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IV. Conclusion

Étant donné que le patrimoine industriel entraîne plusieurs réflexions et que nous ne pouvons pas épuiser toutes les réflexions que cette thématique soulève, nous finissons ce travail avec la conclusion qu’il reste encore beaucoup de points de vue à exploiter. C’est donc pour cela que se sujet est si fascinant. Plus nous nous approprions de la thématique, plus elle nous renvoie à d’autres lacunes que nous nous retrouvons tentés à creuser.

Ainsi, cette recherche a touché des points qui s’avèrent à la fois amples et précis. Nous avons essayé d’aborder l’évolution sur le rapport entre l’urbanisme et le patrimoine industriel toujours en essayant de relier les discussions avec la réalité actuelle et les exemples concrets que ce riche héritage nous a permis d’expérimenter.

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De cette façon ce travail veut renforcer le fait que la reconnaissance du caractère interdisciplinaire du patrimoine industriel est essentielle et incontestable. Ainsi, lors de l’élaboration de projets de réhabilitation de ces types de biens, qu’ils soient ponctuels ou d’échelle urbaine, il est nécessaire la prise en compte des plusieurs enjeux qui viennent avec le bâti en soi : sa signification mémorielle, son rôle social, ses potentialités d’articulation urbaine, etc.

Les vestiges industriels présentent des complexités intrinsèques telles que la taille des sites, les matériaux constructifs, les équipements qui parfois restent sur place, les structures complémentaires, la mémoire ouvrière et de savoir-faire, etc. Ce fait les rend complexes et difficiles à traiter. Néanmoins, si nous essayons de les comprendre, ces aspects deviennent des atouts de projets exceptionnels pour les architectes, urbanistes et tous les acteurs concernés par ce type de projet.

Lors d’une opération de réhabilitation la procédure reste entre le paradoxe de la conservation et de la dénaturation. En fait, nous n’avons pas de formule exacte pour décider les limites entre ces deux actions. C’est donc pour cela que les acteurs doivent être sensibles aux qualités fondamentales du patrimoine auquel ils interviennent. Cela veut dire que ces biens comptent sur le bon sens et la bonne articulation entre tous les secteurs qui ont la force de définir leur avenir.

A partir de l’observation des expériences depuis les dernières décennies qui se sont écoulées après la désindustrialisation, nous pouvons conclure que la meilleure façon de réanimer

le patrimoine bâti est toujours de le rendre un élément actif de la vie moderne. Mais cela ne peut être pas fait en négligeant des aspects fondamentaux comme ceux que nous avons exposés tout au long de ce mémoire. Il est donc nécessaire d’être sensible à l’évolution de la ville et à son passé.

De plus, l'architecture est un outil très puissant pour attirer dynamiser le tourisme et conséquemment l’économie. Les grands gestes architecturaux sont donc plus rentables que les projets modestes, qui sont plus respectueux du patrimoine. Pour tout cela, il est très important de respecter les limites imposées par le bâti préexistant. Ainsi, dans un projet de restauration, reconversion et

dénaturation. réhabilitation le nouvel usage doit trouver sa place entre le respect et la

Toutes les réflexions amènent à la compréhension que seule une approche multidisciplinaire peut éviter un projet stérile et irrespectueux du patrimoine. L’héritage industriel doit être compris dans sa dimension sociale et publique pour éviter l’action destructive de la spéculation foncière attirée par ces espaces souvent vastes et bien centralisés dans la ville.

Les acteurs et surtout les architectes doivent être conscients que la discussion accumulée pendant des siècles sur la restauration ne forment pas des règles rigides, mais des principes qui guident le rapport entre architecture contemporaine et patrimoine.

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