HUIT / EIGHT !
MARS / MARCH 2011
Tr@nZ
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GRATUIT / FREE
BULLETIN D’INFORMATION DÉDIÉ À L’AVANCEMENT ET LA DÉMYSTIFICATION DU VÉCU DES PERSONNES TRANSSEXUELLES. COMMUNITY MAGAZINE DEDICATED TO THE ADVANCEMENT AND THE DEMYSTIFICATION OF THE TRANSSEXUAL EXPERIENCE.
É D U C AT I O N . F I E RT É . M I L I TA N T I S M E .
Sommaire Content: C-389 Un projet de loi historique a été adopté le 9 février dernier lors d’un vote à la Chambre des communes. Page 3
J’en suis ! Transsexuel. Ce n’est qu’à l’âge de 14 ans que j’ai découvert ce mot grâce à une conversation entre mes parents. Un soir, mon père a montré à ma mère un article de journal au sujet d’une personne qui avait changé de sexe. C’est à la lecture du texte que j’ai découvert ce mot magique bien écrit en caractère gras en en-tête de l’article. Transsexuel. C’était le mot que je cherchais. J’étais un homme transsexuel. Sur cette lancée, je dois tout de même vous avouer que mon parcours n’a pas toujours été facile. Pour prévenir la discrimination et le ridicule, je suis demeuré
Nouvelles d’ici et d’ailleurs Il y a un an, le 30 mars 2010, la fondatrice du Réseau Trans Mauricie a décidé de fonder ce qui allait devenir une aide, la seule en région, pour les personnes transsexuelles de la région de la Mauricie et de l'est du Québec. Page 4
dans le placard pendant 25 ans, ne disant pas ce qui en était même à mes meilleurs amis. Personnellement, mon pire défaut a été d’anticiper la réaction des autres, croyant qu’ils ne me comprendraient pas. Ce qui était totalement faux. Que de temps et d’amitiés perdus parce que je faisais ainsi fausse route. Ma plus belle surprise a été la réaction de mes parents. Perplexes au début, ils ont compris que ma transition était la meilleure chose pour moi. Le “Coming out” restera toujours une décision très personnelle. S’il peut
Spotlight ! Jamie Lee Hamilton : first openly transgender person to participate in Canadian politics Page 17
renforcer, approfondir les relations et améliorer l’estime de soi, il peut être aussi une chose très effrayante. Mais une fois cette étape franchie, la plupart d’entre nous se sentent mieux, plus honnêtes et contents de ne plus avoir à cacher cette partie intégrante de nous-mêmes. Certaines personnes auront besoin de temps pour faire face à cette nouvelle information, tout comme il a fallu du temps
News from here and abroad
pour beaucoup d’entre nous à accepter d’être trans. Soyez donc prêt à leur
Page 21 Local (Montreal/Quebec/Canada) and international issues affecting trans folks.
Si elles réagissent de cette façon, c’est probablement parce qu’elles tiennent à
donner le temps dont ils ont besoin pour s’adapter à ce que vous leur avez dit. vous.
... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !
- Maxime Le May, éditeur
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A D V O C A C Y. P R I D E . E M P O W E R M E N T.
TR@NZ
I am ... I said Transsexual. It wasn’t until the
Coming out will always be a
age of 14 that I discovered this
very personal decision. It can
word, thanks to a conversation
help in developping relationships
Editor Maxime Le May
between my parents. One
and self esteem, but it can also be
evening, my father showed my
something worrysome.
Photography Eric Champigny
mother a newspaper article about
Research Patrick Gilbert
It was upon reading this article
ourselves, more honest and
that I discovered this majic word,
content that we no longer have to
which was written in bold letters
hide this integral part of
at the top of the article.
ourselves.
Community magazine founded in 2009.
Collaborators Danielle Chénier, Pascale Drevillon, Luc-Alexandre Perron.
someone who had changed sexes.
TRANSSEXUAL. It was the word I had been looking for.
Subscription maxime.lemay@ymail.com The text found in this bulletin may be reproduced, in whole or in part, for personnal use or for public (noncommercial) distribution, in any format, as long as the goal is to promote the distribution of information, education, or improving the lives of the transsexual community. We ask only that you include a reference to this web bulletin. The photographs included in this web bulletin are the exclusive property of Eric Champigny, and cannot be altered, reproduced, or copied without the express permission of the author. Legal Deposit Bibliothèque nationale du Québec Library and Archives Canada ISSN 1920-4973 (2009)
I was a transsexual man. Sounds easy enough, but I must admit that my journey has not always been easy. To prevent discrimination and ridicule, I stayed in the closet for 25 years, without telling even my closest friends. Personnally, my biggest mistake was anticipating the reaction of others, believing they wouldn’t understand. Which turned out to be totally wrong. What a waste of time, and lost friendships, as a result. My biggest surprise was my parents reaction. A bit perplexed at first, they understood that my transition was the best thing for me.
... because the best discussions occur under the covers !
However, once this step has been taken, most of us feel better with
Some people need time to come to grips with this revelation, just as it took time for you to accept being trans. Be prepared to allow people time to adapt to what you have revealed. It is a good indication of how important you are to them.
-Maxime Le May, editor
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs
Photo : Eric Champigny
TR@NZ Bulletin bimestriel d’information fondé en 2009. Rédacteur en chef Maxime Le May Photographie Eric Champigny Recherchiste Patrick Gilbert Collaboration spéciale Danielle Chénier, Pascale Drevillon, Luc-Alexandre Perron. Abonnement maxime.lemay@ymail.com Les textes contenus dans le présent bulletin peuvent être reproduits pour une utilisation personnelle ou publique non commerciale, en tout ou en partie et par quelque moyen que ce soit dans le but de promouvoir l'information, l'éducation et le vécu de la communauté transsexuelle. Nous demandons seulement que la source soit indiquée. Les photographies sont la propriété explicite de M. Eric Champigny et ne peuvent être reproduites sans sa permission.
LE NPD CÉLÈBRE L’ADOPTION DE SON PROJET DE LOI HISTORIQUE Un projet de loi historique qui protégera les droits de la personne des Canadiens transsexuels et transgenres a été adopté le 9 février dernier lors d’un vote à la Chambre des communes.
Le projet de loi C-389, la Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel (identité et expression sexuelles), a été adopté en troisième lecture 143 votes à 135. « Il s’agit d’une victoire importante pour la communauté trans et une étape essentielle pour la protection complète des droits de la personne et de l’égalité des transsexuels et des transgenres, » a déclaré Bill Siksay, porte-parole du NPD en matière de questions LGBTT. « Cela signifie que la communauté trans est d’autant plus près de voir ses droits explicitement protégés dans notre législation des droits de la personne. »
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec et du Canada, 2009 ISSN 1920-4973 (2009)
... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !
Le projet de loi C-389 ajoute l’identité et l’expression sexuelle aux motifs de discrimination dans la Loi canadienne des droits de la personne. Il amende également les crimes haineux et les dispositions de sentences du Code criminel. « Pendant trop longtemps, les Canadiens transgenres et transsexuels ont fait face à la discrimination, aux préjugés, aux malentendu et à la violence. Leur acceptation complète dans notre société et la protection de leurs droits étaient attendu depuis longtemps, car après tout, ce sont des membres de nos familles, des collègues, des amis, des voisins, » a expliqué Siksay. Le projet de loi de Siksay doit franchir la dernière étape du Sénat avant de devenir loi.
(Source : Commission LGBTT du NPD-Québec)
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs
WWW.TRANSMAURICIE.INFO
1er anniversaire du RTM Réseau Trans Mauricie Il y a un an, le 30 mars 2010, la fondatrice du Réseau Trans Mauricie a décidé de fonder ce qui allait devenir une aide, la seule en région, pour les personnes transsexuelles de la région de la Mauricie et de l'est du Québec. Son but premier était de non seulement permettre de briser l'isolement, mais aussi d’arriver à trouver les ressources nécessaires lors d'une transition, en région ou le plus près possible. Initialement, le regroupement s'appelait « Refuge Trans Mauricie » et se voulait un endroit où toute personne transsexuelle pouvait venir relaxer et discuter, en compagnie de personnes vivant le même processus. Étant donné les difficultés rencontrées au cours de l'année reliées au point de rencontre, le groupe s'est vu changer de vocation et se concentrer plus sur la recherche d'informations et de ressources. Les rencontres sont toujours possibles, mais sont organisées à travers différentes activités. Récemment, des demandes de participation à des conférences ont été reçues et nous avons effectivement pris part à une conférence le 19 janvier 2011, à l’Université du Québec à Trois-Rivières; une seconde aura lieu le 30 mars 2011, au Cégep de Trois-Rivières. Jusqu'à présent, il semble que ce genre d'activités soit un succès, les commentaires reçus étant très encourageants. Une autre de nos victoires est d'avoir enfin trouvé une ressource fiable au niveau du suivi psychologique, nécessaire au processus de transition tel qu'il existe présentement. En effet, un psychiatre de la région s'est montré ouvert à recevoir des personnes transsexuelles et à les aider dans leur cheminement.
... because the best discussions occur under the covers !
«Une autre de nos victoires est d'avoir enfin trouvé une ressource fiable au niveau du suivi psychologique nécessaire au processus de transition tel qu'il existe présentement.» Réseau Trans Mauricie
Par le biais du regroupement, nos membres qui en éprouvent le besoin auront accès à cette ressource, qui ne se trouve pratiquement qu’à Montréal. Finalement, un travail de coopération est en cours pour que les personnes transsexuelles usant des services du CLSC de Shawinigan nous soient référées. Éventuellement, nous espérons aussi faire affaire avec d'autres CLSC dans la même optique : pour ouvrir la porte à de nouveaux services et augmenter l'accessibilité et la visibilité du regroupement. La plus grande difficulté rencontrée demeure encore et toujours de découvrir où se cachent les personnes qui ont besoin de notre aide en région. La situation d'une personne transsexuelle la pousse souvent à s'isoler. Dans ces conditions, il est souvent aussi difficile pour nous de la trouver, afin d’aider à briser le cercle de l'isolement, qu’il l’est pour elle de trouver des ressources. Si vous lisez cet article et que vous êtes en région, n'hésitez pas à nous contacter! Courriel: reseau@transmauricie.info
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Les Forces canadiennes ont officiellement incorporé la reconnaissance des personnes transsexuelles dans leurs directives administratives Plus de 10 ans après les premiers cas publics, et au moment où les États-Unis s'apprêteraient à permettre aux membres homosexuels de l'armée de s'afficher, les Forces canadiennes ont officiellement incorporé la reconnaissance des transsexuels dans leurs directives administratives. Le changement a été apporté le mois dernier, dans un manuel administratif de la Défense canadienne. Il prend la forme d'un nouveau chapitre, le chapitre 34, qui s'intitule «Gestion du personnel transsexuel des forces canadiennes». On peut y lire qu'«un transsexuel est une personne qui a un besoin psychologique d'appartenir ou de s'identifier au sexe opposé et de vivre sa vie en tant que membre de ce sexe». Un «individu transsexuel» devrait s'attendre à ce qu'on le traite «avec un maximum de respect et confidentialité», ajoute-t-on. «Un membre transsexuel devrait s'habiller de manière cohérente avec le sexe auquel il s'identifie», précise aussi la nouvelle section. À la Défense nationale, mercredi, on a expliqué que ce changement reflète une pratique en cours depuis une dizaine d'années dans les Forces canadiennes, soit depuis l'émergence des premiers cas publics, vers la fin des années 90. «Avant, c'était géré au cas par cas. Maintenant, c'est formellement dit: voilà ce qu'on fait», a expliqué le capitaine de frégate Yvan Couture, à la tête du directorat des droits de la personne et de la diversité des Forces armées. Par exemple, selon les nouvelles directives, un militaire qui souhaiterait porter un uniforme de femme et être reconnu comme telle devrait toujours passer par un processus potentiellement long et complexe, a indiqué le directeur. Ce processus implique des examens médicaux et psychologiques et une période de transition. Un changement de sexe médical ne serait toutefois pas obligatoire: selon les nouvelles directives, le terme transsexuel «peut aussi être utilisé pour décrire des gens qui, sans faire l'objet de traitements médicaux, s'identifient et vivent leur vie à temps plein» comme une personne de l'autre sexe. Le Conseil québécois des gais et lesbiennes applaudit cette initiative. «Les personnes transsexuelles sont très souvent discriminées dans le monde du travail. On ne peut que féliciter l'armée pour l'exemple qu'elle donne», a dit la directrice des communications, Julie-Maude Beauchesne. Mais même dans les Forces canadiennes, la nouvelle directive risque de ne pas faire l'unanimité. Le National Post, qui a rapporté la nouvelle mercredi matin, a évoqué les critiques potentielles de militaires qui se voient comme des «guerriers» et qui sont réticents aux mesures «politiquement correctes» d'un quartier général «déconnecté». «Les gens ont peur du changement, croit le directeur Yvan Couture. Mais quand ils réalisent que du monde, ça reste du monde... Il y a des transsexuels qui ont passé à travers leurs opérations et qui servent encore dans les Forces. Oui, il y a un moment de choc et d'incompréhension. Mais après un bout de temps, c'est juste une autre personne dans le bureau.» (Source : www.cyberpresse.ca)
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Nancy: la militaire transsexuelle demande son changement d'état civil
Me Cyferman dénonce une jurisprudence fondée sur deux arrêts de la Cour de cassation de 1992, qui exigent un "traitement médico-chirurgical" irréversible et stérilisant pour reconnaître civilement un changement de sexe. "Or, c'est contraire à la position du Conseil de l'Europe et à une circulaire de la Chancellerie: le carcan qui existait est en train de se lézarder", a martelé l'avocat à l'issue de l'audience qui s'est déroulée à huis clos.
Me Cyferman a en outre invité les juges "à considérer l'évolution des mentalités et de la société, qui impose une nouvelle création jurisprudentielle". Dans une circulaire de mai 2010, le ministère de la Justice incite les magistrats à donner un avis désormais favorable à la demande de changement d'état civil, "sans exiger pour autant l'ablation des organes génitaux", mais "dès lors que les traitements hormonaux ont entraîné un changement de sexe irréversible".
Une militaire transgenre a demandé le changement de son état civil afin qu'elle soit reconnue comme femme, lundi devant la cour d'appel de Nancy, ce qui lui avait été refusé en première instance faute de prouver une opération chirurgicale irréversible. La décision a été mise en délibéré au 11 octobre, a indiqué son avocat, Me Laurent Cyferman. "Le fait qu'on lui demande de prouver qu'elle n'a plus ses parties génitales masculines est une atteinte à sa vie privée, l'intérêt général n'impose pas qu'elle ait à se justifier de cela", a expliqué l'avocat de Delphine, une militaire de 40 ans, toujours prénommée Thierry selon son état civil actuel.
Par ailleurs, en juillet 2009, le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, avait estimé que "les personnes qui souhaitent faire reconnaître leur identité de genre ne devraient pas être obligatoirement soumises à une stérilisation ni à aucun autre traitement médical". "J'ai foi dans les valeurs de la République, et notamment l'égalité pour tous", a indiqué Delphine à l'issue de l'audience. La militaire, adjudant-chef, qui travaille sur la base aérienne de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle), a indiqué qu'elle avait également formé un recours contre l'Armée devant le tribunal administratif. L'Armée, qui avait dans un premier temps fourni à la jeune femme uniforme et papiers féminins, avait fait marche arrière en décembre 2009 à la suite du jugement de première instance du tribunal de grande instance de Nancy, lequel avait refusé à Delphine son changement d'identité.
(Source : www.lepoint.fr)
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Carla Antonelli : transsexuelle bientôt élue dans un parlement en Espagne
Une chômeuse transgenre se voit conseiller de se vêtir en homme pour trouver un emploi
Ce pourrait être une première en Espagne. En cas d'élection, Carla Antonelli, femme engagée qui figure sur les listes du Parti socialiste espagnol (PSOE) pour les élections de mai au parlement régional de Madrid, pourrait bientôt devenir la première transsexuelle élue dans un parlement en Espagne.
Tina Cook, 54 ans, qui a commencé sa transition sexuelle
Si ce pays, à l'avant-garde en matière de lois en faveur des homosexuels, a déjà compté des conseillers municipaux transsexuels, dans deux communes, Carla Antonelli serait la première à siéger dans un parlement. Une prouesse au regard du parcours de cette militante socialiste qui a quitté en 1977 son village natal de Güimar sur l'île de Tenerife, aux Canaries, où il n'était alors pas pensable de vivre ouvertement sa transsexualité.
Darlington, où elle réside, lui a indiqué la semaine dernière
Née sous le régime franquiste, cette transsexuelle a été, comme des milliers d'autres personnes pendant la dictature, emprisonnée à cause de son orientation sexuelle. Un pas de géant donc pour Carla Antonelli qui aujourd'hui s'enthousiasme : « Après avoir vécu dans un environnement marqué par l'exclusion, on peut à présent espérer avoir un siège au parlement ». Engagée dès 1977 pour la défense des droits des transsexuels, cette femme, quasiment assurée d'être élue député, prend là sa revanche sur l'histoire et sur les préjugés.
l'année dernière, travaillait jusqu'alors dans l'industrie de la construction en tant qu'Andrew Cook. Licenciée il y a 18 mois, elle est depuis demandeuse d'emploi. Elle a été choquée lorsque le Jobcentre de qu'elle devrait effectuer ses recherches vêtue en homme pour obtenir des entretiens d'embauche sous peine d'être radiée du bénéfice des allocations-chômage.
Une responsable de la communauté gay locale de Darlington a jugé le conseil du Jobcentre «non professionnel», estimant que «les gens ont besoin d'aide et de soutien» lors de leur processus de transition. «Si une agence gouvernementale vous dit que vous n'allez jamais à obtenir un emploi en vous habillant comme vous le faites, alors elle contribue à vous mettre un échec» a-t-elle souligné.
Un porte-parole du ministère britannique du Travail a déclaré que le Jobcentre devait s'engager à fournir un traitement équitable à tous les individus et que l'incident allait faire l'objet d'une enquête. (Source : www.fugues.com)
(Source : www.ladepeche.fr)
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Nouvelles d’ici et d’ailleurs Création d'un troisième genre au Népal Pour la première fois, les formulaires du recensement organisé par le Bureau central des statistiques, en mai prochain, permettront aux trans‘ qui le souhaitent de ne se déclarer ni homme ni femme. La création d’un troisième genre était l’une des principales revendications des militant-e-s LGBT, une revendication approuvée par la Cour suprême du Népal mais que le gouvernement a tardé à appliquer. « Cela va aider les troisièmes genres (les transgenres) au Népal à jouir de leurs droits avec une reconnaissance officielle, a expliqué à Yagg Sunil Pant, parlementaire ouvertement gay et militant de longue date avec la Blue Diamond Society (BDS). Les troisièmes genres peuvent vivre leur vie avec dignité et avec une telle reconnaissance de nombreuses opportunités s’ouvriront à elles et eux, alors qu’auparavant, les troisièmes genres étaient exclu-e-s de tous les aspects de la vie, sans identité officielle. »
Calendrier Communautaire. Ce calendrier gratuit est mis à la disponibilité des organismes qui oeuvrent au sien de la communauté transsexuelle. Faites-nous parvenir vos informations !
Les soirées discussions de l’ASTTeQ Tous les lundi soir à partir de 19h00. Au 1300 rue Sanguinet, Montréal
Jeudi 31 mars 2011 : Conférence «Qu’est-ce que la transsexualité ?» à Trois-Rivières Une conférence aura lieu le 30 mars 2011, avec la participation du Réseau Trans-Mauricie, au CÉGEP de Trois-Rivières. Bienvenue à tous et toutes! Courriel : reseau@transmauricie.info
Le Népal doit se doter d’une nouvelle Constitution, dans laquelle devrait aussi figurer l’ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens. Le pays ne dispose pour l’instant que d’une Constitution provisoire, et ce depuis 2007.
Samedi le 9 avril : ATQ Cabane à sucre du Domaine Magaline à Mirabel !
La Constitution permanente est censée entrer en vigueur le 28 mai.
(http://www.domainemagaline.com/)
Réservation,achats de billets et informations : admin@atq1980.org ou 514-591-9038
(Source: www.yagg.com)
Une compagnie aérienne recrute des hôtesses transsexuelles Une nouvelle compagnie aérienne thailandaise, PC Air, vient de recruter des transsexuels parmi ses membres d'équipage. Pour ces postulants du "troisième sexe", l'opération chirurgicale n'a pas été une condition. Seules la maîtrise des langues et la connaissance des qualités d'accueil demeuraient nécessaires. Lors du premier recrutement, plus de cent transsexuels ont postulé. Le président de la compagnie, Peter chan, en a recruté six dans un esprit de respect de l'égalité des droits. "Je pense que ces personnes peuvent avoir de nombreux métiers différents, pas seulement dans l'industrie du divertissement. Et beaucoup d'entre elles ont le rêve d'être hôtesse de l'air. J'ai juste réalisé leur rêve", a précisé Peter Chan. Une petite "révolution" qui risque de faire tâche d'huile dans d'autres compagnies. La Thaïlande a en effet l'une des populations de transsexuels les plus importantes au monde. "Notre société a changé, c'est l'évolution. Je suis un pionnier, et je suis sûr que d'autres organisations suivront mon idée", a ajouté Peter Chan. (Source : www.ladepeche.fr)
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Dire, ou ne pas dire, telle est la question Une chronique de Luc-Alexandre Perron Ce mois-ci le thème de Tr@nz est le coming out. Doit-on dire ou non à notre entourage que nous sommes trans, gai, lesbienne, bisexuel, etc.? Évidemment, la question se pose différemment selon la personne à qui nous voulons le dire. Nous ne précéderons pas de la même manière selon qu’on désire parler de notre vie à nos parents, nos frères et sœurs, nos amis, nos collègues de travail, nos voisins, etc. Est-ce nécessaire de faire son coming out? Difficile de répondre car il appartient à chaque individu de le faire ou non. Par contre, les changements qui surviendront dans notre vie feront en sorte qu’arrivé à un certain point on ne peut plus cacher la vérité. Quelles sont nos options? Nous couper complètement de nos proches et refaire notre vie à partir de zéro; vivre perpétuellement dans le mensonge et les cachotteries, assumer complètement ce que nous sommes et le dire à tout le monde. Bon, vous me direz que certains d’entre nous « passons » suffisamment pour que ça ne soit pas nécessaire de dire publiquement que nous sommes trans ou gai ou les deux. Pourtant, on en vient toujours à se demander qui le sait, qui ne le sait pas, qui s’en doute, etc. La vérité a bien meilleur goût. Il va sans dire que dans certaines situations il est préférable de taire notre identité de genre ou notre orientation sexuelle. Vivre dans le secret est nocif à long terme. Ce n’est pas pour rien que le taux d’alcoolisme et de toxicomanie est si élevé dans la communauté LGBT. Dans une société où seuls les cisgenres et les hétéros sont considérés, même de nos jours, comme des citoyens de première classe, faire son coming out s’avère un geste éminemment politique. Notre coming out sert à éduquer les gens, en particulier ceux de notre entourage. À long terme, notre présence dans la vie des autres servira à faire diminuer les préjugés. Ainsi par le simple fait de dire qui nous sommes, nous contribuons à faire disparaître la transphobie, l’homophobie, la lesbophobie. Il va sans dire qu’il faut savoir décider par qui commencer. Par exemple, si on ne veut pas que nos parents ou notre famille apprennent la nouvelle par les voisins, il serait sage de commencer par eux. Si nous ne sommes pas proches de notre famille, on peut alors se confier à des amis intimes pour débuter. Ce qui peut nous aider à faire notre coming out est l’implication dans divers organismes, militer pour nos droits. Cela nous permet de briser l’isolement et de rencontrer des gens qui nous ressemblent, qui vivent la même chose que nous. Ça nous permettra possiblement de nous faire de nouveaux amis, de se libérer de la solitude, d’affronter les préjugés au quotidien. Pour les trans, l’ATQ peut devenir un endroit de rencontre. Mais ce n’est pas le seul organisme qui accueille les trans. Une ancienne membre de l’exécutif de l’ATQ, Marie-Ève Baron, s’est jointe à Fierté Montréal. Il est donc possible de s’impliquer dans de nombreux organismes qui veilleront à faire avancer nos droits. Pas à pas, nous avancerons vers une plus grande justice sociale simplement en disant haut et fort qui nous sommes.
Luc-Alexandre Perron est originaire de Montréal. Détenteur d'un B.Sc. en psychologie, il a milité pendant plusieurs années dans le milieu syndical et communautaire. Il est maintenant chroniqueur pour le magazine Fugues.
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Lettre ouverte : Je suis transsexuelle Une collaboration spéciale de Pascale Drevillon pdrevil@gmail.com Recommencement Ma mère a fait très tôt le deuil d’avoir un petit garçon tout comme les autres petits garçons. À douze ans, sur le coin d’une feuille de cartable découpée délicatement, je lui annonce en petites lettres timides que je suis gai. Ce sont les élèves de ma classe qui me l’ont appris : l’étrangeté d’un garçon qui en aime un autre, rêver de princesses et de mariage en grande robe blanche. Cette expérience du coming out a été cruelle parce qu’on ne m’a pas laissé le choix. Je n’ai pas eu le temps d’y penser et de me demander ce qu’il en était. Je savais cependant ma préférence pour le délectable corps anguleux des hommes, alors j’ai endossé mon rôle avec le plus de fierté possible. Les batailles sociales ont été nombreuses, mais ce sera le sujet d’une autre chronique. Les guerres intérieures montaient rageusement vers ma tête, m’enfermant dans une folie douce-amère. Je ne voulais pas devenir un homme, d’aucune façon. J’exécrais mon anatomie, toutes ses forces hormonales contre lesquelles je ne pouvais rien faire. J’ai la chance d’avoir grandi à l’aube du 21e siècle, éduquée parallèlement par les médias. Des exemples se sont présentés à moi, des médecins et leurs créations, l’impressionnante magie scientifique du changement de sexe. Et j’ai compris. Depuis tout ce temps, j’étais une femme! Je ne remercierai jamais assez l’univers de nous avoir inspiré l’Internet, et le courage de fortes personnalités qui n’ont pas hésité à étaler leur transition au grand jour virtuel. Plus je lisais, mieux je comprenais ma condition et plus je sentais l’urgence de me lancer et de vivre enfin! Il est difficile pour moi d’écouter les histoires dramatiques de transsexuels qui se réveillent très tard, mariés, parents. J’ai eu une chance extraordinaire : pouvoir
reprendre presque du début, sans coupure tragique, sans responsabilités étouffantes. J’ai pu combattre l’erreur de mon corps et de mes glandes rapidement, atténuant les dégâts de la testostérone. Il a donc fallu rectifier le tir et passer à un tout autre coming out. La base de tout cela est de comprendre que l’orientation sexuelle d’un individu est totalement indépendante de son identité de genre. Je me suis donc donné la tâche ardue d’expliquer à ma famille, dont j’élargissais déjà l’esprit à grands coups de ciseaux, que j’aimais toujours les hommes, mais qu’en plus j’avais toujours été une femme prisonnière du corps d’un homme. Le concept de prison donne une image facile à absorber et représente tout à fait l’état d’esprit transgenre, cette dysphorie. J’allais me lancer dans une transition colossale, qui me coûterait une somme astronomique d’argent, de temps et d’énergie. J’avais vraiment besoin de toute l’aide pouvant être rassemblée. Les seules perspectives se présentant à moi : le suicide ou la transition. Avec l’honnête sourire de la confiance, le cœur bien en avant, j’ai pris une grande marche sur la route de mes amitiés, dispersant la nouvelle avec un air de révélation divine. Prenez et buvez en tous, ceci est ma vérité. Si vous m’aimez, vous ne pouvez qu’être heureux pour moi, ou bien vous perdre dans l’incompréhension. Le cas échéant, j’essaierai de vous y chercher, de vous rassurer et de tendre la main; l’attraperez-vous? Me laisserez-vous repartir sans vous?
(suite p. 11)
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Lettre ouverte : Je suis transsexuelle Une collaboration spéciale de Pascale Drevillon. Peu importe ce que peut penser mon endocrinologue du pouvoir des hormones, je commençai à m’épanouir exponentiellement, m’habituant très vite aux nouveaux sourires, aux regards complices, aux « Bonjour mademoiselle! ». Je maîtrise l’art des poudres et des pinceaux, des crèmes et des couleurs depuis le tendre âge de 14 ans, alors j’y ai mis le paquet au début. Je ne devais pas être bien discrète, mais j’étais si fière : j’étais impossible à démasquer. On ne m’identifiait simplement pas comme femme transsexuelle. La chance inouïe!
Étrangement, chaque fois que j’annonce mon état, que je parle de ma transition et de mon expérience, je sens un regain de fierté. Je suis fière d’être sortie de mon inadéquate coquille. J’ai enfilé mes talons aiguilles, marché la tête haute vers la salle d’opération et en suis ressortie scintillante et améliorée : un corps rutilant d’authenticité et le sentiment du devoir accompli. Je suis moi, grâce à moi, et je ne devrais pas m’effrayer et le cacher amèrement. Au fonds, la vie est une transition sans fin. Je ferai toujours un coming out d’une façon ou d’une autre, sur un sujet ou un autre. Il faut pouvoir s’observer paisiblement et le dire avec le sourire.
Je refuse de cacher quoi que ce soit, d’être malhonnête et de ne pas révéler sincèrement ma particularité, dans l’intimité ou en réponse à une question directe. Pourquoi cacher mon exception, une si belle vérité? J’essaie de le concevoir ainsi, plus difficilement parfois. Je ne me révèle pas au grand jour souvent. Le coming out, dans mon cas, est perpétuel. Je fais constamment face au choix de me dévoiler ou de garder mes distances, puisqu’au fond ce détail ne concerne que moi, et influence beaucoup plus mon passé que mon avenir. Certains transsexuels représentent clairement une minorité visible et identifiable. Je ne suis qu’une jeune femme, et c’est tant mieux.
- Pascale Drevillon.
Mon privilège a une face obscure : n’ayant pas été confrontée au regard suspicieux et condamnateur du monde, l’acceptation de ma condition se fait plus lentement. Je suis si habilement passée d’un bord à l’autre que je travaille toujours assez fort pour assumer ma différence.
Pascale Drevillon est une jeune auteure et blogueuse, entre la poésie, l’art et la chronique, le tout de façon cynique et candide. Riche de formations en théâtre au Collège Lionel-Groulx, à l’Université de Montréal en communication et à l’UQAM en création littéraire, elle travaille actuellement dans le domaine de la philanthropie. Passionnée de cinéma, de littérature et de voyages, Pascale flirt avec l’art sous le plus de facettes possibles.
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Coming out Une chronique de Maxime Le May Depuis notre naissance, la plupart d’entre nous sont élevés en pensant devoir se conformer à un certain modèle. Notre culture et notre famille nous montrent « la bonne façon » d’agir, de se vêtir et de se comporter. Peu d’entre nous se sont fait dire qu’ils pouvaient avoir une identité de genre différente du corps dans lequel ils sont nés, ou qu’ils pourraient vouloir exprimer leur identité d’une façon qui ne soit pas traditionnelle par rapport au genre qui nous est assigné à la naissance. C’est pourquoi tant d’entre nous ont peur, sont inquiets et confus face à ces vérités en nous même. Nous pouvons passer notre vie à tenter de le cacher, espérant désespérément que ce ne soit pas vrai ou que cela disparaîtra simplement. Les individus transgenres font leur coming out à tout stage et tout moment de leur vie – étant enfants ou adolescents; devenant des personnes âgées; étant mariés ou célibataires; ayant eux-mêmes des enfants. Certains font leur coming out simplement en ayant le courage d’être différent. Pour eux, ce n’est souvent pas une question de révélation. Ils vivent ouvertement et authentiquement en embrassant simplement leur différence.
Le coming out, contraction de l'expression coming out of the closet (littéralement : « sortir du placard ») désigne principalement l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle ou d'une identité de genre. Le coming-out peut se faire dans un ou plusieurs milieux : la famille (proche/éloigné), les amis, le travail, les voisins, etc. Être «in» désigne des personnes qui s'autodéfinissent gais, lesbiennes, bisexuels ou trans(genre/sexuel), mais qui ne l'annoncent pas, par peur du rejet ou de la discrimination que cela peut engendrer, ou simplement par discrétion. Être «out», à l'inverse, signifie ne pas dissimuler son orientation sexuelle ou son identité de genre.
Exécuter sa sortie du placard ... Quand, qui et comment !
Dès que vous sentez que vous êtes prêt(e) à dévoiler votre transition, accordezvous du temps pour planifier cette discussion.
Tout particulièrement au début de la transition de nombreuses personnes ne savent pas encore de quelle façon répondre à des questions difficiles sur la transsexualité. Il est bien de choisir alors sous quel angle aborder cette discussion et ainsi déterminer combien d’information voulez-vous divulguer au sujet de votre transition ou de votre cheminement en tant que personne transsexuelle. Mais, si vous êtes ouvert et disposé à répondre aux questions, cela peut aider les autres à comprendre ce que vous vivez en tant que personne transsexuelle. Vous pouvez aussi leur suggérer certaines lectures ou sites internet pour plus d’informations (ces questions qu’ils n’oseront pas tout de suite aborder !!!) (suite p. 13)
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Coming out Une chronique de Maxime Le May Ensuite il vous faut déterminer à qui le dire en premier. Peut-être s'agira-il d’un membre de votre famille, d’un ami, de votre partenaire ou encore d’un collègue de travail. Vous voudrez peut-être choisir des gens dont vous soupçonnez un appui favorable et qui pourront vous supporter tout au long de votre conversation. Ne soyez pas surpris si cette personne désire partager votre nouvelle avec d'autres avant que vous ayez une chance de le faire vous-même. Mettez vos limites à ce niveau. Troisièmement, il vous faut trouver ou déterminer le bon moment pour aborder la conversation. Peut-être louer un film sur la transsexualité ou discuter d’une émission de télévision qui abordait ce sujet pour déterminer la position de votre interlocuteur à ce sujet. Assurez-vous d’avoir choisi un endroit où vous êtes à l’aise afin de maximiser un coming out qui sera le plus positif possible. Cependant si vous avez un doute concernant votre sécurité (nul n’est à l’abri de réactions défavorables), prenez en considération de reporter cette discussion à plus tard.
En conclusion La situation n'est plus la même qu’il y a 20, 10 ou même cinq ans pour les personnes transsexuelles. Pour ceux qui ont transitionnés voilà déjà un bon moment (tout comme moi), la pression de rester dans le placard pouvait devenir presque aussi terrible que la pression d’être identifié à un sexe biologique qui ne nous définissait pas du tout comme personne. Mais avec l'avènement de l’internet, des nombreux mouvements trans et un nouveau sens d’appartenance à la communauté trans, de plus en plus de personnes transsexuelles choisissent de vivre ouvertement et sans crainte de divulguer à d'autres leurs histoires uniques.
Cette chronique est basée sur des extraits du guide «Coming out as transgender» du Human Rights Campain Foundation (disponible, en anglais seulement, sous l’onglet Grand Répertoire du site tranzmag.ca).
«Je désire ardemment que mon livre traverse les frontières afin d'aider le plus grand nombre de personnes qui souffrent dans leur âme. Je souhaite que mes écrits motivent des gens à prendre leur envol pour enfin s'épanouir et vivre pour eux et non pour le regard des autres. Le vrai bonheur, c'est d'être aimé et respecté pour qui on est vraiment». - Patrick Verret
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«Plus on apprendra à s’accepter, plus on sera en mesure d’assumer son corps avec ses défauts et ses meilleurs aspects, pour se dévoiler davantage, avec confiance et fierté».
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Pascale Drevillon
Trans & Opiniâtre : Gender Bender Fashion Une chronique de Pascale Drevillon pdrevil@gmail.com Le domaine de la mode repousse les limites de l’identité de genre et de la sexualité d avantage dernièrement, du jeune model androgyne Andrej Pejic au visage rappelant Cindy Crawford dans les années 90, aux modèles ouvertement transgenres telles que Lea T. (comme dans Riccardo Tisci, designer pour Givenchy). On est très loin des années 30 où les femmes en pantalon scandalisaient encore. C’est pourquoi dans une transition de vie, d’un homme à une femme ou l’inverse, il faut mettre la mode de son côté et doser avec bon goût. Et pourtant, nous combattrons toujours l’image cinématographique du travesti habillé soit en vieille dame, soit en prostituée.
L’homme qui se découvre femme et en revêt l’apparence progressivement ne doit pas bousculer les choses. Autrement dit, ne pas se précipiter sur la mini jupe et les talons hauts. Ce ne sont pas toutes les femmes, au Canada du moins, qui ont l’habitude des robes et des jupes. Nos étés sont chauds, alors on est tenté de se découvrir d’avantage… patience cependant. Il est plus sage à mon avis de s’habituer doucement, se s’installer confortablement dans la féminité. Après tout, ce n’est pas une période de transition pour rien : il y a davantage qu’un ‘avant’ et un ‘après’, il y a le ‘pendant’, au cours duquel il faut assumer sa différence, et le regard cru du monde. (suite p. 15)
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Trans & Opiniâtre : Gender Bender Fashion Une chronique de Pascale Drevillon
Autant s’efforcer de passer relativement inaperçu au début. J’ai toujours pensé qu’il était mieux de faire douter les gens (« Il, ou elle?! ») que de les choquer. Et pourtant, à l’aube d’un tel événement dans une vie, on se retrouve à l’adolescence à nouveau, on explore, on explose. On veut tout refaire, tout essayer, parfois avec exubérance. Plus on apprendra à s’accepter, plus on sera en mesure d’assumer son corps avec ses défauts et ses meilleurs aspects, pour se dévoiler davantage, avec confiance et fierté. Comme c’est un peu le cas pour tout le monde au fond. La nature est ainsi faite que tout individu est trop préoccupé par ses propres problèmes pour juger vraiment une personne croisée au passage, et nous sommes toujours notre pire juge. Même si les yeux de toute la salle sont rivés sur nous, emplis de questions et d’opinions, il faut briller, rester simple et content de soi. Je me souviens très bien du premier vêtement pour dame que j’ai acheté : une veste laine/polyester assez courte, mais à manches longues, avec un très long col bien découpé. C’était androgyne, féminin sans le déclarer trop clairement. Un morceau passe-partout, noir et discret. Avec un peu de maquillage, des pantalons plus ajustés, j’étais prête à faire mes premières sorties avec le sourire.
Même le maquillage devait être léger, sans attirer trop l’attention, rehaussant simplement les traits déjà délicats, cachant ce qui doit l’être et mettant en valeur une peau douce et rayonnante. Ensuite sont venus les morceaux plus sexy, les belles jupes serrées aux fesses, dévoilant timidement le genou ; les blouses et chandails légers et stylés, des cols bateau assez amples, puis décolletés avec le temps, les larges ceintures créant une silhouette envoûtante de sablier. De jolis accessoires. Être glamour quand l’occasion le permet. Mes conseils pratiques : les entrepôts de marques parfois trop chères, comme Le Château, Tristan et Colori, ou encore Winners – toutes les tailles sont considérées, incluant les figures moins conventionnelles
- Pascale Drevillon. pdrevil@gmail.com
M A I / MAY 201 1 Dossier : Chirurgie Êtes-vous prêt(e) ?
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Report : Your rights What your rights as a transgender person?
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Offre d’emploi
L’Aide aux Transsexuel(le)s du Québec (ATQ) Description du poste :
Exigences :
Le ou la chargé-e de projet aura pour rôle de mener les différentes étapes d’un projet de recherche et d’intervention portant sur le thème des aînés trans (transsexuels, transgenres, etc.). Ce projet vise dans un premier temps à explorer les expériences des personnes trans de 50 ans et plus, ainsi que des intervenants travaillant avec cette clientèle. Dans un second temps, le projet vise à développer des outils de sensibilisation afin de conscientiser les intervenants aux réalités des aînés trans.
- Diplôme de baccalauréat dans un programme de sciences sociales (travail social, sociologie, sexologie, anthropologie, etc.), ou une formation équivalente
Tâches et responsabilités :
- Une expérience dans le domaine du vieillissement ou des transidentités serait un atout
volet recherche : - Rédiger une revue de la littérature - Assurer le recrutement des participants et participantes - Réaliser des entrevues qualitatives semi-directives - Codifier des entrevues à l’aide d’un logiciel d’analyse qualitative - Participer à l’analyse des données et à la rédaction du rapport
- Connaissances et expérience des méthodes de recherche qualitative - Expérience de travail dans des groupes communautaires ou des groupes de soutien - Intérêt pour travailler auprès de populations marginales ou minoritaires (minorités sexuelles, aînés, migrants, etc.)
- Capacités à travailler de façon autonome et en équipe - Très bonne maîtrise du français parlé et écrit - Capacité à lire et comprendre les documents en anglais L’ATQ donnera la priorité, à compétences égales, aux personnes trans
Conditions de travail : - Statut : temps partiel, 20 heures/semaine
Volet intervention :
- Contrat d’un an renouvelable
- Créer un dépliant d’information
- Salaire brut : 16,75 $/heure
- Préparer, coordonner et faciliter la tenue d’ateliers de sensibilisation pour les professionnel-les de la santé et des services sociaux
- 2 semaines de vacance - Date de début du contrat prévu : 1er juin 2011
- Créer des outils pédagogiques pour les ateliers de sensibilisation
Pour Postuler :
- Recruter et former les bénévoles pour assister aux formations
Envoyer un CV et une lettre de présentation, au plus tard le 29 avril 2011, par courrier électronique à admin@atq1980.org
- Mettre en place des outils d’évaluation du projet
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Spotlight ! Jamie Lee Hamilton : first openly transgender person to participate in Canadian politics Jamie Lee Hamilton (born September 20, 1955 in Vancouver, British Columbia) is a Canadian politician and advocate for aboriginal people, residents of the city's poverty-stricken Downtown Eastside, and sex trade workers. She was an independent candidate for the publicly elected Vancouver Board of Parks and Recreation in the city's 2008 municipal election, after being controversially blocked from running on the Non-Partisan Association ticket.
Achievements and awards : ✦ Various
positions, Downtown Eastside Residents Association (DERA), 1984-2004.
✦ Founder, George
Ross Scholarship Fund, Greater Vancouver Native Cultural Society;Vancouver, BC; 1988.
✦ Organizer
and founding president of the Canadian Union of Public Employees (CUPE) sublocal 15 at the Richmond Society of Community Living, c.1988. The union remains there.
✦ Founder
of the Hot Meal Programme and Food Bank for transsexual sex trade workers, First United Church, Vancouver, BC; 1993.
✦ First
transexual to stand for public office in Canada, for Vancouver City Council, in 1996. She came in 14th out of 58, with the first 10 being elected.
✦ Community
She previously ran for Vancouver City Council in 1996, becoming the first openly transgender person ever to run for political office in Canada. Hamilton is also a writer, entertainer, and guest lecturer in Women's and Gender Studies at the University of British Columbia and in Humanities at Capilano College.
Hero Award, Xtra West newspaper; Vancouver, BC; 1996.
✦ Prominent
leader in the campaign attracting international attention to shame the authorities into investigating the 67 missing women from the Downtown Eastside of Vancouver, from 1998 to the present. Media attention focused on her act of dumping 67 pairs of stiletto shoes on the steps of Vancouver City Hall.
✦ Keynote
She currently serves on the board of directors of the Greater Vancouver Native Cultural Society, which has served the aboriginal two-spirited community since 1978. Hamilton is a lifelong resident of the Downtown Eastside and Strathcona neighborhoods of Vancouver.
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speaker at Resolutions and Ruptures: Sexual and Gender Diversity and the Spaces In-Between conference, University of British Columbia; 2004.
(Source : wikipedia.org)
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Report : Trans youth At age 5, Shamai was a boy in a girl's body. He remembers demanding a short haircut, and when a lady on the street "mistook" him for a boy, turning to his mother and saying: "This lady knows better than you! She knows I'm a boy." In her first recollection that something was wrong, Samantha had this vague sense it didn't feel right to be in this boy's body. "I didn't know what it was. I prayed for a while for things to work out." She was 4 years old. James was 3 years old - and a girl on the outside when he blurted out to his family: "I was a boy before. What happened?" For years it was a family joke.
Shamai Amichai, 25, began transitioning at age 21. A counsellor who speaks five languages, he volunteers at advocacy centres for transgendered youth, including Astteq MontrĂŠal and Concordia University's 2110 Centre for Gender Advocacy.
They are transgendered youth, all in their 20s now, from different backgrounds but with stories that are Photograph by: similar: moments of childhood clarity when you realize Pierre Obendrauf, that you're not who you appear to be, turning into an The Gazette aching discomfort often leading to despair. In the majority of cases, these conflicts and concerns take years to work through, as the young person living inside a body they don't understand, or want, often deals with isolation, self-loathing, bullying and suicidal thoughts.
Then they make the frightening, and often lonely journey, to transform that body into the gender they identify with, coping with depression, the grief and possible loss of their family, and a complex medical process. Counsellors and doctors in Montreal have been seeing a steady increase over the last five years in the number of young people seeking advocacy groups, hormone therapy and finally surgery for male-to-female (MTF) or female-to-male (FTM) changes. That increase is attributed in part to greater awareness and support within the community, and the fact that fewer people need to leave the province for sex reassignment surgery. While some professionals continue to see gender identity issues as psychological, ongoing research is moving toward the hypothesis of biological changes that take place in the womb, rather than environmental influences.
(continues p. 19)
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Report : Trans youth The enormity of the gender identity struggle is clear to counsellor Rhonda Buckland at the youth advocacy centre Head & Hands, where 56 clients - average age 21 received hormone treatment in 2010, and 23 per cent of medical visits to the centre's twice weekly clinic administered for decades now by Dr. Pierre-Paul Tellier, who is also director of Student Health Services at McGill University - are related to the hormone program for transgendered youth.
The numbers of children at the MCH's Developmental Behavioural Assessment and Continuity Clinic have increased significantly over the last few years, Ghosh says.
Each week, she counsels trans clients dealing with the trauma of their internal struggle, hoping to rebuild their bodies and their lives. "This is not a choice, it's not an experiment - imagine choosing this," says Buckland. "It makes their lives so complicated."
All of his patients have gender-specific concerns, referred by pediatricians, school psychologists and parents themselves. Still, "I would say a pretty striking majority, upwards of 80 per cent of the kids, have a persistent issue with their gender identity," says Ghosh, who has been working with this population for about nine years. "Roughly in any given year I'm following somewhere between 30 and 40 kids with gender identity issues."
Dr. Shuvo Ghosh is seeing an increasing number of children between the ages of 3 and 18 who are exhibiting what the professionals call "gender identity issues." They are brought to Ghosh, a developmental behavioural pediatrician at the Montreal Children's Hospital, by parents worried because their children prefer the activity normally seen with the opposite gender - little boys who love Barbies, little girls who want to play boys' games. "It's more typical to see 5-to 7-year olds, and what prompts them to come to see me is the parents feel there's something wrong," he says.
Many of these children are just expressing differences, exploring gender identity, Ghosh says, but others will declare their difference in their desires and moods. If a child they're following is "getting more and more depressed, isolated, cut off, talking to parents about not feeling right, that's when it starts becoming more worrisome."
"A good 60 to 70 per cent of children in that clinic are gender variant, which could be a phase or short-lived period of questions about preferred gender activities, or they could be transgendered."
(continues p. 20)
At Montreal's Action Santée Travesti(e)s & Transexuel(le)s du Québec or ASTT(e)Q: outreach worker Nora Butler-Burke (centre), resource coordinator Jackson Ezra (R) and member Francine Léveillée in Montreal. Photograph by: Dario Ayala, The Gazette
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Report : Trans youth Psychologist Françoise Susset's specialty, within her family practice, is sexual minority issues. President elect of the Canadian Professional Association for Transgendered Health (CPATH), she is particularly concerned with supporting parents, and with educating educators about gender expression - especially when exhibited by boys. Age 5 or 6 is an appropriate time to explore gender meaning, she says, the time when girls' and boys' bodies are quite similar. Most parents hope that in puberty their children's changing bodies will "correct" any confusion. When gender identity is in question, "puberty is kind of the turning point for a lot of kids," Susset says. "The degrees of anxiety that it generates in children and young teens are such that we have to be concerned about depression, suicidal ideation, suicide and self mutilation all the things that kids can do when the reality they're faced with is intolerable."
In order to give some children time to reflect, with the family's support, and depending on how much the condition is impacting the child, the first medical step is hormone blocking drugs that will slow down the changes in the body that signal puberty. "If the child is not depressed and not that worried about it, it's not a time for medical intervention," Ghosh says. "We do it if it's something that's constant, really difficult, they're uncomfortable in their clothes." Just think, says Buckland, how complicated it is for the average person to go through puberty and adolescence "and on top of all that to feel so uncomfortable in your own skin and to be so ashamed of your body because you don't feel the body parts fit how you want to approach the world. It can trigger feelings of isolation and depression, because it's generally a very large period of questioning our sexuality anyway.
Ghosh believes the numbers at his clinic have grown significantly because parents are more willing to talk about their children - and they're worried about their future. "They've also seen and heard about incidents, episodes where kids have ended up hurting themselves as a result of being super depressed because of this issue," he says. "Of kids under 18, this is the group that has the highest rate of suicide attempts, higher even than kids who are gay and lesbian. This is a very vulnerable group.
Buckland, who teaches human relations in the department of applied human sciences at Concordia University, has been seeing trans clients for more than eight years. "Some come because they're really trying to establish their gender identity and Dr. Tellier will often suggest they come to see me before starting hormones," she says, "some because they're very depressed, they don't fit in, and it's really about managing their depression, others because they haven't told their family." She believes that parents often know something is different about their child's sexual identity, though few could conceive of the enormity of the problem. "I've worked with many parents," Buckland says. "I tell my clients, 'Give your parents a break. This can be very scary because hormones and surgery are involved, isolation from society. They're worried about what this means.' "I've seen very, very beautiful relationships really grow. And I've seen others where it's heartbreaking."
(Source : www.thegazette.com)
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News from here and abroad March 31 : Transgender day of visibility Rachel Crandall admits it - she is a Facebook addict. But sometimes, like when starting up the first ever International Transgender Day of Visibility, that's a great thing to be. "I went on Facebook and I was thinking... whenever I hear about our community, it seems to be from Remembrance Day which is always so negative because it's about people who were killed," Crandall, who heads up Transgender Michigan, recalled. "So one night I couldn't sleep and I decided why don't I try to do something about that. "I thought, 'why doesn't someone do it?' Then I thought, 'why isn't that someone me?'" Just a few months later, Transgender Day of Visibility is in full swing, slated to take place for the first time in history on March 31, 2009. Events were planned locally, but also across the country and in England and Canada. Unlike Transgender Day of Remembrance, Crandall said, the day of visibility aims to focus on all the good things in the trans community, instead of just remembering those who were lost. "The day of remembrance is exactly what it is. It remembers people who died," she said. "This focuses on the living. People have told me they love Remembrance Day but it really focuses on the negative aspect of it.
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To Crandall, the enormous and viral growth of the events proves that people in the community were waiting for something just like the Transgender Day of Visibility. "I think sometimes people are thirsty for something, and we may not even know it until we take the first step," she speculated. "I took the first step and people are just hungry for it." One big change from usual events, Crandall was proud to report, is that the Transgender Day of Visibility was done all on a grassroots level, without backing from any large organizations. So more than just big events that raise money, Crandall hopes that the day will allow people to get involved as individuals - from coming out to their friends, family or coworkers, to just wearing a ribbon to show support.
For more information on the first International Transgender Day of Visibility, check out the Facebook page.
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News from here and abroad Trans rights bill heads for Senate Bill C-389, which aims to give trans Canadians explicit rights under the Human Rights Act and the hate-crimes provision of the Criminal Code, passed the House of Commons February 9 with a vote of 143 to 135.
“When I first ran in 1993, I ran on the issue of LGBT rights,” Fry says. “We just got sexual orientation in the Human Rights Act [back then], and now that ‘T’ that I said was missing got put in.”
Nearly all opposition members stood up to cheer and applaud when the results were announced. While the entire NDP and Bloc caucuses voted for the bill, five Liberals abstained and seven voted against. Six Conservatives voted for the bill, including four cabinet ministers, while one minister abstained.
Fry says she is proud to have been in the House for votes on issues of sexual orientation, same-sex marriage and now trans rights, which she hopes will get swift passage in the Senate.
For Ottawa trans activist Amanda Ryan, who attended the second and third reading debates for the bill, the vote is significant. “It’s just a really exciting day for the whole community,” Ryan says. “We’ve made history today. That’s really cool.” Ryan never considered herself an activist until the debates on C-389, when she ended up taking the lead on a Trans Day of Remembrance march from police headquarters to Parliament Hill on Nov 20. “It was necessary,” Ryan says. “We had to show support for this bill and try to get it through.” For MPs who voted, there was a sense of elation as they exited the House of Commons Wednesday night. “I am ecstatic,” says Liberal justice critic Marlene Jennings, who spoke to the bill at third reading. “I’m delighted that this bill for transgendered people has been adopted by the House, and I’m hopeful that the Conservative senators will be respectful of this bill and be respectful of the House of Commons, and allow it to proceed through all stages with fulsome debate, before they do what everyone expects them to do, which is be nasty and kill the bill.”
Bloc MP Nicole Demers, who spoke in support of the bill during second reading, expressed a mixture of joy and disappointment after the vote.
“I’m always shocked when I see people getting up and voting against human rights,” Demers says. “That shocks me. That angers me – I don’t know how, in 2011, we still have to teach people about those things, and when I see people from Quebec, like Christian Paradis and Jacques Gourde, getting up and voting against that – I’m saying to myself, my God, where have we gone wrong?” Demers adds that she’s happy for Siksay and for the trans community. The bill now moves on to the Senate, where according to parliamentary procedure, Siksay must find a sponsor in the upper chamber to shepherd the bill through to passage. So far, he hasn’t found a volunteer, but now that the bill is through the Commons, he can begin that process in earnest. “There are people who have been doing some checking around on that, and that’ll go into high gear now as we try to figure out how to get that started and get it through the Senate.” (Source : www.xtra.ca)
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News from here and abroad Transgender New Yorkers to Get Marriage Licenses
Transgender New Yorkers will be able to apply for marriage under a new city policy, according to a March 8 press release from the Transgender Legal Defense & Education Fund.
"The policy was adopted as part of an agreement to resolve threatened legal action involving a transgender couple," the release states. "The couple wishes to remain private and we refer to them as Jane and John. " "Jane and John are both transgender," the release continues. "They are an opposite-sex couple who have been in a relationship for over a decade. In Dec. 2009, they attempted to marry in the Bronx. They fulfilled all of the requirements for receiving a marriage license in New York City and presented their government-issued photo identification--the only identification required by the City Clerk’s office. "Rather than issuing the marriage license, the City Clerk refused, and instead demanded that Jane and John produce their birth certificates before they could be married-something not required of other marriage license applicants," the release added.
"Transgender people are challenged all the time about their status as men and women," Michael Silverman, the executive director of Transgender Legal Defense & Education Fund, said. "Our clients are legally entitled to marry and were denied that right, just because they are transgender. We applaud the City Clerk’s office for adopting this policy and for taking steps to ensure that this does not happen again." "In addition to the adoption of the new policy, the agreement to resolve the couple’s claims calls for the City Clerk to apologize to Jane and John, to institute training for all City Clerk employees on issues relating to gender identity and gender expression, and to ensure that Jane and John are free to marry at a time and place of their choosing," the release added. Transgender citizens can find it difficult to obtain identification that accurately reflects their gender identity. However, in some states it is possible for transgender citizens to obtain updated drivers’ licenses that reflect their gender identity. In California, an incident in which a DMV worker allegedly harassed a transwoman led to a privacy claim against the agency last year. In New York, a 2009 court decision found that transgendered people choosing new names to fit their gender identity no longer needed documentation from a doctor to make the change legal. (Source : www.www.edgeptown.com)
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News from here and abroad UK - Transgendered prisoners get right to gender appropriate clothing
"These can range from sophisticated prostheses to padded bras. Regardless of their level of sophistication, access to them can only be restricted in exceptional circumstances," the instructions state. "These items may only be prohibited when it can be demonstrated that they present a security risk which cannot be reasonably mitigated. The test that is applied to these items is the same as that applied to other items in the prison in which the prisoner is held.
Jails have been told that sex-change inmates must be allowed access to padded bras and make-up to cover stubble growth. They should also be able to purchase "gender appropriate" clothing from a home shopping catalogue, according to a detailed set of instructions circulated by the Ministry of Justice. The mandatory guidelines, which come into force next week, state: "An establishment must permit prisoners who consider themselves transsexual and wish to begin gender reassignment to live permanently in their acquired gender." The 20-page document informs prison officers that "transsexual people, particularly those who have not undergone surgery or extended hormone therapy, may use various items to assist with their presentation in their acquired gender".
"Any restriction of these items could be subject to judicial review. If a prison decides to apply such restrictions, they must be able to provide a detailed and reasonable justification for doing so. " "Both male to female and female to male transsexual people may use make-up to present more convincingly in their acquired gender. Make-up that is vital to presenting in the acquired gender, such as foundation to cover up beard growth, may not be restricted." Unlike male prisoners, sex-change inmates cannot be forced to wear prison uniform if they are punished by being moved to the basic privileges regime. "Permitting prisoners to live permanently in their acquired gender will include allowing prisoners to dress in clothes appropriate to their acquired gender and adopting genderappropriate names and modes of address," the guidelines say. "If prisoners have funds available, they can purchase gender-appropriate clothing from the Argos Additions clothing catalogue."
(Source : www.telegraph.co.uk)
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News from here and abroad
Trans Mayor for Amarillo? Sandra Dunn, a transgender woman, is challenging the mayoral aspirations of a homophobic pastor in Amarillo, Tex. Dunn is running against David Grisham, a fundamentalist preacher who previously called for a boycott of Houston because it has a lesbian mayor. "The more people that run, the better," Grisham told the Amarillo Globe-News, after hearing Dunn was a candidate. "I'm not sure that's who you want as mayor. If they're indecisive about who they are, are they indecisive about other issues?" Dunn, 53, is currently getting her Master's Degree, and previously served in the Army. She previously ran a supply business but closed it after her business partner was murdered inside the shop. Dunn says she supports sex education in Amarillo's schools, but opposes a ban on smoking. (Source : www.advocate.com)
Transit labeling angers transgendered Transgender activists in Philadelphia are challenging transit passes that list the holder as male or female. The South Eastern Pennsylvania Transit Authority uses M and F stickers on weekly and monthly passes to keep riders from sharing passes, spokeswoman Jerri Williams told The Philadelphia Inquirer. Activist Kathy Padilla isn't buying it, since "any two women or two men can share passes." Other major transit agencies do not identify customers by gender. But in Philadelphia, each SEPTA ticket seller judges whether the buyer looks male or female, and if a driver or conductor disagrees, the pass can be confiscated. Riders Against Gender Exclusion has gathered testimony from about 20 transgender riders who said they were questioned and publicly ridiculed by drivers. SEPTA says that as a state agency, it is not bound by the city's bias laws. It also says the issue will be moot when refillable cards come in that will not have gender designations. RAGE is calling for a Bill of Rights to protect all riders. (Source : www.topix.com)
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MARS / MARCH 2011
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News from here and abroad America’s biggest firms pay for transgender treatment Some of America’s biggest firms offer their employees medical insurance to cover gender reassignment. Companies including Coca Cola, American Express and Yahoo! would prefer to pay out rather than lose valuable employees. More firms are expected to offer the benefit this year, because the Human Rights Campaign’s annual Corporate Equality Index is to require companies seeking a 100 per cent rating to offer staff medical insurance which includes at least $75,000 worth of transgender surgery and other treatments. Stephanie Battaglino, an assistant vice president at New York Life, began transition five years ago, making her the first employee at her firm to do so. She borrowed from her retirement fund to pay for her treatment, but is now encouraging New York Life to offer medical insurance which covers gender reassignment. Ms. Battaglino said that the company was concerned about the cost until she explained that only two or three people would take advantage of the scheme. “The big misconception is we are going to go broke and all these transgender people are going to come out of the woodwork asking for gender reassignment surgery,” she told Associated Press.
Transgenders offered free sex changes More than 100 transgender people have applied for free sex-change surgery under the Sister's Hand project initiated by the TransFemale Association of Thailand. But only five will be chosen to undergo operations. The project, which is sponsored by the Preecha Aesthetic Institute,Yanhee Hospital and Discovery Channel, is in its second year. Yollada Krirkkong, the association's president, said the association was founded five years ago to campaign to improve the life quality of transgender people in "every possible aspect". Sister's Hand was launched last year and is the first project initiated by a private sector to provide free sex-change surgery, said Ms Yollada, who has herself undergone a sex change operation. The project is aimed at freeing transgender people from feelings of "being imprisoned in a male's physical identity", she said. With sponsorship from several private companies, the project provides assistance to transgender people who do not have enough money for sex-change surgery, which costs more than 100,000 baht. Ms Yollada continues by saying that the next step would be to set up a foundation to provide scholarships to support the education of transgender people, particularly in the field of surgery, so when they graduate as surgeons they can work for the project to help other needy transgender people.
Transgender advocates say that companies should view transgender treatment in the same way as the American Medical Association does – as medically necessary rather than optional.
(Source : www.pinknews.co.uk)
(Source : www.bangkokpost.com)
... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !
MARS / MARCH 2011
TR@NZ
il faut sortir nos familles du placard de la transsexualitĂŠ
La fiertĂŠ trans 2011
samedi 7 mai 2011 de 9h00 Ă 17h00 ComitĂŠ social Centre-Sud 1710, rue Beaudry Ă MontrĂŠal
BENJTTJPO t ĂŤFSUFUSBOT PSH
L’Aide aux Transsexuel(le)s du QuÊbec (ATQ) est heureuse de vous inviter à la 8e Êdition de la JournÊe de la FiertÊ transsexuelle, qui se dÊroulera le samedi 7 mai prochain au ComitÊ social Centre-Sud, 1710, rue Beaudry à MontrÊal, dans la salle Marie-Claire Grondin. La journÊe sera consacrÊe à une sÊrie de confÊrences et nous vous accueilleront dès 9 heures du matin. Des kiosques d’organismes communautaires seront prÊsents. Le prix d’entrÊe est de 2$. Plus de dÊtails des confÊrences sont disponibles sur le site : www.fiertetrans.org
... because the best discussions occur under the covers !
La 8e Êdition de la JournÊe de la FiertÊ transsexuelle se terminera par un Gala au CafÊ ClÊopâtre. Ceux et celles qui veulent se procurer des billets à l’avance le peuvent auprès de l’Aide aux transsexuel(le) du QuÊbec (ATQ). Tous les fonds recueillis cette journÊe-là iront à l’ATQ. Contact : Marie-Marcelle Godbout 514-254-9038 / admin@atq1980.org