Paysages du cinéma japonais

Page 1

150 FILMS POUR LE 15e ANNIVERSAIRE DE LA MCJP

PREMIÈRE PARTIE

2 MAI > 28 JUILLET 2012 開館15周年特別企画 映画がとらえた日本 150の視点 第1部


Paysages du cinéma japonais Édito

PAYSAGES DU CINÉMA JAPONAIS © GAËLLE CLOAREC

PREMIÈRE PARTIE 2 MAI > 28 JUILLET 2012

Cette programmation « spécial 15e anniversaire » de 150 films présentée en deux parties et déclinée en 15 thématiques pendant 8 mois de mai à décembre 2012, a été conçue pour tous les publics. Elle est une invitation à découvrir la société et la culture japonaises à travers le cinéma. Les amoureux du Japon apprécieront de voir ou revoir quelques grands classiques (Mizoguchi, Kurosawa, Ozu, Naruse) en provenance d’une cinématographie qui fut l’égale d’Hollywood à deux reprises dans son histoire. À ces œuvres du patrimoine mondial se joindront des films rares de réalisateurs déjà familiers des cinéphiles (Keisuke Kinoshita, Kihachi Okamoto, Kirio Urayama, Nobuo Nakagawa), mais aussi « d’auteurs-surprises » (Kôzô Saeki, Kunio Watanabe, Seiji Hisamatsu) comme il en existe encore beaucoup au Japon. Ils découvriront également un hommage en 14 films à Jun Ichikawa, disparu en 2008. Les petits contes familiaux, initiatiques et moraux au sens où l’entendait Éric Rohmer (« histoire de personnages qui aiment bien analyser leurs pensées et leurs états d’esprits ») dont Ichikawa fut un grand admirateur, offrent une occasion rare de se plonger dans le quotidien et les préoccupations de l’homme du commun japonais aux cours de ces deux dernières décennies. Pour ceux qui désirent mieux connaître le Japon, ou pour une première approche, les thématiques proposées ne manqueront pas de satisfaire leur curiosité dans des domaines aussi variés que la famille, les enfants, l’amour, la représentation du paysage, le sens de la vie et de la mort, la nostalgie du pays natal, les héroïnes japonaises ou encore la société de l’après-guerre. D’autres programmes aborderont le Japon d’un point de vue original : son histoire moderne (1868-1945) à travers des superproductions populaires inédites ; les mutations économiques et sociales actuelles vécues au quotidien et analysées par des documentaires percutants ; ou bien les dernières évolutions du phénomène otaku

開館15周年特別企画  映画がとらえた日本 150の視点 第1部

comme remède anti-crise. Enfin, une sélection d’une vingtaine de comédies, des films de l’âge d’or aux productions récentes, viendra s’associer au second volet de l’exposition sur le rire prévue cet automne à la Maison de la culture du Japon à Paris. Quelques inédits de la série Tora-san, c’est dur d’être un homme seront programmés à cette occasion. Ce cycle est inauguré par une thématique consacrée au 11 mars 2011. Intitulée « Avant, pendant et après Fukushima », elle revient sur la catastrophe et ses conséquences avec des reportages de la chaîne nationale NHK : l’annonce d’un séisme d’une puissance inédite, les premières heures qui ont suivi le tsunami, l’accident de la centrale nucléaire, la vie des réfugiés, les initiatives locales participant à l’effort de reconstruction. Cette actualité est mise en perspective avec d’autres films plus au moins récents (documentaires et fictions) qui traitent du problème des ressources et de la biodiversité (La rivière Arakawa, Les pluies éternelles d’Ôdaigahara), du péril atomique (Alexei et la source, Pluie noire, Les enfants d’Hiroshima), des violences naturelles imprévisibles (La submersion du Japon, Le volcan tueur) : ces questions traitées du point de vue de réalisateurs japonais invitent à une réflexion globale sur la capacité des hommes, réelle ou fantasmée, de maîtriser leur environnement.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

Rétrospective Jun Ichikawa

Sommaire

© JUN ICHIKAWA OFFICE LTD.

AVANT, PENDANT ET APRÈS FUKUSHIMA

HOMMAGE JUN ICHIKAWA, UN PEINTRE DE TÔKYÔ 26 JUIN > 27 JUILLET 2012

市川準 :  東京を見つめたシネアスト

p.08 APRÈS LE GRAND TSUNAMI de Shûichi Morimoto p.09 LES SONS DE MA VILLE de Yui Ôkubo FACE AU VOLCAN TUEUR de Jérôme Cornuau p.10 LA VIE À L’ARRIÈRE DE LA ZONE IRRADIÉE de Kôtarô Koike / production NHK SÉISME ET TSUNAMI production NHK p.11 RECONSTRUIRE production NHK POUVEZ-VOUS VOIR NOS LUMIÈRES ? production NHK p.12 LA RIVIÈRE ARAKAWA de Yoshihiro Hagiwara LA RIVIÈRE ARAKAWA 2 de Yoshihiro Hagiwara p.13 LES PLUIES ÉTERNELLES D’ÔDAIGAHARA production NHK PLUIE NOIRE de Shôhei Imamura p.14 ALEXEI ET LA SOURCE de Seiichi Motohashi LES ENFANTS D’HIROSHIMA de Kaneto Shindô

Né le 25 novembre 1948 à Fuchû, fils d’un marchand de jouets, Jun Ichikawa a grandi à Kagurazaka, quartier historique et cosmopolite au centre de Tôkyô. Cinéphile, mélomane, passionné de peinture, Ichikawa échoue pourtant, en 1967, au concours d’entrée de l’université des Beaux-arts de Tôkyô. Pendant plusieurs années, il vit de petits métiers tout en s’initiant à l’écriture scénaristique et au film en 8 mm alors en vogue. Il fréquente aussi les plateaux de tournage des grandes compagnies, mais peine à s’y faire embaucher en raison de la crise du système des studios. Alors qu’il a renoncé au métier de cinéaste, « ce rêve lointain », l’essor de la société de consommation et de l’information lui donne l’opportunité de devenir réalisateur de films publicitaires. Après quelques années d’assistanat en tant que storyboardeur, il se fait vite un nom dans la profession, remportant de nombreux prix au Japon comme à l’étranger (Festival international de la publicité de Cannes, 1985). Devenu indépendant dans le contexte d’euphorie économique de l’époque dite de « la bulle », Ichikawa a tourné plus de 2 000 spots pour le compte de grandes sociétés (télécommunication, construction, agroalimentaire, etc.). Son talent à valoriser les produits du quotidien dans des saynètes de la vie ordinaire au rythme enlevé (famille, vie de bureau, école, transports en commun, rapports de voisinage) en fait un créateur de plus en plus sollicité par la grande industrie. Cette reconnaissance lui ouvre les portes du cinéma où il se voit offrir les meilleurs castings du moment. Après Les complexées (1988), histoire d’une adolescente en lutte contre sa timidité, Ichikawa enchaîne les réalisations, au rythme d’une par an, dans lesquelles il s’attache à dépeindre l’humanité des drames simples de l’homme du commun. Comme Ozu, il va s’intéresser à la sphère familiale (Mourir à l’hôpital, Tôkyô Sérénade) ; et comme Naruse, à reproduire l’atmosphère d’un lieu (La ville murmurée,

Contes d’Ôsaka) ou le monde des jeunes geishas (Les complexées). Ses mises en scènes sont aérées, naturelles, affectionnent le plan-séquence : posture en réaction sans doute aux contraintes formelles de l’exercice publicitaire. Le quotidien du salarié japonais (Une vie à Tôkyô) l’inspire autant que les best-sellers de la littérature contemporaine (Mariko Hayashi, Banana Yoshimoto, Haruki Murakami) traitant de la condition féminine, la solitude (Tôkyô Marigold), ou la quête de soi chez les adolescentes (Jeunes filles au téléphone portable). La particularité des films d’Ichikawa est la présence insistante des paysages de Tôkyô saisis en lents travellings ondulants ou en panoramiques contemplatifs (Maria, Tsugumi et la mer). Ils sont autant de tableaux d’une urbanité englobante et réconfortante qui relativisent la mélancolie de ses personnages dont la culture est profondément et exclusivement citadine. Le sentiment de nostalgie leur étant inconnu, c’est toujours au cœur de la ville, espace de cohésion et de vie, et de ses possibilités infinies, qu’ils se ressourcent en y trouvant les moyens de surmonter leurs expériences tragiques. En 1995, la critique et le public ont vu dans Le goût du tôfu (The Tokyo Siblings) un Ozu moderne. Même s’il a toujours porté beaucoup d’intérêt au travail du grand maître japonais, Ichikawa se sentait plutôt proche d’Éric Rohmer, un des réalisateurs français qui l’a le plus marqué. À partir des années 2000, la décennie des grandes mutations sociales, son œuvre prend parfois une tonalité pessimiste quand elle évoque l’hypermodernité du Japon à travers les personnages tourmentés de Tony Takitani et d’Un costume. Pour ce dernier métrage, le prix du Meilleur film, section « Un regard japonais », lui a été décerné à titre posthume au Festival de Tôkyô (octobre 2008). Fabrice Arduini

p.15 LA SUBMERSION DU JAPON de Shirô Moritani

LE MONDE DES ENFANTS p.38 LE PETIT GARÇON de Nagisa Ôshima VINGT-QUATRE PRUNELLES de Keisuke Kinoshita p.39 LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS : LE PRINTEMPS ET L’ÉTÉ de Hiroshi Shimizu LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS : L’AUTOMNE ET L’HIVER de Hiroshi Shimizu p.40 J’AI DEUX ANS de Kon Ichikawa CŒUR CAPRICIEUX de Yasujirô Ozu p.41 À L’APPROCHE DE L’AUTOMNE de Mikio Naruse BONJOUR de Yasujirô Ozu p.42 LA TOUR D’INTROSPECTION de Hiroshi Shimizu MAIN DANS LA MAIN, LES ENFANTS de Hiroshi Inagaki p.43 NOBODY KNOWS de Hirokazu Kore-eda p.44 L’ÉTÉ DE KIKUJIRÔ de Takeshi Kitano p.45 TANGE SAZEN de Sadao Yamanaka LE CHOUCHOU DE LA BONNE de Tomotaka Tasaka

LES LIENS FAMILIAUX p.18 3.11 A SENSE OF HOME FILMS Série de courts métrages produits par Naomi Kawase p.19 COLORFUL de Keiichi Hara UNE FAMILLE de Yôji Yamada p.20 UN FRÈRE ET SA PETITE SŒUR de Yasujirô Shimazu LE JARDIN SUSPENDU de Toshiaki Toyoda p.21 TOUT SUR LE MARIAGE de Kihachi Okamoto TOUTE LA FAMILLE TRAVAILLE de Mikio Naruse p.22 THE TASTE OF TEA de Katsuhito Ishii STILL WALKING de Hirokazu Kore-eda p.23 FILLE, ÉPOUSE ET MÈRE de Mikio Naruse VOYAGE À TÔKYÔ de Yasujirô Ozu

VARIATIONS SUR LE SENTIMENT AMOUREUX p.26 LOVE EXPOSURE de Sion Sono p.27 LA CHAMBRE NOIRE de Kirio Urayama GOLDFISH de Hiroshi Kurosaki p.28 L’ANGE ROUGE de Yasuzô Masumura TESTAMENTS DE FEMMES de Y. Masumura, K. Ichikawa et K. Yoshimura p.29 LA FEMME QUE J’AI ABANDONNÉE de Kirio Urayama WEEK-END À TÔKYÔ de R. Slocombe et P. Tasso p.30 YAÉ, NOTRE PETITE VOISINE de Yasujirô Shimazu LA MAISON DES GEISHAS de Kinji Fukasaku p.31 TÔKYÔ BORDELLO de Hideo Gosha p.32 L’ENFER DU PREMIER AMOUR de Susumu Hani LA VIE D’OHARU, FEMME GALANTE de Kenji Mizoguchi p.33 TOURMENTS de Mikio Naruse QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER de Mikio Naruse p.34 LE REPAS de Mikio Naruse LE FUSIL DE CHASSE de Heinosuke Gosho p.35 L’OIE SAUVAGE de Shirô Toyoda

HOMMAGE À JUN ICHIKAWA p.48 TÔKYÔ MARIGOLD p.49 TONY TAKITANI MARIA, TSUGUMI ET LA MER p.50 LE GOÛT DU TÔFU CONTES D’ÔSAKA p.51 UN COSTUME JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE p.52 AU PRINTEMPS, CHEZ BARNEYS TÔKYÔ SÉRÉNADE p.53 LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN p.54 UNE VIE À TÔKYÔ LA VILLE MURMURÉE p.55 CRÊPE LES COMPLEXÉES p.56 INFOS PRATIQUES p.57 CALENDRIER DES PROJECTIONS


AVANT, PENDANT ET APRÈS FUKUSHIMA

© 2011 SHÛICHI MORIMOTO & YUI ÔKUBO

3.11をめぐって  −以前、当時、そしてその後−


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.08

Avant, pendant et après Fukushima

p.09

Avant, pendant et après Fukushima

DOCUMENTAIRE DE YUI ÔKUBO 2011 / 23' / VOSTF / VIDÉO BLU-RAY

LES SONS DE MA VILLE

MERCREDI 2 MAI 17H45 GRANDE SALLE

VENDREDI 1er JUIN 20H GRANDE SALLE

槌音

APRÈS LE GRAND TSUNAMI 大津波のあとに

Le 25 mars 2011, Yui Ôkubo, qui vit et travaille à Tôkyô, arrive à Ôtsuchi (préfecture d’Iwate) où vivent ses parents. Muni de son seul téléphone portable, il filme ce qui reste des quartiers de sa ville natale rasée par le tsunami. Incapable de prendre conscience de la réalité, Ôkubo décide, de retour à Tôkyô, de mêler dans un montage percutant ces images de la catastrophe avec des scènes de vie ordinaire qu’il avait filmées par hasard au caméscope sur les mêmes lieux quelques mois avant la catastrophe : repas familiaux, conversation avec les habitants dans les rues, fêtes locales…

© 2011 SHÛICHI MORIMOTO & YUI ÔKUBO

© 2011 SHÛICHI MORIMOTO & YUI ÔKUBO

tsuchioto

FACE AU VOLCAN TUEUR カティアとモーリス  ∼ 雲仙・普賢岳 火砕硫に挑んだ夫婦 ∼ katia to môrisu unzen fugendake kasairyû ni idonda fûfu

ôtsunami no atoni

DOCUMENTAIRE-FICTION DE JÉRÔME CORNUAU AVEC CLAUDE PERRON ET MATHIAS MLEKUZ / UNE COPRODUCTION BORÉALES, NHK, FIT PRODUCTION ET RTBF / 2011 / 90' / VOSTF VIDÉO HDCAM HAUTE-DÉFINITION

MERCREDI 2 MAI 20H GRANDE SALLE

AVANT-PREMIÈRE EN PRÉSENCE DE L’ÉQUIPE DU FILM JEUDI 14 JUIN 20H

DOCUMENTAIRE DE SHÛICHI MORIMOTO 2011 / 74' / VOSTF / VIDÉO BLU-RAY

MERCREDI 2 MAI 17H45 GRANDE SALLE

VENDREDI 1er JUIN 20H GRANDE SALLE

Unzen, île du Kyûshû, péninsule de Shimabara, le 3 juin 1991. Depuis quelques semaines, journalistes, photographes, scientifiques, hommes politiques ont les yeux rivés sur les nuées ardentes du volcan Fugendake, qui s’est réveillé après deux siècles d’inactivité. Katia et Maurice Krafft, célèbres volcanologues, aventuriers et spécialistes des volcans tueurs, s’apprêtent à devenir les témoins d’une explosion gigantesque. Avec eux, leur jeune ami et confrère américain, Harry Glicken. Mais l’événement se transforme en drame. Les trois savants y laissent la vie, ainsi qu’une quarantaine d’autres personnes. Cette superproduction qui mêle images d’archives, témoignages et séquences avec des comédiens rappelle que l’activité volcanique (Unzen, Miyakejima en 2000…) constitue l’autre violence naturelle, avec le risque sismique, du territoire japonais.

© BORÉALES / NHK

PETITE SALLE

Deux semaines après le tsunami, le réalisateur filme en lent travelling à bord de sa voiture les zones détruites dans les faubourgs côtiers de Sendai, à Higashimatsushima et au port d’Ishinomaki. À Ishinomaki, il est conduit sur les ruines de l’école élémentaire Ôkawa où 74 enfants sur 108 ont perdu la vie. « Quand vous aurez 20 ans, j’aimerais que vous reveniez tous dans cette école pour me raconter comment vous avez surmonté cette tragédie et me faire connaître les chemins que vous aurez empruntés dans la vie. C’est le dernier devoir que je vous donne à faire. Que vous viviez en dehors de cette préfecture ou même à l’étranger, revenez ici, à l’école Minato, le 11 mars à 14h46, l’année où vous aurez 20 ans. » Discours du directeur de l’école élémentaire Minato à Ishinomaki, préfecture de Miyagi.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.10

Avant, pendant et après Fukushima

Avant, pendant et après Fukushima

LA VIE À L’ARRIÈRE DE LA ZONE IRRADIÉE

DOCUMENTAIRE / PRODUCTION NHK 2011 / 30' / VF / VIDÉO

p.11

JEUDI 10 MAI 18H PETITE SALLE

MARDI 3 JUILLET 14H

家族は放射能の向こうに ∼ある原発避難者の6ヵ月∼ © NHK

kazoku wa hôshanô no mukô ni ~aru genpatsu hinansha no rokkagetsu~

RECONSTRUIRE LEVER LES VOILES AU MILIEU DES RUINES

DOCUMENTAIRE DE KÔTARÔ KOIKE PRODUCTION NHK 2011 / 48' / VOSTF VIDÉO HDCAM HAUTE-DÉFINITION AVEC LA VOIX DE TOMOKO SHIOTA

ガレキの中からの 再出航

MERCREDI 23 MAI 20H PETITE SALLE

EN PRÉSENCE D’UN INTERVENANT DE LA NHK JEUDI 5 JUILLET 14H

gareki no naka kara no saishukkô

GRANDE SALLE

Norio Kimura habitait Ôkuma, ville de 10 000 habitants située à 3 km de la centrale de Fukushima Daiichi. Il fait partie des familles qui ont subi le triple désastre du 11 mars : séisme, tsunami et accident nucléaire. Un mois après la catastrophe, son père Tamatarô (77 ans), sa femme Miyuki (37 ans) et sa fille cadette Yuna (7 ans) sont toujours portés disparus. Début mai, une dépouille est identifiée à la morgue comme étant peut-être celle de son père. Par la suite, Kimura s’informe quotidiennement au

© NHK

PETITE SALLE

Au port d’Ôfunato (préfecture d’Iwate), le 11 avril 2011. Un mois après le tsunami, les quelques chalutiers épargnés par la vague meurtrière s’apprêtent à lever l’ancre. Le produit de la pêche, près de deux tonnes, est mis directement en vente sur internet. Le stock est acheté en quelques heures par des centaines d’internautes émus par cette initiative symbolique du désir de relancer l’économie portuaire malgré les difficultés matérielles.

sujet de Miyuki et Yuna, depuis la maison de ses parents, dans le sud du Japon, où il est parti vivre avec sa fille aînée Mayu. Mais les recherches sont au point mort car le district d’Ôkawa est dans la zone d’exclusion nucléaire des 20 km autour de la centrale. En juillet, on lui annonce que le corps de Miyuki a été identifié. Kimura demande à se rendre dans la zone irradiée : il veut aller déposer une gerbe de fleurs là où sa femme a été retrouvée afin de prier pour le repos de son âme. Quant à Yuna, elle n’a jamais été retrouvée.

© NHK

DOCUMENTAIRE / PRODUCTION NHK 2011 / 52' / VOSTF / VIDÉO HDCAM HAUTE-DÉFINITION

MERCREDI 23 MAI 18H45 PETITE SALLE

© NHK

EN PRÉSENCE D’UN INTERVENANT DE LA NHK

Ce film de montage revient sur les premiers instants, après 14h46, en cette journée du 11 mars, pendant lesquelles la rédaction nationale et les chaînes locales de la NHK annoncent qu’un séisme d’une ampleur exceptionnelle vient de frapper le nord-est du pays. 6 minutes après, une alerte au tsunami est donnée suivie, 32 minutes plus tard, d’une alerte à un « très grand tsunami ». Au bout de 70 minutes, les premières images aériennes dévoilent l’ampleur de la catastrophe. À l’antenne, les présentateurs peinent à dissimuler leur effroi. De la rédaction de Sendai, un hélicoptère retransmet l’arrivée d’une vague géante sur le littoral…

DOCUMENTAIRE / PRODUCTION NHK 2011 / 48' / VF / VIDÉO

JEUDI 5 JUILLET 15H30

SÉISME ET TSUNAMI

PETITE SALLE

LES 90 PREMIÈRES MINUTES OU COMMENT LES RÉDACTIONS LOCALES DE LA CHAÎNE NHK ONT RETRANSMIS LA CATASTROPHE

東日本大震災報道VTR 最初の90分 higashi nihon daishinsai hôdô VTR saisho no 90 fun

JEUDI 10 MAI 18H PETITE SALLE

POUVEZ-VOUS VOIR NOS LUMIÈRES ? LA PREMIÈRE FÊTE D’ÉTÉ APRÈS LE TSUNAMI

東北 夏祭り 鎮魂と絆と tôhoku natsumatsuri chinkon to kizuna to

MARDI 3 JUILLET 14H PETITE SALLE

Rikuzentakata (préfecture d’Iwate), une des villes côtières les plus touchées par le tsunami. Les survivants se solidarisent pour qu’ait lieu, comme chaque année depuis plusieurs siècles, la fête des étoiles de Tanabata. Le reportage suit des initiatives similaires prises par les populations d’Ishinomaki (préfecture de Miyagi), de Sôma (préfecture de Fukushima) et d’Hachinohe (préfecture d’Aomori) connues pour leurs fêtes estivales traditionnelles.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.12

Avant, pendant et après Fukushima

LES PLUIES ÉTERNELLES D’ODAIGAHARA

LA RIVIÈRE ARAKAWA あらかわ arakawa

雨の物語 ∼大台ケ原 日本一の大雨を撮る∼

SAMEDI 2 JUIN 16H30 GRANDE SALLE

JEUDI 7 JUIN 18H PETITE SALLE

© SIGLO LTD.

続・あらかわ ‒水の共同体をもとめて‒ zoku · arakawa – mizu no kyôdôtai o motomete –

En novembre 1992, un accord local est passé pour la construction du barrage de rétention de Takizawa, sur la rivière Arakawa, longue de 169 km, qui parcourt la plaine du Kantô jusqu’à la baie de Tôkyô. Celui-ci est le résultat d’un compromis entre les autorités et les habitants des vallées qui se sont opposés au projet 15 années durant. Dans les villages destinés à être engloutis, le réalisateur s’entretient avec les futurs expropriés et d’anciens responsables des comités anti-barrage. Bien que résignés sur leur sort, tous pensent aux conséquences sur l’environnement : déboisement des forêts naturelles, éboulement des montagnes, tarissement des sources. Ils partagent cette anxiété avec les habitants de tous les autres sites construits ces dernières décennies pour approvisionner en eau une mégalopole dont les besoins sont devenus gigantesques et surhumains. Les témoignages s’accordent sur le constat suivant : « même si la région se dépeuple, même si tous les gens partent pour la ville, ceux qui protègent la montagne doivent rester. Si on ne la protège pas, elle périclitera. Si cela arrive, il n’y aura plus d’eau pour les villes. » Fondées en 1986 par Tetsujirô Yamagami, les Productions Siglo débutent en produisant des films documentaires puis de fiction consacrés aux problèmes sociaux du Japon : la pollution, la pauvreté, l’alcoolisme. Tetsujirô Yamagami s’intéresse à des catégories et des classes sociales délaissées par le cinéma traditionnel. Infos : www.cinematheque.fr

DOCUMENTAIRE DE YOSHIHIRO HAGIWARA PRODUCTION SIGLO / 1995 / 80' VOSTF / COPIE 16 MM

ame no monogatari ~ ôdaigahara nihon ichi no ôame o toru ~

© NHK

EN PRÉSENCE DE TETSUJIRÔ YAMAGAMI

DOCUMENTAIRE DE TAKASHI UCHIURA PRODUCTION NHK 2008 / 49' / VOSTF VIDÉO HDCAM HAUTE DÉFINITION

SAMEDI 12 MAI 16H30 PETITE SALLE

SAMEDI 16 JUIN 16H30 PETITE SALLE

Dans la péninsule de Kii, la région montagneuse d’Ôdaigahara appelée aussi « le Royaume de l’eau » affiche la pluviométrie moyenne annuelle la plus élevée du Japon. Il y tombe parfois en un jour l’équivalent d’une année d’eau à Tôkyô. Pour expliquer le mécanisme météorologique à la base de ce phénomène, une équipe de scientifiques sonde, à bord d’un jet, la masse nuageuse abondante et prégnante d’Ôdaigahara. Des images saisissantes de gouttes de pluie sont prises avec une caméra ultra-rapide

PLUIE NOIRE

dernier cri (125 000 images par seconde). Le réalisateur filme ensuite les quatres saisons des vallées sauvages d’Ôdaigahara riches d’un écosystème unique et d’une faune pleine de mystères. Les pluies éternelles, souvent violentes, continuent de rebuter la main de l’homme. À la fois scientifique, social et poétique, ce documentaire en haute définition fait l’éloge de l’eau, source de vie et bien le plus précieux de l’humanité ; il rappelle aussi qu’elle est la vraie richesse naturelle du Japon.

kuroi ame

黒い雨

DE SHÔHEI IMAMURA D’APRÈS LE ROMAN DE MASUJI IBUSE 1989 / 123' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC YÛKO TANAKA, KAZUO KITAMURA, ETSUKO ICHIHARA

© IMAMURA PRODUCTION / TOEI CO., LTD.

DOCUMENTAIRE DE YOSHIHIRO HAGIWARA PRODUCTION SIGLO 1993 / 80' / VOSTF / COPIE 16 MM

LA RIVIÈRE ARAKAWA 2

p.13

Avant, pendant et après Fukushima

SAMEDI 12 MAI 17H45 PETITE SALLE

SAMEDI 16 JUIN 18H PETITE SALLE

SAMEDI 2 JUIN 18H30 GRANDE SALLE

JEUDI 7 JUIN 20H PETITE SALLE

EN PRÉSENCE DE TETSUJIRÔ YAMAGAMI

Le réalisateur poursuit son enquête dans les villes et les villages qui vivent de la rivière Arakawa. L’accent est porté sur la nécessité de créer une nouvelle « communauté de l’homme et de l’eau ».

6 août 1945 : la première bombe atomique de l’Histoire vient d’exploser à Hiroshima. Yasuko, à bord d’un ferry en route vers la résidence de son oncle Shigematsu, reçoit avec les autres passagers la « pluie noire » radioactive. Cinq ans plus tard, Yasuko est en âge de se marier. Mais elle subit des discriminations. Dans son village, la rumeur dit que c’est « une contaminée ». « Je ne crois pas qu’on veuille encore utiliser la bombe atomique aujourd’hui pour une guerre. Mais le

danger subsiste à cause des centrales nucléaires qui existent un peu partout, il y a souvent des accidents. J’ai vu un documentaire sur Tchernobyl, tourné par une équipe soviétique qui n’a pas hésité à entrer et filmer de près tout de suite après l’accident. Je me dis que s’ils avaient vu mon film, ils n’auraient pas osé aller tourner sur place. »* * Shôhei Imamura. Source : DVD Films Sans Frontières, Hiroshima et le Gembaku dans le cinema japonais. Dossier établi par Max Tessier, 1989.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.14

Avant, pendant et après Fukushima

p.15

Avant, pendant et après Fukushima

ALEXEI ET LA SOURCE アレクセイと泉 arekusei to izumi

© POLEPOLETIMES

DOCUMENTAIRE DE SEIICHI MOTOHASHI 2002 / 104' / VOSTF / COPIE 35 MM MUSIQUE DE RYÛICHI SAKAMOTO

PETITE SALLE

SAMEDI 2 JUIN 14H GRANDE SALLE

Il lui parle de la vie à Budische depuis la catastrophe, lui explique que la source qui passe sous le village n’a jamais été contaminée. Ce phénomène inexpliqué permet aux gens de continuer à vivre normalement grâce au puits du village qui leur assure leurs besoins quotidiens en eau.

© 1973 TOHO CO. LTD.

Budische, un village à 180 kilomètres de Tchernobyl, fut évacué après l’accident de la centrale en 1986. Mais 55 habitants, des personnes âgées, décidèrent de rester dans leur village malgré la contamination. Les parents du jeune Alexei font partie de ces irréductibles. Ce dernier a fait de même. 14 ans plus tard, Alexei rencontre le réalisateur et photographe Seiichi Motohashi.

SAMEDI 26 MAI 19H30

LES ENFANTS D’HIROSHIMA genbaku no ko

Sept ans après l’explosion de la bombe, une jeune institutrice revient à Hiroshima. Elle retrouve ses amis, collègues et anciens élèves. On lui explique que les survivants sont frappés de maux irréversibles… Pendant sept ans, aucune information ne fut révélée publiquement quant aux conséquences sanitaires de la radioactivité. L’interdition ne fut levée qu’après la signature du traité de paix de San Francisco qui mettait fin à la tutelle des États-Unis sur le Japon vaincu. Shindô, originaire d’Hiroshima, fut le premier, en 1952, à aborder la question au cinéma avec un autre indépendant, Hideo Sekigawa, qui réalisa la superproduction militante Hiroshima l’année suivante. Le livre d’Arata Osada, Les enfants d’Hiroshima, est une compilation de témoignages recueillis auprès d’enfants irradiés après 1945.

DE KANETO SHINDÔ D’APRÈS LE LIVRE D’ARATA OSADA 1952 / 98' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM NOBUKO OTOWA, OSAMU TAKIZAWA, JÛKICHI UNO, MIWA SAITÔ, TAIJI TONOYAMA / MUSIQUE D’AKIRA IFUKUBE

日本沈没 nihon chinbotsu

MARDI 17 JUILLET 14H

DE SHIRÔ MORITANI D’APRÈS LE ROMAN DE SAKYÔ KOMATSU 1973 / 143' / VOSTF / COPIE 16 MM AVEC KEIJU KOBAYASHI, TETSURÔ TANBA, HIROSHI FUJIOKA, YUMI ISHIDA, HIDEAKI NITANI

PETITE SALLE

MARDI 24 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

VENDREDI 11 MAI 20H PETITE SALLE

MERCREDI 6 JUIN 16H GRANDE SALLE

© 1952 KINDAI EIGA KYOKAI

原爆の子

LA SUBMERSION DU JAPON

Suite à un séisme au large des côtes japonaises, une île disparaît. Tadokoro, sismologue de renom, est envoyé sur place pour sonder la fosse du Japon à bord d’un sous-marin de poche. Il revient à Tôkyô avec les preuves que l’Archipel est en train de s’abîmer lentement dans l’océan. Le Japon et ses 110 millions d’habitants ont moins d’un an pour organiser le plus grand exode de l’histoire de l’humanité. Tandis que l’activité sismique redouble d’intensité, donnant raison aux prédictions de Tadokoro, le gouvernement japonais peine à se faire entendre à l’ONU. Le succès du film (8 millions d’entrées) précédé par celui du roman (4 millions d’exemplaires) s’explique dans un contexte de panique inflationniste créé par le choc pétrolier d’octobre 1973 qui menaçait le Japon d’une paralysie totale de son économie et du chaos.


LES LIENS FAMILIAUX

© 2007, EUROZOOM S.A.

家族の絆篇


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.18

Les liens familiaux

p.19

Les liens familiaux

3.11 A SENSE OF HOME FILMS HOMMAGE INTERNATIONAL AUX VICTIMES DU SÉISME ET DU TSUNAMI

ie to iu kankaku SÉRIE DE COURTS MÉTRAGES PRODUITS PAR NAOMI KAWASE NARA INTERNATIONAL FILM FESTIVAL ORGANIZING COMMITTEE 2011 65' / VOSTF / VIDÉO BLU-RAY

カラフル karafuru

L’esprit errant d’un mort se voit offrir par un ange une deuxième chance de retourner sur terre à condition de reconnaître les fautes qu’il a commises dans sa première existence. Il est réincarné dans le corps de Makoto, un élève de 3e qui vient de se suicider. L’esprit doit endurer le mal-être de cet adolescent renfermé au quotidien morose. Il va aller de surprise en surprise en découvrant son environnement familial et scolaire. Il s’efforcera cependant à ne pas répéter les mêmes fautes.

FILM D’ANIMATION DE KEIICHI HARA 2010 / 126' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC LES VOIX DE KAZATO TOMIZAWA, AOI MIYAZAKI ET AKINA MINAMI

SAMEDI 12 MAI 14H PETITE SALLE

VENDREDI 11 MAI 17H30 PETITE SALLE

MARDI 15 MAI 17H30 PETITE SALLE

UNE FAMILLE 家族

DE YÔJI YAMADA / 1970 / 106' VOSTF / COPIE 35 MM / AVEC CHIEKO BAISHÔ, HISASHI IGAWA, CHISHÛ RYÛ, TAKESHI KINOSHITA, CHIAKI SEO, GIN MAEDA, MASAKO TOMIYAMA

JEUDI 3 MAI 17H45 GRANDE SALLE

MARDI 17 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

1970, année de l’Exposition universelle d’Ôsaka. Devenu chômeur suite à la crise de l’industrie minière, Seiichi décide d’émigrer avec sa femme, ses deux enfants et son père âgé, dans un village de Hokkaidô, au nord du Japon. Commence alors un long périple pour la famille, qui va parcourir 3 000 km en train, des cerisiers en fleurs de Nagasaki jusqu’aux neiges du Hokkaidô, et devoir affronter des imprévus de toutes sortes.

© 1970 SHOCHIKU CO., LTD.

kazoku

© 3.11 A SENSE OF HOME FILMS

À la demande de la réalisatrice Naomi Kawase, 21 cinéastes et artistes du monde entier ont produit chacun un court métrage d’une durée de 3 minutes et 11 secondes. Ils parlent du sens universel de la famille, au-delà des frontières et du temps. Courts métrages réalisés par : Ariel Rotter, Isaki Lacuesta, Apichatpong Weerasethakul, Jia Zhang-Ke, Catherine Cadou, Kaori Momoi, Shunji Dodo, Jonas Mekas, Kazuhiro Sôda, Zhao Ye, Takushi Nishinaka, Wisut Ponnimit, Leslie Kee, Joon-ho Bong, So Yong Kim, Toyoko Yamasaki, Mohd Naguib Razak, Pedro Gonzalez-Rubio, Patti Smith et Steven Sebring, Victor Erice, Naomi Kawase.

COLORFUL

© 2007, EUROZOOM S.A.

「家」 という感覚

Par le réalisateur attitré de la fameuse série Tora-san, c’est dur d’être un homme. Ce film personnel de Yamada connut un succès populaire pour trois raisons : il familiarisa le public avec le roadmovie, genre alors sousreprésenté, grâce à un superbe travail photographique sur les paysages japonais ; il fut l’un des rares cinéastes de studios à traiter des drames de la classe ouvrière victime des mutations économiques à la fin de la haute croissance ; le jeu convaincant de Chieko Baishô et Hisashi Egawa à la recherche d’un nouvel Eldorado.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.20

Les liens familiaux

p.21

Les liens familiaux

TOUT SUR LE MARIAGE

UN FRÈRE ET SA PETITE SŒUR

結婚のすべて kekkon no subete

兄とその妹

VENDREDI 8 JUIN 17H45 PETITE SALLE

VENDREDI 6 JUILLET 19H45

© 2005 HANGING GARDEN FILM PARTNERS

PETITE SALLE

Fumiko rejette les avances de mariage d’un collègue de bureau. Elle ignore qu’il est le neveu du PDG de la société employant son grand frère Keisuke. Le prétendant demande à son oncle d’intercéder en sa faveur auprès de Keisuke. Ce dernier est embarrassé car en défendant sa sœur, il craint pour son avancement. Un film de référence, par son meilleur représentant, du genre shomingeki (drames familiaux attachés à décrire minutieusement le quotidien des classes moyennes de Tôkyô) qui a fait la renommée des studios Shôchiku entre 1930 et 1950.

LE JARDIN SUSPENDU

DE TOSHIAKI TOYODA D’APRÈS LE ROMAN DE MITSUYO KAKUTA 2005 / 113' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC KYÔKO KOIZUMI, ITSUJI ITAO, AN SUZUKI, MASAHIRO HIROTA

JEUDI 3 MAI 20H SAMEDI 28 JUILLET 19H PETITE SALLE

kûchû teien

« Nous ne mentons jamais, aucun sujet n’est tabou. Nous essayons de partager le maximum avec les autres », telle est la règle d’or des Kyôbashi. Ainsi préservent-ils l’image de la « bonne famille ». Mais on découvre rapidement qu’ils dissimulent tous des secrets enfouis. Ce n’est que lorsqu’une préceptrice intègre le cercle familial que les mensonges des Kyôbashi ressortent avec une brutale sincérité.

Yasuko cherche à faire un mariage d’amour et sa sœur Keiko, mariée traditionnellement après des fiançailles arrangées, s’ennuie dans son couple. Yasuko s’éprend de Nakagawa, un élève de Saburô. Sous ses airs sérieux, c’est un adepte de la liberté sexuelle. Quant à Keiko, elle décide de revoir Koga, journaliste, qui lui a déjà fait des avances… Pour son premier film, Kihachi Okamoto, futur grand réalisateur des studios Tôhô, s’interroge avec malice sur les capacités morales de la structure familliale traditionnelle à résister à la révolution des mœurs alors en plein frémissement.

SAMEDI 26 MAI 14H PETITE SALLE

EN PRÉSENCE DE MINEKO OKAMOTO MARDI 10 JUILLET 14H PETITE SALLE

TOUTE LA FAMILLE TRAVAILLE

GRANDE SALLE

空中庭園

© COURTESY OF KIHACHI PRODUCTIONS CO.,LTD.

© 1939 TOHO CO. LTD.

DE YASUJIRÔ SHIMAZU 1939 / 100' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC SHIN SABURI, KUNIKO MIYAKE, MICHIKO KUWANO, KEN UEHARA, ICHIRÔ SUGAI, RYÛ CHISHÛ

KIHACHI OKAMOTO SUR LE TOURNAGE DU FILM TOUT SUR LE MARIAGE

DE KIHACHI OKAMOTO 1958 / 84' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM AVEC IZUMI YUKIMURA, MICHIYO TAMAKI, MICHIYO ARATAMA, KEN UEHARA, TATSUYA NAKADAI, TATSUYA MIHASHI, REIKO DAN

© 1958 TOHO CO. LTD.

© 1939 SHOCHIKU CO., LTD.

ani to sono imôto

Kiichi, le fils aîné des Ishimura, veut quitter son travail à l’usine pour se consacrer entièrement à ses études. Son père, ouvrier typographe, s’y oppose : sans le salaire de Kiichi, cette famille de six enfants ne pourrait pas survivre. Ce dernier part alors demander conseil à son professeur. Adapté de deux nouvelles de l’écrivain prolétarien Sunao Tokunaga (1899-1958) : Toute la famille travaille (1938) et Huit ans de scolarité avant le monde du travail (1939). Issu lui-même d’un milieu très pauvre, Naruse montre un attachement évident aux Ishimura dans sa description de leur quotidien. La critique sociale, qu’il était difficile d’exprimer à l’époque, est habilement transposée dans le conflit père/fils : des échanges de regards à la place des dialogues pour éviter un point de vue trop politique.

はたらく一家 hataraku ikka

DE MIKIO NARUSE D’APRÈS L’ŒUVRE DE SUNAO TOKUNAGA 1939 / 65' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MUSEI TOKUGAWA, FUMIKO HONMA, AKIRA UBUKATA, KAORU ITÔ, DEN OBINATA

VENDREDI 4 MAI 20H GRANDE SALLE

MERCREDI 30 MAI 20H GRANDE SALLE


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.22

p.23

Les liens familiaux

cha no aji

Les Haruno habitent un village de la grande banlieue de Tôkyô. À six ans, la cadette Sachiko cherche à faire disparaître son double géant. Hajime, son frère adolescent, éprouve les tourments du premier amour. La mère Yoshiko, artiste à la retraite, décide de faire son come-back remarqué dans le monde du film d’animation, sous le regard inquiet de son mari, Nobuo, qui pratique l’hypnotisme thérapeutique. Quant au grand-père, ses excentricités inquiètent toute la famille. « Katsuhito Ishii invente une nouvelle sorte de chronique familiale : le quotidien banal et enchanté des Haruno, dans une petite ville japonaise, ressemble à une pochette-surprise, un chapeau magique. De l’animation en 3D au manga, du délire pop à la plus minutieuse délicatesse, chaque scène est un cadeau inattendu. » Cécile Mury, Télérama

茶の味

THE TASTE OF TEA

DE KATSUHITO ISHII 2005 / 113' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MAYA BANNO, TAKAHIRO SATÔ, TADANOBU ASANO

JEUDI 19 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

MARDI 24 JUILLET 14H PETITE SALLE

FILLE, ÉPOUSE ET MÈRE 娘 ・妻・ 母 musume tsuma haha

DE MIKIO NARUSE 1960 / 122' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC AIKO MIMASU, MASAYUKI MORI, SETSUKO HARA, AKIRA TAKARADA, TATSUYA NAKADAI, HIDEKO TAKAMINE, KEIKO AWAJI

© 1960 TOHO CO. LTD.

© CTV INTERNATIONAL

Les liens familiaux

Les Sakanishi forment une famille tokyoïte typique de la classe moyenne à la fin des années 1950. Sous le même toit vivent trois générations : Yûichirô, fils aîné et héritier qui, avec son épouse, a l’obligation de prendre soin de sa mère Aki, veuve ; et deux de ses cinq enfants qu’il a encore à charge. Un jour, sa fille aînée Sanae revient s’installer dans la maison familiale après la mort de son mari. D’autres soucis attendent la famille Sakanishi. Car Yûichirô, criblé de dettes, a hypothéqué en secret la maison…

歩いても歩いても

STILL WALKING

SAMEDI 5 MAI 16H30 GRANDE SALLE

JEUDI 24 MAI 20H GRANDE SALLE

Dans cette superproduction au casting prestigieux où sont réunies toutes les stars de la compagnie Tôhô, Naruse analyse les problèmes qui affectent la famille depuis 1945 : la responsablité du fils aîné dans la prise en charge des parents âgés, le remariage tardif suite à un veuvage, les fiancailles arrangées à l’épreuve de l’individualisme, les querelles d’héritage. La mère Aki, expulsée de sa maison par ses enfants, symbolise la destruction de la structure familiale traditionnelle japonaise. Même si l’approche de Naruse, réaliste et sociale, est aux antipodes du Ozu de Voyage à Tôkyô, les deux grands maîtres du cinéma japonais s’accordent sur le même constat : celui de la fin d’un monde.

aruitemo aruitemo

DE HIROKAZU KORE-EDA 2008 / 114' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC HIROSHI ABE, YOSHIO HARADA, KIRIN KIKI, YUI NATSUKAWA

PETITE SALLE

VOYAGE À TOKYO

JEUDI 12 JUILLET 14H

東京物語

© PYRAMIDE DISTRIBUTION

PETITE SALLE

Une famille se retrouve pour commémorer la mort, il y a 15 ans, du frère aîné. Rien n’a bougé dans la grande maison familiale, réconfortante comme le festin préparé par la mère. Pourtant, chacun a changé au fil des années, imperceptiblement. « Il n’y a pas de façon heureuse de reconstituer une ligue dissoute, a fortiori après une tragédie. Mais il y a de la vie qui résiste tant bien que mal, une transmission qui s’opère bon gré mal gré entre les générations, une répétition de mots et de gestes qui semblent autant d’hommages inconscients aux anciens. Écrit par l’auteur après la mort de sa mère, voilà une déclaration d’amour paradoxale à la famille… Qui arrive trop tard, évidemment. Sauf pour nous. » Louis Guichard, Télérama

tôkyô monogatari

DE YASUJIRÔ OZU 1953 / 135' / COPIE 35 MM AVEC CHISHÛ RYÛ, CHIEKO HIGASHIYAMA, SETSUKO HARA, HARUKO SUGIMURA, SÔ YAMAMURA, NOBUO NAKAMURA, KUNIKO MIYAKE

JEUDI 10 MAI 20H PETITE SALLE

MARDI 22 MAI 20H GRANDE SALLE

M. et Mme Hirayama, un couple de retraités d’Onomichi, se font une joie de rendre visite à leurs enfants installés depuis l’après-guerre dans la lointaine Tôkyô, et qu’ils n’ont pas vus depuis plusieurs années. Ceux-ci, fort occupés par leurs activités urbaines, se montrent embarrassés par leur arrivée. Contre toute attente, c’est Yukiko, la veuve du fils cadet Hirayama mort à la guerre, qui fait preuve d’une loyauté indéfectible et surhumaine envers ses beaux-parents alors même qu’ils auraient aimé que Yukiko, encore jeune et belle, se remarie et les oublie.

© 1953 SHOCHIKU CO., LTD.

SAMEDI 7 JUILLET 14H


VARIATIONS SUR LE SENTIMENT AMOUREUX

© 2008 LOVE EXPOSURE FILM PARTNERS

愛のカタチ篇


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.26

Variations sur le sentiment amoureux

p.27

Variations sur le sentiment amoureux

© WILD SIDE FILMS

LA CHAMBRE NOIRE 暗室 anshitsu

© 2008 LOVE EXPOSURE FILM PARTNERS

Un écrivain a renoncé pour toujours au mariage et à la paternité. Devenu libre, il se lance dans une quête obsessionnelle de sexe et consigne ses aventures sulfureuses dans un livre, La chambre noire, véritable essai philosophique sur la sexualité, la procréation et le devenir du genre humain.

DE KIRIO URAYAMA D’APRÈS LE ROMAN DE JUNNOSUKE YOSHIYUKI 1983 / 122' / VOSTF / VIDÉO BETACAM AVEC RIE KIMURA ET KÔJI SHIMIZU FILM ÉROTIQUE / INTERDIT AUX -16 ANS

JEUDI 5 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

JEUDI 12 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

GOLDFISH 火の魚 hi no sakana

LOVE EXPOSURE 愛のむきだし ai no mukidashi

© NHK

Yû, un garçon élevé dans une famille catholique, est à la recherche du sens de l’amour. Son père, devenu veuf, a décidé de se faire prêtre. Mais il finit par succomber aux provocations charnelles de Kaori, une exubérante qui assistait à ses messes. Désorienté, Yû se rebelle contre son père : il multiplie les petits délits jusqu’à devenir un adepte du voyeurisme. Un jour, il fait la rencontre de Yôko et en tombe amoureux fou. Mais celle-ci est androphobe, après avoir subi les violences de son père. Un triangle amoureux va se former lorsqu’Aya Koike, bras droit d’une secte religieuse influente, entre dans leur vie pour endoctriner Yôko et la famille de Yû. Une Odyssée moderne de l’amour par le réalisateur de Coldfish et Guilty of Romance.

DE HIROSHI KUROSAKI INSPIRÉ D’UNE ŒUVRE DE SAISEI MURÔ UNE PRODUCTION NHK 2009 / 53' / VOSTF / VIDÉO HDCAM HAUTE DÉFINITION AVEC YOSHIO HARADA ET MACHIKO ONO

DE SION SONO 2009 / 237' / VOSTF / VIDÉO HDCAM HAUTE DÉFINITION / AVEC TAKAHIRO NISHIJIMA ET HIKARI MITSUSHIMA INTERDIT AUX -16 ANS

MERCREDI 6 JUIN 19H GRANDE SALLE

SAMEDI 7 JUILLET 17H PETITE SALLE

Murata, écrivain aigri, est retourné vivre sur son île natale il y a dix ans, avec pour seul compagnon un poisson rouge. Orimi, éditrice, rend souvent visite à l’écrivain pour récupérer ses manuscrits. Au début, Murata la traite avec mépris, mais très vite, il va s’éprendre d’elle. Le film décrit les rapports complexes et ambigus entre un vieil homme pour qui la vie n’a plus de valeur et une femme qui vit dans l’ombre de la mort. Avec le grand acteur Yoshio Harada (disparu en 2011) dans l’une de ses dernières apparitions, et Machiko Ono, la star montante du cinéma et du petit écran. Exemple typique de l’étonnante qualité cinématographique des téléfilms japonais, Golfish a reçu une

MARDI 15 MAI 20H PETITE SALLE

VENDREDI 25 MAI 20H GRANDE SALLE

vague de prix au Japon et à l’étranger, notamment au festival de télévision de Monte-Carlo (Nymphe d’or du meilleur téléfilm 2010) où les productions de la NHK sont régulièrement primées, et au Prix Italia de la RAI. « Goldfish est une histoire que j’ai maternée durant 7 ans avant de la tourner. Je voulais une mise en scène simple, dépouillée et sans prétention afin de montrer la permanence des sentiments qui animent les personnages. J’ai essayé de multiplier les points de vue pour permettre à tous les spectateurs de s’immerger dans l’histoire. Ainsi, chacun peut l’interpréter et à sa façon, et être touché par elle. » Hiroshi Kurosaki


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.28

Variations sur le sentiment amoureux

p.29

Variations sur le sentiment amoureux

LA FEMME QUE J’AI ABANDONNÉE

DE YASUZÔ MASUMURA 1966 / 95' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC AYAKO WAKAO ET SHINSUKE ASHIDA

SAMEDI 5 MAI 19H

私が棄てた女 watashi ga suteta onna

GRANDE SALLE

JEUDI 31 MAI 18H GRANDE SALLE

L’ANGE ROUGE DE KIRIO URAYAMA D’APRÈS LE ROMAN DE SHÛSAKU ENDÔ 1969 / 116’ / COPIE 16 MM (OU 35 MM SOUS RÉSERVE) / VOSTF AVEC RURIKO ASAOKA ET CHÔICHIRÔ KAWARASAKI

赤い天使

© 1966 KADOKAWA SHOTEN CO., LTD.

Pendant la guerre sino-japonaise, une jeune infirmière est chargée de veiller sur les soldats mutilés. Elle est vite emportée dans un tourbillon charnel et violent. Masumura dépeint souvent des caractères de femmes qui croient au pouvoir de leur corps et de leur amour sur les hommes. Dans ce film de guerre, l’alternance violente des scènes sensuelles entre le médecin et l’infirmière avec celles des soldats au combat fait contraster la hiérarchie de l’amour avec celle de la guerre.

© NIKKATSU CORPORATION

akai tenshi

Tsutomu va épouser Mariko, la nièce d’un haut cadre de sa compagnie. Mais la perspective d’une vie bourgeoise provoque un mal-être chez cet ancien étudiant gauchiste. Après ses noces, il retrouve Mitsu, une ouvrière qu’il avait fréquentée avant de l’abandonner cruellement. La passion va les unir une seconde fois.

JEUDI 12 JUILLET 17H15 PETITE SALLE

MERCREDI 25 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

Urayama (La ville aux coupoles, Jeune fille à la dérive) a transposé la trame située dans l’après-guerre du roman d’Endô dans la société des années 1960 pour en faire une parabole de l’apathie politique et du renoncement aux idéaux de la jeunesse, suite à l’échec du mouvement contre la reconduction du traité de sécurité nippo-américain (1960).

PRÉCÉDÉ DE

TESTAMENTS DE FEMMES 女経 jokyô Trois portraits de la femme de l’après-guerre émancipée, audacieuse et dominatrice. La femme qui veut mordre l’oreille (Yasuzô Masumura) ; La femme qui ne faisait pas de cadeaux (Kon Ichikawa) ; La femme qui avait oublié d’aimer (Kôzaburô Yoshimura).

DE YASUZÔ MASUMURA, KON ICHIKAWA, KÔZABURÔ YOSHIMURA 1960 / 100' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC AYAKO WAKAO, FUJIKO YAMAMOTO, MACHIKO KYÔ

JEUDI 24 MAI 17H45 GRANDE SALLE

SAMEDI 21 JUILLET 16H30 PETITE SALLE

東京の週末 tôkyô no shûmatsu Yuka, qui vit à Sendai, a rencontré Jean-François à Paris. Depuis, elle rêve au grand amour. Ce dernier se rend à Tôkyô en voyage d’affaires, espérant y trouver un peu de sexe pour agrémenter son week-end. Chassé-croisé amoureux, fable ironique sur le malentendu entre deux êtres que tout sépare mais que la source même de leur quiproquo aura unis pour une seule nuit.

JEUDI 12 JUILLET 17H15 PETITE SALLE

MERCREDI 25 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

© ROMAIN SLOCOMBE / EX NIHILO

© 1960 KADOKAWA SHOTEN CO., LTD.

WEEK-END À TOKYO

COURT MÉTRAGE DE ROMAIN SLOCOMBE ET PIERRE TASSO 1999 / 21' / VIDÉO AVEC MAYUKO KURE, TOMOKO UMEMOTO, AKI HARADA ET LES VOIX DE NATSUKO KIDA ET BERNARD AMIARD


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.30

Variations sur le sentiment amoureux

p.31

Variations sur le sentiment amoureux

© 1934 SHOCHIKU CO., LTD.

YAÉ, NOTRE PETITE VOISINE 隣の八重ちゃん tonari no yae chan

DE YASUJIRÔ SHIMAZU 1934 / 77' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC DEN OBINATA ET YUMEKO AIZOME

MARDI 3 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

SAMEDI 21 JUILLET 14H PETITE SALLE

© WILD SIDE FILMS

La vie quotidienne de deux familles voisines. Yaé et le fils du voisin, Keitarô, partagent une amitié et une complicité qui préfigurent le grand amour. Un jour, la sœur aînée de Yaé, en instance de divorce, se réinstalle chez ses parents. Elle tente de séduire Keitarô. Cette tragicomédie au ton étonnamment moderne pour l’époque s’inscrit dans la tradition des drames familiaux des studios Shôchiku dont Shimazu fut le meilleur représentant avec Ozu et Naruse.

LA MAISON DES GEISHAS おもちゃ

DE HIDEO GOSHA 1987 / 133' / VOSTF / VIDÉO BETACAM AVEC YÛKO NATORI, SAYOKO NINOMIYA, MARIKO FUJI, RINO KATASE

omocha DE KINJI FUKASAKU 1998 / 113' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MAKI MIYAMOTO, SUMIKO FUJI, MASAHIKO TSUGAWA, KAHO MINAMI, YUMIKO NOGAWA

MARDI 5 JUIN 20H GRANDE SALLE

TOKYO BORDELLO

MARDI 19 JUIN 17H30 PETITE SALLE

吉原炎上

MERCREDI 11 JUILLET 14H PETITE SALLE

© TOEI CO., LTD.

Après 1945, à Kyôto, le quartier des plaisirs tente de survivre à la loi anti-prostitution et aux mouvements féministes. Pour cette superproduction, Fukasaku a fait appel à trois actrices symboles de l’émancipation : Sumiko Fuji (Junko Fuji) (Série La pivoine rouge), Mariko Okada (Eros+massacre de Kijû Yoshida) et Yumiko Nogawa (La barrière de la chair de Seijun Suzuki).

yoshiwara enjô Un père ruiné vend sa fille, Hisano, à une maison de Yoshiwara, le célèbre quartier des plaisirs du Japon. On la forme pour en faire une grande geisha. Mais quand vient le jour de prendre son premier client, elle tente de fuir. Sévèrement reprise en main, Hisano finit par accepter son sort. Avec le temps, elle apprendra à se méfier des hommes qui lui promettent, par amour, de la racheter…

VENDREDI 15 JUIN 17H15 PETITE SALLE


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.32

Variations sur le sentiment amoureux

VENDREDI 20 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

PRÉSENTÉ PAR STÉPHANE DU MESNILDOT JEUDI 26 JUILLET 14H

L’ENFER DU PREMIER AMOUR 初恋・地獄篇 hatsukoi jigokuhen

Deux adolescents décident de faire l’amour, mais leur expérience est un échec. Ils se donnent rendez-vous de nouveau. « De nos jours, le premier amour ne peut se développer librement. Il souffre, il est blessé, et en fin de compte il peut être écrasé par la réalité. » Susumu Hani

TOURMENTS 乱れる © 1964 TOHO CO. LTD.

© HANI PRODUCTION / ART THEATRE GUILD OF JAPAN CO., LTD.

DE SUSUMU HANI SCÉNARIO DE SHÛJI TERAYAMA 1968 / 108' / VOSTF / COPIE 16 MM FILM ATG / AVEC AKIO TAKAHASHI ET KUNIKO ISHII

PETITE SALLE

p.33

Variations sur le sentiment amoureux

midareru

Une veuve d’âge mûr tient vaillamment le petit commerce de ses beaux-parents menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché. Son beau-frère, garçon à la vie dissolue, lui avoue qu’il l’aime mais elle refusera son amour jusqu’au bout. Naruse bouleverse la structure morale traditionnelle par l’introduction de la question de l’amour, dans une même famille, entre l’héroïne et son beau-frère.

DE MIKIO NARUSE 1964 / 98' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC HIDEKO TAKAMINE ET YÛZÔ KAYAMA

MARDI 22 MAI 17H45 GRANDE SALLE

VENDREDI 15 JUIN 20H PETITE SALLE

QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER 女が階段を上る時 © 1952 TOHO CO. LTD.

LA VIE D’OHARU, FEMME GALANTE

onna ga kaidan o agaru toki

西鶴一代女 saikaku ichidai onna

DE MIKIO NARUSE 1960 / 111' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC HIDEKO TAKAMINE ET NAKADAI TATSUYA

VENDREDI 4 MAI 17H45 GRANDE SALLE

JEUDI 31 MAI 20H GRANDE SALLE DE KENJI MIZOGUCHI D’APRÈS LE ROMAN DE SAIKAKU IHARA 1952 / 137' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC KINUYO TANAKA ET TOSHIRÔ MIFUNE

MERCREDI 9 MAI 17H15 PETITE SALLE

MARDI 12 JUIN 17H15 PETITE SALLE

Keiko, veuve sans enfants, est hôtesse dans un bar chic de Ginza, à Tôkyô. Fidèle au souvenir de son mari, elle refuse les avances répétées de ses riches clients qui rêvent d’en faire leur maîtresse. Un jour pourtant, elle pense trouver l’amour en la personne du sémillant Komatsu, le nouveau gérant de son établissement.

© 1960 TOHO CO. LTD.

Oharu, dont la vie ne fut que tristesse et humiliation se souvient : fille d’une famille aristocratique, introduite à la cour impériale de Kyôto, elle fut bannie pour avoir commis un crime impardonnable : s’éprendre d’un homme d’une classe sociale inférieure.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.34

p.35

Variations sur le sentiment amoureux

© 1961 SHOCHIKU CO., LTD.

Variations sur le sentiment amoureux

猟銃

LE FUSIL DE CHASSE © 1951 TOHO CO. LTD.

ryôjû

LE REPAS

meshi

めし

DE HEINOSUKE GOSHO 1961 / 98' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MARIKO OKADA, FUJIKO YAMAMOTO, KEIJI SADA, SHIN SABURI

MERCREDI 9 MAI 20H

Adaptation du célèbre roman de Yasushi Inoue, ce mélodrame raconte l’histoire d’une liaison entre un homme marié et une jeune femme divorcée, mère d’une grande fille.

PETITE SALLE

MARDI 5 JUIN 18H GRANDE SALLE

L’OIE SAUVAGE 雁 gan

À Ôsaka, après cinq ans de mariage, Hatsunosuke et Michiyo n’ont toujours pas d’enfant et l’ennui s’est installé dans leur vie. Le mari est un salarié sans envergure, la femme se morfond dans la monotonie des tâches ménagères. Leur quotidien grisâtre est perturbé par la visite inattendue de la nièce tokyoïte de Hatsunosuke. L’attitude égoïste et provocatrice de la jeune fille va mener le couple au bord de la rupture. Le naturel des acteurs et la minutie de la composition font de ce grand classique un témoignage précieux et toujours émouvant sur l’atmosphère des quartiers populaires de l’après-guerre.

VENDREDI 25 MAI 17H45 GRANDE SALLE

MARDI 29 MAI 20H GRANDE SALLE

DE SHIRÔ TOYODA D’APRÈS LE ROMAN D’ÔGAI MORI 1953 / 104' / VOSTF / COPIE 35 MM DÉCORS DE KISAKU ITÔ ET TAKEO KIMURA / AVEC HIDEKO TAKAMINE ET HIROSHI AKUTAGAWA

VENDREDI 1er JUIN 17H45 GRANDE SALLE

VENDREDI 6 JUILLET 14H PETITE SALLE

À la fin de l’ère Meiji (début du XXe siècle). Pour fuir la pauvreté, la jeune et belle Otama est devenue la maîtresse d’un vieil usurier arrogant et jaloux. Elle est amoureuse d’un étudiant dont elle ne fait pourtant que croiser le regard, chaque jour, quand il passe devant chez elle. Dans ce chef-d’œuvre de l’âge d’or, le jeu tout en émotion de la star Hideko Takamine reproduit à merveille le point de vue d’une femme sur les incertitudes de cette époque de grande transition que fut Meiji.

© 1953 KADOKAWA SHOTEN CO., LTD.

DE MIKIO NARUSE D’APRÈS LE ROMAN INACHEVÉ DE FUMIKO HAYASHI / 1951 / 97' / VOSTF COPIE 35 MM / AVEC SETSUKO HARA ET KEN UEHARA


LE MONDE DES ENFANTS © ARP SÉLECTION

子供の世界篇


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.38

Le monde des enfants

p.39

Le monde des enfants

LE PETIT GARÇON 少年 shônen

© OSHIMA NAGISA PRODUCTION

DE NAGISA ÔSHIMA 1969 / 97' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC TETSUO ABE, AKIKO KOYAMA, FUMIO WATANABE

SAMEDI 5 MAI 14H GRANDE SALLE

SAMEDI 16 JUIN 14H PETITE SALLE

LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS

Tiré d’un fait divers, le film raconte le quotidien d’un enfant de dix ans utilisé par ses parents pour faire chanter des automobilistes en leur faisant croire qu’ils ont renversé leur fils. Le père assure ainsi la survie de sa famille prétextant une blessure de guerre pour ne pas travailler.

© 1939 SHOCHIKU CO., LTD.

Les frères Zenta et Sanpei aiment bien le vieil Ono, du village voisin, qui leur fait faire des promenades sur son cheval. Ils l’ignorent, mais Ono est leur grand-père : depuis plus de dix ans, celui-ci a rompu tout lien avec sa fille, n’ayant pas approuvé son mariage. Un accident survenu à l’un des garçons va permettre leur réconciliation. Rôkai, l’associé d’Ono, menace alors la famille d’un procès : il pensait que son propre fils hériterait des biens du vieillard. Ce conflit va achever le père des enfants, déjà gravement affaibli par une longue maladie.

DE HIROSHI SHIMIZU 1939 / 88' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MASAO ET JUN HAYAMA

MERCREDI 4 JUILLET 14H PETITE SALLE

VENDREDI 13 JUILLET 14H

LE PRINTEMPS ET L’ÉTÉ

PETITE SALLE

子供の四季  春夏の巻 kodomo no shiki : haru natsu no maki

LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS © 1939 SHOCHIKU CO., LTD.

© 1954 SHOCHIKU CO., LTD.

L’AUTOMNE ET L’HIVER

DE KEISUKE KINOSHITA D’APRÈS LE ROMAN DE SAKAE TSUBOI 1954 / 155' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC HIDEKO TAKAMINE

SAMEDI 26 MAI 16H30 PETITE SALLE

MERCREDI 18 JUILLET 14H PETITE SALLE

MERCREDI 4 JUILLET 14H PETITE SALLE

VENDREDI 13 JUILLET 14H PETITE SALLE

À la fin des années 1920, Hisako, jeune institutrice, est mutée dans un village d’une petite île de la mer Intérieure. Les habitants, d’abord méfiants, finissent par apprécier ses idées progressistes ; et ses douze élèves, stimulés par la joie de vivre de leur maîtresse, se prennent pour elle d’une affection durable. Après la guerre, Hisako en retrouve certains, ou leur enfants. Le film raconte leurs destinées souvent tragiques.

© 1939 SHOCHIKU CO., LTD.

nijûshi no hitomi

kodomo no shiki : aki fuyu no maki

DE HIROSHI SHIMIZU 1939 / 92' / VOSTF / COPIE 35 MM

VINGT-QUATRE PRUNELLES 二十四の瞳

子供の四季 秋冬の巻

Tandis qu’Ono a recueilli chez lui sa fille avec ses deux enfants, la situation ne fait qu’empirer du côté de ses affaires : Rôkai cherche à dilapider la fortune d’Ono. Cela n’empêche pas Zenta et Sanpei de se comporter naturellement, en enfants qu’ils sont, loin de la vaine agitation des adultes et de leurs mesquineries.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.40

Le monde des enfants

p.41

Le monde des enfants

© 1962 KADOKAWA SHOTEN CO., LTD.

Le film suit le quotidien d’un bébé jusqu’à son deuxième anniversaire. Du fond de son berceau, celui-ci observe avec amusement les joies et les peines de ses parents. Cette comédie est inspirée des best-sellers de Michio Matsuda sur l’éducation des enfants. Natto Wada, célèbre scénariste et femme du réalisateur, se joue comiquement de l’image des adultes à travers les monologues du nourrisson.

À L’APPROCHE DE L’AUTOMNE 秋立ちぬ aki tachinu

© 1960 TOHO CO. LTD.

DE KON ICHIKAWA 1962 / 88' / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM AVEC FUJIKO YAMAMOTO ET EIJI FUNAKOSHI

MARDI 3 JUILLET 17H45

J’AI DEUX ANS

PETITE SALLE

DE MIKIO NARUSE 1960 / 80' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC KENZABURÔ OZAWA ET ICHIGI FUTABA

MARDI 29 MAI 18H15 GRANDE SALLE

SAMEDI 28 JUILLET 16H30 PETITE SALLE

JEUDI 19 JUILLET 14H

私は二歳

PETITE SALLE

Shigeko, veuve depuis peu et sans ressources, quitte Nagano pour Tôkyô avec son fils Hideo. Elle le confie à son oncle, épicier dans un quartier populaire. Par hasard, le garçon se lie d’amitié avec Junko, la fille de la directrice de l’hôtel où travaille sa mère.

watashi wa nisai

Ce film, très critiqué à l’époque, sur la cruauté des parents dans un contexte de modernisation galopante, a également des accents autobiographiques. Naruse projette dans le personnage d’Hideo sa propre expérience d’enfant abandonné par sa mère.

CŒUR CAPRICIEUX 出来ごころ dekigokoro

DE YASUJIRÔ OZU FILM MUET / 1933 / 99' / VOSTF COPIE 16 MM / AVEC TAKESHI SAKAMOTO ET TOKKAN KOZÔ

© 1959 SHOCHIKU CO., LTD.

BONJOUR お早よう

MERCREDI 23 MAI 16H30

ohayô

PETITE SALLE

MARDI 26 JUIN 17H30

Un ouvrier appauvri par la crise vit avec son enfant dans un quartier populaire de Tôkyô. Sa rencontre avec une femme très jeune provoque la jalousie du fils. Un jour, ce dernier tombe malade. Le père doit emprunter les frais médicaux à un voisin. Il part ensuite travailler dans l’île d’Hokkaidô, avec l’espoir de ramener assez d’argent pour rembourser sa dette.

© 1933 SHOCHIKU CO., LTD.

PETITE SALLE

DE YASUJIRÔ OZU 1959 / 94' / COPIE 35 MM / VOSTF AVEC KÔJI SHIRATA ET MASAHIKO SHIMAZU

MERCREDI 30 MAI 18H GRANDE SALLE

SAMEDI 28 JUILLET 14H PETITE SALLE

Dans ce célèbre remake désopilant de Gosses de Tôkyô, deux enfants réclament une télévision à leurs parents qui refusent et leur demandent de « la boucler ». Les deux frères entament alors une grève de la parole des adultes et inventent leur propre langage. S’ensuit une gigantesque querelle de voisinage.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.42

Le monde des enfants

p.43

Le monde des enfants

© 1941 SHOCHIKU CO., LTD.

LA TOUR D’INTROSPECTION みかへりの塔 mikaeri no tô

La vie quotidienne dans un centre de redressement avec ses deux cents enfants qui mènent la vie dure à leurs éducateurs. Le chef de l’établissement décide de leur confier un travail pharaonique : creuser une tranchée sur plusieurs centaines de mètres pour poser une canalisation. Elle amènera l’eau courante à leur école pourvue seulement d’un vieux puits. Travaillant en pleine nature, pour une cause qui les concerne tous, les enfants vont faire preuve d’un étonnant sens de l’entraide.

DE HIROSHI SHIMIZU 1941 / 111' / VOSTF / COPIE 16 MM AVEC CHISHÛ RYÛ, SHINYO NARA, KIMIYO ÔTSUKA

VENDREDI 8 JUIN 20H PETITE SALLE

JEUDI 19 JUILLET 17H30

© 1947 KADOKAWA SHOTEN CO., LTD.

© ARP SÉLECTION

PETITE SALLE

MAIN DANS LA MAIN, LES ENFANTS 手をつなぐ子等 te o tsunagu kora

NOBODY KNOWS 誰も知らない dare mo shiranai

DE HIROSHI INAGAKI 1947 / 87' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC TAKASHI HATSUYAMA, CHISHÛ RYÛ, MUSEI TOKUGAWA, HARUKO SUGIMURA

JEUDI 14 JUIN 18H PETITE SALLE

MARDI 10 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

Kanta, écolier faible d’esprit, est victime de persécutions. Maintes fois transféré, il finit par trouver un instituteur qui se prend d’affection pour lui. Kanta se fait des camarades et commence à aimer l’école.

DE HIROKAZU KORE-EDA 2004 / 141' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC YÛYA YAGIRA, AYU KITAURA, HIEI KIMURA, MOMOKO SHIMIZU INTERDIT AUX – 12 ANS

VENDREDI 20 JUILLET 14H PETITE SALLE

VENDREDI 27 JUILLET 16H45 PETITE SALLE

Quatre frères et sœurs vivent avec leur mère. L’aîné s’occupe de ses deux frères et de sa sœur, tous de père différent. Un matin d’hiver, la mère disparaît et les enfants commencent à vivre seuls.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.44

Le monde des enfants

p.45

Le monde des enfants

L’ÉTÉ DE KIKUJIRO TANGE SAZEN

菊次郎の夏

OU LE POT D’UN MILLION DE RYÔS

PETITE SALLE

VENDREDI 27 JUILLET 14H PETITE SALLE

丹下左膳 百万両の壷 tange sazen hyakuman ryô no tsubo Un petit suzerain de province, peu fortuné et pingre, offre en cadeau de mariage à son frère citadin un simple pot orné d’une tête de singe, avant d’apprendre qu’il contiendrait la carte d’un trésor d’un million de ryôs. Mais le pot est déjà arrivé à Edo (Tôkyô), et le frère, vexé de recevoir un bien de si peu de valeur, s’en est déjà débarrassé. L’objet tombe entre les mains d’un petit orphelin des quartiers pauvres qui va être au centre de ce célèbre épisode comique des aventures de Tange Sazen, le sabreur manchot.

DE SADAO YAMANAKA 1935 / 84' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC HARUTARÔ MUNE, DENJIRÔ ÔKÔCHI, KIYOZÔ

MARDI 19 JUIN 20H PETITE SALLE

MERCREDI 4 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

LE CHOUCHOU DE LA BONNE 女中っ子 jochûkko

DE TOMOTAKA TASAKA 1955 / 145' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC TERUO IBA ET HIDARI SACHIKO

MARDI 12 JUIN 20H PETITE SALLE

JEUDI 26 JUILLET 16H45 PETITE SALLE

© NIKKATSU CORPORATION

MARDI 10 JUILLET 17H15

C’est l’été et Masao s’ennuie. Il rencontre Kikujirô, un yakuza vieillissant, flambeur et un peu voleur, avec lequel il part à la recherche de sa mère. Pendant leur périple, le voyou se prend d’affection pour l’enfant. « Quand [les enfants] essaient de jouer ou quand ils jouent trop bien, ça paraît mieux, mais ensuite, je les trouve prétentieux. Je déteste ceux qui jouent trop bien. Je les préfère mal dégrossis. Ou, disons, quand ils restent eux-mêmes. […] Quand on utilise un enfant, on doit avoir la même approche que lorsqu’on recueille un chien errant. […] Quand on filme un chien errant, si on veut qu’il ait l’air content, il suffit de lui montrer un os. J’ai donc acheté des jouets à Yûsuke [Masao] pour qu’il m’écoute un peu, de temps en temps. » Takeshi Kitano, L’été de Kikujirô, interview, DVD TF1 vidéo / Océan Films, 2000

© TAMASA DISTRIBUTION

DE TAKESHI KITANO 1999 / 120' / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC BEAT TAKESHI ET YÛSUKE SEKIGUCHI

© NIKKATSU CORPORATION

kikujirô no natsu

Hatsu, fille de paysans, vient d’être embauchée comme domestique dans une famille bourgeoise de Tôkyô. Dès le début, ses manières un peu grossières déplaisent et son accent campagnard est l’objet de moqueries. Tout en prenant son mal en patience, Hatsu sympathise avec Katsumi, le fils cadet mal aimé qui cache un chien errant dans la resserre du jardin. La mère découvre l’animal. Elle le chasse brutalement, lui et la domestique accusée de complicité. Katsumi fait une fugue pour aller retrouver Hatsu à l’autre bout du pays.


© TAMASA DISTRIBUTION

HOMMAGE À JUN ICHIKAWA 市川準監督追悼特集


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.48

Hommage à Jun Ichikawa

p.49

Hommage à Jun Ichikawa

© TAMASA DISTRIBUTION

Tony a eu une enfance solitaire. Il perçoit donc les émotions comme anormales, voire immatures. Quand il rencontre Eiko, il découvre les sentiments jusqu’alors ignorés : l’affection, et son pendant, la peur de sa perte. Leur amour s’épanouit sans problème à une exception près : l’achat compulsif et irrésistible de vêtements de marque qu’Eiko accumule dans une pièce dédiée à cette obsession. Quand elle meurt tragiquement, Tony passe ses journées dans cette pièce, entouré de ces habitssouvenirs. Il décide alors de passer une annonce, à la recherche d’une femme aux mensurations de la disparue… « Tony Takitani resta longtemps à contempler d’un oeil vague les vêtements de sa femme. Pour lui, c’était comme une ombre qu’elle avait laissée derrière elle. Des ombres de taille 36, superposées sur plusieurs rangées, pendant sur les cintres. On aurait dit un échantillon des possibilités infinies que recelait l’existence humaine, rassemblées et suspendues là. » Tony Takitani, Editions Belfond, 1996, traduit par Corinne Atlan

D’APRÈS LA NOUVELLE DE HARUKI MURAKAMI 2004 / 76’ / VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC ISSAY OGATA ET RIE MIYAZAWA / NARRATION DE HIDETOSHI NISHIJIMA / PHOTOGRAPHIE DE YASUSHI HIROKAWA MUSIQUE DE RYÛICHI SAKAMOTO

PRIX SPÉCIAL DU JURY, LOCARNO, 2004

TONY TAKITANI © 2001 TOKYO MARIGOLD FILM PARTNERS

トニー滝谷

D’APRÈS LE ROMAN DE BANANA YOSHIMOTO / 1989 / 105’/ VOSTF COPIE 16 MM / AVEC RIHO MAKISE, TOMOKO NAKAJIMA, YASUYO SHIRASHIMA, HIROYUKI SANADA PHOTOGRAPHIE DE KÔICHI KAWAKAMI MUSIQUE DE FUMI ITAKURA

EN PRÉSENCE DE SACHIKO ICHIKAWA SAMEDI 30 JUIN 19H PETITE SALLE

© 1990 SHOCHIKU CO., LTD.

PETITE SALLE

PETITE SALLE

tsugumi

tôkyô marîgôrudo

MARDI 26 JUIN 20H

VENDREDI 13 JUILLET 19H45

MARIA, TSUGUMI ET LA MER つぐみ

東京マリーゴールド

« Marigold : plante herbacée à fleurs jaunes dont la floraison peut durer toute l’année. » Eriko vient de rompre avec son petit ami. Elle se fait une raison et reprend vite goût aux joies du célibat au cœur de l’hypermoderne Tôkyô. Plus tard, au cours d’une soirée, elle sympathise durablement avec le sémillant Tamura, jeune cadre dynamique au service des nouvelles technologies. Celui-ci a tôt fait de dissiper le malentendu : il attend le retour de sa fiancée partie étudier un an aux États-Unis. Eriko, amoureuse malgré tout, lui propose un pacte : vivre ensemble une année et se quitter gentiment. Pendant 12 mois, elle expérimente un semblant de bonheur conjugal, avant d’apprendre la très désagréable vérité sur Tamura.

PETITE SALLE

tonî takitani

TOKYO MARIGOLD

D’APRÈS LE ROMAN DE MARIKO HAYASHI 2001 / 97’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC RENA TANAKA, YUKIYOSHI OZAWA, YÔICHIRÔ SAITÔ, HIKARI UCHIDA, AKIRA TERAO, KIRIN KIKI PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI MUSIQUE DE YOSHIKAZU SUO

MERCREDI 27 JUIN 18H15

MERCREDI 27 JUIN 20H PETITE SALLE

VENDREDI 13 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

Tsugumi vit à Matsuzaki, une station balnéaire de la péninsule d’Izu. De constitution fragile depuis sa naissance, la mort est insidieusement présente dans son quotidien. À 18 ans, elle mène la vie dure à ses parents : craignant que la moindre contrariété pourrait lui être fatale, ils lui ont tout cédé pendant son enfance. Les seuls à lui pardonner ses turpitudes sont sa cousine Maria venue passer les vacances d’été à Matsuzaki, et Kyôichi, le nouveau petit ami de Tsugumi. L’été touche à sa fin, Tsugumi semble être heureuse, mais un événement tragique va l’affecter dangereusement. Maria, rentrée à Tôkyô, reçoit une lettre de Tsugumi qui ressemble fort à un testament.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.50

Hommage à Jun Ichikawa

p.51

Hommage à Jun Ichikawa

LE GOUT DU TOFU

1994 / 92’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC NAOTO OGATA ET URARA AWATA PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI MUSIQUE DE YUKI KAJIURA

JEUDI 28 JUIN 18H PETITE SALLE

MERCREDI 18 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

Kenichi et Yôko ont perdu leurs parents et vivent ensemble dans la maison familiale. Kenichi, trentenaire, est fiancé mais refuse de se marier avant sa petite sœur Yôko, qui n’a pourtant que 20 ans. À bout de patience, la fiancée de Kenichi décide de rompre en lui lançant au visage « qu’il n’a qu’à se marier avec sa sœur ». Entre-temps, cette dernière a fait la rencontre d’un garçon. Kenichi se retrouve finalement seul. L’absence de Yôko lui devient insupportable…

© JUN ICHIKAWA OFFICE LTD.

tôkyô kyôdai

© GAGA CORPORATION

東京兄妹

UN COSTUME スーツを買う

MENTION SPÉCIALE PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE, FESTIVAL DE BERLIN, 1995

sûtsu o kau Hisashi, originaire d’Ôsaka, est porté disparu depuis cinq ans. Un jour, sa sœur Yuki reçoit une carte postale de lui sur laquelle est indiquée une adresse approximative à Tôkyô. Yuki monte à la capitale et finit par le retrouver vivant comme un clochard sous le pont Azumabashi qui enjambe la rivière Sumida. Hisashi qui se dit fier de pouvoir vivre « confortablement des déchets de la civilisation » explique à sa sœur les raisons très personnelles qui l’ont décidé à disparaître et à devenir SDF.

ÉCRIT, TOURNÉ ET MONTÉ PAR JUN ICHIKAWA / 2009 / 47’ / VOSTF VIDÉO HDCAM HAUTE-DÉFINITION AVEC YUKIKO SUNAHARA, SABAKICHI, MOMOKO MIEDA, TAKAAKI YAMAZAKI MUSIQUE DE RYÛNOSUKE MATSUMOTO

MERCREDI 27 JUIN 17H PETITE SALLE

SAMEDI 30 JUIN 14H PETITE SALLE

© 1999 OSAKA STORY FILM COMMITEE

MEILLEUR FILM, SECTION UN REGARD JAPONAIS, FESTIVAL DE TÔKYÔ, 2008

JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE 大阪物語 ôsaka monogatari

CONTES D’OSAKA Ryûsuke et Harumi forment un modeste duo de comiques. Depuis 20 ans, ils se produisent dans les petits théâtres populaires d’Ôsaka. Leur fille, Wakana, 14 ans, observe les querelles incessantes du couple qui finit par divorcer. Ryûsuke commence à boire et disparaît. Wakana décide de partir à sa recherche. Dans le monde truculent d’Ôsaka, elle fait la rencontre de personnes qui ont connu Kôsuke. Tous lui font un portrait de son père très différent de celui que lui avait transmis sa mère.

1999 / 119’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC CHIZURU IKEWAKI, KENJI SAWADA, YÛKO TANAKA / PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI MUSIQUE DE TOMOYUKI ASAKAWA

© NIKKATSU CORPORATION

OU LA QUÊTE DE SOI

あしたの私のつくり方 ashita no watashi no tsukurikata

JEUDI 28 JUIN 20H

SAMEDI 21 JUILLET 19H

Juri renvoie aux autres l’image d’une fille heureuse et discrète. Toutefois, elle vit dans la peur que ce masque tombe et qu’il révèle son mal-être. Elle admire Kanako, une camarade de classe qui connaît le succès sans que cela ne lui demande le moindre effort. Pourtant, subitement, Kanako est déchue et devient la paria de la classe. Juri et elle sympathisent et se lancent dans des échanges épistolaires tourmentés avec leurs téléphones portables…

PETITE SALLE

SOLEIL D’OR, FESTIVAL KINOTAYO, 2007

PETITE SALLE

MERCREDI 11 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

D’APRÈS LE ROMAN DE KAORI MADO 2007 / 97 ‘/ VOSTF / COPIE NEUVE 35 MM / AVEC RIKO NARUMI, ATSUKO MAEDA, MARIKO ISHIHARA PHOTOGRAPHIE DE KAZUHIRO SUZUKI MUSIQUE DE YURI SASAKI

SAMEDI 30 JUIN 16H30 PETITE SALLE


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.52

p.53

Hommage à Jun Ichikawa

AU PRINTEMPS, CHEZ BARNEYS OU LES INCERTITUDES DE LA MODERNITÉ

Tsutsui est marié depuis peu à Hitomi, rencontrée à l’occasion d’une réunion d’affaires. Il s’entend bien avec le fils de celle-ci issu d’un premier mariage, sa mère et sa sœur artiste-peintre. Le couple s’installe sereinement dans sa nouvelle vie de famille recomposée. Le temps passe jusqu’au jour où Tsutsui, qui se sent pourtant heureux, se met à imaginer quel autre genre d’existence il aurait eue s’il n’avait pas fait le choix d’épouser Hitomi. Un jour de printemps, alors que la famille déambule dans le quartier commerçant de Shinjuku, Tsutsui retrouve par hasard son ancien ami homosexuel avec lequel il avait vécu autrefois. Quelques temps plus tard, certaines circonstances vont l’encourager à révéler à sa femme son passé sentimental.

D’APRÈS LE ROMAN DE SHÛICHI YOSHIDA / 2006 / 120’ / VOSTF VIDÉO HDCAM HAUTE-DÉFINITION AVEC HIDETOSHI NISHIJIMA, SHINOBU TERASHIMA, CHIAKI KURIYAMA, TOMOROO TAGUCHI, MITSUKO BAISHÔ PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI / ARRANGEMENT MUSICAL DE YASUO HASHIMOTO

© 1998 GAGA CORPORATION

© 2006 WOWOW

Hommage à Jun Ichikawa

VENDREDI 29 JUIN 17H30 PETITE SALLE

MARDI 24 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN

春、バーニーズで haru, bânîzu de

たどんとちくわ tadon to chikuwa D’APRÈS DEUX NOUVELLES DE MAKOTO SHIINA / 1998 / 102’ / VOSTF COPIE 35 MM / AVEC KÔJI YAKUSHO, JINPACHI NEZU, HIROYUKI SANADA PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI MUSIQUE DE FUMI ITAKURA

東京夜曲 tôkyô yakyoku

1997 / 86’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC KYÔZÔ NAGATSUKA, MITSUKO BAISHÔ, KAORI MOMOI MUSIQUE DE KAZUTO SHIMIZU ET REICHI

VENDREDI 29 JUIN 20H PETITE SALLE

MERCREDI 25 JUILLET 14H PETITE SALLE

Une ruelle commerçante dans un quartier populaire de Tôkyô. Kôichi, quarantenaire, revient chez lui, où vivent sous le même toit ses parents et sa femme Hisako. Il avait quitté brusquement le domicile quelques années auparavant. Comme si de rien n’était, il reprend son travail dans le commerce familial d’électroménager. Il retrouve aussi Tami, la veuve mélancolique qui tient le bar d’en face. Parmi les voisins, certains s’agacent du mystère entretenu autour de l’étrange fugue de Kôichi. La rumeur dit qu’il aurait été l’amant de Tami et que cela aurait motivé son départ…

MERCREDI 11 JUILLET 17H45 © 1997 SHOCHIKU CO., LTD.

TOKYO SÉRÉNADE

PETITE SALLE

MERCREDI 18 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

Deux comédies noires, un soir de Noël à Tôkyô. Le chauffeur de taxi : Kida (Kôji Yakusho) se morfond dans sa condition de chauffeur de taxi. Solitaire et sans attache dans la mégalopole perpétuellement en mouvement, il échoue toujours à engager une conversation avec les gens assis à l’arrière. Tant d’indifférence a fini par en faire un homme aigri et parfois violent. Alors que la fin de la journée approche, il tente sa chance avec un dernier client qui lui a paru plus aimable qu’à l’accoutumée. Mais Kida comprend bientôt que ce dernier ne l’écoute qu’à moitié et qu’il est insensible à ses épanchements. Dans un accès de rage, il décide de le kidnapper…

L’écrivain : Le même jour à la même heure, Asami (Hiroyuki Sanada), écrivain narcissique raté, traîne de bar en bar à la recherche de son plat préféré, le ragoût de chikuwa (surimi en forme de petit cylindre), sans en trouver nulle part. Déjà ivre mort, il décide de se rabattre sur le restaurant où il est toujours reçu avec des égards. Mais, à sa grande surprise, l’établissement a été rénové. La clientèle est devenue snob, et l’accueil plus commercial que familial ; pire encore, le chikuwa a perdu son bon goût d’antan. Se sentant trahi par le gérant des lieux et vouant une haine à la terre entière, Asami devient fou. Commence une scène de tuerie surréaliste avec jets de sang pop art.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.54

Hommage à Jun Ichikawa

© 1988 SHOCHIKU CO., LTD.

CREPE © TOEI CO., LTD.

クレープ kurêpu

INSPIRÉ D’UNE NOUVELLE DE SHIZUKA IJÛIN 1993 / 56’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC MASASHI TASHIRO, KAHO MINAMI, NANA HORIE / PHOTOGRAPHIE DE HIROKAZU ISHII MUSIQUE DE TOMOKI HASEGAWA

© 1988 SHOCHIKU CO., LTD.

UNE VIE À TOKYO 会社物語

p.55

Hommage à Jun Ichikawa

MEMORIES OF YOU

kaisha monogatari

SAMEDI 30 JUIN 15H15 PETITE SALLE

MARDI 17 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

1988 / 99’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC HAJIME HANA, YUMI NISHIYAMA, HITOSHI UEKI, KEI TANI, SHIRÔ ITÔ PHOTOGRAPHIE DE SUSUMU ONO MUSIQUE DE FUMI ITAKURA

MERCREDI 4 JUILLET 17H30 PETITE SALLE

MERCREDI 25 JUILLET 16H45

LA VILLE MURMURÉE

© 1987 TOHO CO. LTD.

PETITE SALLE

© 1987 TOHO CO. LTD.

Salarié d’une grande maison de commerce, Hanaoka est mélancolique : dans quelques mois, il sera à la retraite. Finalement, les vrais plaisirs de la vie, il les a vécus dans le trépidant petit monde du quartier d’affaires de Marunouchi, entre la gare de Tôkyô et le palais impérial ; et, le soir, dans l’ambiance feutrée des boîtes de jazz de la capitale. Pendant 34 ans, il a passé plus de temps avec ses collègues qu’avec sa femme, mère exemplaire de trois enfants ; et, souvent, il s’est senti plus proche de ses jeunes assistants que de son propre fils. À quelques jours de sa soirée d’adieu qu’il appréhende comme des funérailles, une rencontre inattendue va lui redonner le goût de vivre…

LES COMPLEXÉES

ざわざわ下北沢

BU·SU

© PUGPOINT JAPAN

zawazawa shimokitazawa

2000 / 105’ / VOSTF / COPIE 35 MM AVEC YOSHIO HARADA, REIKO KITAGAWA, YUKIYOSHI OZAWA PHOTOGRAPHIE TAKAHIRO TSUTAI MUSIQUE DE KAZUTO SHIMIZU ET REICHI

VENDREDI 6 JUILLET 17H PETITE SALLE

VENDREDI 27 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

Tôkyô, vers la fin du mois de mars, saison des cerisiers en fleurs et de la rentrée scolaire. Divorcé depuis 14 ans, Yûsuke n’a jamais vu grandir sa fille Minori qui se prépare à entrer au lycée. Il vient de recevoir un appel de son ex-femme lui demandant de rencontrer Minori au moins une fois dans sa vie. Yûsuke est embarrassé : pour lui, l’existence de cette enfant se réduit au versement d’une pension alimentaire. Le jour de la rencontre approche, Yûsuke s’exerce péniblement à se donner des airs de père d’adolescente. Et au restaurant, il s’habitue à manger des crêpes pensant que c’est le dessert favori des jeunes.

Yuki, 20 ans, est née et a grandi à Shimokitazawa, lieu jeune et branché de Tôkyô. Elle promène son regard, sous forme de sketches, à la rencontre des artistes qui s’y produisent ou qui y vivent, comme la musicienne Ingrid Fujiko Heming jouant son propre rôle. Elle rend visite aussi aux simples habitants attachés à leur quartier depuis plusieurs générations. À ses yeux, ils sont parés d’une certaine noblesse car leurs récits, personnels ou anecdotiques, font d’eux les sages dépositaires de l’histoire de Shimokitazawa. Ce voyage initiatique au cœur même de son quartier va transformer la vie de Yuki.

busu 1987 / 95’ / VOSTF / COPIE 16 MM AVEC YASUKO TOMITA, MICHIYO ÔKUSU, MASAHIRO TAKASHIMA, MITSUKO OKA, ISSAY OGATA / PHOTOGRAPHIE DE TATSUHIKO KOBAYASHI MUSIQUE DE FUMI ITAKURA

VENDREDI 20 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

JEUDI 26 JUILLET 19H45 PETITE SALLE

À 18 ans, Mugiko n’a jamais quitté sa campagne. Renfermée et complexée, elle est envoyée chez sa tante à Tôkyô qui tient une école de geisha. Mugiko s’initie aux arts traditionnels tout en allant au lycée. Elle s’intéresse, sans rien tenter, à Kunio, un garçon sportif membre du club de boxe. Malheureusement, Kunio a une petite amie, Kyôko. Belle et arrogante, celle-ci passe son temps à infliger des brimades à Sakurako, « la moche de la classe ». Mugiko va surmonter sa timidité pour prendre la défense de Sakurako. Cet acte de courage l’aide à s’affirmer et à s’ouvrir aux autres.


Paysages du cinéma japonais

Paysages du cinéma japonais

p.56

Infos pratiques

p.57

Calendrier de projections

MERCREDI 2 MAI

PAYSAGES DU CINÉMA JAPONAIS

17H45 LES SONS DE MA VILLE SUIVI DE

APRÈS LE GRAND TSUNAMI

e

150 FILMS POUR LE 15 ANNIVERSAIRE DE LA MCJP

20H

LA SUBMERSION DU JAPON*

18H45 SÉISME ET TSUNAMI

19H

LOVE EXPOSURE

EN PRÉSENCE D’UN INTERVENANT DE LA NHK

20H

LA VIE À L’ARRIÈRE DE LA ZONE IRRADIÉE EN PRÉSENCE D’UN INTERVENANT DE LA NHK

JEUDI 3 MAI JEUDI 24 MAI

17H45 UNE FAMILLE

PREMIÈRE PARTIE

LE JARDIN SUSPENDU

MERCREDI 2 MAI > SAMEDI 28 JUILLET 2012

20H

17H45 QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER*

17H45 LE REPAS

PETITE SALLE (REZ-DE-CHAUSSÉE) ET GRANDE SALLE (NIVEAU -3)

20H

20H

VENDREDI 4 MAI

TOUTE LA FAMILLE TRAVAILLE*

14H

LE PETIT GARÇON L’ANGE ROUGE

MERCREDI 9 MAI PASS SPÉCIAL CINÉMA À l’occasion de son 15e anniversaire, la MCJP propose un pass spécial cinéma. D’un tarif de 50 € (tarif réduit : 35 €), le pass donne accès libre à toutes les séances du cycle, dans la limite des places disponibles, du 2 mai au 22 décembre (en vente jusqu’au 1er décembre). Informations et bulletin de souscription à télécharger sur www.mcjp.fr/cinema ou directement auprès de l’accueil (se munir d’une photo d’identité – 3 x 3 cm – et d’une pièce justificative pour les bénéficiaires du tarif réduit).

20H

LE FUSIL DE CHASSE*

FILLE, ÉPOUSE ET MÈRE*

VENDREDI 25 MAI

14H

SUIVI DE

LE CHOUCHOU DE LA BONNE*

18H

MAIN DANS LA MAIN, LES ENFANTS*

20H

FACE AU VOLCAN TUEUR

14H

LE REPAS

MERCREDI 30 MAI 18H

BONJOUR

20H

TOUTE LA FAMILLE TRAVAILLE*

JEUDI 31 MAI 18H

L’ANGE ROUGE

20H

QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER*

SAMEDI 12 MAI

17H45 L’OIE SAUVAGE

3.11 A SENSE OF HOME FILMS

20H

14H

LE PETIT GARÇON

16H30 LES PLUIES ÉTERNELLES D’ÔDAIGAHARA 18H

17H45 PLUIE NOIRE

SAMEDI 2 JUIN

MARDI 15 MAI 17H30 COLORFUL

MARDI 19 JUIN

MARDI 22 MAI VOYAGE À TÔKYÔ

MARDI 26 JUIN

18H

LE FUSIL DE CHASSE*

20H

TÔKYÔ BORDELLO

TÔKYÔ MARIGOLD EN PRÉSENCE DE SACHIKO ICHIKAWA, ÉPOUSE DU RÉALISATEUR

16H30 LA RIVIÈRE ARAKAWA

MARDI 5 JUIN

TANGE SAZEN

17H30 CŒUR CAPRICIEUX*

ALEXEI ET LA SOURCE

GOLDFISH

17H45 TOURMENTS*

20H

20H

18H30 LA RIVIÈRE ARAKAWA 2

PLUIE NOIRE

17H30 LA MAISON DES GEISHAS

SUIVI DE

14H © 2001 TOKYO MARIGOLD FILM PARTNERS

TOURMENTS*

LES SONS DE MA VILLE APRÈS LE GRAND TSUNAMI

20H

20H

SAMEDI 16 JUIN

16H30 LES PLUIES ÉTERNELLES D’ÔDAIGAHARA

20H

VENDREDI 15 JUIN 17H15 TÔKYÔ BORDELLO

LA SUBMERSION DU JAPON*

AVANT-PREMIÈRE

PROGRAMMATION Fabrice Arduini assisté de Miyako Remondet

JEUDI 14 JUIN

18H15 À L’APPROCHE DE L’AUTOMNE*

VENDREDI 1 JUIN

ACCUEIL / INFORMATION 01 44 37 95 01 www.mcjp.fr

LA TOUR D’INTROSPECTION*

20H

er

101 bis, quai Branly, 75015 Paris

20H

TOUT SUR LE MARIAGE*

MARDI 29 MAI

17H30 COLORFUL 20H

VENDREDI 8 JUIN 17H45 UN FRÈRE ET SA PETITE SŒUR*

SAMEDI 26 MAI

19H30 ALEXEI ET LA SOURCE

VOYAGE À TÔKYÔ

VENDREDI 11 MAI

LA RIVIÈRE ARAKAWA 2

MARDI 12 JUIN

RECONSTRUIRE* 20H

LA RIVIÈRE ARAKAWA

20H

17H15 LA VIE D’OHARU, FEMME GALANTE*

JEUDI 10 MAI POUVEZ-VOUS VOIR NOS LUMIÈRES ?*

18H

16H30 VINGT-QUATRE PRUNELLES

20H 18H

JEUDI 7 JUIN PROJECTIONS EN PRÉSENCE DU PRODUCTEUR TETSUJIRÔ YAMAGAMI

GOLDFISH

EN PRÉSENCE DE MINEKO OKAMOTO, ÉPOUSE DU RÉALISATEUR

17H15 LA VIE D’OHARU, FEMME GALANTE*

MAISON DE LA CULTURE DU JAPON À PARIS / FONDATION DU JAPON

ORGANISATION Fondation du Japon / Association pour la MCJP Avec le soutien de l’Amicale au Japon pour la MCJP

20H

16H30 FILLE, ÉPOUSE ET MÈRE* 19H

(SOUS RÉSERVE)

17H45 TESTAMENTS DE FEMMES

SAMEDI 5 MAI

TARIFS Tarif 4 € / Réduit 3 € Films présentés en vostf et vosta 2 € pour les films présentés en vosta 2 € pour les documentaires

MERCREDI 6 JUIN 16H

FACE AU VOLCAN TUEUR AVANT-PREMIÈRE EN PRÉSENCE DU PRODUCTEUR FRÉDÉRIC FOUGEA

開館15周年特別企画  映画がとらえた日本 150の視点 第1部

MERCREDI 23 MAI 16H30 CŒUR CAPRICIEUX*

MERCREDI 27 JUIN 17H

UN COSTUME

18H15 TONY TAKITANI 20H

MARIA, TSUGUMI ET LA MER


Paysages du cinéma japonais

p.58

JEUDI 28 JUIN

MERCREDI 11 JUILLET

18H

LE GOÛT DU TÔFU

14H

LA MAISON DES GEISHAS

20H

CONTES D’ÔSAKA

17H45 LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN

VENDREDI 29 JUIN

19H45 CONTES D’ÔSAKA

MERCREDI 25 JUILLET 14H

16H45 UNE VIE À TÔKYÔ 19H45 WEEK-END À TÔKYÔ SUIVI DE

LA FEMME QUE J’AI ABANDONNÉE

17H30 AU PRINTEMPS, CHEZ BARNEYS 20H

JEUDI 12 JUILLET

TÔKYÔ SÉRÉNADE 14H

SAMEDI 30 JUIN 14H

SUIVI DE

UN COSTUME

LA FEMME QUE J’AI ABANDONNÉE

15H15 CRÊPE 16H30 JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE 19H

14H

14H

LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS

17H30 MARIA, TSUGUMI ET LA MER

SUIVI DE

19H45 TONY TAKITANI

RECONSTRUIRE*

MARDI 17 JUILLET

17H45 J’AI DEUX ANS 14H

LES ENFANTS D’HIROSHIMA

17H30 UNE FAMILLE

MERCREDI 4 JUILLET 14H

19H45 CRÊPE

LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS

MERCREDI 18 JUILLET

17H30 UNE VIE À TÔKYÔ

14H

19H45 TANGE SAZEN

17H30 LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN

JEUDI 5 JUILLET 14H

VINGT-QUATRE PRUNELLES

19H45 LE GOÛT DU TÔFU

LA VIE À L’ARRIÈRE DE LA ZONE IRRADIÉE

JEUDI 19 JUILLET

15H30 SÉISME ET TSUNAMI

14H

19H45 LA CHAMBRE NOIRE

17H30 LA TOUR D’INTROSPECTION*

VENDREDI 6 JUILLET 14H

L’OIE SAUVAGE

17H

LA VILLE MURMURÉE

19H45 UN FRÈRE ET SA PETITE SŒUR*

SAMEDI 7 JUILLET 14H

STILL WALKING

17H

LOVE EXPOSURE (SOUS RÉSERVE)

J’AI DEUX ANS

19H45 THE TASTE OF TEA

VENDREDI 20 JUILLET 14H

NOBODY KNOWS

17H30 L’ENFER DU PREMIER AMOUR* FILM PRÉSENTÉ PAR STÉPHANE DU MESNILDOT

19H45 LES COMPLEXÉES*

SAMEDI 21 JUILLET 14H

YAÉ, NOTRE PETITE VOISINE

16H30 TESTAMENTS DE FEMMES

MARDI 10 JUILLET 14H

19H

TOUT SUR LE MARIAGE*

17H15 L’ÉTÉ DE KIKUJIRÔ 19H45 MAIN DANS LA MAIN, LES ENFANTS*

L’ENFER DU PREMIER AMOUR*

16H45 LE CHOUCHOU DE LA BONNE* 19H45 LES COMPLEXÉES*

VENDREDI 27 JUILLET VENDREDI 13 JUILLET

POUVEZ-VOUS VOIR NOS LUMIÈRES ?*

19H45 YAÉ, NOTRE PETITE VOISINE

JEUDI 26 JUILLET 14H

19H45 LA CHAMBRE NOIRE

TÔKYÔ MARIGOLD

MARDI 3 JUILLET

STILL WALKING

17H15 WEEK-END À TÔKYÔ

TÔKYÔ SÉRÉNADE

JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE

MARDI 24 JUILLET 14H

THE TASTE OF TEA

17H30 LES ENFANTS D’HIROSHIMA 19H45 AU PRINTEMPS, CHEZ BARNEY’S

14H

L’ÉTÉ DE KIKUJIRÔ

16H45 NOBODY KNOWS 19H45 LA VILLE MURMURÉE

SAMEDI 28 JUILLET 14H

BONJOUR

16H30 À L’APPROCHE DE L’AUTOMNE* 19H

LE JARDIN SUSPENDU

* SÉANCES EN ENTRÉE LIBRE (DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES)

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES > COUVERTURE (DE HAUT EN BAS ET DE GAUCHE À DROITE) : TÔKYÔ MARIGOLD © 2001 TOKYO MARIGOLD FILM PARTNERS · LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN © 1998 GAGA CORPORATION · UN COSTUME © JUN ICHIKAWA OFFICE LTD. · JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE © NIKKATSU CORPORATION · TOKYO SÉRÉNADE © 1997 SHOCHIKU CO., LTD. · AU PRINTEMPS, CHEZ BARNEYS © 1997 SHOCHIKU CO., LTD. / 4ème DE COUVERTURE (DE HAUT EN BAS ET DE GAUCHE À DROITE) : FACE AU VOLCAN TUEUR © BORÉALES / NHK · UNE VIE À TOKYO © 1988 SHOCHIKU CO., LTD. · L’ÉTÉ DE KIKUJIRO © TAMASA DISTRIBUTION · LA RIVIÈRE ARAKAWA 2 © SIGLO LTD. · LE GOÛT DU TÔFU © GAGA CORPORATION / CONCEPTION GRAPHIQUE > GRAPHIQUE-LAB, PARIS / IMPRESSION > GESTION GRAPHIC

Calendrier de projections


APRÈS LE GRAND TSUNAMI LES SONS DE MA VILLE FACE AU VOLCAN TUEUR LA VIE À L’ARRIÈRE DE LA ZONE IRRADIÉE SÉISME ET TSUNAMI RECONSTRUIRE POUVEZ-VOUS VOIR NOS LUMIÈRES ? LA RIVIÈRE ARAKAWA LA RIVIÈRE ARAKAWA 2 LES PLUIES ÉTERNELLES D’ÔDAIGAHARA PLUIE NOIRE ALEXEI ET LA SOURCE LES ENFANTS D’HIROSHIMA L SUBMERSION DU JAPON LA 3.11 3 3. . A SENSE OF HOME FILMS COLORFUL C CO O UNE UN U N FAMILLE UN U N FRÈRE ET SA PETITE SŒUR LE L E JARDIN SUSPENDU TOUT T TO O SUR LE MARIAGE TOUTE LA FAMILLE TRAVAILLE T TO O THE TASTE OF TEA STILL WALKING FILLE, ÉPOUSE ET MÈRE VOYAGE À TÔKYÔ LOVE EXPOSURE LA CHAMBRE NOIRE GOLDFISH L’ANGE ROUGE TESTAMENTS DE FEMMES LA FEMME QUE J’AI ABANDONNÉE E WEEK-END À TÔKYÔ YAÉ, NOTRE PETITE VOISINE LA MAISON DES GEISHAS TOKYO BORDELLO L’ENFER DU PREMIER AMOUR LA VIE D’OHARU, FEMME GALANTE TOURMENTS QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER LE REPAS LE FUSIL DE CHASSE L’OIE SAUVAGE L L’O

LE E PETIT PE PET P E ET TIT T GARÇON GAR GAR A Ç ÇO ÇON ON ON VINGT-QUATRE PRUNELLES ATRE TR RE E PR P UNE UNE NELLE LLE ES LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS RE S A SONS AIS ON DE ON ES ENFA E NF NFA F NTS : LE PRINTEMPS INTEMP IN INT EMP E EM M MPS ET ET L’ÉTÉ L’ÉT ÉTÉ É LES QUATRE SAISONS DES ENFANTS RE S SAIS A ONS AIS NS SD DE S ENFA E NFA AN NTS : NTS L’AUTOMNE L’HIVER OMN OM MN M NE ET ET L ’HI ’H HIVER HIVER R J’AI DEUX AN ANS ANS CŒUR CAPRICIEUX PR RIC ICI CIEUX CIEU EUX À L’APPROCHE CHE CH C HE D DE E L’AUTOMNE L’ L L’AU AUT AU UTOMN UT OMN M E BONJOUR LA TOUR D’INTROSPECTION MAIN DANS LA MAIN, LES ENFANTS NOBODY KNOWS L’ÉTÉ DE KIKUJIRÔ TANGE SAZEN LE CHOUCHOU DE LA BONNE TÔKYÔ MARIGOLD TONY TAKITANI MARIA, TSUGUMI ET LA MER LE GOÛT DU TÔFU CONTES D’ÔSAKA UN COSTUME JEUNES FILLES AU TÉLÉPHONE PORTABLE UN PRINTEMPS CHEZ BARNEYS TÔKYÔ SÉRÉNADE LE CHAUFFEUR DE TAXI ET L’ÉCRIVAIN UNE VIE À TÔKYÔ LA VILLE MURMURÉE CRÊPE LES COMPLEXÉES


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.