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CONCLUSION

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INTRODUCTION

INTRODUCTION

Derrière son image de ville paradisiaque, Cagliari se présente comme un paradoxe au milieu de la mer Méditerranée. Les richesses présentent sur son territoire n’ont pas toujours été un avantage au fil de son histoire. Cagliari a été convoitée pour ses ressources par les puissances de la Méditerranée et mise à l’écart pour son manque d’attaches avec le continent. Sa position géographique a fait d’elle un lieu de convoitise dans la conquête de territoire que se sont livrés les peuples d’Europe. Par conséquent, l’expansion de la ville a été pendant longtemps contrainte à cause des constructions militaires érigées pour défendre la position stratégique des troupes armées. Cagliari au centre du réseau d’échanges commerciaux essaye de tirer parti de sa position pour se développer grâce au commerce. Cependant pour les pays de la Méditerranée elle n’est qu’un port intermédiaire assurant la connexion avec leurs colonies. Elle est spectatrice et avec le temps l’intérêt porté à ce port s’estompe car les ressources comme le sel que produit la ville disparaissent. L’île de la Sardaigne a toujours été une terre d’accueil, de refuge pour les exilés, les personnes en danger dans leur propre pays. Désormais cette réputation est utilisée par l’Italie car elle redirige les flux de migrants non-désirés vers la Sardaigne et principalement à Cagliari. Aujourd’hui, l’île laissée pour compte au milieu de la mer, doit se débrouiller avec le peu d’aide qu’elle reçoit de l’Italie. La ville doit faire face à la situation dont elle a hérité issue des nombreuses transitions qu’elle a vécues. Cependant, ces dernières années ce n’est plus en tant qu’île italienne mais bien en tant que Sardaigne qu’elle se montre au regard du monde. L’île sarde nous a tout de même montré qu’elle était bien plus qu’une île de beauté, mais une île autonome et indépendante vis-à-vis du continent. En tant que tel, elle sait montrer sa différence à travers sa politique d’accueil et de développement selon les régions de l’île. Au Nord de la Sardaigne, le tourisme a été la solution pour relancer l’économie. De nombreuses stations balnéaires ponctuelles et indépendantes ont été construites pour le confort des touristes. Composées de villas et d’hôtels luxueux standards, ces petits villages de vacances types ont émergé tout le long de la côte ces dernières années. On observe ainsi une dénaturation des paysages côtiers sardes qui ne vivent qu’un court moment de l’année. Tandis qu’au Nord, la Sardaigne mise principalement sur le tourisme, Cagliari essaie de se développer par d’autres moyens. La ville a réaménagé son littoral pour diversifier son port et accueillir une activité commerciale, ainsi que des touristes. Si la ville tente à imiter le Nord et commence à s’adapter aux flux des touristes, elle n’a pas encore perdu son identité. Sa politique d’accueil des migrants le prouve. Elle est toujours le point d’entrée sur un nouveau territoire pour bon nombre de nationalités. Elle prend et assume seule ses décisions puisque l’Etat italien de Matteo Salvini prône le contraire.

A la suite de nos analyses faites à distance, il nous faut envisager la rencontre avec ce territoire, le concret. Un contact avec le physique qui nous permettra d’affiner notre regard sur cette ville complexe. Le but est de comprendre comment se vit cette ville, comment le paysage dialogue avec la ville, dans la ville comment s’articule la citadelle et le reste des quartiers construits en contrebas. D’un point de vue social, comment les personnes d’horizon différents vivent ensemble ou non, quelle atmosphère il en ressort, quel est l’avis des habitants. Nous voulons entre autre essayer de visiter un lieu où sont hébergés les réfugiés et rencontrer les associations qui leur viennent en aide. Nous devons également nous rendre dans la ville de sel et découvrir le paysage atypique des salines transformées en parc pour comprendre son importance dans la vie des Cagliaritains.

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fin.

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