سوق الواحة
Ministère d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
EPAU Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme
Spécialité : Génie du lieu
Option : identité urbaine et architecturale
Projet de fin d’étude – Décembre 2019
Souk el Ouaha Marché de proximité à Ain el Beida (Ouargla) Elaboré par : Safa ZERGUI
Sous l’encadrement pédagogique: Mme N. BENDANI Mr B. HANAFIA
Soutenue devant : BENATALLAH Afifa (enseignante de l’EPAU) ZEKAGH Rachida (enseignante de l’EPAU) H’RAOUBIA Imene (enseignante du département d’Alger) BENAZOUZ Dalila (Bureau d’étude)
Dédicaces ,,,
A mes chers parents, pour l’affection qu’ils me portent et les efforts consentis qui m’ont permis d’aller jusqu’au bout. Qu’ils trouvent, ici, l’expression de mon amour filial, de ma gratitude et de mon profond respect.
Remerciement ,,, Tout d’abord je remercie Allah le tout puissant de m’avoir donné la chance, la force et le courage pour poursuivre mes études et d’arriver jusqu’au bout. Je remercie du fond du cœur mes parents, mes deux sœurs MAROUA et MERIEM qui ont toujours été à mes cotés dans toutes les étapes de ma vie et qui m’ont soutenue par tous les moyens. A l’équipe pédagogique comptant Mme. BENDANI, Mr. HANAFIA et Mme. ZATIR, je souhaite qu’ils trouvent, ici, le témoignage de ma reconnaissance pour leurs efforts fournis afin d’assurer l’encadrement et la direction de mon projet de fin d’étude.
Je remercie également tous mes amis et mes camarades pour leur soutien inconditionnel. Et au final, je garde une pensée chaleureuse de toutes les personnes qui m’ont accompagnée le long de mon cursus à l’EPAU.
Note de l’équipe pédagogique ,,, Notre atelier qui s’inscrit dans la thématique « architecture et génie du lieu » s’appuie sur le concept majeur de l’identité (urbaine et architecturale). Notre approche est appliquée sur des lieux marginalisés, ou qui ont perdu de leur notoriété pour « Être » dans la désuétude et l’anonymat et où leur destiné est fortement menacée : des lieux qui sont en péril. Nous avons donc choisi de plaider pour leur « réhabilitation » en prenant en charge certains d’entre eux, en proposant des projets qui viseraient leur « re »mise à jour, leur »re » identification, et leur « re »valorisation durable. Cette durabilité tout autant à l’échelle urbaine et architecturale s’appuiera sur les paramètres identitaires, entendu que ceux-ci soient traités avec discernement, et dans une temporalité qui n’est pas figée mais qui évolue (passé/présent/futur). Dans cette optique, les étudiants devront avoir un regard responsable et prospectif sur l’environnement et devront concrétiser des projets où identité ne doit surtout pas être confondue avec refus de la modernité du temps vécu. Ils auront à maitriser les enjeux et les motivations du positionnement identitaire en prenant en charge, et selon le cas, un ou plusieurs paramètre(s) pour garantir l’installation de projets qui peuvent répondre à une ou plusieurs échelles d’investigation identitaire (de l’échelle paysagère à celle de la végétation, d’activités aux valeurs sociales, de gabarit à la texture des Matériaux, etc.). Ainsi, chaque étudiant aura à concrétiser sa réflexion autour d’un projet dont l’échelle, la thématique, la dimension et la composition sont une réponse à une volonté de soutenir un génie du lieu et une identité présente dans la mémoire, ou une identité reconnue, ou une identité à créer quand cela devient opportun pour le lieu Promotion 2018-2019
Le parcours du voyage ,,, 1
Un bagage à prendre … Le génie du lieu La phénoménologie Introduction : présentation générale
• • •
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Ouargla : le paradis du désert … • • • • •
Site et situation La naissance d’une ville Nature et paysage : c’est l’identité La ville en danger ! Concept et proposition
: La ville oasis … 3 Ain El• Beida Une ville … une histoire … et un paysage • • • • • • • •
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Identité urbaine Identité architecturale Une société et une culture Risques majeurs en ville PDAU et perspectives à venir Un problème … une question … et une réflexion Concept et objectifs d’intervention urbaine La nouvelle ville oasis …
Souk el waha : un lieu d’échange et partage … • • • • • •
Choix de la thématique Parcelle et stratégie d’intervention Idéation et métaphore du projet Concept et principes Références architecturales Le souk : o Evolution volumétrique o Réflexion programmatique o Fonctionnement o Eléments du confort thermique o Structure, matériaux
Un bagage à prendre … Le génie du lieu
Genius loci
esprit du lieu esprit de l’endroit
• Compris comme un lieu qui donne aux hommes leurs prise existentielles selon NORBERG-SCHULZ • Concept de lieu de mémoire, élément qui contribue à construire l’identité nationale selon NORA ISNENGHI
Ce concept a été fait par : CHRISTIAN NORBERG SCHULZ: (architecte norvégien, historien et théoricien de l’architecture), il le définit comme : « Concept de l’architecture qui serait comme instrument capable de donner à l’homme sa prise existentielle. Dans le but de : porter sur une enquête des implications psychiques de l’architecture, plutôt que sur les aspects pratiques (…) le travail de l’architecte réside dans la création des lieux signifiants qui aide l’homme à habiter. »
« Le génie du lieu est le résultat d’un ensemble de facteurs : les forces physiques, biologiques, sociales et historiques qui s’associent et confèrent sa singularité à tout lieu ou à toute région » Dubos, 1970. Il peut s’exprimer à travers des démarches d’aménagement selon lesquelles le développement de la ville doit nécessairement se faire en fonction du lieu et s’inscrire dans le contexte local et particulier existant, sous peine de voir le lieu et de perdre son identité. Exemple : Alexander Pope a fait du Genius loci un principe important du jardinage et de l'aménagement paysager. Il a posé l'un des principes les plus consensuels de l'architecture du paysage, qui veut que l'aménagement paysager soit toujours conçu en fonction de l'endroit. On peut dire que cette conception du Genius loci réfère ainsi à une dépendance entre la vie de l’homme et son lieu de vie : « des artistes et écrivains ont souvent trouvé leur inspiration dans le caractère local et ils ont expliqué les phénomènes de la vie quotidienne et de l’art en se référant au paysage et au contexte urbain ».
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La phénoménologie C’est une approche philosophique qui traite les phénomènes qui sont en relation avec la conscience et les sens pour atteindre un objectif fixé auparavant. C’est aussi l’approche des cinq sens que doit utiliser l’architecte, le concepteur ou l’urbaniste pour pouvoir comprendre le vrai besoin de son projet, son site, sa société et son environnement, et par la suite savoir comment intervenir d’une manière sensible et intelligente tout en mettant en avant les qualités de ses derniers. Cette approche se base sur l’étude du phénomène en analysant les expériences vécues sur un sujet (un projet, un site, une société, un endroit, un environnement …) à travers la proposition d’un retour aux choses mêmes, à leur signification, en s'en tenant non aux mots, mais aux actes où se dévoile leur présence.
Approche phénoménologique Approche constructive
• Relève de l’approche wébérienne. • Repose sur la compréhension du sens que les acteurs donnent à la réalité
Phénoménologie architecturale
Approche qualitative
• Analyse des données descriptives • Établissement des sens de propos recueillis et comportements observés
Rapport homme – son monde
Perception et conception Phénoménologie architecturale
Espace + société + histoire
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À toi qui prends la défense des amoureux de la vie citadine … Et qui reproches aux autres leur amour du désert et de la vie bédouine … Est-ce la légèreté que tu reproches à nos tentes ? N’as-tu d’éloges que pour les maisons de pierre et de boue ? Tu ignores les secrets du désert et l'ignorance est source de tribulations … Tu m’aurais donné raison Si au milieu du Sahara … tes pieds avaient foulé ce tapis de sable dont les graines sont semblables à des perles, Si tu t’étais promené dans nos sublimes jardins,
aux teintes variées et aux exquis parfums… Tu aurais senti alors ce souffle embaumé … Qui ennoblit l’esprit et ne porte point d’impuretés …. l'Emir Abdelkader
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Introduction … Ouargla… Mer de sable infinie, alternance de paysages volcaniques et lunaires de sable et de roche où jaillissent des oasis au charme incomparable La ville de Ouargla, aujourd’hui, l’une des plus belles et capitale incontestée du Sud algérien, était autrefois un centre de peuplement très ancien, avec les traces d’habitations paléothiques. La ville prit naissance sur un plateau traversé par le canal de « SEDRATA », autour de points d’eau de la très ancienne tombe du Sidi l’OUARGLI, elle se trouve au centre de très anciennes pistes commerçantes sahariennes qui servaient aux échanges entre les provinces romaines de Numidie et d’IFRIQIYA, dont témoignent des pièces de monnaies romaines trouvées lors de fouilles archéologiques. Elle a connu une prospérité qui marqua la ville grâce au progrès de la science ainsi qu’au commerce de l’or. La ville était aussi pourvue d’une enceinte qui avait des portes dont chacune d’elles donnait sur la piste de la ville la plus proche, mais pas seulement, Ouargla constitue à ce jour un carrefour d’échange important sur le grand axe méridien qui depuis Skikda, dessert le Sahara jusqu’à Touggourt et au delà. Elle est restée un point de départ et de passage vers les autres villes notamment, grâce à son aéroport. L’architecture de la ville est un véritable contraste entre construction traditionnelle dont le « Ksar» qui reste pour les habitants, un véritable sanctuaire culturel et spirituel, les maisons sahariennes typiques avec leurs cours intérieurs et leurs terrasses, la ville moderne avec ses constructions triangulaires ( les administrations, le musée et un espace de verdure, les DIARS, maisons typiques des nomades sédentarisés, en plus d’un espace industriel).
La ville a d’abord connu un développement grâce aux exploitations des hydrocarbures notamment pétrolières de Hassi Messaoud, et aussi par son agriculture où la production des dattes est importante. Ses habitants sont devenus maîtres dans le travail de la terre cuite, de la pierre, du verre assimilé, des métaux et matériaux divers, du tissu et du cuir.
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Ouargla‌
Le Paradis du desert !
Site et situation … Ouargla, une Wilaya saharienne située au Sud-Est de l’Algérie à une distance de 800 Km d’Alger. Elle est limitée par les frontières tunisiennes à l’EST; Biskra et El Oued au NORD, Illizi et Tamanrasset au SUD, Ghardaïa et Djelfa à l’OUEST.
N La ville de Ouargla chef lieu de la wilaya est située au Nord-Ouest à 128 m d’altitude. C’est la ville la plus peuplée de la wilaya sur une superficie de plus de 2800 km²
Fig. 01 : Situation géographique de la wilaya de Ouargla; source auteur
N
La ville de Ouargla • Ancienne capitale des oasis, une des villes traditionnelles algériennes , elle occupe une position avantageuse dans la région en tant que zone de passage et point de départ vers les autres villes grâce à son aéroport. • Cette ville, située au fond d'une vaste dépression dépourvue d'exutoire où la nappe phréatique est souvent à fleur de sol, est ainsi entourée de grandes étendues de sebkhas et de chotts.
Ech : 1/50000e
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Fig. 02 :Carte de la ville de Ouargla; source google Maps 2019
Ambiances climatiques … Ouargla est caractérisée par un climat aride et sec. En été, elle est animée par des vents chauds et des températures élevées. Son hiver est vivable malgré son faible taux de précipitation et son air froid rééquilibré par des rayons du soleil plus doux et agréables. Les températures, dans cette région, peuvent atteindre 40°C aux mois de juillet et Aout. En hiver, elles varient entre 10°C à 15°C. Le taux de précipitation est faible dans cette région, il varie entre 0 à 5 mm par mois.
N
Fig. 03: Diagramme ombrothermiques de la région de Ouargla
N Vents chauds Vents froids
Vitesse= 4,34 à 7,8 m/s
Fig. 04: Carte des vents dominats de Ouargla
Des vents puissants peuvent souffler et créer des vents de sables Le Sirocco (vent chaud et sec) peut être observé à toute période de l'année .
Sebkhas Zones humides
Humidité= 23 à 77 %
Fig. 5: Carte des zones humides de Ouargla
L’humidité relative enregistre des taux qui varient entre 23 à 77% dans la région de Ouargla. Elle est reliée à un taux d’évaporation très important qui peut atteindre 513 mm/ mois
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Naissance et évolution de la ville … Selon Ibn Khaldoun, la fondation de Ouargla remonte à la période située entre le IXème et le XIIème Siècle : positionnée au centre des pistes commerçantes sahariennes qui la relie avec le soudan un parcours de sciences, du commerce d’or et d’esclaves.
La construction des Ksour s’est faite durant la période située entre le XIIème et le XVIème Siècle. la première installation d’un ksar a été à SEDRATA. Dix-huit ksour sahariens disséminés à travers la wilaya dont deux étaient dans la région d’intervention : celui de Sidi Khwiled et de N’ghoussa. Ces derniers ont eu comme conséquence l’apparition des agglomérations en dehors des remparts.
Fig. 06: photos du site archéologique de SEDRATA, source: http://fr.atmzab.net
Dés la colonisation française en Algérie, le développement de la ville a commencé en dehors du Ksar. Mais, il a également apporté des modifications à l’intérieur du ksar en introduisant de nouvelles formes urbaines qui répondent à leurs mode de vie.
Le ksar Fig. 08: Schémas explicatifs du développement urbain da la ville de Ouargla (1912 -2018)
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La palmeraie
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Au XIème siècle, les habitants du ksar ont décidé de diviser le Ksar en trois parties. Chacune d’elles est dotée de son propre palmeraie. Cette division du ksar a été faite sur la base des trois arches : Beni Sissine – Beni Ouaguine – Beni Brahim.
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4 Beni Sessine Beni Ouaguine Beni Brahim
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Par la suite et au fil du temps, la ville a été succédée par un autre urbanisme anarchique de l’ère actuelle qui a causé l’apparition du phénomène de l’étalement urbain sur les palmeraies.
Zone militaire
À leurs arrivée, par mesures de sécurité, les français ont installé quatre forts d’observations : deux étaient situés à l’intérieur du Ksar (1- fort de la casbah et 2- fort du génie militaire) et les deux autres étaient à l’extérieur (3- fort Lutaud à l’Est et 4- fort Chandez à l’Ouest).
Extensions
Extension urbaine Fig. 09: Schémas explicatifs du développement urbain da la ville de Ouargla (1912 -2018)
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Identité naturelle et paysagère … Topographie et éléments de composition du paysage … N
Fig. 10: La Hamada
La Hamada
Le grand Erg oriental
Fig. 12: Schéma de la topographie de la région de Ouargla; source auteur
Hamada: un plateau caillouteux, se situe en grande partie à l‘Ouest et au Sud. Erg : véritable mer de sable où les dunes peuvent atteindre une hauteur de 200 m. Fig. 11: Le grand Erg oriental
Fig. 13: Coupe schématique de la topographie de la région de Ouargla; source auteur
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Ouargla: la ville d’un million de palmiers … N
Les grands oasis Des palmeraies agricoles
Des pivots agricoles Sebkhas
Fig. 14: Carte des oasis et palmeraies de la région de Ouargla; traité par auteur
• Avec environ 1 million de palmiers dattiers, l’Oasis de Ouargla ou la vallée de Oued M’ya comme son nom l’indique est située dans une cuvette. • Ces palmiers dattiers représentent la clé de voute des oasis sur le plan agricole de la part de sa production, et le pilier de l’écosystème sur le plan écologique. • La palmeraie est une succession de jardins aussi différents l’un de l’autre selon son architecture, sa composition faunistique et floristique, son âge, sa conduite, son entretien, et ses conditions microclimatiques… etc. • On peut en distinguer deux types : l’ancienne et la nouvelle palmeraie. Dans le premier type, on assiste à une diversité phylogénétique assez importante où on peut rencontrer plus d’une trentaine de cultivars différents les uns des autres contrairement au second qui tend vers la monoculture. • La région est donc une forêt de palmeraies, elle contient six larges oasis dont les plus importantes sont: Ngoussa, Sidi khouiled et Ain el Beida.
Fig. 15: photos sur les oasis de la région de Ouargla (l’oasis de Ain el Beida et de Hassi ben Abdellah); source auteur
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Ressources en eaux à Ouargla … Les chott, les sebkhas … Le miroir du paysage Ouarglis … Ouargla est installée au dessus de la plus grande nappe phréatique du monde : la nappe ALBIENNE. Elle est située dans une grande cuvette, parsemée de dépressions endoréiques, dont les plus importantes et les plus proches sont Chott d’Ain-Beida et Chott Oum Erraned. Elle est installée au-dessus des nappes artésiennes entretenues par l'oued Mya, et le prolongement vers le Sud de oued Rhig.
Fig. 16: photo de la Sebkha de OM ERRANEB, Ain Moussa, Ouargla; Source: http://sidielhadjaissa.over-blog.com/article-endroits-a-decouvrir-40381428.html
Fig. 17: photo du Chott de Ain El Beida, Ouargla; Source: http://sidielhadjaissa.over-blog.com/article-endroits-a-decouvrir-40381428.html
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La cuvette de Ouargla appartient au Bas-Sahara algérien. Il s’agit d’un immense bassin sédimentaire, en forme de synclinal dissymétrique, particulièrement bien doté en couches perméables favorables à la circulation souterraine des eaux. Certaines, recouvertes de terrains imperméables, assurent l’existence de nappes captives alors que d’autres, situées au sommet des dépôts et sans couverture étanche, permettent la formation de nappes phréatiques.
Les Oueds entre mythes et réalité …. À la lumière des recherches récentes, l’hydrographie du Bas-Sahara est revisitée. Il est montré que les oueds mythiques (IGHARGHAR au sud du Grand Erg Oriental, M’ya à Ouargla et Rhir ) n’existent pas. Toutefois , parmi les oueds réels et fonctionnels, on commence à mieux connaitre ceux qui descendent de l’Atlas saharien avec leurs barrages que ceux de la dorsale du M’Zab. Fig. 18: schéma sur les oueds mythiques; source : traité par l’auteur
Les napes phréatiques … un trésor d’eaux à Ouargla
Fig. 19: schéma sur les oueds réels; source: traité par l’auteur
La nappe phréatique 0-20m
Système aquifère du complexe terminal <500m
Système aquifère du continental intercalaire >250m Fig. 20: Coupe schématique de la nappe phréatique de la région de Ouargla; Source : collectif, Spéciation de certains éléments minéraux dans les eaux des nappes profondes de la cuvette de Ouargla et leur effet sur la santé humaine, 2006
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Les risques majeurs : Ouargla en danger ! Les risques naturels
Les risques La pollution Les inondations Le débordement indirect des réserves d’eaux, suite à la remontée des nappes phréatiques, causent des inondations dans la région. Fig. 24: P. Industrielle
Fig. 21 : schéma explicatif du risque d’inondation; source: traité par l’auteur
L’affaissement Le phénomène de retrait/ gonflement du sol, sous la variation fréquente du taux d’humidité ,créent des vides dans le sol ce qui provoque son affaissement.
Fig. 25: P. Agricole
Fig. 22: schéma explicatif du risque d’affaissement; source: traité par l’auteur
La désertification Fig. 26: P. Urbaine
De violentes rafales de vents provoquent le soulèvement du sol sous forme de vents de sables ce qui cause la désertification de la région.
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Fig. 23 : photo du vent du sable dans la région de Ouargla; source: traité par l’auteur
Fig. 27: P. Atmosphérique
humains et industriels
Les activités humaines sont à l’origine de différents types de pollution. La plus remarquable est celle qui se produit à partir des activités industrielles et pétrolières. Ces dernières représentent un risque majeur sur l’environnement naturel et urbain de la ville de Ouargla
L’étalement urbain sur les Oasis L’étalement urbain à Ouargla est le premier ennemie des Oasis et des zones agricoles. Il a une grande influence sur l’écosystème de la ville et, en particulier, sur le micro climat de cette zone.
Fig. 28: La région de Ouargla en 1976; source google Earth
Fig. 29: La région de Ouargla en 2000; source google Earth
Fig. 31: Étalement urbain à SAID OTBA; source: auteur
Fig. 30: La région de Ouargla en 2019 ; source google Earth
Fig. 32: Influence de l’étalement urbain sur l’écosystème de cette région; source: traité par l’auteur
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Quel avenir à Ouargla ? Apparition et développement du PDAU depuis 1990 Révision du PDAU 1998 englobant la commune de Rouissat dans le périmètre d’étude pour la première fois
Dotation d’instruments d’urbanisme après la mise en vigueur de la lois 90/29
Vers le PDAU 2017
Une croissance urbaine rapide de la ville de Ouargla et apparition du 1er plan d’urbanisme
Les objectifs et les orientations du PDAU 2017 Identification des palmeraies de la zone urbaine et restauration des palmerais endommagées Renforcement de l’intégration des différentes zones urbaines de la ville pour alléger la pression sur le centre ville
Préservation du patrimoine culturel et naturel
Protection des écosystèmes oasiens et lutte contre l’ensablement
GRANDES Trouver une solution au problème de l’accès et la consommation d’eau
Donner une belle image de la capitale du Sud-Est et sur le développement de la région du sud Identification des zones qui peuvent être reconstruites pour l’ensemble de la zone d’étude et qui ne sont pas prisent en considération
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ORIENTATIONS Développement des services et équipement de formation et de recherche
DU PDAU 2017
Développement des infrastructures de transport et de déplacement
Développement des activités économiques et industrielles
Ouargla… problématique de la ville ! La ville de Ouargla possède de nombreuses opportunités et richesses sur les plans : paysager, culturel, architectural, patrimonial, agricole et économique. Elle est considérée comme le premier pôle économique en Algérie. Son importance et sa mise en valeur deviennent alors une exigence et un souci à prendre en considération en tant que architectes et urbanistes. Fig. 33: Ksar de Ouargla PASSE
Ouargla : Passé, Présent et Futur Depuis son installation dans cette région, le Ouarglis a créé, d’une part, sa propre ville qui s’adapte à son identité culturelle et sociale. D’autre part, cet homme a su intégrer dans un lieu saharien, en construisant, des Ksour entourés de palmeraies et d’Oasis. Au fil des jours, la ville a connu des transformations naturelles et humaines : plusieurs extensions ont été créées et construites autour et prés des anciens ksour. Ces extensions adoptent une architecture étrangère qui n’a pas pu s’intégrer ni au site, ni à l’environnement social et culturel. D’autres projets se sont projetés pour le futur Ouarglis. Ils touchent plusieurs secteurs dont les plus importants sont : Agriculture, Economie, Tourisme et Culture.
PRESENT
FUTUR
Fig. 34: Hey Nasr, Ouargla
Fig. 35: La nouvelle ville de Hassi Mesoud
Problématique générale de la ville de Ouargla ? Comment assurer la pérennité de l’identité naturelle et culturelle tout en faisant améliorer la qualité de vie de Ouargla ?
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L’avenir du passé perdu !
Schéma de structure
Objectifs à atteindre
Environnementaux
Socio-économiques
• Assurer la résilience contre les risques majeures.
• Créer de l’emploi permettant ainsi d’impliquer la main d’œuvre et les connaissances locales dans le développement économique. • Booster une économie stable à travers l’exploitation intelligente du potentiel existant ( agricole, hydraulique, énergies renouvelables et tourisme). • Renforcer la cohésion sociale à travers des activités communes dans des espaces publics. • Améliorer la qualité du cadre de vie des Ouarglis : équipements nécessaires – activités – espaces de loisirs…
• Favoriser et protéger le paysage naturel (palmeraies, maillage vert et bleu, biodiversité). • Préserver les ressources naturelles et garantir un environnement sain. • Augmenter le nombre et la qualité des espaces verts multifonctionnels : social et récréatif, écologique, paysager, culturel et patrimonial.
Culturels et architecturaux • Préserver et mettre en valeur l’identité culturelle et architecturale du site. • Créer des relations entre les points forts du site.
• Lutter contre l’étalement urbain au détriment des Oasis. • Prévoir un aménagement flexible durable. • Démultiplier les espaces communs non bâtis pour désengorger la ville : vecteur d’unité urbaine et sociale.
Concept et idée globale d’intervention: L’idée globale de l’intervention sur la ville de Ouargla est de retrouver son identité culturelle et paysagère. Elle consiste à : • Créer une ceinture verte protectrice de la ville, à l’image de l’ancienne palmeraie , pour protéger le ksar des menaces extérieurs : vents , vents du sables, haute température … • Relier les différents pôles de la ville de Ouargla pour former une ville unifiée : chaque pôle est inséparable par rapport à l’ensemble où chaqu’un doit compléter l’autre. • revaloriser et préserver les biens culturels de la ville de Ouargla : Les différents ksour et sites archéologiques qui participent à l’identification du lieu.
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Site archéologique de BAKRAT
Site archéologique de SEDRATA
Une ceinture verte protectrice Les différents pôles de la ville
Des parcours à créer avec des points d’arrêts Les ksour et sites archéologiques
Les ksour et sites archéologiques : 1- Ksar Ouargla 2- Ksar AJAJA 3- Ksar CHOTT 4- Ksar Sidi Khouiled
Fig. 36: schéma globale d’intervention sur la ville de Ouargla
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Schéma de structure de la ville de Ouargla Ain Moussa
Hassi Ben Abdellah
Sidi Khouiled Le Ksar Hey Enasr Ain El Beida
Fig. 37: schéma globale d’intervention sur la ville de Ouargla
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Ain el Beida â&#x20AC;¦ La Ville Oasis !
Site et Situation N
Présentation générale : Ain El Beida, l’une des communes de la ville de Ouargla , située à l’entrée Est et à 7Km du centre ville. Elle possède des équipements importants tel que l’aéroport de la ville. Elle occupe une surface de 9573 km². Cette ville est l’un des pôles importants de la région de Ouargla vu sa position géographique et ses potentiels agricoles : La grande palmeraie de la région de Ouargla se situe dans la commune de Ain El Beida. Son importance s’impose aussi par sa longue histoire et par la situation de l’ancien Ksar de ADJEDJA. Ce dernier se présente aujourd’hui, sous forme d’un site archéologique au milieu des palmeraies de la ville. En outre, Ain El Beida se caractérise par ses éléments naturels et paysagers : Dunes, Oasis et Sebkha. Elle est limitée ,d’un coté par le grand Erg Oriental de la région et de l’autre par le grand Oasis. La grande sebkha du EChott se présente comme un lieu d’hébergement pour les Oiseaux migrateurs.
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Limites administratives
Fig. 38: Situation géographique de la ville de Ain El Beida; traitée par l’auteur
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Naissance et fondation de la ville 1- La ville de AIN BEIDA a prouvé son existence, depuis des siècles, à travers ses Ksour. Ksar ADJEDJA, le plus ancien , Constitue un joyau bien préservé au cœur de l’écrin composé de palmeraies verdoyantes. Ce site archéologique, fondé depuis près de six siècles par le Cheikh Si Atallah, venu du Marco, et dont la sépulture occupe une place vénérée au milieu de Kasr, offre des similitudes pareilles des autres vieux Ksour d’OUARGLA et N’GOUSSA
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2- Durant la période coloniale , le ksar de Ouargla s’est étalé contrairement à ceux de Ain El Beida qui ont gardé leur état d’origine.
3 3- Plus tard, ces ksour ont commencé à s’étaler vers l’Est par des petites agglomérations.
4 L’oasis Sebkha
Les ksour Extensions urbaines
4- Aujourd'hui, on constate que la ville s’est développée au détriment des oasis !
Fig. 39: Photos du Ksar ADJEDJA; source : auteur
Fig. 40: Schémas de développement de la région de Ouargla
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Identité naturelle et paysagère … Topographie et éléments de composition du paysage
N
A l’Est, la ville se limite par les dunes de sables créant une barrière naturelle. Ces dunes peuvent atteindre 160m de hauteur. À l’Ouest, elle est limitée par un grand oasis comme une barrière de protection et une zone de confort (thermique et sonore). C’est le plus grand oasis de toute la ville de Ouargla.
Dunes
La ville de Ain el Beida est située dans une cuvette dont la différence de niveau entre le point le plus haut et le plus bas de la zone urbanisée est de 19 m. Elle contient l’une des grandes Sebkha de Ouargla : sebkha de Ain el Beida entourée de oasis offrant un meilleur micro climat ,et où l’on trouve un grand nombre d’oiseaux migrateurs.
Oasis
Fig. 41: Schéma des éléments du paysage de la région de Ain el Beida
Fig. 46: Coupe schématique Est-Ouest sur la ville de Ain El Beida
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« il n'y a pas de traversée du désert, il y a qu'une marche vers l'oasis » JEAN BIES
Fig. 42: L’oasis de Ain El Beida; région Ajaja
Fig. 43: L’oasis et la sebkha de Ain El Beida
Fig. 44: photo du paysage de la région de Ain El Beida : vue prise à partir du grand Erg
Fig. 45: Les dunes de sables de Ain El Beida
Fig. 47: Coupe schématique Nord-Sud sur la ville de Ain El Beida
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Accessibilité et Transport Comment accéder à Ain El Beida ? N
N
Fig. 48: Carte d’accessibilité de Ain el Beida Route nationale N 49
voie principale
voie secondaire
Fig. 49: Carte de transport de Ain el Beida Ligne de bus
Arrêt de Bus
Aéroport
- L’accessibilité vers la ville de Ain El Beida : • Son réseau routier est hiérarchisé mais il ne couvre pas l’ensemble de l’agglomération urbaine. On y trouve plusieurs zones non accessibles. • La route nationale N°49 divise la ville en deux parties. À travers cette route se développe des voies principales qui percent les zones urbanisées. • La présence de l’Aéroport national de la ville de Ouargla au niveau de la région de Ain El Beida. • Transport insuffisant: une seule ligne de transport qui existe et qui sert à relier Ain El Beida avec le centre ville de Ouargla ou avec les autres villes périphériques. • Donc Ain El Beida souffre d’une faible accessibilité.
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Identité urbaine et architecturale
Le tissu urbain de la ville de Ain El Beida Fig. 50: carte bâti – non bâti
N
Bâti Oasis/palmeraie Sebkha voiries
Fig. 51: carte des voiries
N
Bâti Voie nationale Voie principale Voie secondaire Voie tertiaire
Fig. 52: carte des équipements
N
Habitations Cimetière Eq cultuel Eq éducatif Eq de proximité Eq militaire Eq sanitaire Commerce
La ville de Ain El Beida se caractérise par un tissu mixte : le traditionnel ,le spontané et le régulier dans certaines parties : - Un tissu traditionnel: il se présente dans les anciens ksour de la ville (Ajaja et Chott). C’est un tissu compact et homogène, un parcellaire irrégulier, des rues étroites et tortueuses. Les fonctions sont variées entre le résidentiel, le culturel et le cultuel. - Un tissu spontané : La plupart des constructions au niveau de cette ville se présente en petits lots résiduels denses, de formes irrégulières avec des ruelles et impasses qui permettent l’accessibilité à ces maisons (des maisons à patio ou avec une cour). Les fonctions sont majoritairement résidentielles avec quelques locaux commerciaux. - Un tissu régulier : On le trouve dans quelques parties nouvelles de la ville sous forme de parcelles régulières, des voix larges et droites , des constructions en (béton, briques et parpaing). La présence des équipements de proximité (APC, Poste police, Banques …), des équipements éducatifs et sanitaires au sein de cette partie de la ville.
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Le traitement des façades Les façades urbaines dans la ville de Ain El Beida se distinguent en 3 typologies : • La façade traditionnelle des anciens ksour de la ville, se caractérise par un langage architectural particulier où on remarque peu d’ouvertures, des toitures plates, l’utilisation des matériaux locaux avec un gabarit qui ne dépasse pas les R+1. • La façade des constructions spontanée (illicites), se caractérise par un mélange des matériaux : un soubassement en matériaux locaux et le reste avec des matériaux nouveaux. Ces constructions sont situées sur les abords des ksour où les habitants ont réutilisé les matériaux des constructions en ruines. Les gabarits varient entre R+1 et R+2. • La façade des constructions actuelles, se caractérise par un traitement étranger par rapport à la région : beaucoup d’ouvertures, utilisation des matériaux nouveaux (béton, briques, parpaing …). Les gabarits dépassent généralement les R+1 (entre R+1 et R+3).
Fig. 53: Façade urbaine du ksar Chott
Fig. 54: Façade urbaine du ksar Ajaja
Fig. 55: Façade urbaine du centre ville de Ain El Beida
Fig. 56: Construction traditionnelle
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Fig. 57: Construction spontanée
Fig. 58: Construction actuelle : tissu régulier
Les matériaux de construction
Contemporains
De la période coloniale
Traditionnels : locaux
A Ouargla, on utilise la pierre comme un matériau de construction dans des maisons ou des édifices publics. Sa couleur qui tend vers le rouge « ADYAY AZƏGGAY » de bonne qualité. Le bois des troncs de palmiers est utilisé comme éléments constructifs. TOUBA ou la brique de terre cuite (argile et de sable séché au soleil) est aussi utilisée comme un matériau de construction. Le TIMCHENT : venant de la pierre de Ouargla « ADYAY » qui est considérée comme la chaux locale de la région. Il agit comme un très bon isolant thermique et phonique.
Fig.59: Pierre et rose du sable
Fig.60 : Coupe schématique d’un mur
Fig. 61: des poutres en troncs du palmier
Les matériaux locaux (pierre, rose du sable) sont utilisés pour la construction des murs; et les troncs de palmiers servent d’éléments de structure sous forme de poteaux ou de poutres .
Fig. 62: Des profilées métalliques
Fig. 63: Structure en poteaux /poutres avec un remplissage en pierre
Dans cette région, durant la période coloniale, les constructions ont subi quelques rajouts: La plus remarquable est celle des profilées métalliques dans le but de renforcer les dalles et les voutes .
Fig. 64: Structure en béton armé et un remplissage en briques creux
Fig. 65: Rajouts du ciment comme enduit
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L’adaptation au climat Les anciens ksour de la ville de Ouargla nous apprend l’architecture bioclimatique, l’adaptation au climat et l’intégration au site. Ces dernières se traduisent sous forme de : - un tissu compact où les habitations se sont collées les unes aux autres avec des gabarits diversifiés (R et R+1) formant une seule entité. Ceci assure la création de plusieurs zones ombrées ( zones plus fraiches que d’autres).
Fig. 66: mitoyenneté et des patios dans les ksour de la ville
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Fig. 67: des rues et des ruelles étroites, des gabarits diversifiés
Fig. 68: photo d’une ruelle du Ksar de Ouargla
Fig. 69: photo d’un passage couvert du Ksar de
Fig. 70: photo d’un passage couvert du Ksar de
Fig. 71: photo d’une impasse dans le Ksar de
Ouargla
Ouargla
Ouargla
Signes et significations Au sein de la ville, chaque coin cache une histoire ou un élément racontant son passé et son identité. Plusieurs éléments , qui sont utilisés pour décorer les façades, se trouvent aussi pour signifier : la protection, l’union ou pour présenter une époque ou un personnage important dans son histoire.
- des passages étroits et parfois couverts par des voutains ou avec des matériaux lèges et locaux tels que le roseau et le DJERID. – L’utilisation des matériaux locaux pour la construction : pierre, TOUBE , troncs de palmiers, TIMCHINT… Fig. 74: Des signes de protection
Fig. 75: Lam-Alif : signe du culte Fig. 72: utilisation des matériaux locaux : DJERID, PIERRE, TIMCHINT
Fig. 76: Un signe d’union
Fig. 73: Utilisation des arcades, niches et coupoles comme un langage architectural
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Une société et une culture … La société saharienne a toujours été connue par ses coutumes et traditions. Ses dernières reflètent une cohésion sociale très renforcée et qui reste toujours présente jusqu’à nos jours. Parmi les traditions des habitants de la ville de Ain El Beida : • LA TOUIZA: une très belle tradition. Elle nous apprend la notion du « savoir vivre ensemble » et la cohésion sociale (les habitants de la ville se regroupent pour s’ entraider à faire : des mariages en groupe (faire la couture des habits et des tapis traditionnels en groupe, préparer des gâteaux et des plats traditionnels, organiser les fêtes de mariage dans les rues de la ville en faisant des spectacles avec les chevaux et des Armes à feu), la collecte en groupe des dattes et des produits agricoles dans la période de récolte
Fig. 77: Un mariage en groupe dans la ville de Ain EL Beida
Fig. 79: Un mariage en groupe dans la ville de Ain EL Beida
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Fig. 78: Une photo sur un ancien mariage au Ksar de Ouargla
Fig. 80: Un costume traditionnel de la région de Ouargla
Une autre tradition cultuelle caractérise la région de Ain El Beida. Les habitants passent des nuits à prier sur la montagne du site archéologique de SEDRATA appelée : DJEBEL EL OBAD. L’organisation des festivales chaque années pour la course des chameaux et des chevaux.
Fig. 83: Un groupe sur DJEBEL EL OBAD, Site archéologique de SEDRATA
Fig. 81: la récolte des dattes dans l’oasis de Ain EL Beida
Fig. 84: Un festival de la course des chevaux à Ain El Beida
Fig. 82: la récolte des olives dans l’oasis de Ain EL Beida
Fig. 85: Un festival de la course des chameaux à Ain El Beida
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Les risques majeurs : Ain El Beida ! N
1-A
1-B
2
Légende Dunes de sables Vents froids Pollution de l’eau Les oasis Vents chauds oiseaux migrateurs Sebkha Sens de l’étalement urbain Fig. 83: Carte des risques majeurs dans la région de Ain El Beida
N
Légende Zones humides Sebkha
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Fig. 84: Carte des zones humides dans la région de Ain El Beida
De multiples risques majeurs se présentent dans la région de Ain El Beida. Ils proviennent de différentes origines (naturelles ou humaines) causant des menaces et des dangers qu’il faut prendre en considération : 1- La désertification de la région: La région de Ain El Beida est menacée jour après jour par le phénomène de désertification. Ce phénomène a une influence sur l’urbanisation de la ville ainsi que sur l’environnement de toute la région. Il se présente sous deux formes : A- L’étalement urbain de la ville au détriment des oasis. B- Les vents dominants venant de l’Est, en ramenant du sable, sous forme de vent du sable. 2- La pollution de l’eau: Un état de dégradation remarquable de la Sebkha de Ain El Beida: elle est devenue un lieu de dépôt de multiples déchets ainsi qu’un lieu de rejet des eaux usées de toute la ville de Ouargla . On néglige alors son importance naturelle et environnementale (un lieu de regroupement de nombreux genres d’oiseaux migrateurs tel que le Flaman Rose). De plus ,des odeurs désagréables se dégagent depuis l’aéroport de la ville. Cela entraine encore une pollution de l’air dans cette région. 3- Les inondations : De zones humides se situent dans la région de Ain El Beida : - À l’Ouest, la zone humide se manifeste sous forme de Sebkha et s’étale notamment en hiver. - À l’Est, on peut apercevoir les traces de l’existence de cette zone humide. Ces dernières présentent un véritable danger pour la ville en cas de forte pluviométrie.
PDAU et projets à venir ! Le dernier PDAU qu’on a pu avoir sur la région de Ain El Beida est celui de 2009. Il avait comme objectifs principaux : la réhabilitation des façades urbaines des ksour de la ville ( Ajaja et Chott), l’alimentation en réseaux d’eau potable, l’installation des réseaux d’évacuation des eaux usées dans certaines zones de la ville (quartiers: ZOHOR, ZOUAOUID, et ROUABEH), et enfin l’aménagement de voiries pour améliorer l’accessibilité dans ces zones. Fig. 85: Carte des grandes opérations du PDAU 2009 : Ain El Beida
N
Bati existant Bati en ruines Passages piétons Voix mécaniques Ancien bâti Extension du ksar Bati à réhabiliter Droubes
N
Fig. 86: Schéma d’aménagement Fig. 87: Schéma d’aménagement du Ksar AJAJA du Ksar ECHOTT
Quartier ZOUAOUID Quartier ROUABEH Quartier ZOHOR Ksar AJAJA Ksar CHOTT Clôture des Oasis
Oasis
Légende
Les opérations du PDAU 2009 1- Réaménagement des Ksour : - Aménagement des rues / Droubes /places et parkings - Réhabilitation des façades urbaines des ksour - Alimentation en : électricité / Eau potable et évacuation EU 2- Les quartiers : - Aménagement des voies / trottoirs et places - Division du quartier ROUABEH en lots avec définition du COS et CES 3- Clôturer les palmeraies de la région de Ain El Beida
Fig. 88: Façade urbaine du Ksar AJAJA après réhabilitation
Fig. 89: Façade urbaine du Ksar CHOTT après réhabilitation
Fig. 90: Clôture des palmeraies
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Problématique générale de la ville La ville de Ain El Beida : entre richesses et dangers ! Points forts : - Un Potentiel naturel et paysager très diversifié : Dunes – Oasis et Sebkha- Biodiversité. - Un potentiel patrimonial ksourien très important, datant depuis longtemps, participe à l’identification urbaine du lieu : Ksar Ajaja en ruines et Ksar Chott. - Une richesse culturelle et traditionnelle très enracinée dans la population de Ouargla formant une identité particulière de ce lieu.
Points faibles : - De nombreux risques et dangers (inondations, vents du sable, pollution de l’eau et de l’air) menacent la ville de Ain El Beida. Mais le plus inquiétant est celui de l’étalement urbain au détriment des Oasis. En effet, il provoque différents types de problèmes : urbains – naturels – micro climatiques . - À cause de mauvaises compréhension et intervention sur un site pareil, il perd de plus en plus son identité architecturale et urbaine. Aucune utilisation actuelle des matériaux locaux, du langage ou des technologies architecturales propres à cette région.
-Manque ou insuffisance d’instruments d’urbanisme pour gérer et aménager l’ensemble da la ville : Le PDAU ne traite que des zones séparées les unes des autres , et aussi manque d ’une vision globale stratégique de la ville.,
La problématique générale de la ville de Ain El Beida La ville de Ain El Beida possède de nombreuses potentialités naturelles, paysagères, culturelles et architecturales. Hélas, ils sont en état de marginalisation et de dégradation avancé et continuel. L’absence de la sensibilité à cette richesse participe également à l’apparition de nombreux problèmes et dangers dans cette ville. L’ensemble de ces facteurs nous mènent à poser la question problématique suivante :
Comment la ville de Ain El Beida pourra t-elle gérer le conflit entre son urbanisme et son potentiel naturel et paysager tout en mettant en valeur son identité culturelle et architecturale ? 34
Objectifs à atteindre Dans le cadre d’une proposition urbaine sur la ville de Ain El Beida, nous allons essayer de trouver des solutions à la problématique posée. Pour répondre à cette problématique, on a fixé un ensemble d’objectifs sur les deux piliers importants de l’identification de la ville de Ain El Beida : « Environnement naturel et paysager » et « culture, société et traditions » lutter contre l’étalement urbain vers les Oasis. • Préserver et protéger le potentiel naturel de la ville : Sebkha, Oasis et Dunes contre la pollution. • Améliorer la qualité urbaine de la ville en créant un micro climat à l’aide des éléments qui composent le site: Palmeraie et Sebkha. •
Environnement
Culture et traditions Qualité du cadre de vie Mettre en valeur le potentiel culturel et architectural de la ville. • Préserver le potentiel patrimonial et archéologique de la ville: Ksar Ajaja et Chott. • Préserver l’identité urbaine et architecturale du site : sensibiliser et intervenir pour réaliser une architecture adaptée au site. •
• Assurer la présence des équipements et des services nécessaires à la ville. • Améliorer la qualité des espaces publics.
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Concept global de la proposition urbaine Le conflit entre le contexte urbain et le contexte environnemental dans la région de Ain El Beida ne peut être résolu qu’à travers une vraie composition entre eux où chaque élément complète l’autre et ne peut exister qu’avec lui.
Le contexte environnemental L’oasis qui est un élément essentiel et très présent dans cette région
L’Oasis Le contexte urbain Transformer la zone de conflit vers une :
OASIS URBAINE
La ville de Ain El Beida
L’ensemble urbain de la ville de Ain El Beida
Concept de l’ « Oasis Urbaine » : L’oasis, le lieu qui procure du calme, c’est une petite région fertile grâce à l’abondance d’eau. Mais qu’est ce que nous entendons par une Oasis Urbaine ? Selon Martin Kassel : « chaque être humain a besoin d’un peu de désert afin de pouvoir vivre le bonheur de l’oasis ». Pour l’oasis urbaine, c’est la combinaison de végétation et du bâtis, de l’ouverture et de la fermeture, qui est essentielle pour sa phénoménologie. Il existe un intérieur et un extérieur qui se diffèrent entre eux. Un jeu de contrastes et de points d’attractions, du lieu et de son ambiance. L’oasis urbaine offre exactement ce dont l’endroit manque. Elle procure un lieu de recueillement et de contemplation dans un environnement turbulent et un lieu de rencontre et de vie sociale là où règnent l’isolement et la monotonie. Demeurant toujours, un lieu spécial, pour une personne ou pour tout le monde. Concevoir les « oasis urbaines », c’est faire appel à une méthode de fabrication ambiantale de la ville, distincte de la méthode fonctionnaliste. Cette dernière permet seulement d’accueillir des usages dans des espaces formatés (parc, square, jardin …). Cette méthode place les questions du bien-être, de la lenteur et de la rareté au cœur de la fabrication de la ville durable, où l’oasis urbaine se diffuse sous forme de grappes d’oasis singulières.
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« Oasis urbaine » : Comment concevoir ? Selon le Projet co-financé par l’ADEME dans le cadre de l’APR MODEVAL URBA 2015 et Présenté par Marie LEROY, (TRIBU) & Olivier BALAΫ (CASA); l’oasis urbaine est : LA CONCEPTION URBAINE • Eliminer l’effet de la coupure entre la ville et son environnement naturel. • Assurer des vues qualitatives : des espaces verts – des aires de jeux – des jardins … • Créer Un microclimat : adapter la conception urbaine et architecturale avec le site pendant toutes les saisons. • Etablir un rapport étroit entre l’intérieur et l’extérieur : La ville et son Oasis. • Elaborer un végétal omniprésent évoquant des moments du passé. • Concevoir une ambiance acoustique apaisée : utilisation des matériaux locaux et des formes adaptées au site.
LE SENSORIEL DES HABITANTS
L’oasis urbaine
• Un échappement par rapport à la ville: par l’effet de contraste, l’oasis renvoie à un ailleurs spatial ou temporel. • La société a son propre rythme: dans sa gestion du temps/ une régularité et une perception claire des rythmes/ des comportements singuliers émergents. • Un être bien sensoriel où aucun sens n’est malmené. • Un entrelac réussi : entre les rues, les bâtiments habités, une nature, des usages, et des phénomènes sensibles concordants entre eux.
Fig. 91: Le ressentie des habitants du quartier du « Le Thiou » dans une journée chaude d’été
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Proposition urbaine : ville Ain El Beida Présentation de la zone d’intervention N
N
Fig. 92: Carte de situation de la zone d’intervention : la région de Ain El Beida
Fig. 93: Zoom sur la zone d’intervention : Google Earth 2018
Identification des problèmes majeurs de la zone d’intervention N
Étalement urbain : un des principaux problèmes que connait Ain El-Beida qui se développe au détriment du potentiel naturel. Zones non structurées : il s’agit d’une grande partie qui compose la ville de Ain El Beida où l’implantation des habitations se fait d’une manière spontanée. Des rues étroites ou parfois des impasses permettant l’accessibilité vers ces constructions. Zones bien structurées : il s’agit des zones prévenues et aménagées par le PDAU 2009. Zone dense et spontanée: c’est une partie qui fait l’image du Ksar: des maisons collées les unes aux autres avec des ruelles et impasses sans oublier l’intégration de la végétation. Voie principale où une seule ligne de transport public est aménagée à l’intérieur de la ville ainsi qu’avec les autres villes . Rues structurantes de la ville
Vents dominants
Zone humide
Bati : zones construites
Oasis
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Fig. 94: Carte des enjeux majeurs de la zone d’intervention
Dunes
Opération et action globales d’intervention sur le site : Afin de lutter contre l’étalement urbain au détriment des oasis, à l’image des anciens ksour on a essayé de recréer les mêmes ambiances, environnement et confort de ses derniers. Un ksar, IGHREM en berbère qui représente une forteresse située dans un emplacement spectaculaire, est dressé au dessus d’une oasis pour le protéger. . ..…...
N
Vents froids
Vents chauds
Pour se protéger, dans la ville de Ain El Beida, Il faut procéder à: 1- Étalement inverse de l’oasis vers la ville sous forme de « oasis urbaine ». Cela permet de recréer un environnement similaire des anciens ksour où la végétation est un élément essentiel. 2- Protection contre les vents dominants en créant une barrière végétale sous forme d’un parc urbain. Ce dernier aura comme fonctions : - La protection en diminuant l’effet des vents venant par l’EST et assurer la présence d’un filtre contre les vents de sable. - Un espace de dégagement urbain : lieu de détente et de repos à l’image des anciennes cités d’été. - Un lieu de production agricole : de multiples variétés de cultivars. L’exploitation de ces terrains comme des aires agricoles communs entre les habitants de la ville.
Fig. 95: schéma d’actions : création d’une ceinture verte + l’étalement des oasis vers la ville
Fig. 96: ceinture verte : le ksar de Tozeur en Tunisie
Fig. 97: la végétation qui pénètre l’urbain : Ksar de Ghadamès en Lybie
Fig. 98: l’oasis est un lieu habité plein de fonctions agricoles et culturelles : Oasis de Fint au Maroc
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Les actions d’interventions sur le tissu urbain : L’accessibilité est l’un des problèmes remarquables , dans la ville de Ain El Beida, ( un réseau routier et transports insuffisants). Ainsi, des actions seront nécessaires pour améliorer l’accessibilité et la perméabilité de ce site : 1- Restructuration urbaine : réaménagement des voies existantes et l’aménagement de nouvelles voies pour perméabiliser le site. 2- Rajouter une ligne de transport traversant le site : assurer l’accessibilité au site par les différents moyens de transport.
N
Vers AJAJA – EChott
Voie existante Voie réaménagée
Ligne de transport aménagée
40
4m
7m 2m
2m
N
Ligne existante Ligne proposée
Fig. 99: Réaménagement des voies dans la zone d’intervention : Ain El Beida
4,5 m
Vers EChott – Sidi khouiled
Fig. 100: ligne de transport proposée dans la zone d’intervention : Ain El Beida
Ligne de transport aménagée
4m
7m
Voie existante réaménagée
5m
4m 2m
2m
Fig. 101: coupes schématiques sur les rues réaménagées et proposées dans la zone d’intervention : Ain El Beida
Les actions d’interventions sur le tissu urbain : 3- Re densification : il s’agit de densifier les zones urbanisées ( le long des voies – zones vides non construites) , d’une part pour régulariser et normaliser les constructions. D’autre part, pour protéger les oasis et mettre fin à l’étalement urbain au détriment de ces derniers.
N
N
5
5
4
3
4
3
2
1
TRIG EL KSOUR Habitations proposées Équipements/activités proposés: Palmeraies existantes
2
1
1- Le toucher : atelier des arts traditionnels 2- Le goût: Souk ( marché) 3- L’odorat : Ksar du thé 4- L’ouille : Dar El Ghayta (centre musical) 5- La vue: Ain el Beida vue du ciel (parc urbain avec une tour d’observation)
Fig. 102: Densification de la zone d’intervention: Ain El Beida
Palmeraies existantes Espaces verts proposés
Alignement des arbres Points d’eau proposés
Fig. 103: Re densification de la zone d’intervention: Ain El Beida
4-Profiter de la ligne de transport créée pour la rendre un boulevard principal de la ville. Il sera un parcours animé par un ensemble d’équipements et d’activités en relation avec les besoins, la culture et l’identité de ce lieu : TRIG EL KSOURS. Les équipements et les activités, chaqu’un d’eux représente l’un des cinq sens qu’on ressent dans une « Oasis » : des sentiments qui renvoient vers un ailleurs spatial et temporel ancien. 5- création d’un parc urbain à l’Est de la ville : un lieu de détente, de repos , d’événements culturels et agricoles (récoltes des dattes, cultivars …). Végétaliser la ville par : • l’aménagement des espaces verts, publiques, des espaces d’agriculture urbaines communes entre citoyens « oasis partagées ». • L’aménagement des espaces humides sous forme de lacs artificielles, ceci permettra d’humifier et de rafraichir l’air en passant par les palmiers et les points d’eau.
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N Plan d’aménagement:
Ain El Beida, la ville Oasis …
Vues sur l’aménagement des espaces de jeux, de détente et de repos pour les enfants et les adultes
Vue sur les ateliers des arts traditionnels avec des tentes d’exposition à l’extérieur
Vues sur le parc d’attraction proposés dans la ville
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Vues sur l’exploitation des zones humides : aménagement des bassins d’eau et des parc
Vues sur l’aménagement de la ville
Espaces de jeux, détente et loisir
Atelier des arts traditionnels
Parc d’attraction proposé pour la ville
Aménagement d’une zone humide : parc urbain avec un bassin d’eau
Aménagement d’une zone humide au niveau du parc d’attraction 43
Choix de la thématique … Qu’est ce qu’un Souk ? • Le Souk, le marché ou AMEZNAZ en berbère: c’est un lieu de transitions commerciales et qui est généralement couvert. Il caractérise les médinas et les anciens ksour. • C’est aussi un ensemble de rues commerçantes (parfois couvertes) :dans chacune de ces rues , les artisans et les commerçants sont regroupés par corporation. • Un ksar : c’est l’ensemble de trois entités principales : L’habitation , la mosquée et le souk. Donc, ce dernier présente un élément essentiel dans la composition urbaine d’un Ksar.
Fig. 104: le marché actuel du Ksar de Ouargla qui date de l’époque coloniale.
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Fig. 105: photo de l’ancien souk du Ksar de Ouargla
Fig. 106: regroupement des marchands de différents produits: poterie, légumes, dattes, viandes …
Fig. 107: croquis sur l’ancien souk du Ksar de Ouargla
Pourquoi le souk à Ain El Beida ? • Ain El Beida a toujours été connue par sa vocation commerciale, en terme de fruits, légumes, animaux domestiques, et tous types de marchandises. C’était l’emplacement du plus grand marché (souk) de la région de Ouargla. Cette ville représentait un point carrefours pour les commerçants venant de plusieurs régions. • L’ancien souk de la ville représentait un lieu d’échange commercial ainsi que culturel. Fig. 108: Le souk hebdomadaire de Ain EL Beida
Fig. 109: Le souk hebdomadaire de Ain EL Beida
• Aujourd’hui, la ville souffre d’un grand manque en terme d’infrastructure commerciale: présence de quelques magasins jouant le rôle du commerce de proximité dans les quartiers de la ville. • présence d’un seul souk hebdomadaire dans la ville de Ain El Beida : emplacement de camions avec des tentes, d’une manière aléatoire, pour vendre leurs produits. • Manque d’une infrastructure pour ce type de commerce: lieux sales et non organisés . Fig. 110: Le souk hebdomadaire de Ain EL Beida
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Stratégie d’implantation … Les objectifs d’intervention : Un lieu où se fait la création d’une nouvelle ambiance et d’animation au sein de la ville
Le souk, par sa fonction, présente un lieu attractif et dynamique : donc le cœur de la ville où se regroupent les Ouarglis
Un lieu qui reflète et qui rappelle l’identité de la ville
Un lieu de partage, d’échanges économique, social et culturel
Simples espaces de ventes
Passer de
Vers un véritable équipement regroupant diverses activités
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Simples cubes posés sur sol
Vers une Œuvre d’art urbain intégrée dans son paysage
Présentation de l’assiette d’intervention : L’assiette d’intervention se trouve au cœur de la ville. Elle est entourée d’un ensemble de zones agricoles communes appelées : « oasis urbaine » à L’EST et au SUD. La ligne de transport proposée passe à L’ouest de la parcelle. Une Oasis urbaine
Le souk
Rue
Le souk
Nord
Sud
Fig. 112: Coupe schématique Nord-Sud La rue principale
Une Oasis urbaine Rue Le souk Est
Ouest
Fig. 111: schéma de la situation de la parcelle
Fig. 113: Coupe schématique Ouest-Est
Stratégie globale d’intervention : Flux reçu
Flux orienté Barrière végétale Parcours d’orientation du flux
place
TRIG EL KSOUR Le Souk
NE
SO
Voie du parking Voie secondaire
stationnement
Le Souk
La création d’un espace d’échange, de rencontre et de loisir : 1- la réception d’un maximum de flux venant de TRIG EL KSOUR en aménageant des places 2- Protéger les habitations avoisinantes par une barrière végétale 3- orienter le flux vers le souk, puis vers un espace de dégagement urbain prés des espaces OASIS PARTAGÉES 4- aménagement des aires de stationnement 47 Fig. 114: schéma de la stratégie globale d’intervention
Ideation et métaphore du projet … Dans le désert au crépuscule, on s 'assoit sur une dune, on ne voit rien, on n'entend rien et cependant quelque chose rayonne en vous. Le petit prince - Antoine de Saint-Exupéry À Ain EL Beida, l’élément qui marque le paysage naturel et urbain de la ville : c’est les DUNES. C’est une mer de sable doré posée sur terre, créant un tableau magnifique qui projette le regard vers l’infini. Ces dunes conquièrent l’ensemble du paysage de la ville par leur surface et leur hauteur : ils peuvent atteindre les 200m.
Fig. 116: photo sur les dunes de Ain El Beida
Fig. 115: lignes de dunes
Vue en élévation
Des dunes
La matérialisation
Forme sur plan
48
Des lignes de dunes
Un effet de vents
Fonctionnement et fragmentation
Fig. 117: photo satellite des dunes de Ain EL Beida
Concept et principes du projet … Se référer aux éléments du Ksar de Ouargla: Le souk est une seule entité, mais elle se devise en plusieurs fonctions et activités : • Inspiration de la fragmentation du ksar en plusieurs entités (ilots). • Interprétation des rues et ruelles (TRIG) du ksar pour la création des passages. • Inspiration des formes irrégulières des parcelles du ksar pour les fragments du souk.
Fig. 119: Principe de fragmentation du volume
Fig. 118: plan schématique du ksar de Ouargla
Une tour avec plusieurs fonctions
Fig. 121: Photo sur l’ancien souk du Ksar d’Ouargla • • •
50
Fig. 120: Principe de fragmentation du volume
Fig. 122: principe de la tour à vent
Fig.123: principe de la tour d’observation
Faire référence à l’ancien souk de Ouargla : la présence de la tour de la mosquée comme un élément de repère. L’utilisation de la tour comme repère et aussi comme un élément de ventilation naturelle . Une tour d’observation : le jour pour profiter du paysage saharien et la nuit pour voir la largeur du ciel étoilé.
Une toiture comme une couverture du volume
Fig. 124: un exemple d’inspiration de la forme de toiture
Fig. 125: lignes de gabarits des dunes de sable
Une toiture en structure légère avec des feuilles de palmiers comme un couvert poreux pour l’espace central du souk . Cette toiture suit le mouvement dynamique des dunes (vue de profil) sous forme de courbes à plusieurs niveaux et diamètres. Elle assure la création d’une ambiance et un certain confort thermique à l’intérieur du souk.
Principes d’aménagement et traitement des façades
Fig. 126: introduction de la végétation à l’intérieur du volume
Fig. 127: galeries du souk du ksar de Ouargla
Fig. 128: plusieurs formes d’arcades
• L’introduction de la végétation à l’intérieur du souk : rafraichir et créer de l’ombre dans l’espace central de ce dernier. • Aménagement des galeries extérieurs dans le souk afin d’animer la rue et créer une ambiance extérieure. • Utilisation des arcades comme un traitement des façades.
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Références architecturales … New Marketplace in Bangladesh par les architectes TJEP et VAASTUKALPA • Dans une zone rurale à Bangladesh, ce projet s'inscrit dans le cadre de l'initiative «Village Super Markets Initiative» (VSM), qui vise à moderniser les villages bangladais et leurs infrastructures. Par conséquent, il intègre le marché moderne avec des stands traditionnels, ainsi que des installations éducatives et communes. • La conception du projet a été développée en tenant compte des dualités dues aux différences culturelles. En outre, il était plus difficile de combiner sous un même toit plusieurs activités et aspects non pertinents pour le marché, • L'inspiration tirée de la richesse de l'architecture bengali est indéniable où l’influence des petites cabanes en bois traditionnelles utilisées par les commerçants locaux, connues sous le nom de «AROTS», a été mentionnée dans la conception. • Les fonctions du projet sont réparties sur trois zones. La première zone est l’axe «Horticulture et aquaculture» sur lequel le marché fonctionne. La deuxième zone est l’axe «Centre d’information et de vente au détail», qui contient des fonctions sociales et éducatives pour les agriculteurs locaux. Enfin, un espace environnant comprend la troisième zone, qui comprend un village technologique où les aliments sont transformés et refroidis. Fig. 129: photos sur l’extérieur et l’intérieur du MARKETPLACE
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Fig. 130: façade du MARKETPLACE
• De plus, le projet met en valeur les compétences artisanales traditionnelles: mettre en valeur les compétences ancestrales de la fabrication de briques rouges, en utilisant les techniques traditionnelles de production de fours rouges de source delta combinées à du bambou de source locale. Cela attire l'attention sur la beauté de ces briques et sur des techniques régionales souvent sous-utilisées. • Le résultat final est une symphonie de duos délibérément juxtaposés: «Le pavillon traditionnel (qui accélère la forme de bazar contextuel) par la technologie; Le pignon néerlandais de l'horloge se mêlait à des motifs bengali sur des briques rouges; la ville symbolique du commerce au sol, renforcée par le village technologique derrière. ». • En effet, le design développé est un complexe qui fonctionne comme un village. Cela était nécessaire pour un tel projet socio-économique, qui consiste à avoir un objectif social distinct avec une stratégie flexible. De plus, la clarté de la conception grâce à l'organisation de fonctions communes autour d'une colonne vertébrale piétonne rend le lieu accessible et invitant pour tous les utilisateurs. • Bien que le design apparaisse très simple et fonctionnel, il est essentiel de souligner les nombreux défis à relever pour concevoir le design final. Le projet a non seulement relevé des défis telle que la fusion entre les matériaux et les technologies anciens et nouveaux, mais il a également tenu compte de l’aspect socioéconomique et de l’engagement de la communauté. La réalisation d'un projet global abordant tous ces aspects de manière homogène montre que le processus en valait la peine.
Fig. 131: vue aérienne sur le MARKETPLACE
Fig. 132: plan du RDC du MARKETPLACE
Fig. 133: une coupe sur l’ensemble des espaces commerciales du MARKETPLACE
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Références architecturales … Original Life Market en Chine par LATITUDE en 2015
Fig. 135: schéma sur l’organisation spatiale du marché selon les thèmes
Fig. 136: coupe schématique sur le marché Fig. 134: photos sur l’aménagement intérieur du marché • Original Life Market est un espace de 2000m2 axé sur la vente de produits biologiques, situé sur Xin dong Road, le centre de Pékin. Le marché se situe dans la zone souterraine d'une place ouverte. Deux escaliers mécaniques sont recouverts d'un toit en verre reliant la place ouverte au marché souterrain. L'espace souterrain du marché est divisé en un espace semiextérieur à l'entrée et un grand espace intérieur pour l'affichage et la préparation des aliments. • L'espace semi-extérieur à l'entrée contient une zone de repos qui contribue à rendre l'espace plus agréable attirant des rencontres informelles entre les voisins de la région et les incite à faire des emplettes. • L'espace intérieur commence par les caissiers, la petite boulangerie et le magasin de fleurs que le client voit en premier. • Le reste du marché est organisé en zones thématiques organisées selon un système modulaire, créant un thème commun définissant la proposition: zone de fruits et légumes, boucherie, zone de fruits secs, zone de produits laitiers, zone de réfrigérateurs et cave à vin. Ces zones ont leur propre organisation et leurs spécificités bien qu'intégrées avec le langage commun de l'ensemble du marché.
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Centre d’art botanique en Chine, par « INTERVAL ARCHITECTS » en 2018 • Les briques ont été utilisées comme matériaux principaux dans l'architecture et sont devenues un moyen de rappeler la matérialité et la texture de l'endroit. • Différents types d'empilements de briques utilisées sur la façade afin de générer une translucidité, ce qui rompt la solidité et la lourdeur du mur de briques, et permet aussi d’avoir différents effets d'ombre et de lumière ce qui favorise la sensation de notoriété. • Les façades des cours intérieures sont rendues plus translucides afin d’impliquer le caractère public de l’espace. • La tour d'observation est recouverte de briques empilées plus fortement dans la tour et affaiblit sa lourdeur.
Fig. 136: coupe schématique sur le marché
Fig. 137: Image montrant l’utilisation de brique
Fig. 138: Image montrant le traitement de façade et les arcades utilisés.
Fig. 139: motifs de la brique et la brise soleil utilisés
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Le souk : Evolution géométrique …
Le rajout d’une tour qui va jouer le rôle d’un repère du souk, et l’orienter selon la direction des vents dominants. Elle joue le rôle aussi d’une tour d’observation pour cela son gabarit doit dépasser celui du palmier.
Matérialiser la métaphore des dunes sur le volume en créant une faille au centre afin d’aménager un espace central qui servira à avoir un parcours de la place du souk vers l’Oasis urbaine.
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L’aménagement des passages (ruelles du souk) qui servirons à la fragmentation du volume en 5 entités et faciliterons le déplacement et les accès vers le souk.
Couvrir le centre du souk ainsi que les passages par une toiture légère afin de créer une bonne ambiance thermique à l’intérieur du souk. Cette toiture permet d’unifier et grouper l’ensemble des entités du Souk .
Fig. 140: Schémas montrant l’évolution géométrique du projet.
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Le souk : réflexion programmatique… Le Souk et son contexte urbain : Le souk de la ville de Ain El Beida doit répondre aux besoins de la ville, les habitants et son entourage urbain. • À l’échelle de la ville, le manque d’un espace commerciale : plusieurs camions s’installent pour vendre les produits agricoles une fois par semaine. • Cet équipement se situe dans une zone où le on remarque un manque des espaces commerciales : la présence de quelques magasins ou boutiques de proximités. • Manque des espaces de détente Dans la proposition urbaine : • Des espaces d’agriculture urbaine appelées : OASIS URBAINES PARTAGÉES
Définition des besoins : Répondre au manque d’espaces commerciaux dans la ville => besoin à l’échelle de la ville
Espaces commerciaux
Le Souk Espaces pour la femme Ouarglia
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Espaces de détente
Espaces de vente reliées avec les OASIS PARTAGÉES
Créer des espaces de détente et de regroupement pour les habitants de la ville
Créer un espace pour les agriculteurs de Créer un lieu où les l’Oasis partagée : un femmes peuvent lieu de partage travailler et d’informations et de pratiquer leurs techniques savoir faire, se d’agriculture urbaines, regrouper dans un ainsi que l’inscription espace propre à elles dans le marché pour la vente des produits agricoles Fig. 141: Organigramme montrant les besoins des habitants en relation avec le contexte urbain.
Entre populations cibles et sous cibles La population
Population cible
Population sous-cible Gestion
Consommateur
Visiteur
• Magasins • Boutiques • Espace marché pour les produits agricoles, viandes, épices …
Formation et partage
Restaurants Cafétérias Espaces de détente Espaces Gaàda pour les femmes • Espaces verts • Tour d’observation. • • • •
• Espaces de formation et de partage pour agriculteurs des Oasis partagées : CLUB DU MARCHÉ • Atelier de formation et d’exposition pour les femmes • Espaces de travail pour les femmes.
Bureaux Bureau du directeur Salles de réunions Salles de surveillances • Espaces de stockage et de livraison. • • • •
Fig. 142: Organigramme montrant les besoins de populations cible et sous cibles
Définition des fonctions selon les entités Entité 01 : espace marché
6
Entité 02 et 03 : boutiques et magasins
4 3
5
2
Entité 04: espace club du marché + administration Entité 05: espace femmes
1 Entité 06: tour d’observation
Fig. 143: 3D montrant la programmation qualitative selon les entités 59
Le souk : Fonctionnement… Fonctionnement : de l’extérieur vers le Souk
Voie secondaire
Parcours : TRIG EL KSOUR
Voie secondaire
Entrée principale Entrée secondaire Passage vers la tour
Fig. 144: Schéma montrant le fonctionnement de l’ extérieur vers l’ intérieur du souk • Les entrées du souk sont faites à partir des différents flux venant des places proposées et voies qui l’entourent. • Ces accès mènent vers un espace central appelé: PLACE CENTRALE DU SOUK qui est un espace de regroupement, de détente et loisir ou occasionnellement un espace d’exposition. 60
Fonctionnement : du Souk vers l’extérieur
Entrée principale Entrée secondaire Passage vers la tour Les entrées vers les différentes entités du Souk
Galerie commerciale extérieure L’oasis intérieure du souk Fig. 145: Schéma montrant le fonctionnement de l’ intérieur vers l’ extérieur du souk • La relation du Souk avec son environnement extérieur se fait à partir de la galerie commerçante extérieure qui entourne notre équipement. Cette dernière permet d’animer l’entourage du Souk (les voies et les places), et d’avoir une bonne connexion et contact avec l’extérieur pour attirer les flux vers ce Souk. • Aérer la place centrale en intégrant la végétation ( une oasis intérieure) afin d’avoir un bon confort thermique ainsi que psychique. Cet espace végétal fera l’objet d’un espace de détente et de regroupement à l’intérieur du Souk. 61
Le souk : Fonctionnement…
Fonctionnement : à l’intérieur du Souk Entité marché : سوق اخلضرة 0,0 m
Galerie Boutiques
Gestion et
Stockage
-1,5 m surveillance
Livraison
Espace marché Boutiques
-1,5 m
0,0 m
Fig. 146 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité marché au R.D.C
L’entité marché ou SOUK EL KHODRA se développe sur deux niveaux : 1. Au RDC : • Une galerie qui entoure cette entité et qui est animée par des boutiques donnant à l’extérieur • Un espace de livraison qui est en relation avec le parking . Ce dernier mène vers un espace de stockage. • L’espace de vente qui se trouve à -1,5m afin d’avoir un confort thermique ( à l’image des soussol des anciennes maisons du Ksar) : la vente de fruits, légumes, viandes (produits frais) • Un espace vert est aménagé pour participer aussi à l’amélioration du confort thermique à l’intérieur du Souk Entrées vers l’espace marché
Relation avec la galerie
Relation entre les espaces Entrée vers la zone de livraison
Entrée depuis l’extérieur (escalier)
Gestion et surveillance
Stockage Livraison
+4,5 m
Espace marché
-1,5 m
Fig. 147 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité de marché à l’étage
62
2. À l’étage : • à une hauteur de 4,5m, se développe un autre espace marché ( la vente des produits secs et conservés) • Un espace de livraison qui est communiqué avec celui d’en bas à travers un monte- charges • Un espace de stockage ainsi qu’un bureau de gestion et de surveillance • Cet étage donne des vues sur l’espace vert et sur la place centrale du Souk Relation entre les Entrée depuis le RDC par un espaces escalier Vues sur l’espace vert
Entité commerce et détente : سوق البيضاء
-1,5 m
Boutiques
Livraison
Relation avec la galerie
Vues sur l’espace vert
Espace préparation
Stockage et livraison
Relation entre les espaces
-1,5 m Fig. 148 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité commerce au R.D.C
Espace restauration
Vues sur l’espace vert
-1,5 m
Relation entre les espaces Une des entrées principales du Souk
2. À l’étage : la détente et le loisir • à une hauteur de 4,5m, se développe des espaces de consommation : restaurants + cafétérias • Un espace de livraison qui est communiqué avec celui d’en bas à travers un monte- charges • Un espace de stockage ainsi qu’un bureau de gestion • Des espaces de préparation. • Cet étage donne des vues sur l’espace vert et sur la place centrale du Souk , Entrée depuis le RDC par un escalier
Livraison
-1,5 m
Entrée vers la zone de livraison
Espaces magasins
+4,5 m
Entrée depuis l’extérieur (escalier)
-1,5 m
+4,5 m
Entrées vers l’espace magasins
Espaces magasins
Boutiques
L’entité commerce détente se développe sur deux niveaux et en deux blocs : 1. Au RDC : la fonction commerciale • Une galerie qui entoure cette entité et qui est animée par des boutiques donnant à l’extérieur • des espaces de livraison qui sont en relation avec le parking à l’extérieur et aux espaces de stockages à l’intérieur. • L’espace de vente qui se trouve à -1,5m : espaces magasins ( vente de vêtements, chaussures … etc.) • Un espace vert est aménagé pour participer aussi à l’amélioration du confort thermique à l’intérieur du Souk
Espace restauration
Espace préparation Fig. 149 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité détente à l’étage
63
Le souk : Fonctionnement… Fonctionnement : à l’intérieur du Souk Entité club du marché : رحبة الفالحة -1,5 m
0,0 m
Galerie
L’entité Club du marché se développe sur deux niveaux : 1. Au RDC : le Club • Une galerie qui entoure cette entité et qui est animée par des boutiques donnant à l’extérieur • Une réception à l’entrée de cette entité • Des bureaux pour la gestion, l’information et l’organisation du Club du marché • Un espace de groupement pour les agriculteurs des Oasis Partagées • Un espace vert est aménagé pour participer aussi à l’amélioration du confort thermique à l’intérieur du Souk
Boutiques
Réception
Espace club du marché
Galerie
Bureaux
-1,5 m
0,0 m Fig. 150 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité club du marché au R.D.C
Espace polyvalent
Bureaux
-1,5 m
Bureaux
+4,5 m Réception
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Fig. 151 Schéma montrant le fonctionnement de l’entité club du marché à l’étage
Entrées vers l’espace marché
Relation avec la galerie
Relation entre les espaces Entrée vers la zone de livraison
Entrée depuis l’extérieur (escalier)
2. À l’étage : Espaces de gestion du Souk à une hauteur de 4,5m, se développe une administration pour la gestion de l’ensemble du Souk : • Des bureaux : directeur, secrétariat, de gestion, d’informations, salle de réunion… • Un espace de réception de l’administration • Un espace polyvalent: réunion, formation, détente… • Cet étage donne des vues sur l’espace vert et sur la place centrale du Souk Relation entre Entrée depuis le RDC les espaces par un escalier Vues sur l’espace vert
Entité femme : دار الورقلية للحرف التقليدية
-1,5 m
0,0 m
Réception
L’entité commerce détente se développe sur deux niveaux et en deux blocs : 1. Au RDC : • Une galerie qui entoure cette entité et qui est animée par des boutiques donnant à l’extérieur • Un espace de réception et d’accueil ainsi qu’un espace de gestion (bureau et une salle de réunion) • Un atelier de formation des métiers traditionnels (poterie, couture, tissage, plat traditionnels…) • Une galerie d’exposition des produits faits dans ces atelier • Un espace vert est aménagé pour participer aussi à l’amélioration du confort thermique à l’intérieur du Souk
Atelier de formation sur les métiers traditionnels
Gestion
-1,5 m
Boutiques
Galerie 0,0 m Entrées vers l’espace magasins Entrée depuis l’extérieur (escalier)
Entrée vers la zone de livraison
Relation avec la galerie Relation entre les espaces Une des entrées principales du Souk
2. À l’étage : à une hauteur de 4,5 m, se développe des espaces de travail et de détente pour les femmes Ouarglis : • Un espace de réception et d’accueil • Un espace de stockage ainsi qu’un bureau de gestion • Un espace de travail • Un espace GAÀDA traditionnelle : détente et loisir • Cet étage donne des vues sur l’espace vert et sur la place centrale du Souk Relation entre les Entrée depuis le RDC par un espaces escalier Vues sur l’espace vert
Fig. 152: Schéma montrant le fonctionnement de l’entité femme au R.D.C -1,5 m
Espace GAÀDA
Réception +4,5 m
Atelier de travail
Gestion et stockage
Fig. 153: Schéma montrant le fonctionnement de l’entité femme à l’étage
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Le souk : Eléments du confort thermique… Une toiture couvrant la place centrale, et la végétation à l’intérieur du souk L’utilisation de : • La végétation à l’intérieur du Souk : L’intégration des palmiers et de la végétation avec un bassin d’eau au niveau de la place intérieure du Souk. Ceci permet d’avoir un air plus frais et plus humide. • La couverture de cette place par une toiture en DJERID (feuilles de palmiers) qui permet la création des espaces ombrés: espaces de détente et de repos. La toiture permet de diminuer la chaleur à l’intérieur du Souk Fig. 154: Schéma montrant le rôle de la toiture et l4introduction de la végétation à l ’ intérieur de l’ équipement
L’intégration d’une tour à vent
40°C à l’extérieur
18°C 18°C
Fig. 155: Coupe Schématique montrant le fonctionnement de la tour à vent.
40°C à l’extérieur
Fig. 156: Schéma montrant le circuit de l’air au niveau des canalisation en sous sol .
La tour à vent est un élément de ventilation en profitant des vents existant dans la région. Dans notre région, les vents sont dominants au SUD- EST (vents froids et les vents chauds). Donc l’orientation de la tour à vent sera en fonction de l’orientation des ces derniers afin de capter le maximum de vents. Ces vents vont être récupérés et orientés vers le bas où se trouve l’installation d’un bassin d’eau (qui permet l’humidification et le rafraichissement de l’air), puis ils vont passer par un canal sur le long du souk 85 m( cette distance permet le rafraîchissement de l’air). À ce point, on commence la distribution de l’air frais dans les différentes entités du Souk en revenant vers le sud (voir le schéma) 66
La création d’un demi sous sol ainsi que l’utilisation des matériaux locaux
Inclinaison de la brique par 45°
Fig. 157: Schéma montrant l participation du demi niveau créé au confort thermique
Fig. 158: Schéma montrant l’utilisation de la brique de terre cuite comme des brise-soleil
La création d’un demi-niveau (sous-sol) à -1,5m en s’inspirant des anciennes constructions du Ksar de Ouargla. Ceci permet d’avoir un confort thermique surtout en été. Plus on descend vers le bas, plus la température diminue : 40°C à l’extérieur alors que l’intérieur vers 18°C. L’utilisation de la brique de terre cuite comme un matériau de construction (un matériau porteur pour les galeries et de remplissage pour le reste du Souk) L’utilisation de la brique de terre pour la création des moucharabieh dans les ouvertures des parois extérieures du Souk (inclinaison des briques à 45° pour avoir un ensoleillement indirect, une meilleure aération et des brises contre les vents de sable)
Fig. 159: Schémas montrant le rôle de la brique de terre cuite dans la création du confort thermique à l’ intérieur de l’équipement.
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Le souk : Structure et matériaux… Le souk se situe dans une zone saharienne avec un climat aride et très chaud. Le choix des matériaux de construction devient un critère de réussite du projet. Pour cela, l’utilisation des matériaux locaux est la meilleure solution qui permettrai l’adaptation de ce projet avec son environnement ( assurer un confort thermique et acoustique)
Matériaux de construction Brique de terre cuite monomur : Elle assure à la fois la structure porteuse et l’isolation. Parmi ses performances : Thermique (apport d’inertie pour le confort d’été, étanchéité à l’air, correction des ponts thermiques), et Acoustique Résistance à la compression (Solidité/très porteuse) Résistance au feu (Sa composition exclusivement minérale rend la brique Monomur totalement incombustible) Rapidité de pose( durée de chantier) L'argile est une roche sédimentaire souvent meuble et imperméable.
La pierre : Blocs de dimensions variables extraits des strate régulières de calcaire blanc. Ces derniers vont être utilisés comme des soubassement des murs ( la pierre est un matériau qui résiste au phénomène de la remontée des eaux)
Le TIMCHENT: c'est une sorte de plâtre obtenu après quelques heures de cuisson de gypse local. Il sert à faire les joints entre les briques et les pierres. il a des qualités iso thermiques.
Fig. 161: Figures montrant les matériaux de construction ( brique de terre cuite)
68
Fig. 160:: Figures montrant la performance de la brique de terre cuite par rapport aux autres matériaux de construction
Système constructif : Pour les galeries extérieures et intérieures: L’utilisation des poteaux en briques de terre cuite et du béton (40cm X 40cm) dont la portée est de 5m La dalle en voutains de briques en utilisant des poutrelles en béton (12cm X 10 cm) Fig. 162: Figures montrant des poteaux avec la brique et le béton
Poutrelles en béton (12 X 10 cm)
Fig. 163: Figures montrant des dalles en voutains de briques.
Pour les différentes entités : L’utilisation d’une trame en structure métallique dont les portées font: 8m par 6m avec des poteaux de 30cm par 30cm de dimensions
Pour la toiture qui couvre la place centrale : L’utilisation d’une trame tridimensionnelle afin de pouvoir avoir les différentes courbures de la toiture La couverture de cette dernière par différentes couches de DJERID (feuilles de palmier) dont chaque couche a une direction : ceci permet d’avoir de petits trous pour un bon éclairage, aération et pour se protéger des vents de sable Ces couches sont composées de feuilles espacées de 0,5m entre elles
Fig. 164: Figures montrant les éléments structurels de la toiture.
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Conclusion… Les différents aspects conceptuels (architecturaux et urbanistiques) adoptés dans ce projet de fin d’étude à Ouargla ont été principalement imprégnés par la démarche phénoménologique. Cette dernière nous sensibilise sur les différents contextes : sociaux, culturels, humains, environnementaux …etc. Ce projet tente dans un premier lieu, de sensibiliser à l’importance de la région de Ouargla et pourquoi pas toute la région du sud algérien. Actuellement, cette région se trouve en état de dégradation et de négligence total malgré son importance économique, environnementale, culturelle et sociale. En second lieu, en essayant de faire passer la bonne image de la région de Ouargla (paysage, culture, architecture, patrimoine …), on a tenté de répondre à quelques problèmes de cette région d’où le présent document traite la ville de Ain El Beida. Sur l’échelle de la ville, et à travers une lecture analytique sensible, on a essayé de proposer un aménagement qui pourrait améliorer le cadre de vie du Ouarglis dans cette ville tout en profitant des éléments qui composent son paysage. Le but principal de notre intervention urbaine est d’améliorer la qualité du cadre de vie du Ouarglis tout en gérant le conflit entre le contexte urbain et le contexte environnemental (le grand Oasis de Ain El Beida). Sur l’échelle du projet architectural, après avoir fait une analyse sur les éléments fondamentaux d’un ksar typique de la ville saharienne, on s’est intéressé à l’identité de la ville et sur l’élément qui lui manque entre autre : Le Souk. Il s’agit de la création d’un lieu d’échange et de partage, un lieu de détente et de loisir, un lieu de regroupement de tous les Ouarglis de Ain El Beida afin de recréer l’ambiance et de vitaliser cette ville : une vraie animation urbaine on tentant d’améliorer la cohésion sociale entre les habitants de la ville. Pour conclure, l’élaboration de ce travail m’a permis d’une part, d’approfondir les connaissances et le savoir faire acquis durant les années d’études à l’EPAU et d’autre part de préparer mon intégration à la vie professionnelle.
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Bibliographie… Livres: • J. Delheure, Vivre et mourir à Ouargla • Construire avec le peuple: Histoire d’un village d’Egypte (GOURNA) , Hassan Fathy • Encyclopédie berbère, volume 37
PDF: • Le GENIUS LOCI dans les projets d’habitat du Val de Loire ?; Étude de cas : La ZAC « Terrasses de Bodet » de la commune de Montlouis-sur-Loire (37); Directeur de recherche HERNANDEZ Frédérique et GLEYE Sylvain; 2007-2008 • QU’EST-CE QUE L’ESPRIT DES LIEUX par Michèle PRATS* et Jean-Pierre THIBAULT*, France • Quelles formes de réhabilitation pour le ksar d’Ouargla ? Des objectifs urbains, patrimoniaux et sociaux; Salima RAYANE KADRI , Salah CHAOUCHE et Amina Hadia BENAMEUR • Zones humides au Sahara septentrional, caractéristiques et propositions d’aménagement; Agence nationale des ressources hydrauliques • Contribution à l'étude des principaux facteurs de dégradation de l'oasis du Ksar de Ouargla; IDDER Md Tahar • Etat actuel de l’environnement dans la région de Ouargla: les principales pollutions et leurs impacts; KADDOURI Ouanissa et LAIB Hafsa • Etude et réalisation d’un système de refroidissement passif en utilisant une toiture radio-évaporative dans les climats Chauds et arides • Les techniques passives de ventilation et leur réemploi «Cas des tours à vent »; Département d’architecture et d’urbanisme ANNABA; SAOULI KENZI • Maitrise des ambiances thermiques, Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris la villette; Décembre 2013
Sites web: https://paleo-energetique.org http://www.teheran.ir http://ge.ch/energie/media/energie/files/fichiers/documents/partie_2a.pdf https://bu.umc.edu.dz/theses/architecture/DJO5110.pdf niarunblog.unblog.fr/lieux-touristiques-algerie/le-hoggar-a-mains-nus/marathon-international-des-dunes/ https://www.arch2o.com/marketplace-bangladesh-tejep-vaastukalpa-architects/ DEHGHAN kamaragi, Les systèmes de ventilation et refroidissement dans l’architecture traditionnelle du golfe Persique, histoire des dispositifs, modélisation, évaluation des performances [en ligne]. 2015 Disponible sur : < https://www.badgir-persian-gulf.com/badgirs> • https://www.archdaily.com • https://www.pinterest.com/search/pins • • • • • • •
Annexesâ&#x20AC;¦
La tour à vent : 1 Définition : Un badgir / tour á vent / capteur à vent / est un élément traditionnel d'architecture perse utilisé depuis des siècles afin de créer une ventilation naturelle dans les bâtiments. On ne sait pas qui a inventé le capteur à vent, mais il peut, encore aujourd'hui, être vu dans de nombreux pays Les tours á vent sont des dispositifs destinés à capter les vents en hauteur afin de les diriger vers l’intérieur du logement á ventilé. La tour à vent fonctionne par la différence de température entre le vent et l’air ambiant intérieur. Le vent, plus frais, moins poussiéreux et moins humide, de part la hauteur à laquelle il est capté, pénètre par le capteur pour descendre au rez-de-chaussée de l’habitation. L’air neuf ainsi introduit chasse l’air intérieur plus chaud et plus vicié. Si, par contre, l’air ambiant est plus frais que le vent en hauteur, une pression empêche la pénétration du vent dans la tour à vent. Il est préférable de prévoir, pour les saisons froides, des dispositifs qui permettent d’obstruer les bouches. La tour à vent se compose d’un conduit à deux extrémités dont la partie basse s’ouvre sur le séjour estival de la maison et la partie haute s’élève dépassant la toiture. La tour à vent est divisée en plusieurs passages d'air verticaux par des cloisons internes. La limite supérieure des cloisons internes se termine dans les ouvertures, sur les côtés de la tête de la tour. L'écoulement de l’air à l’intérieur de la tour à vent va dans deux directions, de haut en bas et de bas en haut. Cela veut dire que quand le vent souffle d'une direction, l'ouverture au vent sera l’admission et l'ouverture sous le vent sera la sortie et vice versa.
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Tour à vent dans une maison à YAZID
Le principe de fonctionnement :
l’air est conduit par l’intermédiaire de gaines intérieures ou intégrées au mur mitoyen. Les écopes (conduits) des tours á vent sont généralement en forme d’entonnoir, pour créer un effet venturi, et orientées face aux vents dominants. Lorsque le vent se dirige selon un secteur étroit, l’écope se constitue d’une large section verticale qui va en se rétrécissant légèrement jusqu’á celle du conduit intérieur. Dans les climats á forte amplitude thermique, la forte inertie des matériaux du conduit peut rafraîchir l’air efficacement. Une tour à vent est employée pour acheminer le flux d’air aux espaces intérieurs des bâtiments afin d’assurer un confort de vie pour les occupants. Dans l'architecture iranienne, une tour à vent est une combinaison d’ouvertures d'admission et de sortie d’air. Le tunnel procure de l'air frais pour le bâtiment, tout en servant de conduite d’air. . En ce qui concerne le fonctionnement des tours á vent, deux catégories sont connues
Tour à vent multidirectionnelle C’est la solution la plus simple et plus répondue pour les vents changeants ou variables, la tête de la tour peut varier en forme, en arrangement et en nombre de 2 à 8 et même plus. Les vents de n’importe quelle direction sont ainsi admis à l’intérieur de la construction. Les passages internes de la tour se prolongent verticalement jusqu’au bas niveau ou l’air capté par la tête est entrainé par la différence de température. La tour à vent multidirectionnelle fonctionne de la même manière que l’unidirectionnelle avec la seule différence est qu’une partie de l’air capté peut être perdu par les autres ouvertures qui auront une pression négative. Alors que l’unidirectionnelle tour à vent du fait qu’elle ne possède qu’une seule ouverture d’entrée, l’air capté ne pourra s’échapper. Ce genre de tours se trouve en général sur la cote ou les brises de mer et de terre se succèdent.
fonctionnement de la tour à vent le jour et la nuit Source P.S. Ghaemmaghami / M. Mahmoudi , 2005
tour à vent avec souterrain pour un refroidissement évaporatif Source P.S. Ghaemmaghami / M. Mahmoudi, 2005
Tour à vent avec un système souterrain pour le refroidissement: La plantation des arbres, des arbustes et du gazon sur le sol qui recouvre le tunnel permet lors de l’arrosage du sol ,où l’infiltration de l’eau vers le sol, l’humidification des murs du tunnel, de sorte que l’air descend de la tour et qui passe dans le tunnel est refroidie par ventilation et par évaporation, un bassin et une fontaine, placés à l’endroit ou l’air refroidi entre dans le bâtiment, apporte un refroidissement supplémentaire.
Matériaux, Couleur, Texture et Taille de la tour à vent Les matériaux de construction utilisés dans les tours à vent dépendent du climat. Le choix des matériaux est fait pour s'assurer que l’ouvrage fonctionne convenablement comme un système de refroidissement passif. Les tours à vent dans les climats chauds et arides sont construites de brique de terre ou généralement de brique cuite couverte de plâtre de terre. La brique de terre (adobe) restitue la chaleur à long terme, parce que la terre à un volume incompressible, et les briques sont réalisées de terre et d'eau. Après évaporation, on obtient des puits vides. Ce qui empêche la pénétration de la chaleur et du froid à l’intérieur des molécules de la brique. Ainsi, le Plâtre est un mélange de la terre humide avec la paille brute coupée.
L’architecture des tour à vent •
Construites en forme de polygone régulier, notamment de tétragone et d’octogone.
•
La hauteur de la colonne devait être supérieure à celle des autres éléments du toit et il fallait les faire remonter juste au-dessus du la "chambre du bassin".
•
Au milieu de cette chambre se trouvait un ou plusieurs réservoirs d’eau
Schémas démontrant l’architecture et le fonctionnement de la tour à vent
زرقي صفاء