EXPRESS
© Barbara Renard
NU MÉ RO 4 Hebdomadaire du 30 janvier 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be
“VADE RETRO VIOLENTO”
SHAME
Vivre autrement ses relations!
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appel à la manifestation lancé via Facebook a résonné audelà des espérances de ses jeunes organisateurs. Dimanche dernier, entre 35.000 et 45.000 Belges ont battu le pavé pour montrer leur attachement à une Belgique unie. Ils ont dit aussi leur honte de ces 224 jours sans gouvernement depuis qu’on leur a demandé de repasser aux urnes. Souvent par l‘autodérision, avec des banderoles “champion du monde” qui flottaient dans les rues de Bruxelles pour célébrer ce triste record. Alors que dans d’autres pays, on manifeste pour faire tomber les gouvernements, en Belgique, patrie du surréalisme, on manifeste pour en ériger un, quel qu’il soit serait-on tenté d’ajouter. Dans ce monôme bon enfant, toutes les tranches d’âge étaient représentées, à l’image de ce qu’est la Belgique d’aujourd’hui. Et si l’on comptait évidemment une grande partie de bruxellois, Wallons (environ 35%) et Flamands (plus de 20%) n’étaient vraiment pas en reste. Une réussite et une référence “Shame” (la honte) est une incontestable réussite en matière de mobilisation. C’est aussi une première en son genre. D’une part, parce que ses 5 jeunes organisateurs échappent à toutes les structures habituelles (syndicats, ONG, partis politiques…) que l’on retrouve habituellement derrière une manifestation. D’autre part, parce qu’ils ont réussi ce tour de force en quelques jours seulement, en utilisant la puissance des réseaux sociaux et en particulier de Facebook. À la fin de cette longue marche partie depuis la gare du Nord pour rallier le parc du Cinquantenaire, ces organisateurs ont “donné la leçon“ aux hommes politiques en déclarant qu’ils avaient prouvé “que cinq jeunes citoyens ont réussi là où les politiciens ont échoué: se rassembler ! Se rassembler sans tenir compte des barrières politiques, culturelles et sociales qui sont censées nous différencier. Se rassembler dans la solidarité, la confiance et le respect. Se rassembler pour montrer que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare.“ Et d’appeler à un nouveau départ. Pierre GRANIER
OPINIONS
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• Indignez-vous ! Quinze bonnes raisons !
DERNIÈRES MINUTES
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• Le Chemin néocatéchuménal divise l’Église du Japon • Commission “Abus” : la Justice “sur la sellette”
LITURGIE
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4e dimanche du temps ordinaire Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux! Matthieu 5, 1-12a
CULTURE
p. 7 • “Another year” : à la recherche de la source du bonheur
N OVATTITUDE
© Marc Costermans
Une belle réussite
Déjà 2000 personnes ont vu La Novattitude au Centre culturel de Woluwe-St-Pierre, en novembre. Les revoici à Anderlecht! 40 jeunes de 14 à 18 ans sur scène. Du théâtre, de la danse et des chants. Et une question: La non-violence peut-elle apporter des réponses? Oui, bien sûr! Il y a un an, Jean mourait. Assassiné. Aujourd’hui, sa classe s’en souvient. Révoltée par ce qui est arrivé, elle souhaite agir. Comment? En créant une exposition sur la non-violence! Mais plusieurs élèves trouvent cette idée inutile, inefficace. Et voilà que la directrice du musée de l’école leur offre des lunettes. Les amis de la classe ne veulent pas les essayer. “J’y crois pas!” Or, elles permettent de voir autrement la réalité. L’autre est tellement plus que ce que l’on voit. Où commence la violence? Cette question qui traverse le spectacle trouve une réponse évidente: en chacun de nous. “C’est par un regard que tout commence”, chantent les quarante jeunes en rentrant sur scène. Mais quel sera ce regard? Assassin ou sauveur? Les scènes se déroulent en classe, dans dant plus d’un an ces 40 jeunes qui ont la cour de récréation ou en discothèque. tenté de s’approprier le message de la “Pourquoi y a-t-il toujours un souffre-dounon-violence. “Bien plus qu’une pièce de leur dans un groupe ?” Au travers de la théâtre, la Novattitude, c’est tout un chevie quotidienne, ce sont de grandes quesminement: le nôtre, explique Laurie. Avec tions qui se posent: l’amitié, l’exclusion, bea ucoup de foi, le rapport aux pad’amitié et de travail, rents, l’amour ou le “La non-violence nous a v ons a tteint pardon. est un chemin notr e objectif enÀ l’origine du projet, les Jean d’Ici – qui commence en chacun” semble, et nous en somme fiers.” association chrétienDes phrases d’Évangile sont parsemées ne qui a réalisé entre 2004 et 2006 Dédélicatement et discrètement tout au rangile (9000 entrées) – et Sortir de la long du spectacle, mais ceux qui y sont Violence, avec Ariane et Benoît Thiran. un peu familiarisés les repéreront facileOlivier Delforge, le scénariste, a assuré luiment. C’est en effet dans la Bonne même la mise en scène. Il a encadré pen-
LE TOUR DU M ONDE EN TA NDEM À la découverte des religions Page 3
RDC Regain de tension au Nord Kivu Page 5 Rédaction de ce numéro clôturée le 24 janvier 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB
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Nouvelle de Jésus que les animateurs ont puisé leur inspiration. Une avalanche de messages… L’essentiel, disent les organisateurs, c’est que chacun en emporte au moins un. À voir en famille Charles DELHEZ 12 février à 20h et le 13 février à 15h00. Auditorium Jacques Brel, Campus du CERIA, Avenue Émile Gryson, 1 – 1070 Bruxelles – http://www.lanovattitude.be - Jeunes 10 € Adultes 15 €. D’autres représentations auront encore lieu en 2011, notamment au CERIA, les 8-9 octobre, et à Nivelles, les 14-15-16 octobre.
PRIÈRE D’UN FIL ÉLECTRIQUE
eigneur, moi je suis le fil. Tu es la prise de courant. Tant que je reste branché sur Toi, un courant d’amour circule en moi. Mais aussitôt que je me coupe de Toi, je suis un fil mort, sans utilité aucune. Aide le petit fil que je suis à allumer beaucoup de lampes et à inonder de lumière les cœurs enténébrés. Permets que je réchauffe les cœurs froids, que je perce les cœurs durs et que je nourrisse les cœurs affamés de Toi. Seigneur, branche mon petit fil
au cœur de tous ceux que je rencontrerai aujourd’hui, afin de faire passer en eux le courant d’amour, le voltage de l’espérance, et l’ampérage de la charité. Amen (Auteur inconnu)
Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. Isaac Newton
OPINIONS
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DIMAN DIMANCHE
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N°4 - 30 janvier 2011
Édito
TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE
Il y a parfois, dans l’actualité, des coïncidences étonnantes, pour ne pas dire interpellantes. Trois jours à peine après que l’ex-président tunisien Ben Ali aie fui son pays pour échapper à la vindicte populaire, un autre dictateur, Jean-Claude Duvalier, revenait dans le sien après 25 années d’exil. On ignore encore quelles sont ses véritables intentions, mais il est fort peu probable qu’elles soient aussi vertueuses qu’il ne l’affirme. Certes, l’homme a appelé à la “réconciliation nationale” et fait part de sa “profonde tristesse” pour ceux qui disent avoir été “à juste titre (…) victimes de (son) gouvernement”, mais rares sont ceux qui ont été vraiment convaincus par son repentir. De nombreux experts pensent que son retour a plutôt pour objectif la récupération d’environ six millions de dollars bloqués sur un compte en Suisse. Baby Doc sait en effet que le 1er février prochain entrera en vigueur une loi qui devrait permettre au gouvernement helvétique de rendre cet argent au peuple haïtien, à condition toutefois qu’une action en justice y soit engagée contre lui. L’ancien dictateur espérait apparemment tirer profit du vide
RÉFLEXIONS
politique sur l’île pour y revenir, puis en repartir en toute tranquillité, pouvant ainsi arguer par la suite qu’il ne faisait l’objet d’aucune poursuite judiciaire dans son pays. Malheureusement pour lui, son retour au bercail ne s’est pas vraiment passé comme il l’avait prévu. Le 18 janvier dernier, en effet, l’ancien dictateur a été inculpé de corruption, de détournement de fonds publics et d’associations de malfaiteurs, et s’est vu signifier une interdiction de quitter le pays. Le piège qu’il croyait tendre s’est donc refermé sur lui. Une bonne nouvelle pour le peuple haïtien. Espérons maintenant que les Tunisiens connaîtront le même dénouement et que leur ancien dictateur payera un jour pour ses crimes. L’histoire ne l’a que trop souvent démontré. Pour cela, bien sûr, il faudrait que les pays occidentaux sortent de leur mutisme, soient plus cohérents avec les idéaux qu’ils défendent et cessent d’apporter leur soutien à des régimes autoritaires et corrompus. Ils auraient d’ailleurs même tout à y gagner, leur silence complice ne faisant qu’alimenter le ressentiment à leur égard et pousser les plus pauvres de la planète vers l’extrémisme. Pascal ANDRÉ Vos réactions sur edito@dimanche.be
INDIGNEZ-VOUS !
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ans sa livraison du 21 au 27 janvier 2011, le Vif/L’Express, publiait un article “Indignezvous!“ De l’état des routes à la pauvreté galopante, voici quinze bonnes raisons de s’insurger. Et d’agir.
Quinze bonnes raisons !
Stéphane Hessel, 93 ans, corédacteur de la Déclaration des Droits de l’Homme, a publié une petite plaquette de 32 pages intitulée “Indignez-vous!” Plus d’un million d’exemplaires ont déjà été vendus. Il en est à sa 9e édition. L’ancien résistant dans l’armée française, déporté à Buschenwald, plaide pour un sursaut citoyen face “aux problèmes graves”, qu’il reconnaît plus difficiles à détecter que pendant la guerre. Inspiré par ce petit ouvrage, le Vif/l’Express évoque les raisons de plus en plus nombreuses qu’ont les Belges de s’indigner. La deuxième occasion de cet article de cinq pages est la manifestation citoyenne de ce dimanche 23 janvier. Sans doute n’y a-t-il aucun lien entre les deux, il n’empêche. L’indignation est une attitude qui ne devrait pas être négligée. Sinon, on pourrait nous taxer d’indifférence.
La clé de la porte
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amedi passé dans un dancing surpeuplé de Budapest, à la suite d’un mouvement de panique, trois jeunes filles encore lycéennes ont été écrasées par la foule. Elles n’y ont pas survécu. Pareils accidents mortels sont régulièrement rapportés de différentes parties du monde. Les suites sont toujours semblables: l’opinion se lamente et trouve que la réglementation des lieux de distraction n’est pas assez sévère; la justice cherche les responsables; tout le monde nie et les preuves sont insuffisantes; le procès est tiré en longueur; des indemnités sont adjugées aux parents des défunts (est-il décent de tarifer une vie? Peut-on éteindre une souffrance par une somme d’argent?). Nous nous heurtons au mur de la mort. Pour nos contemporains de la “post-chrétienté”, ou il n’y a pas de porte de passage, ou celle-ci est close. Tout au plus, fait-on appel à un psychologue qui s’occupe des camarades de classe, traumatisés. Démunis devant la tragédie, les gens inventent des liturgies nouvelles: ils placent par terre des centaines de cierges et de bougies. Que veulent-ils dire? Qu’ils regrettent ces événements cruels? Qu’ils sont tristes, abasourdis? Ou s’agit-il, pour certains, d’une expression balbutiante de l’aspiration à vivre au-delà? Je crois que la porte de passage a une clé. Elle se trouve un peu partout dans les Écritures. La mort et la résurrection de Lazare me bouleversent plus particulièrement (Jn, 11). L’une des sœurs, Marthe, dit à Jésus: “Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.“ C’est au sommet du dialogue que Jésus proclame: “C’est moi la résurrection; celui qui croit en moi, vivra, fût-il mort. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais.“ Voici l’audace de la foi: les bonheurs fugitifs de notre existence se muent, en suivant le désir secret de notre cœur, en un bonheur incorruptible. Rudolf REZSOHAZY
Un SDF est mort En tout premier lieu, le Vif/l’Express rappelle la mort d’un SDF, à Bruxelles, durant la récente période de froid. “Que les institutions et la population tolèrent que des personnes sans ressources suffisantes, souvent malades et refusées dans les centres de soin, doivent passer des nuits hivernales dehors est une injustice intolérable“, écrit Pierre Schöffers. Une indignation qui rappelle un autre hiver, en 1954. Le cri était lancé par l’abbé Pierre. Et le journaliste de rappeler la phrase du professeur Ricardo Petrella (UCL): “Il fa ut rendre la pa uvreté illég a le comme l’esclavage au 19 e siècle.” Mais ne faut-il pas s’indigner aussi des traitements favorables réservés à certains dictateurs de pays comme le Rwanda, la Tunisie et autres “chouchous”, bons clients de notre Occident? Autant les dispenser d’élections, ajoute François Janne d’Othée. Et le dossier continue. Bien sûr, il y a la crise gouvernementale, qui suscite un défilé incessant au Palais Royal et une créativité de vocabulaire pour désigner les négociateurs en chef. Rappel est aussi fait de la crise financière d’il y a trois ans dont on n’a pas encore tiré les leçons, mais qui a des conséquences désastreuses: les prix des matières premières (maïs, blé, riz…) atteignent de nouveaux sommets. Les victimes, silencieuses, sont ce milliard d’êtres humains qui souffrent de sous-alimentation, selon la FAO. À côté de cela, les “fichus trous wallons” font parents pauvres dans nos indignations. Et la litanie continue : le naufrage de Fortis, dont les dirigeants se tirent trop bien, les pauvretés invisibles (en Belgique, ils sont au moins 1,5
BILLET
Manifestation pour les sans-papiers, à Bruxelles, printemps 2006
millions à se dépatouiller sous le seuil de pauchrétiens d’Orient, avec qui les Européens partavreté), l’écart scolaire entre l’élite majoritairegent des racines.” Il s’agit d’abord, souligne le ment issue de classes aisées et des élèves en difjournaliste, d’une question de droits humains. ficulté venant des familles les plus désunies. “Aujourd’hui, confrontés à des islamistes bornés, “Nulle part ailleurs qu’en Communauté françaices persécutés fuient en masse leur terre natale. Qui s’en soucie?“ Et d’évoquer les récents masse, le poids de l’origine sociale ne pèse aussi lourd“, remarque Soraya Ghali. Ajoutons encore sacres à Bagdad ou en Égypte. “Mais du côté poque le chômage des moins de 25 ans a grimpé litique belge, c’est le calme plat, comme si de 11% en deux ans. Sont aussi stigmatisées cerl’Église se résumait à des scandales pédophiles taines pratiques des mandataires à des fins et qu’on craignait par-dessus tout de passer d’enrichissement personnel. Quant pour un calotin.” Et qui dénonce les au pouvoir judiciaire, il semble nédiscriminations dont les chrétiens L’indignation est gligé par les pouvoirs législatif et sont l’objet dans la société égypbien nécessaire, exécutif, alors que c’est le seul à tienne? “Englués dans leurs cammais elle n’est fonctionner, les deux autres “patipagnes d’Irak et d’Afghanistan, piéqu’une étape. Vient gés par leurs intérêts stratégiques, nant et ronronnant”, estime Marieensuite l’action. Cécile Royen. Et la politesse, alors ? aux prises avec une diversité cultu“Un peu ras-le-bol, de voir les ados relle croissa nte, les Européens n’osent plus s’affirmer.” C’est donc Bernard-Hentout le temps cra cher, jeter leur ca nette n’importe où, ou manger et avaler comme des ri Lévy, un juif, qui nous rappelle à nos devoirs soudards“, regrette Valérie Colin. Ne peut-on d’assistance: “Serait-il permis de tuer quand il aussi s’indigner du prochain transfert vers s’agit des fidèles du pape allemand? Eh bien Londres du centre de décision de Tractebel, l’exnon, il faut, aujourd’hui, défendre les chrétiens.” joyau de la Société Générale de Belgique L’indignation est bien nécessaire, mais elle n’est d’abord, du groupe Suez ensuite ? Quant aux qu’une étape. Vient ensuite l’action. banques, elles pratiquent un taux d’intérêt débiteur qui atteint presque 13 %, soit plus de dix Charles DELHEZ fois le taux auquel ces mêmes banques rémunèrent l’épargne sur carnet de dépôt (1,25 %). L’exode des chrétiens Enfin, en 7e position, François Janne d’Othée attire l’attention sur ces chrétiens qu’on assassine. “Silence, on opprime, on tue, on égorge. Qui ? Des
“ I ndi gnez -v o us ! ” , de Stéphane Hessel – Éd. Indigène – 32 pages, 6 € port compris, à verser au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre
EXTRAIT Il suffit d’une voix M a r c Uy t t e n d a e l e , c on s t i t u tionna liste, ess ayiste et roma ncier: “Il existera toujours des régimes totalitaires car, comme le pensait Montesquieu, il est dans la nature de l’homme que celui qui exerce le pouvoir soit porté à en abuser. Mais, tôt ou tard, les citoyens se réveillent et aspirent à la liberté. Longtemps, ils peuvent se taire. Longtemps, ils peuvent plier sous le joug du pouvoir. Longtemps, ils peuvent se figer, tétanisés par la crainte des représailles qui pourraient individuellement les frapper. Mais une voix finit toujours pa r s’élever suffisamment haut pour indiquer que c’en est a ssez. Même quand c’est la voix de la désespérance la plus complète, elle peut suffire pour indiquer à tous les silencieux qui n’en pensent pas moins, la voie de la liberté. (…) Une vie perdue, une vie sacrifiée peut être le premier pas pour sauver tout un peuple.“ (Dans “La Libre Belgique” du 19 janvier 2011, p.53)
EXPRESS EXPRESS
TEMPS PRÉSENT
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LE TOUR DU MONDE EN TANDEM À la découverte des religions
Nathalie et Gonzague vont parcourir 16.200 km entre Bangkok et Rome par le chemin des écoliers, en tandem et parfois par la voie des airs. Nathalie de Terwangne est avocate, spécialisée en droit des étrangers et en droit pénal. Elle a repassé sa clientèle à ses amis. Son mari depuis avril 2008, Gonzague della Faille, gestionnaire de projets dans une multinationale, a pris une pause carrière. Voyageurs dans l’âme, ils rêvaient de faire un voyage à deux pour mieux se connaître. Ils se sont d’ailleurs rencontrés en Inde. Et pourquoi ne pas en profiter pour mieux connaître les cultures, sans doute, mais sous l’angle religieux? Les religions façonnent les cultures et sont au fondement de l’humanité, explique Nathalie. “Nos croyances nous font grandir.” Et, aujourd’hui, “on rencontre de tout partout. Ne faut-il pas apprendre à se connaître, se comprendre et non se craindre, si l’on veut vivre ensemble? Si on ne se comprend pas, on arrivera à des clashs culturels.” Gonzague voit aussi dans cette aventure l’occasion d’être “challengé” dans ses propres fondements religieux. Sont-ils les bons? Il ne s’agit pas tant de rencontrer des institutions, mais des
croyants, précise-t-il, afin de mieux comprendre leur vie quotidienne. Comment cela se fera-t-il? Ils ne le savent trop et craignent un peu l’obstacle de la langue, mais ils en rêvent déjà, notamment de Calcutta. Et pourquoi donc à vélo? Pour éviter la pollution et le bruit, vivre le paysage tout en parcourant de la distance, mais aussi pour entrer plus aisément en contact. Et pour le challenge sportif, bien sûr! Quant au tandem, il leur permettra de voyager à la même vitesse et ne manquera pas d’éveiller la curiosité. “On est tous humains” Nathalie est croyante et pratiquante, sans très bien savoir où elle en est. Mais “je ne reviendrai pas bouddhiste. Je me revendique catholique convaincue.” Ce n’est cependant pas tant pour une recherche spirituelle qu’elle part, mais pour aller au-delà des clichés et comprendre les autres religions, notamment l’islam qu’elle côtoie dans son travail. Elle reconnaît avoir du mal avec celle-ci qui lui apparaît fort agressive. “Seuls, ils sont respectueux. Quand ils sont nombreux, ils imposent…” C’est cela qui lui fait peur. Mais elle s’est réconciliée avec les Marocains du jour où elle a pu visiter le Maroc. Pour Nathalie, toutes les religions ne se valent pas. Elle est formelle. Gonzague est plus nuancé, lui qui pourtant se pose moins de questions sur sa propre démarche religieuse. Il veut croire qu’elles sont toutes positives. “On est tous humains, avec des bons
et des mauvais côtés. Il y a donc, dans toute religion, du bon et du moins bon. Dans l’islam, il y a aussi du respect. Chaque religion est construite pour le bien de l’homme. Mais je n’accepterais pas que l’on m’en impose une autre que la mienne”, dit-il. Partir sans a priori Lâcher tout – “Nous n’aurons plus de chez nous pendant un an” – suppose beaucoup de tracasseries administratives, ne fût-ce que la déclaration fiscale à rentrer avant de partir, car en juin, ils seront bien loin! Il fallait aussi étudier les cartes géographiques pour ne pas se perdre en chemin: Bangkok et la Thaïlande, l’Inde en passant par Calcutta et en plongeant vers le sud, le Pakistan, l’Afghanistan et autres pays en “tan”, la Turquie, la Syrie, Jérusalem et l’Europe jusqu’à Rome. Depuis huit mois, ils ont fait de nombreuses lectures. Ils ont même suivi des cours sur l’hindouisme et le bouddhisme. Mais il faut par tir sans a priori. La page doit être blanche, souligne Gonzague. Lui est particulièrement intéressé par le rapport entre le développement durable et les religions, estimant que celles-ci ont un potentiel pour changer le comportement des gens. Et le financement? Il est le fruit de leur travail depuis des années, de la générosité de leur famille et même des copains au travail. À quinze jours du départ, Nathalie était super excitée, Gonzague, peut-être moins. Deux tempéraments bien complémentaires
©gdellafaille
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our mieux se connaître, mais aussi découvrir les cultures et les religions, Gonzague et Nathalie, ce 3 janvier, ont mis leur tandem dans les soutes de l’avion à destination de Bangkok. Une aventure d’un an vient de commencer…
pour une telle aventure! Aux premières nouvelles, tout va bien! “Sourires et éclats de rire à n’en plus finir sur notre passage”, écrivent-ils. Et ils ont commencé la visite d’Angkor (Cambodge occidental), des milliers de kilomètres carrés et une centaine de temples bouddhistes. Charles DELHEZ www.tourdesreligions.wordpress.com
SŒUR MARIE SIMON-PIERRE ‘
étais malade, je suis guérie.” Ainsi, Sœur Marie Simon-Pierre résume-t-elle le grand bouleversement survenu dans sa vie, deux mois après la mort de Jean-Paul I I. Un retour à la santé inexpliqué qui a rendu possible la béatification du pape polonais. Lorsqu’il y a cinq ans, elle a demandé aux membres de sa communauté de prier Jean-Paul II pour sa guérison, Sœur Marie Simon-Pierre n’imaginait certainement pas que l’immense popularité de celui-ci re-
La miraculée de Jean-Paul II tomberait un jour en partie sur elle. Âgée de bientôt cinquante ans, cette religieuse de la congrégation des Petites Sœurs des maternités catholiques a d’ailleurs bien du mal à se faire à cette soudaine notoriété mondiale. Lors de ses deux interventions devant les médias, elle est effectivement apparue mal à l’aise et très émue quand on lui a demandé de raconter ce qui lui arrivé la nuit du 2 au 3 juin 2005, alors qu’elle était atteinte de la maladie de Parkinson. Face aux caméras et aux micros, elle s’est toutefois exécutée avec une simplicité désarmante. “J’ai toujours été spirituellement
proche de Jean-Paul II “, a-t-elle expliqué. “Après son décès, ma santé s’était dégradée, j’avais des douleurs intenses. J’étais allée voir, la veille, ma supérieure pour lui demander d’arrêter mon activité. Elle m’a répondu: ‘Attends un peu, Jean-Paul II n’a pas dit son dernier mot.’ Dans la soirée, vers 21 heures, je n’ai pas entendu de voix, mais j’ai eu envie d’écrire. J’ai alors été très surprise de voir que je pouvais écrire sans tremblement. Après avoir dormi – ce qui était rare, car je souffrais –, je me suis réveillée à 4h30. Quelque chose a va it cha ng é en moi. Je n’avais plus cette douleur. J’étais complètement tra nsformée. Je ressentais une force et une paix intérieures. Comme une seconde naissance. L’après-midi, je suis allée à nouveau voir ma supérieure pour lui dire: ‘Je suis guérie… J’ai été guérie par l’intercession de Jean-Paul II.’ Elle m’a regardée et m’a dit: ‘Ma is qu’est-ce que tu racontes?’ Le 7 juin, quand j’ai vu le neurologue qui me suivait, il a cru que j’avais doublé la dose de médicaments. Mais j’avais tout arrêté depuis le 3 juin! Il a constaté le fait que je ne souffrais plus et ne tremblais plus.“ Un long processus Il restait évidemment à s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une simple amélioration temporaire de son état de santé. Deux mois, puis six mois plus tard, elle est donc retournée voir son neurologue, mais chaque fois, le constat de ce dernier était le même: il n’y avait plus aucune trace de la maladie de Parkinson. Pour elle, de toute façon, il ne faisait pas de doute que sa guérison était miraculeuse et qu’elle la devait à l’intercession de
© Belga
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Jean-Paul II. Elle est d’ailleurs restée confiante durant toute la phase de vérification médicale. Une première enquête a été menée dans le sud de la France, où Sœur Marie Simon-Pierre vit et travaille. Une quinzaine de témoins ont été auditionnés et plusieurs experts (un psychiatre, deux neurologues et un médecin hospitalier) se sont penchés sur son dossier. À Rome, ensuite, ils furent une dizaine à prendre le relais, jusqu’à ce qu’une commission médicale prononce, en 2007, le “caractère inexplicable de la guérison, en l’état actuel des connaissances“. Une étape indispensable dans le procès en béatification de Jean-Paul II. À la question de savoir pourquoi elle, la religieuse française répond que ça reste pour elle “un grand mystère“. “Il y a tellement de malades autour de moi, notamment des enfants“, a-t-elle expliqué aux journalistes. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que l’Église a choisi son cas parmi d’autres parce qu’il apparaissait comme le plus significatif des bienfaits de Jean-Paul II. Non seulement Sœur Marie Simon-Pierre était atteinte de la
même maladie que le pape polonais, mais sa congrégation est aussi au service de la famille et de la vie, deux des axes importants du pontificat de Jean-Paul II. Sa guérison lui a d’ailleurs permis de reprendre ses activités au service de néonatologie. Au service de la vie Depuis 2007, la religieuse reçoit des monceaux de lettres, arrivant du monde entier et lui demandant de prier pour des guérisons. “Je veux dire à ceux qui m’écrivent que toutes les intentions sont portées par les sœurs. Nous sommes très proches de ceux qui souffrent. Qu’ils ne baissent pas les bras, qu’ils gardent confiance et espérance“, a assuré Sœur Marie Simon-Pierre, qui sera à Rome le 1er mai prochain, lors de la béatification du pape polonais. En attendant, elle souhaite que les caméras ne se braquent plus sur elle “mais sur le Christ qui est venu pour nous et qui est proche de ceux qui souffr ent “. Un bel exemple d’humilité. Pascal ANDRÉ
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BELGIQUE
N°4 - 30 janvier 2011
UCL : LES DOCTEURS HONORIS CAUSA Le thème “Penser autrement” à l’honneur
“Ces trois personnalités oeuvrent dans des champs très différents (économie, médecine et éducation), mais elles ont en commun la volonté d’aller à l’encontre des idées préétablies. Chacune d’elles se distingue par ses combats et les propositions innovantes qu’elle concrétise face aux obstacles rencontrés”, écrit l’UCL, qui nous en dit plus sur ces trois futurs docteurs honoris causa..
T i m J a c k s o n est professeur à l’Université de Surrey (RoyaumeUni). Il s’interroge : face aux limites écologiques pressantes,
comment repenser nos modes de vie, nos comportements, l’organisation de la société et l’action publique pour répondre à nos aspirations les plus profondes ? L’ouverture disciplinaire que lui confèrent ses diplômes en physique, en philosophie et en mathématiques explique que son récent ouvrage Prosperity without growth. Economics for a Finite Planet (2009, traduit en onze langues) offre des perspectives qui transcendent aussi bien les cloisonnements des domaines scientifiques que les positionnements sociopolitiques.
des femmes opprimées au nom de la religion, elle est forcée de quitter son pays en 1994. Elle séjourne actuellement entre les États-Unis, l’Inde et l’Europe et se bat pour recouvrer le droit de vivre au Bangladesh ou en Inde.
©Didier Pruvot
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e 2 février, jour de la Chandeleur, l’U C L célèbre sa fête patronale, celle de la Présentation de Jésus au Temple. Cette année, le thème de la fête sera “Penser autrement” et l’université décernera le titre de docteur honoris causa à trois personnalités engagées qui incarnent cette démarche : Tim Jackson, Taslima Nasreen et Jacob Schramm.
Ta s l i ma N a s r ee n est docteur en médecine, spécialisée en gynécologie. Elle a exercé pendant huit ans dans un hôpital public. Elle est aussi femme de lettres et fait campagne pour l’émancipation des femmes et contre l’oppression des minorités non islamiques dans les sociétés islamiques telles que son pays d’origine, le Bangladesh. Menacée par des fondamentalistes islamiques à la suite de ses prises de position en faveur
Ja cob Sc hr a mm a fondé aux USA les College Summit. Il s’y attaque, concrètement, à la problématique de la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. La stratég ie de ces collèges est d’apporter un soutien aux élèves et aux écoles secondaires pour leur permettre de favoriser l’accès à l’enseignement des élèves issus de milieux défavorisés. En 2010, une partie du montant attribué au président Barack Obama pour son Prix Nobel a été versée pour soutenir les College Summit. (H.W.) Ces trois personnalités recevront leurs insignes de docteur honoris causa lors d’une séance académique qui se déroulera le mercredi 2 février à 17h, à l’Aula Magna à Louvain-la-Neuve. Infos: http://www.uclouvain.be/ fete-universite
EN BREF En février à Libramont
Maredsous : l’Église d’Algérie
Voici les activités de février à la communauté Saint Jean à Libramont (rue des Dominicains 15, 6800 Libramont, 061/32.50.73 ou hotellerie@stjeanlibramont.be ou www.stjean-libramont.be. Retraite spirituelle du 4 au 6 : “Le disciple bienaimé” ou comment entrer dans l’évangile de St Jean. Avec le père Johan. Week-end de familles du 11 au 13 : “Marie et la famille”, comment la famille devient-elle mariale ? Avec le père Marie-Jacques, prieur fondateur de la communauté St Jean à Jette. Week-end des familles du 25 au 27 : “Soyez toujours joyeux et priez sans cesse.” (1 Th 5, 16-17), la prière, source de la famille, la famille, source de joie. Avec le frère Syméon Week-end des fiancés du 25 au 27 : “Une halte sur la route du mariage”, en complément de la préparation en paroisse, avec d’autres couples de fiancés. Avec le père Jean-Marie.
Samedi 12 février de 10h à 16h au collège Saint-Benoît à Maredsous, journée autour du père Bernard Janicot, prêtre au diocèse d’Oran depuis 30 ans, sur le thème : “L’Église d’Algérie, une Église de la Rencontre”. Le père Janicot dédicacera son livre publié récemment, “Prêtre en Algérie”. PAF : 5 €. Petite restauration possible sur le temps de midi au Centre d’Accueil. Réservation : 082/698.260 ou flm@maredsous.com Conférence de Maggy Barankiste Mercredi 9 février à Auderghem (UOPC, avenue Demey, 14-16), “Accomplir la parole”, conférence donnée par Maggy Barankiste, animée par Edmond Blattchen et organisée par l’ADIC (Association chrétienne des dirigeants et cadres). Accueil des participants à 19h30, conférence à 20h, cocktail dînatoire à 21h30. Réservations : 02/771.47.31 ou a.d.i.c@skynet.com site www.adic.be
SESSIONS D’OPTIMISATION DES HOMÉLIES Des rencontres à Bruxelles Le professeur Didier Mellière sera en février à la Chapelle de la Résurrection, rue van Maerlant 22-24 à Etterbeek. Il présentera les SOH (Sessions d’Optimisation des Homélies). L’objectif de ces ateliers de communication orale est d’améliorer les homélies pour que la Parole du Christ soit comprise et aimée par le plus grand nombre. • Vendredi 4 f évrier à 19h, réunion d’information pour les prédicateurs. Accueil à partir de 18h30, présentation de la technique SOH (les ateliers et le contenu ACCMA, méthode de composition en 5 temps), pourquoi et comment fonder une section SOH en Belgique ?
• S a me di 5 f é v r i e r de 10 à 17h, réunion pour les laïcs : création d’une section SOH en Belgique. Accueil à partir de 9h30. Le matin: généralités sur les SOH (fonctionnement des ateliers, questions/réponses). Déjeuner sur place. L’après-midi : comment créer une section et animer les séances ? Les différentes fonctions dans une section. Qui est prêt à faire quoi ? Comment seront formés les animateurs et les auditeurs ? Infos et inscriptions : Charles de Roissar t philippe.lauwers @pandora.be ou au 010/860.553
Trappistes et trappistines
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a Règle de saint Benoit est un chemin, un style de vie, une manière d’être où la prière, le travail et l’engagement s’harmonisent.. Depuis leurs origines le travail, qu’il soit physique ou intellectuel, a toujours été valorisé au sein des abbayes trappistes, en particulier celui de la terre. Dans certaines d’entre d’elles, il s’y prépare une boisson à base de céréales, de couleur ambre, dorée ou brune : La salle de brassage à Rochefort la bière. En Belgique, six abbayes la brasLa production de bière y est vosent au cœur même de leurs lontairement limitée. Les revenus murs. En Flandre, Westmalle, n’y sont utilisés que pour la gesWestvleteren et Achel. Et en Waltion de l’entreprise, le profit lonie, Chimay, Orval et Rochefort. d’œuvres sociales et les besoins Il en existe une autre aux Paysde la communauté monastique. Bas. C’est tout. Victimes de leur À Brialmont, les trappistines rythsuccès et copiées à travers le ment, elles aussi, leur vie autour monde, les bières trappistes ont des trois axes fondamentaux de été obligées de bénéficier d’une leur ordre : la prière, la Lectio Diviprotection légale. Elles portent, na, c’est-à-dire la lecture méditée désormais, le cachet qui garantit des livres saints et le travail mal’authenticité du produit. nuel. Car même si cette vie cisterCe n’est pas un hasard si ces cienne impose une certaine forabbayes se sont installées à proxime de séparation du monde, ce mité immédiate d’une source. même monde finit bien par la reL’eau, matière prejoindre. Tout l’art mière importante Les abbayes ne suivent étant de parvenir à en quantité et en pas les lois de un équilibre. Ici, ce qualité, donne à l’économie classique sont les champichaque trappiste gnons qui se sont imposés. Une son goût unique. Cocktail de chiproduction réalisée dans des mie, de biologie et de cuisine, conditions très strictes et qui l’élaboration de la bière relève s’élève à près de 7 tonnes par an. d’une technique rigoureuse. AuDans notre monde bruyant, chaoparavant, beaucoup plus nomtique, les abbayes trappistes ofbreux, les moines étaient très infrent encore aux visiteurs de pasvestis dans les activités brassisage un havre de silence et de coles. Mais, aujourd’hui, tout en paix. restant à la tête des brasseries, ils Corinne OWEN ont passé le relais aux laïcs. “ I l é t a i t u n e f o i ” dimanche 30 Les abbayes ne suivent pas les lois sur La Une à 9h20. janvier de l’économie classique.
UN LIVRE Orval, Rochefort et Chimay “Des cisterciens, des trappistes, des hommes”, tel est le sous-titre de l’ouvrage que Jean-Pierre Vander Straeten a consacré à ces trois abbayes wallonnes qui produisent de la bière et du fromage. Il y tisse des liens entre l’histoire, la spiritualité et l’économie en abordant une vaste question : comment des communautés monas-
tiques affirmant le respect pur et dur de la vie sous clôture ontelles pu assumer une présence aussi marquée dans le monde temporel et dans la mémoire collective ? Ce livre est paru aux éditions Traces de vie. Informations: tracedevie@hotmail.com ou www.traces-de-vie.net
Concours À l’occasion de ce salon, les Médias Catholiques offrent deux entrées gratuites aux dix premiers appels téléphoniques et courriers électroniques qui arriveront à la Maison des Médias le mercredi 2 février entre 15h00 et 16h00 - 010/235.900 - concours@catho.be
Lieu: Brussels Expo (palais 4, 5, 6 et 7) Dates: du jeudi 3 au lundi 7 février 2011. Heures d'ouverture: 10h00 18h00 Prix d'entrée : - 12 ans: gratuit - Adultes: 8 € Info: www.salondesvacances.eu
EXPRESS EXPRESS
MONDE
N°4 - 30 janvier 2011
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RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Regain de tension au Nord Kivu
Kiwanja (Rutshuru), 13 janvier: des militaires, issus du CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple), font irruption sur le marché et tirent à bout portant, faisant cinq morts et plusieurs blessés graves. Un incident qui n’est pas isolé. En novembre 2008, en effet, alors que ces derniers constituaient encore une rébellion tutsi, appuyée par le Rwanda et dirigée par Laurent Nkunda, 150 personnes au moins y avaient été massacrées, la plupart exécutées sous le commandement de Bosco Ntaganda. Dans cette localité martyre, subsistent aujourd’hui des poches de FDLR (rebelles hutus rwandais), pourchassés par une armée “brassée”, conformément aux accords de paix. Mais le commandant adjoint des opérations dans la région n’est nul autre que le général Bosco Ntaganda, pourtant sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité et enlèvements d’enfants. Un comble à Kiwanja! À quelques kilomètres de là, quelques jours plus tôt, le passage de quelque 300 hommes armés en uniforme avait également semé le trouble. De qui s’agissait-il? La réponse semblait donnée le 20 décembre, à Rugarama, lors de la violente attaque d’un poste de police, qui avait fait 7 morts, 8 blessés graves et 2 otages. Sans doute pour s’approvisionner en armes. Les assaillants appartenaient à une coalition de milices (FDLR – Soki – Maï Maï – FPLC) et de déserteurs de l’armée congolaise, d’origine CNDP comme leur chef, Patient Akilimali. Un des groupes les plus dangereux, en train de recruter manu militari des forces
vives dans une région – ce n’est pas un hasard - frontalière du Rwanda et de l’Ouganda! Et il n’est hélas pas le seul, d’autres chefs de guerre ont aussi recommencé à kidnapper de jeunes garçons.
Soldats congolais en opérations à Rutshuru fin décembre
Des ex-rebelles aux postes clés Incorporer d’anciens ennemis au sein de forces régulières n’est pas une sinécure. “Le plus grand danger vient des ex-CNDP, restés rebelles de facto“, confie un observateur averti. Avec son maître Bosco Ntaganda, le lieutenant colonel Innocent Zimurinda, officiellement intégré avec la fonction importante de commandant de secteur, dirige en réalité des unités parallèles, indépendantes de la hiérarchie militaire centrale. On l’a vu investir des écoles dans le Masisi, poursuivre et enlever des enfants. Comme lui, des dizaines d’anciens rebelles CNDP détiennent des postes clés dans l’armée, malgré des crimes et exactions commis à grande échelle et connus de tous. Ainsi, en novembre 2008, I. Zimurinda était à Kiwanja avec Bosco Ntaganda, à la tête des assassins. Plus tard, en avril 2009, après son intégration dans l’armée, il a donné l’ordre à ses hommes de tuer des réfugiés rwandais, lors d’opérations contre les FDLR. Sans parler des exécutions sommaires d’enfants-soldats, de viols, d’enlèvements et autres atrocités dont il s’est rendu coupable (*). À tel point qu’une cinquantaine d’ONG ont porté plainte et demandé – en vain – la suspension du colonel Zimurinda de ses fonctions de commandement, rappelant le principe de “tolérance zéro“ proclamé par Kinshasa. Un journaliste menacé de mort Mais comme pour Bosco Ntaganda, depuis quatre ans sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité et enrôlement d’enfants déjà en
©Béatrice Petit
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epuis septembre dernier, plus d’un millier de jeunes garçons ont été recrutés de force par divers groupes armés dont certains chefs devraient se trouver depuis longtemps dans les geôles de la Cour pénale internationale.
Ituri en 2002-2003, Kinshasa ne bouge pas, refusant en l’occurrence de le livrer à la CPI au nom d’une prétendue quête de pacification. En attendant, malheur à celui qui dénonce les faits! Gabriel Wamenya, journaliste de Radio Okapi (Nations Unies), s’est vu menacé de mort suite à un reportage dans les cachots souterrains de Kitchanga, où sont détenus notamment des enfants. Dans les Kivus, les anciens CNDP sont également mis en cause dans l’exploitation illégale des ressources minières (cassitérite, or…) et leur exportation vers les pays voisins, dont le Rwanda est le principal bénéficiaire. D’où leurs réticences à un redéploiement sur l’ensemble du Congo!
La situation reste tendue. De passage à Goma et à Bukavu, le candidat à la présidence Vital Kamerhe, qui avait organisé la campagne de J. Kabila en 2006, a reconnu s’être trompé. En résumé: “ Ka bila a échoué, la présence des groupes armés reste un problème majeur“. Sans parler du comportement des militaires, rodés aux mêmes exactions, n’hésitant pas à s’allier à ceux qu’ils sont censés combattre, au nom d’intérêts financiers.
Béatrice PETIT www.hrw.org/fr/news/2010/03/01/plaintelencontre-du-lcol-innocent-zimurinda.
LE TOU R DU M ON DE E N B R E F JOURNÉE DU MIGRANT
UN NOUVEAU DIOCÈSE
Le message du pape
pour les anglicans déçus
Lors de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 16 janvier dernier, Benoît XVI a rappelé que l’expérience des migrations, qu’elles soient forcées ou volontaires, nous rappelle que le but du voyage de l’humanité à travers le temps est de former une “unique famille“. Il a également invité les catholiques à réfléchir à l’expérience de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants “qui quittent leur pays à la recherche de meilleures conditions de vie“, souvent “dans des conditions dramatiques“. “Depuis toujours, l’Église vit en son sein l’expérience de la migration“, a poursuivi le pape. “ Les chrétiens sont pa rfois ma lheureusement contraints de quitter, dans la souffrance, leur pays, appauvrissant ainsi les pays dans lesquels ont vécu leurs ancêtres.“ Une allusion claire à ce que vivent depuis plusieurs années de nombreux chrétiens du Moyen-Orient.
MOYEN-ORIENT Le vœu de plusieurs évêques Le 13 janvier dernier, après avoir passé plusieurs jours en Terre sainte, une délégation de neuf évêques catholiques d’Europe et des États-Unis a appelé à “prier pour une paix juste au Moyen-Orient“. “Nous sommes profondément préoccupés par les cas trop nombreux où la dignité des gens est ignorée ou insultée“, ont-ils précisé, faisant référence à la situation dans les Territoires palestiniens. “Nous allons continuer à œuvrer pour une paix durable en soutenant une vraie solution à deux États impliquant sécurité et reconnaissance pour l’État et le peuple d’Israël et un État indépendant et viable pour les Palestiniens.“ Les évêques ont aussi demandé à ce que soient rapidement conclues les interminables négociations entre le Saint-Siège et Israël sur le statut juridique et fiscal des institutions catholiques en Terre sainte, un contentieux remontant à 1993. VATI CA N – Un non- ca t holi que di rig era l’A ca démi e pont if i ca l e pour l es Sci ences . Benoît XVI a nommé un protestant suisse, le Prix Nobel Werner Arber, comme nouveau président de l’Académie pontificale des Sciences, a annoncé le Saint-Siège, le 15 janvier. Une première dans l’histoire de cette institution fondée en 1603.
Le 15 janvier dernier s’est tournée une nouvelle page de l’histoire entre anglicans et catholiques. Andrew Burnham, John Broadhurst et Keith Newton, trois anciens évêques anglicans ont effectivement été ordonnés prêtres catholiques, dans la cathédrale de Westminster à Londres. Ils seront les premiers prêtres à intégrer l’ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham, une nouvelle structure créée par la Congrégation pour la doctrine de la foi afin d’accueillir les transfuges de l’anglicanisme et à la tête de laquelle le Vatican a nommé le révérend Keith Newton. Une cinquantaine de prêtres anglicans devraient les rejoindre dans les mois qui viennent. R U SSI E – Des p a r en t s b a t t e n t l e u r f i l l e à mo r t p o u r l’ex orciser. Une jeune fille de 25 ans a été battue à mort le jour du Noël orthodoxe, le 7 janvier, par ses parents qui pensaient ainsi l’exorciser, a indiqué le comité d’enquête du parquet de Voronej, le 13 janvier. “Le père et la mère lui ont fait ingurgiter de l’eau bénite avant de la battre à coups de poings et de pieds, provoquant de nombreuses blessures qui ont conduit à la mort de la victime“, précise le comité. IRA K – Une f atwa contre les violences anti chrétiennes? Le 12 janvier dernier, le vicaire de l’église anglicane St George de Bagdad, le révérend Andrew White, a appelé les leaders religieux sunnites et chiites irakiens à décréter une fatwa contre les violences croissantes envers les chrétiens en Irak. VI ETN A M – L e Va t ic a n a dés orma i s un repr és ent a nt . Le 13 janvier dernier, Benoît XVI a nommé Mgr Leopoldo Girelli représentant du Vatican pour le Vietnam, ce qui constitue un progrès important dans la normalisation des rapports entre les deux États qui n’ont pas de relations diplomatiques. L’Église catholique vietnamienne compte la communauté la plus importante d’Asie du Sud-Est après celle des Philippines, avec quelque six millions de fidèles sur 86 millions d’habitants.
CROATI E – Une “A nnée Bos kovic”. Le Parlement croate a décrété 2011 “Année Boskovic” pour les 300 ans de la naissance du grand jésuite et savant, le père Rudjer Boskovic. Inventeur de la lunette achromatique et précurseur de l’atomisme moderne, ce jésuite fut chargé par le pape de plusieurs missions scientifiques et diplomatiques. Il consolida notamment la coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome. L I BA N – L e pa t r i a r che mar onit e a pré s e nté s a d émi s s i on . Le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, à la tête de l’Église maronite au Liban depuis 1986, a présenté sa démission au Saint-Siège, lui demandant de le décharger de ses fonctions. Mais le Vatican n’a pas encore tranché. Audelà de son leadership religieux, le patriarche – âgé aujourd’hui de 90 ans – a joué un rôle considérable dans la vie politique de son pays, où les chrétiens maronites, autrefois tout puissants, ont été affaiblis par une guerre civile (1975-1990) à caractère confessionnel. HA Ï TI – Por t-a u-Prince a un nouv el a r chev êque. Nouveau signe de la sollicitude de Benoît XVI pour Haïti, le pape a nommé le 12 janvier dernier comme nouvel archevêque de Port-au-Prince Mgr Guire Poulard, jusqu’à présent évêque de Les Cayes. Pour rappel, le corps de son prédécesseur, Mgr Serge Miot, victime du séisme du 12 janvier 2010, avait été retrouvé sous les décombres de l’archevêché. L A OS – D e s c h r é t i e ns a r r ê t é s p e n da nt l a p é r i od e de Noë l. Selon des sources protestantes évangéliques locales, onze chrétiens ont été interpellés par les autorités locales le 4 janvier dernier dans le village de Nakoon. Trois d’entre eux sont toujours maintenus en détention pour avoir “tenu une réunion secrète“. D‘autres faits du même ordre se seraient également produits pendant cette période de Noël, dont l’expulsion le 23 décembre d’une dizaine de familles chrétiennes de leur village de Katin.
DERNIÈRES MINUTES
IRAK “Ne dupez pas les chrétiens!“
N°4 - 30 janvier 2011
ASIE
Au cours d’un entretien avec l’Aide à l’Église en Détresse (AED), Mgr Youkhana a demandé au monde occidental et au gouvernement irakien “que la vérité soit dite clairement sur le fait que les chrétiens sont systématiquement attaqués et poussés à quitter l’Irak“. Il a déploré que le gouvernement irakien le nie, et qu’il y ait sans cesse des voix, dans la communauté internationale, pour affirmer que la terreur se dirige “non pas contre les chrétiens, mais contre tout le monde“. “Ne dupez pas les chrétiens“, a-t-il imploré. Il a affirmé que les chrétiens irakiens n’avaient pas peur à cause des attentats actuels, mais qu’ils craignaient l’avenir. Selon le prélat, ils redoutent surtout l’islamisation progressive de la société. Aujourd’hui, a-t-il expliqué, de nombreuses chrétiennes n’osent quitter leur domicile que si elles sont voilées, parce que la pression sociale est énorme. Et très récemment, la Faculté de musique de l’Université de Bagdad a été fermée, la musique n’étant pas compatible avec l’interprétation fondamentaliste de la charia. De plus, poursuit Mgr Youkhana, la Constitution irakienne discrimine les chrétiens. Pour lui, celle-ci “doit reconnaître l’égalité de traitement pour les chrétiens et ne doit pas en faire des citoyens de deuxième ou troisième rang“. Poussés à l’exil Il ne suffit pas non plus de “limiter la sécurisation à une meilleure protection des églises, car qu’en est-il des écoles, des habitations, de la vie quotidienne?“ a-t-il ajouté. De fait, la vie des chrétiens est de plus en plus limitée. Ils n’ont plus confiance, et beaucoup ne pensent plus qu’à fuir. D’après ses données, il ne reste plus que 300.000 chrétiens sur les plus de 1 million qui vivaient en Irak autrefois. Chaque semaine, quatre avions quittent Bagdad pour Beyrouth, la capitale libanaise. La plupart des passagers sont chrétiens. “De nombreuses familles, du jour au lendemain, prennent la décision de laisser derrière elles, leur maison, leurs emplois, et tout ce que leurs ancêtres leur ont laissé au cours des siècles“, explique Mgr Youkhana. Enfin, il a insisté sur la nécessité d’aider les familles qui fuient Bagdad pour se rendre dans de petites villes du nord. Ils ont souvent des diplômes de l’enseignement supérieur, mais ne trouvent pas de travail et doivent reconstruire toute leur vie. “Le premier jour après la fuite, la seule chose qui compte est de pouvoir dormir quelque part en sécurité, mais ensuite il faut aussi un emploi, une infrastructure, des écoles“, a-t-il ajouté. Zenit
L’Église du Japon divisée
B
enoît XVI a rejeté la demande de cinq évêques japonais de suspendre pour cinq ans les activités du Chemin néocatéchuménal et va envoyer un visiteur pour tenter d’apaiser les tensions. Mais il est fort probable qu’ils ne vont pas en rester là. Explications.
P
our l’archidiacre Emmanuel Youkhana, qui coordonne l’aide humanitaire en Irak pour les familles chrétiennes, l’islamisation progressive de la société irakienne ne fait plus aucun doute. Il en appelle au gouvernement de son pays et à la communauté internationale pour qu’il soit mis fin rapidement aux discriminations à l’égard des chrétiens.
CHEMIN NÉOCATÉCHUMÉNAL
Dans le discours qu’il a adressé, le 17 janvier dernier, aux quelque 7.000 membres enthousiastes du Chemin Néocatéchuménal réunis dans la salle des audiences (notre photo), Benoît XVI est revenu trois fois, en seulement vingt lignes, sur l’obéissance qui est due aux évêques. “Je vous exhorte“, leur a-t-il dit, “à toujours rechercher une profonde communion avec les pasteurs et avec toutes les composantes des Églises locales et des contextes ecclésiaux si différents, dans lesquels vous êtes appelés à travailler.“ En effet, les relations avec les évêques sont un point douloureux pour ce mouvement d’Église créé à Madrid en 1964 par les laïcs espagnols Francisco José Gómez Argüello, dit Kiko, et Carmen Hernandez. Certes, le Chemin compte un grand nombre de partisans parmi les évêques du monde entier, mais il irrite également pas mal d’entre eux, notamment au Japon. Ainsi, le 13 décembre dernier, cinq évêques japonais se sont rendus à Rome afin de demander au pape que cette communauté missionnaire suspende ses activités dans le pays pour cinq ans. En cause, son approche très directe de l’évangélisation, qui heurte la mentalité japonaise, dont la Le Chemin Néocatéchuménal n’est ni une association, ni un mouvement, ni une congrégation religieuse, mais un itinéraire d’initiation chrétienne pour la redécouverte du baptême, au service des diocèses et des paroisses. D’après les chiffres les plus récents, il est présent dans plus de 1.320 diocèses, avec 20.000 communautés actives dans quelque 6.000 paroisses. Si l’on attribue à chaque communauté une moyenne de 15 membres, le nombre totale de néocatéchumènes adultes serait de 300.000 dans le monde.
© Osservatore Romano
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manière de faire est plus progressive, plus consensuelle, ainsi que sa difficulté à s’insérer dans le tissu ecclésial local. “Là où passent les membres du Chemin, la confusion, les conflits, les divisions, le chaos s’accroissent“, a écrit Mgr Leo Jun Ikenaga, président de la Conférence des évêques, le 12 janvier, dans l’hebdomadaire catholique “Katorikku Shimbun”. “À la lumière de notre responsabilité pastorale apostolique, nous ne pouvons pas, nous évêques, ignorer les dégâts que causent les néocatéchumènes.“ Des tensions déjà anciennes Déjà en 2007, lors de leur visite ad limina, les évêques japonais avaient exigé la fermeture du séminaire ouvert en 1990 par le Chemin dans le diocèse de Takamatsu. Ils lui reprochaient notamment son fonctionnement et son coût. Après examen du dossier, le cardinal Tarcisio Bertonu, secrétaire d’État du Vatican, finit par leur donner raison et, dans l’année, les séminaristes et leur recteur durent déménager à Rome.
COMMISSION “ABUS”
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Selon Paul Van Thielen, les faits de moeurs en Belgique seraient largement tus. Le directeur général de la police judiciaire fédérale a ainsi rapporté que seulement 10% des victimes portent plainte. Quand c’est le cas, 15% de ces faits sont commis dans le cadre d’une relation d‘autorité. Ces délits ou crimes sont très rares dans l’Église avec seulement 6 à 15 faits par an (chiffres à prendre cependant avec beaucoup de réserve). Outre ces éléments statistiques, la séance du 17 janvier aura surtout prévalu par l’exposé de Peter De Waele. L’inspecteur principal de la cellule pédophilie de la police judiciaire fédérale de Bruxelles a notamment dressé le profil d’un pédophile (31% sont des connaissances ou vivent dans l’entourage de l’enfant… 97% sont des hommes. 30% sévissent une fois. 58% n’ont pas d’antécédents et 53% vivent seuls) et expliqué la manière dont était recueilli le témoignage des victimes. Leurs auditions sont enregistrées (afin que le mineur ne doive parler qu’une seule fois), selon trois règles incontournables: respecter l’enfant, être en phase avec lui et ne rien présenter de façon suggestive. De telles enquêtes demandent du temps, mais surtout du professionnalisme. Cette journée a aussi donné l’occasion aux parlementaires d’évoquer le fonctionnement de la Commission Adriaenssens avec les représentants
Pascal ANDRÉ
TRANSFERT D’ASIA BIBI
La Justice “sur la sellette” irecteurs de police judiciaire et procureurs généraux ont été “entendus” par la Commission “Abus” les 17 et 19 janvier dernier. Il y a été question de statistiques et d’indépendance de la Justice.
Cette fois-ci, par contre, Benoît XVI a rejeté la requête des évêques japonais, encourageant les uns et les autres à reprendre au plus vite le dialogue afin de trouver une solution. Un visiteur romain sera d’ailleurs prochainement envoyé au Japon comme médiateur de la crise. Les dirigeants du Chemin ont accueilli la nouvelle avec soulagement, mais les évêques, eux, sont déçus et ont clairement annoncé qu’ils n’en resteraient pas là. Mgr Ikenaga a même demandé aux catholiques japonais qui ont été en contact avec le mouvement missionnaire de faire entendre leurs griefs auprès du délégué du Vatican, car c’est le seul moyen de “faire arriver la description véritable de la situation jusqu’à un endroit aussi éloigné que Rome“. Il espère également que le Chemin néocatéchuménal “prendra vraiment à cœur d’étudier pourquoi les choses n’ont pas marché jusqu’à aujourd’hui et essaiera enfin d’aider (les évêques) à éliminer la cause des problèmes rencontrés“.
de la police. Étaient-ils au courant de ce qui avait été “convenu” entre cette commission et la Justice en matière de transmission des dossiers ? Certains l’étaient, d’autres pas. Deux jours plus tard, ce sujet fut le fil rouge des auditions des 5 membres du collège des procureurs généraux. L’essentiel des longs débats de cette journée a en effet tourné autour d’un problème d’interprétation et de qualification d’une note rédigée par ces derniers pour la Commission Adriaenssens. Alors que les parlementaires parlaient tour à tour d’accord, de contrat, de convention, de protocole, les 5 membres du collège des procureurs généraux (présidé par M. Schins, notre photo) ont répondu qu’il s’agissait en fait d’une simple note interne, une note méthodologique qui était destinée à aider la Commission Adriaenssens dans la transmission des dossiers à la Justice. Problème: dans ce document rédigé à la suite d’une rencontre entre le ministre de la Justice, le professeur Adriaenssens et les procureurs généraux, une phrase indique qu’il appartient à la commission Adriaenssens de transmettre ou non les dossiers à la Justice. Et donne ainsi l’impression d’une délégation de pouvoir à une structure privée. Les parlementaires parleront de “sous-traitance judiciaire”, de “parquet parallèle” et verront dans ce document une entorse aux sacro-saints principes de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la Justice. Tous les procureurs généraux clameront la bonne foi et se défendront d’une telle interprétation, tout en reconnaissant une maladresse de rédaction qui a entraîné cette interprétation erronée. Pierre GRANIER
Dangers pour sa sécurité Selon un rapport des Services de sécurité pakistanais, vu les menaces reçues, Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème, devrait être bientôt transférée dans une nouvelle prison féminine, probablement à Multan, afin de garantir sa sécurité personnelle. Mais ce transfert lui-même implique de graves dangers pour sa sécurité. Les terroristes peuvent se cacher partout, voire même infiltrer les rangs des gardiens qui devraient la protéger comme cela a été le cas pour le gouverneur Taseer. C’est pourquoi la Fondation Masihi, en accord avec les autorités, entend organiser un service d’escorte privé constituant une garantie de protection supplémentaire pour la jeune femme. De son côté, le Parlement européen a demandé “aux autorités pakistanaises de libérer sur le champ Asia Bibi“ et au président Zardari “d’user de son autorité constitutionnelle pour la gracier“, au cas où la sentence serait maintenue à l’issue de son procès en appel.
AL-AZHAR ET ROME Dialogue suspendu L’Université d’Al-Azhar au Caire, la plus haute institution d’enseignement de l’islam sunnite, a annoncé le 20 janvier qu’elle suspendait ses réunions avec le Vatican en raison des récentes déclarations du pape au sujet de la situation des chrétiens au Moyen-Orient. Informé de cette décision, le directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège a indiqué que le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux était en train de recueillir les informations nécessaires pour une compréhension adéquate de la situation. Le père Lombardi a également précisé que de toute manière la ligne d’ouverture et la volonté de dialogue du Conseil demeurent inchangées.
EXPRESS EXPRESS
CULTURE
N°4 - 30 janvier 2011
“ANOTHER YEAR” À la recherche de la source du bonheur
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oici un film tout indiqué pour débuter l’année! Et pas seulement à cause de son titre. “Another year” est un beau concentré d’humanité qui se découvre au fil des saisons.
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À voir... LA TROIS
Sa 29/01 à 21h05 Campus Kassapa Docu (2010) - Le Campus Kassapa est un des plus grands campus universitaires africains. Quelques 25.000 étudiants le fréquentent en conciliant les difficultés relevant de la situation du pays et des exigences académiques.
FRANCE 2
Di 30/01 à 9h30 ©DR
Le cinéma de Mike Leigh (Palme d’or à Cannes 1996 pour “Secrets et Mensonges”) se caractérise par son intérêt pour les éclopés, voire les révoltés de la vie. C’est encore en partie vrai dans son dernier film - déjà à l’affiche depuis quelques semaines - qui s’ouvre sur une consultation à l’hôpital où une patiente confie, les mâchoires serrées, qu’elle a “une vie de merde”. Mais ce registre sombre s’estompe bien vite au profit d’une belle éclaircie qui nous conduit dans la vie heureuse de Gerri et Tom. Ces deux-là forment un couple heureux, serein, équilibré, sage. Ils ont chacun une bonne situation (elle est psychologue en hôpital, lui est ingénieur géologue) et habitent une maison coquette, avec un joli jardin. Ils passent aussi beaucoup de temps à cultiver leurs légumes bio dans leur potager à l’extérieur de la ville. Dans ce monde harmonieux, apparaît régulièrement Joe, un fils affectueux, doté d’un bel humour. Ses parents le taquinent un peu sur son célibat persistant, mais à part cela, vraiment rien à lui reprocher non plus: il est avocat et défend les sans-papiers. Bref pas l’ombre d’un défaut! Autour d’eux en revanche gravitent des âmes esseulées, qui sonnent à leur porte pour chercher un peu de chaleur humaine. On y verra Ted, un vieux copain de Tom qui fait toujours ses blagues de potache sur le parcours de golf et mange gloutonnement. Puis Ronnie, le frère de Tom, veuf insensible venu passer quelques jours après l’enterrement de sa femme, et dont on mesure le délabrement psychique à l’extrême pauvreté de ses réponses. Et puis il y a surtout Mary - personnage principal inavoué de ce film -, une collègue de travail de Gerri. Mary qui noie sa solitude et son angoisse dans les verres de vin et dans un flot de paroles. Mary avec son rêve de petite voiture rouge qui tournera au cauchemar. Mary potde-colle mais si attachante. Mary enfin qui se
Dans le rôle de Mary (au centre), la formidable actrice Lesley Manville
berce d’illusions en testant son charme auprès du fils de la famille sur lequel elle fantasme quelque peu, en lui demandant: “Quel âge tu me donnes?”. Pour tous ces personnages dans la bonne cinquantaine, Tom et Gerri (même le film n’a pas résisté à cette mise en boîte!) sont donc cet oasis de réconfort à laquelle ils viennent boire. Bonheur et égoïsme Dans cette chronique du temps qui passe au rythme des saisons, jalonnée d’une naissance, d’une mort, et de fiançailles, on rit et sourit d’abord de bon cœur. Même si l’optimisme du printemps et de l’été est toujours un peu tempéré. Mais à mesure qu’approchent l’automne et l’hiver et que file la vie, “Another Year” devient plus grave. On comprend alors que dans la recette du bonheur de Gerri et Tom il y a aussi une pincée d’égoïsme, et peut-être même une pointe de condescendance dans l’amitié qui les relie aux autres. Ce bonheur ne se partage pas aussi facilement. Quand la vertu
THÉÂTRE
Pierre GRANIER
MUSÉE DE LOUVAIN-LA-NEUVE
Missie: le retour
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25 ans, 25 artistes, 25 œuvres
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n docu-spectacle qui pose un autre regard sur les missionnaires, l’engagement et la Flandre. L’auteur, David Van Reybrouck, romancier, historien, chroniqueur au Morgen, a contracté voici quelques années le virus de l’Afrique. Il a écrit ce récit suite à la rencontre, lors de ses voyages, d’une quinzaine de missionnaires belges, pères blancs, scheutistes, oblats, capucins, salésiens qu’il a longuement interrogés. Ce docu-spectacle (surtitré en français et anglais) interprété par Bruno Vanden Broecke, a passionné le public flamand en 2007. Comme si son auteur, avait soudain mis le doigt sur un point sensible en laissant parler son personnage: Jo Denecker, 62 ans, missionnaire à Bunia, Lubumbashi et autres lieux du Congo. Un homme heureux, car il a fait un jour le choix du renoncement et de la générosité. David Van Reybrouck voulait changer la mauvaise image, assez répandue, du missionnaire liée, notamment, au passé colonial. Il explique: “Cette vision caricaturale nie la dimension de l’engagement de ces hommes et femmes. Ma mère me reproche d’être athée, mais, si je ne crois
s’épuise, l’agacement prend le dessus. À moins que ce bonheur ne se nourrisse justement du malheur des autres… Et ces autres justement, jusqu’où peut-on les aider ? Mary ne se montre-t-elle pas tout aussi égoïste en abusant de l’hospitalité pour rechercher toujours davantage d’affection? A-ton vraiment envie de la réconforter quand son immaturité la rend hostile et jalouse vis-à-vis de la sympathique Katie, la future fiancée de Joe? Elle s’en excusera auprès de Gerri qui ne s’en émeut qu’avec un flegme tout britannique, bien tiède à la réflexion. Sous une apparence de simplicité, ce beau et grand film, nous montre ainsi, encore une fois, que rien n’est noir ou blanc. En proposant une fin “ouverte”, il semble même nous dire qu’en matière de relation à l’autre, tout le monde a des problèmes, même la plus heureuse des psychologues, et que le blanc peut en définitive s’avérer bien noir.
pas en Dieu, je ne suis pas un ‘incroyant’, je crois dans ces missionnaires. Cela m’intéressait aussi de parler d’une page de la Flandre, lorsqu’elle n’était pas aussi nombriliste qu’aujourd’hui. L’intérêt que Missie suscite en Flandre montre bien qu’une partie de la population reste ouverte, généreuse, solidaire. C’est cette Flandre qui avait nommé le père Damien comme personnalité du siècle.” AdL Du 1er au 5 février 2011 au Théâtre National (spectacle présenté en français). Du 9 au 13 février au KVS (spectacle présenté en néerlandais)
LA UNE
Lu 31/01 à 20h20 Slumdog Millionaire Film (2008) - Un orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter 20 millions de roupies lors d’un jeu télévisé. Mais la police l’arrête sur un soupçon de tricherie. Comment ce jeune homme est-il parvenu en finale de cette émission ? La réponse par ce film-kaléidoscope aux accents bollywoodiens.
FRANCE 2
Ma 1/02 à 20h35 À la recherche du temps perdu Premier des deux épisodes (le deuxième est diffusé le lendemain) réalisés par Nina Companeez. Le célèbre roman de Marcel Proust, exploration de la mémoire et des souvenirs, et récit d’un apprentissage, nous est servi par d’excellents acteurs.
ARTE
asbl Les Amis du Musée de Louvain-la Neuve a 25 ans. Pour l’occasion, elle publie une édition illustrée et limitée à 175 exemplaires: “25 ans – 25 artistes – 25 œuvres”. Ce bel ouvrage rassemble les 25 œuvres données aux Amis du Musée, qui seront ensuite offertes officiellement au Musée. Chaque œuvre est très brièvement commentée. On peut découvrir, dans certains de ces commentaires, l’évocation des multiples liens d’amitié tissés au cours du quart de siècle passé. Dès la création de leur association, en 1985, les Amis du Musée de Louvainla-Neuve ont en effet noué des liens privilégiés avec le monde de l’art. Dans cet ouvrage anniversaire, Marguerite Bernard, premier Administrateur délégué des Amis, raconte leurs débuts : “ les Amis voulaient a pporter l’enthousiasme de leur jeunesse au musée qui devait faire face à une certaine frilosité des autorités de l’UCL face à ses projets.” Depuis, de nombreux bénévoles continuent à mettre tout en œuvre pour réaliser les objectifs suivants: animer, promouvoir, soutenir le Musée. Andrée Nef, amie du Musée des premières heures, est toujours aussi heureuse de faire partie de cette équipée: “On reçoit bien plus que ce qu’on
Les chemins de la foi Pour honorer la Semaine œcuménique de prière pour l’unité des chrétiens, les émissions chrétiennes de France 2 ont choisi d’unir leurs temps d’antenne pour évoquer la vie des chrétiens à Jérusalem. À 11h, célébration œcuménique diffusée depuis l’Église du Patriarcat melkite catholique de Jérusalem.
Me 2/02 à 20h40 Citizen King Les cinq dernières années de la vie de Martin Luther King retracées dans un documentaire passionnant: une période d’activisme politique intense, marquée par le succès de son action en faveur des droits civiques des Noirs, mais aussi par la montée des violences. (de gauche à droite) Michel Lempereur (président des Amis), Christine Thierry (administratrice déléguée), Andrée Nef et Bernard Vandendriesche (co-fondateur du musée).
donne.” Sylvie De Dryver, responsable de la communication du Musée, précise: “Les Amis soutiennent le musée avec un enthousiasme critique.” C’est dans cet esprit que quatre piliers de l’association (voir photo) ont pris contact avec des artistes. Ils leur ont proposé de s’associer à leur 25ème anniversaire. Comment? En leur suggérant d’offrir une œuvre qui sera publiée dans le présent ouvrage. Sur les quarante contactés, vingt-cinq ont répondu généreusement à leur invitation. Quel heureux hasard! AdL Infos: exposition des 25 œuvres jusqu’au vendredi 28, au Forum des Halles de Louvain-la-Neuve, place de l’Université. Lieu: Forum des Halles de Louvain-la-Neuve, place de l’Université. Accès libre.
ARTE
Je 3/02 à 20h40 Libero Situé dans l’Italie en crise du milieu des années 2000, ce film grave et poignant évoque, à travers les yeux d’un garçon de 11 ans, le quotidien d’une famille en proie à la précarité et malmenée par les oscillations d’une mère immature.
LA DEUX
Ve 4/02 à 20h La couleur pourpre Film (1985) - Steven Spielberg nous renvoie au début du XXe siècle, au sein de la communauté noire du sud des États-Unis. Cette histoire de deux sœurs qu’un beau-père va séparer est particulièrement émouvante. L’actrice Whoopi Goldberg y est bouleversante.
LITURGIE - DIOCÈSES
PAROLE POUR
VIVRE
N°4 - 30 janvier 2011
LES BÉATITUDES Huit fleurs pour un bouquet de bonheur
la semaine
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Di ma nche 30: 4 dima nche du temps ordina ire. So 2, 3 et 3, 1213; Dieu v eut un peuple petit et pa uv r e . Ps 145; 1 Co 1, 26-31; Ce ux que Di eu chois i. Mt 5, 112a; Les B éa titudes . e
béatitudes“. II est situé sur une montagne, là où le Christ aime rassem4e dimanche ordinaire (A) bler foule et disciples lorsqu’il a quelque chose d’important à leur communiquer. Si le jardin d’Éden disait le secret de la vie selon Dieu, le Évangile de ce dimanche jardin des béatitudes, lui, nous dit le LE SERMON SUR LA MONTAGNE secret du bonheur selon l’Évangile. Ce sont des lieux de révélation qui est au jardin d’Éden viennent nous redire que la gloire de que la Bible situe le déDieu, c’est le bonheur de l’homme but de l’histoire huvivant. maine. Avec l’homme et la femme, Car c’est dans ce jardin des béatic’est le sommet de l’œuvre de créatudes que poussent les fleurs du tion qui peut alors se développer bonheur. Elles n’ont sans doute pas dans une vie où l’amour l’emporte les mêmes couleurs que celles qui sur la division et où poussent dans les le pardon vient redijardins du monde. Il La gloire de Dieu, re la nouveauté de faut, en effet, le soc’est le bonheur de l’alliance entre Dieu leil de Dieu pour et l’homme. Un réque grandissent la l’homme vivant ! cit mythique certes, pauvreté, l’humilité, mais combien profond et chargé la douceur, la paix, le pardon, la justide sens. ce, la joie et la transparence du cœur. C’est dans ce jardin, image de notre Huit fleurs pour un bouquet de bonterre, qu’est planté l’arbre de la heur. connaissance du bien et du mal. Il faut oser cultiver de telles béatiL’homme ne peut y toucher, car Dieu tudes si l’on veut vraiment faire seul est juge du bien et du mal. Mais l’expérience du bonheur. l’homme a voulu se prendre pour Pourquoi faut-il que nous enferDieu... et au-delà de la chute, c’est le mions le bonheur dans le carcan pardon qui libère et l’alliance qui reheureusement si fragile de nos apdit l’arc-en-ciel de l’amour. pétits de puissance et de richesse? Dans l’évangile de ce dimanche, on Pourquoi l’homme préfère-t-il si pourrait presque parler d’un autre souvent être craint plutôt que d’être jardin, qui s’appellerait “le jardin des aimé? Pourquoi le bonheur semble-
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C
LECTURES DE
t-il si difficile? Est-ce parce qu’il suppose d’abord de décaper le cœur de toutes ses duretés et de toutes ses étroitesses? “Heureux êtes-vous“, dit le Christ. C’est le secret de Dieu qui se dévoile pour que l’homme ne soit jamais un étranger dans le Jardin du bonheur de Dieu. Oui, les béatitudes sont un souffle qui libère pour que le bonheur de Dieu prenne toute la mesure du cœur de l’homme.
© Le Sermon de la Montagne - Carl Heinrich Bloch
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Philippe MAWET
ÉVANGILE
L undi 31: S. Jean Bosco. He 11, 32-40; Ps 30; Mc 5, 1-20. M a r di 1er: S. Ignace, Martyr. He 12, 1-4; Ps 21; Mc 5, 21-43. M ercredi 2: La Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple. Ml 3, 1-4 ou He 2, 14-18; Ps 23; Lc 2, 22-40 J e u d i 3: S. Blaise. He 12, 1819.21-24; Ps 47; Mc 6, 7-13.
selon saint Matthieu 5, 1-12 a
Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait: “Heureux les pauvres de cœur: le Royaume des cieux est à eux! Heureux les doux: ils obtiendront la terre promise! Heureux ceux qui pleurent: ils seront consolés! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés! Heureux les miséricordieux: ils obtiendront miséricorde! Heureux les cœurs purs: ils verront Dieu! Heureux les artisans de paix: ils seront appelés fils de Dieu! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux! Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux!” Textes liturgiques© AELF, Paris
Vendr edi 4: S. André Corsini et Ste Jeanne de Valois. He 13, 18; Ps 26; Mc 6, 14-29. S a m e d i 5 : Ste Ag a the et Les Saints Martyrs du Japon. He 13, 15-17.20-21; Ps 22; Mc 6, 30-34. Di ma nc h e 6: 5e d ima nc he d u temps ordina ire. Is 58, 7-10; Si t u donnes de bon cœur , t a lumi èr e s e l èv er a . Ps 111; 1 Co 2, 1-5; L ’Év a ng i le n’es t pa s bea u l a ng a g e et b on nes r a i s o ns , ma is puis s a nce de Die u. Mt 5, 13-16; Le s el de l a t er r e, l a lumi èr e du monde.
MONS Les chantiers de la Maison Internationale
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n ce début d’année, la Maison Internationale de Mons sort de l’ambiance des examens. Les étudiants qui y vivent et fréquentent les universités et hautes écoles montoises entament ou vont entamer le second quadrimestre. Dans la grande salle du rez-de-chaussée, on peut désormais jouer au ping-pong en toute décontraction… Cela fait plus de cinquante ans que cette bâtisse située au centre-ville accueille des étudiants étrangers . Ce foyer a en effet été fondé en 1959 par l’abbé Jean Nokerman, alors professeur aux Fucam. L’immeuble possède 48 logements qui sont loués entre 170 et 240 € par mois, charges comprises. Les étudiants viennent de différents pays en voie de développement, en particulier du Cameroun, du Congo et du Maroc. Certains arrivent ici avec une bourse payée par leur pays ou par la coopération au développement belge, tandis que d’autres ne peuvent comptent que sur le soutien de leur famille demeurée sur place. La situation, on s’en doute, n’est pas toujours facile sur le plan financier. “Jadis, la Maison Internationale était fermée durant les deux mois de vacances”, indique le directeur, Étienne Pourbaix, “mais aujourd’hui, elle fonctionne toute l’a nnée. En été, nos étudia nts ne
peuvent guère retourner dans leur pays d’origine, car cela coûte cher. Bien souvent, ils ‘jobent’ ou prépa rent leur seconde session”. Diversifier le public Voilà pour la ca r te de v isite . Mais à la Maison Internationale, on ne se limite pas au métro-boulot-dodo. Car il s’y passe toujours quelque chose : conférences, concerts, excursion, repas ou soirées à thème… “Nous soutenons différentes ONG actives dans les pays du tiers monde”, dit Étienne Pourbaix, qui cite en exemple l’opération 11.11.11 et le Carême de partage d’Entraide et Fraternité. La Maison Internationale s’est maintenant lancée dans de grands projets immobiliers. Mais il ne s’agit évidemment pas de se transformer en promoteur privé. Non contente d’être la seule à Mons à faire de la discrimination positive en matière de logements pour étudiants étrangers, la Maison a en effet décidé d’apporter sa pierre au développement de logements pour personnes précarisées. “Nous n’allons bien sûr pas limiter notre capacité d’accueil pour les étudiants étrangers. Mais nous voulons élargir et diversifier notre public en proposant des logements – collectifs ou individuels, de transit, d’insertion – à des familles précarisées ou à revenus modestes, qu’elles soient
Logement : l’exemple de “Bethléem” Dans ses réflexions concernant l’accueil, Étienne Pourbaix écrit : “Nous constatons que nombre de personnes privées, d’asbl paroissiales, fabriques d’église ou communautés religieuses disposent d’un patrimoine immobilier qui peut paraître vieillissant (c’est-à-dire ne répondant plus aux normes de sécurité, de salubrité ou de confort) et de ce fait, souvent sousutilisé. Or des mécanismes peuvent four-
nir les moyens afin de rendre à ces biens une affectation conforme, tant aux besoins sociaux qu’aux exigences précitées.” Et d’évoquer le projet Bethléem dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. Rappelons qu’il s’agit d’affecter des biens d’Église inoccupés à l’habitat social, en collaboration avec les organismes à finalité sociale qui prennent ces biens en gestion.
La Maison Internationale accueille des étudiants venant de pays en voie de développement
d’origine belge ou étrangère”, écrivait déjà en 2006 le directeur dans le bulletin trimestriel Maison Internationale Infos. Tisser des liens À l’époque, l’asbl venait d’être reconnue comme “Association de Promotion du Logement” (APL) par la Région wallonne, ce qui lui permet de mener des projets d’intégration sociale. Et c’est dans ce cadre qu’elle a acheté l’immeuble contigu, précédemment occupé par une seniorie. Le bâtiment a été cédé au Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie. Cette institution va y aménager huit appartements qui seront ensuite gérés par la Maison Internationale. Et à l’arrière, dans le jardin, la Maison Internationale entamera bientôt la construction de neuf studios, grâce aux subsides obtenus en sa qualité d’APL. C’est dans ce même esprit de décloisonnement et de lutte contre les ghettos que la
Maison a ouvert voici un peu plus d’un an son “Espace Jeunes ”, qui se veut un lieu de rencontres entre jeunes d’horizons différents. On peut s’y détendre, discuter, jouer…bref tisser des liens. Une asbl spécifique a été créée et elle a introduit auprès de la Communauté française une demande de reconnaissance comme Maison de Jeunes. Signalons encore que la Maison Internationale chouchoute ses résidents dans leurs études en leur proposant différentes formes de soutien pédagogique: remédiation en langues, atelier d’informatique, tutorat… Hubert WATTIER Maison Internationale, rue d’Havré, 97, 7000 Mons, 065/39.55.00 ou maison. internationale.mons@skynet.be Les dons peuvent être versés au compte BE21 0001 5063 1603. Exonération fiscale à partir de 40 €.
EXPRESS EXPRESS
DIOCÈSES
N°4 - 30 janvier 2011
LIÈGE : LES INFOS DE “ÉVANGILE ET VIE” À propos de la newsletter du vicariat
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l portait jadis le nom de “Pastorales spécialisées”. Aujourd’hui, il s’appelle de façon plus explicite “Évangile et Vie”. Ce vicariat du diocèse de Liège recouvre en effet une série de domaines pastoraux qui ont trait à la vie quotidienne (jeunes, couples et familles, personnes handicapées, monde ouvrier, aumôneries étrangères, aumôneries hospitalières et carcérales, artistes du cirque et des variétés, bateliers, forains et gitans, sportifs), ainsi qu’à l’entraide et la solidarité (Justice et Paix, Entraide & Fraternité, Vivre ensemble, Caritas, Pastorale missionnaire). “Évangile et Vie” est conduit par le vicaire épiscopal Baudouin Charpentier, assisté de Dominique Servais et Isabelle Herbay. Chaque mois, le vicariat diffuse une newsletter intitulée “BREV”, pour “Bulletin de Résonance Évangile et Vie”. Voici diverses informations pêchées dans la lettre de janvier. Volonta ria t laïc : soirée d’information le vendredi 4 février à 19h30 au CDF pour jeunes et adultes qui veulent vivre une expérience de volontariat dans le cadre de l’envoi de coopérants pour des projets initiés par des Églises ou des congrégations religieuses. E n t r é e e n Ca r ê me : week-end de ressourcement et de partage “ La vie au quotidien… Et Dieu dans tout ça ? ” du vendredi 11 mars (19h) au dimanche 13 mars (14h) au monastère Saint Remacle à Wavreumont (Stavelot). Avec la participation de Frère Renaud et J. Galloy. Infos et inscriptions : evangile.vie @evechedeliege.be ou Florence Otten (010/22.35.01), Nicolas Labiouse (0472/09.23.61après 17h). So i r ée d éco u v er te d es j eu x d u Sy comor e : mercredi 26 janvier à 20h à la librairie Siloë Thèmes : Carême et Pâques. S e s s i on t hé o l o g i q u e “Vers une
Une soirée pour découvrir les jeux du Sycomore
nouvelle figure d’Église ?” : mardi 1er et mercredi 2 février au Foyer de Charité à Spa-Nivezé. Infos et inscriptions au CDF. “ L es p i ed s d a n s l e b én i t i e r ” : mardi 15 février à 20h à Siloë, avec Christine Pedotti, co fondatrice de la Conférence Catholique des Baptisé(e)s de France, présentée par Jean-Louis Defer, prêtre et théologien. Entrée gratuite mais inscription recommandée: liege@siloelibrairies.com ou 04/ 223.20.55. “Jea nne J uga n, humbl e pour a i mer ”, référence spirituelle pour les visiteurs en maison de repos : samedi 26 février de 9h30 à 12h au CDF, formation pour les visiteurs de malades, d’aumônerie en maison de repos et de soins et auxiliaires d’aumônerie hospitalière par frère Luc Dewandre, moine bénédictin de Wavreumont. Au CDF. “ Da ns ce monde plur a li s te, dir e des conv ict i ons ?” : session pour aumôniers, membres d’équipes d’aumônerie ou de Commission Animation Foi, organisée par les Équipes Populaires du dimanche 30 janvier à 18h au mercredi 2 février à 17h. Infos et inscriptions : 081/73.40.86 ou secretariat @equipespopulaires.be
“ Di v o r cé s en Ég l i s e : v er s u n e mei ll eure es ti me de s oi” : weekend les vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 février au Centre spirituel Don Bosco (Farnières, 4 à 6698 Grand-Halleux). Ouvert à toute personne touchée de près ou de loin par une séparation ou un divorce. Infos et inscriptions : db.farnieres@skynet.be ou 080/21.65.29. “ L e Bré s il de L ula et s a poli ti que é t r a n g è r e ” , cycle de formation géopolitique avec Laurent Delcourt (CETRI) et Jean-Jacques Kouliandsky (IRIS) : samedi 5 février de 14h à 17h à l’Université de Liège (place du XX Août). Informations : 04/349.19.02 http://local.attac.org/liege/
(HW) Vicariat Évangile et Vie, rue de l’Évêché, 25, à 4000 Liège, 04/230.31.54 ou evangile.vie@evechedeliege.be ou d.servais@evechedeliege.be Centre diocésain de formation (CDF) : rue des Prémontrés, 40 à 4000 Liège, 04/220.53.73 ou iscp@scarlet.be Librairie Siloë : rue des Prémontrés, 40, à 4000 Liège, tél.: 04/223.20.55 ou mail: liege@siloe-librairies.com
Une collecte dans les églises du Brabant wallon
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C’est bien simple : “On ne peut plus imaginer la pastorale d’aujourd’hui et de demain, sa vitalité, son rayonnement sans ces hommes et ces femmes qui, avec les prêtres et les diacres, collaborent à la présence pastorale de l’Église à tous niveaux” : c’est ce qu’on pouvait lire l’an dernier dans la revue Pastoralia sous la plume d’Herman Cosijns et Jean-Luc Hudsyn, qui s’exprimaient au nom des vicariats de Bruxelles et du Brabant wallon. Quelques chiffres Ce message, les deux prêtres, aujourd’hui responsables de leur vicariat respectif dans l’attente de la nomination d’évêques auxiliaires, le répètent à l’approche de la collecte annuelle pour le Fonds pastoral. Cette collecte se déroulera dans toutes les églises lors des messes des samedi 5 et dimanche 6 f évrier.
AGENDA ÉVÈNEM ENTS CULTURELS • Jusqu’au 6 février, la messe est retransmise le dimanche de 10h05 à 11h (sur “La Première” et “RTBF International”) depuis la cathédrale St-Paul à Liège. Commentaires : Dominique Villar. Yvoir le chœur gospel “Family for • Dimanche 6 février à 15 h à l’église d’Y Life” assurera la première partie d’une après-midi musicale qui verra aussi la prestation du groupe vocal “La Marlagne”. Pour “Family for Life”, ce sera le premier d’une longue série de concerts . Infos : http://www.family-one-junior.com/ PRIÈRES/RENCONTRES/CONFÉRENCES
POUR LES ANIMATEURS PASTORAUX aroisses, unités pastorales, doyennés, hôpitaux, prisons, milieu scolaire et universitaire, services vicariaux… Les animateurs pastoraux sont partout dans l’Église.
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Quelques chiffres concernant ces animateurs pastoraux : ils sont une soixantaine pour Bruxelles francophone, une dizaine pour les communautés d’origine étrangère de Bruxelles et une quarantaine en Brabant wallon. Le compte est vite fait : on dépasse la centaine. Disons encore qu’on en trouve de toutes les générations, entre 25 et 65 ans. Tous concernés Envoyés en mission par les évêques, ils se sont formés et continuent de le faire au plan théologique, biblique, spirituel. “IIs intègrent ce que les sciences humaines peuvent apporter à la pastorale pour que nous devenions toujours plus adultes dans la foi, plus attentifs à ce que les hommes et les femmes de ce temps - dans leur diversité - ont comme questions, comme attentes et comme difficultés, afin que la Parole les rejoigne comme source d’une vie et d’une espérance nouvelles”, écrivent encore les deux vicaires épiscopaux. Un certain nombre de ces animateurs sont rémunérés par l’État. Mais pour d’autres, c’est le Fonds pastoral qui intervient. “Par ailleurs, certains
hôpitaux et cliniques rémunèrent quelques membres laïcs engagés dans les équipes d’aumônerie hospitalière. C’est précieux, mais là aussi, on est loin de ce qu’une pastorale hospita lière dema ndera it pour rejoindre les patients et leur famille dans les moments souvent éprouvants qu’ils vivent face à la maladie ou pour accompagner les cheminements qui s’y font jour. Et ne parlons pas des investissements pastoraux croissants que nécessiterait une présence pastorale plus systématique auprès des personnes âgées isolées ou en maison de repos”, notent encore les chanoines Cosijns et Hudsyn. Il faut donc que l’Église puisse rémunérer ces animateurs de façon juste. Tous les chrétiens doivent se sentir concernés par cet objectif et c’est donc pour soutenir ce Fonds pastoral propre à chaque vicariat qu’est organisée la collecte du premier week-end de février. H.W. On peut aussi effectuer un virement : pour Bruxelles au compte BE46 2300 7163 6136 du Fonds pastoral et pour le Brabant wallon au compte BE40 2300 7360 7963 du Fonds des animateurs d’Église.
• Jeudi 27 janvier de 19h à 21h30 à Roux (locaux de la Rochelle, rue des Écoles,2), soirée d’information organisée par le Centre de formation Cardijn à propos de la création d’un groupe dans la région de Charleroi. Contacts: annick.page@cefoc.be - 071/77.58.30 - 0495/28.16.84 josevermandere@gmail.com • Mardi 1er et mercredi 2 février à Spa-Nivezé. L’équipe du Service diocésain de la Formation permanente propose, en collaboration avec le professeur Arnaud Join-Lambert (Unité de théologie pratique de l’UCL), une réflexion à partir de l’expérience du chantier Paroisses, “un chantier immense, toujours en évolution, à réévaluer sans cesse”. Inscription au CDF avant le 21 janvier (04/220.53.73 ou iscp@scarlet.be). • Mercredi 2 février à 15h, à la faculté de médecine (place du Palais de Justice à Namur), dans le cadre des conférences de l’Université du Troisième Âge, le père Charles Delhez interviendra sur le thème: “La crise de l’Église”. • Mercredi 2 février de 18h à 21h30 à Liège (presbytère de la paroisse SteMarie, rue Auguste Buisseret, 1) : soirée de présentation des JMJ. Au programme : animation, souper paëlla, temps de prière et infos pratiques. On annonce une “ambiance festive aux accents hispaniques”. Infos et inscriptions : service diocésain des jeunes, 04/229.79.37 ou sdjliege @skynet.be • Jeudi 3 février de 9h30 à 12h15 au Centre Pastoral à Wavre (Chaussée de Bruxelles, 67) : 3e “Jeudi des Aînés “ organisé par la pastorale des Aînés du Brabant wallon. Dans le cadre d’un cycle de six rencontres de réflexion théologique et spirituelle sur le thème de l’Esprit Saint. Animation : l’abbé Jean Palsterman, théologien, professeur émérite de la Faculté de théologie de l’UCL. L’exposé est suivi d’une pause conviviale et d’un temps d’échanges. Infos : Sr Marie-Thérèse van der Eerden, 010/235.265 ou mthvde@catho.be PAF : 2,50 €la séance, à payer sur place. • Jeudi 3 février à 20h au prieuré de Malèves-Ste-Marie, rencontre avec Frank Andriat, enseignant, écrivain et poète. Présentation et interview de l’artiste, dialogue avec le public et verre de l’amitié. PAF : 8 € (gratuit pour les étudiants). Informations et réservation : 010/88.83.58 ou prieure@uclouvain.be ou www.leprieure.be L’adresse : rue du Prieuré, 37, à 1360 Malèves-Ste-Marie Pour en savoir plus : www.frankandriat.com Rencontres suivantes : Véronique Gallo, actrice (17 mars), et Sam TOUZANI, acteur (5 mai). • S a me d i 5 f é v r i e r à 14h30 à l’abbaye de Brialmont à T i l f f : “Nature et spiritualité”, conférence de Jean-Marie Pelt, fondateur de l’Institut Européen d’écologie (Metz). Infos : Sœur Colette, 04/388.17.98 ou brialmont.hotellerie@skynet.be ou site www.brialmont.be • Les jeudis 10, 17 et 24 février à 20h au Collège Cardinal Mercier à Brainel’Alleud (Chaussée de Mont-Saint-Jean, 83). L’École de la foi fait halte cette année dans les doyennés de Tubize et Braine-l’Alleud/Braine-le-Château. La dernière session a pour thème “Le christianisme en dialogue avec les autres religions et le salut en Jésus-Christ “. Les intervenants seront Jean-Luc Blanpain, prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles, et Pierre de Béthune, bénédictin de Clerlande. Infos : 010/45.11.28 ou ecole.foi @catho.be • Samedi 12 février de 9h30 à 16h30 à Dampremy (CEME, rue des Français, 147), journée de rencontre sur le thème “Pays de talent. L’estime de soi à Charleroi”. On y annonce la participation de nombreux invités actifs dans les milieux économiques, sociaux, culturels, sportifs, citoyens… Contact : veronique_henriet@hotmail.com ou 0472/60.69.02. • Samedi 12 f évrier de 9h30 à 16h au Centre Pastoral à Wavre (Chaussée de Bruxelles, 67) : “Ouvrir la Bible “ (Introduction à l’Ancien Testament) avec Catherine Vialle, docteur en théologie, licenciée en philologie biblique, professeur d’Ancien Testament à l’Université Catholique de Lille. Après cette introduction, cinq rencontres de deux heures seront organisées de façon délocalisée, en journée ou en soirée. Elles seront animées par Jean Luc Hudsyn et on y travaillera de façon interactive les sujets suivants : le Dieu sauveur (Ex 15), le Dieu de l’Alliance (Ex 19), le Dieu créateur (Gn 1-3), l‘homme souffrant (Job) et les prophètes. P.A.F. : entre 30 et 60 €pour l’ensemble du module. Infos : 0477/42.04.82 ou cep@malines-bruxelles.catho.be
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10 MÉDIAS
N°4 - 30 janvier 2011
L’APPEL DES CLOCHES
VIENT DE PARAÎTRE
Un prof chez les cathos
D
ans un entrelacement d’anecdotes et de réflexions, l’auteur de ce récit explore plusieurs strates du temps qui passe: les tâtonnements pédagogiques, l’ajustement de la relation à l’autre, l’approche littéraire et surtout l’impitoyable questionnement spirituel voire existentiel. Une trace de vie particulièrement plaisante à lire. Pour les plus anciens lecteurs de Dimanche, “L’appel des cloches” rappellera certainement quelque chose! Impossible donc pour notre rédaction de passer à côté de ce récit qui n’évoque cependant pas l’histoire de l’ancien hebdomadaire catholique, mais le parcours professionnel et spirituel d’un professeur de lettre dans une école secondaire de l’enseignement confessionnel en Wallonie. Dans un premier temps, l’auteur s’était pourtant refusé, par humilité, à écrire ces mémoires que lui réclamait son petit-fils. Quelle mouche l’a donc piqué pour changer d’avis alors que débutait pour lui une petite semaine de retraite à l’abbaye d’Orval ? Un article ou plutôt une photo de “soutanosaures” en rangs serrés parue dans l’hebdomadaire “La Vie”, et qu’il reçoit en pleine figure comme un retour du totalitarisme religieux dont il fut autrefois la victime et l’agent. Persuadé que “le christianisme peut trouver des réponses en regardant vers demain“, il considéra même son témoignage à venir non plus comme des mémoires, mais comme un devoir de mémoire. Et le voilà qui nous entraîne dans cette histoire aussi authentique que romancée. Depuis son premier jour d’enseignement, où il se présente à ses élèves comme un jardinier devant faire éclore la graine de personnalité de ses élèves, le lecteur revit alors avec Gilles (nom d’emprunt de l’auteur) la “guerre des écoles”, l’arrivée des laïcs dans l’enseignement catholique, puis celle de la mixité, et l’enseignement rénové. Gilles nous fait même partager ses aventures pédagogiques avec la méthode Carl Rogers. Derrière toutes les anecdotes, bien souvent relevées de savoureuses pincées d’humour, il y a la profondeur, l’honnêteté et l’humilité de la pensée. Il y a aussi de la tendresse et de la bienveillance pour bon nombre des élèves rencontrés. Mais ce livre n’est pas seulement l’itinéraire d’un professeur. Il nous interpelle aussi sur la foi et le doute.
“CD C
Il le fait grâce à l’aide de magnifiques personnages qui traversent le récit: Florinne avec son lourd passé hérité de la guerre, Atlas, un collègue de travail au gabarit impressionnant, sœur Andréa, Père Félix, l’abbé Gaspard… Autant de figures qui l’ont maintenu dans l’espérance. Toucher aux dogmes Son questionnement est pourtant si grand qu’il renoncera un temps à dispenser les cours de religion avant de renoncer à l’enseignement tout court suite à un accident cardiaque. Que faire alors de ce temps libre? C’est en tout cas l’occasion de réfléchir sur sa vocation où l’auteur use de la métaphore de l’horticulteur qui nous renvoie à son premier cours où il s’était présenté à ses élèves comme un jardinier. Après nous avoir confié sa profession de foi, on comprend également que Gilles est un homme à la recherche de la joie. C’est en tout cas le “diagnostic” du père Félix qui lui rappelle, dans une lettre très émouvante, la nécessaire présence au présent (leçon de zen), l’ici-et-maintenant, et le fait qu’il faut accepter de lâcher prise sans savoir où l’on va. Enfin, Gilles se confesse également comme un homme “revenu” d‘une certaine Église, la “forteresse froide de son enfance“. Ancien légionnaire de Marie, le voici aujourd’hui préférant “La fin des certitudes” de Prigogine au détriment de Veritatis splendor. Pour lui, “il semble urgent d’oser toucher aux dogmes“ et de dépouiller Dieu des oripeaux mythologiques dont les siècles l’ont misérablement affublé.
L’appel des cloches, d’Auguste Fourneau – éditions Traces de vie - 246 pages. Prix: 18 € en librairie ou à commander chez l’éditeur (moyennant 2 euros de frais de port), rue de SaintHuber t, 51 à 6927 Tellin. Infos: 0479/80.26.94 ou www.traces-de-vie.net
Onze hymnes dédiées à la Vierge
Bien connu, Philippe Robert a écrit de nombreux chants liturgiques pour diverses communautés, parmi lesquelles les sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre et la Communauté des Annonciades de Thiais, vingt-huit moniales qui perpétuent en Val-de-Marne la tradition monastique de louange et d’accueil. Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, ces dernières appartiennent à un ordre fondé par sainte Jeanne de France en 1502. Sa vocation est d’imiter la Vierge Marie pour plaire au Christ et sa mission première est la louange de Dieu dans le chant de l’office et dans l’oraison. C’est dire l’importance de la musique dans leur vie quotidienne. Elles ont fait appel à Philippe Robert, organiste dans une paroisse rurale du diocèse de Liège et professeur à l’École normale. Membre de la Commission Interdiocésaine de Pastorale Liturgique (CIPL), il a également collaboré à l’édition du “Mis-
L’ART DE L’ORAISON À l’aube du troisième millénaire, Jean-Paul II écrivait: “Il faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l’art de la prière.” Pour nous dispenser cet art, les grands auteurs du Carmel, Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, sont des maîtres dont l’enseignement demeure d’une brûlante actualité. Dans cet ouvrage, le père Marie-Joseph Huguenin offre au lecteur une synthèse de leur enseignement à laquelle il ajoute celui de Thérèse de Lisieux et d’Élisabeth de la Trinité. Il propose ainsi un guide pratique, une pédagogie de l’oraison. Il montre comment la vivre jusque dans le quotidien, sans éluder les difficultés, quel rôle jouent les sens et le corps dans la vie de prière, et rappelle qu’avant d’être un devoir, la prière est d’abord un bonheur. “ L’o r a i s o n s el on Thér ès e d’A v i l a et Jea n d e l a Cr o i x ” , Marie-Joseph Huguenin, Éditions des Béatitudes, 320 pages, 22,50 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
PRIER AVEC MARIE-MADELEINE Marie-Madeleine… La femme la plus importante de l’Évangile après la Vierge Marie. Libérée de sept démons, elle suit le Christ depuis la Galilée jusqu’au pied de la croix. Au matin de Pâques, c’est à elle que le Christ ressuscité apparaît en premier. Il l’envoie proclamer la bonne nouvelle à ses frères, elle devient alors l’apôtre des Apôtres. Récupérée par la gnose contemporaine comme par les courants féministes, elle jette le trouble et provoque plus que jamais des débats. Mais estelle seulement priée? Le propos de cette neuvaine est de redécouvrir Marie-Madeleine à la lumière de l’Écriture et de la Tradition, pour qu’elle nous enseigne à nous tenir comme elle aux pieds du Christ et le suivre sur le chemin qu’il nous trace jusqu’au ciel. “ Neuv a i ne à s ai nt e M a r i e- M ad el ei ne” , Frère Thomas Michelet, Salvator, 128 pages, 10 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
Pierre GRANIER
“COMME MARIE”
omme Marie” est la troisième collaboration entre la communauté des Annonciades de Thiais pour le chant, le Frère David pour les paroles et le compositeur liégeois Philippe Robert pour la musique.
L
sel Noté de l’Assemblée“ (Brepols) et au manuel francophone “Chants Notés de l’Assemblée“ (Bayard). Il écrit en outre régulièrement dans les revues “Feu Nouveau“, “Signes-Musique“ et “Signes d’aujourd’hui“. Ce nouveau disque s’ouvre par un prologue sous forme de récitatif, suivi de onze hymnes à la Vierge. Les textes ont été écrits par le frère David, moine bénédictin et père abbé de l’Abbaye d’En Calcat. L’expérience monastique de la Lectio divina, de la rumination de l’Écriture dans la prière communautaire, est à la source de son travail de poète, tout entier orienté vers la célébration liturgique et le mystère chrétien. Il est aussi céramiste et réalise de splendides vitraux. On peut en admirer des reproductions dans le livret du CD. Les hymnes qui composent cet album sont dédiées aux dix chapitres de la Règle de vie de l’Ordre de la Vierge Marie: la pureté, la prudence, l’humilité, la foi, la louange, l’obéissance, la pauvreté, la patience, la charité et la compassion. Elles sont chaque fois précédées d’un texte lu en rapport avec la vertu abordée dans le chant. Les musiques de Philippe Robert respectent toujours la primauté du texte, à commencer
par un parfait respect de la prosodie. Le chœur chante aussi bien que possible, soutenu par l’orgue, mais aussi par un violoncelle (Valérie Montembault) et par une excellente flûte traversière (Benoît Lebrun). Ces deux instruments ponctuent aussi les textes introductifs, et chacun a droit à un très bel interlude. Bref, une musique harmonieuse qui, quoiqu’au service de la prière, ajoute vraiment un plus aux très beaux textes que l’on peut suivre et relire dans le carnet. Un bien beau disque, donc, publié chez ADF-Studio SM, un éditeur abonné à la qualité. En tout cas, aussi longtemps que nous aurons des compositeurs aussi talentueux et dévoués que Philippe Robert, il n’y aura pas de souci à se faire pour le futur de la musique liturgique. À ce propos, signalons qu’il est aussi l’auteur de “Chanter la liturgie“ aux éditions de l’Atelier, une véritable référence pour les chefs de chœur, les choristes, les chantres et les organistes. Dominique LAWALRÉE “ C o m m e M a r i e ” , Annonciades de Thiais, un CD ADF-Studio SM, 22,90 € (*). “ C h a n t e r l a l i t u r g i e ” , P hilippe Robert, Éditions de l’Atelier, 173 pages, 16,20 € (*). (*) Port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
L’AVENIR DE L’ÉGLISE Cherchant à déterminer des signes de vitalité et de renouveau au sein de l’Église, le théologien Pie rr e G ou dr ea ul t présente dans cet ouvrage une étude fascinante sur des initiatives qui inspirent, donnent de l’audace et affermissent les communautés chrétiennes pour préparer, avec espérance, l’avenir. Son enquête sur le terrain auprès des intervenants pastoraux et l’analyse de 112 entrevues auprès de laïcs, de religieux, de religieuses, de prêtres, d’évêques et de théologiens dévoilent les nombreuses nouvelles manières d’être Église qui émergent sur plusieurs continents. “ Chemi n s d ’es pér a n ce p our l ’a v en i r d e l ’Égl i s e” , Pierre Goudreault, Pédagogie pastorale n°7, Lumen Vitae/Novalis, 350 pages, 26 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
MOTS CROISÉS Problè me n°11/ 04 Hori z onta l ement : 1. Mouchard. – 2. Rêvée - Épais. – 3. Faim pathologique. – 4. Te pointerais. – 5. Possessif - Endroit pittoresque - Difficulté. – 6. Répète - Est noire ou ronde. – 7. Rupestre. – 8. Vilain - Relève une balle. – 9. Station balnéaire espagnole, sur le golfe de Gascogne Rongeur. – 10. Que de siècles ! - Greffais. Ver t i ca l eme nt : 1. Longue suite de personnes. – 2. Appréciai beaucoup - Arrose Soleure. – 3. Crainte - Tour d’hélice. – 4. Clôture. – 5. Prénom masculin - Cube de jeu. – 6. Diffère Affluent de l’Eure. – 7. Évêque de Lyon. – 8. Ville du Cameroun - Déduira. – 9. Patrie d’Abraham Lettre grecque - Un paresseux. - 10. Une crue les gonfle. SOLUTIONS: Problème 11/02 1. SERVITUDES 2. UNIE-OSENT 3. BRESCIA-TA 4. TONDU-GUET 5. EU-RIRES-U 6. REJETE-EVE 7. FEU-SECRET 8. USSE-LIANT 9. G-TASSE-TE 10. EMEUS-LUES
Problème 11/03 1. CROUSTILLE 2. OUISTITI-S 3. MET-EREBUS 4. PRAIRE-ÉTÉ 5. RA-NEUTRE6. OIES-RAIRE 7. METIS-TAIT 8. INANIME-NI 9. ST-USURIER 10. E-BEER-OSE
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N°4 - 30 janvier 2011
COURRIER DES
LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre
BÉATIFICATION ET CANONISATION Un procès pour les saints?
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Pourquoi parle-t-on de ‘procès’ en béatification?
sera cependant pas présidée par le pape qui se limite aux canonisations). Après la béatification, qui autorise un culte local, l’évêque ou le supérieur religieux pourra demander la canonisation du bienheureux à la congrégation romaine. Il s’agira alors de proposer le culte public à l’Église universelle. Il sera alors demandé, en plus du miracle qui fut nécessaire pour la béatification, un autre miracle obtenu par l’intercession de ce bienheureux. Le culte liturgique public des bienheureux est restreint à un diocèse, un pays ou un ordre religieux, tandis que celui des saints est étendu à l’Église universelle. Seules cependant les fêtes de certains saints qui présentent une importance véritablement universelle sont étendues à l’Église tout entière. Après 1970, le calendrier romain ne comptait plus que 180 saints (alors qu’ils sont 40.000 à faire partie du “Martyrologe romain”).
Francine GOOR Verlaines
Le mot “procès” n’est en effet pas très heureux. Il serait moins ambigu de parler de procédure. Procès et procédure viennent d’ailleurs tous deux du latin procedere qui signifie aller en avant, s’avancer. Une procédure est une manière de procéder, un ensemble des règles d’une organisation pour parvenir à un certain résultat. Le mot procès, dans notre langage, a pris progressivement le sens d’une démarche juridique, voire d’une accusation. Or ici, il ne s’agit pas du tout de cela, bien entendu. Dès le début du christianisme, afin de faire cesser les abus populaires, les évêques s’étaient réservé le droit de déclarer, au terme d’une véritable procédure, qui pouvait être reconnu comme saint. Depuis le 11e siècle, l’examen final des causes se fait à Rome. Cette procédure peut être longue et ne peut commencer que cinq ans après la mort de la personne, pour éviter que la procédure soit trop soumise à l’émotion. C’est le pape Benoît XVI qui, en 2008, a promulgué les dernières normes pour la procédure diocésaine. Dans le document Sanctorum Mater, il demande aux évêques une étude approfondie afin de veiller à ce que soit bien reconnue la réputation de sainteté de celui ou de celle pour qui s’ouvrirait une cause de canonisation. (Notons que tout baptisé ou groupe de baptisés peut demander l’ouverture d’un procès en canonisation et saisir l’évêque du diocèse où est morte la personne.) Pour arriver à la canonisation, il faudra vérifier le rayonnement spirituel du “serviteur de Dieu” après sa mort ainsi que son martyre ou, s’il n’y a pas eu martyre, ses vertus chrétiennes vécues de manière héroïque. Après des recherches approfondies, l’évêque du lieu transmet au pape l’ensemble du dossier et ses propres conclusions. Vient alors l’étape romaine, à la congrégation pour la Cause des saints. Le promoteur de la foi – appelé familièrement “avocat du diable” – doit émettre un avis, favorable ou non. En fin de procédure, au cours d’un consistoire – réunion de cardinaux –, le pape proclamera les nouveaux bienheureux (la cérémonie de béatification ne
Solidaires des autres chrétiens? Depuis le 31 octobre à Bagdad, les exactions contre les chrétiens se multiplient. Philippines, Nigeria, Égypte. Inutile de comptabiliser les victimes, une seule serait suffisante à justifier mon indignation. Inutile de brandir ma foi chrétienne, quelle que soit l’appartenance religieuse d’une victime, sa mort est honteuse. Ce qui m’interpelle aujourd’hui c’est l’attitude des chrétiens d’Europe, libres, sereins dans leur foi. Il me semble qu’aucune manifestation forte n’a eu lieu. Bien sûr, les autorités religieuses, musulmanes et chrétiennes, condamnent ces meurtres, mais nous, paroissiens, que faisonsnous? L’importance de la vie communautaire, le rôle essentiel de l’implication de chacun dans notre Église sont enseignés fortement et bien heureusement l’image d’une foi passive et non pensante s’étiole. Un chrétien aujourd’hui est pleinement responsable de la vie de l’Église, par delà ses propres frontières, et le Christ nous a enseigné que nous ne sommes pas impuissants. Sa présence au monde humain n’a pas été silencieuse. Que craignons-nous aujourd’hui à exprimer notre indignation et notre attachement indéfectible au respect de l’Autre? Que faisons-nous de l’incontournable engagement intrinsèque à la vie de Celui qui nous guide? Je m’étonne qu’aucun rassemblement de chrétiens, massif et priant ne soit suggéré. Je m’étonne qu’aujourd’hui nous manquions l’occasion de rappeler notre présence active, notre indignation percutante face à une persécution dont nous ignorons les limites. Craint-on d’être assimilés aux “islamophobes”? Une récupération malsaine pourrait en effet rebuter nos initiatives, mais la catégorisation serait si
SERVICE D’ENTRAIDE Ceux qui restent Cette cinquantenaire n’arrive plus à faire face. Madame vient de perdre son compagnon ce qui l’a plongée dans une grave dépression nerveuse. Son état ne lui permet plus pour l’instant d’assurer son activité professionnelle. Son revenu a donc fortement baissé depuis qu’elle reçoit une allocation de sa mutualité. Elle ne parvient plus à payer tous ses créanciers. Madame est suivi psychologiquement car elle est moralement très fragile. Aidons-la (Appel 4A) Cette dame et son mari souffrent de pathologies diverses rendant difficile une vie professionnelle. Ils gèrent correctement leur budget et n’ont pas de dettes. Pendant les célébrations de fin
d’année, ce couple a reçu une nouvelle funeste. Ces parents ont perdu leur fils dans des conditions suspectes. Ils ont du emprunter afin de donner à ce fils une sépulture correcte. Ils tentent maintenant de faire leur deuil mais leur budget est déséquilibré. Soutenons-les. (Appel 4 B) Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195 - 014 5111- 75 I BA N : B E05 1950 1451 1175 B I C : CR E G B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q ua r t - mo n d e, Place de Vannes 20, 7000 Mons.. Tél : 065/34.63.70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles. L e M i n i s t èr e de s F i n a nc e s
v i e n t d e n o u s c o mmu n i q u e r l es modi f ic a t i ons c onc er na nt le monta nt mi nimum a nnuel donna nt l ie u à une déduc ti bil i t é f i s ca l e.
I n t en t i o n s d e m e s s e Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des i nte nt i ons de mes s e, (7 euros) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. AT TE NT I ON : Voulezvous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E 8 2 1950 1549 0168 B I C : CR EGB EB B ou 195- 0154901- 68 de Pr oj e t s Pa s t or a ux ” 20, Place “P de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.
COURRIER
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médiocre qu’elle ne pourrait atteindre, me semble-t-il, notre détermination. Rien ne peut excuser notre silence, notre tiédeur et notre dissimulation alors que le martyrologe s’étoffe. Aux côtés des victimes, nos noms doivent figurer. Parce que le Christ demande à sa communauté de témoigner, sans excès, sans amertume mais avec fermeté. Ne pouvons-nous pas imaginer des initiatives qui soustrairaient nos frères d’Orient, d’Asie et d’Afrique à l’indifférence du monde? Véronique FROMENT Yahoo.fr
Les amnésies du calendrier européen Décidément, rien ne semble évident...pas même la confection d’un calendrier ! C’est le triste constat que l’on peut faire en découvrant que la Communauté Européenne vient de publier un calendrier 2011 tiré à trois millions d’exemplaires et dans lequel aucune fête chrétienne n’est mentionnée. Certes, la Communauté Européenne a présenté ses excuses pour ce fâcheux oubli. Il reste qu’en Europe, les étudiants – à qui ce calendrier est d’abord destiné – seront informés des fêtes religieuses des “autres” religions mais, à titre d’exemples, la date du 25 décembre est restée vierge et Halloween a remplacé la Toussaint à la charnière des mois d’octobre et de novembre. Certains diront qu’un oubli ne justifie pas une révolution. Sans doute… mais bien l’indignation! À force de dire que rien n’est grave, on finit aussi par dire que rien n’est important. Dans ce cas précis du calendrier européen comme dans beaucoup d’autres, je crois que nos amnésies nous révèlent autant que nos plus lucides convictions. Et rien n’est pire que l’amnésie volontaire (et donc coupable), ce qui ne semble cependant pas le cas ici. Il reste que le christianisme est assez souvent la cible de beaucoup de critiques. Il ne faudrait évidemment pas que les chrétiens apparaissent comme “les chiens battus” d’une société en quête de boucs émissaires face aux déviances du passé et aux égarements du présent. Sans rien nier de ces questions, il serait trop facile de renier le parfum d’Évangile qui ne cesse de se répandre dans nos sociétés depuis plus de 2000 ans. Mais à force de refuser nos racines, on finit par faire mourir les branches et les fruits d’un arbre – le christianisme – qui n’a cessé de se développer mais aussi d’irriguer les questionnements les plus essentiels parce que les plus universels des sociétés et cultures de plus de deux millénaires. (…) Il nous faut aujourd’hui retrouver le temps de Dieu dans l’Histoire des hommes. C’est le génie du christianisme d’inscrire – et d’écrire – le calendrier du temps sur fond d’éternité. Il n’y a pas seulement le temps… mais la plénitude du temps. Et c’est ici que la terre touche au ciel. Abbé Philippe MAWET 1150 Woluwe-Saint-Pierre
12 JEUNES
N°4 - 30 janvier 2011
“CHOOSE LIFE”, 10e ÉDITION
D
Pour les animateurs
Le festival pour jeunes aura lieu en avril
u 18 au 22 avril, le Centre scolaire de Berlaymont, situé à Waterloo accueille la 10 e édition du “Choose Life Festival”. Cette rencontre s’adresse aux jeunes entre 12 et 17 ans. Les organisateurs leur écrivent : “Nous t’invitons venir vivre cinq jours de Festival dans une ambiance chrétienne jeune et dynamique ! Seul, avec quelques copains ou en groupe, ce Festival t’offre l’occasion de rencontrer une centaine de jeunes chrétiens de Bruxelles, de Flandre et de Wallonie et d’oser vivre des temps forts de prière, de fête, de musique, de concerts, des témoignages, des ateliers sportifs et
artistiques et des partages. Des petits groupes sont formés par tranche d’âge. Découvre tes talents de sportif, de musicien ou d’artiste en herbe. Pas besoin d’être un pro, on apprend ensemble.” Des choix de vie Pourquoi “Choose Life” ? Parce que la rencontre est axée sur les choix de vie : “Tous les jours dans ta vie, tu fais des choix des petits et des grands. Certains te libèrent et te réjouissent. D’autres t’enferment, t’attristent ou sont plus douloureux. Il y a des choix porteurs de vie ou non. Quel est le moteur de tes choix? Quelle voix vas-tu écouter ? Qui vas-tu choisir de suivre ? Y a-t-il un Dieu qui puisse te guider ?
Vas-tu accueillir dans ta vie l’amour de Jésus Christ ? Il te montre le chemin de l’amitié et de l’amour, de la relation libre et vraie. Quand tu tombes, il te relève. Et quand tu prends un mauvais chemin, il vient à ta recherche et te propose celui du bonheur. Choisis donc la vie, avec Jésus Christ qui t’ouvre aux autres et au monde. Vas-y! Aime et dis-le par ta vie. Avec tes talents engage-toi! Tu as le pouvoir de choisir, tu es libre! Alors, ose !” “Choose Life” est organisé par la Liaison des Pastorales des Jeunes et la Pastorale des Jeunes de Bruxelles et du Brabant wallon. Le festival se déroule durant les vacances de Pâques.
Il débute le lundi 18 avril à 16h et se termine le vendredi 22 à 12h. Informati ons : père Éric Vollen sj, 0474/45.24.46 secretariat@festivalchooselife.be www.festivalchooselife.be
Aux 18-30 ans, il est proposé de devenir animateurs du festival : “Nous voulons en faire un événement exceptionnel, viens animer avec une quarantaine de jeunes étudiants et travailleurs, une centaine d’adolescents entre 12 et 17 ans. Viens, rejoins-nous et fais découvrir avec d’autres un visage jeune et dynamique de Jésus et de Dieu, par la joie de vivre ensemble, les partages, la prière, la musique, le multimédia... Pas besoin d’être pro, d’avoir des compétences spéciales ou d’être un savant en théologie pour devenir animateur ! Il te faudra seulement avoir envie de partager aux plus jeunes ce qui te fait vivre sur ton chemin de Vie. Ainsi tu pourras aussi aider d’autres à cheminer dans la foi.” Un week-end de préparation pour ces futurs animateur aura lieu du 25 au 27 février.
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