa, en tant qu’arbitre de centre, aux coupes du monde « juniors » de 1979 à Tokyo (Japon,) et au Chili en 1987. En 1988, il fait partie du groupe d’arbitres mondiaux qui ont dirigé des rencontres de la coupe Afro-asiatique qui s’est déroulée au Qatar. En 1990, il est l’un des arbitres les plus en vue, au cours de la CAN, qui s’est déroulée en Algérie. En 1991, il dirige la finale de la champion’s league africaine, au Ghana, entre les Komasu et le Ahly d’Egypte. Puis furent successivement la participation aux jeux méditerranéens, la coupe arabe des nations en Jordanie et enfin un dernier match international au Mali. Mohamed Hansal venait de remplir bien et honorablement une belle carrière internationale. Il dirigea 3 finales de coupe d’Algerie de suite. Sur le plan national, en plus du fait de se retrouver dans le gotha des meilleurs référées au niveau national, il eut le privilège de diriger trois finales consécutives de coupe d’Algérie. « Effectivement, j’ai été le premier arbitre à diriger de suite, trois finales de coupe d’Algérie. La première en 1978, entre le CMB et l’USKA, la seconde en 1979, qui a mis aux prises la JSK et le NAHD, match au cours duquel j’avais

exclu Zarabi, et enfin en 198O, dans la finale qui avait opposé l’USMA à l’ESS. C’est toujours un honneur de saluer le président de la République». «En général, l’objectif de tout bon arbitre est d’arriver à la coupe du monde. Il est ainsi récompensé de ses sacrifices. Dieu merci, j’ai eu les instructeurs qu’il faut, du sérieux, une compétence reconnue et si c’était à refaire je le referais.»

L’ÈRE DE LA NONRECONNAISSANCE Après avoir raccroché ses souliers à crampons et son sifflet, Hansal Mohamed décida de mettre sa compétence et sa longue expérience au service des générations montantes. Il se présenta à la présidence de la Ligue Régionale de Football (LOFA). Ce fut une de ses grandes déceptions. «Quand j’ai terminé ma carrière en 1992, je me suis présenté, 2 ans plus tard comme candidat à la présidence de la LOFA. J’avais eu la majorité des voix. Mais voilà que des sbires à la solde de mon concurrent, Bensekrane (qui est toujours en poste à la tête de la LRFO), trouvent le moyen de couper l’électricité, pendant que leurs complices bourraient l’urne au profit de Bensekrane. J’en fus totalement dégouté et j’ai compris que le football à l’ouest était cuit.»

QUAND LE MINISTRE S’INTERFÈRE Il n’empêche que l’idée d’apporter sa pierre à l’édification d’un arbitrage fort et sûr, le poussa à pos-

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tuler à la présidence de la commission nationale d’arbitrage du temps, où le regretté Mohamed Diabi était président de la FAF. « Mes pairs m’avaient élu mais, pour des raisons que ma raison ignore, Diabi m’informa que le ministre de la jeunesse et des sports de l’époque, Aziz Derouaz, avait décidé de nommer Belaïd Lacarne à ce poste. Diabi a voulu me donner la commission des recours, je lui avais répondu : je ne suis pas un juriste pour occuper ce poste, je suis un arbitre, adieu monsieur ». Hansal répondit plusieurs années plus tard, aux sollicitations de la LFP. Il œuvra en qualité de commissaire de match, la saison dernière. Cette première partie du championnat, il prit un peu de recul, son épouse étant fatigué, mais il a promis de revenir sur les terrains très bientôt. «Je suis et je reste l’esclave de l’arbitrage algérien. Je ne suis pas un opportuniste, je cherche seulement à transmettre mon expérience. J’estime qu’il y a beaucoup d’anciens arbitres internationaux et fédéraux qui peuvent apporter un PLUS. Les Bergui, Medjiba, Roumane, Sallik, Sandid, Koussa Messaoud, Oussassi et d’autres, peuvent être dans des commissions : formation, développement, désignation. Si la FAF et les instances supérieures du sport ont besoin de nous, nous répondrons présents, dans le strict intérêt de la promotion de notre football et notre arbitrage ». Entretien réalisé par Miloud Touadjine


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Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 Edition du week-end

LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

L’erreur est humaine mais… IL EST INCONTESTABLE QUE CELUI QUE L’ON APPELAIT L’HOMME EN NOIR, EST UN PION INDISPENSABLE DANS TOUTE COMPÉTITION SPORTIVE. DANS LE DOMAINE DU FOOTBALL, IL EST UN ÉLÉMENT-CLEF, SANS LEQUEL LE MATCH NE PEUT SE DÉROULER. IL EST MAÎTRE APRÈS DIEU ET SES DÉCISIONS SONT SANS RECOURS. NOUS N’AVONS VU QU’UNE SEULE FOIS (L’EXCEPTION QUI CONFIRME LA RÈGLE), UN RÉFÉRÉE SIFFLA UN PENALTY, MAIS, APRÈS PALABRES IL DÉSIGNA UN COUP-FRANC POUR L’ÉQUIPE ADVERSE. CELA S’EST PASSÉ EN ALGÉRIE, MAIS DANS LE CONTEXTE SPÉCIAL DE LA DÉCENNIE NOIRE, OÙ LES PRATIQUANTS DU SPORT, Y COMPRIS LES ARBITRES ET LES JOURNALISTES, METTAIENT CHAQUE WEEK-END, LEUR PROPRE VIE EN JEU.

L’

histoire du football en Algérie nous a montré aussi des fautes non sifflées, des penaltys aussi, des arbitres véreux, d’autres intègres, d’autres laissés pour compte en raison des inimitiés et d’autres couvés. Mais il faut reconnaître qu’au jour d’aujourd’hui, il faut un certain courage et une grande motivation pour exercer ce métier, dans un environnement néfaste. Chaque fin de semaine, nous voyons des arbitres décriés, insultés, agressés verbalement et parfois physiquement. Mohamed Zekrini doit certainement se souvenir de ce match entre le CC Sig et le SA Mohammadia (match au sommet de la division 2 de l’époque), où il fut carrément mis KO par un joueur de l’équipe locale. Le dernier exemple en date le fut dans le match au sommet de la 17ème journée de Ligue 1, entre le leader, l’USMA et son poursuivant la JSK.

L’ARBITRE N’EST QU’UN ÊTRE HUMAIN C’est dire que cet homme qui décide parfois en son âme et conscience de l’issue d’une rencontre, n’est absolument pas à l’abri, malgré le service d’ordre qui s’empresse de le protéger à la fin de chaque mi-temps. L’arbitre, cet homme puissant, n’est donc qu’un être humain, comme vous et moi,

avec ses qualités, mais aussi ses défauts et ce qui différencie les uns et les autres, c’est le pourcentage de ces défauts et la compétence de l’individu. Actuellement, il est à l’image d’un football qui a trop régressé, un football malade de ses hommes, un football où personne ne semble être à la hauteur de sa mission.

LA PÉRIODE DES GRANDS SIFFLETS Les 20 premières années de l’indépendance ont vu la prestation de grands messieurs de l’arbitrage, à leur tête un certain Si Kouider Benzellat. Mohamed Ounès, le gardien volant du SCM Oran (ensuite du MCO) de l’époque s’en souvient bien. «Je me souviens des grands arbitres de cette époque des années 60, les Mokhtari, Chirou , Hadj Ghalem et en particulier Benzellat. C’étaient des messieurs qui avaient une grande personnalité, de la présence, en bref, ils avaient de la classe. Nous les respections beaucoup. Je me rappelle d’un match de championnat entre mon équipe, le Sporting de Mediouni et le Mouloudia d’Oran. Nos deux quartiers n’étaient séparés que d’une rue et hors du terrain, nous nous rencontrions souvent et nous entretenions de bons rapports. Mais sur le terrain, c’était une autre affaire. Donc, dès le début du match, il y eut une action du MCO et j’ai pu subtiliser le ballon des pieds de Freha (Allah Yarhmou), s’en est suivie

une petite friction et du centre où se trouvait si Kouider, il arrêta le match et vient nous dire une seule phrase qui nous a fait baisser la tête et calmer les esprits :- Ounès et Bekka, corrigez-vous et ne me gâchez le match, sinon, soit je vous expulse, soit je l’arrête-. Croyez-moi, le reste de la partie a été très fair-play (match joué durant la saison 65-66 et terminé sur le score de 1 but partout). Avec la plupart des arbitres de cette période, il n’était pas question de tricher. A la fin des matchs, nous saluons et le public, en cas de victoire et l’arbitre et le délégué. Il n’était pas question de nous familiariser avec lui, ce n’était pas permis». C’est la même analyse chez un autre grand seigneur de l’arbitrage, Mohamed Hansal. «Il y avait à cette époque de vrais chevaliers du sifflet : à l’ouest, Si Benzellat, Hadj Ghalem, au centre Aouissi, Kaïd, Kechaïmi de Blida et à l’est Mohandi, Benghezzal et j’en oublie beaucoup, qu’ils m’excusent. Ils ont contribué à promouvoir cette discipline populaire, d’abord sur les terrains, puis dans les salles de cours, car c’est eux qui nous ont bien formés ». Signalons que Si Kouider Benzellat fut l’un des rares arabes à avoir officié durant la colonisation. Autre anecdote, il ne quittait jamais sa chéchia. Miloud T.

LA CORRUPTION FAIT RAGE ! Pour revenir aux meilleurs exemples d’illustration, consultons les matchs des années 90, les clubs qui ont accédé et ceux qui ont rétrogradé. C’était la décennie de gloire de la corruption dans le football. Les gens ont profité de la situation sécuritaire. L’Etat accentuait tous ses efforts vers la lutte contre le terrorisme et le maintien de l’unité du pays. Les autres s’enrichissaient et enrichissaient, selon la fameuse devise, toute algérienne : Koul Wa Ouakel. «Depuis l’époque, le football a dépéri ! C’était à qui s’enrichissait le plus vite. Des trabendistes en quête de notoriété, ont avili certains arbitres, soit par des dons en nature, soit contre espèces sonnantes et trébuchantes. Devant l’ampleur du fléau, les instances footballistiques se trouvèrent dépassées. Le copinage entre des dirigeants, des délégués et des arbitres était à son summum. A voir uniquement ce qui se tramait devant la bâtisse de la LOFA et dans les deux cafés des environs, donnait une image des dégâts. Les intermédiaires et les corrupteurs travaillaient à visage découvert. Des gens de cette institution ont été priés d’aller voir ailleurs, mais le marché n’avait pas fermé. Un hôtel du quartier de Miramar, situé en plein centre de la ville, où les arbitres venus officier dans les villes de l’Ouest, connaissait de nombreuses allées et venues de ces « voyageurs de commerce » d’un genre particulier. C’est pourquoi les honnêtes gens ont préféré quitter le football ou prendre du recul », nous a expliqué un ancien dirigeant. Pour Hansal, «Le football d’aujourd’hui est au dessous de la moyenne ».

QUELS REMÈDES ? Pour savoir comment y remédier à un tel état, écoutons les

spécialistes, à commencer par Mohamed Hansal. «Pour que l’arbitrage retrouve sa crédibilité, il faut commencer à travailler à la base. Il faut élever le niveau de la formation avec le concours des grands arbitres. A Oran, à Alger, à Constantine et même dans le sud, il y a d’anciens internationaux qui peuvent contribuer au renouveau de l’arbitrage. Au sein des clubs, Il faut faire une vraie formation aux joueurs et aux dirigeants. Il est inadmissible qu’un joueur ou un dirigeant ne sache pas différencier entre un coup franc direct et un autre indirect. Il faut aussi que l’arbitre

soit respecté. Nous voyons trop de dirigeants qui « tombent » sur l’arbitre, dans la presse, parceque leur club a perdu. Sur le plan de la qualité des joueurs, depuis assez longtemps, les dirigeants ne s’occupent que de l’équipe senior. Derrière, ils ne font rien et cela se reflète au niveau international où nos jeunes sélections sont constamment éliminées au premier tour ou au premier match. Il faut des enquêtes de moralité sur les dirigeants, dont certains actuels ont fait de la prison. Il faut moraliser le public, qui doit venir pour voir un spectacle et non pas assouvenir sa haine en propos injurieux et obscènes. Le jour où les instances décideront de mettre en application ces critères de base, le football en général et l’arbitrage en particulier, redeviendront d’un meilleur niveau». Mohamed Sandid aborde dans le même sens. « Aujourd’hui et depuis quelques années, il y a trop de sentiments entre les dirigeants et les joueurs, les dirigeants et les arbitres. Il faut que cela cesse, si nous voulons que l’arbitrage retrouve sa crédibilité ». Il est certain que l’arbitrage continue, à nos jours, d’être dévoyé, voire corrompu. Certes, au niveau de l’élite, cela est peu visible. C’est dans les divisions inférieures qu’il fait rage. «Comment voulez-vous que des gens qui se sont mouillés pendant des années, puissent subitement se transformer en censeurs ? Des gens qui sont restés en place depuis 20 ans et qui n’ont rien fait de positif, ni pour l’arbitrage, ni pour le football en général. La meilleure chose qui peut être bénéfique à l’arbitrage, c’est un changement radical à la tête et dans le corps des structures, même si la FAF et la LFP n’ont rien à se reprocher », nous déclare en conclusion un ancien arbitre. M. Touadjine

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Edition du week-end Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 09

LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

LA PÉRIODE DE LA CONTINUATION

AVEC DE TELS MAÎTRES, IL ÉTAIT ÉVIDENT QUE LA GÉNÉRATION SUIVANTE NE POUVAIT ÊTRE QUE DE TRÈS BONNE QUALITÉ. C’ÉTAIT LES ANNÉES 70-8O ET LA RÉVÉLATION DES MOHAMED HANSAL (DONT NOUS DRESSONS UN PORTRAIT), AMRI , LACARNE, SANDID, BENDJAHÈNE HAMID. ECOUTONS ENCORE L’ACTUEL ENTRAÎNEUR DES GARDIENS, OUNÈS.

«M

ohame d Hansa l se faisait craindre par son seul regard. Sandid n’hésitait pas à dire à quiconque contestant sa décision :«C’est la loi du jeu, si tu n’es pas

content, on peut s’expliquer dehors, après le match-. Croyezmoi, le plus teigneux des joueurs baissait la tête et s’éloignait de lui. Les arbitres de cette époque n’avaient pas peur des joueurs, fussent-ils les stars de leur équipe». A Alger, il y avait aussi de grands noms, à l’image de Bergui, Medjiba , Roumane, Sellik , tout autant qu’à l’Est du pays, avec Koussa Messaoud, puis Oussassi. Bien entendu, on ne lisait pas des comptes-rendus de scandales dans la presse, tout simplement qu’il n’y en avait pas. Le football, avant et après la réforme, ne s’en portait que bien et le plus aisé des hommes en noir, était fonctionnaire. Qu’en pense l’actuel vice-président du MCO, Larbi Abdelillah? «Moi, bien qu’étant jeune ces années-là, j’entrai au stade avec mon père et il y avait vraiment du bon et beau football. Il y avait de grands joueurs et de grands arbitres, qui étaient aussi considérés comme des stars. Certes, ils comméttaient des erreurs, mais je suis certain qu’elles n’étaient pas préméditées ». Ali Hamdad, qui a présidé durant 23 ans les destinées du CRB Sfisef, abonde dans le même sens : «Les Hansal, Lacarne, Kaïd, Sandid et quelques autres, étaient des arbitres chevronnés. Benouza, qui est actuellement le meilleur avec Haïmoudi, ne leur arrivent pas à la cheville ».

MOHAMED HANSAL SE FAISAIT CRAINDRE PAR SON SEUL REGARD. SANDID N’HÉSITAIT PAS À DIRE À QUICONQUE CONTESTAIT SA DÉCISION :- C’EST LA LOI DU JEU, SI TU N’ES PAS CONTENT, ON PEUT S’EXPLIQUER DEHORS, APRÈS LE MATCH.

L’ARGENT ÉTAIT (PRESQUE) BANNI DU SPORT Si à cette époque le football était un sport qu’on regardait en famille, un vrai spectacle, de l’avis de presque la majorité des sportifs que nous avons côtoyés, c’est parce que l’argent n’y jouait pas un rôle majeur, ni pour les

joueurs, ni pour les arbitres. « Qui osait parler d’argent ? On signait la licence et on acceptait ce que nous donnait le président. Au MCO, même Freha ou Belkedroussi, considérés comme des vedettes à part entière, signaient sans connaître le montant de la prime. Nous étions préoccupés uniquement par les couleurs de notre club que nous voulions

mener vers le titre ou la coupe. Du côté des arbitres, c’était la même chose, ils faisaient ce métier par amour et par plaisir. Ils se contentaient des indemnités qui n’étaient pas fameuses et la plupart d’entre eux étaient des fonctionnaires », nous confie un autre joueur international du Mouloudia, Abdallah Kechra. Miloud T.

LA DÉCENNIE A AUTRE CIVILISATION, AUTRES CRITÈRES NOIRE DE L’ARBITRAGE

Il est de notoriété publique que la décennie noire ne l’a pas été seulement pour la société en général, mais aussi pour le sport. C’était la période où les entreprises d’Etat se sont désengagées de la gestion des clubs de football. Ceux-ci ont été, presque tous et à tous les niveaux, envahis par des supporters ou de personnes, dont la moralité laissait à désirer, et qui se sont transformés en dirigeants. Commença alors la période de la magouille à visage découvert avec des membres des ligues qui servaient d’intermédiaires et bien entendu des arbitres marrants. Il y eut des affaires de corruption qui ont défrayé la chronique, des clubs qui ont été rétrogradés par la grâce d’un certain arbitrage, d’autres qui sont arrivés aux premières loges grâce à lui. Il y avait une frénésie de recherche de la notoriété et d’une virginité, qui avait dévoyé ce sport. «Avant, l’arbitre ne recherchait que la notoriété, après, pour beaucoup, ne comptait que l’argent », nous confie encore Larbi Abdelillah. Pour sa part, Sandid Mohamed, arbitre international, faut-il le rappeler, avouait que «Les anciens arbitres nous ont appris, outre à bien interpréter et appliquer les lois du jeu, à être honnêtes envers nous-mêmes et envers les autres acteurs du football. Au départ, nous étions des jeunes très bien éduqués par nos parents, selon les vraies valeurs morales d’un être humain. Compétence, intégrité, honnêteté, étaient nos valeurs. Voilà pourquoi nous étions respectés et pourquoi nous avons réussi notre carrière, et voilà pourquoi il y avait aussi de grands joueurs».

Pour Mohamed Hansal, qui regrette beaucoup que le football algérien en soit arrivé là, la faute incomberait aussi aux joueurs. «De mon temps, il y avait de grands joueurs, à l’exemple de Lalmas, Kalem, Aouedj, Achour, Salhi, Zefzef, Freha, Hadefi, Belkedrouci, Tasfaout Hamida , Nava, Belaouni (docteur), Tahar Benferhat, Souidi, Bensaoula, Madjer, Belloumi, Fergani, Guendouz, (architecte) et j’en oublie des dizaines d’autres, de vrais intellectuels, des jeunes bien éduqués.

Q

uand ils entrent sur le terrain, c’est avec l’objectif de gagner leur match, sportivement et dans les limites des lois du jeu. L’arbitre ne peut pas et n’a pas le droit d’être injuste envers eux. Aujourd’hui, c’est une autre histoire ».

COMMENT SE PRÉSENTE L’AVENIR ? Les deux grandes vedettes, Benouza et Haïmoudi, sont actuellement la fierté de l’arbitrage algérien, qu’ils honorent sur la scène internationale. Mohamed Benouza, dont la base de départ a été la ligue de wilaya d’Oran, vient de diriger la finale de la CHAN, entre le Ghana et la Lybie. Djamel Haïmoudi, qui a fait ses premiers cours à la ligue de wilaya de Relizane, vient de se voir consacrer, pour la deuxième année consécutive, meilleur arbitre

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africain. Djamel Haïmoudi, avec son assistant Etchiali, de la ligue de Tlemcen, les représentants de l’arbitrage algérien au Brésil. Sauf qu’ils sont à la porte de la retraite. Y a-t-il derrière eux une relève ? « C’est vrai qu’à 44 ans, ils sont sur la fin de leur carrière. C’est un fait qu’actuellement personne ne peut rivaliser avec eux, c’est les instances mondiales qui le démontrent. Mais les jeunes arbitres actuels marchent sur leurs traces. Ils sont instruits, bien bâtis physiquement, certains ont du caractère, comme Ghorbal. Ils font des erreurs, mais je pense qu’elles ne sont pas voulues. Ils ont le désavantage d’être jugés en fonction des ralentis de la télévision, alors qu’ils ne sont pas des ordinateurs. Mais, pour revenir au problème de la magouille, j’estime que s‘il n’y a pas de corrupteur, il ne peut y avoir ni d’intermédiaire, ni d’arbitre corrompu. La fédération doit travailler dans ce sens », estime encore Larbi Abdelillah. M. T.


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

A CŒUR OUVERT AVEC SALIM OUSSACI

«L'ARBITRAGE EST UN SUJET À CRITIQUES PAR DÉFINITION» DE PAR LES AVIS UNANIMES, IL S’AGIT DE L’ARBITRE LE PLUS DOUÉ DE SA GÉNÉRATION. LUI, C’EST SALIM OUSSACI, CELUI QUI A MARQUÉ DE SON EMPREINTE SON PASSAGE SUR TOUS LES TERRAINS AVEC UNE RIGUEUR QUI A FORCÉ LE RESPECT DE TOUS LES ACTEURS DE LA BALLE RONDE NATIONALE. NUL NE L’OUBLIE NI DIMINUE DE SA VALEUR JUSQU’À NOS JOURS, ET LA MANIÈRE AVEC LAQUELLE IL A RACCROCHÉ LES CRAMPONS A LAISSÉ TOUT LE MONDE SUR SA FAIM. A CŒUR OUVERT, COMME À SON HABITUDE, IL RÉPOND À NOTRE SOLLICITATION POUR ÉVOQUER TOUS LES POINTS AYANT TRAIT AU DOMAINE DE L’ARBITRAGE, DEVENU SUJET D’ACTUALITÉ CES DERNIERS TEMPS. ECOUTONS-LE… Quelle lecture faitesvous sur la situation actuelle de l’arbitrage en Algérie ? La situation actuelle de l'arbitrage en Algérie est totalement différente de celle de l'arbitrage algérien. Vous allez certainement vous dire que M. Oussaci déraille ! Oh que non ! Pour la simple raison qu'en Algérie, les arbitres «internationaux» ont un autre comportement que celui adopté quand ils sont appelés à officier à l'étranger. Il est vrai que beaucoup d'efforts ont été consentis pour faire avancer les choses, mais la forte pression exercée sur eux par leurs propres responsables, ne les laisse pas travailler tranquillement. Il faut reconnaître qu'il y a un potentiel mal géré et très mal pris en charge sur différents plans. Les présidents de club adressent, ces derniers temps, des accusations graves à l’encontre de l’homme en noir, sans pour autant qu’ils soient sanctionnés. Qu’en dites-vous ? Les présidents de club consentent beaucoup d'efforts, tant matériels que financiers, et ce, en plus du temps qu'ils passent auprès de leurs joueurs, qui est plus que celui qu'ils passent auprès de leurs familles. Ceci étant, parmi eux, il y a ceux qui ont dû user de moyens «illégaux» pour sauver leur équipe du purgatoire ou gagner ce match pour avoir le titre ou accéder. Ainsi donc, quand les choses ne tournent pas comme prévu, ils doutent de tout et de rien. En plus, parmi eux, certains ont eu à faire des déclarations à chaud qui font tomber à la renverse ceux qui ne sont pas habitués à ce genre de déballages publics, avec à la boucle, aucune instruction judiciaire qui aurait eu l'effet d'aller jusqu'au bout des fausses et vraies accusations une bonne fois pour toutes ! On parle de corruption à ciel ouvert d’arbitres, notamment ce phénomène d’achat-vente de penaltys… Ce fléau de «penaltys achetés» n'est pas nouveau sur la scène footballistique algérienne. Il date depuis la fameuse période où toutes les décisions arbitrales étaient monnayées, c'est-à-

dire durant la décennie noire ! Ce qui a, de fait, laissé la porte entrouverte et par moments totalement ouverte à ce genre de spéculations. A voir certains penaltys accordés ou refusés, il y a certainement de la surenchère dans l'air ! Mais il faut se rendre à l'évidence qu'un penalty demeure l'équation à plusieurs inconnues dans la sphère foot. En toute franchise, y a-t-il vraiment des arbitres corrompus ? Parmi vos pertinentes questions relatives à ce gros dossier qu'est l'arbitrage, c'est la question que je ne voulais que vous me posiez. Car, les traces de cette présomption de corruption existent à travers des comportements douteux de certains agissements de toutes les parties qui gravitent autour de cette pratique arbitrale et confinées dans l'entourage de cette cellule de désignations des arbitres qui laisse planer des "soupçons" qui durent depuis quelques années déjà. En parlant toujours de la corruption, certains affirment que les primes «dérisoires» des arbitres sont derrière leur recours à ce genre de pratiques. Est-ce vraiment le cas ? Ceux qui disent que les primes que perçoivent les arbitres sont insuffisantes et sont la cause directe qui incite les «juges du stade» à aller à grandes enjambées à cette vilaine pratique qu'est la corruption, prouvent qu'ils sont très loin de la réalité. Ils doivent savoir qu'un arbitre algérien d'élite, perçoit un pactole intéressant et ce, depuis l'arrivée de l'actuel patron de notre football, en l’occurrence Mohamed Raouraoua. Au contraire, nos arbitres ne se plaignent pas de ce côté matériel de la chose mais plus par le retard pris pour la régularisation. Quand un arbitre a ce côté «diable» enfoui aux fins fonds de sa personnalité, les millions perçus comme primes de matchs ne peuvent le dissuader à s'abaisser et abaisser toute la corporation à laquelle il appartient faussement, hypocritement et surtout par basse moralité. Comment expliquez-vous les prestations de haute facture des arbitres algériens dans les rencontres internationales, et mitigées dans les compétitions nationales ? C’est un double comportement arbitral qui intrigue les observateurs. Nos ambassadeurs du sifflet et leurs collaborateurs, en dépit de leurs auras et le fait qu’ils arbitrent avec leurs noms, soufflent, à qui veut les entendre, qu'ils souffrent de cette «forte pression» exercée sur eux localement par les présidents de club et leurs relais médiatiques. Certains arbitres, qui ont connu un nouveau look social très surprenant en affichant des signes extérieurs de richesse, n'ont pas aidé leur corporation à se détacher de cette lourde accusation qui pèse de tout son poids sur tout le monde et qu'ils traîneront tel un boulet de canon là où ils passent. D’anciens arbitres (Meddane, Koussa, Benbetka…) affirment que Belaïd Lacarne n’est pas l’homme idéal pour conduire la Commission fédérale d’arbitrage. Qu’en est-il de votre avis ? Chacun est libre et indépendant de ce qu'il pense de l'arbitrage. L'arbitrage est un sujet à critiques par définition et surtout par excellence. Faut-il savoir aussi que l'arbitrage n'appartient à personne et n'a pas été légué à quiconque comme héritage. Je ne peux parler d'une personne physique ni émettre un avis la

concernant, partant du principe du respect à autrui. Seulement voilà et avec beaucoup de retenue, on peut critiquer une fonction, une responsabilité, une gestion en un mot une personne morale mais jamais physique. Pour ma modeste personne, l'autosuffisance, le narcissisme avec un profil hautain sont les ennemis de la personne morale que vous avez évoquée. Du moment qu'il jouit de la confiance du locataire de l'instance fédérale, nul ne pourra le détrôner d'où il est confortablement installé ! Sauf si et seulement si... Pensez-vous qu’il y a, vraiment, une feuille de route et une bonne intention pour préparer la relève dans le secteur de l’arbitrage ? Toute tentative ou œuvre tentant de contribuer à l'essor de notre arbitrage est la bienvenue. Ceci, à la seule condition qu'elle doit obéir à une feuille de route complète sans négliger le moindre détail. J'entends par détail, cette touche psychotechnique que nous a léguée le défunt Hadj-Ahmed Khelifi, un monument reconnu mondialement dans les chapitres de la formation universelle, mais, hélas oublié (sciemment) par les actuels responsables de l'arbitrage. On doit revoir les manuels de formation en incluant des concepts liés à la moralité, à la foi, à la préparation psychique, mentale, évoquer les différentes sortes d'influences, aborder les différentes formes de violence et l'antijeu, sans omettre l'aspect de l'autocritique, les motivations de ce jeune arbitre et ce qui anime ce sujet venu avec un esprit clair, foncièrement innocent et sans arrières pensées qu'on voudrait former sans stéréotypes. En plus des qualités techniques et autres aptitudes physiques, le côté moral devra également bénéficier d'une importante charge comprise dans le cursus pour parer à d'éventuels détours durant la longue carrière qu'il aura à accomplir. Quelle comparaison pouvez-vous faire entre l’arbitrage actuel et celui de votre époque ? Il n'y a pas lieu de faire de comparaison entre notre époque et l'actuelle. A chaque époque ses hommes, ses méthodes et ses dérives. D'un repas «offert», tout a basculé vers l'achat d'un bolide. Ceci du fait que les intérêts sportifs avec leurs relents financiers ont, au même titre que ceux de la vie de tous les jours, doublé de dix, voire cent fois. Un président d'un club, visant un résultat probant sportif, met les bouchées doubles pour l'atteindre loyalement mais chemin faisant, il trouve ceux (intermédiaires et proches des sphères de l'arbitrage et des institutions qui gèrent la discipline Foot) qui le détournent du long chemin qu'il comptait accomplir pour atteindre ses objectifs, pour prendre des raccourcis qui lui feront gagner

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beaucoup de temps et de projets à caractère commercial, touristique et du foncier dans son aspect immobilier. Cela sans parler de la joie des citoyens entraînant cette paix sociale que voudrait instaurer les pouvoirs locaux, ce qui fait que les dividendes deviennent importants voire mirobolants. De fil à aiguille, les choses se feront d'elles-mêmes. Modestement, c'est un des schémas des détours pris par certains dirigeants aidés par cette complicité des proches de certains responsables ayant vendu leurs moralités. Vous êtes parmi les arbitres qui ont exercé durant la décennie noire, malgré tous les risques. Pouvez-vous nous parler de cette période ? Pour aller officier d'une ville de l'Est vers l'Ouest ou le Centre, il fallait passer plus de 3 jours. Le procédé est le même pour celui qui venait du chemin inverse. Etant un homme de devoir, je reçus l'ordre de me déplacer vers cette lointaine ville de Bougtob (wilaya de Naâma), à l'effet de diriger un match capital vers la fin de la saison en 1995. Sans connaître la situation géographique de cette agréable localité, il m'a été très difficile de m'orienter sans l'aide d'un ancien collègue de l'Ouest qui me donna le chemin à suivre pour y arriver, sachant qu'on voyageait le jour et on s'arrêtait aux premières lueurs de la nuit. Ce fut vraiment très difficile, mais on n’a, à aucun moment, songé à baisser les bras. Pour conclure, ne sentez-vous pas un goût d’inachevé de votre carrière, après y avoir mis un terme suite au grave incident de Aïn M’lila ? Dans toute œuvre, même celles les plus parfaites, il y a comme un goût d'inachevé. Comment, donc, aurais-je pu revenir sur les terrains d'Algérie après ce que j'avais subi à Aïn M'lila, agréable localité connue pour ses traditions d'hospitalité, surtout avec ce scénario macabre ? Au moment où je m'étais dirigé, confiant, sur ce stade avec un sifflet à la main, d'autres gens m'attendaient avec un sabre dans le dos ! Mettez-vous à ma place et imaginez avec moi un seul moment, si j'avais à arbitrer une rencontre et que j'avais à exclure un joueur ? Il m'aurait menacé de surseoir à cette sentence, sinon j'aurais à subir ce qu'on m'avait administré. Pour tout l'or du monde, je n'aurais accepté d'y revenir. En d'autres termes, j'avais préféré quitter la table pour ne plus m'accrocher, comme le font beaucoup d'autres, et l'histoire m'en a donné raison. Sachez une seule chose, c’est que je ne regrette rien, absolument rien. Ne diton pas que «mieux vaut faire envie que pitié» ? Entretien réalisé par Mohamed A. A.


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

Les arbitres «diabolisés» par certains…

LES ARBITRES DE FOOTBALL REVENDIQUENT LE DROIT DE SE TROMPER, PARCE QUE, DANS UNE RENCONTRE OÙ ILS SONT AMENÉS À PRENDRE PLUS D’UNE CENTAINE DE DÉCISIONS, TOUT VA TRÈS VITE. L’ARBITRE EST UN ÊTRE HUMAIN, ET JE NE CROIS PAS QU’IL POURRAIT REMETTRE EN CAUSE TOUTE SA CARRIÈRE EN AYANT L’INTENTION DE FAVORISER UN CLUB EN PARTICULIER, AVANT MÊME LE DÉBUT DE LA RENCONTRE. LES SUSPENSIONS SONT DURES ET L’ARBITRE PEUT RISQUER SON AVENIR S’IL EST ACCUSÉ DE QUOIQUE CE SOIT. CE N’EST PAS L’ARBITRE (QUI N’A CERTAINEMENT PAS VU LA FAUTE, C’EST LE SYSTÈME ARBITRAL QUI EST TRÈS MAL FOUTU.... PEUT-ON LUTTER CONTRE LES ERREURS D’ARBITRAGE ? Oui, c’est ce que la ligue Bordjienne de football est entrain de faire ces derniers temps. Nous avons plus de 250 entraîneurs ( 1 au niveau fédéral, 23 inter-ligues, 44 régionales et 107 wilaya) et notre première priorité est la Formation sous toutes ses formes. Nous sommes les pionniers dans ce domaine. Nous offrons à l’aide de nos anciens arbitres et cadres sportifs, une formation de base et continue pour nos arbitres. Nous leur apprenons que l’arbitre doit avoir un véritable sens des responsabilités sportives et éducatives. Chaque arbitre, chaque joueur ou chaque responsable sportif, doit être informé et pleinement au fait des rouages du sport

qu’il représente et de ses règles et lois. Il doit exister une entente et une vérité mutuelle entre les arbitres et les compétiteurs, afin que les règles soient bien respectées. Aussi, il semble nécessaire de favoriser une meilleure compréhension par les différentes parties prenantes du football des difficultés de son arbitrage. Celle-ci ne pourra se faire qu’à travers un dialogue entre les arbitres et leurs représentants d’une part, et entreles autres parties prenantes, de l’autre. Ce dialogue n’est pas forcément aisé aujourd’hui. Une question préalable consiste, sans doute, à s’interroger sur la manière de créer les conditions pour permettre de renouer un dialogue serein. C’est seulement ainsi qu’il pourra être à la source des progrès que connaîtra le football. En plus de la formation (arbitres,

joueurs, entraîneurs, dirigeants, supporters…), le dialogue et les rencontres entre tous les acteurs de ce sport, il faut aussi une bonne gestion de ce corps arbitral et surtout ne pas marginaliser les ligues.

QUELLES SONT LES AUTRES ACTIONS À PRENDRE POUR AMÉLIORER L’ARBITRAGE DANS LE FOOTBALL ? UN ARBITRAGE VIDÉO PAR EXEMPLE… Alors plutôt que de déshumaniser l’arbitrage pour le remplacer par du tout vidéo comme certains le prônent, où finalement la décision de l’arbitre sera immédiatement et systématiquement remise en cause. Un arbitrage vidéo qui risque de créer des problèmes dans la fluidité du jeu de toute façon : comment interrompre une

phase de jeu (type hors jeu ou une main) pour regarder la vidéo, et s’il n’y a rien on fait quoi ? On recommence l’action. Pareil pour les ballons qui ont franchi la ligne ou pas. A partir du moment où on décide d’interrompre le match pour regarder la vidéo, et qu’on se rend compte via la vidéo qu’il n’y pas hors jeu, ou qu’il n’y pas main, l’équipe qui aurait dû bénéficier de la continuité du jeu, est quand même défavorisée.... Il existe une autre solution qui est actuellement à l’essai ou appliquée dans d’autres championnat étrangers. Cette solution est de rajouter deux arbitres supplémentaires pour aider et mieux voir ce qu’il se passe. En effet, je n’arrive pas à comprendre pourquoi il y a si peu d’arbitres autour du terrain de football, alors que c’est un espace de jeu assez vaste, et que

des sport comme le Tennis ou le Basket ont plus d’arbitres avec un terrain trois fois plus petit? N’estce pas incompréhensible.... ? La solution d’augmenter le nombre d’arbitres ne perturbe pas le système actuel, elle n’éliminera pas non plus complètement les injustices, néanmoins si elle réduit les erreurs, ce serait déjà une belle avancée. En définitive, les arbitres sont non seulement nécessaires à la tenue du match, mais aussi à son intérêt. Ils contribuent à la qualité du spectacle par leur capacité à tirer parti des degrés de liberté qui leur sont offerts pour entretenir le suspense, sans nécessairement léser un concurrent, et par leur humanité, leurs erreurs, sans favoritisme, étant statistiquement censées rééquilibrer les débats. I. B.

ABDELMADJID YAHI : «JE SUIS VICTIME DE LA HOGRA»

Après avoir écopé de six mois de suspension, dont trois avec sursis, par la commission de discipline de la LFP, pour comportement anti-sportif, envers officiel et une amende de 40 000 DA, d’amende, lors du match de Coupe d’Algérie, face au MCA, le président de l’US Chaouia, Abdelmadjid Yahi, n’en démord pas et accuse l’arbitre du match, Ghorbal d’avoir « fomenté » cette élimination.

Tout d’abord, quel est votre sentiment après cette suspension de trois mois, ferme par la Commission de discipline ? Pour moi, c’est de la « Hogra » pure et simple. Tous les Algériens s’attendaient à ce que Ghorbal, soit suspendu, surtout que le premier but ait été entaché d’un hors jeu et un penalty qu’il a « oublié » de siffler. Mais dans son rapport du match, il a fait état de propos « incendiaires » de votre part à son encontre ? Il n’y a rien d’incendiaire. Je lui ai parlé calmement et gentiment, en lui disant, qu’il n’a pas été impartiel. Je le défie, si je lui ai manqué de respect. Mais vous avez affirmé qu’il a été acheté par des personnes, ce sont de graves accusations... D’abord, est-ce que c’est normal, qu’on me refuse l’accès à la main courante, alors que Kamel Kaci Saïd, qui n’a rien avoir, un intrus, a dirigé le match, j’ai des photos, où il est au centre du stade entrain de donner des consignes à l’arbitre, ce n’est pas normal. Ce sont des accusations graves que vous faites. Allez au fond des choses, en disant vraiment, qui sont ses personnes qui ont approché l’arbitre du match ? La saison passée c’était la même chose, je sais, comment l’arbitre de ce match, avait reçu des instructions. Cette année, ce sont les mêmes conditions. Un arbitre international, qui fait perdre un match à une équipe, pour moi, il y a

anguille sous roche. La seule chose que je lui ai dite au début de match, c’est de lui souhaiter une belle partie et à la fin de la rencontre, quand je me suis plains, imaginez-vous ce qu’il me dit : «Président, ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien à faire avec la Coupe, on va t’aider en championnat. Tous les arbitres issus de l’ouest qui vont vous arbitrer, j’en fais mon affaire», textuellement. Je lui ai répondu, arbitrez correctement, qu’on descende ou qu’on monte, ce n’est pas ton problème. A quoi est dû selon vous, ses prestations moyennes de nos arbitres quand ils officient en Algérie, alors que dans les compétitions internationales, ce sont les meilleurs ? Ailleurs, ils ne reçoivent pas des instructions pour faire basculer ce genre de rencontres, les matchs sont télévisés. Je me demande, à quoi sert d’avoir un arbitre qui fait le mondial, alors qu’en Algérie, il saque le championnat ? Quel est son utilité. Normalement, un arbitre doit être juste, même s’il se trompe, on l’accepte, mais pas comme cela s’est passé face au MCA. Le nom de Yahi a été souvent associé à la vente et à l’achat de match, est-ce qu’il y a une part de vérité, ou ce ne sont que des mensonges ? Moi, ni je n’achète, ni je vends des matchs, que ça soit aujourd’hui ou par le passée, avec quoi j’achèterai les matchs ? On n’a pas Sonatrach nous. Je ne pense pas qu’avec la subvention de la wilaya, qu’on puisse acheter des rencontres. Le seul tort qu’on puisse me faire, c’est de ne pas me taire. Cette étiquette est fausse. Un jour j’ai assisté à un match où j’ai remarqué du micmac, j’ai pris attache avec la commission d’arbitrage où j’ai fait part de ce qui s’est passé, mais en vain. Lorsqu’il y a de l’eau trouble je ne me tairai pas. Quel est selon vous la solution pour élever le niveau de l’arbitrage ? La Ligue Professionnel de Football, doit s’impliquer, c’est à elle que revient de gérer l’arbitrage, ce n’est pas normal

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qu’elle n’ait pas son mot à dire. Il faut une refonte de l’arbitrage en Algérie. Pourquoi pas faire venir des arbitres de l’étranger pour officier les derbys, comme cela se fait en Tunisie, au Maroc ou aux pays du Golfe? L’association des clubs va se réunir la semaine prochaine avec le président de la FAF, quels seront vos doléances ? On va se réunir dimanche prochain avec Mohamed Raouraoua et le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, où on va aborder, d’abord l’aide que doit apporter les sociétés nationales aux clubs et que cette distribution soit équitable et pas comme l’a déclaré un jour Saïd Amara : «Pour être Algérien, il faut être Algérois », toutes les équipes ont droit à l’aide Etatique. Le dossier de l’arbitrage sera aussi abordé pour une refonte totale. On sait que Raouraoua a beaucoup de travail, mais il doit s’impliquer dans ce dossier de l’arbitrage et prendre des décisions à ce sujet. Propos recueillis par M’hamdi Ramzi


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Edition du week-end

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L’ENTRETIEN

Zaid Roumane et Hassène Idjer (Association des Arbitres du Centre) de la semaine SE CONFIENT À MARACANA WEEK-END:

«IL FAUT QUE CESSENT

LES ACCUSATIONS GRATUITES» Le président et vice-président de l’Association des arbitres du centre, en l’occurrence Zaid Roumane et Hassène Idjer, sont choqués par les attaques répétées des responsables de clubs et autres entraineurs envers l’arbitrage, et qui n’hésitent pas à tirer à boulets rouges sur les arbitres, sans avoir de preuves concrètes. Selon Roumane, les arbitres sont des victimes et leur défense n’est pas assurée par leurs responsables, qui se contentent de sanctionner. Les arbitres sont dans l’œil du cyclone, et Roumane espère que l’étau va se desserrer autour du corps arbitral, qui est selon lui, l’un des meilleurs du continent et qui est d’un niveau respectable et reconnu même par la FIFA. Sans s’immiscer dans les affaires qui ne le concernent pas, Roumane espère seulement que son appel sera entendu, et que les querelles cessent enfin pour permettre à l’arbitrage d’aller de l’avant, lui qui regorge de ressources selon Roumane. L’arbitrage est le sujet brûlant actuellement et il fait débat à tous les niveaux du football national. Ce dossier délicat, que nous proposons à nos lecteurs, doit être traité en toute partialité pour cela, nous avons ouvert nos colonnes aux concernés afin de s’impliquer réellement dans le débat pour trouver des solutions aux multiples problèmes qui frappent de plein fouet l’arbitrage. Il est question de la gestion technique de l’arbitrage mais aussi d'honnêteté et de franc-parler. Nous avons reçu au niveau de la rédaction Zaid Roumane et Hassene Idjer, anciens arbitres fédéraux et respectivement, président et vice-président de l’Association des arbitres du centre. En leur qualité d’anciens arbitres, Zaid Roumane et Hassène Idjer nous font part de leurs préoccupations mais aussi ils proposent des solutions.

«L’ARBITRAGE EST MALADE» Nos deux interlocuteurs annoncent d’entrée : «L’arbitre est malade», tels deux spécialistes en medecine, MM. Roumane et Idjer, sans stthoscope ont diagnostiquer le mal ou les maux des hommes du sifflet. «Nous sommes déçus de voir et d’entendre des choses

malveillantes et d’assister à des querelles et à la zizianie bien entretenues par des gens qui tirent les ficelles à l’ombre des structures concernées par l’arbitrage. Il faut y aller au fond des choses surtout avec certains dirigeants de club qui parlent de corruption des arbitres. Ces dirigeants doivent rendre des comptes, y compris certains entraineurs. Pour cela, la commission de l’éthique et la commission de discipline doivent agir dans le cadre des réglements généraux qui régissent le football...» Nos deux interlocuteurs n’ont pas manqué d’interpeller MM. Raouraoua et Kerbadj pour qu’ils interviennent et mettent un terme aux accusations envers les arbitres. «MM. Raouraoua et Kerbadj sont les premiers responsables du football et c’est à eux de sanctionner ceux qui accusent les arbitres sans présenter des preuves palpables. C’est vraiment grave et honteux d’accuser des arbitres à travers la presse sans avoir de preuves. L’arbitre est un être humain et il a droit a l’erreur, mais le salir en le traitant de corrompu et de malhonnêteté, cela porte préjudice à toute sa famille. L’atteinte à la dignité de la personne est un délit grave et l’auteur doit être traduit devant les juridictions compétentes». MM. Roumane et Idjer estiment que tout est à revoir dans le système de désignation des évaluateurs des arbitres et des commissions qui traitent la carrière d’un arbitre.

«CERTAINS ONT PERDU BEAUCOUP DE PRIVILÈGES Très en verve, nos deux interlocuteurs touchent du doigt là où cela fait mal, très mal même. «Il faut dire la vérité et ne pas se cacher derrière des arguments qui ne tiennent pas la route. L’organisation actuelle de l’arbitrage a fait que certains dirigeants, qui agissaient dans l'ombre par l'intermédiaire de personnes sans scrupules ont vu leurs privilèges disparaître. Ils manipulent actuellement et font des déclarations incendiaires à l’encontre de nos collègues. Ces privilégiés sont connus de tous à travers le territoire national. Ils ne se retrouvent plus dans la nouvelle configuration de l’arbitrage.

«L’ARBITRE EST LE BOUC ÉMISSAIRE IDÉAL» Remonté, roumane s’indigne de l’attitude irresponsable de certains présidents et entraineurs, qui portent atteintes à l’intégrité des arbitres et leur dignité. Selon notre interlocuteur, l’arbitre est visé par tous car «il est le bouc émissaire idéal lorsque les présidents et entraineurs échouent dans leur tâche, et c’est une façon de dégager la pression sur leurs épaules. C’est navrant. Je demande que cette vague d’attaques cesse rapidement et faire le point est urgent dans les conditions actuelles. L’arbitrage fait l’objet de beaucoup de critiques, mais à mon humble avis, il faut chercher l’erreur ailleurs, car nos arbitres sont intègres et ont un niveau respectable». Ainsi, Roumane considère que l’arbitre est attaqué à tort et à travers, dans le but de cacher la forêt.

«LES DÉLÉGUÉS DE MATCH SONT PARTIE

PRENANTE» Autre sujet brûlant mis en relief par nos interlocuteurs, à savoir celui du délégué du match. «Pour nous, il faut définir les critères de désignation des délégués de match qui prennent partie contre l’arbitre, cela n’est jamais arrivé. Dernièrement un délégué s’est permis, dans une émission sportive, de dénigrer les arbitres. Et le droit de réserve qu’est ce que l’on en fait ? Pourtant, il y a un évaluateur qui est habilité à noter un arbitre alors pourquoi ces deux poids et deux mesures. Non il faut mettre un terme aux chevauchements des compétences». MM. Roumane et Idjer préconisent aux responsables du football de solliciter les services d’anciens dirigeants sportifs des hommes de terrain pour que le délégué de match ne soit pas un bouc émissaire et pour que les orientations des responsables de l’arbitrage soient suivies à la lettre. «Nous proposons à ce que d’anciens arbitres, entraineurs et pourquoi pas présidents connus pour leur intégrité, soient désignés délégué de match...» Poursuivant, nos deux invités interpellent les présidents de la FAF et de la LFP à prendre des sanctions contre tous ceux qui par leurs déclarations à la presse sèment la zizanie en accusant à tort et a travers les arbitres. «On interpelle MM Rarouraoua et Kerbadj pour qu’ils prennent leurs responsabilités dans le cadre de leurs missions pour mettre un terme aux dérapages et aux accusations gratuites envers les arbitres.

intègres et sont formés sur la base de critères FIFA, ce qui ne laisse aucun doute que nous allons dans le droit chemin», dira Roumane, qui encense l’arbitrage algérien. «Nous avons deux arbitres pour officier au Brésil, ce n’est pas le cas de tout le monde». Arguant le fait que même la France n’est pas capable de pourvoir la coupe du monde en arbitres, ce qui n’est pas le cas de l’Algérie, qui aura deux représentants sur la scéne internationale, Roumane pense que c’est une preuve que l’arbitrage algérien connait une certaine avancée et cela se reflète au

en Algérie, et si tous les concernés se mobilisent, nous allons dans la bonne voie», dira Roumane. «L’arbitre doit être protégé et il ne doit pas être le dindon de la farce. Nous sommes solidaires avec nos collègues et nous les défendrons sans relâche lorsque leur dignité est atteinte. D’ailleurs nous avons assisté plusieurs de nos collègues qui ont déposé des plaintes pour diffamation». MM. Roumane et Idjer ont tenu a lancé un appel à toute la famille de l’arbitrage afin de créer une organisation nationale qui défendra les droits et les intérêts moraux des arbitres.

APPEL À TOUS LES ARBITRES

«LA CFA DOIT ASSURER LA PROTECTION DES ARBITRES» Ayant pu suivre les événements avec attention depuis le début de saison, le président de l’Association des arbitres du centre considère que les arbitres ne sont pas assez protégés et devraient avoir l’appui de leurs responsables, qui font bien de sanctionner, mais pas sans porter assistance à un des leurs en cas de préjudices. «Si la CFA continue à ignorer les accusations de présidents de club, les arbitres seront jetés en pâture et leur intégrité, tout comme leur dignité seront touchées et exposées au pire. Il faut que la CFA réagisse fermement pour éviter des dérapages dangereux, et assurer la protection de l’arbitre à tous les niveaux», martèlera Roumane.

«L’ARBITRAGE CONNAÎT DES HAUTS ET DES BAS» Roumane nous a fait part de son bilan et des avancées enregistrées au cours de la dernière décennie. Selon Roumane, l’arbitrage a connu des hauts et des bas, mais dans l’ensemble, l’homme en noir algérien représente honorablement le pays et les nombreuses sollicitations continentales et internationales le confirment. L’arbitre algérien est dans les normes internationales selon Roumane, qui espère que les points positifs seront retenus et mis en considération. «L’arbitrage algérien connait des hauts et des bas, et je pense franchement que nous avons un arbitrage digne des critères internationaux. Il faut encourager la marche en avant de l’arbitrage algérien, qui n’est pas aussi catastrophique que le pensent certains. L’opinion publique doit savoir que nos arbitres sont

niveau mondial. Ce n’est pas un hasard si l’Algérie compte deux arbitres pour la prochaine coupe du monde, selon Roumane, qui espère que les responsables concernés vont se pencher sur l’avenir de l’arbitrage en Algérie et mettre hors d’état de nuire, toute personne compromettant son activité.

«L’AVENIR DE L’ARBITRAGE ALGÉRIEN S’ANNONCE PROMETTEUR» Avouant que toutes les conditions sont favorables à l’épanouissement de l’arbitrage, Roumane nous déclare que par son propre constat sur le terrain, l’avenir de l’arbitrage est assuré, si tout le monde se mobilise afin de le promouvoir. Selon Roumane, la formation des arbitres est prometteuses, et les moyens ne manquent pas à tous les niveaux afin d’assurer l’avenir de notre arbitrage : « Je pense que nos arbitres ont beaucoup de qualités, et l’avenir de l’arbitrage s’annonce prometteur. Les moyens ne manquent pas et la formation va bon train au vu de ce que j’ai moi-même eu l’occasion de constater sur le terrain. A tous les niveaux, toutes les conditions sont réunies et les moyens sont mis à disposition par les autorités publiques, pour assurer l’avenir de l’arbitrage

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Pour conclure, Zaid Roumane et Hassène Idjer, président et vice président de l'Association des arbitres du centre lancent : «Nous demandons à tous les arbitre en activité ou ceux qui sont en retrait pour un rassemblement dans un cadre organisé car la situation de l’arbitre est désastreuse. Nous assistons à des dérapages et à des accusations graves qui portent atteinte à la dignité des personnes et de leurs familles. Nous demandons aussi à certains de nos collègues d’être solidaires dans les moments difficiles que traverse l’arbitrage...» M. Memmoud et D. Touafek

KAROUF :

«IL FAUT UN ASSAINISSEMENT EN PROFONDEUR» L’homme en noir ne cesse de faire la polémique cette saison, avec des rebondissements quasi persistants et qui incitent à la réflexion. Selon le technicien du club kabyle, Mourad Karouf, c’est un point qui gène considérablement la marche en avant du football algérien, et il faut vite se pencher sur la question et tenter d’arrêter l’hémorragie. Pour Karouf, un débat sur l’arbitrage doit être fait dans les plus brefs délais, car dans cette voie, le football algérien n’avancera pas et risque même de s’embraser, car l’homme en noir détient un pouvoir qui fait pencher la balance, et risque de sortir le football de son contexte, au vu des erreurs qui sont en train d’êtres commises par l’homme en noir. Karouf propose donc un temps de réflexion afin de chercher l’erreur, tant en invitant les responsables chargés du corps arbitral à mener des actions concrètes pour éviter des dérapages aux conséquences malheureuses. «Il faut un vrai débat, franc et direct, concernant l’arbitrage en Algérie. Les erreurs se répètent et tous les clubs se plaignent du corps arbitral, qui ne joue pas son rôle, mais le trouble-fête. Les responsables et les concernés doivent se réunir autour de la table pour discuter de la question, car il est urgent de mettre fin à cette crise, qui n’arrange pas les affaires de notre football. L’arbitrage est en train de fausser le jeu, et si ça continue, il y’aura de malheureuses conséquences. L’arbitre n’est pas à l’abri de l’erreur, mais au vu des nombreuses critiques, l’homme en noir n’est pas toujours innocent, et c’est ce qui est à craindre», dira Karouf, qui espère bien une prise de conscience de la part de tous les responsables, et prôner l’intérêt du football, le point commun de tous.


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE Soumis à de multiples accusations

LʼARBITRE

Coupable ou victime ?

FAROUK OUCHÈNE, ANCIEN ARBITRE FÉDÉRAL ET ACTUEL PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DʼARBITRAGE À LA LIGUE DE BORDJ BOU ARRERIDJ

«NOUS SOMMES LE MAILLON FAIBLE DU FOOTBALL» L’arbitrage est très critiqué en ce moment. Le comprenez-vous ? Oui, car à intervalle régulier il y a des erreurs d’arbitrage qui sont effectivement un petit peu flagrantes, mais elles sont surtout stigmatisées, notamment par les médias. On peut les voir comme grossières dès lors que l’on est plantés devant la télévision, mais c’est un peu plus compliqué quand on est sur le terrain, que l’on court et que l’on doit tout voir.

de la stupidité dans le règlement. Regardez : c’est uniquement l’arbitre central qui est habilité à autoriser un joueur blessé à reprendre le jeu. Dites-moi à quoi sert le 4e arbitre, qui est lui aussi un officiel dans ce cas ? On pourrait aussi penser à l’exclusion temporaire, qui existe dans d’autres sports. Ces réformes on les porte à bout de bras, mais on est une goutte d’eau, car l’arbitrage n’est pas la préoccupation première de la fédération de football. Je dis souvent avec humour que nous sommes le maillon faible du football et qu’il faut qu’on nous aide.

Souhaiteriez-vous être aidé par la vidéo ? Je fais partie de ceux qui disent qu’il serait bon de s’inspirer de ce qui se fait dans des disciplines voisines, avec notamment l’usage de la vidéo. Vous savez, quand on est arbitre on n’aime pas l’injustice et on n’aime pas se tromper, et encore moins se voir à la télévision entrain de faire des erreurs. Quelle est la différence entre le niveau technique de votre génération et celui d'aujourd'hui ? Autrefois, les joueurs exerçaient pour le plaisir du football en défendant crânement le maillot de l'équipe sans aucune contrepartie, et ce, avec la collaboration des parents, des dirigeants, et des entraîneurs. Le sport scolaire et universitaire a toujours contribué à la formation. D'ailleurs, tous les

QUʼEN PENSENT LES JEUNES ARBITRES DE LEUR MÉTIER?

footballeurs étaient issus des collèges et des lycées. C'est pourquoi le niveau était à la hauteur des aspirations de tous les dirigeants du football des années 80 et 90. Aujourd'hui, même la pratique a diminué c'est une des raisons pour laquelle, on ne peut juger le niveau technique. Que doit-on améliorer pour aider le

corps arbitral ? Pour commencer, il faut punir d’avantage les tricheurs. Il faut arranger cette règle du hors jeu, qui au final, fait que plus personne n’y comprend plus rien entre l’actif, le passif, celui qui influe, celui qui n’influe pas, etc. Tout ça est laissé à l’appréciation de l’arbitre et ça devient de fait très compliqué. Au-delà de la vidéo, on peut même trouver

Cette année, il y aura un arbitre Algérien au mondial… Je tiens tout d’abord à dire que l’arbitrage algérien n’est pas plus mauvais que les autres. S’il y a un arbitre algérien au mondial, c’est un honneur pour nous tous et une preuve que nous sommes compétents, rigoureux, justes et sportifs. Maintenant il faut le temps de forger son successeur au niveau international. Pourtant, il y a des arbitres Algériens de bon niveau, mais ils ne sont pas encore connus sur le plan international. En plus, nous sommes dans une génération d’arbitres qui sont là depuis des années, donc pourquoi pas avoir un trio d’arbitrage international de Bordj Bou Arréridj. Entretien réalisé par Imad B.

DEUX JEUNES ARBITRES, MESSAOUDÈNE LAKHDAR (22 ANS) ET ZAOUCHE AMEUR (20ANS) SE CONFIENT

«DUR, D’ÊTRE ARBITRE DE FOOTBALL MAIS TRÈS PLAISANT»

«AUX CRITIQUES, AUX INJURES, PARFOIS, ET PLUS RAREMENT, AUX COUPS. UNE MISSION INGRATE, QUI N’ÉRODE PAS LA PASSION ET L’ENVIE DE REVENIR LE WEEK-END D’APRÈS ». AU FIL DES MOTS ET PEU IMPORTE LEUR NIVEAU, ILS INSISTENT SUR LES MÊMES CHOSES : PLUS DE COMPLICITÉS ET DE DIALOGUE ENTRE LES INTERVENANTS DANS LE FOOTBALL. Pourquoi ce choix d'arbitre ? C'est un métier que nous avons beaucoup aimé en tant que joueurs. Nous essayons par tous les moyens d'honorer le football algérien, dont nous sommes, à notre petite échelle, des acteurs. Comme c'est un sport qui n'est dominé que par les anciens, ne trouvez-vous pas de difficultés pour vous, des jeunes, à vous imposer parmi les autres ? Je peux vous affirmer que dans tous les secteurs, il y a des difficultés pour s'imposer, mais sincèrement, nous sommes bien encadrés et bien épaulés sans aucune difficulté dans la direction des matchs et en dehors. Nous sommes en formation continue. Notre personnalité, nous la forgeons au fur et à mesure. Dans l'arbitrage, le référée est comme un joueur, il arrive des jours où le physique et le moral ne sont pas au top et on peut commettre des erreurs qui sont d'ailleurs pardonnées. Et dans le cas échéant si l'arbitre montre sa partialité, alors là, c'est une autre paire de manche qui sera sévèrement sanctionnée.

Que pensez-vous de l'arbitrage en Algérie ? Je pense que depuis des années, l'arbitrage Algérien a toujours été honoré à la hauteur des aspirations des responsables. Preuve en est, l’Algérie et Bordj Bou Arreridj a toujours été une très bonne école d'arbitrage sur le plan local, africain, régional et même international. En somme, on peut vous dire que l'arbitrage Algérien est sur la voie ascendante, car il y a encore une autre génération montante qui va prochainement dire son mot. Le succès de l'arbitrage n'est d'ailleurs pas le fruit du hasard, mais d'un travail de fond effectué tout d'abord par la ligue avec l'organisation de stages en longueur d’année. Sans oublier les ligues qui font un travail très poussé dans le secteur de la formation des jeunes arbitres, en vue de les qualifier au second plan. Bordj Bou Arreridj est devenue une référence sur le plan national. Que se passe-t-il dans la tête d'un arbitre avant de diriger une rencontre? En football, il y a des lois, l'arbitre est chargé de les appliquer. Cependant ce référée est un être humain comme tout le monde. Avant le match, il est stressé, mais lorsqu'il entame la partie tout rentre dans l'ordre comme si rien n'était. Le respect qu'on nous doit nous le partageons avec les joueurs, les dirigeants et le public. Nous remercions par l’occasion, les responsables de la ligue de Bordj Bou Arreridj pour le soutien qu'ils nous apportent, sans oublier, nos encadreurs qui sont toujours là. Aussi, nous sommes très contents de pouvoir honorer le football Bordjien et Algérien en général. Entretien réalisé par Imad B.

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ESS-CRB, aujourd’hui à 16h

SÉTIF POUR LA PASSE DE TROIS LE CHABAB VEUT SURPRENDRE Très attendue par les fans de l’ESS, l'affiche de cette phase retour entre l'Entente de Sétif et le CRB aura lieu en début d’après-midi au stade du 8-Mai 45. Un match qui drainera la foule des grands jours et que les Sétifiens ne veulent en aucun cas rater sur leur terrain et devant leurs supporters qu’on a vu tout au long de la semaine faire preuve d’un formidable engouement pour ce duel à l’issue duquel ils espèrent bien voir leurs favoris montrer à ces Belouzdadis que c’est bel et bien Sétif comme nous le fer-

ont savoir des fans qui croient dur comme fer en une victoire de leur équipe. En tout cas, l’apport des supporters ne sera guère de trop pour les locaux. Madoui ne manque pas de solutions de rechange avec des remplaçants qui auront là l’occasion de prouver leurs qualités et qu’ils méritent bien mieux que le statut de simples suppléants. Quoi qu’il en soit, les Belouzdadis sont avertis pour ne pas avoir à prendre de haut cette formation de l’ESS qui ne risque pas de tarir d’allant malgré ses défections dont le

moins que l’on puisse dire est qu’elles surviennent à un bien mauvais moment, mais comme on vient de le rappeler, à l’ESS ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent au sein d’un effectif taillé pour réussir un grand coup cette saison et pour qui cette confrontation face aux Belouzdadis servira de véritable test pour jauger leurs réelles capacités en ayant à faire face à une adversité sous ses multiples facettes. Y. M.

Ziti : «Une victoire, un beau cadeau pour nos supporters» Dans quel état d’esprit se trouve le groupe après la victoire à Oran face au MCO? Le moral du collectif qui ne regarde pas derrière lui est au beau fixe. D’autant plus que d’importantes échéances l’attendent. La perméabilité de la défense ne vous inquiète pas ? Les gens ont tendance à ne voir que la défense qui encaisse et oublie le rendement de notre attaque qui caracole avec pas

moins de 21 buts. On doit voir dans le cas entente qui favorise l’offensive comme un modèle à suivre Comment se présente pour vous cette rencontre face au CRB ? Même s’il va opposer deux clubs avec deux objectifs différents, l’ESS joue pour le titre et le CRB lutte pour le maintien, ce match n’a rien de spécial ni de particulier. L’enjeu prendra le dessus sur la manière car les deux formations qui n’auront pas la tâche facile se don-

ULTIME SÉANCE À ALGER HIER MATIN Les joueurs du Chabab ont effectué, hier matin, une dernière séance dʼentraînement à Alger, avant de faire le déplacement vers Sétif, dans lʼaprès-midi. Une séance qui sʼest déroulée à Ben Aknoun, et mise à profit par Iaïche afin dʼapporter les derniers réglages sur son équipe. Il a rendu, par la suite, la liste des joueurs retenus pour ce rendez-vous. Tout juste après, les joueurs ont été conviés à un repas, avant de prendre la route vers la ville des HautsPlateaux.

neront à fond. Le collectif qui doit confirmer la victoire en championnat à Oran et le statut de dauphin s’attend à un match musclé car le CRB se déplacera pour défendre ses chances pour s’éloigner de la zone rouge et éviter la relégation en fin de saison. Mais le groupe qui n’est pas disposé à se laisser faire est décidé à donner le meilleur de lui-même pour vaincre et offrir un beau cadeau à nos fidèles supporters. Entretien réalisé par Yasser Malki

Le défenseur du Chabab, Sofiane Herkat, a été écarté pour la seconde fois de suite des plans de son entraîneur. Avec la sanction infligée à Abdat, suite à son carton rouge face à lʼASO, Herkat espérait être convoqué pour le match dʼaujourdʼhui, mais son coach en a décidé autrement. Malgré cela, le joueur en question ne perd pas espoir et est décidé à continuer à travailler jusquʼà taper dans lʼœil de Iaïche. M. A. A.

P

alpitante du moment que les deux équipes restent sur deux victoires face, respectivement, au MCO et à l’ASO, et se lanceront, ainsi, dans ce qui sera la quête de la confirmation. Mais il se trouve que nul n’est indifférent à dire que même si la pression y sera des deux côtés, elle le sera encore plus sur le dos des gars du Chabab qui ne sont pas loin de la zone des relégables. Malgré cette pression, les protégés d’Abdelkader Iaïche ne semblent pas du tout intimidés

Pour cette affiche de la dernière journée de la phase aller entre lʼESS et le CRB, les organisateurs ont imprimé pas moins de 16 000 billets qui ne vont pas suffire dʼautant plus quʼune marée humaine est attendue ce soir. Pour permettre au public dʼaccéder facilement au stade, ses portes seront ouvertes à partir de 14 heures. Soit 4 heures avant le coup dʼenvoi de la partie.

LE MARCHÉ NOIR FAIT RAGE

IAICHE PRÉPARE UNE SURPRISE…

UNE AFFICHE DES PLUS PALPITANTES QUE CELLE QUI DEVRA METTRE AUX PRISES, AUJOURD’HUI À PARTIR DE 16H, AU STADE DU 8-MAI 1945 DE SÉTIF, L’ES SÉTIF AU CR BELOUIZDAD, DANS UN MATCH AVANCÉ DE LA 18E JOURNÉE DU HERKAT HORS LISTE CHAMPIONNAT.

16 000 BILLETS MIS EN VENTE

et veulent, coûte que coûte, sortir avec le gain complet au coup de sifflet final de l’arbitre Zerrouki, et ce, en surpassant tous les obstacles nés de cette série noire de faux-pas, stoppée, finalement, samedi passé. Il faut aussi dire, dans ce sens, que le travail psychologique accompli par le coach et ses assistants, ces derniers jours aura donné ses fruits, en témoigne la détermination affichée chez les joueurs pour sortir le grand jeu et ravir leur public, attendu en masse dans les gradins, mais aussi pour enchaîner un autre bon résultat, qui aura son pesant d’or. S’agissant des joueurs qui seront alignés, il est fort probable que le coach maintienne l’ossature de l’équipe qui avait joué face à l’ASO, avec deux changements seulement dans sa composante. Il s’agira, d’abord, de Sofiane Khelili qui devra reprendre sa place dans l’équipe-type, en remplacement de Abdat, suspendu après le carton rouge reçu face à l’ASO. Aussi, il y a le cas de Mohamed Dahmane, qui devrait être préféré à Bourekba, si sa

blessure lui permet bien évidemment, lui qui vient tout juste de reprendre. La prestation de Bourekba lors de la dernière sortie face aux Chélifiens, et les ratages à la pelle dont il a fait l’objet, ont fait qu’il s’est mis en risque de perdre sa place. Sinon, tous les autres joueurs devraient être maintenus, même si certains ont été loin du compte face à l’ASO, manque de solution de rechange oblige. Au départ, l’Entente allait aligner une équipe composée essentiellement de joueurs remplaçants, d’autant qu’elle avait rendez-vous, deux jours plus tard, avec un match de Ligue des champions d’Afrique, mais les choses ont changé à la dernière minute. Le coach Madoui va aligner son équipe-type face aux Belouizdadis, étant donné que son équipe s’est qualifiée pour le prochain tour de la compétition africaine, après le forfait de son adversaire gambien. Ainsi, la tâche des Belouizdadis ne sera pas de tout repos. Mohamed A. A.

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La confrontation, entre le coleader et le CRB qui sʼaffrontent pour les trois points, se jouera, à nʼen pas douter, à guichets fermés. Lʼévénement va sans nul doute faire lʼaffaire du marché noir qui sautera sur une telle opportunité pour faire des affaires. Fixé à 200 et 300 dinars, le prix des billets des gradins et des tribunes couvertes connaitra à lʼoccasion une grande envolée, au grand dam des supporters des deux équipes qui devront débourser une certaine somme pour accéder au chaudron.

MATCH PARTICULIER POUR TROIS ENTENTISTES Pour de nombreux Ententistes tels que Benabderrahmane qui sera absent en raison de la blessure, Boukria Ilyes et le gardien Goul Nadjib, le match de ce soir sera, le moins que lʼon puisse dire, particulier.

1 000 POLICIERS RÉQUISITIONNÉS Pour éviter tout dérapage ou mauvaise surprise, un impressionnant cordon de sécurité sera mis en place. Lʼon parle dʼun millier de policiers qui devront quadriller les différents points et alentours du stade. Y. M.


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GAGNER, EST LE MOT D’ORDRE DES ORANAIS

ASMO-USMBA LE PRÉSIDENT AU CÔTÉ DE SES JOUEURS Il est rare de voir le président Baghor Merouane au stade Habib Bouakeul durant les entraînements. Pourtant, il était bel et bien là, ce mardi, encourageant ses poulains et rassurant le staff technique. «Je suis là parce que cʼest mon devoir dʼêtre à lʼécoute de nos joueurs et à leurs côtés. Je sais quʼà la veille de cette importante rencontre, ils doivent sentir que nous sommes avec eux». Rappelons que les coéquipiers ont perçu le même jour les 4 millions de centimes chacun comme prime du match nul de Batna et que 10 autres millions leur ont été promis pour battre lʼUSMBA.

ABED POURRAIT FAIRE SES DÉBUTS Lʼex-sociétaire de lʼUSM Annaba, recruté au mercato, mais qui nʼa pas joué les deux premières rencontres de la phase «retour» pour cause de suspension, pourrait débuter sa nouvelle carrière avec El Djemaïa cette après-midi. Milieu offensif, quʼon dit de qualité, se dit prêt à relever le défi de battre lʼUSMBA. «Je suis venu à lʼASMO pour apporter mon expérience et mon métier pour lʼaider à accéder en Ligue Une. Je me sens en forme et si je suis incorporé, je ferais le maximum pour être à la hauteur et participer à la victoire». A. B.

I

l est incontestable que ce sommet de la 18e journée attirera un public jamais vu au stade Habib-Bouakeul depuis de longues années. L’affiche est alléchante : le leader rend visite à son dauphin. Et bien qu’elle ne soit pas décisive pour l’accession, puisqu’il restera encore 12 matchs, elle aura une importance de poids pour les Oranais qui ne veulent, en aucune manière, se laisser distancer, car c’est un match à six points. «C’est certain que la suite du championnat est encore longue et rien ne sera clair avant la 24/25e journée. Nous travaillons de telle sorte à être toujours sur le podium à ce moment-là et ça passe nécessairement par des victoires à domicile et des points grappillés à l’extérieur», nous déclarait, à la trêve, l’entraîneur en chef, Kamel Mouassa, dont le désir avoué est de garder les trois points à Oran, pour être rassuré de l’avenir proche de sa formation.

tion bien tranquille, leur moral étant au beau fixe. Mouassa et ses adjoints ont préparé leur équipe comme il se doit, tant sur le plan technico-tactique, que sur le volet physique et mental. Tous les ingrédients ont été mis en place, avec les derniers réglages au cours du match d’application entre les joueurs. Ceux qui entreront sur le terrain aujourd’hui, ont été convoqués à l’issue du dernier galop d’entraînement du jeudi, avant d’entrer en regroupement à l’hôtel Mouwahidines. Il reste maintenant la vérité du terrain, que seuls les joueurs peuvent concrétiser. «Nous sommes déterminés à prendre notre revanche sur le match «aller» où nous fûmes battus par un gros score (1-4). Les gars de Bira n’ont rien à espérer à Bouakeul», confie le défenseur axial Meguenni.

CONTINUER LA BONNE DYNAMIQUE

Le coach oranais ne veut surtout pas que son équipe se contente d’un «hourra football» et refasse un remake du match contre l’USMB, l’entraîneur Kamel Mouassa a insisté durant toute la semaine, sur la concentration. Etre attentifs au jeu, respecter les consignes et être efficaces, a été le crédo du coach. «Nous sommes concentrés et je ne pense pas que nous multiplierons les erreurs. Nous devons profiter du moindre espace et de la moindre occasion de but, car ce sera un match musclé, dont le résultat se jouera sur des détails», estime Djamel Belalem. A. B.

Les joueurs et leur staff technique sont décidés à augmenter la cadence. Le match nul (élogieux) ramené de Batna, face à une équipe du CAB très volontaire, les a rassurés. «Mais nous n’avons pas encore gagné en ce début de deuxième mi-temps de la compétition. Nous savons qu’il y aura des dizaines de milliers de supporters qui vont nous soutenir. Nous savons que c’est un match délicat et difficile, car les belabésiens seront difficiles à manier. Mais nous sommes tenus de faire plaisir au public

MOUASSA INSISTE SUR LA CONCENTRATION

en arrachant notre première victoire», nous déclare le milieu de terrain offensif, Mohamed Bentiba.

UNE PRÉPARATION SEREINE Les coéquipiers de l’arrière central, Mohamed Zidane ont fait une prépara-

NECIB ARBITRE L’ASMO POUR LA PREMIÈRE FOIS

DEUX EX FACE À L’USMBA Ils seront deux joueurs à se retrouver devant leurs anciens coéquipiers de la saison dernière. Aïssaoui et El Bahari se disent prêts à aider à la victoire de leur nouveau club. « Si je suis aligné, je ferai tout mon possible pour marquer et aider mon équipe à gagner», a déclaré lʼavant centre Nassredine El Bahari. Mais, si ces deux joueurs seront sur le banc de touche, il est improbable que Mouassa les fasse jouer, sauf cas de force majeure. Car lʼadversaire, en lʼoccurrence joueurs et membres du staff technique connaissent bien la manière de jouer de ces deux éléments et donc comment les neutraliser.

Equipe probable : Bouhedda, Benayada, Bensaci, Meguenni, Zidane, Tahar, Boudoumi, Bentiba, Tabti (Abed), Belalem, Balegh ( Benkablia).

UN MATCH SOUS HAUTE SURVEILLANCE Il est quasi-certain, que dans la traditionnelle réunion du mercredi pour préparer les rencontres de football, les réunions se tiennent depuis toujours au siège de la DJS, il a dû être question surtout de sécurité. Car, bien que les supporters asémistes soient connus pour ne pas être virulents, il n’en est pas de même pour la galerie de l’USMBA et de certains Hamraoua qui ont pris l’habitude de soutenir l’ASMO, pour raffermir les liens entre les deux clubs d’Oran. C’est pourquoi un grand nombre de policiers seront mobilisés dès le matin, pour veiller à ce qu’il n’y ait aucun dépassement.

Bouhedda : «Nous n’avons aucun droit à l’erreur» «C’est une rencontre importante, bien qu’elle ne soit pas décisive. Importante, parce que nous jouons chez nous et que nous n’avons pas le droit de décevoir notre staff technique, nos dirigeants et nos supporters. Nous nous sommes bien préparés, en fonction de l’adversaire, que nous respectons. Mais nous n’allons pas le laisser marcher sur les pieds. Une chose est sûre, nous ne voulons plus perdre des points chez nous comme ce fut le cas face à Blida. Le staff technique a fait son travail, il nous manque à concrétiser le nôtre sur le terrain en gagnant».

La désigniation de lʼarbitre Necib , pour diriger ce chaud derby, a quelque peu rassuré les Oranais, qui craignent comme la peste les magouilles de cette deuxième et délicate partie du championnat. Necib officie pour la première fois cette saison au stade Bouakeul. «Il nous a arbitré la saison dernière face à Merouana et son arbitrage a été correct. Nous espérons quʼil le sera aussi cette fois-ci», estime le secrétaire du club, Kouache Norredine.

LA VENTE DES BILLETS COMMENCE CE MATIN LʼASMO et la direction du stade ont prévu de mettre en vente dès ce matin 10H00, les 13 000 billets dʼaccès. Une opération qui permettra une certaine fluidité, puisque le match ne commencera quʼà 15H00. Reste à savoir si les deux portes seront ouvertes, à 10 Heures comme déclaré, ou simplement le portail principal, avec tous ses inconvénients, car les organisateurs sʼattendent à recevoir 5 000 supporters dʼEl Khadra.

PROGRAMME DE LA 18E JOURNÉE Rencontres

Arbitres

OM/CAB MSPB/ASK WAT/USMAN ESM/ABM USMMH/NAHD ABS/MCS USC/USMB ASMO/USMBA

NADER-MESSALI-BELHOCINE CHENANE-CHARCHAR-BENALI BRAHIMI-IDIR-AZZOUZ BOUZERAR-KADEM-ALAOUA SAHRAOUI-HALLAM-ZERHOUNI BEKOUASSA-SAIDANI-TAZROUT MIAL-SEMSOUM-SALAOUANDJI NECIB-BOUDEBOUZ-BOUTAGHANE F.

Classement Equipes 1. USM BEL ABBES 2. USM BLIDA 3. ASM ORAN 4. US CHAOUIA 5. WA TLEMCEN 6. NA HUSSEIN DEY 7. O MEDEA 8. AS KHROUB 9. MC SAIDA 10. A. BOU SAADA 11. AB MEROUANA 12. USMM HADJOUT 13. USM ANNABA 14. CA BATNA 15. MSP BATNA 16. ES MOSTAGANEM

Pts 32 30 30 26 26 26 24 24 24 21 21 20 19 17 16 08

J 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17

G 09 08 08 08 07 06 07 07 07 05 05 05 04 04 03 03

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

N 05 06 06 02 05 08 03 03 03 06 06 04 07 05 07 02

P 03 03 03 07 05 03 07 07 07 06 06 08 06 08 07 12

BP 24 20 16 17 12 10 19 21 13 13 14 14 09 10 06 09

BC 11 11 09 16 10 11 17 19 14 13 15 16 12 17 10 29

Diff 13 09 07 01 02 -01 02 02 -01 00 -01 -02 -03 -07 -04 -20


Edition du week-end

Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 17

RÉUSSIR UN BON RÉSULTAT USC-USMB

L

a formation blidéenne affrontera cet-après midi dans le cadre de 18 ème journée de championnat de la ligue 2, l'USC, un concurrent à l'accession, dans une confrontation qui sera sans aucun doute l'une des plus difficiles de la saison. Revigorés par la dernière victoire contre l'O.Médéa, les Vert et Blanc s'apprêtent à passer un sérieux test face à une formation qui prétend jouer les premiers rôles en championnat. Une rencontre difficille pour les poulains de Benchouia, puisque l'équipe chaouie est intraitable à domicile et devant son public. Toutefois, les Vert et Blanc se sont préparés en conséquence, et sont déterminés plus que jamais à réaliser le meilleur résultat possible, au stade Zerdouni Hassouna.

PAS DE CHANGEMENTS Pour cette rencontre qui est très importante pour les Blidéens, dans la mesure où elle compte pour six points, le coach Benchouia, ne compte apporter beaucoup de changements dans l'equipe type, afin d'éviter le déséquilibre au sein de sa formation, dans une rencontre pareille`, qui nécessite

LA DIRECTION MOTIVE SES JOUEURS

une attention particulière, seul le latéral gauche, Benhaoua qui vient de purger une suspension, sera de retour et reprendra son poste, ce sera bénéfique à l'equipe, il s'est montré en forme face à Chéraga, en match amical livré en fin de semaine.

UN MILIEU RENFORCÉ Pour ne pas permettre aux attaquants de l'USC, qui sont dotés de capacités technique et physique de prendre à défaut l'arrière garde blidéenne, le coach de l'USMB optera pour le 4-3-3. En défense, devant le gardien Khelladi, on retrou-

vera dans l'axe la paire Namani-Belhadj, à droite Benaceur et à gauche Benhaoua, le milieu sera renforcé par Bedrane, et Belhocine dans la récupération, et Boudina dans l'animation du jeu, l'attaque sera composée, à droite de Hamia, noubli au pointe et à gauche Meklouche.

LES SUPPORTERS SERONT PRÉSENTS Qu’il pleut ou qu’il vente, les supporters des Vert et Blanc ne reculent pas pour l'amour des couleurs de leur équipe. Ils

éffectueront le déplacement,et seront des centaines à garnir les tribunes du stade Zerdani Hassouna, pour donner de la voie aux camarades de Belhocine et les encourager à se surpasser sur le terrain pour revenir avec un bon résultat. Les Vert et Blanc ont promis lors de la dernière séance d'entrainement, qu'ils ne se déplaceront pas à Oum El Bouaghi, pour se contenter seulement du point du nul, car ils jetteront toutes leurs forces dans la bataille, afin de faire tout leur possible pour s'imposer. T. A.

Consccients de l'importance de ce match face à l'USC, les responsables blidéens ont démandé aux capés de Benchouia de jouer intelligement, et le plus normalement du monde, sans aucune préssion et de faire de leur mieux pour surprendre les Jaune et Noir sur leur terrain et devant leur public, et seront ensuite récompensés d'une prime conséquente.

MIAL AU SIFFLET Vu le cachet important de la rencontre qui mettra aux prises deux formations qui visent les mêmes objectifs, le retour en ligue 1, l'USC à l'USMB, se déroulera au stade Zerdani Hassouna, pour le compte de la 18è journée de championnat de la ligue 2, la commission fédérale d'arbitrage a pris le soin de désigner un trio à la taille de ce match, directeur de jeu, Mial, qui sera assisté de Semsoum et Salaouandji, tous les sportifs blidéens souhaitent que ces trois hommes en noir, soient à la hauteur de leur tâche.

Benhaoua : «Pour un bon résultat à Oum El Bouaghi» Le latéral gauche blidéen, Benhaoua, qui vient de purger sa suspension de trois matches, écopée lors de la rencontre de la 14 éme journée face à l'USMBEl Abbès, son retour à la compétition officielle est annoncé pour la rencontre d'aujourd'hui contre l'USC, il sera d'un grand apport pour la défense blidéenne, il semble optimiste quant à un bon résultat face à l'USC.

Comment est l'ambiance au sein du groupe ? Une parfaite ambiance règne au sein du groupe, on a préparé notre match dans la sérénité, le groupe a travaillé sérieusement, en étant attentif aux instructions du coach et est conscient de la tâche qui l'attend contre l'USC. Dans l'ensemble, nous sommes bien concentrés sur notre sujet et j'espère que nous serons au rendez-vous aujourd'hui. On vous sent motivé ? Bien sûr, durant toute la semaine, nous avons bien travaillé et préparé ce match, comme il se doit, afin de faire un bon résultat, de toute façon nous jouerons pour sortir victorieux,

c'est notre seul mot d'ordre. Ce sera un match difficile, n'est-ce pas? Toutes les rencontres de la 2 ème phase du championnat seront difficiles, que ce soit à domicile ou à l'extérieur, en abordant ce match nous devons être prudents et vigilants et ne pas commettre d'erreurs en défense et exploiter les occassions qui se présentent à nous et satisfaire nos supporters qui seront à nos côtés. Votre retour sera bénéfique à l'équipe, n'est-ce pas? Je n'avais pas de chance, j'ai raté les trois dernières rencontres de championnat face au

CAB, ASMO et l’OM, en raison d’une suspension face à USMBA. Dorénavant, j'eviterai de tomber dans le piège des joueurs provocateurs, comme ce fût le cas face à BelAbbès, j'essayerai de donner le meilleur de moi même face à l'USC, pour aider mon équipe à se surpasser lors de ce rendez-vous. La conclusion ? En dépit que la rencontre d'aujourd'hui face à la coriace équipe d'Oum el Bouaghi, sera difficile, nous aurons affaire à un adversaire qui est difficile à manier sur ses bases et devant son public, on fera tout pour ne pas revenir bredouilles de notre déplacement. Entretien réalisé par TAHI Ahmed

HADJOUT VEUT RENOUER USMMH-NAHD AVEC LE SUCCÈS HAMIDI OU SAOUD POUR REMPLACER TALAH

U

n club réputé pour ses prestations de qualité en dehors de ses bases, le Nasr de Hussein-Dey, que le club de Marengo aura la lourde tâche à en découdre ce vendredi sur la pelouse verte du stade du 5 juillet de Hadjout. A cette occasion, le technicien du club hadjouti Farid Zemiti, estime qu’il est plus adéquat et plus raisonnable de présenter un effectif plus expérimenté pour défendre les couleurs de l’USMMH face à une séduisante formation ‘’nahdiste’’ qui se déplacera à Hadjout avec la ferme intention de réitérer le résultat du match ‘’aller’’. Pour rappel, le NAHD, et pour le compte de la première phase du championnat, a remporté l’empoignade qui l’a opposée à l’union de Marengo sur le score de 1 but à 0. Les Sang et Or qui jouent cette saison pour pour le sacre,

vont certainement, sous la houlette du maître Younes Ifticene, tenter de récupérer les points qu’ils ont laissé filer at home lors de la journée précédente contre le club de la ville des Aurès, le Mouloudia de Batna. En revanche, l’élève qui s’occupe de la barre technique hadjoutie en l’occurrence Farid Zemiti, a insisté tout au long de la semaine qui a précédé cette confrontation , sur le volet technico-tactique et surtout sur celui du psychologique. Et face aux absences que le club husseindéen accuse, l’entraineur de Marengo , qui connait bien la maison du Nasria, a déjà son plan de bataille dans la tête et surtout la variante du système de jeu qu’il compte adopter lors de cette joute. Hadjout, et espère renouer avec le succès et effacer à tout jamais le revers de la semaine passée face à Saida. M. G.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Lʼentraineur Zemiti, qui ne veut rien laisser au hasard à lʼoccasion de cette rencontre face au club de Hussein-dey, a déjà sa petite idée pour faire remplacer le jeune défenseur Talah, qui a, il y a lieu de le rappeler, contracté une blessure à la cuisse lors de la rencontre du week end passé face à la formation du Mouloudia de Saida. Donc, il aura le choix entre le joueur Hamidi, qui a lʼhabitude de jouer avec lʼéquipe depuis lʼentame de la compétition, et la nouvelle recrue du dernier mercato, Saoud. Les deux défenseurs en question ont été soumis, durant les entrainements, à des séances un peu spéciales pour bien se préparer à ce match et à cette absence de Talah qui préoccupe inlassablement le driver Zemiti. M. G.


18 Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 Edition du week-end

ENTRETENIR L’ESPOIR DU MAINTIEN

MSPB-ASK A BATNA POUR UN BON RÉSULTAT

Les poulains de Khezzar auront à effectuer un périlleux déplacement dans la capitale des Aurès pour rencontrer le MSPB, dans un match important pour les uns et pour les autres. En effet, les gars des Aurès, n’ont pas droit à l’erreur afin de soigner leur classement au tableau général ; alors que les Khroubis, qui semblent avoir retrouvé leurs repères, feront ce déplacement, en vue de faire un autre résultat positif et continuer, ainsi, sur leur lancée : «Ce sera un match bien difficile pour nous, car on aura, en face de nous, une équipe qui aura besoin de points autant que nous… », dira l’entraineur Khezzar qui ajoutera : «Nous n’allons pas nous déplacer en victimes, mais pour faire un résultat et grignoter quelques autres points, en vue de gagner plus de places. Nous irons sans aucune pression, contrairement, à notre adversaire… ». Côté joueurs, l’ASK va récupérer deux de ses titulaires, absents, lors des rencontres précédentes, il s’agit de Zalani et Ferhat. Deux atouts de plus pour une équipe de l’ASK, décidée à gagner et qui semble avoir pris goût aux succès. Toujours est il, les camarades de Mellouli, se sont bien préparé pour cette confrontation et sont déterminés à mettre tout en œuvre pour retourner au Khroub avec les points de la victoire en poche. Mais les batnéens vont-ils se laisser faire aussi facilement ? : «Nous serons au complet et nous ferons de notre mieux pour retourner avec un résultat positif… », a conclu le coach khroubi… A. Z.

ESM-ABM

Amroune

L’espoir d’un maintien passe par une victoire . En recevant sur son terrain, la formation du Amal de Merouana, pour le compte de cette journée, L’ESM doit saisir l’opportunité pour glaner les trois points .Ce sera la seule alternative pour débuter l’opération sauvetage.

UNE CONTRE-PERFORMANCE SERA FATALE Les Espérantistes n’ont plus le droit à l’erreur, ce sera un quitte ou double pour les coéquipiers de Nail. L’entraineur Slimani, qui reste toujours optimiste pour le maintien, en renouvelant à nouveau, sa confiance à ses joueurs. Le maintien est quelque peu compromis après la défaite concédée à domicile face au Khroub et en dépit du nul ramené face à l’USMAnnaba, il sera dur pour les capés de Slimani d’aborder le reste de la compétition avec le même état d’esprit. La rencontre sera difficile face à un adversaire qui affiche une grande forme ces derniers temps, et ses bons résultats sont là pour le confirmer. Ils sont appelés à ce que les trois points de la victoire restent à Mostaganem et ce, quelle que soit la résistance des visiteurs.

SE CONCENTRER À NOUVEAU SUR LE MAINTIEN Dans les milieux espérantistes, que ce soient dirigeants, staff technique ou joueurs, ils savent qu'il faudra se mobiliser et se concentrer à nouveau sur le maintien qui est loin d'être acquis. Le coach Slimani table sur un succès ce vendredi pour faire gagner à ses poulains la confiance. Même si les joueurs de l’ESM sont allés de l’avant, leurs efforts n’ont pas été récompensés vendredi dernier à Annaba. Il est certain que, contre la formation de Merouana , ils joueront leur va-tout.

SLIMANI TABLE SUR LE PSYCHOLOGIQUE L’entraîneur espérantiste a beaucoup insisté sur le volet psychologique qui sera vraiment décisif ce vendredi contre l’AB Merouana, qui se montre très coriace . «Vous savez tous qu’un match très difficile nous attend à Mostaganem ce vendredi et on doit se mobiliser pour ne rien laisser au hasard. Et pour préparer au mieux ce match délicat, notre équipe est en mesure de réaliser un bon résultat à Mostaganem. Personnellement, j’ai entièrement confiance et je sais que mon équipe n'a pas encore trouvé ses repères. Je pense qu'il y a une progression et je suis persuadé que le groupe parviendra à trouver sa vitesse de croisière, car j'ai confiance en mes joueurs», a lancé Slimani. N. B.

«Nous avons la ferme intention de battre Merouana»

Le néo espérantiste Amroune, dira pour sa part que «Lʼambiance est excellente, il y a une grande concentration chez les joueurs qui attendent avec impatience cette rencontre. », en ajoutant «Cʼest un match comme les autres, et on lʼabordera avec un seul objectif, celui dʼarracher les trois points pour nos supporters. Certes, notre mission sʼannonce très difficile contre une équipe qui nʼest plus à présenter et difficile à manier. De notre côté, nous devons faire tout pour enclencher une dynamique. De toutes les façons, nous allons préparer comme il se doit ce rendezvous face à lʼAB Merouana, avec la ferme intention de battre cette équipe. cʼest un match difficile pour nous, notre mission sera délicate face à une équipe en pleine confiance après sa série de bons résultats, ce qui nous pousse à prendre très au sérieux notre adversaire, mais malgré la difficulté de notre tâche, on fera tout pour se racheter du dernier semi-échec et devant nos supporters ». N. B.

NATIONALE AMATEUR RÉGION RÉGION RÉGION OUEST CENTRE EST Duel au sommet entre le RCR et Oued Rhiou

Contraints au partage des points lors de la 16ème journée, face respectivement au SA Mohammadia et l’IRB Maghnia, le match opposant le RC Relizane et le RCB Oued Rhiou, sera incontestablement la grande affiche de cette 17ème journée, où les deux poursuivants directs de l’OMA, voudront à coup sûr grappiller quelques points pour une éventuelle montée en Ligue 2 la saison prochaine. Leader de son groupe, l’OM Arzew recevra la dangereuse formation de l’US Remchi, qui est venue à bout du CRB Sendjas lors de la dernière journée. L’OMA aura à cœur de creuser l’écart avec ses deux poursuivants directs. Enfin, duel de mal classées entre les deux formations du CR Témouchent et l’IRB Maghnia, où le vaincu pourra déjà sceller son avenir. M. Ramzi Le programme: CRBS-CCS MBH-ESA OMA-USR IST-GCM WAM-CRBB (à huis clos) JSMT-SAM RCR-RCBOR IRBM-CRT N. B. : Toutes les rencontres auront lieu demain (à 14 heures), sauf le match CRBS-CCS qui sera disputé aujourd’hui à 15 heures.

Attention danger pour la JSMC

Favorable aux leaders

Défaite la semaine passée face à Hai El Djabel, la JSM Chéraga aura fort à faire lors de cette journée, face à un sérieux prétendant à la montée. En effet, victorieux des Koubéens (2-1), l’IB Khemis El Khechna, continue sa marche en avant et pourrait prendre un ascendant sur son adversaire du jour, si elle sort victorieuse de ce bras de fer avec les gars de Chéraga. Troisième au classement général, après sa victoire à Boufarik (0-1), l’ESM Koléa devrait continuer sur sa lancée même si, l’ESG, reste sur un succès probant face à l’ES Berouaghia (21). Enfin, le RCK devra cravacher dur pour réaliser l’exploit à Réghaia, où ce ne sera pas tâche facile. M. Ramzi

Premier de ce groupe Est, le DRB Tadjenant se déplacera à Annaba, dans l’optique de creuser l’écart avec son poursuivant direct, qui se montre menaçant depuis quelques journées, en enchaînant les bons résultats. En effet, le MO Constantine, après avoir infligé un cinglant (4-0) au NRB Touggourt, ne veut pas s’arrêter en si bon chemin et la prochaine victime pourrait se nommer l’USM Khenchela, pour ainsi rester au contact du DRBT. Accroché par l’US Bordj Bou Arréridj (1-1), l’AS Ain M’lila devra vite se reprendre face à l’ES Guelma, au risque de voir l’espoir de l’accession s’envoler. M. Ramzi

Le programme NARBR-RCK CRBDB-USMC USOA-WRM PAC-MCM IBL-WAB ESMK-ESG ESB-JSHD JSMC-IRBKEK

Le programme WARD-NCM HAMRA-DRBT ESG-ASAM UST-E.Collo USFBBA-USMAB USMK-MOC NRBT-USB HBCL-JSMC

N. B. : Toutes les rencontres auront lieu demain à 14 heures.

N. B. : Toutes les rencontres auront lieu aujourd’hui à 15 heures.

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Edition du week-end Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014 19 ES BIR GHBALOU –HC AIN BESSAM SS SIDI-AÏCH ET DU FAIR-PLAY À KHERRATA POUR DU FOOTBALL ATTENDUS CHASSER LE DOUTE

E

ncore une défaite ! La douzième jusqu’à présent pour une équipe chère à Hakim Amaouche qui n’en finit pas de manger son pain noir, accumulant déboire sur déboire, ne comptabilisant que dix-huit unités sur les 45 possibles, avec évidemment une toute logique 10e place à... dix points de l’avant dernier. Autant dire que pour les Diables rouges, c’est véritablement, une autre saison cauchemardesque alors qu’énormément d’espoirs étaient placés sur cette formation à l’entame du championnat. Les interrogations ne manquent pas de fuser sur l’état actuel de l’équipe qui ne fait que de la figuration dans son groupe pendant que d’autres, moins bien nantis, carburent à plein régime, en étant l’attraction de ce groupe, à l’image du leader le GB, la JST, le HCAB, le CRT et de l’ORBA, pour ne citer que ces clubs. La sonnette d’alarme est tirée pour le doyen des clubs de la Kabylie, avec l’espoir de sauver ce qui peut l’être. La formation des Diables rouges, qui reste sur quatre échecs successifs, contre Aïn Bessam , Bordj Menaiel , Bouira et Gouraya , s’apprête à subir un autre test, en l’occurrence le CRBK. On sait parfaitement que ça ne sera pas du tout facile face à une bête blessée. Cette équipe qui reste un adversaire redoutable. «Elle ne viendra surtout pas dans la vile 8 mai 45 en victime résignée», dira à la veille du match Menadi, le SSSA a-t-il les moyens de surprendre Kherrata chez-elle ? Même si on considère à l'unanimité dans le camp Rouge et Blanc que cette sortie est semée d'embuches, il n'en demeure pas moins que l'optimisme reste de rigueur. «Nous savons tous qu'il s'agit d'un match extrêmement difficile, mais nous n'irons pas à Kherrata pour faire de la figuration. Bien au contraire, nous allons faire tout notre possible pour réaliser un bon résultat et déclencher le déclic», a lancé pour sa part le virevoltant attaquant des Rouge et Blanc, Sekouchi. La formation de Hakim Amaouche , qui vit des moments difficiles, se doit de réagir lors de son prochain match. Pour les Rouge et Blanc ce deuxième match de la phase retour est très important, pour ne pas dire capital pour la suite de leur parcours dans ce championnat où rien n’est encore décidé . Une victoire des Diables rouges est obligatoire pour faire oublier ses derniers déboires. Les dernières prestations des joueurs inquiètent sérieusement et l’entraineur et les supporters n’arrivent pas à comprendre la baisse de régime de l’équipe qui a montré un piètre visage, lors de ses dernières sorties. Les poulains du duo AtmaniOudjani, qui vivent des moments très difficiles en championnat se laisseront-ils faire ? Cette confrontation sera une occasion, pour le SSSA, d’oublier ses profonds problèmes qui touchent l’équipe depuis l’entame de cette exercice, à savoir que les caisses sont vides en plus de

sa situation de SDF. Les Diables rouges envisagent de réussir un résultat positif qui puisse redonner espoir à l’équipe et aux supporters. Ces derniers craignent plus que jamais pour l’avenir de leur club, surtout suite à cette série de contreperformances. Il n’en demeure pas moins que les Rouge et Blanc qui cherchent à relever la tête, veulent profiter de ce derby pour essayer d’effacer cette mauvaise passe, qui a assez duré. Toutefois, la mission des coéquipiers de Ferhat est très difficile, mais pas impossible, contre la formation de Kherrata. Néanmoins, les «Sidi-aichois» voudront certainement arracher lors de ce déplacement la victoire afin de se racheter aux yeux de leurs supporters, et se donner un bol d’air et aussi et surtout remonter la pente. Et pour ce faire, les partenaires de Messafri doivent se montrer conquérants et solidaires. Un défi très délicat. Dos au mur, SSSA devra se rebiffer pour ne pas douter, et surtout se surpasser si elle veut enfin chasser le doute et au passage mettre fin à ce profond marasme qui taraude les esprits de tout le monde. Une très belle empoignade qui s’annonce tout de même très indécise, et au terme de laquelle, qui en cas d’égalité, le point du nul n’arrangera ni SSSA, encore moins le CRBK. La forme physique affichée par certains joueurs devrait donner à réfléchir au staff technique qui doit trouver au plus vite des solutions pour éviter de voir sa formation retomber dans ses travers. Il faut reconnaître que, lors des dernières rencontres, l’équipe n’a rien montré de probant. Elle a paru hésitante et a surtout raté tout ce qu’elle avait entrepris en attaque et montré une grande fébrilité en défense. Ce sont là des lacunes que le coach doit corriger au plus vite, s’il veut revoir son équipe retrouver sa verve, autrement, bonjour les dégâts. Pour préparer ce match, l’entraineur, tente, tant bien que mal, de recoller les morceaux cassés et de remettre un peu d’ordre dans la maison après les dernières turbulences. Et c’est pourquoi un bon résultat ramènera le calme. Mais SSSA sera en danger ce vendredi devant la redoutable formation de la ville martyre, intraitable à domicile. La mission des coéquipiers de Benmaamar s’annonce des plus compliquée vu que son adversaire du jour voudra sûrement remporter le match pour se racheter aux yeux de leur supporters après leur dernière défaite face aux Maillotins. Les hommes de Hakim Amaouche sont dos au mur et doivent réapprendre à gagner s’ils ne veulent pas s’enfoncer encore plus dans les profondeurs du classement. Les Diables rouges sont conscients que leur mission à Kherrata sera des plus ardues où ils sont attendus de pied-ferme par Boudjellal et ses coéquipiers. En somme, un véritable test de vérité attend donc les Diables rouges. Quoi qu'il en soit, ce derby, ne manquera certainement pas de suspense. T. H.

L’

ES Bir Ghbalou et son voisin du Hilal de Ain Bessam se rencontreront cet après midi à 14h30 au stade communal de Bir Ghbalou en match comptant pour la 17eme journée du championnat de la régionale deux, pour un derby qui garde tout son charme et toute sa passion dans les deux villes. Un derby de Bouira, très attendu des deux cotés et tous les indicateurs seront au rouge. Ce rendez vous sera à coup sur indécis et haut en couleur. La rivalité oblige, les deux galeries comme au match aller ont commencé à se préparer. Du coté des deux équipes, qui ne veulent aucunement rater ce rendez vous. L’heure est à la concentration maximale et les dirigeants des deux clubs motivent leurs joueurs. « Le groupe est en excellente forme. Pour ce derby nous avons axé notre travail sur le plan psychologique. Ce sera un match difficile, mais nous ferons tous pour réaliser un bon résultat. J’espère que cette rencontre une fête du football » à déclaré Lounis Amar président de l’ESBG. Même son de cloche du coté de son collègue « pour nous toutes les rencontres sont importantes, néanmoins, ce match à ses caractéristiques et c’est pour cela que nous pren-

dront les précautions nécessaire ; nous devons aussi faire attention pour assurer un bon résultat. Enfin, ce derby doit avant tout être une fête » nous a déclaré le président du HCAB, Hamid Rouni. Cette rencontre devant opposer deux clubs phares de Bouira ne doit en aucun cas sortir de son cadre sportif, et ce, malgré son enjeu. Le club l’équipe d’ElHamri lutte pour sa survie d’où l’importance des trois points que visent alors que l’équipe des Hamzaoui joue le haut du tableau et pour confirmer leur statut de prétendant et l’équipe d’Essafra pour s’éloigner définitivement de la zone des turbulences. Toutefois, les deux clubs qui se connaissent, bien, sont appelés à donner l’exemple en matière de fair-play et de sportivité, en essayant de faire de cette rencontre, une fête du football et donner du plaisir aux supporters qui seront, certainement, nombreux à assister à cette rencontre. Au finish, il y aura certainement un vainqueur et un vaincu ou à défaut un nul mais le plus important reste que le public qui se déplacera au stade n’en reparte pas déçu, bien au contraire, heureux et content de la prestation des deux équipes .L'ESBG, ne se dispute plus la suprématie régionale et tentent simplement de revenir au premier plan , ne

veut en aucun cas rater ce rendez-vous, a mis les bouchées doubles ces derniers jours et les joueurs se sont donnés à fond aux entraînements. L’entraîneur Saïd Ferradji et ses collaborateurs n’ont rien laissé au hasard afin que le groupe soit au meilleur de sa forme face aux Hamzaoui, C’est le même son de cloche chez les gars d’Ain Bessam décidés à pas ne céder mais au contraire aller encore de l’avant. Cette rencontre semble revêtir davantage d’importance pour les poulains de Boualem Hamadache 3eme au classement et qui s’accroche aux basques du leader qui le précède de quatre points seulement. L’oreille sera tendue vers le stade Benallouache de Bejaïa et Akbou ou leurs concurrents en découdront face respectivement à la JSBM et la JST. Les hommes de Hamid Rouni n’auront d’autres choix que de s’imposer pour espérer garder toutes ses chances de se retrouver sur le podium à la fin d saison. de nombreux supporters des deux équipes souhaitent ardemment que le match se déroule dans un fairplay total et que les deux équipes donnent une image valorisante de ce derby qui est et restera toujours, une simple rencontre de football et que le meilleur l’emporte. T. H.

US SOUMMAM-OS EL KSEUR

Faux pas interdit pour les Olympiens

Les Olympiens qui aspirent à jouer l’accession n’auront d’autre alternative que d’arracher un bon résultat, aujourd’hui, au stade Benallouache, face au nouveau promu, l’US Soummam d’autant plus que le moindre point de perdu durant cette phase retour sera préjudiciable pour la suite du challenge, sachant que l’écart qui sépare l’Olympique du leader, l’Espérance de Timezrit , est de deux unités. Il devra nécessairement s’en rapprocher et non s’en éloigner et pour ce faire, il lui faudra enchaîner victoire après victoire tout en espérant un faux pas du leader. Un défi pas aussi facile mais pas insurmontable, compte tenu que le parcours est encore assez long et d’ici là, tout peut arriver. A commencer par aujourd’hui, où les Bleus se déplacent chez leurs voisins de Béjaïa dans une rencontre où, a priori, les hommes d’Arezki Tichit, dans un bon jour, devraient s’en sortir avec un résultat positif. Toutefois, il leur faudra éviter l’excès de confiance et bien négocier les débats, car ce match s’annonce comme une étape importante en cas de victoire. Il appartiendra, en quelque sorte, aux partenaires de l’excellent meneur de jeu, Fahem Ouanoughi, de prouver qu’il faudra compter avec l’Olympique, cette saison. Quant à leur adversaire, l’USS, une équipe assez coriace, il n’est pas près de se laisser manœuvrer à domicile, lui, qui reste sur une défaite la journée précédente, face à l’USMB, et créera beaucoup de problèmes aux El Kseurois qui devront cravacher dur. Pour rappel, de tout temps, les rencontres entre les deux formations ont été très agréables à suivre. A noter enfin que l’OSEK évoluera avec un groupe au grand complet avec le retour des suspendus et des blessés. T. H.

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Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014

LE TACLE DU JOUR...

AUX DÉTRACTEURS DU PSG

N

ouveau riche, il a récemment fait son entrée dans le Top 5 mondial, le Paris Saint-Germain ne cesse d’attiser les jalousies. On l’aime ou on le déteste, le Paris Saint-Germain divise, et divisera encore. C’est vrai depuis toujours en France, notamment parce qu’il est le club de la capitale. A l’étranger c’est plus récent. Le PSG a bien des fans un peu partout dans le monde, mais aussi des détracteurs qui fleurissent un peu plus chaque jour. Les attaques sur les moyens financiers illimités du club parisien se multiplient. Hier encore, Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d’administration du Bayern Munich, réclamait une sanction de la part de l’UEFA pour non respect du fair-play financier. L’argent du Qatar pose problème, bien plus que

celui des milliardaires russes ou asiatiques. Pourtant, pour ceux qui aiment rappeler les problèmes liés aux droits de l’homme dans cette monarchie moins grande que l'Ile-de-France, des manquements bien réels, on ne saurait trop leur conseiller de se pencher sur les cas russes et chinois, par exemple. La réussite génère des jalousies, voilà ce dont est victime le Paris SaintGermain aujourd’hui. Devenu à grands coups de millions un mastodonte européen, le PSG est un concurrent de plus pour briguer la Ligue des Champions. Et on comprend qu’au Bayern, le tenant du trophée, Rummenigge et ses acolytes ne voient pas cela d’un bon œil. Le Bayern dont le président Uli Hoeness, qui s’est vu refuser sa démission, est accusé d’avoir dissimulé une dizaine de millions d’euros au fisc allemand…

Edition du week-end

Une offre de 48 M⇔ pour Januzaj ? Le nom d'Adnan Januzaj (19 ans, 17 matchs et 3 buts en Premier League cette saison) a circulé du côté du Paris Saint-Germain cet hiver avec une offre du club de la capitale repoussée par Manchester United. Selon le Daily Star, les dirigeants parisiens n'auraient pas fait une croix définitive sur l'ailier mancunien. Le tabloïd britannique annonce ce jeudi que le PSG préparerait une offre de près de 48 millions d'euros pour l'été prochain. L'information reste à prendre avec des pincettes, mais vu la situation actuelle des Red Devils, les Parisiens auraient raison de continuer à s'intéresser à Januzaj. Au cas où...

le cadeau d'Ibra à Ronaldo

Alors oui Paris, qui perçoit environ 200 millions Mercredi, l'attaquant du Real d’euros par saison de l’office du tourisme du Qatar sans aucune contrepartie (affichage, sponMadrid, Cristiano Ronaldo (29 sor, …), a de gros progrès à faire au niveau de la ans, 21 matchs et 22 buts en Liga transparence et pourrait effectivement se faire cette saison) a fêté son 29e épingler au nom du fair-play financier. Ce qui ne anniversaire. Pour l'occasion, l'atjustifie pas un tel acharnement. Ou sinon que taquant du PSG Zlatan d’autres grands d’Europe aux fonds parfois dou- Ibrahimovic (32 ans, 22 matchs et teux, ou alors aux conditions budgétaires plus 18 buts en Ligue 1 cette saison) a souples (en Espagne), soient de la même manière décidé de lui faire un cadeau : un pointés du doigt. Sans aller si loin, à Monaco, la tee-shirt sur lequel il est inscrit fiscalité n’est toujours pas la même que dans les 19 autres clubs de Ligue 1. Car contre un chèque "ose faire ton Zlatan", accompagné d'un mot posté sur Twitter : de 50 millions d’euros, le club de la Principauté a récemment acheté pour deux ans sa tranquillité "Bon anniversaire Cristiano. Je t'ai envoyé ta nouvelle tenue préférée auprès de la Ligue de football professionnel. On par la poste"… attend toujours la réaction de Rummenigge.

ARSENAL : LES MONACO : BERBATOV N'EST PAS PRÊTÉ ! CIBLES DE L'ÉTÉ PROCHAIN

Il y a une semaine, Monaco annonçait avoir obtenu le prêt de l'attaquant Dimitar Berbatov (33 ans, 18 matchs et 4 buts en Premier League cette saison). Finalement, "il ne s'agit pas d'un prêt mais d'un contrat normal", a indiqué la LFP à L'Equipe après avoir pris connaissance des détails de la transaction et du contrat. Un joueur ne pouvant être prêté dans la dernière année de son bail, l'international bulgare a en réalité résilié avec Fulham avant de s'engager pour six mois en faveur de l'ASM. "De toute façon, ça ne change rien, il nous appartient jusqu'à la fin de la saison", a réagi le club princier. Si cela ne change rien, pourquoi commettre de telles cachoteries ?

Si Arsenal réalise une très belle saison, les supporters du club londonien ont sans doute été déçus par le mercato hivernal réalisé par Arsène Wenger, avec le seul Kim Källström comme recrue. Les contacts établis en janvier devraient néanmoins servir l'été prochain puisque les Gunners comptent repasser à l'action sur plusieurs dossiers. Selon le Daily Mail, un attaquant sera une nouvelle fois recherché et Arsenal vise Diego Costa (Atletico Madrid), Edin Dzeko (Manchester City), Mario Mandzukic (Bayern Munich) ou encore Jackson Martinez (FC Porto). Au milieu de terrain, Wenger a bien l'intention de s'offrir Julian Draxler (Schalke 04). Enfin, le latéral droit Lukasz Piszczek (Dortmund) est ciblé en cas de départ de Bacary Sagna. D'autres noms devraient certainement s'ajouter à cette liste au cours des prochains mois.

Naples : Benitez félicite Gervinho et Garcia L'AS Rome a

battu Naples (32), mercredi soir en demi-finale aller de la Coupe d'Italie, au terme d'un match spectaculaire. Après la défaite, l'entraîneur Rafael Benitez s'est montré fair-play, en complimentant notamment le milieu offensif Gervinho (auteur d'un doublé) et son confrère romain Rudi Garcia. "C'était un match d'un super niveau. La réaction de mon équipe m'a plu. Nous avons vraiment montré beaucoup de choses positives et c'est dommage d'avoir pris ce but en fin de rencontre. Je suis confiant pour le retour puisqu'une victoire 1-0 suffira. Je félicite Gervinho pour son match. Garcia est vraiment un grand entraîneur. Le Calcio s'améliore grâce aux gens comme lui", a concédé Benitez. Le match retour est programmé mercredi prochain.

ATLETICO : ROBERTO DÉFINITIVEMENT À L'OLYMPIAKOS Prêté à l'Olympiakos depuis le début de la saison, le gardien de but de l'Atletico Madrid, Roberto Jimenez Gago (27 ans, 22 titularisations en championnat cette saison) a été transféré définitivement au club grec, a annoncé ce dernier mercredi soir. Les détails de la transaction n'ont pas été précisés.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Lyon : J.-M. Aulas - "une finale fantastique" L'Olympique Lyonnais affrontera le Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de la Ligue le 19 avril prochain. Jean-Michel Aulas s'en frotte déjà les mains. "Je vois bien cette finale, déjà pour la Ligue, c'est magnifique, entre deux des plus grandes équipes françaises. Ce sera un match fantastique et une très belle opposition. Si Paris est invincible en championnat, sur un match de coupe, tout est possible", a réagi le président lyonnais après la victoire des siens contre Troyes (2-1).


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Gervinho lance l'AS Rome L'AS Rome a battu Naples (3-2) de justesse grâce à un doublé de Gervinho, après s'être fait remonter ses deux buts d'avance, mercredi en demi-finale aller de la Coupe d'Italie au stade Olympique. Encore Gervinho! Son but à deux minutes de la fin du match donne un but d'avance à la Roma, avant la demi-finale retour, mercredi 12 avril à Naples. La deuxième manche promet d'être chaude entre les 2e (Roma) et 3e du championnat, qui ont chacun perdu un récupérateur pour ce match, Radja Nainggolan côté romain et Gökhan Inler côté napolitain, pour un carton jaune de trop. Mais l'équipe de l'Ivoirien a eu chaud, après avoir gaspillé un avantage de 2-0 acquis en une grosse demi-heure. La Roma a ouvert le score sur un service pesé au milligramme de Francesco Totti dans la course de Gervinho. La "Panthère" (ou la "Gazelle") a évité la sortie de Pepe Reina d'un subtil ballon piqué (13). Gervinho a pris seul la tête du classement des buteurs romanistes avec 8 buts toutes compétitions confondues. Après quelques spectaculaires ratés devant la ligne en début de

saison, il est en train de changer sa réputation de joueur qui "ne voit pas le but" ("non vede la porta", en italien). Gervinho est déjà un des chouchous du public. Il a remercié son passeur, de l'index d'abord puis en lui sautant dans les bras.

STROOTMAN LA FOUDRE Puis quand le déluge qui douche la Ville Éternelle depuis une semaine a repris sur le stade Olympique, la foudre est tombée sur Reina sous

la forme d'une frappe cristalline de 30 mètres de Kevin Strootman dans sa lucarne (32). Même le tableau d'affichage en a perdu son latin en attribuant un temps le but au Polonais Lukasz Skorupski, assis sur le banc des remplaçants... et gardien de but de son état! Mais dès la reprise la Napoli a réduit le score sur un tir sans angle de Gonzalo Higuain que Morgan De Sanctis a laissé riper sur ses gants (47).

un record d’invincibilité

St. Mirren: Djemba-Djemba a signé Eric Djemba-Djemba continue son tour de monde. Après la France, l'Angleterre, le Qatar, le Danemark, Israël et la Serbie, l'international camerounais, formé à Nantes puis passé par Manchester United, va rejoindre l'Ecosse. Le joueur de 32 ans s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec le club de Saint Mirren.

Milan : Baumann dans le viseur

n (23 ans, , Oliver Bauman but de Fribourg cette saison) serait suivi Le gardien de iga esl nd Bu club lomns en 19 titularisatio Milan, selon Sport Bild. Le l'ancien C de près par l'A établi un lien avec l'agent de jà r. vie jan bard aurait dé en d poirs alleman clause du international Es les rangs. La at court ait aussi sur son contr s, uro M'Gladbach ser d'e ns à 7,5 millio joueur s'élève jusqu'en 2017.

profite pour montrer à tous qu’il est encore capable de grandes choses dans les buts merengues. Après la victoire en demi-finales aller de la Coupe du Roi contre l’Atletico mercredi soir (3-0), l’international espagnol en est désormais à huit matches consécutifs sans prendre de but (soit 772 minutes), ce qui est tout simplement le nouveau record du club madrilène. Il n’a tout simplement plus encaissé un but depuis le 27 novembre dernier contre

Martino : "Un match correct et sans risque"

La Roma a remis la main sur le match mais manqué l'estocade, notamment par Adem Ljajic, trop personnel, et Dries Mertens s'est enfoncé dans le coeur de la défense pour signer l'égalisation d'une frappe puissante (70). Le Napoli a semblé alors pouvoir tuer le match face à une Roma engourdie qui multipliait les passes en retrait. Mais sur une dernière attaque, Gervinho lancé n'a pas manqué son duel face au gardien, en nouveau goleador!

Real Madrid: Casillas établit Mis sur le banc par José Mourinho début 2012 après l’arrivée de Diego Lopez, Iker Casillas vit depuis des temps difficiles au Real Madrid, son club de toujours où il a débuté en 1999. L’arrivée de Carlo Ancelotti sur le banc madrilène n’a pas bousculé la hiérarchie, mais le "Mister" lui permet quand même de disputer les Coupes (Ligue des champions et Coupe d’Espagne) dans la peau du titulaire. Loin d’être abattu, "San Iker" en

Barcelone

Galatasaray (4-1) et une réalisation d’Umut Bulut, l’ancien du TFC, en Ligue des champions. Mieux, cette saison, Iker Casillas n’est même pas allé chercher le ballon une seule fois au fond de ses filets en Coupe d’Espagne.

Angleterre: A. Johnson veut aller au Brésil

Dans la forme de sa vie depuis le début de la saison, Adam Johnson s'est remis à rêver de faire partie des 23 Anglais sélectionnés par Roy Hodgson pour aller disputer au Brésil au mois de juin la Coupe du monde 2014. Auteur de sept buts en 22 matches en Premier League, l'ailier de Sunderland croit de nouveau en ses chances, lui qui n'a plus porté la tunique des Threes Lions depuis 2012. "Bien sûr, cela me manque. La meilleure chose est de jouer pour l'Angleterre, a-t-il avoué à SkySports. Il y a quelques mois, je ne pensais pas avoir une chance mais aujourd'hui, j'en ai peut-être une." La grave blessure de Theo Walcott, victime d'une rupture des ligaments croisés contre Tottenham le 4 janvier dernier et déjà forfait pour le Mondial brésilien, libère en plus une place d'ailier dans le groupe anglais ...

Bayern: Schweinsteiger bientôt de retour

Absent depuis début novembre dernier, en raison d’une opération à la cheville droite, Bastian Schweinsteiger devrait bientôt pouvoir réintégrer le groupe du Bayern Munich. Le milieu allemand de 29 ans a repris l’entraînement collectif mercredi et espère participer aux huitièmes de final.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Le FC Barcelone, qui avait un peu "la gueule de bois" après sa défaite contre Valence en Liga samedi (2-3), a signé "un match correct et sans risque" mercredi contre la Real Sociedad (2-0) en Coupe du Roi, a estimé l'entraîneur barcelonais Gerardo Martino. "Nous n'avons pas été clairement dominateurs", a souligné le technicien argentin en conférence de presse après cette victoire en demi-finale aller au Camp Nou. "Nous avons joué un match correct, sans risque. Il y a eu l'habituelle occasion en contreattaque que (le gardien José Manuel) Pinto a bien gérée. Dans l'ensemble nous étions un peu préoccupés, il y a eu un peu la gueule de bois du match contre Valence." Avec 10 des 11 joueurs titulaires contre Valence reconduits mercredi soir, à l'exception du gardien Victor Valdes suppléé en Coupe du Roi par Pinto, Gerardo Martino a dit avoir voulu ménager leur moral en leur permettant de se rattraper après les erreurs collectives commises samedi. "Dans ma tête, j'ai pensé qu'il fallait faire jouer aujourd'hui (mercredi) les mêmes joueurs qui ont perdu contre Valence", at-il expliqué. "Le match de samedi m'a semblé tellement bizarre que parfois, l'entraîneur doit comprendre qu'il y a un groupe de joueurs qui a besoin de réagir et d'avoir sa revanche. Si j'avais fait des modifications, j'aurais pu perdre les joueurs qui n'auraient pas joué." Enfin, le technicien barcelonais s'est montré prudent en vue du match retour mercredi prochain au Pays basque. "Même si nous avons eu un très bon résultat à la maison, il faut aller à SaintSébastien. Il reste 90 minutes et il faut continuer le travail", a-t-il conclu.


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Maracana N°2260 ― Vendredi 7 février 2014

BOXE

Edition du week-end

WSB – AUJOURDʼHUI, À MIAMI, LA 8E JOURNÉE

OMNI-SPORT

LES «FAUCONS DU DÉSERT» CONTRE LES «USA KNOCKOUTS»

Les « Faucons du désert » (Desert Hawks) seront opposés à l’équipe américaine des « Knockouts », pour le compte de la 8e journée Groupe A de la World Series of Boxing (WSB) 2013-2014, aujourd’hui au MR & Gaming, de Miami. C’est donc, le match retour entre les deux franchises. A l’aller, les coéquipiers d’Ilyas Abbadi se sont imposés sur le score de 3 victoires à 2, en match disputé à la salle OMS de Béjaïa, le 7 décembre dernier.

D

ans le match d’aujourd’hui, il en sera autrement car il faut véritablement se méfier de cette formation des EtatsUnis, même si elle occupe l’avantdernière place du groupe A et qu’elle n’a réussi à glaner jusquelà que 2 points seulement. Objectivement, ce sont les «Faucons du désert» qui partent avec les faveurs des pronostics, vu que le staff de l’équipe a déplacé à Miami un effectif capable de faire

la différence. En effet, ce match Algérie-Etats-Unis doit se dérouler avec des boxeurs des catégories «C1» de la WSB, à savoir les 46-49 kg, 56 kg, 64 kg, 75 kg, 91 kg. Les «Desert Hawks» se présenteront, aujourd’hui, avec exactement les mêmes boxeurs qui ont gagné le match de la 6e journée, face au «Team Germany», il y a deux semaines. Il s’agit du vice-champion du monde d’Almaty et meilleur athlète algérien de l’année 2013, Mohamed Flissi (49 kg) qui va livrer le combat inaugural face au Portoricain, Anthony Chacon ; Samir Brahimi (56 k)g, Abdelkader Chadi (64 kg), Ilyas Abbadi (75 kg) et Chouaib Bouloudinats (91 kg). Dans ce match à Miami, la franchise Algérienne doit absolument remporter les points de ce match. C’est la seule alternative pour notre Team de conserver ses chances de se qualifier pour les quarts de finale de la saison IV de la WSB. Pour rappel, la semaine dernière, nos représentants avaient concédé une défaite en déplacement, à Bergame (Italie) où ils

du Grand Slam JUDO Tournoi de Paris 2014 Dix judokas algériens engagés

Le judo algérien sera représenté par dix athlètes dont quatre dames au Grand Slam de Paris prévu samedi et dimanche prochains, avec l'objectif de "gagner des points" en prévision des jeux Olympiques 2016 de Rio, selon l'encadrement technique de la sélection nationale. «C'est un tournoi très important. Le niveau est aussi élevé que celui d'un championnat du monde ou d'un tournoi olympique. La participation ne sera que bénéfique pour nos athlètes en se frottant aux meilleurs judokas du monde», a déclaré le directeur des équipes nationale (DEN) de la Fédération algérienne de judo (FAJ), Abdenour Grioua. Concernant le choix des athlètes, Grioua a indiqué que la fédération a décidé d'engager des judokas «capables de passer des tours». « Ça ne sert à rien de participer pour

faire de la figuration. Nous avons pris des éléments qui ont des chances d'avancer dans cette compétition», a précisé Grioua. Un total de 590 judokas (374 hommes et 216 dames) représentant 81 pays ont effectué l'engagement préliminaire pour prendre part au rendez-vous de Paris. S. B. LISTE DES JUDOKAS ALGÉRIENS ENGAGÉS À PARIS :

Messieurs : Ahmed Mohamedi (66 kg), Houd Zourdani Houd (-66 kg) Abderrahmane Benamadi (-90 kg), Lyes Bouyakoub (-100 kg), Bilal Zouani (+100 kg), Tayeb Mohammed Amine (+100 kg). Dames : Sonia Asselah (+78 kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg), Djazia Haddad (-52kg) Meriem Moussa (-52kg).

avaient subi une correction en règle (0-5) face aux «Dolce & Gabana Italia Thunder». A Mimai, l’équipe algérienne sera sous la direction d’Azeddine Aggoune,

l’entraîneur en chef et manager général des «Faucons du désert», ainsi que deux coachs, Belmili Abdelbaki et Brahim Makhlouf. Le président de la Fédération

PROGRAMME DES CINQ COMBATS :

46-49 kg : Anthony Chacon (Porto Rico) - Mohamed Flissi (ALG) 56 kg : Steven Fulton (USA) - Samir Brahimi (ALG) 64 kg : Carlos Adames (R. Dominicaine) - Abdelkader Chadi (ALG) 75 kg : Caleb Plant (USA) - Ilyas Abbadi (ALG) 91 kg : Josh Temple (USA) - Chouaib Bouloudinat (ALG).

algérienne de boxe (FAB), Nabil Sadi et le trésorier accompagnent la délégation dans son déplacement aux Etats-Unis. Shiraz Benomar

Classement

Pts

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1- Ukraine « Otamans » 2- « D & G Italia Thunder » 3- « Team Germany » 4- « Desert Hawks » Algeria 5- USA « Knockouts » 6- Argentina « Condors »

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HANDBALL COUPE DʼALGÉRIE SENIORS HOMMES

LES 32ES DE FINALE C’EST CE WEEK-END

PROGRAMME DES RENCONTRES DES 32ES DE FINALE :

Les 32es de finale de la Coupe d’Algérie de handball seniors hommes se dérouleront demain et après-demain. Pour cette étape de l’épreuve populaire, neuf rencontres sont au programme. Un club a déjà composté son billet pour le prochain tour, sans jouer. Il s’agit du Trèfle Blida qui profite du forfait de son adversaire l'AB Barika.

BASKET-BALL

Au prochain tour (16e de finale), il y aura les vainqueurs des dix matchs de ces 32es de finale, plus les sept équipes exemptes de cette phase sans oublier l’entée en lice de treize équipes de la division «Excellence». De son côté, le GS Pétroliers, détenteur du trophée intégrera la compétition en huitièmes de finale.

. Aujourd’hui (vendredi : Baraki (Salle Laghouazi) : HC Souk Ahras-JS Arzew (11h00) Oued Sly : MAJD Blida-ES Arzew (11h00) Oued Sly : CRBEE Alger Centre-JP Ain Biya (15h00) . Demain : Oued Sly : RC Arbaa-MC Oran (15h00) Baraki (Salle Laghouazi) : JS BethiouaIC Ouargla (10h00) Baraki (Salle Laghouazi) : IRB MadaniaHB Chebli (11h30) Jijel : ES Skikda-HC Bejaia (15h00) Barika : IN Touggourt-TRB Bab El oued (11h00) Barika : HC Heliopolis GuelmaNRB Touggourt (11h00) Trèfle Blida - AB Barika (Forfait de l'AB Barika).

CHAMPIONNAT NATIONAL (TOURNOI D'EXCELLENCE)

Il se déroule depuis hier à Blida Le GS Pétroliers, le CRB Dar El Beida, le CS Constantine et l'US Sétif animeront ce week-end à Blida le tournoi d'Excellence du championnat de SuperDivision de basket-ball niveau (A), dont le vainqueur participera au Championnat maghrébin des clubs champions. Le tournoi d'Excellence, compétition qui s'étalera sur trois jours et regroupant les quatre premiers à l'issue de la première phase du championnat, débutera jeudi avec en ouverture la rencontre mettant aux prises les Pétroliers, vice-champions d'Algérie, et la prometteuse équipe de l'US Sétif. Le deuxième match de la journée donnera lieu à une belle affiche entre le CS

Constantine (champion d'Algérie) et le PROGRAMME CRB Dar El Beida deuxième à l'issue de . Hier : la première phase du championnat. La GS Pétroliers - US Sétif deuxième journée de compétition (16h00) prévue, vendredi, verra le déroulement CS Constantine - CRB Dar El de deux autres rencontres : US Sétif Beida (18h00) CRB Dar El Beida et le remake de la . Aujourd’hui : finale de la saison précédente entre le GS US Sétif - CRB Dar El Beida Pétroliers et le CS Constantine. La (16h00) troisième et dernière journée sera ponctuée par deux derbys. Le premier mettant GS Pétroliers - CS Constantine (18h00) aux prises le CS Constantine à l'US Sétif Demain (Samedi) : alors que second se disputera entre le GS CS Constantine - US Sétif Pétroliers et le CRB Dar El Beida. Le (16h00) vainqueur du tournoi d'Excellence prendra part au Championnat maghrébin des GS Pétroliers - CRB Dar El clubs champions. Beida (18h00).

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES


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Animée par : K.MANCER

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3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Horizontalement 1-Disposition dʼun édifice. 2-Desert_Astringent. 3-Cloutage_Sommet dʼun arbre. 4-Choisis_Se piquer (Se). 5-Poitrine_Décoré. 6-Dans_Allonge_Sport dʼhiver. 7-Soldat américain_Ancienne épée_Hélium. 8-Petit mammifère carnivore à la robe tachetée_Poison végétal. 9-Conduite_indique que quelque chos est alléchant. 10-Donne un troisième labour_Gaffe. 11-Greffa_État dʼAfrique du Nord. 12-Allonger_Bride.

Verticalement 1-Ermite _Pourie. 2-Allongement. 3-Tomber_Inactif. 4-Augmentation_Vente aux enchères. 5-Se rendra_Écimée. 6-Graffitis_Estonien_Argon. 7-Impudent_Céréale. 8-Carat_Calendrier liturgique_Mégaoctert. 9-Jeune saumon_Sʼenivrer (Se). 10-Accord_Couple. 11-Retour du même son à la fin de deux vers_Vent de sable analogue au sirocco, en Égypte. 12-Vigueurs_Lettre triple.

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EXERCICES POUR AMELIORER SA MEMOIRE Renforcer votre mémoire de travail (Niveau 1)

FOOT EN QUESTIONS

34. Anti-bling-bling Lisez attentivement ce texte et répondez ensuite à la question. Le bonheur est dans la citrouille ! Elle fait de jolies lampes pour Halloween. Bourrée de vitamine A, elle est excellente pour la peau. Il sʼavère que cʼest lʼaliment de la bonne humeur. La chair de la citrouille est en effet exceptionnellement. Or le manque de sérotonine peut se manifester par de la déprime, une détérioration de la mémoire, et des épisodes de fringale incontrôlable.` Source : NEUROREPORT Quelle vitamine trouve-t-on en abondance dans la citrouille ?

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Combien de lignes droites faut-il tracer sur la figure ci-dessous pour séparer chacun des points qui y sont représentés ?

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Sudoku

S A P P E U D R A N T I

S C O N E N E B E

C R R I O I S T A S N U A T R E T M O E R I S E C A A I N I T G E N U B

A G E E T S E N A D O U R E T E M S E L R E U A I

C I R A G E S U R I N O I R

C A V E

F O E R T R D E U N E N A P S E D A L E R

Mots fléchés

Foot en questions Réponse B Tirage 1 SIRTAKI Tirage 2 AERICOLES BARIOLEES BRICOLEES

Tirage 2 CABLERIES CABRIOLES CALIBREES

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Solutions :

En janvier 2012, David Trezeguet rejoint le club argentin de River Plate. dans quel club a-t-il été formé ?

calcul : 9-1=8 4*4=16 100-16=84 84*8=672 672+2=474 Des chiffres & des lettres

Jeux dʼesprit

Mots croisés Quotidien sportif édité par La Gazette de lʼomnisports Siège social 28, rue Ali Khodja - Bordj El-Kiffan Tél. : 021 92.62.25 Bureau de liaison 80, boulevard Bougara - El-Biar - Alger Fax : 021 79.86.54 - 021 92.37.24 Rédaction 021 92.62.25

Directeur de la publication-gérant Farouk Seba Directrice de la rédaction Cyriel Seba Directeur technique Laïd Kalila Directrice chargée de la communication Lilia Seba Rédacteur Djamel Touafek

Publicité 021 79.86.54 ANEP 1, avenue Pasteur, Alger Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28 - 021 73.30.43 Fax : 021 73.95.59 Photos : Maracana

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

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Evocation

Hadjloune «La Coupe d’Algérie de 1974 restera gravée dans la mémoire des Harrachis» Abderrahmane Hadjloune a vu le jour le 12 Décembre 1950 dans la Casbah d'Alger, qui a enfanté de grands champions dans tous les domaines. Son pére déménage à El Harrach alors qu'il était âgé à peine de cinq ans . C'est au quartier populaire “Dessolier” que la famille Hadjloune s'est établie durant de longues années . Il s'est fait des amis avec lesquels disputent d'interminables parties de football . Il était pami les meilleurs de son quartier, il sera retenu pour les tournois organisés à El -Harrach et ses environs. Par Ali O. e petit Abderahmane fait des miésres à ses adversaires par ses dribbles et sa rapidité . Ces derniers n'arrivent pas à le neutraliser , tellement il était rapide, et n'avaient qu'une seule issue, utiliser tous les moyens nécessaires pour arriver à le faire. «Je suis fier d'avoir vu le jour à la Casbah d'Alger et aussi d'habiter à El- Harrach. Je n'ai pas tardé à faire de nouveaux amis, tous des Algeriens, car on habitait un quartier " Arabe " comme on le disait à cette époque. Au centre ville d'El- Harrach, c'étaient les Européens qui y habitaient. Des fois, on leur livrait des rencontres de fooball, qu'on remportait la plupart du temps Des disputes éclatées entre les deux parties Ils n'arrivent pas à digérer les défaites, et provoquent bagarres rangées entres les joueurs des deux camps», souligne t-il. A six ans, il fréquente l'école primaire, il était un brillant éleve, et devenu la fierté de la famille Hadjloune «Les Français ne s'attentaient pas qu'un petit Algérien se classe mieux que leurs enfants malgré le peu de moyens dont ils disposent. Abderahmane "surclassait'' tous ses camarades dans toutes les matiéres, ce qui lui a valu les félicitations du premier responsable de l'établissement. Aussi, des matches de foot-ball étaient organisés à cette époque, entre les éleves de la même classe pour selectionner les meilleurs. Ces derniers donneront la réplique, par la suite, aux autres établissements de la commune de Maison-Carrée. Hadjloune était toujours le plus en vue. Un jour, un enseignant qui avait de relations avec le club colon, le RCMC, lui propose de tenter sa chance en minime au sein de cette formation La famille refuse, notre fils ne portera jamais les couleurs de l'équipe du sinistre maire Zevaco. Abderahmane était un brillant élève, et son pére souhaitait que son rejeton devindrait un cadre, pour être utile à son pays, une fois l'indépendance acquise. Il était retenu dans la selection des jeunes des écoles de la commune. Des spectateurs se déplaçaient en grand nombre pour admirer ses prouesses «Abderahmane aurait pu à cette époque jouer dans les plus grands clubs Musulmans ou Européens dans sa catégorie, mais l'éloignement l'empêche de tenter sa chance «Notre quartier était retiré de la ville, en plus, pas de moyens de transport à cette époque. Ma famille voulait que je continue à "travailler "à l'école pour assurer mon avenir...», ajoute t-il. Ce n'est qu'à l'âge de dix huit ans, soit six ans aprés l'indépendance, qu'il signe sa première licence junior, à l'USMMC (actuelle USMH ) «On a beau essayé de me convaincre avec les minimes de l'USMMC une année aprés ces gens reviennent à la charge pour me faire changer d'avis, mais mon grand frére m'a quelque peu forcé pour rejoindre les rangs de Sem-Sem. C'était en 1968, j'ai fait mes classes en junior, disputant quatre ou

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cinq matches avec cette catégorie. J'ai disputé avec l'USMMC la finale de la coupe d'Algérie junior contre le MOConstantine qui nous a battu ( 4 - 1 ) . Je ne sais pas ce qui nous est arrivé, alors qu'aux éliminatoires, on s'est imposés face au SCMO. Le MSPBatna refermait des talentueux joueurs. J'a vite rejoint l'équipe sénior. On formait avec les Selmi , Tahar , Mokor et autres, une équipe solide et soudée, et c’est avec ces élements, que l'USMMC a accédé en régionale «Nous avons souffert le martyr en régionale avec les suspensions répétées, ce qui a découragé plus d'un, mais nous avons relévé le défi, avec en prime, une accession en division nationale 1. Nous avons retrouvé dans cette division, des équipes expérimentées, et personne ne donnait chére à notre peau( nouveau promu) avec des jeunes joueurs. Certains pensaient que nos adversaires ne feront de nous qu'une bouchée de pain et notre équipe redescendra en divison inférieure au terme de la saison. Malgré la jeunesse de notre effectif, on a réalisé un parcous honorable », dira t-il, avant d'ajouter« On a gagné la coupe d'Algréie en 1974 face au WATlemcen, c'était le premier titre de l'USMMC, aprés tant d'années d'existence, ce qui veut dire que

notre génération était la premiére à procurer de la joie et le bonheur à toute la population d' El-Harrach», déclare t-il. Avant, les Harrachis arrivaient tant bien que mal à tenir le coup, et c'est grâce aux Hadjloune, Kabri ...que l'USMMC jouait le premiers rôles. L'équipe a failli descendre en division inférieure, si ce n'était le réglement de derniére minute, où les instances sportives sont revenues sur leur décision, et donc pas de rétrogadation. Med Maouche qui venait d'être installé dans ses fonctions, a décidé de composer l'équipe avec les finalistes de la coupe d'Algérie junior», se souvient Hadjloune. Et à partir de là, les Vert et Blanc ( anciennes couleurs ) rasent tout sur leur passaage«Les matches contre les équipes du centre étaient trés disputées, mais dans un fair- play le plus total. C'étaient de véritables derbies, de mêmes face à ceux de l'interieur du pays, d'ailleurs on est toujours en contact avec les anciens, soit de l'Est ou de l'Ouest, avec lesquels on garde de trés bons souvenirs», éxplique t-il . Hadjloune a été convoqué en équipe nationale sous l'ére de Mekhloufi , selectionné avec l'équipe nationale universitaire et militaire . Il n'a jamais pensé qu'un jour son équipe de toujours sera composée de joueurs

«Je suis fier d'avoir vu le jour à la Casbah d'Alger et aussi d'avoir habité El-Harrach.

A notre époque, les jeunes catégories étaient des enfants d'El-Harrach et non pas d’ailleurs.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

venant d'autres cieux «C'est étonnant de voir une équipe comme l'USMH, qui était un vivier de jeunes talents, obligé de recruter des joueurs . Pourtant les jeunes ne manquaient pas à El- Harrach. A notre époque les jeunes catégories sont des enfants d'El-Harrach et non pas d’ailleurs. On ramène même des joueurs pour les jeunes catégories, comme s'il n' y avait pas de footballeurs dans la commune. Où est la formation? On gaspille un argent fou pour rien et on se vente d’avoir réalisé de bonnes choses, que le fottball revient aux footballeurs, sinon la situation va se dégrader de plus en plus, que sont devenues les OMR , OMSE , JSEB pour ne citer que ceux là? Car ce sont de véritables clubs formateurs. Maintenant on ne parle que de recrutement et négliger la formation, qui est la seule garante de l'avenir de notre foot-ball » , regrette t-il. Même chose pour l'équipe nationale, avant, elle était composée de locaux qui ont representé dignement les couleurs du pays. Les responsables doivent penser aux jeunes catégories, comme cela se passe dans d'autres pays «Avant les jeunes selections nationales étaient présentes aux tournois organisés dans les pays Européens, et elles dominaient leurs adversaires, loin de s'attendre à la réaction des nôtres. Je me rapelle que chaque saison les juniors remportaient les tournois organisés à Roubaix ( France ), ces jeunes étaient la fiérté de l'Algérie», estime t-il «Nos équipes ne sont mêmes pas capables de faire face aux Africains, lors des compétitions continentales». «On se fait éliminer au premier tour, alors que par le passé, les nôtres les ridiculisaient », se lamente l’ancien ailier de l'USMMC. Hadjloune, qui savoure actuellement sa retraite, et se déplace dés fois au stade Lavigerie pour suivre les rencontre de son équipe de toujours «C'est une bonne petite équipe qui pratique du beau football, et réalise de bons résultats, malgré le peu de moyens. Mais ces éléments ne vont pas rester, en cas de probléme, contrairement aux enfants d'El- Harrach», conclut t-il. Il est toujurs en contact avec les anciens joueurs «On se rencontre de temps à autre pour discuter de tout et de rien ... . On est restés plus d'une dizaine d'années à jouer pour les Vert et Blanc, en jeunes catégories et en séniors, on a connu des moments de joie et de bonheur». Avant de nous quitter, Hadjloune a souhaité bonne chance à l'équipe nationale «Les joueurs évoluent dans de grands clubs Européens, en plus, ils disposent de tous les moyens nécessaires mis à leur disposition par nos responsables . Ils doivent donner le meilleur d'eux mêmes pour donner de la joie et le bonheur à tous les Algériens «Hadjloune a été contacté par les grosses pointures, mais a préféré continuer à vêtir les couleurs de son équipe . Aprés avoir quitté l'USMMC, il opta pour le RCA, où il y joua quelques rencontres seulement, avant de mettre un terme à sa carriére, pour se consacrer à sa famille. A. O.


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