Réjouis toi juillet août 2014

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RÉJOUIS-TOI !

N°10 Juillet-Août 2 0 1 4 SUPPLÉMENT AU JOURNAL D I M A N C H E AGRÉGATION

Tournai, Antoing, Leuze-en-Hainaut, Péruwelz

NO :

Reconnaître les gens fati gués ? Ils font des cho ses sans arrêt. Ils rendent imposs ible l’entrée en eux d’u n repos, d’un silence, d’un amour.

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Jasmin Merdan

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LE CAHIER PAROISSIAL DE LA RÉGION PASTORALE DE TOURNAI

EN TON REPOS, RÉJOUIS-TOI DE LA PRÉSENCE DE DIEU

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VIVRE UNE NOUVELLE GRÂCE AU CAMP PATROEXPÉRIENCE

Annie Callens

QU’IL EST BON DE VIV TOUS ENSEMBLE ! RE EN FRÈRE,

Sr. Anne

Marthe Liénart

LES NUTONS SONT PLEIN DE VIE COMME LA CASCADE !

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DANS NOTRE RÉGION

M. Decarpentrie

Pas de repos pour le service des autres ! La veille de sa mort, voulant accomplir un geste qui récapitule toute sa vie, sa mission, son message, il lave les pieds de ses disciples. Dieu à genoux aux pieds de ses créatures ! Ce geste n’est vraiment pas banal ! Servir n’est donc pas une faiblesse, mais une des grandeurs de l’homme. C’est quand il sert que l’homme ressemble le plus à son Créateur ! Chacun de nous est habité par cette tendance innée à désirer le pouvoir ; être le plus grand, le plus fort, le plus intelligent, le plus brillant… cette tendance est inscrite dans la nature de l’homme. Pas nécessairement mauvaise, elle peut être un facteur de dynamisme. La perversion du mal apparaît quand elle prend l’orientation de vouloir dominer l’autre, écraser ou éliminer les autres. Nous pourrions toutes et tous donner des exemples de cela au sein de nos relations sociales, professionnelles et autres où le plus fort élimine le plus faible. Cette tendance n’a pas disparu au sein d’une communauté ecclésiale : «Lequel d’entre eux pouvait être le plus grand ?» (Luc, 9, 46). Ce germe de division existe au sein de toute communauté chrétienne quelle qu’elle soit ! C’est pourquoi, le Christ nous invite à construire son Royaume sur l’attitude contraire : celle du service. Se convertir c’est passer progressivement du dominateur qui sommeille en chacun de nous au serviteur de ses frères. Il n’y a pas de vacances ni de repos pour ce type de conversion. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas besoin d’autorité, de responsables. Cependant, cette autorité ne saurait être un pouvoir ou une domination mais un service : celui de l’unité et de la croissance spirituelle des personnes. On peut très bien assurer des responsabilités sans être pour autant un homme ou une femme ivre de pouvoir. On peut très bien assumer des responsabilités comme un service… Oui, vraiment, il n’y a pas de repos ni de vacances pour ce type de conversion ! I M.D.

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La Grande procession de Tournai aura lieu le dimanche 14 septembre 2014 La Veillée de prière : le vendredi 12 septembre à 19 h, à l’Église Saint-Jean-Baptiste de Tournai. L’Office pontifical : le samedi 13 septembre, dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai. Cet office sera suivi de la remise des clés de la ville par M. le bourgmestre qui les confiera à notre évêque La Grande procession de Tournai : le dimanche 14 septembre. Vierge mise à l’honneur :Notre-Dame de Consolation.

La liberté religieuse en danger ? Voilà une question bien d’actualité. Pour le montrer, je ne prendrais que deux exemples. Le premier concerne cette jeune femme condamnée à mort au Soudan pour avoir refusé d’abjurer sa foi chrétienne au profit de l’islam. Affaire toujours en cours après les nombreux appels à la clémence à travers le monde. Le second, lui, est peut-être plus symptomatique encore étant donné qu’il nous vient d’un pays démocratique, et non des moindres. En effet, il concerne les États-Unis d’Amérique où les évêques ont récemment mis sur pied une campagne intitulée «Deux semaines pour la liberté.» Celle-ci aura lieu du 21 juin au 4 juillet et vise ni plus ni moins à ‘promouvoir la liberté religieuse aux États-Unis.’ (sic) Nous pourrions encore évoquer les minorités religieuses, quelles qu’elles soient, opprimées, voire persécutées plus ou moins violemment un peu partout dans le monde. Et chez nous ? La question - certes moins dramatique - du port de signes religieux en certains lieux - et même dans la rue ! - n’en constitue pas moins une interpellation bien embarrassante pour nos pouvoirs publics mais aussi un sujet de réflexion pour chacune et chacun d’entre nous. L’actualité récente en témoigne donc, si la liberté religieuse est bien un droit de l’homme, celui-ci n’est pas toujours acquis partout et pour tout le monde. Et on le voit, là où il l’est, il peut être régulièrement remis en cause. Soyons vigilants. Les Pères conciliaires ne s’y sont pas trompés qui ont jugé la question suffisamment importante pour faire l’objet d’une Déclaration officielle. Le Conseil pastoral régional, réunis autour des doyens et vice-doyens de la région a donc décidé d’organiser une matinée de réflexion sur ce sujet brûlant qui, je le répète, concerne chacun de nous. Vous y êtes toutes et tous d’ores et déjà conviés et si des informations plus précises suivront, vous pouvez en noter la date dès à présent. I L.D Regards croisés sur la liberté religieuse, avec la participation de B. BOURGINE, théologien (UCL), C. CANNUYER, historien (Lille), F. DELPÉRÉE, sénateur. Le samedi 4 octobre 2014 de 9 h à 13 h - Institut de la Sainte-Union, 71 rue Montgomery - 7540 Kain Org. : Région pastorale de Tournai.

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Mariage rencontre

Vivre et Aimer Si vous désirez vivre un amour plus profond, sortir de vos habitudes ou de vos routines, découvrir une nouvelle façon d’entrer en relation avec votre conjoint en vous écoutant et en communiquant mieux… Si vous souhaitez après quelques années, après quelques déceptions, peut être redéfinir votre projet de vie à deux en retouchant votre rêve de vie et votre engagement… Nous pouvons vous proposer un week-end pour vous aider à vous centrer ou vous recentrer sur ce que vous souhaitez vivre dans votre couple. Le w-e se situe dans une perspective chrétienne, mais l’apprentissage du dialogue à vous deux permet à chacun d’y participer, quelque soit son opinion ou sa situation, et ce, dans le plus grand respect de tous. Nous avons vécu ce w-e après 24 ans de mariage, nous en avons 62 aujourd’hui, et nous pouvons vous dire que ce w-e nous a donné les outils nécessaires pour, à travers les difficultés, toujours été capables de rebondir et de décider chaque jour de nous aimer. C’est ce qui aujourd’hui encore nous anime et nous rend heureux. Un w-e est programmé les 21-22-23 novembre 2014 à l’institut Saint -André à Ramegnies-Chin, (Tournai) I Nanette et Paul Dumortier

La Congrégation des «Filles de Saint Joseph» de Templeuve (Belgique) a été fondée en 1855 par le chanoine Emmanuel Martin, curé-doyen de Templeuve, pour l’accueil des personnes âgées isolées et par suite pour le soin des malades à domicile, l’accueil des orphelins, l’éducation des enfants pauvres. Le soin des personnes âgées a toujours une priorité dans le champ de leur apostolat. Plusieurs maisons de repos ont bénéficié de leur présence et de leur travail. Elles ont animé un orphelinat, ont dirigé une école avec pensionnat où bon nombre d’enfants, même étrangers (Français, Congolais…) ont reçu éducation, enseignement et affection. Actuellement, elles dirigent deux maisons de repos pour personnes âgées, situées à Templeuve et à Néchin. Elles peuvent y accueillir respectivement 84 et 135 résidants, dont une bonne partie de personnes impotentes ou très dépendantes dans les actes de la vie courante (30 et 50), dont des personnes âgées désorientées accueillies dans des structures spécifiques appelées «Cantous» (12 et 14 lits). Elles assurent aussi un service de soins

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Congrégation des sœurs de St-Joseph

Congrégation des Filles de Saint Joseph

Communauté de Templeuve. des malades à domicile «la Croix Verte et Blanche» qui s’étend sur 4 villages (Templeuve, Néchin, Blandain et Hertain). Dans ces deux activités, elles sont secondées par un personnel laïc de qualité. Elles sont encore engagées dans la vie paroissiale : plusieurs sœurs font partie des conseils pastoraux, assurent le catéchisme ou l’animation des enfants à la messe du dimanche, d’autres font partie des «visi-

teurs de malades» et assurent l’animation spirituelle d’une autre maison de repos dépendant du C.P.A.S. (Centre Public d’Aide Sociale). S’efforçant d’imiter les vertus de St Joseph, elles veulent témoigner de l’amour du Seigneur là où elles vivent, en rayonnant la joie et la paix, dans l’humilité et la simplicité, pour le bonheur de ceux qui les entourent.

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Les Religieuses de l’Assomption

La communauté de Tournai. vie entière aura illustré ce qu’elle confiait un jour : «Mon regard est tout en Jésus-Christ et à l’extension de son Règne». En 2007, elle sera proclamée sainte par le pape Benoît XVI. Sa belle intuition continue à faire vivre les sœurs de l’Assomption aujourd’hui. Faire connaître et aimer Jésus-Christ aux jeunes et aux enfants, leur faire découvrir la joie de Le suivre, d’acquérir des convictions solides, pour devenir artisans de leur vie, bâtisseurs de la société. Cette mission naît d’une vie ancrée dans la prière personnelle et liturgique, dans l’adoration du saint sacrement, dans une vie de

Sr Anne Thielen

Au cœur du XIXe siècle, Marie-Eugénie Milleret, une enfant de douze ans, fait une expérience spirituelle qui va transformer sa vie. Alors que rien ne la préparait à cela - éducation en milieu libéral, peu chrétien - Dieu se révèle à elle, lors de sa première communion. En 1836, après de lourds drames familiaux - ruine de son père, séparation de ses parents, mort de sa mère , lors d’une conférence de Carême de l’Abbé Lacordaire, elle se convertit réellement et vitalement et se sent appelée à se mettre au service de Dieu. Elle a dix-neuf ans. En 1839, avec quelques autres jeunes filles, elle se lance dans l’aventure de la fondation de la congrégation des Religieuses de l’Assomption. Son but ? Transformer la société par la puissance de l’Évangile. Sa foi audacieuse, son éducation familiale qui l’a ouverte à des idées larges, sa sensibilité aux causes sociales, vont l’aider à réaliser son projet. Pour travailler à cette transformation, elle relève le défi de l’éducation. Elle façonne une pédagogie éducative qui jaillit de l’expérience de vie contemplative et communautaire des sœurs, persuadée qu’une société juste et fraternelle ne pourra se construire que sur l’amour du Christ et la réalisation de l’Évangile. Comme elle le disait : «Si nous arrivons à donner aux filles des convictions profondes qui naissent de la connaissance intérieure de Jésus-Christ, elles transmettront ces convictions à leurs enfants qui auront des responsabilités dans la société de demain et pourront agir sur celle-ci». Elle meurt à l’âge de quatre-vingt-un ans ; sa

L’assomption

Adresses du site : http://www.assomption-ra.be Contact :sœur Josiane rel.ass@scarlet.be

communauté dense et joyeuse. L’œuvre d’éducation est portée avec de nombreux amis et collaborateurs. Elle se vit dans divers domaines : l’enseignement et la formation, la participation au développement des communautés humaines et ecclésiales, la catéchèse, le dialogue œcuménique et interreligieux, l’accompagnement spirituel des personnes et des groupes. Etablies sur quatre continents dans une trentaine de pays, les sœurs sont présentes en trois lieux de Belgique : Bruxelles : à l’école de l’Assomption de Boitsfort, et dans un projet de quartier à Etterbeek, au service des familles d’origine étrangère (alphabétisation des femmes, école de devoirs et animation des enfants). Tournai : au service de l’accueil et de l’animation du Séminaire de Tournai et de la pastorale du diocèse. Ciney : où vivent nos sœurs aînées, au service du Royaume par leur prière et l’offrande d’elles-mêmes jusqu’au bout, dans un amour ardent pour le monde de ce temps ! Les communautés de Belgique sont reliées par une animation commune avec celles de Scandinavie et de Lituanie ; elles forment ensemble la province d’Europe du Nord. «Dieu aime faire de grandes choses par de faibles moyens ! De là doit venir notre confiance. Car ce n’est pas pour demeurer dans la faiblesse que Dieu nous choisit ; non, l’amour et la confiance nous donneront la force de faire les œuvres qu’Il attend de nous, et elles ne sont pas petites !» (Ste Marie-Eugénie de Jésus)

Communauté de l’Assomption - messe du mercredi.

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Le temps pascal est celui des premières communions, des professions de foi et de la confirmation. Beaucoup de jeunes de notre région pastorale ont vécu ces événements qui sont des fêtes de la foi et des signes de la vitalité de l’Église. Nous remercions les parents qui sont les premiers catéchistes de leurs enfants ainsi que les catéchistes des unités pastorales, compagnons de route des enfants et des jeunes. Aussi toutes celles et ceux qui ont collaboré à ces fêtes d’une manière ou d’une autre. Tout service rendu est précieux !

P. Kalambayi

Premières communion à St-Paul.

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Premières communions à St-Paul.

Profession de foi au Sacré-Cœur.

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Les confirmations de Tournai-Ouest à Blandain.

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La jeunesse de l’Église de Tournai

Les professions de foi à St-Quentin.

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La confirmation de Tournai-centre en l’église St-Jacques.

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HORAIRES DES CÉLÉBRATIONS

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La transhumance des missionnaires Ainsi Sr Anne est appelée à quitter sa communauté de Tournai pour rejoindre Bruxelles. Sœur Anne est arrivée à Tournai en 2003 ; avec ses sœurs une nouvelle communauté fut fondée au séminaire de Tournai. Monseigneur Harpigny lui a confié la mission d’animatrice en pastorale au service de la pastorale des jeunes du diocèse et des jeunes de l’unité pastorale de Tournai. Pendant ces onze années passées au service de notre unité pastorale, Sr. Anne a travaillé avec beaucoup d’entrain et de tact pour coordonner la catéchèse de la confirmation, a pris de nombreux contacts avec les écoles supérieures de Tournai et leurs étudiants. Nous savons tous que le temps de la jeunesse est un monde (é) mouvant. Merci, Sr Anne pour ta présence et ton engagement fidèle dans l’unité pastorale ! Mais, que retiens-tu de ta mission à Tournai auprès des confirmands et des étudiants ? Ma mission auprès des jeunes est une immense joie : joie des rencontres, joie de voir la croissance des jeunes, joie des activités vécues ensemble, des amitiés solides nouées, joie de la confiance reçue et donnée, joie de voir l’œuvre de l’Esprit au cœur des petits et des grands. Je suis toujours émerveillée de la disponibilité des sacristains. Pour toutes les activités organisées, j’ai souvent sollicité l’accès à des églises, et toujours j’ai été reçue les bras ouverts, à toute heure du jour et de la nuit. La pastorale des étudiants m’a obligée à aller plus loin dans ma réflexion, car elle me mettait en contact avec des jeunes n’ayant jamais eu contact avec la foi ou la remettant en question, ou la pensant ou la vivant d’une autre manière que moi. Les générations de koteurs Siloé, au Séminaire, ont laissé aussi des traces dans ma vie, quelle joie de les entendre dire que ces années ont été fondatrices pour eux ou que les relations les plus fortes et durables sont nées au sein du kot. Qu’aimerais-tu dire aux Tournaisiens ? Aux Tournaisiens, je dis un immense merci pour leur accueil et leur confiance, pour leur foi et leur engagement dans l’Église, avec un merci tout spécial au doyen Michel pour la liberté confiante qu’il m’a accordée dans le respect de ma vocation.

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UP Tournai

Ces mois d’été sont propices aux voyages divers et aux transhumances missionaires Certains sont invités à quitter leur lieu de vie pour partir comme Abraham répondant à l’appel du Très-Haut : «Quitte la famille de ton père, pars et va vers le pays que je t’indiquerai….» (Gen.).

Je leur souhaite de se lancer avec beaucoup de créativité, d’enthousiasme et de patience sur les nouvelles voies qu’ouvre le Synode. Je leur demande pardon si j’ai déçu leurs attentes, ou si j’ai pu les blesser par des paroles, des réactions, des comportements inadéquats. Et enfin pour terminer, je leur dis «au revoir», car Bruxelles n’est pas loin et des occasions seront données de nous revoir. Je m’en vais en laissant un bout de mon cœur ici, mais en emportant aussi un bout de Tournai là où le Christ m’invite à le suivre. Sœur Anne peux-tu nous partager quel sera le lieu de ton insertion communautaire ? Je suis envoyée dans la communauté d’Etterbeek, située près de la Chasse. La communauté dit ceci d’elle-même : Communauté internationale et intergénérationnelle orientée vers la ville de demain à travers une action éducative tranchée : alphabétisation, soutien scolaire, retraites sociales, animation de quartier. C’est une communauté contemplative qui déchiffre le réel à partir du projet de Dieu : une fraternité joyeuse et partagée, contemplativement apostolique. Elle veut être en Dieu, par Dieu et pour Dieu : une vie consacrée lisible et une maison ouverte où Dieu est au cœur Aujourd’hui, il y a huit sœurs : trois Belges, une Française, deux Lituaniennes, une Rwandaise et une Tchadienne.

Et quelle sera ta mission à Etterbeek ? Je serai appelée à participer à la mission de la communauté dans l’UP d’Etterbeek dans l’animation de la catéchèse et dans l’œuvre du Welcome-Babbelkot, qui s’adresse à des familles, des jeunes et des enfants du quartier d’origines étrangères (dont beaucoup de réfugiés de Turquie) et belges. En partenariat avec les associations du quartier et les organismes gouvernementaux, le Welcome-Babbelkot participe à la cohésion sociale et au bien-être des enfants, jeunes et adultes dont il veut favoriser la croissance et l’autonomie.

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L’assomption de Marie… … ou la danse de Marie et d’Elisabeth (Luc 1, 39-56).

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Au jour de l’Assomption, l’Évangile nous fait proclamer le récit de la Visitation de Marie à Elisabeth. Il faut peu d’imagination pour entrer dans la danse de ces deux femmes. Elles dansent et chantent leur chance d’être mères, la vie qui grandit en elle et le triomphe de la grâce du Très-Haut. Il a trompé le calcul des sages et des puissants pour exaucer la prière des gens simples, des humbles et des pauvres. Elles chantent la femme et ce qu’elle signifie. Elles chantent le mystère qu’elles portent et qui ne se comprend que dans l’amour et la transparence de la foi. Le mystère d’Elisabeth est celui d’un peuple sclérosé, rhumatisant et stérile parce qu’arrêté au statu quo de la religion ancestrale. Celui d’un peuple stérile qui devient fécond parce qu’il s’en remet en toute confiance à son Dieu dans l’imprévu de la vie. Le mystère des vieilles gens qui restent jeunes et continuent à s’émerveiller de tout ce qui commence à naître. Le mystère de Marie est celui d’une jeune Église qui peut encore tout inventer, car elle n’est pas centrée sur le passé. La vie s’ouvre devant elle et elle se laisse porter par le souffle de l’Esprit. Celui de la confiance, de la disponibilité et de l’amour qui veut tout donner. Le mystère du triomphe sur le mal, l’injustice et la mort. Elle chante la victoire de la vie : «Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles». C’est le chant des partisans de Dieu, de la vraie vie, de la vie éternelle. C’est le chant de l’Assomption ! I M.D.

L’achèvement du récolement de l’inventaire du patrimoine artistique de l’église Saint-Piat à Tournai a fourni l’occasion à la fabrique d’église de remettre à l’honneur la statue de Notre-Dame d’Alsemberg. L’invocation de la vierge sous ce titre remonte au XIII e siècle lorsque, à l’instance de sainte Elisabeth de Hongrie, la duchesse Marie, première épouse du duc de Brabant Henri II, fit construire un sanctuaire sur une colline en un lieu-dit Alsemberg au sud de Bruxelles. La première statue fut offerte par la seconde épouse du duc, Sophie, fille de sainte Elisabeth. Alsemberg prit un essor important et devint le centre d’un des principaux pèlerinages des Pays-Bas du Sud. Dès avant 1462, il existait une chapelle d’Alsemberg à l’église Saint-Piat de Tournai. Les membres de la confrérie, de fondation sans doute antérieure et officiellement renouvelée en 1641, se rendaient chaque année en procession à Alsemberg et offraient un vêtement à la vierge le dimanche dans l’octave

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de l’Assomption. La statue conservée en l’église Saint-Piat, en argent travaillé au repoussé et ciselé, est un chef d’œuvre de l’orfèvrerie tournaisienne du XVIII e siècle. De style rocaille, elle représente la vierge portant l’Enfant comme une femme élégante, à l’attitude apprêtée. Elle fut réalisée en 1759 par l’orfèvre Ghislain Dailly sur une commande du curé Pierre Lahaize rendue possible par les revenus d’une rente offerte en 1744 par une paroissienne Marie-Agnès Limelette. La statue qui est portée chaque année à la Grande procession (elle fut mise à l’honneur en 1982 et encore en 2009 pour son 250e anniversaire) a retrouvé sa place, sous vitrine hautement sécurisée, dans la chapelle d’Alsemberg, au milieu du cycle des toiles peintes qui racontent l’histoire de cette dévotion. I Michel Amand Jacques Biblio : L. Nys, Gloria Mariae, 1992, pp. 89-92

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Au Patrimoine de Saint-Piat

Notre-Dame d’Alsemberg - église St-Piat.

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UP TOURNAI-CENTRE ET UP ANTOING

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Chapelle Notre-Dame aux Neiges Péronnes-lez-Antoing

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Marie-Yvonne Vanonacker

Chapelle Notre-Dame aux Neiges - Péronnes-lez-Antoing.

Chapelle Notre-Dame aux Neiges - Péronnes-lez-Antoing.

Marie-Yvonne Vanonacker

La chapelle Notre-Dame aux Neiges est un peu le symbole du village. Si d’aucuns prétendent que si elle se trouve là, c’est qu’un 15 août, il y avait de la neige à cet endroit, les recherches effectuées obligent toutefois d’en avoir une approche différente. En effet, tout semble parti de Rome à l’époque du pape Libère (352-366). Un couple de nobles voulait avoir une descendance qui tardait à venir. Mais à force de prière à la Sainte-vierge, un jour, l’épouse et le mari firent le même rêve. Dans celui-ci, la vierge les invitait à se rendre le lendemain au Mont Esquilin, à un endroit encore recouvert de neige et d’y bâtir une chapelle. Le lendemain, ils firent part de leur rêve au pape Libère à qui la Sainte vierge avait dévoilé la même chose. Et c’est ainsi que fut érigée la première chapelle dédiée à Notre-Dame aux Neiges à Rome, en retenant le 5 août pour la messe et le 15 août pour la procession D’après Walter RAVEZ et l’hypothèse avancée par l’abbé FARVACQUE de Laplaigne, il se pourrait qu’un soldat ou un voyageur ayant connu la peste à Rome et ayant vu le miracle de Notre-Dame aux Neiges, ait souhaité ériger une chapelle dans notre village où il avait retrouvé la terrible maladie. Une chapelle existait déjà avant celle qui illumine notre village. Elle se trouvait, selon les archives, de l’autre côté de la route qui mène à la chapelle actuelle. Malheureusement, nous n’avons aucune indication précise sur sa construction. Mais nous pouvons être certains de son existence.Les archives de l’État conservent des actes de vente de terres labourables à la Couture de Notre-Dame aux Neiges à Péronnes. Si, à l’origine, Notre-Dame aux Neiges était priée pour toutes sortes d’épidémies et de fièvres, il semblerait qu’actuellement, elle recevrait bien de confidences de joies et peines et des demandes d’interventions. La neuvaine a lieu à partir du 5 août jusqu’au 15 : récitation du chapelet à 18 h 40 et suivie d’une procession le 15 août. Depuis quelques années maintenant, un comité souhaitant faire revivre de la convivialité au sein du village organise une journée récréative le 15 août en la salle paroissiale. N’hésitez pas à y participer à un moment ou à un autre.

Marie-Yvonne Vanonacker

Piéronnes, em’Villache… Tel fût le titre d’un livre édité récemmment… Une invitation à aimer ce beau village de notre contrée et à participer à la vie locale. Alors ne manquons pas le rendez-vous du 15 août prochain…

Chapelle Notre-Dame aux Neiges - Péronnes-lez-Antoing.

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Marie-Yvonne Vanonacker

«Venez à l’ecart et reposez-vous» JUILLET-AOÛT… un autre sens est donné à la vie. Traditionnellement, durant cette période, les enfants nous imposent un autre rythme car pour eux c’est le temps des vacances et nos relations avec eux s’en trouvent remaniées voire boulverNotre-Dame de la Consolation - Péronnes. sées. Voici le temps des vacances scolaires et certainement aussi l’occasion de prendre congé une ou plusieurs semaines de la vie professionnelle. Peut-être, nous évaderons-nous ici ou ailleurs… Notre rythme de vie s’en trouvera modifié et cela contribuera à renouveler notre oxygène. Nous en avons bien besoin. Qui que nous soyons, quelles que soient nos activités, il est bon de prendre du recul de quelque manière que ce soit pour recharger nos batteries. Que ce temps de l’été vous fasse le plus grand bien… sous le regard de Dieu… par l’intercession de la vierge Marie Femme revêtue de soleil, ta demeure est la lumière. Merci Marie, Toi si rayonnante, de nous avoir indiqué ce chemin dont l’éclat incomparable exalte notre foi et nous ouvre à la lumière du Christ. chemin de la confiance, voie de la spiritualité. Nous y engageons nos pas avec conviction et allégresse. Jésus est notre Seigneur qui dans sa grande clémence nous pardonne beaucoup de nos écarts. Gardons donc constamment au plus profond de notre cœur cet amour immuable qui nous lie à Lui. I Thierry Parey www.prier.be Je vous propose durant cet été… un bain de nature. Seul (e), en famille, entre amis, à pieds, à vélo, à cheval… parcourir les plaines de l’Escaut pour y repérer les chapelles, les potales pédiculées ou murales (voir article ci-après), les photographier. À qui sont-elles dédiées ? À quels Saints ? à la vierge Marie ? Quel est leur nombre dans votre village ? Les réponses peuvent être envoyées pour le 31 août à l’adresse courriel : secretariat@ doyennedantoing. Les résultats seront publiés début septembre sur le site du doyenné : www. doyennedantoing.be

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À la découverte du Sacré au cœur de nos campagnes Points de repère dans l’immensité des plaines, (…), chapelles et potales sont les témoins d’une foi populaire, toute simple, qui animait nos aïeux.

Marie-Yvonne Vanonacker

UNITÉ PASTORALE ANTOING

Potale. Elles en ont recueilli des prières et entendu des suppliques ! Aujourd’hui, le promeneur passe souvent à côté de ce petit patrimoine religieux sans y prêter grande attention. Dommage, car sans lui, le paysage serait bien monotone. Avant tout, il faudrait définir les termes «chapelle» et «potale», car ils ne sont pas synonymes. Pour être plus précis encore, il faudrait également distinguer les «potales pédiculées», sur pied, que l’on retrouve sur les chemins, le long des routes, des «potales murales», ces niches creusées dans les façades, qui en constituent un élément d’architecture, ainsi qu’un lieu de dévotion grâce aux statuettes de saints qu’elles abritent. Mais quel que soit l’endroit où elle se trouve, la potale est un nom bien de chez nous, wallon en l’occurrence. Petit clin d’œil, son origine est pourtant néerlandaise : «pot», signifiant «trou peu profond». La chapelle, elle, plus vaste et ouverte aux visiteurs de passage, peut abriter quelques chaises pour le repos et la prière. Souvent, la lumière des cierges et des lumignons illumine un petit bouquet de fleurs posé sur l’autel. Présence du sacré Impossible de les ignorer, elles sont partout. Mais pourquoi sont-elles plantées là justement ? Qui les a construites ? Que protègent-elles ? Qui vient s’y recueillir ? Beaucoup de questions se posent au sujet de ces petits monuments parfois insolites, mais une chose est certaine, c’est qu’ils dénotent l’omniprésence du sacré dans les destinées humaines. Souvent l’œuvre des populations rurales, leur érection n’a pas vraiment d’explication rationnelle. Chapelles et potales relèvent de l’ordre du divin, bien sûr, mais aussi de la sensibilité et de l’émotion de ces gens d’autrefois, désireux d’intégrer la religion, ce en quoi ils croient fermement, dans leur labeur quotidien. (…) I Sylviane Bigaré www.mcbf.be

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I L S O N T FA I T LE C H O I X D E LA S OLI D A R I T É Yves Gérard est bénévole depuis presque dix ans dans des maisons d’accueil pour sans-abri. Il évoque quelques-uns des épisodes qui l’ont marqué durant toute cette période. «Un jour, une dame est arrivée au petit-déjeuner après avoir été éjectée de chez elle la nuit par son conjoint. Elle venait pourtant d’un milieu aisé et habitait une belle maison ! Son désarroi en était d’autant plus grand ! Après deux semaines d’aide de l’équipe de travailleurs, elle est venue en larmes me dire son merci pour la ’façon’ avec laquelle l’équipe l’avait aidée à sortir de sa détresse. «Un autre jour, un démuni qui n’arrivait plus à se contrôler, a véritablement ’disjoncté’ et m’a agressé. Bien que j’en fus un peu choqué au moment même, j’ai pu reprendre le travail sans aucun problème après cinq minutes. Je me rappelle en effet avoir senti ne pas devoir lui en tenir rigueur, puisqu’il ne réalisait peut-être pas ce qu’il faisait et surtout qu’il restait quelqu’un de respectable en tant qu’humain. C’est alors la confiance qui a pris le dessus, également soutenue par une habitude de la maison de pardonner et de rester serein en toutes circonstances, notamment parce que beaucoup restait possible en cet homme. «Le même apaisement s’est présenté lorsqu’un autre sans-abri avait enfreint les règles de la maison et que j’avais dû le prier de quitter le centre pendant une journée. Le lendemain, à la première heure, le voilà qui revient furieux se présenter bruyamment à la porte vitrée du centre. Les premières secondes, m’ont d’abord inquiété. Et c’est vraiment avec une paix intérieure que j’ai pu lui ouvrir sans peur après avoir parcouru les 20 mètres qui me séparaient de la porte… (…) «Comme toute l’équipe, les volontaires doivent souvent supporter les impatiences, les mauvaises humeurs ou impolitesses de certains sans abri, affaiblis par la fatigue, les contradictions ou découragements qui peuvent découler d’un vol perpétré par un profiteur de l’obscurité et du froid de la nuit précédente ! «Ces difficultés n’empêchent pas les travailleurs et les bénévoles d’arriver à rejoindre les sans-abri dans leur détresse et de leur donner un amour sans limite. C’est cet essentiel (l’amour) donné aux démunis dont je voulais vous parler… Celui qui ressemble à l’amour donné par le Père à ses enfants !» I (MCBF)

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Paroles de détenus Les détenus ont une reconnaissance infinie pour celles et ceux qui prennent un peu de leur temps pour leur rendre visite, alors qu’ils n’ont aucun lien de parenté avec eux. En témoignent ces quelques témoignages recueillis par Éliane Henry, visiteuse de prison depuis 15 ans.

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• «Voici le grand jour arrivé. Celui où je quitte les hauts murs pour une nouvelle vie. Si, durant ces longues années, je n’avais pas eu à mes côtés un aumônier et mes deux visiteurs de prison, je n’aurais pas en moi cette confiance qui fait de moi un homme debout.» • «Quand je serai libéré, il faudra que je me retrouve une femme. Mais mes goûts ont changé. Le physique a beaucoup moins d’importance, mais c’est une femme qui parle et qui écoute, que je voudrais rencontrer. Alors, je n’aurai plus envie d’être macho.» • «Hier, à cause de toi, il m’est arrivé quelque chose… Comme d’habitude, je regardais à la TV un film violent. À la fin, le papa a retrouvé sa petite fille, et j’ai senti que, sur mes joues, coulaient des larmes dont je n’ai pas eu honte. Depuis dix ans que tu me visites, tu n’as pas enlevé la haine que j’ai dans mon cœur pour quelqu’un, mais tu y as mis quelque chose de nouveau, ces larmes, par exemple. C’est peut-être ça qu’on appelle avoir de l’humanité.» • «Je ne vous ai pas dit que mes parents sont sourds et muets. Moi-même, je n’ai su parler qu’à l’âge de 7 ans et je n’ai su écrire et lire qu’à l’âge de 10 ans. Et aujourd’hui, à l’occasion de la remise des diplômes aux détenus qui ont suivi une formation, j’ai lu le petit poème que j’ai écrit à votre atelier et toute la salle a applaudi. • «Je n’aurais jamais cru que des gens comme vous, ça existe. Vous venez voir des voleurs, des bandits et des assassins, et vous ne vous faites même pas payer !» «Être visiteur, c’est être cette écoute vigilante, respectueuse, discrète, authentique, qui n’est pas là pour juger, faire de la morale, mais bien pour allumer ou rallumer les ’poussières d’étoiles’ de celui ou celle que nous rencontrons. Être aussi cette présence apaisante face à de grandes solitudes.» (Éliane Henry)

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UNITÉ PASTORALE LEUZE

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Facile et personnel, un coin prière dans la chambre

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La création d’un coin prière est le reflet d’une démarche spirituelle qui mérite d’être encouragée et soutenue par les adultes. Prenons, nous aussi, le temps de nous y arrêter pour les observer et commenter avec eux les changements récemment opérés. Ainsi, un bouquet de fleurs ou un nouveau dessin sont des signes apparents, reflets des événements des jours passés. Lorsqu’un enfant y dépose un dessin, ce geste traduit un attachement particulier à la scène qui s’y trouve représentée ou à l’animal dépeint. Soignons ces espaces A tout âge, un enfant peut préparer, entretenir, habiller son coin prière. Ce faisant, il l’habite. La disposition et l’arrangement de cet espace en dit long sur l’âme et le caractère de son propriétaire. Certains enfants y posent un bougie, qu’ils ont eux-mêmes décorée, d’autres l’alimentent régulièrement avec de nouvelles trouvailles qu’ils jugent précieuses : des cailloux ramassés pendant une promenade, un coquillage, souvenir des vacances, un morceau de bois avec une forme particulière, des pétales de fleurs qu’ils trouvent belles, tout simplement. Car la beauté réside en ces lieux, elle est même souvent un vecteur important. Pour se recueillir, il importe de se retrouver dans une atmosphère harmonieuse, propice à l’abandon. Et quoi de mieux qu’un espace qui rassemble des objets chéris ? Comme nous, les enfants sont sensibles à la beauté. Le rôle des parents tient dans l’accompagnement de ces réalisations. En offrant une icône, qui nous parle, nous leur donnons une part inconsciente de nous-mêmes. Au-delà de l’objet, nous leur montrons ce qui fait sens à nos yeux, nous leur livrons une part de notre intimité. Et c’est le propre de ces lieux devenus personnels à force d’être soignés.

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Refuge pour certains, lieu emblématique pour d’autres, le coin prière des enfants n’est pas anodin.

Des lieux du souvenir Certains enfants y affichent des photos des grands-parents disparus, qu’ils n’ont parfois jamais connus. Revêtu de ces portraits, le coin prière devient alors un autel, qui aide à com-

mémorer les défunts. En de tristes occasions, il arrive qu’on y retrouve les photos d’enfants décédés. Comme si ces portraits avaient le pouvoir de laisser une trace, de les rendre plus proches des survivants. Le coin prière revêt à la fois des empreintes de joie et de chagrin, à l’image de la vie, même celle des enfants. Il symbolise les parts de réjouissance et de gravité qui sont le propre de l’existence humaine. En bricolant avec les enfants, en les aidant à compléter l’aménagement de leur coin prière, les parents font un cadeau précieux à leur progéniture : ils témoignent de l’importance de ce lieu et de la démarche qui y est associée. Peu importe la taille de celui-ci, l’essentiel est qu’il existe au cœur de la vie familiale. Grand ou petit, chargé ou dépouillé, rempli de livres ou d’images, le coin prière reflète souvent le caractère des habitants. I Angélique Tasiaux (MCBF)

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UNITÉ PASTORALE PÉRUWELZ

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Depuis le XVIIe siècle, les pèlerins viennent vénérer la vierge à Bonsecours. Elle n’a pas toujours eu le vocable actuel. À l’origine elle s’appelait Notre-Dame-duchêne-entre-deux-bois. Car c’est un chêne qui abritait une petite statue de la vierge. C’est à cet endroit précis que fut érigée la basilique actuelle. De 1615 à 1617, de 1634 à 1635 et en 1668, il y eut de grandes épidémies de peste et le peuple n’avait qu’un recours : marcher en pèlerinage et en procession pour invoquer Marie. Ils furent exaucés car il n’y eut pas de peste à Bonsecours. Le vocable de Marie fut désormais «Notre-Dame de Bon-Secours». En 1648, il est décidé que chaque année, pèlerins et paroissiens se rendraient en procession à la chapelle de Bon-Secours et qu’une messe solennelle y sera célébrée, cela le 2 juillet, fête de la Visitation de Marie. Il y a eu de tous grands moments : le 2 juillet 1885 avec la pose de la première pierre de l’église actuelle, pierre qui vient du rocher de Lourdes. Autres grands moments : la journée mariale en 1929, en 1935, en 1939, en 1945, etc. Même pendant la Révolution française, la procession n’existe sans doute plus, mais on parvient à garder la chapelle ouverte et à y célébrer la messe. Le 3 juillet 1905, il y eut foule à l’église pour le «Couronnement de Notre-Dame» : environ 20.000 personnes selon les écrits. Depuis lors, la Journée mariale avec la procession a lieu le premier dimanche de juillet. A l’occasion de la procession, qui est un hommage vibrant et un remerciement à Notre-Dame, la statue est descendue de son emplacement situé au-dessus du maître-autel de la basilique. Cette année la fête Mariale aura lieu le dimanche 6 juillet. Voici le programme : messe solennelle à 15 h, sous la présidence de M l’Abbé Daniel PROCUREUR, vicaire épiscopal, suivie de la procession dans les rues de Bonsecours. La journée mariale se termine par le salut au Saint-Sacrement dans la basilique avec la prière à Notre-Dame de Bon-Secours. I Claire Meersmans

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Procession mariale à Notre-Dame de Bon-Secours

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NOUVELLES DE LA CATHÉDRALE

Diocèse de Tournai

Musiques à la cathédrale Forte du succès des saisons précédentes, l’ASBL musiCA présente cette année encore pour sa 6e édition, une programmation de haut niveau qui fait la part belle à la musique vocale. Le 31 août, en ouverture du festival, Cathédrale. musiCA réinvite le contre-ténor Dominique CORBIAU et l’organiste-titulaire de la cathédrale Etienne WALHAIN accompagnés par l’ensemble instrumental SFERARTE. En 2009, lors de leur premier passage, ils avaient rempli la cathédrale. Ils reviennent cette année avec un programme intitulé «Le Baroque italien» où ils interprèteront des motets pour voix de contralto et des concerti pour orgue et pour hautbois composés par Antonio Vivaldi et ses contemporains. Le 7 septembre, elle recevra Bernard CARLIER, le chaleureux organiste-titulaire de Sainte-Waudru à Mons, pour un récital dans lequel il proposera un large éventail du répertoire rassemblant des œuvres célèbres mais aussi divertissantes, voire amusantes. Le 14 septembre, jour de la Grande procession, elle accueillera le jeune trompettiste lillois Romain LELEU. Elu «révélation soliste instrumental» lors des Victoires de la Musique Classique en 2009, il est considéré comme la relève du grand maître français Maurice André. Il se produira en duo avec son compatriote et ami Mathias LECOMTE dans un récital orgue et trompette sans nul doute brillant et festif. Enfin, le 20 septembre, le concert de clôture réunira deux ensembles belges bien connus des mélomanes : LES MUFFATTI (25 musiciens) et CURRENDE (12 chanteurs) pour ce qui constituera probablement le grand moment du festival. En effet, sous la direction de Peter VAN HEYGHEN, ils interpréteront deux œuvres flamboyantes et très colorées de la musique vocale sacrée écrites par deux maîtres du baroque allemand : l’Ode à Sainte Cécile de Haendel et l’Ode au Tonnerre de Telemann. Prix des places : 7 à 20 € Infos : www.cathedrale-tournai.be/musica et +32 (0) 473/71 86 75 Points de vente à Tournai : aux Bastions, guichet Infos et à l’Évêché.

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C O N C ER T À LA C ATH ÉD R AL E Le mardi 15 juillet à 20 h, l’ensemble des formations de la Maîtrise de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse donnera un concert en la cathédrale Notre-Dame à Tournai. Depuis 2013, la Maîtrise est dirigée par un chef de chœur Allemand, Tobias Sebastian Dreher. Les chœurs ont travaillé un très large répertoire allant de la musique sacrée à la musique profane du XVIe siècle à nos jours, en passant par des musiques du monde et des créations récentes. Créée en 1936 à Toulouse, elle comporte une formation de jeunes garçons et étudiants à laquelle s’est jointe en 2009 une maîtrise de filles, puis en 2010 une pré-maîtrise qui accueille les plus jeunes débutants. Lors de ce concert les jeunes chanteurs, âgés de 8 à 22 ans, vous feront découvrir un programme varié, avec notamment des œuvres de Pergolèse, de Haendel, de Caccini, de Mozart, de Puccini. D IMA N C H E À LA C ATH ÉD R AL E eucharistie dominicale à 10 h dans la nef romane. Eucharistie souvent présidée par Monseigneur l’Évêque. Liturgie des heures : Vêpres dominicales à 17 h 30 (prière communautaire du soir). LA SEMA IN E À LA C ATH ÉD RAL E Chaque jour, eucharistie, précédée de la prière du milieu du jour (chapelle de prière du chœur gothique). Du lundi au vendredi à 11 h. Le samedi à 10 h. Sacrement de la réconciliation. Le samedi, les confessions ont lieu de 10 h 45 à 12 h dans la chapelle du Saint-Esprit et dans la salle du Chapitre. Adoration eucharistique. Le samedi, nous sommes invités à un temps d’adoration et de prière devant le Saint-Sacrement (chapelle de prière du chœur gothique, après la messe jusqu’à 11 h 45). FÊTE N ATIO N A LE Lundi 21 juillet, Te Deum à 11 h dans la nef romane de la cathédrale. (Exceptionnellement, l’eucharistie sera célébrée à 10 h ce jour-là). A SSO MPTIO N D E LA V IER G E M ARIE Vendredi 15 août, eucharistie de la solennité présidée par Monseigneur Guy Harpigny à 10 h dans la nef romane de la cathédrale. L’eucharistie sera animée par la Maîtrise.

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DIOCÈSE DE TOURNAI

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Retrouvez l’agenda du diocèse sur www.diocese-tournai.be et l’information en continu sur www.InfoCatho.be

Des enfants découvrent les mystères des icônes

S.C.

Une découverte assez unique : en mai, les enfants de 6e année de Boussu se sont retrouvés chez les sœurs salésiennes de Farnières, près de Vielsalm pour une «classe icône».

S’initier à peindre une icône. Ou plutôt à l’écrire ? Durant une semaine, guidés par une sœur de la communauté, ils ont goûté au plaisir de peindre des icônes. De peindre… ou plutôt d’écrire. En effet, chez nos frères orthodoxes, l’icône n’est pas une simple image illustrative, mais décrit une vérité théologique. C’est pour cela que le dessin sur l’icône n’est pas réaliste : il ne décrit pas ce qui se passe réellement, mais plutôt la manière dont Dieu s’adresse à nous. Pour cette raison, les orthodoxes désignent souvent l’icône comme «la Bible des illettrés». Ils définissent l’icône comme une «écriture d’image» et non pas comme un simple dessin. Cette activité se fait dans le recueillement et la prière, afin que l’image de Dieu se rende présente à travers les mains du peintre. Le fait de graver mélange de poudre et de colle qui constitue base de l’icône (aussi appelé Levka) fait penser à notre nom qui

est gravé dans la main de Dieu. Le fait de laisser la place la plus grande au Christ, à Marie ou à un saint permet de s’immerger totalement dans la prière.

Un symbole fort La répartition entre couleurs suit un ordre précis, de la plus sombre à la plus claire, afin de nous rappeler que nous sommes appelés à passer des ténèbres vers la lumière. Pour réaliser ces couleurs, quelques gouttes d’eau sont mélangées à des pigments afin de réaliser une petite «boue» qui deviendra la couleur souhaitée. Là encore, le symbole est fort : il nous rappelle le mélange de terre et de salive que le Christ a réalisé afin d’ouvrir les yeux de l’aveugle… Chaque icône suit un code précis : ainsi, lorsque la vierge porte l’Enfant-Jésus contre sa jour, elle est appelée la «Mère de tendresse».

Les enfants ont aussi appris que l’écriture de l’icône est toujours précédée de la prière de l’iconographe : «Toi, Maître Divin de tout ce qui existe, éclaire, dirige l’âme, l’esprit et le cœur de ton serviteur, conduis sa main afin qu’il puisse représenter dignement et parfaitement ton Image, celle de ta Sainte Mère et celle de tous les Saints, pour la gloire, la joie, l’embellissement de ta Sainte Église.» On s’en doute, le petit groupe a vécu un moment exceptionnel. Le dernier jour du stage, quatre enfants ont communié pour la première fois lors de la Sainte Messe. Durant cette cérémonie, les icônes de la «Mère de la Tendresse» ont été bénies par M. le doyen. Diverses activités ludiques et pédagogiques étaient également prévues, afin que les enfants puissent mieux se connaître et s’apprécier. I M.B.

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