Synthèse de l’actualité du 27 février 2017

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Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité 27 février 2017

Action institutionnelle Lancement de la première étape du hackathon « HackEgalitéFH » Laurence ROSSIGNOL, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a clôturé la première étape du hackathon #HackEgalitéFH, consacré à l’articulation des temps de vie et à l’égalité professionnelle imaginé et organisé par les services du ministère et le secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP). Cette première étape du #HackEgalitéFH, ou « journée de créativité » avait pour objectif de faire émerger des solutions innovantes pour favoriser l’articulation des temps de vie et, plus globalement, faire progresser l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet événement collaboratif et créatif a permis de mobiliser l’intelligence collective sur des problématiques qui appellent une évolution des comportements et des mentalités, notamment dans la sphère privée et familiale. Pour rappel, 72 % des tâches domestiques sont effectuées par des femmes. Après une naissance, un homme sur neuf réduit ou cesse temporairement son activité contre une femme sur deux.

Laurence ROSSIGNOL a assisté à la projection de « L’école du genre » La ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a assisté à la projection du web documentaire « L’école du genre », le 22 février à la Cité des sciences. Réalisé par Léa DOMENACH et Jean-Paul GUIRADO, il retrace la vie des enfants et des jeunes d’aujourd’hui, avant même leur naissance jusqu’à la course aux métiers, en déconstruisant les stéréotypes de sexe et en interrogeant les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes. Il a été labellisé dans le cadre de la campagne « Sexisme pas notre genre ».

Lancement d’un plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants Afin de diffuser des solutions concrètes qui permettent de faire reculer toutes les formes de violences au sein de la famille (physiques, psychologiques, sexuelles et négligences), Laurence ROSSIGNOL lancera le premier plan de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants, le mercredi 1er mars 2017. Pour combattre ces violences et les rendre davantage visibles, la ministre a souhaité mettre en place le premier plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants. Il aura pour but d’initier une dynamique inédite pour susciter une prise de conscience au sein de la société. Retrouver l’information sur notre site

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Dans les territoires Bourgogne-Franche-Comté : comment réagir face aux violences conjugales En partenariat avec la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité de l’Yonne, le Tribunal de Grande Instance de Sens a accueilli le 17 février un colloque intitulé « Victimes de violences conjugales : approches pluridisciplinaires » à destination des acteurs et actrices du département œuvrant en faveur de l'élimination des violences faites aux femmes. Cette rencontre réunissant les magistrat.e.s, la police, la gendarmerie, les collectivités et les associations, a permis aux professionnel.le.s concerné.e.s par ce sujet d'échanger sur les moyens à mettre en œuvre en vue d'accompagner les victimes de violences intrafamiliales. La table ronde organisée dans la matinée a rappelé la nécessité de recourir à l'ordonnance de protection très peu sollicitée dans le département de l'Yonne. L'intervention d’une juge aux affaires familiales, aux côtés de la présidente du TGI et de la procureure, a permis d'expliciter l'intérêt de ce dispositif de protection et donnera lieu à de nouvelles mesures pour en faciliter la connaissance et l'accès au bénéfice des victimes. L'intervention de Marie-France HIRIGOYEN, docteure et auteure notamment de « Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le couple » a également été riche en informations afin d'exposer le phénomène d'emprise auquel les victimes se trouvent confrontées. Dans la continuité de ce colloque, de nouvelles sessions de formation seront proposées aux professionnels concernés par l'accueil des victimes et leur accompagnement psychologique, social et judiciaire.

Tarn-et-Garonne : « Femmes et Citoyenneté » Une action titrée « Femmes et Citoyenneté » est menée depuis l'année dernière par la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité du Tarn-et-Garonne. En mars 2016, une mobilisation citoyenne de femmes des quartiers autour de la valorisation de leur engagement (conseils citoyen, marches exploratoires...) a permis à une délégation de dix femmes de faire un séjour de découverte des valeurs de la République à Paris en septembre. Lors de ce séjour, elles ont réalisé un court métrage (avec en particulier un entretien avec la ministre en charge des droits des femmes). Le 9 mars 2017, la DDDFE organise une nouvelle mobilisation des femmes des quartiers à Montech avec présentation d'un DVD destiné à démultiplier la démarche auprès du plus grand nombre. Ce DVD reprend les thèmes de valeurs de la République, laïcité, citoyenneté, égalité entre les femmes et les hommes, engagement des femmes, etc. Il sera remis aux relais dans les quartiers après une journée de formation et la réalisation d'une charte d'utilisation. Pour compléter la démarche un site sur TvLocale a été mis en ligne.

Journée internationale des droits des femmes 2017 Le Centre Hubertine Auclert (CHA) a mis en ligne une sélection d'événements associatifs relatifs à la Journée internationale des droits des femmes 2017, ainsi qu’une sélection spéciale « institutions et collectivités » qui recense les événements organisés à cette occasion. A l’occasion du 8 mars, le CHA lancera un kit de quatre affiches intitulé « Femmes et numérique - Changeons les codes ! » destiné aux établissements scolaires et structures jeunesse. Les quatre affiches présentent les chiffres-clés des inégalités femmes-hommes dans le numérique. Chacun-e peut ainsi facilement contribuer à favoriser l'accès des filles à ce secteur !

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Égalité, non discrimination, féminisme Sortie d’un « Dictionnaire des féministes » Les PUF publient un « Dictionnaire des féministes. France - XVIIIe-XXIe siècle », sous la direction de Christine BARD et Sylvie CHAPERON. « Qu’est-ce que le féminisme au juste ? », se questionne la maison d’édition (excellente question ! NDC). « Ce dictionnaire apporte une réponse large (la contestation de l’inégalité entre les sexes), plurielle (les mouvements de femmes, les philosophies ou idéologies qui les nourrissent) et contextualisée. Il n’y a pas de définition universelle et diachronique du féminisme, forme de résistance à un contexte oppressif spécifique. La diversité des vies de militant.e.s, des moyens d’action et d’expression, des revendications et objectifs montre au contraire combien le féminisme prend les couleurs du temps et des lieux qu’il investit. Mais il est aussi, en retour, une force de transformation culturelle sociale et politique de tout premier plan. Issu de recherches universitaires récentes, ce dictionnaire est à la fois biographique et thématique. Il rend compte, avec méthode et pédagogie, de toute la richesse du mouvement féministe en France ». Un outil recommandé car, en effet, comme le soulignent les PUF, « le féminisme reste un mouvement peu connu ; il est pourtant à l’œuvre dans l’une des plus profondes transformations sociétales des deux derniers siècles : le recul de la domination masculine, les progrès de l’égalité des sexes et des libertés, la mise en question de la différenciation hiérarchisée (le genre) ». Indispensable.

Trois conférences « PRESAGE » mi-mars L’équipe de PRESAGE annonce ses trois prochaines conférences qui se dérouleront dans le cadre du mois de l’égalité de Sciences Po. Le mardi 14 mars, Brigitte ROLLET viendra présenter son dernier livre « Femmes et cinéma, sois belle et tais-toi ! » (Belin) ; le mercredi 15 mars, Pauline DELAGE viendra parler des « Violences conjugales, du combat féministe à la cause publique » (Presses de Sciences Po) avec Janine MOSSUZ-LAVAU et d’Eric FASSIN ; et le jeudi 16 mars se tiendra une conférence en anglais autour de « Women and Jihadi Radicalization » sous la direction d’Elisabeth MARTEU, « Can Women be Soldiers of the Islamic State? » de Nelly LAHOUD, et « Paradise and the Apocalypse: Contradictions in Daesh Women's Radicalisation » de Katherine BROWN. Sur ce dernier sujet, on signale l’enquête du Monde du 24 février « En Syrie, les espoirs déçus des quatre femmes d’un djihadiste français » (illustration ci-contre).

En bref ZÉROMACHO – Le réseau d’hommes engagés contre le système prostitueur et pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Zéromacho, organise le samedi 25 mars une rencontre sur le thème : « Les hommes et le féminisme ». « « Ne me libère pas, je m’en charge ! », disait le slogan féministe des années 1970. Donc, occupons-nous d'abord de nous-mêmes ! », annonce l’association qui propose de travailler pour déconstruire des stéréotypes machistes. FEMEN – Le 7 mars au Parlement européen, le film « Je suis Femen » sera projeté à l’initiative du député Marc TARABELLA, en présence du réalisateur, Alain MARGOT, et de la cofondatrice du mouvement Femen, Oksana SHACHKO (photo), accompagnée de Sasha SHEVCHENKO et Iana ZHADANOVA. Égalité des genres, recul des droits des femmes et liberté d’expression seront au centre des discussions qui suivront la projection.

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TURQUIE – « L’armée turque autorise désormais les femmes à porter le voile », signale Libération du 24 février. L’armée était la dernière institution où le port du hijab était interdit. Après la fonction publique, les universités et les écoles, et la police l’année dernière, les femmes ont maintenant le droit de porter le voile dans toutes les institutions publiques. Selon « Libé », la décision prise, qualifiée d’historique par plusieurs titres de presse, était le combat des forces politiques islamistes depuis des décennies. « C’est une nouvelle occasion d’approfondir le fossé entre laïcs et religieux dans une Turquie coupée en deux », commente une universitaire d’Istanbul selon le quotidien.

A signaler Sortie de « Les Perles du Sexisme » de Blandine MÉTAYER (chez Fortuna), « Un florilège de phrases, inédites pour la plupart, qui pourraient prêter à rire alors qu’elles sont bien réelles », issues des nombreuses rencontres de l’auteure dans le monde du travail, du sport ou de la politique, ou avec les spectatrices de son spectacle « Je suis top ». « Elles vont vous faire bondir, réagir, vous révolter car elles sont choquantes, déplacées, humiliantes, vexantes…. Elles sidèrent celles à qui elles sont adressées… Souvent… Et font mal… Toujours… » Le volume 29, numéro 2, 2016, de Recherches féministes est titré « Négocier et habiter les normes sociales en Afrique au sud du Sahara : mobilisations et extraversions sociales et politiques des femmes ». À la suite du dossier sur les mobilisations sociales et politiques des Africaines subsahariennes, s’ajoutent quatre articles hors thème relatant des recherches menées au Québec et au Canada, ainsi que les comptes rendus habituels.

L’image « Le féminisme n’attend pas le nombre d’années ». Eva était l’invité de l'émission britannique « The Secret Life of Five Years Old » diffusée par Channel 4, et sa vidéo a été visionnée plus de 8 millions de fois sur Facebook. Cette série documentaire est consacrée aux enfants de cinq ans. Loin du regard des adultes, ils interagissent entre eux, sociabilisent, développent leurs aptitudes et leurs capacités. Leurs réactions sont ensuite analysées par des experts en développement psychomoteur, et les journalistes leur posent des questions. À 5 ans seulement, la petite fille explique avec ses mots que dans les sciences, dans le sport ou pour le vote, les femmes ont les mêmes droits et les mêmes capacités que les garçons… Quand la journaliste lui demande pourquoi les filles ne pourraient pas être scientifiques, un petit garçon, avec qui joue Eva, rétorque que c'est parce qu'elles « font des potions stupides ». Réponse du tac-au-tac d'Eva : « Une fois j'ai extrait l'ADN d'une banane ». « Et bim » s’amuse Terrafemina, sous le titre « Eva, la mini-féministe de 5 ans qui a mis le monde à ses pieds » l’un des nombreux sites à se réjouir de la prestation de la petite fille.

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Égalité dans la vie professionnelle Un rapport du HCE sur la formation à l’égalité entre les filles et les garçons Le Haut Conseil à l’Egalité a publié le 22 février un rapport titré « Formation à l’égalité filles-garçons : faire des personnels enseignants et d’éducation les moteurs de l’apprentissage et de l’expérience de l’égalité ». Le HCE rappelle que « l’école est un haut lieu de socialisation et donc de développement intellectuel, social et affectif », et qu’« elle est également à l’image de la société : elle est traversée par des inégalités sociales, liées à l’origine sociale ou au sexe, qu’elle peut reproduire ». « Pour changer durablement les mentalités et déconstruire les stéréotypes de sexe, l’éducation à l’égalité doit commencer dès le plus jeune âge », souligne le Haut Conseil qui constate que « la formation à l’égalité ne bénéficie qu’à une minorité des 900 000 personnels enseignants et nonenseignants qui travaillent dans les écoles, les collèges et les lycées ». Et, « pour faire des personnels enseignants et d’éducation les moteurs de l’apprentissage et de l’expérience de l’égalité », il recommande « de renforcer et généraliser la formation initiale des personnels sur l’égalité fillesgarçons » ; « de développer et garantir une offre de formation continue sur l’égalité des sexes en encourageant les personnels à y participer » ; et « d’élaborer un Guide pratique de la formation à l’égalité filles-garçons visant à accompagner et outiller les professionnel.le.s de l’Education nationale ». L’information est reprise dans Libération du 23 février (« Enseigner de façon égalitaire, ça s’apprend »). L’Humanité du 22 février publiait un entretien avec la corapporteure du rapport, Françoise VOUILLOT (« Que peuvent les profs face au sexisme à l’école ? »).

« Matilda » : une plateforme éducative féministe et interactive Dans sa dernière livraison, la lettre d’information de 50/50 signale « Matilda », une plateforme vidéo pédagogique en ligne depuis le 1er février. « Matilda » propose plus de 80 vidéos, quizz et autres outils à destination des professeur.e.s qui souhaitent compléter leurs cours. Centré autour de l'égalité des sexes, ce site met en lumière les femmes savantes et intellectuelles qui ont brillé dans une diversité de domaines comme les mathématiques, la biologie, l'histoire, etc. Des chercheur.e.s: féministes et spécialistes des questions de genre ont participé à l'élaboration des vidéos, qui rassemblent les compétences d'associations et d'enseignant.e.s de l'école primaire, du collège, du lycée et de l'université. L’initiative est soutenue par le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, le ministère de l’Éducation, et celui de la Culture. Il a été réalisé en partenariat avec l’INA et le Réseau de création et d’accompagnement pédagogique, Canopé. Découvrez le site Matilda

En bref 8 MARS – Le mouvement, lancé des Amériques, prend de l’ampleur à travers le monde. Les 35 organisations, associations féministes, syndicats, et associations de jeunesse, qui ont lancé un appel à « l’action et à la grève pour les droits des femmes le 8 mars prochain » (synthèse du 20 février), organisent une conférence de presse le 28 février pour présenter l’appel, les actions prévues et leurs 20 exigences pour faire de l’égalité entre les femmes et les hommes, au travail comme dans la vie, une réalité.

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AIDE A DOMICILE – Les fédérations professionnelles d'aide à domicile ont signé, le 23 février, un contrat de filière « services à la personne » avec les secrétaires d'Etat chargés des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, des personnes âgées et de l'autonomie, et de l'industrie (ASH du 24 février). SÉCURITÉ SOCIALE – Les femmes représentent 78 % des personnels de la Sécurité sociale, c'est une force de développement pour les organismes. Un projet d'association féminine est en cours d'élaboration. « La sécu au féminin » utilisera des méthodes collaboratives pour se constituer, définir ses objectifs. Encore faut-il trouver des femmes volontaires pour initier ce projet (les hommes sont acceptés). Pour en savoir plus c’est ici. BELGIQUE - Le 22 février, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) a diffusé un communiqué titré « « Recherche assistante administrative de sexe féminin » : un employeur condamné ». En effet, grâce à l’action de l’IEFH, le tribunal du travail de Bruxelles a condamné un employeur pour discrimination fondée sur le sexe dans le domaine de l’accès à l’emploi, après avoir refusé à un homme un poste « assistante administrative ». LONDRES - « Une femme pour la première fois à la tête de la police de Londres » : Libération du 23 février annonce que Cressida DICK (photo), a pris la tête de la Metropolitan Police. Selon le ministre de l’Intérieur britannique, elle « occupe désormais l’un des postes les plus exigeants et les plus importants au sein des services de la police britannique ».

Parité et vie politique « Un jour, je serai présidente » Le film documentaire de Caroline Béhague et MarieNoëlle Dumay « Un jour, je serai présidente » sera diffusé le samedi 4 mars et le dimanche 5 mars sur l'antenne de Public Sénat. Le film sera suivi d'un débat. « Combat singulier que celui des femmes qui se sont portées candidates à la présidence de la République », souligne le résumé. « Il n’a pas seulement consisté à briguer un poste : la magistrature suprême, car dans un contexte de médiatisation exacerbée, leur campagne a aussi porté sur la nécessité de casser les stéréotypes associant femmes et pouvoir. D’Arlette Laguiller en 1974 à Ségolène Royal en 2007 en passant par Marie-France Garaud, Christine Boutin ou Dominique Voynet, petit à petit, en France comme chez nos voisins européens, l’idée s’impose qu’une femme peut être un grand homme d’Etat ».

Pour une République féministe… Sous le titre « La révolution féministe est l’affaire de toutes et de tous », Laurence COHEN annonce (L’Humanité du 22 février) qu’à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Parti communiste français (PCF) organise une convention féministe le 4 mars au siège du parti à Paris. Cette convention devrait être un temps fort de la campagne électorale du PCF. Plusieurs ateliers thématiques sont prévus : « L'égalité professionnelle en actes », « Education à l’égalité de la crèche à l’Université », « Libérer la société des violences faites aux femmes », « Transformer les institutions de la République », « S’affranchir des modèles familiaux traditionnels ».

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En bref FN – Alors que la candidate du FN a refusé de porter un voile pour rencontrer le grand mufti de la République libanaise, « Marine Le Pen, féministe? « Une belle arnaque », estime Osez le féminisme ! (OLF) qui répond aux questions de 20 Minutes le 21 février. « Pour la présidente du FN, les femmes ne sont qu’une cagnotte électorale », explique l’une des porte-parole d’OLF, Raphaëlle RÉMYLELEU (photo) qui explique : « Le programme du FN pour la présidentielle 2017, c’est 24 pages pour 144 propositions. Et le mot « femmes » n’est cité que deux fois. Tout est résumé… »

DÉBAT – Le Laboratoire de l'égalité organise le mardi 28 février, à l'ENA, un évènement intitulé « Égalité femmes / hommes à la veille des présidentielles : Sauvegarder les acquis, ouvrir de nouvelles perspectives ». Une table ronde portera des « Regards croisés » sur les thèmes incontournables de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la campagne présidentielle comme la politique, l’éducation, la culture et la précarité.

Lutte contre les violences Laurence ROSSIGNOL veut interdire aux mineurs l'accès aux sites pornographiques Dans un entretien vidéo au blog catholique Padreblog mis en ligne le 20 février, signalé par France Info, la ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, dit vouloir lutter contre l'industrie pornographie et les images « avilissantes » qu'elle diffuse. Pour Laurence ROSSIGNOL, « il faut lutter contre l'industrie pornographique, ce qu'elle suppose d'avilissement pour celles et ceux qui y travaillent. Et il faut lutter contre l'accès des jeunes, des mineurs à l'image pornographique qui est avilissante pour l'amour, l'égalité femmes-hommes et la représentation qu'on a de ce qu'est la sexualité ». La ministre souligne « qu’on travaille beaucoup sur le sujet mais qu’on se heurte à la liberté d’expression, à la liberté de création », qui servent à tout, même à défendre l’industrie pornographique. « Je ne vois pas ce qu'on a à défendre » dans « cette industrie pornographique : ce n'est plus de la liberté », estime Laurence ROSSIGNOL qui souhaite fermer ou contrôler (par un accès par carte bancaire par exemple) l'accès des sites internet. Le sujet a été régulièrement traité dans ces pages (pour 2016, lire synthèses des 8 janvier, 10 août et 10 septembre), et pour mesurer le chemin qu’il reste à parcourir, il suffit d’ouvrir le numéro du Parisien du 13 février. Ce jour de Saint-Valentin, le quotidien consacrait quelques pages de son cahier « Éco » à la fête des amoureux. Et entre deux articles sur l’amour au bureau ou la vente de préservatifs, sous des petits cœurs rouges du plus bel effet, le quotidien publiait un éloge de l’un des acteurs de cette industrie de la pornographie, le groupe DORCEL qui, selon le journal, « confirme sa position de média global ». Les mots sont choisis avec soin : les magasins sont un « bel écrin », pour de « de beaux produits », des « divertissements glamour », « haut de gamme », etc. On touche le fond lorsqu’est abordée la question « des synergies autour de l’univers sexy » que le groupe imagine : expériences de réalité virtuelle et pourquoi pas « des Parcs d’attractions ». « On est comme Walt Disney », ose d’ailleurs l’actuel patron du groupe familial.

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En bref EXCISION - « En France, 3 adolescentes sur 10 dont les parents sont issus de pays pratiquant les mutilations sexuelles féminines sont menacées d’excision » : le réseau Excision, parlons-en !, en partenariat avec la Maison des femmes de Saint-Denis et la Société littéraire, lancera officiellement une campagne francophone (française et belge) de prévention à destination des adolescentes le vendredi 3 mars à Paris. La campagne est soutenue par de nombreux partenaires dont le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

A signaler Le numéro 190 de Prostitution et société (octobre-décembre 2016) reprend le titre de son dossier, « La machine à prostituer », pour montrer qu’« aux antipodes du phénomène naturel et inévitable que ses partisans veulent promouvoir, la mise en prostitution est une fabrication sociale et donc une question politique ». « Après l’abolitionnisme de l’esclavage, le temps est venu d’une nouvelle cause progressiste à l’échelle mondiale, l’abolitionnisme de la prostitution », souligne l’éditorial du numéro où l’on retrouve les rubriques habituelles : témoignages, actualité, rencontre, etc. Sous le titre « Les prostituées couchées par écrit », Libération du 23 février signale la publication de « Portrait de l'artiste en fille de joie. La littérature publique » d’Éléonore REVERZY (CNRS Éditions). « Au XIXe siècle, le thème de la fille de joie a fleuri dans le champ littéraire, comme une allégorie du statut de l’écrivain soumis aux règles du marché », explique le journal.

L’image Vue dans la rubrique « Grand angle » du magazine du Parisien du 24 février. Le jour de la SaintValentin a été choisi dans le cadre de la campagne mondiale « One Billion Rising » (« Un milliard de personnes se lèvent »), un mouvement lancé en 2015, par l'auteure de la célèbre pièce de théâtre « Les Monologues du vagin », Eve ENSLER, pour dénoncer les violences subies par les femmes et les enfants dans le monde. La photo a été prise lors du - maintenant - traditionnel flashmob géant de Manille aux Philippines, dans le cadre de cette journée d’action.

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Égalité dans la vie personnelle et sociale Cinquante ans après sa légalisation, la contraception reste un combat Il y a cinquante ans, la loi du député gaulliste Lucien NEUWIRTH légalisant la contraception était promulguée. Approuvée en amont par le général de Gaulle, elle a déchaîné les passions. L’élu, qui s’est éteint le 26 novembre 2013, avait alors raconté son combat rythmé par les attaques - qui émanaient de son propre camp - de « fossoyeur de la France » ou « assassin d’enfants », rappelle Libération du 21 février sous le titre « Cinquante ans après sa légalisation, la contraception reste un combat ». « Mais aujourd’hui, des inégalités économiques et territoriales d’accès à la contraception subsistent, comme l’a récemment souligné le Planning familial », souligne « Libé » qui donne la parole à la coprésidente du Planning familial, Véronique SEHIER : « Alors que de plus en plus de femmes abandonnent la pilule, notamment à cause des crises sanitaires, la formation des futurs médecins sur les différentes méthodes de contraception reste à améliorer. En outre, certains contraceptifs ne sont pas encore remboursés (…) Il ne faut pas que le mode de contraception soit un choix par défaut, il doit être adapté au mode de vie de chacun ».

En bref BELGIQUE – « Droit à l'avortement: il existe une majorité en Belgique pour le remettre en cause ! » titre le magazine belge Le Vif le 19 février. En effet, le 9 février dernier, la Chambre belge a adopté à une très large majorité - seul le PS a voté contre - une proposition de loi déposée par le MR qui vise à reconnaître la filiation pour les couples non-mariés dès qu'un certificat atteste de la grossesse de la mère. « En permettant d'établir une filiation dès les premiers jours de la grossesse, on fait rentrer l'enfant à naître, qu'il soit viable ou pas, dans le Code Civil ! On donne le nom d'"enfant" à un foetus ou un embryon ! », explique l’hebdomadaire.

Culture, communication La jeunesse de Simone de Beauvoir et les « Culottées » de Pénélope BAGIEU Gallimard publie le tome 2 de « Culottées » de Pénélope BAGIEU (synthèses des 10 août et 7 octobre 2016) : « Sonita, rappeuse afghane et exilée militante; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes; Nellie, journaliste d'investigation au XIXe siècle; Cheryl, athlète marathonienne; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde... Les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin », selon la maison d’édition. Le Figaro du 23 février annonce la sortie du livre sous le titre « Voix de femmes rebelles ». Le quotidien estime qu’« en quelques planches, l’illustratrice féministe crée l’émotion, la passion et l’envie. Plus qu’une bande dessinée Culottées offre une hymne à la vie, aux cris et aux hourras ». On en profite pour signaler la sortie en octobre de « Simone de Beauvoir une jeune fille qui dérange » de Sophie CARQUAIN et Olivier GROJNOWSKI chez Marabout. L’ouvrage raconte « l’enfance et l’éducation d’une jeune fille qui va devenir une des plus brillantes intellectuelles du 20e siècle et une des féministes les plus engagées. Un récit qui s’attache à montrer le parcours d’une toute jeune femme dont la passion pour les lettres et la connaissance est née dès l’enfance, dans un milieu et à une époque où il n’était pas si facile d’être une femme libre », indique la maison d’édition.

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La culture du viol à l’œuvre dans « Elle » de Paul VERHOEVEN Le film du Néerlandais Paul VERHOEVEN « Elle » a remporté le 24 février à Paris le César du meilleur film, doublant la mise avec le César de la meilleure actrice attribuée à Isabelle HUPPERT. Une occasion pour signaler une tribune collective des militantes de FièrEs (signée Delphine ASLAN, l’une des porte-parole et cofondatrice de l’association, elle nous avait échappé en juin 2016) en réaction à la sortie du film. Sous le titre « "Elle" fait bander les critiques ; il est à gerber », elle a été mis en ligne sur le site du Huffington Post. Selon FièrEs, le film « explose les scores du box-office, bénéficie d'un plan com' bien rôdé et d'une déferlante de critiques dithyrambiques ». « Le secret du succès ? », se demande Delphine ASLAN : « Surfer sur la vague malheureusement bien connue de la culture du viol ». Et de repérer l’« un des problèmes du cinéma français : ses critiques ». « Hermétiques au concept apparemment abstrait de consentement mutuel dans les relations sexuelles, ils préfèrent voir une fumeuse célébration de l'amoralité et de la transgression quand ils assistent à des scènes de viols à répétition ».

L’image « Ce n’est rien de dire que dans les milieux intellectuels des États-Unis, parmi les auteurs de bande dessinée notamment (à quelques exceptions près…), l’élection de Donald Trump a suscité la consternation », estime le site spécialisé ActuaBD le 14 février. Le site annonce le lancement par Françoise MOULY, directrice artistique du New Yorker, épouse d’Art SPIEGELMAN, et la fille de l’auteur de « Maus », Nadja SPIEGELMAN, soutenues par l’éditeur Gabe Fowler, d’un magazine gratuit de protestation graphique, Resist !, alimenté par un Tumblr « pour lutter contre cette libération de la parole suscitée par l’élection de Trump où la misogynie, le sexisme, le racisme, la peur, la colère, la xénophobie, l’homophobie et la malhonnêté intellectuelle assumée ont libre cours ».

Photos © DR - Direction générale de la cohésion sociale - Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes dgcs-sdfe-synthese@social.gouv.fr - http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr

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