Langage de l'Immonde

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(Page reste vierge image seulement pour finaliser le choix de la couverture)

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LE LANGAGE DE L’IMMONDE [Sous-titre]

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Du même auteur Aux éditions Polymnie [La cave des Exclus]

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MEL ESPELLE

LE LANGAGE DE L’IMMONDE

Polymnie

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© 2014 – Mel Espelle. Tous droits réservés – Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur.

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[Dédicace]

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[PrĂŠface]

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Chapitre 1

Je suis sans emploi. J’ai insulté mon patron ce matin et dans l’heure qui a suivi j’ai appelé mon partenaire du moment. Il arrive, l’oreille en fonction dans son et me fit un rapide salut de la tête. Il raccrocha sans me lâcher des yeux. « Tu voulais me voir ? J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre/ mon chauffeur a eu du mal à finir par ici. ce coin de Londres avec ces petites ruelles ne sont guère faites pour manœuvrer. Et toi ça va ? Le boulot et tout le reste. —je viens de perdre mon emploi. J’ai clairement fait comprendre à mon employeur qu’il est un gros con et il n’a pas apprécié. Mais je m’en sortirais. Et toi ton boulot, ce n’est pas toujours tout rose. J’allais justement t’appeler….avant de partir pour New York. —je cherche un emploi et je t’ai ramené un CV à jour. Si tu veux bien y jeter un œil …..C’est une sorte de brouillon. —C’est le moins qu’on puisse dire. » Mon Cv n’avait pas survécu au transport et des taches de café jaunissait le papier. J’étais des plus nerveuses car sans emploi je ne pourrais faire le tour du monde. « Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ? —Euh….c’est….tu ne trouveras jamais d’emploi avec pareil Cv. C’est une horreur. Une emploi toutes les semaines et….jamais plus d’un mois. Tu veux peut-être prendre un autre café ? Garçon ! Deux cafés s’il vous plait ! Pour faire simple c’est d’abord franchement

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illisible et ensuite, tu ne te mets pas en valeur. Tu dois susciter le désir comme quand je te vois maintenant. Tu es une jeune femme ravissante et dynamique, spirituelle et franche. Spontanée et renversante. Tu n’es pas ce CV qui ne reflète rien de ta personnalité, de ton âme. Enfin tu as sillonné les mers du globe à bord de son voilier, ce n’est pas rien ça. Tu n’y fais pas mention. Tu te contentes seulement de mettre : yachting dans la rubrique hobbies et tu n’as aucun diplôme, c’est un fait mais…..tu lis beaucoup et tu te passionnes pour des sujets riches et variés. —Oui c’est vrai mais à part toi qui s’en soucie ? —D’accord. les rares et prompts emplois que tu as exercés ne requerraient aucune de ces compétences susnommées mais je te certifie que ce détail n’est pas à négligé sitôt que tu vises un peu plus haut. En toute franchise je n’ai pas d’emploi à te proposer. Les collaborateurs que nous recrutons sont des sociopathes, des killers et tu ne fais pas le poids face à ces mastodontes de la finance et des affaires. Tu ne parles ni le Chinois, ni le mandarin et tu ne tiendrais pas une heure avec nous. —Mais tu dois bien avoir des amis qui accepteraient de m’embaucher ? je ne suis pas chère et je suis assez flexible dans mes horaires. En fait je peux travailler deux fois plus sans que cela ne se remarque. —Non, je suis désolé Harper mais je ne peux pas et je ne dois surtout pas ! » La tristesse devait se lire au fond de mes yeux. La gorge nouée je fixai un détail du costume hors de prix de Christian en me disant que jamais je ne pourrais entreprendre mon voyage par faute de moyens. Où que j’aille on finissait par me foutre à la porte. « Alors paies-moi. —Je te demande pardon ? —Tu m’as baisé alors maintenant je demande à être payée. On va dire que je prends deux cent de l’heure et à défaut de six fois par semaine sur une période de deux heures, cela reviendrait à deux mille par semaine et par mois, huit mille. Et comme tu me baises depuis maintenant six mois….

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—Je ne te paierais pas. —alors je trouverais quelqu’un d’autre qui le fera ! Et je te jure que j’en trouverais un assez généreux pour veiller sur mon avenir ! » Il tourna la tête craignant qu’on puisse écouter notre conversation. Il lissa sa cravate pour se donner plus de contenance et il s’éclaircit la voix avant de prendre la parole. « Je pourrais te trouver un employeur mais pas ici à Londres. Il faudra que tu acceptes de partir pour New York. L’’idée est simple, il te faut repartir de zéro, prendre un nouveau départ et à partir de là je pourrais m’arranger pour que tu touche un salaire décent. » Il me sodomisa dans le couloir de cet hôtel miteux dans lequel on s’arrêta vers onze heures. Jus’auà maintenant j’avais refusé qu’il me prenne les fesses mais sous l’euphorie des derniers événements. Il ne cessait de me dire qu’il irait doucement. Ma dernière expérience anale n’avait pas été un succès, mon précédent partenaire m’avait tellement besogné que je n’avais pu m’assoir pendant trois jours. Christian prit ma bouche, fait encore plus rare et à chacun de ses coups de reins il me mordillait la lèvre. Il avait trouvé son rythme de croisière et j’eus craint que le claquement de son aine contre mes fesses n’alerta le personne de la réception. Ses coups furent plus profonds et plus brutaux et il me mordit la base du cou quand il se sentir partir à la façon des liens montant leur femelle. A la télé cela parait excitant mais dans la réalité ce côté animal n’avait rien de jouissif. Je poussai un long gémissement de douleur pendant qu’il se vidait lentement en moi, les dents enfoncées dans le gras de mon cou. « On va trouver la chambre 64 et je veux que tu prennes ton pied tout autant que moi. » On copula avec frénésie pour revisiter toutes les positions du Kama Sutra et nous étions tous deux en sueur, glissant inexorablement vers la passion. —Pars avec moi à New York. Tu vivras chez moi pour commencer et ensuite je te trouverai un endroit

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au calme. Acceptes, que je n’ai plus à me morfondre à chacun de mes départs.

Entretien à 10H00. Six autres candidats attendaient dans couloir large et spacieux de cette résidence de la City. Grosse pression pour moi. Deux femmes et quatre gars tout frais émoulus de leur école de commerce. La concurrence est rude. Une grande brune à la généreuse poitrine me fixa de ses grands yeux noisette. Normal. Elle est tout simplement bandante avec son tailleur-pantalon et ses escarpins noirs aux pieds. Aucune chance de réussite face à cette bombe sexuelle venue d’un autre monde. D’ailleurs elle me toise, prenant une profonde expression de dégoût. La porte s’ouvrit alors sur un type beau comme un dieu avec ses boucles brunes bien dessinées et son ténébreux regard. Il est dix heures cinq et le candidat précédent n’est resté que cinq minutes, montre en main. Aïe ! « Candidat suivant ! Harper Levinson, s’il vous plait ! » Je manquais de m’évanouir face à ce bel éphèbe. Nerveuse je récupérai mon sac à main, mon portedocuments et fonçai tête baissée vers la porte. Derrière la table donnant sur un panorama de la city se tenaient deux autres hommes, un grand blond au regard translucide, un autre aux longs cheveux et barbe en plus d’une expression joviale et confiante. Le beau gosse se plaça à la gauche du blond indifférent à ma présence. Il échangea un regard complice au barbu souriant légèrement. Il tourna son stylo Mont Blanc, les lèvres pincées ricanant presque et le beau brun des plus ténébreux de s’éclaircir la voix. « Vous n’avez aucune expérience et malgré tout vous postulez pour cette place. Pourquoi ? Une sorte

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de challenge, c’est ça? Une façon de vous dire que vous êtes capable d’attirer notre attention ? —Tout à fait ! Après une soirée bien arrosée j’ai vu votre offre d’emploi sur l’écran de mon smartphone. Vous savez le genre de spam qui s’affiche en grand afin qu’aucun aveugle ne puisse le louper et encore moins une noctambule. Mon index a accidentellement cliqué sur le lien de votre site et voilà pour la petite histoire ! » Grand silence agacé derrière la table. Comment faire mouche en trois minutes ? D’abord concentrer son attention sur un auditeur en particulier : le grand blond fera l’affaire. Il a ce je ne sais quoi de franc dans le regard. Ensuite, balancer la sauce et enfin donner l’impression de s’en fiche un peu afin de minimiser mon implication dans cette épouvantable farce qu’est le recrutement dans une société prestigieuse dégageant des millions de chiffres d’affaires dans l’année fiscale. « Vous prenez tout à la rigolade ou c’est votre façon de nous faire perdre notre temps Harper ? Répliqua le gros nounours en levant à peine les yeux de sa pile de CV. —Vous avez comme le cite mon collaborateur, aucune expérience du terrain, argumenta le beau gallois, les mains croisées sur la table. Vous pensiez que votre audace aurait payé ? On vous a fait venir Harper pour comprendre qui vous étiez vraiment. Tour du monde en solitaire par voie maritime. Durée du périple : deux ans. Vous pouvez développer ? S’agissait-il là encore d’un pari avec un tonneau ? —Non les gens autour de moi ont toujours un tas de projets des plus réalisables : fonder une famille, se payer l’appartement de ses rêves, adopter un petit toutou au refuge. Le délire pour moi consiste à braver mes propres limites. Alors quand l’occasion s’est présentée j’ai sauté à pieds joints sachant que cette partie de mon histoire intéresserait quelqu’un. » Le grand blond, la main sur son menton cessa de sourire.

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« Le reste de votre parcours est insignifiant. Deux mois d’expériences tragiques en vente, doublé d’une fâcheuse expérience dans le commerce de proximité. Hôtesse de caisse c’est bien ça ? Si je relis vos maires formations….aucune connaissance en langues étrangères. Or l’annonce stipulait : mandarin courant et Japonais serait un plus . Comparé aux autres, vous vous situez plutôt bien bas. Je doute qu’on puisse vous classer dans la catégorie : potentiels employés. On cherche une personne diplômée et avec de l’expérience dans les Affaires internationales. Pour résumer : une grosse pointure ce qui justifie ce salaire mentionné en bas de notre offre-spam qu’un aveugle n’aurait pas manqué. Et bien…nous n’avons plus qu’à vous remercier. Nous avons pour l’heure six autres candidats à auditionner et ceux-ci ont le mérite d’être plus professionnels, ce que vous n’êtes vraisemblablement pas. Merci de vous être déplacée. » Le gallois tourna de trois quart sur sa chaise pour me raccompagner à la porte. Fin de l’’entrevue et bonne continuation pour la suite ! « Quoi, C’est tout ? J’ignorai qu’il faille un CV de six pages pour servir le café ? —Oui c’est tout ! Trancha le grand blond en se redressant à son tour. La porte est derrière vous. Merci Harper ! Nathan va vous raccompagner à la porte. —Je viens de me taper une heure de trajet pour venir jusqu’ici ! Sans parler des dix livres dépensées entre le trajet, l’insipide café qu’on m’a servi en bas au milieu d’un parterre de candidats prétentieux dont aucun n’a eu la politesse de m’offrir sa chaise. C’est bourré de testostérone ici, il faut l’admettre mais je ne m’attendais pas à ce manque de respect venant de soi-disant éminents cols blancs. Vous pourriez au moins me dédommager pour mon transport, vous ne croyez pas ? —Vous êtes sérieuse ? Questionna le Gallois portant le nom de Nathan.

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—On ne peut plus ! Je vous ai fait perdre votre temps alors soyez sympathique de ne pas me faire perdre le mien ! Videz vos poches et laissez-moi conserver un peu de dignité, messieurs ! Et cela s’adresse également à vous Nathan, ne pensez pas vous défiler devant votre porte ! Dix livres devraient suffire. —Donnes-lui dix livres Aaron, qu’on en finisse ! » Le grand blond fouilla dans son portefeuille pour me tendre un billet de vingt livres. Au moins on peut dire que j’avais gagné ma journée. « Merci Aaron ! C’est très noble de votre part les gars, je tâcherais de m’en souvenir. Bonne journée à vous ! Oh et dernière chose : si j’étais vous je n’accorderai aucune importance au fait que j’ai trouvé le café insipide. Après tout, tout le monde sait que ce genre de fournisseur ne vend pas de café avec sa caféine. Cette fois-ci je vous laisse ! » Nathan me raccompagna à la porte. Au passage je plongeai mon regard amusé en direction de la pulpeuse brune. La place était dés lors vacante, elle pourrait trouver à les séduire avec son superbe décolleté. J’attendis l’ascenseur quand d’autres se seraient décidés à prendre l’escalier en spirale longeant le cylindre transparent servant de cage d’ascenseur. La standardiste ne serait pas prête de me revoir après le speech que je lui ai tenu sur la qualité de leur espresso. « Souhaitez-vous un café Miss Levinson ? » Et moi de répondre en toute innocence : « Oui volontiers ! » Elle me laissa poireauter au rez-de-chaussée tandis qu’elle s’affairait à me préparer cet immonde breuvage. Me rejoignit devant l’ascenseur un type aux traits émaciés et sans la moindre pudeur dans ses yeux noirs et malicieux. Il me fixait comme on fixe une pâtisserie derrière la vitrine d’une échoppe de petites douceurs françaises. « Comment c’est passé l’entretien ? Vous en étiez n’est-ce pas ? —On ne peut rien vous cacher, répondis-je en tenant serrer contre moi mon porte-vue, le laissant

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appuyer sur le bouton d’appel. Il va s’en dire que ce n’est pas ma candidature qu’ils retiendront. —Comment en êtes-vous si certaine ? je sais qu’il n’est pas évident d’auditionner pour une telle boite mais s’ils ont pris la peine de vous faire venir c’est peut-être parce que votre profil les intéresse ! Ils en sont à leur deuxième semaine et je pense savoir que la cession s’arrêtera bientôt. Allons-y ! » Nous n’étions que tous les deux dans l’ascenseur et sans le lâcher des yeux, je le laissais me relooker. « Franchement entre nous, comment avez-vous trouvez l’entretien, Ce n’est pas toujours évident de savoir ce qu’ils recherchent mais je dois dire que vous vous êtes plutôt bien débrouillée. Je peux vous offrir un café ? Ainsi nous pourrons discuter de tout cela, à moins que vous ayez autre chose de prévu. Mon nom est Dwayne Foster, allons-y Miss Levinson. —Comment connaissez-vous mon nom ? » Il ne me répondit pas et me poussa vers la sortie. Un type le poursuivit, parlant dans un casque. « Mr Foster, j’ai Pamela en ligne, elle veut savoir pour les derniers résultats du CAC40 ! —Plus tard Roy ! Oui, Jeff, répondit-il après avoir appuyé sur le bouton de son oreillette. Non, laissez tomber pour le moment. Vois avec Roy pour mes prochains rendez-vous…..non, je ne serais pas disponible, merci de faire le nécessaire. On y va pour ce café ? » Et je le suivis jusqu’à ce restaurant à la clientèle triée sur le volet : des hommes d’affaires et leur secrétaires, leurs associés et collaborateurs. C’était froid et des plus impersonnels. On nous installa à une table non loin d’un grand aquarium dans lequel évoluait des poissons tropicaux et après m’être assise, je posais mon Smartphone sur la table pur le cas où Bibiche me contacterait pour me demander comment s’est passé cet entretien. Ecoute Bibiche, tu veux quoi ce soir ? J’ai besoin de me dégourdir les pattes ! Dwayne héla le serveur tout de noir vêtu portant un tablier devant ses jambes comme les garçons de brasserie que l’on trouve à paris.

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« Harper, je ne peux pas te garantir le poste dans l’hypothèse où l’entretien n’est pas terminé. J’aime toujours avoir le dernier mot sur mes chasseurs de tête et ainsi j’apporte ma touche finale à ce qui doit être l’équipe du siècle. J’ai toujours voulu m’entourer des meilleurs. Euh, oui….nous prendrons tous deux un café, noir et serré ! —Et du sucre pour moi ! Renchéris-je à l’intention du serveur. En fait je ne sais pas ce que vous recherchez au juste, j’ai dit avoir répondu à votre annonce sans véritablement faire gaffe à l’intitulé et ensuite vous m’avez contactée. —Je cherche une assistante qui ne sort de nulle part, une employée qui n’a aucune connaissance du métier afin de la former comme je l’entends. Pendant ces dernières années j’ai eu deux assistants, tous très prometteurs cela va sans dire mais dénoué de tout charme car trop formatés pour ce que j’attendais d’eux.et c’est là que j’ai eu l’idée de cette offre d’emploi. —Oh, moi, l’assistanat, vous savez c’est…. —Comme vous voulez. Je ne veux pas vous forcer la main ou vous donnez l’impression que ma société est la meilleure, ce que je veux c’est que vous, vous veniez me trouver pour me dire : Ok, je signe où ? C’est avant tout du volontariat, vous saisissez. Alors Harper dans l’hypothèse om tu n’es pas prise tu as d’autres pistes quelque part ? Cela fait depuis longtemps que tu cherches ? —Sérieusement j’ai l’impression de poursuivre l’entretien avec toi, répondis-je en souriant d’une oreille à l’autre. Je cherche sans vraiment chercher à vrai dire. C’est un peu comme une loterie nationale, il faut avoir la chance de tirer les bons numéros. En ce moment je n’ai pas vraiment la bonne combinaison pour intégrer une société. J’ai pas mal bourlingué et j’avoue ne pas comprendre ce que l’on attend vraiment

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de moi. Le bon job s’est un peu comme rechercher l’homme parfait ; on sait qu’il existe mais on ne parvient à mettre la main dessus. » Il me fixait perdu dans ses pensées. Il rêvait que d’une chose : me sauter, là, tout de suite ! Cela se lisait dans son regard. « Et c’est quoi le job parfait pour toi ? —Une chimère. Je me dis qu’on finira bien par me remarquer. » Il se redressa sur son séant et quand le serveur arriva, on commanda tous deux un allongé. « J’aime beaucoup ton profil. —C'est-à-dire ? —Ce côté baroudeur et….tu sais remettre les autres à leur place. Une sacrée dose d’audace et… franchement j’adore. Tu ne t’es pas demandée comment ton CV s’est retrouvé être sur la pile au milieu de tous ces talentueux diplômés ? Il m’arrive d’écrémer quelques CV et le tien a retenu toute mon attention. J’ai convaincu les gars de te recevoir et j’ai suivi ton entretien derrière le moniteur de mon écran. Alors sans hésitation c’est toi que je choisis.

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[Epilogue]

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Dépôt légal : [octobre 2015] Imprimé en France

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