Bonnes nouvelles de hesbaye mai 2014

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N ° 8 Mai-Juin 2 0 1 4 SUPPLÉMENT AU JOURNAL D I M A N C H E AGRÉGATION

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L’action et la contemplation ne s’excluent pas, elles représentent des dimensions complémentaires de la vie chrétienne Hilde Kieboom

BONNES NOUVELLES

DE HESBAYE AL CA HI ER PA RO IS SI DU DOYEN NÉ DE HESBAYE

MCBF

Marie, une figure maternelle qui nous guide

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É DI TO

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Nous sommes en chemin vers les «premières communions» et les aînés sont à quelques jours de faire «la solennelle» ou profession de foi, comme on l’appelle aujourd’hui. Beaucoup de parents se grattent la tête pour connaître le nombre des invités. Comment faudra-t-il les placer ? Avec les familles recomposées, ce n’est pas une sinécure. Où va-t-on aller ? Chez soi ? Au resto ? Et si, dans un pays où 3 % vont encore à la messe et où les curés n’ont plus la côte, on se demandait : «À quoi bon faire sa communion ?» Bien sûr, on peut la faire ou la faire faire par tradition. Et puis, c’est l’occasion de rassembler la famille, que l’on ne voit plus qu’aux enterrements. Mais permettez-moi de comparer la vie au Paris-Dakar. On a quelques données d’un départ que l’on ne choisit pas. La firme te donne ta catégorie d’après la cylindrée, et en route ! Mais, même avec la meilleure voiture et un plein à ras bord, vous n’irez pas loin. Il est essentiel de bien savoir conduire une voiture, d’avoir la carte avec le tracé, les obstacles, les chances et les difficultés, les lieux de ravitaillement. Et même la carte ne suffit pas. Il faut à côté de soi un convoyeur qui la connaît par cœur et qui, de préférence, a déjà fait le parcours. Au départ de la vie, on ne choisit pas sa marque. Notre arbre généalogique nous la donne et c’est avec cette voiture qu’il faut faire la traversée de la vie. Malheur à celui à qui on n’a pas appris à rouler ! Que l’on n’a pas dépanné en temps voulu. Ou les parents n’ont jamais été de bons mécaniciens. Malheur s’il n’a pas eu de formateur qui lui ont appris à lire la carte de la vie. Ni le but de l’expédition ! La préparation à la communion ne sert à rien sinon à apprendre le but de la vie en demandant à Celui qui l’a donnée d’être copilote. Vous pouvez faire équipe avec nous. Toutefois, celui qui ne regarde qu’au bord du chemin est libre. Il verra passer la caravane. Applaudira ou sifflera. Dans les deux cas, il mangera la poussière, mais n’éprouvera pas la joie de la course. Dommage ! I Père Gérard Laleman

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Le petit va faire sa communion ! LA R EC ETTE D E SŒ U R VA LÉR IE

Le fondant au chocolat noir Ce mois-ci, Valérie Vasseur nous propose un fondant au chocolat noir pour 6 personnes. Fondant au chocolat noir pour 6 personnes : 125 g de beurre 125 g de chocolat noir 80 g de cacao en poudre non sucré 125 g de sucre en poudre 500 g de crème fleurette (crème épaisse) 4 jaunes d’œufs Cassez le chocolat en morceaux et mettez-les dans une petite casserole. Ajoutez le beurre en parcelles. Placez la casserole dans un récipient plus grand à demi rempli d’eau et posez le tout sur le feu. Laissez fondre ainsi au bain-marie, sans remuer, pendant environ 15 minutes. Pendant ce temps, versez la crème dans un récipient froid et fouettez-la jusqu’à ce qu’elle devienne mousseuse et ferme. Mettez dans un saladier les jaunes d’œufs et le sucre, fouettez énergiquement jusqu’à ce que le mélange blanchisse et retombe du fouet tel un ruban. Lorsque le beurre et le chocolat sont complètement fondus, ôtez la casserole du bain-marie, ajoutez la poudre de cacao et mélangez. Versez par-dessus les jaunes d’œufs sucrés et avec une spatule travaillez l’ensemble de façon à obtenir une crème lisse. Versez cette préparation progressivement dans la crème fouettée tout en mélangeant doucement (en soulevant la crème par dessous). La mousse obtenue doit être bien homogène. Versez le tout dans un moule (type moule à cake). Laissez ce fondant se solidifier pendant au moins 2 heures dans le compartiment à glace du réfrigérateur. Sortez-le 15 minutes avant de le déguster. Passez le moule sous l’eau tiède afin de démouler le fondant sans l’abîmer (ou placer un papier aluminium dans le fond). Passez la lame d’un couteau également sous l’eau tiède pour couper plus facilement des tranches fines et régulières Vous pouvez préparer ce dessert la veille. Bon appétit !

C O N C ER T

La nuit des Chœurs Concert-promenade à Villers-la-Ville Participez au concert-promenade de l’été à Villers-la-Ville les 29 et 30 août 2014. Avec le Chœur de Saint-Pétersbourg, Yael Naim et les Chœurs Fr. Bardot (Israël) Pop acoustique, le Chœur de la Légion étrangère, Sister Act comédie musicale, Les choristes de James Brown et The London Quartet. Places à gagner d’ici quelques jours sur InfoCatho.be

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Après 30 ans d’enfermement… À 57 ans, Serge Thiry a passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux : 3 ans en institution pour jeunes délinquants, puis 27 ans en prison. Lors de sa libération en 2004, Serge a décidé de se servir de ce passé pour interpeller et sensibiliser les jeunes. Son parcours, il le présente comme un témoignage préventif de «l’exemple à ne pas suivre».

Vous vous faites ensuite arrêter avec une première condamnation pour vol, pas de quoi faire 27 ans de prison… En fait, les délits les plus graves, je les ai commis en prison. Pour m’évader, j’ai pris un gardien en otage et j’ai tiré sur un autre. Ça m’a valu une peine de 20 ans de travaux forcés pour prise d’otage et tentative de meurtre. La prison ne vous a donc pas permis de reprendre pied ? Paradoxalement, je trouvais que ce n’était pas ma place et je cherchais à m’évader, ce que j’ai fait à cinq reprises. Je me suis très vite rendu compte que je pouvais oublier le caractère humain dans ce milieu. On m’a mis au cachot, on m’a tabassé, on m’a humilié. On me laissait dans le noir le plus complet et parfois nu en plein hiver. Je devais mettre du papier hygiénique autour

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de mes pieds pour ne pas avoir froid. Pendant une période de cinq années, je suis resté sans contact avec personne, en «régime cellulaire strict». Je n’avais pas le droit de fumer, de lire ou d’acheter des choses à la cantine. J’avais uniquement un gant de toilette, un savon et la Bible. Je ne suis pas persuadé que c’est de cette manière qu’on remet une personne debout.

les chants lors des offices. Ça m’a plu qu’on me donne de l’importance et qu’on compte sur moi. Entre ce jour et ma libération, sept années se sont écoulées. Sept ans au cours desquels j’ai travaillé sur moi-même, sur ma révolte et sur mon comportement vis-à-vis des autres. Et toujours, les équipes d’aumônerie ont été là. C’est également ces personnes qui me sont venues en aide lors

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Comment êtes-vous entré dans la délinquance ? Serge Thiry. J’ai été ce qu’on appelle un délinquant classique. Ça ne se passait pas bien dans ma famille. Mes parents avaient l’idée de me donner à une autre famille, mais ces gens se sont tués en voiture, ce qui les a contraints à me garder. Je n’avais donc pas ma place dans cette famille et je n’ai pas reçu ce qu’un enfant peut espérer de la part de ses parents : de l’amour, de la tendresse, de l’affection. J’ai toujours vu mon père battre ma mère. Il s’est d’ailleurs retrouvé en prison pour tentative de meurtre après lui avoir donné quatre coups de couteau. Ma seule échappatoire à cette violence, c’était traîner dans la rue. Dans les institutions d’accueil pour mineur, j’ai connu la maltraitance ; chez les scouts j’ai vécu l’abus. Il n’y a que dans la rue que je me suis senti valorisé. Ça m’a mis sur un chemin qui n’était pas le mien. Mon premier délit a été de voler de l’argent destiné au laitier pour m’acheter des bonbons et pouvoir les partager. L’admiration dans les yeux avec mes copains m’a plu et ça a été le déclic : j’étais reconnu en tant que voyou. Après ça, tout s’est enchaîné. À 13 ans, la police me recherchait déjà pour vol de bagnole et pour cambriolage. À 18 ans, j’ai volé des armes dans un commissariat et je m’en suis servi pour des braquages dans des hôtels de luxe.

«Irrécupérable»… Ainsi fut qualifié Serge Thiry quelques mois avant sa libération conditionnelle en 2004. Il avait vécu 27 ans derrière les barreaux… A ce moment, vous perdez tout espoir dans la vie ? Oui, je me suis ouvert les veines. Je voulais en finir. J’étais au fond du gouffre et j’espérais un signe. Le seul réconfort, je l’ai trouvé auprès d’un prêtre qui me rendait visite une fois par semaine, me faisait fumer une cigarette ou m’achetait un chocolat. Il téléphonait également à ma famille pour leur donner des nouvelles. C’est le seul contact humain que j’ai eu pendant ces cinq années. Je suis donc sorti de là encore plus révolté et je ne pourrai jamais oublier ce que j’ai vécu. Puis, un jour, quelqu’un vous a tendu la main… Oui, Anne-Marie, qui était aumônière à la prison de Lantin. Elle m’avait entendu jouer de la guitare et m’a proposé d’accompagner

de ma sortie de prison et m’ont poussé à témoigner de ce que j’avais vécu. Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, via mon association Extra-Muros, je vais à la rencontre de jeunes dans les écoles ou ailleurs pour témoigner et les sensibiliser. À travers le récit de ma vie, je leur parle de la liberté et de ce que ça représente d’en être privé. Le second volet de mes activités consiste à partir en montagne avec des jeunes et des personnes handicapées qui sont transportées à l’aide d’une «joëllette», un fauteuil tout terrain pour non-valide. Ces jeunes qui offrent leur énergie au service des personnes handicapées vivent une expérience unique et solidaire. Ces activités sont pour moi une sorte de rédemption. J’ai trouvé ma place et j’existe. I Propos recueillis par Manu Van Lier

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Paroles de détenus Je te salue Marie, femme pauvre et humble, bénie du Très-Haut ! Vierge de l’espérance, prophétie des temps nouveaux, nous nous associons à ton hymne de louange pour célébrer les miséricordes du Seigneur, pour annoncer la venue du Règne et la libération totale de l’homme. Je te salue Marie, humble servante du Seigneur, glorieuse Mère du Christ ! Vierge fidèle, sainte demeure du Verbe, enseigne-nous à persévérer dans l’écoute de la Parole, à être dociles à la voix de l’Esprit, attentifs à ses appels dans l’intimité de notre conscience et à ses manifestations dans les événements de l’histoire. Je te salue Marie, femme de douleur, Mère des vivants ! Vierge épouse auprès de la Croix, nouvelle Ève, sois notre guide sur les routes du monde, enseigne-nous à vivre et à répandre l’amour du Christ, enseigne-nous à demeurer avec Toi auprès des innombrables croix sur lesquelles ton Fils est encore crucifié. Je te salue Marie, femme de foi, première entre les disciples ! Vierge, Mère de l’Église, aide-nous à rendre toujours compte de l’espérance qui est en nous, ayant confiance en la bonté de l’homme et en l’amour du Père. Enseigne-nous à construire le monde, de l’intérieur : dans la profondeur du silence et de l’oraison, dans la joie de l’amour fraternel, dans la fécondité irremplaçable de la Croix. Sainte Marie, Mère des croyants, Notre-Dame de Lourdes, prie pour nous. Amen. I Jean-Paul II Prière de conclusion du chapelet, le samedi 14 août 2004, à Lourdes.

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• «Voici le grand jour arrivé. Celui où je quitte les hauts murs pour une nouvelle vie. Si, durant ces longues années, je n’avais pas eu à mes côtés un aumônier et mes deux visiteurs de prison, je n’aurais pas en moi cette confiance qui fait de moi un homme debout.» • «Quand je serai libéré, il faudra que je me retrouve une femme. Mais mes goûts ont changé. Le physique a beaucoup moins d’importance ; c’est une femme qui parle et qui écoute, que je voudrais rencontrer. Alors, je n’aurai plus envie d’être macho.» • «Hier, à cause de toi, il m’est arrivé quelque chose… Comme d’habitude, je regardais à la TV un film violent. À la fin, le papa a retrouvé sa petite fille, et j’ai senti que, sur mes joues, coulaient des larmes dont je n’ai pas eu honte. Depuis dix ans que tu me visites, tu n’as pas enlevé la haine que j’ai dans mon cœur pour quelqu’un, mais tu y as mis quelque chose de nouveau, ces larmes, par exemple. C’est peut-être ça qu’on appelle avoir de l’humanité.»

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JE TE SALUE MARIE

Les prisonniers ont infiniment de reconnaissance pour ceux qui apportent un peu de lumière dans la pénombre…

Qu’est-ce qu’un aumônier de prison ? En région francophone, c’est Monseigneur Harpigny qui est référent pour les aumôniers de prison. Il les a rencontrés pour évoquer leur travail. Ils ont notamment parlé des relations avec les surveillants et la direction des prisons, mais aussi du lien avec les paroisses et leurs diocèses. Les aumôniers et aumônières sont formés en théologie pastorale ainsi qu’en théologie des sacrements. Ils reçoivent également des formations spécifiques aux niveaux national et diocésain. En tout, il y a 52 postes d’aumôniers en Wallonie et à Bruxelles. Mais qu’est-ce qu’un aumônier de prison ? Il ne faut pas obligatoirement être prêtre pour être aumônier de prison. D’ailleurs, l’aumônière en chef des prisons francophones de Belgique est une laïque, Mme Anne-Marie Fortemps. La plupart du travail consiste en une écoute des détenus. Les aumôniers de prison sont également autorisés à distribuer la communion aux détenus. L’écoute est ce que les prisonniers demandent le plus, dans un milieu où l’on évite de parler de soi et où le règlement impose de se taire. La rupture avec la famille ou les amis, le sentiment de culpabilité ou les violences mènent parfois certains prisonniers au suicide. I MB

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Facile et personnel, un coin prière dans la chambre Refuge pour certains, lieu emblématique pour d’autres, le coin prière des enfants n’est pas anodin.

Soignons ces espaces

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A tout âge, un enfant peut préparer, entretenir, habiller son coin prière. Ce faisant, il l’habite. La disposition et l’arrangement de cet espace en disent long sur l’âme et le caractère de son propriétaire. Certains enfants y posent un bougie, qu’ils ont eux-mêmes décorée, d’autres l’alimentent régulièrement avec de nouvelles trouvailles qu’ils jugent précieuses : des cailloux ramassés pendant une promenade, un coquillage, souvenir des vacances, un morceau de bois avec une forme particulière, des pétales de fleurs qu’ils trouvent belles, tout simplement. Car la beauté réside en ces lieux, elle est même souvent un vecteur

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Car la beauté réside en ces lieux [...]. Pour se recueillir, il importe de se retrouver dans une atmosphère harmonieuse, propice à l’abandon DR

La première règle, c’est qu’il n’y en n’a pas ! Pas de «Yfo» ni de «Yaka,» à chacun de s’organiser suivant sa sensibilité et dans les conditions où il se trouve. Les photos de cette page ne sont ni des modèles ni des exemples, tout au plus des illustrations. Ceci dit… La création d’un coin prière est le reflet d’une démarche spirituelle qui mérite d’être encouragée et soutenue par les adultes. Prenons, nous aussi, le temps de nous y arrêter pour les observer et commenter avec eux les changements récemment opérés. Ainsi, un bouquet de fleurs ou un nouveau dessin sont des signes apparents, reflets des événements des jours passés. Lorsqu’un enfant y dépose un dessin, ce geste traduit un attachement particulier à la scène qui s’y trouve représentée ou à l’animal dépeint.

important. Pour se recueillir, il importe de se retrouver dans une atmosphère harmonieuse, propice à l’abandon. Et quoi de mieux qu’un espace qui rassemble des objets chéris ? Comme nous, les enfants sont sensibles à la beauté. Le rôle des parents tient dans l’accompagnement de ces réalisations. En offrant une icône, qui nous parle, nous leur donnons une part inconsciente de nous-mêmes. Au-delà de l’objet, nous leur montrons ce qui fait sens à nos yeux, nous leur li-

vrons une part de notre intimité. Et c’est le propre de ces lieux devenus personnels à force d’être soignés.

Des lieux du souvenir Certains enfants y affichent des photos des grands-parents disparus, qu’ils n’ont parfois jamais connus. Revêtu de ces portraits, le coin prière devient alors un autel, qui aide à commémorer les défunts. En de tristes occasions, il arrive qu’on y retrouve les photos d’enfants décédés. Comme si ces portraits avaient le pouvoir de laisser une trace, de les rendre plus proches des survivants. Le coin prière revêt à la fois des empreintes de joie et de chagrin, à l’image de la vie, même celle des enfants. Il symbolise les parts de réjouissance et de gravité qui sont le propre de l’existence humaine. En bricolant avec les enfants, en les aidant à compléter l’aménagement de leur coin prière, les parents font un cadeau précieux à leur progéniture : ils témoignent de l’importance de ce lieu et de la démarche qui y est associée. Peu importe la taille de celui-ci, l’essentiel est qu’il existe au cœur de la vie familiale. Grand ou petit, chargé ou dépouillé, rempli de livres ou d’images, le coin prière reflète souvent le caractère des habitants. I Angélique Tasiaux

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Que de mystères ! Aujourd’hui matin, à la radio, on ne parlait que de mystères. C’est à la mode. Proche de Faimes, à Jalhay, on nous raconte cette histoire d’une statue de la vierge de Banneux qui se mettrait à émettre de la lumière de manière mystérieuse quand elle est plongée dans le noir. Nouveau mystère : elle brûlerait la main qui la touche avant de faire rayonner une grande douceur et une agréable sensation ! […] Dans le christianisme parfois, on a aimé dire que les choses étaient aussi obscures, mystérieuses. On ne peut pas savoir, c’est un mystère, on saura plus tard… Arrêtons-nous un instant à ce point. C’est vrai qu’il y a différentes manières de parler du mystère ? On peut ainsi en parler comme d’une réalité que notre raison, notre intelligence ne peut pas connaître par elle-même. Mais si nous savons par la foi que Dieu existe et qu’il nous aime, qu’il offre la vie éternelle, notre raison ne peut pas approfondir complètement cette compréhension. La foi nous fait croire ce que notre intelligence ne peut décrire avec exactitude. À un moment, notre intelligence se heurte à des limites. Dieu dépasse tellement ce qu’on peut en savoir, ce que notre intelligence peut en expliquer. Un des plus grands théologiens chrétiens, saint Augustin, disait que c’est aussi difficile à comprendre que d’essayer de vider la mer avec un coquillage. Il y a une deuxième manière d’aborder le mystère en religion. C’est celle que la fête de Pâques [...] nous donne à approcher ! C’est le mystère de l’amour de Dieu pour nous. Pourquoi Dieu tient-il à nous, pourquoi veut-il habiter chez nous ? C’est le cœur même de la foi chrétienne, son originalité : le pourquoi de l’amour de Dieu, le comment cet amour se donne à nous et le comment il a besoin de nous. Il y a cette force de l’amour de Dieu qui est gratuit et qui a quelque chose de fou : la folie de Dieu qui se montre et se fait comprendre dans la vie et dans la mort sur la Croix de Jésus. Il serait plus facile pour notre raison de comprendre que Dieu est un, qu’il est insensible, tellement infini et lointain qu’il n’a rien à voir avec nous. Mais les chrétiens croient en un Dieu qui vit la folie de l’amour, un Dieu qui vient sur terre, un Dieu qui souffre sur la Croix et qui se réjouit avec nous. Le mystère chrétien, il n’est pas fait de complot, d’attentat ou d’élucubrations délirantes, il est le mystère de la folie d’un amour de Dieu qui dit à chaque femme et à chaque homme : «Je suis le Seigneur ton Dieu, le saint, ton sauveur. Tu es précieux à mes yeux, je t’apprécie et je t’aime» (Isaïe 43, 2-3). I Henri Derroitte (éditorial de «Faimons-nous»)

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UNITÉ PASTORALE DE CRISNÉE-OREYE C R ISN ÉE e

Samedi 10 mai : messe du 4 dimanche de Pâques. 18 h : Jules Jacquemotte, Jeanne Depas et parents défts ; Mademoiselle Stassart et défts des familles Gilon-Larminier ; François Stassart et défts des familles Stassart-Schoufs et Leduc-Leduc ; Défts des familles Dumont-Jacquemin et Molenaers-Marneffe ; Suzanne Keyen et parents défts. Dimanche 18 mai : 5e dimanche de Pâques. 10 h 30 : 1re communion. Anniversaire Arthur Lahaye ; Roger Denomérenge et défts des familles Denomérenge-Lombard et Nandrin-Jorssen ; Jean Peters, Annette Kerstenne et parents défts. Jeudi 22 mai : Sainte Emilie. 18 h : Fondation défts de la famille Lahaye-Coune ; Fondation défts de la famille Batta ; Fondation des défts. Samedi 24 mai : 6e dimanche de Pâques. 18 h : Roger Bure, son épse Hélène Dirick, Nicolas Bolland, son épse Angèle Leduc et parents défts ; Albert Tombal, Simone Lahaye et parents défts ; Arthur Lahaye, Bertha Depas et défts des familles Lahaye-Depas. Samedi 31 mai : 7e dimanche de Pâques. 18 h : messe des familles. Paul Marneffe, Maria Lahaye et parents défts ; Louise Tombal et défts des familles Denomérenge-Tombal ; Jeanne et Hubertine Jacquemotte et parents défts. Jeudi 5 juin : Saint Boniface. 18 h : Fondation défts de la famille Schœnaers ; Fondation défts de la famille Baillen-Jamotte. O R EYE e

Dimanche 11 mai : messe du 4 dimanche de Pâques. 10 h 30 : 1re communion. Léonie Bousmanne, Joseph Vandersmissen et leurs familles ; Georges Materne et familles Materne-Jacquemin et Geron-Defourny ; Epx. Balaes-Désiron, de Sart-Henry et parents défts. Jeudi 15 mai : Sainte Denise. 18 h : Paul Boden, Christiane Noël, Josée Lucas et famille Lucas-Robert ; Familles Marchal-Daris-Grard et l’abbé Convent. Samedi 17 mai : 5e dimanche de Pâques. Pentecôte. 18 h : 19e anniv. Armand Dierkx, 13e anniv. Laure Driesmans, 6e anniv. Joseph Dierkx, Francis Dierkx et Arnaud Piron ; Léopold Leduc, épx. Peeters-Laurent, Piron-Peeters, Peeters-Breels, Leduc-Poncelet et Arnaud Piron ; Arthur Gerbehaye. Dimanche 25 mai : 6e dimanche de Pâques. 10 h 30 : les épx. Paul Tihon-Jamaer et leur fils Joseph. Dimanche1er juin : 7e dimanche de Pâques. 10 h 30 : anniv. Augusta Dubois et famille Dubois-Vossius ; Famille Pirlet-Vandecan, les épx de Sart-Ory et Miévis-Ory ; Christiane Noël, Paul Boden, Josée Lucas et famille Lucas-Robert.

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T H YS

Samedi 10 mai : messe du 4e dimanche de Pâques. 16 h 30 : messe. Mardi 13 mai : Sainte Rolande. 18 h : messe. Mardi 27 mai : Saint Augustin. 18 h : messe.

L E N S -SU R -G EER

Dimanche 11 mai : messe du 4e dimanche de Pâques. 9 h : Familles Bartholomé-Balaes ; Familles Delcourt et Petit.

GRA N D V I LLE

Mercredi 14 mai : Saint Matthias. 9 h : Epx. Warnant-Germeau, Warnant-Dengis, Germeau-Labarre, Germeau-Dodeur, épx. Ferbeck et Monique Germeau. Samedi 17 mai : 5e dimanche de Pâques. 16 h 30 : Epx. Hector Dandoy et Mary Louwette ; Epx. Schalenbourg-Baret, Jacques, Georgine et Marie, les épx. Materne-Berwaer et Marie-Claire ; José Dawir, son petit-fils Jeanjean, ses parents les épx. Dawir-Pinte, parents défts et Jules Neven ; Alexis Maillard et famille Maillard-Delvaux et Derwa-Pâques ; Familles Filippini et Happart ; Henri Vrancken, Joseph et Jos Malchair et Angèle ; Epx. Désiron-Riga leurs enfants et petite-fille ; Georges Tibo, son épse Rose Vanekan et parents défts ; Gaston Florkin, sa famille, famille Keppenne-Stassart et Désiré ; Josée Billen. Mercredi 28 mai : Saint Germain. 9 h : messe.

Dimanche 25 mai : 6e dimanche de Pâques. 9 h : Anniv. Mademoiselle Stassart ; Anniv. Mariette Mestrez, les épx. Smolders-Moreau et défts des familles apparentées ; Fabrice Galasso et ses grands-parents ; Jean Dedry, les épx. Dedry-Ory et défts de la famille ; Désiré Vandevenne, Louise Stassart, leurs fils Joseph et Louis et Elise Stassart ; Léon Père, Catherine Derwa, Joseph Vandevenne, Joséphine Stassart, Henri Hannay, Emile Vandevenne et parents défts ; Julien Hannay, Jeanne Vandevenne, leurs enfants et les défts de la famille ; Henri Hannay, ses parents, frères et sœur, Joseph Vandevenne, Joséphine Stassart et leur fils Emile ; Nicolas Hannay et la famille Hannay-Delvaux ; Epx. Mercier-Genot ; Pascale Dandoy ; Fam. Daenen-Larminier et Poncelet-Larminier ; Henri Poncelet, Joséphine Larminier, leurs enfants Léona et Joseph, Victor Larminier et Lisa Walewyns. Vendredi 30 mai : Saint Ferdinand. 9 h : Epx. Daenen-Larminier et Poncelet-Larminier ; Fondation Georgine Gade, les familles Duchène, Denomérenge, Massonet, Renwart, Pirson, Masset, Jacquemin et Charlet.

K EMEXH E

Dimanche 18 mai : 5e dimanche de Pâques. 9 h : Défts des familles Rigo-Mélon, Lucas-Sior et Dupont-Mélon ; Défts des familles Humblet-Prosmans, Nulens et Dethier ; Jean Halleux et la famille Mœsen-Strengnart. Jeudi 29 mai : Ascension. 10 h 30 : Familles Lousberg-Devivier et Smolders-Lekeu ; Fondation famille Lucas et consorts.

F I Z E -LE-M A R SA L

Vendredi 16 mai : Saint Honoré. 9 h : Les prêtres et les sœurs passés à Fize ; L’abbé Augustin Lhœst, Henri Hannay, Emile Vandevenne, les curés Smets, Otte et Gilissen ; Damien Stassart, Marguerite Lhœst, leurs parents, enfants et petits-enfants.

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Samedi 24 mai : 6e dimanche de Pâques. 16 h 30 : Joseph Corswarem, Marie Pinte, famille Pinte-Prosmans, Paul Lemestre et parents défts ; Famille Digneffe-Tombal et Robert-Louette ; Famille Verjans-Peters ; Famille Baillien-Vanbrabant et Marie-Ange Baillien ; Christiane Noël. Mardi 3 juin : Saint Kevin. 18 h : Famille Digneffe-Tombal et Robert-Louette ; Jean de Schaetzen et famille de Schaetzen.

B ER G ILE RS

Mercredi 21 mai : Saint Christophe. 9 h : Pour les membres de la confrérie de St. Christophe. Samedi 31 mai : 7e dimanche de Pâques. 16 h 30 à Grandville : Gabriel Billen, son épse, enfants et beaux-enfants ; M. l’abbé Keppenne ; Jules Neven, ses parents, José Dawir, ses parents les épx. Dawir-Pinte et défts de la famille. Mercredi 4 juin : Sainte Clotilde. 9 h : Pour les membres de la confrérie de St. Christophe.

O D EUR

Vendredi 23 mai : Saint Didier. 9 h : Fondation famille Velroux ; Fondation familles Depaifve-Degive. Dimanche1er juin : 7e dimanche de Pâques. 9 h : Familles Franssen-Fraikin et Monique Latet ; Familles Limère-Schœnaerts. Vendredi 6 juin : Saint Norbert. 9 h : Fondation famille Tombeur ; Fondation famille Depaifve-Degive ; Fondation Marie Denomérenge.

OTR A N G E

Mardi 20 mai : Saint Bernardin. 18 h : Jean de Schaetzen et famille de Schaetzen ; Joseph et Nadine Missotten, les épx Missotten-Roosen et Giroule-Collard ; Fondation Prosmans-Hannosset et Marie Prosmans.

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DIOCÈSE DE LIÈGE

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Retrouvez l’agenda du diocèse sur http://liege.diocese.be et l’information en continu sur www.InfoCatho.be

O L I VI E R W I N D ELS

«Soyons porteurs de l’Évangile» Il y a un mois, l’évêque de Liège, Monseigneur Jean-Pierre Delville, créait trois nouveaux vicariats : celui de la santé, celui de la vie consacrée et celui de l’annonce de l’Évangile. À la tête de ce dernier, l’abbé Olivier Windels, qui vient donc d’être nommé vicaire épiscopal. Rencontre.

Pourquoi Monseigneur Delville a-t-il créé ce nouveau vicariat ? Pour notre nouvel évêque, la dimension de l’annonce de l’Évangile apparaît comme une priorité. De la même manière, le pape François insiste beaucoup, notamment dans son document La joie de l’Évangile, pour que nous soyons porteurs de l’Évangile. C’est cette dimension-là que notre évêque a voulu honorer en créant – je ne dirais pas de toutes pièces – un nouveau vicariat portant particulièrement sur cette préoccupation-là : être, par la catéchèse, par la liturgie et par le catéchuménat, par les trois dimensions de mon vicariat, porteur de l’Évangile. En tant que responsable de ce vicariat, quelles vont être vos priorités ? Il est peut-être un peu tôt pour le dire, mais une des priorités est de repenser en profondeur la catéchèse. On se rend compte depuis pas mal de temps que le fonctionnement de la catéchèse, tel qu’il est mis en place à de nombreux endroits depuis des dizaines d’années, n’est plus adéquat. On s’est déjà orientés vers de nouvelles structures et de Olivier Windels, avec Monseigneur Delville.

Photos SDCC Liège

Trois services, dirigés par trois adjoints du vicaire épiscopal, composeront le nouveau vicariat de l’annonce de l’Evangile : le service Catéchèse, dirigé par l’abbé Armand Franssen ; le service Catéchuménat, dirigé par Martine Lewis ; et le service Liturgie, dirigé par l’abbé Pierre Hannosset. Pour mieux comprendre les arcanes de cette nouvelle cellule d’Église, quelques questions à son représentant, l’abbé Olivier Windels.

Olivier Windels. nouvelles manières de faire. On va travailler dans ce sens-là. La priorité des priorités souhaitée par mon vicariat, et pour l’équipe qui va se constituer autour de ce projet, c’est essentiellement d’accompagner les paroisses dans ce tournant de la vie de l’Église. Pensez-vous que, pour la catéchèse par exemple, les méthodes doivent se renouveler ? Certainement. Un virage doit être pris. Par exemple, nos évêques insistent pas mal sur une catéchèse d’évangélisation, même si le mot «évangélisation» est parfois un peu piégé : il peut faire penser à quelque chose d’agressif. Mais c’est peut-être ça qu’il faut travailler : les personnes qui nous arrivent ont besoin d’entendre et de découvrir l’Évangile à neuf. Concrètement, que mettrez-vous en place ? Y aura-t-il plus de formations en catéchèse ? Plus de formations, peut-être pas, parce que cela fait plusieurs années déjà que l’on en met sur pied. Ce que l’on va essayer de vivre, c’est davantage d’accompagnement :

être plus proches des catéchistes et des responsables de la catéchèse dans les différentes unités pastorales, veiller à cheminer avec eux, à les accompagner dans leur travail au quotidien. Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre nomination ? C’était une grande joie, bien sûr. De la part de Monseigneur Delville, c’était une marque de confiance. Jean-Pierre Delville est un vieil ami, si j’ose dire, mais ce n’est pas d’abord l’amitié qui a compté, c’est le travail qui a été fait pendant pas mal d’années. De mon point de vue, c’est une reconnaissance par rapport au passé et une espérance pour l’avenir. C’est toujours agréable de savoir que quelqu’un vous fait confiance. Annoncer l’Évangile est-il plus que jamais une priorité ? C’est plus que jamais une priorité pour l’Église, et pour le diocèse de Liège en particulier. I Propos recueillis par M.V.L. et S.B.

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