(Page reste vierge image seulement pour finaliser le choix de la couverture)
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LA CONSTANCE DE L’APOCALYPSE [Sous-titre]
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Du même auteur Aux éditions Pollymnie’Script [La cave des Exclus]
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MEL ESPELLE
LA CONSTANCE DE L’APOCALYPSE
Polymnie ‘Script
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© 2014 – Mel Espelle. Tous droits réservés – Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur.
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[Dédicace]
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[PrĂŠface]
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Chapitre 1
J’allais y rester. L’eau du Pontchartrain remontait sur les toits et après la nuit de folie causée par le passage de l’ouragan je ne donnais pas cher de mon état. Il y avait des gars du quartier qui remontait la rue principale sur des barques de fortune et avançaient sans même nous venir en aide. Je vociférai comme une folle en agitant mes bras sans succès, toutefois. J’ai vu passer Dexter et Amos mais aucun ne s’est arrêté. « Allez vous faire foutre ! » L’eau avait commencé à monter car d’après un type la digue avait rompue. Et merde ! On ne pense jamais que cela va vous arriver et puis quand ça arrive, plus personne n’est là pour jouer les moralisateurs, du genre : Ben je vous l’avais bien dit quoi ? Le vent a soufflé si fort qu’il a arraché certaines toitures, déplacer des véhicules et terrorisé la population. De nouveau une barbe arriva se découpant dans cette longue ligne d’horizon teintée de gris ; le ciel semble se confondre avec les eaux du Lac. La Nouvelle Orléans, c’est le bagne. La barque est pleine à craquer et le flic en
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figure de proue fit faire une embardée à son rafiot pour venir droit sur nous. Granny n’a pas desserré les dents depuis la veille. « Nous n’avons pas de place pour tout le monde ! Mais nous reviendrons vous chercher ! Essayez de ne pas trop bouger ! » Un type se leva et lança une corde ; d’un bond il fut sur le toit. « Que votre grand-mère y aille, j’attendrais le suivant avec vous. —Tu entends Granny ? » Et Granny enfin sortit de sa torpeur pour me serrer la main. « C’est ma petite-fille…elle s’appelle Haley » Et l’inconnu noua la corde autour de la taille de ma grand-mère. La voir s’en aller me pinça le cœur et sur ce toit je compris que rien ne serait gagné. « Tu tiens le coup miss ? —Je ne sais pas trop. Ils sont passés devant nous mais aucun ne s’est arrêté ! Des gars de mon quartier avec qui j’ai grandi. —Hum vous n’y êtes pour rien. Je m’appelle Gale et…si tu restes près de moi on va s’en tirer. Cette barque ne reviendra pas et tu sais pourquoi ? Le flic est à cran et les autres passagers ont tous plus au moins perdus les pédales. Ils mettront ta grand-mère au sec mais le flic partira chercher sa famille, c’est comme ça que j’agirais moi si je savais les miens en danger. Sais-tu nager ? —Pas là-dedans ! Il y a des cadavres qui flottent et je préfère attendre les secours ici. C’est l’anarchie plus haut et je ne tiens pas à m’y rendre. Je tiens vraiment à rester ici. Et puis je ne te connais pas ! Qu’est-ce qui me fait dire que tu es honnête ? —Ta remarque est pertinente et légitime, par conséquent tu as raison de ne pas
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vouloir accorder ta confiance trop facilement. Cependant je ne voudrais pas que ta grand-mère ne tienne responsable de ton viol.
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[Epilogue]
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Dépôt légal : [octobre 2015] Imprimé en France
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