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Comment financer vos formations ?

Par Xavier Dufour

Cette question nous est souvent posée par les plus jeunes kinésithérapeutes. Les évolutions de règlement menées par le DPC et le Fifpl imposent aux plus expérimentés de se tenir à jour et d’ajuster leurs choix de formation pour les années à venir. Précisons que votre statut conditionne vos droits et guidera votre choix de formation en plus de vos attentes professionnelles.

Rappelons que vous avez une obligation triennale de formation, c’est-à-dire que tous les 3 ans vous devez réaliser au moins une formation pour maintenir vos compétences à jour. Le choix de cette formation reste libre et vous appartient.

Pour les libéraux, trois possibilités s’offrent à vous, le fifpl, le DPC et le crédit d’impôt. Voyons chacun d’entre eux plus en détail. Pour les salariés les options sont envisagées en fin d‘article.

1) Le FIF-PL : Fond Interprofessionnel de Formation de Praticiens Libéraux.

Comme son nom l’indique, il finance la formation des professions libérales, de santé, mais pas uniquement. Les organismes de formation déposent leurs formations qui doivent répondre à un cahier des charges défini par le Fifpl. Tous les libéraux à jour de leur inscription et cotisations Urssaf peuvent bénéficier de cette prise en charge. Pour les plus jeunes, pensez à créer votre compte rapidement après votre inscription au Conseil de l’Ordre.

Le montant de la prise en charge est plafonné à un montant de 250 /jour, limité à 3 jours par an et par professionnel selon les thèmes retenus par le fifpl. Le professionnel règle l’organisme de formation, le fifpl rembourse le professionnel après la formation. Pour obtenir une prise en charge, adressez une demande au FIFPL avant le premier jour du stage, accompagnée du devis et du programme fournis par ITMP et de l’attestation URSSAF de versement de la contribution à la formation professionnelle et d’un RIB.

Dès la fin du stage, adressez au FIFPL la facture acquittée et l’attestation de présence fournies. Le remboursement interviendra dans un délai de quelques semaines à quelques mois par le Fifpl.

2) Le DPC : L’agence nationale du DPC

Les professionnels éligibles aux DPC sont les libéraux (à l’exception des remplaçants) et les salariés de structures ayant conventionné avec la CPAM. Pour cela chaque praticien doit créer un compte sur mondpc.fr et avoir bien rempli les détails demandés, notamment le RIB pour le règlement. Une fois la demande d’inscription à la session faite, l’organisme valide l’inscription après avoir validé le dossier administratif.

Les frais de l’organisme de formation sont pris en charge par le DPC, si votre enveloppe annuelle n’a pas été utilisée, dans ce cas vous ne réglez rien (sauf si le montant de la formation est supérieur à votre enveloppe). Après la formation, le DPC vous indemnise dans un délai « variable » pour la perte d’activité. L’indemnisation est inférieure dans le cadre du e-learning, variant de 280 à 560e.

Les Nouveautés 2023-2025 :

Les orientations triennales du DPC imposent de différencier la formation continue (FC) de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Au cours de la période triennale 2023-2025, chaque kinésithérapeute ne pourra être indemnisé que pour 30 h de FC alors qu’il a le droit à 14h par an, soit 42 h pour les 3 ans. Conclusion, vous devrez réaliser des heures d’EPP au cours de cette période pour pouvoir bénéficier de vos 14h par an.

Ajoutons que les actions e-learning ne peuvent pas être totalement en FC et devront intégrer de la classe virtuelle ou de l’EPP pour répondre aux exigences du DPC.

3) Le Crédit d’impôt

Le crédit d’impôt s’applique aux dépenses pour les heures de formation d’un dirigeant d’entreprise effectuées jusqu’au 31 décembre 2024, le kinésithérapeute libéral répond à ces critères.

Le montant du crédit d’impôt est égal au produit du nombre d’heures passées en formation par le ou les dirigeants de l’entreprise (dans la limite de 40 heures par année civile et par entreprise, soit 442,80 pour 2022) par le taux horaire du SMIC. Le crédit d’impôt doit être soustrait au moment du paiement du solde sur l’impôt sur les bénéfices dû par l’entreprise au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses éligibles ont été engagées.

En conclusion, le libéral peut percevoir jusqu’à 750 par le fifpl, 574 par le DPC et obtenir 442 en crédit d’impôt, soit plus de 1700 pour développer ses connaissances.

Le salarié a moins de choix !

L’employeur définit un plan de formation dans lequel le salarié peut exprimer un choix, mais le dernier mot appartient à la direction. En fonction de la structure, les orientations feront des heureux ou non. présentés les bons réflexes en cas d’agression et la plainte. Des fiches-conseils ont de même été proposées gendarmerie à l’aAen=on des personnels soignants, préven = on pour les personnels soignants ». téléchargeables sur le site de l’ONVS.

En cas d’accord, l’employeur prend en charge intégralement les frais liés à la formation, frais liés à l’organisme, mais aussi les frais de déplacement et de restauration ainsi que le règlement des heures passées en formation.

L’autre possibilité en cas de refus de l’employeur, financer soit même la formation de son choix pour développer ses compétences en vue d’une réorientation professionnelle. Mais attention, aucun défraiement ou crédit d’impôt ne peut être demandé.

En conclusion, la formation est à la fois une obligation légale, mais aussi un choix pour développer ses compétences professionnelles. Rappelons que « nous avons la patientèle que l’on mérite ». Si vous souhaitez faire évoluer votre activité, évoluez vousmême ! Formez-vous pour être en adéquation avec vos attentes, vos espérances et les attentes de vos patients.

Forma&on con&nue de l’INK Coordonnée par Jean Marc Oviève

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