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AOÛT / AUGUST 2011

DIX / TEN!

GRATUIT / FREE

Tr@nZ

BULLETIN D’INFORMATION DÉDIÉ À L’AVANCEMENT ET LA DÉMYSTIFICATION DU VÉCU DES PERSONNES TRANSSEXUELLES.

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COMMUNITY MAGAZINE DEDICATED TO THE ADVANCEMENT AND THE DEMYSTIFICATION OF THE TRANSSEXUAL EXPERIENCE.

É D U C AT I O N . F I E RT É . M I L I TA N T I S M E .

Sommaire Content: Québec Une charte pour favoriser l'inclusion des aînés homosexuels et transsexuels Page 3

En vacances ! L’éditorial ainsi que l’éditeur seront de retour de vacances pour le prochain numéro d’octobre 2011 !

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Après les nombreuses avancées faites par la communauté gaie au cours des dernières années, le NPD dit maintenant vouloir mieux protéger les personnes transgenres. Page 4

Spotlight ! The Transgender Health Program was launched by Vancouver Coastal Health in June 2003 in BC. Page 15

News from here and abroad

- Maxime Le May, éditeur et fanatique de motos

Local (Montreal/Quebec/Canada) and international issues affecting trans folks. Page 18

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TR@NZ

A D V O C A C Y. P R I D E . E M P O W E R M E N T.

TR@NZ Community magazine founded in 2009. Editor Maxime Le May

On vacation ! The editor, as well as the editorial page are on vacation, and will return with the October 2011 edition.

Photography Eric Champigny Research Patrick Gilbert

Collaborators Pascale Drevillon, Luc-Alexandre Perron. Subscription maxime.lemay@ymail.com The text found in this bulletin may be reproduced, in whole or in part, for personnal use or for public (noncommercial) distribution, in any format, as long as the goal is to promote the distribution of information, education, or improving the lives of the transsexual community. We ask only that you include a reference to this web bulletin. The photographs included in this web bulletin are the exclusive property of Eric Champigny, and cannot be altered, reproduced, or copied without the express permission of the author. Legal Deposit Bibliothèque nationale du Québec Library and Archives Canada ISSN 1920-4973 (2009)

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- Maxime Le May, éditeur et fanatique de motos

- Maxime Le May, editor and motorcycle enthusiast


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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Une charte pour favoriser l'inclusion des aînés homosexuels et transsexuels

On parle ici des associations de retraités, des organisations de loisirs, des soins à domicile, des centres d'hébergement et des résidences privées. Il faut comprendre que les homosexuels et transsexuels aînés se sentent parfois forcés de cacher leur homosexualité ou leur transsexualité lors de leur entrée dans une résidence pour personnes âgées, de peur d'être victimes de discrimination.

Laurent McCutheon L'intégration des homosexuels et des transsexuels du troisième âge dans les résidences pour personnes âgées est un phénomène peu documenté. C'est afin de faciliter cette intégration que Québec et la Fondation Émergence ont publié mardi la Charte de bientraitance en faveur des personnes aînées homosexuelles et transsexuelles.

«Si on dépend d'une autre personne et que cette personne n'est pas à l'aise avec notre orientation sexuelle [...] il va probablement s'installer un malaise». — Laurent McCutcheon, de la Fondation Émergence

La réalisation de la charte s'est faite dans le cadre du programme Pour que vieillir soit gai, une initiative de la Fondation Émergence, qui bénéficie d'une enveloppe de 400 000 $ du ministère de la Famille et des Aînés.

De façon spécifique, la Fondation Émergence souhaite que les gens qui interviennent auprès des aînés donnent des signes d'ouverture pour dire : « Nous, ça ne nous dérange pas que vous soyez homosexuel, qu'il y ait des homosexuels dans notre établissement ».

Cette charte, à laquelle l'adhésion est volontaire, doit permettre aux intervenants d'être sensibilisés aux réalités de cette clientèle spécifique. Elle comprend des « valeurs et principes susceptibles de favoriser l'inclusion des personnes homosexuelles dans les milieux de vie des aînés ».

Pour la ministre responsable des Aînés au Québec, Marguerite Blais, cette charte « nous fait avancer d'un pas dans notre lutte pour contrer l'homophobie et la maltraitance envers les aînés ». Elle souhaite que le milieu « collabore avec ouverture à l'implantation » de la charte.

Établir un climat d'ouverture

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec s'est d'ailleurs associée au projet, promettant de contribuer à sa diffusion dans tous les établissements publics de santé.

Cette démarche vise tout le milieu des aînés, un milieu qui « n'est pas suffisamment préparé » par rapport à l'homosexualité et la transsexualité, explique Laurent McCutcheon, président de la Fondation Émergence.

(Source : www.radio-canada.ca)

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Des nouvelles d’ici et d’ailleurs La diversité au défilé Projets de loi du NPD

Il y avait du rouge, beaucoup d'orange, mais il manquait toutefois le bleu conservateur pour que soit complet l'arcen-ciel des partis politiques au défilé de la fierté gaie. Les organisateurs, qui avaient rassemblé un nombre record de personnalités publiques, ont dénoncé l'absence des troupes de Stephen Harper au sein du cortège ayant attiré plus de 160 000 personnes au centre-ville de Montréal. Plusieurs adversaires politiques ont souligné à grands traits l'absence des conservateurs et dénoncé leurs positions par rapport à la communauté gaie. «De toute évidence, ce n'est pas une priorité pour eux de respecter les droits des personnes homosexuelles», s'est indigné Thomas Mulcair, chef adjoint du Nouveau parti démocratique (NPD). «C'est terrible, franchement terrible, s'est désolé pour sa part Bob Rae, chef intérimaire du Parti libéral du Canada. Aujourd'hui, nous soulignons deux choses?: la diversité de nos populations et le fait qu'à l'international, il y a toujours cinq pays où être homosexuel est passible de la peine de mort. Je regrette beaucoup qu'il n'y ait pas un ministre ou même un député du Parti conservateur. Ce n'est pas une bonne chose.»

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Après les nombreuses avancées faites par la communauté gaie au cours des dernières années, le NPD dit maintenant vouloir mieux protéger les personnes transgenres en les incluant dans la Charte des droits et libertés et en interdisant toute discrimination à leur endroit dans le Code criminel, affirme le porte-parole associé aux droits de la communauté gaie, Dany Morin. Le député de Chicoutimi-Le Fjord a également indiqué que son parti compte rouvrir le débat sur l'interdiction des dons de sang chez les homosexuels. La chef du Parti québécois, Pauline Marois, estime aussi que les homosexuels devraient pouvoir faire des dons de sang, comme le reste de la population. Le ministre québécois de la Justice, Jean-Marc Fournier, s'est pour sa part montré ouvert à étudier la question afin d'aider à prévenir des préjugés qui pourraient découler de l'interdiction. En vertu des règles fédérales, Héma-Québec refuse tout don de sang provenant d'un homme ayant eu ne serait-ce qu'une seule relation sexuelle avec un autre homme depuis 1977. L'organisation, qui avait échoué en 2004 à réduire cette interdiction à une période de 12 mois, demande maintenant à Santé Canada que les homosexuels n'ayant pas eu de relation sexuelle depuis cinq ans puissent offrir leur sang.

(Source : www.cyberpresse.ca)


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Journée communautaire 2011 : L’invitation est lancée Une chronique de Luc-Alexandre Perron

C’

est sous un soleil

radieux que s’est tenue la traditionnelle Journée Communautaire qui accompagne le défilé annuel de la fierté LGBT le 13 août dernier sur la rue Ste-Catherine dans le Village entre les rues St-Hubert et Papineau. Une foule dense se déplaçait entre les kiosques. J’ai fait le tour pour Tr@nZ afin de m’assurer de la place des trans (transsexuels et transgenres) parmi les nombreux groupes communautaires, sociaux, religieux, politiques et sportifs qui avaient envoyé des représentants. Certains y étaient pour faire de la sensibilisation, d’autres pour partager de l’information et d’autres pour recruter des membres.

En remontant la rue, il était possible d’échanger, de discuter, de découvrir. Mon premier arrêt, les équipes sportives. J’y rencontre Patrick Blouin, le président d’Équipe Montréal, qui chapeaute la plupart des équipes sportives LGBT de Montréal et des environs. Je lui demande d’emblée si les trans sont les bienvenus dans les équipes sportives ou même dans les instances d’Équipe Montréal. Patrick Blouin me sourit et me pointe l’affiche officielle du doigt : LGBTA. « Tout le monde est le bienvenu dans les équipes d’Équipe Montréal, on accepte même les hétéros dans nos équipes, alors c’est certain que les trans sont les bienvenus » de déclarer Monsieur Blouin.

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Je tâte le terrain auprès de chaque équipe sportive sur les lieux et l’écho est pratiquement toujours le même : « Les trans sont les bienvenus, peu importe leur niveau, on fait les équipes en fonction du niveau de jeu pas en fonction de leur identité de genre ou orientation sexuelle ». Guy Marin, des G-Bleus (Badminton) me confirme ce que les autres m’ont déclaré : « Les trans sont les bienvenus parmi nous, c’est à eux de venir s’inscrire pour jouer avec nous ».

(suite p. 6)


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Journée communautaire 2011 Une chronique de Luc-Alexandre Perron Je continue ma marche et je croise une diversité de groupes, du Bolo (danse country) au Centre St-Pierre Apôtre, de ALGI (Internet) à Helem (association LGBT libanaise). On peut assister à des démonstrations des danseurs un peu partout sur la rue, des chanteurs des chorales gaies ou lesbiennes. Je croise ensuite les représentants du Parti Québécois et du Nouveau Parti Démocrate, dont les membres militent fortement pour les droits des personnes trans au niveau fédéral.

Arrivé au kiosque du Conseil Québécois des gais et lesbiennes, je rencontre le président Steve Foster qui m’explique avec enthousiasme que « nous allons prochainement créer un comité pour les personnes trans au conseil ». D’ailleurs, je vous donnerai davantage de détails concernant ce dossier dans le prochain numéro de Tr@nZ.

Je continue ma marche et rencontre des trans qui s’impliquent dans diverses associations dont les groupes qui représentent des minorités ethniques à l’intérieur de notre communauté.

Je discute avec Hector Fabio Gomez qui me parle au nom d’ADA (Au-delà de l’Arc-en-ciel, organisme d’aide et d’accueil pour personnes immigrantes LGBT, qui lutte contre l’homophobie et la transphobie) et qu’environ cinq personnes trans sont présentement actives au niveau de l’organisme et qu’on cherche à en recruter en plus.

Un peu plus loin, se trouve l’Association des motocyclistes du Québec, puis ensuite le GRIS, qui envoie des bénévoles dans les écoles pour démystifier l’homosexualité auprès des jeunes. Je m’arrête au kiosque du Studio Arc-en-ciel (danse sociale) et je discute avec Luc Richer, le propriétaire qui m’affirme que des personnes trans participent à ses cours de danse et sont accueillies à bras ouverts. « Les trans prennent leur place et c’est très bien comme ça » me dit Monsieur Richer. La danse sociale s’avère d’ailleurs un excellent mode de rencontre.

Au kiosque de L’Arc-en-ciel littéraire on souligne que tout le monde est le bienvenu et tout le monde peut faire partie de l’organisme. D’ailleurs, le texte qui a remporté le premier prix du concours littéraire de l’an dernier traite de l’identité de genre.

Je poursuis mon parcours dans une ambiance de fête, les restos et les bars débordent de monde. Évidemment, je m’arrête au kiosque de l’ATQ pour jaser avec la présidente, Danielle Chénier, qui est fière de la participation de son organisme à la journée communautaire et au défilé.

D’ailleurs, après le défilé du dimanche sur René-Lévesque, les membres de l’ATQ et leurs amis étaient conviés au Bar Le Cocktail dans le Village pour un 5 à 7.

À l’an prochain pour une autre semaine de la fierté LGBT!

Durant mon parcours, je croise aussi la Fondation Émergence, ÉGALE, PFLAG (Parents and Friends of Lesbians and gays), qui luttent contre l’homophobie et la transphobie.

Luc-Alexandre Perron est originaire de Montréal. Détenteur d'un B.Sc. en psychologie, il a milité pendant plusieurs années dans le milieu syndical et communautaire. Il est maintenant chroniqueur pour le magazine Fugues.

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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Un nouveau meurtre à New York suscite l’émotion au sein de la communauté LGBT

Dans un communiqué daté du 4 août du Transgender Legal Defense & Education Fund, la communauté LGBT et les élus de la ville de New York condamnent le meurtre de Camila Guzman, retrouvée sauvagement assassinée le 1er août dans son appartement à East Harlem, et affichent leur solidarité avec ses proches. «Nous sommes attristés et troublés par le décès une fois de plus d’un membre de notre communauté», a déclaré Michael Silverman, le directeur exécutif de l’association. «Ce meurtre horrible souligne la violence que subissent les transgenres dans leur vie de tous les jours, en particulier les transsexuelles de couleur», ajoute Michael Silverman. Dans ce même communiqué du Transgender Legal Defense & Education Fund, plusieurs élus condamnent l’assassinat transphobe de Camila Guzman: «Le meurtre violent de Camila Guzman, une citoyenne transsexuelle, m’attriste profondément, déclare Melissa Mark-Viverito, élue démocrate au Conseil municipal de New York. Il est capital que l’on dénonce tout acte de de violence envers la communauté transsexuelle afin de dire haut et fort qu’une telle violence ne sera pas tolérée à El Barrio/ East Harlem ni dans aucun quartier de New York. Il est tout aussi important que les médias retranscrivent les faits avec précision et responsabilité, sans utiliser de descriptions ni de langage irrespectueux et indélicats envers l’identité de genre de «Camillia» (Source : www.yagg.com)

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TR@NZ Bulletin bimestriel d’information fondé en 2009. Rédacteur en chef Maxime Le May Photographie Eric Champigny Recherchiste Patrick Gilbert Collaboration spéciale Pascale Drevillon, Luc-Alexandre Perron. Abonnement maxime.lemay@ymail.com Les textes contenus dans le présent bulletin peuvent être reproduits pour une utilisation personnelle ou publique non commerciale, en tout ou en partie et par quelque moyen que ce soit dans le but de promouvoir l'information, l'éducation et le vécu de la communauté transsexuelle. Nous demandons seulement que la source soit indiquée. Les photographies sont la propriété explicite de M. Eric Champigny et ne peuvent être reproduites sans sa permission. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec et du Canada, 2009 ISSN 1920-4973 (2009)


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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe vient de s'exprimer à nouveau dans sa lutte contre les discriminations du fait de l'identité de genre en Europe Les personnes transgenres subissent de graves discriminations dans de nombreux domaines, notamment l’emploi, l’éducation, la santé et les loisirs. A l’école, elles sont souvent victimes de harcèlement. Des études montrent qu’environ la moitié des personnes transgenres dissimulent leur identité de genre sur leur lieu de travail, de peur de perdre leur emploi. Quarante et un meurtres transphobes ont été enregistrés en Europe depuis 2008.

L’identité de genre comprend la conscience personnelle du corps et d’autres expressions du genre, telles que la façon de s’habiller, de parler et de se comporter. Bien souvent, les personnes transgenres s’écartent du rôle de genre que l’on attend d’elles au vu du sexe qui leur a été attribué à la naissance. Elles peuvent choisir de suivre un traitement hormonal et de subir une intervention chirurgicale afin d’acquérir une apparence corporelle correspondant à l’autre sexe.

Actuellement, les personnes transgenres ne bénéficient souvent pas d’une protection spécifique contre la discrimination fondée sur l’identité de genre, protection dont elles ont pourtant besoin de manière urgente.

Les préjugés et la haine transphobes Selon un rapport publié récemment par le Bureau, les attitudes à l’égard des personnes transgenres sont empreintes d’ignorance, de préjugés, voire de haine. Le fait que le « transsexualisme » et les « troubles de l’identité de genre » figurent dans nombre de classifications médicales des maladies mentales risque de stigmatiser les personnes transgenres et de restreindre leur liberté de choix à l’égard d’un éventuel traitement.

Dans le pire des cas, les personnes transgenres sont victimes de violents crimes de haine. Le projet Trans Murder Monitoring (observatoire des meurtres de personnes transgenres), conduit par Transgender Europe, a révélé que 41 meurtres transphobes ont été commis en Europe depuis 2008. Malgré cela, la transphobie est rarement abordée en tant que telle dans les codes pénaux nationaux. En effet, la Suède et l’Ecosse sont les seuls pays dont le droit pénal traite explicitement des crimes de haine transphobes. Certes, les dispositions plus générales sur l’incitation à la haine qui existent dans certains pays peuvent s’appliquer en l’espèce, mais cela n’est pas suffisant.

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Réformer la législation et suivre les progrès réalisés

Les législations nationales de lutte contre la discrimination devraient inclure de manière spécifique l’identité de genre parmi les motifs de discrimination interdits. La haine transphobe devrait être reconnue comme un mobile possible d’infractions motivées par des préjugés et les discours de haine.

Les classifications médicales nationales et internationales devraient être revues afin d’en éliminer toute stigmatisation et tout obstacle pouvant empêcher les personnes transgenres d’obtenir le traitement dont elles ont besoin et d’exercer leur liberté de choix en matière de soins.

Il est nécessaire d’assurer un suivi au niveau national et international pour mesurer les progrès réalisés. Les organes nationaux chargés des questions d’égalité et les ombudsmans devraient être clairement investis de la mission de promouvoir les droits de l’homme des personnes transgenres. Les choses ne changeront que si les gouvernements européens font preuve d’une volonté politique plus sincère de se saisir du problème et s’attaquent avec beaucoup plus de détermination aux préjugés et à la discrimination.

(Source : www.commissioner.cws.coe.int)


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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Une étude démontre la discrimination vécue par les locataires transgenres Marie Little connaît bien de malheureuses histoires de logement chez les personnes transgenres. Actuellement présidente de la Société Trans Alliance de Vancouver, Mme Little en a entendues plusieurs; la plus commune d'entre elles parle de ceux qui souhaitent louer un appartement. L'histoire se passe généralement ainsi : le locataire appelle au numéro annoncé. Le propriétaire dit : « Venez visiter, vous semblez bien. » La personne se présente. Puis, tout d'un coup, le propriétaire annonce : « Oh, c’est déjà loué. » Selon Mme Little, les propriétaires peuvent également faire preuve de créativité afin d'expulser les locataires en processus de « transition »; une personne passe d’un genre à l’autre, impliquant des changements dans sa présentation et sa façon de se vêtir, allant jusqu’au changement de sexe dans certains cas.

La fenêtre craquée n'est pas remplacée. Le robinet qui coule n’est plus réparé. Tout était pourtant entretenu avant que le locataire transgenre débute sa transition. De tels récits et d’autres cas de discrimination sont nombreux, mais personne n’en tient compte. « Nous ne sommes pas mentionnés dans le Code des droits de la personne, donc quand quelqu'un fait quelque chose contre nous, personne ne tient de statistiques, » explique Mme Little dans un entretien téléphonique avec le Georgia Straight. « Nous ne sommes pas une catégorie comme les homosexuels ou les femmes ou les minorités visibles. » En février de cette année, deux groupes d’activistes originaires de Washington, DC, ont publié une étude révolutionnaire détaillant la portée et l’intensité de la discrimination contre les personnes transgenres aux États-Unis, y compris dans le domaine du logement.

En ce qui concerne la discrimination face au logement et l'itinérance, 55 % ont rapporté avoir été harcelés par le personnel ou les résidents de refuges pour sans-abri. 29 % ont dit avoir été rejetés des refuges, alors que 22 % déclarent avoir été agressés sexuellement dans ces établissements. Près d'un cinquième, 19 %, se sont vus refuser la possibilité de louer un logement; 11 % des répondants ont indiqué avoir été expulsés en raison de leur identité de genre. Environ 2 % étaient sans-abri au moment de l'enquête, un taux qui est presque le double de celui de la population générale. 19 % ont dit avoir été sans-abri à un moment ou un autre, parce qu'ils ne se conformaient pas au sexe de leur naissance. Ils ont également enduré de la discrimination dans les lieux publics. Plus de la moitié, 53 %, ont déclaré avoir souffert d’un manque de respect dans des lieux comme les hôtels.

Publiée par National Center for Transgender Equality et National Gay and Lesbian Task Force, l’étude intitulée rapportait les réponses de 6 450 individus transgenres.

En Colombie-Britannique, selon Marie Little, les personnes transgenres peuvent s'attendre à un certain soulagement si la législation sur les droits de la personne est modifiée afin d’inclure l’expression et l'identité de genre comme motifs interdits de discrimination.

(Source : www.straight.com)

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Nouvelles d’ici et d’ailleurs C’est une fille ou un garçon ? Ce n’est pas qu’une question de chromosomes sexuels Calendrier Communautaire. C’est une fille ou un garçon ? Une question que tous les parents se sont posés, mais contrairement à ce qu’ils pourraient penser, la réponse ne dépend pas seulement des chromosomes sexuels. Des chercheurs ont en effet montré qu’il est possible de changer un ovaire en testicule supprimant la fonction d’un seul gène. La découverte fournit de nouveaux éléments dans la compréhension de l’évolution de la différenciation sexuelle. Ces travaux pourraient aussi permettre aux médecins de comprendre problèmes d’identité sexuelle ou encore pourquoi certaines femmes connaissent une ménopause précoce.

Un gène appelé Foxl2, qui est localisé sur un autosme, autrement dit un chromosome non sexuel, et présent dons dans les deux sexes, jouait un rôle important dans cette voie de signalisation femelle, mais sa fonction précise n’était pas bien connue; Pour éclaircir le sujet, les chercheurs ont supprimé ou plus précisément “éteint” ce gène dans les ovaires d’une souris femelle adulte.

Ce calendrier gratuit est mis à la disponibilité des organismes qui oeuvrent au sien de la communauté transsexuelle. Faites-nous parvenir vos informations !

Les soirées discussions de l’ASTTeQ Tous les lundi soir à partir de 19h00. Au 1300 rue Sanguinet, Montréal

Samedi 27 août 2011: Épluchette de l’ATQ L'ATQ organise encore une fois une épluchette de blé d'inde et hot-dog de 11:00 à 19:00 Au 2075, rue Plessis, Montréal

Lundi 29 août 2011 : Cinéma trans sous les étoiles RIOT ACTS: Flaunting Gender Deviance in Music Performance (Montreal premiere)(film en anglais) DIRA (2035 St-Laurent - métro St-Laurent) 20h00 GRATUIT/FREE

Les auteurs de cette recherche précisent que ces découvertes vont avoir d’importantes implications pour la médecine reproductive et pourrait par exemple permettre de soigner chez les enfants les désordres dus à la différentiation sexuelle, par exemple les cas ou un individu XY se développe en femme ou un individu XX qui se développe en homme ou encore comprendre pourquoi les effets masculinisants de la ménopause chez certaines femmes. (Source : www.vulgariz.com)

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Saviez-vous que .... base hebdomadaire. notre site internet est mis à jour sur une communauté transgenre / Pour suivre toute l’actualité reliée à la transsexuelle ...

www.tranzmag.ca


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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Une vedette de heavy métal change de sexe

Ajouts au Grand Répertoire Additions to the Grand Répertoire

Le groupe américain Life of Agony aura désormais une chanteuse. Son leader Keith Caputo est devenu Mina Caputo. Un coup de tonnerre dans le monde des métaleux. Les groupes de metal ont désormais une vedette ouvertement transgenre. Fondateur et chanteur de Life of Agony, Keith Caputo est devenu dernièrement Keith Mina Caputo. La New-Yorkaise assume désormais une apparence féminine et, pour le prouver, vient de poster une photo d'elle (à dr.) sur Twitter.

Les publications suivantes sont maintenant disponibles pour téléchargement gratuit sur :

The following Défiante, elle y explique que «les transsexuelles MtF abandonnent les privilèges mâle pour la féminité! Menaçons le patriarcat!» Elle a toutefois démenti avoir subi une opération de réassignation, comme le suggérait la presse musicale américaine. Âgée de 37 ans, Caputo a une riche carrière avec Life of Agony, créé en 1989, ainsi qu'en solo, dans un registre plus pop-folk. Coïncidence? Keith Mina s'apprête à entamer une tournée européenne sous sa nouvelle identité. Elle passera par la Suisse fin septembre. Ce n'est pas le premier coming-out chez les «métaleux». Rob Halford, une des légendes du groupe britannique Judas Priest avait admis son homosexualité devant les caméras de MTV en 1998. (Source : www.360.ch)

publications are now available for download at :

www.tranzmag.ca • Getting Trans competent care : How to work with your nurse or doctor • Out and about : Towards a better understanding of LGBT persons in the workplace • Real life test • Trans care advocacy : An advocacy guide for trans people and loved ones • Trans youth : Let’s talk trans

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Nouvelles d’ici et d’ailleurs

Quand l’un des deux dans le couple décide de changer de sexe Parmi les conférenciers et les conférencières invités lors de la dernière Journée de la Fierté Trans de mai dernier, la psychologue Françoise Susset a abordé le thème des implications psychologiques, affectives et sociales lorsque dans un couple, qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel, l’un des deux décide de changer de sexe. En fait, comme le propose Françoise Susset, «il y a un défi à l’intérieur du couple, et un défi à l’extérieur du couple. Il n’est pas évident pour un gai, par exemple, de voir son partenaire changer de sexe. De même pour une hétérosexuelle de voir son mari devenir une femme. Toute la question du désir sexuel va se reposer avec le corps de l’autre qui se transforme avec l’hormonothérapie, puis avec la réassignation sexuelle. Si le désir de continuer l’amour est très fort, il faudra pour le partenaire qui n’est pas en transition réinvestir sexuellement le corps de l’autre, ce qui ne se fait pas sans un certain deuil de certaines pratiques sexuelles.» L’autre gros défi vient de la perception de ce nouveau couple, aussi bien dans la famille que pour les amies, ou pour le collègues. «Si l’on reprend les exemples précédents, le gai qui se retrouve avec une femme est perçu automatiquement comme hétérosexuel. De même, la femme hétérosexuelle qui partage maintenant sa vie avec une femme se voit perçue comme lesbienne. Selon l’âge, cette transition du regard social peut être très difficile à vivre. Il implique aussi souvent une coupure avec sa communauté d’appartenance. Si un homme hétérosexuel veut rester avec sa conjointe qui devient un homme, il ne se sentira pas naturellement, par enchantement, appartenir à la communauté gaie. De même, les lesbiennes âgées ont de la difficulté à accepter que l’une d’entre elles décide de devenir un homme, et elles considèrent ne plus pouvoir appartenir au monde des lesbiennes si elles ne séparent pas d’une femme devenue un homme.» Françoise Susset pense que les plus jeunes générations seront moins coincées avec la question du genre et verront d’un meilleur œil des changements de sexe à l’intérieur du couple. En attendant, dans une démarche semblable, le soutien des ami-e-s et de la famille lui semble important. Mme Susset tient aussi à ce que le conjoint ou la conjointe d’une personne en transition soit reconnu, soit aussi pris en considération dans toute la question touchant à la transsexualité. (Source : www.fugues.com)

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« Je persiste à croire qu’il vaut mieux voir partir un inconnu que d’être blessée par un nouvel ami. L’insulte est moindre, la déception plus légère.» — Pascale Drevillon

Trans & Opiniâtre : Rencontre du troisième genre Une chronique de Pascale Drevillon pdrevil@gmail.com

L’auteure exprime ici son opinion et rejette toute responsabilité face aux choix assumés par le public suivant la lecture de ce texte. Le genre humain ne forme qu'une même famille, déclarait Benjamin Franklin en 1735. Comme dans toute famille et communauté tissée de relations interpersonnelles, il est parfois difficile de communiquer lorsque l’on cache un secret plus ou moins lourd. Un secret atteignant les valeurs de certains, ces valeurs d’autres fois cachées, mais profondément ancrées en nous… telles l’identité de genre, ou encore l’orientation sexuelle. On peut déjà inconfortablement cacher ses préférences sexuelles, mais à quel point peut-on cacher notre passé, notre historique médical et toute la complexité de notre être en tant que personnes transgenres? De surcroît, doit-on le faire? Nous n’avons pas tous ce choix, certains ayant naturellement moins les moyens de se camoufler ou refusant d’adhérer aux standards et stéréotypes.

Et pourtant cette information peut être déterminante quand on cherche l’amitié ou l’amour d’une nouvelle personne rencontrée. Décider de le révéler ou non exerce une pression qu’on ne peut parfois pas ignorer. Nos vies sont toutes différentes et pourtant se cache en nous tous cette délicate densité, cette âme humaine. Certains en ont peur, certains craignent cette force sourde d’où nous avons puisé notre énergie pour avancer dans la transition. Sans le savoir, certains fuient cette vérité que nous avons mise à jour : que l’identité humaine est pleine de zones grises et qu’un univers entier existe entre les pôles sexuels de l’homme et de la femme. (suite p. 14)

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Trans & Opiniâtre

Une chronique de Pascale Drevillon Il faut cependant se montrer téméraire et assez fier pour être honnête lorsque les circonstances le recommandent. C’est notamment le cas lorsque l’on rencontre quelqu’un qui nous plait et de qui on souhaite se rapprocher… Expérience risquée, mais irrésistiblement nécessaire! On croise des gens si intéressants, ou simplement particulièrement attirants. Pourquoi se priver en songeant ne pas être à la hauteur, pourquoi ne pas se donner une chance? La meilleure stratégie est donc à mon avis de se lancer assez tôt et bien franchement, tout en conservant un filet de sécurité. Tout dépend au départ du but à moyen terme : une satisfaction courte, une expérience indéterminée ou une alliance de longue durée. Je m’offre en exemple. Dans le cadre d’un emploi temporaire d’une semaine, j’avais d’intéressantes discussions avec un collègue charmant. Je lui offre mon numéro. Je suis à la recherche d’une relation sérieuse. Je dois préciser que je sors alors de trois courtes relations s’étant soldées en échecs suite à la révélation de ma transsexualité. J’ai donc l’impression de n’avoir franchement plus rien à perdre et surtout le désir de me protéger d’une autre déception. Au téléphone, avant notre premier rendezvous galant officiel, je lui annonce être transsexuelle; une femme de la tête aux pieds depuis quatre mois seulement! L’information n’a pas été entièrement digérée à ce moment. J’ai candidement confirmé qu’il souhaitait toujours me voir et fut satisfaite de l’entendre dire oui.

J’ai pu confirmer ma situation de vive voix le soir suivant, avec le sourire, confortablement assise dans un pub irlandais. Tout se discute, avec calme et franchise. Il faut dire que dès les premières impressions, la porte était entrouverte entre lui et moi et j’avais l’impulsion de croire que je ne me frapperais pas à un mur… ce qui n’est pas toujours le cas. J’ai pris une chance et en ai déjà récolté plus de trois années de bonheur. Je ne me serais peut-être pas révélée si je n’avais été à la recherche que d’une soirée ou deux de joie passagère et intense. Je persiste à croire qu’il vaut mieux voir partir un inconnu que d’être blessée par un nouvel ami. L’insulte est moindre, la déception plus légère. Quand on commence à s’attacher et que l’on souhaite être aimé pour la personne que l’on est vraiment, sans masque et sans honte, et que l’on fait face à la peur et l’incompréhension, le choc est terrible. L’estime de soi saigne un peu, la joie de vivre part en voyage pendant quelque temps. Je suis peut-être aussi un peu paresseuse : c’est très demandant de toujours penser à la suite logique de ses histoires si on décide de mentir, ne pas s’emmêler dans nos anecdotes et nos justifications. C’est bien trop de travail! Ce n’est pas beaucoup plus sécuritaire. Soyons francs : faire face à l’inconnu est toujours déstabilisant. Il faut se permettre de lâcher prise, sans peur. Les forces de l’ordre ne sont peut-être pas toujours à l’écoute au bon moment, mais si un appel clair est lancé, la communauté se lèvera pour empêcher qu’il ne soit ignoré. Prendre confiance en soi amène les autres à avoir confiance, à vouloir comprendre.

Pascale Drevillon est une jeune auteure et blogueuse, entre la poésie, l’art et la chronique, le tout de façon cynique et candide. Riche de formations en théâtre au Collège Lionel-Groulx, à l’Université de Montréal en communication et à l’UQAM en création littéraire, elle travaille actuellement dans le domaine de la philanthropie. Passionnée de cinéma, de littérature et de voyages, Pascale flirt avec l’art sous le plus de facettes possibles.

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Spotlight ! The Transgender Health Program

The Transgender Health Program was launched by Vancouver Coastal Health in June 2003 to bring together transgender people and loved ones, health care providers, health planners, and researchers to work on improving transgender health services in BC.

Education

Prior to May 2002, services for transgender people in BC were provided by the Gender Dysphoria Program at Vancouver Hospital (also known as the "Gender Clinic"). The Gender Clinic, established in the early 1980’s by Dr. Diane Watson, focused on the assessment and treatment of people who met psychiatric criteria for "Gender Identity Disorder". As part of the Centre for Sexual Medicine, the Gender Clinic offered endocrinological, urological/ gynecological, psychiatric, psychological, and social services, and was the sole gatekeeper for public health coverage for transition-related surgeries. In May 2002, as a result of budget constraints, Vancouver Hospital made cuts throughout the Department of Psychiatry, including several staff positions at the Gender Clinic. The remaining staff felt the Clinic could not continue to provide service and announced the closure of the program. The closure of the Gender Clinic left people unsure where to get care, and unable to apply for public health funding for surgery.

The Transgender Health Program is responsible for developing and implementing a plan to educate health and social service providers about transgender issues. This includes overseeing the development of best practice guidelines, print and electronic education materials, curricula for workshops and continuing medical education seminars, and age-appropriate materials for students in elementary and secondary school.

Trans Care Project In partnership with Transcend Transgender Support & Education Society, the Transgender Health Program has created practice guidelines for clinicians in BC who are already “trans-positive” but lack the clinical knowledge necessary to effectively work with the transgender community, as well as consumer information (for trans people and loved ones) and frameworks for clinician training.

(Source : www.transhealth.vch.ca)

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Gender Reassignment Surgery : Are you ready ? An article by Maxime Le May

Sex reassignment surgery (SRS) refers to surgical techniques used to change trans people’s bodies. SRS is sometimes called “gender reassignment surgery” (GRS) or

Whatever way you think things through, some questions to consider are listed below. There aren’t any right answers to these questions, they are just ways to think through various aspects of SRS so you can better understand your feelings, values, and expectations.

“gender confirming surgery.” • Are you hoping SRS will fix anything, and if so, what?

Not all trans people have sex reassignment surgery. Among those who do, there are various reasons for having SRS. Some people have it to reduce physical dysphoria – strong discomfort with the mismatch between identity and body. Others feel OK about their bodies, but are very uncomfortable with how other people perceive them (social dysphoria), and want to change their physical appearance to be able to live in a way that better matches their identity.

Making the decision to have the surgery

There is no one right way to make the decision to have surgery. As with any big life-changing decision, it is normal to have doubts, fears, and anxieties about SRS. But as part of the decision-making process, it is important that you are sure you want to go ahead with surgery.

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• Do you have a clear mental picture of what you want to look like after SRS? How do you think you might feel if the results don’t match that mental picture? • How much do you know about the options for SRS? What more do you need to know to be able to make a fully informed decision? • Are the parts of your body that will be changed by SRS part of your sexuality? What will happen if you lose that part of your sexuality? • Who else in your life will be affected by your decision? How do you think they will feel about you having SRS? How will their reactions impact you?

(continues on p. 17)


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Gender Reassignment Surgery : Are you ready ? An article by Maxime Le May What sex reassignment surgery won’t do for you

SRS can be a great relief for trans people and allow us to live more comfortably. But there are some things SRS won’t do.

What happens if you regret having surgery?

SRS won’t solve all body image problems The point of SRS is to feel more comfortable with your body by bringing physical characteristics closer to your internal sense of self. This relief can increase self-esteem and make you feel more confident and attractive. However, you will find that there are also attractiveness standards after SRS, and you may not fit them.

SRS won’t solve all sexual problems For some trans people, wanting to feel more comfortable about sex is an important reason for having SRS. SRS can help ease feelings of dysphoria that impact negatively on sexuality. However, not all sexual problems are due to dysphoria. Sexuality is complex and can be impacted by many things, including physical problems, stress, relationship dynamics, body image problems, past sexual abuse or other kinds of trauma, and cultural and personal beliefs about sexuality. SRS will not automatically fix all of these areas of your life.

Surgery is a powerful experience. Dissatisfaction, disappointment, and doubt are relatively common after any surgery, and (for trans and nontrans people) typically relate to post-operative pain, surgical complications, discrepancy between hoped-for results and actual results, a sense of “now what?”, and the reactions of other people. These are all normal parts of adjustment and usually resolve within the first year after surgery. If you are having trouble coping with surgical ups and downs, peer and professional counselling can be helpful. It is important that the counsellor have strong experience with trans issues and understand issues relating to surgery. Many people who experience persistent regret come to peace with their decision to have had surgery – even if they wouldn’t do it again, they feel that at the time it was the right decision. Some people decide that surgery and transition was wrong for them, and want to transition back. This is a big decision and should not be made without professional counselling. (Source :Vancouver Coastal Health, Transcend Transgender Support & Education Society and Canadian Rainbow Health Coalition)

SRS won’t make you into someone else Many people experience positive emotional changes with SRS. But you’ll likely find, after the excitement wears off and you’ve incorporated the changes into your day-to-day life, that if you were shy you’re still shy, if you didn’t like your laugh you still don’t, and you’re still afraid of spiders. Hopefully, you will be happier, and that is good for anyone. SRS may help you to be more accepting of yourself. But if you are expecting that all your problems will pass away, and that everything is going to be easy emotionally and socially from here on in, you’re probably going to be disappointed.

Did you know that .... up to date with news related to Our website is updated weekly to keep ity ... the transgender / transsexual commun

www.tranzmag.ca

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News from here and abroad Researchers discover sex-change gene "Scientists have long assumed that once the sex determination decision is made in the embryo, it's final," Zarkower said. "We have now discovered that when Dmrt1 is lost in mouse testes — even in adults — many male cells become female cells and the testes show signs of becoming more like ovaries."

Researchers at the University of Minnesota Medical School and College of Biological Sciences have discovered a gene that is required to maintain male sex throughout life.

The research team, led by David Zarkower and Vivian Bardwell of the University of Minnesota’s department of genetics, cell biology, and development, found that removing an important male development gene, called Dmrt1, causes male cells in mouse testes to become female cells. The findings were published today in the online edition of Nature. According to Medical Xpress, a Web-based medical and health news service, the study determined that in mammals, sex chromosomes (XX in female, XY in male) determine the future sex of the animal during embryonic development by establishing whether the gonads will become testes or ovaries.

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Previous research has shown that removing a gene, called Foxl2, in ovaries caused female cells to become male cells and the ovaries to become more like testes. According to Zarkower, this latest research determines that the gonads of both sexes must actively maintain the original sex determination decision throughout the remainder of life.

This discovery is a breakthrough for genetic researchers and may have implications for transgender and intersex individuals.

"This work shows that sex determination in mammals can be surprisingly prone to change and must be actively maintained throughout an organism's lifetime," said Susan Haynes, who oversees developmental biology grants at the National Institute of General Medical Sciences of the National Institutes of Health. "These new insights have important implications for our understanding of how to reprogram cells to take on different identities and may shed light on the origin of some human sex reversal disorders."

(Source : www.advocate.com)


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News from here and abroad Job protection is an important goal for An estimated 1,500 activists like Ward. “You can’t fire participants took to the someone for being gay,” she says, “but streets for the Trans March to you can fire someone for being trans.” draw awareness to and help The unemployment and underemployment of trans people end the human rights worries Ward, and she cites the inequalities facing trans disturbing statistic that half of the trans people. community live on less than $15,000 a year, “and yet, 70 per cent have college While gay rights in Canada are among degrees." the most progressive in the world, trans rights falls behind other groups Pride Toronto this year focused on considerably. "We still don’t have basic trans rights as one of its three themes, human rights for trans people in along with youth rights and its overall Canada," says activist Nicki Ward. “If theme of Dream Big. "Trans people are you beat someone up and call them a probably the last large group within the 'fag,' it's a hate crime; if you beat LGBTQ community that haven’t been someone up and call them a 'tranny,' recognized fully in terms of equal it’s not." rights," says co-chair Francisco Alvarez, adding that "they’re not mentioned in a Ward also links the difficult times of lot of legal statutes across Canada." being trans directly to tragic results: Alvarez notes that this year featured “Suicide rates in the queer community three days of trans programming and are bad enough—they’re double or involvement in the street fair. triple in the trans community. The ones that you actually see on the Ward believes there’s still room for streets are the ones that haven’t been improvement. For example, she beaten up—beaten to death—killed expresses disappointment that an themselves, or had dodgy surgery and image of a drag queen was used beside died as a result.” the description of the Trans March in the official Pride guide. (While drag does play with conventions of gender and identity, drag artists are not part of the trans community.) “[There's] not even one picture of a trans person in the guide,” she notes. In addition, Ward finds it “aggravating” that the Trans March route—which took participants down Church Street to Alexander Street before looping Trans rights activist and artist Nicki Ward.

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upon itself and ending at the 519 Church Street Community Centre— differed from the Dyke March and Pride Parade, both of which run along Yonge Street. The March also happens at night, while the other two events occur during the day: “We, trans people, should be marching where we can be seen,” says Ward.

Although 2011's Pride celebrations have come to an end in Toronto, there is still much work to be done inside and outside the queer community. "Trans rights are gay rights," says Ward. "I’ve heard people say, 'All the fights have been fought,’ and I say, ‘Bullshit! I know I deserve equal rights.'" In the end, for Ward, the fight for equal rights is about survival. "Trans people are resilient," she says. "I have scars all over —I’ve been stabbed, had acid thrown at me. What makes it bearable is that every time I fought back. I don’t know how not to fight back.”

(Source : www.torontoist.com)


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News from here and abroad Hate crimes against gay, transgender people rise, report

Last year's homicide count reached 27, up from 22 in 2009, and was the second-highest total since the coalition began tracking such crimes in 1996. Of those killed, 70% were minorities and 44% were transgender women.

says The data are compiled by the coalition's 43 participating organizations and are not comprehensive. They include crimes reported to the groups by victims who did not seek help from law enforcement. In fact, 50% of the 2010 assault survivors did not make police reports, with minorities and transgender people the least likely to come forward, the report said.

The National Coalition of Anti-Violence Programs report says violent crimes against people in the LGBT community rose 13% in 2010, and that minorities and transgender women were more likely to be targeted.

An 18-year-old gay man from Texas allegedly slain by a classmate who feared a sexual advance. A 31-year-old transgender woman from Pennsylvania found dead with a pillowcase around her head. A 24-year-old lesbian from Florida purportedly killed by her girlfriend's father, who disapproved of the relationship.

The homicides are a sampling of 2010 crimes against lesbian, gay, bisexual and transgender people compiled by a national coalition of anti-hate organizations.

The report showed a 13% increase over 2009 in violent crimes committed against people because of their perceived or actual sexual orientation, gender identity or status as HIV positive, according to the National Coalition of AntiViolence Programs.

Among the cases was an April 2010 attack on Cal State Long Beach transgender student Colle Carpenter, who was cornered in a campus restroom by an assailant who carved "It" on his chest. Jake Finney, project manager with the Los Angeles Gay and Lesbian Center, said campus police initially "were not clear that the word 'It' was a slur and indicated anti-transgender bias." The center contacted the FBI, which assisted in the investigation, and the crime was ultimately classified as hate-motivated, Finney said.

The 2010 murder count is second to the 29 logged in 1999 and 2008. Among the 2008 fatalities was gay Oxnard junior high school student Larry King. The classmate charged in that killing, Brandon McInerney, is on trial.

Coalition members said hate crimes tended to increase after other high-profile attacks and when civil rights advances for the LGBT community were publicly debated.

"As we move forward toward full equality, we also have to be responsive and concerned with violence that may run alongside of it," spokeswoman Roberta Sklar said. "We don't want to go back into the closet to avoid it."

(Source : www.latimes.com)

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News from here and abroad Transgender woman settles DMV suit

Transgender housekeeper fired after background check A housekeeper filed a lawsuit Thursday claiming that a couple who once employed her abruptly fired her when they discovered that she is transgender, Reuters reports.

When Anastacia St. Claire-Hannah officially started working at the Park Avenue apartment on March 9 after a two-week trial period, Carline Dean indicated that she was "very impressed" with the housekeeper's work. However, after the couple found out her transgender status through a background check, Thompson Dean started calling the housekeeper "disgusting" and "a freak." The couple allegedly barred her from preparing their meals, and told her that she need a psychologist. Three days later, St. Claire-Hannah was fired because they said it would look bad for Thompson Dean's image and business.

St. Claire-Hannah has several years of housekeeping and chef experience, according to her attorney, David Fish. The suit was filed in the New York state supreme court.

(Source : www.advocate.com)

A transgender woman who went to the Department of Motor Vehicles in San Francisco to record her sex change and then got a letter from a DMV clerk saying homosexual acts were "an abomination that leads to hell" - will receive a $55,000 legal settlement, her lawyers said. Attorneys said Amber Yust's settlement includes $40,000 from the state and $15,000 from Thomas Demartini, who was suspended with pay by the DMV shortly after the incident and quit his job in December. The department also agreed to work with the Transgender Law Center on staff training, said Kristina Wertz, legal director of the center. Yust, a 23-year-old software engineer, went to the DMV's Fell Street office in October to record her new name and gender on her driver's license. She said Demartini expressed no objection while processing her application. But four days later, she said, she got a letter from Demartini that warned her of eternal damnation and referred her to the website of a fundamentalist church, the Most Holy Family Monastery. Yust said she received a DVD from the church the same day, predicting hellfire for anyone "possessed by demons" of homosexuality. Her lawsuit, filed in San Francisco Superior Court, accused the DMV of violating her privacy and civil rights by disclosing personal information. Yust's lawyers said Demartini also refused to process another transgender woman's application to change her name and gender in 2009 and told her that "God will send you to hell." (Source : www.sfgate.com)

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News from here and abroad

Trans woman running for Houston city council

Transgender style icon Candis Cayne honored

Jenifer Pool, a leader in Houston's construction industry and LGBT community, is hoping to become the city's first transgender city council member.

The Annual HERO Awards, now in its fifth year, recognizes individuals who have made extraordinary contributions to the advancement of the rights of the LGBT Community.

Pool worked in the construction industry in the 1990s but was fired when she transitioned. After that, she started consulting business that assisted companies with construction management and permit issues. "She has served as a member of the Buildings and Standards and the Police Advisory commissions, and was appointed by Parker to a special blue ribbon task force on buildings and standards," the Dallas Voice reports. "And like Lovell and Parker, Pool has been president of the Houston GLBT Political Caucus."

One of this year’s recipients of the 2011 HERO Awards is Candis Cayne. Candis Cayne is an American Actress & Performance Artist. Cayne came to national attention in 2007 for portraying transgender mistress Carmelita on ABC’s prime time drama Dirty Sexy Money. The role makes Candis Cayne the first transgender actress to play a recurring transgender character in prime time.

Pool has also been active in transgender organizations as well as AIDS and cancer charities, and she volunteered with the Houston Council on Alcohol and Drug Abuse. In addition, Pool hosts a radio show called Queer Voices, but she'll have to take a leave of absence because of FCC rules concerning her political ambitions.

Past recipients include: Congresswoman Judy Chu, Maria Elena Durazo, Karina Samala, Fmr. Congresswoman/US Ambassador Diane E. Watson, West Hollywood City Council Member Jeffrey Prang and Jorge Valencia.

(Source : www.advocate.com)

(Source : www.edgeonthenet.com)

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News from here and abroad Companies are changing to support transgender employees

Yet, somehow, the "T" in that combination has remained under the radar. Transphobia remains a real concern for the community, with many choosing not to disclose their transition for fear of harassment or harm.

TD Bank, for instance, took the step in 2009 to draft what many perceived at the time as groundbreaking guidelines and benefits in support of workers undergoing changing their gender.

IT specialist Brad Sensabaugh can't help but wonder how some of his colleagues at the TD Bank Group in London, Ont., will react when the story of his private life hits the media spotlight. That he is anything more than the bright, tech savvy 33-year old man they've come to know and respect in the months since he joined the bank has likely never crossed their minds. "I think I pass very well," he said in a recent telephone interview about his gender transition. Companies in Canada have come a long way in recent years in welcoming diversity into the workplace. The war for talent has pushed many of the country's largest and most button-down firms to the leading edge of corporate policy in a bid to attract the best workers into their fold. Policies supporting GLBT workers - gay, lesbian, bi-sexual and transgender - have been on the books for about five years.

The guidelines tackle everything from appropriate terminology and legal obligations to bathroom rules, and are intended to be used as an education tool by HR professionals and the employee who is transitioning, as well as coworkers and supervisors. Employers are already bound by federal human rights legislation to ensure their workers are free from discrimination and harassment on several grounds, including race, gender or religion. Sexual orientation is not specifically mentioned, but has been covered following a ruling by the Supreme Court of Canada. British Columbia, like other provinces and territories across the country, also offers protection against harassment for GLBT workers under its human rights code. As for those co-workers who learn of his transition through this article? Sensabaugh anticipates a certain amount of shock. But he also welcomes the opportunity to broaden the discussion around what it means to be transgender. "My view on it is that it's the truth of my life. It's not something I would ever try to hide," he said.

(Source : www.thevancouversun.com)

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Trans youth : Kids are being diagnosed—and identifying themselves—as transgendered younger than ever before Cormac O’Dwyer entered Grade 8 in Vancouver as a girl named Amber. All traces of femininity stopped with the name; Amber looked, dressed and acted like a boy. “It was awkward,” admits Cormac, sleeves rolled up to reveal downy, muscular arms, elbows resting on the kitchen table in the family’s immaculate home in upscale Kitsilano. From the other end of the table, Cormac’s mother, Julia, pipes up. “People would use the male pronoun,” she recalls. Usually Julia felt obliged to correct the error, leaving new acquaintances flustered and confused. Treatment of GID is highly controversial. Some experts believe that the best way to help children and teens is to convince them to accept their bodies and not undergo the therapies that will cause dramatic physical changes. Cormac, however, lives in Vancouver, where pediatric endocrinologist Dr. Daniel Metzger and the B.C. Transgender Care Group are based. The loosely organized group, of which Metzger is a member, is the sole provider of care for transgender youth in B.C. and offers the most extensive suite of medical services for GID adolescents in Canada. Metzger believes that the best course of treatment for teenagers diagnosed with GID is hormone therapy: either blockers to stop puberty or, if postpubescent, hormones that physically alter the body in a way that reflects their chosen gender. For some teens like Cormac, who are confident, psychologically stable and have family support, this transformation can be complemented further with cosmetic surgery. Without treatment, Metzger argues, the path to adulthood for GID teens can be torturous, as evidenced by shockingly high suicide rates: 45 per cent for those aged 18-44, in comparison to the national average of 1.6 per cent, according to the U.S. 2010 National Transgender Discrimination Survey Report on Health and Health Care.

Transgender experts like Harvard Medical School professor and endocrinologist Dr. Norman Spack, codirector of Boston Children’s Hospital’s clinic for disorders of sexual differentiation, speaks highly of the B.C. Transgender Care Group. In fact, Spack deems the B.C. program one of the more progressive in the world. While progressive, the B.C. Transgender Care Group is not radical. The group’s psychology or psychiatry transgender specialists will ensure that an adolescent who is diagnosed with GID is mentally healthy before referring them to Metzger for hormonal therapy. If a child has GID in combination with depression or anorexia—which can occur in youngsters trying to cope with the stress of GID —then the hormonal cocktail that transforms their sexual development is delayed. Some specialists question whether such a metamorphosis is appropriate for young patients. Psychologist Kenneth Zucker, who heads Toronto’s Gender Identity Service in the Child,Youth, and Family Program at the Centre for Addiction and Mental Health, leans toward counselling to get his patients—especially the younger ones—to accept their birth sex. He worries that the Internet, which has opened up a world of information for children and teens confused about sexual orientation, may be making “transgenderism fashionable: it’s kind of cool to be transgender, as opposed to being gay or lesbian,” says Zucker, who sees at least 50 new GID cases a year, a “quadrupling compared to 30 years ago.” Unsurprisingly, given all this, Zucker does not approve sexreassignment surgery for his adolescent patients at all. And he prefers they wait until they’re at least 13 to take puberty blockers—which are reversible—and especially estrogen or testosterone hormone therapy, the effects of which are not reversible.

(continues on p. 25)

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Trans youth : Kids are being diagnosed—and identifying themselves—as transgendered younger than ever before Harvard’s Spack is well acquainted with Zucker’s contributions to the study and treatment of GID in children and adolescents. The transgender medical fraternity worldwide, Spack adds, generally supports Zucker’s data showing that about 80 per cent of prepubescent children who identify as the opposite gender will change their minds, while 20 per cent will persist. However, Spack disagrees with Zucker’s counselling methods, which reflect the Toronto psychologist’s fundamental assumption that encouraging a child to play and dress in a way that reflects their biological sex may help them to grow out of their GID. Children who undergo this type of psychological therapy can be devastated by it, Spack believes. What is the root cause of GID? Clinicians and researchers worldwide are mystified, according to Peggy CohenKettenis, a professor of medical psychology at Free University Medical Center in Amsterdam. Considered one of the world’s foremost experts on transgender adolescents, Cohen-Kettenis believes genetics likely play a strong role; abnormal levels of sex hormones in utero during fetal development may also play a part. Or, brain receptors may be unusually sensitive to developmental hormones, says Cohen-Kettenis. She also points to recent magnetic resonance imaging (MRI) research, which indicates that the brains of those with GID have striking similarities to the brains of the opposite sex with which they identify. For example, according to a study published last year in the Journal of Psychiatric Research, specific regions of female-to-male transsexuals’ brains strongly resemble male brains. In Toronto, Kenneth Zucker treats children as young as five who exhibit early signs of GID. These include, he says, unconventional play behaviour: a little boy might prefer dolls instead of Bionicles and tiaras instead of hockey helmets. Such cross-gender play should be discouraged, says Zucker, or it might become permanent in adolescence.

“They just have an easier life—they don’t have to go on lifelong therapy or have these incredibly invasive surgeries,” he reasons. About 80 per cent of his preadolescent patients outgrow their cross-gender behaviour by puberty, he claims, which supports the rationale for a highly conservative approach to therapy. In Vancouver, however, Gail Knudson argues that stymying cross-gender play can cause kids to become secretive and hide their behaviour. “It’s okay for children to explore their gender at home in a safe way. If they want to dress differently or do different types of activities, that should be encouraged—if not, it goes underground,” Knudson says. “Practising different gender roles decreases their dysphoria.” With evidence such as the MRI research pointing toward GID as a physical condition, Knudson questions the notion that it is a mental disorder at all. “If it was a mental disorder and you gave people psychotherapy, it would go away—and it doesn’t. If you give people an antipsychotic or antidepressant, it would go away—and it doesn’t,” she says. But teens like Cormac care little about the cause of their dysphoria, being more focused on the present. Cormac points out that he can now concentrate on his budding acting career and maintaining honour roll grades at Lord Byng Secondary, rather than obsessing “every minute” about his chromosomal infelicity. Looking to the future, he muses that he might consider undergoing a phalloplasty— the creation of a neo-penis—to complete his transgender journey. But for now, he is simply content in his own skin, happy to be just a normal teenage boy.

(Source : www.macleans.ca)

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