CANCERS DES ENFANTS : UNE LUTTE PRIORITAIRE ET URGENTE ! I - Un état des lieux alarmant II - Topographie des cancers pédiatriques III - Un manque de recherche, faute de... rentabilité ! IV – Des outils à mettre en place, des freins à lever V - Une réglementation trop peu incitative VI - Une prise en charge à améliorer VII – La proposition de loi du député Jean-Christophe LAGARDE
Siège : 35 rue Santos Dumont 33160 St Médard en Jalles Relais sur Bordeaux, Paris, Lyon, Marseille, Rennes & Grenoble Contact : Corinne & Stéphane Vedrenne Tél : 06 95 53 20 50 - Mail : contact@evapourlavie.com Site : www.evapourlavie.com Tél. : 06 95 53 20 50 / 06 28 06 02 67 / 06 75 79 18 94
CANCERS DES ENFANTS : UNE LUTTE PRIORITAIRE ET URGENTE L’association « Eva pour la vie», créée en hommage à cette petite (décédée quelques jours avant ses 8 ans) et à tous les enfants victimes de cette maladie, a pour objectifs : -d'aider les chercheurs à bénéficier d'un vrai fond de recherche dédié aux cancers pédiatriques - d’obtenir une amélioration des conditions de traitement des enfants au sein des structures hospitalières.
I – Un état des lieux alarmant • Le cancer est la 1ère cause de mortalité des enfants par maladie. • Chaque année en France, près de 2500 enfants et adolescents sont diagnostiqués et 500 en décèdent, dans des conditions parfois atroces. • Le nombre de cancers des enfants augmente de 1 à 3% par an en Europe depuis 30 ans. Selon la Ligue des Droits de l'enfant, une accélération de cette tendance a même été constatée depuis 2010. • Sur certains cancers pédiatriques, l'espérance de la durée de survie n'a pas progressé depuis plus de 30 ans. C'est notamment le cas des tumeurs cérébrales. • Le taux de mortalité chez les enfants victimes du cancer ne baisse quasiment plus depuis une quinzaine d'années (malgré des progrès importants jusqu'au milieu des années 90, notamment sur les leucémies). • De plus, selon diverses études, environ 40% des enfants guéris souffrent de séquelles physiologiques et cognitives dues à la chimiothérapie, aux radiations ou aux dommages provoqués dans le cerveau. Nombre d'entre elles sont irréversibles. • En dehors des protocoles standards, il y a encore trop peu de traitements individualisés pour les enfants ayant des cancers dits incurables ou en rechute. • Les conditions de traitement des enfants – tant au niveau médical que psychologique - sont inégales. Elles sont parfois très médiocres. C'EST UN PROBLEME MAJEUR DE SANTE PUBLIQUE. LE CANCER DES ENFANTS DEVRAIT ETRE UNE CAUSE NATIONALE.
II - Topographie des cancers pédiatriques Chez les enfants de moins de 15 ans, les cancers les plus fréquents sont : - les leucémies (28,7% des cas) - les tumeurs du système nerveux central (23,3%) - les lymphomes (11,9%). En tout, il n’y a pas 1 type de cancer mais plus de 60 types de cancers. Pour chaque type de cancer, il y a « peu » d’enfants concernés (quelques dizaines à centaines par an). Le marché des médicaments dédiés est donc restreint et n’intéresse pas les industriels. III - Un manque de recherche, faute de... rentabilité ! D’une façon générale, la position de la France en termes de recherche s’est largement dégradée au cours des dernières décennies. Troisième pays scientifique en 1970, cinquième en 1985, septième en 1995, la France n’est désormais qu’à la quatorzième place mondiale en termes d’effort financier consacré à la recherche. Ce retard français en matière d'investissement dans la recherche concerne aussi bien le secteur privé (groupes pharmaceutiques) que public. Côté public, les principaux financeurs sont l'Institut national du cancer (Inca), l'Agence nationale de la recherche (ANR), la Ligue nationale contre le cancer et l'Association de recherche contre le cancer (Arc). Pour obtenir des fonds, les chercheurs doivent passer par des appels d'offres qui sont extrêmement chronophages, sans garantie de succès. Dans le cas où une première « enveloppe » est obtenue, il est souvent difficile de continuer à obtenir des fonds de l’Etat permettant de finaliser le projet. Cette difficulté est d’autant plus présente dans le domaine de la recherche contre les cancers pédiatriques, faute de mode de financement pérenne dédié. Les modes de répartition des budgets devraient être optimisés, les procédures simplifiées. Côté privé, on notera la bonne volonté des associations (au rendement divers, elles génèrent chaque année de quelques milliers à plus de 200 000 euros au profit de la recherche contre les cancers pédiatriques). Les dons récupérés permettent de financer partiellement certains projets ou permettent de les démarrer en attendant des fonds publics. Cependant, le financement de la recherche contre les cancers pédiatriques ne devrait pas dépendre de la générosité publique, trop aléatoire. Enfin, les grands groupes pharmaceutiques – qui sont les mieux placés pour financer des travaux de recherche et développement de nouvelles molécules - n’investissent quasiment pas dans la recherche dédiée à des cancers pédiatriques : ils sont considérés peu rentables sur le court terme ( !!!)... La recherche est essentiellement axée sur les cancers des adultes. Or, la plupart des tumeurs malignes détectées chez les enfants sont spécifiques et ne peuvent pas se soigner de la même manière. Les avancées sur les cancers des adultes bénéficient très peu aux enfants.
Résultat : - Seulement 2% des fonds dédiés à la recherche anti-cancer sont alloués aux cancers pédiatriques - Certains protocoles de traitements n'ont pas évolué depuis plus de 20 ans et ils ne répondent pas suffisamment aux nécessités d’individualisation. La situation est particulièrement alarmante dans le cas des cancers pédiatriques malins. Par exemple, pour les tumeurs cérébrales pédiatriques, les protocoles proposés – notamment après une rechute - sont souvent palliatifs alors que d’autres voies thérapeutiques pourraient être explorées. - Plus de 50% des médicaments administrés aux enfants sont « off label » c’est à dire qu’ils ne sont officiellement pas autorisés chez l’enfant (non spécifiquement développés et testés sur les enfants). -Seuls les cancers pédiatriques pouvant être traités avec les mêmes médicaments que les adultes ont pu bénéficier d'une amélioration du taux de guérison sur ces 30 dernières années. C'est notamment le cas pour une majorité de leucémies pédiatriques. - Sur les autres cancers pédiatriques (réfractaires aux traitements « pour adultes ») l’amélioration de l’espérance de survie n’a pas progressé depuis des décennies. Les industriels du médicament n’investissent quasiment pas spontanément dans une recherche (fondamentale, translationnelle ou clinique) spécifique pour les enfants. C'est pourquoi il est urgent de développer un fonds de financement spécifiquement dédié à une recherche indépendante en faveur des enfants victimes du cancer ! Ce fonds serait géré en lien avec l’Etat, les chercheurs et des associations de parents/patients, indépendamment des enjeux financiers des groupes pharmaceutiques. Si la plupart des chercheurs s'accordent à dire qu'une recherche dédiée aux cancers pédiatriques en échec thérapeutique est indispensable, certains pensent également que cette voie ouvrirait également de nouvelles perspectives thérapeutiques … pour les cancers d'adultes.
IV – Des outils à mettre en place, des freins à lever Nous avons interrogé plusieurs chercheurs, cliniciens et onco-pédiatres, issus de différentes unités de recherche et services d'oncologie pédiatrique, en région et en Ile de France. Si certaines difficultés sont purement financières, et nécessitent la mise en place d’une LOI, d'autres pourraient être résolues au niveau national grâce à des mesures de la part du Ministère de la santé, la mise en place d'outils simples, peu coûteux et même très « rentables » sur le moyen terme, et éventuellement de simples décrets …
- Pour les chercheurs (exemple : INSERM), l’une des difficultés majeures est l’obtention des échantillons (prélèvements tumoraux : biopsies, tissus de résection, sang...) et des consentements des parents pour être autorisés à les utiliser. A ce jour, les parents ne sont pas toujours incités à donner leur position – au moment d'un acte chirurgical, voire d'une première prise de sang – quant à une éventuelle utilisation des échantillons prélevés pour des travaux de recherche fondamentale (en plus de l'utilisation propre au petit patient). Un processus systématique (et national) permettant d'éviter que le chercheur ne « courre » derrière les consentements mais aussi les échantillons permettrait de gagner plusieurs mois, notamment pour les maladies peu fréquentes, qui peuvent nécessiter la « récupération » d’échantillons dans plusieurs centres. - A l'heure d'internet et des congrès scientifiques mondiaux, la communication entre chercheurs reste largement à améliorer, faute d'outils adaptés. Par exemple, l'INSERM ne possède toujours pas d'outil de communication (extranet ou internet sécurisé) pour savoir « qui fait quoi » en termes de travaux de recherches en cours. Conséquence : un chercheur qui souhaiterait échanger – et mutualiser son savoir – avec d'autres chercheurs oeuvrant dans des travaux de recherches liés sera obligé d'appeler l'ensemble des unités pour trouver l'information. Cette démarche est fortement chronophage et peu motivante. Actuellement, aucun outil ne permet de savoir quels chercheurs INSERM travaillent, au niveau national, sur les cancers pédiatriques. Gain de temps = gain de recherche. - La collaboration entre chercheurs et médecins onco-pédiatres reste trop théorique, même au sein de notre territoire. Les rencontres et échanges ne sont pas assez nombreux. De plus, on peut s'étonner que certaines « organisations » traitant de la recherche ne soient pas ouvertes … aux chercheurs. Par exemple, la Société Francophone de Recherche en Pédiatrie est exclusivement ouverte aux pédiatres. Un chercheur INSERM ne pourra donc pas y adhérer – même si ce dernier travaille activement dans la recherche contre des maladies pédiatriques. Des démarches incitatives doivent être mises en place.
V - Une réglementation peu efficace Au niveau européen, le Règlement Européen pédiatrique, entré en vigueur le 26 janvier 2007 (N°1901/2006), impose aux firmes pharmaceutiques l’obligation de déposer auprès du Comité européen Pédiatrique (PDCO, comité responsable de la coordination des activités relatives aux médicaments pédiatriques) un Plan d’Investigation Pédiatrique (PIP) si une molécule est susceptible d'être utilisée pour les enfants. En contre partie, les firmes bénéficient de mesures de protection accrues après la mise en œuvre du développement approuvé dans le cadre d'un PIP. Dans les faits, en septembre 2012, la Commission Européenne (CE) a lancé une consultation publique sur l'expérience acquise durant les cinq premières années du règlement pédiatrique. Les retours démontrent la non efficacité du Règlement : - Pas de nouveaux essais cliniques en cancérologie pédiatrique - De fortes et coûteuses contraintes administratives - Les laboratoires pharmaceutiques tardent le plus possible à faire des demandes de PIP, sans avoir aucune pénalité. Les mesures incitatives ne fonctionnent pas.
Au niveau français, quelques mesures relatives aux enfants ont été annoncées dans le cadre du Plan Cancer 2009 – 2013 mais aucun financement dédié spécifiquement à la recherche pédiatrique n’a été alloué. Pourtant, la France est l’un des pays européens les mieux placés en Europe (au niveau financier, scientifique et technique) pour mettre en place une réglementation qui permettrait de faire fortement progresser la recherche - ainsi que les conditions de traitement - des enfants victimes du cancer. Selon le LEEM (l’organisation professionnelle qui fédère et représente les entreprises du médicament présentes en France), le chiffre d’affaires annuel des groupes pharmaceutiques implantés sur le sol français avoisine les 50 milliards d’euros/an. Le groupe français SANOFI AVENTIS est le 4ème groupe pharmaceutique Mondial.
Une évolution juridique dans notre pays pourrait faire de la France un pays leader en termes de recherche contre les cancers pédiatriques En résumé : • La recherche contre les cancers des enfants a besoin d'un financement dédié pour avancer. • Un effort plus important des laboratoires pharmaceutiques devrait être imposé • La collaboration entre chercheurs est à encourager pour réunir les expertises et avoir des bases de traitement et de recherche plus importantes.
VI - Une prise en charge à améliorer Au delà de l'aspect financier et réglementaire propre à la recherche, il semble indispensable que la qualité médicale mais aussi humaine du traitement des petits patients puisse être la même dans tous les hôpitaux français, et spécifiquement dans le cas de rechute ou de maladie incurable. De même, les médecins devraient être incités à collaborer, y compris au niveau international, dès lors qu'une maladie échappe à leurs compétences, ou qu'une voie prometteuse existe ailleurs, notamment dans le cas des cancers les plus graves, ou les plus rares. L'association bordelaise « Eva pour la Vie » a initié – suite à son expérience et aux retours d'informations de plusieurs centaines de parents d'enfants victimes d'un cancer – une pétition signée par près de 50000 citoyens qui propose - en plus du financement - des mesures visant à améliorer les conditions de chance de survie des petits patients, ainsi que les relations entre les parents et les professionnels de la santé.
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