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Références

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Les résultats de cette étude soulignent essentiellement les différences entre la réponse de l’État et la réponse offerte par un programme de la société civile, qui a su adapter sa prise en charge aux conditions des MNA.

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D’une part, en améliorant et en soutenant les comportements sains des MNA dans le contexte de la pandémie, ces interactions sociales continues entre bénévoles/salariés de MdM et les MNA non protégés peuvent avoir contribué non seulement à dés-isoler une population aussi vulnérable, mais aussi à promouvoir la santé et la prévention des maladies parmi les MNA. De tels modèles de soins «COVID-19» semblent avoir eu des conséquences positives inattendues importantes pour le bien-être des MNA en France. La présente étude de cas de recherche à méthode mixte offre à cet égard une perspective intéressante, et appelle à davantage de recherches qui permettraient de bien documenter cet aspect.

D’autre part, les ONG comme MdM ont continuellement interpelé les autorités publiques, les enjoignant à prendre leurs propres responsabilités en fournissant un hébergement adéquat et une offre de soins complète pour tous les MNA. Les efforts déployés par les ONG comme MdM pendant la crise sanitaire et au-delà ne doivent pas occulter l’enjeu crucial qui est ici en jeu : tant qu’une décision de justice sur le statut des MNA n’aura pas été prise, tous les adolescents devraient avoir accès à un logement décent, ainsi qu’à des soins sociaux, médicaux et psychologiques. La pandémie actuelle de COVID-19 met en évidence le fait que les autorités publiques gouvernementales, départementales et municipales françaises devraient en effet être les seules à assurer la protection des mineurs. D’autres recherches sont actuellement menées avec divers partenaires pour étudier comment l’inaction des pouvoirs publics dans l’offre de soins façonne les besoins en santé et soutien psycho-social des MNA non protégés.

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