Lettre N°13

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ISSN 1291-2441

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A LETTRE LETTRE DE DE LA LA A BIBLIOTHÈQUE IBLIOTHÈQUE N° N° 13 13 -- Printemps Printemps 2003 2003 Maison de la culture du Japon à Paris

Hommage à Jean-Jacques Origas (1937-2003) Christophe Marquet Maître de conférences à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales

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ean-Jacques Origas nous a quittés le 26 janvier 2003. Le vide qu’il laisse parmi ses collègues et ses étudiants est à la mesure de la place qu’il occupait en France dans le milieu des études japonaises. Il était véritablement l’âme et la mémoire du département de langue et civilisation japonaises de l’INALCO. Dès l’âge de 22 ans, en 1960, Jean-Jacques Origas s’était tourné vers l’étude du japonais, après avoir obtenu sa licence d’enseignement de Lettres classiques et été reçu major à l’agrégation d’allemand. Les cours d’Etiemble à la Sorbonne — qui firent entrer la littérature d’Extrême-Orient à l’Université —, l’amitié qu’il noua à l’Ecole normale supérieure avec le premier étudiant japonais admis comme pensionnaire, Abe Yoshio — le grand traducteur de Baudelaire —, mais aussi sa passion pour le cinéma japonais, l’avaient orienté vers cette voie inattendue.

Après un bref passage sur les bancs des LANGUES’O, J.-J. Origas partit dès 1961 pour Tôkyô afin d’y entreprendre des recherches sur le roman japonais entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, en vue de rédiger un doctorat de littérature comparée. Admis à l’Université Waseda, il y approfondit sa connaissance de la littérature de Meiji. Son premier essai, rédigé au Japon à la fin de son séjour, porte sur le style des œuvres de jeunesse de Mori Ôgai (1964) et reste un repère essentiel

pour l’étude de cet écrivain majeur du Japon moderne. J.-J. Origas ne se départira plus de son attachement à Ôgai et cette année encore, il avait choisi pour préparer les étudiants à l’agrégation de japonais, le récit Maihime…

D’autres études importantes suivront, sur Natsume Sôseki, Tsubouchi Shôyô ou Masaoka Shiki. Leurs titres sont déjà un enchantement : « Kumode no machi » (“La toile d’araignée” de la ville), « Yoru no naka no sûji » (Chiffres dans la nuit), « Shasei no aji » (La saveur des croquis). D’une écriture vivante et surprenante, ces textes savoureux révèlent une sensibilité rare et emportent l’adhésion du lecteur par le caractère pénétrant de leurs analyses. Bien loin du style des études académiques, ils évoquent plutôt la proximité de René Char ou de Julien Gracq, écrivains chers à son cœur. De retour en France en 1964, J.-J. Origas fut nommé l’année suivante maître-assistant à l’Ecole nationale des langues orientales vivantes, puis Professeur titulaire

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dès 1969. Il investit une grande partie de son énergie dans la réforme de l’enseignement du japonais, alors que les effectifs ne cessaient d’augmenter d’année en année. J.-J. Origas poursuivit tout au long de sa carrière, pendant près de quarante ans, cette œuvre de formation des étudiants aux structures élémentaires de la langue japonaise — dans le cours de syntaxe qu’il avait conçu pour la première année —, parallèlement à ses recherches sur la littérature moderne. Ce travail fut accompli avec une volonté inébranlable, bien que dans des conditions matérielles difficiles. « Nous savions, malgré les difficultés contingentes qu’il nous fallait affronter, et dont beaucoup subsistent encore, que nous aurions à mener de front la pratique quotidienne de l’étude (ou de l’enseignement) et l’effort de recherche, dans sa rigueur et dans sa nouveauté », rappelait-il en 1992, en introduction au premier numéro de la revue Cipango, à la création de laquelle il avait œuvré au sein du Centre d’études japonaises de l’INALCO. J.-J. Origas a aussi dirigé, avec une grande exigence et un soin extraordinaire, plus d’une centaine de travaux de recherche (maîtrises, DEA et doctorats) sur la littérature et d’autres domaines de la culture du Japon moderne, comme l’histoire de l’art, l’éducation, la langue ou le cinéma. Très attaché aussi au développement de l’enseignement du japonais dans le secondaire, il avait participé activement en 1984 à la mise en place d’une agrégation de

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langue et de culture japonaises, dont il assura à de nombreuses reprises la préparation et la présidence du jury. Au Japon — où il était admiré de ses collègues —, J.-J. Origas dirigea plusieurs programmes de recherche sur la littérature moderne, à l’invitation de l’Institut national de littérature japonaise de Tôkyô (Kokuritsu kokubungaku kenkyû shiryôkan) de 1991 à 1992, et du Centre de recherche international sur la culture japonaise (Kokusai Nihon bunka kenkyû sentâ) de Kyôto, en 1996. Il s’attacha alors à étudier l’art de l’« essai au fil du pinceau » (zuihitsu) à l’époque de Meiji — genre dans lequel il voyait l’une des originalités de la production littéraire de cette époque — et l’œuvre de

Tokutomi Roka à l’aube du XXe siècle, écrivain dont il révéla l’importance, malgré le relatif oubli dans lequel il était tombé. J.-J. Origas eut aussi le souci de fournir à un public plus large des repères sur la littérature du Japon. Et l’on peut dire que par son enseignement et ses écrits, il a largement contribué à donner une vraie place à la littérature du Japon moderne dans la culture française. L’aboutissement de ce travail fut la rédaction du Dictionnaire de littérature japonaise (PUF, 1994) : œuvre collective, elle réunit près de quatre-vingt spécialistes, dont une grande partie était ses anciens étudiants… Sa contribution considérable à l’enseignement de la langue et de

la littérature japonaises a été saluée par la remise du Prix spécial de la Fondation du Japon (1988), du titre de Commandeur des Palmes Académiques (1990) et de l’Ordre du Trésor sacré (1998). Malgré l’épreuve que lui infligeait la maladie, il poursuivit sans relâche son travail d’enseignement et de recherche, préoccupé par chacun de ses étudiants et traçant encore et encore des perspectives pour l’avenir. Ainsi, en 2001, il participa à la fondation du Centre d’études japonaises d’Alsace et en assura la présidence. J.-J. Origas fut un immense pédagogue, chaleureux et passionné, un maître généreux, qui sut transmettre sa passion à nombre de ses étudiants. Nous lui en sommes infiniment redevables.

REGARDS SUR LE FONDS USUEL

SOCIÉTÉ

- PÉRÈS, Rémi Chronologie du Japon au XXe siècle. Paris : Vuibert, 2001. 160p.

- GOTTLIEB, Nanette et McLELLAND, Mark Japanese cybercultures. London/New York: Routledge, 2003. 252p. Somme de plusieurs essais, cet ouvrage en anglais montre de quelle manière les Japonais utilisent et développent d’une manière tout à fait spécifique ce nouveau moyen de communication qu’est Internet. Ils y accèdent généralement par le biais de dispositifs portatifs comme le téléphone portable par exemple. Par ailleurs, le web est devenu un moyen d’expression efficace pour certaines cultures parallèles ou marginales comme la culture homosexuelle. Il participe aussi à la diffusion de divers courants d’idées politiques et sociales.

Cet ouvrage présente avec précision les grands événements économiques, politiques et sociaux du Japon du XXème siècle. L’impérialisme de la Seconde Guerre mondiale, l’avènement du Japon comme grande puissance économique, et d’autres faits marquants de l’histoire sont décomposés ici en dix décennies. Des fresques chronologiques, toutes sur le même schéma, facilitent la visualisation des dates-clés de l’histoire du Japon en les restituant dans leur contexte mondial. Les explications et les textes analytiques font de cet ouvrage un outil indispensable pour tous ceux que l’histoire économique et sociale du Japon intéresse.

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nomiques, le Japon ne doit pas être considéré comme un tout strictement homogène, ni géographiquement, ni socialement. Fondé sur une synthèse de nombreux travaux japonais et occidentaux, cet ouvrage nous livre une analyse vivante de l’évolution du Japon sur le plan économique et social. CULTURE POP

- GOMARASCA, Alessandro (direction) Poupées, Robots – La culture pop japonaise. Paris : Autrement, 2002. 159p. Depuis Astro Boy et Goldorak, la frénésie pour le manga nippon n’a cessé de s’imposer à travers le monde. Aujourd’hui, ce sont leurs descen-

- PELLETIER, Philippe Japon, crise d’une autre modernité. Paris : Editions Belin, 2003. 207p. L’auteur, chercheur et géographe, s’interroge ici sur la notion de « modernité» japonaise. Le Japon incarne en effet une modernité née en dehors du berceau occidental et qui fait figure d’exception. Depuis une dizaine d’années cependant, la crise touche l’Archipel. Pour comprendre les raisons de ces difficultés écoLa Lettre de la Bibliothèque - N° 13 - PRINTEMPS 2003


dants, Gundam, Platabop ou Evangelion qui occupent la scène des mangas, de l’animation, de la mode et des jeux vidéo. Ce livre propose un voyage dans l’univers de la culture pop japonaise, s’intéressant aux robots mais aussi à d’autres manifestations et créations de cette jeune culture à l’influence grandissante en Asie et dans le monde occidental. Les auteurs analysent ces tendances très actuelles d’un point de vue sociologique. L’ouvrage est complété par les adresses de la « mangaphilie en France ».

élaborée par le professeur B. Frank au cours d’un séminaire au Collège de France et publiée à titre posthume. - MURAKAMI, Haruki Les amants du Spoutnik, traduit par Corinne Atlan. Paris : Belfond, 2003. 276p.

ROBOTIQUE

- Collectif : RoBolution. Tokyo : Nikkei Mekanikaru & Nikkei Design, 2001. 127p Cet ouvrage en japonais nous présente de façon à la fois instructive et ludique l’essentiel de la robotique nipponne. Les nombreux schémas, photographies et fiches techniques sont complétés par des entretiens avec des inventeurs et ingénieurs de différentes firmes et laboratoires. L’ouvrage se termine par un rappel historique, suivi d’un lexique des termes techniques et d’une liste des sites web des principaux centres de recherches. Nous vous signalons à ce propos, que la MCJP organisera à l’automne 2003 une grande exposition consacrée aux robots. LITTÉRATURE

- FRANK, Bernard (traduction et présentation) La mère du révérend Jôjin – Un malheur absolu. Paris : Gallimard, 2003. 154p. Du jour où elle apprend que son fils projette de partir en pèlerinage en Chine, la mère du révérend Jôjin décide de prendre la plume. Pendant près de trois ans, de 1071 à 1073, son journal relate les différentes étapes du voyage de Jôjin, mais surtout se fait l’écho de tous les sentiments qui étreignent une vieille mère désespérée au seuil de la mort. Première traduction de ce texte dans une langue occidentale,

K. est un instituteur de nature douce et sentimentale. Il aime Sumire, étudiante au comportement un peu étrange dont il est le confident. L’apparition de Miu, femme mûre, d’une beauté sophistiquée agit comme un cataclysme : elle entraîne Sumire dans une passion incontrôlable qui l’amènera sur une île grecque. C’est alors que la jeune fille disparaît mystérieusement… Avec ce neuvième roman traduit en français, Murakami Haruki confirme une fois de plus son talent de conteur dans un récit intimiste et envoûtant. - MACHIDA, Kô Tribulations avec mon singe, traduit par Jacques Lalloz. Arles : Actes Sud, 2003. 165p. Dans une traduction piquante respectant le langage décalé du héros, ce roman conte les aventures d’un scénariste au chômage, qui, après le départ de sa femme, va d’un échec cuisant à un autre. Son désespoir ne fera qu’accélérer sa chute dans un univers de plus en plus saugrenu, à la limite du réel. Ce roman débordant d’imagination, écrit dans un style percutant par un ancien chanteur de rock punk, est la preuve que la littérature japonaise actuelle nous réserve encore de bonnes surprises.

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HISTOIRE

- PIGEOT, Jacqueline Femmes galantes, femmes artistes dans le Japon ancien – XIe-XIIIe siècles. Paris : Gallimard, 2003. 373p. Fruit d’une vingtaine d’années de recherche, cette étude d’une grande spécialiste du Japon ancien porte sur les femmes galantes (yûjo, shirabyôshi…), leur représentation, à une époque où se divertir avec des courtisanes était «l’un des plaisirs de la vie». Loin d’être méprisées, ces femmes jouissaient au sein de la société d’un statut particulier, certaines suscitant même par leur art consommé du chant et de la danse l’admiration des lettrés et poètes, ainsi qu’en témoignent les nombreux textes réunis et analysés dans cet ouvrage. - PROUST, Jacques et Marianne Le puissant royaume du Japon : La description de François Caron (1636). Paris : Chandeigne, 2003. 319p. François Caron (1600-1672), fils de huguenots français réfugiés aux Pays-Bas, s’engagea très jeune au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), fondée en 1602. Il vécut plus de vingt ans au Japon, y fonda une famille et y réussit si bien qu’il atteignit dans la Compagnie le poste de directeur général, avant de se retirer des affaires, en 1651. Maîtrisant le japonais, Caron fut un interlocuteur privilégié des autorités nippones, et nous laissa de son expérience deux textes principaux : Le puissant royaume du Japon et Un registre journalier. Ce livre, qui en offre une nouvelle traduction, est accompagné de notes, d’une importante bibliographie, d’indexes et d’un glossaire de mots d’origine étrangère. - De TOUCHET, Elisabeth Quand les Français armaient le Japon – La création de l’arsenal de Yokosuka 1865-1882. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2003. 420p. On ne le sait pas assez : c’est la France qui a créé le premier arsenal maritime du Japon, à Yokosuka en 1865.

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Heures d’ouverture

Du mardi au samedi 13h00-18h00 Nocturne le jeudi jusqu’à 20h00 Fermeture

Les dimanches, lundis et jours fériés Du 1er au 30 août inclus

Cette base navale, exemple remarquable de transfert de technologies, fut construite sous la responsabilité conjointe du gouvernement shogunal (bakufu) et de la France. A l’heure actuelle, elle est utilisée par l’US Navy et par les Forces japonaises d’Auto-défense. Cette étude, qui s’appuie à parts égales sur des archives françaises et japonaises, décrit les multiples facettes de cette collaboration exemplaire. Prix Shibusawa-Claudel 2003. Histoire moderne

- HADLEY, Eleanor M. Memoir of a Trustbuster : A Lifelong Adventure with Japan. Honolu-

lu : University of Hawai’i Press, 2003. 175p.

l’époque du maccarthysme aux États-Unis.

Ayant étudié l’économie japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, l’auteur fut nommée conseillère économique des Forces alliées d’occupation dirigées par le Général MacArthur. Afin de démilitariser le Japon, elle prit en charge le démantèlement des « zaibatsu », entreprises monopolistiques de type conglomérat. En 1947 fut ainsi mise en place la loi antimonopole, dont le but était d’interdire le monopole privé et d’assurer la libre concurrence. Ces mémoires, tout en dévoilant les fondements de l’entreprise japonaise moderne, témoignent du parcours difficile de l’auteur à

- SEAGRAVE, Sterling et Peggy Opération Lys d’Or. Paris : Michalon, 2002. 440p. Dix-huit années d’enquête ont permis au couple de journalistes Seagrave de révéler au grand jour une page d’histoire fort trouble que les principaux protagonistes continuent de nier : « l’opération Lys d’Or », à savoir le pillage organisé et systématique des régions occupées en Asie par l’armée impériale durant la Seconde Guerre mondiale. Cette reconstitution chronologique nous apprend en outre qu’une partie de ce « trésor de guerre », récupérée par les États-Unis, aurait servi à financer la guerre froide.

BIBLIOTHÈQUES D’ICI ET D’AILLEURS Bibliothèque de l’Institut des Hautes Etudes Japonaises (IHEJ) Institution unique en son genre en matière d’enseignement supérieur, pôle important de recherche fondamentale, le Collège de France compte plusieurs instituts spécialisés, dont l’Institut des Hautes Etudes Japonaises. Nous nous sommes rendues à la bibliothèque de l’IHEJ qui dépend directement de cet institut et bénéficie du soutien du CNRS. Cette bibliothèque possède des collections exceptionnelles en religion, littérature, histoire et anthropologie japonaises, des origines jusqu’au début du XXème siècle. Ce fonds d’une grande richesse compte quelque 30 000 ouvrages, dont 3 000 dans des langues occidentales. Dans la petite salle d’accueil, plusieurs catalogues informatisés recensent le fonds japonais et l’ensemble des collections détenues

par les bibliothèques d’ExtrêmeOrient du Collège de France. Ils permettent, d’une part, de consulter plus de 100 000 notices (dont environ 80 000 accessibles dans leur langue d’origine : chinois, japonais et coréen), et d’autre part, d’accéder aux catalogues d’autres centres de recherche via Internet. Vient ensuite une salle de lecture aux panneaux boisés, mettant à disposition des étudiants et des chercheurs, nombre d’usuels et d’ouvrages de référence (encyclopédies, dictionnaires, etc.). Le reste du fonds est conservé dans un magasin dans les étages supérieurs et la consultation des ouvrages se fait uniquement sur demande. Il faut tout de même noter que l’accès de cette bibliothèque est réservé aux chercheurs, enseignants et étudiants avancés. Pour ce qui est du prêt, des modalités

avantageuses sont proposées aux personnes inscrites. Un dernier mot aux lecteurs de la bibliothèque de la MCJP, désireux de pousser plus loin leur recherches dans les domaines mentionnés ci-dessus : la bibliothèque de l’IHEJ est l’une des incontournables institutions françaises possédant un fonds japonais spécialisé qui pourra vous offrir un complément d’information sérieux. Bibliothèque de l’IHEJ – Collège de France 52, rue du Cardinal Lemoine 75231 Paris cedex 05 Tél : 01 44 27 18 06/18 24 Fax : 01 44 27 18 23 Ouverture du lundi au vendredi : 10h-12h et 14h-17h. Catalogue en ligne : http://www.college-de-France.fr/ cgi-bin/webbdr/grille?base=jap

MAISON DE LA CULTURE DU JAPON À PARIS BIBLIOTHÈQUE 101 bis, quai Branly 75740 Paris cedex 15 Maison de la Culture du Japon à Paris

Tél : 01.44.37.95.50 - Fax : 01.44.37.95.58 - internet : http ://www.mcjp.asso.fr Directeur de la publication : Hisanori ISOMURA Rédaction : Etsuko MORIMURA - Florence PASCHAL - Pascale TAKAHASHI - Kazuo LEE - Racha ABAZIED Composition : Texto! Roubaix - Impression : Imprimerie Artésienne Liévin Dépôt légal : 2e trimestre 2003

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