Plus d’une dizaine d’années d’expérience professionnelle en gestion de carrière, mobilité interne et internationale. Mon parcours a débuté par différents postes en ressources humaines dans le secteur du conseil et des systèmes d’information. En même temps, j’ai repris des études à mes frais et sur mon temps personnel afin de faire reconnaître mon expérience de terrain et progresser. Mais que faire lorsque cette démarche n’est ni comprise ni reconnue par l’entreprise qui vous emploie? Premier Challenge… La vie s’est chargée de la réponse puisqu’ayant décidé de quitter mon entreprise pour continuer à progresser dans ma carrière, j’ai rencontré mon futur mari… Deuxième Challenge car après plus de 6 ans, j’ai quitté mon employeur ET la France pour la Belgique. Je pars donc pour Bruxelles, en me disant que je trouverai bien un travail sur place. Je dois dire que cette première expatriation a été bien plus difficile que prévu, je n’étais pas préparée! Six mois après mon arrivée à Bruxelles, l’entreprise qui emploie mon mari lui propose une expatriation à Shanghai! Nous réfléchissons à deux et très vite, nous décidons de vivre cette aventure. J’avais déjà un sentiment, à priori très positif en me disant que j’avais tout à gagner professionnellement, puisque rien ne se concrétisait vraiment en Belgique. Nouveau Challenge… J’ai abordé le départ vers la Chine de façon totalement différente, forte de mon expérience belge. Mieux préparée, mieux organisée et aussi beaucoup plus claire dans ce que je voulais faire professionnellement. J’ai décroché, en quelques semaines, un emploi de consultante dans un cabinet de chasseurs de tête et d’organisation en ressources humaines pour des multinationales implantées à Shanghai. Tout s’est bien passé… comme l’arrivée de mes deux garçons « Made in Shanghai » en moins de deux ans! Si ce n’est pas un Challenge… Bien évidemment, la question de l’équilibre entre le travail et la famille s’est alors posée. Tout comme la liberté de pouvoir changer de pays sans renoncer à mon travail, autre Challenge… C’est là que je découvre ce qui me passionne réellement grâce à un coaching et une formation pour devenir coach moi-même. En 2008, j’ai démarré mon activité en tant que coach. Depuis, j’accompagne les femmes dans leur réalisation professionnelle. Pourquoi les femmes? La réponse est toute simple : j’en suis une et j’ai connu des défis qui sans aucun doute, sont ceux pour lesquels nous allons nous rencontrer. L’aventure se poursuit aujourd’hui aux USA, où je travaille en développant mon activité grâce à internet pour développer mon entreprise « portable », avec des clientes dans le monde entier. Voilà ce que je définis par « Challenge » : tous ces moments de la vie choisis ou subis, qui vont orienter notre vie et qui ne doivent pas nous faire renoncer ni à notre travail, ni à notre famille… Et tout ce qui est important pour nous.
Si je vous présente mon parcours, ce n’est pas pour vous raconter ma vie, c’est juste une façon d’illustrer ce que peuvent être ces Challenges, issus de mon expérience. Vous avez certainement les vôtres : une expatriation (ou plusieurs), un changement de région ou d’employeur, la perte de votre emploi ou un changement de travail… L’arrivée des enfants… Bref, les occasions sont multiples et elles sont toutes importantes puisqu’elles vous touchent positivement ou non. Bien sûr, ce n’est pas facile et sans effort… Je suis convaincue que je peux vous faire bénéficier de mon expérience et vous aider dans votre réflexion. N’hésitez pas à prendre contact avec moi, afin qu’on puisse évaluer votre situation ensemble, c’est sans engagement! Intéressée, contactez-moi maintenant pour une rencontre gratuite, de 30 minutes via Skype : Je prends rendez-vous avec Delphine.
Depuis 2008 – Experte en gestion de carrière au féminin 2006-2007 - TalentsSpheres Group, Consultante dans un cabinet de chasseurs de tête et organisation ressources humaines (Shanghai) 1999-2006 – Computer Sciences Corporation, HR Manager : Gestion de carrière et mobilité interne (Paris) 1999 - Lafarge Granulat – Ernst&Young, Assistante RH (Paris)
J’ai eu une activité professionnelle intense et heureuse durant 20 ans à des postes de management dans une grande entreprise internationale. Engagée dans mon travail à 200 %, ma journée commençait à 8 heures au bureau et finissait à… 20 heures au bureau. Les weekends end? J’aimais travailler le samedi matin dans le bâtiment vide de l’entreprise et le dimanche quel plaisir d’organiser ma semaine à venir dans mon bureau à la maison. Les vacances? Après quelques jours de repos je m’ennuyais et n’avais qu’une hâte retourner travailler. Déjà, petite je n’aimais pas les dimanches ni les vacances synonyme d’ennui assuré. La naissance de notre fils que j’adore n’a pas freiné mon activisme malgré une culpabilité permanente. Et puis une maladie grave m’a ramené à la vie, l’annonce d’une condamnation médicale m’a sortie de ma dépendance. Je dois avouer qu’il a fallu plusieurs récidives pour que j’aborde ma vie autrement, après quelques années de déni et quelques opérations, j’ai commencé à envisager de lever le pied, j’ai été aidé par le contexte de l’entreprise qui n’est pas organisé pour aborder ce type de problèmes notamment pour l’encadrement et c’est un médecin conseil qui m’a réveillé en me déclarant inapte au travail « pour me sauver » , je lui dois beaucoup. C’est donc un arrêt forcé vécu comme un deuil difficile de ma vie professionnelle, qui m’a amené à une prise de conscience de ce qui était finalement essentiel pour moi. Ce fut comme une renaissance avec un respect nouveau de la vie sous toutes ses formes. J’essaie de vivre et d’être en accord avec mes valeurs celles que j’avais un perdues de vue. Je m’efforce de partager ce que j’ai découvert sur ce chemin et de participer à mon niveau à transmettre ce gout de la vie. Aujourd’hui je tente de trouver un équilibre entre mon envie de m’engager et d’agir et mon hygiène de vie. J’ai parfois encore du mal à respecter mon équilibre physique poussé par un besoin d’action, de rencontres. Heureusement je vis dans un lieu magique, la nature qui m’environne me ramène à plus de contemplation, mon réseau d’amies m’aide beaucoup afin que je que le projet que j’ai initié puisse vivre et rayonner. J’apprends le travail coopératif, j’apprends à m’appuyer sur les autres, je suis heureuse de vivre plus dans la confiance en l’homme à une époque où la peur de l’autre est quotidienne. La Source dorée lieu de ressourcement durable est née depuis un an et demi, elle accueille ses hôtes pour de multiples activités ou pour juste se ressourcer elle est l’aboutissement de ce chemin, j’y trouve le sens, la chaleur et la possibilité d’exprimer ma créativité soutenue par une famille partie prenante et des amies qui se sont engagées dans cette belle aventure. Je me rends compte chaque jour qu’il est urgent de vivre ses rêves et qu’il n’y a aucun risque à les vivre, dans la mesure où on se respecte et où on respecte les autres et la nature. Cela rend profondément heureux et c’est contagieux! Alors pourquoi hésiter?
Je suis femme, expat, marketeuse et mampreneur! Bref, je suis une jongleuse professionnelle et j’aime ça. 33 ans et 2 enfants, j’ai quitté mon poste de cadre en marketing et mon Paris natal il y a 2 ans, pour suivre mon conjoint et tenter l’aventure américaine. Aujourd’hui j’ai créé une entreprise Easy Social Media en pleine croissance et aide mes clients à trouver… Des clients! Tout cela grâce à la magie des réseaux sociaux.
J’ai eu un parcours classique en marketing, des études en école de commerce et des postes de responsable marketing et promotion dans de grandes entreprises 3M, Coca Cola, Dim… Étant née à Paris, c’est tout naturellement que je m’y suis installée pour y poursuivre ma carrière. Un chemin tout tracé. Et puis j’ai eu mon premier petit garçon… C’est souvent à ce moment que les priorités basculent, je n’ai pas échappé à la règle. Je me suis transformée bien malgré moi en marathonienne professionnelle. Courir, courir, courir. Courir pour emmener votre enfant chez la nounou, puis courir pour arriver à l’heure au bureau, courir pour finaliser ses dossiers à temps puis à nouveau courir pour retrouver son petit bout… À 19h30 ! Essayer de profiter de votre enfant, alors que vous ne le voyez que 2 heures par jour, un vrai challenge. Puis le soir après 21h… se remettre au travail! Bref, un bonheur. Mon mari et moi étions sur la même longueur d’onde, on s’est dit « à quoi bon? ». Après 1 an de ce régime, nous étions tous les 2 sur les rotules. On s’est mis en quête d’une meilleure qualité de vie, et si cela signifiait quitter Paris j’étais prête à démissionner pour retrouver un rythme moins effréné. En vain, nous avons cherc hé des postes à Lille, à Lyon… Et puis finalement un coup de fil à tout fait basculer. Un ami et collègue de mon mari, récemment expatrié aux USA lui a fait part d’ouvertures à Rochester. Et la machine était lancée ! 6 mois plus tard, je démissionnais et nous déménagions aux USA avec 2 enfants sous le bras (le petit dernier n’avait que 3 mois). Un véritable saut dans le vide… - Ce changement ne s’est pas fait sans appréhensions, loin de là. J’avais l’impression de faire un saut à l’élastique…sans élastique. Pas évident de tout plaquer sans garantie que nous allions à nouveau atterrir sur nos pattes.
Les opportunités d’emploi pour moi étaient peu nombreuses et notre équilibre financier plutôt précaire. Ceci sans parler de mon propre équilibre, car il m’était impossible d’envisager de ne pas travailler pendant plusieurs années. Pourtant, ce risque nous l’avons pris, parce que au-delà de toute considération matérielle, nous avions véritablement envie de trouver un nouveau modèle, de sortir de notre routine ou nous nous sentions coincés. L’envie de vivre cette aventure était plus forte que nos craintes, voilà tout.
Aujourd’hui, après 2 ans d’expatriation et beaucoup plus de recul, je peux vous affirmer que cette aventure est probablement l’une des meilleures choses qui me soit arrivée. Non je n’ai pas trouvé d’emploi à Rochester, mais très franchement je n’en avais probablement pas très envie. J‘ai bien essayé, j’ai passé des entretiens, mais dès que je me projetais avec un poste de cadre à temps plein, 2 enfants en bas âge, l’angoisse de recommencer le marathon prenait le dessus. Finalement, j’ai fait un second saut dans le vide et j’ai monté mon entreprise. J’ai commencé par créer mon blog sur les réseaux sociaux pour faire valoir mon expertise tout en cherchant du travail et en gardant les enfants à mi-temps (à nouveau, jongleuse professionnelle !) Puis de fil en aiguille mon blog s’est développé et les premiers entrepreneurs et PME m’ont contactée pour bénéficier de mes services de formation en réseaux sociaux. Aujourd’hui mon blog reçoit près 25 000 visites par mois et mon agenda affiche complet pour les prochains mois !
Je ne resterai probablement pas aux USA, la France, ma famille, mes amis me manquent. Pour autant, oser ce changement m’a permis de me dépasser, m’a obligé à trouver de nouvelles ressources, chercher des solutions que je n’aurais jamais pas envisagé sans cela. Le métier d’entrepreneure me permet à la fois d’avoir un métier que j’aime et un salaire appréciable mais également de conserver une flexibilité de mon emploi du temps afin de consacrer le temps que je souhaite à mes enfants…
En conclusion, je pense qu’il faut oser prendre des risques pour obtenir ce que l’on souhaite. Maintenant la plus grande difficulté est de savoir véritablement ce qu’on l’on recherche, prendre le temps de s’écouter, de comprendre ses besoins. Ce qui est loin d’être évident finalement. Mais si vous savez ce dont vous avez envie, alors foncez ! Car vous connaissez le slogan du Lotto… 100% des gagnants ont tenté leur chance. ;-)
Née à Aix-en-Provence d'un père anglais et d'une mère francoitalienne, J'ai grandi dans une ambiance multiculturelle. Je suis partie étudier en Angleterre, puis j'ai travaillé aux Etats-Unis, ai fait un courte trève au Brésil pour partir travailler pendant dix ans sur Paris. En 2010, je décide de retourner dans ma Provence natale et de créer mondokiddo, mon rêve depuis douze ans...
L'élément déclencheur: mes enfants. J'étais seule sur Paris, et à la naissance de ma fille, j'avais demandé de pouvoir faire un jour de télétravail par semaine car j'avais 3 heures de transport par jour. Mon employeur a refusé. Malgré un poste de direction, j'ai préféré arrêté car je n'arrivais plus à gérer 12 heures hors de la maison et des petits enfants, que je ne voyais pas de la semaine.
En octobre 2009, Je suis passée dans une émission de télé sur le thème « les enfants turbulents ». Mon fils de trois ans m'en faisait voir de toutes les couleurs à l'époque, et à juste titre car je devais lui manquer! VOIR le REPLAY (à partir de 19 minutes) : http://lesmaternelles.france5.fr/IMG/asx/maternelles_enfants_turbulents.asx Une amie m'a appelé suite à l'émission, et sur un ton grave elle me dit « ma pauvre, je ne réalisais pas que ta vie était si dure et que tu étais si seule à Paris, tu as l'air épuisée ». Moi, j'avais trouvé l'émission plutôt drôle, mais en écoutant les paroles de mon amie, j'ai réalisé que cela n'était pas normal et que je devais agir et vite! Je suis quelqu'un qui prend les décisions rapidement en général. J'ai donc pris ma décision un samedi, et le vendredi qui a suivi, j'annonçais à mon employeur que j'arrêtais. Cela m'a pris trois mois et demi pour faire le point, m'occuper de mes petits, déménager dix ans de vie parisienne, mettre en vente notre maison, etc... Je savais qu'un jour je réaliserai mon projet de site internet ludo-culturel pour les enfants. Je me suis dit que grâce à ce retour aux sources, près de ma famille, cela serait une opportunité unique pour tenter l'aventure de l'entreprenariat et de prendre un nouveau départ.
Deux ans plus tard, j'ai réalisé mon rêve d'entreprise (www.mondokiddo.com), non sans peine! Voir la vidéo de présentation : http://youtu.be/oNa79LPRfVs Je vis chez ma tante dans une maison de famille, à 5 minutes de chez mes parents, je mets 7 minutes pour aller à mon bureau, et je vois mes enfants quasiment tous les soirs! En conclusion, quels seraient tes conseils pour des femmes qui seraient en plein doute Et bien je pense qu'on ne prend pas assez le temps de s'écouter, on est dans une sorte de course sans la banderole « arrivée ». Il faut prendre le temps de se poser. Il faut se demander si c'est bien la vie que l'on voulait? Plutôt que de vivre avec des regrets, il faut oser le changement. « Rien n'est grave dans la vie à part la mort ». C'est très difficile d'oser le changement. On me dit souvent « tu as de la chance ». Oui, j'ai de la chance, mais je l'ai provoqué, et il y a toujours un prix à payer, il faut savoir évaluer ce que l'on est prêt à « lâcher » pour arriver à mener la vie que l'on veut.
En plein questionnements professionnels, l’expérience imprévue de l’expatriation a été une véritable révélation. Avocate depuis plus de 10 ans, j’arrivais à un moment où je n’avais plus l’impression de progresser et où l’évolution de mon mode travail ne me convenait pas. En parallèle, mes enfants arrivaient à un âge (6 et 9 ans), où ils se plaignaient davantage de mon manque de disponibilité et où j’avais également de mon côté envie de passer plus de temps avec eux. La quadrature du cercle était donc : où trouver une idée d’autre chose, comment faire autre chose sans reprendre d’études et alors que je ne sais rien faire d’autre qu’avocat, comment se lancer dans autre chose tout en voyant davantage mes enfants? C’est dans ce contexte qu’une opportunité d’expatriation en Californie s’est présentée à mon mari. Nous avons donc sauté dessus car c’était enfin la bonne excuse pour arrêter de travailler et m’occuper des enfants sans avoir mauvaise conscience et prendre le temps de se poser les bonnes questions pour se donner une chance de rebondir. Un début d’American dream… Une fois sur place, j’ai découvert la réalité de la vie d’une femme au foyer américaine. La principale difficulté venait de la gestion du temps : je n’arrivais pas tant que ça à me dégager du temps pour moi pour mettre au point un projet. L’autre difficulté essentielle était que je ne savais pas par quoi commencer. C’est là que le coaching a été un élément essentiel du redémarrage. Il y avait quelqu’un (Delphine) pour m’aider à un faire bilant professionnel (j’ai enfin compris pourquoi je ne m’épanouissais pas dans la situation précédente), pour me forcer à me poser les bonnes questions, pour structurer la réflexion et déboucher sur une véritable idée motivante de nouvelle activité. À la fin du coaching, j’avais donc une bonne idée qui ne demandait plus qu’à être réalisée (créer des livrets d’activité et de découverte pour les enfants en voyage et faire un blog consacré au tourisme avec des enfants). Mais finalement, j’avais eu le temps de constater avec surprise que cette pause professionnelle et ce nouveau rythme me plaisaient bien ; j’ai donc pris plaisir à faire mon blog perso pour donner des nouvelles aux amis sous une nouvelle forme (socalanne.blogspot.com) et profité de ma vie californienne, de mes enfants et de mes visiteurs sans poursuivre le rythme sérieux des objectifs à réaliser avec date butoir du coaching.
J’ai néanmoins commencé à concocter mes premiers livrets d’activités pour les enfants de nos amis qui venaient nous rendre visite en Californie, et j’ai constaté que j’adorai ça, et que j’avais des retours positifs (avec critiques constructives). Je suis désormais prête à me lancer dans l’aventure de mon « blog pro » (le nom est déjà réservé : www.voyage-avec-aronnax.fr à défaut pour le blog d’être déjà en activité). J’applique désormais une démarche qui était très nouvelle pour moi mais qui aide à avancer : se contenter de se fixer des objectifs petits et réalisables, même s’ils semblent insignifiants compte tenu de l’ampleur du travail à accomplir, ET se fier une date butoir semi-proche pour les réaliser, ET prendre 5 minutes pour se féliciter d’avoir tenu son délai (ou se fixer un nouveau délai pas trop éloigné, mais cela n’est possible que en mode « automotivation » sans coach, avec coach il faut avoir tenu le délai) ET réfléchir au petit pas suivant. Au lieu de regarder uniquement le bout du tunnel avec une grande tâche à accomplir, il vaut mieux prendre le temps de diviser le travail global (tunnel) en un maximum de mini tâches (au moins 10 à mon avis) qui se transforment alors en mini-pont parfaitement franchissables si on les prend 1 par 1. On se surprend alors à oser tenter de franchir des ponts et à y réussir, alors qu’on n’aurait jamais tenté de s’enfoncer dans le tunnel. Cela marche aussi en dehors de la sphère professionnelle quand on est en expatriation, du genre « faire connaissance avec au moins 1 voisin (et non pas se faire inviter par tous les voisins)», « trouver où acheter des tapettes à souris » (et non pas exterminer tous les types de bestioles indésirables), « trouver un prestataire pour la connexion internet » (et non pas en avoir fini avec toute la paperasse).
Le mieux c’est de combiner un objectif professionnel et un objectif personnel avec la même date butoir la semaine suivante, ça permet de se changer les idées et d’avoir réussi à la fin de la semaine sur les 2 tableaux. Depuis une nouvelle a changé considérablement la donne : il va falloir rentrer plus tôt que prévu (dans 3 mois) en France. Il n’est donc plus temps de se prélasser sous le soleil Californien, et surtout pas de se demander si l’on est content, il s’agit de rebondir. Tout devient urgent : préparer le retour, profiter de tout ici et voyager un maximum, lancer le « blog pro » avant le départ, tout en ménageant les enfants, pour lesquels ce retour anticipé est évidemment une source inépuisable de questionnements. Heureusement que j’ai déjà un peu d’expérience dans la mise en pratique de la méthode ci-dessus décrite, sinon, je ne m’en sortirais pas.
Initiatrice de l’association La Tribu des Jeunes Créateurs à tout juste 18 ans, elle poursuit sa formation au CELSA. Elle devient ensuite attachée de collection de la Maison Chanel avant de se lancer dans l’aventure et de fonder en 2000, à 23 ans, la Tribu des Créateurs, agence de direction et production artistique. Début 2012, Florence Haxel fonde www.mesbonnescopines.com « Coups de pouce entre superwomen », le 1er réseau social d’entraide entre femmes. Un start up atypique qui propose aux femmes de partager leurs talents sous la forme de coups de pouce gratuits. Lancé en juin 2012, le site propose déjà plus de 1000 coups de pouce en ligne!
Je pense que me concernant, c’était une question de nature… Disons que petite, lorsque l’on jouait à la maîtresse, c’était moi qui faisait la maîtresse… ;) J’aime organiser, diriger, réaliser. J’aime imaginer des mécaniques, des processus. Et je pense surtout être une optimiste, je crois fondamentalement que si j’ai un rêve, il est toujours possible de le réaliser. Il faut juste mettre en place le processus efficace pour y arriver. Dès 15 ans, je rêvais de travailler dans l’univers artistique, de créer des spectacles, de vivre des moments magiques dans les coulisses alors tout simplement, j’ai d’abord monté à 17 ans une association qui avait pour vocation d’aider des jeunes artistes à se mettre en relation avec des professionnels : La Tribu des Jeunes Créateurs. J’ai ainsi commencé à créer et réaliser des spectacles. Puis, comme cela fonctionnait, j’ai simplement transformé mon activité associative en société afin de pouvoir vivre de ma passion. L’entreprenariat n’était pas pour moi une fin en soi mais un moyen de réaliser un rêve. Pour ma seconde société, c’est une mécanique un peu différente. J’ai monté ce projet car je sentais que je m’épanouissais moins dans ma première structure, que j’étais arrivée au bout de quelques choses. Ce fut le détonateur à mon envie de changement, avant de trouver l’idée du concept qui m’a porté par la suite.
Pour ma 1ère société : J’ai d’abord rencontré une jeune femme passionnée d’art, sortie d’une école de commerce et travaillant en tant que cadre dans les RH à la sncf. Elle rêvait de travailler dans le domaine artistique. Nous avons décidé d’associer nos compétences et nos passions en lançant la Tribu des Créateurs en société. La difficulté principale ? Le fait de démarrer from « scratch », je n’avais aucun réseau, aucune connaissance, juste l’envie viscérale de faire. Le développement de la société a donc forcément duré relativement longtemps car j’apprenais mon métier en même temps que je le faisais. L’autre problématique fut le départ de mon associée après 1 an de travail en commun (et 0 euros de CA). J’ai eu un moment de doute et j’ai finalement décidé de continuer toute seule. C’était trop vital pour moi…
Ce qui m’a aidé ? L’inconscience due à mon ignorance et à ma jeunesse. Je n’avais jamais peur… Aujourd’hui, je suis plus consciente et plus angoissée, même si je cours toujours après l’adrénaline… Pour ma seconde société : L’arrivée impromptue de l’idée. La rencontre avec mon associé. La mise en œuvre. Comme nous sommes dans un projet de start up et que j’ai plus d’expérience, toutes les étapes sont beaucoup plus ramassées dans le temps. La difficulté principale? Aujourd’hui, j’ai plus de responsabilités familiales, des besoins financiers plus importants. A l’époque de ma 1ère société, je pouvais vivre sans salaire, aujourd’hui je ne le peux plus et c’est une pression constante. Je suis sans cesse dans l’urgence du CA… Ce qui m’aide? Le sens que je trouve dans ce nouveau projet et qui me donne la sensation d’œuvrer bien plus que pour moi-même… J’ai une cause qui me coule dans les veines, une mission… Et ma relation fabuleuse avec mon associé, empreinte de respect, de partage…
Pour ma 1ère société : La Tribu des Créateurs existe depuis 12 ans, elle fait vivre 3 collaboratrices, 3 stagiaires et plusieurs dizaines d’intermittents par mois. J’ai un peu moins peur du lendemain et pourtant… Je travaille actuellement à dépasser le palier qui me permettrait d’être plus rassurée sur l’avenir, d’avoir moins d’incertitudes sur les 6 mois à venir. De quoi suis-je satisfaite ? Que le téléphone sonne tout seul. Que des clients pensent à nous appeler pour nous faire travailler. Pour moi, c’est la plus belle et la plus simple des récompenses, la preuve que nous faisons du bon travail. Pour ma seconde société : Je suis encore aux prémices de l’aventure de cette start up. C’est très excitant et très angoissant en même temps, mais je n’aurais pas pu ne pas le vivre, cela fait partie de moi. De quoi suis-je satisfaite? Que le concept parle à autant de femmes… Et la magie qui ressort des nombreux petits mots que je reçois quotidiennement de la part de parfaites inconnues… Finalement, je me rends compte en répondant à cette question que mes satisfactions n’ont rien à voir avec une dimension purement financière…Ce que j’aurais pu penser à priori.
Rêver… La vie est courte, précieuse… Le travail prend beaucoup d’heures dans une journée. Et il peut devenir l’un des plus beaux moyens de se réaliser, alors autant en profiter! Alors, rêver… Et ensuite, entourez-vous, mettez au point votre plan d’attaque pour réaliser ce rêve et lancez-vous… Ça paraît très simpliste comme vision des choses… Peut-être… Mais cela rend le rêve à portée de tous/toutes! Pas besoin de grandes études, de venir d’une grande famille, de rentrer dans les schémas types, je crois que nous avons tous un joli destin à se dessiner entre les mains…
Je m’appelle Emmanuelle, j’ai bientôt 35 ans et avec mon mari (australien d’origine indo-Fidjienne) nous avons décidé de nous installer il y a bientôt 2 ans à Sydney. Nous avons un petit garçon de 18 mois. Je suis avocate de formation et ai exercé cette profession en France pendant plus de 8 ans avec pour spécialité le droit du travail. J’ai toujours eu un goût prononcé pour les voyages et la vie à l’étranger m’a toujours attiré. Cependant, je n’avais jamais imaginé qu’un jour je me retrouverais à l’autre bout du monde où je devrais réinventer ma vie personnelle et professionnelle. Notre départ pour l’Australie était motivé par 3 choses : les difficultés de mon mari pour trouver un travail en France (problème de reconnaissance de son diplôme d’architecte), l’envie de ne pas habiter Paris toute notre vie (mon mari est né aux Fidji et je suis originaire de province), l’espoir d’avoir globalement plus d’options professionnelles pour nous deux en Australie. Je suis arrivée en Australie en décembre 2010, enceinte de 6 mois et demi et n’étais donc pas dans l’esprit de me remettre à chercher du travail immédiatement. Cependant, je réfléchissais déjà à ce que je pourrais faire ensuite. Ma nature curieuse et active m’a tout de même conduite à rencontrer des gens et à commencer mon network (je savais qu’une fois le bébé arrivé ce serait plus compliqué). Je dois dire aussi que j’ai bien apprécié de ne pas reprendre de travail avant les 10 mois de mon fils. Chose que je n’aurais jamais envisagé en France. Professionnellement, pour moi il y avait deux options : essayer de poursuivre ma carrière juridique ou changer d’orientation. La première option nécessitait, à terme, de reprendre les études pour avoir une reconnaissance de qualification (et je n’étais pas vraiment prête à cela), la deuxième nécessitait de cerner le domaine d’activité dans lequel je pourrais me reconvertir. C’est à ce moment-là que j’ai contacté Delphine afin de m’aider dans ma réflexion. Notre rencontre m’aura permis de bien poser les choses et d’identifier mes réelles envies.
1. La phase d’enquête au cours de laquelle j’ai fait en sorte de rencontrer le plus de personnes possible susceptibles de valider ou non mon projet professionnel 2. La construction du network dans le domaine cible (dans mon cas j’ai ciblé les deux domaines juridique et les ressources humaines compte tenu de leur lien avec le droit du travail pour ne me fermer aucune porte). 3. La validation du projet par l’expérience acquise :
En novembre 2011, j’ai eu l’opportunité de commencer un job à temps partiel dans les ressources humaines chez Air France et puis grâce à ce job et aux contacts de la General Manager, j’ai rencontré le directeur d’Alstom Transport qui m’a proposé de travailler en soutien du RH en place. Suite à la démission de ce dernier, j’ai pris de facto son poste. Je peux donc dire que j’ai eu de la chance ! Ces expériences m’ont tous les deux apportés beaucoup : la confiance en soi (savoir qu’on est capable de travailler à l’étranger dans un autre milieu culturel) et m’ont permis de confirmer que la pratique du droit me manquait.
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Rester positif et patient (pour ma part ce n’est pas ma qualité première) car avec du travail et de la volonté les choses finissent toujours par arriver.
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Ne pas se sous évaluer : On a des compétences et elles valent autant que celles des locaux.
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Se créer et développer un réseau (mes deux premiers jobs ont été obtenus grâce au réseau et je suis actuellement dans une procédure de recrutement dans une organisation professionnelle pour être conseil juridique et encore une fois le réseau a joué car j’avais rencontré une personne de cette organisation avant qu’ils n’embauchent).
Aujourd’hui, je peux donc dire que je suis fière de mon parcours depuis deux ans. Un petit bémol serait sans doute que je n’aimerais bien travailler que 4 jours par semaine pour profiter un peu plus de mon fils. Je sais que ce genre d’organisation est possible en Australie, j’attends juste d’avoir un peu plus d’ancienneté dans un poste pour l’envisager. Certes, cela m’aura pris environ un an pour réellement savoir ce que je voulais faire, mais cette période m’a permis de me conforter dans le choix que j’ai fait. À ce jour, je suis toujours chez Alstom mais j’ai repris mes recherches de travail cette fois dans le domaine juridique car c’est vraiment ce que j’ai envie de faire. J’ai aussi finalement décidé de reprendre mes études et puis je suis membre fondatrice (avec des lawyers français) de la French Australian Lawyers Society, encore un bon moyen d’étendre le réseau de d’échanger avec des avocats locaux.
Architecte d’intérieur de formation, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans deux cabinets sur Paris. En 2008-2009 j’ai décidé de partir une année au Canada avec pour objectif premier de parfaire mon anglais. Cette année a été également l’occasion de me retrouver face à moi-même et à mes choix et ainsi de faire le point sur ce que je ne souhaitais plus vivre à mon retour en France (c’est toujours plus facile d’identifier ce que l’on n’aime pas que parfois ce que l’on rêve de faire). Juillet 2009 je posais de nouveau le pied à Paris. Tout le monde ne parlait que de la crise ce qui n’était pas le cas outre Atlantique. J’ai pris peur et dès la semaine suivant mon retour je reprenais mon job quitté 1 an auparavant. Au bout de 6 mois, j’étais de nouveau dans le même état de stress et d’angoisse qu’avant de partir, provocant en février un « burn out ». Je démissionnais en l’espace de 3 jours. Consciente que tout le bénéfice et mes bonnes résolutions de mon année au Canada s’étaient envolés en l’espace de quelques semaines par peur d’assumer mes envies, j’ai souhaité dès ce moment refaire un point. Mon envie était clair : tenter de comprendre ce que je voulais vraiment au fond de moi pour enfin vivre ce que j’étais et que j’avais su assumé outre Atlantique. En janvier, deux mois avant de démissionner, j’avais commencé un coaching professionnel pour recentrer par étapes mes compétences, mes aptitudes, mes qualités humaines… Au moment de mon « burn out », je n’étais pas encore très avancée dans mon travail de coaching mais une chose que m’a dit mon coach a fait écho à des remarques ultérieures de mes anciens employeurs : « Catherine tu as peur d’être ton propre boss et d’assumer ce que tu es et ton indépendance. » A partir du moment où j’ai entendu et compris le message, les choses se sont mises petit à petit en place. J’ai continué avec mon coach jusqu’à ce que je comprenne bien ma valeur ajoutée et que j’assimile que comme tout le monde j’avais des qualités professionnelles à apporter, à vendre. J’ai cherché dès le mois de mai suivant, une formation à la création d’entreprise. La comptabilité, l’administratif, l’entreprenariat en France me terrorisaient. Rien que cela me freinait dans mes envies. J’ai eu la chance de trouver une formation longue de 4 mois avec d’autres futurs entrepreneurs pour palier à mes manques, mes questionnements face au droit, à la gestion… Et plus encore, mon étude de marché menée en parallèle dans le cadre de la formation, m’a permis de comprendre que je ne souhaitais pas une seule activité mais plusieurs. Pourquoi se limiter quand on aime plusieurs choses, même parfois différentes ?!
Presqu’un an après ma démission, les choses se mettaient enfin bout à bout concernant mes souhaits. Le plus dure a été incontestablement les moments de doutes et d’incertitudes où l’on pense que l’on ne trouvera jamais sa voix. Et également ces moments de solitude lorsqu’on reste dans son coin seul face à soimême alors que l’on peut s’entourer et se motiver avec des personnes que l’on apprécie et qui sont dans la même dynamique d’entreprenariat. Car une fois la voix trouvée, reste encore l’étape de créer et mettre sur pied l’entreprise et là encore on peut parfois se sentir submerger par l’ampleur des éléments à mettre en place. Mais il existe des solutions, on n’est pas seule sauf si on le veut. De quoi suis-je satisfaite aujourd’hui ? D’entamer ma deuxième année en étant indépendante et en faisant ce que j’ai choisi de faire et ce que j’aime. Je suis heureuse de mes choix. Je suis parfois anxieuse ou stressée mais pas à cause de mon travail… mais bien du fait que je dois encore apprendre à dire « non » pour mieux gérer mon temps professionnel et mon épanouissement personnel qui fait aussi partie du challenge de la vie. Mon conseil pour les femmes qui sont en plein questionnement, est de ne pas rester seul face aux doutes et angoisses que génèrent bien souvent la peur. Il est important de s’entourer de personnes à qui l’on fait confiance, professionnels, amis et personnes dans la même énergie pour avancer et se poser les bonnes questions. Parfois les proches ne peuvent pas toujours comprendre ou nous aider objectivement. Pour moi, ma vie doit être épanouissante et non une épreuve continuelle à traverser. Etre heureuse dans mon travail me permet aujourd’hui d’être encore plus conscience de l’importance du bien-être de l’esprit mais aussi de mon corps. Je connaissais ma voix depuis longtemps mais le doute et la peur se sont immiscés à un moment de ma vie. Je peux dire aujourd’hui que cela m’a fait grandir et me trouver encore un peu plus.
Véronique Martin-Place est rédactrice et écrivain. Elle est l’auteur de nombreux articles sur l’expatriation. Ses sujets de prédilection sont l’expatriation en famille, le conjoint accompagnateur et les enfants de la troisième culture (TCK). Elle a publié en août 2012 Finding Your Feet In Chicago – The essential guide for expat families aux éditions Summertime Publishing. Son livre est disponible en version papier et électronique sur les sites américain, britannique et français d’Amazon. Véronique adore conseiller et influencer de manière positive ses lecteurs non seulement à travers ses articles et ses livres, mais aussi sur son blog à succès Expat Forever. J’ai décidé de créer ma propre activité au printemps 2009. L’année précédente, nous avions déménagé aux Etats-Unis. Ce n’était pas ma première expatriation mais ma troisième. Je venais juste de vivre une impatriation, c’est-à-dire un retour de trois ans en France après six ans à l’étranger dans deux pays différents. Autrement dit, en l’espace de 10 ans, je vivais ma troisième expatriation et une quatrième recherche d’emploi parce que je suivais mon conjoint dans sa carrière à l’international. J’avais l’impression de vivre sans cesse le mythe de Sisyphe. Après l’installation, je cherchais un travail. J’en trouvais un qui ne correspondait pas toujours à mes centres d’intérêts et mes compétences. Je faisais mes preuves et obtenait la confiance de mes supérieurs qui me donnaient plus de responsabilités et hop ! C’était en général le moment de donner ma démission pour partir dans un autre pays. Cela m’épuisait moralement et au final je ne savais plus vraiment où j’en étais professionnellement. À Chicago, j’ai tout de même commencé une recherche d’emploi. Mais à 36 ans et en étant mère de deux enfants, je n’étais plus prête à faire les mêmes concessions professionnelles que lorsque j’ai démarré mon parcours d’expat dix ans plutôt. J’ai assez rapidement décidé de ne pas accepter un travail juste pour travailler. Je voulais un emploi qui me satisfasse intellectuellement, obtenir une certaine continuité dans mon CV, avoir une certaine indépendance et de la flexibilité par rapport à ma vie privée. La combinaison de ces deux éléments – mon épuisement face à une recherche récurrente d’emploi et mes critères personnels – ont fait que j’ai commencé une réflexion sur la création d’une activité indépendante et nomade. Parallèlement, ma recherche d’emploi n’aboutissait pas car le contexte économique américain était au plus mal en 2009 suite à la crise des subprimes. Les entreprises licenciaient, les universités gelaient les recrutements. Etant étrangère et n’ayant pas de diplômes américains, mes chances de trouver un emploi correspondant à mes envies étaient très réduites. Cette prise de conscience fut l’élément déclencheur. Créer mon activité nomade réglait mon problème professionnel sur le long terme, d’autant que je savais qu’il y aurait une autre expatriation après les Etats-Unis. Cette réflexion s’est faite sur une dizaine de mois. J’ai travaillé quelque temps avec un coach qui m’a aidé à y voir plus clair, à ne plus douter de moi, de mes compétences et surtout à franchir le pas quant à la création d’une activité nomade. J’avais déjà fait une bonne partie de la réflexion moi-même. J’avais juste besoin que certains points soient validés. Ce qui m’a aussi aidé, c’est de voir qu’autour de moi des mères américaines
travaillaient ainsi, en solo et à distance. Elles jonglaient beaucoup entre leur emploi du temps professionnel et personel, mais c’était possible. Un livre m’a aussi beaucoup aidé : A Career In Your Suitcase de Jo Parfitt. Aujourd’hui, je ne regrette vraiment pas d’avoir fait ce choix car j’ai atteint un des objectifs que je m’étais fixée au départ. Le plus important pour moi était d’écrire et de publier un livre avant la fin de mon séjour américain. Mission accomplie avec la sortie cet été de Finding Your Feet In Chicago – The essential guide for expat families aux éditions Summertime Publishing. Mon objectif est maintenant de publier régulièrement des livres et de développer mon activité autour de mon travail de rédactrice-écrivain expatriée en proposant des formations et en faisant des conférences sur mes thèmes de prédilection. C’est la deuxième phase de mon projet professionnel nomade que je mets désormais en œuvre dans le cadre de ma nouvelle expatriation en Chine. Finalement, l’expatriation porte mon projet professionnel dans le temps. Je réalise aujourd’hui très concrètement et avec bonheur que je peux tout à fait continuer mon activité où que je sois. C’est extrêmement motivant. À toutes celles qui vivent l’expatriation de manière récurrente et qui se posent beaucoup de questions sur leur avenir professionnel, je leur conseille : o
D’écouter leurs envies, leurs passions et leurs motivations profondes.
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De ne plus parler de carrière mais de projets.
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De raisonner sur le moyen-long terme et plus sur le court terme (une expatriation de deux-trois ans). Voyez grand!
Osez faire le pas et créez votre propre activité professionnelle nomade!
Magdalena est Coach de Vie. Elle accompagne la population féminine francophone installée aux USA. Diplômée Psychologue Conseil en France, formée aux USA au Coaching Personnel, et Praticien PNL, Magdalena apporte son savoir et son expérience de l’interculturel auprès de ses clientes. Elle est à l’origine de nombreux articles sur l’expatriation et elle prépare actuellement un ouvrage sur l’aspect psychologique de la mobilité internationale.
Lorsque mon mari a reçu une offre de travail de la part d’une société américaine, je venais de réussir un concours professionnel qui m’aurait permis d’allier plus harmonieusement vie de famille et carrière. J’avais assidument préparé ce retour au monde professionnel, qui avait été temporairement mis de côté pour pouponner deux enfants. Or, l’opportunité unique qui nous était offerte de vivre le rêve Californien s’accompagnait d’un visa ne m’autorisant pas à travailler sur le territoire américain. J’étais pourtant prête à renoncer une nouvelle fois à mon activité professionnelle si des conditions claires étaient posées entre mon mari et moi, à savoir : Ne pas travailler ne devait pas être renoncé à une intégration sociale, ne pas apporter de salaire ne devait pas empêcher ma réalisation personnelle, et enfin, me consacrer au bien-être de ma famille ne devait pas être oublié mes propres besoins. Avec ces règles préalables claires, nous sommes partis nous installer dans la Silicon Valley. Dès notre arrivée, je suis entrée en contact avec un groupe de mamans francophones, ce qui m’a ouvert les portes d’un important réseau social. J’ai rapidement pu bénéficier du soutien de celles qui avaient la connaissance de notre nouvel environnement, ce qui a grandement facilité notre intégration. Je suis devenu modératrice du groupe, et aujourd’hui encore j’y bénéficie d’un support relationnel conséquent. En parallèle, j’ai intégré un groupe d’artisanes auprès duquel j’ai pu exploiter mon gout pour la peinture et les créations artistiques, tout en faisant épisodiquement quelques ventes. Et enfin, j’ai participé bénévolement à différentes activités dans les écoles des enfants, ce qui m’a permis de faire d’autres rencontres intéressantes. Au bout d’un certain temps, nous avons obtenu la carte verte, et par conséquent, une autorisation de travail pour moi. Bien que mon diplôme de psychologue ne soit pas reconnu, et donc que je ne puisse pas travailler en tant que thérapeute, j’ai cherché une activité voisine qui me permette de mettre à profit ma connaissance et mon gout pour le fonctionnement humain. Le coaching de vie est apparu comme le travail qui répondait aussi bien à mon savoir, à mes envies, à mon gout pour l’autonomie et l’indépendance, mais aussi à un besoin réel existant dans mon environnement social.
Cela fait maintenant quelques années que j’ai le plaisir d’accompagner plusieurs clientes dans leur renouveau et leur épanouissement personnel. Toutes les activités préalables que j’avais effectuées avant de pouvoir travailler ont en fait été pour moi une formation inestimable et une excellente source de contacts professionnels. Sans en avoir conscience, tout mon parcours a pris sens au fur et à mesure, et j’ai pu réaliser combien je restai professionnellement attachée à l’aide sociale. Les frustrations et les freins, comme l’absence d’autorisation de travail ou le diplôme non reconnu, ne m’ont pas écarté de mon véritable objectif qui est apporter écoute empathique et soutien positif auprès de mes clientes. J’ai dû chercher des solutions alternatives, définir ce à quoi j’étais prête à renoncer et ce à quoi je souhaitais consacrer mon énergie, et enfin puiser parfois dans une certaine créativité pour y parvenir. Finalement, entre la carrière tranquille qui m’attendait en France, et, les formidables découvertes liées à une expérience professionnelle riche en rebondissements aux Etats-Unis, je suis ravie d’avoir fait le bon choix !
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Clarifier et respecter son individualité : ses désirs, ses valeurs, ses atouts
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Ouvrir les perspectives du possible : quelles autres portes existent à coté de celles qui sont fermées?
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Bâtir un réseau pour ne pas rester seul : Qu’il soit direct ou indirect grâce aux outils internet
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Déterminer son fil conducteur : Rechercher la logique qui soutient tout notre parcours même quand il semble nous échapper
Je travaillais en tant que Responsable Marketing dans une société de courtage en assurance dédiée aux expatriés. Cela faisait 8 ans que j'étais à ce poste, il me plaisait bien, mais je commençais à en avoir fait le tour, et puis surtout, il y a eu une réorganisation durant mon congé maternité, qui me faisait perdre des responsabilités ainsi que mes fonctions de management, je n'étais donc plus du tout motivée pour reprendre le travail dans ces conditions… et j'ai de ce fait pu négocier mon départ. Je n'avais jamais cru que je fonderais un jour mon entreprise, ça ne m'avais jamais traversé l'esprit, ça ne me paraissait pas être un truc pour moi, et j'avais d'ailleurs beaucoup de respect pour ceux qui se lançaient dans cette aventure! (dont mon mari d'ailleurs ) Si je me suis lancée moi-même, c'est donc un ensemble de concours de circonstances positives qui m'ont fait aller de l'avant en me disant : "et pourquoi pas? ". Cela faisait en effet 3 ans que me trottait l'idée de monter un site dédié aux expatriés, domaine que je connaissais bien… mais pour moi il ne s'agissait que d'un rêve, donc irréalisable. Une fois mon départ de l'entreprise acté, j'ai repensé à ce projet … Puis j'ai eu la chance de croiser la route d'une personne qui y a cru en mon projet et a donc investi l'argent nécessaire pour le lancer, notamment pour créer le site internet, la base fondamentale du projet. Un directeur artistique s'est associé au projet et m'a été d'une grande aide pour la charte graphique et les éléments marketing. www.expatunited.com a donc vu le jour début 2011. Il s'agit d'un site de réseau et d'entraide gratuit pour les expatriés et futurs expatriés français, leur permettant de poser leurs questions, de partager des bons plans, de créer des évènements pour se retrouver une fois sur place, mais aussi de rechercher des expatriés dans leur pays d'expatriation, par pays / ville ... Et surtout par loisirs!, car le but premier du site était en effet de pouvoir continuer ses passions " françaises ", et donc de pouvoir trouver, par exemple, un partenaire de tennis de son niveau à l'autre bout du monde. À côté de cela, j'ai rapidement mis en place les " Rendez-vous de l'expatriation ", des web conférences sur des thèmes liés à l'expatriation, qui permettent aux expatriés des 4 coins du monde et futurs expatriés d'échanger en direct avec un expert, et de partager leurs expériences. J'ai passé beaucoup de temps tout d'abord à créer le story board du site, à trouver des fonctionnalités originales pour me différencier des sites existants, etc. Le développement du site en lui-même a ensuite pris également beaucoup de temps.
Une fois le site prêt, c'est juste une feuille blanche qu'il va falloir remplir... On part de zéro... Et il faut, quasiment sans moyens, réussir à se faire connaître (et apprécier!) d'une cible très difficile à capter (les expatriés et futurs expatriés). S'agissant en effet d'une niche, je ne pouvais pas me permettre de faire une communication à tout va, il fallait vraiment que je trouve des moyens astucieux de me faire connaître, cela a donc été ma première difficulté. Ensuite, il m'a fallu apprendre à être multi-tâches, mais là-dessus cela ne m'a pas posé trop de difficultés, je peux même dire que c'est ce que j'apprécie le plus au quotidien, même si ce n'est pas simple bien sûr. J'ai donc dû apprendre à jongler entre l'administratif, la communication, le marketing, les réseaux sociaux, le community management, l'animation d'un blog, la veille, et bien sûr, apprendre à devenir "commerciale" puisque, si le site est gratuit pour l'ensemble des membres, il me faut aller trouver des partenaires/sponsors pour le site... En dehors de ces difficultés qui étaient nouvelles pour moi mais surmontables, je me suis heurtée à quelques autres difficultés auxquelles je n'avais pas conscience avant. Moi qui avait envie de passer du temps avec mon tout jeune bébé, et m'étais dit que j'allais pouvoir assumer un 4/5ème, j'ai vite compris que cela était un rêve pieux... Car ce projet devient votre 2ème bébé... Vous n'avez donc pas envie de faire les choses à moitié, vous voulez réussir ... et pour cela, il faut vous donner les moyens ... Enfin vous vous les donner même sans y penser tellement le projet vous tient à cœur... et donc au début vous ne comptez plus vos heures... Journées, soirs, week-ends, vacances... Bref, on a du mal à instaurer les limites, donc ça peut créer certaines tensions compréhensibles... Et quelques cernes. Bon, mais ça c'était surtout sur les premiers 18 mois, maintenant ça se calme un peu naturellement... Une autre difficulté rencontrée, j'appelle ça le "up & down". On oscille entre des périodes où tout va pour le mieux, on est très motivée, etc. Et d'autres, où le doute vient s'installer, on se demande si on va réussir, etc. Il faut réussir à gérer cela! Et garder donc en tête que le "up" est pour bientôt, y croire surtout et ne pas lâcher! Si je prends du recul, je pense que finalement la plus importante difficulté a été pour moi d'être seule, et par conséquent de ne pas pouvoir échanger avec quelqu'un de mes points de difficultés, de la stratégie à adopter, de ne pas avoir une personne d'expérience qui puisse m'épauler et me guider, m'aider à prendre de la hauteur et à voir un peu plus sur le long terme. Je pense que j'aurais dû intégrer un réseau d'entrepreneurs, de parrains, etc. Heureusement, j'ai pu rencontrer une entrepreneure comme moi, jeune maman également, et nous avons pu partager régulièrement nos doutes, nos questions, nos réussites…Cela m'a bien aidé et m'a évité de trop saouler mon mari avec mon projet! Ceci dit, avoir l'appui de son mari est une chose essentielle et heureusement, il a toujours été là pour moi, et étant entrepreneur lui-même, ça aide d'autant plus! Ce qui m'a aidé à avancer, c'est tout d'abord l'aspect financier, car j'ai pu bénéficier du chômage en tant que créateur d'entreprise... et même si mes indemnités impliquaient une baisse de revenu conséquente par rapport à mon job précédent, non évidente à gérer, cela était tout de même essentiel et sans ça je ne me serais pas risquée dans l'aventure.
Ce qui m'a aussi aidé dans le projet, c'est de voir l'engouement des expatriés qui s'inscrivaient sur le site, et appréciaient donc mon travail et le côté très humain du site. Cela m'aide encore aujourd'hui, j'ai l'impression que ce que je fais est utile, et c'est important pour moi. J'ai aussi eu l'appui et l'encouragement de nombreux responsables de mobilité internationale (en charge des expatriés de leur entreprise). Enfin, d'avoir la confiance de partenaires/annonceurs assez tôt, mais aussi d'avoir des invités de marques pour nos "Rendez-vous de l'expatriation" avec notamment des Sénateurs, Ambassadeurs, Consuls, Ministres... mais aussi de nombreux experts reconnus sur le marché de l'expatriation, qui m'ont tous fait confiance pour intervenir lors de ces conférences, et ainsi m'aider à faire des rendez-vous de qualité, et par conséquent à apporter de la notoriété au site. Aujourd'hui, le site va bien, nous avons plus de 6 500 membres dans le monde entier, avec une bonne activité sur le site, et les rendez-vous de l'expatriation plaisent énormément à nos membres. Mais il me faut encore trouver des moyens de communication chaque jour pour agrandir la communauté, car bien que l'on estime à plus de 1,5 millions la population d'expatriés (et certainement au même moment des milliers de futurs expatriés)! Mais où sont-ils? Comment me faire connaître auprès d'eux? Comment faire en sorte que le bouche à oreille progresse jusqu'à eux? Ces questions sont un défi de chaque jour! Mais surtout, maintenant que le site est sur sa lancée, le principal enjeu du projet pour moi est maintenant financier, puisque je dois absolument trouver les moyens nécessaires pour me permettre de me développer et continuer l'aventure... Car pour l'instant, à ce stade, rien n'est gagné et ce n'est donc pas facile de se projeter. Le côté positif de mon aventure, et même si celle-ci doit s'arrêter demain (mais je n'espère pas!) c'est la satisfaction d'avoir été capable de mener à bout le projet que j'avais en tête, de m'être prouvé que je pouvais devenir entrepreneur... Et même d'y prendre goût Car quel sentiment agréable de se lever tous les matins avec bonheur et avec l'envie de travailler. Mais aussi de travailler pour vous et d'avoir votre propre reconnaissance (je veux dire par là que vous accédez directement à l'autosatisfaction de vos réussites, sans attendre la reconnaissance de votre manager, chose qui me manquait parfois en étant salariée. Et de voir votre projet grandir petit à petit! Mes conseils en pêle-mêle : o
Aller au bout de ses rêves et croyance (si vous n'essayez croire en son projet tenté (je dis bien tenter) de mettre une barrière entre boulot et vie personnelle
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Se donner à fond, et dans la bonne humeur Avoir des amis qui ont le même parcours que vous et avec qui vous pouvez discuter de vos réussites et faiblesse Une famille qui vous soutient Un réseau sur lequel s'appuyer et demander conseils, voir tenter de trouver un incubateur Pourquoi ne pas participer à des concours de starts-up pour avoir quelques aides financières?
o o o o
Caroline est directrice d’EXPAT US, agence de relocation spécialisée dans la gestion globale de l’expatriation des salariés des entreprises francophones aux Etats Unis. La société EXPAT US a été rachetée 5 ans après sa création, le premier janvier 2012, par un gestionnaire de fortunes Français installé aux Etats Unis, en France et en Belgique depuis 75 ans. Après un voyage offert par mon mari à NYC, nous décidons tout simplement et follement de partir y vivre, mon conjoint cherche un emploi à NYC, quelque peu avant la crise et trouve une place dans une banque Française. Nous travaillions tous les deux à Paris, lui dans une grande banque Américaine et moi je venais d’être embauchée par une chaine de télévision Française. Nous avons quitté nos emplois respectifs, certainement par un besoin de changer de vie, d’aventure, un tournant dans notre vie, une volonté de se trouver et de se retrouver, le rêve Américain en quelque sorte. Un package nous est accordé, on ne sait pas très bien quoi en faire, cela doit être consacre uniquement à la mobilité, nous ne connaissons pas l’existence d’agence de relocation, quel dommage! Nous nous sommes donc trompés de A à Z, grâce à cela j’ai créé EXPAT US. Nous ne connaissons personne à New York, mon conjoint part travailler le jour où nous atterrissons, je me sens seule, nous n’avons pas d’appartement, nous logons à Midtown dans un meublé, je n’ai personne à qui parler, je parle très mal l’Anglais. Personne n’est là pour m’aider, me conseiller, me donner les secrets de cette ville, les trucs et astuces pour rencontrer des gens, pour s’intégrer, pour économiser, quelle école, quel quartier avec des enfants, quelles alternatives aux écoles privées hors de prix, quel déménageur, la solution internet/téléphone la moins chère, l’assurance maladie la plus intéressante, quel médecin, et j’en passe… Me voilà confronter à des arnaques en tout genre, je ne connaissais pas d’agent immobilier… Dès mon arrivée, je me suis intégrées dans le groupe des mamans francophones de l’école de ma fille, je sentais bien que leur poser trop de question pouvait les agacer, elles avaient déjà formé leurs propres groupes depuis plusieurs années, elles étaient très sympas mais gardaient secrètement les clefs de la ville. La plupart de ces femmes ne travaillent pas et je leur demande « mais pourquoi vous ne créez pas une entreprise », pour moi cela semblait tellement évident… Être à NYC et ne pas entreprendre n’avaient pas de sens selon moi. Je suis très altruiste et j’aime les gens, donc je souhaitais aider, aider et aider et surtout faire éviter aux nouveaux expatriés toutes les erreurs commises par les nouveaux arrivants, ces erreurs qui coutent si cher dans une des villes les plus onéreuses du monde! Cela fait 6 ans qu’EXPAT US accompagne les salariés des sociétés Françaises et les entrepreneurs dans tous les Etats Unis, c’est bien sur une société à but lucratif, mais vu le nombre d’heures et de personnal attention que nous portons aux clients, je rattache plus cela a de l’accompagnement mental, très personnel et VIP, en
plus de toutes les démarches que nous effectuons pour eux. Un seul chef d’orchestre s’occupe de l’expatrié de A à Z. Je suis passionnée par mon métier, j’aimais aussi mon ancienne carrière dans la TV, mais être entrepreneur est juste une évidence, j’y pensais en France, mais ça me semblait irréalisable, ici tout me semblait possible, même qu’EXPAT US puisse être rachetée. Depuis que je suis devenue entrepreneur, je peux dire que je suis heureuse, que je me suis trouvée, et je sais désormais prendre beaucoup plus de recul face aux situations compliquées que l’on peut rencontrer en tant qu’entrepreneur et en tant qu’expatrié aux Etats Unis, cela n’a pas toujours été facile, mais nous faisons en sorte que les nouveaux arrivants disent : « grâce à EXPAT US, cela a toujours été facile! »
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Faire un point sur sa vie de « avant l’expatriation », revenir à ses rêves d’enfant, faire le point sur sa vie (carrière, conjoint, enfants etc…), et être réaliste sur ses capacités.
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S’écouter, et toujours porter attention a sa petite voix intérieure.
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Networker, c’est essentiel aux Etats Unis, cela ne fonctionne qu’ainsi, j’ai mis du temps à le comprendre…
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Se préparer en amont quel que soit le projet et surtout être accompagné par des personnes qui connaissent le marché Américain.
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Être prêt à ne pas gagner d’argent pendant de longues périodes.
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Écouter l’expérience des autres qui sont expatriés depuis longtemps.
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Se remettre en question : Ne pas se dire mon idée est bonne et c’est tout! Prendre conseil auprès des autres entrepreneurs.
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Se donner un objectif, de CA, de rachat, de nombre de clients et savoir changer sa stratégie si cela ne fonctionne pas.
Jessica âgée de 28 ans, vit aujourd’hui à Paris et retourne 2 à 3 fois par an en Asie.
Maitrise de Gestion à Dauphine, Master en Business International à l’école ESCP-EAP
Elle a pratiquée la natation synchronisée de 6 à 22 ans et remporte le titre de championne de France en 2006.
Fondatrice et Designer de la marque JOG Swimwear, je dessine des maillots de bain depuis l’âge de six ans.
J’ai pratiqué la natation synchronisée entre l’âge de 6 ans et 22 ans à haut niveau. Lors de ma dernière année de pratique (qui correspondait aussi à ma dernière année d’études), j’ai obtenu le titre de Championne de France en solo en avril 2006. C’est depuis l’âge de 6 ans que je dessine mes maillots de bain pour la natation synchronisée. Début 2007, diplôme de mon école l’ESCP-EAP en business international en poche, je suis partie vivre en Asie, à Shanghai pendant 4 ans pour suivre mon ami et démarrer ma carrière en Asie. J’ai intégré à mon arrivée un grand groupe français de distribution, Carrefour, en tant que marketing analyst pour les collections textiles Asie, j’ai aussi aidé au développement des lignes de maillots de bain pour l’Europe. Très vite, je me suis rendue compte que les grands groupes et tout particulièrement la grande distribution n’étaient pas fait pour moi. Mon esprit d’entreprendre se développe dès mon arrivée à Shanghai ou je créé, en parallèle de mon travail, la « Shanghai Aquatic Academy », le premier club de natation pour français à Shanghai proposant 4 disciplines dont la natation synchronisée. Le dynamisme, la croissance, le champ des possibilités de cette ville m’ont immédiatement poussée à créer. Je ne pense pas que j’aurais eu cet élan en France. Pendant mon année chez Carrefour, j’ai mûri un projet d’envergure, un projet plus grand : créer ma propre ligne de maillot de bain. J’ai décidé de me lancer 15 mois après avoir intégrée Carrefour et après avoir appris tout le processus de fabrication d’un produit : les fiches produites, le sourcing, le suivi de production, qui manquait à mon bagage d’école de commerce. C’est tout naturellement, avec une suite logique dans mon parcours, que je créée JOG Swimwear en juin 2008, j’ai alors 24 ans.
Je recherchais à m’épanouir dans un travail qui me passionnait, je voulais me donner du mal pour une cause, un produit dans lequel je croyais et par-dessus tout l’envie de créer quelque chose, de la valeur. Je n’ai jamais éprouvé le moindre regret quant à ce choix, même avec toutes les difficultés rencontrées ensuite.
Quatre ans après sa création, en regardant toutes les étapes passées, je peux dire que oui il y a eu beaucoup de difficultés. Au niveau personnel : Tout d’abord ne plus avoir de salaire du jour au lendemain n’a pas été simple. Nous vivions avec mon ami dans l’appartement de fonction de son travail à Shanghai et j’ai intensifié mes cours à la Shanghai Aquatic Academy pour avoir un peu d’argent. J’ai commencé à me verser un salaire avec JOG, au courant de l’été 2011, donc 3 ans après sa création. Au départ vivant à Shanghai et donnant des cours de natation à coté, ça allait mais lorsque je suis revenue vivre en France en juin 2010, s’en est suivie une année assez difficile, car je ne voulais pas « dépendre » financièrement de mon ami. Par chance, il était propriétaire d’un appartement parisien et je n’avais pas de loyer à payer. La question financière est importante lorsque l’on veut se lancer et il faut préparer ce point-là et savoir comment on va faire pendant les 3 premières années d’activités. L’autre difficulté majeure a été d’apprendre à s’arrêter de travailler le soir et le weekend, savoir couper pour préserver sa vie sociale et amoureuse. C’est capital même si au début j’avançais tête baissée, il m’a fallu une bonne année pour trouver le bon rythme. Au niveau professionnel : j’ai rencontré des difficultés essentiellement dans la partie production, fiabilité des fournisseurs, respects des deadlines, suivi des fournisseurs. Aujourd’hui, après 4 productions / collections cela reste un sujet compliqué qui demande énormément d’énergie et l’énergie est quelque chose qui s’use au cours du temps. Alors, il faut savoir faire les bons choix de partenaires. Au début, on accepte un peu tout mais au fil du temps il faut refuser des partenaires quitte à payer plus cher mais on achète sa tranquillité et sa santé. Ce qui m’a aidé à avancer, c’est principalement : le fait d’être bien entourée dans mon travail, d’avoir deux associées et une équipe de qualité qui grandie. J’ai la chance de travailler avec de 2 associées : Cécile Chappey ma meilleure amie résidant à Singapour et Cécile Othnin-Girard ma mère résidant en France, qui dès les débuts de JOG ont su être présentes, donner de leur temps, de leur énergie et de leur foi en la marque JOG. Sans elles, JOG n’en serait pas là. En cas de problème, les partager avec ses associés est rassurant car porter tous les problèmes à bout de bras, seule, peut être très difficile. Ce qui aide aussi à avancer c’est le soutien inconditionnel de ma famille, de la personne avec qui je partage ma vie. Ce sont aussi les retours positifs de clients sur nos produits, c’est voir la marque grossir petit à petit au fil des mois et constater une progression. C’est la reconnaissance des acheteurs du marché. Finalement, ce qui permet d’avancer est un mélange de facteurs personnels et professionnels. Il faut savoir aussi accepter les moments de doutes (nombreux et c’est normal) et les moments de ralentissements.
Aujourd’hui, en septembre 2012, JOG Swimwear est présent dans 12 pays, et suscite l’intérêt des boutiques en Europe du nord : Allemagne, Belgique, Suisse. L’année 2012 marque aussi l’entrée de JOG dans des corners de grands magasins de luxe comme Takashimaya à Singapour, ainsi qu’à Hong-Kong : SOGO et en
Chine : Guomao à Pékin, Summer Mall sur Sanya. JOG compte plus de 60 points de vente dans le monde et travail avec les plus beaux hôtels du monde : Ritz-Carlton, Four Seasons, Fullerton, Mariott, Westin, Club Med, Hyatt etc. Je suis vraiment contente en regardant ce réseau qui s’agrandit au fil des mois et qui compte des noms prestigieux. Le marché français reste un marché très difficile et toujours en crise donc cela pousse encore plus à se développer à l’international. Nous mettons beaucoup d’efforts dans le marketing et la communication (retombées presse, JOG sponsor de Miss Singapour et d’une troupe de ballerines aquatiques à Las Vegas) et ce travail paye, car tous les gens qui suivent JOG ont le sentiment que la marque génère 4 fois plus de chiffres d’affaires que ce que nous faisons vraiment. Même si les difficultés sont présentes au quotidien, en prenant un peu de recul, je suis fière de ce qui a été fait durant ces 4 années, de la valeur qui est créée, de voir que certaines clientes sont fidèles à JOG, c’est un épanouissement. Il y a une chose dont je suis certaine, c’est que je suis faite pour créer des maillots de bain. J’espère un jour pouvoir croiser sur une plage, par hasard, une cliente qui portera du JOG!
Pour conclure, je dirais à toutes les femmes qui souhaitent entreprendre, qu’elles pèsent bien le pour et le contre. Qu’elles aient bien conscience des difficultés (financières, personnelles), qu’elles les acceptent, cela fait partie du jeu. L’épanouissement peut être grand mais les déceptions et les difficultés aussi alors il faut juste savoir que cela arrive et y être préparé. Quelque part, c’est acheter sa liberté et cela a un prix. Mais se lever le matin, gérer soi-même son emploi du temps, ne pas avoir de compte à rendre à un manager détestable, passer ses journées à faire ce que l’on aime et travailler pour soi est très enrichissant et épanouissant.