Neuf / Nine

Page 1

MAI / MAY 2011

NEUF / NINE!

Tr@nZ

©

GRATUIT / FREE

BULLETIN D’INFORMATION DÉDIÉ À L’AVANCEMENT ET LA DÉMYSTIFICATION DU VÉCU DES PERSONNES TRANSSEXUELLES. COMMUNITY MAGAZINE DEDICATED TO THE ADVANCEMENT AND THE DEMYSTIFICATION OF THE TRANSSEXUAL EXPERIENCE.

ÉDITION DEUXIÈME ANNIVERSAIRE / SECOND ANNIVERSARY É D U C A T I O N . ISSUE F I E RT É . M I L I TA N T I S M E .

Sommaire Content: Québec

Un homme neuf ! La chirurgie de réassignation sexuelle pourrait être considérée comme un rite de passage chez les personnes trans ... l’aboutissement de ce long processus qu’est

Québec a annoncé le lancement de son plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie. Page 3

la transition.

Nouvelles d’ici et d’ailleurs

Par la suite, mes propres recherches et démarches m’ont conduites vers le

Fierté trans 2011 sous le thème de la famille. Pour l’ATQ, il s’agit là d’un thème incontournable du fait de « la difficulté à transiter ou à être acceptés par la famille. Page 4

Point de mire Dr Aaron H. Devor : Homme trans et doyen des sciences sociales de l’université Victoria, ColombieBritannique Page 16

La première fois où j’ai entendu parler que l’on pouvait «changer de sexe», afin de le conformer à notre identité de genre, est lorsque j’ai entendu parler de Christine Jorgensen, cette fameuse GI américaine ayant subi une thérapie hormonale et une opération génitale au Danemark.

cabinet du Dr Brassard. Et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que je me rendais au centre de Chirurgie Métropolitain, après 25 ans d’attente, en octobre dernier. Avant l’opération, on m’avait bien avisé que certains problèmes et quelques complications pouvaient survenir à la suite de la chirurgie. Je crois bien que je les ai tous eu ... du moins, il ne m’en manquait pas beaucoup. Je suis alors passé par toutes une gamme d’émotions : de la joie au regret; du «pourquoi moi» au «j’aurais dû attendre plus tard»; de l’espoir à la déconfiture totale lorsque mes problèmes persistaient pour finalement voir la lumière au bout du tunnel après pratiquement huit mois de convalescence. Mais aujourd’hui, assis devant mon ordi à écrire ces mots, je peux vous dire que cette chirurgie a été l’une de mes meilleures décisions prises et que mon seul

News from here and abroad

regret aura d’avoir seulement manqué de préparation face aux imprévus.

Local (Montreal/Quebec/Canada) and international issues affecting trans folks. Page 19

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !

- Maxime Le May, éditeur


MAI / MAY 2011

TR@NZ

A D V O C A C Y. P R I D E . E M P O W E R M E N T.

TR@NZ Community magazine founded in 2009. Editor Maxime Le May

Everything’s coming up roses Gender reassignment surgery

After the surgery, I went through

could be considered as a rite of

a whole range of emotions. - from

Photography Eric Champigny

passage for trans people ...

joy, to regret; from “ why me?” to

the end of a long process called

“ I should have waited ‘till later”;

Research Patrick Gilbert

transitioning.

from hope to despair when the

Collaborators Danielle Chénier, Pascale Drevillon, Daniel Laplante.

the possibility of having a “sex

Subscription maxime.lemay@ymail.com The text found in this bulletin may be reproduced, in whole or in part, for personnal use or for public (noncommercial) distribution, in any format, as long as the goal is to promote the distribution of information, education, or improving the lives of the transsexual community. We ask only that you include a reference to this web bulletin.

The first time that I heard about change”, in order for it match to my gender identity, was when I

problems persisted; to finally seeing the light at the end of the tunnel after almost eight months of convalescence.

heard of Christine Jorgensen, the famous american GI, who went

But, as I sit writing these lines, I

through hormonal therapy and

can tell you that the surgery was

genital surgery in Denmark.

one of my best decisions, and that my only regret was not being

Later, my own research and experiences drew me to office of Dr. Brassard. And with great enthusiasm, I prepared to check into the centre de Chirurgie

The photographs included in this web bulletin are the exclusive property of Eric Champigny, and cannot be altered, reproduced, or copied without the express permission of the author.

Métropolitaine, after a 25 year

Legal Deposit Bibliothèque nationale du Québec Library and Archives Canada ISSN 1920-4973 (2009)

were possible as a result of the

wait, last October. Before the operation, I had been advised that certain complications surgery. I actually believe that I got most of them, if not all.

... because the best discussions occur under the covers !

prepared enough for the unexpected.

-Maxime Le May, editor


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs

Québec lance un plan d'action de lutte contre l'homophobie Québec a annoncé le lancement de son plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie. «Encore aujourd'hui, nous ne pouvons nier que l'homophobie est présente dans la société, a déclaré le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier. Les mesures que nous annonçons aujourd'hui permettront de prêter main-forte à celles et ceux qui luttent contre l'homophobie et qui combattent quotidiennement les préjugés», Le gouvernement prévoit pour ce projet un investissement de 7,1 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Plusieurs des mesures de ce plan d’action tiennent compte des réalités et besoins différenciés en fonction des diverses populations de minorités sexuelles : personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles et transgenres (LGBT). Parmi les mesures phares annoncées, deux campagnes nationales de sensibilisation seront menées en 2012 et en 2014. Il y aura aussi 3,6 millions de dollars qui seront dédiés à appuyer les efforts des organismes déjà actifs dans la promotion et la défense des droits des personnes de minorités sexuelles. Selon le Premier Ministre Jean Charest, grâce à ce plan, les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transsexuelles et transgenres sauront que le droit à toute personne de s’épanouir et de participer pleinement à l’ensemble des dimensions de la vie en société est au coeur des priorités du Québec, et qu’elles peuvent compter sur l’appui de leur gouvernement dans leur quête de l’égalité sociale. (Source : plan de lutte à l’homophobie 2011-2016) ... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !

TR@NZ Bulletin bimestriel d’information fondé en 2009. Rédacteur en chef Maxime Le May Photographie Eric Champigny Recherchiste Patrick Gilbert Collaboration spéciale Danielle Chénier, Pascale Drevillon, Daniel Laplante. Abonnement maxime.lemay@ymail.com Les textes contenus dans le présent bulletin peuvent être reproduits pour une utilisation personnelle ou publique non commerciale, en tout ou en partie et par quelque moyen que ce soit dans le but de promouvoir l'information, l'éducation et le vécu de la communauté transsexuelle. Nous demandons seulement que la source soit indiquée. Les photographies sont la propriété explicite de M. Eric Champigny et ne peuvent être reproduites sans sa permission. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec et du Canada, 2009 ISSN 1920-4973 (2009)


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Édition 2011 de la Fierté trans

Avec la campagne électorale qui a enterré le projet de loi C-389, la fierté du 7 mai à Montréal a forcément eu une saveur politique. Si le milieu associatif se réjouit de nettes améliorations constatées dans le quotidien des transsexuels et transgenres, il n’oublie pas tout le chemin qui reste encore à parcourir. Le projet de loiC-389 aura néanmoins montré l’importance grandissante des questions trans. La campagne menée dans les dernières heures avant le début de la campagne électorale pour tenter de faire adopter le texte in extremis par le Sénat aura montré toute la détermination de la communauté dans l’ensemble du pays.

La famille, thème central de l’édition 2011 Au Québec, cette volonté a déjà permis de vrais progrès, notamment dans le domaine professionnel où les trans sont bien plus protégés qu’il y a encore quelques années. Et les associations, notamment de l’ATQ, entendent bien continuer à démystifier la transsexualité dans la société. Voilà pourquoi la famille a été choisie comme thème de la fierté qui s’est déroulée le 7 mai au Comité social Centre-Sud de Montréal. Pour l’ATQ, il s’agit là d’un thème incontournable du fait de « la difficulté à transiter ou à être acceptés par la famille. Que l’on soit un parent en transition ou un enfant en transition, les obstacles à surmonter se ressemblent beaucoup. Malgré tout, il n’est pas impossible de vivre en famille et de s’épanouir ». Outre des conférences sur la question et un gala au Café Cléopâtre pour clore en beauté cette journée, un point sera fait sur les combats politiques qui restent à mener. La communauté trans souhaite d’ailleurs que la notion d’identité sexuelle soit explicitement mentionnée dans la Charte des droits et libertés de la personne. Une victoire dans ce domaine constituerait une avancée considérable.

L’ATQ utilise la conciliation et la discussion pour toucher au but. « Ça discute » avec le gouvernement, se contente-t-on de dire au sein de l’association qui reste optimiste.

Une subvention vient d’ailleurs d’être obtenue pour faire une recherche sur la situation des aînés trans, eux qui ont subi de plein fouet, par le passé, la transphobie de la société québécoise.

(Source : www.etremag.com)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Michelle Blanc rejoint AlterHéros

Ajouts au Grand Répertoire

Les publications suivantes sont maintenant disponibles pour téléchargement gratuit sur :

www.tranzmag.ca

Crédits photo: Bruno Boutot

C’est dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie que Michelle Blanc, personnalité très connue dans le domaine des médias sociaux et transsexuels, a annoncé la bonne nouvelle. Elle va venir en aide et prêter son image à l’organisme AlterHéros. Michelle Blanc devient la porte-parole du réseau social AlterHéros, qui vise à aider la population québécoise à lutter contre l’homophobie et la transphobie. Unique au Québec, ce Facebook pour les jeunes lesbiennes, gais, bisexuels, transsexuels et transgenres (LGBT) est une ressource incontournable pour ces personnes particulièrement vulnérables à la discrimination. C’est sans hésitation qu’elle a accepté de se joindre à l’équipe d’ambassadeurs de l’organisme qui compte également Line Chamberland, chercheuse au Département de sexologie de l’UQAM, et Bill Ryan, chercheur à l’Université McGill. L’objectif de ce réseau social est de soulager la détresse que vivent plusieurs membres de la communauté. Selon Statistiques Canada, près de 32 % des jeunes LGBT envisagent le suicide ou en font une tentative (comparativement à 7 % de l’ensemble des jeunes). Tous s’entendent pour affirmer que ce n’est pas leur orientation sexuelle qui les amène au suicide, mais l’homophobie dont ils sont victimes. L’organisme AlterHeros vise l’épanouissement des individus en lien avec leur orientation sexuelle, leur identité de genre et leur sexualité. On trouve sur le site l’information et les ressources nécessaires pour changer les choses, et pour également faire partager un message d’espoir aux visiteurs du site. (Source : www.etremag.com)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !

• Plan d’action gouvernemental de lutte contre l’homophobie • Transitioning Our Shelters • Canadian resources list

L’AIDE AUX TRANSSEXUEL(LE )S DU QUÉBEC (ATQ) Soumission de contra t en intégration/ program mation

web

Nous recherchons un programmeur ou intégrateur web con naissant bien Wordpress pour modifier et/ou restaurer notre tem plate, c'est à dire aller vers la proch aine version du site, Catherine n'a yant plus le temps de s'en charger du à son horaire professionne l très chargé... Nous avons donc allou és un budget pour cela, si vous ête s intéressé(e), communiquez avec no us pour plus de détails: admin@atq 1980.org .


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Un enseignant transsexuel refuse de garder le silence

David Keohane, directeur de l'école catholique, a dit que le conseil de l'établissement avait collaboré avec la Commission des droits de la personne pour s'assurer que l'offre qui serait soumise au transsexuel soit «juste et raisonnable». Jan Buterman se doutait que le conseil de l'école catholique demanderait à la Commission albertaine des droits de la personne de rejeter sa plainte. La Commission peut en effet ne pas donner suite à une plainte lorsqu'une offre est jugée «juste et raisonnable». «Si elle est rejetée, ce sera la fin de la bataille, mais pas la fin de la guerre, a-t-il assuré. Le moment sera venu de faire entendre ma voix autrement.»

Un enseignant a été renvoyé d'une école albertaine où il assurait des remplacements parce qu'il est devenu transsexuel. Il affirme avoir refusé de garder le silence en échange d'une grosse somme d'argent. La Catholic School District de Saint-Albert, en banlieue d'Edmonton, aurait décidé d'exclure cet homme après une opération pour changer de sexe. Jan Buterman a refusé l'enveloppe qu'on lui proposait pour étouffer cette discrimination. «Je ne garderai pas le silence pour toujours», a-t-il affirmé. Il a expliqué qu'il avait décliné l'offre et qu'il avait déposé une plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne. M. Buterman aurait été exclu de la liste des professeurs remplaçants en 2008 après avoir reçu une lettre du directeur adjoint de l'école dans laquelle il écrivait : «vous avez fait le choix personnel de changer de sexe, ce qui est contraire à l'enseignement catholique. Nous avons donc dû vous retirer de la liste des enseignants remplaçants.» L'enseignant a prétendu que l'école publique n'avait pas le droit d'acheter son silence avec une offre de 78 000 $ en liquide. «Ils ont ajouté qu'ils attendaient de moi que je garde le silence sur ce qu'il s'était passé. Je n'étais pas d'accord avec ça. Je voulais plutôt travailler pour gagner cet argent.»

... because the best discussions occur under the covers !

Déplacer l'affaire sur la place publique serait une bonne idée, a expliqué Kristopher Wells, un chercheur de l'Université de l'Alberta, qui a longtemps été un défenseur de la communauté des lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres (LGBT). «Une affaire aussi compliquée que celle-là pourrait se terminer devant la Cour suprême du Canada», selon lui. M. Wells a également reconnu que les gens sont souvent payés pour se taire, ce qui ne fait que perpétuer le problème. «Les mêmes types de comportements se répètent encore et encore. Mais cette affaire est sans précédent à ma connaissance.» M. Buterman est convaincu qu'il agit pour lui, mais aussi pour tous les transsexuels. C'est la première fois qu'un conseil scolaire est montré du doigt pour une affaire de discrimination à l'encontre d'un transsexuel. En 1988, Carol Allan avait été sortie de force de sa classe après avoir révélé au conseil d'une école publique d'Edmonton qu'elle avait subi une opération pour devenir une femme. Allan avait ensuite donné des cours à des adultes avant d'être finalement autorisée à revenir dans sa classe élémentaire. Elle a pris sa retraite après 31 ans d'enseignement.

(Source : www.tvanouvelles.ca)


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs L’agression filmée d’une transsexuelle dans un McDonald's provoque l’indignation

La victime, hospitalisée suite à l'agression, n'a pas pu assister à la veillée, mais sa mère, était sur place pour exprimer son soutien à sa fille. Chrissy Lee Polis a fait savoir qu'elle comptait attaquer McDonald's en justice ainsi que les employés qui ont laisser la violence se produire sans intervenir.

Une coalition de groupes LGBT a organisé lundi un rassemblement de protestation contre l'agression violente d'une transgenre survenue le 18 avril dans un McDonald's de la banlieue de Baltimore.

Dans le même sens, une pétition a été mise en ligne sur Internet pour demander que les employés impliqués soient renvoyés. Elle a déjà recueilli 55.000 signatures, preuve de l'indignation suscitée par cet acte de transphobie violente.

Chrissy Lee Polis a été rouée de coups par deux adolescentes après une altercation dans les toilettes pour femmes du restaurant.

(Source : www.lgbt.re)

La scène a été filmée en vidéo par un employé et postée sur Internet. On y voit la victime battue et traînée par les cheveux et on perçoit des rires émanant de clients. Seuls un employé du restaurant et le patron ont visiblement essayé d'intervenir, le reste du personnel restant indifférent à la scène ou encourageant les agresseurs. Selon le journal local Baltimore Sun, les deux adolescentes, âgées de 14 et 18 ans, ont été inculpées pour coups et blessures. L'avocat du comté de Baltimore a fait savoir qu'il était en train de déterminer si l'agression pouvait être poursuivie comme un crime de haine. McDonald's a publié une déclaration pour condamner les faits et le propriétaire du restaurant a congédié l'employé qui a filmé la scène.

Calendrier Communautaire. Ce calendrier gratuit est mis à la disponibilité des organismes qui oeuvrent au sien de la communauté transsexuelle. Faites-nous parvenir vos informations !

Les soirées discussions de l’ASTTeQ Tous les lundi soir à partir de 19h00. Au 1300 rue Sanguinet, Montréal

Jeudi 21 juin 2011 : Soirée pizza Mardi 21 juin 2011 à 19h00 au 2075 Plessis, Montréal L’ATQ vous invite à une soirée pizza pour célébrer l'été! Courriel : admin@atq1980.org

Un projet de loi anti-discrimination protégeant les transgenres dans le logement, l'emploi et le crédit - mais pas des lieux publics tels qu'un restaurant McDonald's - avait été voté adopté par la Chambre des représentants de l'Etat du Maryland, mais rétorqué au Sénat. Quelque 300 personnes se sont rassemblées lundi soir pour une veillée de protestation.

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Hormones sur internet: la tentation des jeunes trans La disponibilité d'œstrogènes et de testostérone sur la Toile pousse un nombre croissant de jeunes transgenres américains vers l'automédication. Avec des conséquences potentiellement graves pour leur santé. «Je sais comment prendre soin de moi-même», c'est la réplique de Meisha lorsqu'on l'interroge sur ses prise d'œstrogènes. La jeune transsexuelle de 21 ans achète et s'administre elle-même l'hormone, qu'elle commande sur internet, après qu'une erreur dans la gestion de son dossier médical l'en a privée. Depuis, elle a définitivement opté pour l'automédication. «C'est bien plus facile», explique-t-elle, en reconnaissant prendre la dose maximale. En dépit des graves problèmes hépatiques, sanguins ou du risque de cancer qui peuvent, entre autres, en résulter, l'autoprescription d'hormones se généralise dangereusement chez les jeunes transgenres américains, rapporte le quotidien «AM New York». «Pour chaque gamin qui voit un médecin, dix ne consultent pas», estime Johanna Olson, professeure assistante dans une clinique pédiatrique de Los Angeles. Les causes de ce phénomène sont multiples. Selon une étude de 2009 de l'«American Journal of Public Health», le manque de spécialiste du transsexualisme, ou plus généralement de médecins sensibles à cet état, est le principal obstacle à la prise en charge des personnes concernées. La précarisation de nombreux jeunes trans, rejetés par leurs familles au point de se retrouver sans couverture santé et parfois sans abri, est également mise en avant. Toutefois, ces facteurs ne sont pas seuls en cause. Trinity, 22 ans, n'a pas de problème d'assurance. Elle achète ses œstrogènes à «une amie» par flacons. Elle a confiance: les emballages à 70 dollars pièce «sont scellés». Trinity avoue seulement n'avoir «pas envie de voir un médecin». Un sentiment que partageait Jakhari, un trans FTM du même âge – jusqu'à ce qu'un de ses amis se retrouve hospitalisé pendant presque un an après s'être autoprescrit de la testostérone achetée au noir. Et probablement frelatée. D'après lui, le principal danger ne réside pas nécessairement dans le système de santé, mais dans l'«impatience» que manifeste la plus jeune génération de trans. «L'urgence d'être soi-même est sans équivalent, confirme le Dr Johanna Olson. C'est si puissant que l'on est capable de mettre sa propre vie en péril.»

(Source : www.360.ch)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Pas question de révéler le sexe de bébé Alors, c'est un petit garçon ou une petite fille? Un couple d'Ontariens refuse toujours de répondre à la question, même si leur bébé a aujourd'hui 4 mois. Ils veulent ainsi éviter que leur enfant ne soit défini en fonction de son genre, ce qui ne va pas sans déchaîner les passions sur l'internet depuis que leur histoire a été racontée dans le Toronto Star.

Quand on leur demande combien de temps encore ils refuseront de dire si Storm est un garçon ou une fille, les parents disent qu'ils mettront fin au mystère «quand nous vivrons dans un monde où les gens seront libres de leurs choix». La décision des parents a déclenché les passions sur l'internet. Dans le cas des Ontariens, cela a même donné un lieu à un article dans le journal britannique The Daily Mail, qui en a profité pour faire un rapprochement avec l'une des filles d'Angelina Jolie et de Brad Pitt, Shiloh Nouvel, qui aime manifestement l'allure garçonne.

«En manque d'attention» C'est à la suite de tels articles que les internautes se manifestent. Certains lecteurs trouvent remarquable que les parents favorisent l'individualité de leurs enfants. La majorité d'entre eux sont outrés. «Que ces gens-là ne viennent pas ensuite utiliser l'argent de mes taxes pour payer plus tard à l'enfant une psychothérapie», écrit l'un. Quand le bien nommé Storm est né, il y a 4 mois, ses parents ont envoyé un courriel à leurs proches: «Parce que nous vivons dans une société pleine de contraintes et que nous chérissons la liberté, nous avons décidé de ne pas révéler le sexe de Storm pour l'instant.»

Kathy Witterick, la mère, souhaite que son enfant ne s'embarrasse pas de ces conventions qui «l'obligent à choisir des coupes de cheveux, des vêtements et des couleurs qui sont réputés convenir à un sexe en particulier».

D'ailleurs, les deux aînés choisissent eux-mêmes leurs vêtements, de sorte que celui de 5 ans porte volontiers des robes (de préférence roses, sa couleur préférée) et les cheveux longs.

«Ils ont appelé leurs enfants Jazz, Kio et Storm, et ils ont rendu leur histoire publique. Manifestement, ils étaient en manque d'attention et là, ils en reçoivent.» «Élever des enfants androgynes, c'est erroné, point à la ligne! Il faut célébrer la beauté des enfants tels qu'ils sont, et cela inclut leur genre.» «Quelles toilettes l'enfant utilisera-t-il une fois à l'école? Si ma fille allait à son école et que je découvrais qu'un enfant pourvu d'un pénis utilise les mêmes toilettes qu'elle, je serais furieuse.» Là-dessus, cette femme peut être rassurée. L'enfant n'utilisera pas les toilettes de l'école pour la simple et bonne raison qu'il n'ira pas à l'école: ses parents privilégient l'éducation à la maison. (Source : www.cyberpresse.ca)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Nouvelles d’ici et d’ailleurs Pourquoi attendre avant de changer de sexe? Il a décidé d’opter pour la transition. Sa femme l’a quitté et il a perdu tout ce qu’il possédait, sauf son emploi de col bleu. Il s’est fait enlever les seins. Il est actuellement au stade de l’hormonothérapie. Il devra attendre jusqu’au 3 février 2012 pour la grande opération visant à lui construire un pénis. Il dit lui-même: « Qu’est-ce qu’attendre 2 ans quand j’ai attendu 40 ans? »

Les vêtements de la conjointe Photo, Éric Guertin. Deux transsexuels ont accepté l’invitation du Cégep de Trois-Rivières pour livrer une conférence-témoignage au Loft du Pavillon des humanités. Joanie et Daniel ont raconté leur histoire respective et ouvert les yeux à bien des jeunes.

Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ou moins jeunes vivent avec une dysphorie du genre. Ils ne sont pas bien avec leur sexe et vivent malheureux. C’est pourquoi les deux invités étaient catégoriques : n’attendez pas à 40 ans pour choisir de vivre votre vie comme vous l’entendez.

Abandonné par son père Femme à la naissance, Daniel sait depuis l’âge de 7 ans qu’il n’était pas heureux avec son sexe. Au début de l’âge adulte, il a décidé de changer de style. Comme il n’était plus l’idéal de son père, ce dernier l’a délaissé. Autrefois, l’aide n’existait pas vraiment et selon les travailleurs sociaux de l’époque, c’était la « faute » de la mère. C’est à 40 ans, marié à une femme, que le mal est revenu. Daniel était physiquement et psychologiquement abattu.

... because the best discussions occur under the covers !

Homme à la naissance, Joanie découvre à l’âge de 5 ans que son corps ne lui plaisait pas, mais c’est à l’adolescence que tout à commencé. Les autres étudiants se moquaient de sa façon d’être et de sa façon de marcher. En se renfermant sur son monde, elle se croyait schizophrène tout comme son père. Pour oublier ses malheurs, elle travaillait sans arrêt. Elle tombait souvent malade, se retrouvait seule à la maison et replongeait dans son isolement. Puis un jour vers l’âge de 35 ans, mariée à une femme, elle frappe le mur du chômage. Et cachette, elle s’habillait avec le linge de sa conjointe pour éprouver un sentiment de liberté. Jusqu'à ce qu’elle tente de se tuer une 3e fois. À bout de ressources, elle a décidé de se tourner vers l’ATQ. Sa femme l’a quitté et elle a opté pour la transition. Le 15 novembre, elle subira la grande opération. Elle se dit plus heureuse que jamais et libérée de toutes ses idées suicidaires.

(Source : www.lhebdojournal.com)


MAI / MAY 2011

TR@NZ

«Six procédures visent à me transformer de jeune femme aux traits angulaires à reine de beauté»

Trans & Opiniâtre

Une chronique de Pascale Drevillon pdrevil@gmail.com L’auteure exprime ici son opinion et rejette toute responsabilité face aux choix assumés par le public suivant la lecture de ce texte. Plus de trois ans après ma chirurgie de réassignation sexuelle, je suis de retour à Bangkok, capitale de la Thaïlande, et capitale mondiale du transsexualisme selon certains… J’ai retrouvé avec joie Docteur Chettawut et sa chaleureuse équipe, les infirmières se souvenant très bien de la jeune femme de 19 ans que j’étais alors, tenant très fort la main de sa mère en avançant vers « la grande opération ». Le 9 mai, mon chauffeur m’a rejoint dans le lobby de l’hôtel pour me conduire à la clinique où j’ai laissé une fois de plus le scalpel faire ses miracles, sur mon visage cette fois.

Six procédures visent à me transformer de jeune femme aux traits angulaires à reine de beauté : avancement de la ligne des cheveux, reconstruction de l’arcade sourcilière, lift des sourcils, retouche aux narines, augmentation de la lèvre supérieure et ablation de la pomme d’Adam. J’ai choisi la Thaïlande une première fois pour la technique employée par le chirurgien, son historique de réussite impeccable, l’absence d’une odieuse liste d’attente et une différence de prix substantielle : pour un prix similaire aux services de nos vedettes locales Docteurs Ménard et Brossard, je pouvais compter ma chirurgie, l’hôtel, le vol, une cuisine thaï exquise et autant de petits extras dans le cadre d’un séjour de trois semaines en Asie. (suite p. 12)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


@nZ

MAI / MAY 2011

TR@NZ

Trans & Opiniâtre

Une chronique de Pascale Drevillon Je parle d’extras dans un contexte de tourisme médical bien rodé où la patiente est guidée avec le sourire à travers cette aventure des plus angoissantes. On nous prend par la main et on s’occupe de tant de détails qui auraient été à ma charge si j’avais décidé de rester dans ma province. Soyons réalistes, cette différence de prix n’est plus un bon argument à lui seul aujourd’hui, ou si peu, puisque les coûts augmentent chaque année. La valeur ajoutée réside selon moi dans les services pré et postopératoires, le dévouement exemplaire des infirmières et la chaleur humaine qui transcende la barrière du langage (malgré la place limitée de l’anglais en Thaïlande, je n’ai jamais eu de problème à obtenir ce dont j’avais besoin). L’expérience d’un voyage à l’autre bout du monde m’était aussi très attrayante. Il faut cependant posséder au départ cette passion des voyages qui m’habite, celle qui me permet de tolérer 25h30 de vol à l’aller et 23h30 au retour. J’adore les hôtels, leurs femmes de chambre efficaces, le room service, les amitiés qui se créent avec les autres patientes. J’ai choisi la Thaïlande une deuxième fois pour des raisons similaires, mais en terme de chirurgie de féminisation faciale, la différence de prix entre l’Amérique et le reste du monde redevient un argument de poids. Docteur C. a toute ma confiance bien sûr, mais j’ai découvert en discutant avec lui qu’il partage mon avis sur des détails esthétiques et les proportions du visage créant l’harmonie que je désirais.

Par exemple, il jugeait nécessaire, comme moi, la retouche aux narines (reculement de la cloison, ou columelle, du nez), alors que d’autres m’ont exprimé leur réticence. La réflexion face à cette deuxième entreprise chirurgicale aura été longue. Ma famille et mes amis m’ont toujours dit que je n’en avais pas besoin, et pourtant je n’ai cessé d’y penser. Les ravages de la testostérone sont les premières choses qui me frappaient en voyant des photos de mon visage, la pomme d’Adam particulièrement, et la bosse frontale. Ce sont des détails, bien entendu, des choses que seule une personne sensibilisée à notre réalité pouvait déceler rapidement. Pourtant, je n’en démordais pas et je suis heureuse d’avoir écouté mon cœur… et ma vision artistique. C’est triste de penser qu’en rentrant, face à beaucoup de gens qui m’entourent et qui ignorent mon passé, je ne serai pas une femme transsexuelle rêvant de beauté et souhaitant se fondre dans la masse, mais plutôt une jeune écervelée superficielle ayant recours à des moyens extrêmes pour atteindre un idéal irréaliste. Je ne peux pas encore réellement juger des résultats, mais je ne regrette pas de m’être exaucée.

- Pascale Drevillon. pdrevil@gmail.com

Pascale Drevillon est une jeune auteure et blogueuse, entre la poésie, l’art et la chronique, le tout de façon cynique et candide. Riche de formations en théâtre au Collège Lionel-Groulx, à l’Université de Montréal en communication et à l’UQAM en création littéraire, elle travaille actuellement dans le domaine de la philanthropie. Passionnée de cinéma, de littérature et de voyages, Pascale flirt avec l’art sous le plus de facettes possibles.

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Chirurgie de réassignation sexuelle : Êtes vous prêt(e) ? Une chronique de Maxime Le May

La chirurgie de réassignation sexuelle

Prendre la décision d’aller de l’avant

représente bien plus qu’une simple

procédure médicale, il s’agit d’un acte chirurgical approuvé et reconnu au sein d’une équipe multidisciplinaire universitaire formée de chirurgiens, psychothérapeutes et d’endocrinologues spécialisés.

Cependant ce ne sont pas toutes les personnes transsexuelles qui prennent la décision de subir la chirurgie de réassignation sexuelle (CRS). Chez celles qui vont de l’avant avec cette décision, on retrouve diverses raisons : certaines personnes tentent de réduire la dysphorie de genre - ce malaise relié à la discordance entre l'identité de genre et le corps; d'autres se sentent bien avec leur corps mais sont très mal à l'aise avec la façon dont les autres les perçoivent, et ils souhaitent modifier leur apparence physique pour être en mesure de vivre d'une façon qui exprime mieux leur identité.

Comme pour toute grande décision qui a un impact majeur dans une vie, il est normal d'avoir des doutes, des peurs et incertitudes face à la chirurgie. Mais, dans le cadre de ce processus décisionnel, il est important d’ être bien certain de vouloir aller de l'avant avec la chirurgie et d’y être bien préparé physiquement et mentalement. Une préparation physique implique que vous êtes en assez bonne santé et vous avez rencontré les exigences de votre chirurgien (par exemple, l'électrolyse avant phalloplastie, arrêter de fumer, perte de poids, etc). De même, une bonne préparation mentale s’exprime par la capacité à prendre des décision éclairées concernant vos soins médicaux présents et futurs. Mais, quelle que soit votre façon de vous préparer face à cette étape de votre transition, il y a des facettes de celle-ci qui demandent une mure réflexion : • Avez-vous une attente réaliste face à l'opération? • Comment pensez-vous que vous vous sentiriez si les résultats ne correspondent pas à cette image mentale? • Qu'espérez-vous que cela pourrait changer dans votre vie ? • Pensez-vous que vos espoirs pour la chirurgie sont réalistes? • Que se passerait-il si vous perdiez une partie de votre sexualité? • Qui d'autre, dans votre vie, sera affecté par votre décision? (suite p.14)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Chirurgie de réassignation sexuelle : Êtes vous prêt(e) ? Une chronique de Maxime Le May Ce que la chirurgie de résoudra pas pour

vous

La chirurgie de réassignation sexuelle peut s’avérer être un grand soulagement pour les personnes trans en leur permettant de vivre plus confortablement. Mais il y a certaines choses que la chirurgie ne réglera pas pour vous. Ainsi donc même si l’opération peut vous permette de vous sentir plus à l'aise avec votre corps, elle ne peut pas, par exemple, résoudre les problèmes d'ordre sexuel encourus au cours de la transition. La sexualité humaine est complexe et peut être influencée par beaucoup de choses, y compris des problèmes physiques, de stress, de la dynamique résultant des relations inter-personnelles, de problèmes d'image corporelle, et de certaines croyances culturelles et personnelles face à la sexualité. De plus, cette chirurgie ne fera pas de vous quelqu’un d’autre. Bien que l’opération vous permettra d’être plus à l’aise, il peut être difficile de séparer l’effet de la dysphorie de genre aux soucis reliés aux problèmes personnels. Entre autre, si vous souffrez de dépression causée par des facteurs biologiques, vous pouvez encore être déprimé après l'opération. De même, si vous rencontrez des problèmes avec la drogue ou l'alcool, cette intervention ne sera peut-être pas nécessairement la solution pour vous permettre de vous débarrasser de ces problèmes.

Qu'advient-il si vous regrettez d'avoir eu la chirurgie?

L'insatisfaction, la déception, et le doute sont relativement fréquents après une chirurgie, et (pour les personnes trans et non trans) sont reliés généralement à la douleur postopératoire, les complications chirurgicales, les écarts entre les résultats escomptés et les résultats réels, etc ...

... because the best discussions occur under the covers !

Ce sont toutes des réactions louables et normales et elles se dissipent généralement au sein de la première année suivant la chirurgie. Certaines études démontrent, par exemple, que moins de 1% des hommes trans qui ont subi la chirurgie disent avoir des regrets profonds et durables. Si vous rencontrez des problèmes d'adaptation, des inquiétudes ou des questions relatives à la chirurgie suite à celle-ci, discutez-en avec votre médecin. Si vous rencontrez des problèmes personnels suite à la chirurgie, n’hésitez pas à contacter des ressources telles qu’un psychologue, une association de support pour personnes trans ou encore votre réseau d’amis.

- Maxime Le May

(Source :Vancouver Coastal Health, Transcend Transgender Support & Education Society and Canadian Rainbow Health Coalition)


@nZ

MAI / MAY 2011

TR@NZ

Lettre ouverte : Je suis transsexuel Une collaboration spéciale de Daniel Laplante

M

on billet pour l’avenir

Je me suis exprimé pour la toute première fois sur le sujet de la phalloplastie lorsque j’étais adolescent, et pour moi il était clair que si un jour j’entamais des démarches de transition, il était impensable de le faire qu’à moitié, je ne me voyais pas a mi-chemin entre deux mondes, comme une peinture inachevée, et pourtant à cette époque nous étions loin du résultat que l’on peut obtenir aujourd’hui qui avouons le est encore loin de la perfection, mais ne perdons pas de vu néanmoins que la technique de la phalloplastie demeure en constante évolution heureusement et ce pour les générations futures, ne l’oubliez jamais.

Nous sommes au mois de février 2011, ça fait quatre mois que ma demande pour la phalloplastie a été déposée et toujours pas de nouvelles, l’angoisse s’empare de moi, ma tête bourdonne de questions sur les motifs de ce temps d’attente qui me semble interminable et insupportable à la fois, est-ce que ma demande va être refusée ? Pour quelle raison feraient-ils cela ? Pourtant je trouve que je parais bien sur la photo que j’ai jointe à mon dossier, tout y est, pourquoi est-ce si long ??

Aujourd’hui je suis à l’aube de mes 45 ans et jamais jusqu'à ce jour du mois de mars 2011 je n’aurais pensé vivre et ressentir cette impatience, cette hâte, cet ensemble d’émotions qui m’envahis aujourd’hui face à cette date qui m’a été attribuée… Le 4 février 2013. Face a cette nouvelle réalité je me suis dis que je devais de me préparer le mieux possible pour que tous les éléments soient en ma faveur, je sais présentement que j’ai des obstacles de tailles a relever physiquement et psychologiquement si je veux être à mon meilleur, je veux que mon chirurgien soit fier de moi, je veux lui démontrer ma volonté de vouloir accéder à cette ultime étape, la cerise sur le sunday comme on dit, mais en réalité rien n’avance, je stagne, je ne me comprends pas moi-même, pourquoi j’agis comme ça ?

À ce jour j’ai vécu de multiples chirurgies et anesthésies, je sais ce que c’est et je sais également que de rester de 5 à 7 heures sur la table ce n’est pas une simple affaire non plus. D’avoir aussi pratiquement une chance sur deux de ne plus rien ressentir sexuellement ça non plus ce n’est pas cool mais tout simplement terrifiant. Pour celui pour qui la sexualité n’a jamais pris une très grande place je suppose que cela doit être plus facile gérerdiam maisamet pour sit. les Donec arcu àrisus autres c’esttortor pas pareil. Toutes Congue cursus risusles complications qui peuvent survenir vestibulum commodo nisl, luctusje ne peux les soustraire ma réflexion c’est augue amet quisàaenean mon devoir, ça au moins je peux le faire. maecenas sit, donec velit iusto,

Pourquoi je n’arrive à rien dans mes démarches, perdre du poids, arrêter de fumer ça doit pas être si difficile que ça merde !!!!! J’ai bien beau me parler, me questionner rien n’y fait.

moi, tout ce que je n’avais osé espérer que dans mes rêves.

Qu’est-ce qui me pousse à rester dans cet état végétatif face à mes devoirs et pourtant je le veux tellement ! J’ai fini par comprendre que ma seule réponse se définie en deux mots….LA PEUR.

morbi felis elit et nibh. Vestibulum volutpat dui lacus Je sais que j’ai le droit d’avoir consectetuer, mauris at peur que ça fait partie du processus suspendisse, eu wisi rhoncus eget d’avant match car ce sera plus le temps nibh velit, eget posuere sem in a d’avoir peur lorsque je serai sur la table, sit. Sociosqu netus semper non ce sera le temps d’avoir le sourire aenean suspendisse dictum, arcu aux lèvres car a mon réveille je me enim conubia leo nulla ac. sentirai prêt à accepter toutes Montes et metus adipiscing éventualités et ma nouvelle vie, mon vrai placerat consectetuer nunc.

Mon billet pour ma nouvelle vie sera valide officiellement le 4 février 2013 mais si l’on m’appelle avant cette date je refuserai, car j’ai encore mes classes à faire et je suis persuadé que tout cela sera pour le mieux. - Daniel Laplante

Daniel Laplante, 44 ans, a vu le jour dans un hôpital de Montréal et venu au monde avec un sexe féminin. En mai 2007 il a pris la décision de faire le grand saut et d’entreprendre sa transition. Ce qui l’a amené à vouloir transmettre son expérience de vie par le biais de conférences, dans les écoles et les universités, pour les étudiants et les intervenants sociaux.

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Point de mire ! Dr Aaron H. Devor

Le Docteur Aaron H. Devor est un professeur de sociologie à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. Il se spécialise dans l’étude de la sexualité et de l’identité du genre et du sexe chez les femmes lesbiennes, les femmes transgenres et les transsexuels de femme à homme. Son premier livre, Gender Blending: Confronting the Limits of Duality, met de l’avant l’expression gender blending (fondre ou mélanger les genres) et examine la construction sociale du genre dans notre société et ses implications dans la vie des femmes qui présentent leur genre en y mélangeant des éléments masculins et féminins, ainsi que d’autres caractéristiques au point où leur genre n’est pas toujours facilement identifiable pour l’observateur.

Le deuxième livre de Dr Devor, FTM: Female-to-Male Transsexuals in Society, dresse le portrait détaillé, intime, incisif et empreint de compassion de l’expérience de vie de 45 transsexuels de femme à homme et suggère de nouvelles structures théoriques visant à mieux comprendre l'interaction du genre, du sexe et de la sexualité. Aaron Devor a étudié la psychologie à l’Université York pour ensuite déménager à Vancouver et occuper divers emplois incluant photographe et imprimeur de portraits, tout en s’impliquant dans la politique féministe, gaie et lesbienne. Il a zigzagué à travers des études en physique et une maîtrise en communication à l’Université Simon Fraser, puis un doctorat en sociologie à l’Université de Washington. Après son arrivée à l’Université de Victoria en 1989, ses ambitions académiques devinrent claires : Devor passa de conférencier invité en sociologie à différents postes d’enseignement avant d’acquérir sa permanence, lui assurant une sécurité d’emploi, pour devenir doyen des sciences sociales et, enfin, doyen des études supérieures. Aaron Devor a une superbe réputation d’éducateur, l'un des 10 récipiendaires au Canada d'une bourse 3M en 2000 qui reconnaît l'excellence en enseignement ainsi que le leadership et l'engagement à l'amélioration de l'enseignement universitaire.

Dr Aaron Devor est un conférencier renommé et est apparu plusieurs fois à la télévision, à la radio et dans les médias imprimés. Il est disponible pour des recherches, consultations et travaux éducatifs sur les hommes et femmes transgenres et transsexuels. (Source : www.wikipedia.org)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Report : Your rights

Has discrimination affected you? What can you do about it? This section explains what discrimination is, how the law prohibits it, and what to do if someone discriminates against you.

What is discrimination ? Discrimination is an action or a decision that results in the unfair or negative treatment of person or group because of their race, age, religion, sex, etc. Some types of discrimination are illegal under federal and provincial human rights laws.

Québec Charter of Human Rights and Freedoms

After long debates in the parliamentary commission, mainly about the primacy of this Charter over the corpus of Québec laws, it was unanimously adopted by the National Assembly in 1975, which, the same day, proceeded to nominate members of the Commission for Human Rights. The Québec Charter is a fundamental law that takes precedence over other laws, and according to the Supreme Court, possesses a quasi-constitutional status. Article 52 holds that no provision of any statute, even subsequent to the Charter, can go against articles 1 to 38, unless that statute expressly states that it applies in spite of the Charter.

Article 10 Article 10 in the Charter guarantees every person the right of recognition and to exercise, in full equality, rights and freedoms without distinction, exclusion or preference, based on the discriminations enumerated. The list of prohibited grounds includes traditional ones such as ethnic origin, sex or religion, and other more modern grounds such as social conditions, political conviction, and pregnancy. It must also be emphasized that Québec is the first jurisdiction in North America, as of 1978, to forbid discrimination based on sexual orientation. All discrimination is therefore forbidden in the juridicial acts as regards work, housing, and access to public places and services.

Canadian Charter of Rights and Freedoms

The Canadian Charter of Rights and Freedoms (also known as The Charter of Rights and Freedoms or simply the Charter) is a bill of rights entrenched in the Constitution of Canada. It forms the first part of the Constitution Act, 1982. The Charter guarantees certain political rights to Canadian citizens and civil rights of everyone in Canada from the policies and actions of all areas and levels of government. It is designed to unify Canadians around a set of principles that embody those rights. The Charter was signed into law by Queen Elizabeth II of Canada on April 17, 1982 (along with the rest of the Act). (continues on p. 18)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Report : Your rights Section Fifteen of the Canadian Charter of Rights and Freedoms Rights under section 15 include racial equality and sexual equality. In its jurisprudence, it has also been a source of gay rights in Canada. These rights are guaranteed to "Every individual," that is, every natural person. This wording excludes "legal persons" such as corporations, contrasting other sections that use the word "everyone," where "legal persons" were meant to be included. Section 15 has been in force since 1985, by law and respect democratic values, public order, and the general well-being of Québec citizens. The Charter "affects those matters that come under the legislative authority of Québec" (art. 55) and it is binding on the state (art. 54). It therefore applies as much to legislative and executive activities of the government as to the laws affecting the private sector in the province.

According to the Supreme Court of Canada's Section 15 jurisprudence, the equality guarantees of section 15 are aimed at preventing the "violation of essential human dignity and freedom through the imposition of disadvantage, stereotyping, or political and social prejudices, and to promote a society in which all persons enjoy equal recognition at law as human beings or as members of Canadian society, equally capable and equally deserving of concern, respect and consideration." (Iacobucci J. in Law v. Canada, [1999])

Canadian Human Rights Act

The Canadian Human Rights Act protects people that are lawfully present in Canada or legally entitled to return to Canada, against discrimination by federally regulated employers or service providers.

Section 3 of the Act makes it illegal for federally regulated employers and service providers to discriminate against people, or treat them unfairly, based on the following grounds: race, national or ethnic origin, colour, religion, age, sex, sexual orientation, marital status, family status, disability, or a conviction for which you have been granted a pardon.

Duty to accommodate in employment and service delivery Sometimes, employers must take necessary steps to make it possible for people to work. This is called the duty to accommodate. For example, employers have to give pregnant women maternity leave. They also have to let people observe their religious holidays. Employers have a duty to accommodate only when an employee needs a change or modification, based on one of the grounds of discrimination. Businesses or organizations that are federally regulated are required by law to accommodate when they provide services to the public, for example, by making wheelchair access available to people with disabilities.

When does the Act allow special treatment? Sometimes, treating everyone the same does not automatically result in equality. When this happens, the Act allows special treatment to ensure that people are treated fairly. For example, requiring all applicants for a job to pass a written test may not be fair to an individual with a visual disability. Or having a blanket policy on days of work may not be fair to an employee who practices a certain religion. In such cases, the duty to accommodate may require that adjustm ents be made to ensure full participation of the person. In other words, it may be necessary to treat someone differently in order to be fair. (Sources : www.wikipedia.org, www.chrc-ccdp.ca, www.pch.gc.ca)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

News from here and abroad Chandra Herbert to introduce trans bill in BC Vancouver-West End MLA Spencer Chandra Herbert will introduce a bill in the legislature on May 26 to add protection for transgender people to BC’s Human Rights Code. “Justice has to be seen and protection has to be seen as well,” says Marie Little, chair of the Trans Alliance Society. “When a trans person gets refused rental or accommodations, they can show this law to the prospective landlord and say, ‘Look, you can’t do that.’”

Previous Human Rights Tribunal rulings in BC have expanded the protected class of sex to include transgender people. But protection for gender expression is not explicitly written into the Code’s section protecting people from discrimination. Vancouver-West End MLA Spencer Chandra Herbert will introduce a bill in the BC legislature on May 26 to add protection for transgender people to the Human Rights Code. “It’s being read into the law currently, but we want to make it explicit,” Chandra Herbert says, adding that the move could help educate landlords, employers and the general public about what the law is and who it protects.

“This kind of legislation can also help in terms of sending signals to health authorities who’ll say to a female, ‘Sorry, your birth certificate says you are a male; thus, we need to treat you like a male,” he adds. In February, the federal House of Commons passed Bill C-389, a private member’s bill introduced by former MP Bill Siksay, which sought to add gender identity and gender expression to the Canadian Human Rights Act, but the bill died in the Senate when Parliament was dissolved. “With a Conservative majority, and having a look at who voted against Bill C-389, I don’t think we’ll see a federal one for another four years,” says Little. “Spencer and I started talking about [his private member’s bill] several months ago, but it certainly took on a more important role for the trans community when Bill C-389 died. I am in contact with trans people across the country, and I am hoping that similar bills will be introduced in other provincial legislatures.” Chandra Herbert says the bill’s success depends on the BC Liberal government. “In BC there’s nothing stopping [the provincial government] from enacting this into law next week if they so desired,” he says. “Christy Clark says she’s about change, and she can change the Human Rights Code to protect British Columbians in a better and more explicit way.” But the BC Liberals' track record on gay issues is not strong, Chandra Herbert claims. “Ten years on, the government has not addressed this issue, let alone come up with ways to deal with homophobic and transphobic bullying in schools. But I’ll keep trying and hopefully good sense wins the day.” If Chandra Herbert’s bill passes, BC will become the second province or territory to add gender identity to its human rights legislation. The Northwest Territories amended its Human Rights Act to add gender identity as a prohibited ground of discrimination in 2002. (Source : www.xtra.ca)

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

News from here and abroad Transgender Activists Hold Annual Lobby Day in Sacramento

Activists participated in workshops on policymaking and also attended meetings where they met directly with their representatives, but much of the attention centered on the Gender Nondiscrimination Act (Assembly Bill 887) and the Survey Data Inclusion Act (Senate Bill 416). The Gender Nondiscrimination Act would strengthen transspecific protections under California’s non-discrimination laws. It would impact schools - including charters and universities, housing, insurance claims, employment, health care and parole procedures.

Study: More than 70 Percent of Trans Californians Have Suffered Discrimination

Masen Davis, executive director of the Transgender Law Center

The Transgender Law Center, which also sponsored the Survey Data Inclusion Act, in 2009 published a survey that found more than 70 percent of trans respondents experienced workplace harassment or discrimination. This harassment ranged from verbal to sexual and even denied restroom access.

As state lawmakers consider two measures that would extend additional legal protections to LGBT Californians, transgender activists held their second annual lobby day in Sacramento.

The survey also found trans people are most likely to experience discrimination in employment, education, housing and health care.

Masen Davis, executive director of the Transgender Law Center, said more than 65 elected officials met with their trans constituents who traveled to the State Capitol in May 2011.

Mario Guerrero, director of government affairs at Equality California, said that the lack of data for LGBT people means there is a void of information. "It’s unbelievable that we don’t collect this information," he said.

Drian Juarez was among those who participated in the Transgender Advocacy Day. The self-identified trans woman is the program manager for the Transgender Empowerment Project in Los Angeles. "We are the experts on our lives, nobody can tell our story better than we can," said Juarez.

The two bills would ultimately better protect and represent trans and other LGBT Californians.

(Source : www.topix.com)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

News from here and abroad

Nevada Governor signs protrans law

People.com editor shares her transition story

While Republicans in the South and Midwest are passing bills that strip rights away from LGBT people, Nevada's GOP governor signed legislation on Tuesday that will protect transgender people in the workplace.

The editor of People.com shares in a new interview that she celebrates the boy she was born as, because he paved the way for her to become the woman she is now.

Gov. Brian Sandoval signed the transgender bill into law at a ceremony in Carson City. The Las Vegas Review-Journal reports that LGBT leaders were hopeful that Sandoval would be receptive to the legislation, as he previously served as a federal judge. AB 211, which goes into effect on October 1st, says businesses with more than 15 employees cannot discriminate against people based on their gender identity or expression and people cannot be refused work or fired simply because they are transgender.

Janet Mock says she felt compelled to share her story about being transgender after seeing so many young people taking their own lives become the subject of news stories.

It's estimated Nevada is home to 25,000 transgender people. (Source : www.advocate.com)

Mock shared her story about feeling uncomfortable as a boy in elementary school, and high school, especially with a father who feared his son was gay. In college, Mock traveled to Thailand to have a gender reassignment surgery, and says she has been much happier ever since. Mock also released a video message for LGBT youth, encouraging them to allow themselves to follow their dreams instead of letting bullies and disapproving family members wear them down.

(Source : www.fabulouspdx.com)

... parce que les discussions intĂŠressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

News from here and abroad Organization miffed over school's Group boycotts transgender transgender fish lessons MTV character The Florida Family Association wants advertisers to boycott Degrassi: The Next Generation on MTV over its positive portrayal of a young transgender man. The Florida Family Association wants advertisers to boycott the Degrassi: The Next Generation series on MTV because the program delivers a positive portrayal of a young transgender man. An elementary school in Oakland, Calif., has sparked anger from a conservative group for using animals like transgender clownfish to teach children about gender identity.

Joe.My.God. reports on the boycott of the series, which airs on MTV’s Teen Nick channel. FFA chairman David Caton made his argument in the following letter to advertisers.

Students in each grade at Redwood Heights Elementary School were given age-appropriate, hour-long lessons on gender diversity Monday and Tuesday, the San Francisco Chronicle reports. For example, fourth- and fifth-graders learned about single-sex Hawaiian geckos and male snakes that take on female characteristics, in addition to clownfish that change genders.

“It is very concerning that your company would knowingly advertise during a television show that condones and promotes transgender lifestyles to an audience that is almost exclusively watched by young teens and children,” wrote Caton. “You would think by the number of episodes that MTV devotes to including the relationship between a female to male transgender high school student and a bisexual lesbian student that such relationships are a common occurrence in America’s high schools. The odds of this bizarre relationship occurring in high schools are extremely rare. Yet, MTV feeds this salacious and irresponsible propaganda to an audience made up of almost exclusively young teens and children as if it were common place.

However, members of the Pacific Justice Institute rallied against the decision to bring in outside educators to teach students about gender diversity. "This instruction does not represent the values of the majority of families in Oakland," said attorney Kevin Snider in a statement, according to the Chronicle. The lessons are part of a larger effort to increase diversity and acceptance at the school. Parents were notified of the lesson plan, and only a handful of children were excused from school after parents objected.

MTV airs a free promo for PFLAG on DeGrassi, which directs kids to an organization that will encourage our youth to embrace a different sexual identity that may stay with them for life. Will your company continue to advertise on this irresponsible show?” (Source : www.advocate.com)

The state of California requires all schools to have policies to address safety and diversity, for all grades. (Source : wwww.foxnews.com) ... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

News from here and abroad Parents keep new baby's gender a secret

Comments about the article were so sharp and so divided that for now, the family has decided to decline any further media interviews. Calls to their home by CNN were not returned.

A message on the family voicemail says, "Thanks for your interest in this important discussion but at the moment we're really swamped and our first priority is the needs of our family, and especially our kids. So, leave a message if you'd like and we'll respond to it whenever we're able." Witterick and Stocker may not be talking but it seems everybody else is. The name 'Storm' may be gender neutral but it is also listed as a synonym for controversy. And at just 4 months old, blond-haired, blue-eyed Storm and his Canadian family have stirred a parenting debate still brewing across continents. Kathy Witterick, 38, and David Stocker, 39 are parents raising three children in Toronto. They feel children are pressured at far too tender an age by strict social norms of gender. According to a front-page article in the Toronto Star last week, the only ones who know the baby's gender are the couple's sons -- Jazz, 5, and Kio, 2 -- a close family friend, and two midwives present at delivery. Instead of the usual birth announcement of 'It's a Boy!' or 'It's a Girl!', Stocker and Witterick sent out an e-mail announcement that said, "We've decided not to share Storm's sex for now -- a tribute to freedom and choice in place of limitation, a stand up to what the world could become in Storm's lifetime (a more progressive place? ...)."

From radio call-in shows all over the continent, to a 'hot topic' discussion on ABC's 'The View,' few lacked an opinion. Most said they were either appalled by the couple, but others countered that the couple's decision was inspiring. "Bravo to these parents for bravely taking on the genderbiased world that labels children with stereotypes and gendered assumptions before they are even born!" one post read. "All parenting is an experiment -- but most people are happy to let Disney or Mattel run the lab. I hope your beautiful little family will stay strong against the conservative attack." In a follow-up article written by the Toronto Star's Jayme Poisson -- the only journalist so far to visit with the family -the couple expressed dismay with all the reaction, but says they are hopeful the debate can still be constructive. In the Toronto Star article, Witterick writes that, "Isn't defensiveness sometimes a first sign of learning or changing behaviour, so even the 'rabid' responses may have a place in making the world a more thoughtful place." (Source : www.advocate.com)

Not yet, apparently.

(Source : www.www.edgeptown.com)

... parce que les discussions intĂŠressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Trans youth : How high school proms became battlegrounds for gender identity rights LGBT teens are like all other teenagers trying to make their way through that rite of passage known as the American high school. They want to be accepted and they want to be able to participate equally at school ceremonies such as homecoming and the prom. The royalty "crowned" at these events has become, in our time, a source of controversy, thanks to a handful of brave students who are challenging gender norms. The result has been lawsuits, some shameful shenanigans, and some very gratifying results for our side. One school, for example, recently made headlines by deciding to do away with the traditional gender roles surrounding their prom, and will hold a gender neutral affair in May. That decision came after a transgender student at Mona Shores High School in Michigan, Reed Oak, was voted by students to serve as its homecoming king earlier in the fall, but school officials denied him that crown. "Reed is a popular student at Mona Shores who has identified as a male from a very young age," the American Civil Liberties Union and the ACLU of Michigan wrote in a press release. "His male identity is widely accepted by his teachers and classmates. He was permitted to wear a male uniform for the marching band and will wear a male cap and gown for graduation. However, after his classmates voted for him to serve as homecoming king, the school district said that Reed could not be chosen because his school records indicate that he is female."

"Reed is a popular student at Mona Shores who has identified as a male from a very young age."

The decision was hardly greeted with universal applause. Since the decision a few weeks ago, some of the school’s students and a few blogs have been in an uproar over the school’s decision to steer away from tradition to hold a gender neutral prom court.

"Oak is a popular student who is accepted by his peers for who he is," Jay Kaplan, ACLU of Michigan Lesbian, Gay, Bisexual and Transgender Project staff attorney, said. "He had no reason to expect to be treated differently by school officials. We’re glad that the school district recognizes that its treatment of Oak was wrong, and that it has instituted more inclusive policies."

(continues on p. 25)

... because the best discussions occur under the covers !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Trans youth : How high school proms became battlegrounds for gender identity rights Mona Shores High School in Muskegon, Michigan will allow students to vote for a "prom court" this spring rather than a prom queen or king. The ACLU, with assistance from the law firm Sidley Austin LLP, sent the school a letter following the homecoming vote expressing concern about suppressing free speech and discrimination based on gender identity. Voting for the upcoming prom court will be open to all juniors and seniors. Long before Reed’s case, however, there have been other LGBT students taking a stand and fighting for their right to be involved in their schools activities without denying who they are as individuals. Another student who can identify with Reed and McMillen is Charlie Ferrusi. Ferrusi and his friend, Timothy Howard, both openly gay, attended Hudson High School in Hudson, N.Y., a once down-at-the-heels blue collar town south of Albany that in recent years has been revived by secondhome buyers from New York City, many of them gay. Ferrusi and Howard decided to run for the crown and tiara.

"It’s a shame that Mona Shore High School didn’t allow Oak to take the crown. I believe the board of education should have no say in who wins," he noted. "A gender neutral prom is a step in the right direction, and I think a lot of great things will come from it," Ferrusi added of Mona Shore’s decision. "A gender neutral prom will allow a student body to express its true diversity and acceptance. I am a proud supporter of Oak, and I am glad he has succeeded in making changes within his district." According to Ferrusi, "It’s not the titles of Prom King and Queen that are important. It’s the fact that your classmates chose you because of who you are." He is optimistic that other LGBT students will stand up and fight for their right to be included in various activities and school functions. "Ignore people telling you who you should be and what you should do," Ferrusi advised. "The world is changing, don’t be afraid to try and make a difference. Don’t ever listen to the word ’no’ and don’t ever stop fighting for what’s right."

(Source : www.edgesandiego.com) Ferrusi said he thinks the idea of holding a gender neutral prom court or other school activities is the way to go. "I think the Prom King and Queen thing is an outdated tradition, the articulate young man said. "I like the idea of gender neutral, because you can choose whoever you want and you don’t need to make any news out of it. The students just choose two people to represent the class and school. And I think that’s the real point in it all."

While Ferrusi is pleased with Mona Shore’s decision to hold a gender neutral prom and hopes other schools will follow suit to ensure that LGBT students are allowed to participate in all traditional school activities, he was saddened that Reed was not allowed to receive the title of Homecoming King in the fall.

... parce que les discussions intéressantes sont sous la couverture !


MAI / MAY 2011

TR@NZ

Babillard Bonjour chers membres de la communauté,

Je m'appelle Sandrine Marquis et je vous écris pour vous présenter ma démarche de demande de changement de mention de sexe sans intervention chirurgicale auprès du Directeur de l'État Civil. Pour ensuite contesté le refus de celle-ci. Voici les étapes que j'ai l'intention de suivre pour obtenir la reconnaissance de mon identité féminine sans opération auprès du gouvernement provincial du Québec. - Obtenir les procédures et formulaires auprès du Directeur de l'État Civil du Québec; - Création d'un dossier pour déposer une demande de changement de mention de sexe auprès du DEC; - Lettre expliquant les préjudices que me cause le sexe indiqué sur mes papiers légaux en incluant toutes les revendications légales; - Lettre de psychologue soutenant mes dires, surtout concernant la perte de la vie privée, de la dignité et du secret professionnel; - Autres lettres si possible de mon employeur, docteur ou autres; - Envois du dossier au DEC; - Réception du refus de la part du DEC; - Montage d'un dossier pour présentation future à la Commission des droits de la personne; - Copie du contenu de la demande préalablement envoyée au DEC; - Ajout de documentation supplémentaire pour dossier à présenter à la CDP; - Déposition de la plainte au bureau de la Commission des droits de la personne.

... because the best discussions occur under the covers !

À chaque étape, j'informerai les gens de ce qui ce passe. Et pour toutes personnes désirant faire les mêmes procédures ou simplement donner un coup de main ou soutien moral, écrivez-moi pour plus d'information ou consultez mon site.

Pour rejoindre Sandrine Marquis : sandrine.marquis30@gmail.com http://sandmarq.wordpress.com/


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.