(Page reste vierge image seulement pour finaliser le choix de la couverture)
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LA SENSUALITÉ D’EVE [Sous-titre]
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Du même auteur Aux éditions Polymnie’Script [La cave des Exclus]
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MEL ESPELLE
LA SENSUALITÉ D’EVE
Polymnie ‘Script
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© 2014 – Mel Espelle. Tous droits réservés – Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur.
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[Dédicace]
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[PrĂŠface]
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Chapitre 1
Je vois Thunder depuis trois ans. Je viens le voir tous les jours. Il ne sait jamais plein de ma présence, je dois être la seule à lui rendre visite depuis qu’il est ici. « Comment vas-tu aujourd’hui Harper ? Tu t’en sors un peu, dis ? Il ne faudrait pas que tu sois sur la paille. As-tu vu Dino hier ? —Oui il est passé me saluer avec Rauh. Ils sont là pour faire ma lessive et repasser mon linge. Tu sais ils ne sont pas dans l’obligation de venir me saluer après leur éprouvant travail. Cette situation arrive à me mettre à l’aise, je l’avoue. Ils sont si froids. J’accepte seulement de les recevoir uniquement parce que tu tiens à ce que tes amis fassent bonne figure auprès d’une jeune femme aussi peu impressionnable que moi. —Ecoutes Harper, tu sais que mon avocat est passé la semaine dernière. Il est question que je fasse appel et la date de l’audience va être avancée. Avec un peu de chance je sortirai plus tôt. Si je venais à sortir, je ne resterais pas ici. Mon ex-femme est partie avec toute l’argenterie et mon ex-petite amie s’est tiré avec la totalité de mes économies. Comme je suis fauché je n’ai pas d’autre choix que d’aller tenter ma chance ailleurs.» Il me faisait ses adieux. Cela en avait tout l’air. Lentement il caressa son bouc, perdu dans ses réflexions. J’angoisse à l’idée d’être seule dans ce
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monde sans foi ni loi. Je lis la presse comme tout le monde et je sais que Chris n’est pas tout blanc dans cette affaire. Il a détourné des millions de dollars, blanchi de l’argent et on ne devrait continuer à le vor comme un saint homme. Il a plaidé non-coupable, lui et sa horde d’avocats ont fait des pieds de nez à la justice britannique. Un moment dans sa vie, il a eu des millions sur son compte en banque. « Tu vas t’en sortir, comme une grande. C’est bien ce que tu es non ? Une grande fille. » Là il se moque de moi et ce sourire démoniaque n’est pas là pour me rassurer.
Il n’était pas décidé mais j’ai fini par le convaincre de se rendre dans notre église. Le chœur entama le mythique Oh, freedom ! Deux de nos jeunes frères venaient de perdre la vie pour des problèmes raciaux. Ce n’était pas la première fois que cela se produisait mais quand de tels événements secouaient des membres de notre communauté, on se devait de chanter pour leur âme. Cole était mon colocataire et celui de Gale. Il est là depuis une semaine et c’est déjà un grand chamboulement dans nos respectives vies. En fait il cherchait un squat pour un emploi commencé dans une importante compagnie de Los Angeles. Il roule en grosse cylindrée décapotable, organise des fêtes privées entre potes sur des yachts et s’envoie en l’air avec les plus belles femmes de la planète. « Elle est décalée ta meuf, lança-t-il à Gale. Elle a vraiment un pète au casque. » Sauf que je ne suis pas LA meuf de Gale seulement sa colocataire depuis trois ans. Je l’ai croisé à une fiesta de Gale sur la plage de Long beach et là, ça a carrément pété entre nous. Tout commença sur le parking. Garer une imposante Bentley à côté de ma petite Austen ce n’’était pas possible ! Quatre poupées peroxydées, haute chaussée sur leur Platform et affichant toutes un bonnet D ce
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fut le comble de la provocation. Il passa ensuite dans le patio sans même me saluer ; il administra bourrades et poignée de mains à tous les potes de Gale mais pas à moi. Les filles firent quelques plongeons dans la piscine tandis que je débarrassais les tables et apportais plus de bouteilles sur le bar. Les amis de gale je les connaissais tous —plus ou moins d’ailleurs, des potes d’université, de la high school, des collaborateurs d’avant et de maintenant ; des amis des amis, des potes de soirées, des ex et des futures ex. Je les connaissais tous excepté ce troude-cul de Cole. Sa tête ne me revenait pas : cigare de la Havane coincé entres ses lèvres, tête rousse et sourire en coin. Il embrassait les filles : Anouchka, Maryse, Daphnee, Lynne ; elles ricanaient en glissant une main alerte sur son postérieur. Il souriait comme si cette fête improvisée chez le cousin de gale était pour lui. Il offrit un cigare à Rose, la blonde et à Pimkie, la brune aux chapeaux de cow boys, santiags et short ras la touffe. Gale vint me trouver vers trois heures du mat. « Qu’est-ce que tu fous Tyler ? Je te cherchais partout ! » J’étais à vrai dire dans la cuisine à siroter une mijito tandis que s’organisait un bain de minuit sur la plage. « Il faut que je te présente quelqu’un… » et ce quelqu’un fut Cole. Il ne m’a même pas calculé. « Cole, voici Tyler ma coloc et lui c’est mon pote de toujours ! (Il lui passa un bras autour du cou pour l’embrasser chaleureusement) On a fait les quatre cent coups ensemble, hein ! —Ouais. Tu crois que Chris et moi c’est faisable ? Non, parce que je la trouve vraiment bandante. Un cul à tomber à la renverse et une vraie paire de nibards, celle là ! tu me donne le feu vert et je l’embarque pour un vol interstellaire sans possibilité de retour. J’ai une de ces fringale ce soir. —Tu as le feu vert Cole ! » Je ne pouvais pas croire ce que j’entendais ; des gosses se partageaient les mêmes meufs. Pathétique, vraiment. « C’est le pote dont je te parlais Tyler, celui
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avec qui j’ai fait le tour du monde lors de notre année sabbatique. Il est vraiment cool, tu vas voir ! »
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[Epilogue]
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Dépôt légal : [octobre 2015] Imprimé en France
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