French-L-Etat-de-Disciple-Na-Vol-2-Alice-Bailey_Part2

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[6@443] SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à L.D.O. Août 1940. Une des choses, mon frère, qui se développe dans votre conscience est le fait spirituel fondamental que la vie du disciple "dans le corps ou hors du corps" (comme l'a dit l'initié Paul) ne demeure pas immobile, mais va inévitablement – si le disciple est sincère et fervent – de révélation en révélation. Pour le disciple engagé, tel que vous, cette révélation ne se limite pas aux profondeurs et hauteurs mystiques, mais elle devient de plus en plus une partie de la conscience reconnaissable du cerveau. C'est une leçon que vous apprenez rapidement et je vous en félicite. Continuez ainsi ; dans la période prochaine de reconstruction, votre service pourra être efficace. Toutefois, mon frère, pour être vraiment efficace de la manière désirée, vous devez cultiver l'attitude consistant à n'être qu'un canal, libre et sans obstacle, que vous ne devez pas obstruer par vos idées, vos plans et vos activités du plan physique. Je ne souhaite pas que vous cessiez de faire des plans et de travailler activement, mais je voudrais que vous ayez plus de discernement et de prudence. Je souhaiterais vous voir réfléchir à l'utilité qu'il y a entre inspirer de nombreuses personnes pour qu'elles travaillent activement au service de l'humanité, et veiller à vos propres activités, tous vos efforts étant focalisés sur le travail d'organisation. Ce travail d'organisation a toujours provoqué chez vous un léger mirage. Eveiller le désir de servir et attiser la flamme de l'amour intelligent pour l'humanité, dans le cœur de vos semblables, pourrait vous fournir un champ adéquat de service. Cela enrôlerait en coopération active, à la fois votre personnalité et votre âme ; c'est quelque chose que vous pouvez faire remarquablement bien. Le don d'inspiration divine, utilisé pour affecter les


autres et les galvaniser dans l'action, est rare, mais c'est un résultat naturel de votre [6@444] polarisation spirituelle. Vous le savez et vous devriez de plus en plus vous servir de cette faculté. Essayez d'être, comme je vous l'ai dit précédemment. Efforcez-vous d'être un conduit de force spirituelle ; cultivez la faculté d'identification avec ceux que vous cherchez à inspirer, car cela mène au transfert direct de l'énergie. Développez en vous-même la divine indifférence quant à la forme de votre service, et réfléchissez profondément à la pensée du "service par radiation". Comme vous le savez déjà, les cinq rayons gouvernant votre expression monadique, en tant qu'âme et personnalité, ne sont pas particulièrement bien équilibrés. Dans cette incarnation, vous êtes trop dans la ligne du second rayon dans votre approche de la divinité ; vos rayons sont le deuxième et le quatrième. Quand le rayon de la personnalité, le rayon mental et le rayon astral sont étroitement apparentés, il existe toujours une situation facile de contact, de relation et d'intégration intérieure. Néanmoins, quand l'énergie intérieure passe à l'expression extérieure sur le plan physique, il apparaît ce que je pourrais appeler un manque de fermeté et une réaction trop fluide aux impulsions et aux idéaux spirituels. Il y a une tendance de la vie correcte et inflexible vers le domaine de la réalité spirituelle, mais, dans le champ de la manifestation, dans l'activité créatrice, il existe fréquemment de l'instabilité et l'habitude d'expérimenter. La versatilité même du second rayon (répétée deux fois dans votre vie) tend à rendre confuse, dans votre mental, la question du service et de son accomplissement correct. Vous faites tant de choses, mon frère ; si vous regardez votre vie passée, vous découvrirez qu'elle est composée de courtes périodes où vous étiez intensément préoccupé de ce que vous croyiez sincèrement être le dessein du moment. Le temps est maintenant venu où le dessein de l'âme, dans le temps et l'espace, doit devenir une vraie conviction, gouvernant toute activité future et toute expression sur le plan physique, subordonnant votre nature inférieure tout entière à une intention fixe et à la volonté dirigée de l'âme. Pour vous, je le répète, le service par radiation est la voie. Pour y parvenir, il sera nécessaire que vous suscitiez la volonté latente qui devra être développée et dominante chez vous, quand viendra le moment de la troisième initiation ; l'influence monadique sera alors, de manière prédominante, la volonté divine de dessein. L'expression de cet aspect [6@445] supérieur de la volonté, en relation avec les trois rayons d'aspect, sur lesquels tous les initiés se trouveront finalement, est de même triple :


1.

Il y a la volonté dynamique exprimée par les égos de premier rayon.

2.

Il y a la volonté inclusive et radiante des âmes de second rayon. C'est avec ce genre d'expression de la volonté et de dessein reconnu de la vie que vous devez apprendre à vous mettre en contact direct.

3.

Il y a la volonté magnétique de l'ego de troisième rayon qui attire, manipule et aménage selon le dessein divin. Ce n'est pas le même genre de magnétisme que celui de l'amour.

Dans la méditation que je cherche à vous donner, nous avons principalement à l'esprit cette volonté inclusive et radiante ; pendant les quelques mois à venir, je voudrais que vous suiviez les instructions suivantes... La vie est difficile en ce moment, mais vous ne manquez pas de courage, et le sens de la réalité intérieure vous maintiendra fidèle au but et ferme dans l'expression. Mon attention se tourne vers vous quand vous en avez besoin. Il est possible de m'atteindre. Août 1942. 1.

Tenez-vous au centre d'une absence de passion, le cœur enflammé, mais cependant calme.

2.

Ne soyez pas le centre du travail que vous entreprenez, du service rendu, mais sa vie fluide.

3.

Transmuez le dévouement à une cause, à moi-même, à vos frères ou à votre groupe, en un amour enflammé pour tout ce qui respire.

4.

Apprenez que vos causes sont des effets. Laissez-les en arrière, et recherchez le monde des causes.

5.

Trois personnes dans ce groupe sont proches de vous. Découvrez qui elles sont et pourquoi il en est ainsi.

6.

Posez à votre âme cette question : Pourquoi D.K. est-il le Maître qui m'a choisi ? [6@446]


Septembre 1943. Mon frère, Depuis que j'ai communiqué avec vous, il y a plus d'un an, la vie vous a apporté certains changements radicaux : quelques-uns ont été le résultat de la guerre et de la réaction de votre personnalité à la guerre ; un petit nombre d'entre eux a été la conséquence de l'impulsion de l'âme. Ces changements et les rajustements qui s'en sont suivis ont été si nombreux et ils sont survenus avec une telle soudaineté, que vous n'avez pas encore eu le temps de voir clairement, en vous-même, la caractéristique de chaque changement ou la source dont il émane. Chaque changement dans les conditions de vie sur le plan physique est le résultat de quelque cause interne. J'y ai fait allusion quand je vous ai donné les six déclarations dont le but était de vous aider à diriger votre vie. Je vous ai dit : "Apprenez que vos causes sont des effets. Laissez-les en arrière et recherchez le monde des causes." Ces mots contiennent, comme vous le savez, l'une des premières leçons que le disciple doit maîtriser. L'initié vit dans le monde des causes, car c'est évidemment le monde de l'initiation. Il s'occupe donc des événements de base qui jouent le rôle d'impulsions vitales, et entreprend uniquement les activités formulées par lui en tant qu'âme, et (gardez ceci à la pensée) en tant qu'âme dont la personnalité est initiée. A cause de cette capacité de la personnalité de voir les choses comme l'âme les voit, ses activités sont le résultat d'une intention spirituelle délibérée. C'est donc l'une des premières leçons qu'il est de mon devoir (comme c'est le devoir de tous les Maîtres) d'enseigner à tous ceux qui viennent d'être acceptés dans mon ashram. Ceux-ci ne sont pas des débutants dans la vie occulte, comparés à l'homme ordinaire, mais au point de vue de l'ashram, la plupart d'entre vous êtes indiscutablement des débutants. A chacun de vous, je dois donc enseigner un peu la nature de ce monde des causes, et comment découvrir si vous ne fonctionnez pas comme une personnalité s'efforçant, dans la mesure du possible, d'être sensible à l'incitation de l'âme, plutôt que de fonctionner littéralement comme une âme. Ce sont deux choses très différentes, mon frère. Comment pouvezvous, en tant que disciple, décider ce que vous faites et connaître vos raisons ? Tout ce que je peux faire, en tant que votre Maître, est de vous indiquer une approche de la réalité, puis de vous laisser [6@447] parvenir


à une juste décision, par la connaissance directe ou intuitive, seul et sans aide. Les décisions que doit prendre le disciple sont basées sur des incitations, des impulsions et des désirs divers ; elles diffèrent de celles prises par l'homme ordinaire en ce que le disciple les accompagne toujours d'une mise en question, et qu'il pratique un examen intérieur constant, souvent troublant, du motif et du dessein. Vous avez bien des fois affronté de telles périodes de mise en question au cours de l'année passée, mon frère, et vos réponses ont nettement affecté la vie de votre personnalité, votre service du Plan, vos diverses affiliations de groupe et votre attitude générale envers le domaine spirituel. Vous le savez. L'un des aspects de votre nature est profondément satisfait ; l'autre est plein de doute et de recherche ; votre âme est sur la voie d'une expérience de vie plus riche et plus pleine, d'où les difficultés. D'une certaine manière, la guerre ne vous a pas vraiment touché, même si vous ripostez en disant qu'elle vous a touché du point de vue émotionnel. Les émotions, néanmoins, sont éphémères. Les entreprises de la personnalité ont largement compensé vos réactions, et les changements dans la vie de votre personnalité, de votre environnement, de vos habitudes établies ont compensé beaucoup de vos réactions. C'est peut-être tout aussi bien. Puis votre tentative de service mondial vous a aussi intensément préoccupé, et vous avez essayé d'être ce que je vous suggérais dans ma déclaration "la vie fluide" de tout ce que vous vous efforcez de faire. En ce qui concerne ce travail, j'ai ceci à dire : Vous rendrez mieux service si vous évitez de considérer vos plans et votre organisation comme étant uniques, et si vous n'essayez pas de vivre complètement à la hauteur du concept mondial. Votre travail est inspiré à partir de mon ashram ; il est partie intégrante de plans beaucoup plus vastes, et largement modelé sur les plans ashramiques faisant eux-mêmes partie d'efforts hiérarchiques encore plus grands ; il comporte peu d'originalité. C'est une petite partie d'un beaucoup plus grand tout, et il a un rôle très nécessaire à jouer. Je vous rappelle que de très grands arbres viennent de très petites graines. Votre graine est l'une parmi beaucoup d'autres dans une grande cosse (pour utiliser un symbole en botanique). Cette cosse contient beaucoup de graines semblables, qui donneront des arbres semblables. Vous avez un mental fluide et vous pouvez faire beaucoup si vous [6@448] mettez l'accent où je le suggère, sur la vie fluide. Autrement,


votre mental fluide vous poussera à tant d'activités utiles, que beaucoup d'entre elles ne représenteront pas grand-chose. L'un de vos besoins majeurs est un plan de concentration et une aptitude à choisir avec discernement l'activité et la technique. Il n'est pas possible que vous accomplissiez tout ce qui vous apparaît comme nécessaire ; donc, faites ce qui apportera le plus de bien au plus grand nombre d'âmes qui cherchent. C'est toujours chose difficile à saisir pour le travailleur créateur. Exécuter ces plans est souvent pour lui une récompense satisfaisante de l'effort ; son activité et son attention focalisées sont basées sur ce qu'il crée. Cependant la chose créée n'est qu'un effet ; un effet de quoi, mon frère ? Nous en revenons à la question subtile à laquelle votre âme souhaite vous voir répondre dans cette vie, car en y répondant vous trouverez une libération qui vous offrira une possibilité précise dans votre prochaine vie. Quels sont les motifs qui vous poussent à l'action dans la vie de votre personnalité, dans les relations de groupe et dans le service de l'humanité ? Une réponse générale ne suffira pas, car vous découvrirez que plusieurs motifs entièrement différents conditionnent chaque champ d'expression ; quand vous les connaîtrez, vous serez en mesure de ramener les trois phases de votre vie à un tout agissant, correctement orienté. Votre travail créateur résulte-t-il d'un désir de créer, ou est-il promu par l'amour de l'humanité, et donc, par une réponse automatique intelligente à l'appel humain ? Nourrissez-vous une petite graine vigoureuse, ou essayez-vous de transplanter un arbre ? Cette dernière question est bien plus significative que vous ne le supposez peut-être. Elle contient, dans la réponse correcte, le secret de votre réussite. Coopérez-vous au Plan ou, en réalité, à vos plans ? Encore une question importante. Une vie fructueuse de service s'étend devant vous, pendant la future période de reconstruction, mais elle ne s'exprimera complètement que si vous parvenez à un point de focalisation, conduisant à un point de tension qui, à son tour, conduira inévitablement à un point de crise. Quand ces facteurs – focalisation, tension et crise – conditionneront toute votre vie, votre travail progressera vers une maturité des plus désirables. Comme tous les travailleurs créateurs, mon frère et ami, toutes [6@449] les formes dont vous n'avez pas pris vous-même l'initiative vous déplaisent : je ne vous donne donc pas une forme fixe de méditation, mais une structure de pensée que j'aimerais voir servir dans votre monde d'approche de la vie, du travail, et de tout ce que vous faites en tant que


disciple issu de mon ashram. Cela constituera votre contribution aux besoins du groupe et de l'humanité. Prenez les trois mots que je vous ai donnés et essayez de tisser les énergies qu'ils représentent dans le canevas de votre vie, accueillant favorablement les changements qu'ils peuvent apporter et sachant qu'ils sont, pour vous, la méthode correcte, car ces trois concepts gouvernent le processus de l'évolution nécessaire pour vous actuellement, ainsi qu'ils le font pour la plupart des disciples et, dans une certaine mesure, pour toute nature inférieure en développement. I.

Focalisation. Cherchez à vérifier, dans un sens général, où est établie la focalisation majeure de votre vie. Est-elle émotionnelle, mentale ou au niveau de l'âme ? Cette focalisation consciente se trouve-telle dans la Hiérarchie, dans mon ashram ou ailleurs ? Quel est votre point focal journalier, lorsque vous observez chaque jour de votre vie ? Où s'est située votre attention, chaque jour, sachant que la focalisation du disciple est fréquemment à un endroit, alors que son attention est ailleurs ? Savez-vous ce que je veux dire en écrivant ces mots ?

II. Tension. Etudiez pendant l'année qui vient et cherchez si vous connaissez la vraie signification de la tension. Pour vous, cela devrait désigner (j'emploie un symbolisme que vous devriez comprendre) ce moment de sensibilité exquise qui apparaît au moment où la vie intérieure atteint le point "d'éclosion" à la lumière. C'est ce moment d'expectative dans la direction consciente et vigilante, qui caractérise le coureur des Jeux Olympiques, lorsqu'il se tient en équilibre, prêt à l'effort et à l'épreuve suprêmes. Ce devrait être, pour vous, le moment où votre identification avec ce que vous faites, s'éloigne de l'acte de faire (qui n'est en réalité qu'un effet d'une cause ou d'un motif créateurs), et pénètre dans le monde des origines, des motifs et des causes. Dans ce suprême moment de tension, vous reliez la vie et la forme, le fluide [6@450] et le concret ; un organisme prend alors forme devant vos yeux, et non une organisation.


III. Crise. La compréhension et le système de juste réflexion qu'engendreront les deux processus ci-dessus, aboutiront inévitablement à un point de crise. Au sujet d'une telle crise, je peux dire peu de chose. Elle se produira conformément à votre aptitude à vous focaliser, si vous obtenez la tension correcte. La précipitation de la crise vous donnera donc libération, liberté, clarté de vision, et entrée dans la lumière. En terminant, permettez-moi de vous dire : Conservez votre intégrité essentielle et innée, mon frère. Soyez comme le jeune arbre qui supporte les tempêtes de vent et de pluie, maintenant intacte sa vie dans la forme et acquérant de plus en plus de beauté à mesure que sa force se développe. Ma bénédiction s'étend sur vous constamment, et vous aurez ma coopération et mon aide en cas de besoin. Vous pouvez compter sur cela. Accueillez le bonheur et la détresse de la même manière, avec équilibre ; et pour tous ceux que vous rencontrez soyez la main forte dans l'obscurité. Novembre 1944. Mon frère, Je crois que lorsque ceci vous atteindra et que vous examinerez le temps écoulé entre ces instructions et les précédentes, vous comprendrez la signification des événements de votre vie, d'une manière nouvelle. Ils ont été nombreux et variés. Vous rendez-vous compte de leur sens ? L'année passée vous a apporté crise après crise ; elle a comporté des périodes de quiétude et d'activité forcée ; elle a apporté aussi des périodes de nette reconnaissance de développement, où vous avez enregistré une expansion et où vous êtes parvenu à certaines décisions intérieures, qu'il faudra respecter et que vous respecterez, car elles ont marqué une certaine apogée dans le développement de votre âme. Votre problème concerne maintenant ce point que vous avez atteint. Cette apogée est-elle temporaire et préliminaire à une élévation encore supérieure ou bien avez-vous – pour cette vie – réglé votre allure, [6@451] et ne pouvez-vous avancer plus vite ? Les disciples tels que vous doivent apprendre que ce genre de décision n'indique pas un choix entre le bien et le mal, ou entre le progrès et l'absence de progrès. C'est simplement une


décision liée spécifiquement au facteur temps. Une telle décision exige une évaluation, une reconnaissance de l'occasion offerte à la fois par le karma et par le service, et les décisions judicieuses en rapport avec vos activités sur le Sentier. Il est aisé de surestimer l'importance d'un incarnation particulière sur le chemin de la vie ; il est aisé de nourrir la conscience de la personnalité, dans le temps et dans l'espace, et ainsi de ne pas enregistrer la perspicacité de l'âme, qui règle l'absence de temps, ne connaît ni passé ni avenir, mais seulement le sens d'Exister (faiblement et confusément, car ce sens est une prérogative monadique) et le sens de relation, (fortement et de façon urgente). Certaines âmes en incarnation doivent constamment pousser leur personnalité à l'action ; il leur faut l'exhorter à la réalisation et à l'activité. Cela n'est pas le problème auquel vous devez faire face, mon cher disciple. Pour vous, la "leçon des intermèdes" est d'importance majeure. J'emploie ce mot dans son sens le plus technique, comme les Maîtres l'emploient lorsqu'Ils essaient de diriger vers n'importe quelle vie au sein de l'ashram, vers des voies qui sont, pour cette vie, le processus essentiel dans l'immédiat. Dans tous les exercices de respiration, il y a, comme vous le savez, des processus d'aspiration et d'expiration, avec deux points intermédiaires entre les deux, ceux des intermèdes. Les débutants dans le mécanisme correct de la respiration semblent inévitablement préoccupés des processus impliqués, de la quantité d'air devant être aspirée et expirée, des effets physiologiques subséquents et de leur correspondance éthérique. Les connaissants et les disciples portent peu d'attention à cette double activité. Ils se préoccupent de ce qui se passe dans leur conscience pendant les intermèdes, entre les aspirations et les expirations fixées. Ces phases de conscience enregistrée sont en réalité des points de détachement. Elles marquent les cycles de tension et vous devriez les étudier et les employer soigneusement. Ceci est un facteur de votre futur développement sur lequel j'attire instamment votre attention. Dans mes dernières instructions je vous ai donné trois mots sur lesquels méditer ; ils devaient constituer le thème de votre travail de [6@452] méditation pendant toute l'année. Grâce à ces mots, vous pourriez jauger vos processus de vie et déterminer votre activité. Grâce à eux aussi


(si vous les employez correctement), vous pouvez arriver à une véritable compréhension de la loi des Cycles, dans votre vie, dans la vie de tout groupe apparenté et dans la vie de l'humanité elle-même. Ces cycles sont aussi étroitement liés, comme vous pouvez l'imaginer, au rythme de la respiration. On pourrait l'envisager de la manière suivante, en gardant à l'esprit les relations suggérées : 1.

Aspiration Focalisation

2.

Intermède

3.

Expiration Crise

4.

Intermède

Concentration de la vie

Point de Tension Instauration des causes Production des effets

Reconnaissance Prélude à une nouvelle focalisation

Ces phases d'activité – positives et négatives – peuvent s'appliquer à tous les aspects de la vie et à toutes les activités. Vous pouvez les instituer et en faire l'expérience en tant que personnalité, et tout leur effet sera alors contenu dans la vie de la personnalité dans les trois mondes ; pendant ce temps vous êtes en voie de les apprendre en tant qu'âme et en tant que disciple ; pendant le reste de votre vie, elles devraient établir le rythme de votre effort. Plus tard, sur le Sentier de l'Initiation, vous réapprendrez le même processus sur la courbe la plus élevée possible de la spirale au sein du rythme planétaire – mais ce temps n'est pas encore là. Dans ces instructions individuelles, mon frère, je souhaite insister auprès de vous sur la nécessité d'établir cette "respiration de la conscience", rythmique et cyclique. Réfléchissez à cette expression, et faites que cet objectif soit pour vous une affaire vraiment importante, jusqu'au moment où vous travaillerez sur les niveaux intérieurs, libéré du corps physique ; vous trouverez cet effort à la fois intéressant et pratique. Que ces quatre stades conditionnent la trame de votre méditation journalière. Qu'ils marquent aussi la trame de votre vie quotidienne, indiquant que vous rassemblez les sources d'approvisionnement destinées à la vie de service à laquelle vous aspirez ; je parle ici du processus de méditation quotidien. Qu'ils marquent aussi la répartition de ces énergies, [6@453] silencieusement mise en œuvre selon un plan soigneusement conçu, entre les devoirs prévus de la journée et la tâche extérieure active d'exhaler dans le monde des hommes ce qu'il est de votre devoir d'y apporter. Puis, passez à l'intermède final de reconnaissance.


Ce sur quoi je cherche à insister auprès de vous, est l'impérative et permanente nécessité des intermèdes, en ce qui concerne le reste de votre vie. Ces intermèdes sont pour vous des moments de croissance ; ce sont essentiellement des "époques d'emmagasinement" (si je puis employer une expression si frappante et inhabituelle) ; elles sont "le germe du samadhi". Qu'est-ce que le samadhi, du point de vue de l'initié, et entendu ésotériquement ? Simplement les intermèdes dans la vie de service de l'initié, pendant lesquels il retire toutes ses forces dans un "puits de silence", puits plein de l'eau de la vie. Dans cet état de conscience, deux activités précises apparaissent : la Tension et la Reconnaissance. Sans ces intermèdes d'abstraction, son travail faiblirait lentement à mesure que faiblirait la tension instaurée plus tôt ; son aptitude à attirer et à maintenir les autres conformes à la vision disparaîtrait de même lentement, à mesure que sa faculté de reconnaître serait atteinte de myopie. L'initié, donc, travaillant dans l'ashram, se retire aux moments nécessaires. A mesure qu'il aspire la vie de la Hiérarchie, et de plus en plus celle de la Monade (ce qu'il apprend à faire progressivement), et à mesure qu'il exhale l'essence vivante dans le "monde des vies de service", il dépend de plus en plus des intermèdes où il se plonge dans l'Existence et dans la Conscience, parties intrinsèques du "Tout animant la Vie". J'emploie à dessein cette expression "le Tout animant la Vie" pour indiquer que les points d'intermède ne sont nullement liés à la vie dans la forme, mais à la vie de la Vie même. Suis-je trop abstrait pour vous, mon frère ? Je ne le crois pas. Lorsque je regarde votre avenir et sens la qualité de votre vie, je sais que la note-clé de votre programme intérieur devrait toujours être de reconnaître que votre âme a pour exigence essentielle des intermèdes rythmés ; votre personnalité, donc, devrait insister sur cette abstraction. Je ne veux pas dire abstraction du service extérieur, mais une attitude intérieure constante, cyclique, d'abstraction déterminée, conforme à un plan. [6@454] Si vous voulez bien étudier la combinaison de vos rayons, vous noterez que vous n'avez qu'une seule énergie de rayon sur la ligne du premier rayon, qui est le rayon du septième type d'énergie. Tous vos autres rayons sont reliés au deuxième grand rayon, celui Amour-Sagesse. Ceci constitue nécessairement un problème jusqu'à ce que vous vous souveniez que le septième rayon est le rayon de l'intermède – intermède et rayon qui deviennent actifs quand le travail magnétique d'attraction des rayons constructeurs est prêt à se précipiter dans le monde phénoménal, et à


engendrer – selon la loi du Rituel et du Cérémonial divin – de nouvelles phases de travail. Celles-ci sont mises en route dans le silence du processus d'abstraction, libérées quand l'intermède de tension a terminé son travail, et deviennent effectives quand l'intermède de reconnaissance a rendu possible une nouvelle focalisation. Je ne vais pas indiquer à vous qui êtes disciple de mon ashram les lignes que devrait suivre votre travail. Vous avez déjà mis en route certaines activités, à la fois dans la vie de la personnalité par votre mariage, et dans le monde par l'ordre que vous avez tenté d'établir. Ce que vous avez commencé, vous devez le poursuivre ; vous pouvez considérer ces mots soit comme une déclaration de fait, soit comme une prédiction, soit comme un ordre de votre âme. Mais votre réussite dans ces deux départements de la vie dépendra de votre utilisation efficace des "intermèdes". Vous seul pouvez en déterminer le moment opportun, et ceci – pour réussir – exigera l'application et la reconnaissance du besoin, mais aussi la reconnaissance de l'occasion spirituelle. Pour commencer, afin de vous aider à trouver la longueur des cycles d'aspiration et d'expiration, je vous suggère d'essayer de placer l'un de ces intermèdes au moment de la pleine lune de chaque mois ; le second intermède pourrait venir à la fin de chaque trimestre de travail, au moment de la troisième nouvelle lune. Il vous faudra organiser cela vous-même et, ce faisant, vous pourriez établir un rythme fondamental dans votre vie, ce que vous ne regretteriez jamais. Vous pourriez travailler selon les lignes suivantes d'abstraction rythmique : 1.

Douze brefs intermèdes mensuels abstraits, au moment des douze pleines lunes annuelles. [6@455]

2.

Quatre brèves abstractions trimestrielles, au moment des quatre nouvelles lunes, dépendant de la date de l'intermède majeur initial.

3.

Deux périodes plus longues d'intermède ou d'abstraction, au moment des pleines lunes de mai et juin.

Ces points d'abstraction intérieure, ou intermèdes de votre vie subjective, peuvent être exécutés sans que cela interfère avec votre vie objective de service, d'obligations et de devoir. Je vous recommande aussi ces trois mots comme thèmes de méditation.


L'année dernière, je vous ai donné les trois mots : Focalisation, Tension, Crise. Pour l'année prochaine je vous en donne trois autres : Obligation, Service, Devoir. Pour l'année commençant en septembre, je vous donne : Emotion, Intuition, Sagesse. Vous avez donc trois thèmes pour trois années de travail dans le domaine de la méditation. "L'homme est tel que sont les pensées dans son cœur." Quand vous aurez couvert ces neuf thèmes de réflexion, je suggère que vous recommenciez, établissant ainsi un cycle de trois ans dans votre processus de construction mentale rythmique. Tenez-vous près de vos frères de groupe. Cherchez à établir un contact subjectif et réel avec F.C.D. dont la nature est si proche de la vôtre quoique avec plus de force de premier rayon. Qu'il vous arrive ou non de travailler pour lui et avec lui sur le plan extérieur n'a pas beaucoup d'importance. Ce qui est nécessaire, c'est de travailler avec lui sur les plans intérieurs, lui donnant votre appui et recevant de lui la force dont vous avez besoin. Au cours de chaque méditation du matin, à un certain moment, je vous demande de l'appeler par son nom, trois fois, et puis de lui envoyer les pensées de votre cœur. Un lien serait ainsi établi que vous ne regretteriez jamais. Quant à votre relation avec moi, mon frère, rien ne peut changer. Vous êtes intégré dans mon ashram ; vous avez ma confiance ; l'amour de vos frères du groupe extérieur de l'ashram vous enveloppe à tous moments. Cherchez à prendre contact avec moi à chaque période de pleine lune, et attendez-vous à des résultats. Mon amour et ma bénédiction s'étendent sur vous, et le service de mon ashram vous soutient. [6@456]


Août 1946. Mon frère, Je n'ai rien d'autre pour vous aujourd'hui qu'une heureuse reconnaissance. Vous avez poursuivi la tâche de votre vie avec patience, sérénité et prévoyance. Vous essayez de vivre avec succès la double vie du disciple, couvrant les obligations personnelles et le domaine choisi pour le service de l'âme. Lorsque le mot "succès" est employé, je vous rappelle que le Maître ne voit ni ne remarque les menus échecs, les moments de détresse ou de trouble, ni les frictions des personnalités qui (du point de vue du disciple qui observe) semblent gâter le tableau. Parfois – rarement d'abord, mais plus fréquemment lorsque le service rendu devient plus important – le Maître prend connaissance du progrès général, du développement de la structure générale du service que crée le disciple, et de l'extension de sa lumière dans le monde. Cela nous amuse parfois de noter que certains disciples (surtout ceux qui ont été entraînés dans les groupes des premiers temps, entachés par la personnalité) croient que les Maîtres fouillent du regard leur vie journalière, connaissent leurs menues erreurs, leurs sots petits échecs, et sont complètement au fait de tout ce qu'ils pensent et font. Nous nous demandons parfois où ils pensent que les Maîtres trouveraient assez de temps, et pourquoi Ils s'intéresseraient tellement à des habitudes de pensée, d'action et de parole que le disciple est en train de surmonter rapidement. Nous ne nous intéressons qu'au bien dont n'importe quel individu fait preuve ; seul le bien nous atteint, excepté dans le cas d'un groupe tout entier, où les échanges de groupe, l'action de groupe et l'effet de groupe affectent l'ashram. La qualité de la vibration ressentie lorsque nous entrons en contact avec vous est celle de l'innocuité et de la bonne volonté envers tous les hommes. Je suis content que vous suiviez la ligne de votre énergie de second rayon, et que vous ayez une activité de septième rayon ; cela signifie qu'inspiré par le sens de l'unité inhérent à votre âme, vous travaillez sur le plan physique (point d'expression du septième rayon) et unissez esprit et matière. Rappelez-vous toujours que ce rayon, apparaissant de nouveau en manifestation cyclique, est celui qui relie l'énergie [6@457] spirituelle nouvelle qui afflue, à la substance ou aspect matière qui répondra à son


impact, l'utilisera et finalement lui donnera la forme voulue. Sachez donc clairement ce que vous tentez de faire. La principale nécessité hiérarchique aujourd'hui (en dehors du besoin de travailleurs) est de former en tous lieux des groupes tels que le vôtre, de mettre en relation un groupe avec un autre au sein du champ d'influence de ce super-groupe, la Hiérarchie. De tels groupes se forment par milliers actuellement et se trouvent en tous pays ; finalement, ils fusionneront en un grand mouvement de bonne volonté, qui est la véritable expression de l'esprit. Les aspirants de partout, les étudiants de l'école Arcane dans le monde entier et mon groupe de travailleurs spéciaux tels que vous-même, doivent entrer en contact avec ces groupes, les approchant sur un point seulement, qui est la Bonne Volonté. Il faut nécessairement laisser chaque groupe libre de poursuivre sa propre destinée et son mode de travail. L'unité est un idéal nécessaire et c'est l'autre face de la Bonne Volonté. Quand le moment opportun en sera venu, ces groupes devront unanimement lancer un grand manifeste à la face du monde, des manifestes identiques étant lancés dans chaque pays, par tous les groupes préconisant l'unité et la bonne volonté mondiale. Grâce à eux, le mot "bonne volonté" sera chargé de pouvoir sur toute la planète, tandis que disciples et aspirants chargeront, par leur pensée, le mot "unité" de pouvoir caché. Ainsi un vaste groupe d'hommes de bonne volonté travailleront dans l'union, quoique indépendamment et – dans les moments de crise mondiale – il existera une opinion publique structurée prête et universelle, tellement forte et organisée, qu'il sera impossible de la négliger. Le schéma de votre vie, mon frère, est maintenant établi ; ne cherchez pas à le modifier indûment, mais essayez de faire de votre foyer un centre de lumière spirituelle ; faites en sorte que votre ordre soit si vibrant, si vivant, qu'il puisse apporter la stimulation à d'autres groupes. Vous avez donc du travail pour toute une vie, travail où tous les aspects de votre nature trouveront pleinement leur expression. Pour les disciples, seules les tâches exigeant leur pleine mesure d'efficacité ont un réelle valeur. Je vous demande, si vous l'estimez possible, d'aider au maximum de vos capacités votre frère disciple F.D.C., dont les rayons sont si étroitement apparentés aux vôtres. Il s'est lancé dans une tâche [6@458] extrêmement difficile... et son futur travail ne sera pas facile. Aidez-le ; c'est l'un de nos agents qui est digne de toute l'aide possible ; bien qu'il soit temporairement dans mon ashram, c'est un puissant travailleur de l'ashram


de K.H., son Maître et le mien. Vous pouvez aussi travailler puissamment avec J.W.K-P. dont les rayons, à une différence près, sont les mêmes que les vôtres. Dans vingt-cinq ans, assez de travail aura été accompli par des groupes tels que le vôtre pour que le schéma de l'unité mondiale puisse être perçu distinctement. La théorie sera comprise et une application directe en sera faite. L'unité deviendra un but mondial précis, en un sens différent du sens actuel. Les mots "Les âmes des hommes sont une" seront une doctrine de toutes les croyances mondiales. Donc, mon frère, continuez à unifier – qu'il pleuve ou que le soleil brille. Je me suis demandé ce que je pourrais vous suggérer comme méditation. Vous avez la vision, et je pense que vous ne la perdrez jamais. Une méditation conforme à un plan précis n'est pas facile pour vous, et cependant – afin de faire passer la vision dans les faits – la méditation est fondamentale, car, de même qu'il est éternellement vrai que "l'homme est tel qu'est la méditation dans son cœur", il est de même vrai que telle est la méditation de l'homme dans sa tête, telle sera la manifestation de sa vision sur terre. Une grande protection existe pour vous dans l'élimination de tous les problèmes de personnalité – les vôtres ou ceux de n'importe qui – de votre projet actuel de méditation ; vous devrez établir ce projet vousmême, chaque année, et vous y tenir. Son thème doit découler du travail d'unification, du travail que vous avez déterminé vous-même. Mon frère, associez l'humanité à cette tâche ; ne cherchez pas à relier les groupes avec votre groupe, mais reconnaissez que votre groupe et tous les groupes similaires font partie d'un mouvement spirituel d'ampleur mondiale qui, lorsqu'il s'accélérera, engendrera l'unité pour tous. Une super-organisation insistant sur l'unité est la dernière chose souhaitable ; aujourd'hui, le monde a besoin d'une multiplicité d'organismes vivants reliés sans rigidité par la coopération, la communication constante, l'identité de but et de dessein... Je ne vous assigne aucune méditation particulière. Elaborez votre propre méditation, mais faites qu'elle soit conforme au concept général que je vous ai constamment présenté, à tous. Vous pouvez, par vous-même et en tant que disciple accepté, chercher à entrer dans la vie de [6@459] l'ashram et ainsi entrer en contact avec moi. Ceci pourra prendre du temps, mais le lien est fort et élastique (réfléchissez à ce terme) et le respect des


règles assurera le succès. Ma bénédiction reste sur vous et sur votre aspiration.


à F.C.D. Août 1940. Mon frère, Les quelques mois qui viennent de s'écouler ont été extrêmement difficiles pour vous, n'est-ce pas ? Deux fois j'ai senti la nécessité de vous envelopper d'un soin protecteur, et de me dresser comme un mur entre vous et les circonstances. Etes-vous conscient de ces deux contacts ? Ils se produisirent à des moments d'extrême fatigue et d'extrême tension. L'avenir vous réserve beaucoup d'inquiétude ; je vous en préviens, car être préparé aide beaucoup dans le cas des disciples ayant imagination et sensibilité. Ce sont les conditions plus que les circonstances qui causeront votre inquiétude. Comprenez-vous la distinction ? Les conditions personnelles, nationales, raciales, se rencontrent dans votre vie, créant un véritable tourbillon de difficultés et un mélange de mirage et de réalité. Les disciples travaillent dur (comme vous l'avez toujours fait) à rendre inclusives leurs relations avec l'humanité, et ils luttent pour engendrer les conditions qui produiront cette désirable expansion de conscience. Mais ils oublient souvent que cette expansion de conscience ne les rendra pas sensibles seulement aux influences supra-humaines et aux conditions de l'âme, mais qu'elle doit nécessairement inclure tous les stades intermédiaires de conscience, ainsi que la faculté d'englober les réactions, les conditions émotionnelles et mentales et la souffrance de l'humanité, désorientée et gravement éprouvée. Elle englobe aussi ses joies et ses aspirations. Le mirage d'une sensibilité extrême est votre plus grand handicap, mon frère, et limite nettement votre utilité. Votre plexus solaire est largement ouvert à toutes les impressions. Mais vous, en tant qu'âme, êtes tout à fait indifférent, et vous ne souffrez pas du tout. Je crois que vous en êtes conscient. Libérez-vous donc, sur le plan physique, de [6@460] toute impression psychique passant par le plexus solaire, et cherchez au contraire à n'enregistrer que les impressions et les contacts concernant votre service et le prochain pas précis en avant que l'homme doit franchir. Surveillez soigneusement ce processus dans votre vie. Votre extrême sensibilité et impressionnabilité psychique (d'un ordre très élevé, je dois


l'admettre, mais néanmoins personnelle) doit être surmontée par une sensibilité spirituelle, extrême et parallèle. Je crois que vous le comprenez, et vous savez aussi que cette tendance spirituelle est accompagnée chez vous par une puissante inertie, mentale et physique. La puissance de votre activité astrale épuise les deux autres pointes du triangle de la personnalité. Votre connaissance spirituelle est si réelle que vous saisirez ce que je veux dire sans que je m'explique davantage. Vous êtes, mon frère, sur le sentier du Christ, et vous vous préparez à fouler ce sentier d'aide et de sauvegarde de l'humanité ; il vous faut apprendre (en sentant intensément) la futilité de l'émotion et du sentiment comme moyens de sauver vos frères. Vous avez besoin d'acquérir la divine indifférence qui laisse l'âme libre de servir sans l'entrave des réactions personnelles, car c'est ce que sont fondamentalement, tous les états du plexus solaire. Je viens de vous donner une indication importante ou de vous communiquer un fait, selon les cas, en disant que la "puissance de votre activité astrale épuise les deux autres pointes du triangle de la personnalité". Votre problème, dans cette vie, a été le même que celui de A.A.B., soit le transfert de l'énergie du plexus solaire vers le cœur. Le premier stade de ce processus est, en termes ésotériques, la découverte de la puissance de la polarisation astrale de toutes les forces de votre personnalité ; la focalisation tout entière de votre vie est sur le niveau le plus élevé du plan astral. Dans votre cas (pas dans celui de A.A.B.) cela a conduit à un retrait d'énergie du corps physique (le corps éthérique), entraînant débilité et fatigue physiques, ainsi qu'une grande difficulté à vous "ancrer" sur le plan physique. Cela a provoqué aussi un épuisement et un affaiblissement considérables de l'aspect Volonté. Je veux parler ici spécialement de l'aspect volonté produisant, sur le plan physique, l'expression de l'activité dirigée de l'âme, telle que l'intelligence, focalisée dans le mental, doit la conditionner. Je ne parle pas de la volonté dans le sens d'une quelconque fluctuation de votre [6@461] aspiration spirituelle ou d'un défaut du progrès constant vers votre but. Mais vous voyez sûrement que, si le point focal de toutes les énergies inhérentes à la vie de votre personnalité, et de celles affluant de l'âme est le corps astral, il doit certainement exister un état d'épuisement ou de semi-famine dans le corps éthérique (déterminant la condition physique) ainsi que dans le corps mental. Ceci va à l'encontre de la pleine manifestation de très belles aptitudes mentales. Je vous indique ce problème très clairement car vous


êtes un disciple éprouvé, en qui on peut avoir confiance. Avant de pouvoir prendre l'initiation à laquelle vous êtes préparé, il faut changer la focalisation de votre vie et transférer l'énergie du corps astral dans le corps mental et, en conséquence, du plexus solaire dans le cœur. La méditation de groupe devrait aider considérablement ce processus, et je vous conseille de la suivre avec grand soin. Je conseille aussi que, dans les différentes circonstances de votre vie, vous vous isoliez (à des fins altruistes) d'un contact trop étroit avec ceux qui sont dans la détresse. Aidez-les, aimez-les, mais ne vous identifiez pas à eux. Je parle d'un isolement astral et non d'un refus d'entrer en contact avec l'humanité souffrante sur le plan physique. Je parle d'une attitude adoptée et maintenue par l'âme et le mental vis-à-vis du corps astral, attitude qui vous permet d'exprimer cette divine indifférence face au sentiment et à la souffrance personnelle, résultant de la compassion qui est le sceau des Frères Aînés, sauveurs de l'humanité. Tel est votre problème fondamental. C'est pourquoi il faudra surveiller les premiers effets de cette méditation de groupe avec soin, afin que le plexus solaire ne soit pas stimulé indûment, et que vos difficultés ne soient pas plus grandes. Je souhaite aussi vous donner une méditation personnelle qui, je le pense, se révélera utile. Il s'agit davantage d'un exercice, et ses résultats sont basés sur votre aptitude à vous focaliser dans la conscience de l'âme et à maintenir cette position sans dévier. Elle dépend aussi de la faculté d'imagination soutenue que vous pouvez posséder, et c'est un bon exercice de travail créateur constructif. Elle est aussi rendue plus efficace si elle est aidée par la volonté. Comme votre corps mental est sur le premier rayon et qu'il s'agit pour une large part de retirer régulièrement de l'énergie pour la diriger dans le corps mental, il devrait être [6@462] relativement aisé pour vous, d'obtenir les résultats désirés. 1.

Focalisez-vous dans la tête. Enoncez le OM en tant qu'âme et croyez que le contact est établi entre âme-mental-cerveau.

2.

Imaginez-vous comme étant focalisé ésotériquement sur le plan mental et, du point de vue de l'âme, exotériquement dans le cerveau.

3.

Puis aspirez profondément, à partir du plexus solaire situé le long de la colonne vertébrale, et voyez ce souffle ascensionnel porter


l'énergie du plexus solaire à la tête, après lui avoir fait traverser le cœur. Croyez que cela se produit effectivement. 4.

Dans l'intervalle entre aspiration et expiration, consacrez l'énergie ainsi retirée par l'âme, et croyez à sa conséquente transmutation. (Je vous rappelle que la transmutation est la transformation d'une activité vibratoire en une autre plus élevée).

5.

Pendant l'expiration – où le souffle est porté sur le OM prononcé silencieusement – envoyez l'énergie du plexus solaire, maintenant focalisée dans la tête, vers le centre de la gorge. Ceci devrait engendrer la création au service de l'humanité.

6.

Dans l'intervalle suivant, après l'expiration, revoyez mentalement (par l'imagination) et comme une sorte de récapitulation, ce que vous avez fait. OM

OM

OM

Répétez cet exercice trois fois, et faites l'exercice de transfert trois fois par jour. Ne cherchez pas les résultats. Il faudra une année de travail régulier, dans une attitude détachée quant aux résultats, pour que vous voyiez vous-même la différence de réaction et le ralentissement des activités émotionnelles. Cet exercice, ajouté à la méditation de groupe, reliera à la longue (comme vous l'avez sans aucun doute noté) les trois centres au-dessus du diaphragme – le cœur, la tête et la gorge. L'exercice que je viens de vous donner doit être fait avant la méditation de groupe car s'il est [6@463] fait convenablement, il hâtera les résultats de la méditation de groupe ; il débarrassera le plexus solaire de la force émotionnelle indésirable et laissera de la "place pour la réception", appellation technique donnée parfois à ce processus. L'amour vrai remplacera alors l'émotion, et la compassion se substituera à la pitié ; la compréhension prendra la place de la perception de la souffrance. Les disciples ont souvent tendance à penser que lorsqu'il leur est enjoint de s'identifier à d'autres personnes, cela implique une identification complète à toutes leurs expériences et leurs réactions. Il n'en est rien et ne doit pas en être ainsi. Il s'agit de l'identification, par l'intuition, avec le dessein sous-jacent de l'âme, d'où une aptitude à interpréter et expliquer le présent. Réfléchissez-y, mon cher frère.


Août 1942. 1.

Vous avez donné tout ce que vous aviez à donner. Maintenant reprenez-le, enrichi. Puis donnez à nouveau.

2.

La paix est pour vous la lumière la plus claire. Les leçons de l'ombre ont aussi été révélées. Sortez en passant entre les deux.

3.

Le meilleur est encore à venir. Tenez-vous à moi.

4.

Le pont de lumière est fermement construit et vous pouvez l'emprunter dans un sens ou dans l'autre, mais toujours sur la Voie.

5.

Les douleurs de la Croix de l'Homme ont pesé sur vous, mais ne vous ont pas submergé, ni n'ont caché la lumière. La joie de la résurrection est à venir.

6.

L'amour est votre note et la sagesse votre guide. Vous n'avez besoin de rien d'autre que du feu. Septembre 1943.

Mon frère et collaborateur, Je ne dis pas à vos condisciples si vous êtes de ce côté-ci du voile de séparation ou non. Je ne leur dis pas si vous avez traversé le "pont de lumière" dont je parlais dans mes dernières communications. Vous [6@464] avez besoin de leur amour protecteur, que vous soyez ici ou là ; la tourmente de l'autre côté est si grande – aussi grande que celle du plan physique. Que vous soyez dans votre corps ou hors de votre corps, vous êtes donc particulièrement vulnérable, car, mon frère, (comme je vous l'ai dit souvent dans le passé) votre sensibilité intense a compliqué le problème de votre vie. Votre karma... empêche cette complète liberté et libération que vous désirez si profondément. Seuls ceux qui sont parvenus à la liberté peuvent revenir à ce groupe avec dans les mains l'aide et l'immunité – à ce groupe dont ils ont été libérés. J'ai pour vous une suggestion. Je ne l'appelle pas un ordre, car aucun Maître ne donne jamais d'ordre. De toute manière, vous appartenez à l'ashram de K.H., et vous aurez reçu vos instructions de lui, directement. Il


pense comme moi que, dans la pression et dans l'inquiétude, et dans votre participation psychique au destin de votre pays, votre réaction sensible à la tension raciale, la signification de la conversation avec Lui, il y a un an, n'a peut-être pas bien été enregistrée. Il vous a été difficile, presque impossible, de vous concentrer sur l'élaboration de plans. Je vais donc vous résumer ce qu'Il vous a dit alors. La protection de groupe qui vous est accordée (plus grande peut-être que vous ne le croyez) me permet de vous atteindre plus facilement en ce moment, que ne le peut aucun autre membre de la Hiérarchie. Je peux vous trouver et vous atteindre avec un minimum de dépense de force. A ce moment-là, votre Maître, K.H., vous a demandé si vous étiez prêt à commencer le travail de préparation à une mission précise sur le Sentier des Sauveurs du Monde. Remplir mission après mission se rapportant à des groupes, des nations, des races et des unités de plus en plus grandes, est toujours la manière de développer un Sauveur du Monde, jusqu'au moment où il peut faire un impact mondial et parvenir à une certaine mesure de sauvetage du monde. Bien des fois dans le passé, je vous ai signalé que vous étiez sur ce sentier de service des plus difficiles. K.H. désirait savoir si vous étiez préparé à accepter votre première mission majeure sur cette Voie. Lorsque vous avez donné votre assentiment et lui avez dit que vous feriez votre possible, mais que vous n'aviez pas de confiance intérieure en vous-même, vu la pression des événements de l'époque qui semblait avoir un net effet de désintégration sur vos véhicules, Il vous a rassuré et dit que le puissant [6@465] développement intérieur de votre nature aimante, et le fait que vous n'étiez plus complètement concentré sur vous-même étaient une protection vitale. Il vous a indiqué aussi que, au stade de développement spirituel atteint par vous, l'aura de son ashram et l'aura du mien jouent un rôle de bouclier, et que les ressources de deux ashrams étaient derrière vous. Mon frère, vous le savez bien, et vous pouvez témoigner de cette efficacité... J'en ai dit assez ici pour vous permettre de reprendre votre position active de disciple-initié consacré (position que tous vos condisciples ont toujours reconnue comme la vôtre), et je vous ai montré nettement quelle grande valeur a eu pour vous cette expérience du passé récent... Bien que vous soyez un disciple entraîné de K.H., vous continuez à travailler dans mon ashram car je demeure en contact étroit avec les affaires mondiales, en ce qui concerne leur exécution immédiate. K.H., Lui, étant un Chohan, consacre davantage son activité à manier les mobiles et les desseins plus


profonds, ainsi que les questions qui ne se matérialiseront pas avant que le travail accompli par moi et d'autres associés à la grande Loge Blanche, de même rang ou de rang inférieur, ne soit terminé ou tout au moins en bonne voie de porter ses fruits. La tâche qui vous sera assignée, mon frère bien-aimé, sera très difficile : vous essuierez des rebuffades de la part de ceux que vous cherchez à aider et... vous rencontrerez très peu de compréhension ; vous trouverez encouragement et assistance parmi les personnes éclairées du Nouveau groupe des serviteurs du monde ; cela rendra votre travail possible, mais ce sera aussi pour vous un grand handicap... Etes-vous à la hauteur de cette tâche mal délimitée, mon frère ? Votre vigueur, votre orientation spirituelle intérieure, votre ferme détermination psychique sont-elles suffisantes pour cette entreprise ? Pouvez-vous l'accomplir avec vos moyens psychiques actuels, ou devez-vous construire de nouveaux corps, en vue de leur intégration, de leur utilisation, de leur service ? C'est à vous de prendre cette décision, car ceux qui foulent la Voie des Sauveurs du Monde sont laissés particulièrement libres à cause de certaines difficultés, au sein de la vie planétaire, dans le temps et l'espace. Ils doivent travailler comme ils le veulent, avec ce qu'ils choisissent d'offrir et avec une compréhension entraînée de leur tâche. Telle était la teneur de votre entrevue avec le Maître. Vous pouvez [6@466] maintenant partir d'où vous êtes avec l'approbation de votre Maître, avec l'aide et le soutien de moi-même et de A.A.B. et, à tous moments, de l'aura protectrice de K.H. ; avec un profond respect, j'attire votre attention sur le fait qu'un aspect de l'aura du Christ est incorporé dans cette aura moins grande. Dans la dernière communication qui vous était adressée, j'ai déclaré que "l'amour est votre note et la sagesse votre guide. Vous n'avez besoin de rien d'autre que du feu." Ce feu, mon frère, est le résidu du feu pur qui reste lorsque vous avez foulé le terrain ardent, l'avez dépassé et avez traversé le Portail menant à la Présence. Vous l'avez fait. Le feu est là, et vous pouvez compter sur lui quand vous cherchez à détruire l'opposition, à brûler les barrières (inhérentes à vous-même ou dressées par les autres) ou à ouvrir une voie de feu directe de votre cœur à celui des autres...


Je me tiens à vos côtés, mon frère, inaltérablement et à tous moments ; vous pouvez compter sur cela. Tel est aussi le souhait de K.H., mon Frère et aussi mon Maître ; vous pouvez aussi compter sur cela. Je ne vous donne pas de forme fixe de méditation. Réfléchir, vous concentrer profondément et délibérément sur le travail que je vous ai indiqué et que votre Maître souhaite vous voir accomplir, est pour vous une focalisation spirituelle adéquate. Vous avez l'amour profond de tous vos frères de groupe ; de très nombreuses personnes vous adressent aujourd'hui leur amour et, mentalement, elles pensent à vous avec gratitude, force, foi et espoir. Vous pouvez compter sur cela aussi. Le sentier d'un Sauveur du Monde est dur, comme vous le savez, mais les compensations l'emportent beaucoup sur les difficultés. Ma bénédiction s'étend sur vous, et je vous tends toujours la main pour vous aider. Novembre 1944. Je n'ai pas l'intention, mon cher frère, de vous donner aujourd'hui des instructions personnelles. Celles que je vous ai données, au cours des trois dernières années nécessitent encore réflexion, assimilation et démonstration dans les faits. Cette fois, je prends simplement les mesures intérieures nécessaires, permises au Maître de n'importe quel ashram, pour vous placer en relation très étroite avec moi-même et avec le groupe. Une relation de ce genre engendre guérison et force ; [6@467] elle permet aussi une vision si claire que le tableau se déroule comme une unité, et que le passé est vu, libre de karma. Cette phrase peut avoir beaucoup de signification pour vous, si vous la soumettez à la vue pénétrante intérieure, ou elle peut signifier peu de chose. Elle a néanmoins une signification majeure pour vous personnellement et pour personne d'autre dans le groupe. Dans votre question, mon frère, sur la nature et la fonction des contreparties, dans la tête, des différents chakras, et sur la manière d'obtenir une meilleure concordance entre le centre du cœur et sa contrepartie, dans la tête, vous avez exprimé une demande d'information extrêmement ésotérique, qui justifiera de ma part beaucoup de soin dans la réflexion et l'expression. La raison en est que jusqu'ici (même dans l'Orient instruit ésotériquement) on sait peu de chose concernant le centre de la tête. Cette profonde ignorance n'a pas été perçue, même par des étudiants avancés. Le lotus aux mille pétales reste un secret, un mystère. Bien que


beaucoup de choses aient été révélées concernant le centre du cœur, peu a été communiqué quant au centre de la tête. La raison pour laquelle on en sait davantage sur le centre du cœur est due à ce que c'est le centre éveillé par la plus haute initiation dans les temps atlantéens. Dans notre race aryenne, le centre de la tête est l'objectif de toute stimulation ; la stimulation des autres centres est même notée par rapport à l'effet produit sur le centre de la tête. L'humanité dans son ensemble, néanmoins, commence à peine à être prête à cet éveil. D'où le silence complet observé jusqu'ici sur cette question. L'état d'adepte était atteint, dans la race atlantéenne, quand le centre du cœur était éveillé et ses douze pétales déployés. La quatrième initiation (qui confère le rang d'adepte) produisait la réalisation mystique, le développement du lotus du cœur et la profonde conviction des paires d'opposés ; par ailleurs, néanmoins, il existait la connaissance que la réalité phénoménale et la réalité spirituelle étaient la seule et même réalité. Ainsi le point le plus haut atteint par les Atlantéens établissait dans la conscience de ses adeptes, par l'initiation, la dualité de toute création. Le développement aryen produira l'identification occulte, le développement du centre de la tête et la réalisation de l'unité. "Moi et [6@468] le Père nous sommes Un." C'est cela qui a constitué la véritable réussite du Christ. Il fut le premier de notre humanité à parvenir à la réalisation complète. Ce point est d'un grand intérêt. Les Maîtres de Sagesse de notre temps sont arrivés à la même reconnaissance. La différence entre Eux et le Christ est qu'Il ajouta à cette réalisation la capacité d'être le canal – pur et exempt des souillures de n'importe quelle forme d'identification à soi-même – d'un principe cosmique, celui de l'Amour. Néanmoins, seuls les Maîtres parvenus à l'adeptat aux temps atlantéens sont doués de ce développement occulte. Les disciples sont tentés d'oublier que les Maîtres eux-mêmes sont à divers stades de leur sentier particulier d'évolution. Vous voyez donc qu'établir la signification des contreparties du centre du cœur, situées dans la tête, renferme l'un des grands mystères révélés à une certaine initiation supérieure. Dans la prochaine grande race qui succédera à celle-ci, le but – avant tout – sera double. Ce sera :


1.

L'unité consciente des centres inférieurs par un grand éveil du centre du plexus solaire. La prochaine race sera bouddhique ou intuitionnelle, et incarnera donc, en tant qu'expression supérieure sur le spirale montante, le mystère supérieur du développement astral de l'ancienne Atlantide. Elle visualisera la correspondance supérieure de cette réalisation. Ce développement, dans sa consommation, marquera sa quatrième initiation et démontrera la transmutation de la vie astrale en conscience bouddhique.

2.

Le transport de toute cette énergie mobilisée au centre du cœur, à la cinquième initiation, à des fins de groupe, et la réalisation de tout ceci en pleine conscience éveillée.

Dans la race finale, ce processus sera répété sur une courbe encore plus élevée de la spirale, et tout ce qui concerne le centre supérieur sera développé et consommé de manière occulte, de nouveau au moyen de deux stades : 1.

Les énergies accumulées du plexus solaire (ce grand échangeur), [6@469] du cœur et de la gorge seront portées – à la troisième initiation – au centre ajna, et la complète "transfiguration" raciale surviendra.

2.

Ce processus sera alors poursuivi et, à la quatrième initiation, les énergies seront concentrées dans le centre de la tête.

Cela conduira à un événement d'une telle signification ésotérique, que je ne peux pas vous exprimer son sens, même le plus vague, car je ne le connais pas moi-même. Cela se situe dans un avenir trop lointain, même pour tous Ceux qui sont des Maîtres de Sagesse actuellement. Seul le Christ et le Bouddha commencent à pressentir sa signification, de manière imprécise. Je ne peux donc pas répondre à votre question, car avant que le centre de la tête ne soit un peu plus éveillé, mon explication n'aurait pas de sens. Tout ce que j'ose dire, c'est qu'en utilisant l'imagination créatrice, en vous appliquant constamment à la voie de la tête, par une activité de groupe constante, allant de pair avec une capacité croissante de détachement et donc avec une identification moins puissante avec la conscience individuelle, vous-même pourrez peut-être saisir une faible lueur de cette vibrante réalité, dont le cœur est le reflet.


Je peux ajouter une chose. Comme je vous l'ai déjà dit, l'activité du centre du cœur ne se manifeste jamais en rapport avec les individus. Ceci est un fait fondamental. Ce qui ravage la plupart des disciples est l'aptitude du plexus solaire (lorsqu'il est purifié et consacré) à s'identifier avec les individus. Le centre du cœur ne peut réagir que sous l'impulsion de groupe, le bonheur ou le malheur de groupe, ou autres relations de groupe. Cela vous donnera peut-être une indication nécessaire. C'est une question à laquelle vous feriez bien de réfléchir profondément ; discutez avec A.A.B. qui, comme vous, est sur le difficile sentier de l'enseignement et des Sauveurs du monde. Août 1946. Mon cher frère, Vous aurez maintenant lu et assimilé les instructions et les communications, qui ont été conservées pour vous jusqu'à la fin de la guerre et jusqu'à ce que vous parveniez à la sécurité physique. Il n'y avait pas [6@470] de véritable nécessité à ce que je m'exprime sur la situation existante, car l'étroitesse du lien unissant le Maître K.H., moi-même et vous, assure la compréhension et évite la perte de temps. Vous êtes passé par une période de grande difficulté et de grand danger, sans avoir perdu votre emprise spirituelle sur la réalité essentielle ou sur votre vision spirituelle ; votre force a été telle que vous avez élevé votre famille avec vous, et l'avez aussi protégée tout le temps. Ayant atteint un sommet de réussite spirituelle, un autre peut être aperçu et, entre ces deux sommets, s'étendent un champ de service, une sphère de danger, un lieu de mirage et de profond bourbier, lieu que vous devez traverser en luttant jusqu'au point de réussite prévue par votre âme, pour votre vie présente. Vous pouvez réussir ; moi-même et A.A.B. sommes prêts à vous aider. Une discussion survint entre votre Maître (K.H.) et moi-même. Vous aviez été envoyé (ou prêté, si je puis employer ce terme) pour aider dans mon ashram. Nous avons discuté la question de savoir si les souffrances des quelques dernières années ne justifiaient pas votre retour à l'ashram de K.H. ; le travail y serait dur, mais pas du même genre, et il y aurait moins de nécessité de travail de contact sur le plan physique. J'ai prétendu que vous étiez assez fort pour cette double épreuve ; K.H. pensa qu'il en était


probablement ainsi, mais qu'il n'était pas nécessaire de demander toujours à un disciple de boire la coupe du sacrifice jusqu'à la lie, du moins pas avant que vous n'ayez pris l'initiation de la crucifixion. La tâche qui vous est offerte aujourd'hui, avec la tension et la souffrance qui en découleront, sera d'une autre sorte, et la douleur sera surtout mentale, mais vous êtes de taille à la supporter. Il fut décidé de vous laisser tenter la tâche requise pendant trois ou sept ans (à votre choix), et que si vous décidez de ne plus rien faire dans les directions indiquées, vous pouvez abandonner cette tâche... sans impression d'échec. Ce travail ne peut être entrepris que par ceux qui, comme vous, repoussent sans aucune difficulté toutes les attitudes séparatives, qui agissent et pensent toujours en termes d'humanité une et avec un amour inclusif. Vous, mon frère, répondez à toutes ces exigences... Cette tâche fait très nettement partie de mon travail... et je prendrai contact avec vous à de fréquents intervalles. Vous pouvez vous reposer entièrement sur cette déclaration. Votre travail de méditation doit se maintenir au niveau de votre vision. Je suggère que vous suiviez le schéma simple que j'appelle "Les [6@471] sommets" et que vous consacriez beaucoup de temps à la pensée calme et à l'impression. Sachez que vous serez guidé, pas à pas, quand ce sera nécessaire. Mon amour vous enveloppe, et l'entrée de mon ashram vous est grande ouverte. Novembre 1948. Mon frère et mon ami, Ma dernière communication avec vous, par le canal de A.A.B., remonte à deux ans ; ces deux années ont comporté pour vous une grande tension et de grands efforts. Chaque disciple, en ces temps troublés, supporte trois sortes de tension ; non, mon frère, je dirai que les tensions majeures sont de quatre sortes : 1.

Les tensions et les efforts découlant de la vie de famille du disciple, ou de ses relations journalières immédiates ; vous en avez eu votre large part.

2.

Les tensions et les efforts dus à la vie intérieure profonde de relation avec l'âme ; ceux-ci apportent avec eux leurs difficultés particulières et uniques, qui ne peuvent être partagées avec


personne sauf avec le Maître, quand le disciple a atteint le point de développement que vous avez maintenant atteint ; cependant, ils engendrent une vie intérieure de tension qui peut inévitablement conduire au prochain point de révélation. 3.

Les problèmes et les circonstances qui résultent de la période dans laquelle vit notre humanité moderne ; à l'heure actuelle, ils sont d'importance unique et troublante ; ils impliquent une mise en équilibre des valeurs qui se poursuit dans tous les domaines de la vie humaine et suscitent, chez le disciple, une douleur et une inquiétude presque intolérables.

4.

Et aussi les complications et les épreuves particulières qui ont leur origine dans les relations ashramiques, et que le disciple [6@472] comprend par son contact avec l'ashram. Elles résultent de ce qu'il tente de soulever le fardeau de l'humanité, et de la mesure dans laquelle il comprend le Plan, à l'unisson de la Hiérarchie tout entière. Cela produit une crise inévitable et constitue un fardeau qui – ajouté aux trois autres sphères de difficulté – fait souvent penser au disciple que sa croix (sa vie verticale et sa vie horizontale) est plus qu'il ne peut supporter. La Croix Fixe devient une réalité et il commence à apprendre sa vraie signification.

Ces quatre difficultés sont encore aggravées si vous considérez le fait qu'elles sont ressenties simultanément dans les trois aspects de la personnalité du disciple. Il y a une réaction dans son corps éthérique, dans son véhicule émotionnel et dans son mental. Ceci constitue ce que l'on appelle quelquefois "les sept douleurs divines" ; elles sont décrites symboliquement et de manière très inexacte dans la discipline chrétienne, par les sept stations de la Croix. Comme je vous l'ai dit ailleurs 18 : "du point de vue du symbolisme chrétien (même si son interprétation est encore inadéquate), ces sept crises correspondent aux sept stations du chemin de la Croix qui jalonnent la voie d'un Sauveur du monde dans sa progression." Ici encore vous avez les quatre et les trois rassemblés en une synthèse de service, de discipline et de développement.

18

Astrologie Esotérique, Traité sur les Sept Rayons, Volume III, page anglaise 476.


Tous ces facteurs ont été actifs dans votre vie, mon frère et condisciple. Je voudrais vous féliciter sur un point. Vous avez poursuivi votre travail ashramique, votre pensée et votre service en dépit de tout ce qui s'est passé. Nous l'avons noté ; c'est cette qualité de stabilité spirituelle que nous recherchons. Le domaine de votre travail reste le même ; cela fait partie de votre obligation karmique et ne peut être évité, mais le mode et la nature du travail à accomplir devra être modifié pour des raisons que vous comprendrez, j'en suis sûr... Comme vous l'aurez noté, je vous ai peu parlé de vous-même et de votre développement spirituel. La guerre a enseigné à beaucoup de disciples que c'est en servant et en pensant profondément que vient la vraie sagesse ; ils en sont venus à comprendre qu'en éclairant les autres, [6@473] le rayonnement et la gloire de Dieu peuvent être révélés. Vous l'avez appris et à partir de là vous entrez dans une phase nouvelle de l'état de disciple ; vous pouvez être considéré comme capable de vous enseigner à vous-même. Le travail qui vous est indiqué exigera de vous une seule discipline, et c'est une discipline difficile. Il s'agit de l'organisation, rigoureuse de votre temps, sans tenir compte des exigences de la personnalité, ou des entraves d'un corps éthérique tissé trop lâche, ni d'une sensibilité qui vous rend la vie très dure. La grande nécessité du service que vous pouvez rendre, et la tâche désespérée impliquée dans la réorganisation de votre temps et de vos plans, joueront un grand rôle pour compenser les difficultés citées plus haut et – avec le temps – pour les guérir. Vous n'appartenez plus à votre famille, mon frère. Vous appartenez à l'humanité, leçon qu'A.A.B. a eu beaucoup de peine à apprendre. Je ne vous donne aucune méditation à suivre. Vous ressentirez peutêtre la nécessité d'opérer certains changements dans celle que vous faites actuellement ; sentez-vous libre de changer lorsque vous le croyez désirable, et cherchez constamment et journellement un contact plus étroit avec votre Maître et le mien, le Maître K.H. Journellement, je regarde de votre côté, mon frère, et ce n'est pas une déclaration en l'air de ma part. Reposez-vous sur ma compréhension et appelez-moi si besoin est. Développez une sensibilité télépathique à ma voix, comme je l'ai développée à la vôtre.


à R.A.J. Août 1940. Mon frère et mon ami, Pour vous, comme pour tous les disciples en ce temps de crise mondiale, la vie a été extrêmement difficile. Il ne s'agit pas là d'une platitude banale, bien qu'A.A.B. remarque, à part soi, que cela en est une. Elle me connaît si bien que pour moi, depuis des années, ses commentaires se sont révélés une source d'amusement, et ont parfois été d'un grand secours pour m'aider à comprendre le mental occidental. Je suis un Oriental de la quatrième race-racine, et bien que j'aie eu deux incarnations européennes, il m'arrive de temps en temps de ne pas saisir ou comprendre la réaction occidentale. La remarque ci-dessus [6@474] n'est pas simplement stupide ; elle contient la clé de votre avenir. Vos difficultés à l'heure actuelle viennent surtout des autres, plus que de vous-même ; elles sont instructives plus que karmiques. Vous avez mené une vie utile et fructueuse ; il y a encore beaucoup à faire pour vous, ce qui vous permettra de poser le doigt de l'amour sur le cœur et la vie des autres ; ce faisant, vous les reliez à vous et les amenez sous la "direction de l'œil". En cette vie, néanmoins, le travail plus vaste du disciple n'a pas été le vôtre. Votre tâche a été préparatoire à ce travail et – si vous voulez bien garder à l'esprit la compréhension de ce fait pendant le reste de cette incarnation – vous passerez à un cycle de vie vous révélant le sentier que, en tant qu'initié, vous décidez de fouler. Sous ce rapport, n'oubliez pas, mon frère, que le rayon de l'enseignement vous conditionne, et qu'il y a une très grande différence entre enseigner en tant qu'être humain, même excellent, et enseigner en tant qu'initie ; c'est en tant que disciple consacré que vous apprendrez cette distinction de base. Cela aura aussi un effet précis sur votre vie. Cette pensée me donne l'occasion de signaler à vous-même et, incidemment, à vos frères de groupe que beaucoup de disciples – qui comme vous, ne sont engagés dans aucun travail mondial spectaculaire – sont en train d'établir des contacts, ici ou là et partout, devant former le noyau du groupe d'aspirants et de disciples novices, que tout initié ou disciple ancien rassemble automatiquement autour de lui. Il ne va pas,


pendant telle ou telle incarnation, dans le monde et dire : "Je vais rassembler un groupe qui formera mon futur ashram." S'il agit ainsi, il échoue sûrement ; si, au contraire, il cherche à aider spirituellement et à stimuler ceux qu'il rencontre dans ses devoirs journaliers, c'est tout autre chose. A ce moment-là, personne n'est sans importance. Délibérément, il rassemble des gens autour de lui, car il aime et aide assidûment. Certains d'entre eux peuvent ne faire que passer vers d'autres buts, et aucun lien permanent ne se crée avec eux. D'autres envoient vers lui un fil réceptif de compréhension et de demande et, à mesure que son intuition se développe, il les reconnaît comme siens ; [6@475] ésotériquement, "il entrelace le fil de sa vie avec le leur", assumant ainsi une responsabilité et formant un lien plus permanent, à la fois avec la réceptivité et avec les liens karmiques. Ils deviennent indissolublement liés. Vous avez pris contact avec beaucoup d'individus dans votre travail d'enseignant de toute une vie ; vous connaissez et comprenez dans une certaine mesure ceux qui ont répondu à vous-même en tant qu'individu, et à vous en tant qu'être à qui l'on peut s'adresser pour trouver quelque compréhension. Je vous demande de garder ces pensées à l'esprit pendant le reste de votre vie et de commencer, selon votre plan, à poser les fondements de l'avenir. Voilà les instructions de travail précises que je vous donne aujourd'hui. Cela impliquera une tâche d'observation, et la détermination d'aller aider partout où c'est nécessaire. Vous avez, sur beaucoup de points, ce que j'ai appelé en moi-même, lorsque je vous observais, un complexe d'infériorité très bien maîtrisé, tellement bien maîtrisé que vous ne lui permettez pas de constituer une véritable entrave ; il n'en existe pas moins et vous pose parfois un problème. Je vous demande aussi de l'ignorer de plus en plus et, dans les décisions que vous devrez prendre au cours des douze prochains mois, je vous prie d'agir en croyant positivement en vous-même et de choisir, sans vous poser de questions, le domaine offrant les plus larges possibilités.


Août 1942. 1.

La note sonne claire pour vous aujourd'hui, mon chéla et ami. C'est la note cachée du sacrifice. Mais le sacrifice n'est pas ce que vous croyez.

2.

La sagesse de l'œil est vôtre. Laissez la radiation de votre cœur suivre la direction de l'œil.

3.

Ne vivez pas à la surface des événements, mais vivez profondément au centre et aux sources de la vie.

4.

Les dix prochaines années comporteront pour vous trois crises. Faites – en des occasions de donner – de l'expansion à votre travail.

5.

Le diadème, la robe rose, les sandales à vos pieds et le bourdon de pèlerin à la main – voilà les possessions dont vous êtes fier.

6.

Approchez-vous de moi, en un contact personnel plus étroit, dépourvu de personnalité. Ce paradoxe est clair. [6@476] Septembre 1943.

Mon frère, Je me demande si vous avez tiré de ces six affirmations ce qu'elles étaient destinées à vous communiquer, en fait de direction et d'instruction. Je souhaite attirer votre attention sur la cinquième affirmation : "Le diadème, la robe rose, les sandales à vos pieds". Quelles pensées ces mots symboliques vous ont-ils communiqués ? J'en parle, car je désire construire votre méditation des quelques mois à venir, autour des concepts cachés par ces mots. Les trois premières affirmations étaient assez faciles à comprendre pour vous. La quatrième contenait une prophétie. La cinquième contenait certains Mots de Pouvoirs et avait pour but de vous instruire quant à la nature de l'orientation de votre vie, et à la qualité désirée de votre service, au cours des dix prochaines années. Ils indiquent ce que vous possédez à l'heure actuelle, mais dont vous devez prendre de plus en plus conscience. Permettez-moi de vous donner quelque idée de leurs significations :


1.

Le Diadème. C'est un symbole double. Il signifie la réalisation ou période de couronnement de votre vie (que vous affrontez maintenant, si vous le désirez) ; il exprime aussi l'idée d'une utilisation plus nette et plus régulière du centre de la tête. Vous êtes évidemment une personne de "cœur". Votre prochaine tâche, dans votre travail de méditation, est d'élever l'énergie du centre du cœur à sa correspondance dans la tête, et de commencer à vivre davantage dans la tête que dans le cœur ; vous devriez aussi commencer à faire fusionner l'énergie du centre supérieur du cœur avec celle du centre ajna, ce qui amènerait "l'œil directeur" à un plus grand service, à plus d'importance et à plus d'utilité. C'est en vue de cet objectif que j'ai construit la méditation que je vous suggère ici.

2.

La Robe rose. Ici, mon frère, le symbolisme est évident. Le rose est la couleur de la dévotion, et vous êtes largement pourvu de cette qualité. Je cherche, néanmoins, à attirer votre attention sur son caractère d'attraction magnétique, en ce qu'il affecte les autres, plus que vous-même. Les personnes de dévotion consacrée ont atteint un point où cette dévotion n'est nullement une entrave ; c'est apparemment une protection, simplifiant leur vie. Grâce à [6@477] cette ferme dévotion, elles peuvent avancer sans dévier sur la Voie. Mais elles peuvent oublier – en vertu même de cette dévotion – qu'elles rayonnent d'une qualité qui stimule sa correspondance chez les autres. C'est pourquoi les personnes de sixième rayon peuvent facilement former un groupe autour d'elles. Mais elles réussissent rarement à garder très longtemps ceux qu'elles ont ainsi attirés, car elles ne comprennent pas la raison de cette facilité et l'attribuent toujours à des causes fausses. Seul votre corps astral est sur le sixième rayon, celui de la dévotion ; cela le rend vraiment puissant et, dans votre cas, produit le sentiment d'infériorité dont j'ai parlé plus haut. Je vous demande de changer votre point de vue et de considérer votre corps astral de sixième rayon comme un moyen puissant à utiliser dans le service.

3.

Dans ces deux expressions symboliques nous avons relié le centre du cœur au centre de la tête, et le centre du cœur au corps astral.


4.

Les Sandales à vos Pieds. Ici, vous est simplement rappelé, en d'autres termes, le pouvoir sous-jacent qui motive votre vie tout entière. Ceci peut être résumé par l'affirmation catégorique de trois vérités inaltérables et stables, car elles sont imposées à votre personnalité par votre âme : a.

Vous foulez le Sentier du Disciple.

b.

Vous êtes arrivé à un certain ashram, ou centre de pouvoir sur le Sentier.

c.

Vous êtes intelligemment conscient de ces faits, et ce sont des facteurs majeurs qui conditionnent votre vie.

En conséquence, vous avez établi un rythme de pensée que rien ne peut changer et qui constituera une stimulation puissante pour décider, quand cette incarnation prendra fin, le moment de votre retour, le genre de véhicule que vous construirez en tant qu'âme, et la nature de la race, de la nation, du type de service que l'âme adombrante confiera à la personnalité. L'énergie suit la pensée. Une définition de la personnalité pourrait s'exprimer comme suit : La personnalité du disciple est un point focal d'énergie établi par l'âme. "L'œil directeur", mentionné dans la deuxième affirmation, se rapporte principalement à la vue lointaine que l'âme a de vous et de [6@478] votre préparation à un service plus complet dans votre prochaine vie. Une étude de ces trois expressions vous conduira dans le domaine de la qualité, et non seulement dans celui du symbolisme ; le concept de la radiation du cœur, du pouvoir d'attraction et de la responsabilité concernant la préparation, se dégage clairement des trois idées sous-jacentes à la méditation suggérée ci-dessous. Je vous propose de faire cette méditation seulement deux fois par semaine, le dimanche et un jour en milieu de semaine. Les autres jours, continuez simplement, avec vos frères de groupe, la réflexion de groupe assignée. De cette manière les journées de votre orientation personnelle dans la méditation seront attendues avec joie. Voulez-vous essayer ce plan, mon frère ?


Stade I. Le Diadème. 1.

Etablissez une relation entre : a.

Le centre du cœur et le centre de la tête.

b.

Le centre du cœur dans la tête et le centre ajna.

Vous établissez ainsi un triangle mineur d'énergie, ou une "relation lumineuse et vivante" : centre du cœur, de la tête et ajna. c.

La personnalité en attente, consacrée, pleine de dévotion et l'âme. Vous établissez ainsi un plus grand triangle : âme, tête et cœur.

Visualisez ces triangles comme reliant et focalisant votre conscience autant que possible dans la tête, à mi-chemin entre l'âme et le centre du cœur, en remontant la colonne vertébrale, et donc utilisant comme point médian le centre du cœur dans la tête. Evitez de vous concentrer sur l'emplacement. Imaginez simplement que le point à atteindre est celui du Diadème. 2.

Réfléchissez alors paisiblement sur le pouvoir directeur de l'âme : a.

Agissant à l'intérieur du symbolique "diadème de réalisation".

b.

Utilisant "l'œil moteur de l'âme" comme agent de direction, c'est-à-dire le centre ajna, centre entre les sourcils. [6@479]

c.

Prononcez ensuite les mots suivants en y mettant toute l'intention possible : "Puisse mon âme, dont la nature est amour et sagesse, diriger les événements, stimuler à l'action et guider chacune de mes paroles et chacun de mes actes."


Stade II. La Robe rose. 1.

L'entreprise suivante consiste à établir consciemment une relation avec les autres par : a.

b.

2.

La focalisation du pouvoir ou de l'énergie de la dévotion en vous-même, de manière qu'elle devienne : 1.

Une radiation affectant les autres.

2.

Une force d'attraction les reliant à vous qui serez pour eux une source temporaire de lumière spirituelle.

3.

Une influence magnétique stimulant une nouvelle activité de leur âme, vis-à-vis de leur personnalité.

Un acte de service consistant à inonder la personnalité de ceux que vous souhaitez aider, de la pure couleur rose (très soigneusement visualisée par vous) de la dévotion spirituelle. Ce flot de rose chaud et de lumière radiante les conduira ésotériquement à la dévotion à leur propre âme, et ne les attirera pas à vous, chose qui n'est jamais désirable.

Puis dites, avec tout le déversement d'amour dont vous vous sentirez de plus en plus capable : "Puisse l'amour de l'âme attirer, et la lumière de l'âme diriger tous ceux que je m'efforce d'aider. Ainsi l'humanité sera sauvée par moi et par tous ceux qui sont affiliés à la Hiérarchie."

Stade III. Les Sandales aux Pieds. 1.

Que votre réflexion se rapporte maintenant davantage à vousmême ; considérez le Sentier de trois manières : a.

Le Sentier de service que vous désirez fouler maintenant, Ceci implique le Passé.

b.

Le sentier de service que vous désirez fouler maintenant, entrant et sortant librement de mon ashram. Ceci implique le Présent.


c.

Le Sentier de l'Initiation à laquelle vous avez été préparé. [6@480] Ceci implique l'Avenir, votre avenir et son but. Vous commencez à prendre conscience de vous-même en tant que serviteur consacré et dévoué.

2.

Puis, en vos propres termes et à haute voix, consacrez-vous de manière triple à une activité consciente accrue, en tant que disciple accepté.

3.

Cherchez maintenant – délibérément, tranquillement, et dans un esprit d'attente et d'anticipation – à prendre contact avec moi, votre Maître et votre ami. Attendez-vous à des résultats, mais pas au moment où vous les escomptez.

4.

Faites résonner le OM doucement, sept fois.

Que la paix et le courage soient avec vous, mon frère. Novembre 1944. En vous donnant ces instructions personnelles (qui peuvent suffire pour toute cette vie) je me demande : Que puis-je dire, qui soit de la plus grande importance, pour indiquer le point à faire ressortir dans l'avenir, pour communiquer force et assurance positive, et pour vous permettre de vous préparer à faire le prochain grand pas qui s'offre à vous immédiatement ? Les disciples comprennent rarement la responsabilité dont se charge le Maître, lorsqu'Il s'efforce de préparer un groupe de personnes au service mondial ; ils comprennent rarement le problème devant lequel Il se trouve, même lorsqu'Il s'occupe des moins avancés ou des moins dynamiques parmi ses néophytes. Quels sont les facteurs qu'Il doit considérer, qui sont assez puissants pour anéantir une grande partie de son effort (comme cela a été le cas de ce groupe) et qui, fréquemment, conditionnent tellement le disciple qu'il ne prend pas de mesures délibérées pour satisfaire aux exigences de l'ashram, même quand, techniquement et théoriquement, il admet sa responsabilité ? Permettez-moi de vous en indiquer un ou deux, pour vous guider et pour guider le groupe :


1.

Le karma du disciple. De ce dernier, le disciple sait peu de chose et le Maître sait beaucoup. Il n'a pas le droit d'intervenir dans ce karma, car la croissance et le développement du disciple se font lorsque le disciple affronte l'inévitable des [6@481] événements, accepte son karma et travaille à le compenser, poussé par un motif juste. Permettez-moi une illustration. Le Maître sait que c'est la destinée du disciple, et que ce dernier est capable d'exécuter un certain travail, servant en cela l'humanité d'une façon particulière. Il sait aussi que c'est son devoir d'amener le disciple jusqu'au point de compréhension et de l'aider à accomplir correctement son devoir. Mais, lorsqu'Il examine le karma du disciple, Il s'aperçoit qu'une maladie mortelle va dans quelques années l'abattre, et empêcher à la fois l'effort et la réalisation. Il renonce donc au processus éducatif qui, autrement, aurait été obligatoire pour Lui.

2.

Moyens défectueux. Souvent dans une incarnation particulière, il manque au disciple quelque caractéristique nécessaire, ou quelque qualité désirable, soit dans sa nature émotionnelle, soit dans l'un de ses autres corps. Il peut, par exemple, avoir un bon véhicule physique, un grand dévouement et un intellect brillant, mais ne pas avoir de persévérance ; le Maître sait donc qu'une coopération régulière et un effort continu ne sont pas encore possibles. En conséquence, Il n'ose pas mettre le disciple, avec d'autres membres de son ashram, à un travail et un service désignés, car Il sait qu'il mettra en péril la réussite des efforts conjoints. Le groupe doit donc continuer sans l'aide qu'autrement ce disciple donnerait avec compétence.

3.

Un point d'aveuglement. C'est l'un des empêchements les plus fréquents que rencontre le Maître lorsqu'Il cherche a conduire ses disciples sur la Voie du Service. Le disciple a quelque grande faiblesse dominante dont il est tout à fait inconscient. Si on lui signale son existence, il la nie catégoriquement et sincèrement. Il affirme violemment posséder la vertu ou force opposée. Mais, pendant tout ce temps, cette affirmation indique simplement l'effort de son âme pour construire une qualité qui, lorsqu'elle sera assez forte, expulsera le défaut qui fait obstacle. Tant qu'il existe cet état de [6@482] choses, il n'est pas possible d'intégrer complètement le disciple à l'ashram, et il n'est pas non plus


possible de le convaincre que – sous ce rapport spécifique – il est complètement aveugle. La vision viendra, finalement et inévitablement, mais ce sera le résultat de l'effort personnel du disciple et d'un éveil engendré par lui-même ; une fois éveillé, l'aveuglement ne sera plus jamais possible. 4.

Une nature trop enthousiaste. Cela entraîne le disciple à s'élancer en avant frénétiquement, dans un effort pour accomplir la tâche indiquée, pour prouver au Maître sa solide détermination et, aux autres membres de l'ashram, sa grande utilité. Cet enthousiasme peut faire échouer les projets choisis, raccourcir la vie du disciple, interférer de ce fait avec son karma, et faire de lui une source d'amusement et de souci pour son groupe.

Tous ces facteurs et beaucoup d'autres encore plus subtils doivent être envisagés par le Maître, de même que l'âge, le milieu et les cycles de temps du disciple. Je souhaite donc vous signaler qu'il dépend entièrement de vous d'accroître votre utilité dans l'ashram. Si vous me demandiez aujourd'hui quelle phase de votre développement doit recevoir votre attention, je répondrais : Cherchez consciencieusement et énergiquement à surmonter votre négativité. Pour vous, une négativité consciente et cultivée a été un moyen d'échapper à ce que vous exprimiez en tant qu'administrateur et directeur. Pendant des décennies, votre âme vous a obligé à occuper la position d'agent d'exécution, de direction et d'administration. Fondamentalement, cela allait à l'encontre de votre inclination naturelle. Cependant, c'était très nécessaire et éducatif. Néanmoins, une fois les devoirs et les obligations impliqués remplis, et une fois que vous aviez accompli votre tâche correctement et avec succès (ce que vous avez toujours fait), votre personnalité – timide et sensible – se réfugiait dans une attitude négative envers les gens ; vous avez cultivé un isolement qui vous rendait difficile d'établir une relation plus grande avec d'autres personnes. Cependant, mon frère, même si vous ne vous en rendez pas compte, ces relations avec les autres, et un échange positif avec ceux que vous rencontriez, ont toujours été désirés par les personnes avec qui vous preniez contact ; les gens ont toujours souhaité se rapprocher de vous ; [6@483] ils ont eu un vif désir de vous connaître mieux, de vous rendre


service et de compter pour vous. En tant que directeur, vous étiez toujours disponible ; en tant qu'âme dans une personnalité, vous avez vécu votre propre vie séparé des autres. Il n'a pas été facile de prendre contact avec vous et de vous connaître ; vous n'avez jamais répondu aux avances ; vos réactions envers ceux qui désiraient un contact ont été négatives, et ceci à des moments où vous-même aviez besoin d'un rapport plus étroit. C'est là qu'est votre tâche et votre problème pour les années de vie qui vous restent. Apprenez, je vous en prie, mon frère, à aller individuellement vers les personnes que vous rencontrez, et avec qui la vie et les circonstances vous associent. Rompez – si dur que ce soit – avec les formes-pensées qui vous conditionnent si puissamment, souvent basées sur un complexe d'infériorité. Ne permettez pas aux facteurs qui conditionnent si puissamment l'homme cultivé, entraîné, façonné par la tradition, une bonne hérédité et des générations d'ancêtres civilisés, de vous dominer. Votre travail auprès d'enfants a eu tendance aussi à vous séparer, à vous rendre victime d'une solitude forcée. Vous pouviez toujours vous montrer libre et magnétique envers eux, mais ils ne faisaient pas intrusion dans la forteresse retranchée que vous imposiez à vous-même. Il faut maintenant vous adapter à l'enseignement d'adultes dans votre prochaine incarnation ; il sera nécessaire d'aborder les choses différemment, ce qui fera appel et impliquera tous les aspects de votre être. Le disciple enseigne principalement parce qu'il est, et en se donnant tout entier à tous ceux qu'il rencontre. Il sort de soi-même spontanément quand quelqu'un entre dans le cercle de ses possibilités de contact. Ceci vous est presque inconnu. La leçon que le disciple entraîné doit maîtriser est donc celle du discernement. Il doit apprendre le discernement dans les contacts, pour éviter une promiscuité inutile même si elle est bien intentionnée. La scène du monde est organisée de telle façon à l'heure actuelle, que vous avez toutes possibilités de trouver une vaste sphère de contacts, de travailler en pleine coopération avec d'autres personnes et avec des condisciples, ce qui vous obligera à libérer le pouvoir magnétique de votre personnalité pénétrée par l'âme. Votre développement intérieur est de très loin supérieur à votre expression extérieure ; en conséquence, vous n'avez pas à travailler avec persévérance à votre développement [6@484] intérieur ; il vous faut faire effort pour parvenir à la capacité de prendre contact, d'influencer tous ceux dont le sort est uni au vôtre, et de susciter chez eux une réponse. Les rebuffades, les malentendus et l'absence de réponse seront naturels au début, jusqu'à ce que vous ayez découvert votre


"technique de contact" et l'ayez appliquée. Chaque disciple élabore sa propre technique. Vous n'avez pas encore découvert la vôtre. Comme à d'autres, je vous donne trois mots sur lesquels je vous demande de réfléchir, à mesure que s'écoule le temps, et dont vous pouvez attendre des résultats précis s'il y a quelque vérité dans l'aphorisme "l'homme est tel qu'il pense dans son cœur". Le premier mot que je suggère est Contact. Beaucoup de contact avec vos frères de groupe sur les niveaux intérieurs est chose facile pour vous, même si vous ne le croyez pas. Vous avez un contact bien établi dans cette direction, mais votre cerveau ne l'enregistre pas encore adéquatement. Ceci est entièrement dû à un manque de sensibilité, inhérent aux cellules de votre cerveau, et cela n'a pas grande importance. Du point de vue de votre méditation journalière, je vous demande d'aller au travail quotidien avec l'intention d'attirer magnétiquement (afin de les aider et de les servir) au moins trois personnes, connues ou inconnues de vous. Vous pourriez trouver utile, du moins pour un certain temps, de tenir un journal de ces contacts ; vous devriez y inscrire une conversation au moyen de laquelle vous vous êtes rapproché de quelqu'un, un contact avec quelque étranger, qui vous a paru fructueux et intéressant, ou un travail exécuté en commun avec quelqu'un d'autre, dans une compréhension parfaite. Cela développera en vous un esprit tourné vers les autres et un intérêt pour tout le processus de contact. Les contacts et le développement du mécanisme qui en résultent, ajoutés à l'habitude du rapport magnétique – secret de toutes les expansions de relation – sont préliminaires à l'initiation. Réfléchissez à ceci, car c'est de très grande importance pour vous. Le deuxième mot que je veux vous donner est Impression. Ce mot vous offre un large champ de réflexion ; il met en jeu tout le problème de la réponse sensible aux contacts intérieurs et aux relations extérieures. C'est la clé du développement du psychologue entraîné et c'est une branche de l'aspect du mental universel que nous appelons la vérité. [6@485] La faculté d'enregistrer correctement l'impression, l'aptitude à l'interpréter avec justesse et puis à en tirer des déductions correctes, est le secret de tout diagnostic en ce qui concerne la psychologie. Lorsque le disciple en tient compte vis-à-vis des gens avec qui il prend contact, c'est d'une utilité énorme, lorsque l'impression est analysée et que les résultats de cette analyse sont utilisés, l'impression offre une étude des plus fructueuses, surtout pour des gens comme vous.


Finalement, je vous demande de réfléchir au mot Relation. Je voudrais que vous le fassiez dans le but particulier de comprendre comment vous, en tant que disciple à l'entraînement, pouvez établir les relations qui apporteront aide et force aux autres et ainsi soutenir le travail de l'ashram. Je n'ai pas l'intention de m'étendre sur ce sujet, car je désire que vous arriviez à vos propres conclusions et connaissances. Ce que je fais en vérité, mon frère, c'est de vous indiquer le domaine de votre futur entraînement, entraînement qui occupera tout le reste de votre vie. Cet entraînement doit être mis en route par vous-même, et doit toujours être entrepris dans le but de vous rendre apte à travailler dans l'ashram, en tant que partie du grand ashram qu'est la Hiérarchie. Vous convenez particulièrement pour ce travail ; il vous faut seulement libérer la qualité magnétique de votre nature déjà développée et renverser ainsi les barrières pouvant exister ; vous vous apercevrez ainsi que votre champ de service est considérablement étendu, et que votre puissance s'exerce dans le domaine d'une inclusivité réalisée. Août 1946. Mon frère, Ce n'est nullement votre faute si ce groupe sur le plan physique est dispersé jusqu'au prochain cycle de vie de la majorité de ses membres. C'est désolant que le travail sur le plan doive prendre fin, mais une analyse serrée et honnête du groupe lui-même indiquerait probablement que la réaction majeure est un mélange de deux réactions : tout d'abord, un manque d'intégration des membres et, deuxièmement, l'impression d'avoir perdu quelque chose, car mes communications avec vous tous ont pris fin exotériquement. Toutes deux sont des réactions de la personnalité. Du point de vue du Maître qui connaît le peu d'importance des [6@486] années, ces deux réactions importent peu. Peu d'entre vous sont vraiment jeunes, certains sont vraiment vieux, bien qu'aucun ne soit aussi vieux que moi. Dans un délai relativement court, vous allez tous vous débarrasser du handicap du corps physique, et vous serez prêts à une nouvelle expérience spirituelle. Esotériquement (si l'un d'entre vous le souhaite), la situation demeure inchangée, pourvu que vous le gardiez ainsi vous-mêmes. Le contact intérieur existe toujours, exactement comme auparavant ; le but qui est devant vous est identiquement le même et la porte de mon ashram est grande ouverte pour tous ceux qui satisfont aux exigences.


Quel est votre but fondamental, mon frère ? Compte tenu de votre rayon et de votre type, c'est d'imprégner votre personnalité d'énergie de l'âme. Ceci est une platitude, et vous pourriez bien répondre que c'est vrai de tous les aspirants. Assurément ; mais l'objectif particulier de votre âme dans cette vie était de faire descendre l'énergie de l'âme des corps subtils jusque dans les trois mondes, afin qu'elle puisse charger le cerveau. Ce fait de charger le cerveau aura pour résultat un développement accéléré de la qualité de l'âme, telle qu'elle se manifeste sur le plan physique. Ainsi que je vous l'ai dit plus haut, vous êtes bien développé sur les plans intérieurs, mais votre expression ésotérique de ce développement intérieur n'est pas suffisamment dynamique ; elle n'exerce pas une impression adéquate sur les conditions extérieures de vie. Vous le savez. Vous avez, j'en suis sûr, réfléchi aux trois mots – Contact, Impression et Relation – que je vous ai donnés dans mes dernières instructions, et vous les avez étudiés. Je suis également sûr que vous avez abordé la question dans le sens d'un renforcement de votre contact avec moi, avec l'ashram et avec le groupe, pour vous rendre sensible à l'impression spirituelle, et aussi pour que vos relations soient correctes dans deux directions : envers l'ashram et envers vos semblables. Tout ceci est très bien, mais – en vue de votre développement et d'une plus grande utilité – je voudrais que vous preniez ces trois mots dans votre pensée (pendant le reste de votre vie) et que vous dirigiez votre pensée vers le contact avec vos semblables, vers le genre d'impression que vous pouvez établir – impression qui doit vous permettre d'imprimer aux autres le désir de découvrir la vérité et de persévérer jusqu'au bout. Cela impliquera aussi que vous établissiez avec eux une relation éducative, suscitée [6@487] par la qualité de votre manière de les aborder, et par la "coloration satisfaisante" de votre vie, selon l'expression de l'un des Maîtres. Pour vous donc, jusqu'à ce que je vous voie de l'autre côté du voile de séparation, les trois types de travail doivent s'exprimer dans deux directions : la stabilisation de cette expression envers l'ashram (ce qui pour vous est presque une habitude, et ne nécessite donc pas de dépense d'énergie), et aussi un effort intensifié pour découvrir le sens de ces mots vis-à-vis de vos semblables. Cela sera beaucoup plus difficile. Il y a tant de pouvoir spirituel accumulé en vous ; si vous le libériez chaque fois que c'est possible et dans toutes les directions, vous seriez surpris du résultat. Vous pourriez alors rendre les dernières années de votre vie fructueuses et


réconfortantes, bien plus qu'elles ne l'ont jamais été dans le passé. Votre vie a été une vie de beauté, un peu obscurcie par la négativité. Vous êtes en train de passer de la périphérie de l'ashram vers le centre. Il suffirait d'un petit effort dynamique de votre part qui vous donnerait l'assurance ferme que vous êtes dans le cercle infranchissable de l'ashram et que vous agissez en disciple conscient. La plupart des membres du groupe n'en sont pas encore à ce stade. L'ashram vous enveloppe tous, mais la prochaine démarche, pour vous tous, est de franchir – sans aide aucune – la barrière mentale qui vous sépare de la connaissance consciente. Une fois cette dernière acquise, l'ashram pourra vous donner "droit de cité". L'une des idées que les disciples auraient avantage à saisir, c'est que le processus du passage de l'autre côté n'implique aucune cessation des processus de Contact, d'Impression et de Relation. Ces trois mots étant ceux que j'ai précédemment imprimés dans votre mental, et qui me semblent aujourd'hui d'importance majeure dans votre vie, j'aimerais que vous saisissiez quelque peu, si possible, la permanence de leur importance. Pour la masse de l'humanité ordinaire, polarisée dans toutes ses activités et ses pensées sur le plan physique, la période post-mortem est semi consciente ; les personnes ne reconnaissent pas les lieux et sont désorientées émotionnellement et mentalement. Pour les disciples il y a encore un contact avec les gens (habituellement avec ceux qui leur étaient associés) pendant les heures de sommeil ; la réception de [6@488] l'impression existe encore, venant de l'entourage et des associés, et il y a encore reconnaissance de relation avec, comme sur terre, la prise de responsabilité. L'un des étudiants de ce groupe m'a posé une question, il y a quelque temps ; j'ai tardé à répondre. Comme elle a un rapport avec le sujet que nous étudions, je vais y répondre ici. Après quelques commentaires subsidiaires, l'étudiant disait : "Je peux calmer les coques ou corps extérieurs, mais je n'ai pas osé retirer la corde de liaison. Est-ce prudent ? Pouvez-vous voir mon état, et me le dire ?" Ma réponse est très simple et je sais qu'il me comprendra. Si vous aviez vingt ans de moins, mon frère, c'est en toute sécurité que vous pourriez rompre le chaînon de liaison, mais vu votre âge, il n'est pas juste de le faire maintenant. Il y a encore quelques personnes que vous


devez aider, et un fil ou deux à ramasser. Un effort exagéré demandé au véhicule physique – que l'on soit jeune ou vieux – n'est jamais nécessaire et souvent nuisible. De nombreux aspirants de ce groupe, de l'Ecole Arcane et d'ailleurs, s'entraînent pour travailler dans le nouvel âge et dans leur prochain cycle de vie ; leur réalisation est souvent supérieure à ce que justifient les possibilités actuelles des cellules de leur cerveau. En conséquence, la connaissance et l'expansion de conscience enregistrée est temporairement retenue, jusqu'à ce qu'un meilleur véhicule physique soit disponible. Je mentionne ceci, car certains souffrent de découragement quand, après des années de travail et la venue de la vieillesse, ils se trouvent enregistrer un état statique, ou ce qu'ils estiment être statique. Il n'y a pas lieu d'avoir une telle impression, mais il y a lieu de poursuivre avec soin la progression du travail intérieur, même si l'enregistrement extérieur est apparemment absent. Pour reprendre votre instruction, si vous désirez accroître la capacité des trois activités – contact, impression, relation – vous pourriez faire un exercice simple avant de vous endormir, le soir. Après être parvenu autant que possible au confort complet, essayez d'adopter une attitude d'abandon calme et délibéré du corps physique, en maintenant le concept tout entier sur le plan mental, et cependant vous rendant compte que c'est une simple activité du cerveau. Le cœur [6@489] n'est en aucune façon à être impliqué. Votre objectif est de demeurer conscient alors que vous retirez la conscience du cerveau, et passez sur les plans plus subtils de conscience. Vous n'abandonnez pas le corps physique définitivement, donc le fil de vie ancré dans le cœur n'est pas impliqué. Pendant les quelques heures où vous êtes revêtu du corps astral et mental, votre but est d'être conscient ailleurs. Avec détermination, vous devenez un point de conscience focalisé, intéressé, décidé à sortir de l'enveloppe du corps physique. Vous vous maintenez à ce point, refusant de regarder en arrière vers le véhicule physique, ou vers les soucis, intérêts et circonstances de la vie quotidienne ; attendant sans bouger le moment où votre attitude négative vis-à-vis du plan physique, et positive vis-à-vis des plans intérieurs, apportera un moment de détente, peut-être un éclair de lumière, la perception d'une ouverture par où s'échapper, ou la reconnaissance de ce qui vous entoure, en même temps que l'élimination de toute surprise ou l'attente de tout phénomène.


En pratiquant cet exercice de retrait, vous ne faites qu'effectuer le processus quotidien ordinaire. Si vous parvenez à faire facilement cet exercice, à l'heure de la mort vous vous découvrirez automatiquement et facilement capable – le corps physique n'offrant pas de résistance, mais demeurant calme et négatif – d'opérer la grande Transition sans souci ou peur de l'inconnu. C'est un exercice que j'aimerais voir entreprendre par tout le groupe. Il implique seulement le maintien ferme d'une attitude, la détermination immuable de se maintenir au point de conscience qui est votre Soi permanent, s'ajoutant à une vivante expectative. J'ai choisi ces mots avec soin et je vous demande de les étudier avec un soin égal. J'aimerais aussi formuler votre méditation selon les trois concepts, Contact, Impression et Relation. La longueur de cette méditation dépend entièrement de votre choix et de la nécessité du moment ; elle peut s'appliquer à toutes les circonstances de la vie, quelles qu'elles soient, et vous pourriez l'utiliser pendant le reste de votre vie (un grand ou un petit nombre d'années) sans épuiser ses possibilités, ou son utilité. Ce schéma n'est pas une forme rigide, comme tant de méditations que j'ai données au groupe. Il a simplement pour but d'être suggestif. Vous pouvez faire de votre vie une riche expérience en utilisant les suggestions suivantes : 1.

Placez-vous à la "porte de sortie" dans la tête. Rendez-vous [6@490] compte que de ce point vous pouvez regarder vers l'extérieur dans le monde de la vie physique, vers l'intérieur dans le monde des émotions ou de la perception mentale et vers le haut en direction de l'âme. Ces trois directions forment un triangle de sensibilité projetée. Puis faites résonner le OM trois fois, gardant ces trois directions à l'esprit.

2.

Faites alors entrer le mot Contact dans votre conscience, et réfléchissez à ces trois champs de contact dans lesquels vous pouvez vous déplacer : le plan physique, le plan kama-manasique et le royaume de l'âme. Etudiez ces plans de contact possible et inévitable (pour les disciples pleins d'aspiration) ; étudiez-les tels qu'ils sont. Quand vous aurez épuisé quelque peu ce travail vous familiarisant avec les contacts possibles, en vous souvenant que ce travail particulier rendra votre vie fructueuse dans ces trois directions, faites alors résonner le OM et essayez de vous retirer en un point de contemplation silencieuse sur le plan mental. Faites à nouveau résonner le OM.


3.

Le fait de la possibilité de l'impression doit maintenant retenir votre attention. Commencez par étudier la teneur générale des leçons marquantes que les contacts sur le plan physique, astral ou mental font sur vous, ce qu'ils ont fait pour vous dans ce cycle de vie ou pendant la semaine passée ou le jour précédent. Puis, délibérément, avec un intérêt et une attention pleinement concentrés, orientez-vous vers l'âme, vous tenant consciemment prêt à l'impression. Ce que cette impression vous communiquera, quelle pensée vous viendra ou quel appel au service retentira, vous ne le savez pas. Votre attitude est celle d'une expectative radieuse, silencieuse, stable, et rien d'autre n'est permis. Vous devez travailler à acquérir tout cela. Notez l'apparition éventuelle d'une pensée claire, la clarification de quelque sujet confus, l'expansion de quelque perception mentale en intuition, avec son expansion subséquente de conscience. Vous pouvez consacrer à [6@491] cela un temps aussi long ou aussi court que vous voudrez, mais jamais moins de dix minutes. Puis orientez-vous vers moi, votre Maître et votre ami depuis de longues années, et attendez. Il se peut que j'aie quelque chose à vous dire. Notez que j'ai employé le mot "orienter" dans les deux cas ; je n'ai pas dit "prenez contact". La tâche de recevoir l'impression n'est pas facile, et il vous faudra peut-être travailler quelque temps sur ces différents niveaux avant d'enregistrer une réponse précise d'un contact réalisé, car c'est ce que ce sera alors. Puis faites résonner le OM deux fois.

4.

Ayant atteint un point de contact aussi élevé que possible, commencez alors à vous réorienter vers le plan physique et la vie de l'expérience quotidienne, par un processus systématique de Relation. Vous prenez en tant que disciple sur le plan physique la responsabilité de ces relations envers l'ashram et envers moi, par un service conforme à un plan ; envers l'âme, par la fusion, s'exprimant sur le plan mental ; envers l'expression émotionnelle du groupe, et envers vos semblables. Saisissez ces reconnaissances de relations, à la fois en ce qu'elles affectent votre expression dans la vie quotidienne et par rapport à ceux avec qui vous vivez et travaillez, sur le plan physique. A nouveau, ramenez ce concept essentiel de relation à l'effet que vous avez


sur tous ceux que vous rencontrez et cherchez à aider, en tant qu'être humain sur le Sentier. Accompagnez toujours cette pensée de l'idée de responsabilité. Puis, faites résonner le OM. 5.

Ensuite dites la Grande Invocation en commençant par la strophe : "Du point de Lumière dans la Pensée de Dieu Que la lumière afflue dans la pensée des hommes Que la lumière descende sur la terre." et faites résonner le OM trois fois. Notez, je vous prie, que dans cette méditation le OM doit être prononcé de manière inaudible.

Si vous adoptez ces suggestions, mon frère, vous ferez de rapides [6@492] progrès dans l'objectivité spirituelle, et votre lumière brillera plus radieuse. Moi, votre Maître, je connais votre rayonnement intérieur. Permettez au monde des choses extérieures de le connaître aussi. Les souhaits que je forme dans mon cœur pour vous, vous entourent.


à I.A.P. Août 1946. Mon frère d'autrefois, Dans le bouleversement mondial actuel qui s'approche régulièrement de l'hémisphère occidental, il n'est pas facile pour les disciples du monde, ayant une sensibilité exceptionnelle, de se détacher des conditions psychiques générales. Cependant le but de tout disciple consacré et engagé tel que vous, mon frère, ainsi que vous l'avez prouvé vous-même (ce qui est le seul témoignage sûr) doit être de conserver une attitude subjective de contact détaché – paradoxe occulte – tout en poursuivant une vie de service actif sur le plan physique. C'est le problème qu'il vous faudra affronter de plus en plus à l'avenir. La situation présente doit toucher et touchera toutes les nations ; chaque disciple sera éprouvé, et devra exprimer, par le service, le maximum de ce qui est en lui-même. je vous le signale afin que vous puissiez comprendre le présent et être préparé pour l'avenir. Je vous écris en tant qu'âme et non en tant que personnalité, et je vous demande d'étudier les implications de l'attitude que j'adopte envers vous. Pendant le reste de votre vie, vous devriez vous appliquer sérieusement à établir le contact de l'âme et à entraîner l'homme intérieur attentif à saisir les communications de l'âme, et y ajouter la volonté consacrée d'oublier les demandes personnelles, lorsque vous répondez, autant que vous le pouvez, au besoin environnant dans votre propre pays et dans les nations alliées. Ceci peut vous sembler une déclaration surprenante mais, à la fin de la guerre, la période de reconstruction et l'établissement de relations humaines correctes pourront obliger chaque disciple (je ne dis pas "obligeront" car l'élément constant de libre arbitre doit intervenir) à travailler dans les lieux où il a fait un effort antérieur, où les attaches karmiques, l'héritage national et l'inclination déterminent son obéissance personnelle. Cela sera vrai pour vous aussi, mais seul le temps indiquera si vous [6@493] travaillerez en une étroite relation ou de loin, le premier travail étant préférable, s'il est possible. Je vous demande simplement de garder ces possibilités à l'esprit, d'éviter les conclusions fanatiques, et d'être prêt à travailler où l'occasion s'en offrira pour vous.


Vous traitez, par une attitude correcte et du bon sens, le mirage dont je vous ai parlé dans ma première communication cette année (Vol. I, page anglaise 188). Je vous en félicite, en vous rappelant que le contact de l'âme est universel et inclusif par ses effets, mais que le mental séparatif, même au niveau de l'âme, peut encore différencier et placer les vérités communiquées dans des catégories et selon leurs sources. Ce sont les vérités communiquées, l'enseignement et l'inspiration qui sont importants, et je crois que vous êtes en train de l'apprendre. Moi, le Maître D.K., je suis membre de la Hiérarchie et je vous instruis par l'intermédiaire de votre âme sur les niveaux mentaux, parfois aussi dans le monde du mirage, et exotériquement sur le plan physique, par l'intermédiaire d'un disciple beaucoup plus ancien, A.A.B., qui vous transmet mes idées. Par moi, cependant, et par votre contact avec moi, basé sur la reconnaissance et le développement de votre âme, vous êtes en rapport avec un monde de conscience et d'inspiration spirituelles que vous pouvez apprécier. Prenezen possession, mon frère, et transmettez l'enseignement à ceux que vous servez, mais ne vous intéressez pas aux sources ou origines de cet enseignement, et ne vous en occupez pas. Elles n'ont pas d'importance. Néanmoins, la responsabilité de l'instructeur repose sur vous. L'instructeur devrait être si préoccupé du besoin de ses étudiants et de la clarification de la vérité (telle qu'elle lui est donnée) en termes qu'ils puissent comprendre, qu'il soit impossible de le faire dévier par l'intérêt porté à l'origine de la révélation. A.A.B. me rappelle ici que je ne vous ai pas donné les rayons qui gouvernent votre personnalité. Vos rayons majeurs – I et II – sont identiques à ceux de J.W.K-P. et de C.A.C., et devraient conduire à une entente satisfaisante entre vous. Cette combinaison de premier et de deuxième rayon – gouvernant soit l'âme soit la personnalité – est l'influence dominante du travail que je tente de faire actuellement. Ces rayons se rencontrent très souvent dans ce groupe, et l'on pouvait s'y attendre, vu que le Maître M. et le Maître K.H. sont les influences [6@494] adombrantes qui soutiennent mes efforts. Sept membres de ce groupe sont conditionnés par ces énergies et la plupart des autres ont le second rayon présent soit dans l'expression de la personnalité, soit dans celle de l'âme. Il y a lieu de le noter car cela colore nettement le groupe, et crée la note de groupe (si je puis m'exprimer ainsi.) Le groupe tout entier, donc, peut profiter de ce potentiel, car cela signifie que l'afflux de compréhension, de lumière et d'amour est grandement facilité.


Les rayons de votre personnalité sont les suivants : Corps mental : Quatrième Rayon, Harmonie par le Conflit. Corps astral : Premier Rayon, Pouvoir. Corps physique : Troisième Rayon, Intelligence active. Ceci constitue une combinaison intéressante et produit une relation étroite ainsi qu'une ligne de moindre résistance en rapport avec le rayon de l'âme, par l'intermédiaire du cerveau (incarnant la force de troisième rayon) et du corps astral. Je vous signale que le cerveau est toujours composé de cellules et d'atomes qui vibrent selon l'énergie du rayon qui gouverne le corps physique. Ceci est un fait occulte fondamental, exprimé pour la première fois avec précision, mais qui peut toujours être déduit et sous-entendu si l'étudiant travaille intelligemment et saisit véritablement les implications ésotériques de base. Grâce à l'aspiration puissante de votre corps astral de premier rayon (qui en fait est du désir transmué) et à son expression intelligente, et grâce au pouvoir de troisième rayon de votre cerveau qui s'éveille et dirige, le contact de l'âme est assez facile pour vous en ce point particulier de votre évolution. Votre vrai problème est d'écarter la déformation et le mirage des résultats de ce contact, par le pouvoir du mental illuminé, l'illumination étant obtenue par le conflit et le discernement, et se traduisant (lorsque la victoire est gagnée) par le fait de mettre en harmonie l'âme et sa forme sur terre. J'aimerais donc vous donner un exercice de méditation qui [6@495] facilitera l'obtention de cette claire vision et l'interprétation correcte des faits et des relations se faisant jour. I.

Exercice préalable à la méditation : 1.

Tenez-vous debout, face à votre âme. Puis dites, de manière audible si possible : "J'accepte la responsabilité de l'état de disciple que mon âme fait reposer sur moi."

2.

Puis, faites une pause d'une minute, en essayant de comprendre toute la signification de cette entreprise. Puis, oubliez-la.


3.

Faites de nouveau face à votre âme et dites : "J'accepte avec joie et avec confiance, ainsi qu'avec un sens de camaraderie, ma part de responsabilité pour la réussite du travail spirituel dans le monde."

4.

Faites à nouveau une pause, et essayez de saisir les véritables implications de cet engagement.

II. Travail de méditation : 1.

Asseyez-vous bien droit, mais détendu. Retirez la conscience vers l'intérieur en stades successifs, utilisant pour cela l'imagination. L'imagination est une activité créatrice, produisant un changement intérieur très net. Vous pouvez compter sur elle, car c'est l'une des forces influençant la substance elle-même. Donc, a.

Retirez-vous du cerveau physique, après y avoir délibérément focalisé votre conscience. Retirez vous sur le plan astral.

b.

Retirez-vous du corps astral dans le corps mental. De ce point, reconnaissez que vous êtes une personnalité intégrée.

c.

Retirez-vous de la personnalité dans l'âme.

2.

En faisant ce travail, essayez de voir le fil de lumière dorée qui relie ces trois aspects de vous-même. En même temps gardez votre conscience fermement focalisée dans la tête, au centre entre les sourcils, le centre ajna. Ce fil – de nature double – semblable à deux câbles dorés entrelacés, [6@496] sort du cœur et vous relie, vous, la personnalité, avec l'âme.

3.

Etant parvenu à cet alignement et à ce retrait, et ayant ainsi relié les trois aspects de la personnalité, rendez-vous compte paisiblement de trois faits : a.

Que vous êtes maintenant face à face avec votre âme, que vous vous tenez devant l'Ange de la Présence.


4.

b.

Que vous, cet Etre angélique, êtes essentiellement la Réalité, se manifestant sous trois aspects.

c.

Donc, la séparation n'existe pas.

Puis dites avec insistance et compréhension : "Ayant pénétré ce monde du petit soi manifesté d'une fraction de mon grand Soi, je demeure, plus grand, plus vaste, inclusif, et donc j'adombre toute ma vie journalière." Réfléchissez à ceci pendant cinq minutes.

5.

Puis, ajoutez à ce qui précède, la déclaration suivante : "Moi, le Soi manifesté, par le pouvoir magique de ma nature, je rachète, je réabsorbe et je revitalise cette fraction qui habite la forme."

6.

7.

Faites alors résonner le OM trois fois : a.

Prononcez-le mentalement, et exhalez le rayonnement sur le plan mental.

b.

Ensuite, murmurez-le, exhalant le pouvoir de dispersion de la Lumière sur le plan astral.

c.

Puis prononcez-le de manière l'illumination sur le plan physique.

audible,

exhalant

Ceci est suivi d'une période d'écoute ou de ce que l'on appelle ésotériquement "la conversation égoïque".

Dans ces instructions, mon frère, je vous ai donné force matière à réflexion, ainsi qu'une base de véritable encouragement et une indication de votre nécessaire ligne d'approche de la réalité. [6@497]


Août 1942. 1.

Le disciple doit apprendre le discernement, discernement de la personnalité l'a préparé.

auquel

le

2.

Des formes-pensées gigantesques dominent les fils des hommes, se manifestent dans une nation, se focalisent dans un groupe. Remettez-vous-en à votre âme.

3.

Votre champ de service a été très réel, mais des liens plus anciens de service doivent être ressaisis plus tard. Préparez-vous.

4.

Etre sensible à Ceux qui guident et savent peut indiquer un échange mental. Vous atteignez "leurs formes-pensées". Discernez.

5.

Il y a un triangle de force avec lequel vous devriez garder le contact le plus étroit : moi-même, F.B. et A.A.B. Restez proche.

6.

Apprenez à utiliser les autres dans votre travail et entraînez-les de telle manière qu'eux aussi puissent servir leurs semblables. Vous pouvez le faire. C'est l'ordre de votre âme, le reniement de votre personnalité. Septembre 1943.

Mon frère, Il vous a peut-être semblé que je suis demeuré silencieux et que je vous ai laissé un peu à vous-même. En réalité, tel n'est pas le cas. Vous avez toujours circulé sous mon œil vigilant, mais je ne pouvais pas faire grand-chose tant que vous n'aviez pas, dans une certaine mesure, rompu "l'intention de solitude" que votre personnalité a constamment opposé aux avances de votre âme. En tant qu'âme consciente, vous apprenez rapidement à répudier cette réaction de la personnalité. La solitude, l'isolement, l'impression d'être abandonné et la séparativité (basée le plus souvent sur la sensibilité) caractérisent le disciple de premier rayon, jusqu'à ce qu'il apprenne à maintenir son sens divin de "identité unifiée" alors qu'en même temps il se mêle aux autres. Vous apprenez aussi à le faire.


Les choses n'ont été en aucune façon faciles pour vous, mon frère. Vous vous êtes mis au diapason de la détresse mondiale, et vous découvrez que cela vous arrive avec une fréquence de plus en plus grande, et souvent inquiétante. C'est ainsi que les Fils de Dieu sont entraînés et en arrivent au point où ils deviennent des serviteurs orientés spirituellement, et détachés. J'aimerais saisir cette occasion pour vous dire que j'ai apprécié (si toutefois un mot aussi inadéquat a un sens quelconque) le service [6@498] du Plan, constant et infatigable, que vous avez exercé de manière si continue. Depuis des années, depuis votre premier retour en Espagne et, plus tard, sur les lieux de votre présente demeure, vous avez suivi, sans dévier, le sentier du service constant. Vous avez atteint beaucoup de personnes et en avez aidé beaucoup. Sachez que nous ne l'ignorons pas ; je voudrais que vous compreniez que le plan de votre travail est fait par nous et que votre tâche est de vous rendre sensible à notre "impression". Cette sensibilité développée est toujours difficile pour une personne de premier rayon. Elle préfère demeurer seule et engendrer elle-même les plans qu'elle estime adaptés au genre de service qu'elle cherche à rendre. Mais aujourd'hui les disciples apprennent qu'un plan ou schéma de service mondial, fusionné, organisé, fondu, est nécessaire ; qu'un "maître-Plan" de la Hiérarchie doit être exécuté, et que les disciples doivent s'efforcer de s'insérer dans ce Plan, vous y compris. Avez-vous étudié soigneusement les six déclarations que je vous ai données, il y a un an ? Je souhaite aujourd'hui attirer votre attention sur la troisième déclaration ; ce groupe de mots devrait conditionner vos plans pour l'avenir, particulièrement la phrase : "Des liens plus anciens de service doivent être ressaisis plus tard." Vous avez commencé à travailler pour nous dans un autre pays. C'est là que se trouve votre destinée karmique majeure, même si vous n'y retournez pas physiquement, ou n'y restez pas longtemps. Le Plan doit être servi. Je vous demande de vous préparer à rétablir le travail que vous avez commencé, lorsque la guerre en Europe aura pris fin. Je vous demande de vous préparer à y habiter, si c'est nécessaire, et de commencer par communiquer avec autant de personnes que possible, ayant précédemment travaillé avec vous ; efforcez-vous de reprendre contact avec elles selon les lignes spirituelles originales. Je n'ai pas dit selon les lignes originales organisées. Je vous demande d'agir au début, d'une manière nettement personnelle, en écrivant des lettres personnelles amicales, en demandant des nouvelles et en vous informant de la situation de ceux qui ont antérieurement travaillé avec vous, en tant


que membres de l'Ecole Arcane. Ils formeront le noyau du travail spirituel que nous cherchons à accomplir ; vous pouvez nous aider beaucoup à le rétablir. Le travail de sauvetage de l'Europe, spirituel et psychologique, qui est notre préoccupation principale, doit se poursuivre. Il doit être [6@499] entièrement séparé de la politique et de tout esprit de parti, et je demande à vous tous, qui êtes mes travailleurs consacrés, d'aller de l'avant dans cette entreprise spirituelle. Votre lien avec le Maître R. devrait vous aider beaucoup à agir de manière adéquate, en coopération avec A.A.B. et F.B. Le triangle de force ainsi formé est renforcé par le lien avec mon Frère R. En ce qui concerne l'Espagne, la situation se présente ainsi : * * *

* *

Maître R. Maître D.K. A.A.B., F.B. I.A.P.

Notez ici la ligne directe de force spirituelle descendant du Maître R., via D.K. vers vous-même, avec F.B. et A.A.B. jouant le rôle d'agents protecteurs de chaque côté. Ils aident et cautionnent tous vos efforts. Maintenant, il y aura rapidement de grandes ouvertures dans le domaine de l'assistance européenne, et vous devez commencer à vous préparer, au lieu où vous êtes et dans votre sphère. La demande spirituelle de l'humanité est grande, et les besoins à satisfaire sont gigantesques, mais vous avez les moyens et suffisamment de relations qui survivent dans cette péninsule ancienne, (où votre travail a commencé) pour remettre à flot ce qui reste de l'Ecole, et reconstituer ainsi un point focal spirituel dans ce pays. Commencez donc à dresser vos plans. Ecrivez des lettres. Retrouvez vos étudiants. Etablissez le contact et, pas à pas, la voie s'ouvrira devant vous et le travail à faire se clarifiera. Comptez sur votre force intérieure et reposez-vous sur vos contacts spirituels intérieurs. Ne vous sentez pas inapte à cette tâche ou inefficace, car, en ces jours de détresse urgente, l'aide donnée à – et en conséquence par – un disciple est considérablement intensifiée. Je souhaite ici vous faire une suggestion, à vous personnellement. Au reçu de ces instructions, voulez-vous consacrer tout un mois à établir un contact si étroit avec votre âme, que l'amour, l'enthousiasme, la sagesse, et certaines reconnaissances spirituelles fondamentales (qui [6@500] doivent toujours conditionner la vie d'un disciple accepté) inonderont tout votre être ? Jour après jour, reliez-vous à votre âme ; jour après jour, vouez-vous


au travail à entreprendre ; jour après jour, cherchez une relation plus profonde avec moi, avec mon ashram, et avec vos frères de groupe ; jour après jour, examinez votre service tel que vous l'avez accompli jusqu'ici, sous le projecteur de votre âme ; puis, mon frère, avec mon aide et ma bénédiction allez de l'avant, reconnu par nous comme l'un de nos atouts spirituels. Travaillez à apporter la lumière de l'amour et de l'orientation spirituelle à ceux que vous êtes appelé à servir là où vous vous trouvez en ce moment, et de plus en plus à l'avenir, sur les lieux de votre service antérieur. A nouveau, je vous rappelle les derniers mots de la deuxième déclaration : Reposez-vous sur votre âme. Je ne vous assigne aucune méditation particulière. Je pense que la méditation de groupe vous donnera tout ce dont vous avez besoin dans ce sens, et la réflexion sur les possibilités qui s'offrent, l'élaboration des plans en vue du travail qui va recommencer, suffiront à fournir l'expression voulue de pensée, le ferme maintien du mental dans la lumière, et la concentration méditative nécessaire. Mes instructions traitent du thème du travail, n'est-ce pas, mon frère ? Pour vous, c'est la vie. Il est inutile de vous dire que la réussite de la prochaine réorganisation et la réussite de votre effort spirituel dépendront surtout de la profondeur de votre focalisation spirituelle, de l'étroitesse de votre relation avec votre âme et de la reconnaissance de votre "attache" (techniquement) avec mon ashram. Ces facteurs sont l'A.B.C. de votre relation avec moi, en tant que disciple accepté. Jusqu'à ce que votre mode extérieur d'action vous apparaisse plus clairement, et jusqu'à ce que la voie s'ouvre pour une reprise du travail commencé précédemment, vous avez donc deux choses à faire. Je ne fais que résumer. 1.

Approfondissez le contenu de votre vie spirituelle intérieure par une réflexion journalière, pleine de gravité et de maturité, à tous les niveaux de la pensée et pendant chaque intermède de votre vie de service et de travail. Efforcez-vous de sentir la note ou vibration de l'ashram et d'établir un lien beaucoup [6@501] plus étroit avec vos frères de groupe. Ils vous apprécient, et doivent aussi faire leur part.

2.

Dressez vos plans en vue d'une activité accrue de l'Ecole, et concentrez-vous aussi sur le travail des Triangles. Préparez-vous


délibérément pour l'avenir, et cherchez aussi ceux qui peuvent vous aider dans le travail que vous avez prévu. L'avenir qui attend mes travailleurs et le travail à faire émanant de mon ashram sera très actif. Les plans sont tracés et le travail est proposé clairement. Je reçois mes instructions d'un "comité conjoint" des chefs spirituels se trouvant derrière la scène du monde. Ce sont les membres les plus anciens de la Hiérarchie, travaillant sous l'autorité du Christ. Ils parviennent à leurs décisions après avoir dûment consulté les travailleurs anciens, tels que moi – Maîtres et initiés au-dessus de la troisième initiation. C'est ainsi que les différentes parties du travail fusionnent et que la Hiérarchie tout entière, en temps de crise comme c'est le cas actuellement, s'assemble en une seule activité unifiée. A partir de ce point d'intention focalisée, chacun procède à l'exécution du Plan, via son ashram, de sorte que le travail fait son impact sur le monde extérieur. Je vous l'explique, car vous vous préparez à devenir un membre toujours plus intime du "cercle de l'ashram" qui garde le cœur de la vie hiérarchique. Avec courage et détermination, mon frère et mon ami, avancez sur la voie illuminée. Novembre 1944. Mon camarade et mon frère, Voilà deux appellations qui sont sincères et intentionnelles. Actuellement, vous affrontez des changements. Le choix qui s'offre à vous n'est pas tellement de savoir où vous allez travailler, mais de savoir si vous êtes arrivé au niveau le plus élevé de votre vie de service et ne pouvez donc aller plus loin, ou s'il existe encore en vous des sources d'intérêt et des élans intérieurs qui vous permettront d'aller vers l'extérieur et plus loin dans la vie de l'esprit. Tel est souvent le choix [6@502] placé devant le disciple qui est près d'atteindre les soixante-dix ans d'entreprise humaine ordinaire, comme c'est votre cas aujourd'hui. La difficulté réside dans le fait que, fondamentalement, les deux décisions sont correctes. Peu de personnes, néanmoins, affrontent ce choix consciemment ou intelligemment, ou, l'ayant fait, observent la décision prise. Du point de vue de l'aspirant ordinaire, ce choix est relativement peu important, car


l'équation temps importe peu à ce stade ; quelques années de plus ou de moins sont sans importance dans l'éternité de la réaction de l'âme. Donc, une décision de se détendre, de maintenir le point atteint, mais de ne plus lutter davantage n'offre aucune prise à la critique. Rappelez-vous cela. Du point de vue du disciple accepté – tel que vous – ce choix implique plus de choses qu'il n'apparaît au premier coup d'œil. Cela pourrait vous rendre service, ainsi qu'à tous ceux qui liront ces instructions à l'avenir, que je m'étende un moment sur le problème inévitable du disciple au travail, sur le problème de l'homme qui atteint l'âge que vous avez atteint. Va-t-il se reposer sur ses lauriers (et vous avez des lauriers, mon frère, comme je vous l'ai fait remarquer dans mes dernières instructions) ou va-til – pour employer une expression biblique – "ceindre ses reins" à nouveau, et avancer avec un élan neuf vers un sommet de réalisation encore plus élevé ? Va-t-il faire preuve du pouvoir de la septième vague qui le portera en avant, beaucoup plus loin sur la plage de l'expression de la vie, ou bien le fort contre-courant de la fragilité humaine va-t-il empêcher un effort renouvelé ? Les raisons pour lesquelles le disciple doit au moins essayer de ne pas se relâcher indûment, et de poursuivre l'effort en dépit de la fatigue (fatigue due aux années), en dépit des "grincements" croissants de l'appareil humain et de la poussée inévitable venant d'un service constant et d'un contact constant avec les autres, pourraient être énumérées de la façon suivante : 1.

Il doit s'efforcer d'emporter le rythme du service et d'une vie fructueuse lorsque – libéré du corps physique – il se trouve de l'autre côté du voile. Il ne doit pas y avoir de lacune dans ce service.

2.

Il doit s'efforcer, autant qu'il le peut, de conserver la continuité de [6@503] sa conscience en tant que disciple au travail, et ne doit permettre à aucun hiatus de se produire entre son point actuel de tension et le point de tension qui survient après l'expérience de la mort.

3.

Il doit s'efforcer de clore l'épisode de son expérience de vie de telle sorte qu'il soit apparent qu'il est membre d'un ashram ; il ne doit permettre aucune rupture de relation établie, ni aucune cessation de l'influx de vie ashramique transmis par lui dans le


monde des hommes. Du fait de la détérioration naturelle et normale du véhicule physique vieillissant, cette activité n'est pas tâche facile ; elle exige une nette concentration de l'effort, ce qui accroît la tension dans laquelle le disciple vit constamment. 4.

Pour n'importe quel disciple de mon ashram, le problème, en ce temps de crise mondial est particulièrement urgent ; ceci pour les raisons suivantes : a.

Mon ashram est le principal ashram affilié à celui du Maître K.H. C'est à lui, mon Maître (comme je suis le vôtre) qu'est dévolue la tâche d'éducation mondiale, sur une grande échelle, et selon des lignes nouvelles. C'est par mon ashram, travaillant sous l'inspiration du sien, que la présentation ésotérique nouvelle de la vérité doit être donnée. Le travail que j'ai déjà fait, par mes livres et par tout l'enseignement que vous avez essayé d'incarner, doit rendre l'enseignement de toutes les autres écoles ésotériques plus anciennes et de tous les groupes, entièrement exotérique. Il ne leur reste presque rien de nouveau. Ils doivent, maintenant, entrer en relation avec les sources que je représente si leurs chefs veulent présenter des informations neuves et vitales à leurs étudiants, ou alors ils doivent prendre ce que j'ai communiqué au monde, par l'intermédiaire de A.A.B., et donc se réintégrer dans l'ensemble ésotérique.

b.

Les disciples de mon ashram ont la double responsabilité de demeurer fermes dans le maintien de la réalisation (si je puis employer une telle expression). Cette fermeté ne doit pas se relâcher lorsqu'approche la vieillesse, et il ne faut pas lui permettre de disparaître même dans la transition de la mort. C'est par la pensée consciente, sans faille, [6@504] d'un groupe bien soudé de disciples que travaille le Maître d'un ashram. Ce n'est pas tellement le service actif extérieur d'un groupe de disciples qui est de très grande importance (bien qu'il ait nécessairement un dessein vital), mais bien la pensée intégrée, cohérente du groupe si puissante pour faire des changements dans la conscience des hommes.


c.

Le problème particulier de la crise mondiale actuelle et les réajustements colossaux de la conscience humaine, corollaires de l'instauration d'une culture, d'une religion mondiale et d'une civilisation nouvelles, justifient le fait que je présente aux membres de mon ashram (et même aux groupes affiliés, tels que le vôtre) la possibilité de conserver intact et exempt de toute détérioration leur "état d'esprit" durant toutes les années qui leur restent à vivre, pendant le processus de dissolution, et jusqu'à la liberté existant de l'autre côté du voile. Ce maintien de l'intégrité de conscience n'est pas tâche facile ; cela exige de la compréhension et un effort délibéré.

C'est donc exactement cet effort que je vous demande, mon frère. Les conséquences en seront pour vous une vie de service beaucoup plus dure, à partir de maintenant ; les résultats en seront l'exécution de vos plans de travail, dans un effort intensifié. Vous devriez travailler maintenant en coopération plus étroite avec A.A.B. et F.B. La tâche de porter la vérité ésotérique en Amérique latine et catholique et dans l'Europe du Sud n'est pas une entreprise facile. Ce sera lent. Vos fondements devront être posés soigneusement et véritablement. La qualité de ceux que vous atteindrez dans l'avenir est de plus d'importance que la quantité. Gardez toujours cela à la pensée. N'abandonnez pas les diverses phases du travail que vous avez lancées avec tant de succès, mais poursuivez-les comme par le passé, quel que soit le lieu de votre entreprise. L'une des nombreuses choses qu'il vous faut apprendre maintenant et que vous devrez mettre en route au cours des prochaines années, est la manière de rassembler des gens pour travailler à travers eux. Vous savez que c'est très difficile à pratiquer pour un disciple de premier rayon, surtout quand l'âme et la nature astrale sont toutes deux de [6@505] premier rayon. Il est aisé, pour un disciple de premier rayon, de se retirer dans la conscience de l'âme, beaucoup plus aisé que pour n'importe quel autre type de rayon ; votre problème (qui est aussi celui de J.W.K-P.) est de donner à la personnalité de second rayon plus d'influence, ce qui équilibrera le pouvoir du premier rayon de faire preuve de détachement, par le fonctionnement de la qualité opposée, celle d'attachement, si caractéristique du second rayon. Réfléchissez à cela.


Comme je l'ai dit à J.W.K-P., il y a quelques années, un "attachement détaché" (si paradoxal que cela puisse paraître) est le but du travailleurdisciple de premier rayon. Ceci est également vrai pour vous. Lui et vous avez les mêmes rayons de l'égo, de la personnalité et du mental. D'où la relation étroite que vous avez toujours eue avec lui. C'est un disciple du Maître M., travaillant temporairement dans mon ashram. Vous avez été admis parmi les rangs des disciples acceptés, dans mon ashram et par moi, mais vous serez finalement transféré dans l'ashram du Maître M. La liberté d'échange ainsi établie entre mon ashram et celui du Maître M. est due au fait qu'Il est le chef intérieur de tous les groupes ésotériques, et, dans l'intérêt du prochain et nouvel ordre mondial, les ashrams d'enseignement sont renforcés par un afflux de disciples du premier rayon. Ceci devrait être un point très intéressant pour vous. Quel sera, mon frère, la méditation et le travail intérieur que vous devriez accomplir pendant les prochaines années ? J'aimerais que vous méditiez sur les "trois activités" : Mouvement vers l'extérieur, orientation continue et abstraction en retrait intérieur. La relation de ces trois activités, ou attitudes, devrait constituer l'un des aspects de votre réflexion sur ces expressions ; l'activité relative impliquée dans chaque position atteinte devrait en constituer un autre ; l'effet produit par chacune dans les trois mondes, ainsi que sur les niveaux de l'âme exige une pensée attentive et concentrée. Quelle est, par exemple, la nature du "mouvement vers l'extérieur" sur le plan astral ? Quelle serait l'expression de "l'orientation continue" sur le plan mental ? Ou de "l'abstraction et retrait" sur le plan physique de conscience ? Comment pouvez-vous, en tant que disciple, faire preuve de ces attitudes simultanément ? Vous admettrez je le pense, mon frère, que je vous ai donné, dans ces trois concepts et dans leur mise en œuvre dans la vie [6@506] quotidienne, au sein du cercle infranchissable des trois mondes et dans la vie de l'âme sur son propre plan, le thème de beaucoup de réflexion pour les années à venir. Prenez donc chacune de ces expressions, et réfléchissez à fond à chacune d'elles par rapport à chaque plan des trois mondes, et à l'une par rapport à l'autre. Portez la même pensée dirigée jusqu'aux niveaux de l'âme, et déplacez-en alors le thème dans les trois mondes de la Triade spirituelle, considérant les trois mondes inférieurs comme le reflet des trois mondes supérieurs de la Triade. Tenez des notes de toutes les pensées de réalité qui vous viennent ; surveillez les réactions produites dans vos véhicules d'expression, et devenez de plus en plus conscient des changements que la


pensée délibérée et consciente opérera en vous. Pensez-si je puis l'exprimer ainsi dans votre cœur, ainsi que dans votre mental, et efforcezvous de comprendre la différence entre ces deux modes de pensée. Ce travail de réflexion devrait constituer votre travail de méditation à l'avenir ; cela conditionnera votre développement intérieur et rendra inévitablement votre travail extérieur plus dynamique. L'une des raisons pour lesquelles j'ai insisté sur la nécessité de l'attachement dans ces instructions, c'est que l'attachement juste libère l'amour de l'âme, et que seul l'amour, appliqué consciemment, intelligemment et délibérément, peut assurer la réussite du travail, à la fois en Europe et en Amérique du Sud, vos deux champs de service reconnus. Seule votre personnalité de second rayon sera capable de réveiller le contact avec vos étudiants d'Espagne, ou de maintenir fermement ceux qui travaillent déjà en Amérique du Sud ; c'est par la compréhension, individuellement retrouvée, réveillée et ré-inspirée, que ce travail, correspondant à mes plans et à mes intentions, peut être exécuté avec succès. Telle est votre tâche immédiate. Seule votre personnalité de second rayon peut avoir la patience de couvrir la masse de détails nécessaires, et de persévérer face à l'absence apparente de réussite. Beaucoup d'habileté dans l'action est nécessaire aussi. L'Eglise catholique est gouvernée par le premier rayon en tant que rayon de l'âme, et par le troisième rayon en tant que rayon de la personnalité. D'où son goût de la politique et du pouvoir temporel, d'où ses préoccupations intensément commerciales et financières. Le rayon mental de cette Eglise est le sixième, d'où son caractère étroit ; son corps [6@507] émotionnel est aussi du sixième rayon, tandis que le rayon physique de l'organisation extérieure est le septième. Ce sont des points qui devraient vous intéresser, et qu'il vous faut garder à la pensée en travaillant. La compréhension de cette combinaison particulière de rayon exigera de vous et de tous les étudiants de l'ésotérisme beaucoup d'habilité dans l'action. Lancez-vous de nouveau, mon frère, au service de la lumière, avec un effort renouvelé, une compréhension illuminée et du courage. Je me trouve toujours derrière vous, n'ayez aucun doute sur ce point. Je suis un bouclier de protection, mais je vous laisse libre de travailler.


Août 1946. Mon cher frère, C'est pour moi une manière nouvelle de m'adresser à vous, mais vous vous êtes rendu cher à mon cœur par votre persévérance patiente et votre fidélité jamais démentie au service de la Hiérarchie. Depuis de nombreuses années vous avez exécuté notre travail dans une sphère des plus difficiles. Je vous le dis parce que je ne voudrais pas que vous passiez du temps (ou devrais-je dire, perdiez du temps, mon frère ?) à souhaiter avoir fait le travail mieux ou différemment, ou que vous en veniez à vous déprécier vous-même. Je voudrais vous dire tout simplement que nous ne sommes pas sans gratitude et que nous ne sommes pas mécontents. Le domaine des nations latines, par là je veux désigner l'endroit où la race latine prédomine, Italiens, Espagnols, Portugais, est l'un des plus difficiles où travailler. L'étroitesse de pensée suscitée par la domination de l'Eglise catholique romaine, la cristallisation qui vient d'un développement très ancien et, en Amérique du Sud, le vaste mélange de races, rendent particulièrement difficile la tâche d'apporter la libération spirituelle. Vous rendez-vous compte, mon frère, que vous avez passé pour la première fois la charrue sur le terrain, afin de le préparer à l'enseignement de l'Age Nouveau, et que ce terrain est très dur, pierreux et, à l'heure actuelle, relativement improductif ? Aussi, soyez réconforté. Votre travail est plus fructueux que vous ne le pensez et, dans une certaine vie, vous verrez les résultats du labeur apparemment ingrat de votre entreprise spirituelle pendant des années. [6@508] J'ai quelques instructions à vous donner. Continuez comme par le passé, mais approfondissez avec persévérance votre vie intérieure ; donnez plus de temps à la calme réflexion et à l'étude qu'à la technique de la tâche ; laissez les autres s'occuper du mécanisme du travail, pendant que vous vous efforcez de jouer le rôle de réservoir spirituel, dans lequel ils peuvent puiser force, sagesse et compréhension. La reconnaissance de cette phase de votre travail est peut-être la plus importante que vous puissiez apprendre actuellement. Vous allez ressentir une nouvelle puissance, le jaillissement d'une nouvelle ferveur spirituelle, la joie de voir


les autres se charger avec compétence du mécanisme du travail, tandis que vous leur donnez aide et enseignement dans leurs entreprises spirituelles. Par-dessus tout, essayez d'atteindre les jeunes. Ils sont l'espoir de l'avenir et arrivent en incarnation subjectivement conscients que leur tâche prédestinée est la reconstruction du monde ; vous les trouverez vivement réceptifs aux contacts spirituels, particulièrement si ces derniers sont présentés en termes non religieux. Comptez sur eux, et essayez de les atteindre. Je vais vous donner un exercice de méditation assez bref à faire deux fois par jour : le matin en vous levant et le soir avant de vous endormir. Il ne devrait pas vous prendre beaucoup de temps, mais s'il est exécuté correctement, et en y intégrant tout ce que vous pouvez invoquer de votre premier rayon d'âme, il vous aidera beaucoup : 1.

Prononcez le OM trois fois, de manière inaudible.

2.

Puis, étant parvenu au calme intérieur et à une focalisation mentale détendue, essayez avec une conscience vigilante, d'entrer en contact avec : a.

Votre âme.

b.

Mon ashram.

c.

Moi, votre Maître.

Ainsi, par l'imagination vous créez un triangle d'énergie : Ashram *

* D.K. *

Vous-même. [6@509]

A mesure que vous vous familiariserez avec cette méditation, vous devriez arriver à un contact, à une impression enregistrée de pouvoir spirituel (exprimée par votre personnalité de deuxième rayon) et à une telle augmentation d'amour et de lumière, que votre sphère de service la reconnaîtra, même si, au début, vousmême, ne la reconnaissez pas. 3.

Puis, après une calme acceptation et une période de réflexion silencieuse, déversez délibérément l'afflux de pouvoir spirituel dans :


a.

Votre entourage immédiat.

b.

L'Ecole Arcane, dont votre travail en Amérique du Sud est partie intégrante.

c.

Le Mouvement de Bonne Volonté que vous avez aidé à mettre en route en Amérique du Sud.

Cette méditation constitue un véritable acte de service et, lorsqu'elle est faite le matin, elle est particulièrement agissante. Elle implique une certaine pratique de la visualisation (en ce qui concerne l'ashram et moi-même) et l'emploi de votre imagination confiante et créatrice. 4.

Puis, dites la Grande Invocation, lentement et avec beaucoup d'intention mentale, en faisant une pause après chacune des quatre strophes, pour penser et réfléchir calmement.

5.

Ensuite, reliez-vous de nouveau par la pensée avec moi, votre Maître. Prononcez le OM de manière inaudible, trois fois, puis mettez-vous à votre travail journalier. Novembre 1948.

Mon frère de longue date. Je n'avais pas l'intention de vous envoyer une communication, puisque les communications personnelles ont été en grande partie interrompues. Je me sens néanmoins poussé à le faire car, lorsque j'ai pris contact avec vous ce matin, dans ma vie mentale, j'ai décidé qu'un mot de moi et l'attouchement de ma main (en termes symboliques) [6@510] vous donneraient force et réconfort. Il vient un temps, dans l'entraînement de tout disciple, où il doit demeurer seul et ressentir parfois qu'il a été abandonné par son Maître et par les autres membres de l'ashram. C'est la correspondance occulte et supérieure de l'expérience du vrai mystique à laquelle il a donné le nom de "nuit obscure de l'âme". Tout ceci, néanmoins, n'est qu'une partie de la grande illusion, et doit être surmonté et dissipé. Quand cette victoire a été gagnée, et que la preuve a été faite de la volonté de travailler seul et apparemment sans direction ashramique, sauf une connaissance générale


du Plan, alors le disciple a démontré qu'il peut lui être fait confiance ; il peut alors obtenir un grade plus élevé, et l'on peut faire reposer sur lui plus de responsabilité, sinon dans cette vie, du moins dans la prochaine. Vous n'êtes pas jeune, mon frère, mais vous pouvez avoir la joie rare de regarder en arrière (quand viendra le moment de passer par le Portail et d'entrer dans une vie et une lumière plus claires, et de savoir) et de vous rendre compte que vous avez aidé et servi des milliers de personnes, par la radio et par les traductions de l'enseignement que j'ai essayé de donner ; ce que vous avez semé n'est pas tombé en terrain stérile. Ceci reste vrai, même si vous n'enregistrez pas ce fait. Depuis le premier jour où vous avez répondu à ma vibration vous êtes constamment allé de l'avant ; nous l'avons reconnu et enregistré. Les louanges et les félicitations sont une voie inhabituelle pour moi, mais le disciple doit apprendre à réagir correctement à celles-ci, de même qu'aux observations. Vous avez mérité des félicitations et nous ne refusons à personne son juste dû. Continuez, mon frère. Les temps sont troublés, et les centres stables de lumière en tous pays sont extrêmement nécessaires. Puisse la force de votre âme et la certitude que votre place est sûre au sein de l'ashram, vous permettre de terminer le travail que vous avez entrepris. Note : Ce disciple a continué à servir fidèlement comme centre stable de lumière et, en septembre 1951, il est passé dans la lumière et la vie plus claires de l'ashram intérieur. [6@511]


à I.S.G-L. Août 1940. Mon ami et mon frère, Nous sommes associés depuis plusieurs vies bien que ce soit seulement la seconde incarnation où vous ayez été considéré par mes associés et moi-même comme un disciple engagé. Je vous signale la chose, car cela implique une consécration et un engagement que vous avez maintenus inviolés, et suscite une réponse qui ne fait que croître avec le temps. Vous vous êtes engagé, en tant que disciple, à servir nos plans et à vous occuper de véritable travail de groupe. Nos disciples apprennent les processus d'initiation dans le feu et l'ardeur de la quotidienne bataille de la vie dans le monde actuel. Ils saisissent finalement aussi le travail de groupe et les règles qui gouvernent l'effort de groupe. Ces règles gouvernent la Hiérarchie. Ils se retirent de plus en plus à l'arrière plan, à mesure que le groupe grandit en fonction, dessein et utilité ; ce retrait dans le silence de la Hiérarchie n'est toutefois jamais basé sur un silence imposé de l'extérieur, par l'initié ou le disciple, sur lui-même ou son groupe. Le silence le concerne, lui ; il est basé sur son humilité dans l'appréciation du tout dont il n'est qu'une partie et non sur un silence et une technique qui ne font qu'accentuer le mystère. Les seuls vrais mystères sont les points de révélation pour lesquels le mécanisme est insuffisant et qui, donc, ne suscitent pas de réaction chez celui avec qui l'initié ou le disciple prend contact. Vous, l'instructeur et le chef, pouvez avoir conscience de ces mystères, mais l'élève reste insensible quand ils lui sont présentés. Tout simplement, il ne les reconnaît pas. L'imposition extérieure du silence et du mystère se focalise en conséquence autour de l'instructeur dans le mental de l'étudiant, et ne sert qu'à distraire son attention de la réalité à un mirage imposé entourant l'instructeur. Je voudrais que vous y réfléchissiez, mon frère, car votre service est nécessaire, mais il est handicapé aujourd'hui, si vous me permettez de le dire, par l'intensité de votre dévotion et la pulsation psychique de votre plexus solaire. [6@512] Vous reconnaîtrez l'état auquel je fais allusion. Il affecte aussi parfois la qualité de votre impact sur les gens et de temps à autre le rendement de votre


service. L'observation soignée et réfléchie de la méditation de groupe devrait faire beaucoup pour améliorer la situation et vous libérer pour un service plus complet. Il serait utile aussi pour vous de faire face une fois pour toutes aux complexités de votre propre nature et de le faire avec joie. Vous pourriez aussi essayer de simplifier la manière dont vous abordez la vérité, moimême et l'humanité. C'est là que gît votre problème immédiat la simplification. Ceci implique l'élimination des réactions de l'imagination, toutes les implications suggérées, et le retrait du centre de votre vie de groupe (je ne parle pas du groupe que j'enseigne ici) dans la mesure où vous vous en sentez le centre. Cela implique aussi un effort pour devenir une puissante et vivante influence, rayonnant d'en haut, et non du centre ; cependant, il ne doit exister aucune impression de se sentir "en haut". Je me demande, mon frère, si le sens de ce que je dis est clair. Ce n'est pas clair pour A.A.B. qui note mes paroles, mais ce devrait être clair pour vous, car cela concerne votre technique de service et votre activité de groupe. Votre vie de service a été bonne et fructueuse. Vous avez guidé beaucoup de personnes vers la lumière et avez fait preuve d'un altruisme, sur le plan physique, qui a été puissant pour libérer d'autres personnes. Il vous faut maintenant faire preuve d'un altruisme égal sur le plan de l'aspiration et de la dévotion. C'est là que se trouve votre champ de bataille, et vous devez gagner la victoire avant de prendre l'initiation à laquelle vous êtes préparé. Votre faculté de souffrir est anormale ; il faut y mettre fin en cultivant la divine indifférence qui transmue les réactions émotionnelles presque trop violentes du présent, en sagesse pleine de calme, de compréhension, de compassion, qui – par l'identification avec l'âme de ceux que vous cherchez à aider – apporte inévitablement l'aide aux personnalités qui souffrent. Je crois que vous comprendrez le sens de mes remarques. Votre désir intense de Nous servir et votre profond amour de l'humanité doivent être maintenus et non oubliés dans l'ardente activité de votre vie. Vous êtes encore un homme relativement jeune. Le point crucial de tout votre problème se trouve dans le transfert que vous devez opérer dans cette incarnation – transfert d'un rayon mineur, le sixième, [6@513] le rayon de Dévotion, à un rayon majeur, le deuxième, le rayon d'AmourSagesse. Lorsque vous y serez parvenu, vous prendrez l'initiation. Cette tâche néanmoins est considérable, car en tant que disciple accepté (au sens


technique du terme), les caractéristiques de sixième rayon sont très prononcées et dominantes, vu que vous avez un corps astral de sixième rayon. Cet état de choses est aggravé par le fait que vous avez une personnalité de premier rayon. Lorsque la polarisation, comme dans votre cas, est dans le corps astral et que l'énergie de pouvoir s'y déverse, la situation devient critique, ce à quoi on pouvait s'attendre. Heureusement, les disciples sont poussés, par l'intensité et par la dévotion, à prendre les mesures nécessaires qui apporteront libération et progrès subséquent ; l'incarnation dans laquelle ils le font comporte toujours des circonstances particulières, subjectivement du moins, même si la vie exotérique n'est pas d'un grand intérêt. Il n'en est pas ainsi pour vous. Dans votre cas, les conditions suivantes contiennent votre problème et donc la possibilité qui vous est offerte : 1.

La difficulté intense de passer d'un rayon à un autre. L'aspiration de votre corps astral de sixième rayon doit être élevée jusqu'au plan de la connaissance. Le pouvoir de la réalisation sensible doit devenir la sagesse divine par la certitude. La vision doit céder la place à la perception intuitive focalisée, chose très différente, mon ami.

2.

Vous êtes né sous le signe des Gémeaux, ce qui de nouveau présente ses problèmes particuliers. Vous vibrez entre les paires d'opposés d'une manière très forte et très nette comme A.A.B. Le point d'équilibre est toujours difficile à trouver pour le disciple de ce signe.

3.

Votre personnalité de premier rayon agit par un corps physique qui est sur le même rayon, de sorte qu'une triple énergie de premier rayon complique encore le thème de votre vie ; car toutes ces forces sont ainsi concentrées dans la nature inférieure. Cela pourrait conduire (dans le cas d'un disciple consacré) à une ambition spirituelle puissante et perturbatrice, ce qui chez un chef de groupe tel que vous ferez du tort au groupe. Quand le corps astral est sur le sixième rayon et que la dévotion [6@514] domine, le mirage de la dévotion peut voiler la réalité de n'importe quelle ambition existante.


4.

Le conflit mondial actuel aggrave votre problème et rend tout ce cycle de vie extrêmement douloureux, et cependant d'importance primordiale.

Il y a, mon frère, tant de vies négligeables qu'elles ne méritent pas d'être commentées. Puis, une vie peut venir où l'attention de l'âme, du Maître et du groupe sur le plan physique, est focalisée sur le disciple qui lutte, ce qui provoque l'intensification de sa situation et l'oblige à "lutter jusqu'à parvenir à la lumière du jour", observé par ceux qui comprennent et par ceux qui ne comprennent pas. Ceci cause beaucoup de souffrance au disciple sensible, et s'applique à vous. Vous détestez la publicité et pourtant beaucoup de ce que vous faites l'invite. Vous êtes humble avec sensibilité et pourtant l'orgueil personnel peut parfois vous prendre au piège et vous égarer ; vous aimez profondément et sincèrement, mais au lieu de l'exprimer par une sage identification, vous le faites par la dévotion. Néanmoins, je ne me fais aucun souci sérieux à votre sujet. Je vous dis qu'il faut vous hâter de rejeter les obstacles qui sont sur votre chemin et je suis sûr que, par l'étude de votre contact avec l'âme, vous ne serez pas entravé. Je me demande ce que je peux faire pour vous, afin d'aider au processus de transmutation et de libération, par le moyen d'une méditation appropriée. Je vous suggère l'expérimentation suivante, dans le domaine des attitudes subjectives. En dernière analyse, c'est une définition de la méditation. Le but de toute méditation concerne : 1.

L'attitude de la personnalité envers l'âme. C'est la maîtrise de soi.

2.

L'attitude de l'homme intégré envers l'humanité. C'est le service.

3.

L'attitude du disciple vis-à-vis de la Hiérarchie. C'est la sensibilité de l'intuition.

4.

L'attitude du travailleur hiérarchique vis-à-vis du Plan. C'est le choix d'une activité.


Réfléchissez à ces points, particulièrement au troisième qui s'applique [6@515] bien à vos réactions sensibles vis-à-vis de Nous. Cette réaction sera ressentie dans votre âme comme une soumission complète dans le temps et dans l'espace ; dans la personnalité, elle sera enregistrée soit comme un mirage soit comme un processus de purification ; dans le groupe, elle sera enregistrée comme une force ayant un effet bon ou mauvais selon qu'elle est colorée par la nature supérieure ou par la nature inférieure, et selon l'activité qu'elle parviendra à susciter, lorsqu'elle fera son impact sur les membres du groupe. L'exercice suivant peut être fait quatre jours de suite et répété trois fois pas jour : 1.

Tenez-vous debout les bras étendus conformément au symbole de la Croix.

2.

Respirez six fois longuement et lentement, ce qui établira un rythme.

3.

Respirez alors longuement en rassemblant, par le pouvoir de l'imagination l'énergie du plexus solaire. Puis, faites-la monter le long de la colonne vertébrale jusque dans la tête ; pas dans le cœur comme cela se fait habituellement.

4.

Focalisez l'aspiration consacrée et l'énergie émotionnelle dans le "lieu secret" puis faites résonner le OM. Exhalez-le vers le bas, dans le centre de la gorge.

Ceci peut être considéré comme un acte d'aspiration et d'expiration, constituant une activité exécutée sur une seule respiration, avec un intermède pour la focalisation consciente. Vous noterez qu'en ajoutant la méditation de groupe à l'exercice de respiration, vous travaillerez activement sur le plexus solaire, la tête, le cœur et la gorge. Cela exigera que soit observés avec soin le processus, les résultats dans les centres et l'activité subséquente. Permettez-moi d'être ambitieux pour vous, mon frère. Cela, je le suis. Je vous ai observé avec une compréhension aimante pendant un très long cycle. Mon amour continue, et la sollicitude que je vous porte vous entoure de toutes parts.


Août 1942. 1.

Il y en a eu une. La deuxième est dans l'avenir – pas très loin. Préparez-vous.

2.

La simplicité de l'âme ouvre la Voie vers Shamballa. [6@516]

3.

Soyez simple, clair comme le jour et plein d'amour.

4.

Un mirage s'installe, car un mur de séparation a été construit sur des bases fausses. Détruisez ce mur et laissez pénétrer la gloire.

5.

Ne soyez pas tellement en souci, mon frère. Vous êtes près de mon cœur et près de celui de Morya. Parlez à F.B., car vous, lui et moi sommes proches de Morya.

6.

Votre champ de service a besoin d'une certaine note de qualité. Apprenez à rejeter et ainsi à discerner. Septembre 1943.

Mon condisciple, Ma relation envers vous est légèrement différente de celle que je rencontre lorsque j'aborde le grand nombre de membres de mon ashram. Vous appartenez, comme F.B., à l'ashram du Maître Morya. Vous avez été placé dans mon ashram à cause de l'activité vibratoire de votre corps astral, et parce que – vu le choix délibéré de votre âme – vous êtes en train de passer sur le deuxième rayon, celui d'Amour-Sagesse. Vous pourriez donc bien me demander pourquoi votre orientation a été tournée vers le Maître M., et pourquoi vous avez été affilié à son ashram. La raison s'en trouve dans le fait que votre personnalité, votre nature mentale et votre corps physique sont tous sur le premier rayon ; et que, par conséquent, le pouvoir de votre mental intelligent et focalisé vous a conduit dans l'aura de l'ashram dominant de premier rayon, et vous y a maintenu. Une participation plus étroite n'était pas possible, à cause de votre âme de sixième rayon, dont la destinée naturelle était de fusionner son énergie secondaire avec l'énergie de second rayon, vous ouvrant ainsi la porte d'un ashram de second rayon. On pensa donc que je pouvais fournir (par le moyen de mon ashram) les conditions qui faciliteraient cette transition et, en même temps vous prépareraient à la prochaine grande expression


spirituelle de conscience, l'initiation que vous savez. Cela marquera la consommation de ce cycle majeur de vie. Comme vous le savez et comme je l'ai signalé précédemment, vous avez la tâche profonde d'un équilibre à trouver, vu les énergies [6@517] de rayon qui conditionnent votre vie actuelle. Trois aspects de premier rayon et deux aspects de sixième rayon s'intensifient l'un l'autre. Si vous n'étiez pas le disciple avancé que vous êtes, ils pourraient produire une vie et une expression karmique de volonté personnelle fanatique. A cette difficile situation de recherche d'équilibre, il faut ajouter les difficultés impliquées dans une vie de transition où un transfert majeur doit être fait. Il faut encore ajouter la situation mondiale actuelle, où la force de Shamballa est agissante et affecte puissamment ceux dont la nature comporte une prépondérance d'attitudes de premier rayon. En conséquence, votre vie n'est pas facile, mon frère, vous le comprenez ; moi aussi je le sais et je suis à vos côtés. C'est pour cette raison que, depuis quelques années, j'ai insisté pour que vous vous concentriez sur le livre "La Voie vers Shamballa", sachant qu'un examen intelligent et aimant du problème ferait beaucoup pour amener votre personnalité de premier rayon dans la ligne des desseins de votre âme de second rayon, et pour faciliter ainsi le transfert de votre conscience égoïque du sixième rayon, de dévotion, au deuxième rayon, d'Amour-Sagesse. Le premier et le second rayon travaillent étroitement ensemble ; l'amour et la volonté sont étroitement identifiés sur les niveaux supérieurs de conscience et de service ; ces deux énergies de base constituent en réalité une seule grande expression des plans et desseins divins. C'est sous ce rapport que la relation entre vous, F.B. et A.A.B. n'est pas une question futile ou temporaire, mais qu'elle a véritablement du sens pour vous tous. A.A.B. l'a reconnu. Plusieurs forces, inhérentes à votre propre nature, ou manipulées par des ignorants ou des moins avancés sur le Sentier, ont tenté de s'interposer et d'empêcher cette relation désirée. La chose, cependant, est entièrement entre vos mains et l'importance du contact entre vous trois est votre affaire personnelle, car il n'existe pas d'entrave du côté des deux autres. Ensemble, vous pourriez tous trois faire du travail puissant ; actuellement l'ashram a grand besoin de travailleurs – de travailleurs qui soient, comme le disait H.P.B., "comme les doigts d'une même main".


Je voudrais vous rappeler que la puissance de disciples et d'initiés est beaucoup plus grande que celle d'un nombre semblable d'aspirants. [6@518] Le jeu réciproque de la compréhension aimante et de la volonté fusionnée produit un réservoir extrêmement puissant d'énergie. C'est un point que tous les disciples devraient étudier, et sur lequel ils peuvent compter lorsqu'ils travaillent, ensemble et dans un même effort, dans un ashram. Quand je vous étudie, mon frère et ami, et que je regarde l'avenir de votre vie de service et d'intention juste, un mot se détache pour vous dans ma conscience. Je l'ai déjà mentionné dans les six déclarations que je vous ai données précédemment. Ce mot est simplicité. J'ai affirmé, dans cette communication antérieure, que la simplicité de l'âme ouvre la Voie vers Shamballa. C'était et c'est une affirmation essentielle pour vous. Les personnes de second rayon (comme vous le savez) se répartissent en général en deux groupes ; il y a naturellement de nombreuses exceptions. Les âmes qui sont sur l'aspect Sagesse du second rayon vont à Shamballa et se joignent au Grand Conseil pour y remplir telle ou telle fonction. Ce fut le cas du Bouddha. Celles qui sont sur l'aspect Amour du second rayon foulent l'un ou l'autre des divers sentiers, en premier lieu celui des Sauveurs du Monde. Elles deviennent les psychologues et instructeurs divins. Le Christ combinait en lui-même ces trois grandes caractéristiques. Les personnes du second groupe d'âmes de second rayon se répartissent de même en deux groupes. Elles suivent le sentier du détail spécialisé et de la large inclusivité ; ce sont les occultistes éminents. L'autre groupe est caractérisé par l'amour pur. Chez les âmes trouvant la voie vers Shamballa, toutes les relations sont gouvernées par une grande simplicité. La simplicité et l'unité sont liées l'une à l'autre ; la simplicité est exempte de mirage et des complexités du mental constructeur des formespensées ; la simplicité est la clarté de dessein et la stabilité dans l'intention et dans l'effort, ne s'embarrassant ni de questions ni d'introspection ; la simplicité conduit à l'amour simple, qui ne demande rien en retour ; la simplicité conduit au silence, non pas le silence comme échappatoire, mais comme la "retenue occulte de la parole". Mettre en pratique la simplicité est pour vous essentiel dans le prochain cycle de votre vie, mais il faudra décider vous-même ce que cela


signifie pour vous ; je serai intéressé de noter votre réaction à ce [6@519] terme et à cette pratique, ainsi que les changements que cela pourra apporter dans votre vie et dans votre pensée. La simplicité implique le schéma "sous-jacent" à la structure extérieure de la création, de la vie, de l'amour et du service ; ceci est vrai d'un système solaire, d'une planète, de l'humanité ou de l'individu. En conséquence, elle trouve son application immédiate dans ce dont vous avez besoin, et dans votre manière d'aborder la vie et les gens. Cette simplicité aimante, libérée de la pensée compliquée, du mystère et de l'introspection égoïste, devrait fournir le thème de votre méditation jusqu'à ma prochaine communication avec vous. A cela j'ajouterais une concentration accrue sur la préparation du livre que je souhaite vous voir écrire et terminer. Voyez-vous, mon frère, c'est un livre pour lequel il faudra beaucoup d'intuition et de perception spirituelle, qui ne peut être écrit que par quelqu'un ayant été entraîné dans un ashram. Le thème de Shamballa est nouveau, et l'on en sait encore peu de chose ; on connaît peu son existence et les lois qui le gouvernent. Seuls les disciples-initiés peuvent avoir un aperçu de certaines de ses significations les plus exotériques, tandis que le sens intérieur devra être tiré par vous, dans une méditation profonde et concentrée, et en utilisant délibérément la volonté. Personne ne peut vous aider à préparer ce livre, si ce n'est quelque frère de groupe ou quelqu'un travaillant consciemment dans un ashram. Vous chercherez en vain coopération ou aide parmi ceux que vous vous efforcez d'aider ou parmi les ésotéristes orthodoxes et les théologiens. Je peux vous donner ici quelques pensées-clés ; si vous les utilisez comme thème de votre méditation, la lumière sur cette question peut jaillir : 1.

Shamballa est le lieu du dessein. C'est un dessein qui ne peut pas être compris avant que l'on ne suive le Plan. Il se trouve là une indication.

2.

Shamballa n'est pas une Voie, mais un centre majeur d'états reliés entre eux, et d'énergie relativement statique, énergie maintenue prête pour le service de desseins créateurs, par l'intention focalisée du Grand Conseil, agissant sous l'œil directeur du Seigneur du Monde. [6@520]

3.

Shamballa est le point majeur de tension sur la planète. C'est une tension qui exprime la volonté intelligente et aimante, libre de toute volonté personnelle ou de partialité mentale.


4.

Shamballa est le plus grand agent récepteur de la planète, sous l'angle de l'afflux solaire, et en même temps c'est le point principal de distribution d'énergie à tous les règnes de la nature, y compris le cinquième règne. A partir de ce point de tension, la trame de la vie du Logos planétaire et sa volonté s'incarneront, et finalement mûriront par les processus de l'évolution.

5.

Shamballa reçoit de l'énergie de diverses Entités solaires et extrasolaires, ou centres de vie énergétiques ; par exemple, de Vénus, du Soleil Spirituel Central, de la constellation conditionnante du moment, que notre soleil se trouve traverser, de la Grande Ourse et d'autres centres cosmiques. Sirius, facteur si important de la vie spirituelle de la planète, applique ses énergies directement à la Hiérarchie, et l'énergie de Sirius normalement ne pénètre pas dans notre vie planétaire via Shamballa.

6.

Shamballa est le centre de la tête de notre vie planétaire, pour parler en termes symboliques, focalisant la volonté, l'amour et l'intelligence en une seule grande Intention fondamentale, et maintenant ce point de focalisation pendant le cycle tout entier d'une planète. Cette grande Intention incarne le dessein du moment et s'exprime par le Plan.

Ces affirmations vous sont peut-être quelque peu familières, et elles pourraient fournir six idées-semences pour votre travail de méditation de l'année prochaine. Voulez-vous les envisager ainsi ? Par le travail que vous accomplirez ainsi en méditant, utilisant le centre du cœur comme contrepoids de celui de la tête, vous enrichirez beaucoup le livre que vous vous proposez d'écrire. Cette prochaine période de réflexion profonde sur Shamballa, impliquant tout le problème de la Volonté, sous ses divers aspects, du dessein tel qu'il se manifeste sur la planète, et de la volonté telle qu'elle conditionne l'être humain, placera au premier plan de votre conscience les diverses relations qui existent entre les différents aspects de la volonté : la relation de votre volonté personnelle individuelle avec le plan de l'âme, de cette volonté avec la Volonté divine, de votre volonté spirituelle avec la volonté de groupe, de la volonté de groupe [6@521] avec la Hiérarchie, et de la volonté hiérarchique avec celle de Shamballa. Voilà quelques-unes des idées qui peuvent gouverner votre pensée, votre réflexion et votre


méditation spirituelles jusqu'à ce que je vous écrive à nouveau. Vous verrez que toutes ces considérations sont intensément pratiques. La question du motif interviendra immédiatement, car le motif est, très curieusement, sous-jacent à la volonté et il "sous-tend" le dessein. Donc, il vous faudra examiner les motifs de votre personnalité dans la vie et dans le service, ainsi que leur relation avec le motif de l'âme. Le résultat de tout ce processus de pensée sera la soumission de vos motifs aux motifs de l'âme ; ainsi, je le répète, nous parviendrons à la simplification de votre vie et à l'ouverture d'une plus large vision de Shamballa. Shamballa et la simplicité, la volonté et le motif deviendront les courants dirigeants de pensée qui vous pousseront en avant, plus près de mon ashram, plus près de mon cœur (et là je parle à la fois de façon aimante et technique) et plus près de l'humanité. Novembre 1944. Mon frère et mon ami, Ce que j'ai à vous dire aujourd'hui repose sur une seule question : Etes-vous prêt à payer le prix qu'implique l'obtention de la prochaine initiation ? Tous les disciples acceptés se préparent à l'initiation. Tous sont donc mis à l'épreuve. Vous savez que vous vous préparez à l'initiation ; vous savez de quelle initiation il s'agit. C'est à cause de cette période préparatoire que vous avez été si sérieusement éprouvé pendant les trois dernières années, éprouvé dans tous les aspects de votre nature. Il est néanmoins peu de chose que j'aie pu faire pour vous, car la solitude est l'un des atouts de ce travail de préparation et aussi l'un de ses aspects. Les disciples prennent toujours l'initiation seuls, même lorsqu'ils se préparent à l'initiation de groupe. C'est l'un des paradoxes de l'enseignement occulte qui n'est pas du tout facile à comprendre. Cela a l'air complètement contradictoire, mais il n'en est absolument rien. Il n'a pas été facile non plus de vous atteindre car, face aux épreuves, vous vous êtes réfugié dans le travail de votre propre groupe, plutôt que dans l'ashram. Vous avez cherché l'oubli [6@522] dans votre propre groupe, et vous n'avez pas cherché protection et amour dans le groupe ashramique. Ceci est votre privilège et votre droit inaliénable. Je voudrais, néanmoins, vous signaler qu'il est plus sûr et plus sage de se réfugier à la fois dans le lieu de service supérieur et dans le lieu de service inférieur, et de le faire simultanément.


L'un des lieux vous protège en tant qu'âme et l'autre en tant que personnalité. L'appel de Shamballa, l'appel de mon ashram et l'appel de votre propre groupe exotérique (notez ces paroles, mon frère) ont résonné à vos oreilles et vous avez été tout désorienté ; vous avez peut-être oublié que si vous vous tenez au point médian – qui est mon ashram – vous avez immédiatement accès aux deux "points d'appel". Ici je vous ai donné une indication importante et je souhaite que vous saisissiez sa signification. Vous avez été durement éprouvé dans votre véhicule physique ; ceci est pénible, mon frère, car il est difficile de conserver sa sérénité et son équilibre dans ces circonstances. Vous avez besoin néanmoins de comprendre, mieux que vous ne le faites, les "déformations" dont la maladie physique est responsable, et d'apprendre ainsi la sagesse de vous accorder à vous-même moins d'importance, et de porter moins d'attention aux mirages du soi inférieur. Ceci simplifierait votre vie, et je vous ai dit précédemment que la simplification était pour vous un attribut nécessaire. Vous avez aussi été péniblement éprouvé dans votre nature émotionnelle. Sûrement, mon cher frère, vous savez maintenant que lorsque l'âme affecte une transition précise d'un rayon à un autre – ce qui est votre cas – cette mise à l'épreuve anormale est automatique et inévitable. C'est particulièrement vrai d'un disciple qui passe sur le second rayon, ce dernier étant en relation étroite avec la nature émotionnelle intuitive, et aussi quand vous avez trois dominantes de premier rayon dans les caractéristiques de votre personnalité. Cela engendre nécessairement un problème sérieux. Vous avez aussi été cruellement éprouvé dans votre nature mentale par la guerre et par votre perception intense de la douleur humaine, de même que par votre compréhension des réactions psychologiques. Ces facteurs ont aggravé votre problème, et votre réaction mentale et émotionnelle à la guerre et à ses circonstances a presque paralysé votre utilité essentielle non votre utilité apparente. En vous-même, vous avez remis en question [6@523] les bases de toutes choses, et la vie a été très compliquée pour vous, physiquement, émotionnellement et mentalement. Vu la prédominance du premier rayon dans vos véhicules, vous avez réussi à vous retirer de vos frères du groupe ; vous avez considéré qu'ils n'avaient rien à vous donner, et vous avez compris que, pensant ainsi, vous n'aviez rien à leur donner. Le détachement est la voie de moindre résistance pour une nature de premier


rayon, et (si vous voulez bien me permettre de le dire, et accepter cette affirmation) il indique nettement, à l'heure actuelle, la domination des réactions de la personnalité. Votre âme de second rayon n'approuve pas le détachement, d'où le conflit dans votre conscience. Cependant, mon frère, l'amour profond et durable de deux de vos frères de groupe, de même que l'amour de A.A.B., vous a constamment protégé pendant cette période d'épreuves et de difficultés. A.A.B. me demande de ne pas vous le dire ; en vérité elle me supplie de ne rien dire, car elle est intérieurement sensible à tout ce qui vous affecte. Il est néanmoins juste que vous le sachiez. Ainsi, mon frère, nous en revenons à la question de la cause de toute cette dureté dans votre vie, et de l'initiation que vous préparez. En rapport avec ceci, je voudrais vous dire : Revenez au "point médian" et à l'amour protecteur de l'ashram. Alors la force de Shamballa, à laquelle vous réagissez si aisément, pourra se déverser en toute sécurité ; alors aussi, viendra la sagesse qui vous permettra d'offrir au monde un service meilleur. Voyez donc combien simple est le message que je vous apporte cette fois, et rappelez-vous que, l'année dernière, je vous ai dit que la simplicité détenait pour vous la clé de toute réussite. Vous ne réussissez pas vraiment actuellement. La simplicité ne gouverne pas. Renoncez aux formes-pensées qui semblent, en ce moment, se dresser entre vous et l'ashram. Vous saurez lesquelles elles sont si vous voulez bien vous retirer dans le calme pendant trois jours et, pendant ce temps, refuser de penser à votre travail, à vos groupes, à leurs membres, ou à vous-même, à vos activités passées, ainsi qu'à vos frères de groupe. Cherchez simplement à atteindre un point d'orientation vers moi et l'ashram ; essayez de répondre consciemment à l'impression hiérarchique, rejetant (du moins pendant ces trois jours) toute sorte [6@524] de réaction aux événements humains. Recherchez un point de tension d'où votre nouvel effort et votre nouvelle entreprise peuvent devenir possibles. Puis, vouez-vous à nouveau au service de l'humanité ; consacrez-vous à nouveau au service de la Hiérarchie, et retrouvez votre enthousiasme du début envers Nous et notre travail. Reprenez ensuite vos contacts avec le monde. Il y aura trois lettres que vous jugerez utiles d'écrire, si ces journées produisent un contact renouvelé avec la force hiérarchique. Vous saurez à qui ces lettres devront être adressées et ce qu'elles affirmeront.


Faites-vous soigner convenablement, mon frère. Prenez le temps de remettre le véhicule physique en meilleur état. L'action réflexe du corps sur la nature émotionnelle et sur le mental est grande. En tant que psychologue, vous le savez, mais vous n'appliquez pas à vous-même ce que vous appliquez si salutairement aux autres. Ayez confiance en ma foi et en ma confiance en vous et que l'amour triomphe pendant les dernières années de votre vie. Que ces années soient négatives à la critique ; tous vos frères de groupe ont à résoudre des problèmes aussi difficiles que les vôtres ; offrez-leur, ainsi qu'à la Hiérarchie, une large coopération. Mon amour et ma bénédiction sont toujours vôtres ; vous le savez. Août 1946. Mon frère bien-aimé, Je voudrais commencer cette communication par une déclaration claire et précise : Vous êtes en train de subir certaines des dernières épreuves précédant l'obtention de la deuxième initiation. Pour cette raison, je ressens la nécessité de vous écrire clairement, de vous apporter réconfort et force dans une certaine mesure, et de vous indiquer quelques mesures qui, si vous les prenez, pourront hâter ce processus. Cependant, j'éprouve une très grande difficulté à vous approcher, bien que ce ne soit pas pour les raisons habituelles. Souvent, un Maître ne peut pas atteindre un disciple, à un certain moment, car ce dernier a trop d'activités, ou a des activités indésirables ; dans certains cas, la vie pensante du disciple a créé tant de formes-pensées que, temporairement, il ne peut pas être atteint ; ou encore, il est absorbé par un [6@525] service qu'il considère comme essentiel, qui prend plus de place dans sa conscience que le travail de l'ashram auquel il est affilié. Ce ne sont néanmoins pas les facteurs qui empêchent un contact facile avec vous. Les obstacles viennent des résultats dans votre conscience, à ce stade particulier, des épreuves mêmes de l'initiation. C'est le mirage émotionnel qui vous a englouti, alors que l'absence de mirage doit être prouvée à la deuxième initiation ; c'est la conscience intense de vous-même que vous ressentez actuellement, de vous-même en tant que facteur central. Ceci, par ailleurs, est un facteur nécessaire mais pénible de la deuxième initiation. Ce mirage s'interpose entre vous et moi. Cette conscience de soi s'interpose aussi entre vous et l'ashram, de même qu'entre vous et le groupe que vous avez rassemblé autour de vous sur le plan physique.


M'ayant lu jusqu'ici, mon frère, allez-vous continuer ? Il se pourrait bien que non. Il se pourrait que vous adoptiez l'attitude (je ne dis pas que vous allez le faire) de répudier comme fausse toute relation avec le mirage. Vous pourriez déclarer qu'il ne vous atteint pas, assertion qui par ellemême indiquerait qu'il vous atteint. Votre sens profondément enraciné de supériorité spirituelle vis-à-vis de votre groupe (attitude qui l'affecte de triste manière) vous empêchera peut-être de m'écouter, moi, votre ami et votre frère depuis bien des années – que dis-je – des vies. Je vous demande, néanmoins, de lire ce que j'ai à vous dire ; peut-être cela jetterat-il quelque lumière sur vos problèmes, et vous aidera-t-il à prendre l'initiation qu'il était de votre destin de prendre dans cette vie, mais que vous-même pouvez retarder jusqu'à la prochaine vie. Ce retard n'a pas lieu d'exister, si vous saisissez la signification de ce qui arrive à présent dans votre vie. La seconde initiation est profondément difficile à prendre. Pour les personnes qui sont sur le premier ou le deuxième rayon d'aspect, c'est probablement la plus difficile de toutes. La nature astrale est profondément centrée en soi-même, et cela est intensifié par l'afflux de l'énergie de l'âme dans la période initiatique ; elle est douée d'un caractère émotionnel intense et de réaction rapide au mirage. Lorsqu'il existe tant d'énergie de premier rayon (comme dans votre cas), il y a une forte conviction de destin, une forte impression de pouvoir, un sentiment que vous pouvez voir à travers les gens – à partir d'une position supérieure – de sorte que leurs erreurs, leurs échecs, leurs [6@526] petites défaillances humaines, prennent une grande place dans votre conscience. Actuellement, vous êtes dans un état de sensibilité intensément irritable à tout un chacun ; vous êtes submergé par un mirage intense. Tout ce qui en vous est de qualité de premier rayon est attiré vers la surface et conditionne tous vos contacts. Le rayon d'amour envers les autres, celui de votre âme, n'est guère visible, et vous manifestez peu d'amour à vos frères de l'ashram ou aux membres de votre propre groupe. Vous pouvez me demander ici comment je sais qu'il en est ainsi, et pourquoi je mets l'accent sur cette connaissance vis-à-vis de vous. Je vous ai enseigné que les Maîtres ne s'occupent pas des détails personnels dans l'expression de vie du disciple ; en conséquence, pourquoi m'occupai-je de ce qui vous arrive ? Ces questions sont justes, et je vais y répondre.


Je m'occupe de vos problèmes parce que vous êtes en train de prendre la seconde initiation et – à cause de son intense difficulté – je vous ai observé depuis quatre ans, y mettant plus de soin qu'il n'est habituel de le faire. Je connais votre trouble intérieur, vos récriminations et vos raisonnements contre vous-même, votre profond mécontentement subjectif, votre aspiration à être libre, et l'atmosphère de souffrance intense dans laquelle vous vivez. Votre moral spirituel n'est pas élevé, car votre plexus solaire est grand ouvert – répondant à toute suggestion astrale, troublé par la douleur du monde comme par la vôtre, constamment irrité et prêt à exploser intérieurement contre vos frères de l'ashram et contre les membres de votre propre groupe. Beaucoup de ces derniers sont aussi de type émotionnel car, n'oubliez pas, mon frère, que nous attirons à nousmêmes ceux qui répondent à notre caractéristique majeure et – actuellement – la vôtre est émotionnelle. Je voudrais vous rappeler que l'émotion dont je parle à votre égard n'est pas celle de la personne ordinaire. Vous êtes confronté avec l'émotion qu'attise la seconde initiation. C'est très différent. Vous devriez donc comprendre que je vous estime beaucoup. Il s'agit d'une estimation spirituelle et qui n'a rien à voir avec votre estimation de vous-même derrière laquelle vous cachez votre âme blessée et souffrante, et que vous essayez d'imposer à vos étudiants en tous lieux. Mon estimation est juste ; vous résisterez à ces eaux tumultueuses et arriverez [6@527] sur la terre paisible des réalités, libéré de toute émotion et néanmoins, en même temps, plein d'un amour exempt de toute entrave. C'est la récompense de la persévérance maintenue pendant les épreuves de la seconde initiation. Ce que je m'efforce de faire, c'est d'aider, d'indiquer la nature des épreuves, et de vous signaler la raison pour laquelle ces épreuves vous ont atteint. Il se peut que tout semble vous abandonner, votre connaissance de la psychologie, vos groupes d'étudiants, vos amis et vos frères de l'ashram. Ne pensez pas que cela indique la quatrième initiation, la Crucifixion. Cette initiation-là, il faut y faire face avec l'œil clair, l'absence de mirage, le cœur plein d'amour et le mental libéré de toute critique. C'est à cela que la seconde initiation prépare le disciple. Aujourd'hui vous savez que vous êtes plein d'émotion et que cela vous fait presque perdre pied parfois ; vous savez que vous êtes plutôt porté à la critique ; vous savez que sous l'influence du mirage vous brandissez souvent l'arme de la parole d'une manière destructive et non constructive ; vous savez qu'au fond de vous-


même vous n'êtes pas satisfait du travail que vous faites ou des paroles que vous écrivez. J'ai psychométrisé le livre que vous avez récemment publié, et j'ai trouvé qu'il était de type sixième rayon ; il se révélera des plus utiles pour les disciples en probation qui ont besoin d'aide de ce genre ; il ne sera pas utile aux disciples, car il traite de ce qu'ils connaissent bien. L'ashram vous a appelé à écrire sur le thème de Shamballa, le centre où la volonté de Dieu est connue et d'où émane l'amour de Dieu. Vous l'avez rejeté à cause du trouble émotionnel dans lequel vous vous trouviez. Cependant, j'avais un dessein et une raison pour suggérer ce thème. Ce n'était pas simplement pour avoir un livre utile aux disciples, mais parce que c'était essentiel – comme faisant partie des épreuves pré-initiatiques pour vous – que vous fassiez pénétrer un peu de la force de Shamballa dans votre conscience. C'est l'impact de la force de Shamballa – que vous pouvez atteindre et à laquelle vous pouvez répondre intelligemment – qui a été le facteur principal faisant remonter à la surface toute l'émotion latente et tout le mirage qui vous enveloppe aujourd'hui. Lorsque vous avez examiné le thème de Shamballa (et plus tard, rejeté ma suggestion d'écrire sur ce thème) vous vous êtes mis en contact avec l'énergie émanant de Shamballa. [6@528] Cependant, mon frère, si vous aviez accepté ma suggestion et traité le thème "La Voie de Shamballa", une grande partie de la force de Shamballa aurait été transmise selon des lignes constructives et un effort créateur, et votre condition ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui. Vous pouvez me demander ici : si tout cela est vrai, que vais-je faire ? Ai-je échoué dans les épreuves de l'initiation ? Que suggérez-vous ? Vous n'avez certainement pas échoué. Vous êtes à l'apogée de la période d'épreuves. Le seul point à déterminer est : Pouvez-vous, dans cette vie, surmonter la domination astrale et vous en libérer, ou alors les épreuves devront-elles être prolongées jusqu'à la prochaine vie ? Ce sont des questions auxquelles vous seul pouvez répondre. Afin d'y répondre vous devriez entrer dans un cycle de calme intense et – si possible – rester dans un état normal paisible. Pouvez-vous vous libérer pendant deux ans, mon frère, et à la fin de ces deux ans être libre ? Vous seriez bien avisé d'agir ainsi ; vous devriez abandonner vos groupes et demeurer seul. Actuellement vous ne travaillez pas selon l'orientation de l'âge nouveau ; votre travail s'inscrit dans les lignes du passé : des


instructeurs supérieurs, rassemblant leurs groupes autour d'eux, du mystère là où il n'y en a pas, car il n'existe pas de mystère dans l'enseignement ésotérique (c'est une leçon que vous avez cruellement besoin d'apprendre), de la critique de l'étudiant manquant déplorablement d'amour. Aucun instructeur du nouvel âge ne rassemble un groupe autour de lui, en exigeant sa fidélité et son obéissance ; il ne ferme pas non plus la porte à d'autres aspects de la vérité comme vous l'avez fait. Il offre l'enseignement et se considère simplement comme un étudiant. Aussi, je vous exhorte à quitter votre groupe pendant deux ou trois ans (vous pourrez, plus tard, le reprendre avec pouvoir) et à étudier vousmême le maniement de l'énergie, exempt d'émotion, de désir d'être reconnu et en réponse aux besoins humains. Je vous conseille aussi fortement une méditation, construite sur les mots : 1.

Obéissance occulte.

2.

Méditation occulte. [6@529]

Ce serait très profitable pour vous. Essayez de me trouver et de circuler avec moi dans mon ashram, où le rayon de votre âme sera nourri, donc s'exprimera davantage, et où les rayons de votre personnalité se retireront à l'arrière-plan. Si vous avez la force de le faire, vous entrerez – à la fin de la période de discipline imposée par vous-même – dans un cycle de très grande utilité. J'avais prévu ce cycle de travail utile, lorsque j'ai pris contact avec vous pour la première fois. Il est encore temps d'accomplir un service mondial plus grand. Il n'y a pas lieu que ce soit repoussé jusqu'à la prochaine vie. Vous avez beaucoup souffert, mon frère, et il est peu de personnes vers qui vous puissiez aller. Mon amour et ma bénédiction vous entourent constamment et je vous ai tenu particulièrement près de moi pendant ces temps difficiles d'après-guerre. Les disciples tels que vous ne réagissent pas seulement à leurs propres épreuves et problèmes, mais aussi à la souffrance de l'humanité. Vous me trouverez près de vous quand vous aurez besoin de moi. NOTE : Ce disciple a préféré se retirer du groupe du Tibétain et, jusqu'à la fin de sa vie en 1953, il a poursuivi la ligne de service établie par lui-même.


à L.F.U. Août 1940. Mon frère, Je ne sais trop que vous dire, car votre corps est fatigué, votre mental est désorienté, votre nature émotionnelle essaie de s'affirmer, tandis que votre âme déverse une énergie stimulante qui est la cause d'une crise très nette dans votre vie. Il est intéressant pour moi de savoir combien de membres du groupe sont actuellement mis à l'épreuve ; je l'avais prévu, mais beaucoup d'entre vous avaient refusé de l'envisager. Plusieurs membres du groupe subissent la douloureuse épreuve de la guerre, avec ses effets nerveux inévitables sur l'état de santé, sa tension sur le corps astral et physique, les réactions au bruit, à l'inquiétude concernant les autres et à l'atmosphère psychique générale dans laquelle ils sont forcés de vivre. P.D.W., D.EI. et L.D.O. sont dans ce cas et l'épreuve est grande. Vous, mon frère, et W.O.I. êtes aussi mis à l'épreuve dans le [6@530] monde des idées, et vous, en particulier, devez affronter un difficile problème de discernement. Précédemment – il y a des années – je vous ai donné trois notes-clé pour votre vie : Amour, Intrépidité et Compréhension. Les deux premiers vous ont beaucoup préoccupé. Vous avez travaillé dur pour exprimer l'amour, et vous avez sensiblement adouci et élargi votre nature. En conséquence, vous vous rendez compte aujourd'hui, comme jamais auparavant, combien le manque d'amour vous a trahi, et quelle grande souffrance il a causé chez trois personnes, dans votre vie. Cela est seulement connu de vous. L'intrépidité est maintenant un mirage dans votre mental, car votre cerveau et votre corps astral de sixième rayon vous ont soudain trahi, L'absence de mirage chez vous antérieurement a conduit à la négligence et, comme vous le savez bien, nous sommes souvent trahis sur le point où nous nous jugeons le plus fort. Néanmoins, au cours des dernières années, il y a eu un réel progrès, une grande libération et un vrai développement. Avez-vous, mon frère, atteint l'apogée dans cette vie ? Pouvez-vous encore progresser sur la Voie ? Voilà votre problème. Il sera résolu


sagement et vous entrerez alors dans un nouveau cycle de vie spirituelle si la compréhension et la recherche de la signification commencent à accompagner votre réaction à l'amour et à l'intrépidité. Votre compréhension n'est pas assez profonde. Ce qui est académique, le résultat de la lecture, de l'attention, de votre réponse au travail de l'Ecole Arcane, tout cela peut se substituer à la vraie compréhension. La vraie compréhension implique l'identification avec l'humanité. Vos théories, vos idéaux, vos fermes convictions s'interposent entre vous et l'humanité dans son ensemble, et le bien du coté forme tient une place indue dans votre attitude vis-à-vis du service. Trompé par le mirage de l'idéalisme, vous êtes enclin à sacrifier l'esprit d'amour pour sauvegarder la forme de votre idéal. Réfléchissez à ceci car sa valeur éducative est fondamentale pour vous, si vous en saisissez correctement les implications. Puis-je vous demander de réfléchir à la signification ésotérique d'une vérité qui, jusqu'ici, vous semble des plus discutables : Les idéaux doivent disparaître tels qu'ils sont formulés actuellement, car nous entrons dans un âge nouveau où tout va devenir nouveau. On peut, sans danger, les abandonner quand ils sont remplacés par un véritable amour d'âme pour l'humanité, inclusif, sain et pratique. [6@531] L'idéal est une formulation de l'esprit humain. La Hiérarchie n'a pas d'idéaux. La Hiérarchie est simplement un canal qu'emprunte l'amour pur et, là où l'amour existe, il n'y a pas de danger de dureté, de cruauté, de malentendu, de faux-fuyants devant les faits ou de nocivité. Une grande partie de ce que de nombreuses personnes croient inoffensif a des effets nettement nocifs. Les idéaux que l'on connaît habituellement nourrissent l'orgueil, conduisent à l'entêtement et engendrent une supériorité séparative ; ils produisent des attitudes non pratiques et des activités négatives. Celui qui s'y tient ainsi, ne sert fréquemment que dans un domaine limité, conditionné par le travail qu'il a choisi et coloré par son idéalisme. Il exclut le Tout, il pense en termes du passé, et comme il désire penser. Il ne comprend pas vraiment un idéal opposé et souvent ne fait aucun effort pour en comprendre les bases. L'accent qu'il met sur ses propres idéaux (dans sa propre conscience, même s'il ne les impose pas aux autres) empêche la compréhension ; il est si affairé à les maintenir, à les défendre souvent vis-à-vis de lui-même et à être conditionné par eux, que les questions humaines plus vastes échappent à son attention. Il s'installe dans les limites de ses propres croyances. Ceci en fait


immédiatement un théologien ; son utilité disparaît rapidement, sauf dans le cercle intime des idéalistes qui pensent comme lui. A mesure que le temps passe, la cristallisation se fait. Une "barrière de cristal" se dresse entre la personnalité et l'âme. L'âme est vue, mais son influence est isolée. Du fait que la vision de l'âme persiste, le disciple est profondément insatisfait. Cette cristallisation affecte finalement tous les aspects de sa nature. Les émotions deviennent des "sillons de cristal" ; le mental devient rigide et friable. Le corps physique se cristallise aussi et vieillit rapidement car il n'y a pas de libre flux de vie. Une seule chose peut empêcher cela : la compréhension aimante et le sacrifice de sa vie à l'humanité dans son ensemble. Le plus grand bien du plus grand nombre devient son thème de vie, et l'homme tout entier y est subordonné. Pouvez-vous saisir cette vision et tout abandonner ? Seuls deux types d'énergies de rayon s'expriment dans votre nature inférieure : l'intellect et l'idéalisme. Réfléchissez un peu aux effets de ce manque d'équilibre et envisagez ce que cela va engendrer. Ne soyez pas satisfait [6@532] de votre activité mentale et de votre idéalisme consacré. Allez au-delà pour atteindre l'âme dont la nature est amour, et qui s'identifie avec l'humanité et non avec une école de pensée ou un groupe d'idéaux. Vous êtes au croisement des chemins, mon frère. En viendrez-vous à un service renouvelé, à des idéaux nouveaux, à un cycle nouveau de vie créatrice ? Ou allez-vous vous installer dans la cristallisation et dans une lutte ardente pour devenir créateur et pour exprimer des idéaux qui sont peut-être déjà dépassés afin de laisser la place à d'autres plus élevés et meilleurs. Il se pourrait ainsi que vous demeuriez immobile dans l'aura de ce qui est ancien, et ne fassiez plus de progrès, et que vous vous éveilliez plus tard au fait que la vie créatrice est un événement spontané, et que vos idéaux ont été supplantés par des idéaux plus grands et plus spirituels. Je ne vous donne pas de méditation personnelle. Celle qui est assignée au groupe, dans les instructions de groupe, peut apporter chez vous les changements nécessaires, pourvu que vous fassiez cette méditation avec régularité. Je vous demande, néanmoins, de réserver deux moments de réflexion chaque jour lorsque cela vous convient le mieux ; comme thème de


réflexion je vous suggère "la compréhension des Idéaux de l'Age Nouveau", en vous rappelant que les nouveaux idéaux concernent la vie et non la forme. Ma bénédiction s'étend sur vous constamment, car j'ai beaucoup de choses à vous donner à faire. Je vous rappelle que, dans mes dernières instructions, je vous demandais si vous étiez assez fort pour participer à la détresse mondiale sans aucun empêchement. Je vous l'ai demandé car j'ai vu en vous un mirage et une faiblesse (basés sur vos vrais idéaux) et une négativité qui se cachait derrière un grand idéalisme. Souvenez-vous que je vous ai signalé la nécessité d'une "compréhension active". Je réitère cette demande. Août 1942. 1.

D'où vous êtes, je vois un point de lumière, un fil d'or brillant. Il va de votre cœur au mien et se renforce de jour en jour, chaque année. Avancez sur ce pont de lumière. [6@533]

2.

Mon message s'est toujours dirigé vers vous : amour et toujours plus d'amour. De nouveau je vous l'envoie et avec, mon amour.

3.

Vous rétrécissez votre champ de service, frère d'autrefois. Etendez-le à nouveau.

4.

Mon frère, le besoin de votre cœur est le besoin de mon cœur, et le besoin de vos frères. Cette fusion des besoins appellera le soleil, et les ombres disparaîtront.

5.

Les hommes montent sur un mur, a remarqué le sage, s'assoient à cheval sur le sommet, puis redescendent. Réfléchissez à cela.

6.

Au pied du mur se trouve un puits, ajoutait le sage. L'amour est au fond du puits. Il ne peut pas être noyé, mais les hommes n'aiment pas l'eau profonde.


Septembre 1943. Frère d'autrefois, Il y a certains points-clé dans toutes les vies, qui sont des facteurs décisifs et souvent libérateurs. Un point majeur survient pour tous les disciples aux environs de trente-cinq ans, puis un autre à quarante-deux ans. C'est lorsque vous avez atteint cet âge que j'ai intensifié mon observation vous concernant. Vous aviez, si je puis m'exprimer ainsi, erré inconsciemment jusqu'au bord de l'aura de mon ashram. Plus tard, lorsque vous êtes entré à l'Ecole Arcane et êtes devenu un de ses étudiants, vous avez pénétré plus avant dans mon ashram, en réponse à un certain pouvoir d'attraction que j'ai exercé délibérément. J'avais depuis longtemps enregistré votre vibration qui cherche le contact. Un autre point-clé vient toujours à l'âge de cinquante-six ans, et lorsque vous approchiez de cet âge, la pression exercée sur vous par l'attraction contraire de l'ashram, de votre âme et des processus mentaux de votre personnalité, créa une très grande épreuve dans votre vie. Votre vie est aujourd'hui conditionnée par la réaction de la personnalité, par l'épreuve de l'âme ainsi imposée avec force et par votre réaction aux circonstances. Vous comprendrez de quoi je parle, et il n'est pas nécessaire que je sois plus explicite. Quand vous aurez soixante-trois ans une autre crise, moins importante, se présentera, et, de la décision que vous prendrez alors – elle peut être physique, émotionnelle, mentale ou avoir l'âme pour origine – dépendra l'avenir [6@534] de votre vie dans cette incarnation particulière. Si vos décisions – alors et maintenant – sont prises ésotériquement au sein de mon ashram où se maintient le point focal de votre vie, tout sera bien ; si elles sont prises en utilisant le mental inférieur, et sous l'influence de sa tendance à rationaliser, vous pouvez faire des erreurs. Toujours, dans les crises de votre vie, vous vous êtes trouvé face à la voie de l'amour, et face à la voie du mental, et, d'ordinaire, vos décisions ont été les décisions rationnelles d'une personnalité quelque peu distante et centrée sur soi. Votre dernière décision et la ligne d'activité que vous avez choisie qui étaient vraiment déterminantes furent pour vous les plus difficiles, car vous ne voyiez pas les choses aussi clairement que d'habitude ; votre mental inférieur concret ne faisait apparemment pas preuve de son


habituelle vision pénétrante ; les "alternatives présentées par l'amour" – comme l'un des Maîtres l'a dit souvent – brouillèrent la vision inférieure, habituellement claire, et suscitèrent une décision prise à un niveau plus élevé que cela n'était possible auparavant. Vous êtes passé par une période comportant beaucoup d'entraînement et de rajustement intérieur. J'ai observé avec amour et compréhension, car ce bouleversement émotionnel, bien caché au monde extérieur, n'était pas caché pour moi. Je me suis réjoui, car il a laissé pénétrer tant de lumière que vous avez fait plus de progrès pendant les trois dernières années qu'à aucun autre moment de votre vie. Vous pourriez me demander : Dans quel sens ? Ma réponse serait : Dans le sens d'une vision inclusive qui voit l'avenir de l'humanité, à la lumière du présent, plus clairement que cela ne vous avait jamais été possible – C'est un grand pas en avant. Depuis des années j'ai insisté sur la nécessité, chez vous, d'amour de cœur et, avec persévérance et fermeté, vous avez essayé de le développer par la théorie, par la méditation et par un effort conscient pour aimer. L'amour, mon frère, lorsqu'il est présent et juste, engendre le sens de responsabilité personnelle ; ce sont des phases de responsabilité basées sur l'amour, non sur le travail à faire, les positions à occuper, les gens à comprendre laborieusement et l'accomplissement de vos devoirs en tant que citoyen, administrateur, ou employé. Ce genre de phases a été assez curieusement absent de votre vie. Vous les avez évitées, et le fait de les éviter avait ses racines dans la peur non [6@535] reconnue d'échouer, si vous endossiez une responsabilité par amour pour les autres ; vous avez réagi à un profond manque de confiance en vous-même, et à une crainte d'intrusion exagérée des autres (pas à toute intrusion, mais à une intrusion exagérée) dans l'ordre et les plans de vote vie. On peut considérer qu'il est trop tard pour changer la plupart des choses, si on les envisage en termes d'une seule incarnation, mais l'âme pense en termes de cycles de vie. Un cycle de vie, riche et plein, s'ouvrira pour vous comme conséquence de l'incarnation présente, si vous voulez bien prendre en main les années qui vous restent à vivre, dans un esprit d'amour réceptif et altruiste, ne demandant rien pour le soi séparé. Je n'ai pas de craintes pour vous, mon frère. Je voudrais vous rappeler que la rupture des processus de vie, le bouleversement d'un point de vue ordonné et la manière organisée et raisonnée d'aborder la vie quotidienne


est, dans une certaine mesure, libérateur – libérateur de beautés cachées, insoupçonnées, cherchant la lumière du jour. N'avez-vous pas lu que le bombardement de Londres, par de puissants explosifs, a produit de grands bouleversements, amenant à la surface et à la lumière du jour des couches de terres anciennes, cachées depuis des siècles. La conséquence en est que de belles fleurs, étranges, rares et inconnues sont apparues cet été pour cacher les ruines sous la beauté et la couleur, et ont suscité intérêt et recherches. Réfléchissez à ceci, car il peut en être de même dans une vie humaine. La beauté commence à fleurir dans votre vie, apportant ses propres responsabilités, engendrant son propre champ magnétique, attirant à vous ceux qui, autrement, ne se seraient pas risqués à venir, et qui vous donneront un amour suscitant d'abord chez vous des questions, mais qui enrichira beaucoup votre vie. Elle suscitera aussi la responsabilité. Cette responsabilité étendra indiscutablement votre champ de service. Ayez la volonté de descendre dans les eaux profondes dont j'ai parlé dans la dernière des six affirmations que je vous ai données l'année passée. Plus est haut le mur dont vous tomberez, plus profondément vous vous enfoncerez dans l'eau et cela, paradoxalement, sera votre salut, mon cher frère. Attendez-vous à cet événement et accueillez-le avec faveur. Compte tenu de toutes ces remarques, je vais vous demander d'écrire – au cours de l'année prochaine – trois courts exposés. Dans le premier vous donnerez sept définitions concise de l'amour – non du sentiment ou de l'émotion, mais de l'amour d'aîné ou de [6@536] cœur. Que trois de ces définitions soient pratiques, et quatre abstraites et ésotériques. Cela ne sera pas facile et cette distinction même accroîtra pour vous la difficulté. Puis, écrivez un court exposé sur l'amour s'exprimant par l'émotion. Je veux dire l'amour de l'âme, tel qu'il se définit du point de vue astral et s'exprime par le corps astral. Finalement écrivez un autre exposé sur l'expression mentale de l'amour. Pour ce travail, il faudra beaucoup de connaissances occultes et psychologiques ; mais vous êtes de taille à l'accomplir ; ces distinctions et ces interprétations sont très nécessaires aux aspirants d'aujourd'hui et aux disciples qui, partout, luttent pour l'application pratique des vérités occultes ; vous pouvez aider beaucoup par une pensée claire sur ce thème, et ensuite par un exposé clair. Les idées vous appartiennent personnellement lorsque vous les pensez et les écrivez ; c'est pour vous la méthode par excellence pour apprendre, absorber et manifester. Prenez soin de votre santé physique, mon frère. Ne soyez pas trop inquiet ou prudent, mais soyez raisonnable et sans peur. Il y a du travail


pour vous ; la prochaine expansion de votre travail vous viendra par le moyen du renversement d'un mur d'orgueil, et par une conversation – et dans cet ordre. Le fil d'or qui "passe de votre cœur au mien" est maintenant une succession indestructible de chaînons d'or, et il y a du travail pour vous dans mon ashram. Novembre 1944. Mon frère, Dans mes dernières instructions, il y avait une phrase qui pourrait vous communiquer la clé avec laquelle vous pourrez ouvrir la porte de l'avenir. C'est une phrase qui a probablement échappé à votre attention ; je doute qu'elle se soit jamais enregistrée correctement dans votre mental. Je vous la rappelle maintenant. J'ai dit : "Si vous prenez vos décisions ésotériquement dans mon ashram, tout sera bien." La vie, comme vous le savez théoriquement, est une longue série d'occasions offertes – d'occasions de prendre des décisions. A mesure que le disciple est plus étroitement attiré vers le point focal de la [6@537] sphère d'influence de son Maître, l'ashram, et à mesure que l'expérience se poursuit, ses décisions deviennent de plus en plus rigoureuses, constamment plus fréquentes et plus cruciales dans leur orientation générale. Elles conduisent à des résultats plus riches d'événements. Pour un disciple, à votre stade de développement, les lignes de choix deviennent plus claires et mieux définies. Les questions auxquelles vous devez faire face sont plus simples et cependant plus importantes : Cette activité qui m'est offerte, est-elle dans la voie que mon âme souhaite me voir emprunter ? Telle ou telle décision va-t-elle conduire à la satisfaction des tendances et des penchants de ma personnalité ? Dans tout cela se trouve beaucoup de clarification, ajoutée à une difficulté croissante car les décisions prises peuvent affecter beaucoup d'autres personnes en dehors de vous. Soyez attentif à la preuve de l'exactitude de ma dernière affirmation. A tous les moments de décision, énumérez à vous-même le nombre de vies susceptibles d'être affectées par ce que vous faites, et rappelez-vous qu'en foulant le Sentier du disciple, votre sphère d'influence et le nombre de ceux qui sont affectés par vous croissent régulièrement. Pour la personne ordinaire, bonne, bien intentionnée et douée d'un sens normal de


responsabilité, les décisions sont prises sur la base des effets qu'elles peuvent avoir sur la famille, le bureau ou le rayon relativement restreint d'un petit cercle d'amis. Dans le cas du disciple en probation, les décisions ont souvent un résultat un peu plus important. Lorsqu'il s'agit d'un disciple accepté, de tels choix affectent beaucoup de personnes, car ceux qui sont liés par le service conjoint sont inclus dans les autres groupes, et ces derniers peuvent souvent être inconnus ou comporter des gens qui réagissent à l'aura du disciple, ainsi qu'à son groupe de compagnons de travail. Toute cette question des sphères d'influence mérite que vous y réfléchissiez. Elle est en relation étroite avec le problème de l'aura et de sa circonférence ésotérique ; elle concerne le "son" de la vie du disciple, la nature et la qualité des radiations émanant du "lieu où il se trouve". Elle est rattachée à tout le thème de l'orientation du "lieu" spirituel, des effets magnétiques de l'unification de l'âme et de la personnalité. On est enclin d'envisager ce problème de la radiation et de l'influence magnétique du point de vue unilatéral du disciple, qui considère le résultat de sa radiation et de son magnétisme sur ceux qu'il rencontre. Il y a, néanmoins, un autre point de vue ; ces caractéristiques – inévitables et inéluctables – soustendent tout le thème [6@538] du karma. Elles attirent le disciple vers ce qui peut l'entraver, aussi bien que vers ce qui peut l'aider ; son aura, qui est une combinaison de radiations, d'énergies, et de forces disposées d'une certaine manière, peut repousser le bon et attirer le mauvais et vice-versa ; elle peut déterminer, par les contacts pris et les relations établies, le cours de la vie du disciple. C'est l'un des principaux facteurs dans la présentation des choix, et je voudrais que vous y réfléchissiez. En rédigeant ces instructions, je désire attirer votre attention sur la question du karma. Il survient toujours, dans la vie du disciple, et dans l'expérience de l'âme, une vie particulière où la loi de Cause à Effet prend de l'importance dans la conscience. A partir de cette vie et de ce moment, le disciple commence à s'occuper du karma, consciemment et avec précision. Il apprend à le reconnaître quand viennent des événements demandant de la compréhension et posant des questions ; il commence à étudier la qualité de sa radiation en tant qu'agent karmique ; il devient donc l'artisan et le constructeur d'une manière nouvelle et importante de sa propre destinée, de son avenir. Ses réactions face à la vie et aux circonstances cessent d'être simplement de nature émotionnelle et deviennent délibérément dictées par l'observation consciente ; elles ont


alors en elles une qualité significative de préparation qui est absente de la vie de l'homme ordinaire. Jusqu'à la fin de cette vie-ci, donc, je vous demande d'avoir toujours présent à la conscience le thème de la décision karmique et de la préparation pour l'avenir ; je vous demande d'agir constamment avec une compréhension aussi large que vous le pouvez des effets subséquents probables, et de faire un véritable effort pour étudier la loi de Conséquences et de Compensation. Vous êtes peut-être en train de vous demander pourquoi j'insiste sur une considération plutôt difficile. Ma raison est la suivante : Pendant votre vie passée, vous avez cinq fois pris certaines décisions précises. Par ces décisions vous avez dirigé vos énergies dans une seule direction spécifique. Par là, vous avez court-circuité ces énergies et les avez fait passer dans une autre direction, et vous avez amené d'autres vies que la vôtre dans votre champ d'influence. Je suggère que vous preniez chacun de ces cinq points de crise et, afin de vous aider [6@539] vous-même, que vous les analysiez et déterminiez exactement vis-à-vis de vous-même les motifs conditionnants qui vous ont poussé à l'action. Je suggère que vous mesuriez la nature des résultats subséquents tels qu'ils se sont manifestés dans votre vie, et que vous mesuriez ces résultats d'une manière telle que vous en veniez à comprendre s'ils pouvaient justifier votre choix. Je vous demande de voir où se trouvent les causes d'encouragement ou de regret et d'arriver ainsi, mon frère, à une compréhension claire de vous-même en tant qu'agent directeur. Je crois qu'il est essentiellement nécessaire que vous découvriez seul si ces cinq choix furent faits en tant que résultats conscients d'une décision de l'âme ou de la personnalité, et que vous en compreniez les raisons. Dans votre incarnation, vous avez atteint un point où il est essentiel que vous entrepreniez de faire le bilan des divers facteurs qui conditionnent votre vie. Si vous pouvez y parvenir, il vous sera possible de terminer cette incarnation particulière sur une note élevée de mode de vie utile et intelligent. Donc quand le temps viendra pour vous de passer de l'autre côté, vous vous apercevrez que vous pouvez le faire en comprenant pleinement quel devra être le thème de votre prochaine expérience terrestre. Comprenez bien qu'il ne s'agit pas là d'une ligne de pensée morbide. Je souhaite vous indiquer que, dans votre prochaine incarnation, le thème des "motifs conditionnants et de la responsabilité assumée" sera constamment présent chez vous, dès le moment de votre naissance.


Dans cette vie-ci votre thème a été surtout celui de la nécessité du moment et de l'expression devant y faire face ; ces motifs ne sont pas mauvais fondamentalement ; ils vous ont permis de justifier vos motifs dans le bon sens ; soigneusement mis en œuvre, ces thèmes devraient vous mener loin. Néanmoins, vous avez trop accentué la créativité ; vous en avez fait un motif de votre vie, mais vous avez oublié que l'expression de la faculté de création est la radiation et le magnétisme. Ces derniers apportent, à celui qui les possède, la matière nécessaire à la création et la capacité magnétique qui dispose dans la forme et la beauté voulue, ce que la radiation a suscité. La créativité est la conséquence d'un état particulier du mental, et d'un état d'être aussi particulier ; elle signifie un point d'évolution où le disciple est [6@540] nettement radioactif. Il ne peut pas plus s'empêcher de créer, dans une forme ou dans une autre, qu'il ne peut s'empêcher de vivre. Après tout, mon frère – pour en revenir aux commentaires du début de ces instructions – le karma est toujours la source de la création, des événements et des circonstances sur le plan physique ; c'est l'instrument de l'âme produisant une personnalité. Nous en arrivons maintenant à reconnaître que, trois mots sont d'importance majeure si vous devez franchir ce qui, pour vous, est le prochain pas spirituel en avant, du point de vue karmique. Ces trois mots sont : Karma, Radiation, Création. Pendant ce qui reste de cette vie, vous devez rechercher ardemment un contact plus étroit avec moi et mon ashram, car c'est votre karma. Fondamentalement, rien ne peut entraver ce karma sauf l'équation du temps ; vous pouvez donc prendre ce contact plus étroit avec rapidité ou lenteur. C'est le facteur temps qui est à la portée de votre décision, et c'est en ce qui concerne le temps que vous devez réfléchir avec soin. Ce qui vous poussera à prendre un contact plus étroit avec votre groupe ashramique sera une intensification de votre radiation. Le disciple n'est pas attiré en un étroit rapport avec l'ashram uniquement par le pouvoir de magnétisme et de radiation de l'ashram. Les disciples doivent comprendre qu'il leur faut, eux-mêmes, attirer l'ashram vers eux, pour parler symboliquement, par la puissance de leur propre radiation magnétique. Il est donc nécessaire pour vous d'intensifier votre radiation et de garder soigneusement à l'esprit qu'à mesure que votre karma vous conduit au contact hiérarchique et que votre radiation produit son effet sur le groupe ashramique, la manifestation subséquente de créativité sera et devra être dans la ligne de l'accomplissement de la personnalité, et de la


satisfaction d'un désir profond. Donc, examinez vos motifs et la nature de vos désirs. Depuis des années, mon frère, j'ai essayé de vous aider. Vous êtes dans mon ashram, mais non encore dans le cercle intérieur ; vous appartenez à un groupe de frères qui, comme vous, luttent ardemment en vue d'une réalisation spirituelle, et à qui il a été clairement dit que leur karma les a amenés dans les rangs des disciples acceptés et qui se préparent au prochain pas en avant – à savoir, prendre une [6@541] initiation. Chacun de vous, à sa place, affronte ce processus initiatique. Je pourrais ajouter que tous les membres de la Hiérarchie, du Christ au disciple préparant la deuxième initiation, savent qu'une initiation de quelque degré doit être prise et ne peut être négligée ou niée. Me comprendrez-vous, mon frère, si je vous dis : prenez-en conscience dans votre pensée, et faites que cette idée ou cette connaissance conditionne toutes vos activités. Dites-vous chaque matin, avant de partir accomplir les devoirs du jour : "Je me prépare à avancer sur le Sentier de l'Initiation." Faites que cette connaissance affirmée se révèle dans la qualité de vos activités journalières. Aimez davantage, mon frère. Vous n'aimez profondément que deux ou trois personnes ; que cet amour limité devienne la semence qui produira la floraison d'un esprit aimant. Les disciples doivent se souvenir que l'amour met fin à tout karma terrestre. L'amour suscite la radiation qui invoque et évoque non seulement le cœur de Dieu, mais aussi le cœur de l'humanité. L'amour est la cause de toute création, et le facteur qui soutient toute vie. Faites que les années qui vous restent à vivre expriment la radiation de l'amour, ce qui n'est pas du tout facile pour vous. Rappelez-vous toujours que mon ashram vous enveloppe constamment de sa radiation. Travaillez assidûment avec vos frères de groupe. Même si les instructions personnelles prennent fin, les instructions de groupe vous donneront toute l'aide dont vous aurez besoin. Mais vous devez agir selon ces instructions, et maintenir avec fermeté votre relation avec la vie du groupe. C'est tout ce que j'ai à vous dire, mais si vous vous montrez à la hauteur de ces instructions, vous irez loin. Ma bénédiction constante s'étend sur vous.


Août 1946. Mon frère au cœur ferme, En m'adressant à vous aujourd'hui je ne trouve pas que j'aie beaucoup à vous dire. Maintenant, vous vous dirigez vous-même avec exactitude (n'aimez-vous pas cette expression ?) et votre direction est bonne. Vous avez soigneusement observé mes diverses suggestions, qui étaient de grande importance ; je crois que les bons résultats [6@542] obtenus en témoignent. Cette obéissance occulte qui signifie liberté, liberté spirituelle, dans un monde de lois naturelles, vous a acquis de solides résultats. Vous avez avancé de la périphérie de mon ashram vers une position plus proche du centre. Veillez à maintenir cette position ; elle vous donnera un champ de service plus vaste, une plus grande influence spirituelle et une compréhension qui saisit l'essentiel et voit la vie sous un jour plus vrai. La dispersion de l'ashram extérieur ne doit nullement perturber le rythme auquel vous parvenez, et nombreux seront vos frères de groupe et vos compagnons d'étude qui rechercheront votre aide et votre compréhension. Ne dites pas toujours la chose aimante et gentille, mais apprenez à dire les choses dures avec un amour inaltérable, ce qui n'est pas facile pour vous. Puisque vous êtes maintenant un samnyasin ; je souhaite vous demander quelque chose de pratique et de nécessaire. L'Ecole Arcane est sur le point de prendre une réelle expansion ; son personnel est adéquat aux points-clé. Je vous demande de vous tenir aux côtés de A.A.B. constamment (comme vous le faites) et aussi de F.B. quand la nécessité s'en fera sentir. Le travail va s'accroître dans tous les pays et, derrière les diverses activités, se tient l'Ecole Arcane. Les Triangles et le mouvement de la Bonne Volonté vont s'étendre. Mais l'Ecole Arcane doit continuer à être le cœur de toutes les autres activités. Le personnel est sûr et peut faire beaucoup, mais nous avons tous besoin de la coopération, de l'inspiration commune et du soutien d'un mental autre que le nôtre. Voulez-vous jouer ce rôle auprès d'eux ? Cela nécessitera de votre part une vision plus étendue ; c'est ce qui a quelque peu manqué dans votre attitude générale ; je crois que vous seriez le premier à l'admettre ; vous vous êtes enorgueilli, à juste titre, d'être réaliste et proche des faits, mais votre réalisme doit s'étendre aussi aux réalités intérieures, au subjectif, qui est plus important


que l'objectif. Il vous faut vivre plus subjectivement. C'est ce réalisme unifié que je vous demande de cultiver, car il crée – lorsqu'on l'atteint – un travail compréhensif, doué de vision, d'une faculté de faire des plans à long terme et cependant de garder les pieds sur terre. Je vous suggère, mon frère, de penser moins intensément au [6@543] chemin que vous prenez et à la "démonstration" que vous faites. Ce chemin est maintenant établi ; vous n'en serez pas détourné, et vous avez tissé "dans le vêtement de votre nature" de nombreuses qualités nouvelles ; vous vous êtes débarrassé de beaucoup de handicaps. Que cela vous suffise ; pendant les années qui vous restent, soyez le travailleur, le guide, l'observateur serein, et une force pour vos compagnons de travail, sans crainte, confiant en la loi, et, par-dessus tout, ayez une vision plus inclusive que jusqu'ici. Apprenez à penser en termes vastes, en plans mondiaux ; aidez F.B., quand le temps en sera venu, à formuler la politique et les schémas d'expansion du travail. Rendez-vous accessible mon frère, et de plus en plus de personnes vous rechercheront. Votre travail dans l'avenir, comme vous le savez bien, se situe à l'Ecole Arcane et votre champ de service est illimité. Quant à votre méditation, je souhaite qu'elle soit centrée plus nettement sur l'ashram, et que vous vous préoccupiez moins de vousmême, de la formation de votre caractère ou de votre développement. Comme je l'ai dit plus haut, cela est maintenant consolidé. La méditation sur l'ashram ayant porté sur le thème suggéré de l'âme fonctionnant par le mental traitera de manière pratique des effets du contact ashramique sur la nature émotionnelle et sur la vie journalière sur le plan physique. Je vous donne les thèmes suivants, correspondant à une année de travail ; si vous y réfléchissez pendant plusieurs années, ils produiront une vie de réelle valeur. Thèmes de méditation. 1.

Le fait de l'ashram. Vous aimez les faits, mon frère ; appliquez donc votre conscience réaliste à cette question.

2.

L'ashram en tant que centre de vie. Cela impliquera l'utilisation de l'antahkarana.


3.

L'ashram en tant que centre d'amour, exprime avec sagesse.

4.

L'ashram en tant que centre d'intelligence parfaite.

5.

Le Maître de l'ashram.

6.

L'ashram en tant que centre d'énergie vivante. [6@544]

7.

La relation de l'ashram avec les affaires mondiales.

8.

Les responsabilités endossées par les membres de l'ashram.

9.

L'extériorisation finale de l'ashram, et la manière d'y parvenir.

10. Les qualités entretenues par la vie ashramique. 11. Le service rendu par l'ashram. 12. L'ashram et l'Ecole Arcane. Je suis satisfait des progrès que vous avez accomplis au cours des dernières années. L'échec ne vous a pas découragé ; vous savoir apprécié ne vous fera pas de mal. Ma force et ma compréhension sont toujours à votre service quand la demande est justifiée.


à I.B.S. Août 1940. Mon frère, Il y a une question concernant votre avenir et votre responsabilité qui vous trouble beaucoup en ce moment. Parfois, elle fait puissamment intrusion dans votre conscience. Jusqu'à maintenant – après une période de lutte intérieure suivie de décision – vous avez évité d'affronter complètement les implications et l'effet que l'action pourra avoir sur votre avenir. Le service du disciple est souvent affecté par ces soucis intérieurs et ces refoulements défensifs. Le libre écoulement de l'inspiration est arrêté dans le corps astral où elle stagne (si je puis employer un terme aussi impropre). Le disciple est conscient de l'inspiration, mais surpris du peu d'effet qu'elle semble avoir sur les autres personnes. Il se demande constamment où gît la difficulté. Souvent, elle se trouve dans un problème non résolu qui désoriente le subconscient, ainsi que l'appellent les psychologues. Elle peut se trouver dans une inaptitude semi-consciente à avoir de bonnes relations avec les gens, qui irrite et ronge les couches inférieures de la pensée non formulée. Elle peut se situer dans un état de révolte intérieure contre la vie, contre les gens, contre les propres décisions du disciple, ce qui conduit à une orientation ou focalisation très précise de toute la personnalité. [6@545] Quand le rayon de la personnalité est le même que le rayon du corps astral (comme dans votre cas), une situation très difficile peut surgir, handicapant le service jusqu'à ce que des ajustements intérieurs corrects soient faits. D'une manière curieuse, vous êtes isolé de beaucoup de personnes par le pouvoir et la focalisation de votre corps physique de troisième rayon – chose que vous êtes la dernière personne à souhaiter, mais qui est due à la prédominance de l'élément de premier rayon dans votre nature, car elle conditionne la qualité de votre âme, ce qui s'exprime par la nature physique de troisième rayon. Une focalisation intense est donc le thème toujours le même de l'expression de votre vie, car – ainsi que vous le savez – le premier rayon et le sixième rayon ont en vous une relation réciproque constante.


Le facteur de compensation est votre mental qui est gouverné par le quatrième rayon. Cette influence se trouve souvent aussi dans ce groupe semence, car dix membres du groupe ont le mental comme champ de bataille du conflit – conflit qui est ainsi prévu, afin d'engendrer finalement l'harmonie. Des disciples tels que vous ne trouveront donc pas la libération du conflit par la maîtrise du désir, par des échappatoires ou par l'inhibition. Ils la trouveront par l'usage correct des processus de pensée et par le mental lui-même, car ce dernier peut jeter sur le problème la lumière qui brille en lui. Cela apportera la juste solution et la compréhension correcte. Vous vous battez vraiment avec votre problème, mon frère, car votre désir sincère est de suivre le sentier du développement spirituel, mais vous faites de votre corps astral le champ de bataille, alors que le problème tout entier devrait être élevé au niveau du mental. Réfléchissez bien à ceci, puis entreprenez une action juste dans deux directions : sur le plan mental, afin d'être guidé, et sur le plan physique aux fins de manifestation. Vous saurez de quel problème ou de quels problèmes je veux parler. Aucun de vos frères de groupe ne comprendra à quelle situation particulière je fais allusion. C'est un problème qu'il vous faut résoudre dans l'isolement et, quand vous l'aurez résolu, il vous ouvrira de véritables vannes pour des relations et des possibilités. Votre but devrait donc être l'intensification de l'illumination du mental, de sorte que le projecteur du mental puisse être dirigé sur les brumes et difficultés du corps astral. Nous, qui observons les disciples du monde, sommes convaincus [6@546] d'une chose ; c'est que vous êtes un homme plein de dévotion sincère et intelligente ; l'intelligence et la dévotion sont en parfait accord chez le disciple accepté, s'équilibrant l'une l'autre puis produisant un point précis de pouvoir focalisé. Pour vous tous, dans cette incarnation, la focalisation de votre vie s'oriente irrévocablement vers l'âme comme ce doit être le cas des disciples récemment acceptés, où elle prend une expansion puissante et devient inclusive, comme c'est le cas des disciples plus anciens. Pour vous, parvenir à une focalisation précise est actuellement essentiel. Au cours de la manifestation des âmes, dans le temps et l'espace, il survient des vies où, parfois un problème d'âme (tel que l'embrasse la personnalité) devient le thème dominant et où toute l'incarnation (avec des points précis de crise intensive) est consacrée à la compréhension de ce problème et à sa solution. Dans l'orientation de votre vie vers l'âme, la note-clé de la renonciation est sage et claire, mais il vous faut veiller à ce que même la renonciation ne soit pas trop accentuée, et à


ce que son pouvoir de conditionnement ne soit pas appliqué à ce qui ne l'exige pas, car une telle renonciation constituerait une erreur. Je vous donne donc une méditation personnelle. Je dois, moi aussi, garder cela présent à l'esprit et vous rappeler que la renonciation ellemême peut être un mirage ; l'idéaliste de sixième rayon y est sujet. Je ne vais pas vous donner ce que vous appelleriez une véritable méditation. Ce qui vous aidera le plus actuellement est un exercice de visualisation sur la Lumière. 1.

Demeurez assis, calmement et détendez-vous. Ne vous préoccupez pas de vos problèmes mais, pendant la durée de cet exercice, efforcez-vous simplement d'être un point de vision focalisée, l'œil du mental étant dirigé vers l'âme.

2.

Quand votre focalisation semble adéquate, voyez alors au loin, par le pouvoir de l'imagination créatrice, un pic ou une pyramide ; à son sommet brille une lumière claire et pure de grande intensité.

3.

Cherchez à vous identifier à cette lumière, à vous fondre en elle, et donc à vous servir de son illumination pour qu'en vous la lumière plus faible puisse briller. Après vous être soigneusement identifié à elle pendant quelques minutes, dites : [6@547] "Je suis une faible lumière et cependant la pure lumière brille. Cette lumière n'est pas lointaine, mais chaque jour à chaque heure elle s'approche. La lumière qui est mon petit soi doit disparaître dans la plus grande Lumière. Aussi, je fusionne avec cette Lumière, qui pénètre tout, qui consume tout. Je ne peux plus voir les deux – le plus grand Soi, le petit soi, le pèlerin et le sentier – car une seule chose est vue : le plus grand Tout illuminé."

4.

Imaginez la fusion de la lumière de l'âme, et voyez cette lumière focalisée dans la personnalité, sur le plan astral.


5.

Rendez stable cette lumière que vous vous êtes appropriée, en faisant résonner le OM.

Ne cherchez pas à utiliser la lumière directement pour la clarification des problèmes, pour l'enseignement ou pour des idées. Cela se fera automatiquement quand la lumière sera focalisée ; libération et connaissance en découleront. Cherchez simplement à visualiser le processus, sachant que "l'homme est tel que sont ses pensées". Puis oubliez ce qui concerne l'acquisition de la lumière et essayez de manifester ce qui existe comme résultat de votre propre effort. La lumière est en vous. Ne cherchez pas la solution immédiate, instantanée, de vos problèmes. Mon frère, ne recherchez pas les résultats. Rappelez-vous toujours qu'en continuant fidèlement à faire l'exercice indiqué, les résultats sont certains ; je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, ni ne perdrais le mien à vous donner ce travail. Régulièrement et sans inquiétude faites ce qui vous est demandé. Les résultats se manifesteront en temps voulu. Août 1942. 1.

A mesure que les heures de service tournent à l'horloge du temps, soyez attentif au moment où l'heure sonnera. De quelle heure s'agit-il ?

2.

A mesure que les minutes jalonnent l'heure qui passe, surveillez la minute où Ma voix sera entendue. Quand cela surviendra-t-il ?

3.

A mesure que les secondes marquent le passage de l'aiguille des minutes, à l'horloge du temps, attendez-vous à la seconde où Mon visage apparaîtra. Pourquoi n'est-il pas apparu ? [6@548]

4.

Lorsque vous pensez que la liberté est à votre portée, et quand vous pensez que vous avez fait le maximum possible, Attention ! l'obéissance est devant vous, avec la liberté dans les mains.

5.

Il vous faut travailler dans l'ashram. Les cycles de paroles se transmuent en périodes de silence. Cependant ces deux facteurs doivent jouer leur rôle.

6.

Vous passez sur la Voie illuminée, mon frère. Vous avez mis votre main dans la mienne. Je la tiens fermement.


Septembre 1943. Mon frère, Vous avez peut-être noté qu'il y a une légère différence entre le type d'instructions que je donne maintenant à ce groupe de disciples appartenant à mon ashram, et dont vous faites partie. Ce n'est pas que chacune d'elle ne soit pas nettement personnelle dans son application, ou qu'elle n'ait pas un sens très significatif pour le disciple à qui elle est adressée ; ces instructions répondent à tout cela. Cependant, mon intention est maintenant de communiquer certains principes et certains aspects de la vérité, qui ont davantage une implication de groupe qu'une implication personnelle. Les deux cycles précédents d'enseignement, auxquels vous vous êtes tous soumis, visaient principalement l'entraînement de la personnalité triple, dans le but de la mettre en relation plus étroite avec l'âme, et donc avec mon ashram. Ce fut particulièrement le cas pour le travail des Groupes de Neuf ; dans le premier cycle du Nouveau Groupe Semence, ce travail fut poursuivi bien qu'à un degré moindre ; l'accent était mis spécifiquement sur l'entraînement nécessaire à l'initiation. Ce n'était pas tellement l'entraînement de la personnalité qui était envisagé. Tout ceci fait partie d'un plan précis, et l'enseignement que j'ai l'intention de donner maintenant aura une signification de groupe claire, même s'il est adapté à la personnalité du disciple et à l'individu qui reçoit l'instruction. En dépit de son utilité en tant qu'individu, chaque membre du groupe aura ainsi avantage à lire, étudier et appliquer l'enseignement sous l'angle du groupe. Il y a, évidemment, trois principes de base qui gouvernent tout le travail d'un ashram. Je ne veux pas parler ici des principes de vie occultes, mais de principes qui gouvernent dans l'entraînement. [6@549] Ces trois principes sont : l'Obéissance occulte, l'Intégration de groupe, le Droit d'Accès. Examinons chacun d'entre eux pendant un instant aux fins d'instructions de groupe, mais en lui donnant une application individuelle qui sera la vôtre. Obéissance occulte. Dans les six affirmations que je vous ai données dans les instructions précédentes, j'ai employé les mots "l'obéissance est devant vous, avec la liberté dans les mains". Je suppose que vous avez réfléchi à ces paroles. Le disciple n'obéit si souvent que dans certaines limites. Son sens personnel de la liberté (dû surtout à une compréhension mentale, se développant rapidement, de la vie et de la manière de vivre) le


pousse à concéder certaines formes d'obéissance au Maître qui l'entraîne, mais à éviter de s'abandonner complètement par crainte de perdre son impression d'agir librement et de choisir librement ses relations. Plus le disciple est ancien, moins cette crainte existe, car la vie de l'ashram et un contact croissant et régulier avec le Maître lui prouvent la liberté absolument complète qui gouverne le cercle tout entier de la vie ashramique, à la fois au sein de l'ashram et dans le domaine de son service intérieur et extérieur. Mais le développement de ce jugement avisé prend du temps, et le néophyte reste toujours sur ses gardes contre toute intrusion dans son champ organisé de gouvernement personnel délibéré. Permettezmoi d'illustrer ceci d'une manière qui, je crois, vous apportera une très nécessaire suggestion. Le débutant, ou nouveau venu dans l'ashram, nouveau dans son service (du point de vue de l'expérience de sa vie présente sinon de son âme) nouveau en ce qu'il enregistre une impression de puissance que donne toujours la relation avec l'ashram, nouveau dans sa réaction joyeuse face à la reconnaissance que lui accordent ceux qu'il s'efforce d'aider, parle de plus en plus de "mon travail, mon groupe, mon enseignement, mon entourage, mes plans" ; ce faisant, il se stabilise dans le champ de service qu'il a choisi. C'est une phase temporaire dont le disciple ne se rend souvent pas compte bien qu'elle soit irritante pour ceux qui entendent ces mots. A mesure qu'il progresse dans la vie spirituelle et intensifie sa compréhension du Maître, à mesure qu'il pénètre plus avant dans la vie de l'ashram et dans l'aura de son Maître, à mesure que sa vision grandit, révélant les possibilités du service et les limites de ses propres moyens – à mesure qu'il acquiert la divine indifférence, il abandonne la possessivité de sa manière [6@550] d'envisager le service ; il considère tout ce qu'il fait comme sa réaction à la vie de l'ashram, comme sa contribution au travail de l'ashram et, finalement en arrive à disparaître à ses propres yeux ainsi que du centre de son travail. Seuls restent la nécessité à satisfaire et le pouvoir de l'ashram pour satisfaire cette nécessité. Ceci indique un pas très net en avant, et c'est cette attitude altruiste, cette capacité d'être un canal offert au pouvoir, à l'amour à la connaissance et à la vie de l'ashram qui constituent, en dernière analyse, ce que l'on entend par obéissance occulte. Vous, mon frère, en êtes maintenant au point où il vous faut disparaître plus nettement de l'image que vous vous faites de vous-même en tant que travailleur. La première indication de cette manière plus profonde d'aborder le service apparaîtra dans vos paroles lorsque vous


serez avec vos frères de groupe, ou avec d'autres travailleurs dans le domaine du service général de l'humanité. Je vous ai dit dans mes dernières instructions, que les "cycles de paroles se transmuent en périodes de silence". Que cela veut-il dire ? Quelque chose de très simple, mon chéla bien-aimé. Votre service dans le monde et dans votre domaine élu et utile pourrait actuellement être caractérisé par le terme "cycles de paroles" ; n'en est-t-il pas ainsi ? Cependant, au sein de l'ashram, pour que ces cycles de paroles traduisent éloquemment la vérité, la qualité qui vous distinguera consistera en des "périodes compensatrices de silence" afin d'acquérir cette qualité du silence (silence ashramique) vous devrez apprendre à pratiquer le silence parmi vos frères et compagnons de travail. En termes symboliques et sans m'étendre sur les significations, je pourrais dire qu'un ashram a trois cercles (je ne parle pas ici de grade ou de rang) : a.

Le cercle de ceux qui parlent et qui se tiennent près de la porte extérieure. Il n'est pas permis à leur voix de pénétrer très avant et de déranger ainsi l'ashram.

b.

Le cercle de ceux qui connaissent la loi du silence, mais la trouvent difficile. Ils se tiennent dans la partie centrale, et ne disent mot. Ils ne connaissent pas encore le silence de l'ashram. [6@551]

c.

Le cercle de ceux qui résident dans le lieu secret et calme. Ils n'utilisent pas les mots et cependant leur note résonne ; quand ils parlent, les hommes écoutent.

Cette triple présentation des pouvoirs équilibrés de la parole et du silence est l'effet compris de l'obéissance occulte, qui est en soi un réponse volontaire à la puissance de vie de l'ashram, à la pensée et à l'amour du Maître de l'ashram. Je voudrais que vous réfléchissiez à ces pouvoirs dans l'intervalle qui s'écoulera entre ces instructions et les prochaines. Faites que les résultats de votre réflexion soient pratiques et apprenez ainsi à savoir quand parler et quand garder le silence ; rappelez-vous que l'élimination de la possessivité et de la référence à soi-même réduira la parole à l'essentiel spirituel. Votre prochaine incarnation vous réserve une forme particulière de service à laquelle cette vie-ci vous a préparé. Elle se rapporte aux paroles,


aux mots, à la voix et au pouvoir créateur du son ; pendant la dernière partie de cette vie, le principal thème de votre pensée devrait être la signification occulte du silence, des intermèdes sans mots et de la "retenue spirituelle du son". Ceci se manifestera, probablement, par un accroissement de l'enseignement donné à haute voix à ceux que vous vous efforcez d'aider, et sa qualité sera différente. L'enseignement de ceux que vous vous efforcez d'aider va cacher l'image de vous-même, l'instructeur, et l'effacer de votre mental. Ceci arrivera automatiquement, et non par un plan intentionnel. Il y a quelques années, je n'aurais pas pu vous dire cela ; vous ne l'auriez pas accepté. Aujourd'hui vous l'accepterez et vous en tirerez avantage. Il y a quelques années vous auriez gaspillé du temps et de l'énergie en vous faisant des soucis intérieurs, en vous accusant vous-même et par des réfutations. Aujourd'hui vous connaissez mieux le sens de l'obéissance occulte et acceptez mieux l'affirmation et le souhait exprimé de votre Maître ; ceci parce que vous me connaissez mieux et avez davantage confiance en moi. Permettez-moi de vous donner un exercice de visualisation que vous ferez chaque dimanche matin, chaque vendredi matin, et pendant les cinq jours couvrant la période de pleine lune, chaque mois. Avec vos frères de groupe, vous m'avez imaginé, pendant des années, debout [6@552] devant une fenêtre ouverte, et vous avez ainsi cherché le contact avec moi. Cette facilité due à l'entraînement forme la base de la suggestion d'exercice qui suit, dont voici le processus : 1.

Imaginez un bois de pins, le murmure d'un torrent, un sentier montant en lacets au bout duquel se trouve un chalet bas construit de bois en grume dans lequel j'habite. Vos frères de groupe vous accompagnent et vous parlez le long du chemin.

2.

Vous arrivez devant la porte, la porte extérieure, vous entrez et entendez une voix qui dit : "Vous êtes dans le cercle de ceux qui parlent et, parlant, vous ne pouvez entendre la voix du Maître." Restez là. Ecoutez. Réfléchissez et cessez de parler.

3.

Imaginez un rideau tendu en travers, près de l'endroit où vous vous tenez. Imaginez qu'avec effort vous parvenez au silence complet qui vous permettra d'entendre une voix disant :


"Avancez dans le cercle de ceux qui connaissent la loi du Silence. Vous entendez maintenant ma voix." Imaginez alors que vous obéissez à cet appel, passez au-delà du rideau de séparation et entrez dans la pièce centrale du lieu de ma retraite. Asseyez-vous là, en toute quiétude et réflexion contemplative et écoutez. 4.

Puis, dans le silence, rompant le cours de votre pensée tranquille, vient une voix, vous invitant à entrer dans le cercle de ceux qui vivent dans le lieu secret et calme.

Vous noterez, mon frère, combien j'insiste sur la nécessité qu'il y a pour vous à écouter. Cela doit être la note-clé de votre vie intérieure, pendant le reste de cette incarnation. Quand vous saurez écouter ainsi, les deux autres principes dont j'ai dit plus haut qu'ils gouvernaient la vie de l'ashram – l'Intégration de groupe et le Droit d'Accès – prendront pour vous un sens nouveau et vital. Dans le cercle de ceux qui parlent, il n'y pas d'intégration de groupe. Le droit d'accès est donné à ceux qui connaissent la loi du Silence. [6@553] Cet exercice approfondira votre vie, accroîtra votre faculté de servir, chargera de sens tous les mots que vous emploierez pour ceux que vous instruisez, et portera votre prochaine vie à un point d'utilité de groupe. Vous accomplirez alors un certain travail que vous et moi avons déjà prévu. Novembre 1944. Mon frère, Si vous voulez bien relire les instructions que je vous ai données l'année dernière, je pense que vous comprendrez qu'il est peu de chose que je puisse y ajouter. Je vous ai donné une instruction qui, par ses injonctions directrices, couvrait ce qui restait des événements de votre vie, tels que je les prévoyais. Depuis des années, vous avez vécu à un point élevé de tension. Le feu a été la qualité de votre vie. Ce feu a d'abord été destructeur, mais dans les années suivantes, il a réchauffé et nourri. Je pense que vous savez que le son et le feu sont étroitement apparentés. Je pense que vous savez aussi


que les disciples sont assemblés par les Maîtres dans leur ashram, quand le son de ces disciples s'est fait entendre, et quand le feu qui est en eux a réussi à brûler les barrières s'interposant entre l'âme et la personnalité. Leur son peut alors, en toute sécurité, être ajouté au son de l'ashram ; il enrichit son volume, ajoute à la qualité de sa note et communique les qualités créatrices nécessaires. Les prochaines années ne seront pas faciles pour vous, mon frère. Ne soyez pas trop inquiet au sujet de ce qui pourrait survenir. En langage symbolique je pourrais exprimer ainsi votre avenir : la nature du feu va être portée plus clairement et plus essentiellement à votre attention ; le feu sera le sujet de votre pensée. N'en concluez pas que je vous indique la voie du feu, de la douleur et du chagrin. Telle n'est pas mon intention. Je ne veux pas dire que l'avenir vous réserve de passer par le feu de la purification. Vous avez traversé le terrain ardent, de même que tous vos frères de groupe. L'ensemble de l'humanité passe en masse par les feux qui précèdent la première initiation. Chaque disciple crée son propre terrain ardent ; il s'y installe puis finalement en sort pour se dresser devant l'Ange de la Présence, [6@554] tout près de la porte de l'initiation. Pour vous, c'est là un lieu commun du Sentier, que je n'ai pas besoin d'expliquer. Il y a un feu, néanmoins, dont vous devriez vous occuper maintenant. Je l'appellerais "le feu de la compréhension". Il est en rapport étroit avec la lumière aveuglante de la réalisation, mais la précède toujours, car il détruit tous les mirages qui pourraient cacher ou voiler au disciple le point immédiat d'illumination. Vous avez abordé ce feu du point de vue de la nature émotionnelle, et il a été associé dans votre esprit aux eaux du plan astral, produisant ainsi les symboles de brume et de brouillard qui résultent toujours des rapprochements du feu et de l'eau. Ce concept a conditionné votre pensée. Je voudrais que vous considériez maintenant le mirage à la lumière des feux de la compréhension. Il vient un temps dans la vie du disciple où il doit assumer qu'il sait ; sa position doit être qu'il comprend, et il doit agir d'après la connaissance comprise. C'est nettement le point que vous avez atteint maintenant. Les résultats de cette prise de position délibérée et des activités qu'elle engendre sont souvent surprenantes et peuvent être douloureuses ; c'est pourquoi le symbole du feu est à nouveau approprié à ce stade.


Agissez dans l'avenir "comme si", comme s'il n'y avait plus pour vous de mirage, mon frère, et voyez ce qui va arriver. Efforcez-vous toujours de vivre au sein de l'ashram, qui n'a pas de mirage, et agissez "comme si" la conscience de l'ashram était intrinsèquement votre conscience. Allez faire votre service "comme si" vous demeuriez immuablement dans l'ashram ; vivez toujours "comme si" les yeux de tout l'ashram étaient sur vous. Pendant ce qui reste de votre vie, que le concept philosophique ésotérique "comme si" vous anime pour tout ce que vous faites. C'est la conscience permanente qu'incarnent ces deux mots "comme si" qui produira chez vous une utilisation nouvelle de l'imagination créatrice. Il y a quelque temps j'ai dit au groupe que l'initiation était simplification. Donc, simplifiez vos dernières années en agissant toujours "comme si". Par cette méthode de vie, vous libérerez les feux de la compréhension. Je me demande si je parviens à vous rendre claire une idée de valeur ? Gouvernez-vous toujours "comme si" votre [6@555] compréhension divine était parfaite et le résultat, dans votre vie journalière, sera "comme si" tous les mirages cachés, les voiles trompeurs et opaques n'existaient pas. Le disciple agit "comme si" il était initié, puis découvre que "l'homme est tel que sont les pensées dans son cœur", car son cœur est le gardien du pouvoir de l'imagination. L'imagination est libérée et devient activité créatrice quand le disciple agit "comme si", comme s'il était l'âme dans la plénitude de son expression, "comme si" le Maître était toujours conscient des actes de son disciple, comme s'il allait, consciemment, vers la pleine libération. Pour vous, ces deux mots apporteront libération et bonheur. Le cours de votre vie et de votre service est établi. Ne cherchez pas à le changer. Le fonds de la connaissance que vous avez accumulé dans cette vie est très réel. Néanmoins, tirez ce qui est nécessaire à votre travail d'enseignement de l'ancien réservoir de sagesse, et non tellement de ce fonds de connaissance. Approfondissez votre méditation et intensifiez le silence intérieur dans lequel il est souhaitable que vous viviez. Pensez humblement, parlez sagement et travaillez sans cesse. L'occasion offerte aux disciples de partout est grande aujourd'hui, et la puissance mise à leur disposition est plus vitale que jamais. Reliez-vous à moi chaque jour et comptez sur le soutien de mon amour.


Août 1946. Mon ami de longue date, Je sais combien grande sera votre détresse à la cessation de notre communauté extérieure, non intérieure ; n'oubliez pas que la communauté extérieure n'était que le signe d'une confraternité intérieure forte et indestructible. La relation intérieure entre le groupe, moi, l'ashram et tous les membres est aussi forte qu'elle l'a toujours été ; elle n'est modifiée en aucune façon. Vu le progrès très réel que vous avez fait en vous libérant du mirage, cette confraternité peut maintenant devenir encore plus intime. Je peux vous atteindre plus facilement que dans le passé. Je vous le dis car je sais que cela vous rassurera et que vous n'en profiterez pas abusivement. Plus le disciple pénètre profondément dans l'ashram, moins il ressent le besoin du contact avec le Maître : il en vient à comprendre l'étendue des responsabilités [6@556] du Maître, et en arrive à une plus juste appréciation de son peu d'importance relative. Il se soumet alors à "l'aura de soutien de l'ashram". Dans mes deux dernières communications, je vous ai laissé avec l'impression que je vous avais déjà donné autant d'enseignement qu'il vous en fallait pour terminer cette vie. J'ai insisté pour que vous vous en teniez fermement aux habitudes spirituelles établies. On met rarement assez l'accent sur la nécessité d'une telle stabilisation du rythme spirituel, et fréquemment on insiste trop sur ce qui est nouveau et sur le progrès. Cependant les disciples doivent apprendre à transformer leurs habitudes spirituelles en une réaction spirituelle instinctive ; c'est la correspondance supérieure des réactions animales instinctives, que nous connaissons tous. Lorsqu'il y est parvenu, le disciple peut alors se fier automatiquement à lui-même pour faire ou dire la chose juste ; plus important encore est que le Maître peut compter sur lui, sachant qu'on peut se fier à lui. On lui "permet alors de circuler dans tout l'ashram sans entrave, et le Plan tout entier est en sécurité avec lui". Je souhaite que vous tendiez vers ce but au cours des années qui vous restent à vivre, afin que, dans votre prochaine vie, vous exprimiez dès l'enfance la voie du disciple. Dans mes dernières instructions, je vous ai enjoint d'agir "comme si" l'idéal que vous vous êtes proposé était en fait déjà atteint. Cette conduite "comme si" est l'une des pratiques les plus occultes. En réalité elle


présuppose que soit imposée à la personnalité normale l'aspiration la plus haute qu'elle puisse saisir, sous forme de changement de conduite. Cette injonction n'a pas le même sens que l'injonction selon laquelle "l'homme est tel que sont les pensées dans son cœur". Cette injonction, si elle est observée correctement, impose la maîtrise du mental à la personnalité ; elle affecte le cerveau, et donc les deux véhicules inférieurs. Le type de conduite "comme si" (pour le disciple) introduit un facteur encore plus élevé que celui de la pensée ; il implique la tentative constante de vivre "comme si" l'âme – non pas le mental, mais par le canal du mental – avait la maîtrise permanente, et était l'aspect dominant de l'expression. Ceci peut impliquer une réflexion rigoureuse concernant l'âme et sa relation avec la personnalité ; en réalité c'est beaucoup plus que cela. Il nécessite, lorsqu'il est correctement appliqué, la maîtrise [6@557] automatique croissante par l'âme de tout l'homme inférieur triple. Je vais vous donner six thèmes de méditation construits autour de l'idée de "comme si". Ils couvriront une année de travail. J'aimerais que vous preniez ces thèmes et les examiniez profondément pendant trois ans. A la fin de ces trois ans, vous souhaiterez probablement recommencer le travail sur un niveau plus élevé et avec une intention plus profonde. 1.

Enoncez le OM trois fois, de manière inaudible comme personne physique, comme personne émotionnelle et comme mental. Puis énoncez le OM en tant qu'âme.

2.

Thèmes de réflexion méditative : a.

Qu'arriverait-il dans votre vie, si vous agissiez réellement comme si l'âme faisait résonner le OM ?

b.

Si vous pensez vraiment comme si le mental était l'instrument de l'âme, quelles lignes de pensée devrez-vous éliminer, cultiver ou exprimer ?

c.

Si vous vivez de manière réaliste comme si l'âme était visible dans votre vie journalière, qu'arrivera-t-il au corps astral ?

d.

En admettant que la théorie "comme si" domine votre cerveau physique et en conséquence vos activités journalières, de quelle manière votre façon de vivre serait-elle modifiée ? (Ceci n'est pas la même question que a.)


e.

Comprenez-vous clairement la différence entre "l'homme est tel que sont les pensées..." et la manière de procéder "comme si". En quoi diffèrent-elles dans l'application ?

f.

De quelles qualités votre mécanisme particulier ou personnalité ferait-il preuve si vous agissiez comme si vous étiez ancré dans l'ashram et non simplement à sa périphérie ? Ne soyez pas imprécis dans cette réponse, mais extrêmement personnel dans votre analyse de la situation.

3.

Puis, comme si vous vous teniez consciemment devant votre Maître et aviez nettement conscience de ma présence, consacrez vous au service de l'ashram pour cette vie-ci et la suivante. [6@558]

4.

Dites la nouvelle Invocation, en prononçant le OM après chaque strophe.

5.

Enoncez le OM à un point de conscience aussi élevé que possible.

Puis, mon frère, allez en paix sachant que le ferment des énergies vivantes qui sont en vous vous permettront d'agir comme si vous étiez l'âme. Ce sera une expérience consciente et croissante. Sachez aussi que moi, votre Maître et votre ami, j'en serai conscient. Mon amour vous enveloppe, et le lien demeure continu.


à R.V.B. Septembre 1943. C'est pour moi, mon frère, une source de satisfaction que vous soyez redevenu un membre actif et reconnu de mon groupe de chélas. Vous et moi avons toujours su que le lien était indissoluble et que l'intermède de travail intérieur ainsi que la période où vous avez purgé votre karma (engendré bien des années auparavant) étaient nécessaires et fructueux. C'est d'une grande valeur pour l'âme quand la personnalité reconnaît consciemment l'activité du karma et se consacre à purger complètement les effets de relations antérieures, de sorte que puisse être mis le mot "fin" à cette relation. Les disciples devraient se souvenir que, lorsqu'une relation karmique a été reconnue sur le plan physique et que les mesures nécessaires ont été prises, deux possibilités se présentent selon que le karma impliqué était temporaire ou la relation durable. L'une des possibilités est qu'il se crée une identification spirituelle et que la relation ne puisse jamais être rompue, l'autre, que les liens se dissolvent d'une manière entièrement correcte par la cessation de la relation pour l'éternité. Ces périodes de décision et de rajustement sont des plus difficiles, mais, assez curieusement, quand le disciple a une attitude intérieure correcte (même s'il est dérouté), c'est rarement lui qui prend la décision. La vie, les circonstances, les événements ou les personnes résolvent la situation et – en prenant appui sur son âme – le disciple demeure ferme jusqu'à ce que le problème ou la relation disparaisse. Vous vous tenez maintenant dans mon ashram avec une connaissance plus claire et une foi plus assurée. Un service plus vaste s'offre [6@559] devant vous – service que vous pouvez rendre là où vous êtes, en dépit d'un véhicule physique qui vous donne parfois beaucoup de soucis et de difficultés. Ne permettez pas aux limitations physiques de vous dominer indûment, mais suivez courageusement la Voie illuminée en dépit aussi bien qu'à cause des problèmes et des difficultés. Le lien entre vous et A.A.B. devient de plus en plus étroit chaque année ; vous-même l'avez reconnu intérieurement. Vous pouvez faire beaucoup pour l'aider, car sa confiance en vous est grande et elle a besoin du genre d'aide que vous pouvez donner. Son travail devient plus lourd, sa


santé est sérieusement atteinte et les besoins du monde pèsent sur elle plus qu'aucun de vous – même s'il est très proche – ne peut le supposer. Elle apprécie votre coopération et vous pouvez faire beaucoup pour interpréter le travail qui émane de mon ashram ; vous aiderez ainsi des âmes qui cherchent. Je vous appelle à nouveau à ce travail. La méditation que je vais vous demander de faire est un acte de service. Elle se rapporte peu à vous, mais à quelque chose qui est près, très près de mon cœur. Je vous demande de prendre le nouveau livre, L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age, et de méditer chaque jour sur sa signification, son utilité et sa valeur d'enseignement dans la prochaine période d'après guerre. Lisez le soigneusement, même si vous savez beaucoup de ce qui y est dit ; construisez une forme-pensée de ce livre et voyez-la partir jusqu'aux confins de la terre. Ce livre, s'il est diffusé correctement, peut jouer le rôle d'un grand aimant, qui attirera des gens venant de toute la planète dans les ashrams des Maîtres, accroissant ainsi la puissance de ceux qui travaillent pour l'humanité et augmentant leur nombre. Ce livre devrait voler sur les ailes de la méditation ; si vous le désirez, vous pouvez être un point focal puissant d'une telle méditation, sur les plans intérieurs. Voulez-vous vous joindre à moi, mon frère, pour lancer ce livre en vue du service ? Je sais que vous allez rendre ce service à ceux qui cherchent la Lumière, et à moi, qui suis un des distributeurs de la Lumière. De plus en plus, votre vie devra être pleine de ce genre de service ; [6@560] cela conduira à l'établissement de lignes de relations ; ces dernières, dans des vies futures, seront moins ténues et se révéleront être pour vous le noyau du groupe que chaque disciple commence à assembler autour de lui, en vue de former son propre ashram dans une vie encore plus lointaine. Ainsi, toute la question de la radiation et du magnétisme se trouve à la base de la méthode hiérarchique de travail. Le disciple devient magnétique spirituellement ; sa radiation commence à se faire sentir ; ceci inévitablement lorsque la tête et le cœur sont consciemment reliés. Progressivement, ce magnétisme et cette radiation font sentir leur présence dans l'entourage du disciple, et suscitent une réaction chez les autres. En plus de quoi, la vibration magnétique rayonnante attire l'attention du Maître ; le disciple trouve alors l'entrée de l'ashram en suivant la ligne ou le rayon de sa propre radiation active, apparentée à celle de l'ashram. Là, l'entraînement intensif qu'il reçoit le rend plus efficace spirituellement et plus "attirant ésotériquement" dans le monde des hommes. Il continue à rassembler ceux qu'il peut aider et qui le reconnaissent comme celui qu'ils


ont choisi pour les aider et les guider. C'est ainsi qu'un ashram est formé – chacun sur la vibration de son rayon, et chacun passant beaucoup de temps et de vies pour le choix et la radiation. Il y a beaucoup de disciples tels que vous aujourd'hui, qui sont entraînés à faire face à cette phase du travail hiérarchique parmi les hommes. On pourrait dire que c'est le motif sousjacent, et le dessein hiérarchique de l'Ecole Arcane. Chaque disciple de mon ashram devrait prendre conscience de l'intention, dans cette vie et dans la suivante, de commencer à rassembler autour de lui ses propres aspirants. Ce nouveau livre prévoit d'aider à ce processus et c'est sur cet aspect que je demande votre aide dans la méditation. Permettez-moi de vous donner six affirmations qui pourront former, si vous le désirez, six pensées-semences sur ce thème particulier, pour l'année prochaine. 1.

L'ashram palpite de vie. Sa radiation pénètre l'obscurité extérieure et les ténèbres ; les aspirants qui attendent, un par un, tout seuls, apparaissent dans le rayon de lumière.

2.

Le long de ce rayon, le Chéla va vers le point central de [6@561] lumière, le Maître dans son ashram. Le Maître attend. Il n'avance pas, mais rayonne calmement.

3.

Le chéla entre par la porte de l'ashram et se tient devant le Maître de sa vie. Il sait qu'il est une âme. Il sait que maintenant son mental et toutes les forces de sa nature inférieure doivent faire rayonner la lumière qu'il a acquise.

4.

A mesure que les chélas, un par un, entrent dans l'ashram jusqu'à la Lumière centrale, la lumière de l'ashram s'intensifie. La radiation de l'ashram s'accroît jusqu'à une grande intensité. Le petit rayon de lumière, focalisé dans le cœur du chéla dirigé par son œil, pénètre à son tour les ténèbres extérieures, il est aperçu par ceux qui attendent.

5.

J'ai pris ma place dans l'ashram. Ma petite lumière est mêlée à la plus grande lumière, car je sers mieux ainsi. Je suis face au Maître et je sais que sa lumière et la mienne sont les mêmes. Je me tourne et dirige ma lumière dans l'obscurité pour guider à l'ashram celui qui erre.


6.

Accordez-moi la lumière pour que je puisse briller. Faites que, dans le monde du temps et de l'espace, j'irradie la lumière, crée la lumière, transmette la lumière et, foulant ainsi la Voie illuminée (qui est mon Soi éclairé), j'entre dans la lumière et puisse donc renvoyer la lumière à ceux qui en ont besoin, et aussi à Ceux qui l'ont dispensée.

Parcourez ainsi le chemin de la vie, mon frère et mon ami, travaillez dans mon ashram ; aidez vos semblables et connaissez la joie du service et du sacrifice constants. Novembre 1944. Mon frère et compagnon de travail. Votre vie spirituelle s'est approfondie au cours de l'année passée et votre lumière brille plus claire au sein de l'ashram. Il n'est que juste, je crois, de vous le dire pour vous encourager. La solitude de votre vie justifie que parfois j'endosse toute confiance spirituelle qui pourrait être vôtre. Les disciples doivent quelquefois apprendre que leur rang spirituel ne suscite pas toujours une vie de violente activité extérieure. [6@562] Pour des personnes telles que vous, handicapées par un corps fragile et les limitations du karma, le lieu du triomphe doit être exactement là où vous vous trouvez, à l'intérieur de la circonférence quelque peu limitée. Là, sans stimulation extérieure, le disciple lui-même, seul, devient un point focal de pouvoir. Son influence peut alors atteindre des points inattendus et souvent ignorés de lui. Fréquemment, avant d'avoir fait un pas en avant qui n'est pas dû simplement au progrès normal de l'aspirant persévérant, l'âme du disciple le pousse dans un lieu tranquille où il a à la fois l'envie et le temps d'aller plus profondément, de s'intégrer plus consciemment dans l'ashram, et de se focaliser avec une intention précise sur le travail en matière mentale, sous une nette impression intérieure. Telle est maintenant l'occasion qui vous est offerte. Mais, mon frère, pour rendre la chose dûment efficace et pour tirer un véritable bénéfice de cette occasion, le disciple doit s'habituer à un complet refus de concentration sur le véhicule physique et sur son environnement physique. Notez que je n'ai pas dit manque de concentration. C'est son sentier et sa destinée d'entrer dans ce qui est appelé "la voie supérieure" ; il


doit apprendre sur ces niveaux, et y vivre constructivement, sans réduire l'efficacité de la vie normale pratique sur le plan physique. Vous pourriez demander : à quelles fins spécifiques ? Vous savez qu'un tel mode de vie journalière ne doit pas durer plusieurs vies, car le but ainsi exprimé devient de plus en plus important dans son service et sa forme extérieurs. Vous devez vous rappeler néanmoins, mon frère, qu'il est des moments où le Maître, en termes techniques, doit entrer dans un état de conscience que nous appelons samadhi. Cela signifie que, pendant un temps déterminé, Il quitte le véhicule inférieur triple qu'Il a créé, et "voyage dans la conscience" jusque sur les niveaux où l'esprit peut communier avec Lui, où la force de la Triade spirituelle peut le stimuler à nouveau et le revitaliser. Sur ces niveaux, sa vision est renouvelée et Il tire de la force de Shamballa – selon son degré – l'inspiration (encore en termes techniques) destinée à un nouveau cycle de service. Cela exige de sa part une absence ou état de retrait de son corps de manifestation, d'une durée de plusieurs heures telles que nous les comptons sur terre. [6@563] Dans le cas du disciple à l'entraînement, le vrai samadhi n'est pas possible. Les cycles de calme forcé et de retrait conscient de la pression de la vie quotidienne dans le monde des affaires et des hommes, doivent être très longs bien que – à mesure que le disciple progresse – ils deviennent de plus en plus courts. Sur une courbe inférieure de la spirale, l'ashram est pour le disciple ce que le "parvis" de Shamballa est pour le Maître. C'est pourquoi, mon frère, je vous ai donné, l'année dernière, cette méditation spéciale sur l'ashram. J'espère que vous l'avez faite avec soin. L'objectif dans cette vie d'intermède, d'expérience un peu rigoureuse et entravée, de frustration répétée, est de vous préparer pour une vie future (la prochaine, si vous profitez de l'occasion offerte) à vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Comme vous le savez, l'une des tâches que j'ai entreprises, en ce temps de crise mondiale, était de décharger plusieurs des Maîtres dans leur tâche d'instruire et de veiller sur leurs disciples les moins anciens. Les disciples anciens et ceux qui sont appelés les disciples mondiaux ont conservé leur position dans les ashrams plus anciens et plus puissants. L'un de ces disciples anciens, A.A.B., comme vous le savez, m'a aidé dans ce travail. J'ai aussi entrepris de préparer certains disciples qui n'avaient jamais été dans l'ashram du Maître K.H. ou dans celui du Maître M., afin qu'ils puissent être transférés de mon ashram dans le leur ; vous êtes parmi ceux-là. Dans votre cas, c'est la principale raison de vos conditions actuelles de vie.


Une autre raison est que vous avez effectué un grand transfert d'énergie du centre sacré vers le centre de la gorge, ce qui est une des causes de votre état physique présent, mais seulement l'une d'elles, mon frère. Un transfert et une centralisation des feux inférieurs dans un centre supérieur sont souvent la cause de troubles dans le corps physique ; estimez-vous heureux que les choses se soient passées ainsi pour vous, car la centralisation dans l'un des corps subtils est beaucoup plus difficile à maîtriser. Ainsi vous est présentée une déclaration très nette quant au but qui est devant vous, et aussi la corroboration de beaucoup de pensées qui vous ont traversé l'esprit. Vous pouvez maintenant cesser de vous [6@564] poser des questions quant à l'avenir, n'est-ce pas ? En restant exactement à l'endroit où vous êtes actuellement, vous pouvez employer d'une manière nouvelle le pouvoir créateur du mental, et commencer à employer votre plume d'une façon plus puissante et plus dynamique. La déclaration ci-dessus vous donne aussi le stimulant dont vous avez besoin pour le reste de votre vie ; davantage d'instructions détaillées de ma part ne seront pas nécessaires – à moins que vous ne fassiez des progrès tellement importants qu'ils m'obligeraient à veiller plus étroitement sur vous. Cela aussi dépend de vous. Je souhaite que vous vous rappeliez que je ne vous demande pas un effort trop intensif vers l'avant, car je tiens bien compte de votre condition physique. Il est une chose, néanmoins, que vous devez surveiller avec soin. Comme vous le savez et comme je vous l'ai signalé il y a quelques années, vous avez un nombre excessif de rayons sur une seule ligne ; vos énergies sont donc un peu déséquilibrées, ce qui demandera un processus d'obtention de l'équilibre avant que vous ne puissiez accéder à l'ashram plus puissant de K.H. La puissance d'un ashram dépend nécessairement de la position, du degré et de l'expérience du Maître qui se trouve en son centre. Plus le Maître est avancé, plus l'énergie de Shamballa se déverse dans l'ashram. Le Maître K.H. étant un Chohan et l'un des Maîtres les plus anciens (venant juste après le Christ lui-même) peut circuler à volonté "dans la cour de Shamballa". Les Maîtres de mon rang ne peuvent prendre contact avec Shamballa qu'à certaines périodes déterminées, et l'un des buts de notre entraînement est d'avancer assidûment vers une relation plus étroite avec le Christ et, par son intermédiaire, avec le Seigneur du Monde.


Les ashrams dont sont responsables les Maîtres de mon rang ne sont donc pas aussi puissants. Il sera nécessaire que vous apportiez plus de force dans votre expérience extérieure, de la force de premier rayon. Il est nécessaire aussi que vous cultiviez les conditions qui vous permettront de prendre une personnalité de premier rayon et de travailler par elle, la prochaine fois que vous vous incarnerez. Pour cela, je vous suggère d'étudier les instructions données à I.S.G-L, l'année dernière. Elles contenaient six affirmations concernant ce centre mystérieux et sacré [6@565] que nous appelons Shamballa. Pour votre méditation de cette année, je vous demande de prendre la troisième affirmation et d'y réfléchir profondément ; vous la relierez à la sixième affirmation et vous essayerez de parvenir à une compréhension des deux affirmations. Vous pouvez y arriver grâce à la clé que vous trouverez dans la première phrase de la méditation que je vous ai donnée dans cette même série. Dans ces trois affirmations et dans leur compréhension véritable, vous avez la manière de vous mettre en rapport avec la force de Shamballa. Aucun disciple ne peut y parvenir sans établir un fil ténu qu'il pourra suivre un jour vers ces niveaux sublimes où fonctionne le Logos planétaire et son Conseil. Le premier pas est de répondre à l'énergie de premier rayon ; plus tard vous en viendrez à l'utiliser consciemment et de manière constructive, sans employer son aspect destructif ; vous apprendrez ainsi à utiliser l'énergie de premier rayon comme canal d'approche ; cela, néanmoins, constitue un stade beaucoup plus éloigné. Les trois points de réflexion ci-dessus suffiront à votre travail de méditation pour l'année qui vient et vous devriez en tirer grand profit. Chaque dimanche, néanmoins, je voudrais que vous consacriez trente minutes à la méditation que je vous ai donnée l'année dernière, établissant ainsi chaque semaine un lien plus étroit avec mon ashram et avec moi. On pourrait dire que mon ashram est la porte conduisant à l'ashram du Maître K.H. ; un jour vous pénétrerez dans le centre supérieur et plus puissant.


Août 1946. Mon frère, Vous avez tiré grand profit de l'attention que vous avez portée à mes dernières instructions ; vous avez aussi fait un bon travail créateur en aidant A.A.B. Bien que cela n'impliquât pas vos propres rayons, j'ai suggéré que vous travailliez selon des lignes de premier rayon, car cela vous renforcerait beaucoup et amènerait l'aspect Volonté à s'exprimer plus nettement. Vous aurez compris qu'il était nécessaire de développer en vous plus de volonté, plus d'ardente détermination et de puissante compréhension, avant de vous transférer dans l'ashram du Maître K.H. Ce transfert aura lieu un jour, mais vous n'êtes pas encore prêt à supporter la forte pression de Shamballa qui s'exerce [6@566] toujours dans l'ashram d'un Chohan. Mon ashram est, comme vous le savez subsidiaire du sien. Pourquoi donc vous ai-je dirigé vers l'aspect volonté, alors que les deux ashrams sont sur le deuxième rayon et que vous êtes avant tout un disciple de deuxième rayon ? Parce que les ashrams subsidiaires s'occupent des qualités de rayon, dans l'action et le service, tandis que les ashrams majeurs ou plus anciens s'occupent toujours de la volonté agissant par des qualités de rayon. Ceci est possible car les ashrams majeurs sont présidés par ceux qui ont pris la sixième initiation ; les ashrams tels que le mien sont guidés par un Maître ou Initié de cinquième degré. Il était nécessaire pour vous d'étudier la nature de la volonté. Les idées du disciple sur cette question peuvent être très éloignées de la réalité ; la compréhension de la volonté est une affaire progressive, et les disciples de tous les rayons doivent arriver à une compréhension de l'activité de la Volonté, à mesure qu'ils avancent. Peut-être qu'une certaine idée de ce que j'essaie de vous communiquer concernant le travail fait dans l'ashram d'un Maître, et le travail fait dans l'ashram d'un Chohan, vous viendrait si vous méditez sur les deux mots : Bonne volonté et Volonté-de-Bien. Le premier se manifeste comme qualifiant la vie de tous les ashrams confiés à des Maîtres de la Sagesse ; la Volonté-de-Bien est cultivée et comprise dans les ashrams de Ceux dont la réalisation est encore plus élevée. Le premier concerne le Plan, le second traite du Dessein. De plus, dans cet ordre d'idées, vous avez : la Vision et


l'Illumination. Je vous ai donné là une indication importante quant à la distinction entre le travail des deux types d'ashrams. Vous pouvez aussi, si vous le désirez, exprimer la même idée dans la relation des trois véhicules périodiques, en trouvant un troisième mot, apparenté et descriptif qui formera une image éducative dans son enchaînement. 1.

Vue

Vision

Illumination

2.

Action

Plan

Dessein

3.

Volonté personnelle Bonne Volonté

Volonté [6@567]

de

Bien

Vous vous apercevriez que la création de combinaisons similaires de mots explicatifs spirituellement, est un exercice de valeur. Je ne conclus pas ici, mon frère, que votre volonté est faible. Elle est toujours orientée vers le bien et vers la Hiérarchie. Mais l'emploi de la volonté spirituelle, en ce qu'elle peut affecter et diriger les affaires de la personnalité, est autre chose ; c'est là que vous devez essayer d'apprendre l'action directe de la volonté de l'âme, en face des occasions ou crises qu'offre la vie. Je vous suggère donc le type suivant de méditation. Vous connaissez assez le processus de la méditation pour l'introduire au cours des années dans le schéma de réflexion de votre vie, à mesure qu'il produira son effet et que vous comprendrez plus profondément la question de la volonté. 1.

Faites résonner le OM consciemment en tant que : a.

Corps physique, en utilisant le cerveau comme centre de consécration.

b.

Corps astral, "élevant le cœur jusqu'au Seigneur", ignorant ainsi, en réalité, l'existence du corps astral.

c.

Mental, l'orientant directement vers l'âme.

2.

Puis énoncez le OM trois fois en tant qu'âme, inondant l'instrument triple, de lumière et d'amour.

3.

Donnez un peu de temps à l'expression de la bonne volonté par la personnalité.


4.

Centrez votre conscience de nouveau dans l'âme, orientant votre personnalité pénétrée par l'âme vers la Triade spirituelle. Ceci nécessitera l'emploi de l'imagination jusqu'à ce que ce soit devenu un fait.

5.

Puis, prenez successivement les thèmes suivants dans votre réflexion méditative ; prenez-en un chaque mois et – quand ce sera terminé – reprenez la série.

6.

a.

Du centre où la Volonté de Dieu est connue.

b.

Que le dessein guide le faible vouloir des hommes.

c.

Le dessein que les Maîtres connaissent.

d.

Le dessein que les Maîtres servent.

e.

Que la Lumière restaure le Plan sur la terre. [6@568]

f.

Que l'Amour restaure le Plan sur la terre.

g.

Que la Puissance restaure le Plan sur la terre.

h.

Que Sa Volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.

i.

Je me consacre à l'accomplissement de Sa Volonté, dès maintenant et pour l'éternité.

Enoncez le OM trois fois de manière inaudible.

Appelez-moi quand vous le voulez, mais seulement en cas de besoin. Les mots "quand vous voulez" ont une signification occulte. C'est l'emploi de la Volonté qui est nécessaire quand l'attention du Maître est nécessaire, dans le cas d'un chéla au point de contact ashramique que vous avez atteint. Votre relation avec moi demeure ininterrompue.


Novembre 1948. Mon ami et mon frère, J'ai relativement peu de chose à vous dire dans le "contact de reconnaissance" de cette année, que je prends avec tous ceux qui sont activement affiliés à mon ashram. Les circonstances de votre vie sont telles que vous êtes éminemment capable de faire face vous-même aux questions ou crises qui se présentent ; cela détermine donc pour vous un état de choses quelque peu inhabituel dans la vie d'un disciple. Il vous a été accordé un intermède pendant lequel vous pouvez perfectionner votre travail en vue de servir les âmes individuelles ; il vous a été donné une préparation complète. Je souhaite que vous réfléchissiez profondément à ces conceptions. Dans cette vie, vous n'avez nullement fonctionné comme membre de votre race quand vous avez atteint l'âge de la compréhension. Vous n'avez pas été tenu possessivement par des liens de famille astreignants, bien que vous ayez toujours gardé le contact avec vos parents ; vous n'avez pas eu de difficulté à assimiler la Sagesse Immémoriale et vous avez servi la Hiérarchie consciemment depuis plusieurs décennies ; vous aidez véritablement A.A.B. qui va, je le sais, vous demander d'approfondir la nature de cette aide mais pas nécessairement de l'accroître en quantité... Vous avez eu une santé médiocre, ce qui n'est pas, dans votre cas, un véritable handicap, mais joue un rôle prévu, [6@569] bien défini et prononcé, permettant au disciple d'apprendre certaines leçons de détachement et par-dessus tout d'enregistrer – à mesure qu'il apprend – le peu d'importance relative de la forme. Ces leçons vous ont été présentées pour que vous les assimiliez ; vous affrontez maintenant un service ésotérique très approfondi que vous accomplissez toujours dans le lieu où vous vous trouvez. Vous voyez donc, mon frère, que votre vie est riche, pleine, et libre, et promet de l'être plus encore. Ce que vous devez faire, c'est admettre les limitations du corps physique, qui ne s'accroîtront pas nécessairement jusqu'à la vieillesse, et c'est refuser en même temps de reconnaître ce corps afin qu'il n'ait aucun impact sur votre conscience et ne restreigne ou n'entrave en aucune façon votre service consacré.


Vous avez progressé au-delà du stade des méditations établies et des formes précises ; ce qu'il vous faut actuellement, c'est commencer chaque journée de votre vie par un moment plus intense de reconnaissance spirituelle. Vous faites alors quatre choses : 1.

Vous accordez reconnaissance à votre âme a.

Comme "une" avec l'âme des hommes.

b.

Comme accomplissant fermement son dessein de vie.

2.

Vous accordez reconnaissance à l'ashram auquel vous êtes relié et au groupe de compagnons de travail avec lesquels vous êtes déterminé à coopérer.

3.

Vous accordez reconnaissance à moi-même, votre Maître D.K., par un éclair de pensée et d'amour.

4.

Vous reconnaissez votre personnalité comme divin serviteur.

Si vous adoptez ce procédé apparemment très simple, le matin et le soir avant de vous endormir, vous découvrirez pour vous-même une consécration renouvelée et une perception très profonde d'une autre couche (si je puis l'appeler ainsi) de la vérité ésotérique et de la conscience divine. Nous sommes à jamais liés en tant que travailleurs dans l'unique Hiérarchie, sous la conduite du Christ et de son Successeur dans un siècle lointain. Comptez fortement là-dessus, mon frère, et allez de l'avant avec mon amour et ma bénédiction.


[6@570] à S.C.P. Août 1940. Mon frère, Il est souvent difficile de savoir au juste comment vous aborder du fait de votre extrême sensibilité au manque d'amour et de compréhension, et aussi à la critique. Votre première réaction est celle d'une douleur intense, car vous pensez que je vous comprends mal. Ceci est dû à l'identification complète de vous-même, sur les niveaux mentaux, avec votre objectif spirituel, identification vraie, sincère et durable. Vous êtes enclin à penser que vous êtes maintenant ce que vous voulez être. C'est chose impossible, si la loi du progrès qui s'acquiert a de l'importance. Votre ressentiment face à la critique (qui est vif et producteur de mirage) n'est pas basé sur l'orgueil d'une réalisation imaginaire, mais c'est plutôt un violent ressentiment face à l'échec. Vous ajoutez la propre critique de vous-même aux suggestions que je propose, et ceci crée un mirage. N'oubliez pas que le contact, avec des disciples plus anciens et plus expérimentés que vous, produit toujours une stimulation. Cette stimulation joue sur tout mirage autant que sur votre vie spirituelle. Votre seconde réaction est l'acceptation silencieuse de la critique ou suggestion, et un effort silencieux (quand la crise émotionnelle est passée) pour changer ce qui est indésirable et faire le progrès désiré. Pouvez-vous vous rappeler un seul cas, mon frère, où (peu après avoir lu mes instructions) il ne se soit pas produit un tumulte dans votre conscience ? Je ne m'en rappelle aucun, pas plus qu'un cas où vous n'avez pas vu plus clair dans la question et où vous n'avez pas profité de ce que je disais. Je fais ce préambule dans l'espoir que, cette fois, vous n'allez pas perdre de temps en réaction futile ou en défense de vous-même, et que, pour le bien de vos frères de groupe, vous verrez directement ce que j'essaie, avec amour, de clarifier pour vous.


Alors que la masse de l'humanité est dans une grande détresse, rien n'a d'importance actuellement si ce n'est d'aider à sa libération, quel que soit le sacrifice personnel. La tentation de beaucoup de personnes, à l'heure actuelle, est d'esquiver la question et de trouver dans leur tâche journalière, dans leurs responsabilités karmiques et dans un [6@571] genre de satisfaction concernant leurs réactions émotionnelles, une façon d'échapper à l'action directe et pratique au bénéfice de l'humanité. Elles se préoccupent surtout de leurs propres soucis, afin de ne pas penser et, subconsciemment, d'éviter tout ce qui pourrait ajouter à leur fardeau présent. Lorsque je parle des réactions émotionnelles, je pense à la détresse, au chagrin, à l'angoisse d'avoir des gens que l'on aime dans les pays assiégés ou occupés. Vous en souffrez naturellement comme des milliers d'autres personnes, c'est inévitable bien que cela puisse être maîtrisé. Je fais allusion à un intérêt constructif précis et à une aide sur le plan physique, et je voudrais vous demander : Que faites-vous pratiquement pour ajouter votre capacité de porter des fardeaux à celle du groupe de travailleurs mondiaux qui, partout, s'efforce d'absorber la tristesse du monde, qui donne du temps, des pensées, des efforts pour mettre fin à la guerre ? Que faites-vous pour soulager, de manière pratique, ce que vous pouvez de la détresse mondiale et du besoin des malheureux, sur le plan physique ? Peut-être faites-vous quelque chose pratiquement. Je ne prends pas le temps d'examiner vos activités journalières. Il y a un symbole qui jaillit du cœur de tous ceux qui servent leurs semblables, que je cherche parfois ; lorsque je le trouve, cela désigne un travailleur mondial. Ce symbole devrait jaillir plus souvent dans ma vision. Vous servez avec fidélité ceux que vous aimez. Je vous remercie pour moimême et pour K.H. de ce que vous avez fait pour A.A.B. et je vous demande de nouveau de continuer à la soutenir. Mais, encore une fois, je vous demande ce que vous faites de pratique pour apporter votre part d'effort aux nécessités mondiales actuelles. Du fait que votre entreprise s'occupe de luxe dans la vie, il vous faut le compenser par une expression tout aussi puissante – sur le plan physique – au service de vos semblables. C'est la première question que je vous pose. La seconde consiste à vous demander si vous vous sentez plus libre quant à vos attaches avec ceux que nous considérons comme un groupe fondamentalement égoïste et replié sur soi – ceux qui appartiennent à la prétendue haute société ? Je vous ai dit dans mes dernières instructions que vous faisiez un progrès très net sous ce rapport, et que vous-même preniez


conscience de vos réactions dans ce domaine. L'humanité, [6@572] et non le groupe de personnes soi-disant cultivées, devrait bénéficier de votre temps et de votre attention, ainsi que de votre travail dans la ligne créatrice choisie par vous et dans laquelle vous êtes actuellement engagé. Etes-vous plus libéré de la peur de ce qu'ils pourraient dire ou penser, ou bien êtesvous encore guidé par l'intérêt égoïste de ce groupe d'hommes et de femmes dont la vie est occupée par ce qu'ils possèdent, par les courtoisies sociales, et qui estiment prouver suffisamment leur utilité en faisant du travail de Croix-Rouge ? Vous, comme d'autres, avez refusé de vous identifier, et d'identifier vos intérêts avec ceux d'aucun groupe social, excepté celui où votre destinée et votre ambition vous ont placé ; ceci se révèle souvent être une obstruction à la vraie croissance spirituelle. C'est un problème, et il faut des années pour apprendre la leçon de l'intérêt général de l'humanité. Ce n'est pas facile de "passer pour un sot pour l'amour du Christ" et, mon frère, la "société" est le plus cruel des mondes. Elle a besoin qu'on lui tienne tête pour son propre bien, et pour s'éveiller. Apprenez à être libre et sans crainte et, en tant qu'âme, englobez tous ceux avec qui vous êtes mis en contact dans la vibration dynamique de votre personnalité dirigée par l'âme. Essayez d'entrer en résonance avec les besoins mondiaux, mentalement et non émotionnellement ; ajoutez à votre service par la méditation ce qui peut aider pratiquement dans cette effroyable crise mondiale. Le problème de tous les disciples aujourd'hui est d'arriver à réussir dans leur tâche de citoyen compétent et dans leurs occupations et, en même temps, d'y ajouter, quel qu'en soit le prix, une vie pratique de service. Tel n'est pas le dharma ou devoir du citoyen ordinaire. Il lui suffit de réussir sur le plan physique, remettant à un futur cycle de vie le développement d'une vie intérieure plus dynamique et plus inclusive. Tous les disciples ont deux objectifs, l'un extérieur et l'autre intérieur, avec aussi une expression intégrée déterminée. Dans votre cas, cette situation est particulièrement prévue par l'âme afin d'engendrer une liaison nécessaire entre votre puissante nature astrale et votre intuition illuminée. Je vous l'ai signalé il y a quelques années. Le monde de la concurrence dans les affaires et de la lutte avec la situation financière, fait appel à toutes les ressources de votre mental inférieur, ce qui le renforce et lui donne son efficacité pratique. Ce [6@573] processus est donc celui d'une technique prononcée d'intégration de l'âme et de la personnalité. Le même processus, chez le citoyen moyen, produit l'intégration de la personnalité – ce que l'on pourrait appeler une


intégration vers le bas. Dans le cas du disciple, tel que vous, il produit une intégration vers le haut, conduisant à une réorientation très nette des forces vitales et à la mise en activité créatrice du centre de la gorge. Je vais vous donner une courte méditation qui aidera à ce développement, accroîtra votre vision, votre service effectif et votre utilité. Faites cette méditation avant la méditation de groupe ; qu'elle soit brève et dynamique. 1.

Un acte rapide d'alignement vers le haut.

2.

Un moment d'attention dans l'équilibre.

3.

Dites le OM en tant qu'âme.

4.

Arrêtez le flux d'énergie descendante de l'âme et unissez-le à l'aspiration montante de la personnalité sur les niveaux mentaux. Maintenez la conscience fermement à ce point.

5.

Visualisez alors une bande de lumière dorée, s'étendant de l'âme au cerveau physique en passant par le mental. Essayez de voir simultanément un mince fil de lumière montant de l'âme vers la Hiérarchie, passant à travers les membres du groupe.

6.

Enoncez de nouveau le OM et voyez-le aller au centre de la gorge, derrière le cou.

7.

Focalisez votre conscience là, et en même temps maintenez-la dans la tête. Cette activité correspond à la vie double du disciple dont j'ai parlé plus haut.

8.

Enoncez le OM six fois en tant qu'âme, envoyant l'énergie : a.

vers le mental, où vous vous focalisez,

b.

vers le cerveau ou le centre le plus élevé de la tête,

c.

vers le centre de la gorge, où vous vous focalisez,

d.

De ce centre énoncez le OM par l'imagination, à travers la personnalité,

e.

Puis vers le groupe de vos frères, [6@574]


f.

De là, vers l'humanité.

Si vous voulez bien faire ceci simplement comme exercice de direction et de juste flux de l'énergie, passant par le centre de la gorge, vous verrez surgir une grande valeur instructive, une utilité et une efficacité accrues dans tous les aspects de votre vie, dans le monde et sur les niveaux spirituels en tant que disciple. Vous avez beaucoup appris, mon frère, et je ne regrette pas de vous ajouter à mon groupe de disciples acceptés. NOTE : Ce furent les dernières instructions données à ce disciple, dont les instructions personnelles sont contenues dans le Vol. I. La note se trouvant à la page anglaise 341 de ce volume est toujours valable.


à P.G.C. Août 1940. Frère d'autrefois, Je me demande si vous avez suffisamment compris que, pour vous, exprimer l'amour de votre âme est la ligne de moindre résistance du fait que le rayon de votre personnalité est le septième, rayon de la consommation, rayon exprimant correctement sur le plan physique la forme sous laquelle l'âme – dont la nature est amour – peut s'exprimer. Ceci est particulièrement facile dans votre cas, car le rayon de votre corps physique est aussi le septième. La ligne de descente de l'énergie construisant la forme est donc directe. A cela vous pouvez ajouter que les véhicules de votre personnalité sont sur le cinquième, le sixième et le septième rayon ; ils se suivent en ordre exact de succession, produisant ainsi un canal direct. Vous devriez donc (si vous voulez comprendre vraiment le mécanisme par lequel votre âme doit fonctionner) faire une étude beaucoup plus étroite du septième rayon. C'est aussi le rayon qui arrive pour le tout prochain cycle. Les disciples chez qui ces rayons se manifestent de manière prononcée s'assureront la connaissance des influences, techniques, mécanismes et objectifs de rayon. Il n'est possible pour personne, en dessous du degré de disciple accepté, de découvrir beaucoup de choses. Le type doit être nettement [6@575] prononcé et le chercheur assez avancé pour avoir atteint le stade de l'observateur détaché. Vous pouvez fréquemment parvenir à ce détachement. Votre tempérament et l'entraînement l'ont développé chez vous. Le disciple de second rayon doit apprendre le détachement tout en restant attaché et inclusif ésotériquement ; il faut y parvenir consciemment et maintenir cette attitude. Le disciple de premier rayon doit demeurer détaché, tout en apprenant l'attachement et en admettant, dans son aura, l'entrée du monde entier en une série d'attachements progressifs. C'est difficile car cela implique l'entraînement aux paradoxes, qui est le secret de l'occultisme. Votre combinaison de rayons et les points focaux dans votre cas expliquent votre grand intérêt pour les centres, pour leur signification, leur


vitalisation et leur emploi conscient. C'est le développement d'une conscience éveillée qui est le but de tout entraînement à l'initiation, et l'entraînement des enfants au développement d'une conscience éveillée en est le symbole. Cet éveil est engendré par : 1.

L'intégration

La coordination du mécanisme.

2.

La synthèse

La fusion de la personnalité et de l'âme.

3.

L'approbation

L'afflux d'énergie de l'âme dans les centres.

4.

L'éveil

La réponse des centres à cet afflux.

Notez donc la succession de ce développement par paliers, sur la voie de la magie blanche. Habituellement, parmi les ignorants, les centres sont d'abord étudiés objectivement, des exercices psychiques sont entrepris afin de produire réellement une sensibilité de ces centres, rendant ainsi l'homme conscient de leur emplacement et de leur qualité. Plus tard, un effort est fait par la méditation pour prendre contact avec l'âme. Cet ordre est erroné. L'homme devrait prendre conscience des centres dans le stade final ; car il met alors l'accent sur l'âme et s'identifie avec l'âme et non avec l'aspect forme, dont les centres font partie. Ayez soin, dans toute instruction que vous pourrez donner plus tard sur ces questions, de rendre ce point suffisamment clair. Je souhaite [6@576] attirer votre attention sur un autre point. Vous avez peut-être noté que j'ai donné à quelques-uns d'entre vous des méditations concernant certains des membres et leur relation. Je le ferai de plus en plus. La plupart des méditations que j'ai données aux membres du groupe, dans les stades de début de la formation des groupes, sont en réalité des méditations de rayon ; elles peuvent être adaptées de manière à ce qu'une référence aux centres y soit insérée par la suite ; mais – au stade actuel – seule A.A.B. en sait assez pour faire l'adaptation et les insertions nécessaires. Je lui ai dit de demander à R.S.U. de copier progressivement tout le dossier des méditations, et vous pourrez alors, pendant les prochains mois, coopérer avec A.A.B. pour les modifier et les assembler selon les rayons corrects. Ce service et cette expansion de l'enseignement a de l'importance et devrait constituer votre service et celui de R.S.U. en collaboration avec A.A.B. Les méditations assemblées et la connaissance acquise serviront à fournir une partie du côté pratique de l'enseignement de l'Ecole Arcane, pour les cours plus avancés qu'elle donnera dans l'avenir. Quand la guerre


sera terminée – pourvu qu'elle se termine comme le souhaite la Grande Loge Blanche – beaucoup de personnes se révéleront prêtes pour cet entraînement avancé ; vous, en tant que groupe, devez y être préparé. Vous vous demandez peut-être pourquoi je traite de cette question dans les instructions que je vous destine. Simplement, mon frère, afin que vous puissiez aider à la préparation du développement prochain de la race des hommes, et parce que – vu votre entraînement et le champ de votre service journalier – vous avez le moyen de fournir cette mesure de connaissance technique qui garantira le solide bon sens et l'absence d'extravagances, si nécessaires lorsqu'il s'agit de l'enseignement sur les centres et leur développement. Il faut toujours se souvenir que la preuve des centres se trouve dans le système nerveux et dans le système glandulaire ; ces trois facteurs doivent toujours être reliés, si l'on veut que la science moderne apprécie la nouvelle connaissance et se l'approprie. Pour vous, mon frère, je n'ai qu'un mot. Approfondissez votre compréhension et rappelez-vous que, du fait que vous avez deux rayons sur la première ligne d'énergie effluente, il vous faut éviter [6@577] soigneusement d'être distant. C'est le premier pas vers l'isolement. Les disciples doivent toujours se rappeler que toute insistance exagérée sur les énergies qui gouvernent la personnalité, pose les bases de la nature de la forme dans l'incarnation suivante. Dans votre cas, par exemple, trop d'insistance sur votre cinquième et septième ligne de force, dans la vie actuelle, pourrait produire une nature formelle puissamment dangereuse dans votre prochaine incarnation ; elle engendrerait probablement une personnalité de premier rayon, un mental de troisième rayon, le même corps astral de sixième rayon, et un corps physique de cinquième rayon. Vous voyez le danger de cette combinaison pour un disciple et le problème qu'il devrait affronter. J'ai donné ici une indication quant au mode de développement lié à la responsabilité karmique pour l'avenir. Une telle indication n'a encore jamais été communiquée au public. Dans ce paragraphe je vous ai donné beaucoup de matière à réflexion. L'objectif de la méditation personnelle, que je vous suggère de suivre, est d'amener à une activité croissante les deux centres de la tête. C'est une exercice simple, mais qui ne devrait être fait que tous les deux jours, car vous êtes au stade où vous pourriez vous développer trop rapidement, ce qui entraînerait des difficultés inutiles... C'est un exercice général préliminaire, en vue de faciliter et de manier les énergies du corps.


Août 1942. 1.

La stabilisation de votre vie dans la ligne établie est le prochain pas. Mais, mon frère, ne permettez pas la cristallisation.

2.

Le secret de la triplicité est vôtre. Travaillez sur ce sujet afin que le mental soit clair.

3.

Aimez davantage. La sagesse est vôtre, cependant envoyez-la rapidement aux autres sur les ailes de l'amour.

4.

Apprenez à transmuer. Il est plus facile de supprimer, mais la transmutation est plus sûre. Transmuez.

5.

La vie active double du disciple est votre prochain but. Votre devoir et votre but vont de pair. Vous devez avancer avec les deux à la fois. C'est ainsi que le pont arc-en-ciel peut être construit.

6.

Allez parmi les fils des hommes ; guérissez et élevez, mais gardez l'équilibre et la largeur de vue. Tous les chemins sont bons. [6@578] Septembre 1943.

Mon frère, Il me semble que bien souvent cette année je dois dire aux chélas harassés : le chemin a été difficile. Mais il en est ainsi et votre chemin dans la vie n'a pas été une exception. De grandes vagues d'impact karmique ont battu la terre, ce petit vaisseau à la dérive dans le temps et l'espace, voguant sur le grand océan du cosmos. Les Seigneurs du Karma ont regardé vers notre planète. L'énergie suit la pensée et, mon frère, c'est tout ce qu'est le karma, l'impact d'une énergie dirigée sur la terre, sur les règnes de la nature, sur l'homme et sur le disciple. Beaucoup de ce karma, spécialement maintenant, n'est pas individuel dans son dessein, et n'est d'aucune façon engendré par les individus qu'il affecte, qu'il s'agisse d'un disciple ou d'un être humain ordinaire. Il dépend largement, à l'heure actuelle, du karma de Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être. Il concerne surtout la sphère de Shamballa, et n'a que peu de relations, en premier lieu, avec l'humanité. Ceci ne signifie pas grandchose pour vous, je m'en rends compte. Ce karma se réalisant à Shamballa


a néanmoins conduit à la vitalisation de l'activité de certains hommes "obstinés" ; ils ont lâché beaucoup de mal sur la terre. Mais ce karma produira aussi la stimulation de la bonne volonté, de sorte que le bien durable compensera le mal temporaire. Ceci ne doit pas être oublié. Les problèmes auxquels vous avez été confronté comme individu, comme disciple et comme membre du nouveau groupe des serviteurs du monde ont été difficiles, mais vous résistez à la tempête et votre petit bateau résistera au gros vent. Tout cela prépare à un rendement accru dans le service, ce service qui se développera normalement, sans que vous fassiez des plans exagérés, et qui sera subsidiaire à la tâche de votre vie qui est de satisfaire aux responsabilités de votre foyer et à celles de guérison. Comme je vous l'ai indiqué dans six pensées-semences l'année dernière, ceci se résume dans les mots qu'elles contiennent : "Votre devoir et votre but vont de pair." Cet état de chose peut présenter plus de difficultés qu'une distinction claire et nette. Les relations doivent être plus soigneusement mises au point, et l'équation temps très soigneusement prévue et organisée. Votre nature de second rayon [6@579] rend la première chose possible ; vos attributs de premier rayon facilitent la seconde. Cette année, vous devriez mettre l'accent sur l'établissement de "justes relations" extrêmement aimantes avec tout votre entourage immédiat. Ce dont je veux parler, mon frère, est un approfondissement, et cet approfondissement doit être mené consciemment. L'une des choses que je désire voir chez tous les membres de ce groupe faisant partie de mon ashram, est un processus d'approfondissement poursuivi par la prise de conscience, le silence, la compréhension aimante et la synthèse intérieure. C'est pourquoi il est essentiel que tous, vous lisiez et étudiez les comptesrendus et les instructions des autres, afin de parvenir à cette profonde vue pénétrante, à cette vision et à cette source d'activité. Toutes les relations extérieures – celles du disciple comme celles du groupe – seront alors abordées à partir de ce centre intérieur, et seront donc durables, saines et constructives. Votre travail particulier dans mon ashram est en rapport avec le Réseau de Lumière qui est à créer dans le monde, et avec la promotion des Triangles de Lumière... Je demande à trois d'entre vous... de former un


triangle intérieur central et d'établir ensemble, par une consultation constante, une certaine uniformité et une certaine continuité du travail. Continuez le travail que vous faites maintenant de la même manière, mais approfondissez (toujours cette pensée) le contenu de ce que vous donnez aux gens qui lisent les notes que vous envoyez. Je ne ressens pas la nécessité de vous donner une méditation fixe. La méditation de groupe, votre propre travail de réflexion sur votre tâche en tant que disciple (qui devrait être intensifié) et votre méditation subjective sur le Réseau de Lumière avec vos deux membres des Triangles, vous offriront des points focaux adéquats pour l'accent mis par l'âme. Je vous ai cité là une définition de la méditation donnée par un des Maîtres à un groupe de disciples. Il ne s'agit pas d'un Maître connu de vous ou du monde extérieur, car Il ne prend dans son ashram que les disciples se préparant pour la troisième initiation, et encore seulement ceux qui se sont engagés à entreprendre certaines activités bien définies auxquelles il les entraîne. Ces "points focaux sur lesquels l'accent est mis" sont de nombreuses et différentes sortes, et devraient caractériser votre méditation pendant toute l'année à venir. De tels points focaux sont brefs, dynamiques et puissants ; ils ne sont possibles que lorsque l'antahkarana est nettement en cours [6@580] de construction, comme c'est le cas pour votre travail dans ce sens. J'ai peu d'autres choses à vous dire, mon frère. La raison en est que nous travaillons toujours d'une manière particulièrement étroite, et que vous êtes très actif dans le travail de mon ashram. Vous n'avez donc pas besoin d'avoir de longues discussions avec moi ou de recevoir de longues instructions de ma part à divers moments de l'année. Nous parlons de temps en temps pendant toute l'année ; vous le savez. D'où la brièveté de cette communication.


Novembre 1944. Mon ami et compagnon de travail, Depuis ma dernière communication, vous avez travaillé assidûment à la tâche assignée, et vous avez posé de bonnes bases pour le futur travail. Vous avez compris vous-même, je le sais, la valeur et la nature de ce que vous avez accompli. Je vous demande de relire avec soin les instructions données concernant le travail des Triangles ; je n'ai donc pas besoin de me répéter. Le travail créateur consistant à établir ces réseaux de Lumière et de Bonne Volonté est bien avancé. On pourrait dire que la forme (au sens ésotérique de corps vital) est assez forte maintenant pour justifier un corps organisé sur le plan physique. En conséquence, j'ai suggéré que l'accent de tout votre effort soit déplacé vers les réseaux eux-mêmes et s'éloigne de la réflexion constante sur l'aspect qualité. Il devrait être plus facile pour vous maintenant de promouvoir la croissance de ces réseaux, plutôt que d'éduquer les gens quant à la nature de la lumière et à son emploi, ou même à les amener à comprendre la bonne volonté – quoique cette dernière démarche soit beaucoup plus facile que la précédente. La croissance d'un réseau (par l'entreprise organisée) est quelque chose que l'homme ordinaire peut comprendre. Le travail a été, jusqu'ici, compliqué par l'attitude de ceux qui ont cherché à aider, mais qui ont considéré que c'était une affaire très difficile que de former des Triangles. Ce qu'un homme ressent subconsciemment conditionne la réussite ou l'échec de son entreprise. Au départ, mon effort a été handicapé par la complexité dont le mental concret de mes disciples l'entourait, par leur incompréhension de son [6@581] importance de base, et par beaucoup de critiques. C'est un plan très simple et il peut être exécuté avec facilité. J'espère clarifier ce point prochainement dans une déclaration que je vais écrire à ce sujet. J'attire votre attention sur le fait que les déclarations émanant de tout membre de la Hiérarchie, tel que moi, ont en elles une puissance qui ne peut pas être arrêtée. Ceci a souvent été noté. Permettez-moi de vous en donner une illustration. La toute première communication que j'ai donnée à A.A.B., lui demandant de la présenter au public, s'intitulait "Le nouveau groupe des serviteurs du monde". Elle fut suivie par une autre, appelée "Les trois prochaines années". Elles furent publiées exactement telles que


je les avais dictées, sans rien supprimer, avec leurs implications occultes intactes, non révisées ou très peu. Elles atteignirent immédiatement le mental de milliers de personnes, et furent partout reçues avec simplicité ; leur influence eut son point culminant dans la campagne très réussie de 1936. La tendance à adapter de tels écrits à ce que vous ou d'autres imaginent être la capacité du mental public, amoindrit le magnétisme inhérent – si je puis m'exprimer ainsi – à l'article non faussé. Cependant ceci est placé sous la responsabilité de tous ceux qui cherchent à répandre cette phase de la Sagesse Immémoriale que l'on m'a chargé de révéler ; A.A.B. l'a toujours compris. Elle a donc repoussé toutes les suggestions portant à abréger ou simplifier les écrits. Elle insiste, je le sais, pour que l'article ou l'exposé que je me proposais d'écrire, fut transmis au grand public exactement tel que je l'avais dicté sans le christianiser ou le rendre inoffensif par la suppression de toute référence occulte. Je sais que vous aussi coopérerez. En dernière analyse, moi-même et A.A.B., sommes responsables de l'article, et les faits passés justifient que l'on croie pouvoir se fier à la réponse sensible du mental public, face à la vérité ésotérique. A la suite de cet examen du travail pour vous-même, mon frère et disciple, que puis-je vous signaler qui vous apporte force et compréhension ? Car ce sont deux qualités dont les disciples ont besoin pardessus tout, actuellement. Vous avez une combinaison d'énergies de rayon intéressante, avec le rayon de l'ordre permettant d'établir [6@582] physiquement une relation entre âme et forme qui vous gouverne fortement. Cette énergie dominante devrait rendre votre travail efficace sur le plan physique, si vous voulez bien vous rappeler que, ésotériquement, la nature de la forme est le corps éthérique vital, lequel conditionne automatiquement et facilement le véhicule physique organisé. Quand votre travail n'est pas efficace, mon frère, quelle en est la raison ? Notez que cette force de septième rayon est concentrée dans votre personnalité ; quand l'énergie de votre âme de second rayon se manifeste et devient dominante, l'effet initial est souvent d'annuler l'activité de la personnalité. Ceci est souvent oublié et c'est très troublant pour le néophyte dans ses premières manifestations. Plus tard, le disciple apprend, par l'expérimentation et par l'expérience, que tous les rayons sont des sousrayons du grand second rayon. Vous le savez théoriquement, mais c'est différent de la sagesse qui vient de la compréhension résultant de l'action. Lorsque ce fait est saisi, vous pouvez commencer à utiliser toutes les forces que vous possédez comme les instruments du service aimant. C'est


là qu'est votre principale leçon technique. Votre ligne de moindre résistance est celle qui établit une relation dans le but de construire une forme. C'est aussi la ligne de la magie pure qui – comme vous le savez – peut être noire ou blanche. Il y a deux modes de travail créateur : L'un est mis en œuvre par la puissance du septième rayon. Il construit et crée dans la matière, à l'intérieur de la périphérie des trois mondes ; il est extrêmement puissant lorsqu'il est appliqué par le moyen d'une personnalité de septième rayon et d'un corps physique de septième rayon, ce qui est votre cas. L'autre mode est celui du deuxième rayon, qui est appliqué à partir de l'extérieur des trois mondes et des niveaux de l'âme ; il agit par radiation, appel magnétique et énergie cohérente. Réfléchissez à ces deux modes. Grâce à vos énergies de rayon, vous êtes en mesure d'utiliser ces deux méthodes, sous l'inspiration de l'ashram. Le résultat devrait être un service des plus efficaces et la croissance régulière de tout travail que vous pourrez entreprendre pour moi et pour l'ashram. Vous auriez avantage à faire une étude de la relation du deuxième rayon avec le septième, car il y a une relation créatrice étroite, ou influence d'impulsion réciproque entre les deux, réaction qu'il vous faut employer consciemment. [6@583] Ce n'est pas pour rien que onze parmi les disciples du groupe particulier auquel vous êtes associé, dans mon ashram, ont le septième rayon comme agent gouvernant le véhicule physique, tandis que treize sont sur le second rayon, ou ont le second rayon puissamment présent dans leur constitution. Le groupe tout entier a donc, à l'intérieur de son cercle infranchissable, tout ce qui est nécessaire pour le rendre efficacement créateur. Cette créativité divine s'exprimera quand tous, dans le groupe, vous commencerez à étudier vos rayons sous l'angle du service de groupe, et non tellement sous l'angle de votre conditionnement individuel. Qui, parmi vous, étudie ses caractéristiques de rayon de ce point de vue ? Est-ce que la majorité d'entre vous ne considère pas la question de la manière suivante : Ce rayon, dans ma constitution, me permet d'être ainsi et de faire cela, donc ce rayon complique ma vie ; il est nécessaire d'insister davantage sur ce rayon dans ma vie ; tel ou tel rayon me donne telle ou telle qualité ou capacité. Les disciples doivent apprendre à étudier la constitution du groupe dans son ensemble, et à découvrir où un pouvoir qui peut leur avoir été confié, pourrait enrichir la vie du groupe, rehausser son effort et parfaire sa présentation en tant qu'unité de service dans le monde des hommes. La responsabilité du maniement de la force est un fait


qui doit être souligné dans la conscience de tous les disciples ; cela conduira à un emploi plus profondément conscient et intelligent de l'énergie de rayon. Il est inutile que je vous trace un schéma de travail de méditation. Dans ce groupe (à moins que je ne le défende expressément), vous êtes tous en mesure de diriger et de régler votre pensée et votre réflexion méditatives ; ceci à la suite d'années d'enseignement et de pratique. Pour vous, certaines expressions devraient conditionner cette pensée ; je vais vous en donner quatre qui peuvent avoir un effet révolutionnaire sur vous, et qui sont d'importance majeure dans les processus modelant votre vie. 1.

Relation aimante.

2.

Conformité à l'idée (pas à l'idéal, mon frère, car ceci est subsidiaire).

3.

Perception de la réalité.

4.

Manipulation créatrice.

Ces quatre phrases ont en elle le germe de tout service correct et peuvent [6@584] être appliquées au thème de votre vie au foyer, à vos affaires, à votre travail concernant le service des Triangles et à toutes vos entreprises de groupe. Elles gouvernent, si vous les étudiez avec soin, la vie de l'ashram – de tous les ashrams. C'est une vie de relations intérieures et extérieures, de sensibilité à l'impression de la Hiérarchie et à l'idée hiérarchique à n'importe quel moment, de perception correcte de la vérité sous-jacente à la relation et à l'impression, et de véritable activité créatrice dans le monde des forces. Vous pénétrez nettement plus près du cœur de l'ashram où vous êtes maintenant connu et reconnu par les travailleurs anciens. Vous y êtes parvenu au moyen de l'énergie dynamique concentrée dans une seule direction qui – heureusement pour vous – est contrebalancée par votre mental concret. Ceci est bon et nécessaire, excepté lorsque votre mental s'égare dans le domaine de la critique, ce qui, néanmoins, arrive beaucoup moins souvent qu'au cours des dernières années. Vous avez toutes les raisons de vous sentir encouragé, mon frère, et ma bénédiction s'étend sur vous. Cette pensée de bénédiction comporte l'idée de transfert d'énergie spirituelle.


Août 1946. Mon frère, Les douze derniers mois ont été difficiles pour vous, dans tous les aspects de votre vie, mais à quoi d'autre un disciple peut-il s'attendre ? Les instructions que je vous ai données en dernier lieu auraient dû faire beaucoup pour vous pour aller fermement de l'avant, pour vous donner une sécurité intérieure qui permet toujours de surmonter les difficultés. La monotonie de la vie elle-même, les soucis du foyer et de la pratique, les inquiétudes dépendant de l'époque et la constante impression de frustration, tout cela a contribué à ce que je pourrais appeler votre volonté inflexible de vous tenir ferme dans la lumière. Voilà maintenant que vient la dissolution du groupe, et l'impression d'échec qu'elle engendre naturellement. Je ne peux pas trop insister auprès de vous et de tous vos frères de groupe sur la relative brièveté de la vie. Je ne le dis pas du point de vue des chefs de l'Eglise chrétienne, qui insistent si fréquemment auprès de leurs membres pour qu'ils se souviennent de la mort, et [6@585] je ne fais pas non plus allusion à la mort imminente d'un membre du groupe. Je fais simplement allusion à la vie sur le plan physique vue sous l'angle de l'âme, qui ne voit là qu'une expérience passagère, laissant un résidu de choses apprises. Telle vie particulière dans tel cycle particulier peut, en effet, être d'exceptionnelle importance, rehaussée par une réorientation, un pas décisif en avant, l'instauration de quelque service, la prise d'une initiation majeure ; de telles vies sont rares jusqu'à une phase assez tardive de l'expérience de l'âme. Pour vous, la vie présente a deux facteurs d'importance primordiale : l'exécution et la fin du karma en relation avec certaines personnes et, deuxièmement, l'obtention de la maîtrise de votre corps astral de sixième rayon. Vous êtes entré dans la vie en tant que disciple sur le point d'être accepté et sur la périphérie de l'ashram, même si votre conscience ne l'enregistrait pas. Vous entrerez dans votre prochaine incarnation ayant progressé dans l'état de disciple, et vous parviendrez rapidement à la conscience de ce fait. Pour le reste de cette vie, il y a pour vous un embellissement de toute expérience, le service rendu consciemment aux autres, ce qui efface le karma, l'élargissement de votre point de vue, particulièrement dans le domaine de la guérison, où vous êtes encore


quelque peu gouverné par l'idéalisme de sixième rayon, et le fait d'admettre toujours plus votre énergie de second rayon afin de gouverner votre personnalité qui s'organise. Mon frère, n'est-ce pas selon vous demander un peu trop ? Si vous étudiez soigneusement ce que je dis, vous verrez que vous le faites déjà, et que tout ce que je demande est une intensification de l'action présente. Je n'ai donc rien de spectaculaire ou d'inhabituel à vous dire aujourd'hui, et c'est une indication importante. On peut vous faire confiance pour continuer comme par le passé, mais je voudrais vous demander quelque chose de plus. Je voudrais vous demander d'entreprendre un travail spécial (d'intégration pour moi) et de le faire de telle manière qu'il ne devienne pas un service de pure forme, mais un processus vivant animé par le dessein. Je vous demande de vous efforcer, chaque dimanche, de prendre contact avec l'ashram et avec moi (sans vous attendre à aucun signe extérieur de succès), puis – en ma présence – de nommer [6@586] chacune des personnes appartenant aux groupes de neuf et au nouveau groupe-semence, ainsi que trois autres personnes ayant reçu les "communications de l'ashram", les Quatorze règles destinées aux disciples et initiés. Cela prendra un certain temps, car il y a eu beaucoup de personnes. Il s'agira en quelque sorte de relever un fil de liaison et de le suivre jusqu'à l'ashram, ce qui renforcera nettement les liens intérieurs. Même ceux qui ont passé dans l'au-delà doivent être mentionnés parce qu'ils sont toujours actifs dans le service de l'ashram. Je vous donne ce travail à cause de votre persévérance entraînée, et à cause de votre faculté de septième rayon, celle de relier le monde de la forme au monde de la réalité spirituelle. Je ne crains rien pour vous, mon frère. Vous êtes un disciple solide, qui se dirige lui-même. Je suis toujours à votre disposition quand vous avez besoin de moi. Quand la nécessité s'en fait sentir vous pouvez demander mon aide – moi, votre Maître, ami et instructeur – en vous rappelant toujours que m'atteindre vous prendra au moins sept jours. Demandez-en le pourquoi à A.A.B. Mais vous pouvez m'atteindre.


Novembre 1948. Mon ami et mon frère, J'ai enregistré puis reporté sur votre carte ashramique votre grand et constant effort pour satisfaire aux exigences telles que je vous les ai présentées dans mes deux dernières communications. Dans cette incarnation, vous avez, en particulier, maîtrisé la leçon de l'obéissance occulte. Vous êtes-vous jamais rendu compte que l'obéissance occulte – correctement comprise et appliquée – est la route royale qui traverse le plan astral, surtout en ce qui concerne le mirage et les tendances de sixième rayon, et va jusqu'au cœur de la Hiérarchie ? Les gens sont enclins à considérer l'obéissance comme l'exécution de règles et d'ordres, qui leur sont imposés à partir de quelque source autoritaire. Ceci, comme vous le savez bien, n'existe dans aucun entraînement véritablement hiérarchique. L'obéissance, pour le disciple, est une réaction spirituelle rapide au Plan tel qu'il émane de la Hiérarchie, un enregistrement sensible, rapide et correct de la qualité de l'ashram auquel il peut être affilié et, en conséquence, avec le temps, la mise en œuvre presque automatique et rapide de la tâche nécessaire. C'est [6@587] une tâche que le disciple s'assigne à lui-même et non une tâche ordonnée par le Maître. Cette acceptation est simplement la preuve que le disciple est un travailleur ashramique, consacré au bien de l'humanité. Je suis sûr que vous savez être en voie de déplacer votre polarisation tout entière, en préparation de votre prochaine incarnation. Vous renouvellerez alors votre service avec un corps astral de premier rayon, pourvu que vous ayez réduit, dans cette vie, les tendances de sixième rayon habituellement obstinées et que vous les dominiez. Vous êtes en voie d'y parvenir et je ne me pose pas de questions quant à votre réussite ultime. Je souhaite changer le rythme de votre travail. Je vous ai demandé de garder chaque dimanche dans votre mental tous les membres du groupe personnel avec lequel j'ai travaillé, aidé par A.A.B. Vous êtes-vous rendu compte, lorsque vous exécutiez ma demande, que je recherchais l'aide de votre attitude envers la réalité ; attitude dirigée dans une seule direction. Ou que j'avais besoin de l'aide de certains des disciples de mon ashram pour produire une consolidation et une intégration dans l'ashram même ?


Cet ashram est nouveau ; il n'y en a que trois qui soient aussi nouveaux. Je me suis rendu compte qu'une relation plus étroite était nécessaire dans l'aura ashramique de certains des membres ; une telle relation est engendrée par la construction de la forme-pensée nécessaire. Je voudrais rappeler à vos frères de groupe et à vous-même qu'un ashram est en réalité un forme-pensée spirituelle dynamique, vitalisée par le Maître de l'ashram et par les initiés et disciples qui lui sont associés. La structure initiale et la consolidation sont maintenant terminées et je peux vous donner un autre travail. Votre travail doit maintenant être étroitement lié au Christ. Je ne parle pas ici simplement du travail de préparation dans lequel vous devez tous être engagés. Je veux parler particulièrement du Christ lui-même, en tant qu'Individualité vivante, attentive à la réaction des disciples qui possèdent assez de force dans le dessein, de clarté d'intention et de consécration, pour leur permettre de toucher la périphérie de Son aura que le Nouveau Testament appelle "le bord de son vêtement". En disant cela, je ne désigne pas l'aura de la Hiérarchie. Vous êtes tous sensibles à cette aura, à un degré plus ou moins important, car sa qualité a imprégné l'aura tout entière de la Hiérarchie. [6@588] Je veux parler de Son aura individuelle. Le disciple a le droit de cité dans la "Hiérarchie" et peut alors tenter de pénétrer l'aura individuelle du Christ ; la réussite dépend entièrement de l'effort persévérant du disciple, effort sans fanatisme (ou veux-je dire non frénétique, mon frère ?) et désintéressé. Faites cette tentative chaque matin pendant cinq minutes, mais pas davantage. Dans le cas présent je ne peux vous donner aucune instruction ; vous finirez par trouver votre voie tout seul, comme tous les disciples. Ceux qui cherchent à atteindre le degré de Maître doivent – à un moment précis de leur entraînement – faire cette tentative. Une ligne de contact doit finalement être construite, et ceux qui sont actuellement disciples dans mon ashram peuvent commencer à faire l'effort nécessaire. Cela apportera ses propres difficultés, telles qu'une stimulation excessive et l'apparition du mirage, mais – si vous y veillez – vous pourrez vous en apercevoir rapidement. Ceci doit suffire pour aujourd'hui, mon loyal ami et frère. Il y a beaucoup à faire. Continuez le travail nécessaire, en suivant la lumière qui est en vous et qui engendrera de plus en plus de la lumière.


à J.W.K-P. Août 1940. Mon frère, Je n'ai pas grand-chose à vous dire à l'heure actuelle, et vous en savez la raison. Ne laissez pas la pression du travail vous accabler en aucune manière, à cette époque de tension mondiale. La tâche de reconstruction mondiale est toujours dans l'avenir, mais les disciples du monde et les groupes consacrés peuvent commencer à prendre les mesures de préparation nécessaires. La reconstruction doit commencer là où se trouve le disciple actuellement ; cela impliquera, sur une échelle relativement peu importante, les mêmes méthodes, les mêmes éliminations, les mêmes changements, le même discernement dans l'idéalisme et la même conformité à l'apparition du modèle nouveau de la reconstruction mondiale. Je vous demande d'y réfléchir, [6@589] car les disciples du monde entier peuvent commencer à se préparer à une activité future plus grande. Il y a trois aspects marquants du modèle de l'âge nouveau qu'il faut garder à l'esprit : 1.

L'aspect de guérison. Je l'exprime ainsi, car il faudra prodiguer beaucoup de soins patients à l'humanité avant que le choc et la douleur du présent ne soient transmués en expérience acquise et en compréhension. Ceux qui aiment l'humanité avec compassion peuvent faire ce travail de guérison.

2.

L'aspect de clarification. La confusion régnant dans l'humanité tout entière doit être reconnue par les forces de reconstruction. Du temps et des efforts doivent être consacrés à une explication très claire, et à la mise en évidence de la loi de Cause à Effet. Des interprètes compétents sont nécessaires.

3.

L'aspect de réorganisation. La reconstruction est nécessaire et il faudra pour cela une pénétration spirituelle et consacrée. Le nouvel âge ne sera pas introduit et ne trouvera pas la vraie


expression de ses énergies latentes par le moyen d'anciennes formes raccommodées ou la conservation d'attitudes et de techniques anciennes. Il naîtra par des formes entièrement nouvelles et par l'élimination intelligente des anciens modes de religion, de gouvernement, d'idéalismes sociaux et économiques. Des intermédiaires sensibles sont très nécessaires qui peuvent percevoir les réalités se faisant jour et qui peuvent prendre les mesures constructives nécessaires. Ils doivent créer les formes que ces idées subjectives doivent utiliser. Je fais ces quelques suggestions pour aider vous-même et d'autres travailleurs dans la tâche de réorganisation, en indiquant le type de travailleur nécessaire aujourd'hui dans le monde et indispensable à la tâche que vous essayez d'accomplir pour l'humanité et donc pour Nous. Des méthodes saines dans les affaires doivent caractériser les aspects, sur le plan physique, des organisations revitalisées dont vous êtes responsable ; une note puissante d'amour et de compréhension doit exprimer le désir et les aspects subjectifs sensibles du groupe de travailleurs actifs. L'adaptabilité intelligente devrait être la note mentale. Je pense que vous savez déjà ces choses ; je les répète non seulement pour y insister dans votre conscience, mais aussi pour souder les efforts de vos frères de groupe en une même détermination qui [6@590] en fera des collaborateurs actifs des plans prévus par Nous, afin d'aider le monde. Il est toujours difficile pour le disciple qui travaille dans le monde des affaires humaines de trouver le juste milieu entre de saines techniques exprimées sur le plan physique et la mesure de vision qu'il perçoit ; ce n'est jamais facile d'adapter et de relier l'ancien et le nouveau, et de produire ainsi ce qu'exige le présent. La tâche du disciple, ainsi que vous pouvez le voir d'après les trois mots : ancien, nouveau et présent, concerne donc principalement le Temps. Cette juste compréhension de l'élément temps exige l'œil de la vision, ainsi qu'une juste interprétation de ce qu'il voit. A cette fin, je voudrais vous donner une méditation basée sur la vue ; le fait qu'elle convient à votre besoin particulier apparaîtra, je le pense, immédiatement. Je la prévois très brève, car les longues méditations (réduites à la forme) ne sont pas adaptées à votre nature. 1.

Dites le OM trois fois tout en retirant votre conscience dans le centre ajna entre les sourcils. Maintenez-la fermement dans ce centre.


2.

Puis, regardez, par l'imagination dans trois directions : a.

Vers le haut, vers le monde de l'âme, vers le royaume de Dieu et vers la Hiérarchie. Cherchez, ce faisant, à vous relier nettement avec votre propre Maître, dont je suis actuellement, avec Sa permission, le représentant.

b.

Vers l'intérieur, vers le monde des hommes, en cherchant le contact du monde subjectif de la pensée et de l'inspiration humaines – monde de l'idéal et de la vision d'aspiration humaine.

c.

Vers l'extérieur dans le monde des événements, dans le monde objectif exotérique des événements tangibles.

3.

En maintenant toujours votre conscience dans le centre ajna, exprimez pour vous-même, par une pensée formulée avec précision, le devoir de la journée, à la lumière de cette triple interrelation.

4.

Puis, focalisant la lumière qui est en vous, envoyez l'énergie consacrée de votre personnalité dans la sphère du travail que vous avez choisi par le moyen de votre œil gauche, et [6@591] l'énergie puissante de votre âme par votre œil droit. Cela se révélera avoir un effet puissant.

5.

Puis – en tant qu'âme – tirez du domaine de la vie de l'âme une provision nouvelle d'énergie de l'âme, et concentrez-la dans la tête et le cœur, l'y maintenant fermement, pour l'utiliser pendant le travail de la journée.

6.

Enoncez le OM trois fois silencieusement.

Ceci ne devrait pas prendre que quelques minutes, mais ce doit être fait dynamiquement et en maîtrisant complètement la pensée et l'activité. Ma bénédiction s'étend sur vous.


Août 1942. 1.

Tenez dans votre main le fil de tout mon travail extérieur ; tenezle là pour moi.

2.

Le symbole des pieds et des mains contient un secret dont vous avez besoin.

3.

Votre Maître vous dit ces mots par mes lèvres. Vous connaissez le point atteint. Avancez encore.

4.

Il y a trois groupes que vous devez aider et unir en un seul. Ceci, sur le côté‚ intérieur.

5.

La joie vient par la douleur, et non seulement par la force acquise ou par le service rendu : il faut les trois. Ces trois, vous les avez.

6.

Vous devez acquérir le don de jouer, mon frère. Jouez sur terre, jouez dans le lieu caché et amusez-vous sur le terrain de jeux des Dieux. Septembre 1943.

Mon frère, mon ami et compagnon de travail, Avez-vous lu dernièrement l'affirmation que je vous ai donnée dans mes instructions précédentes ? Elle comporte pour vous des instructions pour l'avenir et vous donne – si vous la lisez maintenant – bien plus de valeur d'enseignement qu'il y a un an. Ces instructions sont toujours valables. Vous avez eu une année des plus difficiles, mon frère, et ceux d'entre nous qui travaillent avec vous tous, du côté intérieur, ne l'oublient pas... [6@592] Le travail dont j'ai fait le plan et que j'avais indiqué au cours des dernières années est, pour une large part, demeuré au point mort. Mais à quoi pouviez-vous vous attendre, mon frère ? Il est un point que vous n'avez peut-être pas saisi, mais qui est pour moi une source de joie continuelle et de satisfaction. Le travail de la Bonne Volonté a réussi de manière si éminente et essentielle, qu'aujourd'hui il se manifeste sous forme d'une myriade de plans d'aide pour l'après-guerre, sous forme de milliers de groupes et de millions de personnes bien intentionnées,


prévoyantes et bonnes, de toutes races et nationalités, qui se préparent à prendre leur part du sauvetage de l'humanité, et du rétablissement (selon des lignes plus saines et meilleures) de la sécurité et du bonheur nécessaires. Je ne parle pas ici du travail accompli par vous tous depuis que j'ai publié mon premier opuscule, Le Nouveau groupe des serviteurs du monde, en 1932. Cela n'était qu'une partie d'un effort plus vaste. Je parle du déversement de conscience christique et d'esprit d'amour sur le monde. Cela débuta en 1825, et engendra les principaux mouvements de bienfaisance, conduisit à l'organisation de groupes travaillant au perfectionnement du genre humain, aida à fonder les mouvements ouvriers basés sur des motifs justes, inspira des méthodes d'éducation, des entreprises philanthropiques, les grandes expansions dans le domaine médical. Aujourd'hui cet esprit d'amour et cette conscience christique s'infiltrent dans le gouvernement du monde et commencent à influencer tous les plans en faveur de la paix mondiale et de justes relations internationales. Le succès est assuré, bien que les mouvements puissent progresser lentement... C'est l'effort de masse qui libérera l'humanité dans le prochain cycle. Vous avez travaillé mieux que vous ne le savez ou vous ne vous en souciez ; vous pouvez être de plus en plus un canal, car la simplicité du type de personne du premier rayon est un pouvoir considérable. Utilisez-le, mon frère, en évitant l'isolement. C'est toujours plus facile pour un travailleur de premier rayon d'avancer seul sur la voie de sa décision, mais je suggère que vous travailliez en coopération plus étroite avec vos condisciples. Il est essentiel, maintenant, que le travail projeté soit plus intensivement vital, qu'il s'étende par la force de sa vie innée, et qu'il y ait renforcement des parties intégrantes déjà construites. Il est d'importance immédiate que chaque serviteur, dans sa coopération, brûle d'un enthousiasme nouveau, et saisisse l'image de la portée [6@593] mondiale du plan désiré. Je suggère que l'accent soit mis, au cours de l'année prochaine, sur l'aspect objectif. La qualité subjective a été présentée, et cela a été correct, car l'aspect subjectif de toute forme d'expression doit être vivant et en expansion, si la forme objective doit prendre place dans les phénomènes du monde avec force et utilité. Le potentiel de services organisés en vue de renforcer la spiritualité du monde des hommes, la technique de leur croissance et les méthodes de leur développement individuel, de groupe et finalement de groupes reliés entre eux par un véritable réseau – devraient


être conçus maintenant. Le travail plus subjectif, insistant sur le développement spirituel de l'humanité, dans la ligne de la nouvelle approche vers la divinité a, comme vous pouvez le voir, une relation précise avec la nouvelle religion mondiale, et peut finalement se concentrer autour des différentes pleines lunes. "Que la joie soit votre force" dans l'année qui vient. Ceci est seulement possible quand le pouvoir, la volonté et la force sont fusionnés à l'amour, à la sagesse, à l'habileté dans l'action et dans la parole. Ma force est à vous, et l'attention adombrante de votre Maître s'étend constamment sur vous. Août 1946. Mon frère, (Et je le dis dans le sens le plus complet). Je commence ces instructions par deux déclarations : Dans l'échange de vues, concernant le travail que j'ai entrepris en 1919 et dont j'ai rendu compte à la Hiérarchie – vingt ans de travail et six ans de ce travail pendant la guerre – votre nom a nécessairement été prononcé comme celui de vos condisciples. La délibération eut lieu entre le Maître Morya (votre Maître), le Maître K.H., le Maître R. responsable de la réhabilitation de l'Europe, et moi-même. Le commentaire fait par votre Maître fut : "Je suis sincèrement satisfait de lui. Une vie d'altruisme l'a rendu apte à un travail humanitaire mondial, pour le reste de cette vie et la suivante." La seconde déclaration que je souhaite faire est que – s'il vous [6@594] est donné vie et santé – vous avez devant vous une période de service sans précédent dans votre expérience. J'ai observé votre développement depuis quinze ans, depuis que vous êtes passé dans mon ashram pour y recevoir l'entraînement qui vous permettra, plus tard, d'occuper une position dans l'ashram de votre propre Maître, position analogue à celle de A.A.B. dans l'ashram de K.H. Vous avez appris et avancé rapidement ; il est juste que vous le sachiez. Vous avez certaines difficultés à surmonter dans l'emploi de l'énergie de premier rayon, et vos erreurs en jugements durs exprimés en paroles sont simplement la conséquence de l'apprentissage du juste emploi de l'énergie de l'âme. C'est votre problème immédiat.


Chaque fois que l'énergie de premier rayon se déverse en vous, survient une crise sans gravité ou une vraie crise dans vos relations avec les autres. Il vous faut acquérir une sympathie plus générale et plus sincère (afin de mieux comprendre) vis-à-vis de vos semblables, en particulier de ceux qui sont vos compagnons de travail dans mon œuvre. Quand le temps en sera venu, ce développement vous rapportera un vrai bénéfice si vos étudiants sont heureux de vous accueillir comme guide. Ils y sont préparés, mais il leur manque l'amour et les boutades (souvent des boutades dans l'enseignement) par lesquelles A.A.B. peut traiter une situation. Ne soyez pas impitoyable ou mécontent de leurs efforts pour bien faire. Beaucoup d'entre eux en sont aux stades préliminaires devant les préparer à passer à la périphérie de quelque ashram où ils seront entraînés à l'état de disciple. Vous devez apprécier davantage l'effort, mon frère, et moins critiquer les résultats. En cas de véritable échec, vous êtes toujours bon et compréhensif et l'avez souvent prouvé, mais vous êtes capable de mépriser (derrière une attitude bienveillante) ceux qui semblent satisfaits de ce qu'ils ont fait. Il vous faut aussi apprendre à choisir vos compagnons de travail avec sagesse, quand c'est votre tâche de le faire : cela ne vous est pas facile, et ce n'est pas facile pour aucun disciple de premier rayon de s'approcher ou de vouloir s'approcher suffisamment de quelqu'un pour bien le connaître. Vous vous rappelez peut-être l'épisode où il fut demandé au Maître M. de se charger des élèves du Maître K.H. afin de le libérer pour une brève mission ; le Maître M. s'aperçut qu'il était incapable de les comprendre ou d'en faire quoi que ce soit. Il s'agit là de l'isolement naturel du premier rayon. Gardez cela à l'esprit. [6@595] Ayez soin de choisir des travailleurs (lorsque cela dépend de vous) qui sont sur le second rayon, ou des personnes de premier rayon chez qui l'élément amour est hautement mais pas excessivement développé. Vous avez la tendance à douter des motifs d'autrui. Faites confiance à leur sincérité et au fait qu'ils ont quelque chose à apprendre ; en les aimant et en leur faisant confiance limitez votre principal effort à établir un certaine mesure d'intimité avec vos compagnons de travail, une certaine amitié et une collaboration dans le travail ; la réussite de votre travail en sera garantie. Votre mental et votre cerveau sont pleins du travail à faire. Vous travaillez comme tous les travailleurs de premier rayon et comme le Maître Morya. Les travailleurs de premier rayon fournissent la substance avec laquelle les travailleurs de second rayon construisent, et que les


travailleurs des autres rayons qualifient et modifient. Vous inspirez la substance de l'énergie, du dessein et de la vie nécessaire pour qu'elle réagisse au plan, le Plan de bonne volonté que les Maîtres mettent en œuvre actuellement, et pour lequel ils cherchent des travailleurs. Ecrivez davantage, mon frère ; vous avez la vision et votre méditation est saine. Elle a toujours été dans la ligne du premier rayon, telle qu'elle est enseignée dans l'ashram du Maître Morya. Peu de personnes le comprennent. Toute autre forme de méditation serait fausse pour vous. Bien que vous vous reprochiez souvent de ne pas accéder à mes demandes avec exactitude, j'estime que, néanmoins, votre méditation est peut-être la plus satisfaisante de celles du groupe. Je vous donne, donc un passage de l'Ancien Commentaire qui se rapporte directement au travail que vous essayez de faire. "Il est plein de force, celui qui voit la Volonté de Dieu derrière le Plan. La Volonté-de-Bien sous-tend toute bonne volonté. Cette volonté est sienne. Le Plan pour ce cycle de sixième crise objective est la bonne volonté pour tous les hommes, et par tous les hommes, la bonne volonté. Le Plan commence maintenant. Le Plan, sur notre planète tout entière, est de changer l'unité qui déverse l'énergie (les sous-plans éthériques A.A.B.). La forme quadruple doit assumer une relation triangulaire. [6@596] Réfléchissez à ceci. L'objectif du Plan est de reproduire, sur le plan de la terre, le royaume intérieur de l'âme. Le Maître des Maîtres l'a prédit depuis longtemps. Préparez la Voie." Ma bénédiction s'étend sur vous pour tout le travail que vous avez fait. Moi – votre ami, votre frère et votre instructeur – je vous demande de continuer à donner l'aide dont j'ai besoin.


Novembre 1948. Mon frère, Aujourd'hui, dans l'ordre naturel des événements, et au titre de mes derniers plans concernant le travail préparatoire à la venue du Christ, j'ai certaines informations à vous communiquer. La note-clé de votre travail, au cours des prochaines années, est – comme vous le savez – de faire connaître Sa réapparition et d'y préparer la conscience humaine de manière ferme et intelligente. Je ne traite pas ici de la question de cette réapparition, mais je souhaite dire quelque chose concernant ce qui peut être fait par vous tous sur qui j'ai exercé une surveillance pendant ces dernières années. Cinq Maîtres et cinq ashrams sont impliqués dans ce travail de préparation. Tout d'abord il y a l'ashram du Maître K.H. ; c'est l'ashram qui préside au travail, du fait que c'est un ashram de second rayon qui est donc sur la même ligne d'énergie que celui du Christ lui-même. Une autre raison est que le Maître K.H. assumera le rôle d'Instructeur mondial, dans un avenir lointain, quand le Christ passera à un travail plus élevé et plus important. Ensuite, vient l'ashram du Maître Morya ; la raison en est que tout le mode d'action est projeté de Shamballa ; l'ashram du Maître Morya est toujours en contact étroit avec ce centre dynamique. Le Maître R., en tant que Seigneur de la Civilisation, est aussi étroitement impliqué ; il est aussi – et ceci est très important – Régent de l'Europe. J'ai aussi fait allusion de temps en temps au Maître qui est responsable de la réorganisation du Travail. Il commença ce travail dans la dernière partie du dix-neuvième siècle, mais le laissa continuer [6@597] sur sa lancée quand la Russie entra dans l'arène et mit l'accent sur le prolétariat ou les ouvriers, à l'exclusion de tous les autres groupes nationaux. Ceci produisit ce que l'on pourrait appeler la révolution ouvrière dans les dernières années du premier quart du vingtième siècle. Moi-même, je suis le cinquième Maître que concerne ce travail, et je suis, en quelque sorte, l'officier de liaison entre les disciples qui travaillent dans le monde et les Maîtres qui sont directement responsables devant le Christ du travail de préparation nécessaire.


Certains disciples choisis dans les cinq ashrams ont été ou seront entraînés à entrer en contact avec le public. Beaucoup d'entre eux (peutêtre la majorité) vous sont totalement inconnus ; quelques uns vous sont connus. Je ne veux pas parler ici de A.A.B. dont vous connaissez le travail exotérique, tandis que nous connaissons bien son travail ésotérique. Son travail exotérique touche à sa fin ; c'est aussi une idée à laquelle vous êtes habitué. Mon frère, vous avez devant vous la consolidation de tout le travail que A.A.B. a mis en route pour nous. Je fais allusion spécifiquement à l'enseignement nouveau, contenu dans les livres qu'elle a publiés, au travail des Triangles et au travail de la Bonne Volonté. Je veux parler aussi du conseil et de l'aide que vous donnerez aux personnes-clé, plus jeunes, dans leur effort pour adapter l'Ecole Arcane au schéma du nouvel enseignement que j'ai donné et qui, finalement, se répandra dans le monde (si le travail est bien fait) et préparera ainsi les hommes à la nouvelle religion mondiale. R.S.U. a aussi été désignée pour ce travail de préparation et – dans les instructions que je lui enverrai – j'indiquerai certaines attitudes de base qu'elle devra développer et maintenir lorsqu'elle se tiendra fermement aux côtés des personnes-clés jeunes et de vousmême. Je souhaite particulièrement la voir travailler avec elles, car c'est une vraie ésotérique et l'Ecole Arcane est fondamentalement une école ésotérique. On a aussi confié à un autre disciple, D.H.B. une part dans ce domaine spécial de travail préparatoire ; néanmoins, le travail de la Bonne Volonté ne le concernera pas ; il s'agira pour lui d'un autre domaine que je lui indiquerai dans ses propres instructions. Je ne fais que mentionner W.W. car c'est son premier cycle en tant que disciple accepté. Le [6@598] service qu'il doit faire est déjà reconnu par lui, et fournira le travail sérieux et important de toute une vie. Mon intention est de lui dire un mot d'encouragement et de conseils. Je vous cite tous ces disciples car ils devraient tous travailler dans la plus étroite collaboration avec vous, ce qui fait peser sur vous beaucoup de responsabilité. R.S.U. a depuis des années travaillé côte à côte avec vous ; elle a traversé son épreuve triomphalement et, pour servir de canal à la lumière et à l'information ésotérique, elle est compétente tout en ayant une attitude humble. Je n'ai pas grand-chose d'autre à vous dire, mon frère, si ce n'est que nous avons confiance en vous et que vous allez faire preuve de plus en


plus de la force qui vous vient de Shamballa, via votre propre Maître. Vous pouvez maintenant puiser de cette force. A.A.B. a tout à fait raison quand elle dit qu'arrive pour vous l'heure des plus grandes possibilités, alors qu'elle se retire lentement en vue du service qui permettra à K.H. (dans l'ashram) de faire du travail plus profondément spirituel, en collaboration avec le Christ. C'était pour s'entraîner et pouvoir le faire qu'elle entreprit – seule et sans mon aide – de fonder et d'organiser l'Ecole Arcane ; elle en retira beaucoup d'entraînement et d'expérience nécessaires, ce qui lui permit de manifester la qualité de l'enseignement et cette psychologie ésotérique qui est la tâche majeure de chaque ashram et particulièrement d'un ashram de second rayon. Vous demandez s'il est quoi que ce soit que vous puissiez faire. Il y a, par-dessus tout, le maniement de l'énergie qui afflue actuellement – énergie de l'Amour sous sa forme dynamique ou électrique. C'est l'aspect Volonté de l'Amour que le Christ utilisera nécessairement quand Il viendra ; lorsqu'Il est venu précédemment, Il a utilisé l'aspect enseignement du second rayon et non l'aspect Volonté. Les disciples de premier rayon sont particulièrement sensibles à l'aspect Volonté de l'amour. Vous devez surveiller ces réactions et toujours vous efforcer de ne pas mettre l'accent sur la Volonté ; vous avez bien suffisamment de cette dernière qualité dans cette dernière incarnation. Que vos compagnons de travail perçoivent chez vous le rayonnement de l'amour. Cela, mon frère, libérera l'apport financier dont le besoin est si grand ; c'est l'innocuité‚ dont vous-même et ceux qui servent avec vous feront [6@599] preuve, qui sera l'agent nécessaire. Mon frère, continuez comme d'habitude. Ces instructions vous décevront peut-être. J'ai demandé à A.A.B. ce qui, selon elle, influençait ma réponse à votre question. Elle répondit : "Vous avez confiance en sa compréhension, en sa discipline personnelle, et en sa consécration." Elle avait raison. J'ai une totale confiance en vous. De sorte que, mon frère, je ne peux rien conseiller, car vous n'avez pas besoin de mon avis. Moi – votre ami et compagnon – je peux seulement suggérer que vous poursuiviez votre route comme d'habitude en vous rappelant toujours de maintenir un lien conscient avec votre Maître.


à R.S.U. Janvier 1940. Vous et moi, mon frère, avons travaillé ensemble pendant de longues années, peut-être pendant plus longtemps que vous ne vous en doutez. Il est peu de chose que je puisse vous dire dans la ligne d'une révélation des mirages qui maintiennent votre personnalité en esclavage. Vous les connaissez bien. Je vous ai souvent dit ce qu'ils étaient. Dans votre cas, il ne s'agit pas tellement d'un mirage particulier, mais de la présence de nombreux petits mirages. Plus une personne est sensible, plus elle est réceptive aux autres. Vous avez de la sagesse, de la beauté dans le dessein, de la dévotion et de la sincérité, toutes qualités caractérisant le disciple avancé. Le mirage qui vous tient, vous l'avez hérité d'autres vies. Vous ne vous êtes plongé dans aucun nouveau mirage dans cette vie, ce qui est rare et je vous en félicite. Certains mirages anciens, raciaux et personnels, vous tiennent encore ; les surmonter constitue le problème de votre vie ; c'est votre échec actuel qui vous maintient là où vous êtes. Peut-être, si je vous définissais deux mirages qui font intrusion dans l'expression de votre âme, et empêchent la pleine lumière de l'âme de pénétrer, si je leur donnais des noms qui ne sont pas habituels, il se peut qu'en réfléchissant sérieusement vous en arriviez au point où vous pourriez les dissiper. Le mirage de la "fuite pour trouver la sécurité de la conscience [6@600] raciale" est l'un de vos mirages dominants, même si, dans votre conscience, vous le rejetez. Chaque individu sans exception est sujet à ce mirage racial ; sa puissance est incroyable. La vie subjective de chaque nation, produisant une psychologie raciale, des tendances et des caractéristiques nationales, constitue un arrière-plan pour chaque individu particulier, dans lequel il peut se jeter à tout moment, et dans lequel il peut se retirer, se réfugiant ainsi dans le passé et accentuant certaines attitudes raciales. Dans votre cas, il est essentiel de surmonter vos caractéristiques et vos attitudes héritées. Vous


êtes cosmopolite ; toutefois, dans votre manière de le manifester, personne ne pourrait s'en douter. Les disciples doivent se rappeler que c'est peut-être seulement dans cette vie qu'ils sont nés dans telle race ou nation particulière, et cela seulement sous l'angle de la personnalité. Néanmoins, étant ainsi affiliés temporairement, ils peuvent – s'ils sont sensibles – s'identifier tellement aux problèmes et aux relations de race, à l'histoire et aux caractéristiques de race, que cet héritage ancien (racial et non personnel, donc ne leur appartenant pas) les accablent et provoque un grand conflit. Il en est ainsi pour vous. Dans toutes les races et toutes les nations, il y a des gens qui – au cours des âges – se sont constamment réincarnés dans certains groupes et races. Il existe aussi des gens qui se sont incarnés dans une race particulière, soit pour y acquérir certaines qualités précieuses dont la race ou la nation peut douer un homme, soit pour utiliser cette expérience raciale et nationale comme moyen de briser de telles chaînes et, en conséquence, de se libérer et d'entrer dans la liberté de l'humanité elle-même. Réfléchissez à ceci, mon frère, et ne soyez pas séparatif dans votre sensibilité, et figé dans les origines de votre personnalité, de votre prétendue fidélité et de vos caractéristiques raciales, acquises par les circonstances environnantes. Est-ce une leçon et une tâche trop dures, mon frère ? S'il en est ainsi, déterminez en vous-même si la situation est celle-là ou non. Dans une autre vie, la question pourrait être plus claire pour vous. Elle serait claire dans cette vie si vous acceptiez ma suggestion. Je n'ai pas besoin de m'étendre sur le deuxième mirage. Nous pourrions l'appeler "le mirage de la frustration continuelle". Dans votre cas, et dans votre échec constant à parvenir à la pleine expression de vos buts spirituels, à cause de petites caractéristiques personnelles [6@601] sans importance (dont la plupart sont liées à votre héritage racial et aux circonstances qui vous entourent), vous ressentez constamment l'absence de réussite, et l'échec quant à la réalisation de ce que votre âme vous a très clairement indiqué comme possible. Là je ne peux pas vous aider. La solution est entre vos mains. Vous rendez-vous compte, mon frère, qu'une semaine de discipline parfaite vous conduirait plus loin que l'aspiration d'une année, accompagnée (comme chez vous) d'une impression permanente d'échec ? Allez donc de l'avant, mon frère bien-aimé, et demeurez insatisfait jusqu'à ce que vous parveniez à la libération.


Août 1940. Mon frère, Depuis ma dernière communication, vous avez atteint une certaine mesure de libération ; c'est très important et je souhaite vous dire ma satisfaction face à cette réussite, et vous féliciter. Vous êtes en voie de vous libérer pour le service. Tout ce que j'ai dit précédemment de vos problèmes est toujours valable ; je vous demande de relire, dans un esprit de prière et d'aspiration, ce que je disais. A mes injonctions, je souhaite ajouter quelques suggestions. Je cherche à rendre la question plus claire dans votre mental. Quand le disciple comprend clairement, il peut agir de façon intelligente. Mon allusion aux limitations raciales ne vous ont vraiment pas plu, et cependant, mon frère et je peux dire mon ami, pourquoi en être froissé ? Tous les héritages nationaux marquent leur empreinte sur les personnes du pays. A.A.B. a des attitudes personnelles typiquement britanniques avec l'orgueil de sa race, de son héritage, de l'ancienneté de sa famille et sa persévérance opiniâtre, sa détermination résolue, son sens de la vérité et sa solitude intérieure. Elle a dû apprendre à transmuer progressivement ces caractéristiques en dignité de la conscience de l'âme, en direction intelligente, en expression claire de son sens de la vérité, et en une large inclusivité. Cela n'a pas été facile ; vous-même, bien que n'ayant pas ce genre de problèmes et de penchants, vous ne vous rendez peut-être pas compte qu'ils sont (ou plutôt ont été) aussi graves que les vôtres. Un jour, je donnerai aux membres du groupe un diagnostic de leur coloration raciale et de leurs tendances subséquentes. Aujourd'hui, je ne traite que de vos difficultés particulières, car c'est là qu'est votre terrain de bataille, car ce sont principalement [6@602] les défauts raciaux qui vous entravent. Je voudrais aussi ajouter à cela – ce que je fais rarement – que vous êtes plus libre face à ce qu'impose la maîtrise physique. qu'à n'importe quelle époque antérieure de l'histoire de votre vie, sauf quand vous étiez beaucoup plus jeune. Votre seconde limitation majeure est, comme vous le savez, physique ; elle découle et fait partie des difficultés raciales et de la polarisation raciale. Chaque disciple doit parvenir à la complète libération des limites raciales, et renverser certaines barrières de séparation ; autrement elles demeurent et handicapent, comme je l'ai indiqué ailleurs à S.C.P. C'est néanmoins pour vous une attitude à laquelle vous pouvez


parvenir. Vous devez aussi, en second lieu, libérer votre personnalité‚ de la domination de ce qui est le véhicule le plus puissant de votre personnalité, du fait que la pensée et la vie y sont largement focalisées. La visualisation de vous-même, en tant qu'être non limité physiquement dans l'expression de son âme, vous aiderait. D'habitude, c'est uniquement dans le cerveau (non pas dans le mental) que les réactions et les vibrations raciales se font sentir. Les cellules du cerveau, vies atomiques de l'organe qu'est le cerveau, répondent au cerveau racial, et conditionnent ainsi l'activité sur le plan physique. Un conflit peut alors s'établir entre le mental et le cerveau comme chez vous, mais les habitudes dues à la réceptivité du cerveau peuvent demeurer puissantes pendant longtemps, d'où le problème. Je vous explique ceci, mon frère, car vous pouvez déplacer l'accent, si vous le désirez, et devenir complètement inconscient de la domination raciale et du karma racial. Actuellement vous les oubliez rarement et ils vous conditionnent exagérément. Je vous en prie, comprenez-moi bien si je vous dis qu'une fois rejetée cette exagération, l'intégration de votre personnalité sera complète, et vous serez prêt pour un pas majeur en avant. Le Maître observe ses disciples avant qu'ils ne s'aperçoivent de cette surveillance, car eux-mêmes prennent les mesures nécessaires pour pénétrer dans sa présence longtemps avant que le cerveau n'enregistre le contact ou la réponse du Maître. Je vous ai tous observés dans ce groupe, depuis de nombreuses années, et dans trois cas pendant plusieurs vies (tant était lent l'enregistrement de l'impression spirituelle intérieure) avant de vous communiquer mon intention de vous entraîner. Cette direction intérieure précipite nettement des situations difficiles ; [6@603] elle engendre des problèmes, vous en êtes tous conscients. A notre époque, le sort des disciples est particulièrement dur du fait que la sensibilité et la réaction consciente à l'impression, simultanément dans tous les véhicules de la personnalité sont si rapides et directes. C'est le résultat d'une certaine mesure d'alignement et d'aspiration consciente. La compensation serait adéquate si les disciples voulaient bien s'occuper plus des réalités intérieures et être moins absorbés par les difficultés extérieures. Mais, comme vous le savez, il est très difficile d'y parvenir. Vous me demandez : que souhaiterais-je vous voir faire concernant votre attitude envers le groupe et le travail dans lequel vous êtes tous engagés ? Il n'est pas difficile de répondre à votre question, car votre tâche est sans complication, bien que difficile à accomplir. Soyez sur le plan extérieur ce que vous êtes sur le plan intérieur. Vous avez beaucoup de


connaissance et de sagesse. Employez-les autant que possible car vous avez une sphère d'utilité dans ce domaine, juste devant vous... Votre destinée est d'être un instructeur. Commencez donc à vivre cette destinée. Vous avez été très occupé par du travail d'organisation, choix de vocation fait par votre âme, et qui avait pour but de compenser les limitations que j'ai cherché à vous rendre familières. Une telle tâche devait vous fournir un champ d'expression sur le plan extérieur, ce qu'elle a fait. Maintenant, canalisez vos énergies dans le travail des groupes auxquels vous êtes affilié. Donnez à A.A.B. toute l'aide dont vous êtes capable ; prenez de plus en plus de responsabilités concernant certains aspects du travail, aspects qui vous attirent et qui exigent votre conditionnement. Je choisis mes mots avec soin. Par-dessus tout, donnez l'amour avec impersonnalité et vraie compréhension. Ce ne doit pas être l'impersonnalité atteinte grâce à des plans et des contraintes, mais l'impersonnalité d'un vrai oubli de soi. Cette tâche est si vitale que vous et tous vos frères de groupe devez perdre de vue le petit soi dans la nécessité et l'occasion offerte à présent. Je vous l'ai dit souvent. Puis-je maintenant voir le résultat de cette vérité souvent recommandée ? En ce qui concerne votre méditation personnelle, je cherche à vous en donner une qui intensifiera l'activité du centre ajna, qui produira une nouvelle vision et, par-dessus tout, l'intégration. Le centre ajna [6@604] devient de plus en plus actif à mesure que l'alignement conduisant à l'intégration est obtenu. Je souhaite que vous fassiez cette méditation deux fois par jour, en mettant l'accent sur l'aspect exercice de ce travail, en ne prêtant nulle attention à la valeur spirituelle possible. Je souhaite vous rappeler ici (je parle à tous les membres du groupe et non seulement à vous) que le travail se rapportant aux centres est le corollaire du vrai développement spirituel ; il est ou devrait être purement automatique. Les centres sont physiques, étant des aspects du corps éthérique et construits en matière éthérique ; leur fonction est simplement d'exprimer l'énergie qui afflue du corps astral, ou du mental, ou de l'âme (en trois aspects). Après la troisième initiation, ils enregistreront l'énergie affluant de la Monade – de nouveau par le moyen de trois types de force. Si ceci est compris, les disciples qui sont entraînés n'insisteront pas trop sur le système de centres par lequel doit passer l'énergie d'expression. L'objet de cet exercice particulier est de centrer la conscience (et les énergies qu'elle perçoit au sein du corps physique) dans le centre placé entre les sourcils, le centre ajna. Une forme secondaire d'intégration est


alors rendue possible, c'est-à-dire, l'intégration de forces venant du monde extérieur de l'impression, via les cinq sens, et le sens de synthèse, le mental. Vous avez donc des énergies qui cherchent une issue ou expression, via le corps éthérique qui conditionne ou rend actif le corps physique dense et, en même temps, des énergies faisant connaître à l'homme le monde de l'existence spirituelle. De ces deux mondes de perception sensible, les deux yeux sont le symbole. 1.

Parvenez au calme. Détendez-vous aussi rapidement que possible, et avec très peu d'activité mentale. Puis élevez la conscience dans le centre ajna.

2.

Prononcez le OM, visualisant l'intégration de la personnalité avec l'âme. Ce faisant, reliez le centre pituitaire au centre de la tête, audessus de la glande pinéale.

3.

Faites une pause et, après avoir saisi mentalement ce qui doit être fait, procédez de la façon suivante : [6@605]

4.

a.

Respirez longuement tout en tirant l'énergie du centre de la gorge.

b.

Respirez longuement et tirez l'énergie du centre du cœur, en maintenant, par l'imagination, ces deux énergies retirées, dans le centre ajna.

c.

Répétez le processus pour le plexus solaire.

d.

Répétez aussi pour le centre sacré.

e.

Reconnaissant que quatre types d'énergie ont été centrés dans le centre ajna, respirez longuement une autre fois et tirez l'énergie du centre muladhara, vers le point focal du centre ajna.

f.

Puis essayez de maintenir consciemment, en ce point, toutes les énergies.

A ce stade, dédiez les énergies de la personnalité (s'exprimant par les cinq centres et le centre ajna, ce qui fait six centres) et renvoyez-les, en un souffle – par un acte de la volonté – dans les centres auxquels elles appartiennent. Ne le faites pas de manière successive, ou une à une, en une seule expiration dynamique ;


voyez ces énergies descendre le long de la colonne vertébrale jusqu'à leurs places respectives, apportant une vie nouvelle, une stimulation pure et une volonté dynamique à chacun des centres. 5.

Puis, en tant qu'âme informant le corps, prononcez le OM, et mettez-vous à la méditation de groupe.

Cette méditation devrait aider nettement à accroître l'activité du corps physique dans la direction souhaitée par vous depuis si longtemps, et à faire que la discipline pour laquelle vous avez lutté ne soit plus une discipline, mais une vie d'expression spirituelle, automatique et inconsciente. Août 1942. 1.

Vous avez avancé. Le Sentier est clairement révélé. Vous connaissez le prochain pas en avant.

2.

Je vous demande de ne pas regarder en arrière, mon frère, mais de fouler avec confiance la Voie illuminée. Elle conduit à moi. [6@606] Votre âme et moi sommes Un.

3.

Cependant je suis toujours près de vous – plus près que la brise ou le souffle ou l'air. Votre âme, votre Maître et vous-même êtes véritablement Un. Réfléchissez.

4.

Maintenez-vous libre. Ne laissez rien troubler votre calme. Cependant ne recherchez pas la paix. Demeurez en équilibre sur un sommet d'amour.

5.

Je souhaite que vous vous rapprochiez davantage du travail. Saisissez l'occasion quand elle se présentera.

6.

Avancez dans mon ashram ; le Lieu médian, dans mon ashram, est le lieu extérieur dans le centre de K.H. Vous connaissez votre place.


Septembre 1943. Mon frère, Nous avons discuté K.H. et moi-même de la question de savoir si vous deviez, actuellement, vous transférer dans son ashram, ou si vous deviez rester au sein de mon ashram qui – en dernière analyse – est une partie du sien. Je vous ai fait une allusion à ce fait dans l'une des six déclarations communiquées dans mes dernières instructions vous concernant. Nous avons décidé (à condition que ce soit approuvé par votre âme) que le travail de mon ashram exige votre coopération et votre aide, particulièrement du fait que A.A.B. travaille maintenant à son propre poste dans l'ashram de K.H. Nous en sommes venus à cette décision pour des raisons précises qu'il est juste de vous communiquer. Premièrement : Nous avons pensé que le type actuel de votre véhicule physique ne pouvait pas bien supporter la vibration plus élevée qui distingue l'ashram d'un Chohan de celle d'un Maître. Il faudrait trop d'ajustements, donc de retard dans le travail à accomplir, spécialement en ce temps de crise mondiale où chaque disciple doit donner tout ce qu'il peut. Vous-même savez que je vous ai toujours répété que votre entrave majeure était votre corps physique, corps qui possède les moyens de rendre service et d'achever certains réajustements karmiques dans cette vie. Les gens se rendent rarement compte du fait que le corps physique est un véritable canal de contact (quelquefois [6@607] le seul qui exprime les relations sur le plan physique, de nature karmique) entre eux-mêmes et les personnes avec qui ils doivent épuiser certaines relations. Cela a été votre cas ; vous saisirez ce fait avec plus de facilité quand vous ne serez plus limité par le corps physique, comme le sont tous les hommes en incarnation, particulièrement les disciples, à votre stade d'expression. N'avez-vous pas compris que l'une des leçons que tous les disciples doivent apprendre est la leçon des limitations ? Habituellement, cette leçon a son point culminant dans une incarnation où – comme dans votre cas – il y a expression intérieure libre et complète et en même temps des limitations physiques précises. Si vous étiez transféré maintenant dans l'ashram de K.H., il faudrait que K.H. dépense trop de force protectrice afin d'empêcher la rupture de certains atomes de votre corps, de compenser une purification trop rapide des cellules de votre


corps physique, d'endiguer une stimulation trop rapide des centres du corps éthérique, et l'arrêt subséquent du travail que vous faites, et que vous faites si bien. Votre karma personnel exige que vous restiez encore là où vous êtes, j'ai encore besoin de vous, mon frère. Deuxièmement : Ce groupe particulier de disciples de mon ashram auquel vous êtes affilié a besoin de votre aide et de votre service. C'est une autre phase du karma (cette fois le karma d'un disciple consacré) que vous avez assumée. Les années ont prouvé votre pouvoir d'endurance, votre inébranlable dévouement et votre immuable amour de vos compagnons de travail. Tout cela est encore nécessaire et le sera de plus en plus. Un cœur compréhensif et une application régulière au travail à faire sont de grands attributs et, en termes ésotériques, moi-même et vos frères de groupe "savons où vous trouver". Le rôle que vous devez jouer va se faire jour lentement et devenir clair dans votre mental ; je sais que vous satisferez aux exigences à mesure qu'elles apparaîtront. Troisièmement : Votre travail doit de plus en plus être celui de l'instructeur ; vous devez apprendre, de façon croissante, à faire surgir les connaissances accumulées par votre âme au cours de vos nombreuses vies d'entraînement, afin que de nombreuses personnes les emploient. Cette connaissance, qui se transmue rapidement en sagesse, doit être mise à la disposition de votre personnalité, afin qu'elle l'emploie dans son effort pour aider d'autres personnalités à prendre conscience de leur [6@608] âme. Si vous deviez pénétrer dans l'ashram plus avancé, vous pourriez découvrir qu'il vous est impossible d'accomplir cela, car vous seriez occupé non seulement à faire certains réajustements nécessaires, mais vous devriez aussi vous consacrer à apprendre des choses nouvelles. Nous avons donc pensé que pour le reste de cette incarnation vous devriez employer ce que vous avez acquis avec une parfaite aisance. Ainsi le flux de l'enseignement deviendra si direct que, dans votre prochaine incarnation, il vous permettra d'établir une technique et une facilité d'enseignement vous mettant en bonne position lorsque s'ouvrira devant vous le travail que votre âme a prévu pour vous. Vous avez donc trois choses à faire, à mesure que l'avenir se déroulera :


1.

Poursuivre la discipline et la juste maîtrise du corps physique, afin qu'il puisse devenir toujours plus un instrument meilleur et plus utilisable.

2.

Former un point focal d'attention aimante, ferme et stable, vers lequel vos frères de groupe pourront se tourner dans les années à venir.

3.

Donner aux autres de plus en plus de ce que vous savez. Vous avez un bon champ d'expression, dans le travail dont A.A.B. me dit que vous êtes responsable. Utilisez-le avec fermeté et jugement. Ne laissez pas votre cœur trancher toujours les questions en cause, mais faites appel de plus en plus à l'équilibre de la tête. Le geste immédiat de prétendue bonté, ou ce que l'étudiant désire, n'est pas toujours ce qui est sage ou ce qui l'aidera le plus.

Les remarques que j'ai faites concernant les deux ashrams auront éveillé votre intérêt, et vous allez réfléchir à la relation qui existe entre les divers ashrams. Parsemés dans ces instructions personnelles, ainsi que dans les enseignements de groupe, on trouvera beaucoup d'éléments qui n'ont pas encore été révélés ou qui sont relativement nouveaux ; d'où l'intérêt qu'il y a à lire soigneusement les instructions individuelles des membres du groupe. Il y avait beaucoup de valeur ésotérique dans les diverses déclarations communiquées l'année dernière aux membres du groupe, et la sixième phrase de vos instructions [6@609] comporte une vérité nouvelle et intéressante. Il y a beaucoup d'ashrams sur les divers rayons. Mon ashram, étant un ashram de second rayon, est naturellement en relation étroite avec celui de K.H., qui est l'ashram central et le plus important dans la ligne d'énergie de second rayon qui pénètre le centre hiérarchique. En ce moment, sous l'autorité du Christ, K.H. occupe la fonction de Représentant du second rayon dans la Hiérarchie. Le Christ est le lien entre le second rayon, tel qu'il s'exprime dans la Hiérarchie, et Shamballa. Les initiés de haut degré et les Maîtres de tous les rayons ont leurs propres ashrams, mais ceux-ci ne sont pas tous des centres d'enseignement ; il faut se souvenir de ce point ainsi que du fait que tous ne sont pas consacrés principalement au développement de la conscience humaine ou aux besoins du règne humain. Il existe d'autres types de conscience d'importance profonde et réelle dans


la grande chaîne de la Hiérarchie ; ils vont de ce qui est inférieur au règne humain, à ce qui lui est bien supérieur. C'est un point qu'il est facile d'oublier. En tant que Maître de second rayon, j'ai un ashram qui est une branche affiliée, une partie spécialisée dépendant de l'ashram de K.H. C'est pourquoi les services de A.A.B. ont été mis à ma disposition pendant deux décennies et même plus. Les mots ici limitent et jettent la confusion. Dans la déclaration de six phrases qui vous a été donnée l'année dernière, il vous était dit d'avancer dans mon ashram. La signification en était que, dans le grand directorat imbriqué de la Hiérarchie, et dans la relation fondamentale entre les ashrams (comme, par exemple, tous les ashrams de second rayon), il survient un point où le cercle d'un ashram recouvre ou pénètre le cercle d'un autre ashram ; à leur point de contact ou de recouvrement, une relation et une influence réciproques accrues deviennent possibles. C'est là que vous devez trouver votre place. on pourrait représenter la chose un peu comme le fait le diagramme suivant, en ce qui concerne mon ashram et celui de K.H. A ce point médian, il y a un va-et-vient ; il y a une relation et un contact ; il y a une inspiration et des possibilités accrues ; il y a des points focaux de transmutation, de transition et de transformation. C'est vers cette zone de fusion qu'il vous est maintenant demandé [6@610] de vous déplacer. Réfléchissez-y et saisissez les implications spirituelles profondes que cette image des relations entre les ashrams peut exprimer pour vous. Par votre effort, votre détermination et votre compréhension, vous pouvez faire partie du groupe qui se tient dans la "chambre du milieu" (pour employer la terminologie maçonnique) et vous pouvez participer au travail de la vie ashramique à partir de ce point. Ce petit diagramme important peut aussi s'appliquer à la relation entre la Hiérarchie et l'humanité – le Nouveau groupe des serviteurs du monde occupant ce point médian inférieur.


Le Lieu Médian Maître K.H.

Le Tibétain, D.K.

Il vous semblera évident aussi que le symbolisme d'une éclipse vous vienne à la pensée car, lorsque la fusion sera complète, l'humanité et la Hiérarchie seront une ; il n'y aura pas de chambre extérieure ou intérieure ou médiane, mais seulement l'unité complète. Plus tard dans notre histoire planétaire, ce schéma représentera aussi la relation entre Shamballa et la Hiérarchie. Il peut également s'appliquer très utilement à la relation entre l'âme et la personnalité, où "la lumière envahissante de l'âme oblitère la faible lumière de la personnalité et le disciple apprend à se tenir dans cette zone illuminée". On pourrait en dire beaucoup plus, mon frère, mais en réfléchissant et en pensant longuement à ce qui a été‚ dit, il vous sera possible d'ajouter des choses supplémentaires. Je vous suggère de prendre ces pensées dans votre méditation et d'utiliser aussi ce petit diagramme comme thème de réflexion pendant l'année qui vient. Etablissez vous-même la forme de votre méditation, [6@611] en incluant ces concepts et en gardant fermement dans votre conscience l'ordre impératif de votre âme : "avancez". Cherchez les signes de ce mouvement en avant dans la croissance d'une plus grande compréhension, dans l'impression, parfois, d'une plus forte vibration et aussi d'une facilité grandement accrue pour communiquer le savoir. Apprenez à vous reconnaître en tant que disciple, et à n'être pas aussi intensément préoccupé de vous-même en tant que personnalité pleine d'aspiration et en lutte. Les personnalités n'entrent pas dans les ashrams ; y entrent seulement les âmes.


Je n'ai pas besoin de vous demander de vous tenir aux côtés de A.A.B. Le rythme des années ne peut pas être rompu ; vous l'avez toujours soutenue et vous la soutiendrez toujours. Novembre 1944. Mon frère, L'année passée a vu beaucoup de changements dans votre vie ; j'avais essayé précédemment de vous y préparer ; ces changements sont en grande partie de nature à vous libérer en vue d'un service plus efficace. En revoyant ce que je vous ai dit l'année dernière (ce que j'ai fait soigneusement afin de vous aider plus efficacement dans le processus d'adaptation qui vous attend), je suis impressionné par la nature et la portée des informations que j'ai jugé bon de vous communiquer. Je me demande si les implications de ce que j'ai dit ont fait l'impression voulue sur votre mental. Je vous ai donné les informations suivantes : 1.

Que le Maître K.H. était conscient de vous et de votre relation avec lui.

2.

Qu'il avait été décidé que, vu le rappel de A.A.B. dans son ashram afin qu'elle y travaille plus complètement, vous continueriez à travailler dans mon ashram pendant le reste de cette vie. A.A.B. avait temporairement abandonné une partie de son travail dans l'ashram de K.H., afin de m'aider dans le travail spécialisé que j'essaie de faire et auquel ses moyens lui permettaient de coopérer.

3.

Que le "point médian" entre les auras ou sphères d'influence des ashrams reliés devrait être votre objectif immédiat et le but [6@612] de votre effort. Dans votre cas, cela signifierait que, lorsque vous serez parvenu au "droit de cité du point médian", vous seriez réceptif à l'impression de moi-même et de mon ashram (auquel vous êtes actuellement affilié), mais que vous seriez aussi réceptif aux impressions de l'ashram de K.H., par le canal de A.A.B.

4.

Il était aussi indiqué que le véhicule qu'il fallait vous efforcer de discipliner et d'affiner était le corps physique. La densité de votre véhicule physique est à la fois un atout et une entrave ; à vous de


découvrir la nature de ces deux facteurs, de compenser les entraves par la discipline et d'employer les atouts dans le service actif. Voilà quatre des faits les plus importants que je vous ai antérieurement communiqués, et que je rappelle à votre attention vu leur portée majeure concernant la vision des possibilités et des nécessités. Il y a dans l'avenir beaucoup de vrai service et de vraies possibilités pour vous, là où se trouve votre cœur. Je vous exhorte à regarder l'avenir dans l'attente joyeuse d'une vie plus pleine et plus riche, quand vous vous serez libéré avec succès d'autres exigences. La grande loi de Compensation joue d'une manière particulière et selon des voies spéciales en ce qui concerne les disciples acceptés. L'insistance mise sur la discipline, sur la purification, sur le travail dur et exigeant et sur l'abandon de tout ce qui est cher à la personnalité, est une phase nécessaire du développement occulte. Cela est reconnu généralement, et souvent tristement. Mais – parallèlement à cette période de douleur et de difficulté – il y a une activité compensatrice de l'âme, qui met toute la vie et toutes les circonstances dans leur vraie perspective, et change les attitudes si complètement, qu'une récompense adéquate est reconnue et supplante la conscience de la douleur. La loi de Compensation et la loi de Sacrifice sont étroitement liées, mais la première à devenir active dans la vie, et à être un facteur reconnu dans la vie quotidienne est le sacrifice. Plus tard, la compensation sera reconnue. Vous avez, mon frère bien-aimé, vécu une vie pleine et riche ; vous avez été mis en contact avec des milliers de personnes de tout [6@613] degré, de toute religion, de tout point de vue ; vous avez connu une vie de famille comportant souvent de grandes tensions, mais aussi fréquemment le bonheur ; vous avez rempli vos devoirs et satisfait à vos obligations. Parallèlement aux nombreux impacts sur votre vie et aux nombreuses exigences s'adressant à vous, vous avez tenté avec succès de vivre la vie double du disciple, de me servir et de participer dans la mesure de votre vision au travail de mon ashram. Il y a eu des échecs et souvent je n'ai pas hésité à vous les signaler. Il reste encore à affiner consciemment le véhicule physique afin que vous puissiez, dans votre prochaine incarnation, pénétrer dans le cercle infranchissable de l'ashram du Chohan K.H. Personne ne peut le faire pour vous. Dans vos actuelles conditions, il devrait vous être facile d'appliquer la discipline reconnue et désirée – discipline tellement pratique que vous


n'avez pas besoin que je vous l'indique. Elle peut et doit être appliquée progressivement ; cette méthode a beaucoup plus de chances de réussir qu'une méthode et une vie de sacrifice physique, au tracé rigide, imposé vigoureusement ; cette façon d'agir pourrait réussir, mais risquerait néanmoins de vous entraîner dans un autre "champ d'échec". Votre place par rapport à mon travail dans le monde est nettement reconnue par vous, et je souhaite que vous vous rappeliez que votre responsabilité spirituelle majeure est essentiellement du travail cher à mon cœur. Chaque âme que vous touchez dans l'accomplissement de ces devoirs est placée dans une relation particulière et spéciale vis-à-vis de vous. Pourquoi, mon frère ? Parce que, comme membre de mon ashram, et comme disciple s'approchant de l'ashram plus important de K.H., vous pouvez, grâce à votre relation avec des aspirants et des étudiants, les mettre en rapport avec la force hiérarchique, ce que vous faites en effet. Il faut vous en souvenir et aussi garder à l'esprit la pensée que les effets de cette relation seront à la fois bons et mauvais. Le contact avec tout disciple agit à titre d'agent de précipitation, mettant à jour ce qui est bon et amenant à la surface tout ce qui est indésirable et doit être révélé afin d'être rejeté. Il vous faut manier avec plus de compréhension consciente cette force et cette responsabilité. Ne redoutez pas les résultats, mais veillez à ce que la réaction à votre contact et au contact de vos associés ait des résultats [6@614] précis. A.A.B. a dû apprendre à manier ces réactions, à les comprendre et à les utiliser ; vous devez apprendre aussi, mon frère. Je serai de plus en plus en contact avec vous, à mesure que votre véhicule physique atteindra un plus grand degré de pureté et de raffinement. De toute façon, vous êtes sensible à mon impression. Avancez dans la lumière et vous m'y trouverez toujours. Août 1946. Mon frère, Je vous demande cette fois de relire les dernières instructions que je vous ai données, et de les lire à la lumière des circonstances présentes. Vous traversez un moment d'épreuve douloureux et assez redoutable et – jusqu'ici – la conclusion immédiate est incertaine, bien que la conclusion finale ne le soit pas.


Le problème que vous affrontez (si vous vouliez bien penser clairement) se divise dans votre esprit en deux parties : le problème de votre réaction quant à la question des minorités, et le problème de votre relation avec D.R.S. Vous dites que le premier problème n'existe pas ; vous considérez que, pour le second problème, D.R.S. est entièrement fautif ; donc, mon frère, vous êtes exempt de tout blâme et de toute responsabilité des deux côtés. Comme vous habitez encore une personnalité, et que vous n'avez pas encore pris la troisième initiation, une innocence aussi complète est loin d'être vraisemblable. Qu'y a-t-il réellement, à la base de votre réaction ? Permettez-moi de vous le dire. C'est une jalousie latente, insoupçonnée et tout à fait inconsciente. Vous allez évidemment le nier, mais cela n'a pas d'importance si vous tentez d'établir un contact immédiat avec votre âme de second rayon. Revoyez vos instructions. Je vous ai souvent dit, n'est-ce pas, qu'il vous faut aimer davantage. Je vous ai dit cela afin de vous aider à voir et à penser clairement. Depuis des années, mon frère bien-aimé, je vous ai enseigné que votre limitation majeure est votre corps physique ; cela signifie nécessairement que votre cerveau physique est un centre de limitation. Depuis presque quinze ans, je vous demande de discipliner votre corps et de tenter de le rendre plus fin et plus sensible à l'impression spirituelle. Il est [6@615] sur le septième rayon ; sa tâche est donc de relier l'intérieur à l'extérieur. Vous ne pouvez pas le faire correctement, car vous avez pris peu de mesures pour l'affiner et changer sa qualité. Votre cerveau, donc, répond facilement à votre mental de premier rayon et, jusqu'ici, très peu à votre âme de second rayon. S'il l'avait fait, la vérité et l'amour vous auraient caractérisé au cours de cette période d'épreuve, mais ces deux facteurs ont été peu apparents. La manière dont vous traitez ce double problème devrait vous rendre évidentes vos limitations. Je n'ai pas l'habitude de parler des relations des personnalités sur le plan physique ; cependant votre attitude a créé une situation ashramique particulière, à cause de vos relations, dans le passé, avec l'ashram de K.H., et par rapport au travail qui avait été prévu pour vous, celui d'agent de liaison se tenant au point médian. A.A.B. a une position bien précise dans l'ashram de K.H. ; normalement, elle devrait agir en collaboration avec vous. La situation est donc changée et doit être redressée. C'est de votre côté qu'elle doit être redressée, et c'est là que gît la difficulté.


En voilà assez sur cette désolante question. Actuellement, elle est seulement liée à cette vie, mais elle a ses racines dans le passé, et – à moins que vous ne l'élucidiez – il faudra le faire dans une prochaine incarnation. Je le répète encore, cela est surtout dû à ce que vous n'avez pas affiné le corps physique. Vous êtes un disciple zélé, mon frère ; vous êtes orienté vers la Hiérarchie et la servez ; vous êtes voué à ce travail et vous avez beaucoup à donner. Mettez-vous donc en mesure de donner davantage. Rejetez la pitié de soi, l'impression de supériorité magnanime que vous avez récemment cultivée, et soyez tout simplement (comment m'exprimer afin de vous aider ?) désolé, vraiment désolé, des difficultés que vous avez provoquées. Je ne vous donne pas de schéma de méditation. Ce qu'il vous faut actuellement, est une période de calme réflexion. J'ai demandé à K.H. s'il avait quelque chose à vous dire, car Il a senti la situation, bien qu'Il n'ait pas de temps pour les détails. Il répondit : "Dites à R.S.U. de se déplacer vers la périphérie de votre ashram, de s'éloigner du point médian, et là, d'apprendre à aimer véritablement et d'aimer les petits." [6@616] Je ne peux pas vous laisser avec une meilleure pensée en ce moment, mon frère bien-aimé. Je suis constamment à vos côtés comme A.A.B. Novembre 1948. Mon frère, Vous n'êtes plus dans mon ashram. Je me demande si vous avez pris conscience de ce fait ? Comme A.A.B. vous êtes de retour dans l'ashram de K.H. ; dans une certaine mesure, vous êtes la doublure de A.A.B., afin de la libérer pour du travail nettement lié à la venue du Christ. Vous savez que la règle dans tous les ashrams est que les disciples anciens soient associés à des disciples pouvant reprendre leur travail, si la nécessité s'en fait sentir. Quand A.A.B. exprima le souhait que vous soyez entraîné à son travail (que vous reprendriez dans certains de ses aspects, mais non dans sa relation directe avec K.H.), le transfert fut fait. Votre travail actuel à... offre un excellent terrain d'entraînement pour votre futur travail, pourvu que vous mettiez constamment l'accent sur l'aspect ésotérique de tout


l'enseignement que vous devez donner de plus en plus, et que vous appreniez à vivre toujours dans le monde de l'âme. L'année dernière, vous avez subi une terrible épreuve et, pendant un certain temps, il a semblé que la vraie signification de tout cela allait vous échapper ; la forme-pensée nationale de n'importe quelle nation est nécessairement une puissante entité. Vous pouvez en observer un exemple dans la forme-pensée des Juifs qui est la plus puissante de toutes, car ils ne sont en aucun sens une véritable nation, mais une ancienne religion. Ils ont fait revivre quelque chose qui est mort depuis des siècles et des siècles, et ils essayent maintenant d'appeler cela une nation. C'est comme si les anciens Incas ou les Aztèques se déclaraient soudain être des nations en Amérique du Sud, et tentaient de se faire reconnaître ; ils furent de grandes nations et étaient aussi civilisés que les Juifs, possédant une grande et belle religion. Il y a toujours des ennuis lorsque ce qui devrait être passé et avoir disparu tente de se faire reconnaître selon les lignes anciennes ; c'est une leçon que tous les Sionistes seront forcés d'apprendre. Mais vous, mon frère, vous n'appartenez à aucune nation ; des disciples de votre niveau n'ont pas d'allégeance nationale, mais [6@617] représentent l'Humanité Une ; c'est la leçon fondamentale que vous avez affrontée l'année dernière. Vous avez appris la leçon et gagné le droit de faire un travail avancé. Il est difficile pour les disciples de saisir quelle beauté et quelles possibilités s'offrent dans l'avenir, lorsqu'ils affrontent une situation où – sur le moment – ils ne voient aucune lumière, et qui comporte l'épreuve de leur perception mentale, de leurs réactions émotionnelles et de leurs relations physiques. Ces trois facteurs étaient impliqués dans l'épreuve de l'année dernière, et il vous a fallu quelques mois pour saisir clairement la tendance des événements. Tout ceci est passé. Aujourd'hui vous vous sentez dégagé ; vous êtes un disciple qui peut aller et venir dans tous les ashrams de second rayon, portant avec vous la bénédiction. La bifurcation des chemins est venue pour vous dans cette vie, en ce qui concerne la famille à laquelle vous avez été associé par la naissance physique, à l'exception de ses membres qui sont – peut-être encore inconsciemment – associés à mon ashram. La famille sur le plan physique peut, dans telle incarnation particulière, être ou ne pas être aussi la famille spirituelle... Cette incarnation comporte pour vous une très grande leçon : vous avez appris à être libre de toutes les limitations de l'entourage, bien que donnant assidûment de l'amour là où


une association existe ; ceci, avec un détachement complet. C'est l'idée ou le concept sous-jacent à l'épisode apparemment singulier de la vie du Christ, où il répudia sa mère ; c'est une histoire symbolique qui n'a probablement pas de base dans les faits, mais qui, néanmoins, fournit une leçon à tous les disciples. La ligne de votre vie maintenant coïncide avec celle que votre âme désire, car votre frère fait route avec vous et vous accomplissez le travail nécessaire. Ceux qui portent, ou ont porté le même nom de famille que vous, invoquent votre sens aimant des responsabilités et des obligations, mais seulement temporairement et seulement pour cette vie. Ces paroles sont-elles pénibles à entendre pour vous ? N'y pensez pas trop, mon frère ; votre prochaine incarnation est nécessairement dûment prévue, les relations nécessaires sont maintenues et les relations inutiles rejetées. L'une des grandes leçons que tous les disciples doivent maîtriser, et peut-être l'une des plus difficiles, est l'entraînement à reconnaître [6@618] à quelle famille spirituelle on appartient ; c'est rarement la même que la famille terrestre. A.A.B. dut apprendre qu'aucun membre de sa famille terrestre n'avait de lien avec elle, ce qui ne fut pas une leçon facile, car elle dut l'apprendre encore très jeune. C'est une leçon, qu'actuellement, je vous signale sans hésitation. Votre travail consiste à entraîner les étudiants les plus avancés ; vos moyens sont tout à fait à la hauteur de cette tâche, et il ne faut pas qu'une dépréciation de vous-même vous handicape comme l'a fait A.A.B. pendant des années. C'est une forme de fausse humilité et un désir de voir les gens se rendre compte que l'on n'a pas d'orgueil, moyennant quoi ils vous aiment, A.A.B. l'a appris. Ecartez cela, frère de longue date, et avancez avec confiance dans la plénitude du service en ce monde et dans l'ashram de K.H. Je ne vous indique pas de travail de méditation. En faisant le travail de méditation du groupe avancé et en présentant les problèmes, vous leur apportez à la fois vie et substance. Voilà votre service, et celui qu'A.A.B. a rendu silencieusement pendant des années. Chaque groupe – par son travail de méditation – doit avoir son point focal et sa zone énergétique ; à vous de tenter de la leur fournir. C'est l'un des arts les plus ésotériques. Dans les Groupes de Neuf et dans le Nouveau Croupe Semence, ce fut la cause de beaucoup de difficultés. J'étais le point focal central et le centre


énergétique, et ma qualité vibratoire était trop puissante pour la majorité ; plus de la moitié de ceux qui avaient été choisis réagirent de telle manière qu'ils sortirent du groupe. Il se peut que je traite de cette question avec plus de détails lorsque je communiquerai avec P.G.C. qui a toujours montré un profond intérêt et un profond souci quant aux causes des diverses défections. Une poignée reste profondément attachée au travail et au dessein. Une autre poignée reçoit toujours les instructions de groupe, mais manque de dynamisme. Le reste s'est temporairement déplacé vers la périphérie extérieure de l'ashram, en attendant une autre vie. Ceci, mon frère, est tout ce que j'ai à vous dire à l'heure actuelle. Mon amour vous accompagne, et vous pouvez me demander de la force quand les pressions de la vie semblent trop lourdes. [6@619]


à W.D.S. Août 1940. Mon frère, Un travail ardu attend, l'hiver prochain, tous les disciples qui se sont voués à notre service, qui est, comme on vous l'a toujours dit, principalement le service de l'humanité. Ce service nous préoccupe intensément à l'heure actuelle, et c'est seulement en formation de groupe qu'il peut être accompli. En dépit de ceci, pour une certaine raison, mon frère, vous demeurez particulièrement seul. En le comprenant, je me demande de quelle manière je peux vous apporter une connaissance de cette situation dans votre vie, afin que vous puissiez devenir partie intégrante de la vie du groupe. Quand je dis groupe, je ne désigne ni votre cercle immédiat de compagnons de travail, ni le groupe de mes disciples qui reçoivent ces instructions. Je désigne le groupe tout entier de serviteurs-disciples qui travaillent dans le monde, et sont l'espoir du monde en ce moment. Il n'y a pas de doute possible quant à votre désir de servir, à votre détermination de servir, à l'honnêteté de votre consécration. Deux facteurs, défiant presque toute définition, contribuent au fait qu'ésotériquement vous demeurez seul, repoussant spirituellement tout contact avec le côté intérieur de la vie quotidienne et, en conséquence, également avec le côté extérieur. Il ne s'agit pas de votre volonté de coopérer, car elle est prouvée ; ou de votre effort pour comprendre, car il est évident ; il ne s'agit pas intrinsèquement de quelque chose que vous faites ; qui vous entoure comme d'un mur, car là n'est pas véritablement la difficulté. C'est le fait que vous – en tant que personnalité – vous vous êtes trop longtemps placé au centre même de la scène, et que votre personnalité de premier rayon vous empêche de vous identifier avec le monde de relativité dans lequel vous vous trouvez. Votre personnalité est toujours en travers du chemin. Elle n'est jamais oubliée et conditionne tout ce que vous faites ou dites. Ce fait n'est pas évident à votre esprit car, en permanence, vous-même êtes le facteur le plus réel de la situation et cependant – ainsi que vous-même l'enseignez aux gens – cette attitude de la personnalité est très [6@620] mensongère et essentiellement illusoire. Le fait de mettre l'accent sur la


personnalité donne aux personnes que vous rencontrez un sentiment de manque de sincérité, qui suscite chez elles une réaction vous laissant à votre solitude. Ceci, à son tour, suscite une réaction de défense de soi de la part de votre personnalité, ainsi qu'un effort pour imposer la coopération, la volonté de prendre la voie de la majorité, d'agir avec opportunisme et d'essayer de prouver à vous-même et aux autres que vous êtes ce que vous savez être, et que leur réaction vis-à-vis de vous n'est pas correcte. Maintenant que je vous l'ai signalé, les choses sont-elles vraiment plus claires dans votre conscience ? J'en doute, car les mots – exigeant une juste interprétation – peuvent égarer autant qu'aider. Je pourrais néanmoins présenter la question ainsi. Votre âme de second rayon et votre mental de second rayon sont tellement ramenés à un état inférieur, qu'ils deviennent l'expression de l'amour personnel, et, apparemment, mais pas en fait, la manifestation aimante, d'une attitude mentale. Vous vous bercez ainsi d'illusions, et vous faites une impression fausse sur les autres, car il n'y a là nulle vraie expression de la vérité. Il n'y a pas non plus de force de l'âme dans votre vie, mais seulement une détermination de la personnalité que vous prenez pour de la force. Ceci se révèle de diverses manières, selon le type de personne qui est avec vous à un moment donné, mais ne se manifeste pas par la force stable de l'âme, centrée dans la vie spirituelle, illuminée par la lumière de l'âme, vouée au travail de groupe et non à l'aspiration ou à l'ambition de la personnalité. Alors, que pouvez-vous faire ? Je vous rappelle que l'une des tâches du Maître est de révéler à son disciple le "point particulier d'aveuglement" de sa vie, qu'il est du dessein de l'âme d'illuminer et de placer dans la lumière de la conscience, dissipant ainsi obscurité et aveuglement. Cela se fait par la stimulation et la suggestion. Vous avez été soumis à la stimulation depuis des années ; elle a produit son double effet, stimulant la personnalité vers une réceptivité mesurée, mais insuffisante, à l'âme, et stimulant une expression plus complète des tendances de la personnalité. Lorsque ces tendances ont été suscitées, enregistrées, reconnues pour ce qu'elles sont, et donc correctement prises en main, elles peuvent alors être éliminées. Néanmoins, cette [6@621] tâche devient plus difficile à mesure que l'on progresse sur le Sentier, car des caractéristiques et des faiblesses plus subtiles apparaissent qui ne sont pas aussi faciles à déceler que les formes plus grossières de réactions personnelles. Je vous suggère donc d'étudier les faiblesses de votre position par rapport à vos compagnons de travail et à vos frères de groupe, et de découvrir la cause de votre


esseulement en enregistrant quotidiennement votre effet sur les gens. Cela signifie les étudier, eux, et non pas vous. Provoquez-vous chez vos amis et associés une réaction bonne et heureuse ou le contraire ? Sont-ils disposés à vous rechercher et à passer beaucoup de temps en votre compagnie ? Vous disent-ils leurs difficultés dans une bonne discussion et recherchentils votre sympathie ? Comment allez-vous procéder à cette découverte, et être capable de répondre à ces questions ? A vous de le trouver. Je ne peux qu'indiquer, car les vérités acceptées sur l'affirmation des autres ne rendent pas vraiment service, sinon comme poteaux indicateurs le long de la route ; elles sont rarement convaincantes. C'est ce que vous saurez par vous-même, ce que vous vérifierez vous-même et ce que vous découvrirez dans la douleur, l'échec, la souffrance et l'orgueil blessé, qui vous apportera la libération et la fin de votre solitude encore très inconsciente. Transmuez la force de votre personnalité et de votre nature émotionnelle – qui construit aujourd'hui un mur isolant autour de vous – en compréhension aimante qui vient de ce que son possesseur est identifié avec les autres. Il ne prend pas l'attitude : "Je m'identifie avec les autres", s'observant ainsi pour voir s'il l'est, alors qu'au même moment il est focalisé sur lui-même et sur ses réactions. Son but est de parvenir à l'identification, car il veut mettre fin à l'isolement qui est mauvais, et chercher à être plus heureux dans son travail, donc dans sa conscience. Au contraire, il se dit : "Que ressent mon frère ? Que pense-t-il ? Il agit ainsi car il s'intéresse plus au bonheur de son frère qu'à ses propres sentiments ou pensées ; il s'oublie ainsi lui-même en s'informant de la situation afin d'aider, de stimuler et d'aimer avec sagesse. Ce sont, mon frère, les banalités de l'expérience spirituelle, les vérités banales qu'il vous faut employer expérimentalement, pour les transformer en faits vérifiés de votre expérience de tous les jours. Je ne peux vous en dire plus en ce moment critique. Vous pouvez [6@622] faire beaucoup dans le travail, si vous voulez vous regarder en face et vous oublier ; si vous voulez être fort en rendant la personnalité faible ; si vous apprenez à aimer en ne vous souciant pas de susciter ou non l'amour. Tels sont les paradoxes occultes qu'il vous faut résoudre et qui – lorsqu'ils seront résolus – accroîtront beaucoup votre efficacité dans le service. Si vous souhaitez parler à A.A.B. qui est un disciple plus ancien que vous, vous pourriez y trouver suggestion et utilité. Mais A.A.B. me supplie de ne pas le suggérer et ajoute qu'une indication venant de moi vaut une multitude de mots venant d'elle ou de n'importe qui. Elle ne vous parlera pas de cette question et


n'offrira même aucune occasion de discuter ; pourtant si vous lui parlez et cherchez la lumière d'après ce que j'ai dit, elle fera ce qu'elle pourra. L'un de vos frères de groupe a posé une question plutôt longue, à laquelle j'aimerais répondre ici, car elle a des implications psychologiques qui pourraient vous être utiles. Sa question est la suivante : "Quelle est précisément la relation entre pensée et émotion ? Pourraiton définir correctement la pensée comme une émotion sublimée ? Estce que nos pensées découlent, même de façon lointaine, de nos émotions passées et présentes ? Si elles reflètent des réactions émotionnelles passées, les pensées ne pourraient-elles être décrites comme des "émotions fossiles". Dans le contexte du présent, nos pensées ne sont-elles pas seulement nos réactions émotionnelles les plus délicates ? Le mental ne naît-il pas du raffinement du corps émotionnel ? "Dans le sens de l'évolution, le corps émotionnel n'est-il pas lui-même une sublimation du corps éthérique, ce dernier n'étant à son tour qu'une sublimation de l'élément chimique inorganique ? A mesure que nous progressons sur le Sentier du Retour, ne rassemblons-nous pas successivement nos corps en nous-mêmes, en élevant chacun à la Lumière de celui qui est au-dessus, n'est-ce pas cela la signification de la culture de l'éducation, du raffinement, de la purification ? N'est-ce pas là le travail personnel que nous devrions faire constamment, et n'est-ce pas ce qui est symbolisé dans la Doctrine catholique romaine par l'Assomption faite par le Christ du corps de la Vierge Marie, sa Mère, dans les Cieux ?" [6@623] Ma réponse est : Dans le passage ci-dessus, mon frère, vous aviez posé neuf questions, toutes portant sur le même sujet. Certaines d'entre elles n'auraient pas eu besoin de réponse, si vous avez eu le temps d'étudier le Traité sur le Feu Cosmique, car dans ce livre une grande partie de votre question trouve une réponse. La difficulté de distinguer pensée et émotion est due entièrement à deux choses :


1.

Le point d'évolution de l'Observateur, qui détermine pour une large part le champ de son observation, et le foyer de son attention dirigée.

2.

L'état actuel de la race humaine. La plus grande partie de l'humanité, actuellement, ne pense pas, mais sent activement.

La caractéristique du mental, qui est principalement le discernement, fait défaut à la masse de l'humanité. La nature de l'émotion est néanmoins de mieux en mieux comprise, à mesure que le mental se développe. C'est le résultat d'une certaine mesure de discernement qui permet à l'Observateur de se rendre compte qu'il subit une émotion, ou passe par une crise émotionnelle. Cette émotion, à son tour, est le résultat de la perception sensorielle. Il peut y avoir beaucoup de réaction sensible sans émotion. Il ne peut pas y avoir d'émotion, résultant de la sensibilité sans que soient présents une certaine mesure de développement mental et de pensée. En conséquence, nous appelons émotion la relation entre la pensée et la sensibilité. On peut répondre à votre question en disant, de façon générale, que la sensibilité peut être (elle l'est fréquemment) présente là où n'existe pas de pensée du tout. Mais quand la pensée intervient, le résultat entre la pensée et la sensibilité est la production de l'émotion. Nous passons, maintenant, à votre seconde question, où vous essayez de décrire la pensée comme une "émotion sublimée". Là, vous mettez la charrue devant les bœufs. La pensée est le moyen par lequel l'émotion peut être sublimée. C'est la sensibilité sans pensée qui a produit le monde de l'illusion, du mirage, des faux-semblants. C'est la pensée, avec sa faculté d'analyse et de discernement, qui nous fait [6@624] prendre conscience de la maya dans laquelle nous nous déplaçons constamment. La pensée jette une lumière claire dans les brumes et brouillards du plan astral. L'énergie astrale – énergie de la réaction sensible – a, depuis des millions d'années, été mise en action par toutes les formes de vie, dans tous les règnes de la nature. Cela a produit l'illusion mondiale. C'est seulement dans la famille humaine, néanmoins, qu'elle est reconnue pour ce qu'elle est. Le pouvoir de la pensée et la lumière blanche du mental commencent à jouer sur la matière de ce plan, produisant l'émotion, mais l'émotion est un état astral reconnu par le mental, et plus tard considéré comme l'un des effets du pouvoir régulièrement grandissant du mental de l'humanité.


C'est la pensée sous-jacente à l'expression, kama-manas (désir-mental) que l'on trouve si souvent dans les livres théosophiques, car toute sensation-émotion suscite inévitablement le désir. Si l'émotion suscitée par la reconnaissance mentale de la sensation (enregistrée dans le corps astral) est agréable, le désir naît alors de continuer ou de répéter l'expérience. Si elle n'est pas agréable, mais douloureuse, la réaction est alors le désir de cesser l'expérience et donc de s'en libérer. C'est le désir humain fondamental conduisant (d'abord et au tout début) au désir de libération de la matrice, afin d'entrer dans la vie sur le plan physique, puis, avec le temps et le progrès, à ce grand désir de libération et de pénétration dans la vie même. Cette pensée nous conduit dans le monde de la psychologie ésotérique la plus technique. C'est très difficile pour le débutant de saisir les différenciations fondamentales qu'il a soudées en unités, à cause de sa capacité innée à s'identifier successivement à ce qui est révélé. La sensibilité et le mental sont, pour l'individu, les deux différenciations fondamentales dans le temps et dans l'espace. Ce qui est enregistré lorsque ces deux facteurs s'influencent réciproquement est l'émotion et, ultérieurement, la pensée. Mais la prise de conscience de la pensée vient plus tard et révèle l'émotion ; néanmoins, ce n'est pas l'émotion. La pensée découvre la sensibilité à laquelle l'âme s'est en permanence identifiée depuis des âges, et – si je peux m'exprimer ainsi – c'est en braquant le projecteur du mental en lent développement sur le monde de la sensibilité, du mirage, et de l'illusion, que se trouve révélée la réaction de l'homme à tout cela ; c'est cela que nous appelons émotion. Dans [6@625] un sens profondément et vraiment ésotérique, c'est l'intuition qui est de l'émotion sublimée, et non le mental. Donc, pour répondre à votre troisième question, je dirai que notre pensée ne procède pas de notre sensibilité, mais que, quand le mental commence à entrer en activité, nos perceptions sensibles se trouvent révélées ; nous appelons émotion le résultat de cette révélation. De plus, la pensée n'est pas la "sensibilité fossilisée", mais l'émotion qui peut être enregistrée par la faculté du mental, créatrice d'images ; les formes-pensées ainsi créées (incarnant la réaction du mental au monde de la sensibilité) peuvent être si puissantes, qu'elles peuvent persister dans la chambre au trésor de la mémoire, et être constamment revitalisées par l'émotion récurrente. C'est l'activité du mental, relative à la sensibilité ou à


l'éventail des perceptions sensibles, qui révèle l'émotion. A l'heure actuelle, où l'être humain ordinaire et l'aspirant moyen ne peuvent pas différencier exactement le mental, l'émotion, la perception sensible et les formes-pensées que retient la mémoire, il est impossible de tracer une ligne claire de démarcation. Mais ceci est simplement dû au point d'évolution de la race humaine. Ces lignes de différenciation peuvent être clairement tracées par le disciple développé et l'initié. Ils découvrent alors que les pensées sont le produit du principe d'intelligence s'appliquant à la vie, et permettant à l'homme de dire : Je ne suis pas mon corps. je ne suis pas mon appareil sensoriel. Je ne suis pas ce qui se développe par le jeu réciproque entre moi-même et ce qui m'entoure. Je suis autre chose que tout cela. Je suis. En ce qui concerne la sixième question, mon frère, vous avez oublié votre occultisme technique, et l'enseignement ancien concernant l'arc involutif, où les divers corps et formes sont créés par l'Esprit qui descend, et où la conscience est appropriée dans un grand moment de crise, quand naît chaque règne de la nature. Le mental existe et doit être utilisé consciemment. Jusqu'ici, peu de personnes ont conscience de cette qualité de la matière appelée le mental. Mais de même que sur l'arc involutif l'Esprit a créé en descendant, et qu'il s'approprie en remontant, de même chaque appropriation marque un nouveau point sur le Sentier de Retour ; l'Eternel Pèlerin, l'âme, fait la même chose à un moindre degré. Sur le sentier descendant dans [6@626] la manifestation physique, les corps ou formes sont construits. Sur le Sentier de Retour, l'homme se les approprie et les utilise, la conscience de leur utilisation croissant constamment. Pour l'être humain évolué, le but est clair ; il s'approprie consciemment ce qui a été construit et l'utilise au service du Plan. N'oubliez pas que tous les aspects qu'utilise l'âme, et par lesquels elle s'exprime, sont parties constituantes du véhicule d'expression de Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être. En conséquence, nous nous approprions ce que nous avons précédemment marqué sur le Sentier de Descente. Nous apprenons à l'utiliser consciemment. Nous entendons sa note lorsque nous descendons ; nous le voyons lorsque nous remontons. Nous nous identifions à la forme dont le son nous parvient pendant le processus d'involution. Nous la distinguons sur l'arc évolutif, et, quand le stade où nous nous identifions à la forme commence à disparaître, nous la "voyons" alors, et entrons dans le stade de la dualité.


Oui, mon frère, nous élevons en effet nos corps dans les cieux, mais cette élévation se produit dans le domaine de l'effort conscient, car lorsque les distinctions du mental inférieur disparaissent, et que le travail – le nécessaire travail – de découverte et de différenciation a rempli son office en nous enseignant la leçon d'absence de désir, nous nous apercevons que la forme et la conscience sont unes, que la lumière est une et que l'énergie est une. Nous découvrons aussi que "telle étoile diffère de telle autre étoile, dans sa gloire", car il y a une Unique Flamme, mais beaucoup d'étincelles d'éclat différent, au sein de cette Flamme. Telle est la Gloire du grand Etre Eternel. Cette prise de conscience est l'aspiration de l'âme et le but de sa grande illumination. C'est, comme vous le signalez à juste titre, en envisageant l'angle mère-matière, l'assomption de la Vierge dans le ciel, où elle sera glorifiée. Une grande partie du mystère des "trois véhicules du Bouddha" est en relation avec la glorification des trois corps. On peut apprendre beaucoup en étudiant soigneusement le rapport entre les trois corps de l'être humain et les véhicules du Seigneur Bouddha. Toute la question de la Sublimation, de la Purification, et de la Transfiguration est contenue [6@627] dans cette relation. Il reste, néanmoins, à signaler les correspondances. C'est une tâche qui n'a pas encore été faite. Permettez-moi maintenant d'en revenir à vos instructions particulières. Je ne vais pas vous donner de forme fixe de méditation. Cependant, je vais vous donner quelque chose à faire qui, si vous l'accomplissez avec succès, peut vous apporter une libération. Chaque jour pendant dix minutes, essayez de prendre contact spirituellement, mentalement et émotionnellement avec l'un ou l'autre de vos frères de groupe. Prenez chacun d'eux, successivement, chaque jour. Cherchez à établir un rapport précis et déversez amour et espoir. Oubliezvous alors et chassez de votre conscience le fait que vous savez être un centre d'où émane la force. Réfléchissez aux circonstances de leur vie, telles que vous pouvez les connaître ; essayez de comprendre leurs problèmes de temps, de caractère et d'aspiration. Ecrivez-leur, si vous le désirez, et essayez de faire en sorte qu'ils vous aident. Qu'ils puisent chez vous l'essence même de votre service spirituel, ce qui signifie qu'ils tireront de votre âme ce dont ils ont besoin ; en donnant ainsi, vous serez enrichi. Ma bénédiction s'étend sur vous, mon frère.


Août 1942. 1.

Au centre d'une grande tornade il y a un point de paix. C'est ce que dit l'histoire. On peut le trouver. Il en va de même pour toutes les tempêtes de la vie. Elles conduisent à la paix, si vous n'êtes pas une feuille.

2.

Maintenez les anciens liens établis et cheminez avec vos frères. Foulez en groupe la Voie illuminée. La chaîne de la Hiérarchie demeure fermement.

3.

La lumière qui sort à flots de mon ashram est une partie de la Voie illuminée ; avancez sur ce fil de lumière ; vos frères avancent avec vous.

4.

La solitude – telle que vous croyez la connaître – n'est qu'un mirage, mon frère. Vous n'êtes pas seul. Mais la solitude telle que vous pouvez la connaître est une lumière qui éclaire les ténèbres.

5.

Cherchez cela.

6.

C'est au sommet de la solitude qu'est le seul endroit où la vérité soit connue. Tenez-vous sur ce sommet. [6@628]

7.

Quand la vérité sera perçue clairement, chassant les toiles d'araignées et la poussière de la vie inférieure, votre service pourra porter une vérité nouvelle aux hommes. Septembre 1943.

Mon frère, Je vous ai observé avec intérêt pendant que vous opériez les nombreux et sévères réajustements dans votre vie, au cours des deux dernières années. J'ai noté la force accrue de vos liens spirituels avec votre âme, avec mon ashram et avec moi-même, votre Maître et votre ami constant. Vous n'avez peut-être pas eu conscience de ce fait, en permanence, ou de manière inspirée, mais vous avez fait une chose surprenante, surprenante car elle n'est pas habituelle. Vous avez fait ces sévères réajustements sans perdre de terrain, temporairement. Ceci est vraiment rare. D'ordinaire, pendant ces changements fondamentaux de la vie, et pendant les périodes où la trame de la vie quotidienne est modifiée, il se produit une perte


temporaire de temps et de terrain. Cela est rarement permanent mais existe habituellement, pendant une courte période, jusqu'à ce que les arrangements et ajustements nouveaux aient été organisés selon un rythme ; le cours des choses reprend alors, les anciennes habitudes spirituelles sont rétablies et le disciple progresse de nouveau sur sa route. Ce n'est pas, néanmoins, ce qui vous est arrivé. Vous semblez avoir avancé régulièrement, sans expérience spirituelle d'importance vitale, mais avec stabilité. Cela devrait vous indiquer quelque chose d'important et signifie que vous avez atteint, sur le Sentier du Disciple, un point où vous n'avez plus besoin de vous demander si vous allez échouer en ce qui concerne un progrès constant et rectiligne. Vous échouerez peut-être, et même sûrement, sur les détails, la technique et les méthodes ; vous pouvez vous tromper dans la compréhension ou dans la prompte réaction face à une occasion spirituelle. C'est inévitable, et c'est la méthode par laquelle le disciple apprend. Mais vous poursuivrez votre progression ; vous ne retournerez pas en arrière, vous n'aurez aucune tendance véritable en ce sens, seulement des moments de fatigue inexprimable où la tentation pourra se faire jour, mais vous n'y prêterez pas attention. Je me demande, mon frère, si vous vous rendez compte de ce que cela signifie pour le Maître qui entraîne et guide un disciple. Cela signifie [6@629] qu'un danger possible peut être nettement écarté et que, dans une certaine direction du moins, le Maître peut être sûr de son disciple. Il n'a plus à s'interroger sur son endurance. Il sait que celle-ci est bonne et que le disciple prendra ce qui vient sans broncher. A mesure que vous avancerez, au cours des douze prochains mois, vous devrez parvenir à une compréhension claire de l'injonction que je vous ai faite précédemment, soit "chercher le sommet de la solitude, qui est le seul endroit où la vérité puisse être connue". Cette injonction a pour but d'accroître votre faculté de vous retirer dans le point focal du mental illuminé, où personne ne peut vous accompagner, et d'y attendre l'arrivée de la vérité – vérité particulière que votre personnalité réclame à votre âme, et dont vous sentez – à un moment donné – qu'il est essentiel de la saisir, afin de faire avancer correctement votre service et votre progrès. Cette demande, basée sur un besoin ressenti, variera d'année en année, mais il y aura toujours quelque vérité, quelque phase de la compréhension et quelque révélation immédiate que vous saurez (au-delà de toute controverse ou discussion) devoir saisir et comprendre, pour avancer selon les désirs de votre âme et de votre Maître.


En ce moment, quelle est la vérité, l'information, la révélation qui vous est immédiatement nécessaire ? Ce n'est pas à moi de vous le dire, bien que je le sache. C'est en formulant ce besoin et cette exigence que vous progresserez. Je vous demande, au reçu de ces instructions, de déterminer dans votre esprit, en réfléchissant calmement, quel est votre besoin spirituel immédiat. Cherchez alors le sommet de la vérité en vousmême et là attendez la révélation. Elle viendra inévitablement si vous y tenez assez et si vous êtes suffisamment patient. Les deux dernières années ont été des années de préparation pour vous, même si vous ne connaissez pas encore les buts de cette préparation. Elles vous ont beaucoup appris. Mais, je souhaite ici vous rappeler que tout l'enseignement, l'entraînement et l'expérience que vous avez subis, doivent maintenant être rassemblés en un point de synthèse au sein du mental illuminé. Ils deviendront alors une puissante pensée-semence, capable d'apporter beaucoup de perception intuitive et plus tard de révélation. [6@630] Voulez-vous donc faire ce qui suit, et observer la méthode indiquée cidessous : 1.

Résumez dans votre conscience et à la lumière de votre âme la nature et le dessein des expériences et des changements auxquels vous avez été soumis. Essayez de voir le grand mouvement de l'intention et ne vous préoccupez pas du détail. Formulez à vousmême vos conclusions en phrases claires et concises, de sorte que les leçons du passé vous soient révélées.

2.

Déterminez en vous-même quelle est la prochaine vérité nécessaire, le genre de révélation ou de besoin qui vous permettront d'avancer avec une puissance accrue, une vision plus claire, une pénétration plus vraie. Ce ne sera pas aussi simple qu'il le paraît, car cette prochaine vérité doit relier le passé à l'avenir de service, selon votre optique de ce service.

3.

Puis, en maintenant ces deux lignes de pensée, calmement et clairement dans votre mental, cherchez ce "sommet de la solitude" que l'on trouve si l'on cherche dûment. Là, on peut compter sur la vérité et la révélation désirées, et les attendre. Puis, attendez.


4.

Quand votre intuition commence à entrer en jeu et que votre attente patiente, votre calme réflexion, votre attitude mentale ferme et équilibrée apportent la récompense d'une perception clarifiée, essayez alors d'appliquer la vérité reconnue et le germe de la révélation aux affaires pratiques de la vie. Vous constaterez alors un constant enrichissement de toute votre vie.

Ce sera un exercice très fructueux ; si vous pouviez le comprendre, il s'agit là d'une forme nettement avancée de méditation. Vous découvrirez que ce projet de méditation est une expérience des plus intéressantes. Autre chose, mon frère. Cette période de guerre ne va pas durer indéfiniment. Sa fin est déjà en vue et vous devez y être préparé. Ceci n'est pas simplement de la sagesse pratique de ce monde, mais aussi de la prévision spirituelle. Votre travail dans mon ashram doit nécessairement devenir plus nettement un aspect de mon travail dans le [6@631] monde extérieur, qu'il ne l'est actuellement par nécessité ; je souhaite que vous réfléchissiez à ce que vous pouvez faire. Les disciples de tous les ashrams (le mien n'est pas une exception) sont engagés dans le travail de leur ashram ? vous le savez depuis toujours. Même s'il est vrai que tout travail est spirituel, si son motif et son intention sont justes, les disciples, cependant s'engagent véritablement à certaines formes hiérarchiques de service qui doivent avoir la priorité sur toutes les activités de la vie, même si – en même temps – le disciple remplit ses autres devoirs dans le monde extérieur, basés sur ses justes obligations et responsabilités et sur sa condition de citoyen. Gardez bien cela à la pensée, et rappelez-vous que j'ai besoin de l'aide de tout le groupe faisant partie de mon ashram. J'ai aussi besoin de la compréhension et de la coopération de chacun, face à tous les problèmes à résoudre. Il m'est permis de lancer un appel général, et d'affirmer certains principes particuliers et certaines lignes d'activité devant gouverner le travail de mes disciples. Il ne m'est pas permis de dire où et quand ce service doit être accompli. Le travail de groupe et les quatre stades de réflexion que j'ai tracés pour vous, suffiront à vos entreprises spirituelles pour l'instant. Ces derniers et le travail que vous faites dans le domaine actuel de votre profession, offrent des possibilités adéquates de vie et de progrès. Mon amour et ma bénédiction sont vôtres ; vous pouvez y compter.


Novembre 1944. Il y a actuellement une question majeure dans votre conscience. Votre âme vous a appris à vous poser des questions ; vous avez fait vôtre l'injonction selon laquelle le Maître parvient à son but par un processus consistant à se poser des questions et à trouver la réponse, seul et sans aide extérieure. Chez vous, c'est une croyance ferme ; c'est compris et c'est bien. La question de votre mental, qui n'a pas encore sa réponse, est suscitée par l'affirmation – dans mes dernières instructions – selon laquelle le travail de l'ashram est toujours la première obligation du disciple. Ce travail varie nécessairement selon le rang du disciple et selon sa place dans l'ashram. Je vous ai donné (dans diverses instructions de groupe) les stades de l'état de disciple. C'étaient des stades dans la [6@632] conscience du disciple et ils concernaient sa relation avec le Maître. Il entraient dans le détail de son progrès, partant d'un rare contact et allant jusqu'à une position proche du Maître. Il est intéressant maintenant d'ajouter, à ces stades individuels, ceux qui concernent la position du disciple au sein de l'ashram ; ceci sous l'angle de son devoir et de son service ashramiques. C'est une question différente ; bien qu'ils soient liés aux échanges entre lui et son Maître, ces stades concernent l'action et les résultats de l'expansion de sa conscience au sein de la conscience hiérarchique. Ils sont liés à sa perception de la vérité, sa réponse à la radiation du maître suscitant en lui certains développements, stimulant certaines qualités et caractéristiques nouvelles et illuminant son mental. Ces stades dans le service et dans la reconnaissance du devoir et des obligations, sont davantage en rapport avec la position qu'avec le développement de l'âme et la maîtrise qu'elle exerce, bien que ce développement soit l'un des facteurs déterminants de sa position dans l'ashram. Permettez-moi de les énumérer, en vous laissant le soin de vous situer dans la catégorie de serviteurs à laquelle vous appartenez, et vous laissant aussi manifester dans le monde, la nature de votre position ashramique. Je vais vous donner les noms et symboles ésotériques de cette différenciation :


1.

Le stade de "l'impulsion qui s'éveille". Le symbole de ce stade est l'œil à demi ouvert. Le néophyte, qui vient d'être admis dans l'ashram, devient (comme le dit le Livre d'Instructions aux Néophytes) victime d'une vue double. Avec l'œil droit, il voit un chemin ombragé conduisant à l'ashram central ; de point en point, de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière, les piliers jalonnent le chemin ; il voit un étroit corridor et, au bout, une pièce ; dans cette pièce la silhouette du Maître paraît et disparaît. Avec l'œil gauche, il voit un monde de brume et de brouillard, de ténèbres et de formes indistinctes – pays de malheur, d'affreuse détresse, avec un va-et-vient de lumière et d'ombre. De ce monde enténébré, s'élève un cri : "Nous avons besoin de votre aide. Nous ne pouvons pas voir. Venez à nous avec la lumière." Ces phrases comportent la première réaction du nouveau disciple à la vie double à laquelle son admission dans l'ashram l'a engagé [6@633] vie d'instruction ashramique et d'approche régulière du Maître, s'ajoutant à une vie de service extérieur qui doit répondre aux besoins et non exécuter un devoir imposé. Il ne voit clairement dans aucune direction. Rappelez-vous toujours que cette approche et ce service doivent être instaurés par soi-même. La seule aide qu'obtient le disciple à ce stade vient de l'effet stimulant de l'aura de l'ashram.

2.

Le stade de la "marche en avant". Par là, je ne veux pas parler du progrès dans la compréhension. Celui-ci est inévitable dans le temps et dépend des circonstances dans l'espace, quand le disciple est inébranlable dans sa détermination. Je veux parler du processus de sa marche en avant (au sens technique) le long du corridor aux piliers, et simultanément de son apparition dans le monde extérieur, en tant que travailleur ashramique. Vous avez une expression qui est habituellement employée dans un sens péjoratif – celle d'arriviste ; elle désigne une personne qui n'est pas satisfaite de sa position sociale, de ses contacts sociaux, de ses relations sociales, et qui emploie n'importe quelle méthode pour pénétrer dans les milieux sociaux apparemment inaccessibles. Dire que tous les buts méprisables (leur motif n'étant pas correct) sont la correspondance inférieure ou l'expression symbolique (même déformée) de buts et d'aspirations plus élevés est une banalité. Cette pensée devrait rendre vos idées plus claires. A ce


stade, un disciple est un homme dont les capacités et le caractère lui ont permis d'entrer dans l'ashram, avec le consentement de ses membres. Cependant, il erre, hésitant, à la périphérie des activités de l'ashram ; il sait que, dans le cercle infranchissable de l'ashram, se trouvent l'action, les relations, les contacts qui peuvent être un jour les siens. Néanmoins, il sait aussi qu'il lui faut comprendre la signification de l'affirmation paradoxale qui a répondu à l'expression de son aspiration : "Sortez par la porte et quittez l'ashram, tel qu'il est et tel que vous êtes ; cherchez une autre entrée ; trouvez ce que vous cherchez en le laissant derrière vous, allez de l'avant en apprenant l'art d'aller en arrière." Dans la lumière éclatante de l'ashram, le disciple comprend qu'il n'a pas encore gagné le droit de suivre le corridor jusqu'au sanctuaire du Maître, mais qu'il lui faut aller dans le monde des hommes, des ténèbres et de la [6@634] douleur ; ensuite, il pourra revenir à l'ashram puiser de la force pour continuer son travail extérieur. Ce qui se trouve à l'extérieur de la porte de l'ashram, symboliquement, devient plus important pour lui que de réussir à passer le long du corridor. Ce qui lui est arrivé, c'est que, ses deux yeux "fonctionnant dans la lumière double", son sens des valeurs a été mis au point et la satisfaction de son propre progrès est devenue, pour lui, moins importante que ce qu'il peut faire pour soulager la douleur et la détresse qui sont à l'extérieur de la porte. 3.

Le stade où "chaque pilier est dépassé et laissé dans son ombre". C'est un simple truisme de faire remarquer qu'à mesure que le service se poursuit, et que son efficacité augmente, le disciple s'aperçoit, lorsqu'il franchit la porte de l'ashram, qu'il ne se tient plus contre le côté intérieur de la porte, mais qu'il a déjà pénétré le long du corridor, sur une certaine distance. Il a dépassé certains piliers. L'un des Maîtres – utilisant ce mot dans son sens correct – a appelé ces piliers symboliques, "les piliers de la propriété", voulant dire que chaque pilier dépassé indique que certains aspects d'une conduite appropriée ont été atteints. Quand ces aspects sont développés, le disciple peut aller et venir à volonté dans le corridor, ce qui symbolise pour lui, la phase encore non développée de conduite ashramique. Ces piliers incarnent la dernière phase de l'illusion – ces illusions qui troublent le disciple, mais n'ont aucun effet sur celui qui se trouve hors de


l'ashram. Vous devez les découvrir vous-même. Il y a encore cinq piliers pour lesquels vous devez acquérir la faculté de dépasser, avant d'avoir le droit de cité dans l'ashram. Vous avez déjà appris à en passer sept ; pour vous, ils sont maintenant inexistants. 4.

Le stade de "l'alcôve où l'on se retire". Il me faut traduire ces aspects de la conscience en formes matérielles symboliques, afin de porter à votre attention, par des images, les phases de l'approche par lesquelles vous-même et tous les disciples devez passer. Les piliers (toujours symboliquement) ne se dressent plus de chaque côté de la voie d'approche. Bien qu'existant pour d'autres, ils ne constituent plus pour vous un souci. La voie s'étend libre devant vous. L'espoir d'un libre accès dans la pièce où travaille le Maître est une [6@635] possibilité actuelle. Mais au sein de l'ashram, protégeant la retraite du Maître, se trouve l'antichambre du lieu où Il travaille ; son disciple le plus ancien préside dans cette antichambre. Ce disciple veille à ce que le Maître ne soit pas indûment dérangé : il est responsable du soin de son corps physique lorsqu'Il entre en "samadhi" ; il a le droit de l'interrompre en cas d'urgence ; il lui est fait confiance pour entrer et sortir de Son bureau, quand il estime que c'est désirable. Cet arrangement exige du disciple en progrès qu'il reconnaisse le disciple ancien. C'est ce processus de reconnaissance qui constitue l'épreuve finale, avant que soit donnée l'autorisation de franchir la porte intérieure.

5.

Le stade appelé "le droit d'entrée". Quand ce stade est atteint, le disciple peut aller et venir selon ce que lui dictent sa conscience et les nécessités de son service dans le monde extérieur. Il a acquis une sensibilité telle qu'il sait quand il peut ou non faire intrusion auprès du Maître. Lorsqu'il en est à ce point, il s'aperçoit que, en lui, tout désir a disparu, désir d'entrer en contact avec le Maître pour sa propre satisfaction ou pour se faire aider. Une seule chose lui fait parcourir le corridor sur les ailes de la lumière, et fortifie sa main pour ouvrir grande la porte, c'est le besoin du monde.

Mon frère, vous découvrirez derrière ces symboles la leçon que j'essaie de vous transmettre. Je vous ai enjoint, dans mes dernières instructions, de comprendre la nécessité de parvenir au sommet de solitude, car sur ce sommet se trouve ce dont vous avez besoin. Ce que


c'est, vous devez le trouver vous-même. Avez-vous appris quelque chose concernant ce lieu solitaire ? Si oui, votre prochain développement peut comporter (je n'ai pas dit qu'il "comporterait") les moments de solitude passés par vous, de pilier en pilier, en avançant le long du corridor, aiguillonné par les besoins de ceux que vous vous efforcez de servir. Puis, viendra le moment où le disciple ancien symbolisera pour vous la fin de la solitude, et vous accueillera comme un frère. Ce qui passera plus tard, entre vous et le Maître, est votre secret, partagé avec lui. Un point sur lequel je souhaite insister auprès de vous, actuellement, est la nécessité pour vous de reconnaître plus nettement [6@636] que le chemin conduisant au sanctuaire intérieur est le chemin du service extérieur. Ce service ne doit pas avoir pour motif les exigences du moment, ou des considérations financières, ou les ordres de la personnalité. Il peut englober ou non le lieu de votre travail extérieur ; il se peut qu'il nécessite un changement de votre cadre et de vos conditions de vie, mais le disciple – s'il est fidèle à son âme et à l'ashram – sert ses semblables en tant qu'ésotériste aussi bien que comme individu qui vise au bien de l'humanité et comme psychologue. C'est un point que vous devez saisir. Il vous faut alors faire cadrer les tâches assumées et entreprises dans le tableau symbolique que je vous ai donné. Je compte sur votre compréhension, car je n'énonce pas des paroles vaines ; je compte aussi que vous examinerez la déclaration qui suit, et y réfléchirez calmement. Il y a un travail précis, prévu par moi, qui doit être mis en œuvre par les membres de mon ashram ; c'est un travail que vous pouvez entreprendre. Il est en rapport avec la tâche majeure de bonne volonté, qui est si chère à mon cœur ; il nécessitera un sacrifice de votre part et peutêtre l'abandon d'objectifs moins importants. Si vous le reconnaissez, cela voudra dire que "les piliers gardant l'approche du sanctuaire" de votre Maître peuvent être dépassés ; vous aurez atteint le point où vous pourrez entrer dans la "pièce de retraite". De nouveau, je vous parle en symboles. Vous avez presque soixante ans, mon frère. La soixante-troisième année de votre vie, comme celle de tous les disciples, sera une année de crise et de très grande opportunité ; vous devriez tourner vos regards vers ce point et vous y préparer. Dans l'intervalle, vous devriez dépasser les piliers, de point en point, en maintenant toujours fermement votre conscience dans l'ashram, et l'activité de votre personnalité consacrée à la tâche imposée par votre âme.


Une décision fondamentale va bientôt se présenter à vous ; de cette décision, dépendra votre droit d'entrée, au sens technique. Je ne peux même pas vous indiquer la nature de la prochaine crise, ni vous donner une indication quant à ce que devrait être votre décision. Néanmoins, j'ai confiance en vous, car vous avez beaucoup appris au cours des cinq dernières années ; vous êtes allé de point fort en point fort, et vous êtes passé de pilier en pilier, même si vous ne vous en rendiez pas compte. Vous découvrirez la qualité de votre force quand la nécessité d'une [6@637] décision se présentera à vous. Je vous attends dans la pièce intérieure. Août 1946. Mon frère je n'ai rien à vous dire aujourd'hui de très important. Mes dernières instructions pour vous étaient longues et très importantes ; vous n'en avez pas encore absorbé la pleine signification. Dans ces instructionslà ; il y avait deux phrases sur lesquelles je souhaite de nouveau mettre l'accent dans votre conscience. Ce sont : 1.

Le chemin du sanctuaire intérieur est le chemin du service extérieur.

2.

La soixante-troisième année de votre vie – comme celle de tous les disciples – sera une année de crise et de très grande opportunité.

Ces deux affirmations sont en relation étroite. Les crises, mon frère, peuvent être objectives ou subjectives ; elles peuvent se produire sur le plan physique, et n'ont pas une aussi grande signification sous l'angle spirituel, même si elles causent beaucoup de souffrances à la personnalité ; elles peuvent surgir, dans la conscience, sur le plan émotionnel ou mental ; elles présentent alors des possibilités d'action, mais surtout d'action se rapportant à la personnalité ; elles peuvent résulter de l'intention de l'âme, enregistrée par la personnalité et le cerveau. Elles sont alors de très grande importance, mais très souvent elles ne sont pas reconnues à moins que le disciple ne soit très vigilant et constamment conscient du flux cyclique d'énergie spirituelle. C'est une crise de ce genre qui se présente à vous. Votre sensibilité spirituelle s'est-elle accrue au cours des dernières années, au point que


vous soyez sûr de pouvoir reconnaître dans cette crise l'occasion offerte, lorsqu'elle se présentera ? Voilà les points que je souhaite vous voir examiner, car de ces reconnaissances et de vos décisions dépendra votre utilité pour le reste de votre vie, c'est-à-dire, sous l'angle de l'ashram. Il existe une difficulté particulière, liée au fait qu'il reste relativement [6@638] peu d'années devant la majorité des membres du groupe. Voici quatre difficultés parmi celles qui entravent l'intelligente et heureuse réalisation de la future transition : 1.

La tendance à "se tasser", à estimer que l'on a fait le mieux possible, et que c'est tout ce que l'on peut vous demander. Ceci fait des quelques années qui restent une simple expression de l'habitude et du caractère établi, et empêche d'entreprendre toute nouvelle aventure spirituelle.

2.

La reconnaissance que l'on a atteint son niveau le plus élevé pour cette vie, et qu'il n'y a plus rien à attendre. Ce peut être vrai sous l'angle de la personnalité, mais l'âme demeure éternellement jeune et insatisfaite ; elle ne connaît pas de point statique.

3.

La préoccupation, grandissant avec les années, concernant le processus de vieillissement, ses servitudes, ses symptômes physiques, sa laideur, et ses nécessaires (?) abandons. C'est la manière habituelle dont la majorité des gens abordent leurs dernières années. Veillez à ce que ce ne soit pas la vôtre au cours de la prochaine décennie.

4.

La reconnaissance que l'âme, riche des expériences accumulées d'une vie, est maintenant libre de servir. Aucun nouveau problème n'est pris en mains, aucune nouvelle discipline n'est appliquée ; le disciple utilise tout ce qu'il possède au service de l'ashram, et cela pour le reste de sa vie.

Je cherche à vous faire réfléchir à tous ces points, car ils représentent les choix qui vous attendent, et c'est votre droit de savoir ce qu'ils sont. Je n'ajoute aucun commentaire ; j'insiste sur le fait qu'il y a un choix précis et conscient à faire, et je vous laisse libre de réfléchir à fond à cette question. Dans le passé, vous avez fait beaucoup pour aider au travail prévu par moi. Aujourd'hui, vous êtes parmi ceux que la découverte de leur


entreprise spirituelle intéresse. Découvrez-la, mon frère, et entreprenez quelque chose qui comptera pour la réalisation (je n'utilise pas le [6@639] mot manifestation) du royaume de Dieu sur terre. Intéressez-vous vivement, de nouveau, aux plans hiérarchiques, et insérez-vous dans le programme, réglé dans le temps, de mes desseins ashramiques. Mettez au point votre sens des valeurs qui s'est considérablement modifié dernièrement (je ne dis pas si c'est bien ou non, car cela est votre affaire), et faites que votre vie compte à l'heure des besoins de l'humanité. J'ai les suggestions suivantes à faire en ce qui concerne votre travail de méditation : 1.

Orientez-vous dynamiquement vers l'ashram et vers moi, votre Maître, et réfléchissez pendant un certain temps à votre relation avec moi et à ses diverses implications.

2.

Orientez-vous vers les entreprises spirituelles (car il y en a plusieurs) émanant de l'ashram, sous ma direction ; réfléchissez à votre responsabilité envers elles.

3.

Orientez-vous vers le travail quotidien que vous avez choisi, et examinez ce qu'il offre comme possibilités, pouvant s'insérer dans la vision spirituelle que tous les disciples portent en eux.

4.

Orientez-vous vers votre âme, et examinez quels sont les devoirs, les responsabilités et les relations de cette âme dans les trois mondes de l'expérience.

5.

Puis énoncez le OM trois fois afin de clarifier le mental ; calmez toute réaction émotionnelle et essayez de rendre votre cerveau réceptif à l'impression spirituelle supérieure.

6.

Puis, en tant qu'âme, en vos propres termes, parlez-moi et discutez avec moi de votre vie et de votre intention spirituelle. Je ne vous répondrai pas ; rappelez-vous que ce qui aura le pouvoir de pénétrer dans l'ashram sera enregistré.

7.

Dites la Nouvelle Invocation, et prononcez le OM après chaque stance.

8.

Terminez votre méditation en disant – en tant que personnalité, et avec force :


"Puissé-je faire tout mon devoir alors que je chemine vers Tes pieds sacrés." [6@640] Vous me connaissez depuis de très nombreuses armées, mon frère. Je demeure le même ; donc à tout moments, vous pouvez compter avec certitude sur mon amour, ma force et ma compréhension.


à E.E.S. Août 1940. Mon frère de longue date et compagnon de travail, Cette année et en fait les trois dernières années ont vu surgir beaucoup de problèmes dans votre vie ; ils ont été compliqués du fait que le véhicule physique ne fonctionne pas comme il le devrait. Vous devez apprendre à vivre avec cet état de santé, à le traiter avec la sagesse voulue et, en même temps, à n'en tenir aucun compte dans le service de l'humanité et de nousmêmes. L'une de ces attitudes suppose des soins physiques corrects ; l'autre donne la note de la réaction mentale. Je pense que vous le savez et que vous travaillez avec succès à obtenir ce mode de vie. Je le mentionne, car l'une des choses auxquelles tout disciple doit parvenir avant l'initiation, est une juste attitude mentale envers cet aspect du corps physique qui n'est pas considéré comme un principe mais seulement comme l'automate des forces affluentes et de l'homme intérieur. L'énergie gouvernant le corps physique émane de l'aspect ou des aspects intégrés, où se situe le point focal de la conscience. La santé parfaite viendra donc quand la conscience sera focalisée dans l'âme, en permanence. Cela n'est possible pour aucun de vous, actuellement, à cause du point d'évolution et à cause de la relation de masse et du karma de masse qui s'ajoute au karma individuel. Vous traitez la situation de manière adéquate, mon frère, et vous n'avez pas besoin que je vous dise où l'expression de la vie de l'âme pourrait être imposée, car vous connaissez vos limitations et vos faiblesses. Votre corps physique de premier rayon vous rend service de beaucoup de manières. Veillez à ce que la tendance du premier rayon à éviter les contacts et à prendre une attitude distante ne vous domine pas exagérément sur le plan physique. Vous saurez à quelle tendance je [6@641] fais allusion. Tout le but de votre vie est actuellement de donner une force aimante aux autres, en puisant vous-même à la source de tout amour. Il y a ceux que vous pouvez aider. Vous le ferez, actuellement, en leur donnant de plus en plus de compréhension aimante. En ce qui concerne certains problèmes d'activité que vous connaissez, je vous encourage à persévérer avec beaucoup de précautions et de


prudence. Les stades de début du travail que vous souhaitez faire comportent un certain danger, comme vous le savez. Ces difficultés, si elles sont surmontées avec succès, conduiront à une grande diminution des autres risques, dans le travail que vous prévoyez. A.A.B. vous parlera de cette question si vous le désirez et vous transmettra mes suggestions quand vous en aurez besoin. Je lui en ai parlé et les lui ai fait connaître, d'où la brièveté de la présente communication. Vous comprendrez. J'ai néanmoins une méditation que je voudrais vous demander de faire dynamiquement. Par là je veux dire que vous deveniez simplement un point de concentration quand vous la ferez, tous les problèmes et toutes les conditions personnelles étant temporairement chassés de votre conscience. Pour produire cette concentration, je vais vous donner un exercice de respiration avec la méditation. 1.

Détendez-vous et levez les yeux vers le haut. Le système hindou qui consiste à diriger le globe oculaire vers le haut aide véritablement en l'occurrence, et le moment où le battement des paupières cesse ou est oublié indique le point d'équilibre physique relatif.

2.

Respirez sept fois longuement, lentement et sans tension ; ce faisant, imaginez-vous montant de plus en plus haut à chaque respiration. Pour plus de facilité, imaginez-vous montant sept marches raides.

3.

Alors, à votre point le plus élevé, prononcez le OM en retenant sa force dans la tête par un acte de la volonté, mais sans tension. Retenir l'énergie n'est pas une affaire physique, mais un processus mental. Ceci est un point important.

4.

Puis, maintenant la conscience aussi élevée que possible dans la tête, voyez pendant combien de temps vous pouvez réussir à [6@642] écouter sans devenir négatif ou perdre la notion de qui vous êtes et de ce que vous faites. N'abandonnez jamais pendant ce travail le sens de l'identité personnelle. Jusqu'à ce que je vous y autorise, ne maintenez pas cette attitude d'écoute plus de trois minutes.

5.

Puis, "expirez" le OM par le centre ajna, le centre entre les sourcils, et dites :


"Je choisis la voie de l'interprète, et donc je demande la lumière. Je choisis la voie consistant à guider avec amour, donc je demande le pouvoir d'élever. Je choisis la voie de l'inspiration, donc je demande la vie coulant à flots. Je choisis la voie de l'intégration, donc je demande le sceau du silence." 6.

Prononcez alors le OM sept fois et passez à la méditation de groupe.

Ces expressions ont chacune trois sens ésotériques. Prenez une des phrases ci-dessus, pendant un mois, puis répétez le processus de réflexion, ce qui couvrira une année de travail. Voyez si vous pouvez parvenir aux significations plus profondes que celles qui apparaissent en surface. Note : Ces dernières instructions adressées à ce disciple suivent immédiatement celles qui se terminent à la page anglaise 649 du Vol. I ; le renvoi en bas de page est toujours valable.


à D.P.R. Janvier 1940. La vie a été si difficile pour vous, mon frère, que j'hésite (car je comprends beaucoup de ce que vous endurez) à vous imposer un fardeau supplémentaire de discipline personnelle, ou davantage de vie introspective. Vous êtes resté debout au milieu de votre monde et vous l'avez vu sombrer, s'effondrer autour de vous ; vous avez été un puissant appui pour ceux qui sont liés à vous très étroitement ; vous ne les [6@643] avez pas abandonnés ; vous avez conservé vos valeurs pures alors que vous voyiez les valeurs matérielles disparaître en fumée. Que vous ayez encore quelques mirages personnels et que vous soyez encore trompé par vos réactions de haute qualité aux circonstances et aux gens, est évidemment vrai, mais je me demande si vous gagneriez quoi que ce soit à en faire actuellement le centre de votre attention. Donc, demeurez ferme, et ne soyez pas indûment angoissé. Evitez, du moins, un mirage, celui qui consiste à croire que c'est votre devoir d'endosser toutes les responsabilités et de prendre toutes les décisions finales. Laissez aux gens, mon frère, l'occasion que vous-même êtes si heureux d'accueillir, l'occasion d'apprendre les leçons nécessaires. Ne cherchez pas trop à élever et à protéger, car le complexe protecteur de la mère est en soi un mirage. Mon amour et ma force sont à votre service.


Août 1940. Mon frère, L'une des caractéristiques marquantes du disciple engagé est qu'il apprend à rester ferme et inébranlable, quoiqu'il puisse lui arriver, ou survenir autour de lui. Il arrive beaucoup de choses aux disciples, actuellement, car ils supportent le choc du cataclysme mondial. Vous trouvez peut-être cette affirmation étonnante, mais je vous demande de vous rappeler qu'ils affrontent les conditions présentes simultanément sur les trois plans, et que, dans le même temps, ils s'efforcent de vivre comme des âmes. L'exactitude de mon affirmation apparaît donc si vous voulez bien réfléchir quelques minutes à ses implications. Il y a partout une souffrance effroyable. Physiquement et émotionnellement, à travers le monde, les gens subissent un maximum de douleur. Cependant, le disciple accepté souffre aussi mentalement, ce à quoi il faut ajouter sa capacité à s'identifier au tout ; son imagination entraînée présente aussi des difficultés spéciales, car elle peut évoquer des possibilités que les autres n'envisagent peut-être pas ; il est à présumer que sa vision ou compréhension du plan est plus vaste. Le disciple s'efforce [6@644] aussi d'appliquer sa connaissance du plan à la situation environnante immédiate, il essaie avec acharnement de comprendre tout en interprétant les choses aux autres personnes, quoi qu'il puisse subir dans sa vie personnelle. Dans beaucoup de cas, tel que le vôtre, les conditions environnantes et les associés choisis tendent à compliquer la question ; vous affrontez donc, aujourd'hui, la crise majeure de votre vie et j'ajoute que vous l'affrontez de façon satisfaisante. Il y a beaucoup de sortes de crises dans la vie des aspirants, mais pour les disciples consacrés il y a toujours deux crises majeures dans leur vie : La première est la crise d'occasion offerte et sa sage reconnaissance. A un certain moment, chaque disciple se trouve en face d'un choix déterminant, qui conduit finalement à la nature particulière du service de toute sa vie. Cela survient habituellement entre vingt-cinq et quarante ans, ordinairement aux environs de trente-cinq ans. Je ne parle pas ici du choix que tout homme sain de corps et d'esprit doit faire lorsqu'il détermine le travail de sa vie, son lieu de résidence et ses associés dans la vie. Je parle d'un choix libre lorsque les choix moindres ont été faits. Vous avez fait ce


genre de choix dans vos premières années. Ce choix d'opportunités se rapporte toujours au service de la vie. Ceci est vrai en dépit du karma et des circonstances environnantes. Ce n'est pas un choix de la personnalité, basé sur la commodité ou des motifs matériels, sur la nécessité ou tout autre chose. C'est un choix basé sur la relation de l'âme avec la personnalité et qui s'offre aux seuls disciples. La deuxième crise est la crise d'expression. Elle survient habituellement au cours des dernières années de la vie du disciple. Elle concerne la tendance stabilisée de sa vie, et met à l'épreuve tout ce qu'il croit, tout ce qu'il a soutenu, et tout ce pour quoi il s'est battu dans l'expérience de la vie. C'est une épreuve dure et amère, allant jusqu'aux racines de sa vie ; pour ceux qui préparent l'initiation, elle est particulièrement aiguë. Les conditions de cette épreuve peuvent, en apparence, n'être pas pires que les épreuves et les difficultés qui assaillent les autres personnes, mais, comme je l'ai signalé plus haut, il faut les affronter sur tous les plans en même temps. L'énergie de l'âme y est toujours impliquée, ce qui intensifie la réaction de chaque corps de l'homme inférieur, ainsi que celle de la personnalité dans son ensemble, l'homme intégré. Le stade de réceptivité atteint par chaque disciple vis-àvis [6@645] de son entourage, de ses associés et de son service, aggrave considérablement ces difficultés. Je vous explique ceci assez en détail, car je désire vivement que vous compreniez la nature de votre problème, de sorte que vous puissiez le prendre en main avec plus d'équilibre, de compréhension et de succès. La crise d'opportunité est derrière vous ; vous l'avez affrontée de manière satisfaisante. Aujourd'hui, vous êtes placé en face de votre crise d'expression et vous en sortirez victorieusement ; le véritable succès dépend de ce qui est accompli sur les plans intérieurs et des vraies valeurs que l'on trouve à n'importe quelle situation ; parmi ces valeurs, celles qui sont basées sur le plan physique sont de loin les moins importantes. Si vous voulez bien, tous, étudier les instructions que je donne individuellement aux membres du groupe et au groupe lui-même, vous vous apercevrez que je vous donne des instructions précises sur la Voie de l'Initiation. Votre réponse et votre recherche, néanmoins, se situent davantage dans le champ de la reconnaissance ésotérique que dans le champ de la réception de faits nouveaux. Tant de choses ont été communiquées concernant l'initiation, au cours des dernières années ; pour une large part, cela a été fait exotériquement, et reçu exotériquement ; la


vraie signification de l'enseignement a été voilée. Ma tâche n'est pas tellement de vous communiquer des faits, vérités, points de vue et intérêts nouveaux, que d'éveiller à la réalité ce que votre mental a déjà reçu à titre de théorie et d'hypothèse. Vous vous trouvez aujourd'hui, mon frère, à un point majeur de crise, et vous êtes seul. Votre entourage immédiat ne peut pas vous rendre vraiment service, car il n'est pas encore sur le Sentier du Disciple. Ces personnes sont dans les stades de début du sentier de probation et, de plus, n'en ont pas conscience. Vous n'avez donc que trois sources de force : 1.

Avant tout, le contact avec votre âme par la méditation, la réflexion et la joie.

2.

Votre contact avec moi, votre Maître, car par moi un peu de la force du monde des âmes et de la hiérarchie peut vous atteindre.

3.

Vos frères de groupe dans ce nouveau groupe semence.

Je souhaite vous signaler que dans ces trois contacts, apparaissent [6@646] les trois aspects de l'expression divine – sous l'angle de la stimulation et du pouvoir de vitaliser – et qu'ainsi les trois types de pouvoirs sont rendus disponibles. Pour commencer par le contact le plus bas, vos frères de groupe, vous avez l'activité intelligente et la stimulation qui s'ensuit sur le plan physique de votre contact avec eux ; grâce au contact avec votre âme, l'aspect amour de la divinité peut se manifester en vous ; et grâce au contact hiérarchique, la volonté de Dieu peut pénétrer en vous. Ainsi les trois aspects de la nature divine peuvent se déverser en vous et trouver une réponse dans les trois aspects de votre expression inférieure manifestée ; vous pouvez ainsi être mis au service du divin. Réfléchissez à ceci et efforcez-vous d'établir fermement ces contacts sur une base saine et non émotionnelle. Vous êtes conditionné par un groupe particulièrement intéressant de forces ou énergies vitales, intéressant par sa combinaison particulière. La grâce qui a sauvé la manière de vous exprimer est votre corps astral de second rayon, car la combinaison d'une âme de premier rayon, d'une personnalité de cinquième rayon et d'un corps physique de troisième rayon, aurait pu donner une personne dure et matérialiste. Ces rayons sont ceux qui ont produit ce que l'on appelle le type du mental prussien.


Soit dit en passant, cette combinaison de rayons a produit vos relations karmiques dans cette vie. Heureusement pour vous, votre incarnation passée immédiate en tant que personnalité était entièrement dominée par le second rayon, ce qui vous a valu une nature astrale de second rayon et des caractéristiques mentales de quatrième rayon. D'où l'équilibre dans deux directions, d'où aussi la tendance générale du conditionnement de votre vie. Ce furent vos lignes de force de premier rayon qui vous placèrent dans la localité particulière où vous résidez et qui vous amenèrent la compagne de votre vie. Ce fut votre acquis de second rayon et ses effets dans votre vie actuelle, qui a hâté votre affiliation à moi-même et vous a fait rencontrer votre groupe particulier de frères du nouveau groupe-semence. Ce renseignement peut vous être utile même s'il ne sert qu'à renforcer votre foi et à vous indiquer le caractère raisonnable de la situation que les conditions de votre vie vous ont obligé à affronter. La nécessité majeure est donc pour vous de renforcer et de maintenir les trois contacts qui forment les éléments de base de votre vie spirituelle : [6@647] votre âme, votre relation avec moi et vos rapports avec vos frères de groupe. En agissant ainsi, le sens de l'universalité et d'une conscience en expansion grandira, s'approfondira et vous permettra d'atteindre à ce sens des proportions qui révèle que le petit soi est partie intégrante du grand Soi ou Tout. Dans cette affirmation je ne fais pas seulement allusion à votre relation entre l'âme et la personnalité, mais à votre relation – en tant qu'entité vivante – avec le plus grand tout dont l'humanité et la Hiérarchie sont parties intégrantes. Je suggère donc une ligne de pensée ou de méditation qui approfondira et renforcera ces attitudes. A cette fin, je vais vous suggérer cinq points de recueillement, chaque jour : 1.

En vous éveillant le matin avant de vous lever

2.

A midi.

3.

Au coucher du soleil, quelle qu'en soit l'heure.

4.

En vous couchant le soir.

5.

Au moment de la méditation de groupe, quel que soit le moment où vous décidez de la faire.


Ainsi, une continuité vivante de relation perçue s'établira dans votre conscience. 1.

En vous réveillant, énoncez le OM silencieusement et dites : "Je suis un avec la lumière qui brille par mon âme, mes frères et mon Maître."

2.

A midi, énoncez à nouveau le OM silencieusement et dites, en réfléchissant lentement et profondément : "Rien ne me sépare de mon âme, de mes frères, ou de mon Maître. Ma vie est la leur, et leur vie est mienne."

3.

Au coucher du soleil, énoncez de nouveau le OM et dites : "Rien ne peut obscurcir l'amour qui circule entre mon âme et moi, le petit soi. Rien ne peut s'interposer entre mes frères et moi. Rien ne peut arrêter le courant de force entre moi et mon âme, entre mes frères et mon âme, entre le Maître de ma vie et moi, son disciple consacré." [6@648]

4.

En vous couchant, avant de vous endormir, énoncez encore le OM et dites : "De l'obscurité conduisez-nous à la lumière. Je foule le sentier de la vie et de la lumière car je suis une âme. Avec moi, cheminent mes frères et mon Maître. De sorte qu'à l'intérieur, à l'extérieur, et de tous côtés, il y a de la lumière, de l'amour et de la force."

5.

Quand vous faites la méditation de groupe, commencez à tirer profit de cette conscience grandissante et, avant de faire le travail, reliez-vous, avec autant de réalisation consciente que possible, à votre âme, à vos frères et à moi-même, et prenez conscience de l'indestructibilité de ce lien.

Ce travail, exécuté comme un véritable exercice, produira chez vous une disponibilité de force et d'équilibre approfondis. Cela ne prendra que quelques secondes à chaque point au moment indiqué, mais ces secondes serviront de points de crise et de force affluente.


Août 1942. 1.

Je viens à Toi, Seigneur de ma Vie et, ayant atteint ce point, je travaille tout près de Tes pieds.

2.

Entre moi et le monde extérieur apparaît une brume bleue. Ce bleu protège, de sorte que je n'ai pas peur. Je n'ai pas le droit de le traverser.

3.

A partir de cette heure et dorénavant sur la Voie, je m'efforce d'Etre. Je ne cherche plus à savoir, car cette vie m'a appris comment savoir et ayant acquis ce savoir, je peux maintenant servir en Etant.

4.

Devant moi court le Sentier de Lumière. Je vois le Chemin. Derrière moi s'étend le sentier de montagne, avec ses pierres et ses cailloux. Autour de moi sont les épines. Mes pieds sont fatigués. Mais devant moi, tout droit, s'étend la Voie illuminée et je marche sur cette Voie.

5.

La douleur vient de l'attachement à la forme. Il prend deux aspects : l'attachement aux formes de la terre, des hommes et des lieux et l'attachement à la vérité. Tous deux apportent la douleur, et la douleur doit cesser. Demandez à votre âme "comment ?" [6@649]

6.

Le triple fardeau, l'étoile qui brille, le sentier de lumière, la plus grande Etoile, tous sont traversés par les palpitations du cœur d'amour jaillissant de l'ashram de D.K., et t'enveloppant ainsi que tous les autres.


Septembre 1943. Mon frère bien-aimé, A.A.B. vient de rappeler à mon attention les six affirmations que je vous ai données, il y a un an, afin que vous y réfléchissiez. Sachant tout ce que vous avez subi dans l'intervalle, et ce que vous supportez maintenant, elle s'est rendue compte qu'elles s'étaient révélées extrêmement appropriées. La douleur a englouti les vôtres et vous-même ; l'inquiétude, dans de nombreuses directions très éprouvantes, a été votre lot. Si vous n'aviez pas été "près des pieds du Seigneur de votre Vie", vous auriez sombré dans ce que l'on pourrait considérer comme la vallée du désespoir. Vous n'avez pas été vraiment désespéré car la "brume bleue" vous a protégé ; vos frères de groupe ont formé comme un bouclier autour de vous et la force de mon ashram a été à votre disposition. Les gens comprennent rarement la nature et la puissance de cette force – force émanant d'un profond amour impersonnel et de la conscience du fait que, à la lumière des vérités éternelles, toute douleur n'est que temporaire, tout ennemi ou lutte n'est qu'éphémère, et que nous sommes souvent passés par là sur la malheureuse petite planète de souffrance que nous appelons la terre. Nous en venons à savoir que nous ne passerons pas aussi souvent par ce chemin à l'avenir. Avez-vous saisi la signification de cette phrase, mon frère ? De même que certains jours de l'année semblent marqués par leur obscurité et surchargés de noirceur et d'angoisse, de même certaines vies, dans un cycle de vies, marquent également par les expériences variées qu'elles apportent, par l'amer amoncellement de douleur et de détresse, par l'accumulation de karma malheureux et souvent angoissant qu'il faut prendre en main. Mais, mon frère, toutes les vies ne sont pas de ce genre, et le fait que votre vie actuelle a été si dure depuis des années est la garantie que vous vous êtes débarrassé de beaucoup de [6@650] karma, que vous êtes infiniment plus libre et moins handicapé. Vous allez récolter les fruits de toute cette souffrance quand vous entrerez dans la prochaine incarnation. Donc, ayez bon espoir ; tournez-vous vers l'avenir ; vous y verrez service et joie parce que vous avez essayé de vivre sans égoïsme, de porter


courageusement votre fardeau, et parce que votre vie, vos actions, votre carrière tout entière ont aidé tant de personnes. Je voudrais vous rappeler que la douleur, lorsqu'elle est vécue mentalement pour d'autres, est la pire espèce de douleur. Vous le savez. Mais je voudrais vous rappeler que cette faculté de vous identifier avec une douleur qui n'est pas particulièrement la vôtre, est quelque chose que tous les disciples doivent apprendre, car c'est un des premiers pas vers la prise en charge de la douleur mondiale et de l'anxiété de la famille humaine ; l'on participe alors à la "communion de la souffrance du Christ" et on soulève les fardeaux du monde. Nous travaillons et vivons sur une planète de douleur. Tant que l'homme n'est pas un initié de haut degré, il ne peut même pas commencer à en pressentir les raisons ; il doit forcément se réfugier dans les platitudes rebattues selon lesquelles l'humanité souffrante a évolué pour justifier les choses telles qu'elles sont. Aucune de ces raisons ne s'approche des vraies raisons, ni ne permet de pénétrer vraiment au cœur du problème. Les hommes doivent attendre pour comprendre jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être blessés ou limités par la douleur des autres. Cela survient quand nous avons appris à venir à bout de notre propre douleur. C'est à ce moment-là seulement que l'on peut commencer à soulever le fardeau de l'humanité dans son ensemble, et à avoir sa part de responsabilité dans l'allégement de ce fardeau. Nous en arrivons à nouveau à ces mots magnifiques : Unité Isolée. Quand on n'a plus d'attachement à la forme, et quand on est libre de s'identifier avec l'aspect vie, on peut alors connaître la vraie signification de l'unité ; on est alors libéré de la douleur et libre d'en dégager les autres.. Vous êtes en train de l'apprendre ; c'est pour vous la dernière grande leçon de cette vie. Il faut quelque temps pour l'apprendre, car c'est l'une des quelques leçons fondamentales, impliquant des principes qui sont inhérents à la vie planétaire et qui exigent l'intervention de l'âme pour parvenir à leur vraie compréhension. Vous avez fait [6@651] beaucoup de progrès en ce sens pendant cette vie, et vous n'avez pas de raisons de vous déprécier ou d'avoir des regrets. Je vous dis cela pour vous rassurer et je vous demande de vous en remettre à mes paroles. Occupez-vous activement de mon travail, mon frère, car il ne reste rien d'autre au vrai disciple que le travail de l'ashram, qui est le travail de la Hiérarchie, le travail pour l'humanité. Telle est la succession des


facteurs en direction de l'extérieur. Pour vous maintenant, il ne s'agit plus tellement de travail extérieur, actif, tel que vous en avez tant accompli au cours des dernières années, mais d'adopter une attitude de stabilité, devenant ainsi un canal et un chaînon. Rappelez-vous bien les paroles que je vous ai dites l'année dernière : "Je peux maintenant servir en Etant." Ne faites pas tant d'efforts, mon frère. Acceptez les conditions de vie telles qu'elles sont ; acceptez la situation telle qu'elle est ; vivez détendu pendant le reste de cette incarnation et, exotériquement, reposez-vous de votre peine ; ésotériquement, entrez dans la lumière. Ne travaillez pas avec une telle impression de tension et d'effort. Je ne veux pas parler des tensions et des efforts extérieurs auxquels vous êtes soumis, car ils existent, sont pénibles et difficiles. Je veux parler de votre attitude intérieure de reconnaissance et d'acquiescement, du fait d'Etre et de la réalisation. Voilà les quatre pensées de votre réflexion personnelle au cours de l'année à venir. L'année qui vient vous apportera de grands changements, mais vous êtes assez fort et assez expérimenté pour les supporter victorieusement. Les prochains mois comporteront pour vous la révélation, et cette révélation intensifiera la lumière sur la Voie illuminée qui s'étend devant vous. Ils vous offriront aussi des possibilités, si vous apprenez la dure leçon de l'abandon ; à la fin de l'année prochaine, vous serez peut-être surpris de la distance que vous aurez parcourue, de l'illumination que vous aurez acquise et de la sphère accrue de votre utilité subjective. Rappelez-vous, vous n'êtes pas seul. Je suis à vos côtés et je vous porte consciemment dans mon aura.


Novembre 1944. Mon frère bien-aimé et fidèle disciple, J'ai été de tout cœur avec vous pendant l'année passée, alors que vous avez lutté contre la fatigue, contre la solitude, contre de sinistres [6@652] pressentiments et des inquiétudes de toutes sortes. Vous avez fait preuve d'une stabilité constante et vous devez savoir maintenant tout le prix que la Hiérarchie attache à la stabilité. Ces années culminantes de votre vie ont été des années de grande difficulté et de grande douleur, non seulement pour vous, mais pour les autres. Au cours de ces années tout vous a été arraché, vous laissant sur ce "sommet de solitude" dont j'ai parlé à votre frère, W.D.S., dans les instructions que je lui ai adressées l'année dernière. Je souhaiterais que vous considériez ce sommet comme un lieu élevé, d'où la nouvelle vision peut être perçue. met peut être transformé en un mont d'initiation. Vous avez dépassé les soixante-dix ans et vous avez la chance de voir derrière vous une vie de grande utilité et de grand progrès spirituel intérieur. Vous vous êtes débarrassé de beaucoup de karma et vous êtes bien plus libre que lorsque vous êtes entré en incarnation. Le point crucial de la leçon que vous êtes en train d'apprendre est d'éviter d'attendre quoi que ce soit de la vie, des gens, des circonstances ; mais attendez quelque chose des occasions spirituelles et de votre relation avec mon ashram. Les disciples doivent considérer davantage l'ashram comme un lieu d'enveloppement spirituel, si je peux utiliser une expression si singulière. Ils doivent le considérer comme un cercle de protection, se rappelant que si leur conscience peut s'échapper jusqu'à l'ashram, ils seront en un lieu de complète sécurité où rien ne peut les atteindre ou les blesser. Ni douleur, ni inquiétude ne peut accabler l'homme qui vit dans la conscience de l'éternel ; ce sens de l'éternel, ajouté à la compréhension de l'unité essentielle, marque tous les membres d'un ashram. C'est là que vous êtes à l'abri des vicissitudes de votre vie. Mes paroles ne sont pas vaines ou symboliques, et je ne fais pas appel non plus aux platitudes habituelles exprimées par l'injonction "vivez dans l'éternel". Je parle précisément de la place du disciple dans l'ashram de l'un des Maîtres, et en particulier de votre place dans mon ashram. Cette place est


une réalité, non un rêve irréalisable ; c'est une sphère de conscience focalisée où le mental, l'amour, l'aspiration et la conscience spirituelle de nombreux individus se rencontrent et se rencontrent dans la vérité. Vous pouvez – comme beaucoup d'autres l'ont fait ou le [6@653] font – devenir conscient de cette rencontre. Evitez d'être vague en pensant à l'ashram auquel vous êtes affilié. Souvent je mets en garde les disciples et les encourage a se concentrer sur leur service extérieur et sur leurs contacts extérieurs, pour éviter la concentration sur l'ashram et sur moi, le Maître de l'ashram. Connaissant vos conditions de vie et voyant dans votre avenir, je renverse l'injonction dans votre cas et vous exhorte à faire de l'ashram une réalité dans votre vie, et de compter avec beaucoup plus de netteté et de certitude sur ma présence en ce lieu et sur mon accueil compréhensif. Votre modestie et votre humilité naturelles le permettront, et protégeront mon ashram et moi-même contre toute pression indue de votre part, même si vous y étiez poussé par la force des circonstances. Je souhaite esquisser une méditation qui satisfera à vos besoins pour longtemps. Je ne la présente pas sous la forme ordinaire car vous tous, dans ce groupe, devriez avoir atteint le degré où vous êtes capables de formuler votre propre méditation et le mode d'approche de votre réflexion. Je ne vous indique que le cadre et certaines pensées-semences. Je suggère que vous pensiez tout d'abord à l'ashram, à mon ashram, comme à un grand centre d'énergie avec lequel vous avez le privilège d'entrer en contact, à votre place et de votre manière. Voyez l'ashram comme une sphère de lumière radieuse et magnétique ; puis voyez-moi, tel que vous me connaissez, au centre de cette sphère, à la fois émettant et recevant de la lumière, via le Christ et via l'ashram dont j'ai fait partie – l'ashram du Maître K.H. Voyez-vous vous-même comme une âme en contact avec l'énergie de premier rayon, et donc apportant un peu de cette énergie qui vous atteint via l'ashram du Maître M., à la lumière et au pouvoir de mon ashram. Ayant ainsi servi et ayant été servi, ayant pris vos frères de groupe dans votre conscience et ayant reconnu qu'ils étaient dans la lumière ashramique, vous pouvez continuer en prenant trois idées, ou trois phrases symboliques, comme thème de réflexion pendant les quelques années à venir. Elles suffiront à faire face à ce dont vous avez besoin et à susciter chez vous les attitudes spirituelles nécessaires. [6@654] I.

La Croix, érigée très haut, va du sommet sur lequel je me tiens jusqu'au lieu de lumière où réside mon Maître. Contre cette Croix


est posée une échelle. La Croix d'or et l'échelle de pure lumière ne font qu'une, et grâce à elles je m'élève. Je regarde vers le haut et je vois une main tendue. Je regarde vers le bas et je vois beaucoup de mains qui demandent de l'aide. Avec joie et espoir, je reconnais le dessein de mes deux mains. Je monte à l'échelle, si difficile que cela puisse paraître, avec les deux mains tendues – l'une au-dessus de ma tête pour qu'elle soit étreinte avec force, l'autre vers le bas, pleine de pouvoir pour élever. II. Une mer de flammes brûlante. Au-delà, un soleil radieux. En arrière, un monde d'obscurité, de ténèbres et de forte pluie, une pluie de larmes. Je me tiens là au centre d'un feu, les yeux fixés sur le soleil. Le tourbillon du feu, les rayons enflammés que le soleil jette alentour se mêlent à mon feu et voyez ! Il disparaît. Le grand feu se mêle au petit feu et le consume. Je me tourne et sors de la lumière et de la chaleur pour entrer dans un monde de ténèbres et de brume ; alors que je me tourne, j'entends une voix criant fort : "Très bien. Traversez les ténèbres ; entrez dans la brume ; séchez la pluie et les larmes et trouvez-vous de l'autre côté, près de mon cœur." III. Un jardin plein de fleurs, d'abeilles, de lumière rayonnante et de soleil. Je vois un mur qui sépare le jardin du monde des hommes. Au-delà de ses grilles, je vois les formes de ceux qui aspirent à entrer. Dans mon cœur viennent les mots, prononcés je ne sais pas quand : "Vous avez la clé en main ; ouvrez les grilles, et laissez entrer la foule. Vous pouvez le faire, car le jardin maintenant est à vous et pourtant il est à eux, bien que vous y soyez entré le premier. Ouvrez la porte ; accueillez avec un sourire et des paroles d'amour la foule malheureuse, importune et triste, et réconfortez-la. Le jardin se trouve entre le monde extérieur et le lieu sacré intérieur que vous appelez mon ashram. Prenez position dans ce jardin. Puis reposez-vous. Avancez-vous vers la porte quand c'est nécessaire, et revenez toujours à votre lieu de repos. Ouvrez la porte lorsqu'on [6@655] vous le demande, mais gardez la clé. La vague montante de la foule ne vous touchera pas et n'abîmera pas le jardin dans sa beauté. Derrière ces trois stances symboliques, si je puis les appeler ainsi, sont voilés trois leçons nécessaires que vous devez apprendre et maîtriser. Je ne


vous dis pas quelles sont ces leçons, car vous devez avoir la joie de les découvrir. Je n'ai pas besoin de vous dire que je vous envoie, avec constance, des pensées de force et le soutien de ma compréhension. De longues années vous ont enseigné que ma force va vers vous quand vous faites appel à votre force intérieure et l'utilisez consciemment et correctement. Je ne vous donne pas ce que vous-même pouvez fournir, mais je peux compléter votre force, et je le fais, lorsque c'est nécessaire. Reposez-vous donc, mon frère ; ne vous inquiétez pas indûment sur le sort de ceux que vous aimez. Faites confiance à leur âme et sachez qu'ils doivent, seuls, apprendre les leçons nécessaires. Reposez en paix. Août 1946. Mon disciple bien-aimé, Ces dernières années, ont été pour vous des années d'angoisse et de détresse, à la fois physiquement et mentalement. Vous avez supporté, presque jusqu'à la limite, la douleur physique, l'angoisse et l'inquiétude, l'incertitude épuisante des difficultés d'argent et la détresse de voir souffrir les autres. Vous êtes demeuré ferme, et votre fermeté, votre sérénité, votre attitude inébranlable ont apporté de la joie à mon cœur et de la force à l'ashram. Je souhaite que vous le sachiez. Par le travail, vous vous êtes débarrassé de beaucoup de karma et par ce travail vous avez servi. J'ai maintenant en vous un disciple sur qui – dans son prochain cycle de vie – je peux compter et à qui je peux donner des responsabilités ; votre service pourra donc être important. Les disciples oublient que, lorsqu'ils atteignent le point où on peut leur faire toute confiance (car le soi inférieur a été effacé et n'obstrue plus la vision) ils enlèvent un poids des épaules du Maître. C'est juste qu'on vous le dise, car les souffrances que vous avez endurées sans égoïsme vous ont acquis ce droit de reconnaissance. La [6@656] Voie illuminée s'étend devant vous encore plus brillante, et vous pouvez entrer dans cet éclat avec confiance et sécurité. Voici les quelques mots que je voulais vous dire aujourd'hui ; ils suffiront je le sais. Prenez ce que j'ai dit exactement au pied de la lettre, et


sachez que je suis satisfait, moi, votre Maître et votre ami depuis bien de vies. Note : Dix-sept mois plus tard, ce disciple est entré "dans la clarté" de l'ashram intérieur.


à D.H.B. Janvier 1940. Cette année a été dure pour vous, mon frère, et (comme pour votre frère D.P.R.) je ne veux pas ajouter de nouvelles complications ou considérations au poids que vous portez déjà. Vous êtes aussi un disciple qui voit clair, et il n'est guère nécessaire que j'indique le mirage qui, actuellement, trouble votre service. Je vais, néanmoins, vous donner une pensée sur laquelle réfléchir soigneusement. La personnalité, avec ses buts, ses ambitions, son intelligence et son expérience, constitue en elle-même un mirage dont l'effet est très puissant sur vous. Quand donc la personnalité est d'un ordre relativement élevé et bien intégrée, le problème est très réel. Vous le comprenez, mais pendant le service vous êtes enclin à tomber dans le mirage de la personnalité, sans vous en apercevoir, et ceux qui vous entourent et servent avec vous ne vous aident pas. Marchez dans la lumière, mon frère. Que la lumière et le rayonnement de l'âme illuminent votre service, et ne laissez pas votre intellect se révéler le facteur dominant. Que l'amour spontané conditionne vos relations avec vos semblables, et non une bonté cultivée. Ne vous laissez pas illusionner par votre compréhension des réalités spirituelles, et par votre savoir spirituel. Vous avez beaucoup à faire dans cette vie, et particulièrement dans la prochaine, lorsque les leçons de cette vie-ci auront été apprises et assimilées. Il faut vous y préparer consciemment par le développement d'une vision claire. Je devrais peut-être vous signaler que l'illusion, plus que le mirage, est votre difficulté majeure, car vous êtes polarisé mentalement. [6@657]


Août 1940. Mon frère et mon ami, Je vous en ai tant dit au sujet du mirage, que dans ces instructions je ne vais pas en parler. Si vous n'avez pas, maintenant acquis une réaction instinctive au mirage, il est peu de chose que je puisse dire. La reconnaissance instinctive d'un défaut, d'une qualité, d'une tendance et, en fin de compte, d'une révélation, est l'un des premiers pas que le disciple doit franchir en vue de transcender le plan astral. Je voudrais vous signaler à tous (car le mirage est général autant que particulier) que la dissipation du mirage apporte la révélation. Pour vous actuellement, il y a un intermède dans le service sur une grande échelle, et il ne vous est pas facile de l'accepter. Le conflit des nations a entraîné un intermède exotérique de l'action spirituelle sur terre. Il provoque aussi (il ne faut pas l'oublier) un approfondissement et une réorganisation spirituelle subjective qui – lorsque la guerre sera terminée – portera beaucoup de fruits. C'est une période de préparation pour les disciples, et c'est une occasion de relation spirituelle intérieure grandement accrue, qui produira plus tard cette synthèse extérieure que tous les hommes attendent. Actuellement, le message que j'ai pour vous, c'est de vous retirer vers l'intérieur et de parvenir à un approfondissement qui, à son tour, produira la sagesse et la vérité. Je ne vous demande pas de cesser l'une quelconque de vos activités exotériques, mais je vous demande de les accomplir dans le silence spirituel. Poursuivez vos activités sur le plan physique et votre dharma spirituel, mais en vous-même vivez une vie d'aspiration intense, et d'interrogation. Devenez insatisfait spirituellement, mon frère, car cela produira en vous une intensification des qualités plus importantes que je vous ai suggéré de cultiver, il y a bien des années. Il vient un temps, dans la vie du disciple, où il subit un processus de détachement ésotérique (bien que pas nécessairement exotérique) concernant sa tâche choisie et toutes ses réalisations passées ; il apprend ainsi le pas suivant sur le Sentier de la Libération. Ce détachement, fondé sur une phase d'insatisfaction spirituelle, engendre aussi l'humilité de cœur, qualité qu'il vous faut cultiver. L'humilité de la tête [6@658] est théorique et imposée ; l'humilité


de cœur est pratique et spontanée. Je souhaite que vous réfléchissiez à cette distinction, car ainsi vous apprendrez beaucoup. Consacrez donc la période allant jusqu'à la fin de la guerre à la profondeur, au détachement, à l'humilité. Vous ne le regretterez jamais ; dans la prochaine période de reconstruction, vous apporterez à votre tâche beaucoup de choses que vous ne pouvez pas apporter maintenant. Comme vous le savez, c'est la qualité du cœur chez vous qui a besoin d'être intensifiée et purifiée. Votre corps astral et votre mental de premier rayon accentuent trop l'aspect volonté dans vos activités. Il vous faut garder cela à l'esprit, surtout en ce qui concerne le corps astral, car c'est par ce corps que l'énergie d'amour de l'âme doit passer pour atteindre le centre du cœur. C'est donc la qualité de second rayon qui doit être imposée – en ce qui concerne votre corps astral de premier rayon – et cela signifie pour vous deux choses : 1.

Le contact de l'âme doit être intensifié.

2.

Le problème de votre vie aujourd'hui comporte principalement trois facteurs : a.

l'âme

deuxième rayon

b.

la personnalité sixième rayon

c.

le corps astral

premier rayon

Ceci constitue un triangle d'énergie intéressant et un peu déséquilibré, car la personnalité de sixième rayon répond rapidement à l'énergie de l'âme, mais les effets se manifestent dans un corps astral puissant et d'orientation fanatique. Les influences réciproques qui s'ensuivent produisent une grande partie du mirage qui vous environne et que votre mental de premier rayon a pour tâche de dissiper. Vous êtes peut-être surpris que j'emploie le mot "fanatique" en ce qui vous concerne, car vous ne vous considérez en aucune façon comme un "dévot fanatique" – Moi non plus. Le fanatisme dont vous faites preuve se rapporte à votre propre jugement concernant d'autres personnes, et il implique aussi que vous faites confiance presque avec orgueil à la sagesse que vous avez sans aucun doute acquise au cours de nombreuses vies. Cela tend à vous donner une sûreté d'opinion, vis-à-vis des autres, que les conditions et votre décision ne justifient pas [6@659] toujours ; vous êtes


enclin aussi à imposer vos propres idées et votre jugement aux autres quand ce n'est peut-être pas votre devoir, ni votre droit de le faire. Cette caractéristique, que l'on rencontre souvent chez les disciples qui apprennent la nature de la vraie humilité spirituelle, s'appelle ésotériquement "l'opposition fanatique de la personne sage aux faits". Cette affirmation est des plus paradoxales, mais vous auriez grand avantage à l'examiner et à l'étudier. Des disciples comme vous (ils sont assez nombreux et ils sont les sujets les plus prometteurs que nous ayons à entraîner) peuvent être durs et sans souplesse, à la fois pour eux-mêmes et pour les autres. Ils ont appris à surmonter beaucoup de choses dans le creuset de la souffrance, et rien ne les a arrêtés dans leur poursuite régulière de la réalité. Cette faculté les conduit à juger avec dureté ceux qui, apparemment, n'obtiennent pas de résultats ou n'ont pas leur endurance. Quand un tel disciple est par nature sur la ligne de l'enseignement, comme vous l'êtes, il agit, dans les occasions offertes, sur la base de sa personnalité véritablement éclairée ; mais ses méthodes sont néanmoins des méthodes de personnalité et quand – comme c'est votre cas – la personnalité est sur le sixième rayon, le disciple arrive à être fanatiquement identifié à sa propre voie d'approche, et il s'attend à ce que les autres adoptent sa voie ; il est attaché à ses propres méthodes et désireux de les imposer aux autres. Il est convaincu que ses techniques sont les meilleures pour tous. Tous les disciples doivent apprendre à reconnaître les différentes voies, les nombreuses méthodes et les techniques élaborées de manière très différente. Leur attitude (quand ils ont appris cette leçon) est toujours d'encourager, d'interpréter et de renforcer les façons de faire adaptées à ceux qui leur sont associés et avec qui ils travaillent, ou à ceux qu'ils s'efforcent d'aider. Rappelez-vous ceci, mon frère, et visez à ne pas tout ramener à vous-même. Réfléchissez à cette déclaration, essayez de la comprendre et de la mettre en pratique. Si vous apprenez cette leçon, il s'ouvrira devant vous, un champ plus vaste de possibilités. Ne pas se concentrer mentalement sur soi-même et s'identifier au soi de tous devrait être votre objectif ferme et pratique. Pour vous y aider, je suggère le court exercice de méditation [6@660] suivant, qui devrait être fait chaque jour à la fin de votre travail de groupe. Son objectif est d'accroître le flux d'énergie allant au centre du cœur, en vous rappelant toujours que ce centre du cœur est un lotus à douze pétales.


1.

Exercice de visualisation. a.

Parvenez à l'alignement aussi rapidement que possible.

b.

Maintenez dans le mental, par l'imagination, la ligne droite de la colonne vertébrale, du centre de la tête, du sutratma et de l'antahkarana, reliant ainsi les centres du corps avec l'âme.

c.

Puis conduisez la ligne, que votre imagination a construite, du centre à la base de la colonne vertébrale jusqu'au bouton de lotus fermé, formant le centre du lotus égoïque aux douze pétales.

2.

Reconnaissez alors votre identité avec toutes les âmes qui constituent, dans leur totalité, l'Ame Une.

3.

Puis énoncez le OM en tant qu'âme, dans la mesure où vous le pouvez, l'envoyant à partir des niveaux de l'âme, sans avoir dans le mental d'objectif précis. Faites cela six fois.

4.

Puis, énoncez de nouveau le OM après une pause (ce qui fait sept fois en tout) en l'envoyant dans le centre ajna ; de là, faites-le descendre au centre du cœur et maintenez-le là afin de l'utiliser plus tard. Faites ceci en tant qu'âme dont la nature est amour.

5.

Puis, vous souvenant que le centre du cœur est le dépositaire de forces ou énergies, cherchez à les développer en réfléchissant aux vertus par lesquelles ces énergies s'expriment, en en prenant une chaque mois. a.

Amour de groupe, embrassant tous les individus.

b.

Humilité, signifiant l'attitude de votre personnalité.

c.

Service, indiquant la préoccupation de votre âme.

d.

Patience et persévérance sont des caractéristiques de l'âme.

e.

La vie, ou activité exprimée, qui est une manifestation d'amour car c'est le dualisme essentiel.

f.

La tolérance, qui est la première expression de la compréhension bouddhique. [6@661]


6.

g.

L'identification avec les autres, qui est la fusion portée finalement à la synthèse quand le centre de la tête est développé.

h.

La compassion, qui est essentiellement la juste utilisation des paires d'opposés.

i.

La sympathie, qui est la conséquence de la connaissance et du déploiement des pétales de la connaissance. Une telle énergie est alors en contact avec le centre du cœur.

j.

La sagesse, qui est le fruit de l'amour et indique l'éveil des pétales, d'amour du lotus égoïque.

k.

Le sacrifice, qui consiste à donner le sang de son cœur ou sa vie, pour les autres.

Après une calme méditation sur l'une de ces qualités de l'expression de l'âme, telles qu'elles se manifestent sur le plan physique, énoncez le OM trois fois.

Je souhaite vous rappeler que ces qualités de l'âme, s'exprimant par le cœur, doivent être interprétés ésotériquement et en termes de relation. Souvenez-vous de cela et, quand vous méditez, cherchez toujours la signification intérieure et non pas simplement le rassemblement des pensées sur ces qualités. La plupart des pensées et des idées qui vous viendront sur ce sujet seront bien connues et purement exotériques. Il y a, cependant, des sens secondaires qui ont une véritable signification pour le disciple, bien qu'ils soient presque inconnus de l'homme moyen. Essayez de les trouver. Je voudrais vous demander, mon frère, comme service pour le groupe, d'écrire chaque mois une courte étude sur ces qualités, en tant qu'expressions des énergies de l'âme, communiquant ainsi à vos frères le fruit de votre méditation du mois. Prenez courage et ne laissez pas les difficultés physiques faire obstacle à votre vie et à votre joie intérieures. Cherchez un contact plus étroit avec moi, votre Maître, et attendez-vous à une réponse. 1.

Certains disciples sont appelés à vivre une vie triple : à servir sans cesse, à souffrir sur le plan des choses extérieures et à rêver, toujours. C'est ce à quoi vous êtes appelé. [6@662]


2.

Réfléchissez à la distinction entre rêve, vision et plan. Ils forment le monde de l'âme.

3.

Comprendre pousse au détachement du cœur. Avec cette compréhension s'éveille la volonté de dissiper la douleur de ceux qui foulent les chemins obscurs de la terre. Vous ne marchez pas sur ces chemins, cependant vous savez et vous voyez.

4.

La plume, trempée dans l'amour et la compréhension, doit être utilisée par vous pendant plusieurs années, comme votre mode majeur de service. Je vous dis donc : Ecrivez.

5.

Cherchez les plus jeunes membres de mon groupe que vous ne connaissez pas encore. Reconnaissez-les lorsque vous les rencontrez sur la voie de la vie et, de votre point de sagesse acquise et d'expérience entraînée, tendez-leur une main secourable. Trois personnes attendent votre service.

6.

Soutenez A.A.B. et aidez-la dans le service du Plan. Le lien est étroit entre l'ashram de K.H. et le mien. Les lignes d'influence réciproque doivent être plus intimes. Septembre 1943.

Mon frère, L'appel a sonné maintenant, à partir de votre âme et de mon ashram pour que vous élaboriez et développiez les plans précis de votre propre service, et donc que vous commenciez à trouver ceux que vous pouvez aider – non seulement dans cette vie, mais surtout dans la suivante. Je commence par cette déclaration car je cherche quelque chose qui retiendra votre attention et vous stimulera dans les prochaines années de votre vie. L'affirmation en six points que je vous ai donnée l'année dernière était, vous l'avez vérifiée vous-même, pleine d'informations ; elle indiquait le désir de votre âme ou plan vous concernant, et elle était pleine de symbolisme ésotérique. C'est ce symbolisme qui détient, pour vous, la clé de l'avenir. Je voudrais reprendre les six phrases de ces instructions et vous faire pénétrer leur sens plus profondément. Elles contiennent le schéma de votre avenir et, en particulier, le schéma de votre prochaine incarnation. Etudiez-les à nouveau sous cet angle. Quelle a été, mon frère, la note-clé de votre vie actuelle ? Je veux parler ici de la note-clé évidente de la


personnalité. N'est-ce pas par [6@663] dessus tout, la frustration ? Des plans qui ne sont pas réalisés ; des rêves qui ne sont pas devenus vérité ; des amis qui, de façon permanente, n'ont pas compris ; une absence d'appréciation chez ceux qui auraient dû, en toute justice, vous apprécier ; en apparence, aucune situation où votre connaissance et votre compréhension profondes aient pu être utilisées. Votre culture et votre connaissance de l'ésotérisme ne vous ont apparemment rien apporté ; j'ai dit, apparemment, mon frère. Une vie familiale qui n'a pas été à la hauteur de ce que vous aviez rêvé, et un corps physique qui limite tout ce que vous cherchez à faire. Vous voyez fuir les années et, sous l'angle de la personnalité, tout cela semble se solder par peu de chose. Voilà un côté de la situation, n'est ce pas ? Mais, que dire de l'autre côté, mon frère et compagnon de travail ? Il est facile à négliger car, selon l'estimation de la personnalité, il paraît si nébuleux, si insaisissable ; sa vérification semble dépendre des rares moments où vous entrez en contact conscient avec votre âme et où vous savez. Mais ceci n'arrive pas très souvent. Permettez-moi de vous dire comment cet autre côté nous apparaît ; je sais que vous me croirez ; ce que je dis vous donnera peut-être une emprise nouvelle et vivante sur la vie, et assez de confiance pour vous permettre de rendre les années à venir de plus en plus fructueuses. Pour vous, cette incarnation a comporté certains événements très importants. Tout d'abord, votre âme a pris possession de votre personnalité et s'est saisie de votre mental (facteur déterminant important dans tous les processus liés à la réincarnation), de telle manière que, lorsque le moment sera venu de vous réincarner, vous aurez une perception consciente sûre. Ensuite, vous êtes entré sur le Sentier du Disciple accepté et vous vous préparez véritablement à l'initiation. Quelle initiation ? C'est à vous de le découvrir. Vous trouverez une indication dans le fait que la frustration a été la note-clé de la vie de votre personnalité, et que votre objectif est d'acquérir la divine indifférence. Comprenez-vous l'importance de ces deux événements majeurs ? De plus, vous avez appris la signification de la douleur, et là encore votre but est la divine indifférence. Vous avez pris beaucoup de contacts, et avez aidé beaucoup plus de personnes que vous ne le supposez ; vous avez ainsi [6@664] établi des liens ; dans quel but, mon frère ? Ne se pourrait-il pas que chaque vie, que vous avez touchée de votre aide et de votre force, indique ceux qui formeront peut-être le noyau de votre propre groupe dans une expérience de vie ultérieure ?


L'une des choses que je vais devoir indiquer à tous les membres anciens du groupe particulier de chélas appartenant à mon ashram (à mesure que leur enseignement progresse, après que les processus de préparation personnelle furent dûment appris) est la technique du Magnétisme, qui est la clé de la manifestation de tous les ashrams. C'est par le magnétisme spirituel, et par l'amour pur, appliqué de façon impersonnelle, qu'un ashram est formé. C'est une technique qu'il vous faut apprendre et que vous commencez à apprendre ; je vais maintenant vous en indiquer le motif. Vous avez beaucoup d'amis et vous avez suscité beaucoup d'amour ; c'est un processus durable, entraînant une responsabilité non négligeable. Vous apprenez à me connaître et vous avez l'amour fidèle et la confiance de A.A.B., qui a pour vous une estime particulière et profonde, basée sur du travail fait avec vous dans des vies précédentes. Vous avez aussi acquis un peu de connaissance quant à l'intention de mon ashram, en ce qui vous concerne. Vous vous êtes débarrassé de beaucoup de karma (bien plus que vous ne le pensez) et vous êtes bien plus libre qu'on ne le croyait possible quand vous êtes entré en incarnation dans cette vie. Sous l'angle de votre âme, votre vie a été un triomphe. Sous l'angle de votre personnalité, elle a été frustrée. Qu'est-ce qui importe, mon frère ? Peut-être que ni l'un ni l'autre n'a de l'importance sous l'angle de vision de l'initié et selon l'attitude du disciple entraîné. "La libération n'est trouvée ni dans la douleur, ni dans la joie. Le soleil spirituel n'apparaît ni dans l'ombre, ni dans la lumière. Les paires d'opposés détournent les yeux des hommes. Un seul œil dirige les pas de l'initié sur la Voie." Voulez-vous réfléchir à ma présentation de ces deux aspects contrastants de votre vie, puis entrer dans plus de lumière et de service ? Je vous ai dit, dans mes dernières instructions, que vous étiez appelé à vivre une vie triple de service permanent, de douleur constante, [6@665] et de rêves sans fin. Dans cette déclaration-là, j'ai commencé par énoncer les faits de votre vie. Voyons maintenant quelles sont les autres déclarations signalant des faits qui, dans leur totalité, renferment votre


future intégration, votre développement et votre service. Permettez-moi donc d'énumérer. 1.

Service, douleur et rêve constituent votre sort actuel.

2.

Vous ne parcourez pas encore les chemins les plus sombres de la terre. Vous vous préparez pour ce dur travail, car certains doivent servir de cette manière et, pour cela, il ne peut être fait confiance qu'à ceux qui sont forts et éprouvés. Considérez tout ce qui vous est arrivé comme un entraînement spécial, ce qui pourrait être appelé une "instruction de base", afin que votre futur service en tant qu'initié puisse s'accomplir selon les plans. C'est votre âme qui a choisi ce service. Il ne vous est pas imposé par moi, ou par la volonté de l'ashram, ou par aucun autre facteur si ce n'est par votre âme.

3.

Ecrire est actuellement votre mode majeur de service. Découvrez ceux qui sont vôtres, et écrivez ce qui les inspirera et les aidera. Que l'amour dirige vos doigts, et que la lumière passe entre vous et ceux que vous souhaitez servir. Donc, mon frère, écrivez. Vous en avez le don et le temps ; vous avez une porte largement ouverte pour le service impersonnel.

4.

Cherchez ceux qui ne sont pas encore dans mon ashram, qui sont encore en probation, et guidez-les. Préparez-les à la transition qu'ils devront affronter quand ils quitteront le Sentier de Probation pour entrer sur le Sentier de l'Etat de Disciple. Avezvous trouvé et reconnu les trois qui attendent d'être guidés et aidés par vous ?

5.

Continuez, comme toujours, à soutenir A.A.B. La raison en est que mon ashram est affilié à celui de K.H. Je vous demande d'étudier ce que je dis à R.S.U. car cela s'applique aussi à vous.

J'ai donné ici clairement quelques instructions qui ne prouveront leur efficacité dans votre développement, et la possibilité à vous ouvrir des [6@666] portes que lorsqu'elles seront acceptées. Je ne peux qu'indiquer et suggérer à partir de ma position de plus grande connaissance, mais c'est à vous de reconnaître l'utilité des suggestions et d'avancer en harmonie avec elles.


J'ai pour vous un thème de pensée des plus intéressants sur la distinction entre "rêve, vision et Plan". On peut aborder ces distinctions de nombreuses manières, et les interprétations dépendront du niveau du penseur. Pour vous, disciple en préparation pour l'initiation, comme tous le sont dans mon groupe – disciples acceptés à l'instruction – je suggère les voies d'approche suivantes. Pour vous, le rêve est la réaction d'une connaissance reçue de haut niveau, et du besoin mondial de service. La personnalité rêve d'utiliser cette connaissance et de satisfaire à ce besoin ; elle pense à servir et devient ainsi un serviteur et un instructeur. La vision est la compréhension du but contenu dans l'initiation particulière, à laquelle on vous prépare ; la vision correspondra au degré de l'initié. Il s'agit de la perception du dessein unanime et de l'intention spirituelle de ceux qui ont déjà pris l'initiation à laquelle le disciple est préparé. Je ne peux pas exprimer cela plus clairement, car ce n'est pas permis ; mais, lorsque votre mental saura clairement à quelle initiation vous êtes préparé, vous pourrez vérifier vousmême – et vous serez forcé de vérifier – ce qui est l'objectif, l'ampleur secrète, le champ de service, ainsi que la qualité ésotérique de ceux qui sont passés par une certaine porte et ont subi une certaine expansion de conscience. Rappelez-vous que l'initiation ne fait pas que rehausser et approfondir la qualité de l'âme ; elle ne permet pas simplement à la personnalité d'exprimer les pouvoirs de l'âme, accentuant et faisant jaillir ce qu'il y a de meilleur chez le disciple et dans son service, mais elle met progressivement à sa disposition des forces et des énergies dont il ignorait tout auparavant et qu'il doit apprendre à utiliser en tant qu'initié d'un certain degré sur la Voie Illuminée. Elle lui révèle des mondes d'existence que jusque là il ne soupçonnait pas et ne connaissait pas, avec lesquels il lui faut apprendre à coopérer ; elle l'intègre aussi plus nettement dans la "zone de lumière" de notre vie planétaire, apportant de nouvelles révélations et visions, mais rendant la zone non éclairée très sombre en vérité. [6@667] Le Plan est tout ce que l'initié peut saisir de l'intention hiérarchique dans sa totalité, à quoi s'ajoute la compréhension du rôle que lui, en tant que serviteur, doit jouer. La chose va plus loin encore, mais je crains de compliquer certaines vérités simples que je souhaite vous voir saisir. On pourrait ajouter que la clarté de la vision et la compréhension du Plan dépendent de la construction intelligente et consciente de l'antahkarana. Vous verrez donc pourquoi j'ai demandé au groupe appartenant à mon


ashram d'étudier les instructions sur l'antahkarana telles qu'elles sont données dans les cours de la section avancée de l'Ecole Arcane. Vous avez tous commencé à construire ce pont ; je souhaite que vous compreniez comment et pourquoi. Donc, mon frère, examinez plus clairement le schéma de votre vie. Voyez le dessein sous-jacent à tous les événements du passé, et essayez de saisir l'image de l'avenir, de faire de vos rêves une vérité, parce que vous voyez la vision et coopérez avec le Plan ; concrétisez ainsi la vision et travaillez à une compréhension intelligente du Plan. Que rien ne vous détourne de votre dessein, ni la fatigue, ni la frustration, ni les gens ou les circonstances. Poursuivez en silence et avec amour. Prenez les quatre mots : Rêve, Vision, Plan, Réalisation, et faites-en le thème de votre travail de méditation pendant les quatre trimestres de l'année qui vient. Si vous le voulez, écrivez au cours de l'année quatre études sur ces quatre mots, mais n'écrivez qu'après trois mois de calme réflexion sur chaque mot, et sous l'angle de la personnalité illuminée par la Triade spirituelle. Je souhaite que vous notiez la formulation de cette requête, avec un soin spécial. Cela tendra à faire intervenir plus que la seule sagesse de l'âme, car la volonté spirituelle et l'amour spirituel (dont la volonté et l'amour de l'âme ne sont que le reflet) commenceront à se faire sentir. Allez de l'avant, dans une joyeuse expectative. Préparez-vous à votre futur service dans cette vie et dans la suivante ; essayez de satisfaire aux instructions, et apprenez à aller et venir entre mon ashram et celui de K.H., car dans l'un votre service apparaîtra et dans l'autre, votre amour s'approfondira et votre cœur deviendra plus compréhensif. [6@668]


Novembre 1944. Mon ami et condisciple, Je vous demande de noter la manière dont je m'adresse à vous. Que nous soyons des amis, vous le savez depuis de nombreuses années. Que nous soyons des condisciples est peut-être encore une idée un peu nouvelle. En généralisant, on admet la théorie selon laquelle tous ceux qui font partie de la Hiérarchie, ou lui sont affiliés, sont des disciples et donc en étroite relation réciproque. Ici, cependant, j'emploie ces mots dans un sens nouveau – nouveau pour vous, veux-je dire. Il y a, dans les rangs des disciples, certains d'entre eux qui ont été choisis en vue d'une relation particulière avec le Christ. C'est le cas du Maître K.H. qui est prévu pour remplir des fonctions plus élevées lorsque le Christ passera à un travail autre que celui d'Instructeur Mondial. J'occupe moi-même une position semblable vis-à-vis du Maître K.H. Par l'intermédiaire de K.H., de moi-même et de deux autres Maîtres, un certain nombre de disciples de haut rang et quelques néophytes ou disciples de moindre degré sont sur la ligne de ce contact ou de ce service. Par l'entraînement qui leur est donné, ces disciples de degré plus ou moins élevé (mais tous acceptés dans le sens technique) sont rendus particulièrement sensibles à la force christique. Assez curieusement, ces disciples sont choisis pour subir cet entraînement à cause de l'intérêt qu'ils portent aux valeurs ésotériques et non parce qu'ils ont une nature particulièrement aimante, comme on aurait pu s'y attendre. Ils sont habituellement sur l'aspect sagesse du second rayon et non sur l'aspect amour. Le travail prévu pour eux dans l'avenir se révélera finalement être si difficile, qu'il est essentiel qu'ils débutent avec une grande attirance pour la sagesse. Le contact avec les "ashrams d'intention aimante" (ainsi que sont appelés les ashrams proches de l'aura ou périphérie de Shamballa) suffira par la suite à susciter pleinement l'aspect amour, ce qui permettra aux disciples d'offrir un instrument équilibré à l'Organisateur Divin de leur futur travail. Exactement ce que sera ce travail, ce n'est pas à moi de le dire. Il est lié à l'entraînement donné aux [6@669] néophytes et aux aspirants de la prochaine race, car alors l'aspirant moyen à l'état de disciple sera aussi intuitif et guidé par la raison pure, que l'aspirant d'aujourd'hui


doit être mental. Techniquement, cela signifie que le plan bouddhique sera le point focal ou lieu de progrès, et que ceux qui entraîneront les disciples travailleront à partir du plan d'atma ou de la pure volonté spirituelle, exactement comme aujourd'hui ils travaillent à partir du plan bouddhique ou plan de l'unité rationnelle. Réfléchissez à cette dernière phrase. La relation du Christ à la Hiérarchie tout entière est celle de Maître Suprême. Son groupe de disciples comprend tous les initiés au-dessus de la troisième initiation. Mais par l'intermédiaire de ces initiés et de certains des Maîtres, en tenant compte de leurs suggestions, Il choisit lentement un groupe de disciples moins avancés, qui pourront être entraînés à un travail spécial au cours de leurs deux ou trois prochaines vies Vous pouvez être l'un de ceux-là. La première phase de l'enseignement consiste à imposer au moins une vie de discipline rigoureuse et de conditions difficiles, non pas fixées par le karma, mais sur l'éducation et la discipline. Vous avez eu deux vies de ce genre et, en conséquence, vous avez acquis une endurance persévérante et une réceptivité entraînée garantissant au Maître qui veille que votre stabilité est inébranlable. Beaucoup d'entraînement supplémentaire est nécessairement exigé, mais il est peu de chose que vous puissiez ajouter à celui que vous avez déjà reçu dans cette vie. Votre prochaine vie verra la continuation de l'instruction. Vous pouvez, néanmoins, développer en vous-même une compréhension plus consciente de "l'amour-sagesse". C'est un amour exempt d'émotion ou de dévotion ; c'est un amour conscient des objets de l'amour tels qu'ils sont essentiellement, et un amour qui est capable de voir dans le caractère et le tempérament l'accomplissement du karma. C'est difficile, actuellement, même pour un disciple avancé, de comprendre la nature de l'homme quand il a rayé tout conflit physique de l'expérience de sa vie consciente, et quand le désir de combattre, sur le plan physique, a complètement disparu de sa conscience. Le champ de bataille se déplace alors vers d'autres domaines de conscience, et son effet – au sein de l'humanité dans son ensemble – se remarque dans le choix de ce groupe spécial, grâce auquel les problèmes [6@670] surgis des conditions modifiées pourront être pris en main et résolus. Il faudra entraîner les hommes à un état de disciple différent et même plus nouveau que le type présenté par moi actuellement, différent lui-même intrinsèquement du type précédemment donné.


L'un des besoins majeurs de votre nature est l'évocation d'un stimulant nouveau et plein de feu. Pour cette raison, j'ai indiqué (ce que je fais rarement) l'avenir qui vous attend. Vous et F.C.D. comptez au nombre des "amis du Christ" (c'est ainsi qu'est nommé ce groupe) et vous êtes sur un sentier spécial d'entraînement. Pas à pas, la nature de ce sentier vous sera révélée, et, peu à peu, vous percevrez la qualité des développements que l'occasion offerte peut vous apporter. Mais, ne vous méprenez pas, mon frère. Cela ne signifie pas que, dans votre véhicule actuel et avec vos moyens actuels, vous puissiez entrer en contact avec le Maître de tous les Maîtres ; cela ne signifie pas non plus que vous êtes plus avancé que vos frères de groupe. Certains dans ce groupe et dans mon ashram sont plus avancés que vous, si l'on peut employer des termes aussi inexacts. Le Christ vous connaît par l'intermédiaire de votre Maître et d'aucune autre manière. Vous ne pouvez pas encore Le connaître. Vous pouvez, néanmoins, réfléchir à la signification de ce que j'ai dit ; vous pouvez apprendre à distinguer en vous le double aspect de l'énergie du rayon de votre âme, l'amour et la sagesse ; vous pouvez noter quand l'une de ces forces fonctionne et laquelle. Une étude plus serrée de vos cinq rayons (quatre en vérité) vous y aidera, surtout parce que votre véhicule physique de septième rayon facilitera beaucoup ce processus. Le septième rayon a une activité double ; grâce à lui l'énergie de l'âme et celle de la personnalité peuvent être mises en relation consciemment, plus facilement que sur les autres rayons, quand le disciple est libéré du mirage. Ainsi, une expression véridique de ce que contient la vie peut être construite du point de vue d'une longue expérience de l'âme. Ceci peut vous paraître quelque peu ambigu ; en réalité cette déclaration n'est en aucune façon aussi vague qu'elle le paraît. Elle devrait vous offrir des idées sur lesquelles réfléchir. Pour le reste de votre vie, douze expressions semence peuvent fournir le thème de votre méditation, qu'il s'agisse d'une année ou de douze [6@671] années. Plus longtemps et plus sérieusement vous y réfléchirez, plus l'expression de votre vie sera riche, et je sais que c'est ce que vousmême désirez. 1.

Relation avec l'ashram intérieur.

2.

L'amitié du Christ.

3.

La voie de l'intuition.


4.

La source de l'expression de votre vie.

5.

La sagesse unie à l'amour.

6.

La réaction à la conscience de la Hiérarchie.

7.

"L'ashram d'intention aimante".

8.

La conscience tournée vers l'extérieur, au sens ésotérique.

9.

La "Voie Illuminée du Bouddha et du Christ".

10. Le sommet où l'on acquiert la couronne d'épines. 11. Le moment de compréhension perceptive. 12. La qualité de la race perceptive des hommes. (Ceci fait allusion à la prochaine race). Ces expressions ont une signification qui n'est pas immédiatement apparente ; ce sont ce que je pourrais me permettre d'appeler des concepts "jouant le rôle de détonateurs", qui peuvent avoir un effet révolutionnaire si vous y réfléchissez correctement et avec persévérance. Leur but est de vous rendre réceptif aux différents courants d'énergie auxquels doivent être soumis ceux qui recevront l'entraînement spécial prévu pour les rendre capables de former le groupe spécial des "amis du Christ". Vous avez gagné ce droit. Ma tâche présente est de vous aider sur la voie de cet entraînement particulier. Mon frère, avez-vous jamais pensé que, de même qu'il existe une discipline de la douleur et de la tristesse, de même il peut y avoir une discipline de la joie et de la réussite ? C'est une pensée qui mérite l'attention. A l'heure actuelle, les hommes ont besoin d'apprendre cette vérité nouvelle et sa perception modifiera grandement leur conscience. Aujourd'hui, la félicité est ici ou en route ; il faut enseigner aux disciples et aux aspirants de notre temps à la reconnaître et à la mettre en œuvre. Je le répète – c'est un droit que vous avez vraiment gagné. Je resterai en contact avec vous, mon frère. Ces instructions [6@672] ne sont pas longues, mais – associées à la dernière que je vous ai donnée – elles vous offrent la perspective d'une possibilité qui devrait vous réconforter sur la voie. Vous pouvez considérer ce que je vous ai dit comme la récompense d'une vie de patiente endurance, d'acceptation et


d'obstacles surmontés. Cela devrait aussi vous permettre d'apporter un flux plus large de compréhension aimante. Vous augmentez ainsi votre utilité. Août 1946. Mon frère, Je viens à vous aujourd'hui avec une compréhension si complète, que je compte vous voir en reconnaître immédiatement la réalité. Mes dernières instructions ont des implications lointaines, et vous vous demandez aujourd'hui si tout ce que j'ai dit est bien exact, et si votre condition spirituelle est bien ce que j'ai affirmé. Cela est absolument certain, et je souhaite que vous vous en remettiez à cette affirmation. Me comprendrez-vous si je vous dis que l'une des garanties de la véracité des instructions précédentes est que celle-ci sera relativement courte ? Les dernières instructions étaient importantes. J'y insistais sur deux choses : 1.

Vous étiez à un point d'évolution où un rapport précis avec le Christ était possible.

2.

Vous étiez en préparation pour une certaine initiation importante, comme beaucoup d'autres membres de ce groupe, mon frère.

Votre réaction, en tant qu'être humain, fut normale, mais nettement fâcheuse. Elle a suscité chez vous une compréhension fausse sous beaucoup de rapports, et vous avez souvent été sujet au mirage ; vous avez pensé que votre degré était supérieur à celui de la majorité de vos frères, et, ceci étant, que vous deviez faire pour moi un travail spécialisé. Vous avez adopté une attitude selon laquelle, au cas où A.A.B. disparaîtrait, il était prévu que vous la remplaciez en ce qui concerne ce groupe. C'est l'impression que vous avez donnée à certains membres du groupe rencontrés l'année dernière et vous avez aussi donné cette impression à A.A.B. Elle en a ressenti un souci profond, car elle a pour vous une [6@673] compréhension et un amour très profonds, ainsi qu'une claire perception de votre position en tant que disciple. Depuis ce moment-là, vous avez été troublé intérieurement, car vos réactions sont fondamentalement saines et correctes ; pour cette raison, je vous demande d'oublier toute cette histoire, et toute réaction antérieure de mirage et de considérer le présent comme le seul facteur d'importance.


Le nouveau groupe semence n'existe plus. Le contact que j'ai avec vous et avec quelques autres membres du groupe n'est pas troublé exotériquement ; donc, tant que A.A.B. sera physiquement vivante, il se peut que, de temps à autre, je communique avec vous. Subjectivement vous êtes en contact constant, comme F.B. et trois ou quatre autres membres du groupe. Le reste des membres du groupe sont liés à l'ashram, et donc à moi ; comme le temps ne compte pas ésotériquement, leur relation n'est pas altérée et demeure intacte, pendant autant d'années qu'il le faudra pour rétablir leur obéissance occulte ou leur véritable intérêt. Il faut vous souvenir, mon frère, que vous, comme deuxième rayon, avez l'accent mis sur la sagesse et non sur l'amour. La qualité d'amour n'est donc pas aussi puissante et cela présente des difficultés dont, curieusement, vous n'avez pas conscience. Votre tâche est de développer – à tout prix – la qualité d'amour. L'attitude de sagesse vous rend dur, et vous ne l'avez pas encore équilibrée – en intensité – par la qualité d'amour. Vous devez transmuer cette dureté sur une grande échelle. Vous pouvez la transmuer pour des individus que vous aimez ou vis-à-vis de qui vous avez un sens de responsabilité. C'est cette qualité d'amour que vous devez développer avant de voir le Christ, non pas simplement comme initié prenant une initiation, mais comme disciple justifiant Son attention. Vous voyez maintenant le but de mes remarques faites dans des instructions antérieures ? Aujourd'hui, peu de disciples comprennent que le Christ a deux relations avec eux : celle de l'initiation, et l'autre – bien plus rare – celle de Celui qu'ils peuvent consulter, en ce qui concerne leur travail. Cette permission de L'approcher est accordée seulement quand sagesse et amour s'équilibrent. Ce n'est pas encore votre cas et je souhaite que vous vous en souveniez. Le rayon de votre personnalité est pour vous un handicap sérieux, [6@674] non parce qu'il est développé, mais parce qu'il a un aspect d'assurance cristallisée. Une personnalité de sixième rayon est toujours sûre qu'elle reconnaît la vérité ; en conséquence, elle est très sujette au mirage et, quand s'ajoute à cela (comme c'est votre cas) un corps astral de premier rayon, la difficulté que vous affrontez, en tant que disciple, est très grande. Donc, mon frère, votre problème immédiat est celui du mirage ; il s'y ajoute un sentiment d'embarras car vous savez que A.A.B. et moi-même avons percé ce mirage. C'est vrai en effet, mais je peux vous assurer que cela ne change rien à la compréhension, à l'amour et à l'estime que nous vous portons. Il y a peut-être longtemps que j'ai été personnellement


submergé par le mirage, et il y a peu de temps qu'A.A.B. y a succombé, et aucun de nous n'a oublié les difficultés rencontrées ou perdu son horreur du mirage ; nous ne critiquons donc pas, vous pouvez en être sûr. Puis-je vous rappeler des instructions sur l'indifférence que je vous ai données en 1938 ? Réfléchissez-y de nouveau. Allez de l'avant, mon frère, dans votre service. Chaque contact a une importance qui n'est pas comprise ; donnez donc de vous-même et non seulement par le truchement des autres. Vous pouvez persuader d'autres personnes de travailler, mais donnez de vous-même et, dans la mesure où cela est possible et dicté par le bon sens, voyez chaque personne désirant vous rencontrer, avec amour et volonté de compréhension. Cela est difficile pour vous, mais c'est essentiel au développement de cette compréhension aimante qui est le complément de la sagesse. F.C.D. doit développer la sagesse comme complément de l'amour. En ce qui concerne votre méditation au cours des prochaines années, construisez-en la structure vous-même, mettant l'accent sur trois points : le Christ, la nécessité du facteur équilibrant de l'amour et le service pour les autres. Je ne vous donne pas de schéma. Vous avez dépassé cette technique et vous êtes capable en tant qu'âme, de formuler le vôtre. Par-dessus tout, réfrénez votre esprit critique et cessez d'émettre un jugement dur. Quand vous avez des difficultés, allez voir A.A.B. ou écrivez-lui. Elle sait, grâce à une large expérience, et elle comprend. Je communiquerai de nouveau avec vous, soit par A.A.B., soit par le moyen de votre âme. [6@675]


Novembre 1948. Mon frère et compagnon de travail, Dans cette communication, je me sens profondément tenu de vous dire une chose qui vous rendra vraiment service dans cette crise de votre vie de disciple. Les disciples de tout degré sont actuellement mis à l'épreuve en vue du travail qu'ils devraient faire avant la réapparition du Christ. Toute votre vie, en réalité, a été une préparation au travail que nous espérons vous voir faire. Cette vie a été pour vous ce que, dans la Hiérarchie, nous appelons "une vie de double possibilité". Dans ce cas, des conditions très difficiles sont présentées au disciple sur le plan physique, et il se trouve face à deux modes d'action possibles : 1.

Il peut décider de s'adapter aux circonstances et consacrer toute son attention à les surmonter, ce qui, en ce cas, signifie qu'il les modifie ; il se soumet donc à l'usure de la vie et à l'examen constant des développements karmiques dans le champ de sa personnalité. Il n'a pas de temps pour un service éminent, mais considère la période d'incarnation comme un intermède où l'on se débarrasse du karma.

2.

Ou bien, il accepte la situation apparemment impossible et décide que rien dans sa personnalité, ou dans les circonstances de sa vie, ne le détournera du service actif pour l'humanité. Il prend donc en main à la fois la situation et l'occasion offerte, à partir d'un point intérieur d'illumination et d'une position de calme soutenu au sein de l'ashram.

Dans ce que je viens de dire, je n'envisage que le disciple accepté, tel que vous. Vous avez choisi et fidèlement suivi la deuxième méthode dans la conduite de la présente incarnation. Avec un corps physique fragile et sérieusement atteint, et une compagne qui est une source permanente de souci (quoique, en fin de compte, vous lui deviez beaucoup), vous avez [6@676] persévéré dans la tâche du disciple au travail. Vous avez fait beaucoup de bien, vous avez beaucoup aidé à notre travail et – comme le disait le Maître – la Hiérarchie n'est jamais ingrate, car la gratitude est le sceau de l'âme illuminée et, d'un point de vue occulte et scientifique,


l'agent libérateur fondamental. Je ne suis pas ingrat envers vous, mon frère ; j'espère vous attirer en une relation plus étroite avec moi, pourvu que vous réussissiez à venir à bout d'une situation assez difficile qui se pose à vous actuellement, et que vous dominiez un aspect de votre nature qui doit être maîtrisée avant que le geste que j'envisage à votre égard ne puisse être accompli. Actuellement, la responsabilité m'incombe de prendre une décision selon que vous acceptiez ce que je dis et entrepreniez de changer certaines attitudes, ou que vous refusiez de les reconnaître et suiviez votre propre route. Dans ce deuxième cas, il me serait impossible de vous offrir la possibilité ésotérique qui, dans la prochaine vie, vous orienterait de telle manière que, quand vous affronterez l'Initiateur de Décision, le Sentier que vous devrez suivre vous apparaisse clairement. Je me demande si vous avez jamais étudié les raisons pour lesquelles les différents membres du groupe des neuf ont cessé de travailler avec moi, et ne participent pas (pendant cette courte période) au travail de mon ashram. Notez, je vous prie, que je n'ai pas employé l'expression, "ne participent pas au travail spirituel". Beaucoup d'entre eux ont toujours une motivation tout aussi spirituelle. Un ashram existe pour travailler, et non surtout pour l'entraînement des disciples. Cet entraînement est nécessairement donné, mais l'objectif primordial d'un ashram est d'accomplir une certaine phase de travail. Voici une phrase sur laquelle je vous prie de vous arrêter et de réfléchir. Elle est actuellement pour vous d'importance primordiale. Le travail de la Hiérarchie est un tout intégré ; chaque ashram, au sein de la Hiérarchie, est consacré à ce tout et à l'aspect particulier de celui-ci, qui peut être exécuté au mieux par ses membres de tout degré, disciples à l'instruction en vue de telle ou telle initiation. Pour s'assurer que le travail s'effectue dans le sens désiré, le disciple ou l'initié reçoit nécessairement un entraînement, des injonctions quant au développement du caractère et quant aux attitudes personnelles. Une étude sérieuse de L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age (Vol. I) vous révélera que c'est sur ce point de correction de la personnalité (si je puis employer un [6@677] mot aussi dur pour les suggestions et indications données par moi) que les défections se produisirent. En dépit de la sincérité, du dévouement, des vastes connaissances, et même d'une reconnaissance subjective de l'exactitude de ce que je disais, des membres ne voulaient pas l'accepter ; la rébellion


surgit ; la justification de soi par le raisonnement intervint et, temporairement – très temporairement – ils devinrent inactifs quoique toujours disciples à la périphérie de mon ashram. Si je vous adresse quelques commentaires relatifs à votre attitude au cours des trois dernières années, en ce qui concerne le travail ayant son point focal spirituel à New-York, est-ce que je risque de vous perdre après toutes ces années ? Allez-vous, pendant ce qui reste de cette vie, suivre votre propre route ? Je veux penser qu'il n'en sera pas ainsi. Comme vous le savez parfaitement, mon travail dans le monde extérieur a pris la forme de trois activités majeures... Vous avez fait beaucoup pour m'aider dans ce travail, et la porte des opportunités vous est grande ouverte, pourvu que le travail soit maintenu conforme à l'image originale, donnée avant la deuxième guerre mondiale. Il y a néanmoins une ou deux choses que vous pourriez oublier. 1.

Le centre d'où part le travail de la Bonne Volonté, et d'où il tire sa puissance spirituelle, est actuellement New-York, bien que plus tard – si l'on estime que c'est une sage mesure – il sera peut-être transféré à Londres. J'en ai parlé il y a plusieurs années, et je désire vous rappeler aussi que ces deux villes font partie des cinq points focaux d'énergie spirituelle, par lesquels les activités hiérarchiques peuvent s'exercer. Votre ville n'est pas un de ces points.

2.

La tâche majeure de la Bonne Volonté est triple : a.

Elle doit mobiliser la bonne volonté mondiale.

b.

Elle est responsable de la diffusion du message Le Retour du Christ et d'une grande partie du travail de préparation à sa venue.

c.

Elle doit aider à attirer l'attention des masses dans la mesure du possible sur les problèmes de l'humanité et aider ainsi à créer la forme-pensée de leur solution.

Cela, F.B. et A.A.B. l'ont déjà compris et ils font des plans [6@678] conformes à ce que j'ai dit ci-dessus. Dans le monde entier, avant longtemps (cela se fait déjà dans différents pays), les étudiants et d'autres personnes accompliront beaucoup de choses,


toujours selon les instructions de New-York, de manière que le travail s'insère dans les plans et dans l'ensemble de ce que font les travailleurs de New-York. 3.

Il y a trois choses, mon frère, sur lesquelles je souhaite attirer votre attention en ce qui concerne votre relation avec le travail : a.

Vous avez fortement l'impression que le travail de la Bonne Volonté devrait être complètement séparé de ce que vous voulez appeler l'occultisme. Voulez-vous dire, séparé du centre spirituel, la Hiérarchie ? S'il en était ainsi, en quoi le travail de bonne volonté que vous vous proposez de faire différerait-il des milliers de mouvements de bonne volonté qui fonctionnent aujourd'hui dans le monde, avec tant d'ardeur et d'activité ? A.A.B. vous l'a dit ; depuis lors, vous ne lui avez plus jamais adressé la parole ; vous ne lui avez pas fait vos adieux, ni par téléphone, ni même par lettre. Ces détails de la personnalité n'ont pas d'importance pour elle, si ce n'est qu'ils indiquent, de votre part, une forte réaction de désaccord presque violent. F.B. et A.A.B. ont fait ce qu'ils ont pu pour vous "absorber" dans le travail du cycle nouveau, mais jusqu'ici sans aucun succès.

b.

Vous avez tendance à affaiblir le travail et à le dépouiller de toute sa puissance par une élimination rigoureuse de tout mot, expression ou paragraphe, dont on pourrait penser qu'ils ont un sens ou une implication occulte. Cependant, mon frère, dans les années 1932-1936, la documentation concernant la bonne volonté parut pratiquement telle que je l'avais dictée, et elle eut un énorme succès. La bonne volonté était soutenue par l'esprit et le rythme de la Hiérarchie. Aujourd'hui, il est demandé encore plus de choses ésotériques, occultes et appartenant à l'ère nouvelle ; l'unique chose que le travail de la Bonne Volonté puisse offrir est le Plan visant l'humanité que la Hiérarchie cherche à mettre en œuvre.

c.

Donc, mon condisciple, vous avez succombé dernièrement [6@679] à deux défauts ou faiblesses de la personnalité, qui


entravent sérieusement votre travail pour moi, dans l'ashram et pour l'humanité. De nouveau, vous critiquez intensément tous ceux qui ne voient pas les choses à votre manière ; lorsque leurs idées ne coïncident pas avec votre conception quant à la manière d'exécuter le travail, vous refusez de coopérer. Je souhaite vous rappeler que les membres de la Hiérarchie sont hautement individuels et ils sont relativement exempts de réactions personnelles. Chaque ashram a son rôle à jouer dans la matérialisation du Plan, et quelque projet à exécuter en relation avec le Plan. Quelquefois, cela exige la coopération de deux ou trois ashrams. Tous les membres anciens, à l'aide de qui il est fait appel, peuvent ne pas être d'accord avec le Maître responsable d'un certain aspect du Plan, mais, quand ils sont unis dans une tâche de coopération, ils travaillent sous la direction du Maître qui est responsable. C'est de là que vient une grande partie de vos difficultés. Vous voulez travailler à votre manière, à plusieurs milliers de kilomètres du Siège Central où j'ai établi mon travail, au lieu d'exécuter les plans qui vous sont proposés. Nous en arrivons donc, non seulement dans le domaine de la critique où vous vous trouvez, mais à l'ambition latente qui, vous l'avez souvent admis au cours des années, est peut-être votre défaut le plus profondément enraciné... Vous êtes désireux de voir les membres du nouveau groupe semence prendre la haute main sur la situation et son organisation, si quelque chose arrivait à A.A.B. ; mais vous oubliez que le travail de ce groupe est principalement de créer un canal subjectif d'amour, de lumière et de pouvoir spirituels – point auquel peu de membres prêtent attention. Vous voudriez diriger le travail avec votre propre groupe de membres choisis par vous. Vous ne travaillez pas avec amour et coopération vis-à-vis des membres du Siège Central ; vous oubliez, semble-t-il, que si un plan tel que le travail de la Bonne [6@680] Volonté ne trouve pas sa base et son agencement parmi un groupe de disciples travaillant ensemble dans le rapport le plus étroit, et dans le cas de la


bonne volonté mondiale, avec la Hiérarchie – via mon ashram et les ashrams des Maîtres M., K.H. et R. – le travail ne peut pas progresser dans le sens désiré. Mon frère, vous devez choisir entre deux sentiers qui s'ouvrent à vous. Vous pouvez travailler en coopération aimante avec F.B. et les autres travailleurs de la Bonne Volonté, de manière que la question soit abordée avec unité et uniformité de technique, ou bien vous pouvez créer, organiser et diriger votre propre mouvement de bonne volonté, qui deviendra peutêtre important numériquement, mais sera en réalité peu de chose, car vous ne seriez pas à votre place, travaillant dans mon ashram, comme votre âme l'avait décidé. Ce dernier choix n'est pas ce que je souhaite voir arriver ; actuellement vous vous trouvez isolé et relativement inutile devant cette alternative. Le cycle nouveau arrive, mon frère ; il n'y a pas de temps, actuellement, pour des plans personnels, des critiques et des désaccords. Je vous ai demandé de coopérer avec ceux que j'ai chargés d'entreprendre la tâche d'apporter au monde, le mouvement de la Bonne Volonté. Une période de frustration a balayé le monde à cause de certaines influences planétaires ; le travail que je m'efforçais de faire a donc souffert, mais cette période ne va pas durer. J'ai besoin de vous dans le cycle nouveau et dans le travail nouveau. Il n'y a pas de place aujourd'hui pour l'ambition personnelle, les critiques personnelles, la rancune ou l'apitoiement sur soi. Approfondissez votre vie spirituelle, mon frère. Une grande partie de ce qui vous intéresse n'est pas constructif. De même, le "nettoyage" de votre pays par l'ardente recherche des citoyens indésirables, pourrait très bien être exécuté par d'autres que vous. Vous travaillez et devez travailler pour la Hiérarchie et l'avancement de ses plans. Reprenez votre place, en tant que poste avancé de ma conscience dans les activités de mes organisations. Soyez humble. F.B. a besoin de vous, mais il sait que le travail de la Bonne Volonté n'est pas un mouvement américain, mais un mouvement international ; il a beaucoup voyagé et constaté les besoins. Cela, vous ne pouvez pas le savoir vraiment, car les [6@681] circonstances de votre vie et votre karma vous ont, pour une large part, cantonné dans une lointaine localité. Elargissez votre horizon ; faites-y entrer l'Europe, l'Australie et la lointaine Asie ; à mesure que votre vision


acquerra de l'acuité, vous parviendrez à comprendre. Apportez vos idées et vos suggestions au réservoir des plans dressés au Siège central et apprenez à considérer les plans d'autres personnes, en dehors des vôtres, et à y prendre part. Que puis-je vous dire de plus, mon frère ? Nous sommes d'anciens compagnons de travail et ceux avec qui vous êtes associé à New-York sont vos vrais camarades de travail, bien plus que les aspirants bien intentionnés, appartenant à votre entourage et que vous cherchez à dominer. Travaillez étroitement avec vos condisciples et avec les membres de l'ashram. Tous vous aiment et souhaitent votre collaboration. A.A.B. désire voir accomplir certaines choses dans l'intervalle relativement bref qui lui reste. Etes-vous prêt à aider ? F.B. aura besoin de vous et de beaucoup de personnes de votre genre, à mesure que le travail prendra de l'expansion dans le cycle nouveau. Le soutiendrez-vous et soutiendrezvous mon travail et moi-même ? Mon amour va vers vous. Votre situation actuelle et votre dilemme spirituel me rappellent pour une large part ce que j'étais, lorsque je me préparais pour la troisième initiation ; donc, je comprends. Je vous laisse avec cette pensée et serai toujours à vos côtés.


à D.I.J. Janvier 1940. Pour vous, mon frère, mon message est assez proche de celui que j'ai communiqué à S.C.P. Libérez-vous du mirage des idées héritées, des concepts et des préjugés nationaux. L'image du monde est plus claire et plus belle que ce que vous croyez, car vous la voyez aujourd'hui par la fenêtre des préjugés, de la douleur et de la limitation. Si mes paroles vous paraissent dures, c'est simplement que moi, le Maître D.K., j'apprécie ce que vous pourrez accomplir quand vous vous serez libéré du mirage des préjugés. Vous avez fait de véritables progrès sous ce rapport, mais il reste encore beaucoup à faire ; votre cœur plein d'amour peut y parvenir lorsque vous verrez clairement et comprendrez la nature véritable de votre mirage. Il existe beaucoup de points de vue, venant de nombreux types d'hommes, de nombreuses races, de [6@682] nombreuses nations et d'êtres humains de tous les niveaux. Comment pouvez-vous, mon frère, déterminer ce qui est juste et quel point de vue est correct ? La Hiérarchie voit la beauté dans tous ces points de vue. Réfléchissez à cela, et essayez aussi de voir la beauté. Août 1940. Mon frère, A.A.B. m'a transmis votre commentaire sur la qualité de mes communications au groupe ; vous pensez qu'elles devraient exprimer davantage d'amour. Il n'était pas nécessaire qu'elle me le dise, car je m'étais mis "à l'écoute" du groupe et j'ai vu votre pensée ; toutefois A.A.B. voulait me demander de traiter de cette question, car cela rendra service au groupe ; elle a aussi senti votre sincère désir. Je me demande, mon frère, si vous vous rendez compte que la base de votre sentiment repose sur votre réaction aux courtes instructions que je vous ai adressées plus tôt dans l'année. Elles ne vous ont pas plu, et vous n'étiez pas non plus d'accord avec ce que j'y disais ; vous ne vous êtes pas vraiment libéré des préjugés dont je parlais ; cela, pour deux raisons :


1.

Votre jugement est obscurci par votre ressentiment à ce que vous considérez peut-être naturellement comme une critique.

2.

Votre sensibilité et votre réaction au mirage vous mettent très souvent au diapason d'une certaine opinion publique et alors (c'est le cas aujourd'hui) vous n'êtes plus un individu libre.

Lorsque je vous ai donné ces instructions, ma pensée sous-jacente était de vous éveiller au fait que vos sentiments et votre fidélité étaient basés sur une idée de classe, un ressentiment de classe, et non sur une pensée claire allant aux faits, qui devrait influencer tout loyalisme et tout esprit de parti. Je ne parle pas des décisions ou des objectifs de ce loyalisme. Cela est entièrement votre affaire et n'a pas véritablement d'importance à la lumière de l'éternité ; mais j'essaie de vous éveiller à la condition de vos réactions émotionnelles et à la caractéristique qui a motivé [6@683] chez vous non une pensée claire puis une décision, mais le préjuge, le ressentiment et la peur. Aujourd'hui je ne vais pas traiter de cela. Vous en savez assez pour le faire vous-même, ou du moins pour comprendre la vérité de ma critique concernant votre attitude, non votre décision. Ce qui s'exprime sur le plan physique n'est pas l'affaire de la Hiérarchie. Elle s'occupe des prédispositions et des motifs ; c'est de ceux-ci que je traitais. Frère d'autrefois, nous avons travaillé ensemble depuis quelques années. Je vous ai choisi pour vous instruire et pour que vous fassiez partie de mon groupe de disciples. Avoir répondu à ce choix et l'avoir accepté indique une relation, une activité, et une obéissance face auxquelles vous vous retrouverez pendant plusieurs vies. Depuis le début de nos relations, ai-je jamais manqué de satisfaire à ce qui vous était nécessaire quand cette nécessité était spirituelle, de caractère déterminant, ou qu'elle conditionnait l'avenir ? Une telle réponse de ma part n'est-elle pas l'expression de l'amour vrai ? L'amour ne consiste pas à rendre heureux, superficiellement, l'objet de l'amour. Si j'encourageais cette réaction chez vous, je ne mériterais pas votre confiance et, à la longue, je ne retiendrais pas votre respect. L'amour est une sagesse qui voit loin, qui cherche à maintenir vivante, chez l'objet aimé, la sensibilité qui garantira le vrai progrès. L'amour, donc, veille, stimule et protège. Mais ce n'est pas quelque chose de personnel. C'est une protection positive, qui ne conduit pas à l'attitude négative consistant à se sentir entouré de soins, de la part de celui qui


reçoit amour et protection. C'est le pouvoir stimulant de l'amour divin que je m'efforce de déverser sur vous et sur tous ceux que je sers en tant que Maître et Instructeur. Ceci vous conduira à vous protéger avec sagesse du mirage, de l'illusion et des réactions de la personnalité, ainsi que de l'erreur et du préjugé afin de mieux servir à la fois l'humanité et la Hiérarchie. Réfléchissez à ceci. Nous vivons une époque de tensions considérables, bien plus grandes et allant bien plus loin que vous ne pouvez le comprendre ou l'imaginer. Nous qui travaillons du côté intérieur de la vie et nous occupons [6@684] des mouvements et des réactions de l'humanité, nous qui avons fait en sorte que la lumière continue de briller radieuse, si sombre que soit la nuit des affaires humaines, nous devons nous en remettre à une compréhension exempte d'égoïsme de nos disciples. Nous n'avons nulle envie (en regard des nécessités plus grandes) de perdre du temps en gestes inutiles, en expressions aimantes, en enseignements formulés avec tant de tact que beaucoup de leur sens serait perdu, ni en informations avisant nos disciples de leur relation personnelle avec nous. Il existe une relation personnelle, ou vous ne seriez pas dans mon groupe, mais elle est d'importance secondaire par rapport aux relations réciproques et à l'activité de groupe. Il n'y a pas de nécessite à ce que je m'explique ainsi, mais il m'a semblé souhaitable une fois pour toutes de dire clairement que mon manquement (dois-je l'appeler ainsi, mon frère) à exprimer de l'amour par des mots à n'importe lequel d'entre vous, ainsi que l'intention formulée par moi, de ne pas gaspiller du temps à indiquer des faiblesses de caractère ou des échecs dans l'accomplissement de la tâche, ne doivent pas être interprétés par vous comme de la dureté, de l'incompréhension ou du détachement si froid, que mon impersonnalité elle-même irait à l'encontre de son but. Ce qu'il vous faut tous comprendre avec plus de clarté, à la fois comme individus et comme groupe, c'est le besoin actuel de l'humanité et la loi des cycles. L'urgence des temps et le caractère unique des possibilités offertes semblent être peu compris de la plupart d'entre vous. Je le répète, mon frère, vous êtes-vous rendu compte que, si je suscitais en vous une dévotion de la personnalité, je vous entraverais et ne vous manifesterais nullement cet amour de l'âme qui motive toutes mes réactions vis-à-vis de vous tous. Votre personnalité de sixième rayon répondrait à une telle attitude de ma part ; et alors, qu'est-ce que cela nourrirait et développerait en vous ? Simplement la satisfaction de soi ; vous vous installeriez dans le fait de la relation et non dans le fait de l'âme,


d'où un accroissement du mirage auquel vous êtes sujet. Dans des vies antérieures, vous êtes passé d'une dévotion à une autre, d'une prestation de foi à une autre. Dans cette vie, vous avez l'occasion de vous libérer de telles réactions et relations de la personnalité et de vous stabiliser dans un comportement d'âme. C'est dans ce but que je vous aide. Les disciples feraient bien d'évaluer le problème du Maître. Il doit surveiller l'effet de toute l'énergie qui émane de Lui en direction de ses disciples, et empêcher qu'elle ne stimule indûment les personnalités, [6@685] et ne tende ainsi à susciter des réactions de la personnalité. Voulez-vous donc vous reposer sur les faits et l'expérience vécue et ne pas perdre de temps en souhaits et en réactions émotionnelles. Vous avez fait beaucoup de progrès dans cette vie, mon frère. Vous n'êtes pas jeune, mais dans votre cas cela ne devrait pas vous empêcher de chercher encore la libération, basée sur le renoncement. Les aspirants de sixième rayon ont la tâche particulièrement difficile à la fin de l'ère des Poissons, vu l'expression de sixième rayon de l'ère chrétienne. Aujourd'hui, les énergies se manifestent par ce qui est ancien et honoré, ce qui est conditionné par l'argent et appartient à une époque qui devrait disparaître. Cela affecte aussi votre personnalité de sixième rayon et, en conséquence, votre fidélité et votre obéissance sont, sous beaucoup d'aspects, motivées par le sixième rayon, basées sur des décisions de la personnalité et non sur la vision illuminée de l'âme. Néanmoins, le fait que vous ayez rompu avec l'orthodoxie, en ce qui concerne la théologie, indique, pour nous qui veillons, une large mesure d'émancipation et de domination naissante de l'âme. Si votre intuition devient plus dynamique et si votre corps astral de premier rayon (rayon du gouvernement et de la politique) ne vous influence pas indûment, vous verrez que vous parviendrez à une plus grande libération de la pensée. Sous ce rapport et pour élargir votre perspective, je voudrais ajouter que la Science Chrétienne est une expression de la pensée de cinquième rayon, et qu'elle fut l'un des effets de la vie affluente du cinquième rayon. Un grand nombre des fervents de la Science Chrétienne sont des égos, soit de cinquième soit de sixième rayon, car cette école de pensée particulière fut l'un des moyens par lesquels l'idéalisme fanatique émotionnel (engendré par la puissante influence du sixième rayon, qui a dominé pendant tant de siècles) peut être contrebalancé et la compréhension mentale de la vérité prudemment développée. Sous son influence, fut dressé le cadre où de nombreux mystiques pouvaient commencer à


organiser leur corps mental et à découvrir qu'ils avaient un mental qui pouvait être utilisé ; ils étaient ainsi préparés à la voie occulte. C'est donc une influence masculine ou positive, mais son caractère positif est en relation avec la personnalité, le mental étant le facteur dominant [6@686] l'expression humaine. Cette influence peut être (et deviendra finalement) négative vis-à-vis de l'âme, révélant le mental supérieur. Il est intéressant en examinant les paires d'opposés (facteurs négatifs et positifs) d'étudier les groupements suivants : I

Esprit Ame Personnalité

positif. équilibrante. négative.

II

Mental supérieur Ame Mental inférieur

positif. point d'équilibre. négatif.

III

Mental inférieur positif. Nature émotionnelle champ d'équilibre. Cerveau négatif.

Dans ces groupements, vous avez trois grands champs de réflexion. Ces groupements peuvent aussi être interprétés de nombreuses manières. Il faut se rappeler (ainsi qu'H.P.B. le fait remarquer) que n'importe quel groupement de ce genre, tel celui des sept principes, varie selon le point d'évolution de celui qui cherche. Je vais maintenant vous donner une méditation personnelle qui servira, je l'espère, à élever la vie du corps astral, lui faisant quitter le plexus solaire pour la faire pénétrer dans le centre du cœur ; ainsi seraient brisées certaines limitations qui disparaîtront quand le corps astral et la force astrale de sixième rayon seront transmués, et que l'amour du tout prendra la place de l'amour de la partie. 1.

Adoptez mentalement le rôle de l'observateur. Votre mental de quatrième rayon devrait vous permettre d'observer avec détachement le conflit entre la personnalité et l'âme.

2.

Puis, notant la pâle lumière de la personnalité et la radieuse lumière de l'âme, observez alors une autre dualité, à savoir,


l'influence ou lumière éclatante et puissante du plexus solaire, et la lumière fluctuante et tremblotante du centre du cœur. [6@687] 3.

Puis, par le pouvoir de votre imagination, centrez votre conscience dans l'âme radieuse et maintenez-la fermement en ce point, tout en reliant l'âme au centre de la tête, toujours par le pouvoir de la pensée.

4.

Puis, prononcez le OM trois fois, en faisant passer l'énergie de l'âme dans la personnalité triple et immobilisant cette énergie (en tant que réservoir de force) dans le centre ajna. Maintenez-la dans ce centre, rehaussant la lumière de la personnalité par le rayonnement de l'âme.

5.

Ensuite, dites : "La lumière de l'âme éteint la faible lumière de la personnalité, comme le soleil éteint la flamme d'un petit feu. Le rayonnement de l'âme prend la place de la lumière de la personnalité. Le soleil s'est substitué à la lune."

6.

Puis, jetez délibérément la lumière et l'énergie de l'âme dans le centre du cœur, et croyez – grâce au pouvoir de l'imagination créatrice – qu'elle suscite une activité vibratoire si puissante, qu'elle agit comme aimant vis-à-vis du plexus solaire. L'énergie du plexus solaire est élevée ou attirée vers le cœur et là, elle est transmuée en amour de l'âme.

7.

Puis, toujours en tant qu'observateur, voyez le renversement du processus précédent. Le plexus solaire est obscurci. La lumière radieuse du cœur est substituée. La lumière de l'âme demeure inchangée mais la lumière de la personnalité est rendue beaucoup plus éclatante.

8.

Puis, de nouveau, en tant qu'âme unie à la personnalité, prononcez le OM sept fois, en l'envoyant dans votre entourage.

Ceci, mon frère, est davantage un exercice de visualisation qu'une méditation, mais son efficacité dépend de votre faculté, en tant qu'observateur spirituel, de maintenir la continuité mentale pendant que vous le faites. L'énergie suit la pensée ; c'est la base de toute pratique de


l'occultisme et est d'importance primordiale dans cet exercice. Vous découvrirez, si vous faites cet exercice avec régularité et sans idée préconçue [6@688] quant à son résultat, que des changements durables s'opéreront dans votre conscience, et aussi que la lumière du groupe sera plus forte. Août 1942. 1.

Vous avez beaucoup appris, mon frère sur la Voie, et vous êtes plus près du centre de toute vie. Que la connaissance se manifeste maintenant en sagesse éclairée et en équilibre de douceur et d'amour.

2.

Que la tendresse apparaisse, comme un flot de force de guérison. Réfléchissez à la relation entre la tendresse et la force quand elles sont exemptes d'intérêt égoïste et de dévotion immodérée.

3.

Prenez bien soin du serviteur de l'âme, le corps, et ne réduisez pas la durée du service. Vous avez beaucoup de choses à faire.

4.

Préparez-vous à des changements et accueillez avec joie tout ce qui s'écarte du chemin habituel. Cultivez un mode de vie fluide, lorsque c'est nécessaire.

5.

Il y a deux personnes sur la voie intérieure que vous devez porter dans votre cœur et chercher à atteindre. C.D.P. est l'une d'elles ; l'autre est plus facile à atteindre.

6.

Chaque jeudi soir, lorsque le sommeil vient, cherchez-moi et sachez que je suis là.


Septembre 1943. Mon frère, Les années passent vite, n'est-ce pas ? Chaque année apporte des changements, et doit en apporter. Dans mes dernières injonctions communiquées l'année dernière, je vous ai demandé d'être prêt à des changements. J'ai l'impression, mon frère, que vous avez interprété mes paroles comme signifiant des changements physiques dans votre vie – des changements que l'entourage et les circonstances imposent à quelqu'un et qui ne peuvent être évités. Mais ce n'est pas de ce genre de changements que je voulais parler. Voyons si je peux rendre plus clair ce que j'avais l'intention d'exprimer. Il y a certains changements dont les disciples doivent prendre l'initiative ; ils peuvent ne pas se rapporter aux conditions extérieures, mais concerner les développements, les attitudes et les processus mentaux intérieurs. [6@689] Ces décisions prises par soi-même conduisent à des perturbations intérieures fondamentales, nécessaires et préparatoires aux grandes crises intérieures. Ces crises intérieures conduisent à des points de tension, comme vous le savez parfaitement ; à partir d'un point de tension, la fusion âme-personnalité peut alors progresser vers une plus grande lumière et vers une réalisation plus sûre de l'amour. Au cours des années, vous êtes demeuré plein de dévotion et de fermeté. Je m'en rends compte et je suis heureux de tout ce que vous avez accompli. Les questions que je vous pose maintenant, mon frère, et que je formule simplement afin de retenir votre attention, sont les suivantes : Maintenant, qu'allez-vous faire ? Quel est le prochain pas que vous franchirez ? Pouvez-vous faire encore un pas dans cette vie ? Pouvez-vous mettre le doigt sur une chose dans votre conscience – subtile peut-être, et invisible pour les autres, sauf pour ceux dont l'attention est véritablement perceptive – qui, si elle était modifiée, ou développée, rejetée ou intensifiée, engendrerait un grand et surprenant épanouissement, épanouissement très désirable avant l'entrée dans une autre incarnation. Vous supposez probablement que je fais allusion à des défauts, des handicaps ou des limitations. Peut-être. Il se pourrait, néanmoins, que j'indique la nécessité de cultiver quelque qualité divine, de placer quelque


attribut spirituel latent dans une position plus éminente dans votre vie, ou que je vous suggère d'intensifier quelque contribution spirituelle que vous apportez ou pourriez apporter. C'est à vous de le découvrir, dans le lieu secret de votre cœur. De toute façon, mon frère et ami, vous savez que, jusqu'à ce que l'on ait pris la dernière initiation, tout progrès est une série de libérations, et que de stade en stade de libération, on avance dans la lumière. Vous n'êtes pas jeune. Votre corps est assez fragile. Les heurts de la vie vous sont douloureux et pénibles et vous cherchez toujours sincèrement à vous montrer à la hauteur de toute opportunité. Vous avez tendance à penser que pour vous, maintenant, la vie est surtout un processus d'attente ; qu'il est peu de chose que vous puissiez encore faire ; en cela, vous vous trompez. Vous pouvez sans aucun doute aimer davantage – avec moins de dévotion pour le petit nombre, et plus d'inclusivité et de profondeur pour le grand nombre ; vous pouvez vous libérer de certaines formes-pensées qui influencent une grande partie de votre pensée ; vous pouvez apprendre plus facilement la leçon selon [6@690] laquelle être un vrai disciple, c'est désirer ce qui est le meilleur pour l'humanité, et non ce que vous croyez être le meilleur pour tel groupe, telle école de pensée, telle organisation politique. Il vous faut apprendre à penser en termes plus larges que ceux qui se rapportent à un groupe national ou à un groupe de nations. Cela suppose une étude plus poussée du Plan et une calme réflexion intérieure, non la lecture de livres ou la pratique de profondes méditations. Cela suppose que soient brisés les préjugés anciens et les idées préconçues, afin que ce qui est nouveau et totalement différent de ce que vous avez soupçonné et pensé, puisse pénétrer dans votre pensée et influencer votre avenir. A moins que vous ne puissiez y parvenir (ce n'est pas facile pour vous d'échapper à la tradition et au milieu), la cristallisation pourra s'installer ; je sais que c'est une chose que vous craignez et qui n'a pas lieu de se produire. Le grand préventif à toute dureté, ou raideur croissante de perception est l'Amour et la grande leçon nécessaire à tous les disciples est d'aimer de plus en plus, jusqu'à ce que le jour soit avec nous. Je ne suis pas très précis pour vous, mon frère. Vous n'en avez pas besoin car vous êtes un soldat éprouvé et expérimenté, singulièrement exempt de mirage, quoique sensible aux formes-pensées, établies et puissantes. Ces dernières peuvent toujours être dissipées par l'amour –


développé et consciemment exprimé – mais il n'en va pas de même du mirage. C'est une tâche beaucoup plus difficile, comme vous le savez, ayant observé les luttes de L.T.S-K. pendant tant d'années avec sympathie et compréhension. Vous lui en avez prodigué plus que n'importe qui d'autre dans le groupe ou dans son cercle immédiat de condisciples. C'est parce que le mirage n'offre pas de piège pour vous. Quant à votre méditation, je vais seulement vous donner certains mots que vous pourrez prendre dans la méditation générale là où cela vous semblera approprié. Je vous demande de passer au moins cinq minutes à une concentration dynamique sur ces mots. Etudiez-les dans la mesure du possible, sous l'angle du monde de l'âme, et relativement à votre attitude envers l'humanité dans son ensemble. Ne les considérez pas sous l'angle de vos relations personnelles ou des circonstances de votre environnement personnel. D'où la nécessité pour vous de relier [6@691] ces idées à des concepts universels ; c'est le prochain pas pratique qu'il vous faut faire. Je vous donne six mots ou expressions, auxquels vous pourrez donc réfléchir à deux reprises au cours de l'année qui vient : 1er mois

Humanité. Le cadre de l'expérience.

2ème mois

Fluidité. Réaction à l'impression nouvelle.

3ème mois

Ashram. Le centre de l'amour rayonnant.

4ème mois

Argent. Le moyen de distribution aimante.

5ème mois

Reconnaissance. Le mode de relation divine.

6ème mois

Identification. La clé de la compréhension.

Ces mots ne sont probablement pas ce que vous pouviez prévoir, mais vous offriront une approche de groupe et une approche mentale vers la compréhension ; c'est pour vous la manière de procéder. Votre mental finement analytique saura traiter de ces questions. Je suggère, quant à la méthode à employer, que vous abordiez chaque expression, chaque mois, au moyen de trois questions. Permettez-moi d'illustrer ce que je veux dire, en prenant deux mots sur les six :


Humanité

Qu'est-ce que la reconnaissance signifie pour moi ? Quelles sont les reconnaissances nouvelles Quel développement attend la famille humaine ? Puis-je contribuer, par ma pensée, à ce nouveau développement ?

Reconnaissance Qu'est-ce que la reconnaissance signifie pour moi ? Quelles sont les reconnaissances nouvelles auxquelles tous les disciples doivent faire face ? Comment puis-je cultiver la faculté de reconnaître ce qui est nouveau, divin, et la réalité qui existe déjà ici. A partir de ces suggestions, vous pouvez adapter trois questions, pour chacun des mots restants. Vous verrez, mon cher frère, que ce que je fais en vérité, est de vous entraîner à un service spécial – le service de la construction des formespensées dans le nouvel âge. Vous pourrez l'accomplir si vous [6@692] vous libérez des préjugés et de la critique de certains individus. Vous pouvez rendre ce service dans le calme de votre maison, sans effort excessif, et vous apprendrez à le rendre car vous aimez et aimerez de plus en plus. Je vous enveloppe dans mon aura et dans la sécurité ; à partir de ce point de sécurité je vous demande d'aller de l'avant pour le travail de l'ashram.


Novembre 1944. Mon frère et mon ami, Je voudrais commencer ces instructions par un mot de félicitations. Le courant affluent d'amour est beaucoup plus puissant maintenant qu'il ne l'était. Il y a des années et même des mois, il n'en était pas ainsi. Aujourd'hui, parmi vos caractéristiques, les tendances de second rayon dominent beaucoup plus qu'auparavant. Vous étiez-vous rendu compte de l'extrême puissance de votre corps astral de premier rayon ? Ce véhicule vous conditionnait indûment et vous empêchait de voir le panorama complet de votre relation avec l'humanité. Il vous obligeait presque fanatiquement à vous accrocher à certaines idées et certains concepts suscités émotionnellement et reliés principalement aux personnes et parents auxquels vous étiez associé. Fréquemment, vous ne voyiez pas la vie sous l'angle de l'homme ordinaire et d'après l'effet produit par le karma dans la vie du citoyen ordinaire. Vous pensiez en termes d'un groupe unique. Vous êtes en train d'apprendre à le rejeter ; la solitude de votre vie actuelle vous a beaucoup aidé à vous écarter de cette concentration astrale sur une forme-pensée de groupe. Je vous ai dit précédemment que vous étiez entraîné à travailler à des processus de création de formes-pensées. D'où, une autre raison pour les longues heures de solitude qui caractérisent votre vie actuellement, et l'exprimeront pour le reste de cette incarnation. Vous devez accepter avec joie ce désir de votre âme. Grâce à ce plan d'entraînement – plan élaboré avec le consentement de votre âme et de moi-même, votre Maître – vous êtes déjà particulièrement sensible aux formes-pensées de groupe ; vous devez apprendre à travailler de plus en plus sous l'influence de la loi d'Abstraction. [6@693] C'est une loi qui est toujours présente dans le monde, en relation avec le processus de mort. Son aspect se rapportant à la mort physique est considéré comme de peu d'importance comparé à sa forte influence dans le monde de la pensée. L'entraînement donné au disciple, lorsqu'il entre dans la périphérie de l'ashram, met l'accent de façon prépondérante sur la nécessité d'abstraire sa conscience, de phase en phase de pensée. La leçon de détachement concernant ses propres attachements émotionnels possibles est difficile à apprendre, mais le disciple doit l'avoir maîtrisée en


grande partie avant d'entrer dans l'ashram. Quand il y entre, cela implique que le détachement est alors l'un des processus établis en lui-même. Cependant, le processus consistant à abstraire son mental de toutes les formes-pensées imposées – par le milieu, la tradition, le groupe social – est une entreprise très difficile et subtile. Cela doit absolument être appris avant de maîtriser la science de construction des formes-pensées. Le disciple doit être libéré de toute impression mentale, de tout concept mental avant qu'il ne puisse réussir à créer sous la direction de l'ashram. Quand vous manierez consciemment la loi d'Abstraction à partir de l'ashram, vous découvrirez qu'elle a (comme on pouvait s'y attendre) différentes significations et modes d'action fonctionnant sur les différents plans de la conscience, tels que : 1.

La mort ou effet de la loi d'Abstraction sur le plan physique. Cela peut se rapporter à l'abstraction du principe de vie du corps physique, en réponse à un ordre de l'âme ; cela peut se rapporter à la mort d'une ancienne relation du plan physique ; cela peut se rapporter aussi à un cycle de conditionnement et de circonstances sur le plan physique, à la cessation d'une relation avec un groupe sur le plan physique, ou à l'abstraction d'un intérêt considéré jusque là comme fondamental.

2.

La fin d'une affection allant à une personne ou à un groupe de personnes sur le plan astral. Ceci peut précipiter une véritable crise émotionnelle qui aboutit à ce que le disciple retire son dévouement à des personnes ou à des causes. Cette déclaration [6@694] englobe l'intensité de l'émotion, exprimée dans des directions nombreuses et variées. L'abstraction émotionnelle est la plus difficile des leçons qu'un disciple doive apprendre.

3.

La rupture avec des lignes particulières de pensée. Cela peut se rapporter à la nécessité pressentie, dont le disciple prend de plus en plus conscience à mesure qu'il se rapproche de l'ashram auquel il est assigné ; cela peut le conduire et le conduira à rompre avec les écoles de pensée, les formes-pensées sociales, politiques, religieuses et circonstancielles (j'emploie ce mot dans le sens de conditionnement mental, engendré par les circonstances) avant qu'il ne se plonge dans une forme-pensée ashramique quelle qu'elle soit.


Vous apprenez rapidement ces abstractions spécifiques ; vous devriez entrer dans votre prochaine vie infiniment plus libéré que vous ne l'êtes maintenant, et vous devriez fonctionner avec plus de liberté pour le service. Vos conditions de vie actuelles sont très favorables à votre progrès en ce sens, et je crois que vous le savez, même si cela vous déplaît d'en reconnaître la vérité. Le processus tout entier est celui de l'abstraction, et il est douloureux. Il y a une relation étroite entre la douleur et la loi dont je parle. C'est la loi d'Abstraction qui élève le disciple en lui faisant quitter les trois mondes de l'effort humain. C'est cette même loi qui engendre l'impulsion vers le haut qu'expriment tous les êtres humains, et leur recherche d'identification avec l'Un ; c'est selon cette loi que vous et tous les disciples devez apprendre à travailler. Je souhaite vous donner les mots suivants, aux fins de réflexion méditative : 1.

Abstraction.

5.

Renonciation.

2.

Détachement.

6.

Retrait.

3.

Libération.

7.

Négation.

4.

Abandon.

8.

Rejet.

9.

Le OM.

Tous ces mots incarnent certaines leçons préparatoires majeures. Notez [6@695] comment, de plus en plus, à mesure que ce groupe particulier progresse, j'ai cessé de donner des stances ou expressions symboliques et me suis efforcé de concentrer votre attention sur des mots. Je souhaite que vous examiniez ces mots sous l'angle purement physique, sous l'angle de la qualité, sous l'angle du dessein, ainsi que sous celui de l'identification divine. Utilisez, je vous en prie, la méthode indiquée aux disciples dans Les Yoga Sutras de Patanjali 19. Ces mots vous fournissent assez de travail pour le reste de votre vie. Abordez-les avec réflexion, du point de vue du détachement de la personnalité, du détachement de l'âme, particulièrement quand l'antahkarana pourra être utilisé consciemment. De

19

La Lumière de l'Ame, Livre I : 17.


cette manière, de grands pouvoirs divins peuvent être utilisés et, à mesure que vous parviendrez à une abstraction puis à une autre, vous ressentirez une libération croissante. Prenez des notes complètes et dans un an (si vous le souhaitez) réunissez toutes ces notes mensuelles et écrivez un exposé sur la loi d'Abstraction telle qu'elle est ressentie dans le mental du vrai type de disciple. Cela vous rendra service, ainsi qu'à vos frères de groupe. Efforcez-vous de cultiver un état d'esprit heureux. Ne laissez pas la vie, la solitude ou n'importe quelle circonstance vous déprimer indûment. Ne vous appesantissez pas trop sur l'horreur dans le monde, mais tentez – par la méditation – de communiquer de la force et de la sagesse aux gouvernants qui s'efforcent de faire sortir l'ordre du chaos. J'aimerais vous voir reprendre votre travail dans le groupe d'enseignement. Vous en avez le temps, mon frère, et un service précis serait bon pour vous. On a besoin de votre aide. Vous pouvez, si vous le désirez, avancer vers une relation plus étroite avec moi et avec mon ashram. Néanmoins, vous devez vous souvenir que tout pas en avant, dans la lumière et vers une relation plus étroite avec la Hiérarchie, se fait sous l'influence de la loi d'Abstraction. Donc, soyez fort, et sachez que les puissantes caractéristiques de votre âme de second rayon vous relient à D.H.B. et J.S.P. Prenez-les dans votre méditation journalière sur le plan de l'âme et rappelez-vous que, tous trois, vous formez un triangle intérieur qui a certaines activités spirituelles, en vue d'un objectif ésotérique pour lequel l'incarnation présente n'est que préparatoire. [6@696] Ma pensée est avec vous, mon frère, et je ne retire pas mon amour ni mes soins attentifs de vos intérêts.


Août 1946. Mon frère et ami très cher, En publiant le livre L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age, votre amie et institutrice, A.A.B., a noté à la fin de vos instructions que vous "poursuiviez toujours votre effort de travail dans l'ashram du Tibétain et demeuriez stable et sûr". A.A.B. savait ce qu'elle disait, mais je me demande si vous-même vous vous rendez compte de la valeur ésotérique de la stabilité et de la sûreté ? A.A.B. vous faisait, en toute connaissance de cause, le plus rare des compliments, mais vous n'avez probablement pas compris sa signification. Une vibration stable est la note-clé de l'univers ; la sûreté est le signe du Connaissant. Ce sont deux qualités que vous possédez au point de les exprimer ; comprenez-le bien et comptez sur le fait qu'elles sont enregistrées dans l'ashram que vous aimez tant. Dans vos heures de solitude, et quand vous pensez que la vie est surtout pour vous un processus d'attente, vous oubliez ces deux faits que j'ai signalés à votre attention. Ne luttez pas contre l'incapacité physique ou contre ce que le monde appelle "la vieillesse". C'est ce que vous êtes tenté de faire et c'est une réaction normale. Pourquoi ne pas accueillir la Transition avec joie ? Apprenez à être fier de l'expérience qui est l'apanage de la vieillesse sage, et attendez avec plaisir la Grande Aventure qui va se présenter à vous. Vous savez très bien – dans vos moments d'élévation – que cette Transition veut dire réalisation, sans aucune des limitations du plan physique. Mon frère, le rayon de votre corps astral est le premier ; le défaut, la faiblesse du corps astral, est le leurre. Dans votre cas, c'est le leurre de l'orgueil, de l'orgueil social ; il faut vous en débarrasser. Ce n'est pas une caractéristique mentale car, dans ce cas, une saine réflexion montrerait vite la futilité de l'orgueil social. Aux yeux des Maîtres de Sagesse, il n'existe que des êtres humains à divers degrés de développement, à différents stades d'égoïsme ou de progrès dans le service. Il n'y a pas de classes telles que le monde les reconnaît, il n'y a pas d'âge non plus, si ce n'est l'âge de l'âme ; cela ne doit vous causer aucun souci ; [6@697] votre âme est vieille dans son expression sur le plan physique, et vous le savez.


Ne prêtez pas trop d'attention au véhicule physique. Le conserver est sans intérêt et cela peut prendre – comme dans votre cas – trop d'importance. Le moment de votre libération est fixé par la loi karmique ; celle-ci détermine toujours le départ de l'homme vrai qui est dans le corps, mais si le corps physique est indûment entretenu, s'il reçoit trop de soins, il peut maintenir l'homme vrai emprisonné, au mépris de la loi karmique. C'est un triste spectacle, car cela signifie que l'élémental physique a pris les commandes. Faites attention à cela, car le rayon de votre corps physique produirait facilement cette situation. Il n'y a pas tellement longtemps – deux ans, je crois – j'ai proposé neuf mots à votre mûre réflexion. Aujourd'hui, je vais vous donner douze pensées-semences qui pendant le reste de votre vie devraient diriger votre réflexion matinale, en observant un processus précis de liaison avec moi et mon ashram. Voici les pensées-semences : 1.

Attente.

2.

Espoir.

3.

Immortalité.

4.

Rayonnement.

5.

Absence d'esprit de parti.

6.

Anticipation.

7.

Dessein de vie persistant.

8.

Amitié.

9.

Le triangle : vous-même, D.H.B., J.S.P.

10. Persistance éternelle. 11. Qualité. 12. Futur état de Maître. Ces idées sont suggestives ; elles se révéleraient fructueuses et conduiraient à beaucoup de pensées aux horizons illimités. Vous êtes dans mon ashram et n'avez plus jamais rien à craindre.


à L.U.T. Août 1942. 1.

Le sentier du disciple engagé est un constant déchirement. [6@698] C'est le disciple qui déchire. Vous n'êtes pas encore parvenu à la beauté de l'acceptation – l'acceptation qui libère.

2.

Projetez vos valeurs vers une sphère plus élevée, et sachez que rien n'importe de ce qui est lié au rôle terrestre de la vie, sauf d'apprendre à comprendre. Parvenez à cela.

3.

Il y a trois âmes qui, par des voies différentes, peuvent vous conduire à atteindre la libération ; l'une est près de vous, car elle a besoin d'un cœur compréhensif et aimant qui la guide ; l'autre que vous allez rencontrer et devez sauver ; la troisième est moi-même. Depuis trois vies, j'ai cherché à vous servir selon ce qui vous était nécessaire. Répondez par de l'amour à ces trois âmes.

4.

Percez le double nuage qui depuis si longtemps efface la vision de votre cœur. Vous avez la vision, mais elle est toujours loin devant vous. Quand percera-t-elle le nuage pour s'installer dans votre cœur ?

5.

La santé, la force et l'occasion se présentent à vous. Un nouveau départ peut aujourd'hui ouvrir la porte vers une vie plus pleine. Avancez.

6.

Que le rayon de votre âme domine l'homme de tous les jours ; devenez un centre radieux de force salvatrice.


Novembre 1944. Mon frère guerrier (ou devrais-je dire toujours "en guerre" ?), Je vous appelle ainsi, car jamais vous ne cessez de vous battre ou de lutter, parfois sous l'impulsion de votre âme et souvent sous l'influence de l'accent mis sur la personnalité. Ne pouvez-vous cesser de lutter, de vous débattre, ce qui donnerait une chance d'évoluer à l'esprit aimant que votre personnalité isolée, de premier rayon, s'efforce de cacher, et souvent avec succès ? Il y a un aspect de la relation entre le premier et le second rayon qu'il est facile de négliger. Le second rayon est extraverti, inclusif, amical et porté à s'attacher ; le premier rayon est isolé, exclusif, antagoniste et porté au détachement. C'est le conflit entre ces deux énergies – rassemblées dans une seule incarnation – qui a provoqué les conditions de vie malheureuses qui vous ont [6@699] caractérisé, que vous reconnaissez et qui vous causent tant d'angoisse. Il est temps que ce heurt entre les deux forces prenne fin ; ce conflit ne peut être déterminé que par la subjugation de votre personnalité de premier rayon par votre âme de second rayon. Voilà une affirmation très nette des faits, qui vous indique votre effort immédiat et essentiel. Le point focal de votre identification a été la personnalité, mais le caractère de votre âme est si fort, qu'il provoque une perturbation constante de votre personnalité. Votre but, donc, devrait être de cultiver toutes les caractéristiques qui déplaisent le plus à votre nature inférieure – le contact avec d'autres personnes, particulièrement avec vos frères de groupe, l'amitié et l'intérêt pour tous ceux que vous rencontrez, l'inclusivité et le développement d'un esprit de bonne volonté vers l'extérieur, les étrangers et les amis. J'ai donné des instructions à D.I.J. pour qu'il apprenne à travailler avec la loi d'Abstraction ; je vous dis de pratiquer l'attitude inverse dans toutes les circonstances et tous les contacts de la vie, et de vous perdre dans les intérêts de vos compagnons de travail et de l'humanité. Pouvez-vous le faire, mon frère ? Du moins, vous pouvez essayer. Comment puis-je vous aider à introduire le pouvoir de votre âme, intelligente et aimante, afin qu'elle libère votre personnalité de sa fièvre, et engendre le calme ordonné dans votre vie ? Il y a si peu de chose que je puisse vous dire, que vous ne sachiez déjà ; je vous ai donné mon enseignement depuis de nombreuses années et je continue à le faire. L'une des méthodes majeures de liaison et de fusion est le travail créateur de la


musique. Je vous suggère de faire entrer la musique dans votre vie, beaucoup plus que vous ne l'avez fait jusqu'ici, particulièrement la musique orchestrale. En ces temps où il y a de nombreux programmes de radio, cela est facile ; L'effet d'instruments en harmonie et les profondes sonorités briseront, dans votre personnalité, l'opposition qu'elle présente au contact de l'âme, et imposeront une note et une clé différentes à votre vie. Cette injonction vous surprend-elle, frère d'autrefois ? Vous êtes sur le point de vous libérer des luttes du passé, et vous pouvez entrer dans une phase de vie plus constructive et plus heureuse, si vous permettez à la musique de jouer un rôle important dans le rythme de votre vie ; choisissez la plus belle musique, jouée par de grands orchestres [6@700] symphoniques. Dieu créa par le pouvoir du son, et la "musique des sphères" maintient toute vie à l'existence (notez cette expression). L'âme, à son échelle minuscule, peut créer "l'homme nouveau", aussi par le pouvoir du son, et un rythme musical peut être utilement imposé à la personnalité par le disciple. C'est ce dont vous avez besoin, de la musique dans votre vie, littéralement et au figuré. Je vous ai donné là une indication très importante. Faites pénétrer la grande musique des maîtres du son, de manière nouvelle et puissante, dans votre conscience. Si vous écoutez cet avis, si vous vous soumettez avec insistance à l'impact de la musique, je pense que dans trois ans, de grands changements significatifs apparaîtront dans votre vie. Une fois rejetés l'apitoiement sur soi et l'irritation, il est peu de chose qui soit erroné dans votre pensée. Il y a peu de gens dont on puisse en dire autant, mon frère. J'aimerais vous voir entrer à l'intérieur de l'ashram ; cependant vous persistez à rester à la périphérie de sa sphère d'influence. Que l'amour, la lumière et la musique entrent plus nettement dans votre vie de tous les jours. Ne faites pas fi de cette suggestion pratique, mais donnez à votre mental la possibilité de renverser, grâce à la musique, les barrières imposées par la personnalité, se dressant entre le libre cours de la vie de l'âme et vous-même. Je ne peux pas vous dire grand-chose d'autre. Je demeure prêt, inlassablement, à vous accueillir dans une plus grande intimité ashramique, mais le progrès vers une relation plus étroite doit être accompli par vous seul, sans aide, si ce n'est celle de mes suggestions. Je


ne peux rien faire d'autre que de me tenir à vos côtés avec amour et compréhension. Août 1946. Mon frère, Il y a peu de chose que je puisse vous dire. Pendant le reste de votre vie, vous n'avez qu'une chose à faire : préparez-vous à la réussite dans l'entreprise spirituelle, quand vous reviendrez en incarnation. Vous aimeriez sûrement entrer de nouveau dans l'existence sur le plan physique avec une nature de désir différente et plus adéquate, nature de désir qui a toujours conditionné votre corps physique et fait obstacle aux influences supérieures. Vous avez toujours été conduit par le désir ; [6@701] par ailleurs, vous avez été stimulé par une haute aspiration ; entre les deux, votre vie a été faite de souffrance et de frustration, fréquemment de désespoir. En dépit d'une profonde insatisfaction que vous enregistrez dans votre conscience et que je perçois aussi, vous errez toujours à la périphérie de mon ashram ; vous êtes encore lié à vos frères de groupe et à moimême, bien que vous nous ignoriez tous et suiviez votre propre voie, en cédant à tout prix à vos inclinations. C'est toujours difficile quand deux rayons majeurs gouvernent, l'un la personnalité, l'autre l'âme. Cela indique une réussite passée d'un ordre élevé car cela implique le transfert d'un rayon mineur à un rayon majeur, ce qui est toujours signe de préparation à l'initiation, dans l'avenir. Cela indique aussi une grande lutte, particulièrement lorsque la personnalité de premier rayon est fortement liée à la nature de désir. Vous savez tout cela, mon frère, car tout va bien du côté de votre intelligence. Ce qui ne va pas c'est que – face à cette connaissance – vous ne vouliez pas utiliser la volonté pour imposer une conclusion spirituelle qui vous ferait émerger une fois pour toutes dans la claire lumière de l'âme. Cependant, cela ne devrait pas être difficile pour vous d'utiliser la volonté, une fois le contact établi plus fermement avec l'âme, car vous avez une personnalité de premier rayon, et donc l'aspect volonté peut plus facilement être contacté et compris par vous, que par ceux qui sont sur d'autres rayons. R.S.W. ne vous aide pas, malgré toutes ses tentatives. Elle ne vous accepte pas, ou ne vous reconnaît pas pour ce que vous êtes, un homme


chez qui la nature inférieure domine la plupart du temps, mais dont l'intention fondamentale est de s'identifier à la nature supérieure ; elle vous voit différemment, et sa certitude dans cette direction ne vous aide pas. Moi, votre ami et votre instructeur, je vous vois tel que vous êtes, et je vous comprends ; cette compréhension m'oblige à vous soutenir avec fidélité dans les coulisses, prêt à tout moment à faire sentir ma présence dès que le plus élevé triomphera, et que le plus bas sera effacé. Vous pourriez me demander pourquoi ? Je répondrais que dans un passé lointain – passé qui est derrière nous tous – vous avez fait un sacrifice qui vous a coûté très cher, sacrifice qui a permis l'entrée de l'âme sous forme de fil de lumière radieuse. Grâce à ce sacrifice, il m'advint beaucoup de bien, et nous, les Maîtres de Sagesse, attachons beaucoup d'importance à la gratitude. Cette dernière et le service sont de nature [6@702] profondément scientifique et en relation étroite avec la loi de Karma. La gratitude est quelque chose qu'il vous faut apprendre ; elle vous inciterait à reconnaître la fidèle amitié de F.B. et de A.A.B. ainsi que celle de vos frères de groupe. Leur amitié a des bases solides sur le plan mental ; toutefois ils peuvent faire peu de chose pour vous aider dans les conditions actuelles. Alors, mon frère, qu'allons-nous faire ? Que vais-je vous dire dans ces instructions-ci qui sont les dernières ? Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que j'espère voir, dans les prochaines années de votre vie, un complet renversement du passé. J'espère que vous appliquerez avec volonté et pénétration spirituelle, les disciplines physiques qui nourriront votre aspiration, anéantiront et rendront futile tout désir. J'espère vous voir renforcer les liens entre vous et moi, votre Maître. Vous rendez-vous compte de la tâche avec laquelle je suis confronté en ce qui vous concerne ? Cette tâche consiste à vous aider à transmuer la nature de votre personnalité, et à en faire un instrument qui permettra à votre âme de vous faire quitter mon ashram pour entrer dans celui du Maître K.H. Telle est ma tâche envers plusieurs d'entre vous dans le groupe ; vous et eux n'appartenez pas essentiellement à mon ashram, mais vous y restez et y travaillez jusqu'à ce que les lois spirituelles dominent, que la vision soit fermement établie et que l'âme dirige. Voulez-vous vous en souvenir avec constance et pendant les années qui vous restent, vivre, lutter avec la nature inférieure jusqu'à ce qu'elle soit purifiée, disciplinée, éclairée et intégrée ?


Je ne vous donne pas de méditation précise. Je vous enjoins – c'est une nécessité primordiale – de prendre contact avec votre âme, avec l'ashram et avec moi, trois fois par jour. Je vous demande d'accomplir cela comme un acte délibéré de la volonté. Ce triple exercice fait le matin, à midi, et lorsque vous vous retirez pour la nuit, aura un effet de transmutation plus puissant que toute autre chose que vous pourriez faire. N'oubliez pas que, par cet exercice, vous entraînez la volonté de même que vous introduisez de l'énergie spirituelle dans votre personnalité, afin d'être aidé dans la tâche spirituelle qui vous attend. Vous pouvez toujours compter sur ma coopération, mais elle dépend de votre faculté de "percer" jusqu'à moi. [6@703]


à D.E.I. Août 1942. 1.

En tant que chéla dans mon ashram, vous vous déplacez dans la vie avec tout le pouvoir qui émane de ce centre. Ne l'oubliez pas.

2.

L'avenir s'ouvre sur beaucoup de choses qui doivent être faites. Ne laissez pas l'action entraver l'amour.

3.

Aimez tous les hommes, comme le font les chélas, et que la compassion dirige vos actes.

4.

Grands sont le bruit et l'agitation du mode de vie, et vous y réagissez avec une douleur excessive. D'autres s'échappent de différentes manières, et construisent un mur. Pour vous, c'est la compassion qui est la voie. Regardez les faits en face, et soyez compatissant.

5.

Elevez les faibles car vous êtes fort, et la force de nombreuses personnes vient à vous. Attirez cette force, puis allez de l'avant avec le pouvoir d'aimer et d'élever.

Ne mettez pas en doute le caractère inébranlable de la force et de 6. l'amour qui vous viennent de trois personnes : moi-même, votre frère A.A.B., et un autre auquel vous ne pensez : pas encore.


Septembre 1943. Mon frère et mon ami, Depuis que vous êtes entré dans le cycle commençant par votre quarante-deuxième année, la vie vous a réservé des changements constants, des rajustements nombreux et sévères et beaucoup de responsabilité. A cela, il faut ajouter l'agitation et le chaos de la guerre. Il a été beaucoup exigé de vos forces et de votre jugement. Vous avez bien réagi. Vous avez aidé de nombreuses personnes et vous avez grandi en sagesse. Vous avez pris la responsabilité d'une phase du travail commencée dans mon ashram, ou par mon condisciple, A.A.B. Cette dernière n'est pas membre de mon ashram. Vous avez ma compréhension et son soutien inaltérable. Inévitablement, mon frère, la situation à laquelle vous avez dû faire face, concernant le travail dont vous êtes responsable, concernant votre vie personnelle, familiale et l'avenir qui s'ouvre devant vous, a comporté beaucoup de tension. A ces facteurs, il faut en ajouter un autre ; c'est que vous êtes essentiellement seul. Cette solitude [6@704] fondamentale est due à plusieurs raisons : tout d'abord, vous êtes entraîné au commandement, et les chefs doivent apprendre à être seuls ; ils y parviennent toujours s'ils aiment assez. Deuxièmement, la force des circonstances et la nécessité de liquider certaines relations karmiques ont accru vos contacts journaliers et, en même temps, vous ont laissé bien plus seul que vous ne l'étiez il y a six ans. Troisièmement, ceux qui sont entraînés à devenir des chefs doivent saisir la leçon disant que le plus grand peut toujours inclure le plus petit ; l'inverse, mon frère, n'est pas vrai et le résultat, c'est la solitude. Réfléchissez à tout cela et acceptez-le ; demeurez libre et avancez sur la voie que vous avez choisie, refusant d'être entravé par ceux qui ne peuvent pas maintenir votre allure. Cela encore, entraîne la solitude. Finalement, il vous faudrait plus de compréhension aimante ; cela vous isole parfois de vos frères, particulièrement de vos compagnons de travail ; méfiez-vous aussi d'un esprit critique grandissant. Les leçons du rôle de chef sont difficiles à apprendre, et vous y serez confronté à mesure que passeront les années – si vous le désirez et si vous êtes capable de "faire face à la musique" – (ainsi que l'on dit en anglais).


La musique est là et jaillira dans toute sa qualité tonale, lorsque vous aurez résolu les dissonances et établi le thème et le rythme. Quelles sont les leçons que tous les vrais chefs doivent apprendre ? Cela pourrait vous rendre service que je vous en expose une ou deux, très brièvement, de sorte que vous puissiez commencer à les maîtriser, que vous puissiez comprendre la nécessité de ces leçons, et les appliquer à vous-même, en vue d'un service plus complet et plus utile si vous avez vraiment à cœur de servir vos semblables, comme je le crois. La première leçon est une leçon de vision. Quels sont vos buts ? Quel est l'aiguillon spirituel assez fort pour que vous mainteniez votre stabilité devant le dessein et votre fidélité à l'objectif ? Personne ne peut formuler la vision pour vous ; c'est le problème de votre personnalité, et beaucoup de ce que vous ferez et deviendrez dépendra de la force de la vision et de la beauté de l'image que créera votre imagination. La deuxième leçon est le développement d'un juste sens des proportions. Ce dernier, lorsqu'il sera vraiment développé et correctement appliqué, vous permettra d'avancer humblement sur la voie. Il n'est aucun vrai chef qui ne soit humble, car il saisit l'immensité de sa tâche ; il [6@705] évalue les limites de sa contribution, à la lumière de la vision, et la nécessité de se perfectionner constamment, de cultiver sans cesse un esprit de recherche spirituelle intérieure, afin de fournir un jour une contribution adéquate. Donc, continuez à apprendre ; continuez à n'être pas satisfait de vous-même ni de ce que vous avez obtenu, non pas de manière morbide, mais de façon que le principe de la croissance et du progrès soit entretenu en vous. Nous aidons les autres par notre propre effort pour parvenir au but, ce qui implique une pensée claire, de l'humilité et une constante mise au point. La troisième leçon est le développement de l'esprit de synthèse. Cela vous permet de tout inclure dans le champ de votre influence et aussi d'être inclus dans le champ d'influence de ceux qui sont plus grands que vous. C'est ainsi que s'établit la chaîne de la Hiérarchie. Vous occupez encore une position un peu isolée, et ceci dans la meilleure intention du monde ; mais il faut que vous aimiez plus profondément et avec plus de compréhension. Là, l'entrave est dans votre personnalité qui est plus sage qu'aimante. Permettez à votre âme de dominer davantage votre


personnalité de premier rayon, et beaucoup de vos difficultés actuelles disparaîtront. Une autre leçon qui, en réalité, découle de ce qui est dit ci-dessus, est d'éviter l'esprit critique, car la critique conduit à des barrières et à la perte de temps. Apprenez à distinguer l'esprit critique de l'aptitude à l'analyse, et à appliquer pratiquement l'analyse. Apprenez à analyser la vie, les circonstances et les gens sous l'angle du travail et non du point de vue de votre personnalité ; analysez-les aussi sous l'angle de l'ashram, et non comme un directeur ou un maître d'école, sur le plan physique. Dans les six déclarations que je vous ai données il y a un an, il y a trois phrases sur lesquelles je souhaite attirer, de nouveau et sérieusement, votre attention. Ce sont : 1.

"Ne laissez pas l'action entraver l'amour." Ceci dépend beaucoup de la répartition du temps. Etudiez la valeur du cœur libéré de lui-même et de ses problèmes.

2.

"Elevez les faibles, car vous êtes fort, et la force de nombreuses personnes vient à vous." Ceci concerne la reconnaissance. Ne soyez pas entièrement [6@706] préoccupé d'aider, mais acceptez d'être aidé. Etudiez la valeur de l'imagination sous ce rapport.

3.

"Vous vous déplacez dans la vie avec tout le pouvoir qui émane de mon ashram." Ceci concerne le maniement de l'énergie ; l'énergie de grande puissance suscitera en vous non seulement ce qui est le meilleur, mais aussi les germes latents de difficulté qui doivent forcément être éliminés. Etudiez la tâche consistant à vivre toujours consciemment dans l'ashram et à travailler toujours à partir de ce point de pouvoir et de paix, allant vers l'extérieur et cependant restant toujours à l'intérieur.

Mon compagnon de travail, je vous parle ainsi directement, car l'avenir vous réserve beaucoup de service utile, si vous continuez à


apprendre. Cela prend du temps, de l'humilité et exige en vous-même certaines reconnaissances, de place et de position dans la chaîne de la Hiérarchie. Je ne saurais trop y insister auprès de vous. Ne permettez pas aux pressions de la vie de famille (nulle vie de famille n'est exempte de pressions), ni aux exigences du travail ajoutées aux activités d'un mental alerte, d'entraver le processus intérieur d'étude, si essentiel pour tous les chefs instructeurs. C'est, mon frère, ce que vous pouvez être. A.A.B. m'a parlé de vous du point de vue de votre place dans le travail de l'Ecole. Elle n'a pas abordé le point de vue de la personnalité ou la nécessité de développement spécial, car aucun disciple expert, ce qu'elle est, n'intervient jamais entre le Maître et son chéla. Elle sait que votre relation vis-à-vis de moi est celle-là ; elle m'a parlé de l'avenir. Je lui ai demandé ce qu'elle croyait être la chose dont vous aviez le plus besoin, et qu'il vous faudrait acquérir en vous préparant à un champ de service plus vaste, lors de sa mort. Elle me fit une réponse inattendue : "Il lui faut une imagination plus fertile." Elle a parfaitement raison. L'imagination est une faculté créatrice. En quoi êtes-vous ainsi créateur ? Pouvez-vous vous représenter, par un effort d'imagination, la tâche qui attend l'Ecole Arcane, par exemple, dans le monde d'aprèsguerre, et votre manière d'aborder le problème sous l'angle de ce que vous aimeriez changer ou voir modifier ? Les changements ne signifient rien à moins de résulter d'une vision nouvelle, car s'ils [6@707] découlent de la critique du passé et de ce qui a été fait, ils se révèlent inutiles du point de vue de la vie spirituelle, si utiles qu'ils puissent être du point de vue de l'organisation. Votre perception vous permet-elle de comprendre ce que doit être, essentiellement, une école ésotérique ? Ce n'est pas une méthode organisée pour résoudre les problèmes mondiaux, pour organiser des modes de vie nouveaux, ou pour souscrire aux efforts des hommes de bonne volonté. La chose va bien au-delà. Tout ce que j'ai cité ci-dessus constitue seulement les effets de la vie ésotérique. Pouvez-vous imaginer votre position quand, du point de vue de l'enseignement, du point de vue ésotérique, c'est vous qui devrez être une source d'inspiration, et non A.A.B. ? D'où tirerez-vous votre inspiration, et comment rendrez-vous les réalités spirituelles et le monde de l'âme réels et stimulants pour le néophyte ?


Votre imagination peut-elle se représenter votre réaction quand – du fait que vous êtes le chef – vous devrez endosser le blâme pour tout échec, même si vous n'êtes pas personnellement responsable ; quand vous devrez accepter, sans exercer de représailles, les attaques de ceux que vous essayez d'aider, qui attendent trop de vous et vous obligent à vivre sous les feux de l'opinion publique ; que ferez-vous quand les travailleurs que vous aurez choisis ne comprendront pas, ou se montreront déloyaux, ou critiqueront sans raison, ou s'opposeront à vous par ambition ; quand ils refuseront volontairement de comprendre votre point de vue, quand ils parleront de vous à d'autres personnes en attisant les ressentiments contre vous – ressentiments probablement sans fondement ? Ce n'est pas le genre de chose que votre personnalité accepte facilement, et votre imagination créatrice ferait bien de commencer à traiter de ces problèmes, de sorte que les principes de conduite devant se faire jour, soient bien clairs à vos yeux. Avez-vous l'élégance intérieure du cœur, qui admet l'erreur et la faiblesse, qui vous fait reconnaître une erreur de technique, de méthode, d'approche, de jugement ou de paroles, s'il était nécessaire de colmater une brèche et si l'intérêt du travail était en jeu. C'est une chose que vous faites rarement, mon frère. Permettez-moi maintenant de signaler vos atouts et les dons précieux que vous pouvez apporter au travail, et que vous avez apportés depuis des années ; ce sont ces qualités qui font d'A.A.B. votre amie [6@708] loyale et la rendent ambitieuse quant à votre progrès. Vous avez le don de reconnaître les principes, ce qui est important et assez rare, et sur les principes, tout véritable travail trouve une base sûre. En général, vous avez le don de l'impersonnalité, ce qui est une grande sécurité ; les moments où les impulsions de votre personnalité ont commandé n'ont pas été durables. Vous avez le don de l'enseignement, une claire pénétration, des facultés de direction et un cœur aimant lorsqu'il est enflammé par la compassion. Vous avez la stabilité dans le dessein et une fidélité inébranlable au devoir et au dharma, ainsi qu'une aptitude à endosser les responsabilités qui s'est révélée inestimable dans le passé, et le sera à l'avenir pour le travail nécessaire. Vous avez le don d'écrire et une facilité croissante de parole ; ce sont vraiment des atouts de valeur lorsqu'ils sont employés par l'âme, au service des autres. Vous êtes impulsif et cela crée parfois des difficultés temporaires, mais la tendance générale de vos impulsions est juste et bien orientée. C'est un grand atout dans votre vie. Vous êtes un disciple engagé


et accepté, ayant derrière vous le pouvoir de l'ashram du Maître, et avec vous l'amour de vos condisciples. Vous avez l'affection compréhensive et loyale de A.A.B. et vous l'aurez de vie en vie. Contre son désir, je vous demande de lui donner un peu de ce qu'elle vous a si largement donné. Par moment, vous ne saisissez pas la force de sa foi en vous. Sa santé est précaire et elle compte beaucoup sur vous. Ne la décevez pas et essayez de comprendre les problèmes qu'elle rencontre. J'ai aussi foi et confiance en vous – confiance que vous allez continuer à apprendre, à vivre et à aimer. Je répète que vous pouvez compter sur la force émanant de mon ashram, force qui vous atteint par votre âme ; un contact plus étroit de l'âme vous est donc de plus en plus nécessaire à mesure que le travail grandit et se développe. Novembre 1944. Mon ami et compagnon de travail, J'ai l'intention de rester en contact avec vous constamment ; aussi vous devez vous entraîner à une plus grande sensibilité à ma présence et [6@709] au contact de mon mental. Mon contact affectera votre centre du cœur ; le contact avec mon mental apportera des changements dans votre centre de la tête, probablement – à ce stade de votre développement – dans le centre ajna. La sensibilité est pour vous très nécessaire, ce qui implique un emploi plus libre de la faculté d'imaginer, comme je vous l'ai dit dans mes dernières instructions. Vous avez grand besoin de développer votre sensibilité, non seulement vis-à-vis de moi, votre Maître (vous le désirez), mais vis-à-vis de vos condisciples. Par-dessus tout, vous devez cultiver une réaction bien plus sensible envers tous ceux que vous rencontrez dans le service. C'est ce qui vous manque de façon primordiale et repose sur une absence très nette en vous de vrai amour. Vous faites sérieusement votre devoir envers tous ceux que vous rencontrez et généralement avec succès, à part quelques exceptions pour lesquelles votre personnalité éprouve un antagonisme presque violent ; il faut plus que cela chez un chef se trouvant sur la ligne d'enseignement du deuxième rayon. Vous êtes l'une des personnes (il y en a relativement peu) qui ont un effet de groupe sain et beau, mais vos contacts individuels ne sont pas


aussi constructifs, et c'est dans ce sens que vous devez travailler. Vous devez apprendre à établir une relation d'aide et de compréhension avec ceux qui se trouvent sur votre chemin, les grands et les petits, les riches et les pauvres, ceux qui sont importants socialement et ceux des classes inférieures, ceux qui sont sympathiques et ceux qui sont déplaisants. La nécessité de développer cette aptitude fut l'une des raisons, ajoutée à l'incorporation au karma national, qui vous a temporairement éloigné de la participation active au travail que vous avez fait si bien depuis des années. Il vous est donné un intermède pendant lequel vous pouvez enrichir votre vie, ajouter quelque chose de nécessaire à vos moyens ; ensuite vous reviendrez à votre travail et à votre service précédents, avec beaucoup plus à donner qu'auparavant. Cela, je le sais, est votre propre désir ; je vous ai donné ici la clé permettant de le réaliser. L'une des manières d'arriver à cette plus profonde compréhension de l'humanité, est de développer l'imagination créatrice ; vous pourrez ainsi vous mettre au diapason du milieu et de la conscience des personnes rencontrées. Vous êtes un homme aux fortes sympathies et antipathies ; vous vous enorgueillissez aussi du fait que, quelle que soit votre aversion pour quelqu'un, vous ferez ce que vous devez pour lui ; vous y réussirez habituellement, sauf pour trois personnes – envers qui votre [6@710] aversion vous rend déraisonnable et souvent dur. Vous savez bien qui elles sont, et je n'ai pas l'intention de mentionner leur nom car cette relation est entièrement votre affaire. Mais mon frère, un disciple, à qui le Maître a confié une tâche précise et qui travaille à partir de l'ashram (comme vous le faites), doit être poussé non seulement par un sens du devoir et une dévotion profonde et intense, non seulement par un sens de la responsabilité karmique et la connaissance que la tâche entreprise est exécutée avec obéissance car c'est une injonction de l'âme, mais aussi par le sentiment de l'amour vrai. Vous avez une âme de deuxième rayon ; quand elle dirige, votre attitude est tout ce que l'on peut souhaiter ; vous avez (ce qui est inhabituel) un mental aussi de deuxième rayon. Cela vous permet de comprendre théoriquement ce que votre attitude devrait être, et de savoir exactement quand et où l'amour ne domine pas. Votre personnalité et votre véhicule astral de premier rayon élèvent une barrière au libre cours de l'amour, qui empêche un contact constant avec l'âme ; elle s'impose entre l'âme et les trois véhicules inférieurs. Elle s'insère aussi entre l'âme et le corps physique, arrêtant ou entravant la descente de l'énergie de l'amour dans le corps vital ou


éthérique, d'où cette énergie actionnerait et dominerait automatiquement l'expression de la vie physique. L'existence et les possibilités inhérentes à la concentration de ces deux énergies de premier rayon dans votre personnalité, devraient avoir pour effet d'ajouter de la force et du pouvoir à l'afflux de l'amour, et devraient vous permettre d'isoler l'énergie de l'amour avec facilité et de l'appliquer dans une direction donnée. Je vous dis cela à titre d'encouragement. Je souhaite signaler une autre chose encore. Vous devriez vous rendre compte que toutes vos caractéristiques de rayon sont si bien équilibrées, que votre aptitude à servir l'ashram et l'humanité est très grande, pourvu que vous opériez l'unification de toutes ces forces en une seule unité intelligente de service constructif. Vous êtes doué de moyens remarquables ; vous avez une double faculté d'utiliser l'énergie de deuxième rayon pour mettre en œuvre et rehausser vos aptitudes à l'enseignement ; vous avez aussi un contact de troisième rayon avec le plan physique, qui devrait vous permettre de concentrer et d'utiliser toutes ces capacités sur le plan physique, en service extérieur efficace pour [6@711] l'humanité. Vous avez fait de grands pas dans ce sens, et c'est seulement lorsque votre isolationnisme de premier rayon, mis en action par votre personnalité et votre nature émotionnelle, oblitèrent un instant (envers les autres êtres humains) vos qualités de deuxième rayon, que votre travail sur le plan physique est affecté, et quelquefois affecté très sérieusement. A moins que vous n'examiniez cette question, et n'écartiez les entraves au libre jeu de votre aspect amour, vous serez toujours un serviteur sûr, mais votre champ de service sera inutilement circonscrit et vous ne pourrez pas servir avec autant de succès et de générosité que vous le pourriez autrement. Vous servirez toujours ; vous aurez toujours droit de cité dans l'ashram, et toujours vous pourrez arriver jusqu'à moi, en méritant ma confiance, et vous persévérerez toujours. Mais je souhaite pour vous de plus grandes choses ; A.A.B. aussi. Le travail de l'Ecole Arcane contient beaucoup de promesses, beaucoup plus qu'il n'en apparaît actuellement. Des travailleurs vont surgir à qui seront confiées de grandes responsabilités ; A.A.B. leur donnera comme elle l'a toujours fait la possibilité d'avoir les mains libres pour travailler dans les limites des principes et des objectifs de l'Ecole. La direction de l'Ecole Arcane doit être celle d'un groupe quand A.A.B. ne sera plus avec vous et qu'elle sera passée à un travail intérieur différent et


plus important. Ce groupe sera forcément sous la direction de F.B., mais certains d'entre vous auront beaucoup de responsabilités et de pouvoir ; il faut pour cela que votre motivation soit correcte et puissante et que vous travailliez dans l'effacement de vous-mêmes ; l'amour produit toujours le retrait de la personnalité et de ses attitudes à l'arrière-plan. Je voudrais vous remercier, mon frère, pour tout ce que vous avez fait ; votre influence a été bonne et utile pour beaucoup de gens, et je m'en rends parfaitement compte : A.A.B. aussi, vous a dit plusieurs fois qu'elle vous appréciait. L'intermède de travail que vous faites en ce moment devrait vous donner beaucoup de temps pour la réflexion ; votre faculté de vivre la vie double du disciple devrait en être approfondie. Préparez-vous donc à reprendre le travail pour moi quand le moment opportun sera venu ; vous y reviendrez avec une compréhension plus large, un amour plus ardent et une consécration plus enthousiaste au principe du service. A.A.B. a pour vous une profonde estime et un amour qui est d'origine [6@712] à la fois personnelle et égoïque ; vous pouvez faire beaucoup, si vous le désirez, pour atténuer le poids qu'elle porte sur les épaules. Elle ne s'inquiète jamais des fautes inévitables et sans importance que font ceux qui travaillent avec elle. Elle sait le peu d'importance de ses propres erreurs. Elle s'inquiète beaucoup quand les principes sont mal interprétés, quand les questions majeures sont écartées et quand il y a une inertie générale. Tenez-vous à ses côtés. Avec l'amour indéfectible de F.B., une plus grande compréhension venant de vous-même, de R.S.U. et de F.C.D., elle pourra terminer ce cycle de vie à la satisfaction de son Maître ; c'est tout ce dont elle se soucie. Elle a mérité cette attitude de vous tous. Je peux ajouter qu'elle a refusé de noter cette dernière phrase (car elle ne pense pas en termes de récompenses), mais elle l'a fait quand je lui ai dit qu'il fallait être impersonnelle. Les trois centres de l'Ecole Arcane, New-York (le centre principal), Londres et la Suisse, devraient devenir plus puissants et constituer trois points majeurs de lumière dans le monde. Au centre de chacun d'eux, un disciple devrait être au travail. Plus tard, je suggérerai que l'on donne de l'extension au travail en Australie, et que l'on ouvre un autre centre ou centrale de pouvoir à Sydney.


Votre méditation, pendant l'année qui vient, devrait se centrer autour de l'effort consistant à faire émerger l'énergie de deuxième rayon – énergie de votre âme et de votre mental – jusque dans le cerveau physique en passant par le corps éthérique. Vous devez y parvenir par le pouvoir de l'imagination créatrice ; vous devez agir "comme si" ; vous devez voir cette énergie qui se déverse littéralement dans le centre de la tête et, de là, dans le cerveau. Vous devez trouver votre propre manière de le faire, car ce sera, pour vous, la meilleure. Je vais faire deux suggestions : Voyez cette énergie d'amour comme un grand courant descendant de substance de lumière, se déversant de l'âme dans vos trois véhicules inférieurs et, de là, dans l'Ecole Arcane, enveloppant ses membres. Ensuite – essayez de me comprendre sans que je m'étende en explications – vous devez prendre dans votre cœur les personnes que vous n'aimez pas et particulièrement les trois qui vous perturbent si douloureusement, et penser à elles (dans la mesure où vous le pouvez) en leurs propres termes et selon leur point de vue, non selon le vôtre. Le chemin de l'ashram est toujours ouvert pour vous et je suis [6@713] toujours accessible pour ceux qui, comme vous, ont travaillé et servi dans les difficultés, la détresse et les pénibles circonstances imposées par cette guerre mondiale. Vous avez servi sans jamais dévier du sentier du devoir. Ne l'oubliez pas et profitez de ce "privilège d'entrée". Vous me trouverez toujours au point central.


à H.S.D. Septembre 1943. Mon frère, Cette année, certains processus de libération se sont produits dans votre vie. Vous êtes beaucoup moins empêtré qu'auparavant ; vous vous trouvez devant une nouvelle chance de servir et de progresser. Mon problème est de savoir comment vous aider à retenir du passé ce qui est bon pour vous permettre de faire de l'avenir une période plus fructueuse que jamais. Vous avez été relié à mon ashram depuis quelque temps maintenant, et vous avez été admis à nouveau dans le nouveau groupesemence. Ma raison de le mentionner est que je veux mettre pour vous l'accent sur le mot "semence". C'est le germe, et seulement le germe de la vie spirituelle, qui doit vous préoccuper ; je souhaite que vous écartiez votre pensée et votre insistance du concept de l'épanouissement de votre vie dans les prochaines années, et les tourniez vers le concept de l'entretien et de la protection de la semence ou germe de la vie nouvelle qui commence tout juste à émerger. L'Ancien Commentaire dit : "La semence se transforme en cinq fleurs et en cinq seulement. L'une des fleurs précède de beaucoup les autres. La seconde fleur pousse difficilement et la troisième encore plus difficilement. La quatrième fleur meurt et, en mourant, donne de la lumière dans cette lumière, la cinquième fleur s'épanouit." Je vous laisse interpréter cela vous-même. L'avenir qui s'étend devant vous – qu'il soit long ou court – doit être abordé par vous maintenant d'une manière différente de celle du passé. Vous êtes seul. Vous êtes néanmoins avec vos frères dans [6@714] l'ashram et donc n'êtes pas seul. Qu'est-ce qui vous attend ? Comment les prochaines années pourront-elles être constructives, organisées et créatrices ? J'ai choisi ces trois mots – constructives, organisées, créatrices – avec soin et je vous demande d'y réfléchir. Quelle est la contribution constructive que vous pouvez apporter maintenant au travail que font les


compagnons de travail que vous avez choisis ? Comment pouvez-vous organiser votre vie pour obtenir un résultat précis et pour que votre activité porte des fruits ? Comment l'activité intense de votre mental peut-elle être ralentie et canalisée, pour que quelque chose de valable et de créateur puisse émerger ? Voilà les problèmes qu'il faut envisager et voilà les points sur lesquels je peux vous aider, mon frère, si vous voulez accepter mes suggestions et en tenir compte. C'est l'exécution complète d'un quelconque projet déterminé qui a toujours été la faiblesse majeure de votre service de groupe. Vous travaillez un peu dans l'un des départements de l'activité de groupe, puis vous vous tournez vers autre chose ; votre dessein de base est stable et véritable ; votre détermination de vous attacher à une phase ou une autre de mon travail est réelle et inébranlable, mais l'effort de surface est instable et, du point de vue temps, ne dure jamais assez longtemps pour produire des résultats. Pourquoi ? La réponse se trouve dans deux directions : votre mental hyper actif papillonne d'une chose à une autre, puis revient en arrière ; il organise à l'excès tout ce qu'il touche. Deuxièmement, votre corps physique, sous cette tension mentale intense et ce mouvement perpétuel, est nécessairement très nerveux et constamment épuisé, car il est rare que vous terminiez quelque chose ; or, exécuter un projet et s'en tenir à un plan apporte de l'énergie sur le plan physique, et, en conséquence, au corps physique. Votre corps vital sent constamment l'appel vers le haut de votre force mentale, mais cette force mentale ne s'exprime pas par des activités parvenant à leur conclusion sur le plan physique. Votre mental est comme une toupie tourbillonnante qui bascule constamment et qu'il faut remettre en mouvement sans que rien de valable ne soit accompli. Ceci, mon frère, n'est pas votre intention ni votre désir. Alors, qu'estce qui ne va pas ? Permettez-moi de vous dire simplement quelle [6@715] est l'erreur. Il existe en permanence une stimulation excessive de votre mental si puissant qu'il ne reste pas de temps ou d'énergie pour l'expression sur le plan physique. Quelle est la solution et qu'allons-nous faire pour empêcher cette stimulation excessive de sorte qu'il reste du temps pour des réalisations ? Ma réponse est : cessez complètement tout travail de méditation pendant un an au moins, ou jusqu'à ce que je vous donne la permission de vous y remettre. Vous vous échappez et vous réfugiez constamment dans le processus de méditation ; vous le faites avec tant de


succès qu'il en résulte une focalisation, dans le mental, de toutes les énergies avec lesquelles vous prenez contact. Ce n'est pas ce qu'il faut faire. Maintenant, il vous faut engranger les résultats du travail antérieur de méditation au moyen d'un service actif, choisi délibérément et exécuté avec assiduité sans aucune méditation, mais sur la base de la connaissance que vous avez emmagasinée et que vous n'avez jamais utilisée. Je vous demande donc de cesser toute méditation, même la méditation de groupe. Vous pouvez consacrer un quart d'heure à prendre contact et à vous dédier à votre âme et à moi-même, chaque dimanche matin, et au moment de la pleine lune. Vous pouvez participer à la méditation de groupe à l'école, mais veillez à considérer ces méditations de groupe comme des actes de service et non comme des moyens de vous stimuler et de vous recharger. Vous pouvez prendre part à la réunion que tient A.A.B. chaque vendredi soir, car vous pouvez y apprendre beaucoup. Mais, autrement, je ne voudrais pas que vous consacriez le moindre temps à la méditation – surtout en rapport avec le travail que vous faites en ce moment. Je désire votre coopération active sur le plan physique, dans une direction liée à mes activités, et je souhaite que vous vous en teniez à ce travail à tout prix, afin qu'il sorte quelque chose de fini. Ce que sera ce travail, quelle phase de l'entreprise vous pouvez réaliser, quelles responsabilités vous pouvez assumer, sont les questions que vous devriez poser à A.A.B., mais seulement si vous le désirez. Si vous suivez ces instructions, vous serez surpris de découvrir combien la vie sera plus facile pour vous. Votre mental deviendra progressivement votre instrument et non votre maître, comme il l'est maintenant. Votre corps éthérique va se stabiliser et votre santé générale [6@716] s'améliorer ; vos intérêts et votre utilité grandiront ; je sais, mon frère, que c'est ce que vous désirez. Je tente seulement de vous aider à être à la hauteur de votre propre idée. Je vous permettrai un autre exercice. Je vous donne certaines phrases ou déclarations, une pour chaque mois de l'année qui vient. Chaque matin avant de vous lever, dites à haute voix la phrase particulière du mois – une fois seulement – donnant ainsi la note du jour. Mais ne vous mettez pas à méditer ou à réfléchir sur ces phrases.


1er mois

Ma force est pleine de calme et de confiance, aujourd'hui, alors que je foule les chemins de la terre.

2ème mois

Je descends en pensée dans les plaines que parcourent les hommes et j'y travaille.

3ème mois

Je suis sur la Voie dans mon être spirituel. C'est la voie des hommes. Je suis. Je ne pense ni ne rêve, je travaille.

4ème mois

Avec mes frères, je demeure au sein de l'ashram. J'en sors pour exécuter le Plan, de mon mieux.

5ème mois

Que l'amour, aujourd'hui, émane de mes yeux, de mes mains, de mes pieds, car mon cœur bat, plein de l'amour de Dieu.

6ème mois

J'ai, dans la main, les clés de la vie. J'ouvre la porte aux autres ; ils entrent et cependant ne me voient pas.

7ème mois

Comme je suis force, pouvoir, amour et compréhension, j'apporte ces dons dans le havre de mon travail. Ainsi la force se communique aux autres et l'amour à tous ceux que je rencontre ; à ces dons j'ajoute un cœur compréhensif.

8ème mois

Un appel est lancé pour trouver des travailleurs. Je réponds, Maître de ma vie, je suis dans les rangs de ceux qui servent. Que vais-je faire ? La réponse vient : ce qui se trouve devant tes yeux.

9ème mois

Je grimpe au sommet de la montagne avec d'autres et [6@717] j'observe le soleil. Je descends dans la vallée avec mes frères et là je marche. L'obscurité est grande mais je suis avec mes frères.

10ème mois

Je n'ai aucune pensée, je ne prononce aucune parole. je ne fais aucun acte qui puisse blesser quiconque. Cela veut dire que mon cerveau est circonspect vis-à-vis de moi-même, le petit soi personnel.


11ème mois

La chaîne de la Hiérarchie s'étend du ciel à la terre, et je fais partie de cette chaîne. Au-dessus de moi sont les Etres que j'essaie de servir ; au-dessous de moi sont mes frères qui demandent de l'aide.

12ème mois

La croix est mienne. L'épée d'amour est mienne. Le mot de Pouvoir est mien, car j'aime mon Maître et mes frères, sur la Voie supérieure et, sur la voie inférieure, mes compagnons

Ce changement ne va pas être facile pour vous, mon frère. Il vous semblera rompre et perturber le rythme de votre vie, mais il vous apportera de bons résultats et vous ne regretterez jamais d'avoir accédé à ma demande. Le meilleur est devant vous. Vous êtes nécessaire et vous pouvez rendre service avec vos frères de groupe et avec moi. Novembre 1944. Frère d'autrefois, Ces instructions spécifiques et individuelles sont les dernières que je vous donnerai. Je n'ai pas l'intention de continuer à répéter à vous et aux autres ce que je souhaite vous voir être, vous voir devenir et vous voir faire. Il vous a été donné beaucoup, au cours des années, qui doit être mis en pratique avec efficacité. Je me demande si vous avez remarqué combien souvent j'ai employé le mot "efficace" dans cette série d'instructions individuelles et de groupe. Cela a été délibéré de ma part, car ce mot exprime une chose que je voudrais vous voir tous exprimer. La vraie efficacité est le résultat de la fusion de l'énergie de l'âme avec [6@718] la force de la personnalité ; par cette fusion éthérique, la manifestation physique devient adéquate à la demande et à la mesure des forces mêlées. Chacun de vous qui avez été admis dans l'ashram a déjà établi un contact précis jusqu'à un certain point. La voie conduisant au cercle intérieur de l'ashram passe par un rapport encore plus étroit avec l'âme ; c'est sur ce rapport qu'il faut véritablement vous concentrer. Vous faites un réel effort pour coopérer et exécuter mes instructions ; cela n'a pas été facile pour vous. Il vous a fallu beaucoup de temps pour vous mettre au travail, après avoir reçu mes dernières instructions ; il vous


a fallu longtemps pour arriver à vous focaliser sur une activité précise, ainsi que je vous l'avais prescrit, il y a quelque temps. Ceci, encore une fois, est le résultat d'un mental qui rationalise à l'excès face à toutes les circonstances de la vie, et qui a tendance – dans votre cas – à transformer les questions du plan physique les plus simples en quelque chose de compliqué et d'embrouillé. Vous êtes tenté de donner de l'importance à des choses qui n'en ont pas. Votre but, pendant le reste de cette vie, devrait être la simplicité dans toutes les affaires et dans toutes les relations. A cette simplicité je souhaite que vous ajoutiez un plus grand sens de la dignité personnelle – une dignité qui se manifestera par la discrétion ; vous en savez encore peu de chose, mais vous le comprendrez lorsque vous réfléchirez à ce mot. A ces deux qualités, je souhaite que vous ajoutiez la compréhension, une compréhension basée sur l'amour et non sur un quelconque processus mental. Ce sera difficile pour vous, car cela implique que vous soyez guidé par votre cœur, sans incitation de votre mental changeant. Si vous cultivez ces qualités : la simplicité du point de vue mental, la compréhension du point de vue émotionnel ou astral, et la dignité du point de vue physique, si vous développez ces qualités pendant le reste de cette incarnation, vous démarrerez dans la prochaine vie avec des moyens physiques plus sûrs permettant un service plus complet. A.A.B. me dit que vous êtes affligé d'être, selon vos termes, "en retard" sur les autres dans le nouveau groupe semence, en ce qui concerne la réception de la série d'instructions de groupe. Elle me demande ce qu'elle doit faire, car elle ne voudrait pas vous en priver si je souhaite [6@719] (comme elle le dit) que vous "rattrapiez". Rattraper qui et quoi, mon frère ? La réception d'instructions écrites n'est pas l'indication de facultés ou de rang, car dans la vie spirituelle et dans toute vie libérée de la conscience du cerveau (comme vous la comprenez) il n'existe pas de "rattrapage". Du point de vue de l'ésotérisme, préoccupé de l'aspect âme de la vie, le temps est simplement une succession d'états de conscience enregistrés par le cerveau physique. En réalité, cela n'affecte pas l'homme spirituel intérieur. Vous devriez savoir que – c'est un point que tous les disciples doivent saisir – vous, votre Etre véritable, n'a pas besoin d'instructions. La tâche du Maître consiste seulement à attirer l'attention de l'homme, fonctionnant au moyen d'un cerveau physique, sur la phase de la Sagesse Immémoriale que son âme souhaite lui voir enregistrer. En réalité, vous avez eu les instructions à des intervalles plus rapprochés que vos


frères de groupe, à cause de vos sollicitations et des exigences de votre mental insatisfait et agile. Mais vous n'avez en aucune façon assimilé ce qui vous a été communiqué, et vous n'avez pas fait la méditation nécessaire ; vous ne recevrez donc les instructions actuelles du groupe qu'après le moment où le soleil ira vers le nord ; j'indiquerai à A.A.B. le moment opportun. En ce qui concerne votre travail de méditation, vous pouvez maintenant commencer à suivre le schéma donné dans la dernière série, mais vous devez le faire sans pression, sans rien en attendre, mais simplement comme un devoir. Je souhaite que vous vous surveilliez avec beaucoup de soin et que vous vous absteniez d'utiliser le Mot Sacré, sauf pendant la méditation de groupe, où l'aura du groupe absorbera les énergies affluentes, de sorte que vous ne serez pas stimulé indûment. Lorsque le mental est éveillé et actif, il est le grand transmetteur des énergies libérées par le Mot Sacré. Lorsque celui-ci est prononcé par le type émotionnel, il se révèle heureusement inefficace dans la majorité des cas, et aucune énergie n'est attirée dans le mécanisme de la personnalité. Mais quand le mental est actif et en relation avec l'âme, à certains degrés d'évolution, il peut attirer l'énergie de l'âme et il la met [6@720] en rapport immédiat avec le cerveau. D'où une grande partie des difficultés liées à la stimulation excessive dont vous êtes victime. Observez strictement cette injonction. L'un des facteurs des relations ashramiques qu'il vous faut découvrir et exprimer est la paix assurée et la confiance intérieure qui caractérisent la vibration de l'ashram. Il y a trop de fièvre dans votre vie. Vous l'attribuez à un corps délicat, mon frère, mais ce n'est pas exact. Elle est due à un mental enfiévré ; avant que le calme, la paix, la tranquillité ne caractérisent vos processus mentaux, il ne sera pas sage que vous pénétriez dans l'ashram au-delà du point où vous vous trouvez actuellement. Donc essayez de maintenir le mental calme. Le véhicule physique est beaucoup plus fort que vous ne le croyez, et vous jouirez de plus de vraie santé quand votre mental sera mieux réglé. Un ashram est un lieu d'effort calme, confiant, réglé. On y connaît le Plan et l'activité de service immédiate ; les disciples et les initiés – chacun conscient de sa tâche et de ses moyens – exécutent, dans le Travail Unique, la phase qui leur est propre. Chacun sent la relation de celle-ci avec les phases du travail entreprises par ses frères de groupe. C'est en


apprenant à voir la situation dans son ensemble (comme le Maître le fait toujours) que se développent confiance et assurance. Je vais vous donner quatre images sur lesquelles réfléchir – en cherchant à lire, derrière leur symbolisme, le message de votre âme à votre personnalité. Ceci au lieu de votre consécration du dimanche matin. I.

Une mer calme d'un bleu-nuit. Au-dessus, la lune brillante à la face ronde. Sur la mer, un sentier de lumière et, descendant lentement ce sentier, un petit bateau où se trouve H.S.D. souriant, les rames en mains.

II. Un cloître avec des piliers, où les taches de soleil sont morcelées par l'ombre des piliers. Un jardin s'étend de chaque côté, exhalant le parfum de nombreuses fleurs, animé par le bourdonnement de multiples abeilles et égayé par des papillons. Une cloche sonne dix fois. Son timbre est profond, clair et musical. Mais celui qui, assis, écrit et pense à l'ombre du [6@721] cloître, ne bouge pas. Il écrit et se mesure à la tâche assignée. III. Une pièce dans l'ombre, pleine de paix et de calme et de livres. Au bureau, le Maître est assis, travaille et pense. Il projette sa pensée, travaillant à l'intérieur, au-dessus et tout autour, pendant que de nombreuses personnes passent dans la pièce. C'est leur droit de passer. IV. Une porte d'or, grande ouverte sur le soleil. Devant la porte se trouvent des rochers, des morceaux de pierres. Un sentier monte en lacets jusqu'à la porte, et sur son linteau on voit les mots : Entrez avec calme ; parlez bas et seulement si c'est nécessaire. Entrez dans le courant qui est derrière la porte et lavez les souillures du voyage. Puis, présentez-vous face au Maître, mais seulement quand brillera la calme lumière du soir et que tout sera silencieux à l'intérieur. Prenez une de ces images chaque dimanche du mois, et développez-la de manière créatrice. A la fin de l'année, envoyez à A.A.B. (pour aider le groupe) votre interprétation de ces symboles. Dites la vérité à travers eux et ne craignez pas la critique.


Vous faites des progrès, mon frère, et vous pouvez, si vous le voulez, rendre service à vos frères. N'oubliez pas que vous pourrez toujours me trouver au centre de l'ashram, mais seulement quand vous pourrez y pénétrer avec simplicité, avec compréhension et dignité. Août 1946. Mon frère, Je vous ai dit, en novembre 1944, que je ne vous donnerai pas de nouvelles instructions. A ce moment-là, je n'avais pas l'intention de mettre fin à l'affiliation ashramique extérieure. Aujourd'hui, c'est fait et je vous envoie donc un mot d'adieu de même qu'à vos frères, mot qui a une signification pratique sur le plan physique. Je viens à vous avec beaucoup de soucis, car votre vie sur le plan physique est maintenant aussi fluide que l'a été votre mental, et vous savez, mon frère, que ce mental agité, avide et insatisfait nous a causé, à vous et à moi, beaucoup de difficultés pendant les années de notre association. Regardons clairement la situation ; je voudrais vous indiquer [6@722] une sage méthode pour l'avenir. Vous êtes un disciple consacré et vous l'avez prouvé ; vous êtes membre de mon ashram, mais votre fluidité mentale a empêché que vous passiez à une relation plus étroite dans l'ashram. Vous êtes encore à la périphérie, alors que vous auriez dû avancer au moins jusqu'au premier cercle des disciples au travail. Cela, néanmoins, a été impossible et le restera tant que vous n'aurez pas introduit calme et rythme dans votre vie. C'est parce qu'elle l'a compris, que A.A.B. a été poussée à vous demander de vous fixer quelque part. Elle ne pouvait pas vous donner les raisons ashramiques, car elle n'intervient pas dans ce que je dois faire, mais elle essayait sincèrement d'aider. Mon frère, où que vous soyez, un lieu fixe de résidence est nécessaire ; il est nécessaire pour tous les disciples, pour plusieurs raisons. Au fil des mois et des années, en ce qui concerne le véritable disciple, cette résidence fixe devient un lieu consacré ; il se construit quelque chose qui devient magnétique, et est réceptif à l'ashram ; en termes occultes, "le récepteur sensible du cerveau physique du disciple peut être localisé et trouvé en paix". Je crois que vous comprenez ; je souhaite que vous pensiez profondément à ces mots et réfléchissiez à ma suggestion. Je voudrais que vous cherchiez (et vous allez trouver) un lieu approprié de


résidence qui vous sera longtemps utile, et que vous ne quitterez pas, sauf pour répondre aux exigences normales de la vie. A cause de l'instabilité avec laquelle vous êtes venu en incarnation et qui constitue le problème majeur de votre vie, vous savez que vous avez besoin du rythme régulier et des pulsations du cœur du Siège Central de New York, par lequel je travaille ; ceci doit guider votre choix d'un lieu où vous fixer et, mon frère, j'insiste à nouveau sur le mot fixer. Cela est pour vous une nécessité spirituelle, et vous en retirerez finalement santé, paix et rythme personnel fixe et stable. De plus, cela signifiera un pas de plus vers la libération. Vous avez accepté votre agitation et votre instabilité comme des facteurs conditionnant votre vie, et [6@723] c'est là votre principale erreur. Toutes deux ont été sérieusement préjudiciables à votre progrès spirituel et à votre utilité ; c'est pourquoi vous n'êtes pas aussi utile que vous devriez l'être à ceux qui vous entourent. Quel que soit le temps qui reste devant vous, mon frère, faites que cesse ce mouvement constant. Essayez d'être là où l'on peut vous trouver ; entourez-vous de ce qui est nécessaire à une vie calme et paisible, et habitez en ce lieu. Je ne saurais vous y exhorter trop énergiquement. Remplissez votre vie d'intérêts liés à mon travail (travail qui a suscité chez vous une sincère consécration), mais ne passez pas de temps en méditation. Ce besoin constant de méditation est responsable d'une grande partie de vos difficultés, car la méditation stimule à l'excès votre mental actif et fluide. Au bout d'un certain temps, ceci provoque une vie constamment changeante et agitée. Parlez-en à A.A.B. qui vous a observé pendant de nombreuses années, avec un souci aimant, et qui est particulièrement inquiète à votre sujet en ce moment. Vous pouvez beaucoup si vous acceptez de faire les petites choses. Vous avez généreusement donné de votre fortune, et vous avez rendu possible une grande partie de mon travail ; je vous en suis reconnaissant ; à ce sujet, je vous adresse les remerciements de ceux qui, parmi nous, au sein de la Hiérarchie, soutiennent le travail dont A.A.B. et F.B. sont responsables. Nous serons toujours reconnaissants de cette aide, comme le sont les deux personnes qui travaillent avec nous ; nous serons toujours reconnaissants que vous continuiez à aider, si votre âme vous y incite, pourvu que vous gardiez toujours ce qu'il faut pour une vie tranquille,


harmonieuse, calme, dans une résidence adéquate, proche du centre de notre travail. Nous nous efforçons de prolonger la vie de A.A.B. qui aurait dû prendre fin cette année ; nous agissons ainsi, bien qu'elle ne le souhaite pas, afin que le travail en Europe puisse être stabilisé et les livres terminés. Je place ces deux facteurs dans l'ordre de leur importance. Aidez-la autant que vous le pouvez. Elle me demande de ne pas écrire cela, mais je lui enjoins de le faire. Sa vie est plus dure que vous ne pouvez le supposer, et sans F.B. elle ne serait plus là. Chaque matin, midi et soir, avant de vous retirer pour dormir, alignezvous avec votre âme, avec l'ashram et avec moi, et dites très calmement, sans tension : [6@724] "Je suis un point de paix, et, par ce point de paix, l'amour et la vraie lumière peuvent affluer. Je suis dans un équilibre tranquille et, par cet équilibre, je peux attirer les dons que je dois donner – un cœur compréhensif, un mental calme, moi-même. Je ne suis jamais seul, car autour de moi se réunissent ceux que je cherche à servir, mes frères de l'ashram, les âmes qui ont besoin de mon aide, même si je ne les vois pas, et ceux qui sont au loin et cherchent le Maître de ma vie, mon frère, le Tibétain." C'est toute la méditation que je souhaite vous voir faire pendant le reste de cette vie, excepté les méditations en formation de groupe, au Siège central de notre travail. Vous vous apercevrez que ces affirmations, répétées par vous, trois fois par jour, suffiront à calmer votre mental et à transformer le lieu où vous habitez en un endroit sacré. Cette communication vous surprend peut-être. Il est rare que je traite de questions concernant le plan physique et si je traite de ce "centre de résidence paisible", c'est seulement parce que son absence et votre refus intérieur de chercher une résidence adéquate indiquent un état mental auquel vous devez mettre fin. Cette agitation affecte la qualité de votre


vibration qui, à son tour et à un faible (très faible) degré, affecte le groupe ashramique de vos frères. Un avenir de service s'ouvre largement devant vous si, je le répète, vous acceptez de faire les petites choses et de terminer ce que vous commencez. Ma bénédiction et mon amour – l'amour d'un Maître pour son disciple lointain et pourtant proche – est toujours vôtre.


à L.-T.S.K. Septembre 1943. Mon frère, Notre association existe depuis plusieurs années. Elle a aussi commencé il y a de nombreuses vies. Vous auriez dû arriver à un stade plus intime de l'état de disciple, si vous n'aviez toujours répondu trop [6@725] volontiers à l'irréel, à l'accessoire, et à ce qui s'insère entre vous et le progrès régulier que vous devriez faire sur le Sentier. Notez que je n'utilise pas ici le mot mirage. La raison en est que c'est apparemment un mot entièrement dépourvu de sens pour vous ; j'ai cru devoir mettre en évidence le fait que le mirage (en ce qui vous concerne) signifie ce qui vous détourne du service désiré, ce qui retient votre attention et vous empêche de vous concentrer sur les réalités de la vie et des circonstances, ce qui vous place toujours au centre de quelque grand projet, en qualité d'esprit supérieur faisant quelque découverte, ou d'architecte construisant une maison pouvant abriter l'humanité, et ce qui intervient entre vous et le simple devoir d'un disciple consacré – car c'est ce que vous êtes, immuablement. Vous avez, mon frère, une bonne illustration de ce que je veux dire dans les deux plans que vous avez élaborés au cours des derniers six mois, en vue de l'unité et du sauvetage du monde. L'un d'eux devait répondre à ma demande d'un exposé, mais il y a un autre exposé que je vous avais demandé et qui n'est toujours pas prêt ; pourtant, c'était le plus important des deux. Vous avez dressé ces plans ; vous avez passé du temps à les soumettre à diverses personnes ; à quelles fins ? Ils ne contenaient rien de neuf. Le mental de certains des meilleurs esprits de tous les pays les formule. Vos plans étaient une simple compilation de suggestions familières, qui ont déjà été présentées au public sous une meilleure forme. Quel but ces plans ont-ils donc servi ? Ils n'ont fait que vous détourner du simple devoir actuel ; ils ont nourri votre envie de faire quelque chose de grand ; ils vous ont empêché de collaborer pratiquement et véritablement à mes plans que vous connaissez bien, et que les disciples de mon ashram se sont engagés à réaliser. C'est leur devoir de groupe, non à cause d'une exigence autoritaire, ou d'un esprit d'obéissance aveugle, mais du fait que,


par libre choix et identité de dessein (dans la mesure où ils peuvent le percevoir), ils sont dans mon ashram. Ils ont volontairement répondu à mes projets dans un esprit de consécration au bien de l'humanité. Tout cela m'indique que vous êtes encore sujet à glisser dans [6@726] l'esclavage de la vision vague, de la formulation grandiose de quelque chose, et que vous n'êtes pas réceptif aux idées collectives d'hommes de pensée avancée, car vous ne pensez pas vous-même de manière positive et originale. Vous êtes encore prisonnier du mirage. Vous pourriez me demander, mon frère : Pourquoi alors, me garder dans votre groupe ? Pourquoi ne pas attendre que j'aie fait des progrès et que je n'aie plus cette tendance ? Parce que vous avez besoin de la protection de l'ashram et qu'il vous faut apprendre – de ce centre de protection – à accepter le devoir d'obéissance à l'intention ashramique, et apprendre à travailler sous la direction des intentions aimantes de Ceux que vous reconnaissez comme des disciples plus expérimentés que vous. Vous êtes aussi dans mon ashram à cause d'une association ancienne et parce que vous avez acquis la récompense qu'est cette reconnaissance et cette opportunité, en étant le premier à apprécier l'importance de mes livres et de l'enseignement qu'ils communiquent, et à aider A.A.B. dans son effort. Pour cette raison, vous avez mérité mon appréciation et celle d'A.A.B. Cela a été l'unique moment de pensée spirituelle claire que vous ayez eu dans cette incarnation. Donc, l'ashram vous protège, vos frères vous soutiennent et pendant cette brève incarnation vous êtes une charge, mais une charge qui peut, avec votre coopération, devenir un atout de groupe dans votre prochaine incarnation. Il n'y a donc aucune raison de découragement ; je le dis avec vérité et de propos délibéré. Il faut simplement accepter les faits. Quels faits, mon frère ? Permettez-moi de vous le dire (avec ma franchise habituelle). Permettez-moi de vous indiquer ma pensée et celle des personnes qui vous connaissent le mieux, quant à ce que devrait être votre attitude pendant le reste de cette vie. Si vous acceptez ces idées et voulez bien coopérer, vous ferez beaucoup pour vous libérer ; si vous refusez de voir la lumière, vous ne ferez que retarder le processus et continuer à réclamer le soin protecteur de l'ashram pendant une période plus longue. Laissez-moi d'abord mettre en lumière votre vie de mirage afin de vous prouver, intelligemment, les points que j'essaie de vous faire comprendre.


Je ne parlerai pas de votre vie avant la période de reconnaissance qui vous a permis de rendre à moi et au monde un service remarquable. Votre reconnaissance de mon travail et l'aide que vous y avez apportée ont libéré certaines énergies qui joueront un grand rôle dans la [6@727] transformation de la conscience de l'humanité. Rappelez-vous que la Hiérarchie se souvient de ce service. Il y eut le mirage de la merveilleuse découverte que vous alliez faire, qui a couvert plusieurs années d'expérimentations et n'a conduit nulle part. Pourquoi ? Car vous n'aviez ni l'entraînement ni la capacité nécessaire à ce travail. Il sera mieux fait, et de manière différente, par des personnes de mental supérieur au vôtre. Vos moyens n'étaient pas suffisants. Il y eut le mirage du pouvoir spirituel qui égara certains de vos frères de groupe, pendant des mois. Vous avez toujours réagi par le mirage, face aux personnalités qui vous ont fourvoyé et trompé dans les affaires, et vous ont entraîné dans des situations tortueuses et difficiles ; vous avez été obligé, finalement, de reconnaître qu'elles n'étaient pas du tout ce que vous aviez pensé. Qu'est-ce, sinon le mirage des personnalités ? Tant que vous n'aurez pas appris à voir les gens tels qu'ils sont véritablement, vous ne pourrez pas faire le travail exotérique d'un disciple. Puis, vint un intermède. J'ai demandé votre démission du groupe et la porte de l'ashram intérieur se ferma pour vous. Cela vous fut bénéfique et, pendant cette période, vous avez fait un effort pour vous consacrer à l'affaire qu'est la vie, en vous surveillant avec soin. Puis, la porte de l'ashram s'ouvrit à nouveau et vous avez été admis de nouveau à la vie de groupe. Pendant un an, tout sembla bien aller, mais la double stimulation, celle de l'ashram et celle du travail actif dans mon groupe se révéla trop forte, et le mirage vous enveloppa de nouveau. Vous avez alors commencé à formuler de vastes projets pour la régénération du monde et pour une super-organisation ; pendant tout ce temps-là, le travail que je souhaitais voir faire, les grandes lignes du travail indiquées par moi, et auxquelles vos frères de groupe et mon ashram sont consacrés, ne jouaient aucun rôle dans vos plans. Vous vous êtes senti malheureux et dérouté par le manque de sympathie, et pourtant que pouviez-vous attendre de vos frères ? Auriez-vous souhaité qu'ils m'aident dans mon effort pour vous libérer de desseins et de plans extravagants, ou


qu'ils vous soutiennent et renforcent l'emprise du mirage sur vous ? [6@728] Voici mes suggestions, mon frère, faites avec beaucoup d'amour et de compréhension, avec une réelle appréciation de votre sincérité, de votre dévotion, de votre grande et belle endurance, de votre humilité et de votre très réel besoin de protection. 1.

Acceptez le fait que vous avez besoin de protection, et soyez plein de gratitude.

2.

Acceptez le fait que, dans cette vie, vous n'avez ni les moyens au point de vue mental, ni la vision claire vous permettant d'être celui qui dirige, organise, ou élabore les plans de la Hiérarchie.

3.

Acceptez le fait que vous n'êtes pas assez jeune pour modifier fondamentalement la personnalité, car le sixième rayon se cristallise trop rapidement.

4.

Acceptez le fait que la solution immédiate de votre problème se trouve pour vous dans l'accomplissement de vos devoirs d'affaires et de famille, et dans un effort pour apporter le bonheur à ceux qui vous entourent. Une vie simple et humble de service et d'oubli de soi fera plus pour vous libérer, qu'un effort violent pour comprendre et combattre le mirage. Vous ne comprenez même pas encore ce que c'est ; il ne peut être dominé que par un mental éclairé ; il n'y a donc pour vous rien d'autre à faire qu'à renforcer votre contact avec l'âme, par une vie spirituelle pratique et par un refus complet de toute pensée concernant l'avenir du monde, les futures découvertes scientifiques, le futur ordre mondial et la manière de les instaurer.

Dès que votre mental se préoccupe des aspects universels de la vie il est plongé dans la confusion ; ses tendances à la construction de formespensées deviennent violentes, et l'illumination de l'âme est alors incapable de pénétrer. Il vous faut apprendre à introduire cette illumination dans la vie quotidienne de votre personnalité, sur le plan physique. La part d'illumination que vous avez reçue a été retenue sur le plan mental et consacrée à des questions beaucoup trop importantes pour vous dans cette incarnation, avec vos moyens actuels. Un état chronique de [6@729] mirage a été établi. Vivez pratiquement, harmonieusement, humblement et


avec amour pendant le reste de cette vie, et mettez en évidence la beauté des relations personnelles. Vous libérerez ainsi votre mental de pressions qui sont trop fortes pour lui et vous commencerez à fouler le chemin de la libération. Etes-vous capable de faire cela, mon frère ? Pouvez-vous introduire la spiritualité dans les affaires, et vivre dans le monde des affaires comme disciple ? Si vous ne le pouvez pas, il faudra l'apprendre, car l'état de disciple s'étend à tous les aspects de la vie, et les affaires sont un aspect de la vie humaine. Pouvez-vous n'apporter que paix, bonheur et confiance, dans votre vie familiale et dans votre association avec le Siège Central de mon travail mondial ? Pouvez-vous commencer à être l'homme à qui celui qui cherche peut s'adresser pour être aidé, sachant qu'il obtiendra suffisamment d'assistance pratique pour lui permettre de voir le prochain pas à franchir. Vous pouvez faire tout cela, mon frère. Votre tâche est de manifester l'état de disciple dans la vie quotidienne, et non de copier ce que font des disciples plus avancés que vous. Faites le travail et la méditation de groupe comme je l'ai indiqué. Je ne vous assigne aucun travail particulier. Je souhaite vous voir plus étroitement intégré dans le groupe de mon ashram, dont vous faites partie. N'en doutez pas et ne vous posez pas de questions. Vous faites partie de mon ashram, qui vous apporte la protection nécessaire, en même temps que certains risques de stimulation excessive. L'amour, la compréhension et la gratitude de vos frères de groupe vous entourent de chaleur. Je n'ai pas besoin de vous assurer de ma sollicitude et de mon intérêt constant. Les années ont dû vous en donner la preuve.


Novembre 1944. Mon frère et mon ami, Il n'existe absolument aucune raison pour la profonde dépression et le processus d'auto-accusation dans lesquels vous vivez toujours. Il y a des années, votre rêve était de servir le Maître, d'être connu de Lui et de faire partie de son groupe ou ashram. Vous désiriez ardemment avoir rang, au sens technique, de disciple accepté. Vous avez servi le Maître et vous nous avez rendu, comme je vous l'ai dit, un service [6@730] considérable. Vous êtes connu de moi, et c'est peut-être le fait de cette connaissance et de ses implications qui vous trouble si profondément ; vous faites partie intégrante d'un groupe, affilié à mon ashram ; vous êtes un disciple accepté. Vous avez donc toutes les raisons de vous sentir encouragé. Néanmoins, vous avez conscience de vos points faibles et d'un échec. Soit ! Il reste pourtant le fait que la tendance et le dessein majeurs de votre vie vous ont amené à l'ashram. Soit encore, mon frère ! Tous les membres de l'ashram, excepté ceux qui ont rang d'initiés avancés, échouent parfois. L'une des choses que je vous ai dites dans ma dernière communication, était qu'à votre âge il vous était presque impossible de changer. Cependant, vous avez changé très nettement au cours de l'année passée ; par votre refus de cultiver les pensées illusoires qui vous caractérisaient autrefois et qui ont si souvent causé votre perte, vous avez fait de réels progrès, plus réels qu'à aucune période antérieure. Cela m'a presque surpris. Lorsque j'en ai discuté avec un membre de mon ashram (qu'aucun de vous ne connaît dans ce groupe) il remarqua : "L'âme est après tout un Maître, et quand la force du Maître est libérée, apportant calme et acquiescement, il est difficile de prévoir ce qui peut arriver." Votre calme, manifesté sur le plan physique surtout par la dépression et la fatigue, a produit une négativité qui a rendu difficile un mirage positif ; cela a beaucoup aidé, affaiblissant par usure l'emprise que le mirage avait sur votre corps astral. Veillez à ce qu'il ne reprenne pas de la force. Ne soyez pas déprimé, mais seulement négatif à toute suggestion de mirage ; soyez encouragé par mes paroles, car je ne parle pas à la légère et je dis la vérité. Vous ne ferez aucun progrès spectaculaire dans cette vie. Acceptez ce fait et soyez heureux de la période calme qui vous attend


avant que vous ne passiez de l'autre côté. Employez à fond votre temps ; lisez, étudiez et pensez. Il y a longtemps que vous m'avez demandé de vous dire sur quels rayons sont les trois corps de votre personnalité. Je le fais maintenant, car cette information peut vous servir. Vous avez, comme vous le savez, une âme de troisième rayon et une personnalité de sixième rayon. Votre tâche, en ce qui concerne cette [6@731] dernière, est de passer sur le premier rayon, de sorte que, dans votre prochaine incarnation, vous arriviez avec la combinaison difficile de trois et un. A cela, l'entraînement, la discipline, les découvertes de l'incarnation présente ont dû vous préparer, et vous pouvez donc envisager l'avenir avec assurance. Votre corps mental est sur le cinquième rayon, d'où votre intérêt pour les choses scientifiques ; mais la capacité de votre mental n'est pas encore telle que vous puissiez en tirer avantage ; c'est un fait que vous devez accepter. Votre corps astral est premier rayon, d'où l'emprise puissante que le mirage a eu sur vous – mirage hérité de trois vies précédentes et rendu puissant et à sens unique dans cette vie par votre nature astrale de premier rayon. Vous avez voulu avoir affaire au mirage ; dans votre dernière vie, vous avez couru un grand risque de vous égarer sur le sentier de la magie noire. Votre reconnaissance de moi-même et de mon travail et votre coopération instantanée ont complètement anéanti cette possibilité, mais la tendance au mirage est restée et reste encore. Votre corps physique est de type troisième rayon ; ceci a intensifié les pires aspects de ce rayon, car l'énergie de l'âme (non dirigée par un mental illuminé) le stimule parfois, et le mirage peut prendre effet sur l'activité physique. Si vous arrivez à développer davantage la perception mentale, si vous parvenez dans cette vie et dans la suivante à une certaine mesure de véritable illumination, toutes les difficultés qui vous assaillent actuellement seront résolues. Dans votre prochaine incarnation, il vous faudrait essayer de travailler par un corps astral de second rayon, car vous manquez véritablement de force de second rayon dans les très difficiles caractéristiques qui sont les vôtres. Vous avez actuellement trop d'énergies


sur la ligne du premier rayon ; votre but ultime doit être une personnalité de second rayon. Vous avez grand besoin d'amour et de lumière et, si vous y étiez réceptif dans votre nature inférieure quadruple, cela aurait pour résultat de grandes transformations. Vous devez les engendrer par un vif intérêt et l'amour pour les autres, par une sévère maîtrise et le développement du mental. [6@732] Août 1946. Frère d'autrefois, Ceci n'est qu'un mot d'adieu en ce qui concerne votre affiliation avec mon ashram sur le plan physique. Je commence par vous assurer que le lien intérieur n'est pas rompu et qu'il persistera bien que je ne sache pas moi-même quand la liberté vous caractérisera ou quand vous pourrez avancer avec assurance dans l'ashram. Tout progrès que vous auriez pu faire dans cette vie, grâce à mon enseignement correctif et à mon aide, a été largement anéanti par votre acceptation passive de l'échec, par votre profonde et durable "conviction de péché" et par votre insistance intérieure constante sur vos relations de groupe. Vous avez échoué en effet, mon frère. Mais pourquoi rester accablé par l'échec au fil des années, et garder le regard fixé sur le soi inférieur qui a échoué ? Tout le monde a échoué et échouera de nouveau de quelque façon. Même les Maîtres, parfois, ne réussissent pas à prendre, lors d'un premier essai, l'une ou l'autre des initiations supérieures et – du point de vue hiérarchique – c'est un échec. Mais l'échec est rarement admis, et un effort est fait pour enregistrer la cause de cet échec et de l'impossibilité à se présenter devant l'Unique Initiateur, car tous les effets émanent d'une cause vérifiable. Il devrait en être ainsi à tous les niveaux d'avancement, même s'il s'agit d'un effort relativement peu important (du point de vue hiérarchique) tel que votre tentative d'acquérir le droit d'entrer dans mon ashram, ou ce qui est appelé la "pénétration ashramique" ; en continuant à s'élever par de nombreux degrés d'échecs, on en arrive à l'échec bien connu du Bouddha qui n'a pas atteint son but. J'ai donc pour vous un message basé sur les paroles de l'initié Paul : "Oubliez ce qui est derrière vous et allez de l'avant." Ne vous attardez pas davantage sur le passé, mais faites du nombre relativement faible d'années qui vous restent dans cette vie, des années d'utilité et de dessein pour mon travail. Cela exigera l'acquisition et la reconnaissance d'un esprit


débarrassé d'ambition et voué à perfectionner les relations de chaque jour. Si vous vous préoccupez d'embellir et de spiritualiser les affaires du jour, il ne vous restera pas de temps pour réagir au [6@733] mirage ; votre mental et votre désir (votre nature kama-manasique) seront – de propos délibéré – orientés physiquement ; la manifestation d'un mode de vie correct, sur le plan physique, sera pour vous le facteur le plus important. Votre focalisation spirituelle demeurera inchangée ; la ténacité dont vous avez fait preuve a conservé intacte votre relation avec moi et avec vos frères ; vous n'avez donc pas de souci à vous faire quant à votre expression spirituelle sur son propre plan. C'est votre expression physique qui a été dans l'erreur. Réfléchissez assidûment à mes paroles. Si vous focalisez votre attitude et votre nature spirituelles sur le plan physique, il en résultera une vie plus dynamique, au lieu de la vie fondamentalement négative que vous menez actuellement ; vous serez surpris des résultats qui peuvent se produire. Je ne vous donne pas de méditation. Je souhaite voir le flux de votre vie spirituelle descendre dans la vie quotidienne ; je ne souhaite pas vous voir élever votre âme humaine vers un "contact avec l'âme", contact que vous réalisez rarement, du moins consciemment, dans cette vie. Votre problème venait du fait que dans le passé, à un certain moment, vous êtes parvenu à un très net contact de l'âme, mais ne saviez pas comment manier la force engendrée. Dans cette incarnation, cette force s'est déversée, pour une large part, dans votre corps astral et a suscité le mirage et l'erreur qui ont coloré votre vie. Mais vous avez un vaste réservoir de puissance spirituelle accumulée sur des plans plus élevés que l'astral, et vous pouvez peut-être puiser dans ses sources d'amour et de lumière, si votre concentration et votre préoccupation majeures sont le perfectionnement de votre vie quotidienne, là où vous êtes, dans l'environnement et dans les circonstances dont vous êtes responsable. Vous n'avez pas à craindre que je vous retire la pensée et la sollicitude que je vous ai données pendant tant d'années. Je désire ardemment que vous réussissiez et j'ai été désolé que vous ayez échoué. Je souhaite vous avoir au sein de mon ashram, ce qui n'est pas encore le cas. Vous pouvez, néanmoins, faire un pas en avant dans cette vie si – dans vos dernières années – vous obéissez aux instructions. Allez de l'avant avec confiance, mon frère ; le groupe ne vous a jamais abandonné, et vous n'avez pas besoin d'être assuré que je vous tiens dans mes pensées. [6@734]


à R.S.W. Janvier 1940. Votre mirage est, comme vous le savez, celui de la sensibilité psychique. Comme S.C.P., vous fonctionnez sur la ligne astralebouddhique ; mais, ayant le mental entraîné par votre éducation (vous êtes allé à l'université, n'est-ce pas, mon frère ?) votre problème est quelque peu différent. Votre tâche est d'utiliser votre mental pour le développement de l'intuition et la maîtrise de la nature psychique inférieure. Ce mirage psychique ne déforme pas indûment votre point de vue, mais sa présence même constitue un élément de perturbation pour vous. Vous n'aimez ni ne désirez cette sensibilité psychique ou la connaissance qu'elle apporte, mais cela constitue un environnement dans lequel il vous faut apprendre à circuler avec liberté et avec grâce. Ce n'est pas une situation à laquelle vous devez chercher à échapper, car elle fait partie de la manifestation ; il vous faut apprendre à travailler avec elle, à y fonctionner, mais en vous en détachant complètement de même que vous ne vous identifiez pas avec les phénomènes physiques tels que la pluie ou la tempête. Le mirage existe. Les mirages supérieurs sont des buts vers lesquels ceux qui sont de nature psychique inférieure doivent tendre, et il se peut que votre travail soit de les aider dans ce sens, au milieu du mirage ; par cette remarque j'aide peutêtre à orienter votre pensée et à dissiper une partie de vos soucis. Une personne, par exemple, qui a été sous la domination astrale et psychique du mirage du désir égoïste et des objectifs matériels, fait un véritable pas en avant lorsqu'elle entre dans le mirage de la dévotion à un instructeur – mirage qui, pour vous, serait une expérience passée n'ayant plus d'importance majeure. Réfléchissez à ceci et, si vous le désirez, faites une liste des mirages supérieurs et inférieurs, et indiquez comment les pouvoirs inférieurs peuvent être transmués en pouvoirs supérieurs, conduisant ensuite à la libération. Vous pouvez faire beaucoup pour résoudre le problème du mirage de la sensibilité psychique, en maniant correctement l'équation temps (car le temps passé à la réception des contacts a une réelle [6@735] relation avec le développement du mirage) et en éliminant ce qui n'est pas essentiel. Avancez donc dans le service, avec joie et confiance. Les


mirages n'ont pas véritablement d'emprise sur vous, mais il faut que vous compreniez mieux leur nature. Août 1940. Mon frère, Je voudrais vous demander si les implications de la relation entre le rayon de votre âme et celui de votre personnalité et le rayon de votre véhicule astral et celui du véhicule physique vous intéressent. Les deux rayons inférieurs sont les mêmes que les deux supérieurs, et entre eux se trouve le rayon qui, par excellence, fournit le champ de bataille du disciple à l'entraînement. Douze des membres du groupe ont le quatrième rayon, celui d'Harmonie par le Conflit, dominant le corps mental, d'où le conflit subséquent et l'opportunité s'ajoutant à l'ambition d'une réalisation de l'harmonie physique entre l'âme de la forme et l'âme elle-même. C'est par le conflit entre ces deux facteurs que l'harmonie devient possible. C'est le rayon des essais, l'énergie qui engendre la mise à l'épreuve. Les gens luttent pour des idées, pour atteindre le but de leur idéalisme du moment, et ils sont conduits par un désir ardent de trouver la paix, la joie et l'assurance divine. Après le cycle de vies où le rayon du mental varie de vie en vie, il arrive une incarnation où le rayon de l'harmonie par le conflit domine ; alors le disciple est mis à l'épreuve, soumis à des tests et des essais pour lui prouver le gain ou l'absence de gain du cycle passé d'expériences de vie. Beaucoup de membres du groupe se trouvent aujourd'hui devant une telle situation, laquelle sera aussi celle de l'humanité dont l'un des rayons majeurs dominants est le quatrième. Vous pouvez donc vous attendre à vous trouver devant une vie d'épreuve et de changement. Je n'affirme pas, par là, que l'épreuve, le changement et la bataille seront de nature physique, ou sur le plan physique, ou qu'ils concerneront des décisions physiques. Ce rayon produit l'effort et la tension "d'harmonisation" sur n'importe quel plan (au sens technique) ; pour la majorité d'entre vous, il est [6@736] éminemment actif sur le plan astral. C'est là qu'apparaîtront les épreuves, avec des répercussion sur le plan intuitionnel ou bouddhique. Vous êtes face à des changements dans votre vie. Je désire signaler ici que les changements dans la vie du disciple engagé peuvent être dus à deux causes principales : l'exécution du karma qui est inévitable, mais présente des opportunités, ou il peut s'agir de libre choix et de la libre décision, impliquant une initiative


active directe de la part du disciple. Ces décisions peuvent être exécutées ou évitées selon ses propres plans. Cette ligne d'activité a donc très peu à voir avec le karma, mais elle concerne la mise en route intelligente d'un nouveau karma qui, à son tour, produira des effets inévitables plus tard. J'attire ceci à votre attention mon frère, car vous atteignez le point de votre carrière où, en tant qu'âme, vous pouvez créer des situations et des conditions qui ne sont pas des effets ou des résultats, mais le commencement de cycles nouveaux. C'est un moment important dans le progrès de l'âme, quand des décisions conscientes peuvent être prises, en en appréciant dûment les conséquences. Je le mentionne aussi car vous méditez des mesures (n'est-ce pas, mon frère ?) qui produiront des changements effectifs. Je vous demande de réfléchir à la responsabilité impliquée, et de connaître clairement votre motif. Il y a des vies d'indécision où l'homme hésite entre l'indécision et la décision, ne parvenant apparemment à aucune action. Ce sont des vies d'apparente futilité, mais néanmoins de grande valeur. Inutile de signaler que de telles incarnations sont souvent placées sous le signe solaire de la Balance, ou ont la Balance à l'ascendant. Avant cette vie particulière, l'homme a eu peu de difficultés. Il est conditionné par le karma et éprouve par ailleurs peu de difficulté à parvenir à des décisions, car ses choix et buts seront motivés par la personnalité et déterminés par le soi inférieur. Plus tard, après une vie ou des vies d'hésitation, le sort est fixé, la période d'inactivité et d'indécision prend fin et l'âme commence à déterminer l'action ; le karma est soumis au processus de transmutation consciente. Les motifs se purifient, les [6@737] objectifs passent de ceux de l'ambition personnelle à ceux des buts spirituels de l'humanité. C'est ce genre de vie que vous vivez maintenant, mon frère ; c'est pourquoi je cherche à clarifier pour vous ces questions. Les décisions de la personnalité ne vous concernent pas ; de même pour vous la période d'indécision doit cesser, et elle cessera quand vous verrez plus clairement le dessein de l'âme. Vous pourriez demander ici : Comment puis-je savoir ? Comment puis-je arriver à la juste décision ? Tout d'abord en éliminant l'égoïsme et en arrivant à l'indifférence quant au bonheur et aux expériences de la personnalité ; ensuite en refusant d'agir à la hâte. Le disciple doit apprendre que, lorsqu'il est parvenu à une décision juste – donc, pour lui, irrévocable – ce motif et cette décision mêmes, mettent l'énergie en action selon les lignes indiquées, et que, une fois la décision prise, il avance lentement dans le sillage de cette énergie. Il y a de


profondes significations dans mes paroles et je vous demande d'essayer d'en comprendre le sens. Afin de vous aider à voir plus clair et à être de plus grande utilité pour les autres, je vous demande de faire, cet hiver, une étude de la loi de Karma. Lisez les livres traitant ce sujet, mais ne prenez pas leurs déductions trop au sérieux. Prenez, de tous mes écrits, les renseignements que vous pourrez trouver concernant ce thème. Ceci fait, mon frère, classez ces données dans l'ordre juste et spirituel et selon leur signification. En même temps, mettez ces idées par écrit pour y voir plus clair vousmême, et aider vos frères. Cet enseignement a une signification de groupe. Je ne fais pas allusion aux plans et aux décisions de votre vie. Cela vous regarde personnellement. Je me suis efforcé d'élargir "l'étendue" de votre conscience afin que vous puissiez apporter, aux plans d'une vie de service, un jugement raisonné et une expérience mûre. Ces deux expressions devraient indiquer les caractéristiques de la personnalité d'un disciple entraîné. Pour votre méditation personnelle, je suggère ce qui suit : Prenez dix minutes, deux fois par jour, pour réfléchir profondément à l'un des thèmes ci-dessous, en les envisageant de deux manières : l'interprétation individuelle et l'interprétation concernant l'humanité dans son ensemble. Si vous voulez bien le faire régulièrement [6@738] vous construirez le pont entre la partie et le tout. a.

Le dharma de l'individu dans son foyer.

b.

Le devoir de l'individu dans le groupe.

c.

L'obligation de l'individu envers l'humanité.

d.

La responsabilité de l'individu envers la vie.

e.

La réaction de l'individu face au karma, personnel et humain.

f.

La relation de l'individu à la Hiérarchie.

Vous avez là six mois de travail de méditation. Cela impliquera la relation pratique de l'homme avec le karma, de la vie individuelle avec la vie de masse qui le pénètre et aussi avec la vie qui apporte la vie au groupe, qui s'exprime dans les nations et dans l'humanité tout entière.


La bénédiction de l'âme s'étend sur vous, mon frère – de votre âme, de mon âme et de l'âme de tous. Août 1942. 1.

Faites passer votre conscience dans le mental illuminé, car il est illuminé, et ne regardez pas vers le bas, mais vers le haut ; n'ayez pas tellement conscience de la forme extérieure.

2.

Pendant deux ans, étudiez, lisez et servez dans le cercle où l'âme a placé vos pieds. Puis, cherchez un champ plus vaste, peut-être dans le même cercle, ou peut-être dans un autre. Mais n'abandonnez pas le premier.

3.

Cultivez la joie et l'oubli de soi, et servez vos frères dans mon ashram. Deux d'entre eux ont grand besoin de vous.

4.

Réfléchissez à l'utilité du choc, administré par vous avec amour et cependant avec un complet détachement et une complète clarté de paroles.

5.

Il vous faut apprendre l'art du respect mêlé de retenue, mon chéla. La chaîne de la Hiérarchie est un sujet indiqué de réflexion.

6.

Dans cette chaîne vous avez votre place. Certains passent devant vous. D'autres avancent avec vous. D'autres encore avancent les mains tendues vers vous. La vraie révérence occulte détient la clé. Elle signifie reconnaissance, non obéissance ; il ne s'agit pas de s'abaisser ou de regarder vers le haut. [6@739]. Septembre 1943.

Mon frère bien-aimé, Je me suis fait du souci pour vous. L'effort dans lequel vous travaillez et vous vivez n'est pas bon, il a un effet physique qui n'est pas souhaitable. J'avais prévu ce risque, et c'est pourquoi la première des déclarations que je vous ai données vous enjoignait de :


1.

Faire passer votre conscience dans le mental illuminé.

2.

Regarder vers le haut, non vers le bas.

3.

N'être pas aussi conscient de la forme extérieure.

Par ces mots. je cherchais à vous détourner les yeux de l'aspect forme de l'actuelle catastrophe mondiale, car votre sensibilité vous conduisait à vous identifier trop étroitement à elle. Une telle identification est un handicap, non une aide. Elle nourrit la vie du plexus solaire, car le centre du plexus solaire de l'humanité est dans un désordre épouvantable. L'affirmation suivante cherchait à vous faire entrer dans le cercle de votre service concernant vos frères de groupe et le groupe plus avancé de l'Ecole Arcane. Les circonstances, néanmoins, vous ont éloigné de mon Siège Central, et cela devint difficile à réaliser. Pour vous, actuellement, il est nécessaire d'étudier profondément, et de travailler presque entièrement dans la ligne occulte. L'étude de la psychologie qui vous intéresse tant et qui vous convient si éminemment, se met aujourd'hui trop vite au diapason de la détresse mondiale ; vous devez l'éviter. Accomplir les devoirs du foyer, apporter la joie à ceux que vous rencontrez chaque jour, et garder l'esprit tourné vers les choses occultes, vous aidera beaucoup à contrebalancer la sensibilité astrale qui est l'un de vos atouts majeurs dans le service, mais qui, sous la pression des événements mondiaux, est devenue presque trop forte pour que vous la maîtrisiez. La "chaîne de la Hiérarchie" est un bon sujet de réflexion constante, et je souhaite que vous portiez beaucoup d'attention à ma recommandation selon laquelle ce concept doit former [6@740] la toile de fond de votre pensée quotidienne. Si vous maintenez cette chaîne dans votre mental, elle entre en résonance avec l'ashram, donc avec la Hiérarchie, car vous êtes un disciple d'une certaine importance. Cela compensera la sensibilité astrale, car l'énergie de l'ashram stimule les centres de la tête et du cœur, et aspire vers le haut les forces astrales du plexus solaire. Je ne vous donne rien de spécial comme méditation. La méditation de groupe suffira. Je vous demande d'étudier sérieusement l'occultisme, de donner beaucoup d'aide et d'enseignements aux étudiants de l'occultisme. Vous devriez, pendant une année encore, travailler surtout avec les


étudiants les plus avancés, et vous devriez essayer de fournir davantage de travail organisé dans ce sens. Votre conscience sera alors plus fermement focalisée dans la tête. Si c'était possible dans l'avenir prochain, je vous suggérerais d'aller parler à A.A.B. Elle a tellement souffert de votre problème mais elle avait plus d'expérience pour le compenser, et moins de temps pour y succomber. Je lui ai dit certaines choses, à votre sujet, que je ne souhaite pas écrire ; elle vous donnera tout le temps dont vous avez besoin, si vous venez là où elle est. C'est pour cette raison que je n'écris pas davantage aujourd'hui. Toutefois, mon frère, je vous donne actuellement beaucoup d'attention dans l'ashram, et ma force vous entoure. Il n'y a pas de raison d'inquiétude, car l'avenir est assuré ; essayez pourtant, dans l'année qui vient, de profiter de mes suggestions. Novembre 1944. Mon frère, L'année dernière, mes instructions vous concernant ont été très brèves, mais elles étaient pleines de suggestions et de force pour vous apporter la libération, si vous les aviez observées avec exactitude. Il y a certaines formes d'orgueil dont chacun souffre plus ou moins, bien qu'elles puissent différer par le degré et les caractéristiques, selon le rayon ou le type. La vôtre est une détermination, ou pourrais-je dire une prédilection pour utiliser votre mental quand le simple acquiescement d'un cœur aimant est tout ce dont vous avez besoin. L.F.U. a aussi une forme d'orgueil ; il fait un fétiche de sa liberté personnelle, ce qui, en conséquence, le met dans l'esclavage du concept de liberté ; il lui faut apprendre que personne n'est véritablement libre, le disciple [6@741] moins que tout autre. Vous, mon frère et disciple, vous aimez l'activité du mental et vous entrez – les yeux ouverts – dans certaines situations afin d'apprendre et de ressentir les délices découlant de l'analyse, de la réflexion et de l'activité mentale, suivies d'une certaine décision. Je vous parle ainsi franchement, disciple cher et éprouvé, car je vois que vous rendriez un service plus efficace si vous pouviez apprendre, maintenant, une leçon difficile. Vous êtes extrêmement bien outillé pour servir. Votre énergie de second rayon, jointe à votre force de septième rayon, rend possible un service presque unique et inhabituel. Cependant –


c'est là qu'est l'obstacle – votre mental de quatrième rayon qui offre constamment des domaines de conflit à conquérir, réfléchit l'énergie qui, se déversant par votre âme, pourrait conduire à une activité organisée et conforme à un plan sur le niveau physique. Il n'en est rien. L'énergie descendante de l'âme et l'aspiration ascendante de la personnalité se rencontrent sur le plan mental ; là, toutes deux sont arrêtées par votre mental trop analytique. N'en concluez pas que vous ne rendez pas service aux gens ; mais vous aidez un individu par-ci par-là ; il n'y a pas de rythme ou d'organisation dans votre service, à cause d'un conflit mental permanent. Dès que vous avez été admis dans mon ashram, j'ai essayé de vous aider à centrer toutes vos forces sur le plan physique. Quand le disciple en est capable et qu'il a une activité dans une seule direction, il peut faire beaucoup. Quand, à ces tendances d'afflux et de concentration, s'ajoute un mental entraîné et illuminé, le disciple devient un point focal d'attraction spirituelle. Il peut atteindre beaucoup de personnes, tout en restant polarisé dans son centre ; sa vie prend alors un rythme ordonné, et il adhère fermement à un plan qui est exécuté à tout prix. Il prend aussi sa juste position comme représentant d'un ashram. N'oubliez pas que les Maîtres choisissent leurs disciples non seulement d'après la relation karmique (s'il y en a une), non seulement parce que le disciple demande la lumière et qu'il a une puissante aspiration envers ce qui est spirituel, mais parce qu'il a les moyens de rendre un service précis qui s'insère dans l'intention ashramique du moment. Vos [6@742] moyens sont excellents ; votre santé est bonne, même si vous ne le pensez pas, et elle sera meilleure quand le rythme entrera dans votre vie. Vous avez l'esprit libre et beaucoup d'intuition. Vous avez (si vous vous en rendiez compte) ce que beaucoup de gens rêvent de posséder – du temps et des loisirs. Si vous ne le croyez pas, c'est parce que votre vie quotidienne est remplie de choses non essentielles – non essentielles en regard de l'urgence mondiale. Vous êtes magnétique et vous pouvez atteindre les gens par l'expression de votre puissante nature aimante. Cependant, à la fin de chaque année, vous vous apercevez que vous n'avez pas accompli grand-chose. Vous avez aidé une personne ici et là, et votre influence en général est bonne. Mais j'attends davantage de ceux qui sont entraînés et préparés à une initiation. Vous êtes dans votre quarante-septième année. Lorsqu'il atteint l'âge de quarante-neuf ans, le disciple doit avoir un sentier clairement tracé pour sa vie de service. Le vôtre ne l'est pas. Vous avez, néanmoins, encore deux ans pour faire passer sur le plan physique toutes


les énergies dont vous êtes doté, et pour produire le rythme ordonné et le mode de vie organisé qui sont nécessaires pour faire un véritable impact sur le mental de ceux qui vous entourent. Vous jouez tout le temps avec les idées ; vous expérimentez tout le temps, mais cela devrait appartenir au passé. Je vous demande maintenant, au nom d'un monde dans le besoin, et parce que je souhaite vous voir occuper votre juste place dans mon ashram, de réajuster vos conditions de vie pour servir de manière plus adéquate. J'attire votre attention sur les mots "votre juste place dans mon ashram". Savez-vous ce qu'est cette place ? Je souhaite que vous le découvriez. Un ashram est toujours dans un état de flux et de mouvement constant. Des disciples en sortent pour former leurs propres ashrams, ou pour occuper une place spécifique dans un autre ashram à mesure qu'ils satisfont aux exigences des stades plus avancés. Ils passent d'un degré à un autre ; ils avancent régulièrement de la périphérie vers le centre, du cercle extérieur au centre dynamique éclairé. A mesure qu'ils avancent, maintenant toujours une étroite unité intérieure, ils font place à de nouveaux disciples que l'on admet et entraîne au service. Une partie du service rendu par les membres d'un ashram [6@743] consiste à faire de la place pour les nouveaux aspirants. Ils le font en hâtant leur progrès et leur mouvement en avant. Quand des disciples prennent l'une des dernières initiations, ou lorsqu'ils sont admis dans un ashram plus élevé et plus puissant, une vacance se produit et la place est toujours rapidement occupée. La loi occulte qui gouverne tout progrès dans un ashram est quelquefois appelée loi d'Accomplissement, ce qui veut dire que le disciple accomplit totalement son service sur le plan extérieur. Quand son service est aussi complet et efficace que possible, alors – selon une condition qui est un paradoxe occulte de groupe – son efficacité extérieure produit une efficacité intérieure. On vous a enseigné à tous (bien que surtout théoriquement) que l'efficacité intérieure produit un service puissant et illuminé. Maintenant, apprenez l'autre face de cette vérité. Je ne vais pas m'étendre davantage sur ce sujet, car votre pensée devrait suffire. Vous avez, mon frère, trois choses à faire : Tout d'abord, vous devez penser, réfléchir et méditer de telle manière que votre cerveau soit le récepteur de votre pensée planifiée, et non


seulement un instrument sensible d'enregistrement. Par une juste méditation, l'énergie de votre âme et de votre mental doit être canalisée par le centre de la tête. Pour parler en symboles que vous comprenez facilement, "le triangle éclairé de l'âme, du mental et de la tête, éveillera le centre entre les yeux et mettra en action l'œil de la direction" ; celui-ci est fermé actuellement, et ne s'ouvre que de temps en temps. Depuis des années, vous avez été très préoccupé de la direction et de la tendance de votre pensée ; déplacez maintenant votre attention vers le service dirigé. Entreprenez une tâche pour moi et menez-la à bien. La deuxième chose que vous devez faire est d'inventorier vos moyens et de déterminer – en partant de l'intérieur de vous-même, quel est votre champ de service – un seul champ, mon frère, et non plusieurs. Un disciple de votre degré sert un groupe et non seulement une personne ici et là, souvent sans importance spirituelle, dont la destinée peut être confiée à son âme, ou à quelque instructeur qui n'aura pas rang de disciple. Je ne désire pas être plus explicite. Votre champ de service est clair, si vous pouviez le voir, mais il ne vous sera pas utile à moins que vous n'y entriez volontairement, librement et avec compréhension. [6@744] La dernière chose qui réclame votre attention est de saisir, d'une manière nouvelle et dynamique, la vie double de l'état de disciple. Votre champ de service et votre champ d'obligations karmiques ne doivent jamais s'exclure ; il vous faut apprendre à fonctionner efficacement dans les deux. Le temps que vous avez passé à apprendre, au sens technique, doit maintenant faire place à l'utilisation de ce que vous avez acquis en compréhension et en sagesse. Pour vous aider, je suggère la méditation suivante. Il faut vous souvenir qu'elle ne vous rendra service que si elle est observée régulièrement et avec continuité. C'est en grande partie un exercice de visualisation : 1.

Alignement rapide. Prononcez le OM trois fois.

2.

Focalisez la conscience dans l'âme, avec une concentration correspondante dans la tête, à un point aussi élevé que possible.

3.

Prononcez le OM quatre fois. Ceci est suivi d'une pause.


4.

L'exercice de visualisation qui suit est exécuté à partir du point de concentration atteint. Si votre attention s'égare, prononcez de nouveau le OM. Celui-ci est appelé parfois le "OM de rappel". a.

Dans l'œil du mental, voyez une mer de lumière.

b.

Imaginez-vous debout sur le plan physique, attendant une direction. Maintenez ces deux pensées calmement, pendant un petit moment, ou imaginez-les simultanément.

c.

Puis, vous – le disciple sur le plan physique – prononcez le OM silencieusement, dynamiquement et clairement, tout en voyant un mouvement ou courant de la mer d'énergie éclairée, converger vers vous.

d.

Voyez-la prendre la forme d'un courant ou flot d'énergie descendante – énergie d'amour, de force et de compréhension.

e.

Imaginez ensuite ce flot divin balayant votre mental et votre corps astral, et s'installant dans votre véhicule éthérique, pour y attendre le Mot de Pouvoir.

f.

De nouveau, prononcez le OM et sentez l'impact de [6@745] ce raz-de-marée (si je puis le nommer ainsi) d'énergie spirituelle, entrant dans votre centre de la tête, passant de là au centre ajna, et impliquant dans son flux le centre de la moelle allongée, le centre alta-major.

g.

Puis, au moment exact où vous percevez ce passage d'énergie, dites : "Cette source de pouvoir est tout ce que je suis, et tout ce que j'ai, je l'envoie pour servir mes semblables ; je prépare ainsi la voie menant à l'ashram, et j'attire les hommes vers la source de pouvoir et de force."

5.

Ayant terminé cet exercice, méditez pendant dix minutes sur le service qu'il vous est demandé de faire ; voyez-le motivé et mis en œuvre par l'énergie que vous venez de recevoir ; que votre imagination créatrice construise une structure destinée à votre service.


Je vous ai parlé de manière directe, mon frère. Mon ambition est, comme je l'ai dit à plusieurs de vos frères de groupe, que tous, dans mon ashram, vous deveniez des travailleurs qui construisent et créent dans la Hiérarchie et pour Elle. Je suis très désireux de vous voir exprimer, dans une mesure plus complète, tout ce que vous êtes, mettant fin au temps de "service frivole" (pardonnez ce mot, mais je cherche à frapper votre conscience) et manifester pleinement la volonté-de-bien qui apporte toujours joie et efficacité. Nous avons suivi le sentier de la vie, en relation l'un avec l'autre, depuis des années. Je vous ai protégé du mal pendant que vous cherchiez votre équilibre et éprouviez votre force, et ce temps devrait être dépassé maintenant. Je suis à vos côtés à tout moment, mais vous devez maintenant travailler avec stabilité et ordre, endosser les responsabilités et "grandir" spirituellement. Le temps de l'adolescence spirituelle est passé pour vous. Voulez-vous le comprendre et, maintenant, travailler ? Août 1946. Mon disciple, Vous êtes parmi ceux qui, dans ce groupe, sont à l'intérieur de l'ashram ; ce fait entraîne des obligations et des responsabilités [6@746] précises. Dans mes dernières instructions (datant de deux ans), j'ai beaucoup insisté là-dessus et je tiens à vous dire que vous avez fait des progrès, que vous avez éliminé de votre vie beaucoup de choses non essentielles, et que vous trouvez plus de temps pour le service véritable. Vous êtes en train – selon l'expression occulte – "de vous implanter à votre place" ; c'était un pas essentiel pour vous. Maintenant il faut maîtriser la technique selon laquelle, à partir de cette place, vous avancez dans toute direction nécessaire – dans la ligne du service. Sous ce rapport, personne ne peut vous aider ; vous devez découvrir la manière de procéder, seul et sans aide. Cet effort de votre part, ce tâtonnement à la recherche d'un juste champ de service, sont en grande partie responsables de votre extrême sensibilité ; vous allez dans une direction et réagissez à une nécessaire opposition ; cela se révèle bouleversant et peut conduire à une crise psychique. Vous allez dans une autre direction et vous êtes immédiatement assailli par ce qui est pour vous un fantôme de peur ; vous allez ailleurs, mais les possibilités du service


offert n'arrivent pas à la hauteur de vos capacités ; de nouveau, vous l'enregistrez et vous vous retirez, toujours conscient de l'atmosphère et des conditions psychiques. Que faire alors ? L'Ecole Arcane tente une grande expérience. C'est un effort pour décharger les Maîtres de l'entraînement des aspirants à l'état de disciple, et donc pour préparer ceux-ci à prendre place à la périphérie d'un ashram – en ce cas, le mien. De cette manière, je décharge beaucoup les autres Maîtres, dans cette direction. Des Maîtres tels que K.H. et M. ne s'occupent actuellement que des disciples entraînés – telles sont les exigences du travail mondial. Cette expérience se poursuit dans la section avancée de l'Ecole Arcane, bien qu'encore de manière embryonnaire ; un entraînement plus difficile et plus spécifique devrait être donné au petit nombre d'individus qui réagissent correctement à "l'appel de la Hiérarchie". J'ai parlé de cette question à A.A.B. ; je vous demande votre aide et votre temps ; je vous demande aussi de permettre à A.A.B. de vous entraîner plus spécifiquement à ce travail, en lui faisant confiance, car le lien entre vous est fort, et vous lui avez toujours permis de vous parler franchement. [6@747] Il vous faut apprendre à vous protéger des gens, au sens psychique. Cette protection peut s'opérer de plusieurs manières. Je pourrais mettre autour de vous un écran protecteur ; je ne le fais pas, car de cette manière, vous n'apprendriez rien. Le travail doit être fait par vous-même et implique, à la base, la transmutation du centre sacré (non du plexus solaire, comme vous pourriez naturellement le penser) à la gorge. Dans le centre sacré se trouvent toutes les anciennes peurs raciales et les désirs personnels profondément enracinés. Ne réfléchissez pas au centre sacré, car cela amènerait ces héritages anciens à la surface, mais faites que votre travail soit relié au centre créateur de la gorge. Faites l'exercice suivant : 1.

Prononcez le OM dans le centre de la gorge, en tant qu'âme focalisée dans le centre ajna.

2.

Voyez (par l'imagination créatrice) le centre de la gorge comme un réservoir, brillant, vibrant, radieux, et sachez qu'il est ainsi.

3.

Puis envoyez, à partir de ce centre, un courant d'énergie large et vital, qui descendra le long de la colonne vertébrale jusqu'au centre sacré, conservant ce courant intact dans votre conscience,


afin qu'aucune partie n'en soit réfléchie vers les contreparties physiques du centre sacré, les gonades. 4.

Puis, voyez le centre sacré (dans la colonne vertébrale) comme un réservoir radieux d'énergie, mais d'une énergie détournée de l'activité créatrice physique, vers la destruction des peurs anciennes raciales du monde. Projetez ensuite cette énergie vers l'extérieur, dans le monde des hommes, pour aider à la destruction de cette peur.

5.

Réaffirmant votre conscience positivement dans le centre ajna, retirez votre attention du centre sacré et du centre de la gorge et prononcez le OM – en tant que disciple qui dirige – sept fois, lentement et silencieusement.

Utilisez cet exercice, aussi souvent que ce sera nécessaire ; maintenant et pendant six mois, faites-le chaque jour. Vous serez surpris de ce qu'il fera pour vous. La méditation que je vous ai donnée la dernière fois vous servira pendant le reste de votre vie ; je ne vous en donne donc pas maintenant. A vous, comme à vos frères de groupe, je dis : Avancez avec [6@748] confiance et joie ; établissez un contact plus étroit avec moi, votre ami et votre instructeur. Novembre 1948. Mon frère, Je commence aujourd'hui par un mot de félicitations à votre égard. Depuis ma dernière communication, vous avez réussi à faire deux choses : stabilisé votre "implantation à votre place" dans mon ashram (j'en ai parlé dans ma dernière communication) et, en même temps, très nettement déplacé votre polarisation astrale, vers des niveaux astraux plus élevés, tâche qui retient l'attention d'un grand nombre de disciples à l'heure actuelle. La raison en est qu'une très grande partie du travail lié au retour du Christ affectera beaucoup le plan astral. Des disciples sont nécessaires qui puissent absorber, transmuer et transférer la lumière. Vous êtes particulièrement bien outillé pour cette tâche, d'où les difficultés psychiques que vous avez dû affronter pendant quelques années et qui


vous ont gêné. Cette gêne diminuera beaucoup à partir de maintenant, particulièrement si vous travaillez ardemment à votre tâche... préparatoire à la réapparition du Christ. Les disciples qui, aujourd'hui, travaillent dans le monde et le font consciemment pour aider le Christ et Sa mission, passent dans l'aura protectrice dont le Chef de la Hiérarchie entoure constamment un certain travail entrepris par la Hiérarchie, concernant notre planète. Ce travail de préparation à Sa venue est curieusement chargé de dangers à cause de l'antagonisme immense et constant qu'il suscite (et suscite de plus en plus) chez les forces opposantes du mal. La principale attaque de ces forces s'exerce sur les disciples, et particulièrement sur ceux qui sont dans une position et à un point d'évolution leur permettant d'agir avec force et d'aider à atteindre d'autres personnes. Vous pouvez le faire, et vous êtes donc, avec tous les disciples, désigné "aux fins de protection" selon le terme ésotérique. Cela ne veut pas dire que vous ne serez pas attaqué et, en tant que disciple, attaqué dans les trois corps simultanément ; mais cela signifie qu'une telle attaque ne suscitera en [6@749] vous aucune peur. Rappelez-vous toujours, mon frère, que c'est la peur qui permet l'entrée des puissances mauvaises, et qu'une telle attaque pourra ne pas être dirigée sur votre point le plus faible, mais de préférence sur votre point le plus fort ; c'est là que les disciples sont souvent pris par surprise et souffrent donc d'un recul temporaire. Le plan astral est dans un état de grand bouleversement aujourd'hui ; c'est un thème que je vais développer dans ma prochaine communication à ce groupe de disciples. C'est néanmoins un fait à garder à l'esprit. Cette agitation est causée par la descente croissante d'énergie christique venant du plan bouddhique et pénétrant dans le plan astral – accumulation nécessaire de forces spirituelles suffisamment puissantes pour créer un réservoir de cette énergie dont la Hiérarchie pourra disposer lorsqu'elle procédera à son extériorisation. Des disciples tels que vous peuvent profiter de cette force de nature astrale-bouddhique. Elle comporte les qualités de la "lumière incarnée", la sensibilité aux nouvelles vibrations, une souplesse protectrice. Elle ne peut être utilisée que par les disciples qui travaillent ; donc, mon frère, travaillez, et que cette énergie pénétrante trouve en vous un canal. Je vous ai dit ces choses afin de vous rassurer, car dans le passé vous avez été quelque peu sujet à la peur psychique, bien que l'on puisse noter


une grande amélioration sous ce rapport. Ceux qui travaillent dans le cycle qui vient, doivent rejeter la peur, et refuser d'enregistrer dans leur conscience – par un acte de volonté spirituelle – l'existence même de ce qui cause la réaction de peur. Ce n'est pas "le petit vouloir des hommes" qui doit être utilisé ici, mais la volonté spirituelle supérieure qui doit être introduite, via l'antahkarana. C'est en pensant à cela que je vous ai donné l'enseignement sur l'antahkarana, avant d'annoncer la réapparition du Christ. Je vous demande de prendre votre part à la réorganisation de l'Ecole Arcane, et de concentrer votre effort majeur sur le travail des étudiants les plus avancés. Souvenez-vous toujours que ce qui est nécessaire est l'ésotérisme spirituel ; enseigner aux étudiants à créer une ligne de lumière entre eux-mêmes, tous les problèmes et toutes les circonstances. Ceci est possible car tout problème est en réalité une forme-pensée vitale, agissante pour le bien ou pour le mal. Cette ligne de lumière établie [6@750] peut dissiper le mal, ou jouer le rôle de transmetteur de l'énergie de la volontéde-bien. Dans ces quelques phrases je vous ai donné une puissante indication qui devrait être enseignée à tous les vrais aspirants. Je n'ai pas grand-chose de plus à vous dire. Vous pourriez trouver une aide véritable dans le fait de rassembler et de lire en une seule fois, lentement et soigneusement, tout ce que je vous ai donné, dans vos instructions personnelles, depuis l'organisation de ce groupe-ci. Cela vous donnera (mieux que tout autre chose) une vue synthétique du schéma général de votre avancement et de votre développement spirituel. Allez de l'avant avec un sentiment de force, sachant que vous pouvez toujours compter sur le pouvoir de votre âme, la solidarité de l'ashram et l'aura protectrice qui entoure le travail du Christ.


à D.L.R. Janvier 1940. Mon frère, Je trouve très difficile de donner un nom au mirage qui entrave la pleine expression de votre âme. Je pourrais peut-être l'appeler "le mirage des circonstances permanentes". Ceci conduit presque inévitablement à la construction d'un mur de petits événements sans importance, de contacts négligeables, de devoirs réglés de façon monotone, accomplis d'année en année, car ils constituent votre devoir et votre fonction dans la vie, et ils fournissent aussi ce qui est nécessaire aux besoins de la vie. Ils engendrent un mirage au mouvement lent, derrière lequel, consciemment et laborieusement, vous demeurez et travaillez chaque jour. Un tel état de choses conduit à une situation statique et à un conditionnement constant dans l'expression de votre vie. Votre âme le désapprouve parfois et le fera de plus en plus. Il faut vous y préparer. Il faut vous attendre à une certaine sensation de nausée et de frustration, à mesure que votre vie se poursuit indéfiniment. Dans votre entourage, vous ne trouverez pas de vraie compréhension de cette nausée. Il faut [6@751] aussi vous préparer à cela et l'accepter sans critiquer ceux qui ne vous offrent pas une juste compréhension. Jusqu'ici, vous avez considéré de tels moments de nausée comme une rébellion à réprimer immédiatement ; vous avez rejeté loin de vous toute aspiration au changement, la considérant comme un mirage gênant et cherchant toujours à croire que votre choix de ce qui est stable, sûr et familier, est entièrement juste. Ce choix a en effet été juste parfois, mais pas toujours, en dépit de la détermination qu'a montrée votre entourage pour vous maintenir dans ce qui était familier et éprouvé. Cherchez, mon frère, à tout prix, à être vivant et avide de l'avenir. Ne vous cachez jamais derrière la pensée de réussites passées, ou de réussites dans une prochaine vie ; apprenez à reconnaître l'opportunité lorsqu'elle se présente à votre pensée, et soyez prêt à changer le rythme stable d'une personnalité de haut niveau, pour l'attitude tournée ardemment vers l'avant


d'un disciple mondial. Les changements viendront alors, car votre attitude intérieure aura préparé la voie. Quelquefois, mon frère, je me demande si vous les reconnaîtrez et les prendrez pour ce qu'ils sont. Verrez-vous la porte ouverte conduisant à une vie plus pleine et plus riche ? Je vous demande de vous préparer et de vous libérer des mirages du familier, de la famille et de l'entourage. Août 1940. Il y a chez vous, en ce moment, mon frère, une agitation de révolution et de rébellion qui porte en elle les semences de la libération. En êtes-vous étonné ? Vous comprenez encore très peu sa profondeur et son dessein. Il faut vous rappeler que la rébellion peut être basée sur les désirs purement égoïstes d'un mode de vie réclamé par la personnalité. Mais elle peut aussi venir de l'âme, et c'est votre cas. L'une des premières choses que le disciple doit apprendre est la nature réelle de ce qui le dirige et le conditionne. Pour beaucoup, c'est un aspect de la personnalité, ou la personnalité tout entière ; chez quelques-uns, c'est l'âme. [6@752] Pour d'autres encore, l'incitation peut venir d'un sentiment d'infériorité et de la réaction qui s'ensuit, c'est-à-dire un mécanisme de défense soigneusement pensé ; pour d'autres, encore, il peut s'agir des circonstances, du mental de race ou opinion populaire, ou des gens avec qui ils sont associés par des liens anciens, des dettes karmiques ou une responsabilité choisie par euxmêmes. Je vais vous dire ici certaines choses qui pourront vous aider à trouver une vie plus pleine et une expression de l'âme plus profonde. Votre lien avec votre âme est réel et il n'a pas été acquis dans cette vie. C'est donc l'un des facteurs stables de votre vie. Votre mental est d'une haute qualité et répond facilement à l'intuition et à l'illumination ; vous maîtrisez bien votre corps émotionnel. Sur les plans intérieurs de la personnalité, la manifestation de votre vie est bonne et vous menez une vie spirituelle fidèle et en progrès, à tel point que votre vibration monte vers le haut si intensément parfois, qu'elle résonne dans la périphérie de la sphère d'influence hiérarchique, ce qui est plutôt rare. Mais, vers l'extérieur et vers le bas (ces expressions inadéquates rendent l'enseignement difficile à communiquer) les choses ne se passent pas ainsi. Votre énergie allant vers l'extérieur semble être court-circuitée et votre radiation n'est pas à la hauteur de votre vie spirituelle intérieure. Rappelez-vous que je vous ai donné le mot "radiation" il y a quelques années, comme étant votre note-


clé désirée. Depuis des années, j'observe l'intensification de votre vie spirituelle sur les plans intérieurs et je la vois arrêtée à la veille de son expression sur le plan physique. Je ne veux pas parler ici du caractère, ou d'être bon, selon le terme populaire habituel. Je veux parler de radiation véritable. Quelle en est la cause, mon frère ? Je dirais qu'elle est dans les circonstances extérieures et deux personnes en particulier y sont impliquées. Elle est aussi dans la sensibilité aiguë à la vie mentale et émotionnelle des autres. Réfléchissez à ceci. Cette sensibilité cause l'arrêt de l'expression physique et parfois une interprétation erronée du devoir. Ne savez-vous pas, mon frère, que ceux qui en sont au stade de disciple accepté (comme c'est votre cas) devraient être des centres rayonnants de lumière, sur une échelle relativement grande. Chez vous, la puissance de la radiation est présente mais est rendue inefficace par votre réaction aux détails extérieurs sur le plan physique, et par les réactions de ceux [6@753] qui sont moins développés que vous. Est-ce que mes paroles sont sévères ? Etudiez-les avec le détachement que vous avez développé chez vous, de manière si compétente, et vous découvrirez en temps voulu, que mon diagnostic est correct. Appliquez et interprétez à nouveau la vertu du détachement, et beaucoup de choses vous seront révélées. Ma fonction est d'indiquer la direction, mais c'est à vous de comprendre correctement et de réagir. L'interprétation initiale que vous donnez à mes paroles peut n'être pas toujours la bonne. D'habitude l'intégration de la vie spirituelle et de la personnalité se fait de la façon suivante : 1.

Le corps astral s'intègre au cerveau physique, via le corps éthérique et le plexus solaire.

2.

Tous deux s'intègrent alors avec le corps mental, complétant ainsi l'expression de la personnalité.

3.

Cela est suivi, après beaucoup de lutte et de temps, par l'intégration véritable de la personnalité et de l'âme.

Cependant, vous avez porté l'intégration du corps astral au corps mental et de là à l'âme, mais vous n'avez pas encore réussi à les intégrer tous trois à l'homme physique, en dominant le cerveau et produisant extérieurement l'expression vibrante de l'homme intérieur. C'est une


situation assez rare. Si vous pouviez vous voir tel que vous êtes essentiellement, vous feriez la connaissance d'un disciple sage, radieux, vibrant. Mais vous cachez tout cela derrière un mur construit par une nature hypersensible et les circonstances qui vous conditionnent, et aussi par l'influence de plusieurs personnes. Sortez de derrière l'obstruction que présente ce mur, mon frère, et – pour l'amour de ceux que vous pouvez servir – soyez ce que vous êtes. Il est probablement vrai que le fait, pour vous, d'émerger ainsi, posera ses problèmes, mais vous n'avez pas à tenir compte des résultats de l'action juste, allant sagement et non fanatiquement vers l'avant. Un bref exercice de visualisation et de méditation peut vous aider dans ce processus d'émergence. Il est bon de se rappeler que la dramatisation de la vie spirituelle conduit à l'apparition créatrice, renforçant la [6@754] volonté d'agir, dirigeant correctement la nature de désir et produisant l'efficacité dans l'expression sur le plan physique. Vous voyez donc que, lorsque l'humanité pourra commencer à travailler de cette façon, elle entrera dans un cycle où le mauvais karma ne sera plus engendré, et où le karma passé s'accomplira dans l'expérience d'une vie spirituelle. Il faut réfléchir soigneusement à cet exercice de méditation avant de le pratiquer, de manière à ce que vous sachiez exactement ce que vous tentez de faire, et le fassiez alors avec des résultats adéquats. Je vous demande de le faire deux fois par jour, aux moments qui vous conviendront. Je ne vous indique pas d'heure fixe. Une année de pratique régulière, avec foi, et habileté dans l'action, peut provoquer des changements presque dramatiques dans votre vie. 1.

Focaliser dans l'âme les forces de l'homme inférieur, par le pouvoir de l'imagination et une bonne visualisation. Ceci peut être fait par un alignement correct rapide.

2.

Voyez l'âme comme un soleil rayonnant, en vous-même, la personnalité se cachant derrière ses rayons. Vous, le vrai homme spirituel, voilera l'homme inférieur.

3.

Voyez les rayons du soleil s'étendant tout d'abord au mental et lui apportant l'illumination.


Faites une pause ici, et focalisez votre conscience dans le mental. Ce travail se fait en vous projetant le long du rayon de votre personnalité et le long de votre rayon mental, qui est le cinquième rayon, celui de la connaissance concrète ou de la science. Ceci devrait être relativement facile pour vous. 4.

Voyez ensuite les rayons de l'âme (le soleil de votre vie) s'étendre et embrasser votre nature astrale, irradiant le plan astral avec lequel vous êtes en contact et entraînant ainsi un déversement d'amour. Cela encore devrait être assez facile à accomplir, car votre rayon astral est le sixième rayon, celui de la dévotion et de l'idéalisme.

5.

Conduisez la radiation du soleil jusqu'au corps vital et voyez la apporter (en longeant le faisceau du septième rayon de votre nature physique) une telle énergie dynamique qu'elle vous donne le pouvoir, au sens figuré, de traverser en le brisant le mur qui empêche la radiation intérieure de s'étendre jusqu'au monde physique extérieur. [6@755]

6.

Puis, prononcez le OM sept fois, doucement, en vous concentrant sur l'image de ce soleil (qui est vous-même et votre qualité solaire), ce qui irradie toute la vie extérieure.

Cette méthode devrait être assez facile car tous vos rayons tendent à la faciliter. Cette méthode est aussi hautement scientifique, car c'est en réalité la manipulation de l'énergie solaire rayonnante, venant directement du "cœur du soleil" au sens technique. Travaillez patiemment dans ce sens, et prenez avec patience et courage les effets produits. Ils engendreront chez vous une gratitude éternelle.


Août 1942. 1.

N'ayez pas peur de la solitude. L'âme qui ne peut pas demeurer seule n'a rien à donner.

2.

Coupez profondément les racines de toute votre vie. Cherchez à vous libérer du passé. Cependant ne bougez pas du plan où la vie vous a placé, avec un rôle à jouer.

3.

Le rythme de toute vie palpite dans le temps et dans l'espace ; dans ce rythme vous devez trouver la note qui libère.

4.

Réfléchissez au travail du Destructeur ; demandez-vous pourquoi vient la destruction, pourquoi la beauté passée est perdue. Votre tâche dans la vie devrait rendre cette connaissance possible. Puis, construisez.

5.

Soyez le samnyasin – libre, seul avec Dieu, avec votre âme et avec Moi. Puis, travaillez et aimez.

6.

Le thème majeur de votre vie, pour l'année qui vient, est : "Cherchez la liberté." Réfléchissez-y. C'est le but pour tous. Septembre 1943.

Mon frère, A mesure qu'un Maître étudie ses chélas, d'année en année, il arrive à certaines connaissances précises les concernant, très différentes de celles auxquelles arrivent les amis terrestres, même les plus chers et les plus proches. Ces amis peuvent ne pas saisir l'essentiel de la vie, car le détail et les aspects menus de la vie journalière attirent leur attention, et la surface est confondue avec la profondeur. C'est la profondeur que le Maître voit, la caractéristique essentielle qu'il saisit et le besoin majeur qui apparaît. [6@756] Qu'y a-t-il, mon frère, au plus profond de votre personnalité, en cette vie ? Je ne parle pas ici des profondeurs de l'âme, mais de cette chose particulière, cachée, qui lutte pour s'exprimer et a lutté de la sorte pendant toute cette incarnation. Quelle est votre qualité essentielle ? Ici, je fais allusion à la qualité marquante qui, ayant dûment bénéficié du processus


de l'expérience, rayonnera dans votre vie et constituera ainsi votre atout majeur dans le travail, Quel est votre besoin dominant dans cette vie ? Réduisez tout ceci aux exigences de l'initiation à laquelle vous êtes préparé, et vous en arrivez aux trois choses fondamentales qui doivent être manifestées, avant que ne soit franchi ce pas considérable en avant, sur le Sentier. Notez que je ne suis pas préoccupé de vos fautes ou de vos échecs. Ceux-ci sont inévitables et relativement sans importance, car un disciple à votre point de développement en est toujours conscient, et l'on peut se fier à lui pour adopter les nécessaires mesures correctives. Je vous observe depuis des années. Vous avez progressé régulièrement dans toutes les directions, et vous avez atteint un point que doivent atteindre tous les disciples, où un effort suprême, basé sur la perception claire et la pénétration, est essentiel. Pour vous aider à faire ce suprême effort d'une vie, je voudrais aborder ces trois points. Je dois le faire de telle manière que vous seul en compreniez les implications. Il n'est pas nécessaire que vos frères de groupe, ou toute autre personne qui pourrait trouver ces instructions et les lire, comprennent ce que je veux dire. Deux facteurs d'intérêt se font jour ici. En voilant (du point de vue de l'application personnelle précise) les vérités que je voudrais vous voir saisir, je vous offre un compromis entre la méthode orientale des allusions et la méthode occidentale de langage clair ! En même temps, j'essaie de vous exprimer l'attitude de tous les disciples qui sont entraînés pour l'initiation. C'est une attitude d'extrême réserve personnelle, évitant les contacts verbaux qui révèlent trop le développement individuel de l'âme. C'est l'une des premières leçons de silence que comporte l'initiation. C'est aussi le premier pas vers la compréhension de cet "isolement dans l'unité" qui caractérise le Maître. Dans la Hiérarchie règne une unité complète, basée sur un isolement reconnu de [6@757] l'esprit vis-à-vis de la matière. Cette pensée devrait vous offrir un thème de profonde réflexion. Quelle devrait donc être, mon frère, la réalisation unique que cette incarnation particulière devrait vous aider à exprimer ? Qu'y a-t-il au plus profond de votre être, qui cherche à se révéler ? Quelle est la qualité essentielle qui devrait irradier de vous ? Quel est votre besoin prédominant ? Je vais vous dire la vérité telle que je la vois, vous rappelant, néanmoins, que c'est la vérité telle que vous la voyez qui modifie et conditionne votre vie. Vous devez donc considérer mes


suggestions comme précieuses, mais considérez-les surtout comme sujet de recherche spirituelle précise devant être faite avec l'esprit ouvert et une disposition à trouver mes suggestions correctes et justes, quand vos propres conclusions et votre réaction intuitive justifieront votre accord. Voici mes conclusions : 1.

La beauté cachée cherchant à s'exprimer dans votre vie est la faculté d'utiliser des paroles qui frapperont les autres et les placeront, en conséquence, sur le Sentier du Retour. Cela va sans doute vous surprendre, mais votre apparente inaptitude, par exemple, à écrire couramment une lettre ou un appel éloquent, ou à faire surgir les paroles capables de retenir l'attention et que vous sentez bouillonner en vous-même, n'est que l'indication d'une inhibition prononcée de la personnalité, inhibition que vous pouvez surmonter si vous le désirez. Les mots sont l'expression de l'âme lorsqu'ils sont correctement employés. Vous n'utilisez pas ces mots. Vous le pouvez, si vous décidez de le faire. L'art d'écrire des lettres spirituelles libérera cette beauté intérieure et rehaussera votre service.

2.

La qualité essentielle que vous devriez irradier est celle de retenir avec compréhension ceux dont vous êtes responsable. A.A.B. a signalé à mon attention le fait intéressant qu'il est extrêmement rare que vous perdiez un étudiant de votre secrétariat ; par ailleurs, cependant, vous écrivez moins et (apparemment) sur le plan extérieur, vous en faites moins que les autres secrétaires. Pourquoi en est-il ainsi ? Cela indique une qualité qui émane de vous. Cette qualité est une sorte de pouvoir. [6@758] C'est le pouvoir de retenir les autres fermement grâce à votre compréhension ; ils le sentent même si vous ne l'exprimez pas consciemment. Cela demeure encore fondamentalement subjectif. Une telle qualité – qui attache avec force et de manière durable – comporte ses limitations de même que ses bénédictions. Certaines personnes peuvent être attachées à vous trop étroitement pour leur bien ; ce sont toujours les plus faibles qui sont ainsi retenues, et les moins avancées. De cette manière, les gens peuvent en arriver à dépendre de celui qui retient, donc à ne pas parvenir à s'exprimer, ce qui développe leur faiblesse et leur tendance à la négativité. Vous pouvez développer ce thème vous-même. Mais


l'aspect bénéfique de cette radiation prédomine chez vous et doit être accru. 3.

Votre besoin majeur (vous le savez) est la liberté, la libération. Je ne veux pas dire la libération de l'incarnation ou des pressions de la vie, mais la liberté du samnyasin qui circule librement dans les trois mondes – sans surveillance ou intrusion autre que celle de son âme. C'est la liberté qui donne l'aide mentale, la réponse émotionnelle et le temps physique utilisé comme et quand le disciple le souhaite. Ce n'est pas suscité par l'habitude ou la demande des autres, mais c'est la libre contribution de l'âme à la nécessité du moment. Votre réponse, mon frère, ne s'adresse pas toujours à la nécessité, n'est-ce pas ? Réfléchissez à ceci.

Dans les six pensées semence que je vous ai données, il y a un an, ce thème de la libération, d'une solitude divine désirable, d'une recherche de la note qui pourrait apporter la libération était le thème dominant. Ces pensées devraient continuer d'être le sujet majeur de votre travail de méditation. Je suggère que, pendant l'année qui vient, vous les preniez comme pensées semence de votre méditation du matin, bâtie sur un plan déterminé. Je vous laisse faire ce plan, mais je voudrais avancer une suggestion. Il sera nécessaire de prendre chacune de ces six pensées semence pendant un mois, au cours des six prochains mois, puis de répéter ce processus pendant les six mois suivants. Pendant les six premiers mois, réfléchissez-y sous l'angle de votre réalisation subjective en [6@759] tant qu'âme ; pendant la deuxième période de six mois, étudiez-les sous l'angle de l'expression pratique dans votre vie quotidienne. Je souhaite vivement, mon frère, vous voir réussir dans cette vie, et je parle ici techniquement. Je souhaite vous voir prendre l'initiation prévue par votre âme dans cette vie, afin que vous puissiez entrer dans votre prochaine incarnation avec la conscience initiée (du degré désiré) et démarriez ainsi avec des atouts bien meilleurs pour le service. Je vous rappelle que l'on prend l'initiation seul ; d'où mon insistance, depuis quelques années, sur la nécessité de faire la route seul – au point de vue spirituel et mental. Sous d'autres angles vous ne cheminez pas seul. La vie spirituelle est pleine de paradoxes. Nous entreprenons de cultiver le sens de l'unité de tous les êtres, et cependant parfois, nous devons apprendre la leçon de la solitude et de l'isolement. Une grande "solitude" est l'épreuve suprême de la quatrième initiation. Rappelez-vous ceci. Cependant, mon


frère, vous ne serez jamais seul, et de cela aussi il faut vous souvenir. C'est, en dernière analyse, une question de reconnaissances. Laissez-moi vous assurer que je vous reconnais et, mon frère et cher ami du côté intérieur, que je vous connais et vous aime. Novembre 1944. Mon frère bien-aimé, Dans quel sens m'adressé-je ainsi à vous ? Cette appellation ne traduit pas une affirmation oiseuse, mais elle a une signification profonde. C'est particulièrement vrai dans votre cas et en ce qui concerne votre relation individuelle avec moi. Mes dernières instructions ont dû vous indiquer combien profonde est ma compréhension, à quel point je comprends vos problèmes, vos limitations et vos atouts. Il est nécessaire que chaque Maître comprenne et sache infailliblement ce qui est dans le cœur et dans le mental du disciple ; Il doit comprendre ce qui motive son action. Quand, de plus, il y a un lien karmique aussi bien que spirituel, quand il y a reconnaissance de l'unité de dessein, ainsi qu'un passé d'étroites relations lorsque le Maître était seulement disciple et le disciple seulement aspirant, alors les mots "mon frère bien-aimé" [6@760] prennent un sens plus profond. Ils pourraient indiquer un progrès constant d'un frère plus jeune et d'un frère aîné, d'où découle en conséquence une relation étroite, un contact facile et une profonde compréhension. En ce sens, donc, la manière dont je m'adresse à certains de vous n'a pas simplement le sens d'une vérité occulte, mais celui d'un fait existant dans les trois mondes. Il y a quatre personnes dans ce groupe qui ont une telle relation avec moi. Entre nous, c'est une vieille histoire. D'autres personnes du groupe, comme vous le savez, sont temporairement instruites par moi jusqu'à ce qu'elles soient capables d'occuper les postes vacants dans d'autres ashrams. D'autres encore prennent leur premier contact avec moi dans mon ashram, et n'ont eu aucun contact antérieur avec un ashram. Je signale ces points à votre attention, car je souhaite vous voir utiliser une possibilité qui, dans votre cas, demeure encore un événement espéré – la possibilité d'un contact conscient et facile avec moi. Il vous a toujours été possible d'entrer en contact avec moi facilement, mais vous vous en êtes rarement rendu compte. Je souhaite que vous le compreniez maintenant et fassiez passer dans l'expression extérieure ce qui a toujours existé intérieurement.


Comment, frère bien-aimé, pouvez-vous y parvenir ? Un moyen précis d'intensifier cette reconnaissance intérieure serait que vous profitiez plus complètement de la période d'approche de la pleine lune. Depuis des années vous avez tous, chaque mois, utilisé cette possibilité, mais avec relativement peu de résultats ; j'en ai été un peu surpris car, du côté de l'ashram, on était tout à fait prêt à cette approche et très désireux de stimuler ce "processus d'absorption". C'est un processus employé pour intégrer le disciple régulièrement et cycliquement dans la conscience de l'ashram avec, pour conséquence, les résultats qui s'ensuivent chez le disciple. Je vous demande donc de suivre pendant trois jours chaque mois, et pendant le reste de votre vie, une méthode bien précise... Je vous le demande, car je crois que vous avez le pouvoir d'endurance qui caractérise tous ceux qui ont la personnalité sur votre rayon. Cette méthode impliquera que vous vous mettiez en rapport avec mon ashram et enregistriez ce rapport dans la conscience de votre cerveau physique. Il est possible et probable que cette tentative ne réussira pas immédiatement, [6@761] mais avec le temps et un effort persévérant vous réussirez inévitablement. Pensez à moi tel que vous me connaissez ; ne permettez pas à votre dévotion de sixième rayon de jouer un rôle dans ce contact. Souvenez-vous qu'il y a des disciples de premier rayon dans mon ashram, et que certains aspects de ma nature sont, à l'origine, de premier rayon ; mais, quand vous vous souviendrez de cela, rappelez-vous aussi que l'aspect dont je parle appartient à la Triade. Les Maîtres n'ont pas de personnalité au sens où vous comprenez la personnalité. Les facteurs qui les conditionnent sont les trois aspects de la Triade spirituelle ; ces aspects, étant créateurs, construisent l'appareil ou mécanisme phénoménal au moyen duquel le Maître entre en contact avec les trois mondes. Cela signifie donc que les disciples devront étudier avec une plus grande attention l'enseignement sur l'antahkarana, car c'est via l'antahkarana qu'ils prennent contact avec l'ashram et avec le Maître. N'oubliez pas que je vous ai assuré de ce que ce contact était relativement facile pour vous ; les implications de cette déclaration sont claires. Que votre réflexion porte sur le dessein de ce contact. Rendez-vous compte aussi que l'intention de ce travail est de faciliter une grande possibilité qui s'offre à vous ; que l'urgence des temps exige des "serviteurs accomplis" et des sages disciples, et que cette urgence justifie l'entraînement intensif donné à des disciples tels que vous. Le contact de l'ashram servira à


accentuer dans votre mental le concept de vous-même en tant que serviteur disciple. Vous êtes fort et capable de supporter ce qu'exige ce processus ; vous pouvez vous en remettre à votre propre force lorsqu'elle est mise en œuvre par une vision de plus en plus claire. Vous voyez les gens et la vie plus clairement qu'au début de votre affiliation à mon groupe et, au cours des deux dernières années, vous avez obtenu beaucoup de changements sous ce rapport. Comptez sur vous-même et sur votre âme avec plus de confiance ; avancez avec certitude vers la consommation de l'effort de cette vie. Je signale à votre attention que, dans les instructions que je vous ai données l'année dernière et dans celles-ci, vous avez une unité complète d'enseignement qui peut vous suffire pour le reste de votre vie. Relisez ces instructions une fois par mois régulièrement, ce qui renouvellera votre intérêt et votre enthousiasme. Il est intéressant d'observer que l'initiation est souvent prise (je pourrais dire habituellement prise) après [6@762] cinquante ans. La raison en est que, si le disciple peut faire preuve de l'endurance nécessaire et de l'enthousiasme exigé – je désigne par là le dessein dynamique – il peut alors lui être fait confiance dans le maniement de pouvoirs conférés avec sagesse ; il manifestera l'équilibre nécessaire et suivra la voie conduisant à l'extérieur, avec humilité et prudence. Je vous ai dit beaucoup de choses dans ces deux instructions ; c'est l'achèvement de l'enseignement que je vous ai donné depuis 1933. Accordez-leur votre réflexion. Agissez dans le sens qu'elles indiquent, renforcez l'ashram et offrez aux Maîtres un serviteur plein de sagesse et un compagnon entraîné sur la Voie. Août 1946. Mon disciple, Je souhaite que vous notiez le changement dans ma manière de m'adresser à vous. Il a une signification ; ce que je veux vous dire dans ces instructions est simplement ceci : Etudiez profondément, dans les années à venir, afin de vous assurer des implications et des chances qu'offre cette appellation qui vous désigne à ce moment particulier. Etudiez l'efficacité subséquente qui en résultera dans le contact vers le haut, vers l'intérieur et vers l'extérieur (si des termes si inadéquats peuvent être employés.)


Du point de vue occulte, vous êtes seul ; vous menez une vie solitaire, car il n'y a personne dans votre entourage qui partage le même degré de perception spirituelle. Vous pouvez le nier, car votre vie est très pleine. La vie a ses points constants de révélation ; nous en reconnaissons certains, d'autres passent inaperçus. Tous les disciples doivent passer par la révélation d'un certain type de solitude spirituelle ; c'est un test du détachement occulte que tout disciple doit maîtriser. Cette solitude doit être regardée en face et comprise ; elle a pour résultat la compréhension de deux choses : tout d'abord la compréhension de votre niveau exact sur l'échelle de l'évolution ou sur le Sentier ; ensuite une perception intuitive du point d'évolution de ceux que vous rencontrez sur le chemin de la vie. Pendant longtemps, le disciple refuse de faire l'une ou l'autre de ces deux choses. Une fausse humilité, qui en [6@763] réalité frise le manque de sincérité, l'éloigne d'une vraie reconnaissance de son rang, reconnaissance qui implique nécessairement plus d'intelligence et ne fait pas appel à l'orgueil. De plus, il est peu de disciples qui osent se risquer à voir leurs semblables tels qu'ils sont, par crainte de l'esprit critique, tant il est difficile de cultiver la vraie pratique de la compréhension aimante, qui conduit à voir chacun avec vérité, avec ses défauts et ses vertus, ses mesquineries et ses noblesses, tout en l'aimant comme avant et même plus. Il vous faut développer consciemment cette solitude occulte, et non vous en remettre aux circonstances. C'est une solitude qui repose sur le point atteint par l'âme et non sur un esprit de séparativité ; c'est une solitude qui est fière de ses nombreux amis mais, parmi ce grand nombre d'amis, très peu – peut-être aucun – n'est admis au point de paix sacrée. C'est une solitude qui ne se ferme à personne, mais qui garde les secrets de l'ashram, vis-à-vis de ceux qui cherchent à y pénétrer. C'est finalement une solitude qui ouvre grande la porte de l'ashram. C'est le facteur que vous avez le plus besoin de cultiver à l'heure actuelle. Cela nécessitera que vous vous retiriez de vous-même de manière consciente et déterminée ; dans le même temps, cela vous conduira à une expression d'amour encore plus chaleureuse sur le plan extérieur. La dispersion de ce groupe extérieur vous permettra peut-être de l'accomplir plus facilement et d'approfondir votre vie intérieure de manière incommensurable. Accueillez donc avec joie cette chance offerte. En ce


qui concerne le groupe extérieur, je vous demande de rester néanmoins en contact étroit par correspondance avec J.S.P. ; elle a grand besoin de votre force et de votre connaissance. Elle a souffert beaucoup plus qu'aucun d'entre vous, et a grand besoin d'être élevée dans le sens de la sécurité et de la paix. Je vous la recommande. Elle sera aussi bonne pour vous que vous pour elle. Quant à votre travail de méditation, mon frère, continuez à observer la méthode de pleine lune, décrite par moi précédemment ; je vous demande de maintenir cette pratique pendant le reste de votre vie. Je souhaite que vous ajoutiez, à ce travail mensuel, une pratique journalière basée sur le thème d'une solitude choisie. Notez le mot "choisie". Il est plus sage de cultiver la qualité de la solitude spirituelle que d'attendre qu'elle vous soit imposée, comme c'est souvent le cas chez beaucoup de personnes. Je vais seulement suggérer les thèmes de votre [6@764] méditation, vous laissant élaborer la forme qui vous convient, ou vous passer de forme si cela vous semble préférable. Thème de Méditation. Un par mois, devant être repris d'année en année

20

1.

La nature de la solitude.

2.

La différence entre la solitude, l'esseulement, la séparation et l'isolement. Je vous renvoie à Patanjali 20 qui parle de "l'isolement dans l'unité".

3.

La solitude et la vie quotidienne.

4.

La solitude et l'âme.

5.

La solitude en tant que caractéristique de la vie intérieure de l'ashram.

6.

La solitude et la perception spirituelle.

7.

La solitude nécessaire au service du Plan.

8.

La solitude en tant que toile de fond d'une vie radieuse.

9.

La solitude et le contact avec le Maître.

La Lumière de l'Ame, Livre III : 50.


10. La récompense de la solitude. 11. Les voix entendues dans le silence de la solitude. 12. Le silence des Sphères. Il n'y a rien de morbide dans cette solitude ; il n'y a pas d'éloignement cruel et pas d'aspect de séparativité. Il y a seulement "le lieu où se tient le disciple, détaché et sans peur ; en ce lieu de calme absolu, le Maître vient et la solitude n'existe pas".


[6@767] LES MYSTERES Grand est le mystère de la divinité ! La parole retentit pour tous les fils des hommes, les fils de Dieu : "Manifestez le sceau de Dieu. Quittez ce Haut-Lieu et, dans le domaine extérieur de l'ombre, peinez et servez ; faites apparaître le Réel ; dévoilez les profondeurs cachées de la lumière. Révélez la Divinité." Grand est le mystère de la pensée ! La parole retentit pour tous les fils des hommes, les Fils de Dieu : "Pensez au passé, à l'avenir, à ce qui existe aujourd'hui. Apprenez que, par la pensée, la Voie conduisant au cœur même du point intérieur peut être révélée. Dieu pensa, tous les mondes apparurent et suivirent leur cours. L'homme, dans son passé lointain et radieux, avant sa vie sur terre, dans le passé précédant le temps et l'espace, développa une pensée. Il apparut dans la lumière du jour et suivit son cours. Aujourd'hui, il suit encore son cours." Grand est le mystère de la douleur ! La parole retentit pour tous les fils des hommes, les Fils de Dieu : "Apprenez, par la lutte de la vie terrestre, à choisir la bonne voie, puis la meilleure. N'esquivez pas la douleur. Ne cherchez pas le chemin le plus facile que l'on ne peut trouver. Suivez la Voie qui, par le chagrin, la douleur et la détresse profonde, conduit à ce Haut-Lieu d'où vous êtes venu. Le Lieu où Dieu marche parmi les fils des hommes, qui sont les Fils de Dieu. Devant l'auguste Présence, toute douleur disparaîtra ; le chagrin s'évanouira et la mort ne triomphera pas. La beauté, la bonté et la force de Dieu irradient le visage des hommes." [6@768]


Grand est le mystère de ceux qui tracent le chemin ramenant à la Maison du Père ! La parole retentit pour tous les fils des hommes, les Fils de Dieu : "Ceux qui ont atteint le Portail de la Voie Finale doivent montrer ce qu'ils sont et, par leur exemple, enseigner et élever ceux qui souhaitent suivre leurs pas. Ainsi, au cours des âges, les fils des hommes, qui sont les Fils de Dieu, ont incarné en eux la Lumière qui brille, la Force qui élève et sert, l'Amour qui dure éternellement. Ils foulent la Voie de la pureté, la Voie du point intérieur le plus profond. Nous suivons. Ils ont servi leur temps. Nous cherchons à faire de même." FIN DU LIVRE


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