Maracana journal 28 03 2014

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MOSTEFA

VERS TOULOUSE

AOUDIA : «Je devrais être prêt en août prochain»

Djebbour : «Jouer le Mondial ce serait énorme»

www.maracanafoot.com

N° 2309 Vendredi 28 mars 2014 — Prix 20DA

BELFODIL «MÉCONNAISSABLE» FACE À L’ATALANTA

JSK-CRBAF : AUJOURDʼHUI À 15H

SEDKAOUI «Un seul mot d’ordre, la qualification»

1/2

KAROUF

«C’est le match des joueurs» EN CETTE FIN DE SAISON, ELLE PREND DE LʼAMPLEUR…

La violence, un autre mal du football

Quels remèdes ?

Daoudi Med Bachir, sociologue

«NOS STADES SONT LE REFLET DE LA SOCIÉTÉ AVEC LES DÉRIVES QUI LA CARACTÉRISENT»

NOUS

sommes tous concernés


02 Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014

LE WEEK

EN VRAC

Edition du week-end

COUPE DU MONDE 2014

Blatter confirme que São Paulo sera prêt pour le premier match

Georges Leekens, prochain entraîneur des Aigles de Carthage ?

CET ARBITRE MESURE 1M49:

«Je suis victime de discrimination»

Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA), a confirmé hier que le stade de São Paulo, qui a rencontré beaucoup de problèmes, serait bien prêt le 12 juin pour le match d'ouverture du Mondial-2014 au Brésil : «Le problème du stade de São Paulo est réglé, on pourra y jouer le match d'ouverture, Brésil-Croatie», a indiqué le président de la FIFA lors d'un discours fait au Congrès de l'UEFA (Union européenne de football) à Astana. Le stade de São Paulo avait été touché par un accident de grue qui avait coûté la vie à deux ouvri-

ers en novembre. Ce qui avait provoqué des contretemps, retardant la livraison de l'enceinte au 15 avril cette année. Des retards de financement étaient venus s'ajouter. Mais, récemment, la Banque nationale de développement (BNDES) a octroyé à ce stade une rallonge de 260 millions de reals (80,8 M eur) : «Durant la Coupe des Confédérations (été 2013 au Brésil), le football avait été victime de troubles sociaux, nous espérons que ce ne sera plus le cas à la Coupe du monde (12 juin-13 juillet) », a conclu M. Blatter sur le sujet du Mondial brésilien.

La Ligue des nations est née

A 20 ans, Manu Fangulu Ngoma est arbitre depuis déjà trois saisons en U15 en Belgique : «Je n'ai jamais rencontré de problèmes. Mais comme je ne mesure qu'1m49, je ne peux pas monter de catégorie». Emmanuel espérait pouvoir arbitrer en U17 prochainement : «La Commission provinciale des arbitres est contre. Mais pas parce que je suis un mauvais arbitre: je n'ai jamais rencontré de problème au cours des 60 matches où j'ai arbitré, ni même reçu la moindre plainte.» Le Comité Provincial du Brabant a réagi avec étonnement à la plainte de Manu. «Je ne comprends pas pourquoi il ne nous a jamais contacté. S'il m'envoie un e-mail, il sera invité à avoir des explications», a confié Marc Roosens, pour qui il n'est pas question de parler de discrimination : «Trois critères entrent en ligne de compte pour progresser en arbitrage et passer des jeunes à la D1: la théorie, les aptitudes physiques et les qualités techniques», explique pour sa part Robert Jeurissen, président de la Commission Centrale des Arbitres. Les deux parties devraient se rencontrer prochainement pour trouver une solution.

Le principe de la Ligue des nations, nouvelle compétition qui va concerner les sélections européennes et remplacer la plupart de leurs amicaux, a été adopté à l'unanimité lors d'un vote hier au Congrès de l'UEFA (Union européenne de football) à Astana, Kazakhstan. Cette nouvelle compétition a été adoptée pour la période 2018-22 et sera basée sur la répartition des 54 sélections européennes en quatre divisions, avec un système de montées et de descentes. Le for-

mat exact de cette nouvelle compétition n'a pas encore été arrêté et fera l'objet de discussions futures. Mais les grands principes ont été votés à Astana. Et l'un d'entre eux est que, par le biais de cette Ligue des nations, il y aura une chance supplémentaire de se qualifier pour

l'Euro-2020 (dont les qualifications propres demeurent inchangées dans les grandes largeurs), avec quatre places en jeu par le biais de la nouvelle compétition qui a vu le

De la taule pour le boss de la Ligue ?

C'est un fait, dans le football, il y a des joueurs et des entraîneurs. Mais autour du terrain, il y a également des types pas très clairs. L'année

dernière, le club de Xerez est descendu de la deuxième à la troisième division espagnole. Une descente qui n'est pas uniquement due à de mauvais résultats sportifs. D'après le journal Diario de Jerez, l'ancien pensionnaire de Liga en 2009-2010 a déposé une plainte contre Javier Tebas, président de la Ligue de football professionnel espagnole et ancien avocat du club. Les accusations sont lourdes : escroquerie, infraction au droit des sociétés et déloyauté professionnelle. Selon la requête déposée par le Comité espagnol de discipline sportive, Tebas risque jusqu'à neuf ans de prison. Un futur compagnon de cellule

jour jeudi : «C'est une décision très importante pour le futur des équipes nationales», a commenté Michel Platini, président de l'UEFA. Selon le texte voté à Astana, chaque division sera subdivisée en groupes de trois ou quatre équipes. Avant l'Euro2020, chaque équipe jouera donc quatre ou six matches entre septembre et novembre 2018 dans cette Ligue des nations. Un "final four" (finale à quatre) impliquant les vainqueurs de groupe débutera ensuite en 2019.

Özil, le magnifique

Sous le feu des critiques depuis sa perte de vitesse avec les Gunners, Mesut Özil n’oublie pas pour autant de s’offrir du bon temps. Ainsi, cette semaine, pour le 24e anniversaire de sa petite amie, Mandy Capristo, l’international allemand a organisé une soirée déguisée dont le thème était «Gatsby le Magnifique. » A sa table, Nicklas Bendtner, qui n’a pas perdu son goût pour la fête malgré ses récents déboires, mais aussi Bacary Sagna, et Nacho Monreal.

pour José María del Nido ?

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

L'entraîneur belge Georges Leekens se trouve actuellement en Tunisie et un accord de principe aurait été trouvé entre lui et la FTF pour le nommer comme entraîneur de l’Équipe nationale de football. Georges Leekens est né le 18 mai 1949 en Belgique et a été footballeur entre 1969 et 1984 avant de devenir entraîneur. Parmi les équipes qu'il a entrainées, on retrouve l'Algérie (2003) la Belgique (1997-1999 et 20102012) ainsi que son ancien club le FC Bruges (1989-1991) et Al Hilal Riyad (2009).

Un maillot de Zlatan pour l'éternité

L'image avait fait le tour de France. Rappelez-vous, c'était vendredi dernier à la fin du match entre Lorient et le Paris SaintGermain, après une glissade aux pieds de Zlatan Ibrahimovic, un jeune garçon avait convaincu le géant suédois à lui donner son maillot. Si le supporter s'était donné autant de mal pour un simple maillot de football, "c'est parce qu'il y a deux ans et demi j'ai perdu un copain qui était fan du PSG" avait-il déclaré dans la foulée sur les ondes de RTL. Il avait notamment affirmé vouloir "aller sur sa tombe et lui dire que c'était pour lui." Un maillot qu'il s'est donc empressé de déposer sur la tombe de son ami disparu. Un très beau geste qui prouve, une nouvelle fois, que le football est bien plus qu'un sport.


Edition du week-end

Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014 03

EQUIPE NATIONALE

AOUDIA : «Je devrais être prêt en août prochain»

Après avoir été blessé grièvement le mois de février dernier (rupture totale des ligaments croisés du genou), lors d’un entraînement, Mohamed Amine Aoudia, continue sa rééducation. Le joueur nous a déclaré hier, que même s’il ressent encore des douleurs, il espère revenir plus fort, lors des prochaines échéances de l’Equipe Nationale Tout d’abord, quelques semaines après votre grave blessure au genou, comment vous sentez aujourd’hui ? El hamdoulilah, je me sens de mieux en mieux. Je continue de me soigner en Allemagne.

Est-ce à dire que vous ne ressentez plus de douleurs ? Non, il ne faut pas exagérer, c’est une grave blessure que j’ai subie, ce n’est pas en quelques semaines, que je ne vais rien ressentir. Il me faut encore un peu plus de temps pour ne pas ressentir des douleurs Ça doit être dur sur le plan moral, surtout qu’il faudra beaucoup de temps pour que vous retrouviez votre forme... Effectivement, mais je n’ai pas le choix, je dois bosser dur, si je veux revenir à ma forme. Mais une chose est sûre, je travaille très bien avec les kinés du club, qui font le maximum pour me remettre sur pied. Qu’est-ce qui est le plus dur pour vous, rater la suite du championnat, surtout que votre club avait ardemment besoin de vos services pour le maintien ou ne pas disputer le Mondial ? Sans aucune hésitation les deux, car j’été en plein «baraka» avec le Dynamo Dresde et j'avais très envie de l'aider dans la course au maintien. Pour ce qui est du Mondial, je vous dirais que n’importe quel joueur au monde, aspire à disputer une telle compétition, donc, je suis triste, de rater le Mondial. Mais Dieu voit toujours juste, c’est le mektoub, comme on dit. Peut-être que le Dieu me réserve d’autres sensations. Mais déjà, je commence à me préparer pour l'après-Mondial. Y a-t-il des chances que vous soyez prêt pour les qualifications à la CAN 2015 ? Normalement, je serai prêt dès le mois d’août prochain. Je ferai la préparation d’avant-saison normalement avec mon club et ainsi être fin prêt. Sincèrement, prouver ma valeur en sélection me tient à cœur. Propos recueillis par M’hamdi Ramzi

RAFIK DJEBBOUR : «Les places sont devenus chères chez les Verts»

I

l fait partie des joueurs qui sont en danger quant à une place dans les 23 qui iront au Mondial, lui, c’est Rafik Djebbour, qui a changé d’air lors du mercato hivernal ou il a opté pour le club de Championship, Nothingham Forest. Dans une interview accordée à nos confrères de lagazettedufennec, le joueur est revenu sur son choix, ainsi que la suite à donner à sa carrière : «En arrivant à Nothingham Forest, je ne savais pas que le championnat était si rude basé sur les duels, où la forme physique est impérative. Je peux vous le dire, la forme athlétique prime avant le beau jeu. Mais il faut savoir s’adapter, c’est différend de ce que je m’attendais ou du moins de ce que je peux faire, mais c’est un choix que j’ai fait et je l’assume. C’est une ambition personnelle de rejoindre l’Angleterre, je voulais faire partie du projet de Nothingham. Certes, c’est compliqué, il reste huit matchs à jouer pour espérer disputer les Play-off et accéder en Premier League. En tous cas, je ne vais pas faire la fine bouche.»

«JE SUIS À 27 % DE MA FORME »

Interrogé sur sa forme actuelle, l’ancien attaquant de l’Olympiacos, a admis ne pas être totalement rétabli et qu’il espérait enchainer les matchs pour retrouver la plénitude de ses moyens : «Actuellement, je ne suis qu’à 27 % de ma forme je dois l’avouer. Même si j’ai joué, je l’ai fait car je me sentais obligé d’aider

mon club. Même jouer 15 minutes, c’est une envie personnelle.»

«C’EST EN PARTIE POUR ABDOUN QUE J’AI OPTÉ POUR NOTHINGHAM »

A propos de son transfert surprise au club anglais, Rafik Djebbour, dira qu’il était venu d’abord pour retrouver du temps de jeu, mais que c’était son amitié sincère avec Djamel Abdoun, qu’il a fait son choix : «Je considère Djamel comme un petit frère, on rigole bien ensemble. C’est en partie pour lui que je suis là. C’est avec lui que je voulais jouer, il a d’énormes qualités ».

«JOUER LE MONDIAL CE SERAIT ÉNORME»

Enfin, concernant la Coupe du Monde, il avouera que la concurrence est réelle chez les Verts, ou les places seront chères pour faire partie des 23 au Mondial : «Je sais au plus profond de moi, que je peux apporter quelque chose à l’Algérie. C’est vrai que les places sont devenues chères. Tant mieux pour l’Equipe Nationale qu’il y ait de jeunes joueurs, c’est un bon challenge. Le Brésil ? J’ai envie d’y aller, l’Algérie est dans mon cœur, j’ai toujours été fan de mon pays, participer à cette Coupe du Monde, ce serait quelque chose d’énorme pour moi», a-t-il déclaré. M. Ramzi

E

MEHDI MOSTEFA VERS TOULOUSE

n très mauvaise posture avec l’AC Ajaccio qui risque de descendre en Ligue 2 la saison prochaine, le défenseur algérien, Mehdi Mostefa, pourrait quitter l’Ile de beauté en fin de saison. En effet, Mehdi Mostefa, pourrait profiter du départ de Jonathan Zebina, qui est en fin de contrat avec le club toulousain et opter pour cette formation. Mostefa est décrit selon le site officiel du TFC, comme une figure connue de la Ligue 1 française et permettrait de sécuriser l’arrière-garde toulousaine, surtout, de par sa polyvalence, le capitaine ajaccien serait à même de se fondre dans le plus jeune collectif de l’élite (24 ans et 8 mois de moyenne d’âge). Formé dans l’axe, il est souvent utilisé à droite comme à gauche de la défense de l’ACA, et peut même évoluer en tant que milieu défensif. C’est d’ailleurs à cette position qu’il devrait affronter le TFC ce samedi. A quelques semaines du Mondial, ce serait une bonne nouvelle pour le joueur, qui devrait donc rester en France pour la suite de sa carrière. M. Ramzi

A

BELFODIL JUGÉ «MÉCONNAISSABLE» FACE À L’ATALANTA

lors que Livourne continue sa descente après avoir concédé la défaite face à l’Atalanta Bergame (2-0), la situation de l’attaquant algérien, Ishak Belfodil, ne s’est pas arrangée. En effet, rentré à la 63e minute, Belfodil, n’a pas eu le rendement escomptés, où la presse italienne, l’a descendu en flamme, jugeant le joueur comme devenu «méconnaissable» alors qu’il était l’une des «perles» du temps où il jouait à Parmes et que la baisse de forme a surpris tout le monde. En plus de tout cela, le choix de Livourne a surpris tout le monde, car jouer avec un club qui frise la relégation, est une chose qui amenuise ses chances de rebondir la saison prochaine dans un grand club italien et même sa participation au Mondial est désormais remise en cause. M. R.

COMME ANNONCÉ

PAR NOS SOINS EN EXCLUSIVITÉ

UN SECOND STAGE POUR LES LOCAUX LE 7 MAI PROCHAIN

Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, va organiser un second stage pour les joueurs locaux le 7 mai prochain. En effet, comme annoncé par nos soins en exclusivité dans notre édition d’hier, le Bosnien, qui n’a pas encore tranché quant aux 27 ou 28 joueurs qui devraient prendre part au dernier regroupement, qui débutera le 26 mai prochain, a décidé de programmer ce second stage, pour prendre une décision finale, quant aux joueurs qui évoluent dans le championnat algérien, susceptible de prendre part à la Coupe du monde. M. R.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

CONCERNANT LE MATCH FACE À L’ARMÉNIE

COUP D’ENVOI PRÉVU À 19 HEURES

La deuxième rencontre amicale que doivent livrer les Verts, le 31 mai prochain face à l’Arménie et qui aura lieu à Genève, devrait débuter à 19 heures. Ce match permettra aussi à l’Arménie de se préparer pour les qualifications à l’Euro 2016 qui se déroulera en France.


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Edition du week-end

LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

ILS ATTAQUER LE MAL À LA RACINE

TÉMOIGNENT

BENTOBBAL :

«Les comportements anti sportifs sont à bannir. Cʼest à lʼentraineur dʼinculquer à ses joueurs les bonnes manières et les comportements professionnels. Nous devons batir une grande équipe aux principes purement sportifs et professionnels.»

KHEZZAR : «La violence

engendre la violence. Je suis contre de tels comportements qui ne travaillent nullement le développement de notre football. Il faut inculquer à tout le monde, lʼesprit sportif et la morale sportive.» A. Z.

« LA VIOLENCE DANS LES STADES EST ENTRAIN DE PRENDRE DE L’AMPLEUR ET DES PROPORTIONS ALARMANTES. LE NIER, C’EST TOURNER, CARRÉMENT, LE DOS À LA RÉALITÉ… », TELS SONT LES PROPOS DE CERTAINS OBSERVATEURS SPORTIFS QUI ESTIMENT QUE CE PHÉNOMÈNE SOCIAL NE SEMBLE PAS ÊTRE PRIS EN CONSIDÉRATION PAR LES POUVOIRS PUBLICS.

E

n effet, depuis quelque temps, l’on assiste à une recrudescence de certaines scènes de violence, qu’on croyait révolues à jamais. A Hadjout comme à Béjaia, la violence a dépassé les bornes de l’inimaginable. Des scènes qui nous rappellent la période de la barbarie et du déchainement populaire où, dans un match de football, tout y était, sauf la pratique du sport : «C’est désolant de le dire mais nous sommes, tous, responsables de cette situation alarmante. Ce qui s’est passé à Béjaia et à Hadjout dénote, si besoin est, tout

le marasme dans lequel se trouve notre football», feront savoir nos interlocuteurs.

LES CAUSES

En fait, la violence dans les stades est la conséquence d’un marasme social qui puise ses sources des profondeurs de la malvie des citoyens. Les jeunes trouvent, alors, le stade comme, étant, l’endroit idéal pour exprimer leur rasle-bol, aidés, en cela par les mauvais résultats de leurs clubs favoris. Manipulés par certains opportunistes, ils s’expriment, à leur manière par des actes de violences et par des comportements contraires à l’éthique sportive : «Dans la plupart des cas, ce sont des jeunes qui sont derrière les actes de violence et de comportements inadmissibles réprouvés par la morale sportive. Ce sont des jeunes manipulés par d’anciens responsables qui n’ont pas eu le courage d’affronter la réalité de leur rejet, d’une manière ou d’une autre. Il y a même, des jeunes qui sont payés pour accomplir de tels actes de violence», a-t-on ajouté. Mais les causes ne s’arrétent pas là. Les entraineurs, les responsables de clubs, les joueurs, euxmêmes et les arbitres sont autant d’éléments qui sont pour beaucoup dans le développement de la violence dans les stades.

LES SUPPORTERS, MORDUS, CHAUVINS ET…MANIPULÉS Les supporters trouvent refuge dans leurs équipes. C’est là, qu’ils s’expriment et c’est là qu’ils donnent leurs avis à leur manière. Parfois, par des actes condamnables, comme, ce fut le cas, récemment, à Hadjout et Béjaia et à Constantine, lors du match ayant opposé les Vert et Noir au Mouloudia d’Alger durant la phase aller. Certains, sont chauvins et n’admettent pas les défaites et les mauvais résultats de leur équipe, d’autres, mordus, sont, par contre, manipulés par ceux qui se proclament de l’opposition mais qui n’ont pas le courage d’exposer leurs idées au large public. Les supporters demeurent, cependant, un atout important, soit de déstabilisation de leur

propre équipe, soit le 12e homme pour elle.

LES ARBITRES, CES ÉNIGMATIQUES FAISEURS DE RÉSULTATS !!

Et nous arrivons à ce fatidique corps arbitral, tant décrié. Un corps qui semble avoir été gangréné par le gain facile. Certains puristes n’hésitent pas à affirmer que des arbitres sont les faiseurs de résultats, d’autres, les qualifient de corps pourri dans la pratique du football en Algérie. Entre les uns et les autres, il y a bien entendu, ceux qui ont été sauvés de ce moule. Haimoudi, Bichari, sans oublier, ces jeunes qui montent en flèche, de la trempe de Farouk Miel et autre Belaid

ainsi que d’autres qui s’apprètent à redonner à ce corps toute sa valeur et sa dimension.

LES PETITES DIVISIONS OÙ LA LOI DE L’ARGENT QUI RÈGNE

Les actes de violence sont présents, aussi et, notamment, dans les petites divisions. Là, c’est la loi du plus fort, non pas sur le plan technique, mais sur le plan financier où rien n’est laissé au hasard. Les grands clubs formateurs de la trempe de la JSMS, l’ESG, la JSD et bien d’autres, ont péri. Actuellement, le MOC est, entrain, de subir le diktat de l’argent. Personne ne peut y résister, même pas, les pouvoirs publics.

L’ENTRAINEUR, UN ÉDUCATEUR ET PAS UN…

La pratique du sport est, d’abord et avant tout, un acte de civisme et d’éducation. C’est le principe que des entraineurs n’ont pas réussi à inculquer à leurs joueurs. Et certains coachs, n’hésitent pas à encourager leurs protégés à faire pression sur les arbitres pour que ces derniers cèdent à leurs caprices extra-sportives.

LE PRÉSIDENT, L’EXEMPLE DE LA SAGESSE

Rares sont les présidents qui interviennent pour calmer les esprits dans une rencontre à haute tension et, rares sont ceux qui sanctionnent leurs joueurs pour avoir fauté et commis l’irréparable. Pourtant, le président doit être l’exemple de la sagesse, du bon sens et de la bonne conduite.

Par leurs déclarations incendiaires, certains présidents créent l’amalgame et suscitent un climat de guerre, allant jusqu’à envenimer les relations entre certaines régions du pays, dans l’impunité totale.

LES JOUEURS : LA GRANDE QUESTION ?

Ils prétendent être des professionnels mais ils agissent, en tant qu’amateurs. Ils répondent à la première provocation et n’arrivent pas à se retenir, au point de transformer le terrain en une arène de lutte. Ils sont, dans leur majorité, responsables de ce fléau social. On vient pour apprécier une belle partie de football, on repart, déçus, déprimés et stressés par ce qu’ils ont présenté comme préstation. Pourtant, ils sont recrutés à coup de …centaine de millions !! Abdelkader Z.

ET ALORS ?

Plusieurs équipes ont souffert des actes de violence. Le CSC à Aïn M’lila, les gars de Bel Abbes à Hadjout, les Béjaouis entre eux et bien d’autres, se sont exposés à des situations dangereuses allant jusqu’à risquer leur vie. Leur tort était d’avoir joué le jeu et ne pas tomber dans le piège des coulisses qui mènent droit vers la… corruption, pure et simple. La fin de la saison s’annonce chaude et si la fédération ne prend pas les mesures nécessaires pour éradiquer ce mal, le pire est, alors, à craindre. Et le plus tôt serait le mieux. Abdelkader Z.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES


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Edition du week-end

LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

Il faut réagir vite ! NOUS sommes

SI L’ON SE RÉFÈRE AU DICTIONNAIRE, LA DÉFINITION DE LA VIOLENCE EST DONNÉE COMME ÉTANT UNE «FORCE BRUTALE DES ÊTRES ANIMÉS». IL Y A DONC DEUX MOTSCLÉS : LA FORCE ET LA BRUTALITÉ. DANS LES STADES, CETTE FORCE EST COLLECTIVE ET NON INDIVIDUELLE. ELLE EST BRUTALE DANS SON CONTENU, SOIT VERBAL, SOIT PHYSIQUE. DANS TOUS LES CAS, ELLE PORTE PRÉJUDICE AU RESTE DE LA SOCIÉTÉ.

E

n sport et particulièrement en football, il y a eu toujours de la violence. Si dans la décennie qui avait suivi l’indépendance du pays, cette violence était quasi inexistante, elle fit son apparition, épisodiquement dans les rencontres derbies. Mais elle n’avait jamais atteint les proportions de la période post-1988. A ma connaissance sur ce que j’ai vécu et ce que j’ai lu dans la presse d’Etat de l’époque, la violence se conjuguait en petites bagarres entre deux ou voire un tout petit groupe de supporters, mais elle était rapidement étouffée par le reste du public, de quelque bord qu’il soit, s’il n’y avait eu avant intervention de la

police. Depuis les années 90, les choses ont radicalement changé. La violence a atteint la rue, elle est devenue banalisée.

LA VIOLENCE INSTITUTIONNALISÉE

Les années noires de la décennie 90 ont rendu les Algériens plus sensibles à régler leurs problèmes par la violence verbale puis physique. Que ce soit au niveau administratif que celui, plus terre à terre, de la vie quotidienne. L’intervention des instances internationales, qui ont forcé le pays à s’aligner sur des règles démocratiques qui n’ont rien à voir avec nos valeurs car conçues pour les nations européennes plus évoluées, a fini par ne plus donner «la crainte du gendarme» aux Algériens de moins de 50 ans. Les jeunes n’ont plus peur de la police. Et c’est cette police qui veille à assurer la sécurité dans les villes et donc dans les stades. Ce qui s’était passé à Oran, en mai 2008, est un puissant révélateur qui montre que la passivité des pouvoirs publics à étouffer dans l’œuf toute

velléité de dépassement, peut mener à des désordres et des troubles. Oran avait vécu 3 jours d’é meutes qui ont poussé les honnêtes citoyens à presque se cloitrer chez eux. De voir des policiers en exercice insultés par des gamins de 15/16 ans est écœurant. Les jeunes copient de plus en plus certains jeunes extrémistes des pays européens dont ils suivent les élucubrations sur Internet ou à travers les télévisions.

LES CAUSES SOCIALES

Les sociologues reportent le phénomène de la violence dans le sport, comme «un phénomène moderne qui entraîne des déchainements imprévisibles, parfois avec mort d’hommes». Le cas des évènements du stade de Heysel (Bruxelles) au cours de la finale de la coupe d’Europe des clubs champions entre Manchester United et la Juventus, en mai 1985, est encore présent dans l’esprit des quinquagénaires. En Algérie et très près de nous, les évènements survenus il y a une semaine au stade de Hadjout, dans un match de Ligue 2 Mobilis entre

les locaux de l’USMMH et les joueurs de l’USMBA, ainsi que ce qui s’était passé à Aïn Mila dans un match entre le CRBAF et le CSC, démontrent que la violence est devenue le passe-temps hebdomadaire d’une frange de la jeunesse, des moins de 35 ans, qui reporte sa malvie sur l’équipe visiteuse, l’arbitre ou les officiels. Le sport en général et le football en particulier est devenu le prétexte pour régler les querelles, parfois anciennes, entre deux quartiers, deux villes, deux régions, ou tout simplement avec les pouvoirs publics. Le match de 2008 à Chlef, qui a précipité le club d’Oran, le MCO, en division deux, a créé une haine viscérale entre les supporters des deux clubs et il n’y a pas de saison où les uns et les autres ne sont pas malmenés et souvent blessés. Les équipes en font aussi les frais : cette saison, au match aller, à Oran, l’autocar des Chélifiens avait été caillassé à sa sortie du stade. Les supporters de l’ASO en avaient fait de même lors du match retour et blessé deux joueurs du MCO. Miloud T.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

P

ersonne ne s’oppose à l’idée que le phénomène de violence a pris des proportions alarmantes ces dernières années en Algérie dans la mesure où il ne se passe pas une semaine sans qu’on assiste à des actes de violences à travers nos stades. En effet, les mesures prises par les instances sportives jusque-là n’ont pas atténué un tel phénomène où chaque semaine porte son lot de blessés et des actes de sabotage qui touchent aux édifices publics. Les derniers cas enregistrés sont les événements qui se sont produits lors de la rencontre de ligue deux entre l’USMM Hadjout et l’USM Bel Abbès où il y a eu des joueurs qui ont été tabassés et agressés alors qu’à Béjaia, la rencontre entre les deux clubs rivaux, à savoir le MOB et la JSMB s’est transformée en une scène de violence à la fin de la rencontre ponctuée par des accrochages entre les deux galeries. Soit des scènes regrettables que nous ne voulons plus voir dans nos stades mais qui récidivent toujours. Pourtant, un grand espoir a été poussé par les responsables des instances concernées depuis la mise en place du professionnalisme, mais en vain puisque rien n’a changé et la

violence continue de faire des blessés chaque semaine et des dégâts matériels énormes.

LA MAJORITÉ DES JEUNES VIENNENT POUR SE DÉFOULER

Ainsi donc, à voir ce qui se passe chaque semaine au niveau de nos stades, on constate que l’ignorance est l’une des raisons qui pousse les jeunes à recourir à la violence surtout lorsque leur équipe concède un faux-pas à domicile. Ces derniers ont certes envie de voir leur équipe s’imposer mais l’ignorance aussi a fait que ces jeunes ne font pas de calculs aux conséquences qui peuvent en découler par le recours à ces actes de violence. En effet, une grande partie des jeunes qui se déplacent au stade pour se défouler ne trouvent aucun inconvénient pour exprimer leur colère par des actes de violence avec des agressions envers arbitres, joueurs et galerie adverses, dirigeants et autres. Pourtant, des campagnes de sensibilisation ont été menées par certaines associations pour que nos stades soient à la hauteur et éviter des scènes de violence mais en vain. S.A.S.

tous

coupables

Il est certain que tout le monde a une part de responsabilité dans l’évolution de ce phénomène. Pour Azziz, professeur de sociologie et amateur du beau football qu’il suit sur les chaînes de télévision, la famille, l’école, l’environnement, les structures, qu’ils soient sociaux ou sportifs ont chacun leur part de responsabilité. «La famille, qui est la cellule de base dans la formation de l’individu, est loin de jouer le rôle qui lui est dévolu. La plupart des jeunes garçons de moins de 16 ans qu’on retrouve devant les portes des stades quémandant une entrée, qui, en principe, leur est interdite, ont eu surtout la rue comme école. Il y a des enfants, dès qu’ils ne sont plus des bébés, sont jetés dans la rue pour des causes économiques : exigüité du logis, absence de jeux éducatifs, désintéressement des parents et surtout de la mère dans leur éducation. L’école non plus n’est pas exempte de reproches, car elle ne joue pas, depuis des décennies, son rôle éducatif. Elle se contente de donner une instruction avec un embryon de morale théorique qu’elle dispense. La création de groupes oisifs dans les quartiers, les films de violence que diffusent les chaines de télévision, y compris des dessins animés. L’absence de sens moral d’une grande partie de la population adulte, qui «laisse faire», sont autant d’ingrédients qui viennent consolider la violence. Sans oublier que les enfants ont grandi à l’ombre des querelles de voisinage et des conséquences de la décennie 90. Ils ont acquis la certitude que tout s’arrache par la violence, quelle soit physique, économique ou sociale. C’est autant de faits qui ont alimenté la violence, sous toutes ses formes ». M. T.

FAUT-IL PRENDRE DES MESURES RADICALES ET SANCTIONNER SEULEMENT LES SUPPORTERS ?

Face à la violence qui caractérise chaque semaine nos stades dans les différents paliers, on s’interroge sur les mesures qu’il faut prendre pour atténuer le phénomène. Certains proposent même des mesures radicales envers les supporters récidivistes afin d’éviter de voir des scènes désolantes chaque week-end dans nos stades car, à présent, le huis clos qu’on inflige aux clubs ne semble pas avoir donné les résultats escomptés jusque-là. Mieux encore, des spécialistes proposent de sanctionner le supporter pour lui éviter de recourir à chaque fois à la violence et éviter à ce que ce phénomène ne se reproduise plus dans nos stades.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES

QUELLES

solutions ?

Pour tout problème, il y a solution, à condition qu’on veuille y mettre de la bonne volonté et ne pas avoir peur de prendre le taureau par les cornes. Les spécialistes sont tous d’accord pour dire qu’il nous faut juste copier ce qui a été fait dans les pays civilisés et proches de nous. «Les instances chargées de ce dossier n’ont qu’à faire la même chose que les Anglais avec leurs holligans. La police a fiché les meneurs, elle les a convoqués, pendant plus d’une année, aux commissariats de leurs quartiers où ils ont passé les journées de matchs. Si bien que maintenant, ils en sont arrivés à supprimer le grillage qui séparait le terrain des spectateurs et tout marche à merveille. Alors, pourquoi pas chez nous ? », explique un ancien footballeur qui ne va plus au stade pour éviter justement cette violence. Pour d’autres spécialistes, il faut organiser juridiquement les comités de supporters pour situer les responsabilités et les pousser à organiser les fans. Il faut aussi commencer à sévir car les différentes campagnes sporadiques de sensibilisation n’ont pas fait avancer le remède. Juridiquement, l’insulte est un délit, il faut la punir ! Sinon, les dérapages seront de plus en plus nombreux et déborderont des stades, comme ce fut le cas à Oran en 2008. M. T.

QUELS REMÈDES ?

LES CAUSES sont multiples 1) QUI VA AU STADE ?

Mise à part une minorité de la jeunesse qui vit dans l’aisance, la plupart des jeunes qui fréquentent aujourd’hui les stades de football, sont des jeunes d’un milieu social déterminé, dans des familles qui vivent difficilement et qui parfois n’arrivent pas à «joindre les deux bouts». Ils ont grandi à la recherche d’une place au soleil et ont vécu, depuis leur tendre enfance dans la quête d’un meilleur devenir dans la jungle qu’est devenue notre société avec son brassage. Ils n’ont pas de repère et quand ils ne réussissent pas dans leur quête d’une meilleure vie (ou celle de leurs parents), ils sont frustrés et le stade devient l’espace d’expression et le réceptacle de leur violence. En plus, l’exclusion du système éducatif, malgré toutes les opportunités que donne l’Etat à la jeunesse, a fait des jeunes livrés à l’oisiveté qui est, comme le dit le slogan, «mère de tous les vices». Certains spécialistes estiment que ces jeunes se vengent dans les stades. Et parmi eux, de nombreux mineurs de moins de 16 ans qui copient “les grands” et participent aux excès verbaux et au vandalisme.

2)

LA COURSE VERS LA VICTOIRE

Il est un constat qui est fait, dans toutes les divisions et au début de chaque saison sportive, celui de vouloir jouer les premiers rôles. Chaque président de club, pour

avoir de bons rapports avec son public, déclare que son club allait jouer les premiers rôles. C’est le cas du MCO, dont le président avait déclaré, dans la conférence de presse qui avait précédé l’entame du championnat : «Cette année, nous avons fait un bon recrutement et nous allons jouer une place d’honneur, à l’inverse des années précédentes». A l’arrivée, une place de premier nonreléguable qui ne contente pas les supporters, lesquels déversent, à chaque match, un flot de violence verbale et parfois de violence physique par la dégradation du stade Zabana.

3) LES DÉCLARATIONS DES DIRIGEANTS…

Pour avoir une idée du comportement des dirigeants, écoutons le manager général du club considéré comme le «plus tranquille d’Algérie, l’ASMO.» ll est faux de dire que les supporters sont les seuls coupables. Les dirigeants de club, par leurs déclarations tapageuses, entretiennent le feu et poussent les fans à des excès. D’autres personnes se faisant passer pour des présidents de supporters sont tout aussi coupables par leurs déclarations et leur harangue des foules», nous déclara Houari Benamar.

4) …CELLES DES ENTRAÎNEURS ET DES JOUEURS

«Les déclarations des joueurs, qui

spéculent sur le résultat de leurs matchs, parfois fort justement, ne sont pas toujours bien considérées par les supporters du club adverse. Certains d’entre eux font des déclarations incendiaires qui mettent le feu aux poudres. Avec les journalistes, heureusement pas tous, ils poussent les supporters à la violence», nous déclare encore Houari Benamar. Pour Djamel Benchadli, l’ex-entraîneur du MCO, l’entraîneur ne doit s’exprimer qu’à bon escient : «Les joueurs et certains de mes collègues doivent faire attention à leurs déclarations car elles sont parfois mal perçues par les supporters de l’équipe adverse. L’entraîneur doit être un éducateur et un psychologue. Il n’a pas le droit de dire n’importe quoi». Mais il n’y a pas que les déclarations ! le comportement des gens qui sont sur le banc de touche, entraîneurs-adjoints, soigneurs, secrétaires, réservistes, qui «rouspètent» les décisions de l’arbitrage avec force, gestes bien visibles des tribunes et des gradins, attise le feu.

5) LES ÉLUCUBRATIONS D’UNE PRESSE À SCANDALE

Il est notoire que ce que disent certains de nos confrères, est bien loin de la déontologie journalistique. Pour attirer le lecteur, ils n’hésitent pas à utiliser des titres racoleurs à leurs textes, qui sont, en fait, ceux de supporters locaux et non de journalistes ou de correspondants censés. Chaque weekend, nous voyons des «journaux » participer aux insultes ou sauter de joie quand l’équipe locale (leur équipe) marque un but. Je me souviens que durant les années 90, dans une ville de l’Algérie profonde dont le club évoluait en division deux, le correspondant d’un quotidien s’était comporté d’une manière indigne d’une personne civilisée, parce que «son» club avait perdu son match.

6)

L’ARBITRAGE

De tout temps, l’arbitrage a été, à tort ou à raison, l’une des principales causes du dérapage des rencontres du football. Dans l’esprit d’une certaine caste de supporters, c’est lui qui «fait gagner telle ou telle équipe». Cela est parfois avéré. D’autres fois, c’est la méconnaissance des règlements par beaucoup de spectateurs, qui est la cause d’incidents. Nous

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voyons à chaque match, des arbitres insultés et parfois blessés par des projectiles venus des travées du stade. Depuis des décennies, la télévision publique a montré les nombreuses erreurs qui ont couté des points à presque toutes les équipes de l’élite. Dans les petites divisions, c’est pire ! Écoutons un ancien délégué de match : «Il y avait des fois où il fallait juste sauver notre peau. Les dirigeants de l’équipe adverse le savaient et ils ne commentaient pas les décisions, prenant le soin de faire la réciproque au matchretour». Je n’oublierai pas un match comptant pour l’accession en nationale 1, entre le CC Sig et le SA Mohammadia où l’arbitre, Mohamed Zekrini fut roué de coups de poings par un joueur de l’équipe locale, devant une foule de jeunes surexcités. La raison était une faute justement sifflée et qui a bien été montrée par la caméra de télévision. Je pense que monsieur Necib, qui avait multiplié les erreurs en faveur de l’équipe visiteuse, aurait eu un sort similaire lors du dernier ASMOUSMBA, si l’équipe oranaise et ses supporters n’étaient pas «gentils». Il n’en reste pas moins que la mauvaise réputation de certains arbitres, officiant dans toutes les divisions, a sa part de responsabilité dans les incidents qui surviennent dans les stades.

7)

LA MAUVAISE GESTION

Une autre cause, qui a ses fondements dans la continuité de la violence, est la mauvaise gestion, non seulement des clubs, mais aussi des responsables des structures sportives. Si nous prenons comme exemple le stade Ahmed-Zabana, nous constatons que seules 4 portes sont ouvertes au public, le jour des matchs, alors que cette structure, construite par l’occupant français, possède plus d’une dizaine d’issues. L’ouverture de ces portes intervient, la plupart du temps, deux heures avant le début des matchs. L’attente devient pénalisante pour le public dont seule une petite partie s’intéresse au match des U21. Il ne se fait aucune sensibilisation avant ces rencontres de football et la sonorisation sert, souvent, à diffuser des chansons de musique raï. M. T.


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

Un football qui s’enfonce dans le marasme

LA VIOLENCE DANS LES STADES ET DANS L’ENVIRONNEMENT IMMÉDIAT DE CETTE ENCEINTE DEVIENT DE PLUS EN PLUS PRÉSENTE, ELLE GANGRÈNE LE FOOTBALL ALGÉRIEN AU POINT DE DEVENIR UN FLÉAU QUI DISCRÉDITE CE SPORT EN QUÊTE DE PROFESSIONNALISME.

L

e phénomène de violence dans nos stades prend des proportions alarmantes ces dernières années. Presque à chaque rencontre, on entend parler d’actes de violence et de vandalisme avec parfois des excès qui dépassent l’imaginaire.

«GLADIATEUR, CÉSAR TE SALUE ! »

Faisons un retour vers le passé où les combats, comparés à un sport en notre époque dans les arènes les gens s’entretuaient pour le plaisir des autres ! Le stade, aujourd’hui, est devenu le lieu privilégié pour les jeunes spectateurs qui déchargent pour la plupart d’entre eux, toute leur

retrouvent des milliers de gens venus se défouler, oublier le stress, dégager leur énergie etc. C’est dire que cette violence n’est pas seulement liée à l’importance de l’enjeu dans une rencontre et qu’elle peut être associée à l’envie de défoulement.

LES FANS D’UN SEUL CLUB S’EN PRENNENT ENTRE EUX

agressivité. Cela commence par des injures, des obscénités, qui fusent de partout sans aucun égard à l’assistance, de la casse pour arriver souvent au pire des débordements, voire des menaces de mort. Cette violence récurrente dans nos stades est devenue l’expression du spectateur qui ne trouve plus d’autres moyens de prouver qu’il est partie prenante de l’évènement que cette débauche par laquelle il s’affirme. A tel point où notre football est en train d'être pris en otage par des groupes de supporters violents. Une manière peut-être pour intimider les officiels. Plus encore, les actes de vandalisme pratiqués dans les stades sont souvent transférés dans la rue qui devient le théâtre de bagarres entre supporters. Cela nous amène

à nous poser la question de savoir qu’elles sont les causes de cette violence, comment se manifestet-elle concrètement et comment la combattre ?

LE «OUNF» C’EST QUOI ?

Les facteurs qui conduisent aux actes de violence peuvent être essentiellement un besoin de ces jeunes d’exprimer leur haine et le rejet de leur sort parfois en usant de l’arme blanche, voire d’épées. Car il n’y a pas de fatalité à cela, la raison peut donc être sociale. D’ailleurs, la violence physique et verbale touche aujourd’hui la famille, l’école, la rue, le travail et c’est le plus naturellement du monde qu’elle touche les stades. Ces lieux où les enjeux deviennent de plus en plus importants, où se

L’on reviendra sur la rencontre entre l’ESM et l’USM Blida qui a été émaillée d’incidents mais dans un cas de drôle de situation lorsqu’on sait que cette rencontre revêtait un caractère et un enjeu particulier pour les Blidéens et de ce fait, l’équipe était accompagnée par des milliers de supporters qui ont rempli les gradins du stade de Mostaganem dès lors que les supporters espérantistes qui boycottaient leur équipe étaient totalement absents du stade hormis quelques spectateurs paisibles présents ce jour-là. Une bagarre éclata entre des supporters blidéens entre eux et dans un geste amical de quelques spectateurs paisibles sur les gradins d’à côté demandant aux jeunes de se calmer. Les supporters blidéens surchauffés se retournèrent contre eux sans aucune raison apparente et firent tout simplement l’objet d’une agression. Noreddine B.

PERSONNE N’Y ÉCHAPPE

DANS NOS STADES DE FOOTBALL, À DÉFAUT DE BEAU JEU ET DE FAIRPLAY, ON CULTIVE DE LA HAINE ET DE LA VIOLENCE. LA SITUATION EST ENCOURAGÉE PAR LE COMPORTEMENT IRRESPONSABLE DE CERTAINS DIRIGEANTS. LES ARBITRES EUX AUSSI N’ÉCHAPPENT PAS AUX AGRESSIONS ET SE FONT TOUJOURS MALTRAITER DEVANT LE SILENCE DE CERTAINS RESPONSABLES.

I

l faudrait revoir certaines choses dans ce sport où arbitres, sinon les entraineurs sont de plus en plus victimes d’agressions physiques ou verbales durant l’accomplissement de leur mission. La peur de prendre certaines décisions, et d’opérer souvent dans des conditions difficiles, fragilise aujourd’hui les arbitres. De ce qui précède, nous pouvons conclure

avant que celle-ci ne se poursuive avec les rencontres CRBAF-CSC et USMMH-USMBA. L'enjeu de la rencontre n'explique pas toute cette dérive où des supporters en viennent aux mains et s'attaquent avec des fumigènes. Alors, comment mettre un frein et juguler ce phénomène de la violence ? De nombreux séminaires avec toutes les parties concernées se sont tenus.

POUR QUEL REMÈDE ?

que la violence dans nos stades n’incombe pas uniquement aux seuls supporters. Elle s’étend aux hommes du métier aussi sous différentes formes. La situation est donc plus inquiétante et il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme. L’on notera la réflexion de notre confrére Ladjal H. qui rapporte sur ce sujet : «Il faudrait être aveugle

pour ne pas remarquer le retour de la violence dans nos stades. Et encore, d'autres incidents ne sont pas mentionnés par les médias et qui concernent divers paliers des divisions inférieures. Pour les deux championnats dits professionnels, la violence commence à faire des ravages. Le match JSMBJSK a inauguré cette sinistre série

On se souvient de l'initiative de la DGSN pour sensibiliser les supporters ainsi que tous les autres acteurs du football. De leur côté, les Ligues, toutes divisions confondues, se sont évertuées à appliquer les sanctions. Or, les incidents continuent à se multiplier, et tout indique que cette spirale va s'amplifier lors de ces fins de championnats où les sanctions «sportives» vont inévitablement tomber. D'autre part, toutes les sanctions, et notamment le huis clos, n'est autre qu'un cautère sur une jambe en bois ». Noreddine B.

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Où est le rôle des comités de supporters ? La violence qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années dans nos stades nous pousse à nous poser la question à propos du rôle des comités de supporters qui, apparemment, existent sur papier seulement. Car, à voir ce qui se passe, avant, durant et surtout après chaque rencontre, on constate que ces comités de soutien font leur apparition lorsque tout marche bien. Sinon, ces comités de supporters sont totalement absents sur le terrain lorsqu’on les sollicite pour faire sensibiliser les supporters de ne pas recourir à la violence quelle que que soit l’issue finale d’une partie de football. C’est dire aussi que ces comités de supporters ont failli à leur mission et doivent disparaitre car, ils ne jouent pas leur vrai rôle de sensibilisation et de ne pas se contenter de rôle de supporter dans les tribunes. S.A.S.

LA PRESSE

incendiaire est aussi responsable

En plus de l’ignorance, les comités de supporters, qui ont failli à leur mission de sensibilisation, il y a aussi certains titres de presse qui ne font qu’allumer la mèche dans la plupart des cas. Une certaine presse, notamment celle spécialisée dans le sport, a une grande part de responsabilité de ce qui se passe dans nos stades car, avec certains titres qui illustrent leur « Une », on participe indirectement dans les scènes de violence car, vu le niveau intellectuel de nos jeunes, il est facile de les manipuler par un titre qui illustre la « Une » des journaux chaque semaine. Mieux encore, certains correspondants de presse se portent même en supporters et ne trouvent pas un inconvénient de pousser à la violence lorsque leur équipe concède un fauxpas. S.A.S.


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LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

Un Sociologue en parle

DOCTEUR DAOUDI MOHAMED BACHIR

«NOS STADES SONT LE REFLET DE LA SOCIÉTÉ AVEC LES DÉRIVES QUI LA CARACTÉRISENT»

La violence dans les stades est un phénomène récurrent qui prend des proportions alarmantes interpellant les responsables du sport à tous les niveaux à prendre des mesures pour extirper ce mal pour le bon déroulement des compétitions sportives dans un climat sain loin de toute réaction de violence entachant l'essence même du sport. Le championnat national de football a été profondément marqué par ce fléau qui s'est étendu aux gradins voire en dehors des enceintes sportives et dont les auteurs sont "des supporters" irresponsables en majorité des mineurs non accompagnés ou des dirigeants sans scrupules. Outre les dégâts matériels, la violence dans les stades fait, désormais, des victimes et des blessés parmi les fans. Un constat qui marque un tournant dangereux et qui requiert une réflexion profonde et globale, impliquant tous les intervenants (Fédération, clubs, autorités, psychologues et sociologues). Le phénomène a également une dimension sociale puisqu'il porte atteinte à la sécurité publique et amplifie le sentiment d'insécurité chez les citoyens. Il nuit également aux clubs qui, en plus de subir diverses sanctions (jouer à huis clos), voient notamment leurs recettes diminuées à laquelle s'ajoute une perte de revenus provenant du sponsoring. Cela nous amène à nous poser la question de savoir qu’elles sont les causes de cette violence, comment se manifeste-t-elle concrètement et comment la combattre ? Le football algérien, naviguant entre un professionnalisme affiché et un amateurisme vécu, continue de jouer avec le feu en laissant la violence s’installer sournoisement à l’intérieur des stades. Sociologues, psychologues, responsables de sécurité sont unanimes pour signaler qu’un stade de football est un défouloir et sert souvent d’exutoire pour exprimer différents refoulements ressentis par une frange de supporters. Souvent, la passion dépasse le cadre socialement autorisé pour aboutir à des scènes de violence intolérables. Pour mieux cerner le problème, nous avons posé ces questions à un jeune médecin psychologue clinicien le docteur DAOUDI Mohamed Bachir.

Comment analyser ce phénomène de violence dans les stades de football ? Analyser les causes de cette violence dans les stades de football chez nous pousse à relever les comportements de tous les acteurs qui interviennent dans cette discipline : les supporters, dirigeants de clubs, arbitres, joueurs, comités de supporters, membres fédéraux et tous les responsables au niveau des différentes institutions sportives. En plus, il faut voir les lieux où se passent ces violences et quand ?

Quels sont ces facteurs qui conduisent à la violence ? Ces facteurs peuvent être essentiellement un besoin de ces jeunes d’exprimer leur haine et le rejet de leur sort. La raison est beaucoup plus sociale. Cette violence verbale et physique touche aujourd’hui la famille, l’école, la rue, le travail et c’est le plus naturellement du monde qu’elle touche les stades. Ces lieux où les enjeux deviennent de plus en plus importants, où se retrouvent des milliers de gens venus se défouler, oublier le stress, dégager leur énergie etc. On cherche à s’afficher et à paraître. Dans plusieurs cas, cette violence n’est pas nécessairement liée à l’importance de l’enjeu (résultat du match) et qu’elle peut être associée à l’envie de défoulement. Ainsi, ces jeunes, cultivant le sentiment d’être délaissés ou laissés-pour-compte, inventent chaque jour des subterfuges pour attirer l’attention. Le supporter se sent agressé avant même d’entrer au stade. Comment et par qui ? Par le calendrier et les horaires des rencontres qui ne sont ni étudiés ni fixes ; le manque de transport le jour du match. Ils doivent se débrouiller ou faire la marche, les spectateurs déplorent en fait l’attitude des forces de l’ordre et les stadiers à l’entrée du stade. Ils sont, systématiquement, bousculés alors même qu’on tient le ticket bien visible à la main. Ils leurs arrachent le ticket et les poussent à l’intérieur de l’enceinte du terrain comme du bétail. Un nombre important de témoignages rapporte l’usage disproportionné de la force par les policiers autant à l’entrée et dans les gradins, qu’à la sortie du stade. Une attitude qui explique partiellement l’agressivité des supporters. «J’achète mon ticket pour prendre plaisir à regarder mon équipe favorite. Je ne peux pas accepter qu’un policier ou un stadier me frappe parce que je m’amuse à crier ma joie», m’a expliqué un jour, un supporter

du CABBA. Dans les grandes manifestations sportives en Europe, par exemple, la police n’intervient pas dans l’organisation. Elle s’occupe seulement de la sécurité, dans ses deux volets, la prévention et l’intervention, à l’intérieur et aux alentours des stades. Dans les grands matchs, les policiers ne sont jamais visibles. Et c’est tout le contraire chez nous. L’image des agents d’autorité s’est particulièrement dégradée chez les supporters des équipes de football, particulièrement à Bordj Bou Arréridj. Plusieurs personnes font du business avec les tickets récupérés auprès des spectateurs, surtout les plus jeunes d’entre eux, c’est-à-dire les mineurs. Ils les entassent, puis les somment d’entrer en leur prenant les tickets, sans leur rendre le talon. Ces tickets sont revendus à l’extérieur grâce à des complices. Cette mafia est loin d’arranger la situation. D’ailleurs, les chiffres des recettes des clubs ne correspondent jamais au nombre des spectateurs présents dans les gradins. Deuxième problème de fond, l’état des stades qui ne sont pas aux normes. Les stades de football de l’ancienne génération ont été construits avec un souci purement sécuritaire. Le stade du 20-Août en est l’exemple le plus parfait. Un fossé et un grillage séparent les gradins de la pelouse. Puis, il y a l’état des installations,

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des sanitaires sales et infréquentables, des gradins sans sièges et même sans eau potable... C’est dégradant pour ces fans qui viennent pour encourager leurs formations. Le manque d’animation avant la rencontre, entre des deux mi-temps et le contenu des matches. Tout cela contribue à énerver la foule. L’autre point qui s’ajoute à ces causes est l’arbitrage. Toujours critiqué et traité comme le maux de ce sport. Ils se font toujours maltraités devant le silence de certains responsables. Il faudrait revoir certaines choses dans ce sport où arbitres, sinon les entraîneurs sont de plus en plus victimes d’agressions physiques ou verbales durant l’accomplissement de leur mission. Cette violence, gratuite à l’égard des juges de la partie, est souvent commise par les sportifs eux-mêmes mais aussi par les supporters, cela se passe à tous les niveaux, aussi bien professionnels qu’amateurs. La peur de prendre certaines décisions, et d’opérer souvent dans des conditions difficiles, fragilise aujourd’hui les arbitres. Beaucoup de rencontres ont failli tourner au drame. Facteur aggravant, le comportement de certains joueurs, entraîneurs et dirigeants. Surtout qu’ils ne semblent pas prendre cette situation avec le sérieux qu’il faut. Suite en page 09

!!!


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LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

!!! La sécurité dans les stades est-elle vraiment assurée ? Bien sûr que la réponse n'est pas positive, puisque l'on voit bien dans la plupart des stades où la sécurité est assurée qu’il ne se passe rien. Personne n’est en sécurité dans nos stades, même les journalistes et les pompiers sont pris à partie. A Bordj Bou Arréridj, le problème est que les supporters peuvent «naviguer» partout dans le stade sans sécurité ou sans cordon de stadier aucun, ainsi un abonné de la tribune virage peut aller en tribune couverte ou à la tribune officielle sans se faire inquiéter, ce qui a expliqué les (plus ou moins) violents affrontements à répétition. Y a-t-il une solution contre la violence dans les stades ? Pour s'attaquer au sujet, je dirai que, premièrement, je ne pense pas qu'il y est une solution que l'on pourrait qualifier "d'absolue" (dans le sens où elle serait bénéfique à tout le monde, supporters fervents -les ultras par exemple- et moins démonstratifs, du spectateur au simple supporter), car, si c'était le cas, elle aurait sûrement déjà été trouvée. Il est en revanche sûr que des solutions existent. Chez nous, la Section anti-émeute et surtout avec la caméra que les policiers utilisent pour identifier au moins les agresseurs, a fait son apparition très récemment dans les stades. Une de leurs principales tâches : filmer les tribunes afin de faciliter l'identification d'éventuels fauteurs de trouble. Les résultats peuvent s'avérer

probants, la méthode l'est évidemment moins : elle ne permet plus de gérer sa propre image, et laisse libre cours à de potentielles poursuites pour des faits d'une gravité discutable (on pense notamment à l'utilisation d'engins pyrotechniques tels que les fumigènes, toujours sujet à controverse bien qu'elle soit désormais légalement interdite, à de petites embrouilles telles que quelques provocations physiques et verbales ou encore à l'usage de cigarettes ou de cannabis). Il est, en effet, aux vues de l'acharnement que peuvent parfois subir les supporters (ultras) de la part des forces de l'ordre ou de la justice. Cette mesure est accompagnée de tout un arsenal d'autres dispositions répressives et parfois liberticides telles que les Interdictions Administratives de Stade, décidées, sans jugement, sans qu'il y ait de procès (ce qui est tout de même un droit fondamental du citoyen en terme de justice). Tout cela ressemble, en effet, plus à un peu de poudre jetée aux yeux de l'opinion publique et des médias l'air de dire «regardez on s'occupe des personnes dangereuses, on est en sécurité» qu'à une véritable lutte contre la violence. L’ampleur de la violence a conduit les responsables à recourir aux sanctions sportives. L’exemple bordjien est typique en la matière. Il consiste à infliger des amendes aux clubs à chaque fois que leur public est coupable de troubles tout en le privant de matchs (huis clos). Pourquoi sanctionner tout un public pour une affaire de quelques supporters ?

Quelles sont les solutions pratiques ? La prévention est un outil civique et civilisé utilisé pour éviter une éventuelle répression. Elle consiste essentiellement à mener des campagnes contre la violence dans les stades, dans les espaces publics, à travers des supports médiatiques. La création de comités de supporters pour encadrer le public entre également dans ce cadre, avec cependant une réserve de taille. Souvent, ces associations de supporters sont encouragées par les clubs parce qu’elles mobilisent le public sportif à chaque match. Cette relation avec les associations de supporters permet aux groupes de supporters qui y relèvent de faire partie de la vie du club. Elles ne sont, certes, investies d’aucune charge juridique et ne prennent pas de décisions concernant le club, mais souvent elles deviennent des groupes de pression et influencent les clubs. Ce phénomène est particulièrement perceptible chez nous où le public est souvent à l’origine de la démission de l’entraîneur. Est-ce suffisant cependant ? Cette nouvelle violence qui anime nos mineurs relève-t-elle du classique phénomène de la meute ? Ou bien est-ce la manifestation d’un profond malaise d’une jeunesse marginalisée et frustrée ? Une chose est sûre : l’approche sécuritaire est insuffisante pour faire face à ce phénomène. De nombreux acteurs participent à l’organisation d’un match de football; même si l’importance de leur rôle est inégale, aucun d’eux ne doit être négligé. Chacun d’eux

doit assumer pleinement ses responsabilités et l’idéal serait qu’ils puissent se concerter. Les moyens mis en œuvre pour venir à bout de la violence dans les stades, s’ils sont nécessaires, n’ont pas abouti toutefois à éradiquer ce phénomène. D’autres efforts restent à faire, notamment du côté des médias qui devraient s’éloigner des commentaires chauds et parfois provocants souvent compris au premier degré par les supporters. Les médias ont, en effet, un rôle important à jouer en dépassionnant les débats sportifs et en les mettant dans leur strict cadre du sport, afin que le sport ne soit pas un prétexte pour raviver la violence et le régionalisme. Pour éviter à notre pays de vivre des catastrophes dans le futur, tous les acteurs : le ministère de la jeunesse et des sports, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la santé, les élus locaux, la fédération de football, les clubs, les associations de supporters doivent non seulement assumer leurs responsabilités propres mais aussi se concerter entre eux pour adopter des solutions collégiales, certainement plus efficaces. Un dernier mot… Au final, nos stades ne seraient-ils pas le reflet de notre société avec les dérives qui la caractérisent actuellement ? Des enfants à l’éducation qui laisse à désirer, une gestion trop sécuritaire et pas assez préventive, un flou dans les rôles de chacun et une corruption qui fait fi de toutes les procédures… Entretien réalisé par Imad B.

«PROS», LEVEZ-VOUS !

LES STADES ALGÉRIENS NE RESPIRENT PLUS CETTE SÉRÉNITÉ QUI FAISAIT, JADIS, DE CET ENDROIT UN LIEU DE PLAISIR OÙ CHAQUE GALERIE VENAIT APPRÉCIER LES BEAUX GESTES TECHNIQUES, SOUTENIR INDÉFECTIBLEMENT SON ÉQUIPE POUR QUITTER, ENSUITE LES GRADINS AVEC LES APPLAUDISSEMENTS QUELLE QUE SOIT L’IDENTITÉ DU VAINQUEUR.

M

aintenant, les données ont changé puisque le supporter qui suit encore le football, par passion, part au stade avec la peur au ventre, vu qu’il ne sait désormais plus quel destin lui sera réservé, ni à quels «fans» il aura à faire. Chaque stade a une histoire avec les scènes de virulences, et en cette dernière ligne droite de la saison, les choses ont pris une autre tournure. Il ne se passe désormais pas une semaine sans que des évènements soient enregistrés, faisant que le football algérien commence, peu à peu, à perdre de sa saveur, lui qui, techniquement déjà, n’encourage en rien pour le suivre et de faire de lui une passion. Partant du principe que «tous les moyens sont permis pour gagner», certains responsables oublient, ou font semblant de le faire, que ces moyens ne doivent être que sportifs. Autrement dit, cela ne justifie en rien tout

ce qui se passe sur nos terrains, pratiquement chaque semaine, où des vies humaines sont toujours mises en danger pour un match sensé être une partie de plaisir. Dès le coup de sifflet final de l’arbitre d’une rencontre, parfois avant cela, c’est comme une «guerre» qui se déclenche où on se permet de tout utiliser tout genre d’armes. Et le hic, c’est sans nul doute le fait de voir des énergumènes bloquer la route à l’ambulance qui devait évacuer, en urgence, les blessés. Ceci, comme pour dire que les blessés doivent prendre leur mal en patience, ou

leur patience en mal, et Dieu merci que le pire a été évité à moult reprises. Il semble bien loin le spectacle de joueurs de football se congratulant à la fin d’un match, échangeant leur maillot et saluant l’arbitre sous les acclamations du public.

ET LES ARBITRES ?

On ne sait toujours pas si nos arbitres ont «la protection voulue» et ne sont plus les otages des larbins qui rôdent autour d’eux à partir des Ligues, mais on retiendra, en

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guise de premier bilan, que les choses sont restées presque en l’état. Que presque tout le monde a encore des choses à se reprocher. Que rares sont ceux qui ne se retrouvent pas en position de hors jeu flagrant. Sanctionnés pour avoir influé sur le résultat de nombre de rencontres en raison notamment de mauvaise interprétation des règles du jeu, ces arbitres sont souvent l’une des raisons qui poussent les supporters à se «révolter». Ce à quoi les responsables du football national veulent trouver, pour entre autres calmer les esprits, la parade au nombre impressionnant des montées au créneau des joueurs, entraîneurs et dirigeants s’estimant lésés et se donner le temps ou les moyens de travailler à l’amélioration des prestations d’ensemble et, par ricochet, participer à l’amélioration du spectacle offert. Ceci, en étouffant dans l’œuf les dépassements côté tribunes, les débordements violents de supporters mécontents se répétant malheureusement presque chaque weekend. Pendant presque un mois, élection présidentielle oblige, le championnat fera relâche alors que la rue, ployant sous un quotidien de plus en plus difficile à porter, laissait éclater sa colère avec des milliers de jeunes battant le pavé pour dire leurs immenses frustrations. Pour dire que l’heure est grave ? En football, comme ailleurs, il est temps plus que jamais d’aller à l’essentiel. En travaillant pour la grande opération de salubrité publique promise depuis longtemps mais sans cesse remise à des délais indéterminés. Ne plus se suffire de discours creux et de promesses jamais tenues. Car impossibles à tenir. Mohamed Rahim


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LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

La tribune officielle, source de tous les maux

Ce fléau rampant de violence dans les stades prend de plus en plus de l’ampleur, et va vers des proportions encore plus alarmantes. Il quitte les alentours des stades et les tribunes pour s’en prendre aux acteurs eux-mêmes. Cela fait, donc, que l’heure devient très grave, et des mesures radicales doivent être prises. Des présidents de clubs ont beau essayer de minimiser certains incidents, pour éviter les sanctions, mais ce qui se passe à chaque rencontre reste très grave et condamnable à plus d’un titre. Peu importe la raison, encore moins pour des considérations arbitrales (erreurs ou décisions douteuses), rien ne peut justifier l’escalade de violence qu’ont connue des enceintes déjà habituées par le passé à de tels dépassements. Et ce ne sont pas les récentes sorties très fair-play de certains envers d’autres, qui vont effacer le comportement hostile d’une bande d’énergumènes extrêmement nuisibles. C’est d’ailleurs la même frange qu’on retrouve dans chaque club du territoire national et qui sème le désarroi et la désolation. Ce sont les mêmes qui ont poignardé Fayçal Badji, un aprèsmidi au stade de l’Unité Maghrébine, alors qu’il était le maestro du CRB, et mis en danger la vie des deux Usmistes, Laïfaoui et Bouchema à Saïda… Passons ! Ces pseudos-supporters, d’une autre race aux gènes mutants, donnent l’impression de prendre du plaisir en procédant par ce genre d’actes et le pire c’est que cela se produit même au niveau de la tribune officielle. Une tribune censée être l’endroit le plus sécurisé et qui se transforme, ainsi, en «arène», avec tout ce que ce mot a comme sens. Qui sont ces personnes qui pénètrent dans cette tribune ? Qui leur facilite l’accès ? En deux mots : le football algérien est en danger puisqu’il devient dangereux pour ceux qui le pratiquent, ceux qui le suivent et les représentants des médias qui couvrent les évènements. La FAF et les instances du sport en général, dont les réactions sont conjoncturelles et souvent timides par rapport à l’ampleur du phénomène, sont plus qu’interpellées : elles sont obligées de réagir avant qu’elles soient condamnées pour un délit encore plus grave celui de «non-assistance à un sportroi en danger». Avant qu’il y ait mort d’homme dans un pays où la violence est toujours d’actualité et où la vie d’un être humain a tendance à se banaliser. Mohamed Rahim

UN PHÉNOMÈNE

qui prend de plus en plus de l’ampleur LA VIOLENCE DANS LES STADES, UN SUJET QUI N’EST PLUS UN TABOU DANS NOS STADES, UN ASPECT QUI PREND DE PLUS EN PLUS DE L’AMPLEUR ET SANS QU’ON ARRIVE À COMPRENDRE POURQUOI ON EN EST ARRIVÉ À CETTE SITUATION.

E

n effet, et de notre temps, c’est devenu courant que les fans utilisent la violence pour assouvir leur désir ou arriver à des fins qui ne font pas les affaires du football national. Il faut dire aujourd’hui que ce phénomène ne réussit qu’à ceux qui le font comme cheval de bataille, dans leur lutte, pour, soi-disant montrer qu’on aime untel club ou autre.

LES RAISONS SONT MULTIPLES

Dans la vie, on dit souvent que tous les moyens sont bons pour faire valoir ses droits, mais en foot, on peut dire que la violence

Mêmes des dirigeants et des joueurs ne jouent pas le jeu

reste le seul moyen de faire sortir sa colère. Bien sûr, rien ne justifie la violence, d’où qu’elle vienne, mais toujours est-il qu’il y a des causes qui poussent souvent les supporters, dirigeants, entraîneurs et même joueurs à utiliser la violence. Si on dit cela, c’est parce que le supporter réclame les résultats de son équipe et n’accepte pas que cette dernière perde un match de foot, le dirigeant, qui offre les moyens adéquats pour la réussite de son club, mais à la fin il le voit perdre pour une raison ou une autre, l’entraîneur, pour la simple raison qu’un juge de touche ou un arbitre viendrait casser ou briser tout ce qu’il a fait en une semaine et le joueur, parce que tout simplement, ce dernier n’accepte pas la défaite.

COMBIEN UN ARBITRE PEUT FAIRE BASCULER UN MATCH ?

Parmi les causes aussi de la violence et là disons que rien ne la justifie, il y a aussi l’arbitrage. Un acteur principal dans les rencontres de foot. On en voit souvent avec des images de la télé à l’appui que des référées restent dépassés par les évènements ou comme on dit sportivement parlant «le match lui est sorti des mains». On a vu des arbitres faire basculer un match, à cause d’une faute qu’il commettent involontairement, car étant loin de l’action, ou volontairement, parce que tout simplement il veut léser untelle équipe, ou il a une dent contre une autre. Des fois, des arbitres commettent des fautes qui font changer le score final, tels que siffler un penalty imaginaire et là, c’est des cas qui font souvent des dégâts, surtout

si les penalties sifflés pour un club sont douteux ou n’existent pas. Des exemples, il en existe beaucoup, sans que nous y prenions la peine de les citer, mais une chose est sûre, un arbitre peut être la cause de la violence, en chauffant les esprits des supporters qui voient leurs équipes lésées.

ÇA SE PASSE SOUVENT DANS LES DERBIES

En Algérie, les derbies se jouent souvent dans une pression terrible que ni l’une ni l’autre des deux équipes ne pourrait supporter. C’est pour cela que ça se prépare pendant des jours et une semaine entière, afin de faire la fête, mais quand on voit la rivalité sportive entre deux clubs de la même ville, de la même région et de la même wilaya, on peut deviner pourquoi les fans recourent souvent à la violence. Parce que tout simplement, il y a une question de leaderships et de suprématie qui font que chaque

galerie souhaite que son équipe prenne le gain du match. Comme on dit, si telle équipe gagne, l’autre est furieuse, et le contraire est aussi juste. Ça engendre après des échanges de mots et de citations et l’une d’elle (parmi les deux galeries) perd la tête et c’est les dégâts.

L’INÉQUITABLE RÉPARTITION DES BILLETS D’ACCÈS

Dans des matches entre deux équipes voisines, on s’enorgueillit à dire que la distribution des billets doit être équitable, surtout si les deux clubs reçoivent sur le même terrain leur adversaires (les autres). Des cas les plus édifiants existent, et certains dirigeants ne respectent pas l’esprit de partage ou cèdent à la pression des fans des clubs qu’ils président. Cela dégénère souvent et fait que la violence reste inévitable. Nassim S.

En Algérie, des présidents des clubs, pour un objectif qui ne concerne que leurs clubs respectifs font des déclarations incendiaires, en décidant d’octroyer des primes faramineuses aux joueurs avant les rencontres, comme pour les motiver à gagner les matches. Ce qui fait que le joueur, se trouvant dans une situation où il ne voit que A chaque début de saison, chaque club a son objectif, ou certains jouent pour une place au soleil et l’argent, peut recourir à la viod’autres qui n’ont pas de moyens, jouent pour leur survie lence ou l’agressivité sur un ou le maintien. Ça devient automatique que la joueur de l’autre camp, rien pression cède la place à la violence, puisque que pour gagner un match. certains dirigeants utilisent des procédés Aussi, il y a des joueurs qui extra-sportifs pour arriver à leur fin, font des déclarations, ou plutôt engranger des points qui comme quoi, il va marDans certains organes de presse, on utilise souvent des titres senquer contre l’adversaire sationnels, qui font que des joueurs sont poussés à réagir pour faire lui seront utiles pour la suite et pour réussir le coup. On a aussi de son équipe, d’un gargagner leur équipe du moment. Et quand un joueur voit que son souvent vu des clubs plus huppés dien de l’autre camp, et président est prêt à lui octroyer une prime conséquente en cas de qui n’acceptent pas le sort et se jetmême certains qui affirsuccès, il fait tout pour y arriver. Ce qui engendre aussi des tent dans la violence, et d’autres qui ment qu’ils ont une luttes dans les vestiaires et les tribunes qui, avec des acceptent leur sort et se remettent au revanche à prendre sur un entretiens qui ne sont même pas réels, travail sans pour autant créer la zizanie. ancien club que son club créent la zizanie. N. S. employeur va rencontrer.

Les objectifs des uns et des autres

LA PRESSE DOIT JOUER UN RÔLE DE CALMER LES ESPRITS, PAS….

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Edition du week-end

Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014 11

LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

La faute à qui ? LA VIOLENCE DANS LES STADES EN ALGÉRIE EST UN PHÉNOMÈNE QUI NE DATE PAS D’AUJOURD’HUI. A CHAQUE SAISON FOOTBALLISTIQUE, ON ASSISTE À DES INCIDENTS PLUS AU MOINS GRAVES ET DES COMPORTEMENTS INADMISSIBLES.

A

près chaque incident les réactions sont multiples et condamnables de la part des structures du football des pouvoirs publics de l’opinion sportive mais c’est juste conjoncturelle car après on ferme le dossier et on oublie vite. Malheureusement, ce phénomène se reproduit chaque saison et on n’arrive pas encore à trouver des solutions et aller au fond du problème. La semaine dernière à Hadjout, il y a eu envahissement de terrain de la part des supporters de l’USMMH à la 75’ ce qui a provoqué l’arrêt de la partie. Plusieurs joueurs de l’USMBA ont été blessés et heureusement qu’il n’y a pas eu mort d’hommes car ça aurait été terrible pour le football algérien. La CD de la LFP qui a traité ce dossier a donné la victoire à l’USMBA, suspendu le stade de Hadjout pour deux matches à huis clos et infligé une amende au club. Est-ce que cette sanction est suffisante, est-ce que le traitement de ce dossier a été bien fait.

Beaucoup de questions restent posées. Ne fallait-il pas aller au fond du problème et convoquer toutes les parties pour essayer de cerner les vrais coupables.

UN PUBLIC VIOLENT

Il est vrai que dans nos stades il y a des supporters qui viennent soutenir leurs équipes respectives dans le calme et d’une manière sportive mais d’autres qui viennent pour foutre la pagaille et insulter tout le monde. On assiste chaque semaine à des comportements condamnables et supportables de la part de certains pseudosupporters violents et irrespectueux. Ils ne savent qu’insulter les gens d’une manière provocatrice. C’est une minorité qui vient spécialement

COMBATTRE LA VIOLENCE PAR TOUS LES MOYENS POSSIBLES

Un simple match de foot qui se

transforme

en guerre

LE HUIS CLOS N’A JAMAIS RÉGLÉ LE PHÉNOMÈNE DE LA VIOLENCE

Beaucoup de voix se sont élevées pour critiquer le huis clos car cette sanction n’a pas réglé les choses chez nous car même avec le huis clos, il y a des dépassements et certains arbitres ont été menacés même dans un match à huis clos et les exemples sont courants. Dans certains stades en Algérie, surtout dans les divisions inférieures, le huis clos n’est pas respecté. Certaines équipes ont été obligées de lever le pied dans des rencontres jouées pourtant à huis clos de crainte pour leurs vies.

HONDURAS – SALVADOR

au stade pour se bagarrer et foutre la pagaille. En tout cas, ces pseudo-supporters sont connus mais on ne fait rien pour les sanctionner alors que les moyens existent maintenant.

LES ARBITRES INSTIGATEURS

En plus des ultras (supporters violents) si on peut les appeler comme ça, il y a également d’autres facteurs qui favorisent la violence dans nos stades, on peut citer les arbitres. Pour cette saison, les arbitres ont été décriés par les dirigeants de club en raison des fautes à répétition qui ont beaucoup influé sur les résultats de la majorité des matches. Il faut dire que beaucoup de fautes commises par certains arbitres ont provoqué le public et à partir de là on a assisté à des dépassements graves dans nos enceintes et à des comportements violents de la part de certains supporters à cause justement de ces arbitres malhonnêtes.

Devant cet état de fait, il est utile que tout le monde doit s’y mettre DES STADES QUI pour éviter à ce que la violence soit monnaie-courante dans nos stades. NE DEVRAIENT Que ce soit les dirigeants des clubs, les joueurs et même les supporters, PAS ÊTRE tout le monde doit se responsabiliser et se dire que la violence ne mène à rien, sauf au mépris, à la haine et des conséquence néfastes, et où souHOMOLOGUÉS vent on voit des blessés et des morts même dans les stades de Avant l’entame de foot. Aujourd’hui, il faut que les consciences se réveilchaque début de saison, lent, car à l’état où vont les choses, il ne les ligues arrêtent un prorestera rien au foot. N. S. gramme détaillé pour l’inspec-

Le rôle des clubs est hyper-important pour endiguer ce phénomène

Les clubs chez nous veulent avoir l’ambiance, les chants et les drapeaux dans leurs stades mais ils refusent les débordements de certains supporters, c’est un peu compliqué comme situation. Les comités de supporters ne jouent pas leur rôle convenablement car le choix des membres est mauvais. La plupart de nos dirigeants choisissent des présidents de comité de supporters par copinage ou bien pour des intérêts bien précis. Les dirigeants de clubs et par leur statut peuvent assurer une mission importante celle de sensibiliser les supporters et mettre les personnes qui conviennent pour mieux gérer les choses dans les tribunes. La culture du fair-play ça s’apprend et les Anglais ont combattu le phénomène du hooliganisme pendant de longues années avant de finir par avoir des stades bien remplis et un comportement formidable de leurs supporters.

tion et l’homologation des stages en Algérie. Le choix des personnes qui visitent les stades n’obéit à aucun critère alors qu’il aurait été plus judicieux de choisir des personnes qui s’y connaissent. Malheureusement, chez nous les rapports de complaisance de certains membres dans le but d’aider certaines équipes sont monnaie courante et tout le monde a pu constater que certains stades de ligue 2 ou ligue 1 devraient être fermés et les exemples sont nombreux : on peut citer (El HarrachHadjout-Boussaada-Brakni) pour ne citer que ceux-là alors que si on descend encore plus bas, c’est la catastrophe Amine Larbi

Il ya eu des exemples concrets qui ont marqué l’histoire à cause d’un simple match de football qui s’est transformé en guerre. Une altercation au cours d'un match de football entre les deux sélections nationales du Honduras et du Salvador a déclenché une guerre entre les deux pays. La guerre de Cent Heures est un conflit qui opposa le Salvador et le Honduras en juillet 1969. Elle est également connue sous le nom de guerre du football, même si le football n’a été que le catalyseur et non la cause profonde de cette guerre. A. L.

Les déclarations incendiaires des dirigeants, l’autre danger

Certains dirigeants connus et qui ont leur influence sur notre football n’hésitent pas à faire des déclarations incendiaires avant un match important ne prenant pas en considération l’influence provoquée par ces déclarations sur le simple supporter de son équipe. A partir de là, les hostilités sont déclenchées et le jour du match on assiste à des comportements de violence dans les tribunes et des provocations qui prendront des proportions alarmantes dans certains cas bien précis. La FAF ou la LFP ont un rôle à jouer dans ce domaine en arrêtant certaines dispositions dans les RG pour sanctionner tout dirigeant auteur de déclarations provocatrices appelant à la violence ou à la haine.

LA PRESSE ET LES TITRES PROVOCATEURS

On sait pertinemment que le football véhicule les passions. A partir de là, il faut faire attention pour ne pas amplifier les choses car il y a beaucoup de sensibilités en football et les gens ne réalisent pas encore comment un simple match de football peut prendre des proportions invraisemblables. La presse doit assumer son rôle dans ce cas précis en évitant les titres provocateurs pouvant toucher les sensibilités. Malheureusement chez nous, certains journaux utilisent ce procédé dans le but de vendre son produit mais ce n’est pas professionnel car qu’on le veuille ou non, le journaliste doit respecter l’éthique sportive et une certaine déontologie car il a un rôle important à jouer pour calmer les esprits et surtout appeler au fair-play. A.L

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DERNIÈRE SÉANCE HIER MATIN Après quatre jours de préparation, les Canaris ont clôturé hier leur préparation par un dernier galop dʼentrainement 1er-Novembre qui sera aujourdʼhui le théâtre dʼune rencontre inédite en coupe entre la JSK et le CRB Ain Fekroun. Ce fut aussi une belle opportunité pour le staff technique d'apporter les derniers réglages. R.S.

La JS Kabylie croisera le fer, cet après-midi à partir, à 15h au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, avec le CRB Ain Fekroun, en match comptant pour les demi-finales de la coupe d’Algérie. Ainsi, cette sortie à domicile, qui s’annonce à l’avantage des Kabyles, revêt une grande importance pour les Jaune et Vert. Ces derniers, conscients que les matches de coupe ont un cachet particulier, auront à cœur de respecter leur adversaire du jour pour éviter toute mauvaise surprise à domicile. Les poulains d’Aït Djoudi devront profiter de cette belle opportunité à domicile pour se retrouver en finale, qui fuit le club depuis trois éditions, et aussi confirmer l’invincibilité à domicile, le regain de forme et continuer à procurer de la joie à leurs inconditionnels. Ce sont entre autres quatre bonnes raisons qui rendent la qualification impérative face à ce nouveau promu, qui pense plutôt à son maintien en Ligue 1 qu’à autre chose.

1- RENOUER AVEC LA FINALE APRÈS TROIS ANNÉES DE DISETTE

La dernière finale de coupe des Canaris remonte à

Edition du week-end

2011, elle a été disputée au 5-Juillet contre l’USM Harrach. Une victoire, rappelons-le, à l’arraché, sur un but de Farès Hamiti, mais importante. Aujourd’hui, les coéquipiers d’Ali Rial, qui était le capitaine à cette époque, tenteront de se retrouver en finale. Pour atteindre un tel objectif, les poulains Jaune et Vert doivent passer d’abord l’écueil de ce nouveau promu, le CRB Ain Fekroun. Certes, ce dernier pense plutôt à son maintien parmi l’élite plus qu’à autre chose, mais il tentera quand même de sauver sa saison en misant sur une qualification. Et puisque Dame coupe est connue pour ses surprises, les Kabyles devront rester vigilants et prendre très au sérieux leur adversaire. Les Ebossé, Raiah, Remache et consorts doivent se concentrer jusqu’au coup de sifflet final de l’homme en noir Abid Charef qui dirigera cette partie inédite.

2- CONTINUER SUR CETTE DYNAMIQUE

Les joueurs d'Aït Djoudi, sur une courbe ascendante en championnat, ne pensent désormais qu’à maintenir cette dynamique des belles performances. Trois victoires de suite, neuf points, aucune défaite à domicile en cette seconde manche du championnat et une brillante seconde place au classement, les Canaris espèrent continuer. Cela passera inéluctablement par une vic-

Après son dernier succès retentissant face au Doyen, l’équipe s’est préparée dans les meilleures conditions possibles, et tous les aspects ont été pris en compte pour que la fête soit à Tizi Ouzou, où la mobilisation pour le match de coupe bat son plein. Sur une bonne dynamique en championnat, avec deux victoires d’affilée face à deux prétendants à une qualification pour la Ligue des champions africaine, les Canaris sont psychologiquement à point, et toutes les conditions semblent réunies pour ne

Cet après-midi au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, les Canaris vont affronter une équipe imprévisible d’Aïn Fekroun, qui atteint pour la première fois de son histoire, le stade des demifinales de Coupe d’Algérie. Un match piège, pour qui la bande à Aït Djoudi s’est préparée sur tous les plans afin d’éviter le pire à domicile, et pâsser une dixième fois en finale de Dame coupe.

Edition du week-end

toire aujourd’hui au stade du 1er-Novembre face au CRB Ain Fekroun, qui a mal abordé sa première expérience en Ligue 1. Le club phare du Djurdjura qui avait déjà battu son adversaire du jour en aller et retour cette saison en championnat, cherchera une troisième victoire. Jamais deux sans trois, dit-on. En tous cas, les joueurs de la JS Kabylie ne jurent que par une qualification pour préserver l'état d'esprit qui est le leur et aborder la suite du parcours dans une totale sérénité et avec beaucoup de confiance.

3- PRÉSERVER L’INVINCIBILITÉ À DOMICILE

Le club phare du Djurdjura qui n’a été surpris à domicile qu’une seule fois, c’était par le CS Constantine, aura comme mission de confirmer cette invincibilité à domicile. La JS Kabylie qui n’a pas perdu de matches durant cette seconde manche du championnat, aura une belle occasion de montrer ce rapport de force au stade 1er-Novembre. Cette enceinte qui semble porter bonheur cette saison aux Canaris, devra sourire encore une fois aux protégés de Azzedine Aït Djoudi. Les Kabyles qui négocient parfaitement leurs sorties dans leur stade fétiche, doivent en profiter pour arracher le premier billet qualificatif à la finale.

Quoi de mieux qu’une qualification en coupe d’Algérie avant un repit bien mérité pour l’équipe. Après avoir retrouvé des couleurs en championnat, les Canaris s’apprètent à livrer une autre bataille face au CRBAF qui ne se déplacera pas en victime, et les joueurs sont sensibilisés sur la chose, et pas question de sous-estimer l’adversaire qui aura des atouts à faire valoir. Pour passer la trêve dans la sérénité, les Canaris doivent passer le cap pour

PASSER LA TRÊVE TRANQUILLE

pas rater ce rendez-vous en coupe. La bande à Aït Djoudi aura les faveurs de son public si précieux, mais aussi un ascendant psychologique sur l’adversaire du jour, qui sera néamoins très remonté pour réaliser un exploit face à la JSK, qui s’inscrira certainement dans les annales du club de Ain Fekroun. Après avoir défait leur adversaire du jour en deux fois en marge du championnat, les Canaris veulent la passe de trois et passer la dixième en coupe d'Algérie.

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4- MAINTENIR LES BONNES RELATIONS AVEC LES SUPPORTERS

KAROUF :

Pour se rassurer et éviter toute pression inutile face au CRBAF, Karouf espére que son équipe va plier le match durant les deux mi-temps, et ne pas aller audelà. En effet, pour l’adjoint avisé d’Aït Djoudi, la rencontre ne doit pas dépasser le temps réglementaire, et cela non pas par souci de récupération, sachant que la trêve donnera tout le loisir à l’équipe de recharger les batteries: «Face au CRBAF, il faudra plier le match pendant le temps réglementaire, et éviter les prolongations et les penaltys. Tous les scénarios sont possibles, et pour éviter toute pression inutile et compromettante à domicile, il faut assurer la qualification durant les 90min » dira Karouf qui s’attend à une grande fête en Kabylie. Propos recueillis par M. Memmoud

«IL FAUT TERMINER LE MATCH EN 90 MIN»

la saison, et j’espère que chacun des concernés va faire la part des choses et aller en finale. C’est le souhait de toute la Kabylie et des responsables du club qui ont fait de la coupe notre principal objectif cette saison» dira Karouf qui donne le ton pour ce match, et qui espère que la fête sera complète face au CRBAF, avec une qualification en poche.

«C’est le match des joueurs»

Avouant que le match de Coupe ne sera pas une simple formalité, l’entraîneur-adjoint Karouf tient à sensibiliser ses poulains quant à l’importance de ce rendez-vous qui tient à cœur à tous les Kabyles. Pour Karouf, ce sont les éléments qui seront à l’appel le jour “j”, qui seront les maîtres du jeu, et ils seront sous les feux des projecteurs. «Je pense que ce match sera celui des joueurs. Si les joueurs concernés sont motivés et déterminés à aller en finale, c’est à eux que reviendra tout le mérite. La préparation s’est déroulée dans les meilleures conditions, et je pense que l’équipe sera prête face au CRBAF» dira Karouf qui espère que son équipe va réagir à souhait et maintenir la même dynamique de performance.

«LA QUALIFICATION EST ENTRE NOS MAINS»

«LA PRESSION SERA SUR NOUS»

Le match de coupe face au CRBAF est une occasion pour les Canaris de passer à une dixième finale de l’hisoire du club, et c’est une performance qui tient à cœur à tous les Kabyles. Pour ce, Karouf considère que l’équipe a toutes les cartes en main pour décrocher la qualification et disputer la finale de Dame coupe. Ainsi, tout semble aller dans le bon sens pour les Canaris, qui, selon Karouf, n’auront qu’à bien gérer les débats. «Je pense que nous avons effectué une bonne préparation, dans l’ensemble, et je suis confiant quant à l’issue du match. Ce sera, certes, difficile, mais nous avons toutes les cartes en main pour passer le cap et atteindre la finale. C’est un défi difficile, mais nous avons les moyens de gérer ce match et décrocher le ticket pour la finale» dira Karouf.

Le match face au CRBAF fait l’actualité en Kabylie, et l’affluence sera certainement nombreuse au stade du 1er-Novembre, afin de soutenir les Jaune et Vert. Un soutien précieux, mais qui va certainement engendrer une pression particulière sur l’équipe qui devra gérer la situation à son profit. Ainsi, Karouf, et malgré les conditions favorables réunies, pense que la pression sera une arme à double tranchant, et l’équipe devra se montrer à la hauteur du rendez-vous et ne pas laisser place au doute. «Nous avons bien préparé ce match, et nous avons pris en compte tous les aspects. Selon moi, la pression sera une arme à double tranchant, sachant qu’elle va peser sur les joueurs, devant un public qui va pousser ferme et ne tolérera pas une élimination. Toute la Kabylie sera derrière l’équipe, et les joueurs savent à quoi s’en tenir pour gérer la pression», confiera Karouf.

«L’ÉQUIPE D’AÏN FEKROUN N’A RIEN À PERDRE»

«C’EST LE MATCH DE LA SAISON»

Pour l’adjoint d’Aït Djoudi, l’équipe d’Aïn Fekroun sera très difficile à manier, et elle se déplacera avec l’idée de ne rien avoir à perdre à ce niveau de la compétition. Dans ce cas, il faudra se méfier sérieusement de l’équipe adverse qui va jouer le tout pour le tout afin de réaliser l’exploit face à la JSK. «Il faudra se méfier de cette équipe d’Aïn Fekroun qui se déplacera pour réaliser un grand exploit. C’est une équipe qui a des ressources, et qui n’aura rien à perdre pour l’occasion, il faudra faire très attention. Nous avons discuté avec les joueurs et la préparation au niveau psychologique a été à l’honneur. Je suis optimiste quant à une réaction positive de notre équipe qui sera à la hauteur» dira Karouf.

Pour Karouf, la rencontre face au CRBAF sera une occasion particulière pour toute l’équipe. En effet, Karouf considére ce match comme celui de la saison, et selon lui, les joueurs sont conscients de l’importance de ce match qui s’annonce capital pour le club phare de Kabylie. «Je peux dire que c’est le match de

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En cas de qualification pour la finale de Dame coupe, le président Hannachi aurait promis une forte récompense à ses joueurs qui ne seront pas déçus par la surprise. Une dixième qualification de l’histoire du club, ça n’a pas de prix pour Hannachi qui s’est investi particulièrement pour que son équipe décroche le sacre final en Coupe d’Algérie. Les joueurs ne manqueront pas de motivation pour l’occasion, et le président Hannachi compte bien mettre la main à la poche, si son désir est réalisé. M. M.

HANNACHI PROMET UNE BELLE RÉCOMPENSE

rester concentrés surt la compétition, car les deux principaux objectifs ne sont pas encorte atteints, et la JSK aura une rude concurrence après la trêve et la dernière ligne droite du championnat.

LES CANARIS SUR DU VELOURS

Le retour de la JS Kabylie au premier plan n’est pas le fruit du hasard. C'est devenu possible grâce à l’apport des supporters. Ces derniers qui ont montré leur assiduité depuis l’entame de la saison, en soutenant l’équipe la où elle évolue, méritent encore de connaitre la joie. Les coéquipiers de Madi n’ont d’autre choix que de rafler le billet qualificatif à la finale pour rendre hommage aux milliers de supporters qui viendront les soutenir au 1er-Novembre. Les joueurs de la JS Kabylie, qui ont créé une certaine relation d’amour avec les supporters, doivent faire de leur mieux pour faire durer un peu plus cette relation. Les inconditionnels des Jaune et vert ont décidé de continuer à pousser plus fort leur équipe pour qu’elle puisse atteindre son objectif. Les supporters kabyles qui rêvent de voir leur équipe disputer la grande finale, ne lésineront pas sur leurs efforts pour l’aider. Conscients du bien que pourra apporter une qualification à la finale pour les supporters, les joueurs, eux, ne jurent que par la qualification. R. S.

Quatre bonnes raisons de se qualifier

JSK-CRBAF AUJOURDʼHUI À 15H

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DEMI-FINALE DE LA COUPE DʼALGÉRIE

SEDKAOUI «Un seul mot d’ordre, la qualification»

Kaci Sedkaoui avoue que son équipe aura une belle carte à jouer à domicile contre une équipe du CRB Ain Fekroun qui n’a pas le moral. Seulement, confirme-t-il, les joueurs doivent rester concentrés jusqu’au coup de sifflet final. A quelques heures de c e t t e d e m i finale de c o u p e d’Algérie. Êtes-vous prêts ? Oui nous sommes prêts pour ce rendez-vous. Il n’y a pas de préparation spécifique pour ce match, mais des réglages ont été apportés par le staff technique. Après la réussite en championnat, pensez-vous pouvoir aller loin dans cette compétition très populaire ? Je ne dirais pas le contraire. Atteindre un niveau plus élevé sera notre objectif. Pour le moment, on vise la finale, et le reste viendra au fur et à mesure. Comment ce match s’annonce-t-il pour vous ? C’est un match difficile. Difficile car l’adversaire l'abordera avec l’intention de ne rien perdre. Certes, le résultat nous mettra un peu de pression, mais on n’a pas d’autre choix que de se qualifier. C’est un adversaire que vous avez déjà affronté et battu à deux reprises… Les matches de coupe ont un cachet particulier. Ce match n’écarte pas le caractère surprise que réserve à chaque fois cette compétition. Et puis les matches de championnat n’ont rien à voir avec ceux de la coupe qui se jouent à élimination directe. Donc, il faut se méfier et prendre très au sérieux cet adversaire. Vous avez rendez-vous également avec vos supporters qui rêvent d’une qualification à la finale. Qu’avez-vous à leur dire ? Leur présence aux côtés de l’équipe est très importante. Sans eux les joueurs ne pourront rien faire et les matchs n’ont aucun charme. Je peux leur dire que la JSK aura toujours besoin de leur soutien. Il faut continuer à l’aider pour qu’elle puisse aller de l’avant. Entretien réalisé par R. S.

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LE DOSSIER DE LA SEMAINE

LA VIOLENCE DANS NOS STADES QUELS REMÈDES ?

Nous sommes tous concernés !

Le match se déroule normalement avec des ruées de part et dʼautre se disputant âprement le ballon quand soudain lʼarbitre siffle un penalty, le joueur ajuste son tir et marque. Et cʼest soudain la débandade. Le terrain est envahi par des essaims de supporters que des policiers tentent vainement dʼarrêter. Scène ordinaire, banale, devenue coutumière de nos rencontres. La partie est alors arrêtée pour de longues minutes et parfois même pour de bon, renvoyant les deux équipes aux vestiaires. Les assauts des supporters survoltés ne sont pas finis pour autant et ça continue à lʼextérieur du stade où spectateurs et véhicules sont pris à partie avec de fâcheuses conséquences. Mais alors pourquoi cette violence revient chaque saison, fidèle à ses macabres rendez-vous, avec son lot de blessés, de dégâts, de sanctions et de commentaires tellement ressassés quʼils en devi-

ennent inutiles. Tout comme ces séminaires où de doctes analyses se penchent sur le phénomène avant de se disperser sans préconiser de solutions. Dʼailleurs existe-t-il des solutions? Le raccourci consiste à proposer des solutions qui privilégient le bâton comme le fichage des perturbateurs en leur interdisant de pénétrer dans le stade. Cʼest vrai. Mais cʼest conférer à la violence la restriction de nʼêtre lʼapanage que de groupuscules de parias, portés naturellement sur la violence. Une sorte de lie dont il faut nettoyer la société. Grosse méprise. La violence est une manifestation qui peut exister dans toutes les strates sociales. Lʼimage déplorable du dirigeant en costume-cravate bavant de rage sur la main courante parce que lʼarbitre a sifflé ou nʼa pas sifflé un penalty…Le «spectacle» de lʼentraineur ceinturé pour lʼempêcher de se battre comme un chiffonnier… Même

les journalistes censés dénoncer la violence, prennent parfois dʼindécents parti-pris quand il sʼagit de lʼéquipe quʼils supportent. Sans parler de la terminologie de leur littérature torée droit des champs dʼhorreur : «vaincre ou mourir», «lʼenfer de la relégation», «fusiller le gardien»… Alors on tourbe en rond. Et nous avons la fâcheuse impression que la saison prochaine nous aurons droit aux mêmes spectacles désolants. Tant que des solutions qui relèvent à la fois de la sanction exemplaire et de la prévention ne sont pas adoptées. Radier le joueur ou le dirigeant qui fait montre de violence. Mais aussi généraliser la pratique sportive à tous les segments de la société, particulièrement ces gamins des cités et des quartiers populeux, ces lieux qui fournissent des charretées de violents… Maracana

EN CETTE FIN DE SAISON, ELLE PREND DE LʼAMPLEUR........

La violence, un autre mal du football

POUR TRAITER CE PROBLÈME DE LA VIOLENCE DANS LES STADES NOUS AVONS MULTIPLIÉ LES CONTACTS AVEC LES CONCERNÉS MAIS, AUSSI, AVEC DES OBSERVATEURS NEUTRES QUI OBSERVENT ET ANALYSENT CE PHÉNOMÈNE QUI, CES DERNIERS TEMPS, PREND DE L’AMPLEUR ET RISQUE DE SE PROPAGER À TOUS LES NIVEAUX DE LA SOCIÉTÉ. UN ACTEUR ACTIF DU FOOTBALL A BIEN VOULU CONTRIBUER À CE DOSSIER ET IL DONNE SA VISION. «C’EST UN PHÉNOMÈNE DE SOCIÉTÉ, POUR LE TRAITER IL FAUT ALLER VERS LA PRÉVENTION AVANT LA SANCTION, PUISQUE JUSQU’À L’HEURE ACTUELLE LES SANCTIONS N’ONT PAS DONNÉ LES RÉSULTATS ESCOMPTÉS. POUR LE TRAITER EFFICACEMENT, IL FAUT À MON AVIS, DÉPASSER LE PÉRIMÈTRE DU STADE AFIN DE S’OUVRIR AU MONDE EXTÉRIEUR ET TENTER DE COMPRENDRE CES PERSONNES AUTEURS DE BAGARRES ET DE VANDALISME.

Qui sont-elles? Pourquoi agissent-elles ainsi? Il est important de cerner le personnalité de chacun de ces personnes afin de mieux comprendre le phénomène et de trouver le remède adéquat. Peut-on aujourd’hui parler des faits et oublier les effets? Le violent supporter est à notre humble avis, le dernier maillon d’une chaîne provocatrice de la violence. Nos équipes de football non structurées en véritable clubs porteurs de projet, pas uniquement sur le plan technique, mais sur plusieurs autres aspects. Les infrastructures ne répondent plus aux exigences de l’heure. Les déclarations irréfléchies de

dirigeants, entraineurs et joueurs à la veille de chaque match. Certains titres de la presse à la veille d’un match choc ou d’un derby qui versent dans la division, sont autant de paramètres qui provoquent les bagarres entre supporters et les actes de vandalismes Notre interlocuteur, Mourad O, un technicien du football, en tant que pédagogue avéré, a cerné toutes les issues d’où découle cette violence dans les stades. Avec une expérience de plus de 25 années sur les terrains et les amphithéâtres, ce technicien met le doigt dans la véritable plaie! «Les problèmes sociaux que vivent au quotidien les supporters, en particulier les jeunes, sont aussi une source de cette violence. Pour cela il faut avoir une visibilité sur l’importance et de l’escalade de cette violence dans nos stades...» Le traitement de cette violence se doit de se faire en toute objectivité et avoir le courage pour trouver des solutions, y compris par une nécessaire et grande repression des débordements. Il est impératif de mettre en place des comités de vigilance. Une vigilance permanente dans un cadre de prévention qui doit être assuré par les responsables des clubs, de ligues et des pouvoirs publics représentés par les autorités locales. Multiplier le travail de proximité, réaffirmer la dimension de l’éducation et du contrat social qui lie un individu à une société ou à un groupe représentatif de cette dernière. Réaffirmation de la notion de responsabilité civile et pénale à tous les niveaux relationnels : Instance sportive-Club Club-Supporter Club-Arbitre

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Entraineur-Joueur Entraineur-Joueur-Arbitre - Des enquêtes sérieuses doivent être entreprises sur la violence dans les stades. - Reprendre les causeries et les cours sur l’arbitrage dans nos clubs pour sensibiliser les dirigeants, les joueurs et parfois les entraineurs sur les lois du jeu, afin que tous les acteurs du football prennent conscience des dégâts collatéraux que provoque la méconnaissance ou carrément l’ignorance des lois du jeu à onze. - Formation des accompagnateurs des équipes (dirigeant, garde matériel, soigneur et secrétaire). - Renforcer le rôle et la responsabilité du capitaine d’équipe avant, pendant et après la rencontre. Tels sont les quelques propositions que propose au débat notre interlocuteur, Mourad O. Le débat sur la violence dans nos stades est l’affaire de toutes les instances concernées, mais aussi des spécialistes en relations sociales (sociologues, psychologues...) Les derniers évènements regrettables du stade de l’Unité Maghrébine de Béjaia lors du derby de la Soumam et du stade de Hadjout lors du match USMMH-USMBA, interpellent toutes les consciences sur cette violence destructrice. L’heure est grave en cette fin de saison footballistique où les matchs à gros enjeux risquent encore de mettre le feu dans nos stades et nos villes. Ce mal du football doit être éradiqué par des mesures courageuses. Djamel Touafek


Edition du week-end Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014 15

24È JOURNÉE DE LA LIGUE DEUX

ASMO-MSPB

Une bonne opportunité pour rester en tête EL DJEMAÎA ENTRERA SUR LE TERRAIN CETTE APRÈS-MIDI AVEC LA FERME MOTIVATION DE GAGNER LA RENCONTRE QUI L’OPPOSERA À UN MOULOUDIA DE BATNA VENU À 0RAN POUR NE PAS PERDRE, VU SA SITUATION PEU CONFORTABLE AU CLASSEMENT GÉNÉRAL OÙ IL OCCUPE LA 12E PLACE, À SEULEMENT 4 POINTS DU PREMIER RELÉGUABLE. C’EST DIRE QUE L’ÉQUIPE DE LA CAPITALE DES AURÈS N’EST PAS VENUE FAIRE DU TOURISME ET QUE LA RENCONTRE SERA COMPLIQUÉE, TANT POUR EUX QUE POUR LES ASÉMISTES.

P

our sa part, l’équipe oranaise cherchera à consolider sa deuxième place au classement général, pour rester toujours en course pour l’accession. Mouassa s’est donné comme objectif de faire accéder ces jeunes au premier palier du football national et il n’a nulle envie de rater la dernière et difficile ligne droite. Durant toute la semaine, les coéquipiers de Benayada se sont préparés en conséquence. «Nous nous sommes bien pré-

parés, tant sur le plan technique que physique. L’ambiance au sein du groupe est bonne et mentalement, nous sommes très bien. J’espère que nous allons être efficaces sur le terrain et satisfaire notre public que nous voulons de plus en plus nombreux ».

ATTENTION AU FAUX-PAS

Kamel Mouassa, l’entraîneur en chef, a mis en garde ses joueurs sur un excès de confiance mal placé. Et pour mettre tous les atouts de son côté, il a donné une importance particulière, au cours des entraînements, au volet offensif qui est le parent pauvre de l’équipe, malgré la qualité technique des jeunes qui le composent. «Ils se précipitent trop et sans réfléchir, une fois qu’ils sont dans les 18 mètres adverses» reconnaissait le coach qui a tenté de mettre un peu d’ordre,

par des petits matchs d’application qui terminaient les séances d’entraînement et aussi par un travail psychologique et des ajustements tactiques. Faute de véritables chasseurs de buts, Mouassa a, encore une fois, tenté de mettre en place un système de jeu qui soit efficient cet après-midi, car il n’est pas question de perdre le moindre point à Oran. «Nous avons travaillé quelques schémas tactiques concernant l’attaque. Nous avons essayé Mellal, El Bahari et Benkablia en pointe. Ces trois joueurs pourraient être convoqués jeudi et ce ne sera que le jour du match, vendredi, que Mouassa choisira celui qui sera le mieux en forme et surtout, capable de marquer des buts», estime l’entraîneuradjoint, Hadj Merine.

UN EFFECTIF PRESQUE AU COMPLET

Mis à part Bensaci qui a été

Zidane : «C’est un match difficile»

«Batna serait venu à Oran pour tenter de nous prendre des points afin de continuer à espérer son maintien qu’il n’a pas encore assuré. Nous sommes donc conscients que ce sera un match délicat et compliqué qui pourrait se jouer sur des détails. À nous de faire en sorte de garder les points du match à Oran car ils sont vitaux pour la concrétisation de notre objectif qui est l’accession, car cette dernière n’est pas encore jouée, puisque pas moins de 7 équipes courent derrière et que l’écart de points avec Blida et le NAHD n’est pas suffisant pour nous tranquilliser. C’est pourquoi nous devons engranger le maximum de points et donc ne pas rater le Mouloudia de Batna. Notre mental étant élevé avec le nul ramené face au WAT, nous nous sommes bien préparés, comme d’habitude, avec sérieux, professionnalisme et détermination. Nous comptons aussi sur la présence de notre public qui participe, lui aussi, à sa manière, à nos résultats.

Mouassa veut maintenir le rythme

écarté pour avoir refusé de jouer le derby de la semaine dernière à Tlemcen, comme nous l’avions écrit, et Saadaoui qui, blessé, a terminé la saison, Mouassa a convoqué les mêmes éléments que ceux qui ont fait le déplacement dans la capitale des Zianides, étant les plus en forme. Il comptera, encore une fois, sur une défense qui a permis à l’équipe de ne plus perdre depuis la mi-décembre 2013 et qui en est à 10 matchs nuls d’affilée. Donc, un bilan positif qui laisse espérer, plus que jamais, une éventuelle accession. Il comptera aussi sur un milieu de terrain expérimenté, avec Tahar, Boudoumi et Bentiba et misera sur la fougue des jeunes que sont Belalem et Benkablia. Balegh restant la grande inconnue, capable du meilleur comme du pire. A. B.

Connu pour être un entraîneur exigeant, ce qu’acceptent volontiers les jeunesAsémistes qui ne cherchent qu’à progresser, l’entraîneur guelmi a axé le travail de la semaine sur le plan physique et technique, mais aussi et surtout sur le plan psychologique, puisqu’il parle souvent avec ses joueurs, notamment avant les séances d’entraînement. Hier, lors du dernier galop, avant l’entrée en regroupement à l’hôtel Mouwahidines, il leur a demandé de maintenir le rythme mis en place, en gagnant les 3 matchs qui restent à jouer à Oran, devant leurs supporters et en tentant de grappiller, ici et là, de précieux points pour terminer la compétition sur le podium. «Nous sommes à six matchs de la fin du championnat, avec trois à domicile face au MSPB, Annaba et le NAHD. Nous ne devons perdre aucun des 9 points en jeu. Il nous faut aussi ramener des points de Boussaada, Merouana et Saïda. Ça montre que la course pour l’accession en Ligue 1 Mobilis s’annonce très serrée. Nous travaillons sans pression, dans la sérénité, pour atteindre notre objectif. Jusqu’à présent, mes joueurs ont fait ce qu’il fallait, en réalisant des résultats satisfaisants. Ils ont été à la hauteur et ils savent qu’ils doivent faire plus d’efforts maintenant que ça devient plus compliqué».

PROGRAMME DE LA 25E JOURNÉE

Rencontres ASMO-MSPB CAB-ASK USMBA-USMAn MCS-ABM USMB-NAHD USMMH-ABS USC-ESM OM-WAT

Equipes 1. USM BEL ABBES 2. ASM ORAN 3. USM BLIDA 4. NA HUSSEIN DEY 5. US CHAOUIA 6. WA TLEMCEN 7. O MEDEA 8. AS KHROUB 9. A. BOU SAÂDA 10. MC SAIDA 11. AB MEROUANA 12. MSP BATNA 13. USMM HADJOUT 14. USM ANNABA 15. CA BATNA 16. ES MOSTAGANEM

Arbitres BRAHIMI M-IDDIR-AZZOUZ NECIB-BOUDEBOUZ-BOUTAGHANE,F BICHARI-GOURARI-BOUROUBA MIAL-SEMSOUM-SALAOUANDJI AMALOU-BRAHIM-BOUNOUA CHENANE-CHARCHAR-ETCHIALI SAIDI-ABID-HADJ SAID HAIMOUDI-BOUHASSOUN ACHIK R.

Pts 43 41 40 40 38 37 35 32 32 31 31 27 27 24 24 08

Classement J 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24

G 12 10 11 10 11 10 09 09 08 08 08 05 07 05 05 03

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

N 07 11 07 10 05 07 08 05 08 07 07 12 05 10 09 02

P 05 03 06 04 08 07 07 10 08 09 09 07 11 09 09 19

BP 34 20 30 18 24 20 26 32 22 20 20 12 19 12 16 13

BC 17 11 20 15 22 14 19 25 21 21 22 14 27 24 23 45

Diff 18 09 10 03 02 06 07 07 01 -01 -02 -02 -08 -12 -06 -32


16 Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014

25E JOURNÉE DE LIGUE DEUX

USMMH-ABS

NEZOUANI :

La direction s’oppose au départ de Souaker

«NOUS RELÈVERONS LE DÉFI»

Nizwani, le buteur attitré du club, se dit que l’idéal pour lui est d’inscrire beaucoup de buts et pourquoi pas face à Hadjout puisque l’opportunité y est. Nous sommes sur la bonne voie malgré l’enjeu crucial de cette confrontation contre un adversaire qui joue sa survie et se débat pour le maintien. Mais la forme actuelle de l’ABS en dit long et peut jouer un tour aux locaux.

Edition du week-end

LES DERNIÈRES ACCUSATIONS, DONT A ÉTÉ VICTIME LE BUTEUR ATTITRÉ HICHAM SOUAKER, ONT POUSSÉ CE DERNIER À SONGER SÉRIEUSEMENT À QUITTER LE CLUB DE L’USMM HADJOUT. IL A, D’AILLEURS, FAIT CETTE DÉCLARATION JUSTE APRÈS L’ARRÊT DU MATCH FACE À L’USM BEL ABBÈS, VENDREDI DERNIER, OÙ IL A QUALIFIÉ CETTE DÉCISION D’IRRÉVOCABLE ET SUR LAQUELLE IL NE PEUT PAS REVENIR.

défendu lorsqu’il jure qu’il n’est pas dupe pour aller perturber le déroulement d’une rencontre de football qui était jusque-là irréprochable sur le plan disciplinaire. En sus, il savait bien que s’il y touchera, c’est finalement son équipe qui sortira de cette affaire le grand perdant. Donc, tout plaide pour son innocence, mais la commission de discipline de la LFP avait un autre avis là-dessus. Elle lui a infligé trois matches de suspension (feuille de match de l’arbitre à l’appui) ce qui veut dire que l’ex-Mociste ne fera son retour parmi le groupe qu’à l’occasion de la rencontre officielle face à la lanterne rouge, l’Espérance de Mostaganem pour le compte de la 28e journée.

sont l’adversaire du jour et surtout l’arbitre. Ces derniers ont su comment provoquer le public pour être furieux. Aussi, un dirigeant du club de Marengo s’est montré un peu irrité par ces dernières sanctions concernantl’USMMH. «On est contre ce qui vient de se passer sur notre terrain et on rejette tout en bloc, mais d’être sanctionnés de la sorte ce n’est pas juste, car les Belabbésiens, eux aussi, ont commis des actes antisportifs et y avaient une part de responsabilité. Les joueurs de Bel Abbès blessés au cours de cette rencontre sont aussi nos enfants, je leur souhaite un prompt rétablissement» a déclaré avec regret notre interlocuteur.

l a été montré du doigt après ces incidents qui ont émaillé cette rencontre contre le club de la Mekerra l’accusant de fauteur de troubles et d’instigateur. Pourtant, il s’est bien

DES SANCTIONS INTEMPÉRANTES

A la suite des sanctions prononcées à l’encontre du club phare de la wilaya de Tipasa, l’USMMH, la rue hadjoutie n’en est pas du tout contente. Elle accuse que les vrais instigateurs de ce qui est arrivé,

Nonobstant qu’il a repris le travail que mardi dernier en assurant la séance d’entrainement qui a été consacrée au biquotidien (musculation et travail tecnico-tactique), le coach Zemiti hésite encore une fois quant à son avenir à la barre technique du club de Hadjout. «Après les incidents regrettables qui ont marqué la rencontre face à Bel Abbès, vendredi dernier, je dirai qu’il est impossible de continuer à travailler dans de telles conditions. C’est pour cette raison que je ne vais prendre la décision que je verrais raisonnable qu’après le prochain match contre Bou Saâda. Tout cela a été discuté avec le président du club qui s’est montré compréhensif». Ce sage et rusé technicien va-t-il réellement abandonner un club qui se bat de toutes ses forces pour sa survie au niveau de ce palier ? Seuls les jours à venir nous le confirmeront. M. Grini

I

À Hadjout pour un bon résultat Les partenaires de Tabechache ont une jolie aubaine de revenir aujourd’hui de Hadjout avec les points du succès en poche puisque l’équipe qui reçoit joue sa survie d’une part et de l’autre cette rencontre se jouera à huis clos. Donc, pour El Amel de Boussaâda, cette opportunité est à saisir comme il se doit.

MISE AU VERT À STAOUELI

La mise au vert d’hier s’est faite à l’hôtel El Mehdi à Staoueli où l’équipe, comme à l’accoutumée, choisit toujours cet établissement hôlelier lorqu’il s’agit de jouer à Alger ou Blida .

LE TRIO ARBITRAL CONNU

La Commission d’arbitrage de la LFP a désigné Chennane comme directeur du centre, secondé par Charchar et Aït Chouli.

VOLET JOUEURS

Le défenseur latéral Moussai Yazid sera absent pour cause de blessure. Boukhari et Lamâra, qui s’entraînent en solitaires puisqu’ils reviennent d’une méchante blessure, ne seront pas également du voyage. Enfin le feu follet Messaousi ne fera pas le déplacement a Hadjout (blessé). Mis à part les déjà cités, l’effectif est au complet.

ZEMITI TERGIVERSE ENCORE

Coup d’envoi des Challenges points de Vente Agréés Mobilis

Du 23 mars au 12 avril 2014, Mobilis lance au niveau National, deux (02) importants Challenges destinés à ses Points de Vente Agréés. Pendant (03) trois semaines, ce sont 10 746 Points de Vente Agréés qui seront en compétition pour remporter les palmes de la vente et de l’activation des SIM prépayées et postpayées Mobilis. Afin de respecter l’équité entre les participants, le nombre de gagnants de chaque Wilaya et de chaque Direction Régionale a été défini selon leur potentiel d’activation. Au final, 1 772 Points de Vente lauréats seront récompensés. Afin de suivre les Challenges en temps réel et garantir la transparence des résultats- une valeur chère à Mobilis, chaque semaine, le nom des Points de Vente gagnants et le classement des activations réalisées par Wilaya et par Direction Régionale, sera effectué en présence d’un huissier de justice, puis communiqué sur le site web de l’opérateur. Les Points de Vente agréés gagnants recevront des « Pack Tablettes » et des « Pack mobiConnect ». Le règlement des challenges est disponible sur le site web de Mobilis : www.mobilis.dz Bonne chance à tous nos partenaires ! Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de Mobilis au www.mobilis.dz ou la page Facebook.

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Edition du week-end

Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014 17

25È JOURNÉE DE LA LIGUE DEUX

Les Blidéens n'ont pas droit à l'erreur LES VERT ET BLANC ONT ÉFFECTUÉ, HIER DANS LA MATINÉE, LEUR DERNIÈRE SÉANCE DE TRAVAIL, AFIN DE PEAUFINER LEUR PRÉPARATION, EN PRÉVISION DE LA RENCONTRE DE CET APRÈSMIDI FACE AU NAHD. Le staff technique dirigé par le coach Benchouia Mohamed, a consacré cette séance aux derniers réglages qui permettent aux camarades de Belhocine d'aborder cette confrontation dans les meilleurs conditions possibles et sortir victorieux. La séance a été consacrée au volet tactique en particulier pour s'assurer que ses joueurs ont bien assimilé les différentes variantes à mettre en application devant les sang et or, dont le coach blidéen, Benchouia, compte brouiller les cartes de son homologue Ifticène, qui connait bien la maison blidéenne, après l'avoir drivée durant les sept premières journées du championnat de la saison en cours. Le coach de l'USMB, a toujours opté pour un schéma classique, néanmoins chaque match à ses spécifités,

USMB-NAHD

LES SUPPORTERS SERONT PRÉSENTS EN FORCE

Selon les informations recueillies, les supporters blidéens comptent se déplacer en masse cet après-midi au stade des frères Brakni, pour soutenir leur equipe, afin de prendre sa revanche de l'aller, et ne pas rater cette opportunité d'écarter un concurrent à la course à l'accession.

AMALOU, DIRECTEUR DE JEU

Benchouia compte changer sa stratégie face au Nasria.

DES CHANGEMENTS EN VUE

Face à l'ASK, vendredi dernier la paire Belhadj-Bedrane a été alignée dans l'axe de la défense, Namani qui n'avait pas participé à cette dernière rencontre, retrouvera son poste habituel pour renforcer le

PROGRAMME DE LA COUPE D'ALGÉRIE:

(Catégories de jeunes ) Les catégories U-17 et U-20 de l'USMB, animeront demain au stade des frères Brakni, les 1/2 finales de la Coupe d'Algérie. U-17 : USMB - ASO à 10h00 - Stade des frères Brakni. U-20 : USMB - CRBT à 15h00 - Stade des frères Brakni.

réseau défensif aux cotés de Bedrane et Belhadj, Benchouia compte faire confiance à Mekhlouche sur le flanc gauche de l'attaque à la place de Otsmane et opter pour l'of-

fensive en appliquant la tactique qui sied à l'equipe et qui a déjà porté ses fruits précedemment. T. A.

BENDIAF : «Une victoire nous donnera plus de force»

L

e milieu du terrain, Bendiaf a insisté pour montrer l'importance d'une victoire à l'issue de ce derby. «Face au NAHD, on n'a pas d'autres choix que d'empocher les 3 points de la victoire, un succès nous donnera beaucoup de force, pour aborder la suite du championnat avec plus de sérénité et de force», a-t-il affirmé et enchaina par la suite :

«Nous sommes conscients de la mission qui nous attend dans cette confrontation, que l'on doit négocier pour augmenter nos chances d'accession et comme nous allons jouer sur nos bases et devant notre public, le faux pas est interdit, nos supporters qui seront nombreux à nous encourager, nous ne devons pas les décevoir.» T. A.

Vu l'enjeu de cette rencontre entre deux concurrents à l'accession, l'USMB et le NAHD qui se croiseront le fer cet après-midi au stade des frères Brakni, pour le compte de la 25e journée du championnat de la ligue Deux, la commission d'arbitrage à eu le choix de désigner Amalou, directeur de jeu, qui sera assisté de Brahim et Bounoua. T. A.

KAID : «JE TENTERAI DE SECOUER LES FILETS NAHDISTES»

Sachant bien qu'il est loin de son niveau habituel cette saison, n'ayant retrouvé que quelques fois le chemin des filets adverses, l'attaquant Kaid semble avoir repris toutes ses forces physiques et est confiant cette fois sur la possibilité de secouer les filets du NAHD, dans la mesure ou son coach lui fait confiance pour aider son équipe à décrocher une autre victoire, qui lui permettra de s'installer dans une place confortable sur le T. A. poduim.

DIVISION NATIONALE AMATEUR Région Centre Région Ouest Région Est Koléa veut prendre Duel à distance entre Tadjenant en roue libre le large Relizane et Arzew Auréolée de sa victoire la semaine passée en déplacement face à Oued Amizour (0-1), l’ESMK aura une occasion en or aujourd’hui, afin de prendre le large pour la réception du NARBR. Koléa qui n’a que deux petits points d’avance sur la JSM Chéraga qui jouera mardi prochain face à l’USOA, devra sortir le grand jeu face à une formation de Oued Amizour très coriace. Le RCK qui n’a pas encore abdiqué pour la course à la montée en Ligue 2, tentera de rester sur sa bonne dynamique après son succès à Hydra face au PAC (0-1), en accueillant le WRB M’sila. Enfin, la lanterne rouge, le WA Boufarik qui ne s’en sort plus, devra relever la tête face aux Pacistes. M. Ramzi Le programme JSHD-CRBDB (demain samedi) IBKEK-USMC RCK-WRM ESG-MCM ESMK-NARBR ESB-IBL JSMC-USOA (mardi 1er avril) WAB-PAC

Le mano à mano entre le RCR et l’OMA continue. En effet, les deux équipes sont au coude à coude, avec chacune 50 points dans leurs escarcelles, où le moindre faux-pas lors de cette journée pourrait coûter cher à l’une ou l’autre formation. Ainsi, le RC Relizane qui s’est imposé la semaine passée à Hessasna (0-1) accueillera le WA Mostaganem, dans un match qui ne sera pas facile pour les Relizanais où ils devront sortir le grand jeu pour venir à bout de cette formation du WAM qui reste sur une victoire face à Maghnia (1-0). L’OMA quant à elle se déplacera à Oued Rhiou, dans une rencontre elle aussi très difficile pour le leader, même si, le RCBOR n’a plus rien à perdre dans ce championnat. Enfin, le CR Témouchent, qui lutte pour sa survie, n’aura pas la tâche facile face à l’US Remchi qui reste sur une victoire. M. R. Le programme RCBOR-OMA (demain samedi) CRT-USR ESA-CCS SAM-GCM JSMT-MBH RCR-WAM CRBBB-IST N. B: Toutes les rencontres auront lieu demain à 15 heures, sauf, RCBOR-OMA qui aura lieu demain samedi

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

Contrairement à la Région Centre et Ouest ou rien n’est encore fait quant à la formation qui doit monter en Ligue 2, dans la région Est le DRB Tadjenant se dirige tout droit vers une montée historique. En effet, avec 8 points d’avance sur son poursuivant direct, le DRBT se déplacera à Skikda pour creuser encore plus l’écart qui le sépare du MO Constantine qui n’a ramené qu’un tout petit point de son déplacement à Aïn M’lila, la semaine dernière, même si, la tâche parait facile face à la modeste formation de l’E. Collo qui reste sur un match nul à domicile face à l’USM Ain Beida. En bas de tableau, Chelghoum Laïd qui est sur un «fauteuil éjectable» devra cravacher dur face à l’ES Guelma qui elle aussi dans la même situation, ne peut pas se permettre un autre fauxpas après celui face à l’USM Khenchela (1-2). Le programme USB-HAMRA JSMS-DRBT NCM-ASAM MOC-E. Collo USMK-WARD NRBT-USFBBA HBCL-ESG USMAB-UST N. B. : Tous les matchs auront lieu aujourd’hui à 15h00, sauf le match USB-HAMRA qui aura lieu demain.


18 Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014

Edition du week-end

Internationale

LE REAL MADRID,

PAS SI FORT QUE ÇA CONTRE LE TOP 5 DE LA LIGA

Le Real Madrid s'est une nouvelle fois incliné, cette fois à Séville (2-1). Contre le Barça, l'Atlético et Bilbao, les résultats sont très décevants.

L

es Merengue ont peut-être laissé échappé le titre, mercredi soir à Séville (21). Si le club madrilène a montré beaucoup d'aisance

Marcelo demande pardon

contre les autres équipes de la Liga, il ne s'est pas illustré contre les équipes du top 5 cette saison. Les partenaires de Karim Benzema ont perdu à deux reprises dans le Clasico. Face au leader, son voisin l'Atletico, seul un petit point pris en deux rencontres. Même contre des équipes comme l'Athletic Bilbao ou encore Séville, le taux de victoire ne

passe pas 50% (deux victoires et deux défaites). Au total, la Maison Blanche aura pris 8 points sur 24 possibles. Alors si le Real Madrid venait à perdre le titre, il suffirait de regarder les points perdus lors de confrontations directs avec ses principaux concurrents pour savoir où les Merengues l'ont laissé échapper.

Ancelotti reconnaît que ça sera plus compliqué

Carlo Ancelotti a reconnu après la défaite du Real Madrid à Séville que le titre serait plus rid, difficile à aller chercher. he du Real Mad ses Leader de Liga il y a encore 5 jours, le Real Madrid vient de glisser à la 3ème place en l'eLe latéral gauc usait auprès de à Marcelo s'exc space de 2 journées, et de 2 revers face au FC Barcelone et Séville. Si Carlo Ancelotti a défaite la rès ap supporters reconnu en conférence de presse que le titre serait plus complexe à aller gagner, le coach Séville. nt la italien a voulu dédramatiser la situation et restait encore confiant. "Ca sûrement plus de Marcelo deva te on nti rve nte L'i compliqué mais ce n'est pas impossible. J'ai dit de nombreuses fois quand tout se passait fai ole après la dé presse Espagn sur le terrain de bien qu'il y aurait des moments difficiles. Ce moment est arrivé. Nous devons réagir, avec du Real Madrid mais était lourde du caractère de la part de tout le monde. La Liga est plus compliquée désormais mais je ve, Séville fut brè l gauche a recon- crois que tous les matches sont importants et que nous devons réagir rapidement" éra les de sens. Le lat rencontre que sse nu après la rsaient une pa r eu Merengue trave on pour le jou difficile, l'occasi n aux supportrdo pa er nd de dema iller. ntinuer à trava ers. "On va co e nous avions un qu s ion sav us No nous ficile. Mais calendrier dif n à nos supportrdo pa demandons rid a . Le Real Mad ers" a t-il lancé ip en l'espace de rsh de lea n so perdu 5 jours.

Barça, Martino pensait que le pire était arrivé

Tata Martino regrettait hier soir la blessure de Victor Valdes lors du match du FC Barcelone face au Celta Vigo. Si le FC Barcelone l'a emporté hier soir, c'est bien la blessure de Victor Valdes qui était dans les têtes du staff catalan. Tata Martino a regretté la grave blessure de son gardien qui le privera de la fin de saison Blaugrana. Le coach du Barça, pas épargné par les blessures cette saison, pensait avoir tout connu cette saison, pour finalement connaitre une nouvelle désillusion. "C'est un coup dur, mais cette équipe en a connu de nombreux ces derniers temps, et nous continuerons à avancer. Cela nous est arrivé de nombreuses fois de perdre des joueurs cette saison, à ce stade de la saison, je pensais que le pire nous était déjà arrivé. Cette blessure ne peut pas nous servir d'excuse. Nous devons continuer", a expliqué l'entraineur du FC Barcelone.

VICTOR VALDES VICTIME D'UNE RUPTURE Song DES LIGAMENTS DU GENOU sur le départ ?

Victor Valdes, le gardien titulaire du Barça, a contracté une sérieuse blessure au genou, ce mercredi lors du match contre le Celta Vigo. Victor Valdes a disputé ce mercredi sa 535e et toute dernière rencontre avec le Barça. Le portier espagnol, qui devait quitter le club à la fin de la saison, a subi une rupute des ligaments croisés du genou lors du match face au Celta Vigo. A la 22e minute de jeu, sur une intervention qui paraissait pourtant anodine, il s’est mal réceptionné et s'est écroulé immédiatement sur la pelouse. Sur son site officiel, le club catalan a confirmé la gravité du coup pris. À sa sortie sur civière, Valdes avait la tête entre les mains. Il savait certainement que sa saison était déjà terminée et les rêves du Mondial envolés. Tout le Camp Nou s’est levé pour l’applaudir.

Alexandre Song serait sur le départ en fin de saison. Le milieu de terrain, qui ne s'est jamais imposé au FC Barcelone, intéresserait l'Inter Milan. L'ancien gunner, aujourd'hui barcelonnais ne s'est jamais imposer dans le milieu catalan. Barré par Fabregas, Xavi ou encore Busquets, l'international camerounais pourrait songer à un départ. Selon Sport Mediaset, sa clause s'élèverait à 80 millions d'euros. Mais finalement, Song pourrait être vendu pour seulement 10M€. Si un retour en Premier League a été évoqué, l'Inter Milan, qui souhaite reconstruire une équipe digne des plus grands d'Europe, serait intéressé par le profil du joueur de 26 ans.

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Edition du week-end Internationale

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LIVERPOOL, RODGERS :"ON DOIT CONTINUER À TRAVAILLER ET RESTER CALME"

Victorieux, ce mercredi, à domicile contre Sunderland (2-1), Liverpool se rapproche du leader, Chelsea. Les Reds sont en forme mais Brendan Rodgers veut rester prudent. "La pression est là mais elle est pour nous-mêmes. Nous sommes Liverpool, l'un des plus grands clubs du monde. Nous voulons bien représenter le club et sommes sur cette voie. Nous continuons de regarder devant nous. On doit continuer à travailler ainsi et rester calme", a préconisé le technicien selon le Daily Express. Liverpool, deuxième, pointe à une longueur de Chelsea, leader de Premier League.

ARSENAL, STEWART

ROBSON CONSEILLE À WILSHERE DE PARTIR

Stewart Robson, ancien gunner et consultant pour ESPN et Talk Sport a évoqué le cas Jack Wilshere. Selon lui, le milieu anglais se doit quitter Arsenal pour devenir meilleur. Ancien milieu d'Arsenal, entre 1981 et 1986, Stewart Robson a donné son avis sur l'avenir de l'international anglais." Jack Wilshere peut être un joueur de classe mondiale mais il manque de discipline. D’où vient ce manque ? Du manager (…) Si Jack est dirigé par le bon manager avec le bon type de coaching, il va devenir un joueur de classe mondiale. Arsène Wenger, à mon avis, n'est pas ce manager. Comme beaucoup de joueurs qui sont partis pour devenir de meilleurs joueurs, parfois vous avez besoin de changer. Jack Wilshere, à un moment donné, devra quitter Arsenal." Selon Robson, si un autre coach arrivait cela pourrait changer la donne. "Si Arsenal change de manager et que quelqu'un de discipliné arrive, alors il pourra tirer le meilleur de Wilshere, et Arsenal sera donc toujours le bon club pour lui. Pour le moment cependant, avec Wenger en poste, je ne suis pas sûr qu’il s’agisse du bon club pour lui…"

PIRÈS : "Marseille fait partie du patrimoine français"

L'ancien joueur de l'Olympique de Marseille s'est confié sur la situation du club phocéen. Selon lui, la vente du club serait une bonne option pour concurrencer Paris et Monaco. "Déjà, il faut régler la situation de l'entraîneur. Ça, c'est primordial, surtout pour les joueurs. Ensuite est-ce qu'il faut vendre le club ? Pourquoi pas, oui, mais il faut déjà trouver quelqu'un, qui serait prêt à investir beaucoup d'argent. Ce serait bien qu'ils puissent l'année prochaine rivaliser avec le PSG et Monaco, parce que Marseille fait partie du patrimoine français, c'est le seul club qui a remporté la Champions League, il ne faut pas l'oublier. Ça peut être une bonne solution, mais je ne sais pas si Madame Louis-Dreyfus est de cet avis. Il faut lui poser la question " a confié l'ancien joueur (1998 à 2000).

DORTMUND,

GÜNDOGAN BIENTÔT FIXÉ SUR SON AVENIR

Ilkay Gundogan, milieu du B o r u s s i a Dortmund, est convoité partout en Europe par les plus grands clubs. Les dirigeants du club allemand Pour José Mouri nho qui a entra Ibrahimovic un îné souhaitent à le e saison à l'Inter , le prolonger rapideSuédois est fac ile ment. un mental de co à gérer car il a mpétiteur et ve ut tout gagner. Le directeur Interrogé par Ya général du hoo! Sports, Jos Mourinho s'est é B o r u s s i a ex relation avec la primé sur sa Dortmund, Hansstar du PSG, qu les Londoniens e Joachim Watzke, de Chelsea aff ronteront en Quart a confirmé s de Ligue des Cham finale de la qu’une décision pions. Qualifié assez régulière me serait prise au compliqué à gé nt de joueur rer sujet d'une proIbrahimovic n'a , Zlatan posé aucun po longation de conrblème à l'entra îneur portugais. trat concernant "Quand vous dir igez un joueur l'international qui a toujours envie de gagner, qui allemand. "En ce veut être le me illeur et n'a pas qui concerne son peur de supporter de grandes responscontrat, ce n’est pas une affaire une affaire qui va traînabilités, c'est trè s er. Je pense que ce n’est plus qu’une question de Mourinho. Je ne facile, a expliqué l'ai entraîné qu'une année ma semaines", a-t-il confié à Reuters. Blessé au dos depuis is cela a été un bonne exéprienc e août dernier, le joueur de 23 ans n’est apparu qu’à seulee. Pour moi, c'e l'un des meille st ment deux reprises cette saison toutes compétitions conurs jamais entraîné joueurs que j'aie fondues. Sous contrat jusqu'en juin 2015, son profil s." intéresse beaucoup Arsenal, Manchester United ou encore le Real Madrid.

Mourinho gard bons souvenirsedede Zlatan Ibrahimovic

Juventus, Saint-Etienne, Tabanou : Vidal : "Je reste "C'est un match important pour gagner la pour tout le monde" Ligue des champions"

Ce dimanche, Saint-Etienne se déplace à Lyon pour le compte de la 31e journée de Ligue 1. Le

L'international chilien de la Juve derby, un match à part et déterminant pour la Arturo Vidal affirmer ignorer "les suite du championnat. sirènes de l'Espagne", lui que la Franck Tabanou, le milieu de terrain de l'AS presse annonce souvent à Barcelone Saint-Etienne a pris conscience de l'imporou au Real Madrid. tance du derby entre l'actuel 4e et le 5e de la "Je n'écoute pas les sirènes en L1. "J'ai vite compris ce que représentait le derby provenance d'Espagne et ma lors de la semaine qui a précédé le match aller. famille est heureuse à Turin. Je l'ai On ressent qu'il se passe quelque chose. Ce dit et répété, je suis heureux ici", match est important pour tout le monde, pour a dit l'homme aux 18 buts cette saison à FourFourTwo. "Je reste à la Juventus, car le prési- les joueurs, le club, les supporters, la ville. Il y a dent Andrea Agnelli m'a demandé de gagner la vraiment une rivalité et une question de suprématie entre les deux clubs", a indiqué l'ancien Champions League", a ajouté le joueur de joueur de Toulouse selon le site officiel de l'ASSE. 26 ans qui reste très apprécié en Les deux rivaux se disputent la 4e place détenue par Espagne selon la presse locale. Saint-Etienne.

RENNES, KANA-BIYIK : "ON A DES CHANCES DE SAUVER LA SAISON AVEC CETTE COMPÉTITION"

Le Stade Rennais accueille, ce jeudi soir, Lille à l'occasion du dernier match des Quarts de finale de la Coupe de France. Une compétition, pour sauver la saison de Rennes. La seule possibilité de sauver une saison complètement manquée, serait dans un premier temps de se maintenir et de remporter la Coupe de France. Le 16e de Ligue 1 affronte le 3e, Lille, au stade de la route de Lorient. Un adversaire difficile mais les hommes de Philippe Montanier attendent beaucoup de ce match et de cette compétition, à l'image de JeanArmel Kana-Biyik. "Cette saison est compliquée. Si on peut se donner de l'oxygène avec la Coupe de France, on ne va pas s'en priver, lance le défenseur central camerounais sur le site officiel du club. On peut dire qu'on a des chances de sauver la saison avec cette compétition. On va tout faire pour gagner ce match."

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Blatter s'adresse au Congrès de l'UEFA

La FIFA et l'UEFA sont "ensemble par solidarité", a-t-il déclaré, tout en insistant sur l'importance d'avoir une approche globale pour trouver des solutions communes aux problèmes touchant le football. Il a également évoqué le rôle joué par la FIFA dans le développement du football en Europe. "125 projets Goal de la FIFA ont été réalisés dans des associations membres de l'UEFA depuis 1999". Les seules associations européennes membres de la FIFA qui ne disposent pas de projet Goal à l'heure actuelle sont l'Italie et la Suède. Blatter a également salué la contribution de l'UEFA au processus de réforme de l'organe directeur du football mondial et souligné les mesures concrètes adoptées à ce jour dans ce cadre. Ces dernières incluent la création d'une nouvelle Commission d'Éthique bicamérale et d'une Commission d'Audit et de Conformité, ainsi que des résolutions contre le racisme et la discrimination, la manipulation des matches, et l'arrivée d'une femme au sein du Comité Exécutif de la FIFA. "Je suis très heureux que l'UEFA entre désormais de plain-pied dans la

lutte contre la manipulation des matches, car les décisions prises par le Congrès de la FIFA doivent être mises en œuvre au niveau des associations nationales. Cela concerne également les confédérations", a-t-il ajouté. En outre, le Président de la FIFA a rappelé l'importance de travailler conjointement pour répondre aux questions essentielles, comme celles concernant la réglementation des agents de joueurs et la tierce propriété. À cet égard, le Comité Exécutif de la FIFA a récemment approuvé la nouvelle Réglementation sur le travail avec les intermédiaires. Sur le sujet complexe de la tierce propriété des droits économiques des joueurs, la FIFA a commandé deux études afin d'appuyer les débats à différents niveaux de la communauté européenne et internationale du football, ainsi qu'au sein des Commissions permanentes de la FIFA concernées. La visite du Président de la FIFA en Asie centrale l'a également conduit au Kirghizistan et au Tadjikistan, où il a inauguré des projets Goal et rencontré des dirigeants politiques et sportifs.

Blatter : "La Coupe du Monde s'annonce grandiose"

Platini :

New York Red Bulls,

"Je suis la personne capable de battre Blatter"

HENRY VA RETROUVER ARSENAL

Thierry Henry et ses partenaires des New York Red Bulls vont affronter en match amical, cet été, Arsenal. Non, Thierry Henry ne va pas retourner à Arsenal. Mais la franchise de MLS, New York Red Bulls sera opposé à son ancien club, le 26 juillet prochain en match amical à la Red Bull Arena. "Il va sans dire que le fait d'accueillir Arsenal à la Red Bull Arena sera un moment spécial pour moi", a déclaré Henry sur le site de la MLS. Véritable légende du club, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus (123 matches, 51 buts) est aussi le meilleur buteur (228 buts, 377 matches) de l'histoire du club anglais.

Le président de l’UEFA, Michel Platini, a déclaré être le seul capable de battre Sepp Blatter à l'élection de la présidence de la FIFA en 2015. À l’occasion du congrès de l’UEFA à Astana, au Kazakhstan, Michel Platini s'est confié sur Sepp Blatter. "Il n’y a qu’une personne capable de battre Blatter. Moi." Sepp Blatter est président de la FIFA depuis 1998 et devrait briguer un nouveau mandat. L'ancien international français annoncera après l'été 2014, si il brigue un nouveau mandat à la tête de l'UEFA ou si il se présente comme candidat à la présidence de la FIFA. "J’ai beaucoup de personnes qui me soutiennent dans le monde entier. Mais je n’ai pas encore décidé de me présenter, je suis heureux d’être le président de l’UEFA. Je consulte beaucoup de gens, mais, à la fin, ce sera une décision qui ne dépendra que de moi".

MONTPELLIER, M'BAYE NIANG VEUT RESTER

M'Baye Niang s'est confié sur son avenir dans l'Hérault à Midi Libre. Le joueur prêté par le Milan AC souhaite continuer l'aventure avec Montpellier. "C'est un club familial, auquel j'ai envie de rendre la confiance qu'il m'a témoignée, a-t-il expliqué. Désormais, j’ai huit matches pour convaincre. C’est comme si j’étais à l’essai à Montpellier". Son enthousiasme contraste avec les déclarations de Louis Nicollin, président de Montpellier, qui avait annoncé que l’attaquant français de 19 ans retournerait en Lombardie la saison prochaine.

Marseille, la piste Allegri ?

Lille, René "UN CLUB Girard croit INCROYABLE" toujours en FC Barcelone, Martin K. Källström:

Arrivé cet hiver en provenance du Spartak Moscou, le milieu Kim Källström (31 ans, 1 apparition en Premier League cette saison) a disputé ses premières minutes sous le maillot d'Arsenal mardi soir face à Swansea (2-2). "C'est très excitant. C'est le rêve de tout joueur d'évoluer en Premier League. Le faire à Arsenal, c'est incroyable. Tout s'est très bien passé jusqu'à cette dernière minute et le résultat défavorable. Je me suis bien senti, j'ai touché quelques ballons. J'ai donné quelques bonnes passes et participé à quelques actions. C'est un moment spécial", a-t-il réagi après la rencontre. "C'est un club incroyable. Il y a beaucoup de supporters. C'est le plus grand club pour lequel j'ai joué. C'est bien d'être là. Maintenant, je dois travailler dur et tout faire pour avoir ma chance", a ajouté Källström dans les colonnes du journal suédois Expressen.

Edition du week-end

L'ancien entraineur du Milan AC, Massimiliano Allegri pourrait faire partie des coachs susceptibles d'entrainer l'OM en vue de la saison prochaine. Selon France Football, il se pourrait que Massimiliano Allegri soit un potentiel candidat au poste d'entraineur de l'Olympique de Marseille. Libre depuis son limogeage en janvier dernier, l'ancien milanais serait intéressé et aurait même proposé ses services. Pour l'instant, les dirigeants phocéens continuent de chercher activement un successeur à José Anigo la saison prochaine.

Halilovic a signé

soir, en nnes, ce jeudi Lille affronte Ree. Ce match sera l'ocCoupe de Franc blessure de Marvin r de casion du retou r auquel croit toujours eu Martin. Un jou René Girard. nt, le route de Lorie Au stade de la français aura l'occaonal La nouvelle pépite du football croate, milieu internati de livrer une bonne Alen Halilovic s'est officiellement engagé son sion, si il joue, vrai que depuis iste en faveur du FC Barcelone pour une durée est Il n. tio sta ub pre n do ux ans, l'ancie arrivée, il y a de cu. En conférence de de cinq ans. ain n'a jamais conv d a avoué n'avoir pas C'est désormais offciel, Alen Halilovic a rar presse, René Gi sujet. "On attend beau- signé un contrat de cinq ans avec le FC son perdu espoir à is il ne peut pas faire les Barcelone. A seulement 17 ans, il a été ma , lui coup de et marquer, acheté 2,2 millions d'euros (plus divers che, récupérer remises en tou ur lillois. Je compte sur bonus). L'international croate fera ses îne tra sser le débuts avec l'équipe B du club catalan. Il reconnaît l'en lui. Il faut lui lai lui et je crois en ir le "Marvelous" de y a un mois, le milieu croate avait annonen temps de redev ins de pression, ça va cé, sur son compte Instagram, "Merci mo Sochaux. Avec ard. Le voir pour tout le Dinamo Zagreb ! Mon pregarçon revanch aller. C'est un possession de ses moyens mier club et mon grand amour. ine revenir en ple plus pour nous." Maintenant, c’est le moment de partir à est un Barcelone ".

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Ranieri

veut la gagner

L'entraîneur de Monaco Claudio Ranieri s'est montré très satisfait et ambitieux après la large victoire obtenue contre Lens (6-0) mercredi soir en quart de finale de la Coupe de France. "Cela a été un bon match. Je suis satisfait de la concentration et de la façon dont l'équipe a joué. On a joué ensemble. L'équipe s'est créé beaucoup d'occasions. Tous les joueurs ont bien joué. Naturellement, cela peut relancer la concurrence", s'est-il réjoui avant d'évoquer la suite de la compétition. "Je ne sais pas si c'est un bon tirage. On verra après. J'ai pris la pression. J'ai dit que nous voulons gagner la Coupe. Mais gagner sera très difficile", a ajouté Ranieri. Monaco se déplacera à Guingamp en demi-finale.


Edition du week-end

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Internationale

HUGO ALMEIDA:

"NI FAVORIS, NI OUTSIDERS"

A l’évocation du Portugal, le premier nom qui vient à l'esprit est celui de Cristiano Ronaldo. Cependant, si Ronaldo est indétrônable sur le front de l’attaque avec ses 49 buts en 110 sélections, la Selecçao das Quinas dispose, avec Hugo Almeida, d’autres options offensives à l’approche de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Après trois années fructueuses en Bundesliga sous les couleurs du Werder Brême, il évolue depuis 2011 avec le Be ikta Istanbul, en Süper Lig de Turquie. Au micro de FIFA.com, l’international aux 53 sélections pour 17 buts évoque la compétition qui se profile au Brésil, l’opposition contre l’Allemagne en phase de groupes et son capitaine Cristiano Ronaldo. Hugo Almeida, quelles ont été vos premières impressions après le tirage au sort ? Notre groupe s'annonce très difficile. Nous devrons montrer de quoi nous sommes capables. Jouer une Coupe du Monde, c’est quelque chose de complètement différent de ce qu’on a l’habitude de vivre. On rencontre les meilleures sélections, des équipes qui viennent de tous les continents, pas seulement d’Europe. Vous affronterez pourtant, en plus des ÉtatsUnis et du Ghana, une sélection d'Europe, en l ' o c c u r r e n c e l’Allemagne. Que vous évoque cette confrontation ? Nous n’avons pas eu beaucoup de réussite en tournoi ces dernières années. J’espère que ça se passera mieux cette foisci. C’est une bonne chose de jouer contre l’Allemagne dès le

premier match. C’est toujours plus difficile d’affronter une équipe de ce niveau à la fin de la phase de groupes. Pour moi, c’est une expérience particulière, car j’ai encore des amis à Brême que je n’ai pas vus depuis longtemps et que je vais peut-être retrouver au Brésil. Mais bien sûr, sur le terrain, on ne fait pas de sentiment. Il faudra nous battre et tout donner pour récolter nos premiers points. À propos de Brême, suivez-vous toujours votre ancien club, qui est en difficulté ces derniers temps et lutte contre la relégation ? Je suis tout ça attentivement et je suis très déçu par l’évolution du Werder au cours des dernières années. À mon époque, Brême se battait pour le titre. Ce changement de situation me fait de la peine, mais j’espère que mes anciens partenaires vont repartir de l’avant. En tout cas, je croise les doigts pour eux. Vous jouez au Beşiktaş depuis 2011. Comment envisagez-vous votre avenir ? En ce moment, nous sommes en haut du classement et nous continuons de nous battre pour le titre, ou au moins pour accrocher les premières places. Mon contrat se termine en décembre et, pour l’instant, je n’ai pas de projets pour la suite. Revenons-en à la Coupe du Monde. Quel est votre favori pour le titre ? Forcément, les équipes qui ont déjà été championnes du monde sont les mieux placées pour soulever à nouveau le trophée : le Brésil en tant que pays hôte, l’Espagne tenante du titre, l’Allemagne, qui est toujours bien placée ces dernières années, et il ne faut pas oublier l’Italie. Le Portugal a-t-il également une chance de l’emporter ? Nous voulons d’abord passer la phase de groupes. Ensuite, tout peut arriver en match à élimination directe. Nous ne faisons assurément pas partie des grands favoris, mais nous ne

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sommes pas outsiders non plus. Nous avons une bonne équipe. Maintenant, il faut le prouver sur le terrain. En qualifications, le Portugal n’a fini que deuxième de son groupe, derrière la Russie. Vous avez dû jouer les barrages contre la Suède. Comment l’équipe a-telle géré cette situation ? Ce genre de matches est toujours compliqué. Nous étions déçus parce que nous avions une bonne équipe, mais nous avons fait plusieurs faux pas pendant la compétition préliminaire. Ces barrages constituent notre punition. Mais dans les deux matches contre la Suède, nous avons montré notre vraie valeur et pratiqué un bon football. Avec ses quatre buts, Cristiano Ronaldo a presque décroché votre billet pour la Coupe du Monde à lui tout seul. Quel genre de personne est-il ? Ronaldo est quelqu’un de formidable, c’est l'un de mes grands amis en sélection. Nous sommes tout le temps ensemble. C’est vraiment un type adorable. Il passe son temps à demander aux autres si tout va bien. C’est le premier à répondre présent quand l'un de nous a besoin d’aide. Derrière Ronaldo, vous êtes le meilleur buteur de l’équipe actuelle avec Helder Postiga. Quel est votre rôle dans l’équipe ? C’est plutôt à l’entraîneur qu’il faut poser la question ! Pour moi, ça représente beaucoup d’être là et de jouer pour mon pays. J’adore ça et quand je marque, je le fais pour le pays tout entier. Votre ancien sélectionneur Luiz Felipe Scolari entraîne désormais le Brésil. Quel regard portez-vous sur lui ? C’est un excellent technicien, qui tire son équipe vers le haut. Il aime plaisanter avec ses joueurs, mais quand il s’agit de travailler, il est très impliqué et ne laisse rien au hasard. Il peut vraiment emmener le Brésil jusqu'au titre.


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Edition du week-end

OMNISPORTS ATHLETISME

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SEMI-MARATHON

Trois Algériennes en lice, demain, à Copenhague TROIS ATHLÈTES ALGÉRIENNES PRENDRONT PART AUX CHAMPIONNATS DU MONDE DE SEMI-MARATHON, PRÉVUS DEMAIN, À COPENHAGUE, AU DANEMARK.

I

l s’agit des trois premières au classement du championnat d'Algérie de la spécialité, disputé le 22 février dernier, à Ouargla, à savoir Souad AïtSalem, Barkahoum Drici et Malika Benderbal. Demain, à Copenhague, l’objectif fixé par la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) à nos trois filles est de décrocher une place parmi les dix premières au classement par équipes. Le DTN, Ahmed Boubrit, le confirme : «Nous tablons, en effet, sur une place dans le Top 10 dans ces championnats du monde de semi-marathon». Il ajoutera qu’il s’agit de «la première participation de notre sélection à un Mondial». La participation algérienne à ces

Championnats du monde repose principalement sur les épaules de l'expérimentée Souad Aït-Salem, une athlète qui a déjà marqué de son sceau les courses de fond et de demi-fond au niveau mondial. Le DTN estime qu’Aït Salem est en mesure d'entrer parmi les 20 premières au classement individuel. Ce Mondial de semi-marathon sera marqué par l’absence de Kenza Dahmani, une athlète qui aurait été d’un apport non négligeable à l’équipe algérienne. Il n'en demeure pas moins que Souad Aït-Salem a marqué la saison hivernale d’ath-

létisme au niveau national, pour avoir remporté pas moins de neuf (9) manches du Challenge national de cross-country de la FAA et le titre de Championne d’Algérie de semi-marathon. Elle est à même de réussir une bonne participation au Mondial de Copenhague. La détentrice du record d’Algérie de la spécialité (1h 09 mn 15 sec) avait déclaré qu’elle compte se classer parmi les 8 premières aux championnats du monde. Et elle en est parfaitement capable. Notons, enfin, que la Fédération interna-

CYCLISME

tionale d’athlétisme (IAAF) a consacré un montant de 245.000 dollars en primes pour Copenhague 2014. Ces primes seront attribuées par l'IAAF aux six premières du classement individuel et par équipes des dames et des hommes. Ainsi, les vainqueurs (H et D) empocheront 30.000 dollars US. Par ailleurs, les six premières nations au classement par équipes seront primées avec, notamment, 15.000 dollars US pour la première nation classée. En cas de record du monde, un bonus de 50.000 dollars US récompensera le nouveau détenteur. Notons, enfin, que le record du monde, chez les hommes, est détenu par l’Érythréen, Zersenay Tadese, en 58 mn 23 sec, depuis le 21 mars 2010, à Lisbonne (Portugal) ; alors que la Néerlandaise d’origine kenyane, Lornah Kiplagat, détient celui des dames, en 1h 06 mn 25 sec, établi le 14 octobre 2007, à Udine (Italie). Shiraz Benomar Programme (demain) : 12h30 : Course dames 12h55 : Course hommes

TOUR DʼALGÉRIE GTAC-2014 - TOUR DE CONSTANTINE (3E ÉTAPE)

Damien Monier vainqueur, Belykh toujours leader

Encore une victoire franco-japonaise dans le Grand Tour d’Algérie de cyclisme (GTAC). Après le Français Thomas Lebas, c’est au tour de son coéquipier et compatriote, Damien Monier, de briller sur le Tour international de Constantine, 7e épreuve du GTAC, en s’imposant à l’issue de la 3e et avant-dernière étape, mercredi. Sociétaire de l’équipe japonaise Bridgestone Anchor Cycling Team, Monier a parcouru les 101,500 km, reliant Mila à Constantine, en 2h 58 mn 26 sec. Monier a devancé de 47 secondes, l’Algérien Hichem Chaabane (2h 59 mn 13 sec) de l’équipe Cevital et de 2 minutes et 1 seconde l’autre Algérien Youcef Reguigui (3h 02mn 27sec) de la formation Ooredoo. S’il y a bien un coureur qui méritait de monter sur la plus haute marche du podium, c’est bien Hichem Chaabane, sauf que le sort en a voulu

autrement. Bien décidé à offrir à l’Algérie une seconde victoire d’étape dans cette première édition du Tour international de la ville des Ponts, Chaabane a pris ses responsabilités dès le début de la course. Parti en échappée, dans les dix premiers kilomètres, avec deux autres coureurs algériens, Abderrahmane Hamza (Sovac) et Abdelkader Belmokhtar (GSP) en l'occurrence, Chaabane a imprimé un rythme fou à la course, au point de lâcher ses compagnons de fuite et cravacher seul devant, en dépit du froid, du vent et de la pluie. Victime d’une crevaison, Chaabane a vu revenir sur lui le groupe de contre-attaque, à leur tête le vainqueur du jour. Bien décidé à refaire son retard, Chaabane s’est de nouveau échappé sauf qu’il avait comme acolyte le Français Monier. Les deux hommes se sont bien relayés creusant l’écart sur leurs pour-

suivants de plus de 4 minutes. A huit kilomètres de l’arrivée (Hamma Bouziane), les deux fuyards étaient toujours côte à côte. Toutefois, Chaabane a commencé à ressentir la fatigue suite à ses efforts fournis en tout début de course. Flairant le bon coup, Monier, à coup de pédale, a mis le turbo laissant derrière lui l’infortuné Chaabane pour aller s’imposer en solitaire. Même si Chaabane n’a pas réussi à aller au bout de sa petite aventure, il termine à la très honorable deuxième place de l’étape. Mieux encore, sa folle échappée et ses efforts fournis durant la course lui ont permis de gagner les deux sprints intermédiaires et les deux grands prix de la montagne. Des prix bien mérités qui lui valent de remporter le maillot rouge de meilleur sprinteur et le maillot à pois de meilleur grimpeur. Concernant le maillot jaune de leader, il reste sur les épaules du Russe, Sergey Belykh, qui a terminé à la 8e position. La quatrième et dernière étape du Tour international cycliste de Constantine emmènera les coureurs de Constantine vers Oum El-Bouaghi pour revenir à Constantine sur une distance de 137,3 km. Shiraz B. CLASSEMENTS - Classement de la 3e étape : 1- Damien Monier (Bridgestone ACT - Japon) 2h58mn26sec 2- Hichem Chaabane (Cevital - Algérie) à 47sec 3- Youcef Reguigui (Ooredoo - Algérie) à 4’01’’

4- Thomas Rabou (Bridgestone ACT - Japon) à 04’01’’ 5- Miyataka Shimizu (Bridgestone ACT Japon) à 04’01’’. - Classement général individuel : 1 - Serguey Belykh (Team 21 - Russie) 8h40mn56sec 2 - Devid Tintori (Grangnano - Italie) à 17’’ 3 - Thomas Lebas (Bridgestone ACT - Japon) à 25’’ 4 - Miyataka Shimizu (Bridgestone ACT Japon) à 34’’ 5 - Valens Ndaysenga (Rwanda) à 45’’ …8e Hichem Chaabane (Cevital - Algérie) à 1’45’’. - Classement des maillots : - Maillot jaune (leader du Tour) : Serguey Belykh (Team 21) - Maillot rouge (meilleur sprinteur) : Hichem Chaabane (Cevital - Algérie) - Maillot à pois (meilleur grimpeur) : Hichem Chaabane (Cevital - Algérie) - Maillot blanc (meilleur espoir) : Valens Ndaysenga (Rwanda) - Maillot bleu (le plus combatif) : Abdelkader Belmokhtar (GSP - Algérie) - Maillot orange (leader du GTAC) : Serguey Belykh (Team 21) - Classement général par équipe : 1 - Bridgestone Anchor Cycling Team (Japon) 2 - Team 21 (Russie) 3 - Cevital Team (Algérie) 4 - Equipe nationale du Rwanda 5 - Equipe nationale du Maroc

1RE JOURNÉE INTERNATIONALE DU SPORT POUR LE DÉVELOPPEMENT ET LA PAIX

Soutien total de l’IAAF

Dans le cadre de son nouveau projet « Athletics Better World » (ABW), l'IAAF a le plaisir de soutenir la première Journée internationale du sport pour le développement et la paix qui aura lieu le 6 avril 2014. Depuis son siège de l'ONU à New-York, le 23 août 2013, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 6 avril comme Journée internationale du sport pour le développement et la paix. Cette journée sera célébrée chaque année par les États membres des Nations unies et les autres organisations partenaires afin de rendre hommage à la contribution du sport dans la société : en encourageant l’adoption de modes de vie sains, en rendant le sport plus largement accessible ou encore en l’utilisant comme vecteur de développement dans des domaines rendus vulnérables par les conflits, la pauvreté ou les inégalités. Cette décision marque une étape historique dans la reconnaissance du sport en tant que moyen permettant d’œuvrer pour le développement et pour la paix. L'IAAF est heureuse de soutenir, non seulement les Nations unies et le CIO, mais également Peace and Sport, un autre partenaire d’« Athletics Better World », qui a mis en place un site internet et créé un certain nombre d'outils susceptibles d’être utilisés par tous ceux qui souhaitent sensibiliser à la journée du 6 avril et en faire la promotion. S. B.

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES


Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014 23

Edition du week-end 1

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Animée par : KARIMA MANCER

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HORIZONTALEMENT 1.Barque vénitienne-Pronom personnel (Pl.). 2.Critique italien-Gaspillage-Nobélium. 3.Planche de bois-Donner les coulours du prisme à. 4.Rages-Tristesse. 5.NickelTeenager-Monnaie. 6.Chère-Stibium. 7.Écorce-Attaque-Dieu solaire. 8.Ver plat parasite-Culotte échancrée. 9.Émeu-Élément. 10.Ville d’Italie-Entrecroisements. 11.Pouah-Insulaire-Petits ruisseaux. 12.Boursoufler-Passe au sasseur.

VERTICALEMENT 1. Oiseau gallinacé à plumage roux-Fer. 2.Petit instrument à vent-Rivière d’Allemagne. 3.Son musical-Endossement. 4.Empereur de Russie-Appareil. 5.Ouverture ménagée dans un mur-Dépité-Étendue de terre immergée. 6.Largeur d’une étoffe-NantiIridium. 7.port des États_Unis-Possessif. 8.Travailles avec effort-Atomes. 9.VaisseauVille d’Italie. 10.Manche, au volley_ballAdjectif possessif (Pl.). 11.Pronom indéfiniFortification-Impayés. 12.Ville du Québec, sur le Saint_laurent-Assemble deux bouts de câble.

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Les mots

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Maximum : 8 lettres

EXERCICES POUR AMELIORER SA MEMOIRE Renforcer votre mémoire de travail (Niveau 1)

FOOT EN QUESTIONS

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Studieux celui-ci, forcément !

Pouvez-vous trouver les 3 anagrammes (à l’exclusion des adjectifs et des formes conjuguées des verbes) du mot : ?

Pour quelle raison l’international colombien Andrès Escobar a-t-il été assasiné en 1994 ?

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Quelle expression se cache derrière cette image ?

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Sudoku

B A M P E N B A G F E E T G I R S A G V E

P C S A I E E I M P C R I S U E T R E M I F S T E G E T A L S E A S E N C N E O N G U I L D E N

Mots fléchés

C A M P E R N O T O I R E

E T R T A I N T G R E A M I E N E T S S R I E O U

P A L E E C R I S M I E N

Directrice de la rédaction Cyriel Seba Directeur technique Laïd Kalila Directrice chargée de la communication Lilia Seba Rédacteur Djamel Touafek

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Directeur de la publication-gérant Farouk Seba

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Cet acte criminel a été commis en représailles pour avoir marqué contre son camp. Au moment du procés, sa fiancée a témoigné que le tireur avait crié “gol” à chaque coup de feu. Lors des funérailles du joueur, 80 000 personnes ont d”filé dans les rues pour exprimer leur mécontentement et leur soutien à la famille de la victime.

Foot en questions

calcul : 100-10=90 90x4=360 75+8=83 360+83=443

Tirage 2 GABONAIS Tirage 1 AMAIGRIR

Des chiffres & des lettres

Avoir un pier dans la tombe Jeux d’esprit

Quotidien sportif édité par La Gazette de l’omnisports Siège social 28, rue Ali Khodja - Bordj El-Kiffan Tél. : 021 92.62.25 Bureau de liaison 10, Rue Balzac - El-Biar - Alger Fax : 021 79.86.54 - 021 92.37.24 Rédaction 021 92.62.25

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Publicité 021 79.86.54 ANEP 1, avenue Pasteur, Alger Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28 021 73.30.43 Fax : 021 73.95.59 Photos : Maracana

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Maracana N°2309— Vendredi 28 mars 2014

Evocation

FREHA ABDELKADER

LA TETE D’OR !

«Donnez-moi Freha et le MCO et je serai champion d’Algérie ». Carlos Gomez, l’entraîneur de la JS Djijel, en fin connaisseur, ne croyait pas si bien dire. C’était à l’occasion d’un match entre Ennemra, alors en première division, et le MCO, à Djijel. Par Miloud Touadjine

L’

année suivante, il fut recruté à la barre technique, du Mouloudia, eut Freha et gagna le premier titre de champion d’Algérie, pour lui et le grand club oranais. C’était en 1971. La formation mouloudéenne était composée du gardien Larbi, des défenseurs Meguennine, Bouhadjar, Beddiar et Djelly, des milieux Kechra, Yahiaoui, Embarek et des attaquants, Krimo, Freha, Mehdi. Né en 1943 à Oran, Abdelkader Freha, dont le stade de Saint Eugène porte le nom de son frère, Benyoucef, chahid, a commencé très tôt, comme les gamins de son âge, à taper dans un ballon. Il intégra ensuite l’équipe du quartier Derb d’Oran, le Club Des Joyeusetés (CDJ), composé en majorité de juifs et où les arabes étaient les bienvenus. Sous ces couleurs, il joua contre le Gallia Club d’Oran (GCO) en lever de rideau d’un fameux match qui eut pour cadre le stade Mointréal baptisé à l’indépendance du nom du chahid Habib Bouakeul, le match d’appui de la finale de la coupe d’Europe des clubs champions (actuelle champion’s league), qui avait opposé le grand Real de Madrid des Di Stefano et Gento à un autre grand d’Europe, le Stade de Reims où s’était mis en évidence le grand Kopa. C’était en 1956. A cette époque, la famille Freha vivait au quartier de Petit Lac, à majorité musulmane. Deux ans avant l’indépendance, la famille emménagea au quartier de Victor Hugo et Freha, qui n’avait pas voulu abandonner le football, intégra le Kawkab Sport d’Oran (KSO), où il rejoignit d’autres futures stars, à l’image de Karim Hamida, Mekhaïssi, Kacher et Benyamina. A cette époque, le longiligne Freha jouait au milieu du terrain et avait déjà son excellent jeu de tête, qui fera de lui l’un des meilleurs avantcentres du football national des années 60 et 70..

Le MCO, sa deuxième famille

C’est à l’indépendance, une fois les tristes évènements de 1962 terminés, que commencera l’épopée de ce garçon, qui sera, avec le regrertté Miloud Hadefi et Sid Ahmed Belkedrouci, l’un des plus populaires joueurs de l’équipe d’El Hamri. A cette époque, des dirigeants dévoués à leur quartier, El Hamri et leur club, le MCO, à leur tête le président Omar Abouna, ratissaient large et recrutaient les meilleurs joueurs du moment, à condition qu’ils fussent issus des quartiers de Lamur (El Hamri) et Victor Hugo en particulier. Signalons qu’Oran possédait d’autres grands joueurs qui restèrent dans leurs clubs de cœur, l’ASMO et un un degré moindre, l’USMO, ce grand club patriotique durant la période coloniale, finaliste d’une coupe d’Afrique du nord qu’il ne voulait pas gagner, certainement pour des considérations politiques. La notoriété des noms qui formaient le MCO, et surtout son ancrage dans

l’un des quartiers musulmans les plus populaires de la ville, allaient rapidement faire de lui, le premier club de la ville et plus tard, de la région. C’est dans cet environnement, que Freha passa 15 ans de sa vie, en apparence calme dans le civil, mais au fond, assez tumultueuse sur les terrains.

De milieu à attaquant

Freha Abdelkader doit une fière chandelle au grand entraîneur que fut le regretté Ouaddah, qui ne fut pas un technicien formé sur le tas, mais un diplômé de l’école hongroise, le pays de Laszlo Puskas. Ouaddah, par manque d’un élément efficace en attaque, fit monter Freha comme avant-centre. Il n’eut pas tort, car ce dernier parqua des buts à la pelle, qu’il ne pouvait les compter à sa retraite. «Freha avait le sens du but. Il n’était pas rapide, mais très rusé. Il descendait rarement récupérer le ballon, mais quand il l’avait, une fois sur trois, la course se terminait dans les filets adverses. Il s’entendait très bien avec les ailiers, que ce soit Belkedrouci ou Mehdi, car sa spécialité était le jeu de tête. Il était très efficace et souvent, le résultat d’un match dépendait beaucoup de lui », dit de lui son coéquipier, l’ancien international Abdallah Kechra. Freha, en plus du titre de champion d’Algérie gagné en 1971, devant les deux doyens, de l’est, le CSC et du centre, le MCA, a aussi dans son palmarès une Coupe d’Algérie gagnée en 1975 contre le MO Constantine, qu’il battit 2 buts à 0. L’équipe lauréate était composée d’Ounès dans les bois (l’actuel entraîneur des gardiens du Mouloudia), Chergi et Djelly sur les ailes, le grand Hadefi et Chaib Lahouari dans l’axe, Kechra, Chaib Haddou et Medjahed Senouci au milieu et Mehdi, Freha et Belkedrouci en attaque. Ces deux derniers ont été les auteurs des buts de la consécration.

Freha et l’équipe nationale

Il est certain que le canonnier du MCO est passé à côté d’une belle carrière internationale, s’il n’y avait eu une grande concurrence à l’époque, tellement les excellents joueurs étaient en nombre. Le défunt le reconnaissait, avec une intelligence et une modestie qui sont restées exemplaires à Oran. Car, aussi bien Freha que ses autres coéquipiers, ou les joueurs de l’ASMO, du WAT, du GCM, du MCS, de l’USMBA, de la JSMT, de l’ESM, ne claironnaient (comme maintenant), qu’ils allaient écraser leurs adversaires. «A l’époque, l’EN avait une ossature de joueurs du CRB. C’était logique et j’acceptais, moi et beaucoup d’autres éléments capables d’en faire partie, cette idée. Pour nous, l’important était que l’équipe nationale gagne». C’est en grande partie pour cette raison, qu’il n’endossa que 10 fois le maillot national, entre 1965 et 1971. «Parfois, j’étais convoqué grâce à Miloud Hadefi qui était, de par sa classe, inamovible en sélection. J’ai marqué 6 buts pour l’équipe nationale et pour moi, le plus beau était celui contre le grand Santos du roi Pelé». Il avait aussi marqué contre la France et celui qui faisait partie d’une famille de révolutionnaires, en a été très heureux.

Freha et l’arbitrage

Considéré comme un joueur très correct sur le terrain, mais doué d’une combativité et d’un sens de l’honneur à toute épreuve, Freha Abdelkader a eu souvent maille avec les arbitres et en paya durement les frais. «S’il y a deux choses qui m’écœurent, c’est les insultes et l’arbitrage-maison». La première fois où, en raison de sa notoriété, il avait été lourdement sanctionné, c’était à l’issue d’un match de championnat joué à Tlemcen contre le WAT. «Il a été puni lourdement, pour avoir fait un bras d’honneur à la galerie, après avoir marqué un but. Et le plus beau, non pas sur le rapport de l’arbitre ou du délégué de match, mais sur celui d’un cadre supérieur au MJS, qui se trouvait au stade en qualité de supporter du Widad», rapporte son coéquipier, l’autre international, Chaib Haddou. Mais la sanction la plus incongrue l’a été dans un match où il n’eut qu’une réflexion mal perçue par l’arbitre. «J’avais marqué deux buts, tous deux refusés, pour des raisons que je n’ai pas admis. J’ai marqué un troisième, validé celui-là et j’ai eu la malencontreuse idée de dire à l’arbitre, dont je tais le nom exprès puisque c’est fini maintenant, annule aussi ce but-. Il m’a expulsé. En sortant du terrain, avec Miloud (Hadefi) qui m’accompagnait, le juge de touche, trop zélé, commença à me donner des coups de pique avec le manchon de son drapeau, je ne me suis pas retenu et je l’ai insulté, tout en le poussant. J’ai écopé de la plus lourde sanction de ma carrière : deux ans. Je n’admettais pas qu’un homme soit traité comme un âne». «C’était la première fois que Freha levait la main sur un arbitre, car ce n’était pas dans nos mœurs. Il avait été profondément touché dans son amour-propre», nous a expliqué Chaib.

Freha et l’administration du Mouloudia

Il était de coutume, dans ces années 60 et 70, que les joueurs, fussent-ils des vedettes ou des «artisans», ne réclamaient jamais d’argent. Ils savaient que leurs dirigeants étaient des gens corrects, qui alimentaient

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS SPORTIVES

les caisses du club par leur propre argent, en plus des quêtes faites auprès des supporters et des commerçants (autres temps, autres mœurs). En 1971, la direction de l’équipe n’admettait pas que ce titre était exceptionnel : «Nous n’avions eu aucune prime pour ce titre», expliquait Freha. Naturel ! Au moment des signatures de licences, ils signaient d’abord et connaissaient le montant de la prime de signature après», comme nous l’avait déclaré un autre enfant terrible du Mouloudia, Belkedrouci : «On ne savait jamais à l’avance, ce que le président allait nous donner !»

Freha et le MCO

Il pouvait continuer à jouer en 1977 et pourtant, malgré Saïd Amara, il refusa, alors qu’il pouvait donner encore du bonheur aux milliers de supporters du club d’El Hamri, il se contenta de faire partie, avec son ami de toujours, Beddiar Lahouari, de l’AG du club, refusant même le poste de vice-président. Les dernières années de sa vie et devant la déconfiture de son équipe, il prit du recul, ne vint plus au stade dont il détestait les insultes et les obscénités et se contenta de suivre la marche guindée du MCO, par ouï-dire ou à travers les journaux.

Freha, l’homme

Contrairement aux idées reçues, Abdelkader Freha a toujours été un homme ordinaire. Ouvrant ses yeux de jeune homme sur le soleil de l’indépendance, il n’a pas fait de folies, se contentant de quelques écarts propres à tous les jeunes de cette époque. Au creux de sa vie, il fit le voyage à la Mecque et termina son existence entre la mosquée de Maraval où il résidait et son petit magasin de sport. Il avait été très touché par la maladie de Mustapha Zitouni, mais il était écrit qu’il partirait avant lui. Oran, la sportive et la non-sportive, lui a rendu un grand hommage en l’amenant dans sa dernière demeure au carré des martyrs du cimetière d’Aïn Beida. Repose en paix, tête d’or, le MCO te doit beaucoup. M. T.


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