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l’étoile montante de la descente française

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Jeux concours

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LE - MONDE DAPRELA

L’ÉTOILE MONTANTE DE LA DESCENTE FRANÇAISE

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Interview Bertrand Josué

Alors que la Coupe du Monde UCI de VTT 2022 reprend ses droits avec une première étape française consacrée à la descente, à la fin du mois de mars, à Lourdes, force est de constater que les pilotes français survolent cette discipline exigeante et engagée avec une constance inégalée. Si grâce à ces intrépides représentants de l’Hexagone, la Marseillaise résonne chaque année aux quatre coins de la planète, l’un d’entre eux sort du lot tant par son évolution fulgurante au sein du circuit que par l’intensité physique et la détermination affichée avec lesquelles il s’impose comme le digne héritier de la dynastie de la DH française. En effet, Thibaut Daprela, 21 ans, fait partie de ceux qui ne laissent rien au hasard, et qui font rimer l’ambition, la dévotion et la passion, dans un cocktail qui semble porter ses fruits.

© Keno Derleyn

JE PRENDS LES CHUTES ET LES BLESSURES AVEC PHILOSOPHIE, CE QUI NE TUE PAS REND PLUS FORT.

DE L’ECLOSION A L’ENVOL DE L’ECLOSION A L’ENVOL

Raconte-nous tes débuts : as-tu un souvenir marquant à partager ?

Je n’ai pas un souvenir en particulier, j’ai dû monter pour la première fois sur un vélo aux alentours de 2 ans et demi. Le vélo fait partie de ma vie depuis toujours. Dès mon plus jeune âge, je partais pour des petites sorties autour de chez moi, sur des chemins plutôt accidentés. J’ai été attiré par le VTT assez rapidement, c’était une évidence.

Comment es-tu passé d’une pratique amateur loisir, à la compétition puis au haut-niveau ?

En parallèle du VTT, j’ai pas mal roulé en BMX, que ce soit en entrainement comme en compétition. Le BMX me permettait de prendre part à des compétitions alors que j’étais encore trop jeune pour courir en VTT. Dès l’âge de 14 ans, je me suis engagé en Coupe de France, en Cadets, avec un focus sur la descente, ayant une préférence pour la discipline. J’ai ensuite suivi le cursus classique et j’ai enchainé les années en évoluant dans chaque niveau de compétition, en passant du niveau départemental à national puis international.

© Keno Derleyn

Tu as évolué au sein de l’US Cagnes, qui est aussi le club de Loïc Bruni et Loris Vergier, deux grands champions qui sont devenus tes adversaires. Leur parcours a été une source d’inspiration pour toi ?

Effectivement faire partie de l’US Cagnes a constitué un bon tremplin et un socle solide pour progresser tout en gardant ce côté fun qui est et reste indispensable. Le fait d’être aux côtés de Loïc et Loris, même si je pourrais en citer plein d’autres, d’évoluer au milieu de ce vivier de riders, a clairement été l’une des clés de ma progression dans ce milieu.

JE METS TOUTES LES CHANCES DE MON CÔTÉ, J’AI FAIT TOUT CE QUI ÉTAIT EN MON POUVOIR POUR ACCÉDER AU HAUT-NIVEAU.

© Leo Grosgurin

© Keno Derleyn Je profite énormément de leur expérience du haut-niveau. Cela va faire 10 ans qu’ils sont sur le circuit. Ils ont engrangé beaucoup de victoires sur des pistes très variées et dans des conditions diverses. Pour moi, c’est très positif de pouvoir m’entrainer avec Amaury l’hiver, il roule très vite et cela me permet de savoir où je me situe. On partage énormément et c’est vraiment bénéfique.

Plus globalement, la France compte une armada de très bon riders, comment expliquer que le niveau en France soit aussi élevé ?

C’est une question qui revient fréquemment et c’est assez difficile à expliquer. La majorité des meilleurs pilotes sont originaires du Sud de la France, où l’on dispose d’un terrain de jeu parfait pour s’entrainer. Le climat est plutôt clément ce qui permet aussi de rouler toute l’année. Et puis il y a certainement un effet de groupe qui se crée, le niveau est assez élevé et chacun tire les autres vers le haut, ce qui je pense est extrêmement positif pour l’ensemble de l’équipe.

On sent une réelle complicité entre vous. Est-ce une spirale positive ou la concurrence demeure ?

Ce n’est que du positif, l’entente entre nous est vraiment bonne. Et puis ça reste un sport individuel donc finalement le seul adversaire reste le chrono. On ne peut s’en prendre qu’à soi même si l’on ne performe pas sur la piste. Il y a une bienveillance dans le groupe qui permet à chacun de progresser et s’exprimer.

Comment comptes-tu te différencier de tes « grands frères » français ?

Je vais plutôt suivre mon propre chemin, nous avons tous nos points forts et nos faiblesses. Il ne sert à rien de chercher à créer un personnage, essayer d’être quelqu’un que l’on n’est pas. Il vaut mieux rester soi-même et exprimer son caractère sur le vélo.

DU STATUT DE ROOKIE DU STATUT DE ROOKIE DU STATUT DE ROOKIE AU CŒUR DE L’ELITE AU CŒUR DE L’ELITE AU CŒUR DE L’ELITE

Après avoir remporté en 2018 et 2019 le classement général de la Coupe du Monde Juniors, tu fais une entrée fracassante parmi les tops pilotes Élites en 2020, avec une cinquième place au général, et la première place t’échappe de peu en 2021 en raison d’une blessure lors des finales à Snowshoe. Quel est le secret d’une progression si rapide ?

Le travail principalement, il n’y a pas vraiment de miracle ! Je mets toutes les chances de mon côté. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour accéder au haut-niveau. Je ne laisse rien au hasard, j’avance avec mon team, mon mécano, il y a un gros travail de fond qui nécessite beaucoup de rigueur et de sérieux au quotidien. Cela passe aussi par des choix, notamment au niveau de mes études que j’ai mis de côté depuis un an pour me consacrer pleinement à ma carrière sportive.

Quel est l’apport de tes ainés au sein du Team Commencal Muc-Off, avec la présence de Myriam Nicole et Amaury Pierron ?

© Keno Derleyn

RETOUR VERS LE FUTUR RETOUR VERS LE FUTUR

Retour sur la saison 2021 et cette première victoire aux Gets, alors que tu avais chuté lourdement aux Arcs, le weekend précèdent, lors de la Coupe de France de DH (nez cassé et langue coupée). Alors que la rumeur d’un forfait aux Gets commençait à se propager, tu prends finalement le départ et remporte la manche, sous une météo capricieuse qui joue les trouble-fêtes. Dans quel état d’esprit as-tu pris le départ et surtout quelles étaient tes émotions au moment de passer la ligne, avec la perspective de rester sur le ‘hot seat’ jusqu’au bout ?

Au moment de prendre le départ, je n’avais plus rien à perdre, donc je n’avais rien de précis en tête. J’étais déjà très content d’être là, je n’avais plus qu’à rouler du mieux possible. Effectivement, la piste était très compliquée. Quand je passe la ligne, je suis déjà satisfait d’être arrivé en bas, avec le feeling d’avoir fait un bon run. La météo s’est ensuite sérieusement dégradée et le podium a commencé à se profiler au fur et à mesure du passage des riders. Je n’étais tellement pas pressenti au départ que j’ai vécu cette victoire comme une revanche personnelle, je revenais de loin !

Tu es resté en tête du classement général 2021 de nombreuses semaines (depuis la victoire aux Gets) avant de chuter à Snowshoe lors des Finales et de te blesser, ce qui te coute la 1ère place au classement général. On a vu le niveau d’engagement que tu arrives à mettre dans chacun de tes runs, est-ce la clé du succès au risque de te blesser ?

La chute fait partie de la carrière d’un descendeur, on est tous passé par là. Ceux qui ne se blessent jamais n’arrivent généralement pas aux avant-postes ou mettent beaucoup de temps pour y parvenir, pour moi cela fait partie du jeu et il faut savoir l’accepter. De mon côté je le prends avec philosophie, ce qui ne tue pas rend plus fort !

Nous sommes actuellement en pleine prépa de la saison de Coupe du Monde, quelle est ta routine d’entrainement ? Peux-tu nous décrire ton quotidien ?

Je m’entraine comme je l’ai toujours fait, je n’ai pas de routine particulière. Chaque semaine les entrainements sont différents, cela permet de ne pas se lasser et garder toujours la même motivation.

On t’a vu sur les terrains de motocross, en balade en trial ou encore sur un vélo de route... Ces disciplines sont complémentaires à une discipline comme la DH ?

Oui complètement, cela me permet de gagner à tous les niveaux : vitesse, physique et technique. J’ai pu reprendre la moto cet hiver puisqu’auparavant j’étais encore blessé, et les sensations de glisse sont très proches de celles du VTT. À cela s’ajoute le côté plaisir, indispensable pour évoluer.

Comment envisages-tu la saison de Coupe du Monde qui s’annonce ? Quelles sont les étapes clés pour toi ?

Cette année, les étapes sont assez espacées dans le temps. Je vais donc les prendre les unes après les autres, et donner le meilleur à chaque fois ! Toutes les courses ont des caractères qui leur sont propres, je n’ai pas de préférence particulière.

La première étape de la Coupe du Monde aura lieu à Lourdes, fin mars. Est-ce un bonus d’entamer la saison en France ?

Franchement peu importe le lieu, tout me convient. Après c’est sûr que c’est sympa d’être en France, de sentir le soutien du public, c’est un petit bonus non négligeable. D’un point de vue purement sportif, j’aime descendre tous types de piste, donc je n’entrevois pas d’avantage de ce côté-là.

Les Championnats du Monde aux Gets, cet été... Encore une épreuve « à la maison » qui te réussit bien (Crankworx 2017 & 2018, Coupe du Monde Juniors 2019 et Coupe du Monde Élites 2021). Quelles sont les clés pour s’imposer à domicile sur une descente comme celle des Gets ?

Effectivement j’ai toujours obtenu de bons résultats aux Gets. Depuis les Crankworx, j’ai développé de l’affection pour cette piste. Même si elle a évolué l’année dernière, elle demeure vraiment géniale, ce qui décuple mon envie d’y courir. Ce devrait être un magnifique évènement. Pour ce qui est de l’ambiance à la maison, j’essaye toujours de rester calme, avec du sang froid : ne pas me laisser prendre par les émotions !

© Keno Derleyn

JE NE CHERCHE PAS À CRÉER UN PERSONNAGE, JE PRÉFÈRE RESTER MOI-MÊME ET M’EXPRIMER SUR LE VÉLO.

IL FAUT GARDER EN TÊTE QUE RIEN N’EST IMPOSSIBLE ET NE JAMAIS BAISSER LES BRAS.

© Keno Derleyn

LA DESCENTE, LA DISCIPLINE EN LA DESCENTE, LA DISCIPLINE EN CONSTANTE ASCENSION CONSTANTE ASCENSION

On ressent une vraie effervescence et un engouement toujours grandissant de la part du public sur les étapes de Coupe du Monde françaises, comment expliques-tu cette ferveur pour une discipline plutôt élitiste et encore trop peu médiatisée ?

C’est un sport qui reste assez pratiqué en France au niveau amateur, à cela s’ajoute une dizaine de pilotes français dans le top 30 mondial ; donc cela crée forcément une bonne dynamique. Le public français a toujours répondu présent sur les courses, il y a une culture du sport et de la fête qui fait vraiment plaisir, contrairement à certaines étapes peu fréquentées. Quand il y a du monde, c’est toujours plus plaisant !

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait s’engager dans une carrière pro en DH ?

Il faut vraiment se lancer si l’on est passionné, garder en tête que rien n’est impossible. C’est une démarche qui doit être libre de toute contrainte, je pense que ça ne peut pas marcher si ça n’est pas le fruit de son unique volonté. Ensuite il faut être conscient des sacrifices que cela peut représenter et savoir si l’on y est prêt ou non à y répondre. Si je peux donner un seul conseil, c’est de ne jamais baisser les bras ! Dans une carrière, on n’est pas toujours au meilleur de sa forme mais il ne faut rien lâcher et persévérer.

FLASH INTERVIEW

Ta chanson du moment ? J’écoute beaucoup de rap français en général. Si tu devais choisir une piste de Coupe du Monde ? Leogang Ton plat préféré ? Des pâtes à la carbonara ! Ton spot favori pour rouler ? Mandelieu, proche de la maison ! Le sportif qui t’inspire : C’est un mix entre Jeffrey Herlings en motocross et Lewis Hamilton en F1 Le lieu de tes prochaines vacances ? Au soleil, sur une plage… les Maldives, c’est pas mal ça ! Que peut-on te souhaiter pour 2022 ? La tête du classement général de la Coupe du Monde et le titre de Champion du Monde !

THIBAUT DAPRELA

www.instagram.com/thibautdaprela

© Keno Derleyn

UN VENT DE FRAÎCHEUR ET DE CONFORT DANS LE VÉLO

Reportage Baptiste Chassagne

Le printemps arrive. L’hiver se retire. Les journées s’allongent. La montagne délaisse son manteau blanc pour se parer d’un apparat de verdure. Les senteurs changent. Et le sport pour profiter de cette nature également. Néanmoins, malgré le souffle de ce vent de changement printanier, une constante demeure : la passion et le savoir-faire investis par Schöffel dans la conception de vêtements techniques, durables et fonctionnels, pour vous accompagner partout où vous irez jouer dehors. Le mois dernier sur des skis, le mois prochain sur un vélo !

UNE GAMME DÉDIÉE AU VÉLO INSCRITE DANS LA PLUS PURE CONTINUITÉ DE SES VÊTEMENTS TECHNIQUES HIVERNAUX QUI ONT FONDÉ SON SUCCÈS.

UNE ARRIVÉE RÉCENTE MAIS FRACASSANTE...

L’entrée de Schöffel dans l’univers du vélo est récente. L’été 2021 exactement. Une fraîcheur qui peut légitimement étonner lorsque l’on sait que la marque allemande délivre des pièces sportswear d’une qualité sans faille dans le monde entier depuis 1804. Pourtant, dans cette lenteur d’aspect, il faut simplement entrevoir l’une des valeurs fondamentales de l’atelier incrusté au cœur des montagnes bavaroises : la capacité de prendre le temps de faire les choses bien. Comme lorsqu’il s’agit de profiter d’un moment gorgé de sérénité et de partage là-haut, ou là-bas, quelque part, loin de tout. DU SKI AU VÉLO : DÉCUPLER SON SAVOIR-FAIRE

Plébiscitée pour la liberté de mouvements, la fonctionnalité, la protection et la durabilité de ses produits dédiés au ski et à la randonnée, Schöffel s’est construit, décennie après décennie, une formidable réputation au sein de la grande communauté des amoureux de l’outdoor. Elle les accompagne désormais dans le vélo avec une gamme textile inscrite dans la plus pure et la plus brute continuité de ses vêtements techniques hivernaux qui ont fondé son succès. Plus qu’un sport, le vélo est un univers. Un champ des possibles réparti en trois disciplines : le VTT, le Gravel et le ‘Travel’, cette dernière à destination de celles et ceux qui souhaitent s’enrichir d’une nouvelle vision du monde depuis ce poste ultra-panoramique que leur confère une selle de vélo. Trois catégories qui incarnent l’ADN définissant Schöffel : quand le sport se pratique dans une démarche hédoniste, comme un moyen de vivre de belles émotions fortes et partagées, face à des paysages qui coupent le souffle et bousculent les cœurs.

© Christian / Zooom

L’OBJECTIF ULTIME DE NOS SHORTS DE PROTECTION ? QUE VOUS OUBLIEZ LEUR PRÉSENCE !

LE SHORT DE PROTECTION : LE PRODUIT-PHARE D’UN BEAU MOMENT EN MONTAGNE

Afin de ne faire qu’un avec cette vision, Schöffel a conçu une gamme de shorts de protection pensés comme des secondes peaux, qui ne font qu’un avec vous et vos velléités de grands espaces, suffisamment pour que – objectif ultime – vous oubliez leur présence. En effet, ces shorts de protection permettent de condenser dans quelques grammes de tissus responsables l’expertise bicentenaire de la marque en même temps que sa capacité d’innovation, connectée aux enjeux de demain. En témoigne le BODY MAPPING, un concept qui combine la technologie et le choix des matières pour une coupe parfaitement anatomique, une grande respirabilité ainsi qu’une liberté et fluidité de mouvements optimales. Pour choisir le modèle qui vous convient le mieux parmi les 3 produits femmes et hommes de la gamme, la marque a opté pour le filtre de l’usage que vous voulez en avoir : le premier s’adresse aux petites balades d’environ 2 heures, le deuxième aux sorties gourmandes d’une moyenne de 4h, et le troisième aux audacieux qui planifient une aventure de long terme faite de belles journées de vélo...

© Ulrich Grill / Zooom

© Christian / Zooom

SCHÖFFEL Découvrez les différentes Gammes. www.schoeffel.com

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