Influx - Vol. 1 No. 1 - Novembre 2012

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IALE C É P S N ÉDITIO RENTRÉE DE LA MBRE 2012 NOVE

e k o o r b r She

Externat de merde page 15

Accès à l’avortement aux É-U IFMSA - Québec en congrès page 5

page 22

Mot d’une résidente page 17

À mettre entre toutes les mains!


INFO INFLUX Table des matières

De la rédaction

De la rédaction..................................................................................................................... 2 Un mot du président de l’AGÉÉMUS................................................................................ 3 IFMSA-Québec en congrès................................................................................................. 5 La flamme de l’engagement : rencontre avec deux médecins d’exception.................... 6 La « first date » parfaite : La chasse aux Gnomes............................................................. 9 Club med en direct............................................................................................................. 10 Médecins engagés............................................................................................................... 11 L’ABC du DD...................................................................................................................... 12 Externat de M****.............................................................................................................. 15 Mot d’une résidente........................................................................................................... 17 Mashteuiatsh....................................................................................................................... 19 L’accès à l’avortement aux Etats-Unis et les TRAP........................................................22 Éducation sexuelle aux É-U..............................................................................................23 L’histoire de Melody Nelson.............................................................................................24 Sorcières, guerres et francophonie...................................................................................25

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On veut vos articles!

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Ça y est, votre journal étudiant fait enfin sa rentrée ! Après une longue année sabbatique, l’Influx vous revient avec une apparence rafraîchie, une nouvelle équipe motivée et, surtout, un contenu plus diversifié grâce à nos journalistes ! L’Influx se veut être une tribune d’échange pour cette année : ainsi, vous aurez l’occasion de lire des articles variés abordant la culture et l’actualité politique, mais vous découvrirez aussi des confidences d’externes et de résidentEs sur leur quotidien. Pas d’excuses, après un aussi long congé, l’Influx veut plus que jamais impliquer une grande variété de collaborateurs pour vous fournir une publication propre aux étudiantEs de la faculté. Ceci étant dit, un gros, gros merci à ceux et celles qui ont contribué au présent numéro, et on espère vous revoir plus nombreux et nombreuses au prochain ! La plus grande charge de travail concernant la revitalisation a été faite; il ne manque plus que votre opinion ! C’est vrai, les premières et les deuxièmes n’ont pas connu la tradition qu’était l’Influx à leur arrivée en médecine en Sherbrooke, mais il est temps de changer ! Notre journal étudiant est une excellente occasion de véhiculer des opinions et de publiciser vos événements, étant la seule publication de la Faculté de médecine distribuée sous forme virtuelle et papier. Vous avez été témoin d’une histoire particulière ? Vous avez participé à un événement intéressant ? Vous êtes en charge d’un comité ? Vous organisez un party ou vous voulez simplement vendre votre voiture ? Vous avez entendu une parole inusitée en tuto ? Nous vous invitons à envoyer vos œuvres journalistiques au influx.sherbrooke@gmail.com pour la prochaine édition de l’Influx !

L’équipe de l’INFLUX, Francis Fortin Nina Nguyen William Pelletier Florence B. Couturier 2


AGÉÉMUS Un mot du président de l’AGÉÉMUS Chères étudiantes, chers étudiants, Si nous avons appris quelque chose de la dernière élection provinciale, c’est que la voix des étudiants a une importante influence sur le climat politique du Québec. En réponse aux nombreuses manifestations contre la hausse des frais de scolarité, le nouveau gouvernement a initié l’organisation d’un sommet sur l’éducation post-secondaire qui aura lieu en hiver 2013. La structure du sommet ainsi que la position des étudiants par rapport aux différents volets de l’éducation demeurent indéterminées. Cependant, une chose est certaine : les étudiants, avec la collaboration des représentants du gouvernement et des membres de la communauté universitaire, prendront des décisions concrètes qui affecteront directement leur éducation et celle de leurs successeurs. En tant qu’étudiantes et étudiants, nous avons l’opportunité d’exprimer, à notre gouvernement, nos demandes concernant notre éducation. Que ce soit sur les sujets de la gouvernance, du financement, de la recherche, de la vie étudiante ou de la contribution étudiante au financement des études, il est maintenant le temps de nous exprimer! Vos représentants à l’AGÉÉMUS sont prêts à écouter votre opinion. Nous sommes à votre disposition pour tous commentaires spécifiques et pour un échange et une discussion sur l’un ou l’autre des sujets mentionnés. Notre objectif est, avant tout, de faire valoir votre opinion et vos droits au sein du conseil administratif de l’AGÉÉMUS. Je tiens ici à vous rappeler que vous êtes toujours les bienvenus à participer aux réunions de l’AGÉÉMUS. Dans cette optique, la prochaine réunion du C.A. aura lieu le lundi 29 octobre à 17h30 au local Z7-1034. En terminant, je voudrais féliciter le nouveau comité éditorial de l’Influx pour le grand succès du projet de revitalisation de notre journal étudiant!

PARLER DE MON ARGENT, POUR UN AVENIR À MON IMAGE. Vos études sont longues et vos besoins financiers sont élevés ? Desjardins vous offre la Solution Puissance D, un ensemble de produits et de services financiers conçus expressément pour vous qui étudiez à temps plein en médecine. Une solution qui vous fera profiter d’avantages exclusifs. Une façon concrète de s’offrir un avenir à son image. Pourquoi attendre ? Voyez sans tarder un conseiller à votre caisse.

Au plaisir, Serge Keverian Président de l’AGÉÉMUS Étudiant de deuxième année en médecine 3

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Coopérer pour créer l’avenir


IFMSA

AMIR KHADIR

IFMSA-Québec en congrès

La flamme de l’engagement : rencontre avec deux médecins d’exception

On connaît peu IFMSA à Sher-

En fin de semaine dernière avait fait partie des rôles du médecin. elle pas se faire également par nos

brooke, si ce n’est de par les stages à l’étranger qu’offre l’organisation. Pourtant, les activités organisées par ses différentes divisions à travers la province font déjà rayonner les campus participants, notamment l’Université Laval et l’Université de Montréal via des projets comme Sexperts et InCommunity, respectivement. L’équipe locale de cette année est plus motivée que jamais à offrir aux étudiants de notre campus des activités qui leur permettront non seulement d’en apprendre davantage sur la santé dans son ensemble, mais aussi de développer leurs aptitudes connexes. Déjà, Sherbrooke envoyait cette fin de semaine la plus importante délégation au congrès national d’IFMSA-Québec depuis son implantation sur notre campus!

Khadir, beaucoup de brainstorming pour l’année qui s’annonce et, bien sûr, la classique activité sociale du samedi soir pour permettre à tout ce beau monde de fraterniser. Une fin de semaine bien remplie, tant en information qu’en contact humain. Parce qu’IFMSA, finalement, c’est surtout ça : une plateforme pour échanger des idées et faire évoluer sa pensée, sans oublier un nombre Le congrès national regroupait incalculable de personnes énerles équipes des campus des quatre gisantes à rencontrer. universités de médecine de la provPlus important encore, le conince, dans le but de fixer nos objecgrès – au même titre que les autres tifs pour l’année en plus d’accueillir officiellement nos nouvelles recrues : évènements nationaux d’IFMSA – en tout, 134 étudiants de partout au nous forme à devenir de meilleurs Québec étaient réunis pour partager médecins. Et pas seulement d’un leurs idées de projets et en appren- point de vue « humaniste » : on apdre davantage sur ce qui se faisait prend à gérer des projets, à s’organde plus hot chez leurs collègues. Au iser et à communiquer de façon effiprogramme : des ateliers interactifs cace tant avec la population qu’avec de formation, une conférence sur les instances administratives, tout l’engagement en médecine donnée ça grâce aux qualifications que des par les médecins Saideh et Amir étudiants comme vous sont allés chercher lors de formations don5

nées aux quatre coins de la planète, comme lors du Regional Meeting qui se tiendra au El Salvador en janvier prochain. IFMSA-Québec y enverra une délégation de 10 personnes – des étudiants de Sherbrooke seront peut-être du nombre, qui sait? Bref, vos coordonnateurs locaux sont ressortis de ce congrès à la fois énergisés et mieux équipés pour commencer à travailler sur leur plan d’action de l’année. Au menu : diffusion de documentaires, conférences, formations, dîners-causerie et plus encore. On espère vous y voir! - Florence B. Couturier

lieu le Congrès d’automne d’IFMSA-Québec à l’Université de Montréal. L’équipe d’IFMSA avait invité pour l’occasion Dre Saïdeh Khadir, fondatrice de l’organisation Médecins québécois pour un régime publique (MQRP) et Dr Amir Khadir, député provincial de Mercier pour Québec Solidaire pour nous entretenir de l’engagement social des médecins. Une conférence qui avait de quoi motiver le plus déprimé des militants!

La Dre Saïdeh Khadir avait l’impression de «prêcher des convertis» devant cette salle pleine d’une centaine d’étudiants déjà très engagés dans des projets de santé mondiale. Selon les Khadir, jamais à l’époque de leurs études il n’aurait été pensable de réunir autant d’étudiants en médecine un samedi pour bâtir des projets de santé internationale. À cette époque, c’était plutôt marginal; aujourd’hui c’est un changement positif que les deux médecins observent. L’engagement: un rôle du médecin? D’entrée de jeu, Dre Saïdeh Khadir identifie cependant une question cruciale: Si IFMSA ressent le besoin de tenir une conférence sur l’engagement des médecins, c’est qu’il n’est pas clair pour tous nos collègues que cet engagement

Pour elle, c’est plutôt une évidence: l’engagement social est une part de notre travail de par la nature de la profession, mais aussi par le repère social qu’incarne le médecin et par la confiance que nous porte le public et les patients. À cet effet, les Khadir ont notamment évoqué un récent sondage dont les résultats montraient que la profession de médecin demeure celle en laquelle les gens ont le plus confiance. Nous jouissons donc d’un statut tout à fait privilégié qui donne de la puissance à notre engagement.

impôts, comme tout autre citoyen? Un cas inspirant

Dre Saïdeh Khadir, beaucoup moins connue que son frère, a gradué de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal dans les années 90. À l’époque, elle était déjà très active dans diverses organisations militantes à l’université. Elle s’est ensuite impliquée dans Médecins pour l’accès à la santé, devenu MQRP en 2005, à la suite du jugement Chaoulli de la Cours suprême. Ce jugement a établi une jurisprudence québécoise et pancanadienne en levant l’interdiction de l’assurance privée pour les soins et services couverts par le régime public. Par exemple, suite à ce jugement, «les lois 33 et 34 ont permis la création des centres médicaux spécialisés à investisseurs privés, mais financés essentiellement par les fonds publics».2 Depuis, le MQRP a entre autres contribué au recul du gouvernement libéral quant à l’instauration d’un ticket modérateur et a réuni plusieurs acteurs pour s’opposer à l’utilisation de partenariats publics-privés (PPP) dans la construction du nouveaux CHUM.

Si ces constatations sont encourageantes, ils notent toutefois une nouvelle tendance à l’individualisme et à un intérêt pécunier plus prononcé dans la profession médicale, notamment chez les générations plus jeunes. Par exemple, on note depuis les dernières années un engouement pour les processus d’incorporation et autres dans le but d’économiser sur les impôts, alors que les médecins font partie des 5% de la population les mieux payés. Ces pratiques ont notamment été popularisées par des revues comme Santé Inc. qui se dit carrément «destinée à la gestion des revenus, aux placements et à la gestion du patrimoine»1 pour les médecins. Des exemples d’engagement Notre désir de contribuer à bâtir Les exemples de médecins soune société plus en santé ne devraitcialement engagés sont nombreux 6


et la fratrie Khadir n’a pu que nous bombarder d’exemples de médecins québécois, canadiens ou d’autres origines ayant contribués à leur façon à changer la face du monde. On peut se remémorer le chirurgien canadien Norman Bethune qui a voyagé en URSS, en Espagne et en Chine après des tentatives infructueuses de rendre les services médicaux canadiens accessibles aux plus démunis dans les années 30. On peut penser aussi à Lucille Teasdale, une des premières femmes chirurgiennes du Québec ayant consacré presque l’entièreté de sa carrière à pratiquer en Afrique, aux docteurs

Camille Laurin et Denis Lazure, hommes politiques marquants du Québec et au Dr Serge Mongeau fervent défenseur de la simplicité volontaire et co-fondateur de la maison d’édition Éco-société. L’engagement social des médecins et la solidarité a aussi permis de mettre un frein à des projets nuisibles. Par exemple, en 2010 un regroupement de médecins de Sept-îles a réussi à arrêter les projets d’exploration d’uranium dans la région. La médecine est une voix puissante pour l’engagement social, mais encore faut-il que les médecins d’au-

jourd’hui et de demain décident de s’investir réellement cette responsabilité. Nous avons la possibilité d’être des vecteurs de changements énormes pour le bien commun par notre position privilégiée et les docteurs Saïdeh et Amir Khadir ont su comment, en ce samedi gris d’automne, nous redonner l’énergie pour continuer à nous engager. 1. Santé Inc. : http://santeinc.com 2. Médecins québécois pour un régime public : http://www.mqrp.qc.ca/

- Julien Lamarche

Utilisez votre crédit judicieusement

Vous vous consacrez à aider les autres. Nous nous engageons donc à vous aider.

Gérer son crédit n’est pas chose facile. Un élément de gestion est essentiel : une bonne dose de discipline!! De l’endettement chronique découle toujours des conséquences très fâcheuses sur le cours d’une vie. Cette qualité de vie que vous vouliez justement améliorer grâce à l’achat de biens matériels se trouve, le plus souvent menacée par le fait que vous devenez lourdement endetté. Par chance, on peut prévenir le surendettement au moyen d’une saine gestion financière. Cependant, il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard! La gestion financière devient de plus en plus complexe pour les futurs médecins, car le recours au crédit est partout. En clair, l’endettement découle parfois d’un mauvais usage du crédit, parfois d’un manque de connaissances en planification financière, mais la plupart du temps, des deux.

L’importance que nous attachons à votre réussite nous pousse à vous offrir des solutions bancaires commodes et personnalisées, afin de vous aider à économiser davantage tout en vous permettant de consacrer plus de temps à vos études. Voilà pourquoi nous vous offrons des services bancaires aux étudiants gratuits†, une carte Signature® RBC Récompenses® Visa‡ sans frais annuels1, des taux réduits sur les prêts-auto, sans compter une marge de crédit pour étudiant1 pouvant atteindre 250 000 $. Tout cela par l’entremise d’un spécialiste RBC® des services aux étudiants en médecine ou en dentisterie, votre point de contact unique pour vos conseils et vos besoins financiers. Discutez avec nous dès aujourd’hui du Forfait RBC pour étudiants en médecine ou en dentisterie.

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® / MC Marque(s) de commerce de la Banque Royale du Canada. RBC et Banque Royale sont des marques déposées de la Banque Royale du Canada. ‡ Toutes les autres marques de commerce sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. † Pendant vos études de médecine ou de dentisterie. À l’exclusion des frais Interac et PLUS et/ou des frais supplémentaires exigés pour les GAB d’autres 35029 (07/2012) institutions financières. 1 Sous réserve de l’approbation du crédit. © Banque Royale du Canada 2012.

Notre rôle dans tout ça est évident : développer ensemble un plan financier lié à la gestion de l’endettement. Le point de départ dans la planification financière

personnelle est une réflexion sur votre situation financière actuelle. Celle-ci s’amorce avec la phase de budgétisation. Grâce à l’établissement d’un budget, nous serons en mesure de mettre en place votre coût de vie et d’identifier les dépenses inutiles et ainsi, de les réduire. De plus, nous calculerons les besoins de financement pour l’année, en fonction du budget établi précédemment. Nous devrons identifier les sources de financement disponibles et surtout tenter de limiter l’endettement total durant les études de manière à en faciliter le remboursement. Vous êtes en mesure d’évaluer l’importance de la mise en place d’un plan financier pertinent à votre situation personnelle. Recourir à nos services vous permettra d’obtenir un avis sûr et indépendant basé sur vos besoins réels. Gratuit, ce service de planification financière vous donne les lignes directrices afin de vous rassurer dans vos finances personnelles. N’hésitez pas de communiquer avec nous au 1 866 243-9505. 8


«FIRST DATE» La « first date » parfaite : La chasse aux Gnomes Être original lors

Sherbrooke recèle de beaucoup plus de surprises qu’on le pense… J’imagde sa première sorine que vous avez déjà remarqué les tie romantique avec magnifiques murales dispersées autl’élue de son cœur our de la rue Wellington lors d’un est toujours une transfert entre deux bars? Ces 10 chose difficile. Dans magnifiques murales permettant un cette chronique, voyage dans l’historique riche de la je partagerai avec vous une de mes meilleures activi- ville de Sherbrooke cachent chacun tés romantiques. Ne vous en faites une petite surprise. En effet, le peinpas, étudiants du site Sherbrooke, tre y a glissé un petit gnome vert ce post s’adresse à vous : j’ai étudié qu’il incombe à vous de trouver, tel trois ans à Sherbrooke avant d’être un livre de Trouver Charlie géant. accepté au site Saguenay. C’est pour Voici donc la base de cette idée cette raison, du fait que je n’étudie de « first date » que j’ai déjà utilisé plus à Sherbrooke depuis maintenant plus de deux ans, que je n’ai au- il y a quelques années avec d’excelcune réticence à partager avec vous lents résultats. Une marche dans le un de mes secrets de séduction : la centre-ville pour voir les jolies murales c’est déjà très romantiques, chasse aux Gnomes. mais ajoutez-y l’effet humoristique WTF? La chasse aux Gnomes? et « WTF? » d’inviter votre dulcinée à la « Chasse aux Gnomes », et vous Sam, qu’est-ce que t’as fumé? avez un cocktail gagnant! Un circuit est déjà proposé sur le site web www.destinationsherbrooke.com que vous pouvez consulter pour vous inspirer. Pour ma part (ligne noire foncée fait sur Paint), je vous propose de commencer au Marché de la Gare afin de Pouvez-vous trouver le gnome? manger un gelato avant de débuter, histoire de se donner des forces pour Je vous rassure, il n’y a aucun chasser les gnomes. Ensuite, vous vil gnome espiègle dans les jardins pouvez faire une marche autour du de Sherbrooke pouvant bousiller Lac des Nations afin de garder le votre arrangement floral et vous mystère le plus longtemps possible. entourlouper lorsque vous avez le Rendu au niveau du pont de la King dos tourné. MAIS, le centre-ville de Ouest (dont le nom m’échappe), 9

vous pouvez continuer sur le chemin qui passe sous celui-ci afin de rejoindre la première murale à gauche du chemin, de l’autre côté du pont. Le gnome est situé au niveau de vos pieds, cherchez bien! Vous pouvez ensuite continuer le long du sentier longeant la rivière jusqu’au niveau du barrage de la Gorge de

Le circuit que je propose

Magog (cercle noir fait sur Paint). Il y a une fresque à cet endroit, mais celle-ci ne possède pas de gnome. Toutefois, avec les chutes, la vue y est incroyable. C’est un bon spot si vous voulez passer à l’action… Ensuite, vous pouvez rejoindre la rue Frontenac afin de continuer le circuit proposé. Vous n’êtes pas obligé de suivre le circuit au complet, puisque c’est une bonne marche. N’oubliez d’avertir votre belle que vous prévoyez environ trois heures de marche afin qu’elle mette des souliers de marche. Vous ne voudriez pas que ses jolis pieds se recouvrent d’ampoules… Bonne chance! - Samuel Larrivée

CLUB MED Club med en direct Tout d’abord, sachez que sous l’alléchante appellation CLUB MED, se cache en fait le Groupe d’intérêt en médecine de famille (GIMF) de notre faculté. La formation des différents sous comités organisateurs ayant eu lieu le 4 octobre dernier, c’est avec les voiles bombées par l’enthousiaste hyperventilation des premières que nous amorçons une année qui s’annonce pleine de défis et de moments mémorables. Je compte donc dépeindre ici ce qui est au menu cette année, sous thème d’une journée mémorable. Sachez que tous les étudiants en médecines peuvent participer. Débutons donc notre journée fictive avec une matinée parrainage avec un médecin de famille ayant une pratique qui vous intéresse (médecine sportive, médecine d’urgence, hospitalisation, soins palliatifs, obstétrique). Ensuite, notre l’étudiant en médecine sauvage, attiré par l’opportunité d’un repas gratuit, allant à une conférence-midi, découvre la perspective de différents médecins ayant des pratiques variés. Je vous parlerai aussi du souper causerie, le speed dating du Club Med. À l’occasion d’un repas cinq services à l’Arlequin, ou nous pouvons discuter dans un environne-

ment convivial et agréable avec un votre Club Med a à vous offrir cette médecin différent à chaque service. année. Je souhaite aussi préciser que le but du GIMF est de vous faire La nouveauté de l’année découvrir la médecine de famille, dernière, le 5 à 7 des externes, se mais que vous pouvez très bien déroule peut après que ceux-ci aient participer à toutes les opportunités été acceptés en résidence en méde- même si vous êtes absolument concine de famille. Dans cette atmo- vaincu de choisir une autre spécialsphère conviviale, ces derniers nous ité. Je souhaite aussi vous dire que racontent ce qui les a motivés dans ces activités sont réparties tout au leur choix et la procédure d’applica- long de l’année, restez à l’affut de tion. vos courriels pour plus d’information ou visitez : http://www.pages. Pour terminer cette incroyable usherbrooke.ca/ageemus/club_med. journée, les soirées d’habilité cl- htm. inique sont de vraies bouffées de motivation au cours de notre for- Audrey Forget mation théorique. Deux fois par Rédactrice du Club Med année, votre club Med vous prépare une soirée pour apprendre divers éléments techniques de notre formation auprès de résidents en médecine. C’est donc le moment de faire des points de suture à des pattes de cochon, de faire des ponctions veineuse sur mannequin et entre-nous, et d’apprendre comment intuber, accoucher, injecter, tout ça sous forme de ronde d’une durée de 15 à 30 minutes. Finalement, la nouveauté que le Club Med compte ajouter cette année est la petite séduction, un weekend tout inclus pour deux personnes ayant pour but de leur faire découvrir les attraits d’une ville en région et de son Unité de médecine familiale (UMF), qui se remportera probablement sous forme de tirage. J’espère vous avoir mis l’eau à la bouche en ce qui concerne ce que 10


MD ENGAGÉS Médecins engagés Voici des médecins qui font parler

d’eux pour diverses raisons, mais qui ont comme point commun de se prononcer sur des enjeux d’actualité. Ils ont des prises positions parfois controversés et ils le font souvent dans l’espoir d’influencer les décisions politiques. Qu’on soit d’accord ou non avec eux, on ne peut nier qu’ils aliment des discussions intéressantes, voire même des débats houleux. Un bref portrait de chacun d’eux vous permettra de mieux les connaître. 1) Dr Alain Vadeboncoeur

valoir son point de vue. 2) Dr Réjean Thomas Originaire du Nouveau-Brunswick, fondateur de Médecins du Monde Canada et fondateur de la clinique médicale l’Actuel à Montréal qui est un centre de renommée mondiale dans la prévention et le traitement des ITSS. De par ses implications en santé mondiale et en santé sexuelle, Dr Thomas se prononce souvent sur les décisions politiques. En juillet dernier, alors que le ministère de la santé et des services sociaux annonçait qu’il n’y aurait pas de financement pour la campagne promotionnelle pour la Journée mondiale du sida, le Dr Thomas s’est insurgé contre cette décision.

d’ailleurs président des Professionnels de la santé pour la survie de la planète. Il dénonce le gaspillage dans les établissements de santé tel que le fait d’utiliser de plus en plus de produits jetables et a introduit le concept des «hôpitaux verts». Plus récemment, il s’est fait connaître comme membre influent du Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire s’opposant à la réfection de la centrale Gentilly-2 et pour ses interventions dans le documentaire Gentilly or not to be. Les trois médecins présentés dans cet article sont de ceux qui croient que les médecins ont un certain pouvoir social et politique. De nombreux autres de leurs collègues auraient pu figurer dans cette liste, tels que Dr Pierre-François Gladu (président de l’Association des Jeunes Médecins du Québec) qui milite pour l’abolition des activités médicales particulières, Dr Martin Juneau qui réclame du gouvernement des actions concrètes pour la prévention des maladies cardiovasculaires et Dr Gilles Julien qui défend la cause de la pédiatrie sociale au Québec.

Chef de l’urgence à l’Institut de cardiologie de Montréal, vice-président des Médecins québécois pour le régime public, animateur à l’émission Les Docteurs et également auAu début du mois d’octobre, teur et musicien. la Cour suprême du Canada a jugé qu’une personne séropositive ne Récemment, il s’est démarqué commet pas d’acte criminel en n’inpour son soutien à la grève étudi- formant pas son partenaire sexuel ante et pour ses prises de bec sur de son état si elle remplissait les Twitter avec le Dr Gaëtan Barrette. deux conditions suivantes : utiliser le condom et avoir une charge viLe 11 octobre dernier, il a publié rale très faible (grâce au traitement). le livre «Privé de soins» dans lequel Dr Réjean Thomas s’est réjoui de ce il dénonce la régression tranquille jugement, notamment parce qu’il du système de santé public. considère que c’est un incitatif pour Qui sait, peut-être que parmi nos Nous n’avons pas fini d’entendre les gens à se faire dépister et traiter. collègues, certains se démarqueront ainsi! parler de cet urgentologue, car avec 3) Dr Éric Notebaert un système de santé qui requière - Marie-Laure Dolbec de plus en plus d’investissements, Intensiviste et urgentologue, il des choix devront être faits quant est aussi un fervent défenseur de la à son mode de financement et Dr protection de l’environnement. Il est Vadeboncoeur sera là pour faire 11

ABC DU DD L’ABC du DD 1. D’où vient l’expression « développement durable »? La société a d’abord réalisé que l’homme ne peut plus se permettre de vivre comme si les ressources terrestres étaient illimitées. Le rapport Brundtland, publié en 1987 lors de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU, est le premier document produit à ce sujet. Il a permis d’introduire le concept de «développement durable» aux populations. En 2006, le gouvernement du Québec adopte La Loi sur le développement durable. 2. Comment définit-on le développement durable au Québec? Le rapport Brundtland définit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures 3. Que vise le développement dude répondre aux leurs ». rable?

sion économique) et un mode de vie physiquement, intellectuellement et moralement satisfaisant (dimension La Loi sur le développement duLe développement durable vise sociale). rable du Québec ajoute ceci à cette à garantir une qualité de vie aux définition : « Le développement dugénérations actuelles et futures, Par exemple, en choisissant rable s’appuie sur une vision à long c’est-à-dire que tous puissent satis- d’acheter des produits régionaux ou terme qui prend en compte le carfaire leurs besoins de développement locaux de qualité, vous favoriserez le actère indissociable des dimensions de toute nature, dans le respect des développement économique régionenvironnementale (milieu de vie), ressources de la Terre. On reconnaît al et celui de notre communauté. sociale (mode de vie) et économique cette qualité de vie à la capacité de Les émissions de gaz à effet de serre (niveau de vie) des activités de dévelpouvoir vivre dans un milieu sain liées au transport des denrées en seoppement. » (dimension environnementale), sel- ront, par le fait même, réduites. on un niveau de vie adéquat (dimen12


4. Pourquoi associe-t-on si souvent le développement durable à la seule question de la protection de l’environnement? Dans les années 1970, les groupes environnementaux ont sonné l’alarme devant l’augmentation de l’activité économique et l’exploitation continue des ressources naturelles qui, trop souvent, portaient atteinte à l’environnement. Leurs efforts pour sensibiliser la société aux problèmes écologiques générés par les activités de développement ont porté fruit et, peu à peu, on a vu s’éveiller une conscience environnementale au sein des sociétés. Or, le développement durable est un concept beaucoup plus large qui place l’humain au cœur des décisions. Il amène une façon nouvelle de concevoir et de réaliser le développement en tenant compte à la fois des considérations économiques, sociales et environnementales. 5. Que puis-je faire, comme citoyen, pour contribuer à un développement plus durable? Le citoyen pose déjà plusieurs gestes en faveur d’un développement plus durable, gestes bien souvent à portée environnementale. Par exemple : · Déchets : réduire sa consommation de produits suremballés, refuser la publicité dans sa boite aux lettres, récupérer les déchets alimentaires pour composter, rapporter ses médicaments périmés à la pharmacie, porter une attention particulière à son tri des matières recyclables, donner au lieu de jeter, etc. 13

· Transport : acheter des produits de provenance locale, marcher, choisir le vélo ou utiliser les transports collectifs ou le covoiturage plutôt que sa voiture, éviter la climatisation, couper le moteur aussitôt arrêté, choisir une auto moins énergivore, etc. · Eau : balayer son entrée de garage plutôt que de l’arroser, ne pas arroser sa pelouse, ne pas laisser couler l’eau du robinet inutilement, choisir une toilette plus économique ou mieux une toilette sèche, réparer rapidement les robinets qui fuient, récupérer l’eau de pluie, etc. · Électricité : éteindre les ampoules inutiles, préférer les ampoules à basse consommation, éviter les lampes halogènes, préférer la lumière du jour aux ampoules, éviter de placer des aliments trop chauds dans le réfrigérateur, utiliser des thermostats programmables pour réduire le chauffage en votre absence, utiliser de l’eau froide autant que possible, etc. · Alimentation : acheter des produits peu ou pas emballés, acheter des produits de saison, acheter des produits biologiques, limiter le gaspillage, prioriser les bouteilles réutilisables pour éviter l’eau embouteillée, etc. La Stratégie gouvernementale de développement durable 20082013 propose une gamme d’actions possibles en matière de développement durable. Vous y puiserez

certainement de bonnes idées pour contribuer davantage à la démarche québécoise : http://www.mddep.gouv.qc.ca/ developpement/strategie_gouvernementale/index.htm 6. Pourquoi l’AGÉÉMUS souhaitet-elle adopter une Politique en développement durable? La Politique en développement durable que souhaite adopter l’AGÉÉMUS servira à créer un cadre plus officiel et sérieux aux démarches de l’AGÉÉMUS dans le domaine du DD. Cette politique permettra d’intégrer davantage la recherche d’un développement durable dans les tâches de chacun des administrateurs, afin de tendre constamment vers un état toujours plus optimal de développement durable. Ce cadre est un premier pas d’engagement de la part de l’AGÉÉMUS en DD, et permettra par la suite d’apporter cohérence et continuité dans les décisions et actions prises au sein de l’organisation. Il faut du temps pour qu’une telle démarche implique des changements significatifs de comportements et d’attitudes, mais cette politique aidera à diriger les efforts de tous dans cet engagement commun. - Emmy Lescault Comité Développement Durable AGÉÉMUS

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EXTERNAT DE ... Externat de M**** Première d’une chronique satirique

mais instructive, et qui s’avèrera peut-être récurrente; aujourd’hui, je vous plonge dans le magnifique monde de la distribution des stages d’externat.

Comparativement aux autres universités, le processus de distribution des stages à Sherbrooke nous donne presqu’un plein contrôle sur nos milieux à l’externat, mais au détriment de la simplicité. En effet, les multiples étapes de ce processus sherbrookois, fidèle à la méthode APP voulant nous donner plus de responsabilités, peuvent s’avérer très confondantes et frustrantes pour la plupart d’entre nous. J’essayerai ici de le démystifier pour vous. Premièrement, il faut connaître la différence entre Stage Obligatoire, Électif et SÉlectif. Les stages obligatoires sont des stages devant obligatoirement être faits dans des domaines déterminés : médecine familiale, pédiatrie, obstétrique/gynécologie, médecine interne, chirurgie générale, santé communautaire, psychiatrie et médecine interne spécialisée (ex : cardiologie, pneumologie, etc). Ils doivent obligatoirement être effectués dans le réseau de l’UdeS : Sherbrooke, Saguenay (Chicoutimi, Alma, Roberbal), Nouveau-Brunswick (Moncton, Dieppe, Bathurst, Cambelton), Longueuil, Victoriaville, Drummondville, Granby, Saint-Hyacinthe, St15

sonnelles durant l’été afin d’avoir des stages à l’extérieur du réseau de l’UdeS; c’est relativement facile, mais les démarches à faire sont très mal expliquées par la faculté. De plus, certaines universités québécoises sont très réticentes à prendre des étudiants d’une autre université. Je pense évidemment aux « snobs » à McGill qui demandent que les étudiants aient une moyenne supérieure à celle du groupe, et aux ultra-conservateurs à Laval qui n’ont à peu près jamais accepté un stage de l’extérieur. Pour les stages restants, il y a une pige, en grand groupe, en visioconférence. Ensuite vient le temps de choisir les stages obligatoires. Premièrement, il y a distribution des grilles, lettrées de A à F. Ce choix est important, puisque seules les évaluations des six premiers mois de stage se retrouveront dans votre application au CaRMs, le programme servant à appliquer pour une résidence. Après avoir mis vos trois premiers choix sur un papier, c’est le président de classe qui fait la distribution selon un algorithme dont je vous passe les détails.

Jean sur Richelieu, Cowansville et Rouyn-Noranda. Bien sûr, tous les stages ne sont pas offerts dans tous les milieux.

milieu du réseau de l’UdeS. Cependant, il y a très peu de ces stages en dehors de Sherbrooke, Chicoutimi et Moncton. Ils sont au nombre de trois, mais de façon traître, car le Les Électifs sont des stages à troisième ne nous donne le choix options, que vous pouvez choisir qu’entre un autre mois d’OBGYN dans n’importe quelle spécialité, ou de psychiatrie. n’importe quelle université, partout dans le monde. Ils sont au nomTous les stages sont d’une durée bre de quatre, dont trois au début de quatre semaines, excepté le stage de l’externat (de janvier à mars), et en médecine familiale de huit seun tout à la fin, après l’examen fi- maines. nal. Les SÉlectifs sont des stages Maintenant, le processus. On en spécialité (chirurgie spécialisée, médecine interne spécialisée ou commence par choisir les stages pédiatrie spécialisée) qui doivent électifs. Pour les gens motivés, il est être fait obligatoirement dans un possible de faire des démarches per-

Puis vient la distribution des stages. Il y a d’abords une pré-pige à Saguenay et Moncton pour les stages dans ces régions. INJUSTE vous me dites? Sachez que les étudiants des campus délocalisés doivent obligatoire effectuer cinq mois de stage (excluant les électifs) dans leur campus mère. Sans cette pré-pige, la distribution des stages serait une catastrophe. « Mais pourquoi nous à Sherbrooke on pas droit à une prépige? » Encore là, autre particularité des sites, on les oblige à aussi passer quatre mois de stage à Sherbrooke.

Une pré-pige sherbrookoise, où 180 ne veut pas prendre cette chance. étudiants se garocheraient sur tous Le ou les perdants doivent choisir les stages, serait impensable. dans ce qu’il reste : généralement un stage au Nouveau-Brunswick… Si on compte bien, cela donne (Je n’ai rien contre le NB, mais reste seulement trois mois de stage que que c’est loin en sapristi). Bien sûr, les sites peuvent faire à l’extérieur de il n’y aurait pas autant de stress Sherbrooke et de leur site délocal- si on avait prévu plus de places au isé. Déception amère pour les gens total que le nombre d’étudiant par comme moi qui pensaient prof- grille… Bien sûr, cette décision faciter de l’externat pour visiter tout ultaire a un sûrement comme visée le Québec. Heureusement, gens du de faire en sorte qu’aucun milieu ne campus de la Santé, vous êtes moins se retrouve sans externe, mais reste ligotés par de telles mesures : vous la cause de bien des maux lors de la devez faire obligatoirement cinq distribution. Pensons notamment à mois de stages à Sherbrooke, quatre cette étudiante de Sherbrooke ayant mois à l’extérieur de Sherbrooke et perdu trois piges de suite, avec comtrois mois au choix, le but de cette me conséquence de se retrouver à mesure étant d’obliger tout le monde Bathurst à chaque fois. En espérant à sortir des sentiers battus. qu’elle possède un GPS de qualité cette fois… La distribution finale des stages est sûrement le point le plus Le processus continue jusqu’à stressant pour plusieurs. Cela se fait ce que mort s’ensuive, ou jusqu’à ce un samedi, au Z7, et les 3e années de que tous les stages soient distribués, tous les sites sont présents. Pour les en respectant le nombre stages par sites, c’est aussi une excellente occa- site obligatoire. Il est ensuite possion de chiller à l’hôtel et prendre sible de faire des échanges à la fin. une pause de mentorat pour une fin Bref, grosse journée, commençant de semaine. à 9h et se terminant vers 14-15h en après-midi. Heureusement, il y a un Le fonctionnement de la pige pub crawl à la fin pour se réconciliest simple : nous somme séparés er avec les gens à qui on voulait aren groupe par grille (30 par groupe racher la tête quelques heures plus environ), et isolés dans une classe, tôt… mandatés à nous arracher les cheveux jusqu’à ce que tous les stagFinalement, il ne reste que les es soient distribués. Et je n’exagère stages SÉlectifs. Simple : on prend un presque pas. Premièrement, on formulaire, on écrit nos préférences commence par utiliser le « SHOT- en écrivant un chiffre de 1 à 50, et GUN ». Donc, au départ, tout le on renvoie ça au secrétariat en esmonde à droit de shotgunner UN pérant ne pas tomber sur un stage stage qu’il veut vraiment faire. En- au-delà de notre top 5. On nous en suite, mois par mois, les stages sont garanti un dans les 15 premiers… distribués. Nous mettons des postits sur le stage voulu, et chaque stage Et VOILÀ, les stages sont disdont le nombre de post-its dépasse le tribués! Simple non? -_- ’ nombre de place est sujet à une pige. - Un anonyme 3e Il est possible de volontairement changer de stage avant la pige si on 16


MOT D’UNE R1 Mot d’une résidente Ah la résidence, la fameuse rési-

dence ! Fierté, responsabilité et … manque de sommeil. Je m’appelle Valérie et je suis présentement R1 en médecine interne à l’Université de Montréal. Pour les intéressés, voici quelques confidences et moments cocasses de ma courte expérience en tant que résidente. Tout d’abord, pourquoi avoir choisi la médecine interne ?

la plupart de mes stages ont lieux Comment se sont déroulées dans cet hôpital. Bref, les particular- mes premières gardes ? ités de mon milieu de stage se résuAhahah ! (rire nerveux)… Je ment comme suit : GRANDE ville crois qu’il serait mieux (pour votre et GRANDS hôpitaux. intérêt) que je m’abstienne de raLe bon côté de faire sa résidence conter comment se sont passées au CHUM : mes premières gardes de nuit. Je ne voudrais pas faire peur ou décour- Il y a beaucoup beaucoup ager certains d’entre vous. Donc, beaucoup de patients, donc cœurs sensibles, abstenez-vous de bref, une exposition à 110% lire les lignes suivantes. Voici un bref aperçu : - Possibilité de voir des cas plus rares et de travailler Tout d’abord, petite mise en avec des sur-surspécialistes. contexte; mes premières gardes de nuits (3 nuits consécutives) se sont - Beaucoup de ressources didéroulées à l’Hôpital St-Luc, qui est sponibles situé en plein cœur du centre-ville de Montréal. L’Hôpital St-Luc fait - Proximité du centre-ville partie du CHUM et réunit le plus avec ses milles-et-uns grand centre de gastroentérologie de restaurants et bars (donc Montréal. Donc, portrait de la clipossibilité de faire des 5 @7 entèle : patient avec cirrhose ROH/ forts amusants.) hépatite C, SDF (sans domicile fixe), toxicomanie, etc. - Accès facile des hôpitaux

Personnellement, j’ai découvert mon attrait pour la med interne lors de ma 2e année de pré-clinique à Sherbrooke, avec les unités telles que cardio, pneumo, gastro, etc. De plus, mes stages d’externat n’ont fait que confirmer mon choix de résidence. J’aimais les cas compliqués, les patients avec multiples pathologies, en transport en commun faire des questionnaires détaillés et Aussi, voici le fonctionnement écrire de très longues notes ! Bref, Les mauvais côtés de faire sa des gardes pour les résidents juj’étais vraiment faite pour la médeniors du CHUM; il y a un R1 qui résidence au CHUM : cine interne. couvre tous les étages de médecine de l’hôpital, et un deuxième R1 qui - Travailler avec des sur-surQuelles sont les particularités de couvre l’urgence… et c’est tout. Il y spécialistes n’a pas que des mon milieu (grand hôpital? Ville? a des patrons / résidents séniors de bons côtés; cela dépasse parBons et mauvais côtés)? garde à la maison qu’on peut apfois notre réalité et nos obpeler, mais physiquement à l’hôpijectifs de stages. Comme mentionné ci-haut, je tal, nous ne sommes que deux R1 suis R1 à l’Université de Montréal - Dans certains stages, il y ! (Je dois avouer que j’étais plutôt et je fais mon tronc commun de 3 a plusieurs résidents séniors stressée d’être seule la nuit, sans paans de médecine interne au CHUM. présents, donc moins de tron ou séniors.) Le CHUM regroupe trois hôpitaux : contact direct avec le patron. Hôpital Notre-Dame, Hôpital StBref, pour faire court, lors de Luc et l’Hôtel-Dieu. Mon hôpital mes premières gardes de nuit, j’ai d’attache est Notre-Dame, et donc, 17

UN PROGRAMME FINANCIER COMPLÈTEMENT MALADE Étudiants en médecine, nous vous offrons un programme financier avec des avantages dont vous n’avez même pas idée.

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Passez nous voir et vous verrez : 3075, boul. de Portland, 819 563-4011 1405, rue King Ouest, 819 569-9783

banquedelasante.ca 1 Le programme financier de la Banque Nationale pour les étudiants en santé est un avantage offert aux étudiants à temps plein ou résidents ( si applicable ) en : médecine, médecine dentaire, médecine vétérinaire, médecine podiatrique, optométrie, pharmacie ou chiropratique et qui sont citoyens canadiens ou résidents permanents du Canada. Pour se prévaloir du programme, l’étudiant doit fournir une attestation d’études ou de résidence.


dû «dealer» avec une rupture de varice oesophagienne chez un patient cirrhotique, environ 6 refus de traitement de patients SDF/toxico/ ROH/trouble de personnalité qui voulaient quitter l’hôpital, un mégalo-côlon toxique à C.Diff qui a rupturé, deux OAP sévères, deux DRS (embolie pulmonaire et NSTEMI)… sans compter les milliers d’appels pour patients agités qui ne dorment pas et qui veulent de l’Ativan ! ouf !

agréables ! Et en fait, plus j’y pense, plus je me dis que ces 3 nuits ont été TRIPPANTES ! Ce que je trouve plus difficile?

Pour le moment, ce que je trouve le plus difficile à la résidence, c’est de gérer les externes et de leur faire de l’enseignement. En effet, la résidence vient avec un lot de responsabilités et des attentes plus élevées de la part des patrons. Je suis encore en périJ’avoue qu’après cette semaine ode d’adaptation par rapport à mes de 3 nuits, je ne voulais plus jamais nouvelles responsabilités et en somrefaire de garde ! Mais je vous ras- me, je manque de temps pour faire sure tout de suite, les gardes suiv- de l’enseignement aux externes! antes ont été plus relaxes et même

Attentes et réalité ? Ma résidence en médecine interne à l’Université de Montréal comble entièrement mes attentes. En effet, cela concorde exactement à l’idée que je me faisais de la résidence… mais j’avoue que j’avais imaginé avoir un peu plus de temps libre ! Pour vous donner une petite idée de ce à quoi ressemble la résidence, c’est comme être en stage à l’externat, mais avec un peu plus de pression, le droit de prescription, des gardes de nuit… et un salaire ! - Valérie Nadon Résidente en médecine interne

MASHTEUIATSH Mashteuiatsh L’an dernier à l’occasion de mon

stage APP, j’ai été envoyé dans la réserve autochtone de Mashteuiatsh, une communauté Innue (Montagnaise). Le but du stage était de me sensibiliser à la pratique en communauté, ainsi qu’aux problèmes sociaux affectant la santé des autochtones dans les réserves. C’est donc mardi le 10 avril (et non lundi car c’était une journée fériée), que je me suis mis en route vers la communauté située en berge du Lac-St-Jean, à 10 minutes de Roberval. C’est avec surprise que j’ai constaté à quel point la communauté ressemblait à n’importe quel village typique du Lac-St-Jean. Je me suis alors rendu à l’évidence que j’étais parti en direction du stage 19

Sans les affiches, pourriez-vous faire la différence?

avec certaines idées préconçues à propos des réserves indiennes. Heureusement, j’ai été agréablement soulagé de ne pas avoir été dépaysé à mon arrivée. En effet, les maisons sont très jolies et tout ce qu’il y a de plus normal. Bien sûr, comme je le

décrirai plus tard, cette jolie façade cache toutefois beaucoup de problèmes sociaux : pauvreté, abus et dépendances, qui sont plus présents dans les réserves autochtones qu’ailleurs au Québec.

Avant de m’aventurer plus loin dans la description de mon expérience, je crois qu’il est utile à ce moment de vous faire une petite mise au point sur l’histoire des Amérindiens et sur leur situation actuelle en vertu de la Loi sur les Indiens. Les informations contenues dans cette section proviennent d’un petit ouvrage publié par la Commission des droits

a clanché sur les plaines en 1759 et remporté la victoire en 1760. Suite à cela, la Proclamation Royale, première constitution du pays, fut instaurée en 1763. Les autochtones étaient bien sûr mentionnés dans celle-ci, et on leur reconnaissait un statut de groupe politiquement distinct, ainsi que la nécessité pour l’Angleterre d’obtenir le consentement des autochtones pour la colonisation des terres autochtones via la signature de traités. De 1781 à 1850, les traités se multiplièrent afin de préparer le terrain pour la Confédération de 1867. Bien sûr, chacun de ces traités a été lu et ratifié Monuments représentant les 4 saisons selon la culture Innue par TOUS les amérindiens de la personne, intitulé « Mythes éparpillés sur l’énorme territoire du et réalités sur les peuples autoch- Canada! (voyez-y ici du sarcasme) tones ». J’en recommande la lecture Donc, si on en résume l’essentiel, à quiconque souhaite se départir de les autochtones n’ont jamais été asses stéréotypes et idées préconçues à similés ni par les français, ni par les anglais et ils n’ont jamais étés dépospropos des Amérindiens. sédés de leurs terres. On peut ainsi Tout commence avec Jacques comprendre les bases de la plupart Cartier en 1534 (Ah! Ce sacré J.C.!). des revendications territoriales. En J.C. est donc débarqué sur cette 1876 survient l’une des pires atteinte nouvelle terre, y a planté une croix, aux droits des amérindiens : la Loi assurant ainsi la souveraineté de la sur les Indiens. Sous cette loi, avec France sur ces terres et l’assimilation l’objectif inavoué d’assimiler les indide ses natifs. FAUX. En fait, la rela- ens, ceux-ci deviennent en quelque tion entre les Français et les Amérin- sorte des « citoyens mineurs sous la diens s’est plutôt orientée autour du tutelle du gouvernement fédéral ». Je commerce des fourrures. De ce fait, ne repasserai pas tout ce que cette loi ils étaient des « alliés » et non des inclut, mais un point très important « sujets du roi ». y est la perte du droit de propriété comme on le connaît. N’ayant pas Bien sûr, on se rappelle tous de droit à la propriété, les biens sur la notre histoire de secondaire 4 et réserve sont donc non saisissables, de la façon dont l’Angleterre nous ce qui rend presque impossible l’ac-

cès au crédit à la consommation et à la carte de crédit, peut importe le revenu et la solvabilité. Cette mesure limitera donc grandement la croissance économique dans les réserves. Finalement, il ne faut pas oublier la sombre histoire des pensionnats, où toute une génération d’Amérindiens y perdit sa dignité, sa langue et sa culture. Retour à 2012. Nous sommes donc en face d’une nation ayant perdu son territoire, ses droits et sa culture originale de façon insidieuse et sournoise. L’accès difficile au crédit peut ainsi aider à expliquer le taux de chômage et le salaire moyen nettement sous la moyenne canadienne, et la perte de la culture est un facteur souvent mentionné lorsque l’on tente d’expliquer les abus de substances et les abus psychologiques et physiques. Je tiens aussi à mentionner que la plupart des caractéristiques démographiques, sociales et de santé publique des réserves autochtones sont très similaires aux caractéristiques des milieux défavorisés. Il importe donc ici de se débarrasser des stéréotypes usuels qui racontent que les Indiens sont violents, drogués, insouciants et paresseux. Lors de mon stage de deux semaines, j’ai pu pleinement observer les effets pervers de l’histoire tumultueuse des autochtones. En effet, j’ai vu beaucoup de patients aux prises d’un problème d’alcool ou de consommation de drogues. Les grossesses à l’âge de 14 ans ne sont pas chose rare non plus. En fait, les relations sexuelles en plus bas âge sont si fréquentes que le vaccin Gardasil (contre le VPH, maladie transmisse sexuellement prédisposant au cancer de l’utérus) est administré 3 ans plus tôt à l’école. J’ai même pu 20


rencontrer une femme ayant été battue par son mari. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et son visage montrait plusieurs plaies et un œil au beurre noir. Pourtant, cette jeune femme, à cause de la peur, de l’amour, ou de la tradition, je ne pourrais dire, restait tout de même avec cet homme violent, malgré le danger pour son intégrité physique et mentale.

est un problème de santé publique majeur chez les indiens. Encore plus malheureux, très peu des autochtones atteints contrôlent leur glycémie de manière optimale, les mettant à risque de plusieurs complications morbides : infections, neuropathie, insuffisance rénale, plaies chroniques, etc. Ce manque de compliance peut s’expliquer par la vision holistique (où la santé est déterminée par une interaction enSoumis au secret profession- tre le corps et l’esprit) que les aunel, il est cependant interdit aux tochtones ont de la santé, concept infirmières, médecins ou étudiants qui est difficilement applicable dans de porter plainte à la police pour les la médecine moderne. Cette vision méfaits du mari. C’est très frustrant holistique les pousse aussi souvent à et vraiment éprouvant de se retrou- utiliser des médecines alternatives, ver impuissant devant une telle sit- qui parfois peuvent comporter des uation. C’est comme regarder un effets secondaires très néfastes sur la film. On est contraint à un rôle de santé si utilisées sans vigilance. spectateur. Malgré tout, il est réjouissant Le soir, pour me changer les idées de constater que la communauté de suite à cette expérience éprouvante, Mashteuiatsh travaille très dur pour j’ai fait du jogging. L’activité phy- renverser la vapeur et améliorer les sique et l’air pur sont les meilleurs conditions de ses habitants. Des moyens que je connais pour aérer initiatives comme le programme l’esprit. Dans les rues, mis à part le IMPACT, permettant le suivi des paysage féérique du Lac-St-Jean et enfants de familles à risque de probdu petit village, j’ai pu observer un lèmes de développement, ont été autre problème médical troublant mises sur pied. Ce programme vise touchant la communauté : l’obésité. les enfants de parents de moins de Ceci est lié à un « gène économe » 21 ans, qui consomment des drogues que les amérindiens auraient dével- ou qui ont un revenu familial sous oppé au cours de l’époque pré-colo- le seuil de la pauvreté. Ces enfants niale, où seuls ceux ayant accumulé sont suivis régulièrement dès leur assez de réserves pouvaient survivre naissance par l’infirmière qui s’asà l’hiver dévastateur. L’arrivée de la sure de leur bon développement et civilisation moderne, de la technol- conseille ensuite les parents sur l’édogie et de la consommation facile a ucation et le développement mental donc eu un effet dévastateur sur le de l’enfant. Une telle initiative percorps de beaucoup d’Amérindiens, met ainsi un suivi et un accompagconçu pour économiser et stocker nement personnalisé des enfants l’énergie, sous forme de graisse. On dans le besoin afin d’assurer qu’ils le sait tous, l’obésité est lié à plu- aient toutes les fondations nécessieurs problèmes de santé : athéro- saires pour réussir pleinement leur sclérose, maladies coronariennes, développement. J’ai aussi pu assister arthrose, maux de dos, dépression, à un cours de langue Innue, le Nediabète, etc. Ce dernier, le diabète, hlueun, qui permet à ceux qui veu21

lent reconnecter à leur culture via la langue traditionnelle de le faire. Contrairement au français, à l’anglais ou à l’espagnol, le Nehlueun est une langue imagée. Les mots sont donc formés d’une agglomération de mots plus simples pour donner le sens voulu. Par exemple, « tshinishkumitin », qui signifie « merci », veux littéralement dire « Je te donne une outarde ». L’outarde, « nishk », est reconnue comme un gage de remerciement chez les Innus. Et c’est sur ce remerciement que je conclus ce (relativement) court texte. J’aurais pu en écrire beaucoup plus; l’histoire des Amérindiens est très riche et très intéressante et la relation entre celle-ci et les différents facteurs ayant influencés leur situation socio-économique ont été à peine abordés. En bref, j’espère vous avoir aidé à comprendre que tous ces stéréotypes que vous possédiez peut-être envers les Amérindiens ne sont que le résultat d’une histoire mouvementée ayant mené à la perte de plusieurs droits fondamentaux chez les amérindiens, menant à une situation socio-économique peu enviable, ainsi qu’à leur perte d’identité, essentielle à la prospérité et la fierté d’un peuple. - Samuel Larrivée

(cet article provient de mon blog : suivrelhiver.blogspot.ca)

AVORTEMENT L’accès à l’avortement aux Etats-Unis et les TRAP L’enjeu de l’avortement est un dos-

sier chaud des campagnes électorales américaines, et la campagne présidentielle actuelle ne fait pas figure d’exception à ce sujet. Même si les référendums d’initiative populaire tenus dans différents états dans le but de criminaliser la pratique ont échoué, une réglementation de plus en plus contraignante est imposée aux cliniques qui offrent ce service limite les femmes dans leur droit reconnu par la loi de se prévaloir de ce type de soins. Si l’avortement est légal depuis 1973 selon la Cour Suprême américaine, cela ne garantit pas pour autant l’accès à l’avortement. Plusieurs États profitent de la loi afin de restreindre la portée du jugement de 1973. Des chercheurs ont observé l’apparition des TRAP, les Targeted Regulation of Abortion Providers. Ces lois d’États servent prétendument à protéger la santé des femmes; elles réglementent les protocoles, l’équipement utilisé, le personnel et même les infrastructures des cliniques qui pratiquent des avortements. Si une clinique ne répond pas aux critères, elle ne peut offrir ce service. Ce qui est particulier, c’est que ce type de loi ne s’applique qu’à la pratique de l’avortement. En effet, les chercheurs remarquent que les cliniques médicales n’ont pas à composer avec de tels règlements, ce qui trahit l’idéologie sous-jacente aux TRAP.

Par exemple, il est parfois exigé que les cliniques travaillent avec les équipements dernier cri, ce qui n’est pas nécessaire sur un point de vue médical. Les TRAP peuvent contenir des détails farfelus (mêmes inutiles), comme la hauteur des plafonds, la température précise des pièces, l’emplacement de la clinique, etc. Les TRAP peuvent aussi concerner le personnel de la clinique, exigeant des qualifications précises. En multipliant les critères auxquels doivent se plier les cliniques, les TRAP incarnent un frein légal à l’accès à l’avortement. En effet, combien de cliniques ont les moyens de procéder aux rénovations, à l’engagement d’un personnel particulier et de changer leur équipement? Il faut préciser qu’il est ici plus question d’avortement médical que d’avortement chirurgical. Pourtant, il arrive que les TRAP contiennent des termes légaux qui portent à confusion et qui laissent croire que certains actes d’avortement médical devraient être pratiqués par un chirurgien. Par exemple, certains TRAP portent sur l’examen du tissu fœtal suite l’avortement; les législateurs choisissent d’inclure des verbes comme « retirer » le tissu fœtal, ce qui porte à interprétation. Le verbe « retirer » semble renvoyer à un acte chirurgical, empêchant « légalement » qu’un médecin seul procède à l’avortement. Il existe de nombreuses autres restrictions incluses dans les TRAP : le médecin,

pour pratiquer un avortement sur une mineure, doit s’assurer d’avoir l’autorisation d’un ou des deux parents, ce qui représente un autre obstacle à l’accès à l’avortement. Les chercheurs qualifient cette dynamique de « politique morale », car fortement influencée par la religion, notamment les lobbies chrétiens évangélistes. La National Abortion Federation (NAF), une fédération des professionnels nord-américains pratiquant des avortements, abondent dans le même sens : « These types of regulations are not medically justified […] Clinics can be forced to extensively remodel and hire new staff or even close enterely, resulting in women having to travel great distance to obtain abortion care ». Non seulement n’y a-t-il aucune raison technique légitimant les TRAP, mais cela pénalise directement les femmes qui n’ont pas les moyens financiers de se déplacer. Il a donc lieu de s’inquiéter sur ces décisions politiques morales. Elles compromettent grandement le droit des femmes à l’avortement, dont les femmes démunies, qui sont les plus vulnérables. - Clara Couturier Étudiante à la Maîtrise en Sciences politiques UQAM

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«SEX ED.» USA Éducation sexuelle aux É-U

que ce soit à cause des frais reliés, du consentement parental obligatoire ou de sa disponibilité même. Au Mississippi, par exemple, la seule Moment d’indulgence de la se- clinique d’avortement de l’État a dû maine : visionner le premier débat faire face à des menaces populaires présidentiel des élections améric- de fermeture, et a été sauvée par un aines qui auront lieu le 6 novembre jugement du tribunal. prochain. Opposant Barack Obama, La majorité des femmes ayant le président sortant, et Mitt Romney, recours à une interruption de voson adversaire d’allégeance républontaire de grossesse ont entre licaine, la joute oratoire a couvert 20 et 29 ans, et plusieurs d’entre tous les sujets qu’ils ont jugés d’inelles le font pour des raisons sotérêt public et, malheureusement, la cio-économiques, comme la peur de condition féminine n’en faisait pas ne pas pouvoir subvenir aux besoins partie. Une absence remarquée, surdu nourrisson. Quant aux adolestout après la reviviscence du débat centes, qui comptent pour moins sur le droit à l’avortement et l’accesd’un cinquième de ces femmes, elles sibilité à de la contraception, autant doivent parfois obtenir le consenau Canada que de l’autre côté de la tement parental pour l’opération si frontière. De la motion attribuant elles ont moins de 18 ans, qui dedes droits au fœtus qui a été rejetée meure encore l’âge de consentement aux propos incendiaires d’un cansexuel dans une dizaine d’États. didat républicain sur le viol « légL’accessibilité aux soins de santé itime », la santé sexuelle féminine étant déjà limité aux États-Unis par n’est pas passée inaperçue dernièrediverses politiques, il n’est pas étonment dans les médias. Mais dans le nant de savoir qu’un geste médical débat le plus regardé aux États-Unis, controversé comme l’avortement si. soit encore plus difficilement administré. Déception. Les États-Unis sont réputés pour être moins progressistes que le Canada sur plusieurs plans et, mythes ou pas, en ce qui concerne la santé sexuelle, ils accusent un retard notable. Bien que l’avortement ait été légalisé par un jugement de la cour suprême dans les années 1970, l’accès à ce service reste restreint dans plusieurs États plus conservateurs, 23

Aussi radical que cela puisse paraître, le mouvement prochoix américain ne supporte non seulement pas l’avortement, mais décourage aussi l’usage de la contraception et l’éducation sexuelle à l’école. Le condom, aussi, rentre dans la catégorie « contraception », alors quelle est la solution qu’ils offrent aux adolescents ?

L’abstinence ! Et est-ce que ça marche ? Pas trop bien, on dirait. L’une des figures jeunesses de ce mouvement, Bristol Palin, la fille de Sarah Palin, une ex-colistière républicaine, est elle-même mère d’un petit garçon, tout comme 750 000 autres mères adolescentes américaines. Le débat actuel est fortement accusateur envers la femme qui désire mener une vie sexuelle pour son bien-être personnel, et tend trop à minimiser la responsabilité du partenaire. Le discours vis-à-vis l’avortement et la contraception qu’il y a en ce moment aux États-Unis m’apparaît drôlement polarisé. D’un côté, la négation de la sexualité des femmes et des jeunes et, de l’autre, un portrait idéalisé d’une sexualité sans risques comme semble le portrayer plusieurs téléséries telles que The Secret Life of the American Teenager ou Gossip Girl qui, pour certaines adolescentes, font office d’éducation sexuelle faute d’alternatives. En effet, bien que l’éducation sexuelle soit obligatoire dans plusieurs États, 26 d’entre eux incluent dans leur programme, destiné aux adolescents, l’abstinence comme moyen préféré de contraception. Cependant, les États-Unis ayant bénéficié de tendances de pensée plus progressistes ces dernières années, plusieurs programmes d’éducation sexuelle, comme celui de la Californie, rivalisent avec celui d’autres pays industrialisés. Ainsi, tout récemment, une étude récem-

ment publiée souligne l’atteinte d’un minimum historique de 35 naissances de mères adolescentes pour 1000 naissances vivantes en 2010. Par contre, certains États font piètre figure, tels que le Mississippi, dans lequel le taux s’élève à 55 naissances pour 1000. Cependant, en 2005, le Canada n’affichait que 29 naissances sur 1000, et ce succès est attribuable à une meilleure éducation sexuelle et à une meilleure accessibilité aux soins de santé sexuelle pour les femmes.

Le débat devrait arrêter de se centrer autour de l’avortement, mais plutôt sur les moyens pour que les femmes n’aient pas besoin d’y avoir recours, et ces derniers existent en grand nombre et ont déjà fait leurs preuves dans les autres pays développés. L’éducation à la sexualité, ainsi qu’un accès facilité à la contraception, devrait être mise de l’avant afin d’améliorer la santé sexuelle féminine et, par le fait même, améliorer la condition féminine en général au lieu de proposer l’absti-

nence comme solution et de culpabiliser les femmes et les adolescentes qui refusent de l’employer. Malheureusement, la santé sexuelle ne semble pas être une priorité pour les républicains, qui talonnent les démocrates dans les sondages, qui préfèrent que leurs citoyens fassent de l’argent, mais pas l’amour. - Nina Nguyen Coordonatrice locale du comité de santé sexuelle (SCORA) IFMSA-Québec

MELODY NELSON L’histoire de Melody Nelson Hautain, dédaigneux comme la

Vénus d’argent du radiateur, probablement intoxiqué, Serge Gainsbourg erre au volant. Plusieurs le perçoivent comme un vieux chanteur quétaine sans intérêt. Ceuxlà seront surpris par les premières notes de Melody, la première pièce. La balade nocturne est accompagnée d’une basse et d’une guitare électriques. Bientôt, on entend les cordes, brumeuses, qui oscillent et nous entraînent.

rencontre fatidique : « – Tu t’appelles comment? – Melody. – Melody comment? – Melody Nelson. » Rousse, vierge, âgée de 15 ans, Serge la guide vers l’Hôtel Particulier. De sa voix posée, il nous séduit ou, plutôt, il la séduit.

Le rôle de Melody revient à Jane Birkin, la conjointe de Serge Gainsbourg. Dans En Melody, Serge lui confie la responsabilité de décrire la scène. L’enivrante masculinité laisse donc sa place à la jouissance On hoche la tête, on ferme les féminine. C’est sur la pièce la plus yeux, on s’imagine assis conforta- entraînante de l’album que l’amour blement sur la banquette de la Rolls. est consumé. La première fois que Merde! Une roue qui tourne en roue je l’ai entendue, je me suis levé et j’ai libre, une jupe retroussée sur ses dansé, tentant d’avoir autant de plaipantalons blancs; on sort soudain sir que Melody. de la rêverie. La basse gagne en intensité pour devenir une véritable Toutefois, l’extase a une fin. Au walking bass nous menant vers la tout début de la dernière pièce, Car-

go Culte, c’est la tragédie. L’avion devant la ramener sur l’île tombe, emportant avec lui la jeune muse. L’album, publié en 1971, sonne toujours aussi bien aujourd’hui. Avant-gardiste, il continue d’inspirer plusieurs artistes. L’exemple le plus flagrant est probablement Sea Change de Beck, un hommage avoué au son innovateur de Melody. C’était en effet une des premières fois que l’on pouvait entendre le rock et les cordes se côtoyer. Le résultat est parfois planant, parfois électrifiant. Je vous conseille de l’écouter le soir, dans la pénombre ou dans la voiture. Donnez une chance au vieux Serge, vous serez peut-être surpris. - Jean-Bernard Breau

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CINÉMA Sorcières, guerres et francophonie Lorsqu’on parle de mes loisirs, je

pense à la Maison du Cinéma. Le cinéma, ces temps-ci, est une façon parfaite de se donner un peu de temps entre deux tutorats à étudier ou pendant une longue période d’études pour un certain premier examen de médecine dont tu ne connais pas le contenu, et que finalement tu étudies beaucoup de détails pour absolument rien… Mais assez sur les examens, parlons plutôt des films que j’ai aimés. Le film que j’ai trouvé le plus touchant, qui est en même temps très intimement relié à notre réalité d’aujourd’hui, est le film Rebelle. Dans un pays africain qui n’est pas nommé, une jeune fille de 12 ans, Komona, raconte à l’enfant qu’elle porte dans son ventre l’histoire qui lui a mené à la guerre. Elle a été capturée par des troupes rebelles pour combattre les troupes du gouvernement, après qu’on lui a forcé de tuer ses parents. Lors d’une embuscade dans la jungle africaine, elle a commencé à voir des fantômes, qui l’ont sauvé des balles du gouvernement. Les soldats rebelles lui ont alors rebaptisé en sorcière. Un jour, elle a fui les troupes rebelles avec un autre soldat prénommé Magicien. Il tomba amoureux d’elle et lui demanda en mariage.

même temps rempli de joie. Une joie pour rendre hommage à la résilience des jeunes Africains, confrontés à un monde cruel, avec que leur esprit de survie. La représentation poétique, des fois rêveuse, des images, de la jungle, des rivières et des villages, nous amène dans un monde complètement différent, ayant une culture, des rituels, et une langue qui ne nous sont pas familiers. Le public est poussé, non pas juste à percevoir, mais à comprendre cette culture, selon l’environnement, les gestes et paroles des personnages. Je salue d’ailleurs les excellentes performances des jeunes acteurs, qui ont tous été sélectionnés parmi des enfants de Kinshasa, qui n’ont aucune expérience. Surtout celle de Rachel Mwanza, qui était une enfant des rues de Kinshasa, qui a su capturer l’essence tragique de Komona, en même temps que son esprit d’adolescente.

Qu’est-ce qui m’a le plus marquée, est la façon dont les fantômes sont représentés. Des corps peinturés de blanc, avec les yeux sans pupilles. Au début, j’ai cru que c’était des hommes cachés dans la forêt, une tribu sans histoire qui a sauvé Komona des balles en lui disant de fuir. Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’ils étaient les fantômes, des hommes enduits de blancs pour les séparer du monde des vivants. C’est peut-être le fait qu’ils sont si similaires aux hommes, qu’ils ont pu attirer aussi fortement l’attention Ce film est un film tragique, en de Komona. Elle est terrifiée et remplie d’amertume lorsqu’elle les voit,

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puisqu’ils lui rappellent les innombrables vies qu’elle a prises au nom de la guerre. Pourquoi ai-je choisi ce film en particulier? En résumé, à cause du sommet de la Francophonie, qui s’est terminé il n’y a pas si longtemps et qui a eu lieu à Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Les évènements du film, ainsi que toute la thématique entourant les enfants-soldats, sont inspirés des deux guerres du Congo, de 1996 à 1997 et de 1998 à 2003. Certains historiens argumentent que ces deux guerres ne sont en fait qu’une. Tout a commencé avec une révolution qui a remplacé le dictateur de l’époque, Mobutu Sésé Seko avec le chef des rebelles, Laurent-Désiré Kabila, qui est le père de Joseph Kabila, le président du RDC d’aujourd’hui. Ce conflit est le conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale,

avec plus de 5,6 millions de morts et plusieurs millions de réfugiés. Un conflit qui a impliqué une vingtaine de groupes armés et huit pays africains. Les répercussions génèrent encore des conflits aujourd’hui, même si la guerre est officiellement terminée. Nous n’avons qu’à penser à la guerre de Kivu, à l’est du RDC, donc le Rwanda est impliqué. Ces guerres sont si sanglantes, mais peu de gens connaissent leur existence, encore moins les répercussions. Les guerres du Congo sont des guerres oubliées, et l’Afrique est un continent oublié. Les pays occidentaux n’ont pas à se préoccuper de l’Afrique, sinon pour y introduire des projets d’exploitation des ressources naturelles. Des projets dont les retombées économiques sont à leur avantage, non pas aux pays qui possèdent les ressources. Les médias ne s’intéressent que très peu aux enjeux africains, c’est un continent trop éloigné, trop pauvre, trop invisible. Le XIVe sommet de la Francophonie met heureusement plus d’attention médiatique sur le RDC, qui n’est pas un pays démocratique, puisque Joseph Kabila est toujours au pouvoir, après des élections

en 2011 parsemées d’irrégularités. Récemment, à son arrivée pour le sommet, la première ministre du Québec, Pauline Marois, a refusé de le rencontrer. Son attitude cautionne ceux qui prennent le pouvoir par la force et est très bien reçu par l’opposition congolaise. Selon elle, le Québec prendra plus de place dans les secteurs de la santé et de l’éducation, où le gouvernement fédéral canadien a laissé plus de place, en réduisant l’aide prioritaire donnée à plusieurs pays africains. L’éducation est le secteur le plus important, puisqu’investir dans l’éducation concorde aussi avec la volonté de la Francophonie dans la promotion de la langue française

à travers le monde. C’est un fait, l’avenir de la langue française est en Afrique. Le nombre de francophones en Afrique est en nette augmentation. Par exemple, au Burkina Faso, en vingt-cinq ans, le nombre de personnes sachant lire et écrire le français a été multiplié par cinq. En RDC, les jeunes collégiens ont une soif insatiable d’apprendre, même si seulement 60% des enfants ont accès à l’école. L’éducation pourrait être une voie de guérison viable dans un pays plongé à l’intérieur d’un cycle de conflit continu. - Wan Lu Jia Étudiante, 1e année de médecine

nflux !

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Publire por ta ge

L’équipe SARROS vous informe ! La vie et la pratique de la médecine familiale en région Le Québec est en pénurie de médecins de famille. C’est connu depuis bon nombre d’années. C’est maintenant à la mode d’en parler, surtout depuis « DIAGNOSTIC » produit par la FMOQ l’an dernier. Ceci étant dit, il y aura donc de l’emploi pour chacun d’entre vous. Reste maintenant à savoir où cela sera. Les grands centres n’ont pas de difficultés à maintenir leurs effectifs (quelle surprise! ) alors que certaines régions peinent plus que d’autres à remplir les rangs. Comparons sommairement ce que la ville offre comparativement aux régions. Le but de l’exercice n’est pas de dénigrer la pratique médicale telle qu’elle est pratiquée en ville à l’avantage de ce qui se fait en région. Cet exercice se veut constructif, exposant les deux réalités pour que vous puissiez ainsi choisir ce qui vous conviendra le mieux par la suite. Débutons par la qualité de vie que les deux milieux offrent. Sans contredit, les régions offrent une tranquillité d’esprit et beaucoup moins de stress qu’en ville. La congestion automobile est quasi inexistante, la pollution sonore est absente et les stationnements sont abordables, du moins rien de comparable aux 15 minutes que vous obtenez avec 1 $ dans les grandes villes. Le coût de la vie dans les régions SARROS vous permettra d’acquérir une jolie maison sur un grand terrain pour le prix d’un condo de 4 pièces dans les grands centres. Les activités de plein air sont faciles d’accès et l’air frais aussi ! Délaissons le côté bucolique et attardons-nous à l’aspect monétaire de la prati que. Savez-vous que vos actes médicaux peuvent vous rapporter jusqu’à 40 % plus d’argent, s’ils sont posés en région ? En effet, c’est ce que l’on appelle les primes d’éloignement. À ces primes, se joint souvent quelque chose de formidable qui n’est disponible qu’en région. Selon l’entente que vous négocierez avec votre établissement de santé, vous pouvez être éligible à 20 jours de ressourcement. Ces journées sont des occasions pour vous de vous déplacer de votre région vers un grand centre pour parfaire vos techniques et connaissances professionnelles. Une indemnité vous est versée pour chaque jour et pour vos déplacements. Les médecins de ville doivent souvent supporter ces frais pour les mêmes formations. À quoi ressemble le quotidien d’une pratique urbaine comparativement à une pratique en région ? Le médecin de famille qui pratique en ville fait beaucoup de référencement vers les médecins spécialistes. La réalité de région est très différente. L’omnipraticien exploite l’ensemble des connaissances, des compétences et de l’expérience qu’il a acquis au service de la santé de ses patients. De plus, il pourra compter sur ses collègues pour l’épauler et valider ses analyses s’il en ressent le besoin. La collégialité est très présente en région. Enfin, le médecin, en plus d’assurer la prise en charge, posera le diagnostic, fera le traitement et au besoin recommandera le patient à un spécialiste. Voilà un exemple de pratique dynamique et complète. La grenouille ne peut pas se faire aussi grosse que le boeuf. Les régions ne pourront jamais rivaliser avec tout ce que la ville peut offrir en événements culturels, sportifs, d’expositions et de rencontres internationales, certes. C’est à vous de vous demander si vous avez nécessairement besoin de tous ces événements pour vivre votre pratique médicale pleinement. Est-ce que vous choisirez un lieu de pratique en fonction de l’offre de loisirs disponibles ? Ne perdez pas de vue que le mot « festival » existe et est d’usage courant à l’extérieur des grandes villes. Vous pourrez toujours retourner en ville pour vos vacances… alors que les citadins auront quitté pour la campagne. Visitez notre site www.equipesarros.ca et ne manquez pas notre prochain article.

Sondage sur vos perceptions des régions! www.equipesarros.ca


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