Journal maracana 09 05 2014

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Titulaire et buteur face au PSG

Kadir envoie un signal fort à Vahid

Les Verts disputeront un quatrième match amical

Un dernier test face au Nigeria au Brésil

www.maracanafoot.com

Classement FIFA du mois de mai

L’Algérie se maintient à la 25e position

BELFODIL dans le viseur de l’Atalanta Bergame

LES 23 CORÉENS CONNUS N° 2348 Vendredi 9 mai 2014 — Prix 20DA

LES SALAIRES DES JOUEURS, UN SUJET TABOU EN ALGÉRIE

Les SSPA peuvent-elles se passer des subventions allouées aux CSA des clubs?

Le dossier de la semaine DES CLUBS ENDETTÉS À CAUSE DES GROS SALAIRES!

LES COTISATIONS CNAS SONT-ELLES DÉDUITES DES SALAIRES ?

DT BOUKHZER : (P DE L’ASK) :

«Le problème des finances se pose avec acuité» DT BENTOBAL (P DU CSC) :

«Nous avons trouvé une situation chaotique»

MOHAMED RABAH (MCS) : «IL A FALLU MON INTERVENTION POUR QU’ON ME DÉCLARE À LA CNAS» UNE SOURCE DE LA LFP CONFIRME

Aucun club n’a ramené le fameux document relatif à la CNAS

LA DNCG AUX ABONNÉS ABSENTS

Les entraîneurs méritent-ils réellement leurs salaires ?


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LE WEEK

Edition du week-end

ET DE 10 POUR ABEID Le jeune milieu de terrain du

EN VRAC

Panathinaikos, s’est, encore une fois, illustré. En effet, Mehdi Abeïd, a inscrit un magnifique but face à Asteras (3-1) portant à 10 le nombre de réalisations inscrites depuis le début de la saison. Le Panathinaikos se détache dans sa poule de Playoffs pour se qualifier au tour préliminaire de la Ligue des Champions. Il leur reste trois matchs à disputer.

CAN-2015

BELAILI CONTINUERA L’AVENTURE AVEC L’ESPÉRANCE

Après avoir fait son retour à la compétition mercredi face à Hammam Lif (1-0), où il a joué les 90 minutes de la rencontre, après quatre mois d’absences suite à un bras de fer avec son club employeur, Youcef Belaili devrait continuer l’aventure avec l’Espérance de Tunis. Selon la presse locale, le père du joueur, qui fait aussi office d’agent, s’est réuni avec le président du club, Hamdi Moaedeb et ils sont tombé d’accord officiellement pour que le joueur reste jusqu’en juin 2015. D’autre part, les dirigeants du club espérantiste auraient proposé une prolongation de contrat à Belaili, et ce, jusqu’en 2016. La clause libératoire dans le nouveau contrat, paraphé par les deux parties, stipule que la clause libératoire de Belaili est d’un million d’euros, et c’est ce qui aurait retarder la signature du nouveau contrat du joueur. M. Ramzi

AVEC DEUX MATCHS À DISPUTER POUR CHAQUE SÉLECTION NATIONALE EN MOINS D’UNE SEMAINE

Issa Hayatou : «Une bonne organisation logistique s’impose » «Cette phase éliminatoire, en raison de contraintes calendaires, notamment lors de la phase de groupes, va inaugurer une programmation inédite sur le continent, avec deux matchs à disputer pour chaque sélection nationale en moins d’une semaine. Cette situation impose une meilleure planification et une bonne organisation logistique afin d’éviter tout désagrément». Le patron de la CAF a appelé les fédérations membres à «considérer cette contingence comme une invitation à une professionnalisation plus accrue de l’organisation autour des sélections nationales. Cette meilleure organisation passe par une maîtrise de paramètres qui sont en dehors du terrain, l’administration, la logistique entre autres, mais qui sont capitaux pour arriver à un bon résultat sur le terrain, a-t-il ajouté. L'Algérie a hérité du groupe B avec le Mali, l’Ethiopie et la sélection du pays qui sortira vainqueur des confrontations Sao Tomé-Bénin et MalawiTchad. Les Verts entameront la compétition face à l’Ethiopie entre le 5 et le 6 septembre prochain avant d’accueillir le Mali le 10 septembre. Lors de la troisième journée prévue les 10 et 11 septembre, l’Algérie jouera en déplacement contre le vainqueur (Sao Tomé et Principe-Bénin) vs (Malawi-Tchad). La phase retour débutera le 15 octobre avec un match à domicile des Algériens face au vainqueur (Sao Tomé et Principe-Bénin) vs (Malawi-Tchad), suivi d’un autre toujours en Algérie, contre l’Ethiopie (14-15 novembre) avant de boucler les éliminatoires par un déplacement à Bamako pour affronter le Mali lors de la 6e journée prévue le 19 novembre 2014. La phase finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2015 se déroulera au Maroc du 17 janvier au 8 février 2015.

IL RÉPOND À GOURCUFF

BLANC : «LA JALOUSIE EST UN VILAIN DÉFAUT»

Au moment de dresser le bilan de sa première saison sur le banc du PSG, Laurent Blanc est notamment revenu sur les critiques entendues ici ou là sur sa manière d'entraîner, notamment émises en cours de saison par Christian Gourcuff, le coach de Lorient, qui estimait que "le Président" n'était pas un entraîneur au sens strict du terme: «La jalousie est un vilain défaut, c’est ce que disait mon père et il avait raison. Ça finit toujours par de la méchanceté. Je n’ai pas ce défaut-là, heureusement, même si j’en ai d’autres… Il faut venir voir comment on travaille au PSG, je ne reste pas dans la tribune. Je fais comme tous les autres, je participe à l’entraînement et à certaines choses. Oui, je délègue beaucoup, mais je crois qu’un entraîneur de très, très haut niveau doit déléguer parce qu’il y a plein de choses à gérer. Pour moi, tout le monde a raison. Il ne faut pas critiquer. La sortie de Christian Gourcuff, c’est oublié. Je suis beaucoup allé à l’étranger, j’ai eu cette chance et il faut ouvrir son esprit. Il y a sans doute d’autres méthodes qui sont bonnes, mais il n’y en a pas qu’une.»

Mehdi Boudiba convoqué avec l'EN olympique

Le jeune attaquant de l’équipe réserve d’Evian, Mehdi Boudiba, sera convoqué avec l’EN Olympique pour prendre part au tournoi de l’UNAF qui aura lieu en Algérie. Contacté par 123AlgeriaSport, Mehdi Boudina n'a pas caché sa satisfaction après sa première convocation en sélection olympique : «Je suis très heureux de représenter mon pays, c'est un honneur pour moi car j'ai toujours souhaité jouer pour l'équipe d'Algérie. Je vais donner mon maximum pour montrer au sélectionneur qu'il a eu raison de me convoquer. »

FOOTBALL/L’UKRAINE FERME SES STADES

Conséquence de la situation de plus en plus tendue en Ukraine: le gouvernement de Kiev a demandé que les matchs du championnat national de football restant à jouer se disputent en semaine et à huis clos. Cette demande du ministre de l’Intérieur ukrainien fait suite à des débordements violents entre supporteurs pro-Ukrainiens et pro-Russes ayant fait des dizaines de blessés en marge des rencontres le 27 avril à Kharkiv et le 2 mai à Odessa. Les responsables du football ukrainien ont déjà déplacé certaines rencontres de championnat ainsi que la finale de la Coupe d’Ukraine, qui devait initialement se jouer à Kharkiv, à d’autres endroits.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

LES SUPPORTERS DU NAPOLI LUI ONT TROUVÉ UN SURNOM

APPELEZ-LE DÉSORMAIS «SPIDERMAN» Vainqueur de la Coupe

d’Italie, assuré de disputer les qualifications pour la Champions League la saison prochaine, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’international algérien, Faouzi Ghoulam, est sur un nuage et il n’est pas près d’y descendre. Après avoir conquis le cœur des supporters du club de Naples, les fans lui ont trouvé et posté sur Internet une photo ou Ghoulam apparaît avec la «combinaison» du super héros, Spiderman. Une manière de dire que le joueur est partout sur le terrain. M. R.

BESSAOUD ENDEUILLÉ

L’entraîneur des gardiens de but, Mohamed Bessaoud, a perdu sa mère, à Tlemcen, avanthier. La direction de l’ASM Oran, par la voix du manager Lahouari Benamar, présente ses sincères condoléances à la famille Bessaoud. L’association des anciens joueurs de l’ASMO, par la voix de Guemri Redouane, ainsi que le collectif de Maracana se joignent au club et compatissent avec l’ancien gardien du WA Tlemcen des années 80 et prient Allah Le Tout-Puissant d’accorder à la défunte Sa Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis.


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Edition du week-end

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EQUIPE NATIONALE

LES VERTS DISPUTERONT UN QUATRIÈME MATCH AMICAL

Un dernier test face au Nigeria au Brésil

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près s’être assuré de disputer trois matchs amicaux (Slovénie, Arménie et Roumanie), on se dirige vers un quatrième match de préparation de l’Equipe Nationale. En effet, selon nos informations, les Verts disputeront une quatrième joute amicale face au Champion d’Afrique en titre, le Nigéria. Ainsi, les Algériens profiteront de la disponibilité des Green Eagles qui éliront domicile à Campinas, une localité pas loin de la ville de Sao Paulo et proche du camp de base à Sorocaba.

LE 10 OU LE 12 JUIN PROCHAIN

Les coéquipiers de Bougherra qui a d’ailleurs déclaré, il y a de cela quelques jours, qu’il se pourrait que l’EN disputer un dernier match une fois sur place : «On va jouer face à l’Arménie et la Roumanie et peut-être un autre match une fois sur place au Brésil», se déplaceront dès le 7 juin prochain au Brésil où ils auront largement le temps de mettre au point les derniers réglages. Selon nos informations, le staff technique

prendra la décision quant à la programmation de cette joute amicale une fois sur place et où, il se murmure que la rencontre devra avoir lieu soit le 10 ou le 12 juin prochain sur le terrain du camp de base des Algériens ou celui des Nigérians.

LE ONZE DE DÉPART SE DESSINERA SUR PLACE

Enfin, ce dernier test-match, permettra aussi à Vahid Halilhodzic, de dégager le onze de départ qui affrontera

le 17 juin prochain la Belgique, où beaucoup de surprises pourraient survenir, et ce, surtout après la méforme de quelques joueurs, à l’image de Belkalem, qui est d’ailleurs, déjà à pied d’œuvre à Sidi Moussa, pour se retaper «un moral» après, il faut le dire, une saison noire avec Watford où il n’a pas été d’abord gâté par les blessures (plus de deux mois sans jouer) et avec un faible temps de jeu. M’hamdi Ramzi

CLASSEMENT FIFA DU MOIS DE MAI

L’EQUIPE NATIONALE SE MAINTIENT EN 25E POSITION

A quelques semaines du début de la Coupe du Monde, la FIFA a établi, hier, le dernier classement avant le rendez-vous planétaire. Ainsi, l’Equipe Nationale se maintient à la 25e place du classement mondial avec 790 points. Même chose pour le premier adversaire des Verts, la Belgique en l’occurrence, qui se stabilise elle aussi à la 12e position avec 1039 points, ainsi que la Russie qui reste 18e avec 903 points. La Corée du Sud quant à elle grappille une place en montant à la 55e place avec 551 points. Enfin, l’Arménie futur sparring-partner de l’EN, se stabilise elle aussi à la 33e place du classement général, alors que la Roumanie perd une place et se classe en 32e position.

Les 23 coréens qui iront au Mondial connu

C’est hier matin que le sélectionneur sud-coréen, Hong Myung-bo, a dévoilé aux médias locaux la liste des 23 joueurs qui disputeront le Mondial Brésilien.

Hong Myung-bo, a fait le pari dans cette liste en sélectionnant le partenaire de Belkalem à Watford, l’attaquant vedette de la sélection Park Chu-young, qui devrait être sur pied pour la Coupe du Monde. Le joueur prêté par Arsenal a suscité un vif débat en Corée et c’est le sélectionneur qui a eu le dernier mot en déclarant : «Parmi les autres attaquants coréens, je ne pouvais en trouver aucun autre pour remplacer Park. J'ai réfléchi longtemps et intensément à cette sélection, et je n'ai pris ma décision que la nuit dernière» Outre Park Chu-young, trois autres joueurs ont participé au Mondial 2010 en Afrique du Sud: Ki Sung-yueng, Lee Chung-yong, Kim Bo-kyung, et le gardien Jung Sung-ryong. La Corée du Sud ira au Brésil avec une équipe jeune, Kwak Tae-hwi (32 ans) étant le seul joueur âgé de plus de 30 ans. Les Guerriers Taegeuk, qui disputeront leur huitième Mondial d'affilée, affronteront la Tunisie en match de préparation le 28 mai en Corée, avant de partir deux jours plus tard pour Miami où ils seront basés avant de rejoindre l'Amérique du Sud. Aux Etats-Unis, la Corée affrontera le Ghana le 10 juin. Le départ pour le Brésil aura lieu le 12, soit cinq jours avant la rencontre contre la Russie. La Corée jouera son deuxième match contre l'Algérie le 22 juin à Porto Alegre.

NEUF JOUEURS SEULEMENT JOUENT EN EUROPE

Il faut dire que contrairement à la sélection nationale, ou la majorité des joueurs évoluent à l’étranger, neuf joueurs seulement sur les 23 joueurs coréens évoluent en Europe. Parmi ceux-ci, Park Chu-young (28 ans), dont la saison a été minée par les blessures et qui fait office de « vieux briscard » compte 62 sélections en équipe nationale, avec laquelle il a disputé le Mondial en 2006 et 2010. M. R. La liste des 23 joueurs de la Corée du Sud Gardiens : Jung Sung-ryong (Suwon Bluewings), Kim Seung-gyu (Ulsan Hyundai) et Lee Bum-young (Busan IPark)

TITULAIRE ET BUTEUR FACE AU PSG

KADIR ENVOI UN SIGNAL FORT À VAHID La rage de Foued Kadir lors du pre-

mier but de Rennes face au PSG, est une preuve que le joueur n’a pas encore abdiqué quant à faire partie de la fameuse liste des 23 joueurs qui iront au Brésil. Assuré du maintien avec Rennes après la victoire face aux Parisiens, Foued Kadir, qui a été titularisé pour l’occasion après des semaines de vaches maigres, a envoyé un signe fort au sélectionneur national, alors qu’il est «menacé» par la nouvelle tête, Riyad Mahrez, qui a fait un excellent parcours avec Leicester cette saison, avec en prime une montée historique en Premier League. Kadir devra donc cravacher dur durant ce stage ou désormais les places sont devenues chers. M. R.

Défenseurs : Hong Jeong-ho (FC Augsburg), Hwang Seok-ho (Sanfrecce Hiroshima), Kim Changsoo (Kashiwa Reysol), Kim Jin-soo (Albirex Niigata), Kim Young-gwon (Guangzhou Evergrande), Kwak Taehwi (Al-Hilal), Lee Yong (Ulsan Hyundai) et Yun Suk-young (Queens Park Rangers) Milieux de terrain : Ha Dae-sung (Beijing Guoan), Han Kook-young (Kashiwa Reysol), Ji Dong-won (FC Augsburg), Ki Sung-yueng (Sunderland), Kim Bo-kyung (Cardiff City), Lee Chung-yong (Bolton Wanderers), Park Jong-woo (Guangzhou R&F) et Son Heung-min (Bayer Leverkusen) Attaquants : Kim Shin-wook (Ulsan Hyundai), Koo Ja-cheol (FSV Mainz 05), Lee Keun-ho (Sangju Sangmu) et Park Chu-young (Watford)

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

M’BOLHI

RALLIERA LE STAGE PLUS TÔT QUE PRÉVUE Le club bulgare du CSKA Moscou où évolue le gardien Raïs M’bolhi, va libérer son joueur plus tôt que prévu. En effet, les dirigeants du club, ont décidé de «faire une fleur» à M’bolhi en le laissant rejoindre ses coéquipiers de la sélection nationale, dès les prochaines heures et donc, il ne disputera pas la dernière journée du Championnat prévue samedi prochain face au Locomotiv Boldiv, où il sera présent à Sidi Moussa au Centre Technique National. Revenu à son meilleur niveau et titulaire depuis la phase retour, M’bolhi devra cravacher dur pour reprendre «son bien» et redevenir le gardien N°1 de la sélection nationale, après l’avoir perdu au profit du keeper usmiste, lors des deux dernières rencontres, face respectivement au Burkina Faso et le 5 mars dernier en match amical face à la Slovénie. M. R.

BELFODIL

dans le viseur de l’Atalanta Bergame

Sûr de ne pas être préservé la saison prochaine à l’Inter Milan, l’Atalanta Bergame, pourrait être la futur destination de l’attaquant algérien, Ishak Belfodil. Très endeçà de ce qu’il peut faire depuis son prêt à Livourne, Belfodil joue gros en Equipe Nationale où il n’est même pas sûr de faire partie du voyage au Brésil, au profit d’un Slimani et d’un Soudani qui pètent la forme en cette fin de saison et il pourrait payer le prix fort pour avoir opté pour Livourne, club qui depuis le début du Calcio joue sa tête en Serie A et qui se dirige incontestablement vers le purgatoire. M. R.


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Le dossier

Edition du week-end

A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

Le marché florissant du muscle

Y a-t-il une grille salariale propre au football, comme il en existe dans d’autres domaines? La réponse est assurément non, et il ne faut pas être grand spécialiste pour se rendre compte de la particularité des émoluments au sein des deux ligues. Il n’y a aucun critère de base pour rémunérer le joueur et c’est selon la réputation, la notoriété et les exigences de celui-ci en fonction bien sûr de son prestige. C’est pour cela que les salaires des footballeurs varient entre 20 et 200, voire 300 millions de centimes mensuels! C’est énorme. D’abord par rapport à un niveau et un rendement qui ne brillent pas particulièrement. Nous sommes dans une configuration de professionnels avec tous les paramètres des amateurs. Et certains présidents – pour ne pas dire tousconçoivent le professionnalisme sous l’angle exclusif de l’argent. Il suffirait de rémunérer royalement un joueur pour que celui-ci devienne percutant, alors que c’est le contraire. Pour cela, certains clubs ont placé la barre très haut en offrant des salaires exorbitants aux joueurs et aussi à des entraineurs souvent ramenés de l’étranger. Cette surenchère porte d’énormes préjudices à la compétition de plus en plus confinée entre riches et pauvres. Ainsi il n’y a que quatre ou cinq clubs qui emploient les joueurs les plus côtés, tandis que le reste du peloton tente péniblement de s’accrocher. Nous avons donc un championnat bipolaire où le titre est disputé entre quatre clubs qui se relaient régulièrement pour occuper le haut du pavé et les autres qui tentent de se maintenir et parfois au prix de mille efforts d’arracher une place honorable. L’idéal serait d’avoir une grille salariale commune que doivent appliquer rigoureusement tous les clubs. Mais cela est utopique et nous le savons. Avec des patrons de clubs prompts à offrir une fortune à un joueur et à un entraineur, quitte à se mettre en cessation de paiement, les règles sont faussées. Les instances dirigeantes ont bien édicté le plafonnement des salaires à 120 millions de centimes (ce qui est déjà énorme) mais on le sait, les clubs n’ont aucun scrupule à contourner la règle et offrir en cachette beaucoup plus aux joueurs. C’est pour cela qu’il faudra réguler le marché national du football, ce mercato où le muscle se négocie à des prix dépassant l’entendement. Et tant pis pour les petits clubs des deux ligues qui ne peuvent s’offrir les services d’une star ou d’un entraineur coopérant payable en devises fortes. Maracana

C’est la cacophonie !

Personne n’ignore que les salaires des joueurs et entraineurs constituent un vrai casse tête pour les dirigeants de clubs et ce, depuis la mise en place du professionnalisme où ces derniers encaissent des sommes faramineuses qui sont loin de leur rendement sur le terrain.

A

insi donc, en dépit de leur piètre prestation et les résultats mitigés réalisés par les clubs dans les différentes compétitions, des joueurs touchent des salaires atteignant jusqu’à 200 millions de centimes. C’est dire que cela est jugé trop, pour certains clubs qui n’arrivent

pas à répondre à ces salaires et qui sont souvent obligés de se contenter des transactions moyennes. Ces dernières années, on assiste à des sommes qui poussent à réfléchir où des clubs qui se contentent des rôles secondaires dans le championnat de ligue 1 consacrent des salaires mirobolants pour leurs joueurs pour un rendement médiocre sur le terrain. Chose qui a souvent suscité la colère des supporters lorsque les choses ne marchent pas. Pourtant, les observateurs ont estimé que la mise en place du professionnalisme devrait régler les salaires, mais, en vain, puisque des sommes d’argent faramineuses sont distribuées chaque saison sans

Les entraineurs méritent-ils réellement leurs ? ires sant,lala ques tion qui se pose

Cependa ir si les avec acquitté est de savo i les salaires entraineurs méritent auss dans cermirobolants qu’ils touchent s se conclub tains clubs, vu que leurs res chaque tentent des rôles secondai illeurs, D’a saison, en championnat. s quelques pour les observateurs, seul iser les réal entraineurs réussissent à notamment objectifs de leurs équipes n, la s’il s’agit du maintien. Sino qui sont majorité des techniciens clubs nos enrôlés chaque saison par tracés ne réalise pas les objectifs jouer le surtout lorsqu’il s’agit de ndre leur titre. Ce qui souvent enge que leurs conlimogeage avant même t dire aussi trats arrivent à terme. C’es n s’impose qu’une nouvelle régulatio des milliards pour éviter de dépenser es. pour des résultats médiocr

qu’on voit nos clubs remporter le moindre sacre sur le plan continental.

DÉPENSES MIROBOLANTES POUR UN RENDEMENT MÉDIOCRE

Ainsi donc, depuis quelques années, la majorité des clubs accorde des sommes faramineuses, comme salaires pour leurs joueurs et entraineurs, sans qu’on assiste à des résultats sur le terrain. En effet, mis à part l’ES Sétif qui a déjà remporté la coupe d’arabe ces dernières années et une participation plus au moins honorable sur le plan africain, aucun autre club algérien n’a

réussi jusque là, à réaliser de bons résultats, que ce soit sur le plan local où continental. C’est dire que nos clubs enregistrent des dépenses mirobolantes estimées à des milliards chaque année, sans qu’on assiste à un bon rendement sur le terrain même lorsqu’il s’agit de la compétition locale. C’est dire ainsi que les instances concernées sont appelées à régulariser et de plafonner les salaires pour assurer l’équilibre entre les différents clubs et surtout pour éviter des dépenses qui ne rapportent rien au football algérien, étant donné que nous sommes sur une période de disette qui date de plusieurs années sur le plan continental. S.A.S.

Certains présidents réclament le plafonnement des salaires

Face à ce phénomène des la hausse des salaires des joueurs et même des entraineurs, certains président de clubs n’ont pas tardé à réclamer le plafonnement des salaires, surtout que la majorité d’entre eux ne parvient plus à répondre aux exigences du marché. Les clubs qui ne sont pas financés par des sociétés nationales, ont tenu à dénoncer la formule des deux poids, deux mesures, qui ne fait pas leurs affaires au point où ils estiment que le plafonnement des salaires est devenu une nécessité afin de faire l’équilibre entre les clubs.

LES CLUBS ENDETTÉS À CAUSE DES GROS SALAIRES! Mieux encore, conséquences des salaires mirobolants accordés aux joueurs et aux

entraineurs chaque saison, voilà que la majorité des clubs se trouvent endettés où ils n’arrivent pas à satisfaire leurs dépenses estimées à des millions chaque mois. Ce qui n’est pas fait pour assurer le développement du football algérien, d’autant plus que la Commission de Résolution de Litiges (CRL), étudie des dizaines d’affaires chaque année, liées à un problème de non payements des salaires des joueurs. Ce qui impose une nouvelle réflexion pour éviter cela à l’avenir. S.A.S.

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Le dossier

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

Le foot amateur a encore de beaux restes

! DEPUIS L’AVÈNEMENT DU PROFESSIONNALISME, ON A TENDANCE À PARLER DE PLUSIEURS ASPECTS, MAIS CELUI QUI REVIENT SOUVENT, ET AVEC INSISTANCE, EST CELUI LIÉ AUX SALAIRES DES JOUEURS, LEURS DÉCLARATIONS AU NIVEAU DE LA CNAS ET L’IRG AINSI QUE LE MONTANT DE LEURS SALAIRES.

L’ÉQUATION SANS INCONNUS

M

aracana avait déjà traité ce dossier par le passé, «en mettant le point là où ça fait mal», pour reprendre l’expression de l’un de nos lecteurs. Une fois l’expérience du professionnalisme commencée, il y a quatre années de cela, les clubs «pros» ont été sommés à un nouveau mode de paiement de joueurs. Finis les primes de signatures, puisque, désormais, c’est les salaires mensuels qui comptent, comme cela fait dans les autres sociétés civiles. Mais les responsables des clubs (heureusement pas tous), adeptes de solutions de bricolage, ont trouvé d’autres formules pour revenir à l’ancienne méthode concernant ces salaires et primes de signature. Mais le problème ne réside pas

seulement en la somme de ce salaire, mais c’est de savoir si ce salaire est brut ou net. Une question que nous avions déjà posée à plusieurs parties au fait de ces affaires, et on nous a fait savoir que les contrat-types des joueurs mentionnent les salaires bruts, alors qu’en général, c’est le salaire net qui doit être mentionné. D’ailleurs, maître Nabil Badaoui, avocat à la cour d’Alger, nous l’a confirmé en indiquant : «C’est clair que dans un contrat de travail, c’est le salaire net qui doit être mentionné. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que dans le cas où c’est le salaire brut qui y figure, les sociétés ne sont pas dans l’illégalité. C’est une procédure qui vise juste à faciliter le travail comptable, et éviter à ce que des conflits aient lieu entre l’employé et l’em-

La fausse déclaration des salaires…

Il est vrai qu’on ne parle pas trop de ce phénomène, mais il existe bien, comme cela se fait partout ailleurs. Il s’agit de la fausse déclaration des salaires au niveau des impôts et, automatiquement, de la CNAS. Par là, les présidents de clubs veulent diminuer les charges qu’ils payent pour ces deux instances. L’on voit, donc, mal, comment un président d’un club, qui se permet le luxe de payer une somme faramineuse comme salaire pour son joueur, procède par toute cette «magouille», afin d’éviter de payer «des miettes» aux deux services étatiques, les impôts et la CNAS. Même les joueurs ont une part de responsabilité puisqu’ils acceptent de «marcher» dans cette magouille, comme pour dire que «l’essentiel est d’encaisser l’argent, sans se soucier du reste, qui vient en seconde zone». Ce qu’il faut dire, c’est que des pratiques malsaines pareilles se font dans d’autres domaines, surtout dans celui de l’immobilier, ont encouragé les présidents et responsables de clubs à faire pareil, surtout qu’on ne frappe jamais d’une main de fer au niveau des services censés d’y mettre un terme. Et puisque rien ne change, on continue à bricoler, à magouiller et à induire tout le monde en erreur, tant que les instances algériennes continuent de servir de «passoire». Mohamed Rahim

ployeur». Et c’est d’ailleurs, ces mêmes conflits qui font que les comptables ou responsables financiers, éprouvent à chaque fin du mois toutes les peines du monde pour faire la comptabilité. Pour bien expliquer, du salaire brut seront déduites les cotisations de l’IRG (Impôts sur le revenu global) ainsi que les charges de la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales). La première problématique, est le fait que ces cotisations sont bel et bien ponctionnées, mais elles ne sont, dans la plupart des cas, jamais dépensées au niveau de la CNAS et des Impôts. Un état des lieux qui fait que pour établir la compatibilité, ce point fait toujours polémique, en raison du fait qu’on ne trouve jamais où est passé cet argent déduit, qui devient, donc, virtuel

Quand le choix financier prime sur le choix sportif

Il est rare de nos jours, dans le championnat du cru, de voir un joueur opter pour un club, étant emballé par son projet sportif. Tout le monde veut, désormais, remplir son sac, et l’on ne s’intéresse qu’à l’offre financière du club qui s’attacher les services de tel ou tel joueur. Et cela a mené, donc, vers une surenchère, qu’on constate amèrement à chaque mercato, au point où il devient difficile d’allier la somme que prend nos joueurs, élevés au rang de «stars» et leur rendement sur le terrain, qui n’emballe pratiquement personne.

avec tout ce que ce mot a comme sens. Et les exemples sont nombreux, puisqu’il ne suffit que de voir le nombre de dossiers de joueurs, déposés au niveau des tribunaux sportifs et civils pour s’en rendre compte. La LFP et la FAF ont beau mis en garde ces clubs, en vain, avant de décider, avant le début de la saison en cours, de joindre la parole à l’acte. Cela en exigeant de fournir, avec leurs dossiers d’engagement, les états des IRG et de la CNAS de chaque joueur, depuis 2010, sinon, leurs dossiers seront rejetés. Une course contre la montre avait été montée et des responsables de clubs ont du s’endetter pour arriver à subvenir à ces charges très élevées, surtout pour ceux dont les salaires des joueurs sont exorbitants. Mohamed Rahim On espérait, il y 4 années de cela, qu’avec l’entrée en vigueur du professionnalisme en Algérie, et le changement de mentalités, que les choses aillent dans le bon sens, mais loin s’en faut. La triste réalité fait que les choses vont de mal en pis, dans un système de gestion à revoir et à refaire. Il est utile de faire remarquer, que du côté de nos gestionnaires on apprend à compter ses sous et, donc, à parler argent. A connaître sans pouvoir bien sûr en vérifier l’exactitude, quelques salaires de quelques uns de nos «pros» les plus en vue, à l’exemple du seul club professionnel pour l’instant en l’occurrence l’USMA de Ali Haddad, le patron de l’ETRHB, qui a enflammé, à un moment donné, le marché des transferts en débauchant, milliards sonnant et trébuchants, «les meilleurs joueurs du pays». Et le bricolage continue jusqu’à nouvel ordre. M. R.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

La confirmation que l’amateurisme dans le football national a encore de «beaux» jours devant lui, est ce rapport de la défunte commission adhoc, mis en place en 2011, et composée du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Ligue de football professionnel et du ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Dans la conclusion de ce rapport, publié par nos confrères d’ElWatan à l’époque, on pouvait lire : «Les clubs professionnels, dans leur écrasante majorité, demeurent réfractaires à tout changement et évolution exigés par l’adoption de leur nouveau statut». Passant en revue la situation qui prévaut en matière de déclaration des salariés des SPA, ladite commission ad- hoc, nécessité la déclarant impérieuse de «mettre un peu d’ordre dans ce domaine sensible» tire la sonnette d’alarme en confirmant notamment la crainte que les choses n’ont pas évolué. Qu’en pensent les joueurs ? Une question qui mérite réponse, pour nous dire, entre autres, pourquoi ils acceptent le risque de descendre sur le terrain, sans qu’ils soient assurés en cas d’accident. Depuis 2010, les choses ne semblent pas évoluer, empirent même. Quatre années pour revisiter l’irresponsabilité et se rendre compte combien la frontière, entre l’amateurisme et le professionnalisme, reste insignifiante. Cela vient, donc, conforter l’idée qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. Et le pire, c’est que ces joueurs endurent un double risque, dans la mesure où leurs clubs, dans leur majorité, ne disposent pas de médecins dignes de noms pour les évacuer dans le cas d’urgence. Des clubs ont été rappelés à l’ordre, dans ce sillage, pour que les choses reviennent à la normale. Combien sont-ils aujourd’hui à s’être conformés au cahier des charges pour éviter les l’instance de foudres dirigeante ? Réponse simple : aucun rappelé à l’ordre n’est tombé sous le coup d’une quelconque sanction, à savoir une suspension ou une rétrogradation méritée pour avoir joué avec la santé de leurs joueurs. A quoi sert une commission ad hoc ? On pariera qu’elle ne vaudra pas mieux que tous ces séminaires sans lendemain qui n’intéressent presque personne quand les priorités sont ailleurs. Mohamed Rahim


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Le dossier

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

Les SSPA peuvent-elles se passer des subventions allouées aux CSA des clubs?

Si on demande aux dirigeants si vraiment cet argent qu’ils donnent aux joueurs et aux entraîneurs est le-leur, est-ce qu’ils vont le sortir de leur poches pour l’attribuer à autrui. Assurément pas, puisque tout cet argent qui provient des subventions de l’état est dépensé d’une manière anarchique, rien que pour préserver les clubs de la descente en enfers et pour aussi jouer les titres et autres les compétitions de haut niveau. Qu’à cela ne tienne, le professionnalisme n’est qu’une façade et le vrai est loin d’être réalisé sur le terrain et dans la vie des clubs. Sinon, comment expliquer que ceux qui gèrent les sociétés sportives recourent souvent aux CSA? Soient, les clubs amateurs pour que ces derniers cèdent ou transfèrent les subventions allouées à ces clubs amateurs, et qui devaient être utilisées dans la formation des jeunes. Au lieu de cela, on s’enorgueillit toujours à utiliser cet argent pour payer les joueurs et les entraîneurs du club professionnel. N. S.

D

! BIEN AVANT L’AVÈNEMENT DU PROFESSIONNALISME, DES JOUEURS EXIGEAIENT DES PRIMES DE SIGNATURES QUI DÉPASSENT LA FICTION, ET OÙ CERTAINS SONT ARRIVÉS MÊME JUSQU’À AVOIR UN MILLIARD, VOIRE UN ET DEMI ET DEUX MILLIARDS.

DES JOUEURS EXIGEANTS !

L

es joueurs profitent donc bien et les dirigeants des clubs crient souvent sur tous les toits pour affirmer que les caisses de leurs clubs respectifs sont vides et lancent par-dessus-tout, des appels aux autorités de leurs wilayas, telles que les APC, les APW et les DJS locales. Certains présidents recourent aussi aux sponsors pour payer ces joueurs, dont la masse salariale dépasse l’imagination. Une question s’impose d’elle-même : D’où vient tout cet argent qui est utilisé pour l’enrichissement des joueurs, que

même des gens diplômés, tels que les médecins ne peuvent ramasser en plusieurs années de durs labeurs, mais surtout de services rendus à leur profession, alors que les joueurs se contentent de gonfler leurs comptes et de l’enrichir en billets, sans se soucier de la vie de leurs clubs, où ils jouent.

CERTAINS JOUEURS NE MÉRITENT PAS LES SALAIRES QU’ILS PERÇOIVENT

Ceci dit, depuis l’avènement du

professionnalisme en juin 2010, avec le statut de clubs professionnels avec le statut de clubs amateurs qui a changé, et un cahier de charge à respecter, les dirigeants des clubs jadis professionnels, devaient créer des sociétés sportives par actions, et ces dernières sont régis par le registre de commerce. Ce qui fait que les joueurs sont payés de compte à compte, ce qui n’était pas le cas auparavant (Avant 2010) où ce sont des sachets qui circulent. Au jour d’aujourd’hui, les joueurs sont payés par versements à des comptes bancaires qu’ils ont

Même les entraîneurs sont exigeants !

ans les deux cas de figure, lorsqu’un club joue sa survie, il fait appel à un coach expérimenté certes, et met l’autre qui en place devant le fait accompli. Ce dernier part et laisse donc sa place à un autre, qui une fois arrivé, pose ses conditions et souvent devient trop exigeant côté financier, sinon, il refuse de s’engager. C’est dire que des entraîneurs profitent aussi de la mauvaise passe des clubs pour exiger d’être régularisés comme ils le veulent et le désirent. Et dans ce cas de figure, les dirigeants n’avaient toutefois pas le choix, et optent pour le coach qui répond au profil qu’ils cherchent.

UN ENTRAÎNEUR PEUT-IL À LUI SEUL RÉALISER DES RÉSULTATS PROBANTS ?

Cela dit, un entraîneur, quel que soit son nom et sa renommée, peut-il réaliser de bons résultats à lui seul. D’après les observa-

teurs et les techniciens, un club c’est un tout, et un coach ne pourra jamais faire d’un club un grand, point de vue résultats. Déjà la majorité affirme que sans moyens mis à sa disposition par la direction dont il dépend, il ne pourra rien faire dans ce cas de figure. D’autres affirment que quand une équipe possède un groupe de joueurs qui sont de talents et d’expérience, cela jouerait en faveur du coach et ce dernier se cache souvent derrière la richesse de son effectif. Des exemples, il y’en a pleinement, puisqu’on a vu des entraîneurs trébucher dans des clubs, qui ne sont pas dotés de joueurs de talent et d’expérience, et que souvent ces mêmes coaches ne réussissent pas à démarrer la machine, d’où la nécessité de les remplacer par d’autres, qui sont recrutés dans justement l’optique de créer le déclic. Souvent ce dernier n’arrive pas et on procède aussi au changement du dernier coach. N. S.

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ouverts à cet effet. On a vu des joueurs toucher des salaires qu’ils ne méritent pas, eux qui sont recrutés à coups de millions et de milliards pour donner ce plus attendu d’eux dans les clubs où ils atterrissent, mais ils n’arrivent même pas à arracher une place de titulaire.

ET CES JOUEURS QUI PROFITENT DES SITUATIONS DES CLUBS

La plupart des clubs, vivent le calvaire durant les saisons sportives. Certains jouant leur maintien, étaient obligés de recruter des joueurs qui peuvent justement leur permettre d’atteindre cet objectif. Ce qui fait que les joueurs qui y viennent négocient comme ils veulent et quand ils veulent. On a aussi vu des joueurs faire la pression sur leurs recruteurs pour exiger des salaires faramineux. Dans un autre chapitre, des clubs qui jouent les titres proposent des salaires exorbitants pour des joueurs de renoms. Ces derniers préfèrent le challenge plus que la stabilité et c’est la chasse aux joueurs d’expérience. Aujourd’hui, les observateurs affirment que ce sont les joueurs qui font de grands clubs et pas le contraire, et les preuves ainsi que des exemples, il en existe, et parmi ces derniers, un club qui a terminé les deux exercices 2010/2011 et 2011/2012 comme dauphin, est en voie de quitter la ligue 1 professionnelle pour rejoindre le groupe de la ligue 2 et ce pour la simple raison que la majorité des joueurs qui avaient fait les beaux jours de cette équipe ne sont plus dans son effectif. N. S.


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Le dossier

Maracana N°2348— Vendredi 9 mai 2014

A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

! S’IL Y A UNE CHOSE DE SÛR, C’EST QUE LES ACTEURS DU FOOTBALL SONT TOUJOURS RÉTICENTS À PARLER DE L’ARGENT QU’ILS REÇOIVENT, CONCERNANT LES JOUEURS ET LES ENTRAÎNEURS ET DE L’ARGENT QU’ILS DÉPENSENT, CONCERNANT LES DIRIGEANTS. NOUS AVONS DÛ UTILISER DES SUBTERFUGES ET

CHERCHER DES SÉSAMES, POUR TENTER D’EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR CETTE AFFAIRE, BIEN QUE L’OBJET DE NOTRE REPORTAGE N’EST PAS DE SAVOIR QUI TOUCHE PLUS QUE L’AUTRE. MALHEUREUSEMENT, NOUS AVONS RENCONTRÉ UN NIET CATÉGORIQUE DE PLUSIEURS JOUEURS DU MCO, QUE NOUS AVONS ATTENDU À

L’ENTRAÎNEMENT DU MARDI, AU STADE HABIBBOUAKEUL. QUANT AUX DIRIGEANTS DE CE CLUB QUI SE DIT GRAND, ILS N’ONT DAIGNÉ NI NOUS RENCONTRER, NI RÉPONDRE À NOS APPELS TÉLÉPHONIQUES. EN CLAIR, ILS CRAIGNENT DE DÉVOILER LES FICHES DE PAIE DE LEURS JOUEURS. MAIS POURQUOI ?

CES JOUEURS MILLIONNAIRES !

P

our connaître un peu la fourchette des salaires, nous avons dû prendre attache avec certains de nos confrères, ainsi qu’avec des gens se disant proches de la direction. Il s’avère, selon eux, que comparativement à leur standing, les joueurs du Mouloudia sont mieux payés que ceux de l’ASMO. Dans le club phare de l’Ouest, 7 joueurs dépassent la barre des 100 millions de centimes par mois. Il s’agirait de l’ancien international et professionnel de la Bundesliga, Amri Chadli, qui avait signé, juste avant l’entame du championnat, pour un salaire mensuel de 17O millions de centimes. Derrière lui, arrive l’ex-buteur bejaoui, Farès Amrane avec 140 millions de centimes, devant Aouad Mohamed

07

Amine, 130 millions, Nessakh Chemssedine 110 millions et Berradja Seddik, 1OO millions de centimes. D’autres joueurs arrivent derrière, avec Mohamed Megherbi 80 millions, Saïdi, 60 millions. Le joueur le moins payé du MCO, est l’attaquant Feddal Mohamed, dont le salaire mensuel se situe à 35 millions de centimes. L’ancien buteur du club de la régionale 2, le CRB Bendaoud, recevrait donc autant que le joueur le mieux payé de l’ASMO, l’avant-centre Benchaabane. Une autre catégorie de joueurs qui débutent dans le monde du professionnalisme, les U21, a signé en début de saison un contrat leur donnant, en contrepartie de leur signature, un salaire mensuel de 5 millions de centimes. 8 joueurs sont concernés : Djaadane,

UNE OPACITÉ TOTALE

Le problème des salaires, qu’ils concernent les joueurs, les entraîneurs ou généralement tout le personnel du club, est entouré d’une grande opacité. Les dirigeants ont-ils peur de se mettre le fisc et la CNAS sur le dos ? Existe-t-il des pratiques douteuses qui font que les chiffres ne sont pas révélés ? Ou bien ces dirigeants estiment que les salaires n’ont pas à être connus de la presse et donc du supporter ? Eux seuls le savent ! Nous avons tenté de rencontrer en vain le vice-président Abdelillah ou le président Djebbari avant son départ vers la France, impossible ! Nous avons tenté de savoir où se trouvait le bureau du DG de la société, personne n’a voulu nous le dire. Bizarre ! Surtout quand on sait que le MCO reçoit ses fax au siège du journal de Djebbari.

Bouazza-Krachaï, Belatoui, Chlaoua, Benchaïb, Fekih, Hassouna et Ezzemani, des joueurs qui sont actuellement préparés pour la saison prochaine.

LES SALAIRES SONTILS PAYÉS RÉGULIÈREMENT ?

C’est le seul sujet auquel ont accepté de répondre les joueurs, que nous avions abordés. Et tous s’accordent à déclarer qu’ils ont perçu un, voire deux mois de salaire depuis la signature de leur contrat, dont un mois juste avant le match contre le MC El Eulma, il y a une quinzaine de jours. Mais d’autres sources font état d’une différence de traitement, puisque des joueurs considérés comme des cadres ont reçu quatre à cinq mois de salaire. A travers cette courte enquête, nous avons remarqué que presque tous les joueurs ont peur de se mettre à dos la direction, craignant de ne plus voir de salaires et d’être obligés de chercher l’arbitrage de la commission de résolution des litiges.

LES COTISATIONS CNAS SONT-ELLES DÉDUITES DES SALAIRES ?

A priori, aucun joueur ne sem-

Le MCO et l’ASMO ont-ils une grille de salaires ?

I

l y a quelque temps, le vice-président Larbi Abdelillah, nous disait qu’«au MCO, il y a trois catégories de joueurs : les cadres, les joueurs moyens et les débutants.» Les cadres sont connus, c’est ceux qui ont des salaires qui oscillent entre 80 et 170 millions de centimes, les joueurs dits moyens, avec des salaires entre 35 et 80 millions et les débutants que sont les U21, qui ont signé des contrats professionnels en début de saison, sur la base d’un salaire mensuel de 5 millions de centimes. Mais il semble que nos deux clubs professionnels d’Oran, sont loin de répondre aux critères d’une entreprise commerciale qui a des employés, ou tout simplement aux obligations du cahier des charges du football professionnel. Il n’y aurait pas au MCO une grille des salaires, comme nous en trouvons dans les autres secteurs. Une source, qui a voulu garder l’anonymat et nous la comprenons, nous a révélé qu’il n’existait pas de grille de salaires au club. Et pourtant cette grille existait du temps de la réforme et de la gestion du MCO par NAFTAL, comme nous l’explique un ancien président. «Pendant la réforme sportive, dans les années 1970, les joueurs des clubs de l’élite et parmi eux ceux du MCO, étaient intégrés parmi le personnel de l’entreprise de tutelle. En ce sens, il figurait sur la grille des salaires, chaque joueur étant positionné selon ses compétences sportives et scolaires. Aujourd’hui la situation diffère car c’est le club lui-même qui est devenu une entreprise. De ce fait, il doit mettre en place une véritable organisation administrative et financière et mettre fin aux pratiques de l’amateurisme. Seulement, d’après les échos que nous avons de ces clubs, ils sont loin de répondre à cette initiative», il en résulte donc que les deux clubs professionnels d’Oran, le MCO et l’ASMO, sont loin de répondre aux critères officiels concernant les salaires des joueurs, leurs cotisations auprès de la CNAS et leur imposition. A vouloir mettre l’opacité sur un tel volet, semble laisser craindre des choses pas très nettes qui pourraient se dérouler au sein des clubs. Il y a quelques années, la rumeur laissait entendre que nombre de dirigeants, qui avaient le fameux sésame qu’est la signature des libérations, pratiquaient des malversations, en prenant une partie de l’argent promis aux joueurs en début de saison. Une pratique qui pourrait perturber, car ne dit-on pas que l’habitude est une seconde nature ? Miloud Touadjine

ble s’intéresser à ce volet, pourtant important pour son présent et son avenir. Tous ceux que nous avons interrogé, font confiance à l’administration du MCO, leur club employeur. «Je pense qu’ils (la direction) paient nos cotisations sociales. En vérité, je n’en ai aucune idée sur ce sujet, mais je fais confiance à la direction», nous ont expliqué les joueurs que nous avions interviewés. Mais personne d'entre eux ne sait s'il est assuré. Mais, si nous tenons compte d’autres déclarations d’il y a quelques mois, la direction ne défalque pas des salaires des joueurs, la quote-part revenant légalement à la CNAS et certainement pas celles concernant l’IRG, comme tout travailleur des autres secteurs. Car, les joueurs nous ont «Pardonnez-moi de ne pouvoir vous révélé que les répondre, mais le montant de mon salaire salaires qui ne concerne que moi et la direction. C’est leur ont été un sujet strictement personnel ! », nous a versés, comclamé l’entraîneur du Mouloudia d’Oran, portaient Omar Belatoui, à notre question de savoir à un chiffre combien s’élevait son salaire. Nous n’avons rond. Or, la pas jugé utile de poser les mêmes quespratique tions au coach de l’ASMO et à ses adjoints. Ni aux joueurs aussi, car nous usuelle montrait aurions eu les mêmes réponses que qu’aucun celles des gens du MCO. salaire net, ne peut comporter de chiffre rond, sans centimes de DA. Miloud Touadjine

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CHEZ LES ENTRAÎNEURS, LE SUJET EST AUSSI TABOU


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Le dossier

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

Pour plusieurs joueurs, payer les impôts est une insulte et c’est à la charge de l’équipe. C’est l’une des conditions que les managers exigent, généralement, à la signature des contrats

! LES JOUEURS DE FOOTBALL EN ALGÉRIE, N'ONT PAS L'INTENTION DE S'EMBARRASSER DES QUESTIONS DE FISCALITÉ. ENTRE LES NOUVELLES TRANCHES D'IMPÔT SUR LE REVENU, LES CLUBS DE FOOTBALL VONT DEVOIR, EN PRÉLÈVEMENT SOCIAUX, COMPTER BIEN AU-DELÀ DES SALAIRES NETS ANNUELS QUE LES FOOTBALLEURS DEMANDENT.

U

LES CLUBS ET LES IMPÔTS

n «chouette» salaire - soit les plus gros jamais versé à un employé dans tous les secteurs, même pour les députés ou sénateurs. Selon un petit calcul, les experts fiscalistes estiment que «Les footballeurs négocient leurs contrats en net». Sur la base d'un salaire moyen net de 100 millions de centimes par mois, sans la prime de signature et autres, le coût total annuel pour les clubs. Soit une manne non négligeable en période de crise pour l'État qui cherche par tous les moyens à trouver de l'argent pour réduire les déficits publics. Mais cet argent vient de l’Etat. Ce dernier est le plus gros bailleur de fonds de tous les clubs d’Algérie. Pour plusieurs joueurs, payer les impôts est une insulte et c’est à la charge de l’équipe. C’est une des conditions que les managers exigent, généralement, à la signature des contras, ce qui provoque la colère de certains supporters, qui estiment ces salaires

indécents.

ABDELHAK MANSOUR, JOUEUR DU CABBA, JUSTIFIE LES SALAIRES DES FOOTBALLEURS

Si certains de ces problèmes sont importants, je ne peux m’empêcher de penser que l’hystérie actuelle autour des salaires de footballeurs n’est pas nécessaire. Si vous avez un talent que des gens sont prêts à regarder en payant cher, les plus talentueux auront toujours le plus haut salaire. Personne ne se plaint quand un chanteur remplit un stade et ramasse des millions sur une tournée. Personne ne se plaint non plus des gains de certaines transactions commerciales. Quelle est la différence entre les autres sportifs et un footballeur dominant son sport ? Mansour de continuer, j’entends souvent le mantra de certains fans de foot qui disent "Je paye son salaire" quand un

footballeur est mauvais, mais on ne les entend pas quand un élu est dans un mauvais jour. Je ne pense pas que les salaires des footballeurs soient si déconnectés de ceux des autres sportifs. Tant qu’il y aura des enfants dans potentiellement tous les pays qui rêvent de devenir le nouveau champion et que les diffuseurs lutteront pour acheter les droits de retransmission, les choses ne changeront pas.

BENHEMINE, JEUNE JOUEUR DU CABBA :

«Encore un débat politico-médiatique orchestré pour ne pas parler des vrais problèmes de votre société, un amuse-gueule, pour jouer les pompiers pyromanes et attiser encore plus sur la fibre du populisme. Nous vivons dans une économie de marché, entre l'offre et la demande, le salaire des footballeurs rapporte beaucoup aux états, en terme d'impôt et en plus de cela l'argent du

football professionnel est privé. Le football reste l'un des secteurs d'activité de l'économie où le partage des richesses créées est assez équitable, un joueur de foot peut rapporter beaucoup en terme de merchandising, de pub, de marketing, je pense qu'il est normal qu'il soit bien rétribué. Ce système tant mis au banc des accusés est une œuvre humaine, la financiarisation de l'économie en général et du football en particulier peut expliquer cette débandade et cette folie. Sommes-nous prêts à se passer des matchs de football à la télé, à résilier nos abonnements aux stades et chez les fournisseurs d'accès? Le jour où nous arrêterons d'alimenter le système, il s'écroulera de luimême et nous ne parlerons plus jamais de salaires faramineux. Pourquoi le football est plus montré du doigt que d’autres sports, les financiers ou encore les acteurs et les chanteurs qui ont des carrières beaucoup plus longue ? » Imad B.

PAROLES DE RESPONSABLES BELHADJ (DIRIGEANT CSC) :

«Au CSC, il y’a des joueurs qui ne méritent pas le salaire qu’ils perçoivent. Ils ne jouent pas souvent et, ne font pas partie des cadres de l’équipe. Ils étaient, plutôt, proches de Boulhabib et c’est pour cela qu’ils avaient des mensualités de rêve. Nos joueurs sont déclarés et leurs salaires sont fixes. Du salaire de l’entraineur, je peux vous dire, simplement, qu’il dépasse les normes. Plus de 200 millions de centimes par mois à l’entraineur, sans oublier les primes de matches. Prochainement, tous les salaires des joueurs seront connus par tout le monde ».

BENTOBAL (Pdt DU CSC) :

«Nous avons trouvé une situation chaotique en matière de finance. Les salaires des joueurs sont déplorables. Il est inconcevable de voir des joueurs percevoir la bagatelle de 240 millions de centimes par mois. Je ne peux pas tolérer cela. D’autres joueurs , loin d’être des titulaires, perçoivent la somme de 180 millions de centimes par mois. Ce qui est inadmissible. Il faut arrêter cette hémorragie et revoir la grille des salaires à la baisse.A propos de l’entraineur, là, aussi, il y’a eu de l’excès, sans aucun résultat. C’est de l’argent à jeter par la fenêtre et c’est dommage. Nos joueurs sont déclarés à la CNAS »

BOUKHZER (Pdt DE L’ASK) : «Le problème des finances se pose avec acuité. Les

salaires des joueurs ne sont pas fixes. Le plus important des salaires est de 50 millions de centimes, alors que le plus bas est de 20 millions de centimes par mois. Quant à l’entraineur, avant son limogeage, il percevait la somme de 70 millions de centimes. Actuellement, les joueurs sont en retard de paiement, de trois mensualités et l’entraineur sortant, de deux ». A. Z.

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

SUR QUELLE BASE JURIDIQUE, LES SALAIRES SONT OCTROYÉS ? ! CE QUI ÉTAIT AUTREFOIS UN SUJET TABOU, COMMENCE, AUJOURD’HUI, À DEVENIR UN SUJET TRANSPARENT. EN EFFET, SI À UN CERTAIN MOMENT, LA QUESTION DES SALAIRES FAISAIT PARTIE DU «TOP SECRET», DE NOS JOURS, RARES SONT CEUX QUI N’ONT PAS UNE IDÉE SUR LES MENSUALITÉS DE LEURS JOUEURS : «IL EST BON QUE TOUT LE MONDE SACHE CE QUE DÉPENSE LE CLUB DANS CE

A

09

insi, au CSC, les salaires des joueurs varient d’un élément à un autre. Le plus important salaire est de 180millions de centimes par mois. Ce ne sont que certains joueurs qui les perçoivent, à l’image de Cedric, Henaini et Houri. D’autres perçoivent, par mois, entre 120 et 140 millions de centimes. Dans ce contexte, Bentobal dira : «Il est inconcevable que des joueurs n’ayant pas disputé la moitié du championnat avec leur équipe, soient payés de la sorte. Il y a des joueurs qui ne méritent, même pas le maillot Vert et Noir et ont une mensualité exorbitante. Et c’est pour cela qu’on a décidé de revoir à la baisse le salaire de tous nos joueurs.» Des joueurs qui font partie des cadres de l’équipe sont, à leurs tours, payés mensuellement, à moins de 70 millions de centimes. C’est dire que la masse salariale s’élève à des milliards de centimes : «Tous nos joueurs sont payés en TTC. Ils sont déclarés à la CNAS et tout se fait selon la réglementation en vigueur. Nous

n’avons rien à cacher et d’ailleurs, nous comptons divulguer les salaires de tous les joueurs, au large public, dans les jours à venir», a poursuivi notre interlocuteur qui ajoutera : «Il y avait un grand déséquilibre dans la grille des salaires. Nous sommes, entrain, de remédier à cela, en vue de remettre les choses dans l’ordre.» Concernant le salaire de l’entraineur, Simondi, ce dernier toucherait plus de 200 millions de centimes, par mois. Ce qui n’aurait pas été accordé à un entraineur local. Au Khroub, à titre d’exemple, l’entraineur El-Hadi Khezzar, percevait, mensuellement, la somme de 70 millions de centimes avec un objectif atteint, à savoir le maintien de son équipe en ligue 2. Dans cette optique, Khezzar, confiera : « On a l’impression que certains présidents de clubs vouent du mépris vis-à-vis de l’entraineur local. Ils ont même, ce complexe d’infériorité, en s’approchant d’un coach étranger. En 2008, la JSMB, a arraché le trophée de la coupe d’Algérie, le premier dans

DOMAINE. CERTES, CELA NE CONCERNE QUE LE JOUEUR, DU MOMENT QUE C’EST UN FAIT PRIVÉ, MAIS IL EST PRÉFÉRABLE QUE LE PUBLIC AIT UNE IDÉE SUR CETTE QUESTION, JALOUSEMENT DISSIMULÉE PAR LES RESPONSABLES DE CLUBS, POUR DIFFÉRENTES RAISONS», NOUS A AFFIRMÉ UN RESPONSABLE DU VIEUX CLUB CONSTANTINOIS.

l’histoire du club. Je percevais, alors, 25 millions de centimes. Par la suite, on m’a limogé et aucun des autres entraineurs n’avait une mensualité inférieure à 50 millions, sans pour autant, décrocher quoique ce soit.» Ainsi, donc, la question des salaires au sein des clubs de ligue 1 et 2, continuent à susciter moult interrogations. Les responsables du doyen, préparent une nouvelle grille qui leur permettra de corriger les lacunes et le déséquilibre qui dominaient les salaires de tous les joueurs. Idem pour le staff technique qui sera réglé suivant des objectifs : «Les salaires de nos joueurs vont être revus à la baisse car on estime qu’ils sont, actuellement, excessifs et mettent en péril les finances du club. Plus grave encore, certains joueurs qui n’ont rien apporté, en fin de compte, à l’équipe sont parmi les éléments les mieux payés dans l’équipe. Ce qui crée un déséquilibre et une anomalie au sein des relations entre joueurs», ont conclu certains responsables du vieux club de l’antique Cirta. Abdelkader Zoughailech

L’ARGENT DE LA DISCORDE ! En dépit de tous les problèmes qu’ils peuvent rencontrer et malgré la délicatesse de leur mission, les présidents de clubs s’accrochent à leur fauteuil. Ils sont boudés par leur public, insultés et traités de tous les noms. Pourtant, ils restent intransigeants. Boulhabib, n’a-t-il pas été traité de tout et de rien ? Certains ne l’ontils pas menacé s’il ne partait pas ? Et pourtant, il a résisté à toutes les turbulences, à toutes les crises du club. Et l’on se demande alors, le pourquoi de cette résistance à vouloir rester. La réponse est simple, il s’agit de l’argent que peut recevoir le club et que certains détournent à leur profit personnel d’une manière diabolique et intelligente. Les subventions de l’état, les dons des amoureux du club et les différentes recettes parci et par-là, ont fait que certains présidents transforment le club qu’ils dirigent en une propriété privée. Le tout pour s’accaparer l’argent du peuple, dans l’impunité totale si ce n’est pas sous la complicité des pouvoirs publics. Et la suite est facile à, deviner… A. Z.

UNE SOURCE DE LA LFP CONFIRME

Aucun club n’a ramené le fameux document relatif à la CNAS s profes-

Pour en savoir plus si nos club arer leurs sionnels jouent le jeu et font décl utile jugé s avon nous S, CNA la à joueurs LFP qui gère de contacter un membre de la e. Notre le dossier du professionnalism que la LFP a interlocuteur nous fait savoir en leur convoqué les clubs à ce sujet ments demandant de fournir les docu de la nécessaires relatifs aux dossiers ement CNAS et de les déposer obligatoir à ce jour dans les plus brefs délais, mais plir cette aucun club n’a jugé utile d’accom ts men mission et de déposer les docu coopération exigés à la LFP. Ce manque de l’état d’ede la part de nos clubs dénote nt ces sprit des responsables qui gère clubs. A.L.

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Le dossier

LAAUXDNCG ABONNÉS

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

ABSENTS

Lorsque la FAF a annoncé l’installation de la DNCG en 2012, les observateurs ont pensé que cette structure importante de contrôle et de gestion allait apporter sa contribution pour faire avancer le professionnalisme chez nous mais tout de suite après les choses ont changé et beaucoup de changements ont été opérés au niveau de cette structure pour des raisons qu’on ignore. On a l’impression qu’on n’a pas voulu donner les prérogatives nécessaires à cette structure dans le but de rester dans le flou total et laisser les dirigeants de clubs gérer à leur façon. On sait pertinemment que la DNCG est un organe chargé d’établir les règles de gestion financière et veiller à leur application. Cela passe par une analyse objective de la situation financière des clubs SSPA ainsi avant chaque début de saison la DNCG demandera aux clubs de lui présenter le budget prévisionnel avec tous les documents y affèrent. A. L.

C’EST prémédité

Si la DNCG était fonctionnelle et appliquait la réglementation à la lettre on va se retrouver avec un ou deux clubs professionnels qui répondent aux critères du professionnalisme. La réponse est très simple. En effet, comme il se fait partout dans le monde, chaque club avant chaque nouvelle saison doit présenter son bilan détaillé et les documents qui attestent qu’il disposera de moyens financiers dont il fait mention dans le document et qui garantissent que le club peut participer à une compétition professionnelle. Il faut qu’il fournisse la preuve que le chiffre avancé sera honoré par la présentation de documents et engagements des parties qui financeront le budget présenté à la DNCG. Cet organe veillera également sur l’origine des moyens financiers et ce, pour garantir la transparence dans une gestion équitable des clubs. Il est clair que nos clubs ne sont pas encore prêts dans ce domaine. Par conséquent, l’application stricte de ces mesures mettrait en péril l’existence de ces clubs. C’est pour cela qu’on préfère «tricher» indirectement en donnant encore du temps aux équipes pour s’organiser et trouver leurs repères A. L.

UN SUJET TABOU CHEZ NOUS ! LE CHAMPIONNAT DE FOOTBALL PROFESSIONNEL BOUCLERA LE 24 MAI PROCHAIN DATE DE L’ULTIME JOURNÉE DE LIGUE UN SA 4E ANNÉE D’EXISTENCE. IL EST CLAIR QUE LE BILAN N’EST PAS RELUISANT SURTOUT DANS LE CHAPITRE DE L’UTILISATION DES MOYENS FINANCIERS DONT BÉNÉFICIENT LES CLUBS AU TITRE DE SUBVENTIONS DONNÉES PAR LES POUVOIRS PUBLICS. C’EST LE FLOU TOTAL.

C

haque fois, les pouvoirs publics octroient des subventions et des aides aux clubs mais au niveau de la gestion de cet argent il n’y a pas de visibilité, c’est l’opacité totale. Malheureusement, chez nous on assiste à de conflits latents entre les SSPA et les CSA ce qui a beaucoup influé sur le fonctionnement des clubs. Beaucoup de sociétés SSPA ont bloqué le système d’actionnariat empêchant par la même l’amélioration du fonc-

Les joueurs ne veulent pas déclarer leurs salaires

Plusieurs joueurs que nous avons contactés pour nous parler des salaires ont refusé de nous donner combien ils touchent pensant que le fait de cacher leurs salaires on ne peut pas y acceder.ils se trompent énormément car dans le monde du professionnalisme, le salaire du joueur doit être déclaré dans la transparence totale.

tionnement des clubs, pourtant il y a un décret qui fait obligation à ces sociétés d’ouvrir leur capital. En matière de salaires c’est le flou total, les clubs refusent de jouer la transparence dans ce cas de figure précis. Pour les clubs, c’est un secret de polichinelle car les responsables ne jouent pas le jeu et réfléchissent, avec une mentalité archaïque. Le plus frappant dans cette histoire de salaires, c’est le manque de communication de la part des clubs, alors que la règlementation en vigueur en matière de professionnalisme est de déclarer les salaires des joueurs d’une manière claire et précise. Tout le monde est complice Le plus dramatique dans cette histoire de salaires, c’est la complicité de toutes les parties. Le joueur, le dirigeant, la FAF, la LFP et les pouvoirs publics. En effet tout démarre lorsque le joueur et le club signent un contrat liant les

Le plafonnement UN GROS DOSSIER

deux parties. Un accord secret est vite établi entre le joueur et son dirigeant lorsque le salaire est élevé. Alors ils trouvent l’astuce en ne déclarant pas la globalité du salaire réel qui devait être mentionné sur la grille de salaire, l’autre partie du salaire est octroyé en espèces dans le but d’échapper au fisc. Au niveau de nos instances sportives on est au courant de ces pratiques, mais on préfère fermer les yeux pour satisfaire les dirigeants influents dans le football algérien. Il y a tout un système rigide qui n’a pas encore compris le vrai sens d’un club professionnel. Les dirigeants parlent de la nécessité de déclarer les salaires au niveau de la CNAS et de jouer la transparence en matière de financement mais sur le terrain la réalité est amère. Hachoud le mieux payé Dans le championnat de ligue un le joueur le mieux payé cette sai-

son est le latéral droit du MCA Abderrahmane Hachoud qui touche un salaire de 300 millions. On ignore si le joueur paye ses cotisations et les impôts. D’autres joueurs, surtout ceux de l’USMA qui touchent également de gros salaires à l’image de Djediat (280 millions) Zemmamouche (260 millions), d’autres joueurs de l’ESS à l’image de Karaoui et Gourmi qui touchent également des salaires de 230 et 220 millions. Le plus frappant dans les salaires des joueurs c’est que beaucoup de clubs prennent des engagements financiers avec les joueurs entraineurs et différents staffs et ensuite se retrouver dans l’impossibilité de les honorer. Cela a donné lieu à des situations qui ne doivent pas exister dans le professionnalisme. Normalement un club professionnel ne doit pas dépenser plus qu’il n’en a, malheureusement chez nous c’est l’anarchie totale. Amine Larbi

La FAF a annoncé dernièrement qu’elle compte prendre les mesures nécessaires pour arrêter certaines mesures relatives au plafonnement des salaires qui constituent la priorité de la FAF qui veut réorganiser le circuit relatif aux salaires des joueurs en prévision de la saison prochaine. Si on prend en compte ces mesures, on peut affirmer, à présent, que le plus gros salaire du joueur algérien la saison prochaine serait de l’ordre de 120 millions pour la ligue une alors que la ligue deux ce sera 80 millions. Déjà beaucoup de joueurs sont montés au créneau pour exprimer leur mécontentement dénonçant ces nouvelles mesures. D’autres joueurs ont même menacé d’aller jouer ailleurs car pour eux le plafonnement des salaires ne les arrange pas. Pour l’instant, au niveau de la FAF, c’est le black out. Ce qui est sûr c’est que les regards seront braqués cet été vers le siège de Dely Brahim pour connaître la vérité sur cette histoire de plafonnement. Amine Larbi

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Le dossier

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A PROPOS DU PLAFONNEMENT DES SALAIRES

ILS PERÇOIVENT DES SALAIRES NETS

Qui paye l’impôt sur les revenus des joueurs et entraîneurs ?

C

es taux d’imposition jugés préférentiels par les spécialistes des finances visent à permettre aux clubs et aux joueurs de bénéficier d’allégements fiscaux, tout en participant progressivement à l’effort fiscal, à l’instar de tous les citoyens et tous les acteurs économiques. L’assiette fiscale ciblée reste assez faible, eu égard aux débats houleux que suscite ce sujet. Pour les clubs, la promulgation de cette loi va signer l’arrêt de mort de bien des clubs dont les finances se sont détériorées. De mal en pis, les clubs appréhendent des problèmes en perspective pour continuer à honorer les contrats actuels des joueurs. Ces contrats garantissent des salaires nets d’impôt audits joueurs : qui paiera alors l’impôt sur les revenus? Les prélèvements à la source, comme il est d’usage, constitueraient un motif valable de bris de contrats. Dans la comptabilité des clubs, les contrats de joueurs constituent les rubriques d’actifs les plus importantes (90%) et les salaires pèsent lourd pour 60% du passif du club. Les clubs n’ayant pas suffisamment de ressources pour faire face aux exigences des joueurs en cas de fiscalisation des salaires, demandent un délai de grâce de quelques années pour pouvoir se restructurer et se préparer financièrement à cet ultimatum. Un entraîneur de L1 touche un salaire mensuel qui dépasse les 100 millions, nets d’impôts, selon les clauses de son contrat. S’il devait payer l’impôt sur le revenu, des sommes énormes vont renflouer les caisses de l’État chaque mois.

MAIS QUI PAIERA CETTE BAGATELLE ? SÛREMENT PAS CE TECHNICIEN.

La loi stipule que chacun doit participer à l’effort fiscal selon le principe de la capacité contributive, c’est l’essence même de la

! LA FISCALISATION DES CLUBS ET L’IMPOSITION DES SALAIRES DES JOUEURS SONT NÉCESSAIRES, JUSTICE FISCALE POUR LES UNS OU APPAUVRISSEMENT DES SPORTIFS POUR LES AUTRES, CETTE NOUVELLE DEMANDE SUSCITE UNE GRANDE POLÉMIQUE ET FAIT COULER BEAUCOUP D’ENCRE DANS LES TABLOÏDS ET MEDIAS SPORTIFS. DES CITOYENS PROPOSENT D’APPLIQUER AUX SOCIÉTÉS SPORTIVES, LE TAUX RÉDUIT DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS ET DE SOUMETTRE LES REVENUS SALARIAUX PERÇUS PAR LES SPORTIFS À UN TAUX D’IMPOSITION DIRECT.

payer les impôts. Les fiscalistes sont invités à se pencher sur certains volets financiers plus juteux pour les clubs, à savoir les plus value sur cession de joueurs, et le paiement des salaires des entraineurs étrangers en devises. Les pratiques qui entourent ces grosses transactions en devises sont souvent plus que douteuses. Abdelmalek R., un agent de joueurs qui veut garder l’anonymat : «Lorsqu’il est question de s’engager, les joueurs et entraîneurs prennent un luxe de

testablement coupés. l’En conclusion : la structure fiscale doit être conçue et élaborée non pas à partir des expériences vécues ailleurs, mais en fonction des données socioéconomiques propres à notre pays. Le joueur professionnel prend en charge généralement sa famille, il ne bénéficie pas encore des protections sociales connues et ne touche pas son salaire régulièrement pour des raisons évidentes. Le système fiscal sportif doit jouer un rôle de moralisation mais également un rôle de redressement des inégalités sociales. Les joueurs, en tant que citoyens, se doivent de contribuer symboliquement à l’effort fiscal de la nation, contrairement aux joueurs et entraîneurs étrangers qui touchent de gros salaires sans

précautions : ils négocient en “double net’’. Le premier net s’applique à la somme qui figure sur le bas de la feuille de paie, une fois les charges déduites, car leurs agents savent qu’elles sont énormes et que leurs impacts sont considérables sur leurs salaires. Mais ils entendent également déterminer la somme en net d’impôts. Conséquences : soit le club les prend totalement en charge, soit en calcul par anticipation ce qu’ils représenteront pour les salaires. Il est ensuite facile de définir ce que le joueur doit toucher chaque mois en brut pour parvenir au net souhaité, ce qui revient en fait à inclure dans le salaire le montant dû au fisc. Ainsi pas de mauvaise surprise. » Imad B.

justice fiscale. Ce principe a-t-il été respecté ? Cette imposition, si elle entre en vigueur, va opérer dans un contexte très particulier. En effet, la carrière d’un joueur dure en moyenne 8 années, sa capacité contributive est donc évaluée à environ 20% de celle d’un autre travailleur. Faut-il le taxer sur les mêmes bases? Que constitue cette manne d’argent dans le budget de l’État…? Pis encore, si les clubs sont assujettis au fisc, ils ne toucheront pas aux salaires des joueurs et entraineurs vedettes, de peur de les vexer. Ce sont les jeunes joueurs, les équipes les moins dotées de foot et le personnel encadrant qui vont être les plus touchés. Les moyens financiers qui leur sont dédiés seront incon-

La plupart des joueurs ne sont pas affiliés à la CNAS

Selon la plupart des joueurs que nous avons contactés et interrogés sur leur affiliation, ils nous ont répondu qu’ils achètent de leur poche les médicaments et qu’ils ne sont pas en possession de la fameuse carte Chiffa qui ouvre droit à un grand pourcentage de gratuité du médicament.

A QUI INCOMBE LA FAUTE ALORS ?

Si les responsables des clubs le font exprès c’est pour qu’ils ne cotisent pas beaucoup puisque cela met en difficultés les caisses du club. Dans certains clubs, on n’assure même pas la totalité de l’effectif car cela revient trop payant. Pour ne pas illuminer les joueurs, on n’évoque même pas ce problème d’autant plus

que la majorité des joueurs dans notre championnat manquent terriblement de niveau d’instruction et donc de curiosité sur ce problème qui devrait les intéresser. L’absence d’information des services de la CNAS pèse aussi dans la balance. C’est dire que la faute est partagée.

SALAIRE BRUT, SALAIRE NET, LA PROBLÉMATIQUE

Selon nos sources, l’octroi des premiers mois de salaires aux joueurs se fait selon l’une des deux données, à savoir net et brut. Pour le salaire brut, cela voudrait dire que le joueur se doit de se déclarer lui-même aux services de la CNAS alors que c’est normalement l’employeur qui le fait. Ainsi, s’il n’est pas affilié à la CNAS, il aura à acheter de son propre argent les médicaments et payer les soins qui lui seront prodigués. Quant au net, il y aurait donc suppression de la différence qui est versée à la

CNAS par le club et dans ce cas, le joueur se doit de vérifier.

POURQUOI PAS UN SYNDICAT ?

Salarié, le joueur a normalement droit à une retraite mais sur quelle base de salaire. Car s’il viendrait à être affilié, une grande tranche de son salaire sera supprimée, ce qui ne sera sûrement pas à son goût étant donné que le pourcentage alloué aux services est quelque peu pesant, question relativité. Dans ce contexte, le joueur aura droit à une retraite, ce dont les clubs seraient perdants d’où le flou qui s’impose. L’idée de créer un syndicat national de joueur tarde à voir le jour et l’on ne veut même pas évoquer ce sujet de peur de mettre certains responsables dans l’embarras malgré le fait que l’argent régissant les choses de la balle ronde chez nous est d’émanation publique et là est une autre question. Z. Z.

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MOHAMED RABAH (MCS) : « IL A FALLU UNE INTERVENTION POUR QU’ON ME DÉCLARE À LA CNAS»

L’ex-milieu de terrain du CABBA, qui évolue actuellement au MCS, nous a dévoilé qu’il a toujours été à cheval sur les modalités de ses contrats là où il est passé : «Sincèrement, j’ai toujours lu à maintes reprises mes contrats avant d’apposer ma signature car je n’aime pas qu’on me berne » a-t-il expliqué. Concernant sa situation vis-à-vis de la CNAS, l’enfant de Mostaganem a avoué qu’il a fallu qu’il intervienne auprès de la direction du club des Criquets pour que l’on daigne le déclarer aux services de la CNAS : «Je ne savais pas que je n’étais pas déclaré, ce n’est qu’après mon départ de l’ASO puisque suite à ma demande de visa, l’on m’a refusé ce fameux papier pour absence de sécurité sociale. Je ne vous cache pas que j’ai d’abord été voir les dirigeants pour m’enquérir de ma situation dans ce sens et l’on m’a caché cela. Il a fallu que je conteste la chose pour que les dirigeants daignent le faire non sans avoir déclaré à la radio que j’étais quelqu’un de perturbateur qui ne cherche que ses intérêts alors que cela est mon droit le plus absolu étant un salarié du club. Avant d’atterrir à Saïda, j’ai transféré mon dossier aux services de cette région et tout marche bien .» Mohamed-Rabah n’a pas raté l’occasion de nous informer qu’il a en sa possession sa carte Chiffa, tout comme les salariés affiliés à la CNAS. Pour ce qui est du montant sur lequel il est chiffré chez ces services, il l’ignore : « Il faut dire que dans ce contexte, je ne sais pas si les lois ne sont pas claires où ce sont les responsables des clubs qui sont sans scrupules car à mon sens, la moindre des choses est de sécuriser le joueur comme l’on fait à l’USMA où, à ma connaissance, on ne badine pas avec ce genre d’opérations.» Z. Zitoun


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JSK

BESSAM MOULAY,

officiellement Canari

L’attaquant mauritanien, Bessam Moulay, est officiellement Canari. Il a signé son contrat de deux saisons au profit du club kabyle hier au siège du club. C’est en présence du président Hannachi, du président de la section football, Yazid Yarichène, de l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi et du président d joueur, Cheikh Gharabi, que la cérémonie de signature a eu lieu. Après avoir précédemment tout conclu avec les responsables kabyles, la signature du contrat était juste une simple formalité pour les deux parties. Le joueur n’a pas caché sa satisfaction en rejoignant le club le plus titré d’Algérie. En faisant signer cet attaquant, les dirigeants kabyles veulent résoudre le problème de l’attaque. Meilleur joueur du championnat mauritanien, Bessam Moulay est appelé à constituer une belle paire offensive avec le meilleur buteur de Ligue1 moblis, à savoir Albert

Ebossé. Ce dernier, qui a montré un bon niveau, a fait dire aux observateurs que c’était une affaire gagnante pour les Canaris. Bessam Moulay est la première recrue canarie pour la saison 2014/2015, en attendant d’autres joueurs dans les jours à venir.

«J’ESPÈRE ÊTRE À LA HAUTEUR DES ATTENTES»

A l’issue de la cérémonie, la nouvelle recrue kabyle nous déclare : «Je suis très heureux en rejoignant un club aussi prestigieux que la JSK. Je remercie le premier responsable du club pour la confiance placée en ma personne. Je ferai tout pour être à la hauteur des attentes des supporters et je cravacherai dur pour apporter ce plus attendu de moi». Massi Hachour

Aït Djoudi : «Un joueur qui répond au profil de la JSK»

Hannachi : «Attendez d’autres surprises !»

«C’est un joueur pétri de qualités et qui va donner un plus à notre ligne offensive. Personnellement, je reste optimiste et je pense qu’il crachera le feu avec nous. On fera tout pour l’aider et je reste confiant pour sa réussite avec nous. Je tiens à souligner qu’on recrutera encore d’autres bons éléments afin de permettre au club de jouer le titre la saison prochaine», a déclaré Hannachi, en marge de la cérémonie. M. H.

«Content de l’avoir recruté, un très bon joueur qui répond au profil de la JSK. J’espère qu’il réussira avec nous en apportant un plus à l’équipe lors la prochaine saison», a déclaré le coach kabyle.

BEZIOUEN PROCHE DE L’ES SÉTIF

L’ES Tunis piste Benlamri

L’excellent défenseur de la JSK, Djamel Eddine Benlamri, a reçu une offre d’un club tunisien. Selon notre source très crédible, les responsables de l’Etoile Sportive de Tunis sont entrés en contacts directs avec l’axial kabyle en lui proposant de rejoindre leur effectif dès la saison prochaine.

Le meilleur joueur kabyle est sous les feux des projecteurs depuis le début de la saison, et les belles prestations réalisées par l’ancien sociétaire du NAHD, plaident pour ce dernier, pour qu’il change d’air dès la fin de cet exercice footballistique. La direction va certainement décliner l’offre de ce club tunisien, vu que ces derniers comptent garder le même effectif en le renforçant par deux ou trois éléments qui pourront donner un plus à cette équipe qui est appelée à participer à une compétition africaine la saison prochaine. Le milieu de terrain de la JS Kabylie, Farid Beziouen, pourra changer d’air. Selon une source proche du joueur, ce dernier est en contacts avancés avec l’Entente de Sétif qui veut bénéficier des services de l’ex-joueur de Sedan. L’actuel Canari, a bel et bien l’intention de jouer dans un club comme l’ESS. Cela dit, même s’il a souhaité continuer l’aventure avec le club phare de la Kabylie, la direction du club compte libérer son joueur qui n’a pas donné beaucoup de satisfactions lors de sa première saison au club le plus titré en Algérie. M. H.

LE JOUEUR N’EST PAS CHAUD

Selon les proches du joueur, Djamel Benlamri n’est pas chaud pour jouer dans le championnat tunisien et il préfère attendre une offre d’un club européen. Cet élément de valeur, qui est encore jeune, a de l’avenir devant lui, à une seule condition qu’il persévère dans le travail, et qu’il soit plus discipliné sur et en dehors du terrain, pour espérer aller monnayer son talent ailleurs dans un club européen. M. H.

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29È JOURNÉE DE LIGUE DEUX

TLEMCEN PENSE DÉJÀ À LA SAISON PROCHAINE

ESM-WAT

Le Widad favori

Défaits à domicile la semaine passée par l’USMM Hadjout, les Espérantistes vont vers une fin de saison avec un record de défaites dans un feuilleton qui ne dit pas son nom. Les Mostaganémois recevront encore cette fois-ci sur leur terrain, le widad de Tlemcen dans une rencontre qui constituait par le passé un choc, mais les données ont changé cette fois-ci, puisque l’Espérance ne constitue plus désormais cette équipe que chacun redoute et ce sera donc pour les tlemceniens une belle opportunité pour repartir de Mostaganem avec un plein de points qui leur permet d’espérer un miracle pour accrocher une place dans le trio de tête à quelques encablures de la fin de la saison. Ce sera pour les Tlemcéniens, un match à six points, qu’il faudra absolument négocier positivement, d’autant que ceux-ci voudraient prendre une belle revanche sur le sort, car ces derniers s’étaient inclinés durant la phase aller face à la formation espérantiste sur leur terrain à la surprise générale. Pour les espérantistes ; la rencontre face au WAT n’aura aucune importance, sauf celle de préserver l’éthique sportive en jouant comme dans les rencontres précédentes, avec l’envie de gagner et cela s’arrête là. Il faut avouer que L’Espérance de Mostaganem qui connait son sort d’équipe relégable, et à deux journées du round final, diraiton, n’est plus intéressée par un quelconque résultat, l’essentiel c’est de remplir le contrat et disputer les rencontres qui restent. Le staff technique compose avec les jeunes espoirs, dans l’optique de retenir ceux qui répondent aux besoins pour la prochaine échéance. La direction de l’ESM retiendra les meilleurs joueurs qui, certes, ne seront pas nombreux et qui s’ajouteront aux anciens cadres de l’équipe qui ont donné un accord préalable pour reintégrer l’effectif de la formation locale. L’entraineur Blidi s’attèlera à présenter le onze le mieux aguerri pour tenter de laisser du moins un bonne impression pour cette ultime sortie de l’équipe sur son terrain pour le compte de cette saison.

Les gars du WAT effectueront un déplacement à Mostaganem, pour le compte de l’avant-dernière journée, dans un derby sans saveur, face à l’ESM. Un match sans enjeu pour les deux formations, et ce quelque soit le résultat final. C’est l’occasion pour le staff technique de mettre dans le bain certains espoirs ciblés, à l’image de Zenasni, Tahar et Beloufa.

C’

est aussi l’opportunité pour ces jeunes de laver l’affront subi à l’aller, puisque pour rappel, la lanterne rouge a battu le Widad contre toute surprise à domicile alors qu’il occupait la place de leader. Cette défaite a été le catalyseur d’une série de contre-performances qui a fait dégringoler le WAT au milieu du tableau. Une revanche au goût d’inachevée, puisque le widad qui avait tablé pour l’accession, n’aura pas à savourer en cas de succès à Mostaganem. Ceci dit, c’est un derby

N. B.

USMMH-ASK MISE AU VERT AU NIVEAU DE LA MUNATEC

Avant ce match face à l’AS Khroub, les Hadjoutis ont pris, comme à l’accoutumée, la direction vers la ville des ruines et de la mer, Tipasa. Et c’est au niveau du centre de la Mutualité Nationale de l’Education (Munatec) au niveau du chef lieu de Tipasa que les gars de Marengo se sont mis au vert, question de bien se relaxer et de bien préparer mentalement cette confrontation, malgré qu’elle est dépourvue de tout enjeu et de toute pression. Les Hadjoutis veulent, maintenant, se ressaisir d’une place honorable en fin du parcours et c’est juste pour terminer la saison sur une bonne note. M. G.

P

qui ne revêt aucune importance, puisque les dès sont jetés pour Etaradji, qui devra songer à évoluer la saison prochaine en DNA. Les gars des Zianides devront, dès à présent, songer à préparer une équipe performante pour l’année prochaine, où on laisse entendre que pas moins de 06 joueurs titulaires seront libérés pour mauvais rendement. D’ailleurs, aujourd’hui, le staff technique alignera une équipe avec un amalgame d’anciens et

de nouveaux joueurs qui donneront la réplique aux Mostaganemois.

PAS DE MISE AU VERT

Le staff technique a décidé de donner libre cours à tous les joueurs convoqués pour le match de Mostaganem, pour aller se ressourcer chez eux et seront présents dans la matinée pour rallier directement Mostaganem par un détour d’Oran. S.T.S.

Meliani : «On prépare déjà la saison prochaine»

Localisé à travers sa librairie située en plein centre ville, Rachid Méliani, porte parole du club, nous confie : «En dépit du ratage de l’accession et le mécontentement des fans du club, nous sommes conscients de la colère du public, ce qui est tout à fait légitime, mais nous devons éclairer ce merveilleux public qu’il y avait des impondérables qui ont freiné le club dans son élan. D’abord, les jeux de coulisses qui apparaissent à chaque fin de saison et que tout le monde en sait quelque chose, ajoutée à cela la crise financière qui nous a vraiment pénalisée, ainsi que le manque de sérieux de certains joueurs qui nous ont vraiment déçus, alors qu’on comptait beaucoup sur eux, pour aider le club à accéder en ligue 1». S. T. S.

LES HADJOUTIS VEULENT UNE AUTRE VICTOIRE

our le compte de l’avant dernière journée de ce championnat de la ligue ‘’2’’, l’équipe hadjoutie recevra, cet après midi, dans son propre antre, une formation Khroubie, qui songe d’ores et déjà à la saison prochaine. Il faut l’avouer qu’il s’agit là d’un match sans enjeu et qui va se jouer sur un air de vacances. Seulement du côté hadjouti, l’humiliation de la phase aller reste encrée dans la mémoire, ce que veut dire, que les partenaires du bon keeper Boukacem, vont hausser le ton des débats à un cran supérieur et essayent de mettre tant de banderilles dans la cage du gardien askiste. Les Hadjoutis qui restent sur une

belle série de victoires, comptent enchainer, aujourd’hui, par une autre face à cette formation khroubie avec l’art et la manière et le score en plus. Et comme nous l’avons déjà avancé au sujet de l’effectif qui va donner la réplique aux Askistes, le bon duo d’entraineurs Lazazi-Boumechouk, va certainement reconduire la même composition d’équipe qui a jouée dernièrement le

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match amical face à l’AC Paradou en l’emportant par un score sans appel de 4 buts à 1. ,ais les postes dans chaque compartiment seront chers et la concurrence en sera rude. Dernièrement, à l’occasion de la dernière séance d’entrainement de la semaine qui précédait le match, on a noté la présence de 28 joueurs. Un nombre conséquent par rapport aux séances précédentes d’une période donnée. Donc, les deux techniciens Lazazi et Boumechouk auront leur petite idée pour composer leur onze entrant à l’occasion de cette confrontation face à l’AS Khroub. M. G.


Edition du week-end Maracana N°2348— Vendredi 9 mai 2014 15 29È JOURNÉE DE LIGUE DEUX USMBA-USMB

LES BLIDÉENS POUR UN BON RÉSULTAT À BEL-ABBÈS

PRIME CONSÉQUENTE PROMISE

Vu l'importance de la rencontre de l'avant dernière journée, que va livrer son équipe en terre BelAbbèsienne, la direction du club, et afin de motiver ses joueurs, a promis aux camarades de Boudina, une prime conséquente, en cas de victoire.

LES ESPOIRS VEULENT CONFIRMER

Après le succès acquis à domicile mardi dernier, face au NAHD pour le compte de la rencontre en retard ( 25 éme J.)sur le score d'un but à zéro. Les poulains de Mekhalfa occupent la 1 ére place du classement général, et vont tout faire pour récidiver cet après midi et consolider leur première place, afin de décrocher le titre de champion. T. A.

A deux longueurs de la cloture du championnat mobilis de la ligue deux, saison 2013/14, cet après midi les Vert et Blanc affronteront, cet après midi L’USMBA, pour le compte de l'avant dernière journée, au stade du 24 février 1956.

L

es poulains de Benchouia , , qui ont réussi à reprendre la voie du succès lors des deux derniers matches disputés face au MCS à domicile et le MSPB en déplacement, comptent continuer sur cette

lancée et confirmer face au leader. Même si les dès semblent jetés, les Blidéens veulent décrocher leur 14 éme victoire de la saison, pour se relancer dans la course à une place au podium, dans l'eventualité de faux pas de l'une des équipes prétendantes au titre, l'ASMO et le NAHD qui s'affronteront, aujourd'hui. Même si les choses ne seront pas, du tout, faciles, face à l'USMBA, devant son public et sur son terrain, le staff technique blidéen, projette de jouer la prudence face à une équipe qui tentera le maximum pour

remporter ce match et conforter sa place de leader. Tout autre résultat que la victoire, anéantira totalement les chances des gars de la ville des roses, qui devront refaire leurs classes, la saison prochaine en ligue deux.

BELHOCINE OPTIMISTE

«Même si la formation de BelAbbès est un grand calibre, car elle recèle en son sein d'excellents éléments, à l'image de Achiou, Belkaid et autres Benayada, de notre côté on doit avoir confiance en notre travail et la volonté du groupe, certes après le match remporté ven-

dredi dernier face au MSPB à Batna, on sait que les données changeront, ce sera un match différent, il ne faut pas comparer les deux équipes, qui occupent les positions diamétralement opposées, le groupe est conscient de l'importance de cette rencontre, seule la victoire nous intéresse» T. A.

L'EQUIPE PROBABLE

Dans les bois, sera reconduit, Litim, en défense dans l'axe, la paire NamaniTsamda, à leurs côtés à droite Bedrane et Belhaoua à gauche, au milieu Belhocine et Bendiaf dans la récupération, Boudina dans l'animation de jeu, en attaque Noubli en pointe, Hamia à droite et à gauche Meklouche.

LA MISE AU VERT À L'HÔTEL MEKERRA

En prévision de la rencontre comptant pour la 2e journée de championnat de la ligue 2, la formation de l'USMB a quitté la ville de Blida, hier à 10 heures à destination de Sidi Bel Abbès, à leur arrivée, les Vert et Blanc ont élu domicile à l'hôtel Mekerra, pour passer la nuitée d'avant match, qui les opposera cet après à l'USMBA, au stade du 24 février 56.

DES DIFFICULTÉS POUR RASSEMBLER LES JOUEURS

ABS-MSPB DÉPART HIER APRÈS MIDI

C’est jeudi après midi que les joueurs ont pris le départ pour Bou-saâda. Les dirigeants ont fait appel à l’entraîneur des U-21 Djalil Boudemagh, pour lui demander de faire appel au maximum de jeunes renforcés par des juniors, car il y a aussi le match ABS-MSPB en U-21 qu’il faut assurer.

TEBIB SERA PRÉSENT À BOU-SAÂDA

L

es dirigeants ont eu de grandes difficultés pour rassembler les joueurs. Seuls huit joueurs de Batna ont pu se rassembler et s’entraîner au stade communale de Tazoult, à dix kilomètres de Batna. Ils se sont contentés de tours de piste. L’administration tente, tant bien que mal, de rassembler le maximum de joueur ne serait-ce que pour faire le déplacement à Bou-Saâda. On se dirige vraisemblablement vers le renforcement de l’équipe par les jeunes.

TEBIB REFUSE LES ACCUSATIONS

L’entraîneur Tebib a d’ailleurs démenti le

fait d’avoir abandonné son poste ou d’avoir été limogé. «Je n’ai pas l’habitude de fuir mes responsabilités. J’attends qu’on rassemble les joueurs et qu’on m’informe pour reprendre mon travail. Je n’ai pas démissionné et je ne suis pas limogé», a-t-il dit. Pour Tebib, tout le monde a une part de responsabilité dans la situation que traverse le MSPB. «Si je n’ai rien dit, c’est parce que je respecte l’obligation de réserves. J’attends la fin de saison pour présenter un bilan. J’ai 43 ans d’expérience dans le métier, personne ne peut m’accuser de quoi que ce soit. Mon

expérience parle pour moi. Il faut désormais penser à l’avenir du club, au lieu de se jeter des accusations. Il faut bien analyser la situation, faire un bilan et tirer les conclusions», dixit Tebib.

QUI JOUERA ?

Malin est celui qui vous dira quel onze jouera vendredi face l’ABS, à Bou-Saâda? Même les dirigeants et le staff technique ne sauront le dire, la seule alternative qui semble probable, c’est de compter sur les U21 en plus des Haddad, Allili, Lemouadaâ, Mihoubi, qui s’entraînent en solo au stade de Tazoult. W. Y.

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Fidèle à ses principes, l’entraîneur Tebib a décidé de faire le voyage à Bou-Saâda avec les joueurs. Il se contentera de l’effectif qu’on mettra à sa disposition. C’est sa façon de confirmer qu’il n’a pas abandonné l’équipe et qu’on ne l’a jamais limogé.

LE MOULOUDIA VEUT GAGNER À BOU-SAÂDA

Ce n’est pas une simple formalité qu’on recherche à BouSaâda, mais une victoire pour l’honneur déjà, mais aussi dans l’espoir de réanimer les chances de maintien au cas ou le CAB fasse match nul contre le MCSaïda à Batna. Cela reste un espoir minime mais comme ont dit l’espoir fait vivre. W. Y.


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CAB-MCS LES JOUEURS ONT PERÇU LEURS SALAIRES

Comme promis, les joueurs ont perçu leur sixième salaire mercredi. La direction du club a même promis de verser un septième salaire après le match de Saïda, ce qui soldera la situation financière de la saison, car tous les joueurs se sont engagés à se désister des trois derniers salaires pour compenser l’objectif raté à savoir l’accession.

E

ÇA PASSE OU ÇA CASSE POUR LES CABISTES

n recevant le MCSaïda vendredi, le CAB jouera son avenir en ligue 2, seule la victoire compte pour les Batnéens. Toute la famille du doyen des Aurès est mobilisée, même l’ex président du CAB Rachid Bouabdallah, a refait surface en la circonstance, ce qui dénote la grande mobilisation des Cabistes à sauver leur équipe. Côté préparation, les joueurs étaient à cheval depuis la reprise du lundi, l’entraîneur Latrèche s’est attelé à un programme de travail basé sur la récupération, le côté psychologique et le volet tactique. L’ambiance au sein du groupe est excellente, les 25 joueurs se donnent à fond aux entraînements. Tout le monde veut jouer, l’entraîneur aura du mal à arrêter la liste des dix huit et son onze titulaire. Du côté des supporters, ça fait bien longtemps qu’on n’a pas vu aussi de monde aux entraînements même ceux qui ont abandonné le stade depuis des mois et même des années, sont revenus, c’est là, une belle occasion pour que le CAB se

UN EX DIRIGEANT OFFRIRA UNE PRIME

Sans vouloir citer son nom, un ex dirigeant s’est engagé à offrir une prime aux joueurs en cas de victoire face au MCSaïda. «Je leur promets une prime en cas de victoire, car cela veut dire que le CAB est sauvé de la relégation», nous a confirmé l’ex dirigeant qui veut garder l’anonymat. W. Y.

refasse une santé et entamera une nouvelle ère pour rompre définitivement avec le bricolage.

MESURES SÉCURITAIRES SPÉCIALES

L’administration du CAB et les services de sécurité ont pris très au sérieux les

éventuelles menaces qui pèsent sur le déroulement de la rencontre (CAB-MCS), après que des informations ont circulé donnant des éventuels actes qui viseront à arrêter la partie par jets de projectiles ou envahissement de terrain. A cet effet, tout semble avoir été pris en compte par un dispositif sécuritaire spécifique à ce match. W. Y.

NATIONALE AMATEUR RÉGION OUEST

SAM

Les jeunes catégories toujours livrées à elles mêmes

A

lors que les dirigeants de clubs focalisent leurs intentions sur les seniors, et où des sommes énormes ont été investies sans aucun résultat, comme ça était le cas pour le SAMohammadia qui ne cesse de décevoir ses fans au fil de ces quatre dernières saisons, avec en prime, une rétrogradation au troisième palier de la hiérarchie de football national, rien ne va plus chez les jeunes catégories livrées à elles mêmes, notamment, lors du présent exercice, puisqu’aucune attention ne leur est accordée sachant que les petites catégories n'ont même pas droit aux douches lors des compétitions officielles, que ce soit en déplacement ou à domicile, et ne bénéficient pas de jeux d’équipements sportifs, puisque mis à part les survêtements et Parkas, aucun autre article sportif n’a été distribué, tels: souliers , et protéges tibia, etc.. Pourtant les résultats ne manquent pas au sein de ces jeunes catégories (U20, U17 et U15 )qui dominent leurs championnat respectifs cette saison. C'est aberrant d' en arriver à cette situation, nous dira un des entraîneurs des jeunes catégorie. L'APC, qui est la principale bailleur de fonds, en accordant une subvention de plus 30,2 millions de dinars, en 2013 et 15 mil-

REPRISE DEMAIN

lions de dinars en 2014, au profit du club, doit intervenir pour mettre fin à ce bricolage qui n'a que trop duré. Pour rappel, les jeunes catégories samistes, avaient été, merveilleusement prises en charge lors des saisons 2008/2009 et 2009/2010, sous la coupe de Benfeta Noureddine, qui avait axé son programme d'action sur le volet de formation , une politique, rappelons le, qui avait rapidement donné ses fruits, puisque plusieurs juniors ont été promus, à cette époque, en sénior, à l'image du défenseur axial Demou Abdelghani, qui fait actuellement les beaux jours de l'entente de sétif, l'attaquant Benyetou Med au Mouloudia d'Oran, le défenseur latéral Bahri Hamid au MOBédjaia, le défenseur axial Alali Slimane au NAHD, Hamia Med Amine à L'USMBlida , Gharich Riadh à l'USMBel Abbes, sans omettre l'exploit réalisé par l'équipe cadette, en atteignant pour la première fois de l'histoire de tous les clubs de la wilaya de Mascara, toutes catégories confondues, la finale de la coupe d'Algérie de l’édition 2010 et où les Oranges s'étaient inclinés sur le score de deux buts à un, face à leurs homologues de l'USMAnnaba. Aoun Laîd Boualem

À l'issue de la rencontre d'hier qui a opposé le Sarii de Mohammadia au RCBOR, au stade Ouali Med, dans le cadre de la 27 ème journée du championnat national amateur, groupe-ouest, le coach samiste a octroyé à ses poulains une seule journée de repos aujourd'hui , alors que la reprise est prévue pour demain (dimanche) au stade Ouali Med pour préparer le match de la prochaine journée face au CRTemouchent, prévu ce mardi à Ain Témouchent.

DJELABET TOUJOURS AUX SOINS Le jeune defenseur axial samiste, Djelabet Réda, qui n’a pas foulé les terrains depuis sa blessure contractée lors du match de la 19 éme journée face à l’ISTighennif de Relizane, pourrait rejoindre le groupe ce lundi à l'occasion de la reprise des entraînements, si le médecin du club lui donne feu vert.

RÉGION CENTRE

Relizane veut L’accession continuer sa se joue à marche en Dar El Beïda avant

Après être venu à bout d’un concurrent direct à la montée lors de la dernière journée face à l’OM Arzew (1-0), le RC Relizane reprend son bâton de pèlerin en allant défier l’US Remchi, pour ainsi creuser encore plus l’écart avec ses poursuivants directs. Arzew, quant à elle, essayera de se racheter en accueillant la JSMT où il faudra faire très attention, car le moindre faux-pas hypothéquera définitivement ses ambitions de monter en Ligue 2 la saison prochaine. Enfin, la lanterne rouge, le CR Témouchent, aura un délicat déplacement à faire à Bordj où elle essayera de glaner le maximum de points pour espérer se maintenir. M. Ramzi

Le moins que l’on puisse dire c’est que le vainqueur dans le match entre CRB Dar El Beïda et l’ESM Koléa, prendra une sérieuse option pour la montée en Ligue 2 la saison prochaine. En effet, trois petits points séparent Koléa (51) et son adversaire du jour, où tous les deux ont gagné lors de la dernière journée face respectivement au MC Mekhadma (4-1) et Berrouaghia (0-2), ce qui annonce un match palpitant où le suspens sera entier. Troisième au classement avec 46 points, la JSM Chéraga recevra le WR M’sila en pleinne déroute où les gars de Chéraga tenteront de glaner les trois points. Piégé à domicile par une valeureuse équipe du WAB (0-0), le RCK tentera de se rattraper en allant gagner à Mekhedma. M. Ramzi

Le programme Le programme MCM – RCK GCM – ESA WRM – JSMC CCS – IRBM USMC – ESB USR – RCR CRBDB – ESMK OMA – JSMT PAC – NARBR IST – MBH USOA – IBL CRBS – WAM ESG – JSHD SAM – RCBOR WAB – IBKEK CRBBB-CRT N. B.: Tous les matchs auront lieu aujour- N. B.: Tous les matchs auront lieu d’hui à 15 heures aujourd’hui à 15 heures

RÉGION-EST TADJENANT TOUT DROIT VERS LA LIGUE 2

Mais qui peut arrêter le DRB Tadjenant ? Apparemment aucune formation n’a été en mesure de tenir la dragée haute à une formation, qui écrase tout sur son passage, depuis le début de la saison et la dernière victime n’est autre que le MO Constantine (0-2). Pour cette journée, le leader accueille le NRB Touggourt, qui, il faut le dire, ne fera sûrement pas le poids face à un adversaire qui caracole en tête avec 12 points de plus que les Constantinois (63 contre 51). Enfin,

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l’US Biskra essayera de faire coup double et elle en a les moyens en allant défier le MOC chez lui et par la-même lui chiper la seconde position au classement général. Le programme E.Collo – NCM ASAM – HBCL DRBT – NRBT HAMRA – USMK UST – WARD ESG – USFBBA MOC – USB USMAB – JSMS N. B.: Tous les matchs auront lieu aujourd’hui à 15 heures


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PSG

Internationale

Fête sur les Champs-Elysées

dans la tension mais sans débordement

Plusieurs milliers de personnes ont fêté mercredi soir sur les Champs-Elysées le titre du PSG au milieu des fumigènes et d'une certaine tension avec les forces de l'ordre qui ont pourchassé quelques groupes et utilisé des lacrymogènes. C'est une tradition. Des milliers de supporters du PSG se sont rendus sur les Champs-Elysées après le match face à Rennes (1-2) pour fêter le quatrième titre de l'histoire du PSG. Vers 1h15, quelques centaines de supporters déambulaient toujours sur la célèbre avenue où les forces de l'ordre sécurisaient les vitrines de plusieurs magasins. La boutique du PSG dans le bas de l'avenue et deux pizzeria ont reçu des projectiles. Des tables et des bacs à fleurs ont été renversées mais aucune vitrine n'a été cassée, a constaté l'AFP. La circulation n'a pas été coupée. Face à des mouvements de foule, qui ont commencé dès la fin de la défaite contre Rennes (2-1), vers 22h30, les gendarmes mobiles ont empêché certains supporters de se rendre dans les rues adjacentes. Une équipe de l'AFP a été témoin d'une interpellation musclée. L'atmosphère est restée tendue toute la soirée, avec des dizaines de personnes traversant l'avenue au

milieu des voitures et quelques jets de projectiles contre les forces de l'ordre, mais la situation n'a pas dégénéré. « On n'a pas besoin de tout ça. C'est triste. Ca va gâcher l'image du PSG, encore une fois »,s'inquiétait vers minuit Alexandre, un jeune parisien, redoutant des scènes de violence. "Paris c'est nous, Paris c'est nous »ou « Ici c'est Paris, ici c'est Paris », scandaient les supporters au milieu des pétards et des sirènes de police. De leur côté, une centaine de supporteurs Ultra du club parisien avaient commencé à célébrer le titre un peu plus tôt place de la Bourse, critiquant néanmoins « l'ambiance du Parc ». « Le Parc est mort, le Parc est mort » scandaient les manifestants derrière une banderole sur laquelle on lisait « Paris, capitale de la censure ».

Maxwell : «Une journée magique» C'est un Maxwell tout sourire qui s'est présenté devant les médias malgré la défaite du PSG devant Rennes. Champion de France, sélectionné pour la Coupe du monde, le latéral pouvait être heureux.

Maxwell, ça y est vous êtes champions! Maxwell : Oui. Ça y est ! C'est fini... Malheureusement, on n'a pas gagné ce match. C'est dommage. Mais le plus important, c'était d'aller au bout. On peut célébrer malgré tout. C'est fantastique! On a démontré de belles choses tout au long de la saison. Mais vous le saviez avant la rencontre, après le nul de Monaco. Dans quelle prédisposition étiez-vous en entrant sur la pelouse ? Maxwell : C'était bizarre : on était dans le vestiaire, en train d'écouter la fin du match de Monaco... Mais on le méritait. Le Championnat a été très long. On avait beau-

coup de pression sur les épaules. Mais on méritait d'être champions. Maintenant, on va fêter ça! On sentait un peu de retenue parmi les joueurs, quand même. Maxwell : Non... Bien sûr qu'on savait que c'était proche mais, jusqu'à la fin, il a fallu se battre. Ce n'est jamais facile de gagner. On voulait vraiment célébrer ce soir. On est quand même conscients d'avoir fait une bonne très saison. Qu'est-ce qui était le plus dur: le titre de cette année ou celui de la saison précédente ? Maxwell : Ça, c'est à vous de dire... L'année dernière, c'était une expérience énorme. Cette saison, on a encore progressé. On a démontré beaucoup de bonnes choses. Pour tous les joueurs, c'est inoubliable. A titre personnel, c'était une belle journée: un titre de champion, une convocation en équipe du Brésil... Maxwell : (sourire) C'était une journée magique. Jouer une Coupe du monde au Brésil avec le Brésil, c'est un rêve devenu

réalité. Je n'ai pas de mot pour exprimer mes sentiments à ce moment-là. Mais maintenant, il faudra travailler. Il faudra tout donner pour l'équipe nationale. Vous vous attendiez à jouer la Coupe du monde ? Maxwell : Les gens parlaient mais c'était toujours une surprise d'être là. Beaucoup de gens m'ont fait confiance pour cette convocation. Ce n'est jamais facile d'attendre une liste. Maintenant que c'est fait, je peux remercier le staff qui m'a fait confiance. Et Dieu qui m'offre cette opportunité de jouer la Coupe du monde au Brésil. Quand on vous connaît, on sait que vous n'allez pas vous contenter d'une place dans les 23. Maxwell : C'est déjà plus qu'un rêve d'être avec cette équipe du Brésil, en plus à domicile. Bien sûr que je vais tout donner pour l'équipe et apporter quelque chose. Mais juste être là, c'est déjà énorme. Je n'ai pas de mot pour tout décrire. Jouer une Coupe du monde au Brésil... Qu'est-ce que je peux dire? C'est énorme.

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Annoncé à Monaco ou à Bordeaux, Zidane met fin aux rumeurs

Annoncé à Monaco ou à Bordeaux, Zinedine Zidane a tenu à démentir les rumeurs sur lequipe.fr. « On raconte n'importe quoi », peste-til.Finalement, Zinedine Zidane est sorti de son silence. Sur lequipe.fr, celui qui est annoncé avec insistance du côté de Monaco ou Bordeaux la saison prochaine a tenu à mettre les choses au clair : il ne faut pas se fier à ce qui s'écrit sur l'ancien meneur des Bleus. « Comme toujours, tout le monde parle beaucoup, et étant donné que je ne réagis jamais, on raconte tout et n'importe quoi », a réagi Zidane. Alors que Sud-Ouest a annoncé mardi qu'il était la priorité des priorités des dirigeants bordelais pour prendre en main les Girondins la saison prochaine, Zidane n'a pas réagi sur la rumeur l'envoyant dans son ancien club. Il a en revanche fermement démenti les bruits qui l'envoient à Monaco la saison prochaine : « Je n'ai eu aucun contact ni de près ni de loin avec Monaco comme je l'ai entendu ! Bref, Je n'ai contacté personne ni ne me suis proposé à aucun club, à Monaco ou ailleurs ». Zidane, adjoint de Carlo Ancelotti sur le banc des Merengue, rappelle qu'il est « sous contrat avec le Real » et que sa seule priorité reste « le Real, la Liga et la finale de la Ligue des champions. » Jusqu'au 24 mai, l'attention de Zidane est tournée vers Madrid. Qu'en sera-t-il à partir de juin ?


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Internationale

Conte, Garcia, Klopp, Simeone Monaco cherche son nouveau prince

Le départ de Claudio Ranieri à la fin de la saison est une certitude, selon L'Equipe, mais désormais Monaco doit s'atteler à lui trouver un successeur : Antonio Conte, Rudi Garcia, Jurgen Klopp et Diego Simeone sont notamment évoqués. Le départ de Claudio Ranieri semblait de plus en plus dans l'air du temps, mais désormais, et selon L'Equipe, il est définitivement acté. Le technicien italien ne sera donc plus en poste à l'AS Monaco à la fin de la saison et il s'agit désormais pour le club monégasque de lui trouver un successeur. Avant même cette annonce du quotidien sportif, des noms circulaient aux abords de Louis-II, de façon plus au moins crédible.

ANTONIO CONTE : LA TRADITION ITALIENNE

Sa situation actuelle : L'entraîneur de la Juventus vient tout juste d'être sacré champion d'Italie pour la troisième fois consécutive avec la Juventus Turin et pourtant le technicien italien semble être lassé de son aventure turinoise. En froid avec ses dirigeants depuis qu'il a refusé plusieurs prolongations de contrat, le natif de Lecce se dirige de plus en plus vers un départ cet été. Que peut-il apporter à Monaco ? A l'image de Claudio Ranieri, Antonio Conte est un entraîneur dans la pure tradition italienne. Nommé, l'actuel coach de la Juve pourrait permettre à Monaco de conserver une certaine fluidité dans le jeu et le système mis en place. Les joueurs ne seraient ainsi, pas dépaysés, surtout que la tactique suivie par Claudio Ranieri tout au long de la saison a porté ses fruits. Notre avis : Antonio Conte est l'une des piste très sérieusement envisageable pour l'AS Monaco. L'Italien n'a plus qu'un an de contrat avec la Vieille Dame et a refusé jusque-là toutes les prolongations de contrat formulées par ses dirigeants. Le seul obstacle pourrait être le salaire réclamé par le technicien transalpin qui souhaite passer de 3 millions à 5 millions d'euros par an.

record de points cette saison et se qualifie pour la prochaine Ligue des champions. Tous les tifosis romains ont adoubé le coach français. Que peut-il apporter à Monaco ? Une vraie expérience de la Ligue 1. Avant d'opter pour l'aventure italienne, le natif de Nemours avait effectué toute sa carrière d'entraîneur en France. Ces cinq ans passés à Lille, auréolés du titre de champion de France en 2011, lui ont permis de s'imposer comme l'un des grands entraîneurs français du moment. Son passage à la Roma lui offre une expérience supplémentaire qu'il pourrait communiquer aux nombreux jeunes joueurs de Monaco. Notre avis : La deuxième année est toujours la plus difficile pour un entraîneur. Après sa belle première saison effectuée avec la Roma, Rudi Garcia pourrait être bousculé en cas d'échec l'année prochaine sur le banc romain. Alors que son contrat avec le club italien court encore jusqu'en juin 2015, nul doute que ses dirigeants vont tenter rapidement de le faire prolonger. Et la presse italienne affirme qu'il y est tout à fait favorable. Après une telle première saison, on voit mal pourquoi il voudrait aller voir ailleurs, surtout que la Ligue des champions l'attend la saison prochaine avec la Roma et que cette année, il n'est pas passé très loin du titre de champion.

JÜRGEN KLOPP : LE CHOIX AMBITIEUX

Sa situation actuelle : Même si le Borussia vit une saison un peu plus compliquée, la deuxième place en Bundesliga derrière l'ogre bavarois reste tout de même un bon résultat. Ces deux titres de c h a m p i o n d'Allemagne (2011 et 2012) et sa finale de Ligue des champions la saison dernière ont fait de lui le véritable chouchou du peuple jaune. Que peut-il apporter à Monaco ? Du charisme. C'est sans doute le mot qui caractérise le mieux l'entraîneur allemand. Exigent et caractériel, le natif de Stuttgart sait ce qu'il veut et impose une discipline de fer à ses joueurs. Mais cela ne l'empêche pas d'entretenir avec eux une relation particulière, comme un père avec ses fils. Son jeu basé sur des con-

tres foudroyants pourrait apporté un peu d'explosivité et de créativité à l'équipe monégasque. Notre avis : Jürgen Klopp est, sans conteste, l'un des grands entraîneurs européens du moment, mais de ce fait, il est aussi très courtisé. Manchester United, notamment, avait fait de lui sa cible pour succéder à David Moyes mais l'Allemand a préféré décliner, déclarant une fois de plus sa flamme au Borussia. Sous contrat jusqu'en juin 2018, il sera difficile pour Monaco d'arracher Klopp à Dortmund.

DIEGO SIMEONE : LE CHOIX DU CARACTÈRE

Sa situation actuelle : L'Atlético Madrid est la surprise européenne de cette saison et Diego Simeone n'y est pas pour rien. A deux matches de la fin du championnat, le club madrilène est leader de Liga et surtout finaliste de la Ligue des champions face à son voisin du Real Madrid. Inutile de préciser que tout le peuple de l'Atlético vénère son ancien joueur aujourd'hui entraîneur. Que peut-il apporter à Monaco ? Du caractère, un âme de guerrier dont Monaco aura bien besoin la saison prochaine pour tenter de rivaliser à nouveau avec le PSG. L'Argentin possède une personnalité atypique, un caractère et une force d'esprit qu'il transmet à son équipe sur le terrain. Ses joueurs doivent se battre du début à la fin et ne doivent pas avoir peur de se sacrifier pour l'équipe. Un état d'esprit qui pourrait faire du bien aux Monégasques. Notre avis : S'il est difficile d'arracher Jürgen Klopp au Borussia Dortmund, il l'est tout autant de séparer Diego Simeone de son Atlético. Son contrat court jusqu'en 2017 et vu la saison que viennent de réaliser les Madrilènes, il y a fort à parier pour que l'Argentin souhaite poursuivre l'aventure encore plusieurs saisons. Surtout qu'il a fait savoir à ses dirigeants qu'il voulait bâtir une équipe pour l'avenir.

LOUIS VAN GAAL : LE CHOIX DE L'EXPÉRIENCE

Sa situation actuelle : Il a conduit la sélection des Pays-Bas jusqu'à la Coupe du monde 2014 au Brésil, aux termes d'une campagne de qualificat i o n

RUDI GARCIA : LE CHOIX À LA FRANÇAISE

Sa situation actuelle : Personne ne prévoyait une telle saison à Rudi Garcia du côté de l'AS Roma pour sa première année en Serie A. Et pourtant, l'ancien entraîneur du LOSC a convaincu tout le monde grâce aux belles performances du club de la capitale italienne cette année. Résultat, la Roma bat un

maîtrisée de bout en bout. Mais il a d'ores et déjà annoncé qu'il quitterait son poste à l'issue du Mondial quel que soit le résultat de la sélection orange. Il est très fortement pressenti pour devenir l'entraîneur de Manchester United la saison prochaine. Que peut-il apporter à Monaco ? Indéniablement une expérience du plus haut niveau. Champion des Pays-Bas, d'Allemagne et d'Espagne, le Néerlandais a tout gagné, y compris bien évidemment la Ligue des champions que Monaco disputera la saison prochaine. Van Gaal connait les exigences du haut niveau et a l'expérience des grands matches. Peut-être ce qui a manqué le plus cette saison à Monaco. Notre avis : En ce moment, on parle surtout beaucoup de Louis van Gaal du côté de Manchester United. Oui, son expérience pourrait faire énormément de bien à Monaco et le Néerlandias n'a encore jamais exercé en Ligue 1. Cependant, les dirigeants des Red Devils semblent déjà avoir plusieurs longueurs d'avance en ce qui concerne la signature du sélectionneur des Pays-Bas.

JUPP HEYNCKES : LE CHOIX IMPROBABLE

Sa situation actuelle : A la retraite, L'ancien entraîneur du Bayern Munich a mis fin à sa carrière de technicien la saison dernière après avoir mené le club bavarois à un triplé. Pourtant, son nom circule aujourd'hui pour prendre la succession de Claudio Ranieri à Monaco. Que peut-il apporter à Monaco ? De la discipline et de l'expérience. L'Allemand a connu toutes les gloires que ce soit avec le Bayern Munich ou le Real Madrid. Il n'a plus rien à prouver, plus rien à gagner, si ce n'est s'offrir peut-être un nouveau challenge. Notre avis : A 68 ans, bientôt 69, l'entraîneur allemand ne semble plus avoir la motivation, ni l'envie nécessaire pour se retrouver à nouveau sur le banc de touche. Après son incroyable saison avec le Bayern il avait bien

fait comprendre qu'il était temps pour lui d e tirer s a

révérence. On voit mal pourquoi aujourd'hui il déciderait de changer d'avis.

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Espagne

Internationale

le Real s'éloigne du titre, relance le Barça

Le Real Madrid a sans doute compromis ses rêves de titre en Championnat d'Espagne et de triplé Coupe-Liga-Ligue des champions avec un nul sur le fil mercredi à Valladolid (1-1) en match en retard de la 34e journée, relançant le Barça dans la course. Dans une rencontre marquée par le remplacement précoce deCristiano Ronaldo, apparemment rattrapé par ses problèmes physiques, le Real a ouvert le score sur un coup franc magistral deSergio Ramos (35) mais Valladolid, à la lutte pour le maintien, a égalisé par Osorio à la 85e minute. Au classement de Liga, le Real stagne à la troisième place avec 84 points, derrière l'Atletico, leader (88 points) et le FC Barcelone (85), deuxième à deux journées de la fin et qui a de nouveau son destin en main dans une Liga complètement imprévisible. « C'est très dommage pour le Championnat, a réagi Ramos au micro de la télévision espagnole. Avec cette différence de quatre points c'est quasiment impossible. Le titre est pratiquement perdu mais tant que mathématiquement personne n'est champion il faut continuer à se battre ». Incroyable retournement de situation: le Barça, qui avait pourtant fait une croix sur le titre samedi dernier, peut désormais être sacré quoi qu'il arrive s'il remporte ses deux derniers matches, à Elche dimanche puis dans dix jours au Camp Nou face à un « Atleti » qui sera sacré pour sa part dans les cas de figure où il collecterait 4 points en deux rencontres ou bien ferait deux matches nuls. Le Real, de son côté, pouvait encore espérer réaliser un triplé inédit pour lui. Mais, après avoir déjà évité de peu la défaite contre Valence dimanche au Bernabeu (22), il semble clairement accuser le coup

Chelsea : Cech,

encore 10 semaines

Blessé à l'épaule lors de la demifinale aller de Ligue des champions contre l'Atletico Madrid, le gardien de but de Chelsea Petr Cech a été opéré avec succès mercredi mais sera indisponible pendant 10 semaines minimum. Pour rappel, la République tchèque ne s'est pas qualifiée pour la Coupe du monde au Brésil.

des efforts consentis ces dernières semaines. « Il nous a manqué des choses lors des deux derniers matches, surtout de l'énergie mentale », a résumé l'entraîneur Carlo Ancelotti en conférence de presse.

SERGIO RAMOS, BUTEUR EN SÉRIE

Il y a eu aussi des dégâts physiques. Outre Bale et Carvajal, absents à Valladolid, le Real s'est retrouvé privé mercredi de Varane, victime de « gênes à la jambe droite » selon le club. Et un autre signal d'alarme s'est déclenché en tout début de match à Valladolid: Cristiano Ronaldo a été contraint de céder sa place après seulement 9 minutes.

Sortant du terrain en marchant, le Portugais a été remplacé par le jeune Alvaro Morata mais, après la rencontre, son entraîneur Carlo Ancelotti a évoqué des gênes et a dit ne pas croire que son problème soit « grave ». Au mois d'avril, « CR7 » avait connu deux blessures consécutives, d'abord des gênes persistantes au genou gauche puis une lésion musculaire à la cuisse gauche. Ce pépin intervient en

tout cas au pire moment pour Ronaldo et pour le Real, à 17 jours de la finale de C1 contre l'Atletico à Lisbonne. D'ailleurs, les problèmes du Portugais ont peut-être perturbé les Madrilènes au stade Zorrilla puisque c'est Valladolid qui s'est montré le plus entreprenant en début de match, avec notamment une tête de Javi Guerra (7), trop croisée au ras du poteau. Le Real dispose néanmoins en Sergio Ramos d'un joueur en pleine forme, comblé en outre par la naissance mardi de son fils Sergio Jr. Le défenseur international espagnol, déjà auteur de quatre buts sur les trois derniers matches toutes compétitions confondues, a récidivé mercredi en enroulant un joli coup franc sous la barre (35). Fort de ce précieux but, le Real a commencé à reculer. Et le stade Zorrilla, qui a cru à l'égalisation sur un ciseau de Javi Guerra (66), a finalement exulté lorsque le Colombien Humberto Osorio a surgi sur corner pour égaliser et entretenir l'espoir du maintien.Pour le Real, le rêve du triplé s'est éloigné, mais cet improbable Championnat a-t-il déjà livré son verdict?

ANCELOTTI : «IL NOUS A MANQUÉ DE L'ÉNERGIE MENTALE» «Il sera très difficile de gagner la Liga mais ce n'est pas mathématique. Nous devons essayer de gagner les deux derniers matches mais c'est difficile. Il nous a manqué des choses lors des deux derniers matches, surtout de l'énergie mentale. Il nous reste du temps pour préparer cette finale (de Ligue des champions) mais je ne vois pas une équipe fatiguée physiquement», a déclaré Carlo Ancelotti.

Benfica remporte sa 5e Coupe

Le Benfica Lisbonne, déjà sacré champion du Portugalcette saison, a remporté sa cinquième Coupe de la Ligue face au modeste Rio Ave, battu (2-0) en finale ce mercredi à Leiria. Les Aigles visent désormais un quadruplé historique puisqu'ils joueront la finale de l'Europa League contre les Espagnols du Séville FC mer-

credi prochain à Turin, et affronteront à nouveau le Rio Ave en finale de la Coupe du Portugal le 18 mai. La rencontre de mercredi soir au stade municipal de Leiria a basculé en faveur du Benfica grâce aux buts marqués sur phases arrêtées par l'attaquant Rodrigo (41e) et le capitaine Luisao (78e). Aucun club portu-

gais n'avait encore réalisé le doublé Championnat-Coupe de la Ligue depuis la création de cette compétition secondaire, en 2007/2008. L'équipe de Jorge Jesus, bien partie la saison dernière pour un triplé historique Championnat-Coupe-C3, avait finalement tout perdu, doublée sur le fil par Porto en Liga,

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battue par Chelsea en finale de l'Europa League puis par Guimaraes en finale de la Coupe du Portugal. Rio Ave, 11e du championnat à une journée de la fin, jouait la deuxième finale de son histoire après avoir perdu celle de la Coupe du Portugal en 1984 face à Porto.


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Internationale

Capitale oblige, Brasilia s'est dotée du magnifique Stade National Mané Garrincha, le plus cher du Mondial-2014. Mais ses meilleurs clubs de football y évoluent en 4e division nationale...

F

ondée en 1960, Brasilia a été destinée à l'administration. Et la plupart de ses 2,7 millions d'habitants viennent des quatre coins de ce payscontinent de 200 millions d'habitants pour travailler dans ministères et institutions. Elle ne possède donc pas de tradition de supporteurs soutenant de génération en génération tel ou tel club historique, comme à Sao Paulo ou Rio de Janeiro. « Brasilia est une ville nouvelle. La population soutient des clubs d'ailleurs et ça complique le développement du supportérisme local », explique à l'AFP Regis Carvalho, directeur sportif du Brasilia FC (4e division). Ce club a été huit fois champion local (le district fédéral ou "DF" est une ville-Etat), et se prépare à décrocher son neuvième titre à la mi-mai. S'il y parvient, il dépassera le Brasiliense FC, autre club de 4e division où joue Romarinho, fils de Romario, ancien champion du monde 1994 et actuel député fédéral.

LE CHAUFFEUR ET LES CRAMPONS

Exemple symbolique du délabrement du championnat de l'Etat, dès sa première journée: les joueurs du club Formosa arrivent au vestiaire pour affronter le Brasilia FC. Mais

il manque quelque chose: les chaussures à crampons. Où sont-elles passées ? Pas de crampons, pas de match, et défaite sur tapis vert. La veille au soir, après avoir conduit les joueurs à leur hôtel, le chauffeur du car était reparti sans décharger les chaussures des joueurs et avait disparu. Les deux le chauffeur et le car seront retrouvés deux jours plus tard. Et le chauffard affirmera avoir été agressé et séquestré. Mais selon la presse, il aurait tout simplement vendu les équipements pour s'acheter du crack ! Ainsi va le foot dans le tournoi « brasiliense »... « Ces équipes n'ont pas besoin de supporteurs parce qu'elles en ont. Ce qu'il leur faut, c'est du soutien, du marketing, des infrastructures », avance Regis Carvalho. Le club de Gama, lui aussi emblématique du DF, a atteint la première division en 2002, mais végète désormais puisqu'il ne dispute plus de championnat et lutte pour revenir en 4e division. « Nous avons des infrastructures, avec un centre d'entraînement, un stade donné par l'Etat mais pas de capital, relève son président, Antônio Alves. Nous travaillons comme des amateurs par manque de ressources ». « Nous n'avons pas la stature des clubs européens historiques, ajoute-t-il. Brasilia est nouvelle, avec des personnes de conditions économiques limitées, des personnes qui survivent et qui soutiennent un club avec beaucoup de difficulté ».

BILLETS À UN REAL

Si ces clubs ne sont pas dans l'élite, au moins ont-ils la possibilité de disputer plusieurs tournois locaux. Récemment, le Brasilia FC a remporté la Copa Verde (coupe verte) qui l'a qualifié pour la Copa Sudamericana (équivalent de l'Europa League). C'était dans le stade flambant neuf Mané Garrincha et devant 40.000 spectateurs tout de même. Il faut dire que les entrées se vendaient à partir d'un real (0,44 dollar)... Ce stade, qui fait partie des douze prévus pour le Mondial, a une capacité de 72.000 spectateurs. Il a

A Brasilia, un stade capital, des clubs de 4e division

coûté quelque 600 millions de dollars, ce qui en a fait le plus cher des 12 stades mondialistes. Beaucoup estiment qu'il deviendra un « éléphant blanc » après la compétition, c'est-à-dire une luxueuse coquille vide. Le gouvernement rétorque que les stades peuvent recevoir des concerts ou d'autres types d'événements. Le « futebol », on le retrouve aussi aux alentours de Brasilia. Les ouvriers qui ont construit la capitale, surnommés les « candangos », se sont installés à la périphérie et ont créé des villes dont l'urbanisme anarchique tranche avec la géométrie moderniste de la capitale. Et comme là où il y a des Brésiliens, il y a du foot, et que le foot n'a besoin que d'un ballon et de pieds, des équipes locales sont nées. "C'est dans ces villes satellites, celles des ouvriers, que surgit le football », souligne Antônio Alves.

OM : Gignac : «Je n'ai

pas pris le bon wagon»

«André Pierre Gignac, vous avez marqué deux buts dimanche dernier contre Lyon. Réussissez-vous votre meilleure saison ? Ce sont les statistiques qui parlent. J'ai marqué 22 buts en 42 matches de compétition, c'est donc ma meilleure saison en terme de stats. Rêvez-vous de jouer la Coupe du monde ? Je n'y crois plus vraiment. Il y a de nombreux joueurs qui réussissent aussi une bonne saison : Bafé (Gomis), Lacazette, et Gameiro. J'avais dit que je forcerais Deschamps à me prendre, j'ai fait ce qu'il fallait, j'ai réussi une bonne

Edition du week-end

saison mais ça n'a pas suffi. Je n'y crois pas trop...

Ne pas aller au Brésil serait malgré tout une grosse déception ? Oui et non. J'ai été sélectionné en septembre et j'ai joué 30 minutes contre la Géorgie mais je n'ai pas été décisif. J'ai été un peu timide, ce qui ne me ressemble pas mais bon... Et depuis rien. Je n'ai pas pris le bon wagon. Après si je marque encore deux buts samedi, on verra bien... Il vous reste un an de contrat. Que ferez-vous la saison prochaine ? La tendance, c'est que je reste à l'OM. Après, estce que je vais prolonger ou pas, etc ? On va en parler enfin de saison. C'est une réflexion à

mener avec entourage.

mon

Il vous reste un an de contrat. Que ferez-vous la saison prochaine ? La tendance, c'est que je reste à l'OM. Après, estce que je vais prolonger ou pas, etc ? On va en parler enfin de saison. C'est une réflexion à mener avec mon entourage. Vous avez envie de continuer l'aventure avec Bielsa ? Oui j'ai envie de découvrir la méthode Bielsa. Je peux bien m'entendre avec lui car on dit qu'il a du caractère et je n'en manque pas. Moi, la méthode et l'exigence que l'on décrit dans les journaux ne me font pas peur. C’est tout de même notre métier de travailler à fond».

Liverpool : Suarez

reviendra à l'Ajax Passé à l’Ajax Amsterdam durant trois saisons (20072011), Luis Suárez a laissé une trace indélébile en inscrivant 111 buts en 159 toutes compétitions confondues. Aujourd’hui à Liverpool, l’attaquant uruguayen affole les défenses de Premier League mais a assuré ce jeudi qu’il reviendrait un jour au club ajacide. «J’ai toujours dit que je reviendrai à l’Ajax un jour, a confié El Pistolero au magazine néerlandais Helden. Même si on ne veut pas de moi, je reviendrai quand même ! L’Ajax a été une étape importante dans ma carrière. Je suis fou d’Amsterdam et ma famille aussi. Le mode de vie est agréable dans cette ville et j’avais le respect de tout le monde. L’Ajax était un club idéal pour moi et j’ai beaucoup appris. Je suis devenu un joueur collectif à Amsterdam».

ARSENAL : OXLADE-CHAMBERLAIN

FORFAIT CONTRE NORWICH

Déjà absent contre West Bromwich dimanche dernier (1-0), Alex OxladeChamberlain ne prendra pas part avec Arsenal à la dernière journée de Premier League, face à Norwich, dimanche (16h00). Le manager des Gunners, Arsène Wenger, a confirmé que le milieu de terrain anglais était toujours touché à lʼaine et nʼétait pas en mesure de tenir sa place. Jack Wilshere, blessé de longue date, et Kieran Gibbs (tendon) pourraient effectuer leur retour dans le groupe. Il devrait faire son retour à lʼoccasion de la finale de FA Cup contre Hull City, le samedi 17 mai.

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Landreau : "La France est un bon outsider"

Mickaël Landreau fait partie des meilleurs gardiens français des 15 dernières années. Que ce soit avec le FC Nantes, son club formateur où il a débuté à seulement 17 ans, avec le Paris Saint-Germain, Lille ou Bastia, son club actuel, il a su maintenir un haut niveau d'excellence, avec une incroyable régularité. Après avoir battu le record du nombre de matches disputés en première division en décembre dernier (602, jusqu'alors détenu par Jean-Luc Ettori), le portier de 34 ans vise désormais une deuxième participation à une Coupe du Monde de la FIFA. Il s'est confié en exclusivité pour FIFA.com. Parmi tous les titres que vous avez remporté, lequel est le plus beau ? C'est

difficile d'en dégager un parce qu'ils ont tous une saveur particulière. Le premier, évidemment a joué un rôle important et a été un déclencheur, surtout que je l'ai remporté avec Nantes, mon club formateur. Le doublé coupe-championnat avec Lille a également été exceptionnel parce qu'être capable d'être toujours là et de gagner à ce niveau 10 ans après, c'est quelque chose de marquant. Vous êtes le joueur le plus capé de l'histoire du championnat de France. Quelle qualités faut-il pour accomplir un tel exploit ? Beaucoup de travail et de remises en question. De l'humilité aussi, parce qu'on a un poste qui est très difficile, et également du talent parce qu'il en faut à ce niveau-là. C'est un mélange de tout ça. Qui dit travail dit aussi hygiène de vie et bonne préparation pour la compétition et l'entraînement. Vous souvenez-vous du moment où vous commencé à entrevoir le record de Jean-Luc Ettori, et celui où vous vous êtes fixé comme objectif de le battre ? Ce qui est sûr, c'est qu'on m'en a parlé rapidement. Je répondais qu'en effet, c'était envisageable en terme d'âge, mais je savais trop bien à quel point il est difficile de durer pour m'emballer. C'est dans les trois dernières années que je me

suis dit que j'allais l'atteindre si je continuais à faire ce qu'il faut au quotidien et à travailler. Mais il fallait continuer à être performant, parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup d'enjeux dans les clubs. Que l'on joue pour le maintien ou pour la Ligue des champions, chaque point compte. Le gardien est tellement décisif qu'on ne peut pas se relâcher. Comment jugez-vous votre saison avec Bastia, et comment envisagezvous la suite ? Je suis super content d'être là où on est. Maintenir le club en L1 et terminer comme on le fait, ce n'était pas écrit au début de la saison. Pour la suite, j'ai plusieurs options. Soit je continue à jouer comme titulaire dans un club comme Bastia, soit je vais dans un grand club pour jouer un autre rôle. Je pourrais également être dans l'encadrement ou opter pour une reconversion. J'ai plein de pistes, puisque je suis en fin de contrat et que je vais avoir 35 ans. Mais si je reste en Ligue 1, ce sera à Bastia. Parlons de l'équipe de France. Avec votre expérience, comment vivezvous cette période d'attente de la liste des 23 qui iront au Brésil, et les spéculations qui vont avec ? Je trouve ce phénomène assez logique, mais j'estime qu'il n'y en a pas tant que ça par rapport aux fois précédentes. J'ai l'impression qu'on se pose moins de questions cette fois-ci. Personnellement, je le vis assez sereinement, car j'ai déjà vécu une Coupe du Monde et un Euro et que je sais ce que c'est. Si on ne me prend pas, je serai déçu évidemment, mais si on me prend, je sais pourquoi. Je sais ce que je dois apporter à l'équipe, au groupe et sur le terrain. Finalement, c'est assez limpide. Cette impidité, est-ce une preuve de la réussite de Didier Deschamps ? Je pense que par rapport à ce qu'il a fait, on a confiance en ce qu'il ressent, en son analyse. Il a une vraie légitimité et il n'y a pas de hasard. C'est quelqu'un qui fédère

autour de lui, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu'entraîneur. Ça nous a permis de passer la première étape, à savoir nous qualifier pour la Coupe du Monde. Maintenant, une grande compétition s'ouvre à nous. A son arrivée en août 2012, le sélectionneur vous a rapidement installé comme troisième gardien. Quelles qualités faut-il pour tenir ce rôle ? Il n'y a pas de vérité absolue. Ça dépend du numéro un et du numéro deux. Il faut en tous cas être un compétiteur, un passionné et aimer s'entraîner. J'ai certainement d'autres qualités dont l'équipe a besoin, qui correspondent aux deux autres et à Franck Raviot, l'entraîneur des gardiens. Je ne serai peut-être pas choisi au final, mais tout ça, c'est un équilibre. Quels rapports avez-vous avec Hugo Lloris et Steve Mandanda ? Ça se passe très bien, il y a beaucoup de respect. Il y a aussi une grande compréhension du rôle de chacun. Être numéro un, c'est différent d'être numéro deux. Je connais Steve depuis des années et nous avons une certaine complicité. C'est quelqu'un d'une grande intelligence et qui a un vrai sens du collectif. Il fait le maximum pour que le niveau d'entraînement soit très élevé, et pour qu'Hugo puisse être dans les meilleures conditions. C'est tout de même difficile pour Mandanda, qui n'a pas su s'imposer en tant que numéro un… Je trouve qu'il a un comportement qui est exceptionnel par rapport à cette situation qui peut être frustrante, car il pouvait avoir légitimement envie de plus. Mais c'est notre poste qui fait qu'il n'y en a qu'un qui joue. Steve aime son métier et donne le maximum, et en même temps il est respectueux et professionnel. Pour moi, c'est un grand plaisir de travailler avec lui et Hugo. Et vous qui comptez 11 sélections en tout, auriez-vous aimé une plus belle carrière internationale ? J'ai été numéro un à certaines périodes, notamment lors des qualifications pour l'Euro 2008. Je n'ai aucun regret par rap-

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port à ça. La vie de sélection et de club, c'est complètement différent. Même si on peut être frustré par moment, on est à la disposition de son pays et on doit apporter le maximum au groupe et être exemplaire. On est là pour servir sa nation et il faut essayer de bien vivre les choix qui sont faits, même si on estime qu'on mérite mieux. En club, on a forcément envie de jouer et on est libre de faire des choix et de partir si on n'est pas satisfait. Comment imaginez-vous votre tournoi au Brésil, si vous êtes du voyage ? Personnellement, quand je vais quelque part, j'imagine toujours de réussir le meilleur parcours possible, en tous cas de m'investir et d'apporter le maximum. Quand on me sélectionne bien sûr ! (rires) C'était le cas en 2006 où je suis allé à la Coupe du Monde avec cette envie de remplir mon rôle de la meilleure des façons, dans un contexte qui était très difficile entre Fabien Barthez et Gregory Coupet. Je m'adapte à ce qui se présente. Et le parcours des Bleus ? La France est un bon outsider. Le premier match sera très important car il y a toujours beaucoup de pression. Il y a de telles attentes autour d'une Coupe du Monde qu'il faut bien vivre l'événement et savoir le gérer, en plus face à des équipes qui sont préparées physiquement. Ce premier match peut idéalement te lancer comme te rajouter encore plus de pression. Tout le monde a tendance à sous-estimer le Honduras, mais par expérience je peux dire qu'un premier match n'est jamais facile. C'est pour ça que le sélectionneur insiste autant là dessus. Quels gardiens voyez-vous faire une grande compétition ? C'est particulier, parce que jouer pour une grande nation est différent de jouer pour un pays moins fort où le gardien est beaucoup sollicité. Je pense que Vincent Enyeama peut faire quelque chose d'extraordinaire avec le Nigeria, car il a déjà montré qu'il pouvait être un gardien incroyable. Pour moi, en l'absence de Petr Cech, deux des trois meilleurs gardiens du monde seront là-bas avec Manuel Neuer et Thibault Courtois.


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Edition du week-end

OMNISPORTS

SÉPARATIONS DES MINISTÈRES (SPORT ET JEUNESSE)

Mohamed Tahmi : «C’est une bonne chose !» D ésormais, le MJS n’existe plus. L'ancien ministère de la Jeunesse et des sports a été scindé en deux portefeuilles, lors de la composition du nouveau gouvernement, lundi. Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a souligné, mercredi à Alger, que la séparation des secteurs « Jeunesse et Sport » en deux ministères distincts, « est une bonne chose » et va permettre de s'investir « beaucoup mieux » dans ces deux secteurs vitaux. Selon M. Tahmi, la séparation des tâches et des

missions devrait s'étendre, incessamment, à d'autres structures, comme les Directions de la Jeunesse et des Sports. «Le Sport et la Jeunesse nécessitent, chacun, des moyens et des efforts colossaux, mais aussi beaucoup de temps pour assurer un bon suivi des différents projets », a indiqué Tahmi, à la presse, en marge d'une réunion de travail avec la commission d'inspection de la Confédération africaine de football (CAF), actuellement à Alger, dans le cadre de l'évaluation de la candidature de l'Algérie

pour l'organisation de la CAN2019 de football, ou celle de 2021. «Cette séparation (entre Jeunesse et Sport) devrait donc permettre un meilleur dévouement à chaque secteur », a-t-il dit. «La séparation au niveau du ministère vient tout juste d'être décidée. Il s'agit donc d'un fait nouveau, qui ne nous a pas laissé le temps de nous pencher sur une éventuelle extension à d'autres structures » a-t-il révélé à l'APS. La création d'un ministère des Sports et d’un autre de la Jeunesse, confié à Abdelkader Khomri, a été décidée

ATHLETISME 10È «CHALLENGE DES AURÈS»

par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour «mieux répondre aux aspirations de cette frange de la société », a-til dit. Pour sa part, le ministre de la Jeunesse a qualifié cette décision de « pertinente » et de « grande opportunité pour prendre en charge les problèmes des jeunes et œuvrer à leur trouver les solutions adéquates, notamment en ce qui concerne la garantie de structures culturelles et de loisirs, la création d'espaces d'échange, et de postes d'emploi ». S. B.

VOILE

CHAMPIONNATS D'AFRIQUE LASER 4.7

Cet après-midi, au stade Nouha Akil assurée du du 1er-Novembre de Batna titre des -16 et -18 ans L

a véliplanchiste Algérienne Nouha Akil s'est assurée le titre continental, chez les U16 et U18 , au championnat d'Afrique de voile, formule Laser 4.7, à une journée de la fin de la compétition organisée sur les eaux du barrage de Béni Haroune à Mila. Après trois jours de compétition, Nouha Akil (15 ans) totalise 132 points et ne peut plus être rejointe en tête du classement par les autres concurrentes. « Je suis très contente pour ce sacre acquis dans deux catégories différentes. C'est aussi mon premier titre remporté dans une nouvelle spécialité (Laser 4.7) que je pratique depuis peu », a déclaré la jeune championne.Nouha Akil a estimé que le niveau de la compétition a été « vraiment élevé » en présence des Sud-africaines, « réputées fortes » dans cette discipline. « Pour moi, la seule vraie difficulté a été ce

L

a 10ème édition du « Challenge des Aurès», compétition de dimension nationale figurant au calendrier de la Fédération Algérienne d’athlétisme (FAA), aura lieu aujourd’hui et demain, au stade du 1er-Novembre de la ville de Batna. La première journée est programmée pour aujourd’hui, en fin d’après-midi, à partir de 18h00. Rendez-vous incontournable du début de saison d’athlétisme, le Challenge des Aurès permet aux athlètes de procéder à une évaluation de leur niveau de préparation. La compétition est organisée par la Ligue d’athlétisme de la wilaya de Batna, dirigée par M. Khelil. Une ligue qui a marqué beaucoup de points après le succès dans l’organisation du championnat d’Algérie de cross-country 2014, en février dernier, dans la commune de

Tazoult. Prévu en deux journées, le challenge est une opportunité qui va réunir des athlètes, notamment l’élite nationale, qui feront le déplacement dans l’espoir de réaliser les minimas qualificatifs pour les échéances internationales (championnats d’Afrique seniors, Mondiaux juniors, etc.). Le Challenge débutera le vendredi 4 mai, à partir de 18h00, avec le concours du saut en hauteur messieurs, le lancer du poids dames et les séries de l’épreuve du 100m plat dames et hommes. La 2e journée se déroulera demain matin, à partir de 8h00 et s’achèvera aux environs de 11h00. A 11h20, place au «Relais d’argent», le 5x800m, qui sera disputé au centre-ville de la capitale des Aurès, dans les allées « Benboulaid ». Shiraz B.

Comité international olympique (CIO)

Nouveau jackpot

Le CIO peut dormir sur ses deux oreilles. Avec le nouveau contrat signé avec la chaîne NBC Universal, son avenir financier est assuré pour au moins deux nouvelles décennies. L’institution olympique a annoncé ce mercredi 7 mai avoir accordé à NBC Universal les droits de diffusion aux EtatsUnis des Jeux olympiques jusqu’en 2032. Montant de l’accord: 7,65 milliards de dollars , soit 5,5 milliards d’euros au cours actuel. La même chaîne avait déjà cassé sa tirelire pour s’assurer l’exclusivité en territoire américain

des Jeux jusqu’en 2020, signant au CIO un chèque de 4,38 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros). Avec ce nouvel accord, qui court de 2021 à 2032, NBCU a « acquis les droits de diffusion sur toutes les plateformes médias, y compris les chaînes de télévision gratuites, les chaînes payantes, internet et les supports mobiles », a précisé le CIO. Ce contrat de 7,65 milliards de dollars stipule, en outre, une prime à la signature de 100 millions de dollars (72 millions d’euros). Shiraz B.

vent capricieux, qui changeait constamment de direction, tout au long de la compétition. Heureusement que ma connaissance du terrain m'a aidé à surmonter cet obstacle » a-t-elle expliqué Les 2e et 3e places sont revenues à des Sud-africaines, respectivement Ashley Helstum (159 points de pénalités) et Megan Robertson (193 points). Les règlements de la discipline accordant le meilleur classement au candidat qui totalise le moins de points. Trente-quatre (34) véliplanchistes, dont 9 filles, ont participé à ce championnat d'Afrique de voile, formule Laser 4.7 , représentant 7 nations, dont le pays organisateur, l'Algérie. Il s'agit du Maroc, la Tunisie, l'Egypte, l'Angola, le Mozambique et l'Afrique du Sud. S. B.

VOILE

QUALIFICATIONS POUR LES JO DE RIO 2016

L’UCI et le CIO approuvent les systèmes

Après un examen approfondi entamé au mois d’août 2013 par l’UCI et le Comité International Olympique (CIO), les systèmes de qualification pour les quatre disciplines présentes aux jeux Olympiques de Rio 2016 (route, piste, BMX et mountain bike) a été arrêté. Les systèmes de qualification reprennent ceux adoptés avec succès aux Jeux Olympiques de Londres 2012. Un total de 528 athlètes (325 hommes et 203 femmes) participeront aux 18 épreuves cyclistes des JO 2016. Certains changements ont cependant été apportés : Un quota de place a été transféré de la route Hommes à la piste Hommes afin de compenser le passage de trois à quatre athlètes pour la poursuite Femmes. Deux athlètes par nation peuvent participer aux épreuves de sprint individuel Hommes et Femmes, et au keirin. Le quota était d’un inscrit par nation. Un quota de places a été attribué au pays organisateur pour route, le mountain bike et, comme en 2012, pour le BMX. Pour la route, le quota de places à travers l’UCI Africa Tour passe de cinq à neuf entre 2012 et 2016. Pour le BMX, trois nations de plus

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pourront prendre part aux Jeux Olympiques 2016 par rapport à 2012. Il y a dorénavant trois moyens de se qualifier au lieu de deux auparavant. Enfin, l’âge minimum de participation a été abaissé à 18 ans. Brian Cookson, le Président de l’UCI a déclaré : «Après une analyse approfondie menée avec le CIO et l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO), je suis enchanté de constater que les systèmes de qualification pour le cyclisme aux Jeux Olympiques de Rio 2016 ont été approuvés. Je suis particulièrement ravi de voir que plus de pays pourront participer aux épreuves de BMX et que des quotas de places ont été attribués à la route à travers l’UCI Africa Tour et que davantage de grands coureurs pourront prendre part aux épreuves de sprint individuel et de keirin. Avec des quotas accordés au Brésil pour les épreuves route, mountain bike et BMX, les Jeux Olympiques de Rio 2016 se présentent comme une opportunité unique de faire fructifier les progrès réels réalisés par le cyclisme dans ce pays les dernières années. La confirmation aujourd’hui des systèmes de qualification donne le coup d’envoi du compte à rebours pour les coureurs voulant participer aux jeux Olympiques de Rio ».


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Animée par : K.MANCER

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1.Cordage servant à soulager un esparCentimètre. 2.Mortier-Cantatrice de renom. 3.Délicatesse-Frère de Moïse. 4.GratuitementQui offense la religion. 5.Ivette-Ville de Norvège-Urus. 6.Du nezInflamation de l’oreille. 7.Préposition-Coiffures portées par certains dignitaires-De naissance. 8.Supporte-Nom donné à divers sommets. 9.Estima-Repas léger. 10.Commission de la Santé et de la sécurité au travail-Alliage de fer et de carbone. 11.Ville de Pérou-D’une couleur entre le bleu et le vertExécuté.12.Né-Créances.

Verticalement 1.Brodequin-Après. 2.Roi de hongrie-Prétend (se)-Cobalt. 3.Grain ,profits-Haute récompense cinématographique. 4.Ville d’Italie-Première vertèbre cervical. 5.Conjonction-Ancienne

contrée de l’Asie Mineure-Voile d’avant sur les voiliers modernes. 6.ici, en ces lieux-Ligne d’intersection des deux versants. 7.Marchera-Actrice italienne née en 1934-Rad. 8.Rit un peuCarreau. 9.région habitée jadis par les Édomites-père d’Ésaü. 10.Intrant-Pst. 11.Curriculum vitae-Impératrice d’OrientBénéficiée. 12.flux-Explicite.

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EXERCICES POUR AMELIORER SA MEMOIRE Renforcer votre mémoire de travail (Niveau 1)

FOOT EN QUESTIONS

42. ENTENTE CORDIALES

Trois citations, un mot en blanc ...... Lequel? Un indice : c’est un mot composé.

VRAI OU FAUT

Il n’y a pas de bonheur parfait ! dit l’homme quand sa ....... mourut et qu’on lui présenta la note des Jérôme K.Jérôme

Aux dernière étrennes, j’ai offert une chaise à ma ............... Aux prochaines, je la ferai.

Le stade Azteca de Mexico est la seule enceinte à avoir accueilli deux finales de Coupe du monde.

Pierre Doris

Quand un homme est assez heureux pour avoir une ............... très bien conservée, il lui est facile de la tenir pendant un certain temps en échec, pour peu qu’il connaisse quelque jeune célibataire

Honoré de Balzac

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Complétez la pyramide, sachant que le nombre d’une case est égal à la somme des deux nombres qui se trouvent dans les deux cases située au-dessous.

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Sudoku

O M O S U S I M E H B O N T O R P A

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F M P A N E T H E R O T E R N S E R A U R O R S O C R E E R C L E E S I S M T P T A A S S A G I R E T A G D I T E U R E N E R E

Mots fléchés

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

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A

Publicité 021 79.86.54 ANEP 1, avenue Pasteur, Alger Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28 021 73.30.43 Fax : 021 73.95.59 Photos : Maracana

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Foot en questions Vrai Tirage 2 LOQUACITES Tirage 1 GLOSSAIRE calcul : 13+3=16 25+9=34 34*16=544

Directrice de la rédaction Cyriel Seba Directeur technique Laïd Kalila Directrice chargée de la communication Lilia Seba Rédacteur Djamel Touafek

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Directeur de la publication-gérant Farouk Seba

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Des chiffres & des lettres

Jeux d’esprit

Quotidien sportif édité par La Gazette de l’omnisports Siège social 28, rue Ali Khodja - Bordj El-Kiffan Tél. : 021 92.62.25 Bureau de liaison 10, Rue Balzac - El-Biar - Alger Fax : 021 79.86.54 - 021 92.37.24 Rédaction 021 92.62.25

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courageux.

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pompes funèbres.

Site web : www.maracanafoot.com

Imprimerie : ALDP Diffusion : ALDP e-mails :

maracanajournal@gmail.com redaction@journalmaracana.com contact@journalmaracana.com


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Evocation

LARIBI ABDELKRIM, DIT KRIMO

Le chat noir des hauts plateaux

Cheikh Saïd Amara, qui a fêté son jubilé ce jeudi, disait de lui : «C’est un joueur soigné de sa personne, élégant dans la vie et dans le sport, généreux dans l’effort, un vrai professionnel sans qu’il le soit ». Saïd Amara, le professionnel, le joueur de la glorieuse équipe du FLN, l’érudit, savait de qui il parlait . Un avis élogieux que mérite le défunt que nous avons eu l’honneur de voir à l’œuvre avec son club de cœur, la Jeunesse Sportive Musulmane de Tiaret, Ezzerga, comme l’appellent ses fans, à ne pas confondre avec sa sœur, Ezzerka la tlemcenienne, autre grand club qui a fait l’histoire de l’Oranie.

L

aribi Abdelkrim est né le 25 décembre 1943, à Tiaret, d’une famille algérienne ordinaire. Coïncidence : c’est aussi l’année où fut créée la JSMT pour concurrencer le Galia, club des colons. Surnommé Krimo, dès son enfance, il fréquenta l’école de son quartier, où il a acquis un bagage non négligeable. Mais plus que les études, c’est le ballon qui l’attirait, avec les interminables parties entre copains,sur l’un des innombrables terrains vagues, que comptait la capitale des Rostémides. Bien que jouant parfois en attaque, il avait préféré être gardien de but dès sa prime enfance. Il débuta dans une équipe de quartier qui jouait pour le plaisir, une fois que le FLN avait interdit aux clubs algériens de continuer la compétition. Et en 1962, sitôt l’indépendance claironnée, il se rhabilla de sa tenue noire pour garder la cage d’Ezzerga, car il n’était pas question pour lui d’aller ailleurs. Dans un reportage que j’avais fait pour la télévision alors qu’il était encore vivant (Allah Yarhmou), il m’avait dit : «La JSMT était comme ma deuxième famille et donc, il était impensable de la quitter». Un fidèle, comme nous n’en trouvons plus maintenant. Avant de parler de sa carrière, il nous est apparu utile de parler de ses qualités par l’intermédiaire de ceux qui l’ont côtoyé sur le terrain. Kessas Ahmed, qui jouait à la même époque, au Gallia de Mascara, a trouvé en Krimo ,«Un gardien de but qui faisait ses remises de balle à la main, alors que nous avions l’habitude de voir les gardiens renvoyer la balle du pied, un peu à l’aveuglette ». Abdelkader Ghomis, du même club, qui s’était lié amicalement avec le gardien volant, a retenu que « Krimo se mettait en évidence par une grande agilité, ce qui faisait qu’il était difficile de lui marquer des buts ». même constat chez Tasfaout Hamida , le grand attaquant de l’ASMO : «Ah, Krimo Allah Yarhmou ! Il était un grand gardien, très souple et qui impressionnait avec sa tenue toute noire. Il était très adroit sur les balles aériennes et avait un bon coup d’œil. Il savait anticiper les tirs. Sur un autre plan, c’était un vrai gentleman, qui devait ne jamais avoir eu une parole déplacée durant sa courte vie. C’est un homme dont on aimerait rencontrer des pareils aujourd’hui ». Mais c’est son coéquipier et ami de toujours, Tahar Benferhat auquel nous souhaitons une longue vie et une bonne santé, qui nous avait dit le jour du jubilé du défunt Krimo, en Août 1997 : « Krimo était plus qu’un simple coéquipier, c’était un frère envers duquel nous avions un grand respect. C’était un homme au vrai sens et un grand gardien de but. Il avait de grandes valeurs humaines et sportives ».

EZZERGA, MON AMOUR

Krimo vouait une grande fidélité à la JSM Tiaret. Il y passa les années les plus prolifiques de sa carrière. Avec ses talentueux coéquipiers qu’étaient: Souidi, Benferhat, Majid, Braïk Benaïssa dit Banus et d’autres. Il réussirent à faire accéder l’équipe parmi l’élite en 1968. Dans son club, il était un titulaire inamovible que personne ne contestait. Certes, il connut par la suite d’autres

ne permettant à aucun homme politique de s’immiscer dans la composition de l’équipe nationale.

SA CARRIÈRE D’ENTRAÎNEUR

Krimo dirigea la JSMT, bien sûr, mais sa carrière de coach, il l’avait débuté avec le club voisin de l’IRB Sougueur, qui évoluait dans le troisième palier du football national et était présidée par Beghachem Kralifa, qui avait joué aux côtés de Laribi à la JSMT. Krimo, qui avait auparavant suivi un stage d’entraîneur qu’il réussit avec brio. L’homme était très intelligent et connaissait le football sur le bout des doigts. «Krimo était venu chez nous sur mon insistance et surtout parcequ’il voulait prouver qu’il était capable d’apporter quelque chose au football de la région. Les deux villes ne sont pas éloignées l’une de l’autre, donc il faisait l’aller-retour trois fois durant la semaine, plus le jour du match. Je n’avais pas à lui donner carte blanche ou quoique ce soit, car il était chez lui. Il est venu à l’Ittihad en qualité d’entraîneur- joueur, car il cumulait les deux fonctions. Sa méthode de travail, très efficiente à l’époque, notamment avec l’application du hors-jeu qui nous avantagea beaucoup, ont permis à l’IRBS de franchir les étapes et de se retrouver trois saisons plus tard en division deux. Pour nous, c’était un exploit et la consécration d’un travail sérieux », nous racontait Kralifa, qui ajoute : «Krimo était très sociable, affable et surtout très sérieux ». Avec Souguer, il driva deux autres clubs de la région, le FC Frenda et le Widad de Tissemsilt, ainsi que le Rapid de Relizane, qui évoluait en division deux et où il lança dans le grand bain quelques jeunes prometteurs. «Krimo cherchait à travailler sur le moyen terme et former des équipes qui pouvaient avoir un certain avenir, ce qui ne convenait pas à la politique de certains dirigeants, qui ne recherchaient que le résultat avant toute chose », nous expliquait un de ses anciens adversaires, Miloud Medjahed, arrière central du RCR puis du MCO. clubs, comme le RCR avec les lions de la Mina avant qu’ils ne tombent en désuétude. Puis Souguer , Tissemsilt et Frenda. Mais c’est à Tiaret, en blanc et bleu, que résida son cœur.

SA CARRIÈRE INTERNATIONALE

D’abord candidat heureux à la sélection d’Oranie, où il brilla, de par sa classe et son sérieux, Laribi Abdelkrim frappa dans l’œil des sélectionneurs de l’époque, le talentueux Ibrir et le non moins talentueux Khabatou . Krimo débuta dans la cage des Verts un certain 4 mars 1965, en amical face au club français de Lens. Et pourtant la concurrence dans une cage laissée vide par Boubekeur puis Zerga, était très rude, avec un Nassou (CRB) en pleine forme. Malgré les assauts de Krawzik, Sillon et Oudjani, Krimo a pu conserver sa cage vierge. Sa prestation conforta l’entraîneur Ibrir à le garder dans le groupe des Verts avec le trio des keepers de l’EN, composée, entre autres des Nassou, Zerga et Abrouk. Et

c’est ainsi qu’il participa à la CAN de 1968 qui s’est déroulée en Ethiopie. Par la suite, Lucien Leduc, qui arriva ensuite à la barre technique de l’équipe nationale, le garda dans le groupe et le fit titulariser lors des éliminatoires de la coupe du monde qui devait se dérouler 2ans plus tard au Mexique. C’était le 11 novembre 1968, au stade des Anassers, actuel 20 août, face à la bête noire de l’Algérie, la Tunisie des Attouga, Trabelsi, Chemam, Frihi et autre Chekroun, bourreau des Verts, qui inscrivit un doublé. L’Algérie fut battue sur le score de 2 buts à 1. C’était le dernier match international de Laribi Abdelkrim, alors qu’il n’avait pas encore fêté ses 25 ans. Il avait débuté sous le maillot vert à 21 ans, c’est donc une courte carrière de sélectionné qu’il aura vécue. Il faut dire qu’à l’époque, en plus d’avoir du talent, il y avait d’autres paramètres qui poussaient les décideurs à faire entrer des joueurs dans le cercle de l’équipe nationale, avant que le regretté Abdelhamid n’y mette un frein en 199O, en

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SES ADIEUX

Il les eut à titre posthume, car il nous quitta le 25 Septembre 1995, terrassé par une crise cardiaque alors qu’il, ironie du sort, s’apprêtait à retirer son billet d’avion pour se rendre aux lieux saints de l’Islam pour y effectuer une OMRA. Et comme en religion, l’intention vaut l’action, il est probable qu’il se trouve au Paradis, ce que nous et tous ceux qui l’ont connu, côtoyé, coéquipiers ou adversaires, lui souhaitent. Cette grande famille du football lui a rendu un grand hommage en Août 1997. Un mémorial auquel avait participé toute la région du Sersou, les grandes équipes que sont l’USM Alger et l’Entente de Sétif, la JSMT, bien sûr et tous les anciens internationaux de l’ouest du pays, en présence de deux ministres de l’époque, Azziz Derouaz et Ghoullam Allah. Aujourd’hui encore, les sportifs continuent de narrer les exploits de Laribi Abdelkrim dit Krimo, qui mérite que son nom soit porté sur le fronton d’une importance structure sportive de la ville de Tiaret. Miloud Touadjine


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