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la Highline

Texte Marie Desbrosses Illustration Joël Costes

Pour pratiquer la highline, on accroche une sangle large entre deux points d’ancrage fixes et solides, puis on marche sur la ligne en équilibre, à très haute altitude, avec du matériel de sécurité bien sûr. La highline est une pratique intense, il faut avoir envie d’apprendre et se munir de conseils professionnels. Pour cela, nous avons approché Théo Sanson, champion du monde originaire de Grenoble, avec un record de 150 mètres parcouru à une hauteur de 60 mètres dans les Gorges du Tarn près de Millau.

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N°01

Pour commencer, mieux vaut maîtriser son équilibre à basse altitude, comme dirait Théo Sanson « La slackline, c’est la base ! ». Pratiquée à basse altitude, elle vous permettra de débuter simplement en cherchant votre équilibre. Les pieds doivent être placés l’un derrière l’autre, dans le sens de la sangle. Vos épaules seront perpendiculaires à la sangle et vos bras feront le balancier en l’air. Rester bien droit est essentiel, vous devez contracter abdos et fessiers pour maintenir votre position. Se réajuster avec les hanches en cas de balancement est une technique. Théo nous précise que chaque pratiquant développe ses propres techniques avec lesquelles il se sent à l’aise et performant. Pour les découvrir, il faut partir de votre vécu et de votre personnalité.

N°02

Il vous faudra une sangle en polyester de 2,5 à 5 cm de largeur d’une longueur de 50 à 100 mètres. Frogs, poulies, élingues, maillons, baudrier, mousquetons et machard, munissez-vous de ce matériel technique que vous avez aurez déjà rencontré en pratiquant l’escalade. Team chaussures ou non, c’est à vous d’essayer, mais si vous préférez avoir les pieds protégés, privilégiez des semelles fines pour commencer. Avec le temps, peut-être que vous les laisserez de côté pour plus de sensations. Enfin certains éléments seront bons à doubler pour prévenir la rupture (oui les frottements textiles ça use…).

N°03

Vous n’irez pas seul en montagne accrocher votre matériel. Il faut être accompagné et surtout prêt à faire « le grand saut ». On démarre assis du bord du vide pour ne pas chuter de la falaise ou du rocher. Savoir tomber c’est important, au-delà d’être très impressionnant, se retrouver dans le vide pendu à la leash (la corde qui relie le baudrier aux anneaux d’ancrage) c’est une émotion qu’il faut savoir maîtriser. Pouvoir vérifier soit même son matériel et connaître les nœuds est important. Après ces aspects de sécurité basiques, il y a peu de dangers si l’on suit les recommandations de la fédération de Highline qui regroupe une 50ne de pays.

N°04

La highline et la slackline se réunissent sous une communauté grandissante ! Des entraînements sont organisés dans des gymnases, en extérieur avec des clubs ou en équipe. On trouve de nombreux clubs en Suisse et en Savoie/Haute Savoie. Des festivals ont vu le jour il y a quelques années comme le Marmotte Highline Project, dans le Vercors, Ardèche slackline, Transalp Waterline Tour…

N°05

Vous pouvez commencer cette pratique à tous les âges. Jeune ? Elle développera votre motricité. Plus âgé ? Elle vous aidera à trouver votre équilibre. Si vous êtes sportif(ve) elle renforcera votre développement musculaire. La highline, c’est peu accidentogène, en réalité plus vous prenez de la hauteur, moins il y aura de danger, car quand on est proche du sol, le risque est bel est bien de tomber par terre. La pression exercée sous les pieds peut même être thérapeutique. C’est une pratique aux vertus méditatives, reposante et qui vous fera sentir si léger que votre esprit pourra bientôt s’élever dans les cieux.

Pour plus de précisions, lisez le livre de Théo Sanson : Slackline: S’initier et progresser aux éditions Glénat.

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