Rapport de PFE_Build to resist by Marie Pince

BUILD TO RESIST

BUILD TO RESIST Développer un système constructif adapté

Réalisé par Marie PINCE Sous la direction de Marie-Christine LARSONNEUR, Boris WELIACHEW et Marie-Luce BASSIL Rapport de Projet de Fin d’Étude, mention Recherche, Février 2018.

remerciements

Merci pour votre soutien Marie-Christine Larsonneur Jean-François Laurent Boris Weliachew Marie-Luce Bassil Hélène Pince Jean-Marc Pince Clémentine Pince Philippe Sarfati Mathilde Beuvant Guillaume Meyer Antonine Coucoureux Victoire Braquehais Vincent Meesemaecker Tommy Mah Donna Kacmar et Ronnie Self Michael J. Reilly Don Whitaker Brittany Eaker Kirkland Mark Bennink Donald J. Ambrose Pamela King Jerry Gillman

avant-propos

Réflexion architecturale : Villes modernes A travers la découverte de plusieurs expérience marquante que ce projet de fin continents, j’ai été amené à réfléchir au rôle d’étude s’est développé. d’une construction à toutes les échelles. Alors que nous étions en voiture, quittant Le Nigéria m’a beaucoup marqué. Là-bas le Museum district pour Downtown, nous j’ai du remettre en question ma vison de la avons ratés l’entrée de la voie rapide et nous construction et des manières d’aménager sommes passés par un quartier nommé l’espace. Le paradoxe entre les bidonvilles Greater Third Ward. Il est divisé en deux, et es immeubles en parpaings m’ont fait une partie sud universitaire, regroupant comprendre que le monde n’était pas près de trois énormes campus, et une homogène. Cela a changé ma vision naïve partie nord, pavillonnaire. Seulement cette et privilégiée du confort. dernière se trouve dans un état d’abandon, les maisons sont marquées par le temps et J’ai retrouvé certaines similarités dans les intempéries. Celles n’ayant pas survécus les modes de constructions hispaniques arborent leurs carcasses en attendant d’être lors d’un voyage en Amérique du Sud, détruites. Sans reconstruction prévues, les dans le cadre d’une année de césure. Cela parcelles sont souvent devenues friches. m’a permis d’observer avec un œil plus Au cours de cette traversée, je me rappelle avertis les différentes urbanisations des avoir été étonnée par la dissonance qu’il peut grandes villes sud-américaines et par là exister entre les deux quartiers importants de comprendre certaines problématiques de la ville et celui-ci. d’expériences passées. Cette image étant restée avec moi toutes Houston et les États-Unis m’ont introduit ces années, j’ai décidé d’effectuer mon à l’architecture moderne de Renzo Piano, projet de fin d’étude sur une parcelle de Philipp Johnson, aux gratte-ciels des Greater Third Ward. Liant mon intérêt pour centres-villes et à la force industrielle d’une le développement de projets architecturaux telle puissance. Mais cette ville moderne dans le respect de l’environnement, dans peint également un tableau d’inégalités. une ville qui ne prend pas assez parti dans Aux abords des quartiers les plus riches, la construction durable, ainsi que pour les se trouvent des quartiers défavorisés. enjeux sociaux visant une réflexion sur la Le contraste entre les modes de vies fut redynamisation d’un quartier défavorisé, assez déstabilisant et c’est à travers une marqué par l’histoire. Downtown Houston from the old third ward, Joe Wolf. Au premier plan le quartier Greater Third Ward et dans le fond Downtown.

avant-propos

Sommaire Houston, Tx 4ème ville des États-Unis Une ville vulnérable Greater Third Ward Un quartier enclavé De grandes disparités Intentions architecturales Bâtir pour résister Intentions de projet

12 19 53 84 91 119 154 159 183

introduction

Rapport de projet : Site et intentions

Ce projet de fin d’étude est l’aboutissement projet, qui est alors développé en détails au d’une réflexion personnelle sur l’architecture. S10. Cette première étape situe un projet dans un contexte urbain et programmatique Pendant tout mon cursus à l’école ENSAPVS, rapidement, avec trois phases de rendus j’ai suivi un désir sensible de compléter ma devant un jury de 4 enseignants. Cela formation architecturale sur des questions permet au projet de se développer dans sociales et écologiques. J’ai réalisé un les grandes lignes, tout en étant évalué rapport de fin de Licence sur les Architectes sur sa pertinence. A l’issu de ce premier de l’Urgence ainsi qu’un mémoire sur le semestre le projet est soit validé pour être partage des enseignements du vernaculaire. développé, soit reconduit vers une direction Il est important pour moi de conclure par plus adaptée aux enjeux. Le projet de PFE un projet liant cette continuité de pensée. est alors le développement d’un programme personnalisé choisi pour le site, en fonction J’ai eu la chance dans mon enfance des hypothèses retenues. De plus le PFE d’avoir été introduite à de nombreuses mention recherche s’inscrit dans une cultures. Via le travail de mes parents, réflexion liée entre le mémoire et le projet. nous avons vécu dans plusieurs pays. J’ai vécu dans le Sud-Ouest de la France Ce rapport a pour but d’exposer les intentions pendant 10 ans, trois ans au Nigéria et de projet. Dans la continuité du mémoire, le quatre ans à Houston, dans le Texas. Ces projet doit répondre aux enjeux climatiques opportunités ont permis une ouverture évoluant et s’amplifiant. L’étude du d’esprit et m’ont amené au questionnement vernaculaire permet de sortir des solutions du rôle de l’architecture dans le monde. constructives adaptées à ces risques. La Ces destinations variées m’ont sensibilisées démarche doit s’ancrer dans un alliage aux différents types d’habitats, de vertueux entre les solutions traditionnelles constructions et m’ont guidé vers des études et les méthodes actuelles de construction. d’architecture. Cette envie de voyage ne La première partie de ce rapport situe m’a jamais quittée et j’ai eu l’opportunité le projet dans la ville de Houston, tout pendant mes études de visiter d’autres pays. en analysant la réponse actuelle de la ville face aux enjeux climatiques qu’elle Le Projet de Fin d’Étude clos le cycle de Master subit, ainsi que le contexte social. et représente le terme d’un parcours étudiant Le choix du site est développé dans une parsemé d’expériences personnelles. seconde partie, permettant d’expliquer le Ce projet est l’aboutissement d’une réflexion choix sensible d’implanter le projet dans urbaine et programmatique effectuée un quartier enclavé, tombant en désuétude. pendant le S9, nommé « projet long ». Pour finir, les intentions architecturales Nous avons eu à choisir un site ainsi qu’un s e r o n t a b o r d é e s e n e x p l i q u a n t programme adapté aux enjeux locaux. Cette l a d é m a r c h e s p r i n c i p a l e s d a n s phase a permis une conception globale d’un lesquelles le projet souhaite d’inscrire. Red, White and Blue, 1961, Ellsworth Kelly, Whitney Houston Museum, New York.

introduction

HOUSTON

Le photographe Bill Barfield photographie une tour de Downtown avant un ouragan. Les images montrent l’évolution du ciel avant la tempête.

De haut en bas : Space City, Bill Barfield Cloud Illusions, Bill Barfield Blue skies behind me, Bill Barfield Grey skies ahead, Bill Barfield

introduction

Le choix de la ville de Houston s’est introduit d’une part par un aspect personnel, avec le fait d’avoir vécu 4 ans sur place avant d’entamer des études d’architecture, qui me permettrait ainsi de porter un regard plus averti sur cette ville. Mais d’autre part par son contexte économique et social. La richesse et la culture apportée par la diversité ethnique ainsi que les nombreux secteurs économiques qu’elle abrite en font une ville vibrante et intéressante pour un projet de fin d’étude. De plus mon vécu de divers catastrophes naturelles comme l’ouragan Ike et quelques inondations m’a amené à m’interroger sur l’organisation de la ville face à ces risques majeurs.

4ĂŠme ville des ĂŠtats-unis

Houston, Katie Haugland Bowen via Flickr, 25.02.14

gĂŠographie

généralités

Les États-Unis, première puissance mondiale avec le PIB le plus important en 2016. Aujourd’hui ils pourraient perdre leur place de leader mondial face aux changements sur les plans climatiques et économiques. Ils rassemblent plusieurs états faisant la taille de certains pays européens.

France 66.9 millions habitants Texas 27.9 millions habitants

Le Texas est le deuxième état le plus grand des États-Unis. Il fait 695 662 km² soit 108% de la France. Houston est la ville la plus peuplée du Texas, classée 4ème des États-Unis. Paris fait seulement 6% de sa surface mais avec un nombre d’habitants s’y avoisinant.

Paris 2.24 millions habitants Houston 2.30 millions habitants

géographie

Houston, plus grande ville du Sud des ÉtatsUnis, en nombre d’habitants et en superficie. La ville a été crée en 1836 et n’a cessé de croître depuis. Le port et les voies de chemin de fer se sont développés pour transporter des marchandises. La découverte de vaste réserves de pétrole dans les sols ont largement contribué à l’attraction de la ville, devenu depuis un des secteurs principaux. Dans le même élan, Houston a développé un des plus grand centre médical au monde. C’est également la premier centre de la NASA, avec le fameux “Houston, we have a problem”. Tous ces secteurs d’attractions en font une des villes les plus diversifiées, comptant un grand nombres d’immigrants, tant sudaméricains qu’européens. C’est une plaque tournante des États-Unis vers le monde entier.

généralités

Austin 948,000 hab Lake Charles Beaumont 77,000 hab 118,000 hab San Antonio 1,493,000 hab

Houston 2,303,000 hab Victoria 68,000 hab

Corpus Christi 328,000 hab

Lafayette 128,000 hab

Baton Rouge 228,000 hab

New Orleans 391,000 hab

géographie

Houston, une ville étendue. La ville fait 16 fois Paris en superficie et vingt des plus grandes villes française ne suffirait pas à l’égaliser, pourtant il y a le même nombre d’habitants. Cette situation peut s’expliquer par un pourcentage presque égal entre les bâtis et les espaces urbains comme les routes, les parkings et les espaces verts. Houston est une ville étendue comme beaucoup des villes américaines, mais son histoire explique le développement rapide de la ville dans lequel aucun plan urbain adapté aux conditions climatiques n’a été effectué.

Downtown Houston, Michael Bleyzer, 13.06.10

généralités

Bâti 39%

Routes 26%

Parcs 35%

Houston Nature des espaces dans la ville

Bâti 53%

Paris Nature des espaces dans la ville

Routes 25%

Parcs 22%

géographie

Houston, une ville étendue et vide. voiture et tout ce qui additionné à ça, les La cicatrice des nombreuses routes, highways, traversant la ville, marquent le paysage. Ici on ne marche pas dans les rues, d’abord à cause des grandes distances, mais surtout par la division de l’espace par ces routes bétonnées. Par necessité toute l’infrastructure de la ville est basée sur la

parkings occupent une place monumentale dans la ville. Evidemment lorsqu’on se déplace pratiquement qu’en voiture, il faut l’infrastructure appropriée. Cette ville donne l’image de la grandeur des ÉtatsUnis, l’espace ici n’est pas un problème, il y en a trop.

Parking (25%) + routes (40%) 65%

Batiments 35%

généralités

Via Mike Lydon and Transit Miami, via the book City Shaped.

géographie

Tout se fait en voiture, ou presque. Les routes aux États-Unis et notamment dans la ville de Houston, sont omniprésentes dans le paysage. Les réseaux ferrés sont peu développés et surtout adaptés aux transports de marchandises plutôt qu’aux flux humains. A l’intérieur des terres l’avion et la voiture sont les deux principaux moyens de transport. D’énormes réseaux routiers se sont développés pour répondre aux besoins des usagers.

Spaghetti Freeways, Roel de Flickr Roevin I Urban Capture, 11.10.13

généralités

Dallas 4h

Washington 22h New-York 24h

Baton Rouge 4h

Austin 2h30

Lake Charles 2h Lafayette 3h Beaumont 1h

Los Angeles 24h

Houston

San Antonio 3h

Galveston 1h Victoria 2h

Corpus Christi 3h

Mexico 18h

New Orleans 5h

Miami 17h

géographie

Partout des parkings. Comme on a pu le voir plus haut Houston détient un très large nombre de parking. Il est très peu probable de se déplacer à pieds dans la ville et encore moins en transport public. La plupart des foyers détiennent au minimum une voiture et plus de 40% des foyers en ont deux. Le covoiturage se développe mais pas assez rapidement pour réduire le flux routier.

Concessionnaire de voitures dans Houston, Google Earth.

généralités

70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Voiture seul

Co-voiturage

77%

Voiture seul

Transport public

Travail à domicile

10.5%

Co-voiturage

En marchant

Autres

Vélo

Moto

Taxi

0.3% 0.2%

Transport à domicile à pied Autres Vélo Moto. public

Moyens de transports les plus utilisés à Houston

situation économique et sociale

New-York 8.5M

Los Angeles 3.9M

Chicago 2.7M

Houston 2.3M

Philadelphie 1.8M

Paris 2.2M

Populations des plus grandes villes des États-Unis et Paris.

36 35 34.2 32.6 34.1 39 New-York

Los Angeles

Chicago

Houston

Philadelphie

Paris

Moyenne d’âge dans les plus grandes villes des États-Unis et Paris.

New-York 20%

Los Angeles 20.5%

Chicago 20.9%

Houston 21.2%

Philadelphie 25.8%

Taux de pauvreté dans les plus grandes villes des États-Unis et Paris.

Paris 14%

de grandes disparités

New-York 789 km²

Los Angeles 1 302 km²

Chicago 606 km²

Houston 1 625 km²

Philadelphie Paris 367 km² 105 km²

Surfaces des plus grandes villes des États-Unis et Paris.

789

1302

New-York 4.09M

Los Angeles 1.96M

606

Chicago 1.31M

1625

Houston 1.13M

Philadelphie 0.67M

Nombres de salariés dans les plus grandes villes des États-Unis et Paris.

Paris 1.04M

New-York Los Angeles Chicago Houston Philadelphie Paris 0

5,000

20,000

50,000

Revenus moyens par foyers dans les plus grandes villes des États-Unis et Paris.

95,000

situation économique et sociale

Distribution inégale des richesses. Houston est bien connue pour son programme pétrolier, son gaz et son programme spatial. Mais ce qu’on ignore souvent c’est que les populations aisées ou défavorisées sont sectorisés à travers la ville et l’écart se creuse encore. On peut le voir sur la carte ci-contre, les richesses sont réparties par quartier. Cette configuration reste classique dans de nombreuses villes mais souvent des programmes de logements sociaux sont entrepris pour amener diversité dans les quartiers. Houston ne connait pas ce bénéfice. Une étude de l’université Rice University Kinder montre que les zones de

grandes pauvretés ont quadruplées les 30 dernières années, passant de 10% à 40%. C’est le double de la moyenne nationale. La différence de richesses est flagrante lorsqu’on se balade dans la ville. Il est possible de passer d’un quartier débordant de richesses -aux nombreuses villas ou gated communities - à des quartiers paraissant abandonnés - aux petites maisons accueillant des familles nombreuses, des habitations ravagées par les ouragans, les inondations et dans l’incapacité d’être reconstruites, ou encore des friches pas prête d’être construite. Cela crée un paysage atypique d’inégalité sociales ressentis à travers l’architecture.

12%

10%

<10k

10-15k

15-20k

20-25k

25-30k

30-35k

Graphique des revenus par foyers

35-40k

40-45k

45-50k

50-60k

60-75k

75-100k

100-125k

125-150k

150-200k

200k +

de grandes disparitĂŠs

$150 -200k $100 -150k $150 -200k -150k RĂŠpartition des richesses par$100 quartiers.

$43 -100k $43 -100k

$0 -43k $0 -43k

situation économique et sociale

Le rêve américain, revu. Les secteurs tel que le pétrolier, le médical ou encore le spatial, bien connu de la ville de Houston, ne sont pas les secteurs les plus occupés. Certes se sont les mieux payés, mais la spécialisation demandée pour ce type de secteurs ne permet pas aux plus nombreux d’y travailler. Cela peut également s’expliquer aux

Assistance Services santé et éducation sociale 7.9% 10.4% Scientifiques Techniques 7.9%

Admin, Support, Service gestion déchets 5.5%

nombres réduits de diplômés dans la ville. De plus, il existe une forte concentration d’immigrants, créant une des villes les plus cosmopolites des États-Unis mais ne leur permettant pas souvent de travailler dans leurs rayons d’expertise si leur diplôme étranger n’est pas reconnu.

Commerce 11.1%

Industrie alimentaire 8.7% Arts, Loisirs... 11%

Construction Commerce 11% 11.1%

Production 8%

Les secteurs avec les plus grands effectifs à Houston.

Finances Assurances Transport 3.9% Stockage 5.3% Immobilier 2.5%

Tous services sauf admin publique 5.6%

Services 0.7%

Secteurs pétroliers 3% Commerc en gros 3.1%

Admin Infos publique 1.2% 2.2%

situation économique

Forrage, Carrière, Pétrole, Extraction de gaz Gestion de compagnies et d’entreprises Services professionnels, techniques, scientifiques Services publiques Finances et assurances $10k

$20k

$30k

$40k

$50k

$60k

$70k

$80k

Assurances sociales et santé Arts, Divertissements, Loisirs Agriculture, Sylviculture, Chasse, Pêche Admin., Assistantce, Services de gestion des déchets Services de logements et de restauration $0

$2k

$4k

$6k

$8k

$10k $12k $14k $16k $18k $20k $22k $24k $26k $28k $30k

Secteurs les mieux rémunérés (bleu) et les moins rémunérés (rouge).

situation économique et sociale

Une ville diversifiée. Houston compte en 2013 plus de 1.4 millions d’immigrés (plus de la moitié de sa population). Grâce à tous les pôles attractifs cités plus haut, la ville connait une croissance démographique importante et rapide, et plus particulièrement l’immigration de nombreuses communautés. Aujourd’hui Houston est considérée comme

77%

une des villes les plus internationales des États-Unis (classée 5ème nationale). Les migrations proviennent pour la plupart d’Amérique du Sud et d’Asie. La ville est également populaire nationalement, recensant de nombreuses migrations internes vers cette ville prometteuse d’emplois.

23%

passagers nationaux

passagers internationaux

compagnies aériennes

Les 10 principales nationalités des habitants étrangers de Houston

Mexique 45%

Vietnam 5.6%

Honduras 3.4%

Chine 2.5%

Pakistan 1.9%

El Salvador 8%

Inde 4.5%

Philippines 2.5%

Guatemala 2.3%

Colombie 1.5%

n ille sto sv Bo rown ston B ale tte Ch arlo o Ch icag ti Ch cinna Cin eland v Cle mbia ti Colu us Chris Corp s a l l Da r Denve Detroit El Paso Harlingen Hartford Honolulu Hobbs Jackson Kansa s Lafay City ette Las V Los egas Mem Angel Mia phis es Ne mi Ne w O Or wak rlean s Sa land n Fr o an cis co

une grande diversité

Al Ambuque As arillo rque At pen A lan B usti ta Ba altim n to o r n Ro e ug e

ériques m A

112 46

nationales ter In

El Sa lvad Hond or ura Panam s a Colombie Mexique Argentine Venezuela Guatemala Costa Rica Pérou eur Équat e Béliz il Brés li Chi gua a ara Nic anad C

ales tion a N

ine ca ini m Do ïcos a ue liq -et-C go b pu rks ba Ré s Tu et-To Île nité- ue Tri maïq Ja ba ans Cu Caïm t Îles amas -Ven Bah Sous-le s e Îl terre Angle e c n Fra Turquie Allemagne Pays-Bas

Japon Taïwan Corée d u Sud Chine

Émir Qat ats Ara ar bes

No uve l le s

-Zé la

nde

Unie

situation économique et sociale

Une des villes les plus diversifiées des États-Unis. Houston est multi-ethniques. Bien que certaines soient plus représentées que d’autres, la ville reste un meltingpot de cultures. On voit qu’il en ressort trois en particulier, les personnes d’origines hispaniques, afroaméricaines et caucasiennes. La forte présence de ces trois ethnies peut s’expliquer par différents facteurs géographiques et historiques. On peut également observer qu’il existe très peu de personne aux multiples ethnies, cela peut laisser paraître une séparation des cultures. On l’observe sur la carte ci-contre, Mixte Afro-Américains des agglomérats de quartiers regroupant un type ethnique se sont formés, tandis que

les quartiers que l’on appellent ici mixtes, regroupant plusieurs ethnies, pouvant paraître nombreux, sont en fait divisés de la même manière en interne. On pourrait également faire le lien entre la répartition ethnique et la répartition des richesses dans la ville.

Caucasiens

Hispaniques

Ethnies représentées dans Houston. $150 -200k

Hispaniques 44.7%

Caucasiens Afro-Américains Asiatiques 24.9% 22% 6.9%

$100 -150k

$43 -100k

Multi-ethnique 1.2%

$0 -43k

Autres 0.3%

situation sociale

Mixte

Afro-amĂŠricain

caucasien

Hispaniques

situation économique et sociale

D’où vient cette mixité ? Houston est une ville construite sur le transport et le commerce par les bayous. On peut expliquer sa diversité notamment par son expansion économique mais également par différents facteurs géographiques et historiques. La première ethnie la plus représentée dans la ville est hispanique. Cela peut s’expliquer par l’appartenance du Texas au Mexique. Le Mexique s’émancipant de la tutelle coloniale espagnole après la guerre d’indépendance, créa un comité de gouvernement du Texas. Aujourd’hui la proximité de l’État et de la ville avec le Mexique, ainsi qu’une culture similaire, donne à Houston une place centrale dans l’immigration mexicaine. La présence caucasienne s’explique par la colonisation européenne du continent au

Hispanique

16ème siècle. Le Texas a appartenu aux espagnols, puis au français avant d’être sous la tutelle mexicaine. L’introduction de la population afroaméricaine se fait lorsque des colons anglosaxons sont invités à s’installer à Houston, à la même époque, utilisant malheureusement le commerce d’esclaves. Une forte partie de la population afro-américaine tire son origine de cette partie sanglante de l’histoire. Plus tard, dans les années 30, beaucoup de familles afro-américaines migrent de la Louisiane vers Houston à la recherche de travail.

Caucasiens

Afro-Américains

Asiatiques

1970

10.6%

62.8%

25.7%

0.7%

1980

17.6%

52.5%

27.4%

2.1%

1990

27.6%

40.6%

27.4%

3.9%

2000

37.4%

30.8%

25.0%

5.3%

2010

43.8%

25.6%

23.1%

6.0%

situation sociale

Houston Tolerance, 365 Houston . Image des sculptures appelant à la tolérance, faite de nombreux caractères de langues étrangères

situation économique et sociale

HIWI, Bratt Collett . Image tirées du site HIWI (Houston It’s Worth It)

situation sociale

HIWI, Jerome Lancaster . Image tirées du site HIWI (Houston It’s Worth It)

situation ĂŠconomique et sociale

Houston Livestock Show, Gary Coronado . LA Times

situation sociale

HIWI, Charles Tatum II . Image tirée du site HIWI (Houston It’s Worth It)

houston tx

conclusion

Houston est une ville vaste mais peu dense. La présence en abondance de routes et de parkings, développés pour répondre aux contraintes des larges distances à parcourir, crée un paysage urbain atypique pour une française. L’étude de la ville ne se fait presque que par quartier pour retrouver une échelle cohérente pour des données analytiques. A travers ces études on prend consciences des grandes disparités existantes, tant sur le plan économique que social. En effet on observe que les populations sont regroupées géographiquement dans des secteurs, créant une faible mobilité sociale. De plus la ville a tendance a investir dans les quartiers les plus aisés, laissant certaines parties de la ville en état de désuétude, ne prenant pas entièrement partie de la richesse par la diversité de cette ville. Le projet aura alors vocation de se concentrer sur ces quartiers à l’abandon, nécessitant d’être réinvestis.

une ville vulnĂŠrable

Houston Flood, Anthomania via Flick

houston tx

Houston, climat subtropical. La ville de Houston présente un climat subtropical, c’est à dire des étés chauds et humides et des hivers doux. Il fait chaud 7.5 mois l’année allant de 25°C à 35°C en moyenne, bien qu’on atteigne des températures dépassant les 40°C et ressenties plus chaudes encore à cause de l’humidité. Le mois le

plus froid est Janvier et encore il est rare de descendre en dessous de 0°C. La ville connait une période très humide entre Avril et Novembre. L’humidité couplée à la chaleur d’été présente un risque élevé de tempêtes tropicales appelées ouragans. De plus, les vents dominants Sud et Sud-Est amène les vents chauds du golfs dans la ville.

N NNW

NNE

1500

NE 1000

>5 WNW

ENE 500

>12 0

>19

WSW

ESE

SSW

SSE S

>28

>38

75%

humidité

climat

40 °C 31 °C 30 °C

33 °C

34 °C

35 °C 32 °C 28 °C

27 °C 23 °C 20 °C

19 °C

22 °C

23 °C

21 °C

19 °C

20 °C

18 °C

10 °C

8 °C

9 °C

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Jun

Jul

Aoû

Sep

Oct

Nov

Déc

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Jun

Jul

Aoû

Sep

Oct

Nov

Déc

17 °C

16 °C 12 °C

12 °C 9 °C

0 °C

-10 °C

100 mm

75 mm

50 mm

25 mm

0 mm

houston tx

Houston, une ville humide. La ville de Houston a été crée sur des bayous, paysages naturels luxuriants, donnant des airs des tropiques. En effet, les végétaux naturellement présents rappellent les berges de la fôret amazonnienne. La ville est appellée la “Bayou City”, parcourue par de nombreuses rivières à courants lents, les “swamps”. Cet écosystème fait parti de l’identité de la ville, mais avec lui le risque omniprésent d’inondations.

Buffalo Bayou N side, Timothy Dekker, 28.07.17.

climat

3.7% lacs ou riviĂ¨res

houston tx

Houston ville plantée. C’est une des ville les plus plantée des États-Unis, il y a 27.2 hectares d’espaces verts pour 1000 habitants. Tout un réseau de voies cyclables et de balades sont installés à travers la ville. Evidemment les bayous et rivières traversant Houston sont également source de verdure. Seulement quelques parcs sont artificiels, et on compte plusieurs réservoirs. Mais ce pourcentage ne représente pas à quel point la ville parait plantée.

Houston skyline over Eleanor Tinsley Park, Mabry Campbell

climat

35% espaces verts

houston tx

Houston reste une ville très verte en dépit des 35% d’espaces verts recensés. La présence de nombreux bayous traversants la ville ainsi que les frontyards et jardins des habitations contribuent au paysage de la ville. Paris parait démunie d’espaces verts en comparaison.

Houston Espaces verts tous confondus

climat

Paris Espaces verts tous confondus

houston tx

Vivre avec les risques. Houston par son emplacement sur la côte du golf du Mexique est prône aux ouragans, cyclones tropicaux, qui peuvent dépasser les 250 km/h. Ces phénomènes sont souvent couplés d’inondations, dû aux abondantes précipitations et à la présence de bayous dans la ville. Les ouragans apparaissent sur la période de Juin à Novembre tous les ans,. L’urbanisme de la ville amplifie les risques d’inondations.

Hurricane Harvey, Joel Raedle via Getty image

risques majeurs

1% (100 ans)

0.2% (500 ans)

Downtown Houston Flooding, Matt Machann

houston tx

risques majeurs

Hurricane Ike, Shu Latif via Flickr

houston tx

Une expansion rapide. Houston a été fondé en 1836 par deux frères souhaitant créer une nouvelle ville le long du bayou. Ils achetèrent 25km² le long des berges pour 5000$. Ils installèrent le bâtiment que l’on peut voir si dessous qui devint rapidement un lieu de commerce maritime très actif. Peu de temps après la découverte du pétrole amena la ville à s’étendre rapidement, accueillant de plus en plus d’entrepreneurs. La ville atteint les 4 “wards “(quartiers ) séparant les fonctions de

la ville. Par la suite et comme le montre la carte ci-contre, la ville n’a cessé de s’accroître arrivant à un total de 695 662km². Malheureusement cette expansion rapide n’a pas permis à la ville de développer une réflexion d’occupation des sols en adéquation avec le climat local, imperméabilisant ses sols et empirant les risques d’inondations. De plus dans la nécessité de construire rapidement, les bâtiments n’ont pas été pensé pour résister aux contraintes d’ouragans. Création de la ville - 1836 2 000 personnes - 1840 44,633 personnes - 1900 78,800 personnes - 1910 138,000 personnes - 1920 384,500 personnes - 1940 596,100 personnes - 1950 938,200 personnes - 1960 1,200,500 personnes - 1970 2,300,600 personnes - 2017

histoire

Construire rapidement. Les ÉtatsUnis construisent leurs bâtiments et particulièrement les habitations en ossature bois. Les matériaux légers sont favorisés tel que les façade en panneaux OSB avec de fines isolations. Les principales caractéristiques de ce système serait la rapidité de montage, la source renouvelable du bois si la compagnie de fournisseurs s’ancre dans une dynamique écologique, la facilité de mise en œuvre. Toutefois ce système porte ses propres limites : une mauvaise isolation dans une ville chaude et humide, une durée de vie limitée des habitations, une fragilité de la structure en cas d’ouragans. Finalement le système américain typique n’est pas le plus approprié pour la ville de Houston et de nombreux dégâts ont souvent lieux lors de catastrophes naturelles. Des règles de constructions sont de plus en plus mise en place pour contrôler la bonne mise en œuvre de telles habitations ainsi que les risques majeurs, toutefois la démarche reste minime.

Hurricane Ike, Shu Latif via Flickr

houston tx

Un bâti inadapté. De la même manière que la ville a souhaité privilégier l’expansion rapide plutôt que stratégique, les bâti sont construits à moindre coût et avec une mise en œuvre rapide. Une maison peut être construit en moins d’un mois. Seulement les grands principes de construction à respecter en cas d’ouragans ne sont pas mis en œuvre. Les toitures ont des pentes trop faibles et risquent souvent de s’envoler, les matériaux ne sont pas résistants à l’exposition prolongée à l’humidité, la structure ossature bois est très fine et résiste mal aux vents violents. C’est à travers cette ignorance plus ou moins volontaire de la réalité environnementale que de nombreuses habitations sont détruites chaque années, reconstruite à l’identique, prolongeant le cycle infernal. Par le bon marché des matériaux et la rapidité de construction, l’attitude adoptée est la reconstruction plutôt que adaptabilité. Seulement à notre époque, la reconstruction ne peut pas être une solution à long terme.

risques majeurs

Hurricane Ike, Shu Latif via Flickr

houston tx

Ville imperméable. Comme évoqué au dessus, la ville de Houston, due à son expansion rapide n’a pas pris en compte son environnement marécageux. En effet de part sa nature de sol absorbante l’environnement naturel était adapté aux débordements des bayous lors d’inondations. La flore locale comporte de nombreuses essences vivant absorbant l’eau. Seulement avec la construction de route et la création massive de parking, toute l’eau stagne.

Photo of IAH parking lot, Addison Berry

risques majeurs

Winbledon Champions Park, Brett Coomer of Houston Chronicle

houston tx

Les conséquences face aux risques majeurs. A cause de constructions inadaptés, les conséquences sont nombreuses et dangereuses. Les risques d’arrachages de toitures, de démolitions de bâtis ou encore d’inondations créent des situations désastreuses. Lors de l’ouragan Harvey cet été par exemple, il y a eu 82 morts et de nombreux blessés. Les hôpitaux ont du être évacués dans des zones où l’eau n’était jamais montée, les intervenants d’urgence ont étés dépassés et ont fournis des bateau pneumatiques aux civils pour qu’ils s’entraident. 30 000 personnes ont passés les nuits à l’apogée de l’inondation dans 28 abris répartis sur la côte texane, surtout situés à Houston. Sans parler de dégâts matériels. Bien que la ville soit rodé sur les démarches à suivre en cas de catastrophes, les limites du système constructif implique une action sur le moment plutôt qu’une préparation et une résistance sur le long terme, ce qui est

risques majeurs

Rescue request, Texas Department of Public Safety

houston tx

Des investissements ciblés. La ville de Houston investie son budget sur 5 ans majoritairement dans les quartiers les plus aisés, ayant moins besoin de fonds que les quartiers les plus défavorisés, qui eux nécessitent une attention toute particulière surtout suite aux ouragans. La carte représente la localisation des projets et la taille des cercles l’échelle des budget alloués. Cette démarche va surement creuser l’inégalité sociale qui existe déjà aujourd’hui.

$150 -200k

$100 -150k

$43 -100k

$0 -43k

inegalitĂŠs

Projets dâ&#x20AC;&#x2122;investissements de la ville, Texas Department of Public Safety

conclusion

L’analyse climatique ainsi que des solutions apportés par la ville face à ces risques majeurs permet de comprendre que l’expansion rapide de la ville a entravé la démarche sensible d’habiter un site avec ses contraintes. La solution d’habiter temporairement ne peut fonctionner qu’au court terme, c’est aussi pourquoi le concept d’abris ne peut durer dans le temps. Bien que la construction peut onéreuse ainsi que rapide ait été une réponse à un besoin de s’étendre rapidement, elle ne peut répondre, dans sa situation de la 4ème ville des États-Unis, au problème récurrents de dégâts et de vies perdues lors de ces phénomènes. Les projets de la ville doivent être tournés en priorité vers la construction durable et adaptés aux risques majeurs tout en essayant de garder un système rapide et peu coûteux.

conclusion

Le climat particulier de Houston, subtropical et à fort risque d’ouragans et d’inondations engendre des conséquences matériels considérables. Par les différences sociales et économiques qui existent aujourd’hui dans la ville, les investissements ont tendances à être fait dans les quartiers les plus aisés. Les populations les plus démunies, n’ayant pas la possibilité de partir de la ville lors de ces catastrophes sont souvent celles subissant les plus gros dégâts, n’ayant pas toujours les moyens de reconstruire et perpétuant le problème. Le projet aurait vocation à s’installer dans un quartier de la ville nécessitant un réinvestissement et une attention particulière sur l’aspect constructif des habitations. Cette démarche devra se faire avec la population afin de sensibiliser et d’informer sur les solutions simples et abordables pouvant pallier ou du moins réduire les risques qu’elles encourent. De plus de tels projets pourraient à long terme intéresser la ville à investir dans les quartiers y prenant part.

GREATER THIRD WARD

Photographie prise par un photographe locale, suite à un court-métrage sur l’histoire du quartier de Greater Third Ward.

Third Ward, Matt Harding, 21 septembre 2014.

introduction

Le projet s’installe dans un quartier nommé Greater Third Ward. C’est un quartier historique de la ville de Houston, nécessitant de gros investissements. Il est aujourd’hui dans état de désuétude amplifiée par les différences sociales et économiques présentes dans toute la ville. Le projet a pour volonté de répondre d’une part aux limites architecturales particulièrement accentuées dans ces types de quartiers n’ayant pas les moyens de bâtir pour répondre aux risques, et d’autres part de favoriser une mobilité sociale encore trop peu ressenti dans la ville. Le projet souhaite favoriser l’évolution d’un tel quartier afin qu’il ne soit pas détruit, en sachant qu’une section fut rachetée et entièrement réaménagée par des usines lors d’une des phases d’expansion de la ville.

un quartier enclavĂŠ

Third Ward, HUB-BUB

situation dans la ville

Une place centrale. Greater Third Ward se trouve au cœur de la ville. Il tient une place importante dans l’histoire de Houston. A la frontière entre Dowtown (quartier des affaires) et le Museum district (quartier culturel) on pourrait croire qu’il contribue au dynamisme de la ville, pourtant c’est un quartier délaissé, tombant en désuétude. Le manque d’investissement par la ville contribue à ce déclin, le plaçant parmi les quartiers à plus fort taux de criminalité.

Downtown Houston from the old third ward, Joe Wolf via Flickr

situation gĂŠographique

Greater Third Ward

situation dans la ville

Un emplacement stratégique. Par sa proximité à Dowtown et au Museum District, le quartier de Third Ward se trouve aux abords de la vie houstonnienne. Bien que ce soit un quartier rencontrant de nombreux problèmes sociaux, il pourrait devenir un atout stratégique au développement de la ville. Des projets de réaménagements sont déjà prévus dans les deux quartiers phares de Houston, sans pour autant prendre en compte GTW. De nombreuses parcelles inhabitées aujourd’hui pourrait faire l’objet de projets intéressants pour la communauté de Houston, sans toutefois empiéter sur le caractère culturel qu’il abrite. Une partie importante de la communauté afroaméricaine s’y est installée et l’évolution du quartier doit prendre en compte ce paramètre pour ne pas le dénaturer. Toutefois un des éléments les plus important à prendre en compte serait la réhabilitation des habitations et la reconstruction du quartier. L’une pouvant apporter financement pour la seconde.

situation gĂŠographique

situation géographique

Un quartier à l’abandon. L’état avancé d’abandon de certaines habitations devenues insalubres crée un paysage étonnant dans la ville de Houston. La population vit dans des habitations pernicieuses jusqu’à ce qu’elles ne soient vraiment plus habitables et n’est pas relogé. Il existe de réels risques de santé qui ne sont pas pris en compte par la ville. Il arrivent qu’elles soient détruites pour construire des lotissements par des promoteurs, altérant le paysage pavillonnaire.

Townhouse, photographie tirée du site Zillow

situation prĂŠcaire

Houses that Hurt, Ellsesha via Flickr

100

situation géographique

Houston Texas Old Historic Third Ward Near Downtown Roads Building Signs 3rd, mrchriscorwell photography ® pro via Flickr

situation précaire

Houston Texas Old Historic Third Ward Near Downtown Roads Building Signs 3rd, mrchriscorwell photography ® pro via Flickr

101

102

situation dans la ville

Implication de la communauté. Le quartier ne fait pas parti des plans d’investissements de la ville dans les cinq prochaines années. Les efforts étant concentré sur Downtown ou le Museum District, la situation actuelle du quartier ne peut qu’empirer. C’est par l’effort de la population et d’acteurs externes que certains projets voient le jour dans le quartier. Notamment le projet Row Houses, destiné à accueillir les artistes locaux et quelques familles dans le besoin.

situation sociale

103

104

situation géographique

Un quartier enclavé. Le quartier se retrouve immobilisé entre deux branches de highways (autoroute interne à la ville du aux grandes distances) et un énorme pôle universitaire. Bien que les universités soient comprises dans la délimitation de Third Ward, le centre du quartier reste pavillonnaire. Cela crée un enfermement qui l’empèche de se connecter aux quartiers avoisinants. De ce fait, il existe une réelle séparation qui agrave le contexte déjà délicat du quartier.

Zone d’habitations GTW

1 km

un quartier isolĂŠ

105

Downtown

Museum District

Texas southern university

Robertson Stadium

University of Houston

106

situation géographique

Face aux risques majeurs. Bien que le quartier ne soit pas aussi touché par les inondations que d’autres, les risques liés aux ouragans sont bien présents. La fragilités des habitations du quartier se retrouve mise à l’épreuve par la force des vents pouvant dépasser les 250km/h, sans compter les vols de débris. Les changements climatiques qui s’opèrent et l’éventualité de la montée des eaux doivent être pris en compte afin d’ancrer les constructions dans le futur.

situation prĂŠcaire

Shotgun Houses in Third Ward, G. Paris Johnson via Flickr

107

108

situation geographique

Un quartier majoritairement pavillonnaire. Le quartier de GTW reste un quartier fortement pavillonnaire malgré la présence de 3 pôles universitaires au sud. Les habitations sont des maisons individuelles, en plus ou moins bon état. Les ambiances peuvent varier au fil du quartier, certaines parties plus délaissées que d’autres. On retrouve tout de même un tissu peu dense, laissant quelques friches apparaître, servant généralement de débarras. 7 4 1 2 3 5

environnement urbain

109

1 St Emanuel Street, photographie tirĂŠe de Google Street View

110

situation géographique

2 Tuam Street, photographie tirée de Google Street View

environnement urbain

111

3 Alabama Street, photographie tirĂŠe de Google Street View

112

situation géographique

4 Sauer Street, photographie tirée de Google Street View

environnement urbain

113

5 Holman Street, photographie tirĂŠe de Google Street View.

114

situation gĂŠographique

6 Butler Plaza University of Houston, photographie tirĂŠe de Google Street View

environnement urbain

115

7 St Emanuel Street, photographie tirĂŠe de Google Street View

116

conclusion

Le quartier de Greater Third Ward occupe une place centrale dans la ville, mais reste isolé. L’état d’abandon dans lesqeulles peuvent être certaines habitations laisse transparaître le besoin urgent d’investissement de la ville dans le quartier. Les infrastructures les plus basiques sont, à certains endroits, plus que sommaires et ce quartier peint parfaitement le tableau des inégalités sociales et économiques qu’il peut exister à Houston. De plus, par leurs états précaires, les habitations risquent à tout moment d’être détruites par des ouragans, laissant derrière des friches, jamais reconstruites. Quelques projets de logements voient le jours tel que des résidences et lotissements, mais avec peu de communication sur la rue et un renfermement vers des jardins intérieurs, voulant presque s’exclurent. Afin de revaloriser ce quartier, figure historique, des projets de logements peut coîteux seraient à préconiser, ancrés dans l’esprit communautaire qu’il peut exister aujourd’hui et résistants aux riques majeurs.

117

de grandes disparitĂŠs

Gentrification, Sean Bradley via Flickr

122

situation sociale

Un écart considérable. Les universités sont comprises dans les statistiques de Greater Third Ward. On remarque qu’une majeure partie de la population habitant le quartier a un diplôme de Master, un grand pourcentage rencontre un manque d’éducation, 17% n’ayant pas passé l’équivalent du BAC. On peut supposer que la majeure partie ayant un diplôme fait partie des pôles universitaires. Il existe un réel écart entre les avancements

d’éducation. Le quartier comporte un fort taux de criminalité, amplifié par la situation précaire dans laquelle il s’inscrit, décrite plus haut. Les statistiques étant peu représentative lorsque l’on représente les foyers, car le fort taux de couple ou célibataire est clairement représenté par la communauté étudiante. En réalité la partie pavillonnaire se compose de famille a un ou plusieurs enfants en majorité.

Master 27% Licence 26% Lycée pas terminé 17% Université pas terminée 17% Brevet des collèges DUT 0%

Niveau d’éducation

123

statistiques

Moyenne national 100 Taux Crime total Crime contre la personne Risque de meutres Risque de vols Risque dâ&#x20AC;&#x2122;agressions Crime contre les biens Cambriolage

41% Famille

58% Couple ou seul

Statistiques sur Greater Third Ward

65% Cadres

35% Ouvriers

124

situation sociale

Un quartier historique. Ce quartier est marqué par l’histoire afro-américaine des États-Unis et de Houston. A l’époque de la création de la ville, une division en “ward” plaça la population afro-américaine dans le Third Ward. A cette époque le Third Ward comprenait une partie du downtown actuel, habité par l’”élite”. Autour de 1930 la population de cette partie là part vivre dans les nouvelles suburbs et le quartier ne se compose alors plus que par le Greater Third Ward que l’on connait. La population afro-américaine ségrégé dans ce quartier vit alors les uns sur les autres. Un symbole trône pourtant fièrement : Emancipation Park. Le plus vieux parc de Houston et du Texas acheté par quatre afro-américains en 1872, 7 ans après l’abolition de l’esclavage pour pouvoir fêter cette date importante, le June Nineteen. C’est alors le seul parc que les afro-américain peuvent utilisé pendant la ségrégation. Le quartier marque une prise de contrôle de la population face aux inégalités.

histoire

Houses that Hurt, Ellsesha via Flickr

125

126

situation géographique

Dé-densification. L’histoire du quartier et son statut incertain, la fragilité de ses constructions ont engendré une dédensification au fil des années. Sur les images ci-contre on observe en 1947 un quartier où les habitions s’amassent, trop serrées. Cette période marque la ségrégation de la population afro-américaine dans ce quartier, en plus d’avoir détruit une partie du Third Ward original, reléguant les habitants dans cette section du quartier. La dé-densification est tout à fait visible grâce à la seconde image, montrant le quartier 50 ans plus tard. On observe de nombreuses friches, de la verdure ayant pris le dessus et beaucoup moins de bâtis. Ce phénomène est également dû aux ouragans ayant dévasté une partie des habitations fragiles. Par cette dé-desification, la perte des investissements dans le quartier s’est fait ressentir et les familles n’ayant pas les moyens de déménager subissent ce phénomène.

dĂŠ-densification

127

1947

2017

128

situation géographique

De nombreuses friches. Le quartier de GTW reste un quartier fortement pavillonnaire malgré la présence de 3 pôles universitaires du sud. Les habitations sont généralement des maisons individuelles, en plus ou moins bon état. Les ambiances peuvent varier au fil du quartier, certaines parties plus délaissées que d’autres. On retrouve tout de même un tissu peu dense, laissant quelques friches apparaître, servant généralement de débarrats.

Friche, image tirée de Google Street View

désuétude

129

130

situation gĂŠographique

de dĂŠlabrement Ă friche

131

132

situation gĂŠographique

de dĂŠlabrement Ă friche

133

134

situation sociale

Peu d’équipements. Au cours de la dé-densification rapide du quartier, les équipements et les commerces ont peu à peu fermés pour aller s’installer dans les nouveaux quartiers. Il ne reste aujourd’hui que quelques restaurants, quelques commerces ainsi que des églises et des écoles. Pas tous en très bon état, on peut remarquer que de nouveaux commerces se sont installés près de Emancipation Park. Un nouveau souffle pour le quartier est entrain de prendre vie.

Old Texas Historic Ward, mrchriscorwell photography pro via Flickr

peu dâ&#x20AC;&#x2122;investissements

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situation sociale

Nouveaux projets. De nouveaux projets commencent à prendre vie dans le quartier. Le projet de Row Houses par exemple pour accueillir et loger des artistes locaux. Une ou des familles nécessitant un logement bon marché et salubre. Ci-dessous de nouveaux commerces près du parc. Cette nouvelle dynamique inspirera peut-être d’autres commerçants à venir s’installer à GTW. Ces nouveaux projets donnent de l’espoir pour le futur du quartier.

Magasins, image tirée de Google Street View

un nouveau souffle

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conclusion

Le quartier de Greater Third Ward occupe une place centrale dans la ville, mais reste isolé. L’état d’abandon dans lesquelles peuvent être certaines habitations laisse transparaître le besoin urgent d’investissement de la ville dans le quartier. Les infrastructures les plus basiques sont, à certains endroits, plus que sommaire et ce quartier peint parfaitement le tableau des inégalités sociales et économiques qu’il peut exister à Houston. De plus, par leur état précaires, les habitations risquent à tout moment d’être détruites par des ouragans, laissant derrière des friches, jamais reconstruites. Quelques projets de logements voient le jours telle que des résidences et lotissements, mais avec peu de communication sur la rue et un renfermement vers des jardins intérieur, voulant presque s’exclure du quartier. Afin de revaloriser ce quartier, figure historique, des projets de logements peut coûteux, ancré dans l’esprit communautaire qu’il peut exister aujourd’hui et résistants aux risques majeurs seraient à préconiser.

139

Portraits dâ&#x20AC;&#x2122;un quartier

142

A child in Third Ward, Alonzo Williams

portraits de third ward

Resident of the 3rd Ward...2, Chase Steely pro via Flickr

143

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Bobby, Matt Harding pro via Flickr

portraits de third ward

Candy, Matt Harding pro via Flickr

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Sans titre, Matt Harding pro via Flickr

portraits de third ward

Sans titre, Matt Harding pro via Flickr

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Sans titre, Matt Harding pro via Flickr

portraits de third ward

Residents of the 3rd ward..4, Chase Steely via Flickr

149

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Row house artist, minus6 (tuan) via Flickr

portraits de third ward

Hurry scurrying, minus6 (tuan) via Flickr

151

152

conclusion

Le quartier de Greater Third Ward situé au cœur de la ville de Houston n’en reste pas moins un quartier isolé, enclavé et tombant en désuétude. Quelques nouveaux projets se sont installés mais pas assez pour attirer l’attention de la ville. Dans un quartier aussi historique que celui-ci, portant une réelle signification d’émancipation, la population doit prendre les devants et reprendre le contrôle du quartier. Le projet aurait vocation a épauler la communauté dans cette volonté de dynamiser, en construisant des logements adaptés sur les friches existantes, de nouveaux commerces, équipements et autre nécessité qui lui redonnerait l’énergie qu’il a connu. C’est pas le biais de nouveaux agencements et une méthodologie de construction adapté et ancrée dans le savoirfaire local que ce projet devra se dérouler.

INTENTIONS ARCHITECTURALES

156

introduction

On peut conclure des thématiques de réponses que le projet doit satisfaire suite aux analyses de la ville et du quartier. Le projet doit se conforter aux limites du système structurel et architectural local. Permettre de résoudre ou du moins réduire les inégalité sociale qu’il existe aujourd’hui par la favorisation de la mobilité sociale, permettre à la communauté de s’impliquer dans le projet par un système simple à mettre en place. C’est une contrainte importante à prendre en compte dans un quartier qui a une histoire d’émancipation et d’autonomie. Il devra également au long terme attiser l’intérêt de la ville afin qu’elle investisse dans les infrastructures. C’est à travers le développement d’un système constructif adapté que le projet souhaitera répondre à ces lignes directrices.

157

bâtir pour résister

Gentrification, Sean Bradley via Flickr

162

bâtir pour résister

Adaptés à tout type d’activités. Le système constructif qui serra mis en place doit répondre à diverses contraintes. La première : permettre de construire tout type de bâtiments. En effet l’analyse des parties précédentes montrent bien la nécessité d’installer des équipements tels que des centre culturels ou encore sportifs, mais également des commerces de tous types, et finalement le besoin principal certainement celui d’habitations adaptées à leur environnement.

activitĂŠs multiples

Habiter

Commerces

163

Ă&#x2030;quipements

164

bâtir pour résister

Évoluant dans le futur. Le système développé devra permettre aux futurs bâtiments d’évoluer dans le temps, permettant ainsi des extensions tant pour les habitations de familles qui s’agrandissent mais aussi des commerces devenant plus prospères, des équipements nécessitant une extension. Cette évolution doit pouvoir se faire sur la largeur des bâtiments comme sur la hauteur. Cela permet ainsi de ne pas délocaliser les futures activités.

evolutions potentielles

Extension en longueur

Extension en largeur

165

Extension en hauteur

166

bâtir pour résister

Résister aux ouragans. Les ouragans sont un risques majeurs dans la ville et certaines mesures sont à préconiser lors de quelconques constructions. Les toitures doivent au moins avoir des pentes de 30°, la structure doit être extrêmement bien liées entre elles et la toiture doit être lié à la structure ou être permise de s’envoler facilement afin de ne pas arracher le reste du bâtiment. La résistance aux ouragans est primordiale pour la survie des bâtis.

résister aux ouragans

167

30°

OU Toiture pente 30° minimum

Liaison de la structure

Attache de la toiture

Toiture temporaire

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bâtir pour résister

Résister aux inondations. Bien que le risque d’inondation ne soit pas la préoccupation majeure du quartier, bâtir dans l’éventualité de la montée des eaux reste un paramètre important. La dernière inondation à Houston a touchée des quartiers et des zones jadis jamais atteins. Pour cela plusieurs possibilités d’habiter les sols : sur pilotis, rdc inondable ou encore pouvant devenir hermétique. La première sera préconisée dans le sol argileux de Houston.

résister aux inondations

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Pilotis

Étage submersible

Étage condamnable

Ventilation des matériaux

Fondations profondes

Fondation par friction

170

bâtir pour résister

Un système constructif adapté. Le système développé dans le projet doit être simple à mettre en œuvre pour favoriser l’implication de la communauté, démontable afin de permettre un changement de pièce touchés par les sinistres, personnalisable dans les hauteurs des éléments mais aussi dans les choix des matériaux de façades permettant d’offrir de la diversité. Finalement le système doit pouvoir être modifié pour permettre aux bâtiments de s’étendre.

développer un système adapté

Simple

Démontable

Personnalisable

171

Modifiable

172

bâtir pour résister

Choisir Emancipation Park. Afin d’installer un laboratoire de fabrication qui permettrait de monter, découper et rassembler les éléments du système constructif, Emancipation Park a été choisi. Le parc est aujourd’hui dans un état d’abandon, nécessitant rénovation. Le projet implanté à cet endroit pourrait permettre une revalorisation du parc, emblème du quartier. Le parc porte le nom “Emancipation” par son histoire : premier achat de terre fait par la communauté Afro-américaine afin de fêter le June Nineteen. Ce symbole fort est un emplacement idéal pour implanter un projet visant à la fois à minimiser les risques de sinistres mais également à accompagner la communauté dans un élan de prise de contrôle, de renouvellement du quartier par eux-même et par la construction de divers bâtiments, rapides, simples et peu coûteux à mettre en œuvre. Cette démarche est mise en valeur par le parc et la surface nécessaire à l’implantation d’un FabLab est opptimisée sur le parc.

un emplacement stratĂŠgique

173

174

bâtir pour résister

Réhabiliter le parc. Phase 0 : EXISTANT Il existe deux bâtiments sur le parc : une maison pour tous et une piscine municipale. Malheureusement avec le temps les bâtiments ne sont plus totalement adaptés à la vie du quartier et sont rarement utilisés. Il y avait aussi comme on peut le voir sur le plan masse ci-contre, des terrains de tennis, volley et basket qui sont très usés et presque impraticables. Il en va de même pour le terrain de Baseball présent à droite du parc. Il est malheureux de se rendre compte que le seul équipement à proprement parlé du quartier soit dans un tel état. Le symbole qu’il représente et le rayonnement qu’il pourrait avoir pour tout le quartier pousse a monter un projet sur ce parc dans une volonté de lui redonner la gloire et la signification qu’il a pu connaître jadis. C’est pourquoi le projet souhaite s’inscrire dans deux phases d’évolution du parc.

phasage emancipation park

175

176

bâtir pour résister

Phase 1 : IMPLANTATION. Afin de lui redonner toute son importance, le projet de FabLab sera implanté sur le parc. Il se trouve sur la partie ouest du parc déjà par l’espace libre présent sur le parc mais également pour sa liaison avec la grande avenue, Elgin St. Cette avenue permet une liaison rapide dans tout le quartier dans le cas de livraisons du système en pièces détachées, ou encore de livraison des matériaux au FabLab avec sa liaison au Nord avec la highway. De plus cette implantation permet une protection du parc de cette avenue plutôt bruyante. On observe que les chemins tracés naturellement contourne cette avenue et les passages piétons se font aux extrémités, évitant ainsi tout passage au milieu. Finalement l’emplacement du FabLab permet également de revaloriser le cœur de parc, peut être laissé à l’abandon, favorisant la place du côté des bâtiments existants. Le FabLab trouve sa place naturellement dans l’agencement actuel du parc.

implantation

177

178

bâtir pour résister

Phase 2 : RENOVATION. Bien que l’agencement du FabLab sur le parc actuel reste une solution viable, la rénovation entière du parc est à prendre en compte. Déjà par l’état usé des terrains de sport mais également par l’abandon progressif du parc par la communauté. Afin de ne pas tarir ou oublier ce symbole, le projet de réaménagement total du parc permettrait de dynamiser le quartier. En effet voici un exemple de futur agencement possible : un découpage orthogonal a été fait afin de rappeler le quadrillage strict des États-Unis mais aussi s’ancrer dans le paysage des parcs locaux, non naturels. Les chemins existants ont étés conservés mais rénovés afin de garder une trace du passé, des mœurs du parc. Les terrains ont étés rénovés ainsi que les bâtiments existants. Un nouveau bâtiment pour accueillir les vestiaires de base-ball a été implanté. Ici il est question d’un type de réaménagement minime afin de rentrer dans un budget réaliste d’investissement de la ville.

implantation

179

180

conclusion

Pour conclure ce projet de FabLab pourrait permettre d’aider le quartier à construire, mettant tout type de matériaux a disposition ainsi que des moniteurs et experts pouvant accompagner les habitants dans leur démarche. Ce projet trouve sa place sur Emancipation Park portant le symbole de l’émancipation afro-américaine suite à l’abolition de l’esclavage et la lutte contre la ségrégation. Le FabLab peut devenir à son tour symbole d’un nouvel élan de la population : bâtir pour résister aux risques mais aussi aux inégalités sociales existantes dans la ville aujourd’hui. Son implantation permettant de revaloriser le parc actuel mais aussi de lancer un appel à projet pour un nouveau parc, nouveau symbole, sans pour autant l’écarter. Au fil du temps si le FabLab a vocation à déménager dans un autre quartier souhaitant effectuer la démarche constructive, le bâtiment pourrait devenir un centre culturel, axé sur l’histoire de la communauté Afro-américaine.

181

Intentions de projet

186

intentions de projet

Étude de l’évolution d’une parcelle. Afin de mettre à exécution le système constructif développé dans le FabLab, le projet se concentre sur une phase primordiale du renouvellement du quartier : l’évolution de l’habitat. Pour se faire le choix d’une parcelle proche du parc a été choisi, celle mise en évidence sur le plan masse ci-contre. La délimitation de la parcelle se base sur les limites gouvernementales des parcelles du quartier, qui ne sont pas forcement ressenties dans la réalité mais qui reste un découpage officiel. Il est ici question de mettre en commun cinq parcelles pour créer un îlot. Actuellement il existe deux maisons habitées dans un état plutôt avancé de détérioration. La première accueille un famille comprenant un couple et un enfant. La seconde une famille comprenant une mère et deux enfants. L’évolution potentielle de l’îlot doit prendre en compte la création de nouvelles habitations pour les familles existantes ainsi que de nouveaux habitants.

ĂŠtude dâ&#x20AC;&#x2122;une parcelle

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intentions du projet

Maison 1. Maison existante habitée par une famille d’un couple avec un enfant. Elle comporte 2 chambres et 2 salle-de-bains. La surface totale est de 116 m². Elle date de 1950 avec un bardage et une toiture en tôle. Il y a un système de climatisation et chauffage servant à réguler la température intérieure. Le prix du loyer est de 1 450 euros par mois.

1 2

étude d’une parcelle

Maison 1, photographie récupérée de Google Street View

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190

intentions du projet

Maison 2. Maison existante habitée par une famille d’une mère célibataire avec deux enfant. Elle comporte 3 chambres et 1 sallede-bain. La surface totale est de 109 m². Elle date de 1955 avec un bardage bois et une toiture en shingle. Il n’y a pas de système de ventilation servant à réguler la température intérieure. Le prix du loyer est de 420 euros par mois.

1 2

étude d’une parcelle

Maison 2, photographie récupérée de Google Street View

191

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intentions de projet

Évolution de l’îlot. L’installation de nouvelles habitations sur l’îlot s’ancre dans une dynamique de phasage. Les anciennes maisons devant être détruites tout en recyclant les matériaux récupérables. Un mode de vie accès sur la communauté pourrait devenir un mode de vie plus approprié afin de résoudre certains problèmes sociaux. 5 typologies d’habitats pourront voir le jour sur la parcelle, deux d’entre-elles devant accueillir les deux familles déjà installées : 1. Famille 1 enfant - 120 m² - 3chb 2 sdb 2. Famille 2 enfants - 110 m² - 2chb 2 sdb 3. Famille 0 à 1 enfant - 80m² - 2chb 1 sdb 4. Famille 2 enfants - 100 m² - 3chb 2 sdb 5. Famille 2 à 3 enfants - 150 m² - 4 chb 2 sdb

création d’un îlot

4 espace commun

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conclusion

La problématique d’habitat dans le quartier est pour moi primordiale. Le risque constant de destruction et le manque d’entretien crée un climat de tension dans le quartier, dans la ville. L’habitat est la construction de nécessité première et résoudre les limites et les risques liés aux types d’habitats locaux. Le projet se concentre sur une parcelle ciblée du quartier afin de créer un climat plus propice et des constructions plus résistantes face aux risques naturels présents. Par le développement d’un système structurel adapté au risque et un nouveau moyen d’habiter les sols tout en respectant les mœurs, le projet tente de résoudre les problématiques évoquées dans la seconde partie, les limites sociales,

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conclusion

Réflexion architecturale : Conclusion Pour conclure, Houston est une ville emplacement sur la côte du golf du Mexique, américaine diversifiée, tant sur le plan Houston vit des ouragans et des inondations paysager que social. plus ou moins intenses. C’est une ville vaste mais peu dense, avec un alliage d’espaces verts et de béton. D’abord par la forte présence de bayous, parcs et frontyards. Également par les nombreuses routes, highways et parking traversant la ville. Cet alliage donne à la ville un contraste étonnant. Sa diversité se retrouve également dans la richesse des différentes ethnies représentées. Avec l’expansion rapide de la ville, de nombreux secteurs économiques se sont développés, notamment avec la découverte du pétrole et l’ouverture de la Nasa, appelant à la main d’œuvre. Mais ces diversités reste sectorisé dans différents cartes, ne favorisant pas la mixité sociale. Cette problématique se ressent dans les disparités sociales et économiques présentes dans la ville. Comme la sectorisation des ethnies par quartier, les richesses sont également regroupées sur le même plan urbain. On retrouve d’ailleurs une similitude entre les populations les plus démunies et les minorités sociales. Le projet souhaite répondre dans un premier temps à ces grandes disparités. Dans un second temps, la ville vit chaque année des risques majeurs. Par son

Cet été l’ouragan Harvey a dévasté une partie de la ville et les inondations qui ont suivis ont inondées des zones jusqu’à lors jamais touchées. L’évolution climatique que notre époque est entrain de vivre, comme exposé dans le mémoire, laisse à penser que les prochains phénomènes climatiques risquent de s’amplifier. Le projet doit alors répondre aux contraintes climatiques actuelles tant que futures. De plus la ville s’étant bâti dans l’empressement n’a pas pris en compte le caractère marécageux et à risques et en subit les conséquences aujourd’hui. L’imperméabilité des sols par exemple aggravent les inondations. Le système constructif local n’est également pas adapté aux ouragans, ce qui laisse à penser que le projet devra trouver un alliage entre savoir-faire locale et solutions constructives pour pallier à ces risques majeurs. Finalement le projet cherche à répondre à deux grands thèmes : les inégalités sociales et économiques par l’apport d’une mixité sociale d’une part sans empiéter sur la culture présente dans le quartier, mais également trouver un système constructif adapté aux risques majeurs.

conclusion

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Bibliographie

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Bibliographie

201

What would and entire flood-proof city woud look like ? , The gardian, 27.09.2017, https:// www.theguardian.com/cities/2017/sep/25/what-flood-proof-city-china-dhaka-houston Post-Harvey Houston faces a dilemma : how to rebuild with integrity, the guardian, 24.11.2017, https://www.theguardian.com/us-news/2017/nov/24/houston-texashurricane-harvey-rebuilding-immigrant-rights Mapping the devastation of Houston, The New York Times, https://www.nytimes.com/ interactive/2017/08/28/us/houston-maps-hurricane-harvey.html Houston’s Flood is a Design Problem, The atlantic, 28.08.2017, https://www.theatlantic. com/technology/archive/2017/08/why-cities-flood/538251/ Houston is sitting duck for the next big hurricane. Why isn’t Texas ready? , Grist, 12.03.2016, http://grist.org/climate-energy/houston-is-a-sitting-duck-for-the-next-big-hurricane-whyisnt-texas-ready/ How Houston’s newest homes survived Hurricane Harvey, LA Times, 08.11.2017, http:// www.latimes.com/projects/la-na-houston-harvey-home-survivors/#nt=oft02a-2li3 Mapping Houston’s Capital Improvment Projects By Location and Budget, January Advisors, 26.06.2016, http://januaryadvisors.com/mapping-houstons-capital-improvementprojects-by-location-and-budget/ What’s New in Houston, Visit Houston Texas, https://www.visithoustontexas.com/ media/whats-new/ Houston It’s Worth It, https://houstonitsworthit.com/ Houston demographics, City of Houston, http://www.houstontx.gov/planning/ Demographics/

Annexes

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Ambiances dans la ville

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HIWI, Jesse F. Scott, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

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HIWI, Irinel Stegaru, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, David Cohen, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, Christine Jelson West, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, Gary Brockway, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, Jeff Balke, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, Landon Godfrey, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It

HIWI, Joel Berry, Houston Itâ&#x20AC;&#x2122;s Woth It