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Marjolaine Bergonnier DNAP DESIGN GRAPHIQUE ET MULTIMÉDIA ÉSA DES PYRÉNÉES - SITE DE PAU

DU PAPIER À L’ÉCRAN



Introduction 5  -  7 Support papier Vogue Magazine 8  -  15 Support papier I-D Magzine

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Support écran 22  -  23 Support écran http://www.vogue.fr/

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Support écran http://i-donline.com/

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Support iPad / Tablette

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Support iPad / Tablette Application Vogue

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Conclusion 36  -  37



Mon attrait pour l’édition s’est confirmé l’année passée grâce à un travail sur une édition collective. J’ai apprécié le travail sur la mise en page, l’idée d’échange, de persévérance et d’écoute. Dans la plupart de mes travaux, je m’exerce à expérimenter et à confronter les blancs, les pleins, les vides, dans une page en faisant des collages et des pochoirs avec des formes très géométriques et très construites. Ce jeu des blancs donne pour moi une dynamique à l’image, quelque chose d’épuré et coloré à la fois. Le regard porté sur la mise en page, la gestion des pleins et des vides est pour moi un réflexe constant lorsque je regarde des livres. L’harmonie des formes et leur sens sont alors très importants. L’espace limité de la page oblige à créer un rythme et une cohérence dans la lecture. La question de la lisibilité dans un livre m’est aussi très importante. En effet le lecteur doit comprendre clairement le sens que le graphiste a voulu faire passer dans sa mise en page. La typographie (comme la micro typographie) en est un acteur phare. Même si le lecteur ne la remarque pas, c’est elle qui construit le livre et qui donne à lire. Mais aujourd’hui le livre amène un autre type de communication. En effet de nouvelles formes de livres apparaissent grâce au numérique. De nouvelles questions se posent alors sur le rôle du livre papier et sur son image. La question du livre papier et du livre numérique est plus que jamais d’actualité.

À ces questions s’ajoute celle de la rémunération des auteurs, la session des droits, ainsi que le coût de ces livres numériques qui sont souvent plus chers que l’édition originale papier. Certains éditeurs pensent que le numérique est une chance de diffusion pour les œuvres, et que cela sollicite l’innovation dans l’édition notamment avec les livres enrichis. Le livre enrichi ou augmenté arrive à grands pas. Derrière le débat qui a lieu sur la vraie nature du livre, l’autre question soulevée est de savoir si ce nouveau média sera proposé par les éditeurs traditionnels ou de nouveaux acteurs… Ceci est malgré tout un progrès, une chance de penser les choses autrement, notamment sur le fait que la notion d’épuisement est inexistante dans le livre numérique. Ce qui m’intéresse alors dans toutes ces questions est justement la relation et le lien qui se trouvent entre les deux formats du livre. Qu’est-ce que les nouvelles technologies apportent de nouveau au lecteur ? Le livre papier ne deviendrait-il pas quelque chose de « vintage » ou de « précieux » comme semble le devenir actuellement le vinyle ? Les questions de la lecture sont aussi très importantes, notamment sur les questions de mise en page et de typographie, qui ne sont pas les mêmes sur écran et sur papier. Cette question se pose particulièrement lorsqu’un livre papier se transforme en version numérique, comme c’est le cas fréquemment.

Le livre numérique amène aussi des questions sur son rôle en temps que support. Ils existe plusieurs formats de lecture sur écran, du moins interactif au plus interactif, ces derniers se définissent alors en tant qu’applications autonomes (types iPad, Iphone ou android). Mais dans ces cas là peut-on encore parler de livre ? Et comment donner envie au lecteur de lire une histoire sur un support électronique ?

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Dans ce même questionnement je me suis focalisée sur un genre d’édition en particulier : le magazine. Le terme magazine est tiré du mot anglais « magazin » qui viendrait lui même du mot français « magasin ». Un magazine désigne une publication périodique, souvent illustrée et de pagination variable, traitant d’un sujet généraliste ou spécialisé. Il est l’édition lue le plus fréquemment par la population. Il renseigne de tout ; de l’actualité, des nouvelles tendances, du sport, de la culture... À lire chez soi, dans le train, à la table d’un café, ou encore dans la salle d’attente d’un médecin, il occupe le temps, détend et cultive. Avec ces couvertures accrocheuses il cherche à attirer l’œil du passant afin que celui-ci s’arrête pour l’acheter. Les magazines étaient au départ exclusivement en version papier, mais avec l’arrivée des nouveaux médias de nouvelles formes ont commencé à apparaître. Des versions numériques de la version imprimable arrivent sur Internet. Parfois en complémentarité cette nouvelle version du magazine amène une approche différente de l’objet. Des informations supplémentaires complémentent la version papier, les informations y sont alors plus abondantes au profit de la lisibilité qui est plus rapide. L’esprit de survolage des articles est ainsi parfois inévitable. Dans ce document écrit, afin d’approfondir mon questionnement je vais m’intéresser à deux magazines en particulier : Vogue Paris et i-D. Tous les deux principalement portés sur la mode ; l’image et la publicité y sont très présentes. Leur mise en page découle de cette relation entre texte et image. Après un historique des deux magazines je remarquerai que tous deux ont une version numérique sur Internet. Je vais la comparer avec la version papier, autant formellement que sur le contenu intérieur. Puis dans cette continuité je ne vais pas omettre la version iPad de Vogue Paris, qui est le nouvelle outil phare de ses dernières années. Le magazine i-D n’ayant pas d’application pour tablette je souhaite par la suite de ce questionnement en produire une. Afin de comprendre les relations entre les différents supports, ainsi que les avantages et inconvénients qu’apportent cet outil, dans une idée de complémentarité de la version imprimable.

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« Nous avons aujourd’hui l’hebdomadaire qui garde l’aspect du journal mais qui fournit une matière plus riche et se donne un peu plus de recul pour juger les faits et les hommes. Enfin, non loin du journal et distinct de la revue, il faut placer le magazine. C’est une publication périodique, illustrée le plus souvent. Elle réserve des places variables à l’information, à l’actualité. » Civilis. écr.,1939, p. 32-33. 7 - du papier à l’écran


Support Papier Vogue magazine

Vogue est l’un des principaux magazines de mode féminins dans le monde. Le titre est édité par Condé Nast Publications qui est basé a New York. Ce magazine a fait l’objet de nombreuses éditions internationales, comme pour la France avec Vogue Paris. Arthur Baldwin Turnure fonde le magazine en 1892, celui-ci n’est alors qu’un petit hebdomadaire consacré à la société mondaine new-yorkaise. Condé Montrose Nast reprend la publication du magazine après la mort de Turnure et la développe. Un des changements majeurs fût la parution du magazine toutes les deux semaines. La nécessité d’augmenter le nombre des annonceurs incite l’équipe rédactionnelle à transformer Vogue. De gazette mondaine, la revue devient une sorte de guide pratique d’achats : sans renoncer aux articles relatifs à la haute couture. Vogue offre de petits reportages sur les vêtements moins coûteux, sur les boutiques des villes américaines et s’efforce de reproduire des vêtements disponibles dans les grands magasins. La plupart des articles sont anonymes, et le centre de la publication accueille de grandes pages de publicités luxueuses, pour des grands couturiers par exemple. Condé Montrose Nast voyage en Europe puis en Angleterre et lance le titre en 1916. Après un échec en Espagne il lance Vogue en France en 1920 ; ce sera un succès immédiat. C’est par la suite en 1973 que Vogue Américain devient un mensuel. Pendant les années 1970, le magazine publie des photos de jeunes filles, et Nastassja Kinski, alors âgée d’une quinzaine d’années, fera le succès du numéro de Noël 1976. Depuis son origine le magazine se concentre sur la mode haut de gamme et la haute société, ce qui fait de lui une édition américaine des plus puissantes. Aujourd’hui Anna Wintour en est la directrice actuelle depuis 1988, et est réputée pour être la femme « la plus influente de la mode ». 8 - du papier à l’écran

« Le Vogue Américain, c’est la bible pour les acheteurs » des magasins de prêt-à-porter de luxe, comme Barneys ou Henri Bendel, explique Marie Saeki, directrice d’une agence new-yorkaise de relations publiques. Les lectrices de Vogue magazine ont un pouvoir d’achat en général supérieur à celles des autres journaux. Le magazine représente une bible du bon goût à la française. Jamais une attention si importante n’avait été portée à un journal de mode pour la Femme. Vogue décrypte toute la mode et en offre un regard neuf et moderne, en adéquation avec l’évolution permanente des genres. Aujourd’hui plus de quinze éditions internationales sont disponibles.

Couverture de Vogue US - octobre 1928


« Le Vogue Américain, c’est la bible pour les acheteurs »

Couverture de Vogue US - décembre 1930

Couverture de Vogue US - août 1950

Couverture de Vogue US - octobre 1970

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Couverture de Vogue US - septembre 1992

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Couverture de Vogue US - décembre 1998

Couverture de Vogue US - avril 2007


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Couverture de Vogue US- mars 2013


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Le magazine semble être fait pour être presque survolé. On remarque tout de même que les publicités s’estompent sur le dernier quart du magazine, laissant une plus grande place aux différents articles consacrés aux « suppléments couvertures » qui ne sont pas mentionnés en détail dans le sommaire.

Direction artistique Fabien Baron

Vogue Paris est lancé en 1920. Les directeurs artistiques du magazine ont énormément changé depuis sa date de création, mais toujours avec une charte graphique forte. Lucien Vogel, aujourd’hui éditeur français, créateur et directeur de plusieurs journaux, crée en 1921 La gazette du bon ton. L’année suivante il fondera l’Illustration des Modes qui deviendra ensuite Le jardin des Modes, et prend en charge la direction artistique du Vogue Paris pour trois ans. Le magazine se caractérise par un usage abondant et luxueux de la photographie et par une mise en page soigneuse. Un bon en avant nous permet d’arriver à l’année 2001, où le studio parisien M/M, composé de Mathias Augustyniak et Michael Amzalag, deviennent directeurs artistiques et consultants en création de l’édition française de Vogue. Le studio parisien est également connu pour ses collaborations avec des musiciens ainsi que des créateurs de mode. M/M transforme progressivement le magazine en commençant par les changements structurels d’octobre 2001. Ils créent également un nouveau système typographique en avril 2002 afin de redéfinir l’idée de luxe. Celui-ci permet de renforcer l’image contemporaine du magazine. C’est en 2003 que Fabien Baron reprend la direction artistique. Artiste de renom, il est célèbre pour ses talents de designer, de directeur artistique et de photographe, mais également pour son agence de publicité Baron & Baron fondée en 1990. En 2009 la direction artistique de Vogue est confiée à Johan Svensson avec Germain Chauveau comme adjoint et Christine Joseph en tant que responsable maquette. Le magazine d’octobre compte environ 150 pages de publicité pour 322 pages au total. On observe donc une forte influence de l’image, et des articles très courts. Les photos de mode et les publicités sur papier glacé sont abondantes voire imposantes.


13 - du papier à l’écran Direction artistique Fabien Baron

Direction artistique M/M


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septembre 2012

En 2012 Germain Chauveau prend la place de Johan Svensson en tant que directeur artistique et le 22 août, une nouvelle formule est créée avec une nouvelle maquette. Il s’est inspiré des numéros des années 1960 - 1970. Emmanuelle Alt, rédactrice en chef depuis le départ de Carine Roitfeld en avril 2011, entend ainsi imposer son style, qui se veut « audacieux mais pas provocateur ». Le mensuel entend éditorialiser davantage ses articles, notamment via une nouvelle rubrique, confiée à la blogueuse star Garance Doré. Le numéro de septembre contient 220 pages de publicité et est disponible sous trois couvertures différentes. Photographiées par Mert Alas et Marcus Piggott, elles auront pour vedette l’une Kate Moss, une autre Daria Werbowy et la dernière Lara Stone. Vogue affiche une diffusion en France payée de 121 103 exemplaire en 2011, contre 121 055 en 2010. Par ailleurs, Vogue Homme change également de maquette en cette rentrée. Une « rumeur supplémentaire » selon Xavier Romatet, PDG de Condé Nast France, qui précise que « la décision

de lancement définitive sera prise mi-septembre ». Mystérieux, élégant, profond, le Noir est l’invité spécial du numéro de septembre de Vogue Paris. Un numéro événement, pensé pour dévoiler la maquette inédite de Germain Chauveau. « Parce que la mission de Vogue est de surprendre, d’anticiper le désir de ses lectrices, cette «fureur du noir » signe le lancement d’une formule revisitée du magazine : nouvelle typographie, rubriques liftées, nouveaux invités – la blogueuse Garance Doré inaugure un billet d’humeur, etc. Vogue, toujours une mode d’avance, affirme son point de vue radical et se refait une beauté», écrit ainsi Emmanuelle Alt, rédactrice en chef de Vogue Paris dans l’édito. Dans l’édition 2013, de nouveaux détails apparaissent dans la mise en page, notamment l’ajout d’articles sur un fond façon papier kraft qui donne de la « matière » à la page. Ces effets de matière sont très présents dans le magazine comme pour redonner un aspect vieux livre. D’avantage de couleurs se retrouvent dans les nouvelles maquettes, ce qui donne plus de vitalité au magazine et une mise en page plus dynamique. 15 - du papier à l’écran


Support Papier I-D magazne

I-D est un magazine anglais de mode, de musique et d’art qui s’intéresse particulièrement à la jeunesse britanique. Crée par Terry Jones, ancien directeur artistique du Vogue britannique, et Al McDowell, la première édition paraît sous la forme d’un fanzine, un livret agrafé à la main et tapé à la machine à écrire. Il apparaît dans les kiosques en 1980 et est bimensuel. Il n’est qu’au départ qu’un fanzine hasardeux compilé de mode punk. À cette époque le succès des magazines phares de la jeunesse britanique, i-D et The Face encourage les journaux pour les jeunes urbains à se multiplier, célébrant la culture naissante d’une nouvelle génération et servant de nombreuses tribues musicales : technopop, ska, heavy metal, hip-hop, rap, trash... De célèbres photographes ont travaillé pour i-D, tout comme Juergen Teller, Terry Richardson ou encore Wolfgang Tillmans, ce qui a permis de donner au magazine une réputation de « terrain d’entraînement pour les jeunes talents  ». « Le magazine i-D a révolutionné le milieu des revues de mode. Privilégiant le langage visuel au texte écrit, doté d’une icône identitaire forte, il s’est imposé par ses photographies créatives, ses reportages de société, sa culture de la rue, ses maquettes avant - gardistes et ses mannequins fantaisistes. Plus qu’un magazine de mode, i-D a été presque aussitôt perçu comme l’expression d’une génération et la marque d’une époque. Avec son approche parfois irrévérencieuse de l’illustration et sa typographie de téléscripteur, il s’est affirmé comme une expression tout autant artistique que journalistique. » raconte Sandrine Fillipetti, critique littéraire. Les couvertures d’i-D magazine ont été sujettes à de nombreuses expositions internationales et à des campagnes publicitaires. Avec une approche personnelle de la direction artistique, Terry Jones fait souvent référence à un « controlled chaos ». Il continue de découvrir et d’entretenir des collaborations créatives avec 16 - du papier à l’écran

des photographes, des écrivains, des stylistes et graphistes. Après trente ans dans la presse, son enthousiasme sans faille et sa vision artistique énergique continue d’inspirer. En effet, en dehors de la mode actuelle où un manque de couleur est général, les pages du magazine sont remarquablement modernes et disposent de relations simples entre le texte et les images. L’interêt pour une conception simple et rapide est également présent dans les mises en page. Ceci dans une hétérogénéité des articles qui se lisent en continuité sans être classés par catégories. Petite anecdote avec le logo du magazine : lorsque tourné d’un quart dans le sens de l’aiguille d’une montre, le logo typographique « i-D » révèle un smiley faisant un clin d’œil. De ce fait la plupart des mannequins en page de couverture du magazine sont photographiés faisant un clin d’œil ou se cachant un œil. I-D lance en 2001 Smile i-D, où il retranscrit une page de chaque numéro paru jusqu’au mois de décembre 2000 afin de célébrer ses 20 ans. Cet ouvrage offre un parcours extrêmement imagé de cette aventure en présentant un kaléidoscope d’audaces, de couleurs et de tendances, qui s’appréhende comme un roman visuel. Tous les numéros publiés en 2005 ont été marqués par une épine d’argent. Et pour son mois anniversaire (août 1980, date de la première édition), quatre couvertures du septembre 2005 de la revue ont été publiées. Aujourd’hui Terry Jones en est toujours le rédacteur en chef ainsi que le directeur de la création. Le directeur artistique du magazine est Graham Rounthwaite, qui est l’assistant de Terry et Tricia Jones Rose Poole. Le magazine est également designé par Jocelyn Llod et édité par Holly Shackleton.


Numéro 1 - septembre 1980

« Le magazine i-D a révolutionné le milieu des revues de mode. »

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avril 1984 septembre 1988 18 - du papier à l’écran


Tout comme vogue i-D est un magazine essentiellement constitué d’images et de plublicités. Le lecteur se noie alors dans cette surabondance d’images. Contrairement à Vogue Paris, les publicités ne se trouvent que dans les premières pages et sont quasiment absentes dans le reste du magazine. Un travail typographique est nettement présent et un jeu entre le texte et les images donne une identité forte au magazine qui compte environ 230 pages. En effet Terry Jones n’hésite pas à jouer avec la disposition des textes et à les tourner dans le vertical. Il superpose également images et textes afin de donner plus de rythme à sa mise en page.

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janvier 1993

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octobre 1998

avril 2007


avril 2013

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Support Écran

La pressse en ligne arrive dès l’année 1999. Aujourd’hui, quasiment chaque journal ou magazine possède un contenu en ligne. Ils y proposent une version intégrale de leur dernier numéro en ligne - qu’il est possible de consulter librement ou moyennant un abonnement gratuit ou payant - ainsi que des dossiers et des archives. Il existe également des journaux uniquement consultables en ligne. Mais qui sont ces nouveaux lecteurs, comment vont-il appréhender cette nouvelle forme de presse quotidienne ? En effet il faut alors cibler un public nouveau, voire plus jeune. Va-t-on avoir les mêmes lecteurs que pour la version papier ? Des questions tout au plus existentielles pour la création de ces sites internet et de leur mise en forme. En décembre 1997, le nombre de journaux publiant une version sur le net était de 38 622. Six mois plus tard le nombre s’élève à un tiers de plus. En 1998 on compte 4925 titres de journaux sur le net. Un nouveau type de presse débute. La date du 28 février 1998 est importante dans l’histoire de la presse, d’internet et du journalisme. En effet ce jour là le Dallas Mornig News, l’un des grands quotidiens américains, livre en ligne une information exclusive. Pour la première fois, une information exclusive n’était pas livrée en premier lieu sur la version papier mais sur la version numérique. Il renverse ainsi les rapports du journal à son site web, qui n’était jusqu’alors qu’une pâle copie de la version imprimée. Ainsi, peu de temps après, les grands médias d’information consacrent une page en ligne, uniquement consacrée au scandale, qui s’actualise en continu. « Pour la première fois, le Web apparaît comme un sérieux concurrent, non seulement pour les journaux - handicapés par leur périodicité - que pour 22 - du papier à l’écran

les radios ou la télévision. » L’information devient presque instantanée et un nouveau type de presse entre en jeu. L’information est également beaucoup plus complète grâce à la possibilité d’ajout de multiples hyperliens vers d’autres sources d’information et documents en tous genres. Mais les journalistes doivent aussi compter sur la concurrence d’Internet qui véhicule un nombre inexplicable d’informations et qui « cours circuite en partie le pouvoir d’informer, privilège jusque-là d’un milieu médiatique qui se serait bien passé de cette concurrence ». La publication en ligne offre en contrepartie de nombreux avantages. Elle permet de contourner la censure et certains journaux peuvent ainsi continuer à publier par le biais d’internet. Comme l’hebdomadaire indépendant Nation qui, parce qu’il dénonçait les violations des droits de l’homme en Algérie, a été contraint d’arrêter ses activités en décembre 1996. Un an plus tard, un numéro spécial était disponible sur le site de Reporters sans frontières à l’occasion de l’anniversaire de sa disparition. La presse doit maintenant obligatoirement compter sur Internet et ses avantages (la rapidité de propagation de l’information, l’accès immédiat à de nombreux sites d’information, la possibilité de mettre des liens à des articles et sources traitant du même sujet...etc) Le Web permet également de grandes possibilités d’archivage avec des dossiers d’archives et des moteurs de recherche permettant de retrouver rapidement un article. Ces deux magazines que je viens de présenter ont tous deux une version numérique sur le Web avec différents contenus. Ces nouveaux médias donnent une autre lecture au magazine. Il y a une évolution dans la lecture par le fait qu’elle soit sur écran. Les images très présentes sur le papier par leur qualité visuelle le deviennent moins sur les versions numériques car moins esthétiques.


Vogue.fr

Les publicités le sont également moins que dans les magazines version numérique, car l’impression sur papier est beaucoup plus coûteuse et demande donc plus de financements.

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Support Écran http://www.vogue.fr/

« L’objectif était de vraiment digitalliser Vogue, de trouver sa véritable expression digitale. » Dans les années 1990, Vogue sort sa version en ligne (1996 pour la Vogue.uk). En 2012 le site du magazine Vogue Paris (Vogue.fr) décide de faire « peau neuve » en créant une nouvelle forme de navigation qui se rapprocherait plus du fonctionnement du magazine papier. L’idée étant, avant tout, de coller davantage à l’esprit et au regard épuré du titre papier et de s’adapter aux nouveaux usages numériques. Le site y insère sa propre signature éditoriale. Ce dernier a été créé par une équipe « hybride », à la fois concernée par le Print et par le Web. Le site se détache alors de la ligne éditoriale de l’édition et devient une vraie « excroissance » de la version papier, tout en gardant les spécificités web de l’ancien site. Il se crée un décloisonnement entre Print et Web. Sarah Herz (directrice des Activités Digitales Condénast) l’explique : « l’objectif était de vraiment digitalliser Vogue, de trouver sa véritable expression digitale, sans être dans une posture de me-too site, et d’arrêter les dissensions entre web et magazine. L’objectif est que nos fidèles lecteurs du papier se retrouvent aussi chez eux dans l’expérience du nouveau site ». Le site se présente dans la verticalité, on assiste à une expérience visuelle d’un nouveau genre. La priorité est faite aux images et aux diaporamas plein écran qui sont directement inspirés du magazine. Une identité graphique est créée sur-mesure avec pour seule ambition de « sublimer » le travail typographique déjà réalisé sur le magazine, notamment grâce à l’utilisation de polices spéciales, la vogue et la vogue sérif (création exclusive et la propriété de Vogue). L’équipe cherche à transcender l’ancienne typographie en lui donnant un aspect plus sensuel. Toute en volutes, la nouvelle typographie teinte alors le site web d’une identité plus harmonieuse, chaleureuse, chic et féminine. Autre révolution, des contenus exclusifs et totalement « web-minded ». Le Web n’est plus qu’une simple copie du magazine 24 - du papier à l’écran

papier, il s’affranchit pour en devenir un complément. Les pages de publicités en début de magazine y ont également leur importance comme l’explique Sarah Herz (directrice générale des activités digitales de Conde Nast) : « Nous nous sommes rendus compte que les lecteurs du magazine adoraient le contenu du papier, mais aimaient aussi découvrir les nouvelles campagnes publicitaires, cet insight nous avons voulu le retranscrire sur le web ! ». Le progrès y est la navigation qui est intuitive, inspirée de l’iPad et des tablettes numériques. Dans l’idée d’un site à l’image du magazine, les pages défilent verticalement, ce qui donne une continuité dans la lecture. La durée du chargement de la page peut y être parfois longue avec une connexion moyenne. Pour son contenu, le site présente un bandeau d’entête avec les possibilités de partager sur les réseaux sociaux. Celui-ci est toujours présent même lorsque l’on « scrolle » vers le bas. On retrouve également, et de façon systématique, un onglet permettant de s’abonner à la version papier du magazine. La page d’accueil du site présente toujours, soit la Une du magazine papier, soit un article important se trouvant également dans la version imprimable. Un second bandeau permet d’accéder plus rapidement à certaines catégories. Une navigation verticale comme expliqué plus haut, annonce chacun des articles, hiérarchisés par dates. Ces derniers contiennent un lien qui nous permet de lire l’article entièrement ou bien juste de survoler les gros titres, afin de trouver plus rapidement ce qui nous intéresse. On remarquera que sur sa version numérique, Vogue nous propose des titres « accrocheurs » différents de la version papier. Des articles spécifiques sont présents uniquement sur le site, comme par exemple celui du 8 avril 2013 consacré aux « shoes de la semaine », absent dans la version papier.


Vogue.fr

Le magazine papier fonctionne par mois, comme pour l’agenda, alors que le site internet fonctionne par semaine ou par jour. Cela permet d’avoir plus d’actualités récentes voire du jour même, comme pour l’article beauté « buzz du jour ». On retrouve un onglet permettant d’accéder au Vogue Homme, magazine papier. En revanche Vogue.fr est entièrement gratuit, aucune version payante avec informations exclusives n’est disponible, un bon point qui permet de s’enrichir de la version papier. Toujours dans l’idée de complémentarité, on à la possibilité de feuilleter la version imprimable jusqu’au numéro de juin/juillet 2012 dans l’onglet Magazine.

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Vogue.fr

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Support Écran http://i-donline.com/

En 2012 le président du magazine Vice, créé par Suroosh Alvi, Gavin McInnes et Shane Smith, rachète i-D, magazine de mode, la référence en terme de création (photographie, graphisme) avant-gardiste. L’association de ces deux titres phares de la culture contemporaine se verra principalement sur le Web. Le magazine Vice donnera la possibilité à i-D de développer des vidéos de mode d’un nouveau genre, à la manière des courtsmétrages ou des clips vidéos. Terry et Tricia Jones, les fondateurs de i-D, « resteront les principaux partenaires et actionnaires de i-D et participeront activement à l’avenir du projet », dit un communiqué de presse. « Vice est ravi de s’associer avec l’équipe de i-D magazine, l’une des seules publications de mode que nous respectons. Nous sommes hyper calés en numérique, i-D est hyper calé en style, et ensemble, nous allons proposer les meilleures vidéos de mode au monde », explique Andrew Creighton, Président de Vice. Frappé par la récession britannique de la fin des années 2000, i-D avait réduit son tirage et baissé le nombre de numéros publiés par an. Cependant comme pour le magazine papier la version numérique d’i-D comporte une forte ligne éditoriale très colorée et très marquée. Dans l’idée d’un blog le site dévoile différents articles en rapport avec la version papier du magazine. Celui-ci est très présent sur la plateforme numérique. La Une de la version imprimée prend une grande partie de l’espace de la page Web et l’accès à l’abonnement au magazine est mis en avant sur le site. On peut retrouver et commander certaines versions précédentes du magazine i-D, comme un système d’archivage. Toutes les couvertures depuis la sortie du magazine en 1980 sont disponibles dans l’onglet Magazine du site. En ne cessant jamais de se réinventer, comme avec le site Web, i-D continue d’encourager la créativité, ce qui explique pourquoi, après plus de 30 ans, 28 - du papier à l’écran

son contenu éditorial parvient toujours à surprendre et inspirer. La version numérique est divisée en sept catégories : fashion, music, culture, i-D World, i-Director et magazine (l’ensemble des unes d’i-D accompagnées d’images et d’un texte) ; disponible sur un bandeau en haut de la page. Nous accédons ensuite à une autre page sous forme de mosaïque d’images qui présente les différents articles. Chaque image nous réfère à un article daté qui contient d’autres images, ainsi que des vidéos en rapport avec celui-ci. On y retrouve à chaque fois une grille éditoriale bien distincte avec du texte sur les colonnes de gauche et des images sur celles de droite. Une image ou une vidéo est toujours mise en valeur afin de bien illustrer l’article. La version numérique d’i-D est dirigée par Terry Jones qui en est le directeur en chef de la création. Pour la partie concernant l’édition en ligne, les tâches sont confiées à Sean Baker, Sarah Raphael et Milly McMahon. La partie design, quant à elle, est confiée sà Jocelin Lloyd.


i-donline.com

« I-D continue d’encourager la créativité, ce qui explique pourquoi, après plus de 30 ans, son contenu éditorial parvient toujours à surprendre et inspirer. »

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i-donline.com

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Support IPAD/ tablette

En 2010 Steve Jobs, directeur d’Apple, annonçait la sortie de l’iPad. Entre le smartphone et l’ordinateur portable, la tablette tactile se voyait déjà réinventer le monde de l’édition. Particulièrement orienté vers les médias tels que les livres, journaux magazines, films, musique et jeux, l’iPad permet aussi de naviguer sur Internet et d’avoir accès aux courriers électroniques. Grande révolution dans le monde des nouveaux médias, cet outil va permettre aux éditeurs et nouveaux graphistes de s’exprimer autrement que sur papier. Cependant les questions éditoriales et la fonction de l’objet vont remettre en cause beaucoup de règles très différentes de l’imprimé et du site internet. Très intuitif, l’iPad permet de naviguer en un mouvement de doigt comme pour les smartphones et l’iPhone. Un des premiers avantages de cette nouvelle tablette est la qualité de l’écran, notamment avec la dernière version qui contient un écran rétina. Les images peuvent alors prendre pleinement leur importance dans les publications. Ce nouveau support sans contrainte de nombre de pages, donc moins coûteux, permet aussi d’explorer pleinement et de laisser aller sa créativité. Mais la publication d’un magazine sur iPad mis entre de mauvaises mains peut vite devenir vide et sans fantaisie.

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Support IPAD/ tablette Application Vogue

Vogue Paris est un magazine principalement basé sur l’image, la version iPad et sa qualité d’écran impressionnante devrait en profiter également. Ces petits détails donnent aux « animations » un statut de gadgets qui pourrait nuire à cette nouvelle version numérique du magazine.

Application Vogue iPad

À l’occasion de la sortie du numéro anniversaire de Vogue Paris 2010, célébrant les 90 ans du magazine, le magazine a lancé sa première application iPad. Ce numéro de 624 pages est sorti simultanément en kiosque et sur l’Apple Store le 27 septembre 2010. Photographes, artistes, journalistes… Ils ont tous travaillé pour faire de l’application Vogue Paris un outil à l’image du magazine. En février 2013 Vogue lance une autre application pour iPad « Vogue.fr Défilés sur iPad ». Cette application permet de suivre en live les défilés de New York, Londres et Paris sur sa tablette comme si on y était. Conçue comme une bibliothèque d’archives, l’outil propose de revivre en images les derniers défilés, et de redécouvrir les clichés marquants des anciennes collections. En un clic, il est possible de partager ses images favorites sur Facebook et Twitter. Le design de l’application de Vogue Paris sur iPad est largement inspiré des codes graphiques du magazine et de son site internet. L’application permet la visualisation des images en plein écran et toujours la possibilité de partager les articles sur les réseaux sociaux. Elle nous permet de découvrir le magazine d’une manière intéractive et différente. On y trouve de la musique ainsi que des modèles en mouvements et des vidéos. Toutes les capacités et les possibilités que donne l’iPad y sont utilisées mais peut-être pas au profit du magazine. Une version gratuite de l’application est disponible mais une version payante également qui nous permet d’avoir le magazine dans l’intégralité, avec des bonus vidéos et sonores. La version iPad se rapproche beaucoup de la version papier, on y retrouve la même charte éditoriale ainsi que ce même système d’image en pleine page. Sur la version gratuite des « boutons » permettent de faire apparaître des photomontages. Cependant pour les pages contenant des vidéos, le texte ne disparaissant pas une fois la vidéo lancée, peut disperser le regard.

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L’iPad pourrait permettre aux magazines de produire quelque chose de nouveau et décisif qui ferait relancer le marché de la presse. Pour les graphistes cet outil pourrait leur permettre de se frotter à leur créativité, mais les choses ont eu beaucoup de mal à se mettre en marche. Aujourd’hui cet outil représente un réel potentiel pour les magazines. Cependant certains l’ont mal utilisé et la plupart des publications sur iPad pêchent par leur faiblesse. Celles-ci ressemblent plutôt « à des PDF sous stéroïdes », des versions numériques qui ressemblent trop à la version papier originale. On peut par exemple faire référence au magazine Nylon . Il est un concentré de PDF avec une animation ennuyeuse pour tourner les pages, qui n’exploite pas le geste élégant du balayage manuel qui caractérise l’expérience sur iPad. Or ces possibilités sont un avantage de cet outil, pour son expérience forte et bien définie. Par comparaison à la version imprimée, l’iPad possède trois gros avantages : la possibilité de présenter une image animée, la navigation par clic, le réseautage social, et la possibilité de stocker un nombre invraisemblable de pages. Ainsi les images sur papier glacé migrent vers l’écran retina de l’iPad avec une grande facilité. Il est la demeure naturelle de ce secteur hybride entre photographie et cinéma. Ce que l’on retrouve très bien dans les marques de luxe et leurs publicités sur cet outil. Le magazine Vogue Paris y trouverait toute sa place. L’intégration du film, aussi bien les images du défilé que le clip publicitaire de mode, qui est venu enrichir le magazine, devrait le faire rebondir, mais les capacités de l’iPad y sont pour l’instant mal utilisées. Cette utilisation originale de la photographie sur iPad a été pourtant très bien utilisée avec l’édition lancement du Vogue Homme Japan. En plus d’une typographie maîtrisée on peut admirer le travail du photographe belge Pierre Debussere, qui réinterprète 36 - du papier à l’écran


le genre plutôt rigide de la photographie de mode. Ces images sont ensuite animées dans une boucle automatique et stylisée qui met en valeur l’enveloppe créative de l’iPad. Des applications comme celle de The Times  utilise la simplicité et la subtilité pour sa version sur iPad, ce qui la rend plus convaincante que sa version imprimée et son site Web. Cet outil permet une nouvelle forme de navigation éditoriale. Toute fois une explication à l’aide de puces symboles directement placées dans la mise en page est nécessaire pour comprendre le fonctionnement de l’application. Certaines applications intègrent avec fluidité les possibilités gestuelles de cet outil, constituant une matrice graphique qui permet d’explorer le magazine et d’en profiter au maximum. Le graphisme est un composant essentiel de l’édition sur iPad. Malheureusement, celle-ci semble s’être prise d’obsession pour cet attrait superficiel au détriment du contenu qui est pourtant le plus important. Pourtant le peu de bon design éditorial proposé sur tablette démontre que si cet outil est bien utilisé il est une plateforme nettement convaincante pour proposer de bons contenus. Les relations entre le contenu et le graphisme sont très importantes et largement nécessaires afin de créer une application qui fonctionne. On aperçoit une évolution de la lecture, du papier vers l’écran. L’objet n’est plus le même et sa navigation non plus. Un magazine papier permet d’avoir un objet concret entre les mains, de le collectionner, contrairement à l’écran. L’iPad, avec sa légèreté et sa practicité, peut apporter une complémentarité à la version papier avec ses animations. Mais la lecture étant différente, le travail du graphiste est très important pour que le lecteur en profite pleinement.

Le magazine i-D ne contenant pas de version pour iPad, j’ai décidé de créer celle du dernier paru, le numéro 324. Dans le même esprit de la charte graphique très forte, présente dans le journal et dans le site internet, je souhaite vraiment poser la question de l’outil iPad et de sa fonction. Un magazine numérique complémentaire de la version imprimée sera un de mes forts partis pris dans cette réalisation. Je souhaite utiliser toutes les capacités de cette tablette afin d’en extraire toute sa valeur communicative et intéractive. La relation texte / image permettra de faire évoluer la lecture afin qu’elle soit plus agréable et que les possibilités de l’iPad soient utilisées pleinement pour représenter le magazine i-D.

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BIBLIOGRAPHIE

SOURCES INTERNET

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Réalisation et mise en page  Marjolaine Bergonnier Papiers  ClaireFontaine CoatedGloss 135g ClaireFontaine Blanc 220g Format  200 x 270 mm Cette édition est composée en Rotis et en Bebas Neue et imprimée à l’ÉSA des Pyrénées - Site de Pau DNAP Design Graphique et Multimédia 2013




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