PSD MAG N°46

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Partenaire du numéro

N° 04/2011 (46)

Mensuel Avril ISSN 1733-2745

Gestion des couleurs

Contrôlez la couleur de la prise de vue à l’impression

Créez le portrait vectoriel à partir de la photo Street Dance – ajoutez de la puissance à vos créations

Créez le visuel d’une collection CD Donnez du style musical à vos images



Chers lecteurs, Voici le numéro suivant de .psd Photoshop dans lequel nous avons décidé de montrer les travaux de nos lecteurs. Premièrement, nous vous conseillons à réaliser le tutoriel de couverture dans lequel vous allez voir comment créer le visuel pour la collection d’album CD. L’auteur du tutoriel, Christophe Jourdan, vous expliquera comment donner du style musical à votre création. Vous regarderez aussi comment transformer une photo en image vectorielle. Julien Delbauve vous présentera comment, à l’aide d’Illustrator, créer une image photo-vecto-pop’artographique. Le travail du graphiste exige la connaissance de la gestion des couleurs. Dans ce numéro, nous vous proposons donc la lecture de l’article de Maud Batellier qui abordera les sujets suivants : comment paramétrer la couleur pour la suite Adobe, convertir les fichiers RVB en CMJN ou comment calibrer un écran. Nous voudrions aussi vous inviter à présenter vos travaux dans notre magazine. Si vous êtes intéressé à faire connaître vos réalisations à un large public, n’hésitez pas et contactez-nous à l’adresse fr@psdmag.org en présentant vos créations.

Bonne lecture à tous Équipe .psd Magazine

Le magazine .psd est publié par Software Press Sp. z o.o. SK Président de Software Press Sp. z o.o. SK Paweł Marciniak Directrice de la publication Justyna Książek

DTP Graphics & Design Eurodesign www.euro-design.info Photo de couverture Christophe Jourdan

Publicité publicite@software.com.pl Software Press Sp. z o.o. SK ul. Bokserska 1, 02-682 Varsovie, Pologne tél. +48 22 427 35 34, fax +48 22 244-24-59 http://www.psdmag.org/fr

Bétatests

ISSN : 1733-2745 (c) 2011 Software Press Sp. z o.o. SK, tous droits réservés Rédactrice en chef Justyna Książek justyna.ksiazek@psdmag.org

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Jonathan Marois, Patrick Haond, Benoît Recarte, Charline Goutx, Hélène Hertgen, Aurélien Lautour

Les personnes intéressées par la coopération sont priées de nous contacter : fr@psdmag.org

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Tous les logos et marques déposées sont la propriété de leurs propriétaires respectifs.


sommaire DOSSIER

Création de l’ArtWork d’une collection CD Christophe Jourdan

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Vectori-elle 12 Delbauve Julien

PRATIQUE

DA MEETIK – street dance John Evans

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Jump 24 Yohan Tison

FOCUS

Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ? 32 COLOR AIM – Maud BATELLIER

FICHE TECHNIQUE Watercolor Rasta Touch Dany Salliot aka Danzay’Art

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Flower Woman Abstract Thomas Rumas

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INTERVIEW

Interview de Lucie Martins aka Wolfen graphix 50 Préparé par Cédric Baudouin

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dossier

Photoshop CS4 | intermédiaire | 90 min

Création de l’ArtWork

d’une collection CD Pour ce tutoriel, l’objectif est d’illustrer un style musical et de décliner notre image pour habiller une collection d’albums audio en manipulant les modes de fusion, les réglages couleurs et les différents outils de sélection de Photoshop.

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Christophe Jourdan Après avoir mis entre parenthèse une passion pour le graphisme pendant plus de 20 ans, le virus était toujours la, totalement autodidacte, depuis 2 ans les choses se mettent en place petit à petit pour pouvoir j’espère fusionner passion et métier. Site : http://atnum.ultra-book.com


dossier

Création de l’ArtWork d’une collection CD

1: LE FORMAT DE L’IMAGE

Pour commencer, créez un nouveau document : Fichier >Nouveau, définissez pour votre document une taille de 1417x1417px (ce format correspond à la dimension d’une jaquette CD), une résolution de 300 dpi en mode CMJN (les normes courantes utilisées pour des travaux destinés à l’imprimerie).

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2: LE FOND

Nous allons ajouter à notre fond une texture de vieux papier, ouvrez l’image texture_papier.jpg et glissez la sur votre espace de travail, allez dans Edition>Transformation manuelle et redimensionnez l’image afin qu’elle occupe l’ensemble de votre fond, ensuite faites Image>Réglages>Teinte/Saturation et réglez la Saturation : -40, pour que notre fond s’apparente à une terre aride…

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Création de l’ArtWork d’une collection CD 3a

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3: LE PERSONNAGE PRINCIPAL

Ouvrez l’image afro_hair.jpg et utilisez l’outil Plume pour ne sélectionner que le personnage, d’un clic droit sur le tracé Définir une sélection avec un rayon de 2 pixels. Dupliquez le calque et désaturez totalement l’image [Maj]+[Ctrl]+[U], appliquezlui Images>Réglages>Luminosité/ Contraste avec des valeurs respectives suivantes : +20 et +100, puis Images>Réglages>Seuil : 35. Sélectionnez nos deux calques et fusionnez-les [Ctrl]+[E]. Réglez ensuite le calque en mode Produit.

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4 4: LES TACHES I

Nous allons, à l’aide de taches de peinture, créer un lien entre notre sujet principal et le fond de notre composition. Téléchargez des formes de taches sur internet ou bien utilisez le fichier taches.png. Créez un nouveau calque [Ctrl]+[N] et collez-y notre tache colorée, redimensionnez celle-ci afin qu’elle se superpose sur le bas du dos de notre sujet. Sélection>Récupérer la sélection en vous positionnant sur le calque Perso effectuez un copier/coller : [Ctrl]+[C] et [Ctrl]+[V] pour récupérer la matière du bas du dos. Cette manipulation aura pour effet de positionner un nouveau calque au-dessus de celui de notre personnage. En renouvelant cette opération à plusieurs reprises avec des dimensions et des angles différents, nous avons créé un effet de dispersion sur le bas de notre modèle en déplaçant chacun des calques obtenus, lorsque cela vous convient fusionnez les calques de taches [Ctrl]+[E].

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Création de l’ArtWork d’une collection CD 5

5: LES TACHES II

Utilisons à nouveau notre fichier tache.png pour apporter un peu de couleur à notre image. Positionnez un premier calque de tache derrière notre sujet, en mode Luminosité avec une opacité : 80%, un second avec une orientation différente en mode Incrustation que vous dupliquerez pour obtenir un troisième calque aux couleurs plus vives.

5a 6: AMBIANCE GÉNÉRALE I

Afin de casser un peu la symétrie de notre image, nous allons décaler le sujet et les taches vers la droite de notre composition et cela après avoir inversé l’ensemble Edition>Transformation>Symétrie axe horizontal … le hasard (ou pas !) faisant bien les choses, la partie plus claire du dos de notre modèle laisse apparaître un contour qui ressemble étrangement au continent africain !

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7: AMBIANCE GÉNÉRALE II

Pour donner de la profondeur à notre image, à l’aide d’un brushes de type skyline nous allons créer une ligne d’horizon sur un nouveau calque [Ctrl]+[N] juste au-dessus de notre texture de papier. Pour ce faire, après avoir chargé les formes Skyline.abr, utilisez la brosse nommée sampled brush 3 avec une taille de 900px, en utilisant la couleur : #1C0D07. Dupliquez ce calque, Edition>Transformation>Symétrie axe vertical et faites glisser l’image pour simuler un reflet, sur le calque du reflet nous ajoutons un masque de fusion, et avec l’outil dégradé du noir vers le transparent pour réalisé un fondu, Opacité : 40%.

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Création de l’ArtWork d’une collection CD 8: AMBIANCE GÉNÉRALE III

Utilisez l’outil Rectangle de sélection et créez une bande horizontale rempli de blanc, dupliquez cette bande une bonne dizaine de fois, fusionnez ces calques [Ctrl]+[E], puis Edition>Transformation>Déformation pour leur donner un peu d’ondulation.

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9: AMBIANCE GÉNÉRALE IV

En vous positionnant sur l’un des calques de taches, à l’aide de l’outil Rectangle de sélection 1 rangée, effectuez un copier/coller : [Ctrl]+[C] et [Ctrl]+[V] pour attrapez de la couleur, [Ctrl]+[T] pour faire apparaître les poignées de l’outil Transformation, en saisissant la poigné central inférieur tiré là jusqu’en bas. Repositionnez horizontalement les bandes de couleur et effectuez la même transformation que pour les bandes blanches : Edition>Transformation>Déformation.

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10: LA TYPO I

J’ai opté pour une typographie assez forte, un calque pour chaque mot, une fois positionné pixelliser les deux calques de texte, récupérez la sélection du premier calque de taches [Ctrl]+ un clic gauche sur la vignette du calque, et supprimez avec cette sélection active une partie du texte afro.

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Création de l’ArtWork d’une collection CD 11: LA TYPO II

Maintenant nous allons ajouter un contour au bloc de texte. Fusionnez les deux calques [Ctrl]+[E], récupérez leur sélection [Ctrl] + un clic gauche sur la vignette du calque, Sélection>Modifier>Dilater saisissez une valeur de : 20 pixels dans la boîte de dialogue, sur un nouveau calque avec toujours la sélection active Edition>Contour avec une valeur de 5 pixels, à l’aide la Gomme [E] procédons au nettoyage des contours intérieurs pour enfin ajouter un style de calque à notre contour Incrustation en dégradé et Lueur externe.

12: FINALISATION

Et voilà, lorsque votre travail vous satisfait, aplatissez tous vos calques (Calque>Aplatir l’image) et vous pouvez, en jouant avec les réglages Teinte/Saturation [Ctrl]+[U], décliner votre image pour éventuellement créer une collection de plusieurs volumes …

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Photoshop CS3 | avancĂŠ | 90 min

DOSSIER

Vectori-elle

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Vectori-elle Delbauve Julien J’ai 19 ans et je suis étudiant en Arts graphiques en deuxième année sup. (HEPH Condorcet) près de Mons en Belgique. Quand j’étais plus jeune, j’ai été très attiré par la photo-manipulation et c’est à partir de là que j’ai touché à différents programmes et que je me suis intéressé au graphisme au sens large. J’ai commencé à apprendre à l’âge de 15-16 ans en réalisant des tutoriels et en m’entrainant de manière autodidacte sur The Gimp, Photoshop et plus tard Illustrator. Cela fait un an et demi que j’ai entrepris des études en Arts graphiques. Cela m’a permis d’apprendre à dessiner, d’apprendre à composer une création graphique et à mettre sur papier/pc ce que j’ai en tête. La musique est pour moi très lié au graphisme. Je passe mon temps à en écouter et surfer sur des sites d’inspirations graphiques, de photos, d’artistes… J’apprends actuellement par moi-même l’animation vidéo et la 3D car c’est vers ce domaine que je veux aller. De plus, j’ai la chance d’avoir des amis qui m’aident à apprendre toujours plus. (fullprint.be, Boris Vanmeenen,…)

Dans ce tutoriel, je vais vous expliquer comment créer un portrait Photo-vectopop’artographique. Pour ce faire, je me suis servi d’une photo de ma petite amie. Ce tutoriel sera décomposé en deux parties, la première sous Illustrator pour recréer le visage en vectoriel et la seconde dans Photoshop pour créer le fond et l’effet (halftone) pour le modelé du visage. Je vais essayer de bien détailler chaque étape pour que tout le monde puisse réaliser ce montage facilement. Vous apprendrez (j’espère) à vectoriser manuellement un visage dans Illustrator, les modes de fusions et quelques effets dans Photoshop.

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1: Préparation du plan de travail sous Illustrator

Ouvrez l’image sous Illustrator. On va renommer le calque (image de base) en double cliquant sur la vignette de calque et verrouillez-le en cliquant sur le petit cadenas à gauche de la vignette de calque. Cette image nous servira de base pour redessiner le visage. On va ensuite créer un nouveau calque que l’on va renommer visage.

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Vectori-elle 2

2: Dessin du visage

On va double-cliquer en bas à gauche sur l’icône de couleur de fond et choisir une couleur beige-rose pour le visage. La couleur #EAD3C5 conviendra bien. Avec l’outil Plume [P], nous allons redessiner les contours du visage. Il faut respecter la forme du cou et du menton mais comme vous pouvez le voir, pas besoin de redessiner à la perfection.

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3:Dessin de l’écharpe et de la partie noire de droite

De la même manière qu’à l’étape 2, avec l’outil Plume [P], nous allons redessiner les autres éléments. Pour l’écharpe, on va choisir une couleur bleue foncée [#23296A]. Pour le morceau de vêtement à droite, on va choisir une couleur noire [#010101]. Pas besoin non plus d’être très précis. Maintenant on se rend compte que l’écharpe passe au-dessus du coup et que la partie noire de droite passe au-dessus de l’écharpe et ce n’est pas ce que nous voulons. Pour remédier à cela, à l’aide de l’outil de Déplacement [V], on va cliquer sur l’écharpe pour la sélectionner puis faites un clic droit et choisissez Disposition>Envoyer vers l’arrière (clic droit et Arrange>Send to Back). L’écharpe va donc passer derrière le visage. Nous allons faire la même procédure pour la partie noire de droite, qui va donc passer derrière l’écharpe.

4 4: Dessin des lunettes et des cheveux

On va commencer par les lunettes, mais le dessin du visage nous empêche de voir l’image originale pour pouvoir les redessiner. Pour cela, on va cliquer sur la petite flèche à gauche de notre calque visage pour voir apparaître les différents éléments qui composent le calque. On va ensuite cliquer sur le petit œil à gauche du sous-calque qui contient notre dessin du visage, ce qui aura pour effet de le rendre invisible. Pour revoir le dessin du visage, il suffit de recliquer sur ce petit œil. On va choisir une couleur rouge [#AA131D] et on va redessiner les lunettes toujours à l’aide de l’outil Plume [P]. Pour cette étape, on va essayer d’être un peu plus précis pour bien redessiner la forme des lunettes. On va maintenant s’attaquer aux cheveux. On va choisir une couleur jaune [#F2E327]. Il va falloir simplifier les cheveux car on ne va pas les redessiner un à un pour avoir un rendu comme sur la photo originale. Toujours avec l’outil Plume [P], on va redessiner en ajoutant quelques cheveux au niveau du front, du dessus et du dessous de l’oreille. On fera attention à bien suivre le contour de l’oreille. Les lunettes sont en dessous des cheveux. Pour les faire, passez au-dessus, nous allons procéder comme tantôt. Avec l’outil de Déplacement [V], on va cliquer sur les lunettes pour les sélectionner puis faites un clic droit et choisissez Disposition>Envoyer vers l’avant (clic droit et Arrange>Send to Front). Les lunettes vont donc passer au-dessus des cheveux. À tout moment, on peut cliquer sur le petit œil à côté de notre souscalque avec la couleur du visage pour voir le rendu. Cela commence à prendre forme.

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Vectori-elle 5

5:Dessin de la bouche, de l’œil et de la boucle d’oreille.

On clique sur le petit œil pour rendre invisible le dessin du visage. On va choisir une couleur rouge [#AA131D], la même que pour les lunettes et on va redessiner la bouche toujours à l’aide de l’outil Plume [P]. On va essayer d’être assez précis, car la forme de la bouche est importante. Si la bouche n’est pas bien faite, le montage aura moins d’impact. Pour l’œil, on va procéder par étape. Les cils noirs, le blanc de l’œil, l’iris bleu, la pupille noire et un reflet blanc. Pour les cils, on va choisir une couleur noir [#010101]. Avec l’outil Plume [P], on va redessiner les cils. Pas besoin de dessiner chaque cils et pas besoin que cela colle parfaitement à l’original. Quand c’est fait, on clique sur le petit œil pour rendre les cils invisibles. Pour le blanc de l’œil, on va choisir une couleur blanche [FFFFFF], on trace avec l’outil Plume [P]. Quand c’est fait, on clique sur

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le petit œil pour rendre le blanc de l’œil invisible. On peut à tout moment cliquer sur le petit œil à gauche du souscalque des cils et du blanc de l’œil pour voir le résultat. Pour l’iris, on va choisir une couleur bleue foncée [#23296A], on trace avec l’outil Plume [P]. Pour la pupille, on va choisir une couleur noir [#010101], on trace avec l’outil Plume [P]. Pour le reflet, on va choisir une couleur blanche [FFFFFF], on trace avec l’outil Plume [P]. On va ensuite dessiner le sourcil gauche, on va choisir une couleur noir [#010101], on trace avec l’outil Plume [P]. On voit que les lunettes sont en dessous du sourcil. Pour les faire passer au-dessus, nous allons procéder comme tantôt. Avec l’outil de Déplacement [V], cliquez sur les lunettes pour les sélectionner puis faites un clic droit et choisissez Disposition>Envoyer vers l’avant (clic droit et Arrange>Send to Front). Les lunettes vont donc passer au-dessus du sourcil.

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Vectori-elle 6

6: Dessin de la boucle d’oreille, et des détails des cheveux

Pour les détails des cheveux et le serre tête, on va choisir une couleur noir [#010101] et on trace avec l’outil Plume [P]. C’est probablement la partie la plus ennuyante. De la même manière, on rajoute quelques détails sur les lunettes et la bouche. On va tracer la boucle d’oreille. Pour cela, on va prendre l’outil Ellipse [L]. On va tracer une ellipse de la taille de la boucle d’oreille en maintenant la touche [Maj] enfoncée pour avoir une ellipse parfaite. Pour déplacer l’ellipse pendant qu’on la trace, on maintient enfoncé la [barre d’espace]. De la même manière, on va tracer une ellipse plus petite pour le trou de la boucle d’oreille. Avec l’outil Déplacement [V], on sélectionne les deux ellipses avec la touche [Maj], on va dans la fenêtre Pathfinder (Fenêtre>Pathfinder). On va cliquer sur le bouton soustraction, ce qui va soustraire la petite ellipse à la grande. On va choisir une couleur noir pour la boucle d’oreille. Pour l’intérieur de la boucle, pour la pupille, on va choisir une couleur grise [#7C7C7D], on trace à l’aide de l’outil Plume [P]. Voilà, la partie dans Illustrator est terminée.

7: Fond + importation du dessin vectoriel

On va créer un nouveau document format A4. On fait Fichier>Importer et on sélectionne notre fichier fond, puis on clique sur Importer. Ensuite on crée un nouveau calque [Maj]+[Ctrl]+[N]. On va choisir une couleur cyan [#009ee0] de la même manière que dans Illustrator, et à l’aide de l’outil Pot de peinture [I] on clique au milieu de l’image ce qui va remplir notre calque de bleu. On va maintenant cliquer sur le menu déroulant des modes de fusion et choisir Produit. On retourne dans Illustrator, on fait [Ctrl]+[A] pour tout sélectionner et [Ctrl]+[C] pour copier notre dessin. De retour dans Photoshop, on fait [Ctrl]+[V] pour le coller. Photoshop nous demande, Coller en tant que : et on choisit Objet dynamique. On place ensuite notre dessin.

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dossier

Vectori-elle 8

8: Traitement de l’image de base, effet demi-teintes couleur (Halftone) + finitions

On va importer notre photo de base. On fait Fichier>Importer et on sélectionne notre fichier image de base et on clique sur Importer. Ensuite, sur la vignette de calque image de base, on fait clic droit Pixelliser. Cette image va nous servir à créer notre effet de points. Cet effet fonctionne de la manière suivante : au plus la zone est sombre au plus les points sont gros et au plus la zone est clair au plus les points sont petits. Sur notre image de base, on va devoir éclaircir certains endroits et en obscurcir d’autres. Avec le calque image-de-base sélectionné, on va dans Image>Réglages>Courbes. Et on va donner une légère courbe en forme de S. Cela va augmenter le contraste entre Tons foncés et Tons clairs. À l’aide de l’outil Densité - [O]. On va éclaircir certaines zones comme la

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bouche, les cheveux, la branche de lunette. Quand c’est fait, on va dans Edition>Transformation>Rotation et on fait une rotation de -20°. Ensuite Filtre>Pixellisation>Demi-teintes couleur. On met un rayon de 16 pixels et 0 partout pour les 4 couches en dessous. Voilà, notre effet Halftone est créé. Maintenant allez dans Edition>Transformation>Rotation et faites une rotation de 20° pour redresser notre image. On la mets en mode Incrustation et une opacité de 60%. On va maintenant sélectionner notre calque fond, faire clic droit et Dupliquer le calque. On va le faire glisser au-dessus du calque image de base, le mettre en mode Densité linéaire + et une opacité de 45%. Et voilà, notre création est terminée. En jouant encore un peu avec l’effet courbe, l’opacité et le mode de fusion des différents calques, on peut obtenir divers rendu assez sympa.

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PRATIQUE

Photoshop CS4 | débutant | 90 min

DA MEETIK – STREET DANCE Dans ce monatge j’ai voulu rentrenscrire l’effet de puissance, de force, de présence que procure la danse. Inspiré par une amie, celle présente sur le modèle. C’est la sensation que j’avais à chaque fois que je l’ai vu danser. À travers de ce tutoriel, on va utiliser un peu de tout que l’on apprend à la base ; un peu de masque de fusion, de calques de réglages, de mode de fusions... Ce montage est à la porté de tous.

John Evans Originaire de la Martinique, après son bac STI Arts Appliqués obtenu en Guadeloupe, il s’est dirigé cette année en Etudes visuelles, multimédias et arts numérique à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée. Il est passionné depuis son plus jeune âge d’abord par le dessin puis les arts numériques. Il a commencé à toucher à Photoshop à l’âge de 15 ans et a tout appris en auto-didacte. Grâce à cela il a pu gagner le premier prix d’un concours organisé par Coca Cola et réaliser quelques logos pour des professionels. Il touche également à la photo et au domaine du webdesign. Pour le joindre : http://www.facebook.com/mjohnevans

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1: OUVERTURE DU MODÈLE

Pour commencer ouvrez votre modèle dans Photoshop. Par prudence en cas de problèmes au cours du tutoriel, toujours dupliquez le calque de base [Ctrl]+[J]. Nous allons donc travailler sur la copie du calque arrière-plan.

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PRATIQUE

DA MEETIK – STREET DANCE 2: INTÉGRATION DES ÉCLABOUSSURES I

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On va maintenant intégrer les effets d’éclaboussures. Vous pouvez trouver des effet d’éclaboussure de lait sur Devianart ou j’en ai mis dans les fichiers sources également. Une fois ouvert, de la façon de votre choix, sélectionnez l’éclaboussure, copiez-la [Ctrl]+[C] et collez-la [Ctrl]+[V] dans le document où se trouve votre modèle. Redimentionnez votre éclaboussure et placez-là où elle pourrait bien s’intégrer. Sur le modèle présent je commence avec le t-shirt. N’ésitez pas non plus à tourner l’éclaboussure.

3: INTÉGRATION DES ÉCLABOUSSURES II

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On va maintenant donner l’effet de fusion de l’éclaboussure avec le t-shirt. Allez dans le menu Calque>Nouveau calque de réglage>Courbe transfert de dégradé. Dans la fenêtre qui s’ouvre, sélectionnez Créer un masque d’écrêtage d’après le calque précédent et validez.

4: INTÉGRATION DES ÉCLABOUSSURES III

Dans le réglage du dégradé qui s’affiche, choisissez deux couleurs se rapprochant de l’élément auquel vous avez associé l’éclaboussure, dans le cas présent le t-shirt jaune. Il est préférable de prendre la couleur du t-shirt la plus claire pour démarrer le dégradé et finir par la couleur la plus foncé (Ou vice versa cela peut varier selon votre éclaboussure). Dupliquez les calques visibles [Maj]+[Ctrl]+[Alt]+[E]. Tout les calques se retrouvent fusionnés en un seul qui se place au-dessu de tous les calques précédents. Utilisez l’outil Tampon de duplication pour mieux intégrer l’éclaboussure au t-shirt. Répétez ces mêmes manipulations pour intégrer les autres éclaboussures sur le modèle.

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PRATIQUE

DA MEETIK – STREET DANCE

5: RÉGLAGE IMAGE I

On va maintenant mettre le modèle en avant grace à l’éclairage. Allez dans Filtre>Rendu>Eclairage. Dans Style, choisissez Flash et positionnez la lumière sur le modèle. Agrandissez le cercle du flash de façon à bien éclairer le modèle comme vous le désirez.

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6: RÉGLAGE IMAGE II

On va encore plus forcer cette accentuation en allant dans Filtre>Renforcement>Accentuation; en tapant les valeurs Gain : 240%, Rayon : 8 pixels, Seuil : 0 niveaux.

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7: RÉGLAGE IMAGE III

Changeons un peu la balance de couleurs en allant dans Images>Réglages>Balance des couleurs avec les valeurs Niveaux : 0, 0, +23.

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PRATIQUE

DA MEETIK – STREET DANCE 8

8: BANDE LUMINEUSE I

mportez l’image de bande lumineuse dans votre document. Changez son mode de fusion en mode Superposition. Dupliquez ce calque deux fois [Ctrl]+[J] et encore une fois [Ctrl]+[J]. Puis fusionnez le calque original avec les deux calques dupliqués. On semble retrouver notre image de départ. Changez encore le mode de fusion en mode: Superposition. Et notre bande lumineuse est plus accentuée.

9: BANDE LUMINEUSE II

Coupez cette bande lumineuse en deux partie. La première se met en haut de la jambe et la seconde vers le dessous. Cela donne l’effet que la bande lumineuse fait le tour de la jambe.

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PRATIQUE

DA MEETIK – STREET DANCE 10

10: FLOU RADIAL I

Dupliquez les calques visibles [Maj]+[Ctrl]+[Alt]+[E]. Sur le calque dupliqué, appliquez un filtre de flou radial Filtres>Atténuation>Flou Radial... : Valeur 100, Mode>Zoom, Qualité>Supérieure.

11: FLOU RADIAL II

Changez la fusion de ce calque en mode Eclaicir. Dupliquez ce calque et changez le calque dupliqué en mode Incrustation et baissez l’Opacité à 50%. Maintenant fusionnez ses deux derniers calques ensemble. Appliquez une accentutation Filtre>Renforcement>Accen tuation..., de valeurs : Gain 120%, Rayon 8 pixels, Seuil 0 niveaux.

Ajoutez un masque de fusion au dernier calque et effacez l’effet de flou radial en trop, c’est-à-dire au niveau des éclaboussures, de la jambe élevé, de la tête et de la main posée sur le sol. Pour un effet de force exercer par le modèle sur le sol, rajoutez des fissures. Importez-les dans le document et changez le mode de fusion en mode Produit. Redimentionnez-les pour bien les positionner sous les mains.

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PRATIQUE

DA MEETIK – STREET DANCE 12: INTÉGRATION DU TEXTE

Pour le texte qui semble posé, suivez les traits du modèle. Il faudra créer un calque de texte pour chaques lettres. À chaques lettres créées, tournez-la pour donner un effet d’instabilité au mot final. Une fois toute les lettres écrites, fusionnez-les toutes. On va maintenant donner un style de calque pour un rendu légèrement en 3D. Faites un clic droit sur le calque du texte qui s’est pixellisé du fait de la fusion de toutes les lettres et cliquez sur Option de fusion. On va donner au calque de l’Ombre portée et du Biseautage et estampage. Avec les valeurs suivantes visibles sur les images. On peut également donner une inscrustation de couleur sur la couleur choisie. Pour le deuxième texte vous répétez les mêmes manipulations et les mêmes valeurs.

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13: TEINTE 12a 13

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Pour finir on va juste donner une couleur d’ambiance en important une image qui a un effet de vieux papier marron, que l’on va ettendre sur tout notre document. On change son mode de fusion en mode Teinte et l’opacité réduite à 70%.


Photoshop CS3 | dĂŠbutant | 90 min

PRATIQUE

Jump

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PRATIQUE

p m Ju Yohan Tison Infographiste en région Toulousaine, je réalise des spots publicitaires pour la télévision et la téléphonie mobile, des affiches, des clips ainsi que des sites internet. Je suis également formateur dans l’école supérieure d’infographie 3D Aries ou j’enseigne les logiciels Photoshop et After Effects. Site internet : http://www.yohantison.com

Tout au long de ce tutoriel nous allons apprendre à utiliser Photoshop dans le but de créer une image onirique. Nous utiliserons pour cela les calques de réglages, les effets de lumières et le filtre dispersion. Nous dynamiserons ensuite cette image en ajoutant de la texture afin de la rendre encore plus esthétique.

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1: Détourage

La première étape de ce tutoriel consistera à détourer l’image. Pour cela nous utiliserons l’outil Plume en zoomant sur l’image à 100%. Cette étape aussi fastidieuse est nécessaire car c’est de celle-ci que dépend le rendu final de notre illustration. Une fois le tracé effectué, faites un clic droit sur le tracé et faites Définir une sélection en réglant la valeur du Contour progressif sur 0,5 px. Puis faites Calque>Masque de fusion>Faire apparaître la sélection.

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PRATIQUE

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2: Le fond

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Créez un nouveau calque et remplissez-le à 50% de gris, puis importez l’image mountain1.jpg, désaturezla en pressant [Ctrl]+[Maj]+[U]. Puis en jouant avec les courbes, faites en sorte d’arriver au résultat présenté sur l’image. Passez le calque en mode de fusion Incrustation. Par dessus ce calque, importez le fichier aqueous_sun_textures_v2_030.jpg et passez-le en mode Superposition avec une opacité de 52%. Puis sur un nouveau calque avec une brosse douce blanche de taille importante, peignez une zone de lumière en dessous du calque du personnage.

3: Dispersion

Sélectionner le calque contenant le personnage, dupliquez-le et faites Filtre>Deformation>Dispersion, réglez les deux valeurs sur 900 px et faites Ok. Une fenêtre vous demande de choisir un fichier servant de base pour la dispersion, choisissez le fichier wt1.psd.

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PRATIQUE

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4: Correction colorimétrique 1

Créer un nouveau calque de réglage Teinte/Saturation par dessus la pile et passez-le en mode de fusion Lumière tamisée. Réglezle selon les paramétres présentés sur l’image. Avec une brosse douce de taille importante et de couleur noire, peignez une zone de pénombre en bas de votre composition.

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5: Trainée lumineuse

Créer un nouveau calque. Prenez l’outil Plume et tracez un trait. Faites un clique droit sur ce trait et faites contour du tracé en prenant soin de bien cocher Simulation de la pression. Répétez l’opération jusqu’à avoir un ensemble cohérent et esthétique.

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6: Zoom

Sélectionnez le calque le plus haut dans la pile de calques et faites [Ctrl]+[Alt]+[Maj]+[E] pour réaliser une copie avec fusion de tout les calques de votre composition. Faites [Ctrl]+[T] et agrandissez légèrement cette nouvelle image. Créez à présent un nouveau calque et faites une ellipse de n’importe quelle couleur, placez ce calque en dessous du calque précédemment créé et faites [Alt]+ clic à la jonction entre les deux calques pour écrêter les deux calques.

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PRATIQUE

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7: Le corbeau

Détourez l’image du corbeau et venez la placer sur la chaussure de notre personnage. Créez un calque de réglage Correction sélective et écrêtez-le sur le calque du corbeaux. Réglez les valeur de noir sur C:12% M:0% J:-6% N:-15%.

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8: Le bokeh

Ajoutez par dessus la pile de calque l’image bokeh-11, passez-la en mode Superposition avec une opacité de 20%.

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9: Passe haut

Afin de donner de la netteté à notre image. Recréez une copie de tous les calques avec fusion via le raccourcis clavier [Ctrl]+[Alt]+[Maj]+[E] et appliquez l’effet Filtre>Divers>Passe Haut avec un rayon de 2,1 px. Notre image est maintenant terminée, n’hésitez pas à rajouter des éléments graphique, et à expérimenter sur vos propres images.

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formations

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ous avons le plaisir de vous présenter la rubrique Formations dans laquelle les écoles et les centres de formations

présenterons leurs formations en graphisme et multimédia.

Dans cette rubrique vous trouverez les présentations générales de ces établissements ainsi que les descriptions de divers cours qu’ils proposent. Vous connaîtrez ses avantages et ses spécificités afin de bien choisir la formation qui répondra à vos attentes.

Sur notre site www.psdmag.org/fr vous trouverez la section Formations contenant les courtes descriptions des établissements et leurs coordonnées.

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focus

Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ? Acteurs de la chaîne graphique, nous rencontrons trop souvent des problèmes avec les outils numériques pour restituer les couleurs de nos fichiers. Pourtant, il est possible de contrôler la couleur, de la prise de vue à l’impression, afin de garantir une reproduction des images la plus exacte possible. C’est le but de la gestion des couleurs, mise en place par l’ICC (International Color Consortium) il y a déjà plus d’une dizaine d’années. Faisons le point...

COLOR AIM – Maud BATELLIER Spécialiste en gestion des couleurs et calibration de la chaîne graphique, color aim vous propose des audits, du conseil, des formations et des prestations de service. Si vous êtes photographe, graphiste, retoucheur, photograveur ou imprimeur, vous trouverez une réponse à vos besoins. La volonté de promouvoir les standards pour les industries graphiques et de transmettre les connaissances indispensables en matière de gestion des couleurs est au coeur de l’activité de Color Aim, une structure indépendante créée pour répondre aux besoins des acteurs des arts et industries graphiques.

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Color Aim travaille avec différents partenaires et experts, afin de vous offrir la solution la plus adaptée à vos besoins et à vos moyens, quelque soit votre activité, de l’acquisition des images à l’impression finale. Sa gérante, Maud Batellier est diplômée de l’École nationale supérieure Louis Lumière (option Traitement des images, promotion 2005).Spécialiste en gestion des couleurs pour les Arts et industries graphiques, ses 6 ans d’expérience lui permettent de proposer des formations et prestations de service de qualité.

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ?

1 Figure 1. La chaîne graphique

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Figure 2. Gamuts

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Figure 3. Technologies

La chaîne graphique et ses problématiques

De la prise de vue à l’impression finale chez l’imprimeur, nous utilisons de nombreux périphériques de travail qui nous permettent d’enregistrer (entrée) ou de reproduire (sortie) les couleurs des images : Appareil Photo Numérique, scanner, écran, imprimante photo, système d’épreuvage, presse offset... Dans l’idéal, chacun de ses outils serait capable de restituer les couleurs vues par un oeil humain avec le même langage et donc de la même manière. En réalité, chacun des périphériques de la chaîne graphique possède son propre langage et ne reproduit qu’une partie des couleurs visibles. En effet, les périphériques de la chaîne graphique fonctionnent dans des modes colorés différents (RVB ou CMJN). Un périphérique RVB

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capte ou émet de la lumière et permet en général d’obtenir un espace de reproduction des couleurs (dit Gamut) plus grand qu’un périphérique CMJN, qui fonctionne avec des encres, donc qui absorbe la lumière. Ce qui veut dire, par exemple, que les couleurs d’une image numérisée avec un scanner (RVB) ne seront pas toutes reproductibles par une imprimante (CMJN). Enfin, la technologie de chacun des périphériques est différente, ce qui ne permet d’obtenir le même rendu : par exemple, une imprimante jet d’encre restitue une image avec des points d’encre répartis de manière aléatoire, alors qu’un écran affiche les pixels de l’image. Pourtant, nous souhaitons obtenir la même couleur pour nos fichier, quelque soit le type de sortie (Offset, jet d’encre, web...) Alors comment faire communiquer ces différents périphériques ? La mise en place d’une gestion des couleurs ICC permet de garantir ce résultat.

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ? Figure 4. Flux Device Dependant

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Figure 5. Image Couleurs Lab*

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La gestion des couleurs et les profils ICC

conversion des valeurs numériques d’un périphérique à un autre pour obtenir le même résultat visuellement.

Cela veut dire que les mêmes valeurs numériques (voir l’exemple d’un Bleu dont les valeurs sont R10 V50 B100) donnent des rendus colorés différents sur des périphériques différents. On parle alors de flux Device Dependant c’est-à-dire dépendant du périphérique utilisé.

La conversion des valeurs numériques (couleurs) du fichier est réalisé à l’aide un espace de description des couleurs indépendant : l’espace Lab*. L’espace Lab* est une représentation physique, mesurable et calculable de l’ensemble des couleurs visibles par un Observateur standard. Cela veut dire qu’il ne correspond à aucun outil de travail en particulier puisqu’il ne dépend que de la vision humaine. C’est un espace en 3D qui permet de décrire et classer précisément les couleurs par rapport à la vision humaine selon trois axes :

La problématique de la chaîne graphique est simple : lorsque j’imprime un document sur deux imprimantes différentes, et sur un écran par exemple, j’obtiens bien souvent des résultats visuels différents.

La solution proposée par l’ICC est la suivante : il faut utiliser des valeurs numériques différentes pour obtenir les mêmes couleurs sur des outils de sorties différents. Nous allons donc effectuer une

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L* = Luminosité (du noir au blanc, de 0% à 100%) a* = Tension Vert-Rouge b* = Tension Bleu-Jaune

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ?

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Figure 6. Bichromie Noir + Pantone 157C : le noir seul et le pantone 157C seul

Figure 6. Flux device INdependant

C’est le profil ICC qui permet de réaliser la conversion des couleurs, au travers de l’espace Lab*. Le flux de travail est Device independent c’est-à-dire indépendant du périphérique utilisé. Alors comment utiliser correctement les différents périphériques avec la gestion des couleurs ? Trois étapes sont nécessaires à la mise en place d’un flux de travail avec une gestion des couleurs ICC : Le calibrage (ou calibration), la caractérisation (ou création du profil ICC) et la conversion. Calibrer un outil de la chaîne graphique consiste à le régler dans un état de fonctionnement donné (optimal par rapport au type de travail) et à le maintenir en cet état tout au long de la production. Pour un écran, on réglera la dominante colorée (équilibre RVB), le contraste et la luminosité. Pour un système d’épreuvage, on linéarise, c’est-àdire que l’on choisit la limitation d’encrage par canal et d’encrage totale pour atteindre le résultat escompté sur la papier utilisé (simulation du rendu de la presse Offset, par exemple). Pour la presse, de nombreux réglages sont nécessaire (densités max, linéature, encrage total, pression machine...) et cela en fonction du papier utilisé. Caractériser un outil de la chaîne graphique consiste à déterminer ses caractéristiques colorimétriques dans un état de fonctionnement donné c’est-à-dire à décrire le résultat de la calibration. Cette carte d’identité est enregistrée dans un fichier appelé Profil ICC (au format *.icc ou *.icm). Il faut donc créer un profil pour chaque périphérique de la chaîne graphique :

Profils d’entrée : APN, scanners, Profils de sortie : Écrans, imprimantes, presses Offset...

Attention : un profil ICC n’est valable que pour un état de calibration donné donc si je change de papier, je dois créer un nouveau profil... Par exemple : un profil de presse Offset est différent pour du papier couché (ISOcoated_v2.icc) et pour du

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papier non couché (PSO_Uncoated_ISO12647_eci.icc) La conversion consiste à transformer les valeurs numériques d’une image de son espace d’entrée (profil source) vers un espace de sortie (profil de destination). Un profil ICC ne fonctionne JAMAIS seul : il en faut toujours au moins 2 pour effectuer la conversion entre 2 périphériques. Par exemple, pour afficher une image dans photoshop, Adobe utilise le profil d’entrée du fichier et le profil de sortie de l’écran (enregistré sur la carte graphique du poste de travail).

Paramétrer la couleur pour la suite Adobe

Avant de travailler avec vos fichiers (qu’ils soient en RVB ou CMJN), il est impératif de paramétrer correctement le menu Couleurs des applications de la suite Adobe. Comme nous l’avons vu, un fichier issu d’un APN ou d’un scanner doit être décrit par son profil ICC d’entrée afin d’effectuer correctement la conversion des couleurs vers une profil de sortie. Vérifier donc que vos applications Adobe ne supprime pas le profil à l’ouverture des fichiers : dans le menu Édition>Couleurs, choisissez Conserver les profils incorporés comme Règle de gestion des couleurs. Mais il arrive que l’on vous fournisse des images qui ne contiennent pas de profil incorporé. Dans ce cas là, Adobe utilisera par défaut le profil sélectionné dans le cadre Espaces de travail. Il est donc recommandé de sélectionner un profil RVB et un profil CMJN cohérents avec la majorité de votre production. Pour l’espace de travail RVB, choisissez sRGB IEC61966-2.1 si la majorité des images RVB que vous traitez sont issues d’un APN amateur type compact, mais préférez l’Adobe RGB (1998) pour les fichiers issus d’un APN professionnel type Reflex. Pour l’espace de travail CMJN, on choisit le plus souvent par défaut le profil standard de presse Offset feuille (papier couché) ISO Coated v2 300% (ECI).

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ?

Figure 7. Menu Couleurs

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Figure 8. Synchro bridge

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Une fois que le menu Couleurs est correctement paramétré dans Photoshop (voir l’exemple), vous pouvez l’enregistrer puis le synchroniser pour toutes les autres applications de la suite Adobe à l’aide de Bridge. Dans le menu Édition>Paramètres couleurs de la créative suite de Bridge, sélectionnez vos paramètres enregistrés précédemment dans Photoshop, et cliquez sur Appliquer. Ainsi, la gestion des couleurs de vos documents sera cohérente de A à Z

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pour l’ensemble de vos applications. Remarque : Pour savoir quel est le profil incorporé dans votre fichier, cliquez sur la coche en bas à gauche du cadre de l’image et choisissez Afficher>Profil du document à la place de la taille du document (affichée par défaut).

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ? Figure 9. Conversion CMJN

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Figure 10. Conversion et ICC

Convertir ses fichiers RVB en CMJN

Nous avons vu que la principale problématique de la chaîne graphique est que les différents périphériques fonctionnent avec des modes colorés RVB ou CMJN, ce qui implique de convertir les couleurs RVB en CMJN, avec le plus souvent une compression du gamut. En effet, une image issu d’un périphérique d’entrée RVB présente un espace de reproduction des couleurs très large, alors qu’une presse offset ou une imprimante jet d’encre ne permet pas de reproduire autant de couleurs. Nous devons donc savoir que dans tous les cas, il aura une perte de la qualité de l’image (densités et saturations notamment) lors de la conversion des fichiers RVB en CMJN. Pourtant cette conversion est obligatoire afin de préparer les fichiers pour l’impression en quadrichromie : c’est ce que l’on appelle la séparation. On peut cependant contrôler au mieux cette séparation, grâce aux profils ICC. En effet, les applications Adobe permettent via le menu Édition, de Convertir en profil... un fichier RVB en CMJN, en utilisant le profil d’entrée RVB du fichier et en choisissant le profil de sortie CMJN adapté. Mais cette conversion n’est pas anodine puisque le profil de séparation CMJN choisi contient toutes les informations concernant le système d’impression qu’il caractérise : taux d’encrage total, retrait de sous-couleurs, blanc papier... Par exemple, le profil PSO_Uncoated_ ISO12647_eci.icc, caractérise l’impression sur presse Offset avec un papier non couché feuille à feuille.

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Finalement, il est indispensable de savoir sur quel système d’impression (et sur quel papier) votre fichier sera imprimé avant d’effectuer toute conversion en CMJN ! Donc pour un même fichier imprimé sur 2 papiers différents, le profil de sortie sera différent et donc la conversion des valeurs du fichier ne sera plus la même (les valeurs CMJN changent). L’imprimeur doit être en mesure de vous indiquer quel profil CMJN utiliser pour la conversion de vos fichiers. Si ce n’est pas le cas, l’ECI met à disposition de nombreux profils standards de presse, conformes à la norme ISO 12647-2 en vigueur pour l’impression (www.eci.org). Le profil le plus couramment utilisé est le profil ISO Coated v2 300% (ECI) - Fogra 39, puisqu’il correspond à l’impression offset papier couché feuille à feuille. Remarque : il est déconseillé de convertir un fichier RVB avec l’option Image>Mode>Couleurs CMJN. En effet, dans ce cas là, Adobe convertit par défaut le document vers le profil CMJN (espace de travail), défini dans le Menu Couleurs. Attention : il est déconseillé de convertir un document CMJN vers un autre espace CMJN. En effet, dans certains cas, les noir purs (100) sont convertis en CMJN, les couleurs pures ne sont pas respectées et la finesse des dégradés n’est pas préservée.

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Où en êtes-vous avec la gestion des couleurs ? 12

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Figure 11. Moniteur

Figure 12. Sondes

13 Figure 13. Écran et ICC

Le calibrage écran

La quasi totalité des fichiers que l’on traite sont en premier lieu affichés sur un écran puis retouchés : c’est la première étape de contrôle d’une image. Il est donc important de choisir son écran de travail avec soin et surtout, de le calibrer correctement et régulièrement. Tous les écrans ne se valent pas : pour le contrôle et la retouche d’images, il est impératif de travailler avec un écran de qualité Arts Graphiques. Si le prix d’un écran LCD de qualité Arts Graphiques est plus élevé qu’un écran d’entrée de gamme, cela est justifié, entre autres, par la qualité de la dalle. De plus, ces écrans peuvent être calibrés avec précision puisqu’ils possèdent des réglages dits Hardware (physiques) qui permettent de régler la luminosité, le contraste et la température de couleur. Mais la qualité de l’écran ne suffit pas : il est indispensable de le calibrer correctement pour garantir la cohérence des couleurs par rapport au tirage papier. Pour calibrer un écran, on peut utiliser une sonde (colorimètre) ou un spectrophotomètre, pilotés par le logiciel de calibration du fabricant de l’écran de préférence. La norme ISO 12646 décrit les valeurs cibles recommandées pour la calibration d’un écran : • Luminance = 80 à 160 cd/m2 – C’est la luminosité maximum (point le plus blanc à l’écran),

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• Gamma = 1,8 à 2,4 – Le gamma N’EST PAS le contraste mais la courbe de transfert des niveaux de luminosité c’est à dire qu’il définit la manière de reproduire les différentes valeurs du fichier. Lorsque l’on change la valeur du gamma, on modifie le rendu des basses et des hautes lumières. Pour simplifier, si le gamma augmente (de 1,8 à 2,2 par exemple), la SENSATION de contraste augmente car les ombres sont plus enterrées, • Température de couleur = D50 (5000 K) – Elle définit la couleur du point blanc c’est à dire la dominante colorée de la lumière. Plus la température de couleur augmente, plus il y a de bleu dans la lumière. Plus elle baisse, plus il y a de jaune. Dans la pratique et pour le pré-presse, on préconise en général de régler l’écran à 5800 K, avec un gamma de 1,8 (ou L*) et une luminance de 120 cd/m2. À la fin de la calibration, le logiciel créé un profil ICC qui sera appliqué sur la carte graphique du poste de travail et utilisé par les applications compatibles ICC (telles que Adobe) : c’est l’étape de caractérisation de l’écran. C’est grâce au profil ICC de l’écran (et à celui du fichier) que les couleurs de l’image seront converties correctement pour l’affichage.

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Figure 14. Gamme de contrôle

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Figure 15. Pupitre lumineux

L’épreuvage numérique

L’épreuve est une sortie imprimée destinée à contrôler certains paramètres avant l’impression finale : imposition, couleur, taille des images, texte... Il existe donc plusieurs type d’épreuve de plus ou moins bonne qualité que l’on peut produire sur des imprimantes laser, traceur ou jet d’encre par exemple. Cependant, si l’on souhaite contrôler la colorimétrie d’un fichier, il faut dans ce cas là produire une épreuve numérique contrat, qui simule parfaitement le rendu imprimé sur la presse. Pour produire une épreuve contrat, on utilise aujourd’hui principalement des systèmes jet d’encre, pilotés par un RIP d’épreuvage qui permet de calibrer l’imprimante avec précision en fonction de la simulation que l’on souhaite obtenir. Le RIP (Raster Image Processeur) permet de piloter et de calibrer le système d’épreuvage dans des conditions bien précises, et permet ainsi de simuler le rendu escompté. Lors de la calibration, on définit un taux d’encrage total, la limite d’encrage par canal et on linéarise l’imprimante d’épreuvage. On utilise ensuite le profil de la presse (ISOcoated_V2_eci.icc par exemple) ou les données FOGRA (FOGRA 39 par exemple) pour simuler sur l’épreuve le rendu de l’impression finale. La qualité du papier d’épreuvage est importante : en effet, il faut pouvoir simuler le blanc du papier de la presse et garantir que les couleurs du profil de simulation sont effectivement reproductibles sur ce papier.

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Même si vous êtes équipés d’une imprimante et d’un papier de qualité pour produire des épreuves contrat, cela ne veut pas dire que votre système est correctement calibré. L’idéal est de faire calibrer votre système d’épreuvage par un professionnel afin de garantir que vos épreuves sont bien conformes à la norme ISO 12647-7. La certification FOGRA est un moyen de garantir que la calibration de votre système est effectivement conforme aux recommandations de la norme. Une épreuve certifiée doit comporter une gamme de contrôle universelle (type UGRA/FOGRA MediaWedge 2.2 ou 3.0) et un pied de page avec les information relatives au fichier et au profil ICC de simulation utilisé. Ainsi, l’épreuve que vous transmettez peux être vérifiée par un tiers et sera juridiquement valide en cas de litige avec un client. Et n’oublions pas : il est très important d’observer une épreuve numérique sous un éclairage normalisé ! En effet, la couleur des objet dépend de la lumière qui les éclaire. La norme ISO 3664 préconise un illuminant D50 dont la température de couleur est proche de 5000K. Nous possédons tous des outils et logiciels performants pour enregistrer et reproduire de belles images. La mise en place de la gestion des couleurs et des profils ICC est simple et accessible et nous assure une parfaite communications entre les différents périphériques de la chaîne graphique.

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FICHE TECHNIQUE

Photoshop CS4 | intermédiaire | 90 min

Watercolor

Rasta Touch

Dans ce tutoriel nous allons donner un effet watercolor à notre création... Pour cela différentes étapes seront nécessaires comme le détourage, apprendre ou revoir pour certains, une nouvelle façon de sélectionner, la séléction par Plage de couleur, autant d’éléments que nous offre Photoshop. Cette nouvelle façon de faire sera très utile lors de différentes créations.

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Dany Salliot aka Danzay’Art Il est un jeune graphiste, illustrateur de 25 ans en freelance. Passionné de plusieurs univers, tel que la musique, le cinéma, la pub, la photographie. La création est vite devenu son atout majeur. Ses compostions sont le doux mélange de goût, de style et d’esthétisme ; pour le plaisir de vos regards critiques. Son portfolio : http://www.facebook.com/danzayart


FICHE TECHNIQUE

Watercolor Rasta Touch

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1: UN ROYAL DREADLOCKS DÉTOURAGE

Premièrement, ouvrez l’image 01a.jpeg, dupliquez-la [Ctrl]+[J] et prenez l’outil Plume [P] vérifiez que l’outil est en mode Tracés et ajout à la zone du tracé(+). Puis débutez le détourage, une fois le détourage fini, allez dans l’onglet Tracés>Tracés de travail>Récupérer le tracé comme sélection, inversez votre séléction [Ctrl]+[Maj]+[I], ensuite faites Menu>Sélection>Modifier>Contour progressif [Alt]+[Ctrl]+[D] entrez la valeur de 2px.

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J’ai laissé une partie du blanc et du bleu du fond de l’image, mais ce n’est pas important pour la suite du montage... libre à vous de faire un plus beau détourage que le mien. Seulement voilà le détourage n’est pas fini, ouvrez l’image 02.jpeg et répétez les mêmes opérations que précédement. Seul petit conseil, ne vous attardez pas sur les cheveux de celle-ci, vous perdriez votre temps plus qu’autre chose.

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FICHE TECHNIQUE

Watercolor Rasta Touch 2: ARTISTE PEINTRE, BRUSH ET NUANCES

Deuxièment, si ce n’est pas déjà fait, installez les brush fournies en fichiers sources sur le site. Ouvrez votre image 03.jpeg, créez un ou plusieurs calques [Ctrl]+[Maj]+[N] puis dessinez les éclats de peinture avec les couleurs suivantes : #8cff7d, # ff7c7c, # fdff7c (pensez à enregistrer vos couleurs dans le nuancier). Fusionnez seulemement les calques d’éclats de peinture et nommez le calque final color touch.

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3: DÉSATURATION, ISOHÉLIE

Reprenez votre fichier 02.jpeg détouré et prêt à l’emploi. Allez dans Menu>Image>Réglages>Désaturation [Ctrl]+[Maj]+[U], ensuite dans Menu>Image>Réglages>Isohélie. Glissez-la dans votre création et redimensionnez-la.

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FICHE TECHNIQUE

Watercolor Rasta Touch 4b 4a

4: PLAGE DES COULEURS

Maintenant on rentre dans le vif du sujet, dupliquez votre calque [Ctrl]+[J] color touch, vous obtiendrez un calque nommé color touch copie, créez encore un calque [Ctrl]+[Maj]+[N] et remplissez-le de blanc. Placez-le entre vos deux calques color touch. Revenez sur votre calque de la danseuse Hip-Hop, inversez les couleurs [Ctrl]+[I] et allez dans Menu>Sélection>Plage de couleur et cliquez sur la couleur blanche, validez par Ok. Appuyez sur le bouton [Suppr] de votre clavier, faite la même chose, mais en vous mettant sur le calque color touch copie. Masquez le calque de la danseuse avec le petit oeil sur la gauche.

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5: RASTA COLOR ART

Choisissez la typo Capture it 2 fournie également, écrivez rasta color Art ou autre selon votre inspiration du moment. Répétez la sélection par Plage de couleurs... appuyez sur [Suppr] en étant sur le calque color touch copie puis masquez le calque de la police. Puis désélectionnez le tout [Ctrl]+[D].

6: L’UNION FAIT LA FORCE

Sélectionnez vos calques color touch jusqu’au color touch copie et mettez-les dans un groupe en allant dans Menu>Calque> Nouveau>Groupe d’après les calques et nommez-le color touch aussi. Changez le mode de fusion du groupe en Obscurcir.

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FICHE TECHNIQUE

Watercolor Rasta Touch 7: FLOU, IMPORT, FUSION

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Importez la texture suivante dans votre document. Changez son mode de fusion en Incrustation. Importez ensuite l’image et allez dans Menu>Filtre>Atténuation>Flou gaussien puis changez son mode de fusion en Incrustation. Reprenez votre document, glissez-le sur votre composition, placez-le en dessous du groupe color touch. Maintenez enfoncée la touche [Ctrl] et cliquez sur la vignette du calque color touch, appuyez sur [Suppr] puis changez son mode de fusion en Couleur plus foncée à 26%.

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8: FINAL

Pour terminer, retournez dans le groupe color touch, créez un nouveau calque et maintenez enfoncée la touche [Ctrl] cliquez sur la vignette du calque color touch copie et remplissez la sélection de noir et son mode de fusion Incrustation à 45%. Ajoutez un calque de réglage de courbe de transfert de dégradé en allant dans Calque>Nouveau calque de réglage>Courbe de transfert de dégradé avec Produit comme mode de fusion et son opacité à 25%. Ajoutez un dernier calque de remplissage en allant dans le Calque>Nouveau calque de remplissage>Dégradé et changez son mode de fusion en Incrustation. En espèrant que ce tutorial vous aidera pour la suite et que vous ayez autant de plaisir à le suivre, étape par étape, que moi à l’écrire...Portez-vous bien.

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Flower Woman Abstract

FICHE TECHNIQUE

Photoshop CS3 | dĂŠbutant | 90 min

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FICHE TECHNIQUE

Flower Woman

Abstract

Thomas Rumas J’ai actuellement 17 ans et engage ma quatrième années sous Photoshop. Actuellement dans une Terminale Scientifiques Sciences de l’Ingénieur j’ai comme projet d’étude de me lancer dans l’infographie ou bien l’informatique. La plupart des choses que j’ai pu apprendre ont été grâce à des communautés telles que French-gfx.com ou Yero-Graph. Vous me retrouverez sur la toile avec le pseudonyme de Chewbaca et sur mon deviantart : t0mahstyl.deviantart.com

Voici un tutorial qui vous permettra d’apprendre le maniement de quelques

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textures, mais aussi un travail avec la luminosité, contraste… Et quelques outils de Photoshop. Ce tutorial reste assez libre dans la conception puisqu’il n’est qu’une aide à la création d’un style légèrement abstrait et permet une liberté importante.

Étape 1

Tous d’abord créez un nouveau document de la taille 600x900. Remplissez le calque d’une couleur #404040. Ouvrez maintenant le stock de la femme et mettez-le au-dessus du calque que vous venez de faire. Ouvrez ensuite Texture by Super Moha V2 (265).jpg. Copiez-la et collez sur votre création en mode Superposition. Un choix s’offre à vous, soit vous gardez cette couleur verte ou bien vous faites comme moi et mettez cela dans une teinte bleu. N’oubliez pas d’enlever ce qui passe sur le visage et le torse, utilisez donc un masque de fusion.

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FICHE TECHNIQUE

Flower Woman Abstract Étape 2

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Ensuite ouvrez Texture by Super Moha V2 (228).jpg. Mettez cela sur votre création et positionner les fleurs afin d’avoir l’idée que les fleurs soient sur l’épaule de la jeune femme. Enlevez ce qui ne vous intéresse pas. Ce calque doit être en mode Superposition. Ouvrez maintenant Texture by Super Moha V2 (266).jpg. Mettez ce calque en mode Superposition, ajoutez un masque de fusion et enlevez ce qui passe sur le visage et le torse.

Étape 3

Ajoutez Texture by Super Moha V2 (238).jpg à votre travail, mettez ce calque près de la femme en mode Éclaircir. Gommez ce qui ne vous intéresse pas. Ajoutez maintenant un calque de réglages Courbes pour augmentez le contraste de votre création. Partez sur une base de courbe exponentielle, réglez cela comme bon vous semble. Mettez aussi un calque de réglage Vibrance avec ces paramètres, la Vibrance à -5 et la Saturation à +11. Ajoutez ensuite un calque de réglages Niveaux avec comme paramètres : 34; 1,36; 255 (gauche à droite).

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FICHE TECHNIQUE

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Étape 4

Mettez maintenant quelques textures, coup de pinceau… Pour ajoutez quelques Effets deux sont disponibles dans les ressources. Ajoutez maintenant le calque de réglage Filtre photo avec comme paramètre Filtre refroidissant 82 et une opacité de 10%. Mettez aussi un calque de réglage Exposition avec : Exposition à -0,03 ; Décalage à +0,0288 ; et la Correction Gamma à 0,86. Par dessus, mettez un calque de réglage Luminosité/Contraste : une luminosité à 15 et un contraste à -14. De nouveau mettez un calque de réglage Courbe et prenez toujours cette forme exponentielle.

Étape 5

Le plus gros du travail est maintenant fait, il ne reste plus qu’à ajouter quelques effets. Pour ma part j’ai rajouté une ondulation avec le filtre de Photoshop et les paramètres de base. Accentuez aussi votre création pour donner un peu de relief. Ajoutez du contraste sur le visage. Vous pourrez voir comment j’ai effectué cela en jetant un oeil sur le PSD disponible avec les ressources. Et voilà, vous pouvez maintenant travailler sur une teinte. Ici la teinte orange a été obtenue par une courbe de transfert et de dégrade en mode Teinte. Merci aux auteurs des différentes ressources et stock sans qui nous n’auront pas pu faire cette création, un grand merci donc à ces autres graphistes qu’ils soient amateurs ou professionnels.

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Interview de Lucie Martins

aka Wolfen graphix en faisant une pause méditation entre deux dessin. Ces petites choses me permettent de supporter le quotidien morne et terne de la société... QU’EST-CE QUE VOUS AIMEZ LE PLUS DANS LA VIE ? Des tas de choses ! J’ai diverses passions comme le graphisme, la capoeira, les jeux vidéo, la musique et les mangas qui ont bercés toute ma jeunesse. J’aime aussi beaucoup la nature, les animaux et la spiritualité. POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER ? QUEL EST VOTRE PARCOURS ? Je m’appelle Lucie Martins (aka Wolfen), j’ai 27 ans et je vis à Bruxelles où j’ai fini mes études en techniques graphiques. Mes connaissances dans le domaine du visuel sont assez diversifiées, elles vont du webdesign à la mise en page, au painting, au dessin, au montage vidéo ou photo... J’essaye de ne pas m’arrêter à une seule branche. Pour le moment mon expérience professionnelle se limite à trois mois de stages réalisés dans des boîtes de webdesign et de communication visuelle. En bref, mon parcours n’est pas extraordinaire pour le moment, peut-être qu’il le sera un jour qui sait... QU’EST-CE QUI GRAVITE AUTOUR DE VOUS, QUEL EST VOTRE MONDE ? Beaucoup d’imaginaire et de fantaisie ! Je n’ai pas trop les pieds sur terre, je suis une éternelle rêveuse. Je n’aime pas voir le monde de façon cartésienne, j’aime croire que les fées et les petits lutins existent, même si ça peut paraître absurde. Je m’évade avec un rien, un peu de musique de jeux vidéos dans les oreilles quand je suis dans le métro, ou

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QUEL EST VOTRE PROCESSUS DE CRÉATION ? QU’EST-CE QUI VOUS INSPIRE ? La musique est ma première source d’inspiration. Il m’arrive souvent de voir des images lorsque j’écoute de la musique. Je mets aussi de la musique simplement pour me motiver, il est très rare que je travaille dans le silence. Visuellement, le monde du graffiti m’inspire beaucoup. J’aime le côté graphique mélangé au travail de la typographie, c’est une forme d’art très riche et créative. Sinon au niveau du processus de création, la plupart du temps je démarre directement en digital, en faisant une esquisse à la tablette graphique. Le mieux pour moi c’est de scanner mes dessins puis de les retracer sous Illustrator, car je suis plus à l’aise sur papier qu’en digital, mais j’ai souvent la flemme de scanner mes dessins... Il arrive aussi que je n’aie pas d’inspiration où pas l’envie de créer, même pendant plusieurs mois, dans ces cas là je ne me force pas à pondre un truc. Je laisse les idées et l’envie venir à moi ! QUELLES SONT VOS RÉFÉRENCES GRAPHIQUES ? Les tortues ninjas ! Hum, je rigole ! Mais pas tout à fait, en vérité je dois avouer que c’est en voyant le premier épisode des tortues ninjas à 7 ans que je suis devenue accro au dessin. Puis je suis tombée dans les mangas. Pendant des années j’ai appris à dessiner en recopiant du Dragon ball, je considère Akira Toriyama comme mon maître. Puis je me suis intéressée à d’autres styles comme celui de Masamune Shirow ou

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interview

interview DE Lucie Martins aka Wolfen graphix

Yukito Kishiro, qui sont plus dans l’univers Mecha et Cyber-punk. D’où le fait que j’aime retranscrire des éléments futuristes dans mes créas. Heureusement, je ne me suis pas enfermée dans un univers manga, j’ai préféré mélanger les styles et j’ai trouvé le mien au fil des années. PARLEZ-NOUS DE VOTRE TECHNIQUE GRAPHIQUE PRÉFÉRÉE ? Ma technique graphique préférée c’est la vectorisation. Il y a quelques années j’étais plus orientée vers le painting mais mon style a changé. Ce que j’aime avec le vectoriel c’est que l’on n’a pas besoin d’avoir une machine qui coûte chère, on peut travailler sur un petit format et cela restera imprimable à n’importe quelle taille. Pour le painting on a intérêt à avoir un bon PC sous peine de ramer sur du A3 ! Puis tout est possible en vectoriel, certains arrivent même à faire du painting aussi. De plus, ça a un côté ultra propre et j’aime bien les choses soignées, mais ça ne m’empêche pas de coloriser ou finaliser la plupart de mes visuels sous Photoshop. COMMENT L’AVEZ-VOUS DÉVELOPPÉ ? La première fois que j’ai fais du vectoriel c’était dans le cadre de mes cours d’infographie, donc l’école m’a aidé de ce côté-là. Une fois les études finies, j’ai simplement continué à m’entraîner toute seule avec des tutoriels et j’ai cherché à développer mon propre style.

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QUELS SONT VOS PROJETS ? UN DERNIER MOT À AJOUTER ? J’avais commencé un manga (Kaos Genesis) avec des amis mais le projet est actuellement en pause pour diverses raisons. J’espère que nous pourrons bientôt nous remettre tous ensemble sur ce projet et l’éditer. Sinon j’aimerais trouver un travail en rapport avec l’art et pouvoir gagner ma vie en faisant ce que j’aime. Et pour terminer je dirais que d’un point de vue artistique ou non, l’esprit de compétition et la comparaison sont des freins pour le développement de soi et du talent. Il ne faut pas chercher à devenir LE meilleur ou être assoiffé de gloire et de reconnaissance, juste profiter de ce qu’on aime faire tant qu’on en a la chance. Merci à l’équipe de PSD mag pour l’interview !

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Interview préparée par Cédric Baudouin


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