Mémoire de fin d’études
Quel sera le contenu de demain ? ECS STRASBOURG 2017 - 2018 Marie KNECHT accompagnée par Annabelle BENDEL
Remerciements En préambule de ce mémoire de fin d’études, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont, de près ou de loin, contribué à sa bonne réalisation. Mes premiers remerciements s’adressent naturellement à Mme Annabelle Bendel, ma directrice de Mémoire, pour s’être montrée disponible, m’avoir accordé sa confiance et m’avoir donné de précieuses pistes en accord avec mon sujet. Je tiens également à remercier la formidable équipe de l’agence Joli Rouge, Delphine Magisson et Sophia Laghzaoui pour la confiance qu’elles m’ont accordées lors de cette année, pour m’avoir conseillé, encouragé tout au long de la rédaction de ce mémoire et pour la suite de mon parcours professionnel au sein de l’agence. Je remercie également Luc Buckenmeyer, directeur du groupe des écoles Mediaschool à Strasbourg ainsi que le reste du corps enseignant pour avoir su se montrer disponible et de bons conseils lors de mes deux années de Master à l’ECS Strasbourg. Enfin , je remercie ma famille, mes amis et camarades de classe, devenus bien plus que de simples camarades, mais de réels amis lors de ces deux dernières années d’études.
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Sommaire p. 1
Remerciements
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Introduction
p. 8 p. 10 p. 11 p. 12 P. 12 p. 14 p. 14 p. 16 p. 17
partie 1 : les contenus aujour’hui I. qu’est ce que le monde de l’éditorial ? Une ligne éditoriale ? le marketing éditorial Comment produit-on un bon contenu ? Les bonnes pratiques d’une stratégie éditoriale ? les différentes typologies de contenus Le format de toutes les envies la marque comme média
p. 18 p. 18 p. 20 p. 20
II. L’évo-révo-lution des contenus l’avènement du digital, nouveaux modes de consommation de l’information à chaque contenu, son support zoom sur un support en vogue : le podcast
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III. l’avènement du content marketing Qu’est-ce que le content marketing ? Bref historique sur le content marketing Les objectifs du content marketing La matrice du content marketing Idées reçues sur le content marketing
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p. 26 p. 27
partie 2 : l’évolution de la société - impact sur les contenus I. évolution des formes de lecture : le transmédia ?
p. 30 p. 30 p. 31 p. 32 p. 32 p. 34
II. la lassitude vis-à-vis de la publicité surinformatiion et la lassitude publicitaire Le besoin de reconnaissance des consommateurs la réponse de google à la lassitude ad-block moi et je te content marketing recherche de l’information et fruit du hasard ?
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IIi. Les nouveaux modèles des agences agence et annonceur : une relation qui évolue de nouvelles relations à nouveaux modes de fonctionnement la limite des agences intégrées et le développement de l’industrialisation des contenus
p. 36
IV. la productiion de contenu en agence à strasbourg
p. 38 p. 38 p. 38 p. 39
V. contenu print vs contenu numérique le print aujourd’hui ? les avantages du numérique vs le print les inconvéniants du digital vs le print
p. 40 p. 40 p. 43
VI. le diktat de google et autres gafa Le règne de Google sur le SEO Un acteur du changement : le moteur de recherche français Qwant, qui respecte notre vie privée
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p. 44 p.
partie III : les contenus de demain ? I. Back to the simplicity : exemple du nouvel algorithme “amical” de Facebook.
p. 46 p. 47 p. 47 p. 47 p. 48 p. 48
II. Miroir, miroir : qu’en est-il pour le content marketing de demain ? l’hyper-personnalisation des contenus continue fusion des content makers et des marketistes une évolution des formats sans fioriture l’évolution croissante des plateformes de contenus la recherche vocale plutôt que les mots-clés
p. 49
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IIi. Miroir, miroir : quelles seront les technologies au service de la communication digitale et des contenus créatifs La voix les chatbots l’intelligence artificielle Quel sera l’impact de l’intelligence artificielle sur la création de contenus dans le futur ? Prédictions que dites-vous ?
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conclusion
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Problématique « Dans la mesure où les modes de consommation de l’information sont sans cesse en mouvement, comment peut-on penser le contenu de demain ? »
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Introduction “À chaque changement de culture correspond une nouvelle écriture” Comme le laisse entendre cette citation, la seule chose qui reste permanente dans notre société c’est le changement. Le changement et l’évolution sont de réelles opportunités qu’il faut saisir et non pas ignorer. Le changement définit de nouveaux codes qu’il faut écrire et réécrire afin de séduire les individus de notre société. Les grandes convictions de notre société de consommation ont été balayées en quelques années à peine par le Web. Au départ pensé comme simple média supplémentaire aux panoramas que nous connaissons, le web devient ensuite à la source d’un changement radical des comportements sociétaux actuels. Il est le contributeur d’un bouleversement des codes et est actuellement le centre névralgique de nombreux enjeux sociétaux, économiques et culturels.
le partage de données personnels ont amenés les consommateurs à perdre confiance et à se désintéresser aux contenus web. Alors, avec toutes ces évolutions et changement, comment pouvons-nous répondre, nous professionnels de la communication et de la création de contenus, aux attentes des internautes en pensant le contenu de demain ? Pour répondre à cette problématique, nous allons poser les bases et nous reviendrons sur le monde de l’éditorial, sur la structure même de la construction d’un contenu et d’une ligne éditoriale aujourd’hui, sur l’impact de l’avènement du digital et les changements de modes de consommation au sein de notre société.
La deuxième partie nous permettra d’analyser Dans un monde où la digitalisation est pourquoi et comment notre société de omniprésente, nous sommes amenés à nous consommation montre ce désamour pour adapter toujours plus rapidement, à changer la publicité traditionnelle et les contenus de nos habitudes et celles des marques, et bien sûr marques. Comment les professionnels de la à évoluer, car tout cela est inévitable. Le web à communication ont-ils adapté leurs modèles bousculé les codes de la communication. Les économiques pour répondre aux nouvelles médias traditionnels ne portent plus autant attentes des internautes et quel est le rôle de atteinte et ne font plus paroles d’évangile à l’heure Google et autres GAFA dans la création de de l’addiction aux réseaux sociaux et du partage contenus telle qu’on la connaît en 2018. en direct constant. Enfin, la dernière partie nous permettra Et pourtant, une décennie à peine après l’arrivée d’analyser les tendances afin de comprendre fulgurante de la toute digitalisation dans nos la conception des contenus du futur, d’un vies les internautes sont fatigués. Les publicités point de vue narratif comme d’un point de vue intrusives, la sensation d’être surveillés sur technologique. le web, l’apparition des fakes news ou encore les nombreux scandales apparus en 2018 : Marie. l’affaire Facebook et Cambridge Analytica sur
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Partie 1 les contenus aujour’hui
Les modèles médiatiques ont été basculés par de nouveaux modes de consommations de l’information. Les médias traditionnels ne portent plus la même voix et ne sont plus les détenteurs de la diffusion de l’information. Aujourd’hui, avec le numérique et les réseaux sociaux, l’information se diffuse en direct, se commente et se partage. Les contenus ne sont plus divulgués uniquement par les médias journalistiques ou les marques, chacun peut devenir son propre média et bousculer les codes. Les contenus se désintègrent, se déstructurent, de nouvelles formes de supports ont fait leur apparition avec de nouvelles technologies. L’abondance permanence de la création de contenus n’a jamais été aussi importante dans une société qui favorise tout autant qu’elle rejette la surinformation. Il n’est pas rare d’entendre parler, dans les domaines des agences de communication et des créateurs de contenu que la société vie une crise de la lecture, pesant sur les industries de la presse, pourtant, on n’a jamais autant été consommateur de contenus disponibles sur tous types de supports. Les enjeux des contenus, qu’ils soient musicaux, divertissants, d’information ou autre sont soumis, non pas à une crise de la demande, mais davantage à un besoin de canaliser cette abondance d’information. Pour comprendre comment la société de consommation est arrivée à cette période de crise, de lassitude pour les contenus de marwque et d’un désintérêt publicitaire, posons ensemble les bases de ce qui nous importe le plus : le contenu, le monde de l’éditorial et l'avènement du digital et son impact sur les nouveaux modes de consommations de l’information.
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I. Qu’est-ce que l’éditorial et le monde des contenus en 2018 La prolifération de ces contenus de masse remet en question l’organisation de cette matière première. Pendant près de 30 ans, la génération de mes parents et grands-parents était cantonnée à l’émission radio du matin, la lecture du journal à midi et la messe du journal télévisé du 20h.
personnalisation”. Alors dans cette surinformation constante, les marques usent de techniques éditoriales et de marketing de contenus pour capter les individus autrement. Dans cette partie qui photographie la situation, reprenons ensemble les codes de l’éditorial, d’un bon contenu et d’une stratégie de ligne éditoriale en 2018.
Qu’est-ce qu’une ligne éditoriale ? Un contenu éditorial est un contenu rédigé, produit, diffusé par une agence ou un annonceur qui respecte une ligne éditoriale définie. Au sens large, une ligne éditoriale représente l’ensemble des choix (et décisions) faits par un producteur de contenu : directeur de revue, responsable d’une émission de radio, télé ou une entreprise qui définit le ton de son langage.
L’infobésité, la surconsommation de l’information, la soumission constante à des messages, qu’ils soient publicitaires ou non, c’est le constat de la décennie. Après une révolution du web et l’apparition des contenus de masses, les individus aspirent à changer leur mode de consommation de l’information. Aujourd’hui, les codes ont changé, les médias ne sont plus les seuls diffuseurs de l’information et le contenu est délivré brut par les individus. L’individu devient son propre média, son rédacteur en chef et sélectionne lui-même son information, il partage des contenus sur les réseaux sociaux, diffuse de l’information en direct. Paradoxalement, tous les contenus sont soumis à ces changements et transformations. La presse sélectionne pour nous les articles qui nous intéressent, Netflix choisi les séries qui semblent nous correspondre, Spotify et Deezer nous
Dans le domaine de la presse, la ligne éditoriale est définie par le rédacteur en chef qui décide du ton à aborder, des sujets à traiter et à ce que tous les contenus soient cohérents dans l’ensemble du rendu support. Elle détermine les lignes directrices, le cap à attendre et les manières d’y arriver. La ligne éditoriale est l’orientation claire et nette des contenus à produire.
“ L’infobésité est issue de la contraction entre les termes “information” et “obésité”. Elle désigne la surcharge d’informations à laquelle nous sommes tous les confrontés. Sur internet, l’infobésité est souvent un obstacle à la recherche d’information. ”
La création d’une ligne éditoriale est essentielle aujourd’hui pour nos publics cibles. À l’heure où la surinformation domine notre manière de consommer l’information, avoir une ligne éditoriale propre à sa marque ou à son entreprise permet de gagner en reconnaissance auprès des lecteurs. Si l’on communique avec les mêmes tons et valeurs, les consommateurs peuvent développer une appartenance à la marque.
Avoir une ligne éditoriale propre consiste donc à : confectionnent des playlists en fonction de notre humeur. L’heure est à la toute personnalisation, on ne cherche plus l’information, mais celle-ci vient à nous. Pour lutter contre la lassitude de la publicité, les grands du numérique confectionnent des algorithmes toujours plus adaptés à nos envies, ou plutôt aux envies que les algorithmes veulent nous soumettre.
Être homogène et cohérent. En l’absence d’un cadre ou d’une stratégie, il est plus simple de dévier de
Tous les acteurs médiatiques - dans l’audiovisuel, la presse ou l’industrie de la musique - ont cette volonté de laisser les utilisateurs prendre la main sur l’éditorial par le biais de fonctions de “super-
Respecter une unité ! Une ligne directrice permet d’arbitrer les choix et la hiérarchisation de l’informa-
son objectif et ainsi se perdre dans des contenus répétitifs ou dissonants sans lien entre eux.
Affirmer son identité afin d’être crédible et de fidéliser ses clients. La présence d’un cadre rédactionnel donne des repères aux lecteurs, qui l’associent à un style de contenu et un positionnement. Si votre style plaît au lecteur, celui-ci continuera de vous suivre et développera plus d’attachement à votre marque que si vous changiez de style toutes les semaines. tion afin de rester cohérent.
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Le marketing éditorial
permettent d’engager le public d’une manière nouvelle et intéressante.
L’approche du marketing éditorial est avant tout une démarche dans le cadre de laquelle une marque produit des contenus (textuels, infographie, vidéo, etc) à destination des prospects et consommateurs puis les diffuse sur différents médias. La marque devient aujourd’hui son propre support publicitaire/ médiatique.
Le marketing de contenu permet de s’éloigner des simples produits ou services proposés par une marque ou une entreprise. Créer des articles connexes et préparer un contenu qui fournit des informations aux publics visés est la clé pour attirer des prospects directement à nous, sans avoir besoin de les chercher. Ils viennent en trouvant de l’information complémentaire à travers vos articles de blogs ou autres supports éditoriaux.
L’action pour une marque ou une entreprise de produire son propre contenu ou de le faire produire du contenu est une démarche de marketing éditorial. Les objectifs d’une politique de marketing éditorial sont multiples, essentiels et complémentaires. Savoir choisir le bon mot, le bon ton, les bonnes règles rédactionnelles résulte d’un art du langage aujourd’hui et permet : - de faire bénéficier la marque d’une exposition majeure - de délivrer un contenu qui offre une expertise sur l’univers de la marque - de délivrer du contenu ciblé et visé - de fidéliser vos consommateurs - d’apporter des attraits différents que la simple description produit - d’apporter plus de lisibilité, de clarté aux contenus - de favoriser le référencement naturel d’un site web avec du contenu de qualité. Ainsi, la notion de marketing éditorial fait référence aux techniques marketing employées par les médias, les marques pour maximiser la visibilité et la consultation de leur contenu éditorial.
Comment produit-on un bon contenu éditorial ? Le marketing de contenu n’a plus besoin de faire ses preuves en 2018. Il nous permet d’améliorer notre visibilité, d’être placé correctement sur les algorithmes Google en apportant du contenu de qualité, mais aussi de devenir une marque média. Voici quelques conseils pour faire bonne figure avec un contenu éditorial : Aujourd’hui, les consommateurs souhaitent lire et avoir nombre d’informations sur un produit ou une marque avant l’acte d’achat. À l’ère des avis comme référentiel sur le web, produire du contenu alternatif de type article de blog, entre 2000 et 2500 mots permettrait une meilleure implication de la part de l’internaute Lors ce que l’on rédige un article, il se doit être utile et instructif
Il faut aider à travers nos contenus, l’utilisateur à résoudre un problème, car le contenu doit lui induire une action Utiliser de nombreux mots-clés Les fautes d’orthographes et de grammaire doivent être bannies de votre rédaction afin d’acquérir une confiance et de l’expertise auprès de vos cibles Les contenus aujourd’hui se doivent d’être agréables à la lecture, ils doivent être aérés. Avec le storytelling et le discours de marque actuel, il est primordial de raconter des histoires à nos internautes. Apportez de l’expérience utilisateur à toutes les étapes de la rédaction de votre contenu le rendra davantage intrusif. Les individus sont friands d’histoire, elles
Storrytelling “Littéralement art de raconter des histoires, traduit en français par “communication narrative”. Consiste à communiquer par l’intermédiaire d’une histoire ou de plusieurs histoires emblématiques de la marque, pour capter l’attention du consommateur et créer une connexion émotionnelle avec la marque.”
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Les bonnes pratiques pour construire une stratégie éditoriale en quelques étapes :
Les différentes typologies de contenus
Définir les objectifs de notre support
Le contenu made in 2018 ne se limite pas au texte, mais il doit être d’une qualité certaine afin d’atteindre les objectifs fixés. Vos efforts éditoriaux et créatifs paieront seulement si les différents types de contenu qui existent sont orchestrés entre eux de manière pertinente et stratégique. Chaque typologie de contenu peut être créée avec différents supports divers types de texte, infographie, vidéo, quizz… qui reste une forme de contenu digital. Il existe certes des supports plus adaptés selon la typologie de contenu nécessaire, mais ce qu’il faut retenir aujourd’hui c’est que nous avons mille et une manières de faire passer mille messages.
Avant de rédiger une ligne éditoriale, il est important de se poser les bonnes questions. Il est nécessaire de savoir quel message on souhaite transmettre à ces internautes, clients, prospects et sous quelle forme. Ensuite, avant de vouloir communiquer il faut prendre conscience de notre cible et de ses désirs. Quelle cible souhaitons-nous atteindre avec cette stratégie et quelle cible répond à d’autres besoins, auquel nous répondrons avec une stratégie éditoriale personnalisée. Nous devons être capables de comprendre comment nous voulons être perçus par cette cible et quels sont ses besoins.
Créer des rubriques bien pensées, un chemin de fer figé pour chaque contenu créé Pour tous les supports de communication qui permettent une publication fréquente ou non, son organisation se doit d’être pensée au préalable. S’il s’agit d’un magazine ou d’une newsletter, ceux-ci doivent suivre le même chemin de fer d’un numéro à l’autre afin d’habituer le lecteur en lui offrant des rubriques, des repères qu’il aime suivre afin de savoir où trouver l’information qui l’intéresse. Le chemin de fer fait appel à la notion de guide d’utilisation des contenus rédigés.
Créer des rubriques aux contenus pertinents et cohérents Pour respecter une ligne éditoriale qui correspond précisément aux informations que nous souhaitons transmettre, il est essentiel de prendre en compte les cibles et les différents objectifs définis, apporter du dynamisme à l’ensemble en étant équilibré et complémentaire.
Un contenu se doit d’être équilibré Une ligne éditoriale équilibrée est une ligne éditoriale variée ! Il est important, afin de ne pas rentrer dans une dynamique lassante pour le lecteur, de varier les articles de fond (type textes longs) avec des contenus courts (infographies, chiffres, brèves…). Varier les plaisirs permet d’offrir différents niveaux de lectures. Cet équilibre, permet à un individu qui n’a que peu de temps de consulter les informations courtes qui à revenir plus tard sur vos articles plus conséquents. L’équilibre des contenus doit aussi se retrouver dans le message. Il faut prendre soin d’apporter la même importance aux différentes rubriques et sujets traités. Une différence des volumes de rédactions entre plusieurs rubriques peut soulever un problème de pertinence. Voici un exemple de table des matières afin de définir une stratégie éditoriale se rapprochant d’une charte claire et précise pour tous les utilisateurs amenés à produire du contenu :
1. Contexte de la charte - Principe général - Cibles internes et externes - Objectifs de communication 2. Ligne éditoriale - Le ton - Genres éditoriaux - Choix des sujets
- Positionnement général - Ton et style 3. Signature éditoriale - Règles et recommandations de contenu - Règles rédactionnelles - Règles formelles - Règles fonctionnelles 4. Circuit éditorial
Pour un plan stratégique abouti, regardons ensemble les différentes typologies de contenu à apporter :
le contenu informationnel
Le contenu informationnel peut se rapprocher d’un contenu de type fiche produit, mais il est nécessaire d’aller plus loin afin d’assurer une bonne visibilité à notre produit/marque. Dans le monde du e-commerce, le contenu informationnel est primordial, car il répond directement à des recherches formulées par les internautes au cours du processus d’achat. Nous devons être en mesure de les accompagner tout au long de ce processus avec des éléments textuels. Afin de savoir quels types de contenu créer à ce moment, il faut anticiper le cycle d’achat du consommateur. Imaginons un instant être vendeur de cuisines : c’est un achat qui implique une réflexion pour le consommateur, le processus d’achat est long, et pour être présent dans toutes les phases du
processus il faudra produire du contenu à chaque étape. Un contenu informationnel, qui peut souvent paraître banal (comment bien choisir ses matériaux ou bien choisir son agencement) est très efficace. Un contenu informationnel passe bien évidemment par du contenu textuel, mais il doit également être structuré avec une certaine rigueur SEO pour être référencé correctement. Les questions d’achat pour une cuisine peuvent être très nombreuses. C’est pourquoi votre contenu doit être fourni et penser à toutes les possibilités de requête. Les questions d’achat étant multiples, c’est une opportunité de créer du contenu, du trafic et de la visibilité.
le contenu affectif ou émotionnel Le contenu affectif ou émotionnel joue sur les émotions et a pour vocation de faire aimer une marque, un produit ou un service. Ils sont davantage amenés à être viraux. Les contenus informatifs sont là pour guider et informer les internautes/consommateurs dans ses choix, mais n’incitent pas à l’émotion et au partage, à recommander une marque ou à l’aimer. Afin de créer de l’affect, il faut savoir faire preuve de plus d’imagination qu’un contenu informatif en analysant le coeur de notre cible et capter les réels centres d’intérêt de ces cibles hors de notre activité. Si l’on reprend l’exemple des vendeurs de cuisines, on peut imaginer poster sur les réseaux sociaux
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des mood boards avec les tendances décoratives du moment, s’accordant avec les cuisines que nous vendons afin que les internautes puissent se projeter avec nos produits. L’achat d’une cuisine est souvent signe de discorde pour un couple. Il faut s’entendre sur la disposition des éléments, des matériaux, des couleurs et encore du prix. Postez une vidéo d’un couple qui se dispute lors du choix d’une cuisine en indiquant que chez nous, vendeur de cuisines X, il y a tellement de choix que tout le monde se mettra d’accord. De nombreux couples se reconnaîtront dedans, l’émotionnel est atteint et ils se davantage empreint à partager votre contenu.
le contenu conatif Les contenus conatifs sont ceux qui vont pousser le consommateur à agir. Une fois que vous avez informé l’internaute, qu’il a été séduit par vos éléments de langage, il faut l’amener à l’acte d’achat en produisant du contenu conatif ! Un contenu conatif se réfère aux FAQ, aux avis sur votre marque, aux éléments de réassurance dans votre discours commercial. Mais en 2018 il faut aller au-delà ! Il faut répondre à toutes les réflexions auxquelles les potentiels acheteurs peuvent penser sans qu’ils aient besoin de chercher cette réponse trop longtemps.
Le format de toutes les envies Au niveau de la forme, les possibilités sont variées. Voici une liste non exhaustive des formes que vos contenus peuvent prendre : - articles de blogs - vidéo de brand content - jeux-concours - quizz - interviews - retour expériences - guide de bonnes pratiques - infographies - études de cas - anecdotes - articles de comparaisons - webinar D’un point de vue éditorial et narratif, les contenus prennent aussi différentes formes de narration comme l’interview, le portrait, l’édito, la brève, le storytelling, etc. Chacun de ces formats correspond à un objectif précis pour toucher votre cible. Il est essentiel de savoir quel contenu s’adresse à quel type de cibles pour obtenir des résultats satisfaisants. Produire un contenu ludique sans savoir à qui il s’adresse ne sera pas bénéfique pour remplir vos objectifs. La matrice du Content Marketing est un outil qui peut aider à y voir plus clair, pouvant amener une marque à devenir son propre média, en choisissant des canaux de communications accessibles à tous.
La marque comme média Face aux changements et à la déstructuration des médias traditionnels, la place primordial des réseaux sociaux dans nos comportements et à la multiplication et la simplification des canaux de diffusion, les marques sont devenus de réels médias. Elles se sont totalement affranchi des contraintes liées à la production et la diffusion de contenus des dernières décennies. Aujourd’hui, quoi de plus normal qu’une marque qui lance sa chaîne YouTube ou édite un magazine. Pour exemple, Diormag présente les coulisses de l’art de vivre à la française tout en apportant une valeur ajoutée à leurs produits avec des articles de fond sur la fabrication des produits de leurs collections. Pour être présente dans l’univers émotionnel des consommateurs, une marque se doit d’être présente sous tous les fronts en proposant du contenu qui valorise l’appartenance à la marque. Les plateformes de diffusion offrent le champ des possibles aux marques qui ne se cantonnent plus à la diffusion de simples slogans publicitaires. Le digital les a propulsés au rang de producteurs de contenu à la même échelle que le consommateur qui peut publier ce qu’il souhaite et où il le souhaite. Multiplication des supports et des sources de contenus : notre univers digital et médiatique est soumis à de nouveaux modes de consommations.
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Evolution ? Révolution ? II. L’évo-révo-lution des contenus L’avènement du digital et les nouveaux modes de consommation de l’information La multiplication du nombre de supports est le résultat d’une maturité technologique amorcée par l’apparition de l’imprimerie pour aboutir aujourd’hui aux techniques de diffusion en ligne, en démultipliant les canaux de communication. La diversification des canaux et des nouveaux outils a fait émerger une révolution technologique, qui a modifié les modes de consommation de l’information sans précédent depuis la révolution Gutenberg. Cette révolution technologique, digitale, résulte de trois grandes tendances ces dernières décennies : - la maturité des infrastructures de réseaux - la performance des nouvelles technologies toujours plus robotisées - l’intérêt pour ces nouveaux formats d’information auprès des foyers. L’innovation technologique est le moteur essentiel de ce que l’on appelle désormais les nouveaux usages. Le digital offre aujourd’hui des solutions technologiques et industrielles aux nouveaux besoins. Aujourd’hui, on ne parle plus de découverte technologique, car la révolution est actée dans les moeurs : tout le monde a un smartphone, tout le monde est soumis aux médias au cours d’une journée. L’outil digital est devenu avant tout un outil de communication, connecté en permanence au reste du monde avec internet. L’écran fait partie de notre quotidien et est complètement généralisé : entre télévision, ordinateurs, smartphones, tablettes, l’écran devient l’interface commune de tous les contenus. La révolution technologique/ numérique a entraîné un étrange paradoxe : la multiplication des canaux de diffusion (fibre, 4G, satellite), des flux et supports de réception entraîne un phénomène de convergence amorcé depuis le début de la digitalisation de notre société. On tend vers une dématérialisation croissante de la variété des supports. Il est donc essentiel pour nous, consommateurs de l’information, de voir apparaître de nouveaux supports qui proposent une forme de synthèse technologique et médiatique des contenus. L’avènement des réseaux sans fil les dernières décennies a conduit à de nouveaux modes de consommations de l’information. Parallèlement, les smartphones, tablettes ou autres outils technologiques placent les internautes à une constante surinformation : on est constamment soumis à de nouvelles formes de contenus. Cette double tendance fait ainsi évoluer fondamentalement la manière d’accéder aux contenus, quels qu’ils soient.
Dans le passé, les contenus étaient “subis” depuis notre fauteuil avec la télévision ou le journal papier. Aujourd’hui, l’information vient à nous en (quasi) temps réel et sous toutes les formes, aussi simplement que d’appuyer sur le bouton de sa télévision à l’époque sauf que l’individu est à présent maître de l’information qu’il souhaite recevoir. Les contenus sont grâce au digital contextualisés : l’omni-connexion les conduits à ne plus s’imposer, mais à se décliner sur de multiples supports et à s’adapter aux instants de vies des individus, aux besoins et au moments propices. Les nouveaux usages on fait émerger la délinéarisation de l’accès à l’information. Nous comprenons par là la fin d’une information subie pour une information choisie. Aujourd’hui, il est absolument normal de pouvoir commencer à visionner une série sur sa télévision, de la poursuivre sur son smartphone et de voir ou reprendre sa diffusion en replay ou en streaming sur son ordinateur ou sa tablette. Les applications sont elles aussi à ne plus présenter dans nos habitudes. L’omni-présence des outils et l’omni-connexion dont nous faisons tous partie permettent de récupérer n’importe quel contenu à n’importe quel instant et de le consommer au moment le plus adapté. Les producteurs de contenus ont pour la plupart opérer ces dernières années à des changements majeurs dans leur mode de diffusion, de production et de diffusion des contenus. Le papier quant à lui, est avec la digitalisation dorénavant considéré comme un support de séduction alors que le numérique serait dédié à de l’information pure.
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À chaque contenu, son support Les changements liés au mode de consommation de l’information vont de pair avec les avancées technologiques. Les marques ont conscience aujourd’hui que pour jouer la proximité et développer son image il faut communiquer avec une vision multicanal. Il y a encore quelques années, un plan de communication pouvait se limiter à quelques supports (TV, presse, affichage). Aujourd’hui, les formats sont en ébullition ! Que cela soit du print, de la vidéo, en digital ou en audio, chaque format comme chaque type de contenu s’adapte en fonction des objectifs !
Zoom sur un format en vaine : le podcast
2017 fut l’année de la vidéo. 2018 est en court de devenir l’année du podcast. Les marques sont de plus en plus attirées par ce format. D’Ebay au New York Times, les plus grands sont séduits par ce format audio. Ce marché, dit marché publicitaire de la baladodiffusion serait estimé à 220 000 millions de dollars et devrait tripler à 2020. Dans le monde en 2016, la quantité de podcast téléchargés s’élevaient à 15 milliards. C’est un format simple, fait d’intimité, mais qui engage tout de même une communauté. Le directeur du numérique à Radio-France, Laurent Frisch met l’accent sur la simplicité avec laquelle un podcast peut être consommé au quotidien. “avec le smartphone, on peut à la fois écouter et faire autre chose, alors que ce n’est pas le cas avec la vidéo ou la lecture du texte”. On écoute aujourd’hui le podcast comme on écoutait la radio hier. C’est un format qui répond à chaque instant de l’emploi du temps d’un individu et peut l’écouter en faisant une multitude d’autres choses. En plus d’être très facile d’accès avec un simple smartphone, le podcast se partage facilement, on crée des communautés d’auditeurs tout en restant très intimiste. L’orateur apporte un contenu directement dans nos oreilles comme si celui-ci nous était directement destiné.
Ipod + Broadcast = Podcast
Point info : le podcast “The Daily” offert par le New York Times a atteint cette année les 100 millions de téléchargements. De nombreuses marques développent ce format, en sortant de la simple rediffusion de l’émission radio. Chanel a lancé son podcast, le 3.55 à l’occasion du l’invitation de la marque au concept store Colette à Paris fin 2017. La journaliste Daphné Hézard a reçu de nombreux invités sur le thème de la musique, de la littérature, du monde du cinéma. Même si en France les annonceurs sont encore réticents sur ce marché, de nombreuses startups spécialisées dans le storytelling profitent de ce marché florissant. L’omniprésence des informations et des contenus publicitaires ces dernières années a mené les professionnels de la communication à opter pour de nouveaux formats, de nouvelles technologies mais également de nouvelles techniques de séductions narratives afin de toucher les consommateurs.
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III. L’avènement du content marketing Qu’est ce que le content marketing ?
Brève historique sur le content marketing
Le content marketing ne date pas d’hier et n’est pas une notion née du web. Il est présent dans les entreprises depuis longtemps dès l’étape de l’élaboration des stratégies de vente. Si l’on résume cette notion en quelques termes, le content marketing, initié par Seth Godin, consiste pour une marque à produire de l’information dans l’objectif d’attirer des prospects à soi plutôt que d’aller les chercher. La création de contenu résulte d’une notion de confiance à établir avec son client pour le fidéliser.
Émergeant du bouleversement de la manière de se comporter, le content marketing résulte du contenu (créer des contenus) et du marketing (comprendre un marché, le segmenter, effectuer un ciblage et actionner des actes d’achat). Il n’y a certes rien de nouveau dans l’assemblage de ces deux mots. Mais l’ordre des choses dans laquelle sont établies les stratégies, elle est nouvelle. Dans cette notion, le contenu est roi, il sert à capter l’attention et faire converger vers son entreprise ou sa marque de nouvelles audiences ciblées. Cette audience sera dans un premier captée non pas par l’offre commerciale que l’on a à offrir, mais par le contenu alternatif que nous proposons. Le produit devient le contenu, qui devient ensuite prétexte à un engagement commercial.
Cette technique marketing repose sur un constat simple : les messages publicitaires étant omniprésents de nos jours, les consommateurs ont développé une forme d’accoutumance. D’autre part, la technologie permet à présent d’esquiver ou de bloquer les messages publicitaires intrusifs. Le consommateur devient maître de son information et prend le pouvoir en choisissant et en triant lui-même les contenus qu’il souhaite voir.
Les objectifs du content marketing
Ainsi, pour attirer l’intérêt du consommateur, le content marketing propose de produire et de diffuser de l’information ludique ou utile dans le but de générer rapidement des leads, puis de l’activité marchande.
Un contenu, un objectif Le content marketing demande de la patience. Les résultats ne sont pas aussi immédiats qu’une campagne d’adwords ou d’une campagne d’emailing bien menée. Mettre en place une stratégie de contenu permet sur la durée de remplir nombre d’objectifs de notoriété, de trafic et de leads, mais s’inscrit nécessairement dans la durée.
Le content marketing est aujourd’hui une réelle arme de visibilité, d’opportunité commerciale et d’attractivité sur le web. La rédaction prend de l’ampleur et le content marketing permet de créer son propre média, de prendre la parole et toucher son audience cible.
Chaque objectif se mesure avec des KPI différents. Pour penser une stratégie éditoriale, il est ainsi important de bien définir au préalable quel type de contenu remplit quel objectif afin de mettre en place des KPI correspondant à chacun des différents objectifs.
La notoriété Le content marketing permet d’augmenter la notoriété de votre marque. Véhiculer une image positive permet selon Google une grande interaction avec vos cibles. Les contenus permettent de capter l’attention des individus, de créer une communauté et une appartenance à la marque. Cette notoriété se développe au travers des valeurs défendues par la marque. Les marques peuvent ainsi se démarquer les unes des autres. Le trafic Le content marketing a également pour objectif d’augmenter votre trafic, dans une démarche d’Inbound Marketing (L’inbound marketing 1 est une stratégie marketing management visant à faire venir le client à soi (sur Internet) plutôt
que d’aller le chercher avec les techniques de marketing management traditionnel, on créé du contenu ludique, alternatif et de qualité pour un segment d’individus qui peuvent devenir par la suite des clients ou prendre part à notre communauté. Pour augmenter le trafic sur notre site web, ce sont les contenus informationnels qu’il est judicieux de manier. Récupérer des leads Le content marketing permet de récupérer de manière “simple” des leads. Téléchargement d’e-book, l’inscription à des newsletters, ou à des livres blancs. Les prospects qui téléchargent notre contenu mènent l’action du téléchargement. On récupère donc des coordonnées de qualité pour nos futures actions.
La Matrice du content marketing
KPI (key performance indicator) Mesure statistique permettant de déterminer la manière avec laquelle une entreprise parvient à gérer une situation. Comment, par exemple, elle réussit à satisfaire les attentes de ses consommateurs.
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La matrice du content marketing Il existe un outil qui permet d’y voir plus clair dans vos choix éditoriaux. The Content Marketing Matrix de Smart Insights sert à choisir des formats de contenu en fonction des objectifs que l’on souhaite atteindre. La matrice s’utilise lors de la mise en place d’une stratégie de content marketing pour préparer la création de nouveaux contenus.
Il est nécessaire de publier beaucoup de contenu. Les publicitaires et entreprises savent qu’elles n’atteignent plus leur cible aussi efficacement avec la publicité qu’il y a 20 ans. Depuis l’essor des contenus alternatifs, du content marketing, nombre d’entreprises pensent qu’être présent en ligne rime avec “produire, créer et diffuser en continu”. Or, c’est bien connu : la quantité ne fait pas la qualité. Il est davantage judicieux de prendre le temps de comprendre son audience, ses publics cibles, savoir quels types de contenus les intéressent et établir un plan stratégique et entamer une production de contenu réfléchie et adaptée.
Elle présente les formats de contenus selon deux axes : le premier axe “découverte / acte d’achat” correspond au parcours client et à l’évolution de son intention d’achat, de la découverte de la marque/produit/service et la décision d’achat. le second axe “émotionnel / rationnel” décrit un comportement.
Les bénéfices de la matrice La matrice permet de faire un état des lieux concret sur vos contenus et leurs utilisations. Elle offre une vision sur les nouveaux médias à produire et leurs potentiels en fonction des objectifs fixés. Elle offre également un positionnement de vos contenus au regard de vos cibles et de leurs attentes, de leurs comportements et besoins à chaque étape du parcours d’achat. Un contenu du type jeux, quizz ou vidéo de marque sera utilisé pour une étape de découverte et est attrait au comportement émotionnel du prospect soumis à ce type de contenu. L’objectif premier sera donc le divertissement. Un contenu de type livre blanc, infographie ou communiqué de presse se réfère également à la découverte de la marque ou du produit, mais s’adresse à un comportement davantage rationnel. Ces types de contenus sont ainsi de vocations éducatives. Les témoignages, les avis ou les recommandations d’influenceurs sont des contenus utilisés pour inspirer les consommateurs et son attrait à un comportement émotionnel.
Nous avons mis ensemble les bases d’un contenu éditorial. Aujourd’hui le content marketing semble être la solution d’une société qui est de moins en moins impactée par les contenus publicitaires traditionnels. Notre génération est celle du changement : nous avons vécu l’apparition du web, avons grandi avec l’avènement d’internet, des smartphones, et de l’abondance de l’information. Nous testons et subissons l’ensemble de ces changements de modes de consommation de l’information en à peine une décennie. Nous avons adopté de nouveaux comportements face aux nouvelles technologies et aux contenus qu’elles diffusent.
Les contenus de type webinar, étude de cas ou chiffres sont eux présents pour répondre à des objectifs de conversion et ont pour but de convaincre le consommateurs dans l’acte d’achat.
Idées reçues sur le content marketing Réel incontournable aujourd’hui, le content marketing est de plus en plus utilisé par les entreprises. Il est pourtant souvent synonyme d’idées reçues. Prenons le temps de décortiquer 2 fausses idées sur le sujet :
Créer du contenu c’est facile, créer du contenu ça ne coûte pas cher. Qui n’a jamais entendu que tout le monde peut écrire sur son service ou produit, et qu’il n’y a pas besoin d’agence professionnelle. Nous sommes en 2018, et pourtant dans les mentalités le métier de rédacteur ou copywriter a la vie dure et manque parfois de reconnaissance. Or, il ne suffit pas d’enchaîner les lettres et les mots pour créer du contenu de qualité. Tout l’art du content marketing tient à savoir quel type de contenu créer, à quel moment, et comment le créer. Créer du contenu, organiser sa production et savoir le diffuser est un métier qui demande une expertise à part entière.
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I. Évolution des formes de lecture : l’avènement du transmédia
Partie 1I l’évolution de la société impact sur les contenus
C’est un constat : L’évolution des médias a conduit les contenus à se combiner entre eux et à s’adapter à chacun des nouveaux supports. Ils ont à présent pour vocation de couvrir un maximum des médias afin de multiplier les opportunités de contact avec les auditoires. Aujourd’hui, quoi de plus normal de regarder une émission de TV, un film ou encore le JT sur son écran de TV ou son smartphone. D’enregistrer un article de blog sur son téléphone portable pour en continuer sa lecture plus propre sur une tablette. Henry Jenkins, spécialiste américain en matière de communication l’explique : “ développer une histoire sur de multiples supports médiatiques, l’addition de chaque contenu spécifique contribuant à un ensemble”. La notion de transmédia se développe donc dans un monde où les capacités de chaque média sont utilisées pour délivrer une expérience complémentaire à celle offerte par un autre média, afin de créer un ensemble. Star Wars, est un exemple emblématique de la narration en transmédia : film, bande dessinée, jeux vidéos et objets dérivés. Une narration a été déclinée en une multitude de “médias” pour offrir une expérience utilisateur complète. Si l’on résume, c’est le challenge des marques aujourd’hui : offrir une expérience utilisateur sur un produit, un service à travers différents types de contenus sur différents types de supports. Suite à l’exemple de Star Wars, nous pouvons constater une forte importance de la production de contenus éditoriaux dans le monde cinématographique. Les producteurs arrivent à impliquer les fans avec plus qu’une simple bande-annonce, grâce aux technologies et au storytelling. L’expérience utilisateur est pousséé à son maximum en impliquant le spectateur dans une communication transmédia à la limite de la réalité.
Pour la sortie du nouveau film de Jurassic Park, Jurassic World: Fallen Kingdom, vous pouvez en consultant le site http://www. masraniglobal.com entrer dans l’univers de l’entreprise qui possède le parc à dinosaure, comme si celui-ci existait réellement : - onglet pour les investisseurs - rapport d’activité - onglet pour postuler à chez Masrani Global - articles de blogs…
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La série Netflix 13 Reasons Why, mettant en avant le harcèlement scolaire et le suicide chez les adolescents a suscité énormément d’intérêts lors de sa sortie l’année dernière. Toujours pour une expérience utilisateur, mais aussi pour impliquer les spectateurs à ce sujet sensible, Netflix a développé une application permettant de rentrer dans le téléphone d’Hannah, personnage principal qui mis fin à ses jours. En se rendant sur le site 13reasons.fr avec leur mobile, les visiteurs peuvent découvrir le contenu du téléphone de l’héroïne, de ses photos à ses comptes sociaux, et ainsi enquêter sur l’histoire de son destin macabre.
Ces démarches de surmédiatisation à répétition on toutefois peut-être lassé les consommateurs, aujourd’hui accoutumés aux écrans. Les internautes sont conscients d’être soumis à une surinformation massive : l’infobésité. Le transmédia, technique narrative intuitive, est aujourd’hui compris par la jeune génération, consciente des techniques marketing à but de multiplier l’information pour capter l’attention des cibles. Il reste tout de fois clairement apprécié dans les exemples que nous avons cités auparavant. Divisés entre la multiplication des supports et celles des sources de contenus, les médias et les modèles économiques de ceux-ci ont dû se réinventer pour séduire les nouvelles générations.
Il en est de même pour la série WestWorld : Westworld est un parc d’attractions futuriste recréant l’univers de l’Ouest américain (Far West) du xixe siècle. Propriété de la société Delos, il est peuplé d’androïdes, appelés), réinitialisés à la fin de chaque boucle narrative. Le site internet de la compagnie existe lui aussi, avec un code qui se trouve facilement sur internet, vous avez même accès à l’intranet du site internet qui ravira chaque personne fan de la série et à la recherche d’un contenu éditorial de qualité, original, faisant oublier au lecteur que ce contenu a été produit dans l’unique but de faire la promotion de la série (https://delosincorporated.com). L’enjeu du transmédia a permis pendant longtemps à prolonger un message ou une expérience sur de multiples supports tout en faisant attention de ne pas superposer les contenus par une connaissance spécifique de chaque média. Le tout doit offrir une expérience unique aux utilisateurs. Cette technique narrative implicative offre la possibilité aux lecteurs de s’impliquer dans un contenu alternatif, tout en ayant conscience que cela reste de la publicité ou de la promotion, mais en sortant des codes de la publicité intrusive ou trop présente. Henry Jenkins, catalogue ainsi les succès cinématographiques de Star Wars comme référence au transmédia. “Dans un modèle idéal, chaque médium offre ce qu’il sait faire le mieux. Ainsi une histoire peut être introduite par un film puis développée à la télévision, dans des romans ou des Comics. Son univers peut être exploré au travers de jeux ou vécu dans un parc d’attractions. Chaque franchise doit être indépendante. Il n’est ainsi pas nécessaire d’avoir vu le film pour apprécier le jeu et réciproquement.”
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II. Lassitude de la publicité et infobésité La surinformation et la lassitude publicitaire en 2018
les profils des nouveaux consommateurs de l’information
La démocratisation sans précédent de l’information va de pair avec l'émergence du numérique dans nos moeurs. Nous avons accès à un flux d’information constant, qu’on le veuille ou non. Comment aujourd’hui, peut-on faire le tri parmi ce flux pour ne pas tomber dans une surcharge informationnelle étouffante qu’on appelle l’infobésité. Si les internautes peuvent trouver facilement l’information avec une facilité déconcertante, celle-ci peut à son tour les trouver très rapidement et l’on finit souvent pour se retrouver assailli par une quantité d’informations qui ne nous sont pas forcément utiles et dont la qualité n’est pas au rendez-vous.
Dans notre société toujours plus dominée par le numérique, ce sentiment d’infobésité ne cesse de prendre de l’ampleur et se ressent principalement au niveau des réseaux sociaux, où se mélangent publications d’amis, de publicités, de journaux, etc avec plusieurs conséquences : tout simplement, trop d’information tue l’information : les informations ne sont pas toujours fiables (avènement des fakes news) et on a tendance à se perdre. Parti pour se renseigner sur un sujet, il n’est pas rare de se retrouver 20 minutes plus tard sur une page n’ayant aucun rapport avec notre requête initiale. le partage trop rapide des informations, créant la baisse de crédibilité des journalistes. Le tout direct, des profusions de live lors d’évènements
ou catastrophes majeurs ne permettent pas de diffuser une information réellement analysée.
Avec la montée en tête des investissements publicitaires digitaux en France, les marques ont compris une chose : la publicité digitale Toutefois, si les consommateurs se disent lassés fonctionne. Tout le monde possède un écran, de cette sur-information constante, la publicité voir plusieurs et y passe plusieurs heures par reste appréciée dès lors qu’elle est ludique et jour. Cependant, sur les écrans la publicité judicieuse. abonde. Les marques semblent ne pas avoir suffisamment anticipé la lassitude des L’organisme de veille Kantar Média a réalisé consommateurs face à ce contenu publicitaire une étude qui, pour la première fois, compare le à répétition. Les consommateurs acceptent ressenti des consommateurs et des professionnels d’un contenu gratuit soit sponsorisé, mais ils de la communication et de la publicité. Arrêtons- n’acceptent pas d’être interpellés constamment. nous sur le constat de cette étude : 6 personnes sur 10 considèrent l’ensemble des En 2016, 36 % des utilisateurs français messages délivrés par une marque comme de la possédaient un ad-blocking. Cependant, publicité. l’un ne va pas sans l’autre : on accède aux seulement 32% des personnes affirment ne pas contenus gratuitement, car ils sont financés aimer la publicité par la publicité, mais l’on accepte encore très 78% affirment aimer la publicité dès lors qu’elle peu de payer pour un contenu sans publicité. est personnalisée C’est un comportement que l’on peut qualifier 68% des personnes trouvent que la publicité d’incohérent ou d’égoïste, car il nous est on line est trop intrusive, trop répétitive et mal impossible d’avoir le beurre et l’argent du beurre. ciblée. L’utilisation de bloqueurs de publicités est Aux États-Unis, les comportements se dénouent devenue une “norme” et les consommateurs sont davantage prêts à Afin de lutter contre la lassitude générale de la payer plus cher un abonnement internet pour ne publicité des consommateurs, celle-ci se devra pas avoir affaire à la publicité intrusive. dans le futur d’être engageante, conversationnelle et ludique.
Le besoin de reconnaissance des consommateurs
Aujourd’hui si une publicité n’interpelle plus c’est qu’elle ne s’adresse pas à notre personne. Pourquoi porter de l’intérêt à un message adressé à des millions d’individus quand on peut s’adresser directement au consommateur et développer un impact d’autant plus majeur. « Je suis moi et je ne suis pas comme les autres. Je veux que l’on s’adresse à moi et pas à tous les clients ». « Si la publicité est tant décriée, c’est également parce que les individus veulent être interpellés personnellement. La communication de masse, comme le propose la publicité classique, n’est plus valable. La publicité digitale offre en revanche cette opportunité de personnalisation » cite Bouchra Carlier, Senior Manager chez Accenture. La bonne utilisation des données avec les technologies émergentes sera également la réponse d’un contenu éditoriale de qualité pour les marques. L’enjeu est alors de proposer une expérience continue, innovante en plaçant les technologies et l’humain au centre des dispositifs commerciaux.
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La réponse de Google à la lassitude
En juin 2017, Google a pris les devants sur les ad-bloqueurs en y intégrant directement dans son nouveau navigateur un bloqueur de publicité. Le géant du web souhaite améliorer l’expérience utilisateur en choisissant de bloquer lui-même les publicités intempestives et bloquer le développement des ad-bloqueurs qui sont des menaces constantes pour le marché publicitaire dont dépend le modèle économique de nombreux sites.
Ad-block moi et je te content marketing
L’apparition des ad-bloqueurs a totalement chamboulé le marché de la publicité digitale et suscite des sueurs froides chez de nombreux publicitaires. Les bloqueurs de publicité auraient réduit de 21,8 milliards de dollars les revenues dues à publicité sur internet en 2016 (sur les 141 rapportés dans le monde par la publicité digitale). Afin de lutter contre ces comportements, de nombreux annonceurs sensibilisent les internautes aux systèmes économiques : la publicité les finances, alors en expliquant ceci dès l’entrée sur site internet, certains arrivent à changer l’action de bloquer la publicité en acceptant de la débloquer pour l’utilisation du site internet. Certains investissent dans des logiciels d’anti ad-blocking mais ce n’est pas sans risque : les consommateurs sont aguerries, matures et apte à comprendre les rouages d’une marque qui tente d’imposer son contenu publicitaire. L’utilisation d’anti-Adblockers peut permettre l’affichage des publicités, mais quel est l’intérêt de continuer d’investir à long terme dans des contenus que les internautes ne veulent plus voir. La réponse est pourtant simple : allons capter nos consommateurs avec des contenus qu’ils désirent voir, des contenus utiles et à valeurs ajoutées. Le content marketing a pris sa place et est désormais efficace non plus pour juste travailler la culture de la marque, renforcer sa présence, mais également pour augmenter ses ventes. C’est en offrant une expérience éditoriale aux lecteurs que les marques pourront privilégier la qualité à la quantité. Le content marketing apporte certes des résultats moins rapides que la publicité directe, mais il permet une forte fidélisation à un contenu, à transmettre des valeurs, à aimer une marque et ainsi à aimer, acheter ses produits/ services. Finalement, la montée des ad-bloqueurs représente une opportunité pour les annonceurs qui ont pris le train en marche du content marketing.
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Recherche de l’information et fruit du hasard ?
Autre point essentiel dans les nouveaux modes de consommations de l’information : les individus ne savent plus chercher l’information et un tiers de la consommation de contenus en ligne est le fruit du hasard. Outbrain a réalisé une étude sur l’attrait inconscient du consommateur pour le contenu créé par les marques. Du brand content à la basique bannière publicitaire, les messages de marquent abondent sur le web. 40 % des internautes en France passent 1 à 20 % de leurs temps à consulter un contenu qu’ils n’ont pas recherché de base. Plus d’un tiers (34%) y consacre 20 à 40% de leur temps. La consommation de contenu quotidienne représente en moyenne 4h chez les Français : - 90 minutes de lecture sur les réseaux sociaux - 48 minutes à lire des articles ou des contenus d’actualités - 48 minutes à lire des contenus plus légers et divertissants tels que sur le sport ou la mode - 36 minutes à consulter des avis ou à rechercher des services. Les contenus informatifs créés par les marques sont jugés comme ceux étant les plus intéressants. Ils sont suivis de près par les recommandations de contenus sur les sites médias, à hauteur de 35%. L’étude fait également un focus sur la confiance suscitée aux contenus créés par les marques. Ils semblent de plus en plus être dignes de confiance. 81% des personnes interrogées reconnaissent le développement qualitatif des contenus de marques. Le niveau de confiance accordée au diffuseur du contenu a également un impact direct sur le comportement des internautes : ainsi, après avoir cliqué sur un contenu de marque à partir d’un site média, 26 % des personnes interrogées ont recherché de plus amples informations au sujet de la marque, contre 24 % lorsqu’il est découvert sur des réseaux sociaux, et 20 % sur un blog. De même, lorsque les personnes interrogées découvrent un contenu sur le site d’une marque, 6 % disent acheter le produit, 30 % rechercher des informations supplémentaires au sujet du produit et/ ou de la marque, 28 % ont revisité, de manière intentionnelle, le site, 10 % en ont parlé à leur entourage et 12 % ont partagé l’article sur les réseaux sociaux. La lassitude générale face à la publicité a engendré une baisse conséquente des budgets publicitaires alloués aux médias traditionnels comme la presse et la télévision. Aujourd’hui, avec le digital, les consommateurs sont en lien direct avec les marques et souhaitent qu’on s’adresse à eux directement, en étant plus personnel et en optant donc pour des contenus personnalisés. C’est pourquoi, le modèle des agences de publicité et de communication d’il y a 20 ans, majeurs producteurs des contenus diffusés ne fonctionnent plus. Elles ont donc dû adopter de nouveaux modèles économiques.
III. Les nouveaux modèles des agences de communication Pour répondre aux nouveaux modes de consommation de l’information, les agences ont dû changer leurs modes de fonctionnement. Le marché de la publicité digitale en France est entré dans sa phase de maturité : c’est aujourd’hui le média de référence pour les annonceurs, le premier dans lequel les marques investissent. Le digital représentait en 2016 30% des investissements publicitaires contre 28 % pour la télévision. Les demandes ne sont plus les mêmes, les publicités non plus. La télévision n’est plus le premier média d’investissement publicitaire, révélations et constat d’une évolution croissante de notre société vers de nouveaux usages connectés entraînés par les millenials et la propulsion des start-up nouvelles génération. Devant l’ampleur de ces nouveaux modes de consommations, le monde de la publicité, de la communication de marque et des agences en général a été hautement modifié. Le virage numérique répond à présent aux nouvelles exigences des clients. Or, pour répondre aux clients, dans une société du “tout - tout de suite” les annonceurs attendent de la part des agences une forte capacité de conseil et d’exécution, et ce, au meilleur prix. Le nouveau défi est donc d’industrialiser l’innovation, la création de valeur afin de produire toujours mieux et à moindre coût.
Agence et annonceurs : une relation qui évolue
Le paysage des agences en France peut être très diversifié. Il existe plusieurs types de relations entre les agences et les services marketing ou de communication.
la relation d’agence-conseil : c’est une réelle instance de conseil pour les entreprises qui font appel à
eux. Analyse, audit et préconisations sont les maîtres mots de ce mode de fonctionnement d’agence. Elles sont là pour apporter une vision de hauteur sur les actions stratégiques à venir des annonceurs.
la relation d’agence de production : ces types d’agences ont un rôle productif, le côté conseil est davantage mis à la trappe et l’on passe à de l’exécutif : répondre à brief clair et précis.
la relation d’agence consultante : les annonceurs font en général appel à des consultants ponctuels
pour les accompagner sur une problématique précise ou pour faire appel à une compétence spécifique manquante en interne.
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De nouvelles relations à nouveaux modes de fonctionnement
L’époque des agences mythiques qui vivaient grâce aux budgets publicitaires pharaoniques des annonceurs est belle et bien révolue. Elles ne fonctionnement plus par types de compétences ou grand service, mais sont amenés à construire des équipes en fonction des projets de l’annonceur. L’agence dite One project-one team fonctionne ainsi en constituant une équipe d’experts sur un projet précis, l’agence a alors un rôle de manager des compétences et aussi d’équilibriste afin de constituer l’équipe parfaite pour répondre à la demande. Une équipe hétéroclite de ce type peut se composer des salariés de l’entreprise, des membres de l’agence, de freelances et de consultants afin de couvrir l’ensemble du domaine de compétence demandé pour la réussite du projet. Ces “nouveaux” modèles sont aujourd’hui bien présents et ont petit à petit effacé le mode de fonctionnement des agences mythiques des années 90. Le développement de ces modes d’organisation découle d’un besoin de transparence des annonceurs, qui souhaitent être impliqués à chaque étape stratégique d’un projet.
La limitation des agences intégrées et le développement de l’industrialisation des contenus Afin de lutter contre la lassitude du contenu publicitaire auprès des consommateurs, les marques ont pris conscience de la limitation des services de communications intégrées. Cela est davantage pris en compte par les marques ou entreprises n’ayant pas la capacité en interne de produire du contenu à valeur ajoutée dû à un manque de compétences en matière de conception-rédaction, mais également un manque d’investissement dans le développement du content marketing. De nombreuses agences spécialisées dans le brand content et le content marketing ont vu le jour ces dernières années.
IV. La production de contenu en agence et à Strasbourg Zoom sur la production de contenu à Strasbourg : L’agence Joli Rouge
J’ai le plaisir de réaliser mon alternance pour le Master II Directeur de communication à l’ECS au sein de l’agence de concepts et contenus créatifs Joli Rouge. Nous sommes spécialisés dans la création de contenu à valeurs ajoutées et dans la conceptualisation de projets ou de marque. C’est dans l’énergie du mouvement que nous imaginons, créons et racontons ce que les clients nous demandent de formaliser. Nos domaines de compétences s’axent autour de 3 mots : Penser : “penser” la structure et l’écosystème des contenus. Nous réalisons pour nos clients de l’audit et de la veille stratégique, de la stratégie éditoriale, du positionnement et de la ligne éditoriale, du storytelling, conception de plateforme de marque, du concept éditorial et publicitaire ainsi que de la scénarisation vidéo Produire : naming et wording, création de contenus digitaux (site, blog, newsletter, fiche produit), créations de contenus d’édition (plaquette, catalogue, rapport annuel), créations de contenus pour les réseaux sociaux et relations presse sont nos missions quotidiennes Organiser : nous sommes présents pour hiérarchiser la gestion de vos projets éditoriaux, l’animation de comité éditorial, l’organisation de charte éditoriale et organiser l’architecture de l’information et l’ergonomie de projets de nos clients.
Nous proposons à nos clients d’externaliser la production de leurs contenus en y apportant de la valeur ajoutée et de précieux conseils en matière d’éditorial. Nous sommes présents pour eux autant dans la définition d’une stratégie de marque que dans la production de contenus pure. Afin d’apporter une réponse claire à notre clientèle, nous posons le contexte, les missions et les étapes de la méthodologie et le rôle de la collaboration afin d’apporter toujours davantage de transparence.
Notre méthodologie
Le contexte Dans le cadre de la consultation pour la refonte du site bois.com, vous recherchez un partenaire pour vous accompagner sur la problématique éditoriale du site, au cours de différentes missions, de la stratégie à la mise en oeuvre opérationnelle. Les missions En parallèle à la phase de préparation à la production (arborescence + inventaire des contenus) nous vous préconisons une phase stratégique qui permettra d’ancrer un positionnement fort au site bois.com. Cette stratégie éditoriale se déroule en 3 phases successives :
FORMALISER LE POSITIONNEMENT Au travers d’un mémo éditorial qui définit les objectifs éditoriaux du site, sa ligne éditoriale (concept, positionnement et principaux messages), les typologies de contenus à produire et les gabarits de chaque typologie de contenus, nous encadrons précisément la future production éditoriale.
CRÉER UNE NOUVELLE SIGNATURE Nous n’envisageons pas une prestation de base-line sans que notre client ne prenne une part active au processus de création. Nous vous accompagnons et nous vous guidons dans le choix de votre signature au cours de 2 séances de travail qui allient méthodologie et créativité puis d’un temps d’analyse et de recherches linguistiques et sémantiques.
CONSTRUIRE LE STORYTELLING DE BOIS.COM Le storytelling c’est le moyen pour une marque d’ancrer son identité dans la mémoire de vos cibles. En faisant appel à ses émotions, le storytelling permet à une marque de bâtir avec son lecteur une relation forte et engageante en dehors de toute relation commerciale. Nous vous préconisons de travailler autour d’un concept éditorial fort qui passera par la création du storytelling du motion design et d’une des pages « rubriques » (Rénover, décorer, …). Ce principe de storytelling sera décliné en page d’ouverture de chacune des grandes rubriques dans la phase de production.
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Les avantages du numérique sur le print
L’utilisation du numérique face aux impressions print est souvent poussé par les marques ou les entreprises, car il est en faveur de l’environnement de par plusieurs points clés. L’usage du numérique en faveur du print permet la dématérialisation des dossiers papiers et ralentit donc l’utilisation massive du papier. L’utilisation des courriers numériques, bien qu’il y ait une utilisation d’énergie lors ce que l’on envoie des emails est préférable quant à l’ampleur des impacts causés par la production de papier sur la planète. Il est aujourd’hui coutume de faire des impressions écologiques, en noir et blanc et recto-verso.
Les inconvénients du digital sur le print
Print vs Digital V . Print VS digital En 2018, notre quotidien est entouré du numérique. Tous les supports y passent : les livres, la musique et les films. Mais le tout numérique ne serait-il pas aussi la cause de cette baisse d’intérêt pour les contenus ? C’est ce que les faits peuvent nous laisser penser. Satisfaire les pro print autant que les pro digital est l’aboutissement de toute stratégie de communication. Mais entre print et digital, le choix n’est pas si simple que ça. L’un est traditionnel, l’autre plus innovant, tous deux mettent leurs atouts en avant pour plaire à cette société qui se développe et évolue à grande vitesse.
Le print aujourd’hui ?
Voici un panorama des chiffres du papier en 2017, d’après L’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM) : - 97.6% des Français lisent la presse chaque mois - les impressions représentent 1 à 3% seulement du budget total d’une entreprise - 93% des professionnels commandent encore du print aujourd’hui. - les commandes print par ordre quantitatif : cartes (87%), flyers (73%), affiches (70%), autres (44%), grands formats (39%), stands (18%). Comme peuvent le dire les chiffres, le papier est encore un média qui résiste au numérique. Les consommateurs tout comme les professionnels y sont encore attachés.
Le digital n’a pas d’odeur ni de texture, contrairement au papier. C’est une sensation à laquelle on peut se rattacher et que nombre d’individus apprécient toucher. C’est un contenu qui est éphémère, on y porte son intérêt un instant, puis l’instant suivant on l’oublie pour un autre contenu. Le digital est intrusif. On est constamment soumis à des informations que l’on ne souhaite pas recevoir. Prenons l’exemple des newsletters ou autres spams que nous recevons de la part des marques. Ces caractéristiques semblent envahissantes pour beaucoup d’internautes. Le digital est massif. A contrario du papier qui est limité en quantité d’impressions, les supports digitaux peuvent être envoyés à un maximum d’individus en un laps de temps très court. Mais les contenus numériques sont tellement nombreux que les internautes n’y prêtent que peu d’attention. Ces limites sont la preuve que notre société de consommation a besoin de se détacher du numérique en retrouvant des valeurs plus simple tel que le média papier, qui apporte sensation de toucher et sensation d’avoir un objet plus unique. Afin de contrer cette intrusion massive du numérique, le print se doit d’innover et se mettre à jeune ! Et c’est en proposant des formats originaux et attractifs qu’il se modernise. Aujourd’hui, les imprimeurs proposent de larges gammes de formats et de styles de papier différents pour reconquérir les consommateurs habitués aux supports numériques. Les infimes possibilités d’impressions, de papier, de découpe et de grammage peuvent réellement créer la surprise et l’émerveillement à l’égard des clients. C’est donc un contenu qui peut sembler coûteux, mais dont l’impact sera davantage puissant. Toutefois, il est important pour une marque de garder à l’esprit que le retour sur investissement doit rester la priorité lors du démarrage d’une stratégie de communication quel que soit le média choisi. Pour petite entreprise ou une entreprise de taille moyenne, la communication print/papier peut générer beaucoup plus de dépenses que de gains. La meilleure option reste alors la communication numérique. À contrario, pour une grande entreprise, allier le print au digital est une force à développer pour élever le retour sur investissement. Avec toutes ces technologies florissantes, le papier est un média traditionnel qui résiste en se faisant petit. Bien que le digital apporte de nombreux avantages et ait révolutionné nos modes de consommations de l’information, il est un média n’étant pas parfait et pouvant lasser les internautes
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de par sa grande présence dans notre quotidien. Le papier, qui apporte un impact dès son toucher, est un média dont le retour est souhaité par de nombreuses personnes pour son côté créatif et traditionnel. L’étude emarketer de 2017 prouve que le papier n’est pas mort et est encore bien ancré dans nos habitudes de consommation et suscite de l’intérêt chez les consommateurs. Elle montre que les individus apprécient davantage le papier que le digital dans le processus d’achat. Les chiffres le disent, 30 % des personnes interrogées ont déclaré que le print les pousse plus à consommer que les contenus publicitaires numériques. Les créations graphiques attirent l’oeil, les techniques d’impressions et formats créent une expérience au toucher. Le papier se garde, tandis qu’un mail qu’on va ouvrir une seule fois sera oublié dès l’instant présent. Le papier est quelque chose que l’on tient en main, qui nous appartient, à défaut de pouvoir en dire autant pour le numérique. Sur les réseaux sociaux ou sur le web en général, tout est calculé. Nous ne sommes plus maîtres de notre contenu, nos habitudes sur le web sont surveillées par les algorithmes afin de nous proposer des contenus, nous faire acheter des choses que nous ne souhaitions pas initialement, nos données sont captées et analysés par les GAFA. Les contenus papier montrent de la résistance, mais ils ne reflètent pas l’avenir. La révolution ne sera pas là. Le digital et le développement de technologies modifient déjà nos modes de consommations et les contenus rédigés aujourd’hui sont majoritairement digitaux.
VI. Le diktat de GOOGLE et des autres GAFA Aujourd’hui, Google et ses autres amis des GAFA, NATU ou BATX (jumeaux asiatiques des GAFA) règnent sur le SEO. Peu importe l’information demandée, nous nous rendons tous à présent sur Google ou les réseaux sociaux pour la trouver. L’information que l’on va consommer résulte d’un algorithme, répondant à notre question. D’après Google, « les algorithmes sont les processus et formules informatiques qui prennent vos questions et les transforment en réponses ». Ils scannent les millions de pages web qui existent pour trouver les informations que vous recherchez”. En résumé, pour être présent sur le web, pour avoir du succès auprès des consommateurs et développer une communauté sur le web il faut suivre les règles de référencement que l’on nous impose.
Le règne de Google sur le SEO
Pour une marque, un blogueur ou une entreprise qui souhaite diffuser du contenu et développer sa visibilité sur le web, le SEO, référencement naturel, n’est pas quelque chose que l’on peut éviter, c’est même la porte d’entrée de notre détenteur de la vérité actuel : Google. Le SEO, acronyme anglais de Search Engine Optimization, signifie simplement “optimisation des moteurs de recherche”. Il s’agit ainsi des étapes fondamentales pour se positionner au mieux dans les résultats de recherche de Google, moteur le plus utilisé dans le monde, mais également comme ces concurrents d’un nouveau genre appelés Ecosia ou Qwant dont nous parlerons plus loin.
Dans un monde utopique, nous souhaitons tous écrire pour nous faire plaisir, nous sentir libres dans notre rédaction et ne pas faire attention aux règles. C’est toutefois peu probable de rêver ainsi pour une entreprise qui souhaite développer son activité, un influenceur qui aimerait développer sa communauté. Afin de savoir son contenu diffusé et visible pour le plus grand nombre, nous sommes contraints d’appliquer des règles et le diktat de Google sur le SEO. Afin d’augmenter vos objectifs de visibilité et de rentabilité, voici un topo de 6 bonnes pratiques à mettre en place pour y arriver: - les mots clés : pour qu’un contenu soit lu et donc visible, il faut qu’il réponde à une problématique ou une demande à l’aide de mots clés. Vous devez connaître les requêtes qui seront les plus demandées en fonction de votre contenu et établir une liste de mots clés pour y répondre. - les backlinks : un contenu devient pertinent dès qu’on commence à en parler, à le partager avec d’autres individus. Les backlinks sont les liens qui pointent vers votre site, votre application ou votre blog. Comme Google est intelligent, il fonctionne de la même manière. Si des sites de références vous citent dans leurs pages ou leurs articles, vous serez plus visible. Cela fonctionne comme le bouche-à-oreille entre des individus. Plus vous apparaissez ailleurs que “chez vous”, plus Google vous mettra en avant. - les urls : l’url c’est comme le titre d’un livre, les moteurs de recherche lisent dans un premier temps
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des urls pour trouver l’information. Il est alors important d’indiquer les bons mots clés dans la construction de l’url de la page que vous souhaitez développer. - les titres : le titre doit plaire aux moteurs tout comme aux internautes qui vont se rendre sur vos articles. À vous de trouver les bons mots ! - les balises des images : Google est de plus en plus performant dans la reconnaissance d’images par mots-clés. Il est important de ne pas oublier de remplir la description d’une image dans votre back-office pour que Google référence les images qui mèneront peut-être l’internaute à votre contenu. - le contenu : la première règle étant “produire du contenu de qualité” en évitant les fautes d’orthographe, le contenu dupliqué, en utilisant des mots clés pertinents, en créant des liens internes et en respectant un nombre de signes optimals. Respecter les règles du SEO, comme si nous étions cantonnés à une dictature pour que notre contenu se fasse entendre est un fait. Mais aujourd’hui les Gafa vont plus loin. Les données personnelles ne sont plus forcément respectées et de nombreux internautes se sentent surveillés sur le web.
Un acteur du changement français : le moteur de recherche français Qwant, qui respecte notre vie privée Pour faire face à ce constat général de la surinformation et d’un partage des données trop intrusif de la part des GAFA, une start-up normande a mis au point un nouveau moteur de recherche, répondant parfaitement aux attentes des consommateurs lassés par cette sensation de ne plus contrôler leurs données. Conçu et basé en France, Qwant est le premier moteur de recherche qui protège les libertés de ses utilisateurs et qui veille à préserver l’écosystème numérique. Les mots clés qu’il défend sont vie privée et neutralité. Qwant délivre les meilleurs résultats possible pour vos recherches sans jamais chercher à savoir qui vous êtes ou ce que vous faites. Il ne conserve rien en mémoire et n’exploite aucune donnée personnelle à des fins publicitaires. Le moteur nouvelle génération rend l’ensemble du web visible et leurs algorithmes de classement des informations sont appliqués avec la même exigence partout et pour tous les utilisateurs, sans chercher à mettre certains sites en avant ou à en écarter d’autres pour des motifs commerciaux, politiques ou moraux. De plus, le moteur ne fait pas de discrimination de l’information : on délivre sur la même page des résultats issus de l’ensemble du web : sites internet, réseaux sociaux, images, vidéos, shopping… Enfin, Qwant respecte les lois et les cultures européennes, contribuant à développer l’économie numérique de l’ensemble des pays de l’Union européenne contrairement aux GAFA.
Le moteur de recherche semble répondre à une tendance générale d’un retour aux valeurs propres : la simplicité et la proximité.
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Partie I11 les contenus de demain ?
Afin de penser demain, il faut réfléchir à aujourd’hui. Le web n’est plus le même qu’à ses débuts, il y a plus de 20 ans : un espace libre, ouvert et décentralisé. Aujourd’hui, il est clairement dominé par une poignée de géants où se sont concentrés richesse et pouvoir, et qui ont beaucoup de mal à rendre des comptes sur un business basé sur la surveillance. Nos habitudes de consommations changent sans cesse. Et d’une génération à une autre, les habitudes de consommations de l’information changent également. Les consommateurs d’il y a 10 ans ne pensaient pas comme les millennials (l'ensemble des personnes nées entre 1980 et l'an 2000), les jeunes d’aujourd’hui qui dicteront les tendances de demain. La société développe un désaccord entre la lassitude de la surinformation et l’addiction aux réseaux sociaux. Comparables aux machines à sous, les réseaux sociaux nous rendent accros aux rafraîchissements imprévisibles de contenus plaisants et aux réactions narcissiques provoquées les utilisateurs en quête de likes. Les individus souhaitent vouloir du changement. La société revient aux choses simples et cela semble être compris par les GAFA. Quelles seraient les solutions pour passer outre ce phénomène ? Quelques tendances semblent aujourd’hui se dégager, et nous laisser penser à un avenir différent.
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I. Back to the simplicity : exemple du nouvel algorithme “amical” de Facebook. Les internautes ne désirent plus voir du contenu de marque constamment sur les réseaux sociaux et en général. Ce sentiment d’être “oppressé”, de vouloir revenir aux choses simples semble avoir été compris par le géant Facebook. Afin d’assurer le bien-être de ses utilisateurs, le réseau social devrait avec son nouvel algorithme mettre davantage en avant les publications de nos amis aux dépens des posts des médias et marques. Quel sera l’impact pour les médias qui puisent une partie de leur audience via Facebook ? Retour à la réalité pour ce géant qui décide sans prévenir de revenir à sa mission originelle “nous connecter et nous rapprocher des gens qui comptent pour nous”. D’après une étude menée par le géant lui-même, utiliser Facebook pour échanger avec d’autres personnes assurerait notre bien-être bien plus que de scroller “passivement
des articles ou regarder des vidéos, même s’ils sont informatifs ou distrayants”. Résultats de cette étude : les publications des pages médias seront moins présentes, et vous verrez apparaître plus de publications de vos proches dès lors la connexion.
sur d’autres plateformes comme Snapchat ou Instagram. N’étant plus le réseau social des jeunes, l’audience vieillit et le rend moins attractif pour la publicité. On ne connaît pas l’avenir ni l’impact sur ces différentes mesures, mais l’on sait pertinemment que les marques vont une fois encore devoir redoubler d’imagination pour capter un public qui évolue constamment.
L’annonce de ce nouvel algorithme va opérer un changement radical pour les éditeurs et communicants des marques jusqu’à présent favorisés pour développer leur audience. C’est donc un gros retour en arrière pour Facebook qui prônait encore il y a quelque temps être une plateforme de média planétaire.
II. Miroir, miroir : qu’en est-il pour le content marketing de demain ?
De plus, Facebook souhaite répondre à cette tendance de retour aux valeurs simple car son audience est en changement. Le volume d’utilisateur est certes en croissance permanente, mais les chiffres cachent une utilisation moins fréquente et moins pertinente du réseau. Les millenials (génération des 14-20 ans) n’ont pas vu grandir Facebook et sont plus présents
L’hyper-personnalisation des contenus continue
Personne ne peut lire l’avenir. Toutefois, les tendances découlent des comportements sociaux observés au sein de notre société. La Content Marketing Institute, institut de référence dans la recherche du marketing de contenu, fait tout de même parole d’évangile en la matière. L’institut a fait appel à de nombreux experts pour dégager 5 tendances majeures pour les 5 années à venir.
La division des audiences, le développement de niches et l’apparition de marchés de plus en plus segmentés aident les contenus personnalisés à prendre de plus en plus d’ampleur pour toucher les consommateurs. En fonction des données reçues, l’internaute pourra ouvrir un site web totalement unique, créé pour sa visite. Entièrement adapté au profil et au comportement de l’utilisateur, le contenu s’affichera en fonction de ce qu’il a consulté auparavant, quel appareil il utilise et par quelle manière il s’est rendu sur le site.
Fusion des content makers et des marketistes
Les équipes marketing des entreprises ne pourront plus se différencier des créateurs de contenus créatifs. Marketing et contenu ne feront plus qu’un ensemble. On va alors parler de “content selling” visant de manière directe au parcours d’achat, sans prendre les “pincettes” mises en place par le marketing de contenu.
Une évolution des formats sans fioriture
Les formats évoluent sans cesse. Celui de demain devra répondre aux attentes d’aujourd’hui : précis, simple, rapide, mémorable et pratique ! Aujourd’hui, les contenus produits par les médias ou les influenceurs ont souvent pour but d’être en accord avec un algorithme ou de répondre au référencement de Google. Demain, le contenu et son format devront prioritairement répondre aux demandes des utilisateurs : ainsi, être rapide et direct. À l’heure où les individus multiplient les tâches, le podcast semble répondre à toutes les attentes. Le visuel ne prime alors plus pour ce type de format qui nous livre de la simplicité.
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L’évolution croissante des plateformes de contenus
C’est déjà le cas aujourd’hui avec les mastodontes comme YouTube ou encore Netflix, mais demain face au paid media les marques et les entreprises se dirigeront toujours plus vers des owned media : les plateformes de contenus. Elles utiliseront ces plateformes centrales pour répondre aux attentes des utilisateurs. Internautes et utilisateurs se tourneront directement sur les plateformes pour chercher un contenu. Les marques profiteront de ce développement pour fonctionner de plus en plus comme des maisons d’édition. Faire appel à des producteurs de contenus externes et des freelances sera devenu quelque chose de tout à fait banal pour l’ensemble des entreprises et marques.
La recherche vocale plutôt que les mots-clés
C’est cette fois-ci l’institut Trend Report qui donne un chiffre accablant. D’ici 5 ans, 200 milliards de recherches par commande vocal seront effectuées chaque mois. Alexa, Google Home, Echo, Siri et autres interfaces à commande vocale changeront sans précédent la création du contenu. Délivrant une réponse unique, les créateurs de contenus et les équipes marketing devront une fois encore se réunir pour répondre aux demandes des utilisateurs, et pour que les marques puissent avoir la parole sur ce type de support.
III. Miroir, miroir : quelles seront les technologies au service de la communication digitale et des contenus créatifs Nous l’avons précisé plusieurs fois : Internet est devenu depuis 2 ans le premier média en termes de recettes et d’investissements publicitaires, passant devant les médias traditionnels. Ce développement croissant a poussé les marques à diffuser d’avance de contenus de marque via le web. Quelles sont les tendances qui découlent de l’évolution des technologies ?
La voix !
Les individus écoutent de plus en plus de podcasts, on apprend à poser des questions à nos smartphones, on discute sur internet avec des chatbots : les tendances déjà présentent nous portent vers un contenu de moins en moins textuel, mais de plus en direct, personnalisé et vocal. Les assistants vocaux bousculent toutes les habitudes de la création de contenu pour les marques en raison des énormes progrès technologiques ces dernières années en matière de reconnaissance du langage par les machines. Tout laisse à penser que cela sera un diffuseur de contenu d’envergure très prochainement. Chacun va être poussé à prendre l’habitude d’entretenir une conversation et poser des questions à nos smartphones, ordinateurs ou assistants vocaux. Dans un scénario très optimiste de l’utilisation de l’intelligence artificielle, les médias, marques et créateurs de contenus créatifs devront faire des interfaces vocales leur priorité. La voix se représente de deux différents formats au sein de l’intelligence artificielle : - la voix artificielle représente les systèmes d’assistance vocale (type Google Home) - la voix virtuelle représente les agents conversationnels (les chatbots)
les chatbots
“Un Chatbot est un robot capable de parler et d’imiter le comportement humain que ce soit à l’écrit ou à l’oral. Il existe plusieurs interfaces : les chatbots textes type Messenger, et les interfaces voix (Alexe, Google Home…) qui permettent d’interagir de façon naturelle avec une machine”. Voici la définition simple et construite offerte par le Blog du Modérateur à propos du nouveaux diffuseur de contenu en vogue. De plus en plus présents sur nos interfaces web, le chatbot promet de se développer dans les années à venir.
Il existe plusieurs typologies de bots les bots à l’architecture type arbres de décision : le consommateur n'interagit pas avec le bot et est dans un comportement passif. C’est le bot qui mène la conversation qui n’est pas flexible, le cours de la conversation est dirigé par un enchaînement d’étapes. - les chatbots nons-linéaires avec traitement du langage : cette fois-ci le bot est en mesure de comprendre le contenu d’un texte avec l’aide des mots-clés. L’algorithme est en mesure de comprendre le consommateur. - les chatbots nons-linéaires dynamiques et humanisés : cette fois-ci, c’est l’utilisateur qui rythme la conversation. - les bots linéaires ont pour habitude de fonctionner avec des boutons, types “réponse a” “réponse b”, tandis que les bots non linéaires personnalisent l’expérience en interagissant avec le texte écrit par le consommateur. Il est alors en mesure de gérer les demandes de l’utilisateur et de s’adapter.
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- le machine learning : les systèmes de gestions anti-spam ou le cross selling qui propose des articles L’usage des bots Les bots ont été conçus pour de multiples usages dans la diffusion et la communication de l’information. Ils servent tant à la communication des marques, des collaborateurs d’une entreprise, à répondre à des services, etc. Au niveau des marques, les bots vont permettre de rapprocher les consommateurs des marques en créant un premier contact conversationnel. Entrer en discussion avec des consommateurs via son site web ou les réseaux sociaux, appelé plus communément le “messaging” va permettre aux marques d’établir une relation client, mettre en place un SAV, créer des expériences de storytelling en captant les internautes avec des contenus ludiques, créatifs et personnalisés ainsi que de délivrer des conseils d’achats ou de vente. Appliqués dans une entreprise, les chatbot peuvent faciliter l’accès aux informations, aux fonctions administratives ou à la communication interne.
Quels enjeux pour les marques ? L’apparition des chatbots pour les marques est une tendance à adopter qui risque de prendre beaucoup d’ampleur demain. Elles vont devoir s’adapter à ces nouveaux usages de la part des consommateurs et savoir y répondre correctement. Les chatbots vont être le vecteur de 3 changements majeurs pour les marques. Ils vont permettre de résoudre des problèmes : d'immédiateté : grâce aux bot intelligents, le temps de réponse des marques pourrait se rapprocher de zéro et fortement modifié la relation client. d’ubiquité : c’est-à-dire que la marque sera présente partout et à n’importe quel instant pour le consommateur.
l’Intelligence artificielle Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? Il est difficile de donner une définition unique à l’intelligence artificielle, ses réels intérêts et limites. Plus simplement, l’IA est un système qui consiste à faire exécuter par une machine des actions, des opérations que nous pouvons réaliser grâce à notre intelligence. Qu’il s’agisse de calculer, résoudre des problèmes, répondre à des questions, réaliser des services, etc. Ce type d’intelligence est en train de prendre de plus en plus le pas de la réflexion humaine. Elle est en train d’apprendre à développer de réelles émotions, telles que le sens de l’humour, l’empathie, être créatif. Toutes ces émotions produites par l’IA pourraient menacer ces qualités humaines dans le milieu professionnel. L’IA ne date pas d’y hier, ces débuts ont vu le jour dans les années 60, mais les évolutions de cette dernière décennie ont poussé les GAFA à en faire leur nouveau challenge. Elle est basée sur des algorithmes capables de reproduire le cheminement de la pensée humaine. Aujourd’hui, elle est en vogue dans des domaines tels que le langage, la reproduction visuelle ou encore la résolution de problèmes informatiques complexes. L’IA apprend en analysant les données qu’elle perçoit et évolue dans ce même temps. Il y a deux types de systèmes d’apprentissage pour l’intelligence artificielle :
connexes liés à un achat ou à quelque chose pour lequel nous avons montré un intérêt sur le web. - le deep learning : cette forme d'apprentissage est plus développée et permet à l’IA d’analyser un environnement plus complexe de type image ou vidéo, basé sur le même système que le cerveau humain pour traiter l’information.
La finalité de l’intelligence artificielle serait la singularité de l’objet, autrement dit, le moment où les algorithmes de ce système seront devenus tellement performants et sophistiqués qu’ils seront capables de s’affranchir des compétences humaines et pourront eux-même être amenés à créer de nouvelles formes d’intelligences artificielles.
L’IA et la publicité Nous consultons sans cesse nos smartphones, sommes soumis à une sur abondance permanente d’information. Notre capacité d’attention a évolué en même temps que nos modes de consommation de l’information se sont transformés. Le problème est là : notre capacité d’attention a fortement baissé et les consommateurs montrent de moins en moins d’attention aux contenus publicitaires. Le fait de pouvoir accéder à l’information à n’importe quel moment et depuis de nombreux supports digitaux fait qu’il n’a jamais été aussi facile de nous laisser distraire. Nous avons tous déjà entamé des recherches pour finir 5 minutes plus tard sur un site web qui ne répond pas du tout à notre requête. De plus, les nombreux appareils que nous utilisons nous rendent accros en nous imposant constamment des notifications afin d’attirer notre attention. La solution pour capter à nouveau les consommateurs semble être la personnalisation. Afin de porter intérêt, d’être lus et consultés, les contenus se doivent d’être pertinents et doivent parvenir chez le consommateur au moment opportun. Les annonceurs et les marques ont vec l’IA la possibilité de diffuser des contenus publicitaires aux consommateurs avec précision, en choisissant le bon contexte, la manière d’engager le dialogue et la bonne création. La publicité intrusive n’a pas sa place dans notre société de consommation et les individus peuvent se montrer très agressifs envers une marque qui ne respecte pas ceci. Une marque optant pour une communication intrusive se verra de moins en moins appréciée par sa communauté. D’après Hubspot et son étude marketing faisant état des lieux des grandes tendances marketing en 2018 : 91% des consommateurs se disent davantage exaspérés par les publicités aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a deux ans. C’est ici que le rôle de l’IA intervient en s’assurant de proposer des messages qui soient pertinents et personnalisés. Une publicité ciblée à la bonne personne, au bon moment, sera beaucoup plus rentable qu’une publicité non ciblée. Si une personne de 25 reçoit des prospectus pour partir en croisière dont la moyenne d’âge est de 50 ans, la personne est quasiment certaine de ne pas être intéressée. Dans ce cas-là, le croisiériste réalise une très mauvaise communication. Techniquement parlant l’IA simplifie grandement cette approche basée sur la pertinence et la personnalisation des données en adaptant réellement la demande au besoin. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui ont amené les consommateurs à une lassitude envers la publicité, l’IA permet aux annonceurs de se concentrer sur l’intention d’achat et d’arriver plus vite à ce cheminement.
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L’attention des consommateurs continuera de diminuer à mesure que les technologies nous faciliteront la vie. Mais les technologies peuvent aussi être le moyen de trouver de nouveaux contenus et formats attractifs pour les consommateurs.
Quel sera l’impact de l’intelligence artificielle sur la création de contenus dans le futur ?
L’analyse sémantique du langage
Un chiffre impressionnant fait l’état des lieux et montre à quel point la société à changé ses 20 dernières années avec l’apparition du web et le développement des nouvelles technologies : 90% des données mondiales ont été créés au cours des deux dernières années. Ce chiffre ne compte pas baisser. Les réseaux sociaux font office de plateformes de diffusion d’un nombre de contenus toujours plus croissants.
L’analyse de la grammaire, de la sémantique reste un défi de taille pour l’IA. Cinq étapes sont nécessaires à l’IA pour traiter la requête d’un utilisateur : - le débruitage : le chatbot est capable de comprendre les mots-clés d’un message, les mots utiles à la requête - la lemmatisation : le bot étudie le registre du langage et en déduit le concept fort - la compréhension du sens des concepts - la construction de la réponse - la définition de la stratégie de réponse - la réponse délivrée. Les difficultés actuelles de l’intelligence artificielle reposent encore beaucoup sur l’extraction du son prononcé de l’environnement dans lequel il est prononcé. Par exemple, lorsque quelqu’un vous parle dans un centre commercial bondé de monde, votre oreille est en mesure d’extraire ce qui est dit du brouhaha ambiant et des conversations annexes. L’ordinateur, lui, a encore du mal à extraire l’important de l’annexe. Le défi reste pour demain que les machines progresseront en alliant (comme nous le faisons naturellement) le son à la lecture sur les lèvres. D’un autre point, pour parvenir à écrire des contenus porteurs de sens, vendeurs, créatifs, personnalités, pertinents et ludiques, il reste encore des progrès à faire. Le discours d’une IA n’égale pas encore les talents rédactionnels d’un homme, mais il est fort à parier que dans les années les capacités de l’IA ne vont faire qu’accroître.
L'intelligence artificielle va continuer son apprentissage automatique des données, développer ses connaissances, assimiler la sémantique et cela va profondément jouer sur la création des contenus.
Ce flux d’information constante est une aubaine pour les marques et entreprises qui peuvent par ce biais capter de nombreuses données. Les progrès fulgurants dans les années à venir sont en train de modifier la donne pour les marques, pour la relation client et notamment pour le b2b. Les clients, veulent avoir un accès aux informations dans leur langue, quelque soit le support. Ce qui signifie qu’il faudra de la part des équipes marketing et communication créer des milliers de contenus dans des dizaines de langues. C’est une tâche qui semble être compliquée à appliquer pour une équipe de collaborateurs moindre. L’intelligence artificielle pourra intervenir à ce niveau afin de faciliter les traductions des contenus toujours plus abondants. À l’avenir, la création de contenu atteindra une nouvelle dimension d’un point de vue organisationnel : l’IA est le point de départ de l’automatisation de la création, de la traduction, de l’organisation et dans la diffusion des contenus.
La reconnaissance des contenus par l’intelligence artificielle L’intelligence artificielle permet aujourd’hui de reconnaître des contenus. Facebook a mis en place cette technologie capable d’identifier certaines images jugées indésirables, choquantes ou provocantes. Les contenus détectés et déterminés comme tels sont alors automatiquement bannis et proscrits.
Le futur de l’IA : quel sera le prochain défi ?
Même si les marques n’assimilent pas encore toutes les possibilités et les rouages de l’IA, il est fort probable qu’une grande partie des annonceurs utiliseront à terme un assistant virtuel. Afin de se préparer à ce nouveau modèle de conseil par intelligence factice, les marques devraient rendre l’ensemble de leurs contenus facilement compréhensibles et analysables par les bots. Ensuite, afin de personnaliser les contenus, les rendre appréciables d’un point de vue de l’affect, l’IA devra pousser les émotions. C’est pour l’instant, ce qui démarque l’IA de l’homme, car même si elle va développer de plus en plus d’expressions comparables à l’humain, l’empathie qui nous est propre est encore le levier qui nous différencie. L’apparition des nouvelles technologies modifie sans cesse la création de contenus, après l’avènement des contenus courts sur les réseaux sociaux, les vidéos à profusion qu’elles soient informatives ou divertissantes et autres tendances : les modes de consommations de l’information ont subi de nombreux bouleversements.
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Prédictions que nous dites-vous ?
Les demandes en matière de contenu seront trop élevées pour suivre le rythme de la demande : Pour répondre à la demande de contenus dans les années à venir, il serait nécessaire que des centaines de rédacteurs écrivent en continu, 24h/24h afin de créer tout le contenu nécessaire pour alimenter le web. À thermes, les contenus pourront être générés automatiquement, il sera finement ajusté à partir d’informations récupérées et stockées. Ce stockage de donnée et l’adaptation des discours faite au client par l’IA offriront une expérience unique au consommateur.
Les quantités de contenus sont difficilement gérables L’intelligence artificielle permettra une organisation autonome des contenus. La création de contenu est une application parmi tant d’autres de l’apprentissage autonome dont l’IA est capable. Elle s’appliquera pour affiner et faciliter les recherches sur le web pour améliorer la gestion des contenus et optimiser le référencement.
Les méthodologies de création deviendront prêtes à l’emploi Les contenus seront plus directs et agiles, plus structurés et formatés pour qu’ils soient prêts à l’emploi. Une amélioration des contenus universels avec traduction automatique, les équipes de rédactions des marques créeront, avec l’aide de l’IA un contenu engageant qui réponse aux demandes des clients.
Le contenu deviendra le best-seller des marques Les marques l’ont compris depuis un moment déjà, les contenus créatifs amènent les consommateurs vers le parcours d’achat en se dissociant du simple discours commercial. Toutefois, encore beaucoup de marques et d’entreprises ne développent pas leurs contenus et restent dans un discours commercial traditionnel. Celles-ci seront amenées à utiliser le content marketing plus que jamais pour répondre à la demande forte des consommateurs en matière de contenus informatifs sur un produit ou un service.
Conclusion En 2018, personne ne peut prédire l’avenir, c’est un fait indéniable. L’évolution des technologies n’y changera rien. L’avenir sera toujours incertain. Pourtant, le développement croissant du web et de nouveaux formats de communication ont soulevé une problématique. Les modes de consommation de l’information évoluent en simultanées des technologies présentent dans notre quotidien. Résultats : l’information est omniprésente. Faire un saut dans le monde de l’éditorial nous a permis de prendre conscience de l’importance d’un bon contenu. Lassés des médias traditionnels, et des discours de marques, les consommateurs ne montrent plus le même intérêt pour la publicité qu’il y a 20 ans. Les médias ne font plus parole d’évangile. Il faut user de techniques narratives créatives pour capter le consommateur. L’engouement pour le web, l'apparition des réseaux sociaux et l’information en temps réel ont complètement modifié notre rapport à l’information. L’infobésité se fait sentir au sein de notre société : les individus ont montré leurs mécontentements pour les contenus publicitaires jugés trop intrusifs. Les producteurs de contenus doivent redoubler d’ingéniosité pour proposer des contenus toujours plus surprenants. Les individus ne prêtent plus d’attention aux contenus de marques s’ils ne sont pas personnalisés. L’hyper-personnalisation des contenus semble être la solution pour capter à nouveau les internautes. Il faut, au travers des mots employés être percutant, créatif, ludique, direct et unique : seule l’originalité retient notre attention. Les discours lambdas n’ont plus leur place dans le paysage médiatique de notre société actuelle. Société qui est, quant à elle en train de vivre des changements qui vont grandement perturber la production et la diffusion de contenu. Ce n’est pas une surprise : le développement des technologies est la source de nos changements de comportements face aux médias et aux contenus. Déjà présentes aujourd’hui, les technologies répondront aux contenus de demain. Certaines tendances voient déjà le jour pour répondre à cette question. La voix, les chatbots et l’intelligence artificielle dans toute son ingéniosité.
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La voix semble être la solution pour les consommateurs qui manquent toujours plus de temps. Les assistants vocaux permettent de répondre à nos questions comme si nous demandions un avis à un ami ou à un professionnel. Les podcasts permettent de nous informer, tout en vaquant à nos occupations. La voix répond à un problème bien présent dans notre quotidien : le manque de temps pour soi, et la lassitude des médias traditionnels. Les chatbots permettent quant à eux de résoudre un problème de proximité avec les marques. L’avenir tend à les rendre de plus en plus performants pour créer un contact instantané, à valeurs ajoutées avec les consommateurs. Ceux-ci se verront proposer des contenus de qualités en accord avec leur demande. Ils permettent également, en enregistrant les données, d’anticiper les contenus à proposer. L’intelligence artificielle, c’est l’évolution technologique qui va permettre de capter à nouveau les individus. Ces innombrables compétences sont déjà présentes aujourd’hui. C’est elle qui permet de cibler les audiences lors de publicités personnalisées, de répondre à nos questions avec Siri, ou de faire fonctionner des robots, capables d’imiter les comportements humains. En janvier 2018, les intelligences artificielles développées par Microsoft et Alibaba réussissent à battre les humains dans un test de lecture et de compréhension de l'Université de Stanford. Le traitement du langage naturel imite la compréhension humaine des mots et des phrases. Il permet maintenant aux modèles d'apprentissage automatique de traiter de grandes quantités d'informations avant de fournir des réponses précises aux questions qui leur sont posées. Ces faits et tendances sont la preuve d’une modification très proche de nos habitudes de rédaction de contenus. La question subsiste dans la production de contenus créatifs, capable de transmettre réelle émotion et empathie sincère, afin que l’homme lui-même ne fasse plus la différence entre un contenu créé via une intelligence artificielle ou la plume de l’homme. Demain, le contenu sera personnalisé et automatisé. L’homme gardera-t-il le contrôle sur cela ? L’intelligence artificielle est-elle en mesure de développer une conscience ? Nous pouvons y répondre immédiatement. Peut-être dans 5 ans ? Dans 10 ans ? L’évolution de ces intelligences nous donnera la réponse dans un avenir proche. Cette question, à elle seule, aurait pu être traitée elle aussi dans un mémoire de 50 pages. Voici peut-être mon nouveau projet d’étude…
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Sitographie Tendances 2018 http://dago-referencement.com/tendances-seo-2017-et-2018/ http://www.lesiteducontenu.com/www/et-demain-quelle-techno/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/demain-contenu-sera-intelligent/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/8-tendances-content-marketing-2018-12/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/8-tendances-content-marketing-2018-22/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/5-predictions-content-marketing-2022/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/5-previsions-content-marketing-2020/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/quatre-innovations-booster-content-marketing/ https://www.fullcontent.com/tendances-2018-marketing-de-contenu/ https://www.webmarketing-com.com/2017/12/12/68886-reseaux-sociaux-6-tendances-a-suivre-pour-2018 https://www.presse-citron.net/ledito-du-lundi-7-tendances-du-digital-qui-transforment-les-medias/ https://lareclame.fr/tendances-graphiques-2018-190692/ Content marketing https://openclassrooms.com/courses/developpez-votre-activite-avec-le-marketing-de-contenu/choisissez-lesformats-les-plus-adaptes http://www.brandcontentcorner.com/fr/91-entreprises-content-marketing/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/3-mythes-content-marketing/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/3-signes-devez-outsourcer-content-marketing/ http://www.petitweb.fr/actualites/les-5-nouveaux-defis-du-contenu-de-marque/ https://www.fullcontent.com/content-marketing-nuls/ https://www.fullcontent.com/quel-est-lavenir-du-motion-design-dans-le-marketing-de-contenu/ https://www.fullcontent.com/investir-marketing-de-contenu-cette-annee/ http://www.brandcontentcorner.com/fr/lintelligence-artificielle-impactera-content-marketing/ https://www.wearethewords.com/content-marketing-plan-de-contenu-pour-le-long-terme/ http://www.lesiteducontenu.com/www/la-revolution-redactionnelle-pages/ http://www.scoop-it.fr/blog/2016/05/31/projection-a-5-ans-technologie-va-faconner-futur-du-content-marketing/ Papier VS print http://www.kob-one.com/blog/resultats-enquete-vous-et-le-print-stop-ou-encore/ https://electricnews.fr/barometre-usages-livre-numerique/ https://www.uvagency.fr/blog/2017/06/20/papier-mort-print-vs-digital/ https://www.offset5.com/le-mailing-est-de-retour/ http://www.abci.org/nos-publications/memoire-communication.html http://www.slate.fr/story/98431/numerique-catalogue-papier-retour http://www.ladn.eu/mondes-creatifs/top-des-pubs/retour-au-papier-vite/ http://www.definitions-marketing.com/le-grand-retour-du-papier-en-marketing-direct/ http://www.psychologies.com/Planete/Societe/Articles-et-Dossiers/Le-retour-en-grace-du-papier
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