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ANGÈLE – NONANTE-CINQ

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Ce n’est pas du « brol »

Il serait trop facile de faire d’Angèle la Dua Lipa, Lily Allen ou Lady Gaga belge. Nous voyons en elle une artiste atypique et unique qui, avec « Nonante-cinq », con rme ce futur statut de superstar à venir.

TALENT BRUT ET GIRL POWER

Même les fans de Roméo Elvis ne considèrent plus Angèle comme la sœur de… Elle remplit les salles de concert, a porté « Fever » en duo avec Dua Lipa aux sommets et son visage est reconnaissable dans les campagnes Chanel depuis plusieurs années. Elle a aussi été la fi ère représentante belge lors de « One World : Together At Home », un événement organisé par Lady Gaga en faveur de celles et ceux qui luttent contre la Covid-19.

D’ABORD DU PLAISIR

Cette annonce délirante est vraiment typique d’Angèle. Avec de nombreux artistes, on aurait pu imaginer une stratégie marketing sophistiquée cherchant à attirer de la sympathie, mais ce n’est pas le cas de notre Bruxelloise. Elle racontait récemment comment « Brol » l’avait emportée dans une aventure inattendue. Elle se souvient essentiellement du plaisir du succès, mais entend continuer à s’amuser avant tout.

DES RACINES IMPORTANTES

Après « Brol » et « Brol : la suite » vient « Nonante-cinq ». Oui, on parle de l’année de naissance d’Angèle. Dès les premiers titres et singles, « Brussels je t’aime », la diva confi rme ses racines. Elle vit à Paris, ville qui l’a séduite jeune, et où elle se sent comme un poisson dans l’eau. Lors de sa dernière tournée, elle a compris l’amour qu’elle nourrissait pour Bruxelles. Pour la ville, mais surtout pour les personnes qui y vivent : sa famille, ses amis, d’aujourd’hui et ceux de sa jeunesse.

UN JOB DE RÊVE

Au fi nal, « Brol » et « Brol : la suite » sont un même premier album. Cela fait de « Nonante-cinq » le deuxième opus. Mais, une fois encore, pas pour Angèle. Elle ne s’attendait pas au succès du premier, mais apprécie toujours à sa juste valeur le phénomène. Elle affi rme avoir « un job de rêve qui lui permet de partager avec le plus grand nombre son plaisir ». Cela lui suffi t aplement à vivre le bonheur de l’instant. Elle n’entend donc pas forcément égaler le succès de « Brol ».

RISQUES CALCULÉS

L’année et demie qui vient de s’écouler - pas forcément l’année la plus simple qui soit avec l’épidémie - a confi rmé à Angèle que rien ne sert de s’attarder sur l’avis des autres. Raison pour laquelle elle s’est lancée dans un nouvel album sans stratégie, un leitmotiv chez elle. Elle ne s’est fi xé aucune limite et n’a pas voulu prendre de risques.

Cette période de confi nement était comme une sorte de cocotte-minute prête à libérer ce qu’il y avait à l’intérieur, mais de manière créative et joyeuse.

DAMSO & DÉMONS

En 2018, Angèle interprète « Silence » avec Damso sur « Lithopédion ». Sur « Nonante-cinq », Damso rend ce service remarquable et remarqué avec « Démons ». Pas réellement une obligation, mais une collaboration naturelle. Damso passait en eff et au studio ICP de Bruxelles où Angèle enregistrait son album. C’est là qu’ils avaient enregistré « Silences ». La suite est presque évidente pour Angèle. « Personne n’a posé de question. C’est simplement arrivé. »

JOLIE POUPÉE ? PAS VRAIMENT…

Tout comme pour « Brol », Angèle ne monte pas aux barricades avec « Nonante-cinq ». Mais n’interprétez pas ça comme une dérobade. Elle chante principalement sur les choses qu’elle vit dans son environnement immédiat. « On peut chanter des choses légères, mais les sujets peuvent aussi devenir plus lourds. » Elle l’a prouvé avec « Balance ton quoi », une chanson qui dénonce le sexisme d’une manière improbable et dansante et qui, à sa grande surprise, mais aussi sa plus grande joie, a gagné sa propre vie. La cause des fi lles et des femmes lui tient visiblement toujours à cœur dans ce nouvel album.

« Nonante-cinq » est exactement comme le suggère la cover de l’album avec plusieurs Angèle à bord d’une montagne russe : une musique faites de hauts et de bas, de moments tendres et discrets, de fêtes exubérantes et de moments moins festifs. La vie est comme une attraction au Walibi, sauf que, ici, impossible de descendre. Tant que cette femme continuera à composer des morceaux de musique, ce sera de mieux en mieux.

ACTRICE ? CHECKED !

Angèle a joué son premier rôle dans « Anette » de Leos Carax. Un petit rôle, mais notable. Elle aura d’ailleurs un rôle bien moins modeste dans le prochain « Astérix et Obélix » où elle incarne Falbala aux côtés de Vincent Cassel et Marion Cotillard, la plus belle femme de cette série de bande dessinée selon les connaisseurs… mais aussi la plus fougueuse et têtue.

JOHNNY HALLYDAY – MON NOM EST JOHNNY

UN, DEUX, UN, DEUX, TROIS

En 2014, Johnny Hallyday e ectuait une tournée tonitruante aux État-Unis et au Canada. Les meilleurs moments o rent des versions live inoubliables d’un répertoire légendaire.

Le Lincoln Theatre à Washington, House of Blues à Houston et en Nouvelle-Orléans, le Fillmore à Miami, le Regency Ballroom à San Francisco, le Danford Music Hall à Toronto… Autant de temples emblématiques de la musique dans lesquels Johnny Hallyday s’est produit. Pascal Duchêne, l’homme derrière de nombreux événements inoubliables avec les Enfoirés, en a fait un documentaire exceptionnel qui accompagne ce CD et ses 16 morceaux live uniques. Hallyday n’a jamais proposé deux fois la même playlist. Raison pour laquelle, outre les grands classiques appréciés du plus grand nombre, comme « Joue pas du rock’n’roll », « Le pénitencier », « L’envie » et « Gabriel », vous trouverez des morceaux moins souvent interprétés, tels que « Fils de personne », « Voyage au pays des vivants » ou « Dead or alive ». Un must pour les fans, ne serait-ce que pour les morceaux où il invite des amis à le rejoindre sur scène, comme Yarol Poupaud pour une version défi nitive de « Fils de personne ». Plus remarquable encore : son duo avec Jean Reno sur « La musique que j’aime ». Les New-Yorkais n’avaient aucune idée de ce à quoi s’attendre et nous nous félicitons que ce morceau d’anthologie ait été enregistré. Le CD présente une qualité audio impressionnante pour un enregistrement live. C’est d’autant plus remarquable que les moments se sont montrés parfois sauvages.

Pop-rock

17 décembre

VOLBEAT

SERVANT OF THE MIND

« Shotgun Blues », un single sur une histoire de fantômes racontée en ri s de guitare staccato, donne le ton. Rob Caggiano, déjà vu avec Anthrax, est à la base de ce solo de guitare. « Servant of the Mind » a été écrit en seulement trois mois par le leader assurant voix et guitare, Michael Poulsen. C’est leur plus sombre opus à ce jour. Mission accomplie tant avec le piano-batterie de « Wait a Minute My Girl » qu’avec les guitares prenantes de « Temple of Ekur » ou « the Sacred Stones ». La ruée vers l’avant s’accompagne d’une production solide, mais jamais lisse. « Servant of the Mind » apporte à nouveau ce mélange unique de heavy metal, de psychobilly et de punk’n’roll. Oui, c’est peut-être leur plus sombre sortie, mais on entend du plaisir dans chacune des chansons. Du Volbeat tout craché.

Rock

3 décembre

KYO

LA PART DES LIONS

Kyo fête son vingtième anniversaire avec ce nouvel album, le sixième. « La part des lions » prouve que la qualité peut l’emporter sur la quantité. Des singles comme « Mon époque » et « Quand je serai jeune » sont du même calibre que « Le chemin » ou « Dernière danse ». Tout comme ces vieux tubes, ces nouveaux morceaux sont intemporels.

Pop // En magasin NEIL YOUNG & CRAZY HORSE

BARN

Après 30 albums, on arrête de compter, mais sachez quand même que « Barn » est le 41e de Neil Young. Billy Talbot et Ralph Molina font partie du groupe depuis 1968, mais même pour des légendes vivantes, « Barn » o re un vent de fraîcheur. Ça bouge, et plutôt que de ressasser le passé, cela parle du présent. Un exemple rare de pertinence.

Rock // 10 décembre DEPECHE MODE

101

En 1989, Depeche Mode sortait un album live et un documentaire sur « Music for the Masses » aux États-Unis. Un monument qui béné cie de cette réédition. Vous obtenez ainsi un lm soigneusement mis à jour contenant, pour la version Blu-Ray, trois morceaux supplémentaires. De quoi redécouvrir Depeche Mode dans ce qu’il a de meilleur.

Pop // 3 décembre

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