N° 10/2012 (64)
Mensuel Octobre ISSN 1733-2745
e u iq n h c e t la z e n n io Perfect e u iq r é m u n e r u t in e p de la
Photomontage
Utilisez les fonctions avancées de Photoshop
Matte painting
Créez un visuel à dimension dramatique
Jouez avec les modes de fusion
Retouche des photos
Maîtrisez les outils les plus courants pour créer l’image sombre et fantastique
Chers lecteurs, Vous avez sous les yeux le numéro suivant de .psd Photoshop dans lequel vous trouverez de nouvelles inspiration pour vos propres créations. Ce mois-ci vous apprendrez à maîtriser la peinture numérique sous Painter. Vous avez sûrement lu les tutoriels précédents préparés par Jean-Claude Grillet Bisanti. Cette fois-ce vous verrez comment créer un écureuil et plus particulièrement sa fourrure. Vous savez sûrement que la création de ce types d’images exige beaucoup de pratique et de patience pour parvenir au résultat idéal. Vous aurez donc l’opportunité de suivre les étapes proposées par l’auteur et de connaître les secrets de la peinture numérique. Passez ensuite au tutoriel Disco Candy dont l’auteur, Didier Charles Elie Nelson, vous expliquera comment utiliser les options avancées de Photoshop telles que les masques de fusions, les calques de réglages ou les outils de détourages. L’idée de ce tutoriel est de créer un visuel dynamique et coloré. Nous vous invitons aussi à lire les autres tutoriels où vous trouverez les conseils de retouche des portraits, vous allez voir aussi comment créer un matte painting dans un style sombre et comment réaliser un flyer glamour. Bonne lecture à tous , Équipe .psd Photoshop
Le magazine .psd est publié par SW Press Sp. z o.o. Président de SW Press Sp. z o.o. Dominika Truszczyńska-Gosk Directrice de la publication Justyna Książek ISSN : 1733-2745
DTP Graphics & Design Eurodesign www.euro-design.info Photo de couverture Jean-Claude Grillet Bisanti
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Bétatests
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sommaire DOSSIER
Écureuil 06 Jean-Claude Grillet Bisanti Disco Candy Didier Charles Elie Nelson
PRATIQUE
La Comtesse Noire Nathalie Duvivier
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Flyer Glamour Emmanuel Glajean
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Matte painting - désolation Sébastien Boismoreau
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FOCUS
Faites bonne impression ! Emmanuel Florio
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Écureuil Painter 11 | avancé
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Écureuil Ayant été invité à réaliser un nouveau tutoriel, j’ai décidé de vous présenter les principales étapes pour la peinture d’un écureuil roux avec le logiciel Corel Painter 11.
Pourquoi un écureuil, tout simplement parce que sa fourrure présente des textures extrêmement variées et intéressantes. Par exemple, celle du visage est constituée de poils très fins et cours entre le brun et le roux, tandis que le dessous du ventre présente une fourrure épaisse avec des reflets bruns, les oreilles sont presque transparentes par endroit, sans oublier leur fameuses queues touffues.
Pour information, l’ensemble de la peinture est réalisée avec une résolution de 2’000 x 3’000 pixels à 300 dpi. Rien ne vous empêche, lorsque la peinture est finie d’augmenter la résolution.
Finalement, j’utilise uniquement 2 calques (layers sur le programme), la première pour le décor, la deuxième pour l’animal. Cette utilisation réduite des calques me permet de replacer l’animal si nécessaire dans l’image, m’évite de devoir créer des
Jean-Claude Grillet Bisanti Originaire de la Suisse, j’ai suivi un cursus de juriste sans aucun rapport avec les arts graphiques. Passionné depuis mon plus jeune âge d’abord par le dessin puis la peinture à l’huile que j’ai pratiqué en tant qu’amateur autodidacte pendant une quinzaine d’année. Je me suis mis aux arts numériques en février 2011 à contrecœur et essentiellement pour des raisons logistiques puisque je n’avais plus la possibilité d’avoir un atelier chez moi. Conquis par les prouesses de Painter 11, je me suis créé une page sur le réseau social Deviant Art en vue de pouvoir échanger des astuces et partager mes travaux. Grâce à ce réseau d’artiste, j’ai obtenu en peu de temps une petite notoriété qui m’a permis de décrocher quelques commandes pour des particuliers. Un de ces portraits a été récompensé par un daily deviation qui m’a offert une visibilité à des dizaines de milliers d’internautes, dont la rédaction de .psd Photoshop, pour laquelle j’ai déjà rédigé trois tutoriels depuis.
ce qui améliore l’efficacité du programme. Autre avantage, les
Je me passionne également pour les arts martiaux que j’enseigne depuis plusieurs années, passion dont j’essaie de retranscrire les principes fondamentaux dans mes peintures.
techniques utilisées restent proches.
Pour me joindre : http://bisanti.deviantart.com/
masques et finalement m’évite d’utiliser trop de mémoire vive,
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Écureuil 1
1: Sous-couche
Pour cette peinture, je me suis passé de croquis, ayant eu de nombreuses occasions d’observer des écureuils, je connais suffisamment bien leur anatomie pour me lancer directement dans une peinture directe, plus spontanée que la coloration d’un croquis ultra-réaliste. Pour ce faire, j’utilise les pinceaux de la gamme impasto. Le but étant d’obtenir un effet de volume dans le sens des poils et des muscles. En effet, l’effet de volume impasto reste en place lorsque vous utilisez de pinceaux non texturés. Dès que la peinture sera suffisamment avancée, j’effacerai cet effet, qui, – mais il s’agit juste d’une question de goût personnel – n’apporte pas d’une valeur artistique à la peinture finale. Pour ce faire j’utilise le pinceau impasto equalizer qui permet d’effacer, ou plutôt de mettre à plat, tous les effets de volumes sans toucher aux textures des pinceaux et aux effets de couleurs.
Ce pinceau a été créée par Don Seegmiller pour son ouvrage Advanced Painter Technique et peut être télécharger gratuitement à l’adresse suivante: http://www.sybex.com/WileyCDA/SybexTitle/Advanced-Painter-Techniques.productCd-0470284935,navId-290541,pageCdresources.html
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Écureuil 2
2: Finaliser le “block in” des couleurs de bases
Block in correspond à mettre une sous-couche de base, contrairement à l’étape précédente, sur celle-ci on commencera à mettre les premiers dégradés jusqu’à obtenir un plan de travail homogène mais qui présentera l’avantage d’avoir déjà une première texture représentant la fourrure. Cette étape est exactement la même dans la peinture traditionnelle à l’huile ou à l’acrylique. On établit les couleurs de base et le schéma des valeurs principales, on rajoute les ombres, on rajoute les éclaircissements, on unifie le tout et on recommence le processus d’ombrage, d’éclairages et d’unification jusqu’à ce que le résultat voulu soit atteint.
L’usage de des oil/variable round est une des variantes simples pour créer de la fourrure que j’utilise régulièrement (pour d’autres méthodes, je vous invite à consulter mon tutoriel sur le chimpanzé publié dans le numéro de février 2012 chez .psd Photoshop). Pour cette étape, il est important que les mouvements du poignet suivent les lignes du corps, mais il n’est pas indispensable d’être trop rigide non plus, les détails seront peaufinés ultérieurement. Dès lors, n’hésitez pas à laisser les traits déviants un peu, ceux-ci donneront de la vie à votre peinture. Il faut continuer cette étape jusqu’à ce que vous obteniez une base de travail homogène.
Pour ce faire, je choisis des couleurs intermédiaires, ni trop sombres, ni trop claires.
Note :
Une fois la sous-couche mise en place, je vais utiliser uniquement les pinceaux d’huile oil/variable round. Ce pinceau donne en effet une texture intéressante avec une opacité entre 60 et 90% qui permet de travailler rapidement les détails du pelage, il permet d’obtenir un effet très intéressant également avec une faible opacité 20% et une brosse élargie à 12-18.
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Écureuil 3
3: Rajout des ombres
Il s’agit maintenant de travailler les zones d’ombres de l’écureuil afin de commencer à créer du volume. Les couleurs utilisées doivent prendre en compte le pelage brun mais également les reflets du décor, à savoir des pierres bleutées. Ceci maintient une cohérence et permet d’intégrer l’animal à son environnement. À ce stade de la peinture, je commence à rajouter les laques pour créer les zones d’ombres de la fourrures (exactement de la même manière que sur pour une huile traditionnelle). Par laquage j’entends plusieurs passage de couches semi-transparentes. Toutefois, les pinceaux laquant dit glazing brushes ainsi
Note :
Travailler moins les détails des zones d’ombres. Il s’agit de mettre en œuvre un effet d’optique simple. L’œil perçoit mieux les textures des zones éclairées que celles des zones d’ombres. En conclusion, il est inutile de peindre chaque poil pour les zones d’ombres. Autre avantage : le spectateur se focalise sur les zones éclairées.
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que les effets d’aquarelle proposés par Painter 11 exigent beaucoup de mémoire, avec pour conséquences qu’un ordinateur de gamme moyenne – comme le mien – ramera. Ce problème crée un décalage entre le trait effectué sur la tablette numérique et la reproduction du trait à l’écran avec pour effet de casser le rythme de peinture qui n’est plus dirigé par des gestes naturels mais en fonction par le programme. Pour contourner ce problème, je continue à travailler avec les pinceaux oil/variable round à la différence que je vais travailler avec une opacité oscillant entre 15% et 25%, ceux-ci sont moins gourmand en mémoire vive.
Ainsi j’ai facilement obtenu une texture représentant la fourrure qui sera quasi invisible pour la partie ombragée, mais qui sera perçue par le subconscient du spectateur et qui renforcera la crédibilité de ma peinture dans sa perception – enfin je l’espère. Sur l’image vous verrez la mise en application des différentes étapes pour la fine fourrure du visage.
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Écureuil 4
4: Peindre les éclaircissements
Il est temps maintenant de travailler les zones lumineuses et les éclaircissements. Pour ce faire et afin de créer un dégradé, après avoir sélectionné des couleurs, j’effectue de nombreux passages (avec un pinceau très fin, soit une taille oscillant entre 1.5 et 3.0 au maximum). Plus vous vous rapprochez des zones d’ombres, plus vous pouvez diminuer l’opacité (~70% pour les zones les plus claires jusqu’à 20% pour les traits dans les zones sombres). Il faut également varier la pression de votre stylet pour amener. Cette technique est assez proche de celle dite du brossage à sec en peinture traditionnelle – technique très utilisée par les modélistes également pour peindre la fourrure. Cette étape est probablement la plus délicate puisque tout repose intégralement sur la maîtrise du stylet et de votre expérience de dessinateur. Je n’ai aucune solution miracle à vous proposer si ce n’est dessiner constamment et garder sans cesse un bout de papier et un crayon sur vous. Si vous maîtrisez votre crayon gris, vous retrouverez les mêmes sensations sur le stylet en peu de temps. Il est important à ce stade de bien connaître l’anatomie de l’animal et du sens des poils constituant sa fourrure. Un défaut récurrent de nombreux portraits animaliers est une représentation de la fourrure par des traits isométriques ou parallèles. Mon conseil, y réfléchir et se documenter avant, puis dès que vous avez le stylet en main laisser votre poignet s’exprimer. En examinant de près l’image finale, vous apercevrez une quantité impressionnante de traits légers qui créent l’illusion de fourrure. Ce n’est que la résultante de l’ensemble des étapes, la texture et les traits de chaque étape restant visibles.
Note : Petite astuce pour augmenter les contrastes. Une fois cette étape faite, j’ai utilisé
la fonction effect/tonal control/equalize et ai rapproché le point proche du white vers la gauche jusqu’à ce que le contraste me convienne. Attention, il faut utiliser cette méthode avec parcimonie sous peine d’avoir un rendu trop digital et peu naturel.
Sur l’image vous verrez les différentes étapes pour la fourrure dense du ventre et des pattes.
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5: Unifier l’ensemble de la fourrure
Pour unifier toutes les différentes couches, j’ai une méthodes assez simple, j’applique un lavis avec la couleur relativement neutre (éventuellement 2 ou 3 en fonction des besoins). Pour cette étape, j’utilise toujours le même pinceau mais avec une taille assez large (~6 et 9) et une opacité très légère. Il est important de relever que ce travail de laquage peut sembler, à première vue, recouvrir les traits initiaux. Toutefois, en zoomant, il est clair que chaque traits reste visible.
Note : En peinture digitale, il est en effet
aisé de se noyer dans les détails à force d’utiliser les fonctions de zoom et il y a un risque réel de perdre de vue l’ensemble de l’image et le concept initial.L’étape de l’unification vise aussi à garder à l’esprit le concept initial. Il convient alors de prendre des pauses régulières, de retourner l’image et de demander des avis extérieurs pour garder un regard frais et neuf sur votre travail.
Sur l’image vous verrez les différentes étapes pour la peinture de la queue et du dos.
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Écureuil 6
6: Peindre l’œil
Une fois les contours définis, il suffit de mettre une couleur foncée neutre en base, puis de rajouter des nuances foncées de bleus et de bruns (couleurs de l’animal et de son environnement). Puis, avec un pinceau opaque, j’ajoute simplement quelques pointes de lumières représentant les reflets. Ceux-ci doivent être courbés pour tenir compte de l’iris.
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Écureuil 7
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7: Peindre l’oreille
Pour les oreilles, il suffit de suivre les mêmes étapes que pour la fourrure et d’ajouter une petite étape pour simuler la transparence de l’oreille et la finesse des poils, la peau étant quasi apparente. J’ai agrandi le pinceau de sorte qu’il couvre près d’un tiers de l’oreille. En choisissant un rose/rouge assez vif mais en réduisant l’opacité à 10%, j’effectue plusieurs passages, selon le principe du laquage expliqué précédemment. Plus je me rapproche de l’extrémité supérieure de l’oreille, plus j’ajoute de couche de laques (sans toutefois toucher la bordure extérieur, plus épaisse puisque cartilagineuse).
8: Conclusion
Voilà, la peinture est maintenant achevée et le résultat (~20-25 heures de travail avec ce tutoriel) est proche de celui que j’aurai pu obtenir sur un canvas de 70cm x 50cm, sauf que le peindre à l’huile avec autant de détail m’aurait pris probablement une quinzaine d’heures en plus. Encore un grand merci à l’équipe de .psd Photoshop pour m’avoir invité à réaliser ce nouveau tutoriel qui, je l’espère, aura été utile à nombre d’entre vous.
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DOSSIER
Photoshop CS5 | intermédiaire
Disco
Candy Le brief de création précisait qu’il fallait que la création soit colorée et
dynamique. C’est donc, sur ces précisions que je me suis lancé sur une nouvelle création. Après avoir fait le tour de quelques sites d’images banque à la recherche de matière… L’image, élément central de Disco Candy s’est imposée. L’objet de ce tutoriel, va être l’explication par le détail des différentes étapes qui ont permis la conception de Disco Candy… Au cours de ce photomontage, nous allons utiliser les fonctions avancées de Photoshop à savoir les masques de fusions, les calques de réglages, les outils de détourages pour mettre en image notre sujet du jour Disco Candy… Pour ce projet, vous n’aurez pas de fichiers sources, cela afin de vous familiariser à l’utilisation de vos propres ressources.
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Didier Charles Elie Nelson Concepteur graphique Didier Charles Elie Nelson avoue une nette préférence pour Photoshop, avec lequel il conçoit des images, des concepts en print et web. Vous pouvez voir son travail aux adresses suivantes : http://www.behance.net/dcen ou http://www.flickr.com/didiercen.
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Disco candy 1: Première étape
Pour mettre en place notre composition il nous faut commencer par lancer Photoshop… Donc, ouvrez l’application et créez un nouveau document aux dimensions d’un A4 en mode Paysage en RVB en 300 dpi. Nommez votre document et sauvez-le dans la foulée.
De façon générale prenez l’habitude de taper [Ctrl]/[Cmd]+[S] toutes les 4 secondes. C’est une saine habitude, qui vous vaudra d’échapper à la panique du oh ! non j’ai planté et par conséquent de devoir recommencer complètement votre travail.
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2 2: Mise en place du fond
Sur la hauteur de votre document, tracez à l’aide de l’outil Dégradé [G] dans la couleur de référence #8B6750 un dégradé. Je vous conseille de dupliquer à plusieurs reprises votre action, afin d‘améliorer la densité de votre dégradé. Groupez ([Ctrl]/[Cmd]+[G]) vos calques, puis transformez ce groupe en calque unique [Ctrl]/[Cmd]+[E].
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3: Nuages
Ouvrez une ressource de nuages, décloisonnez votre calque en double cliquant sur la vignette de calque. Actionnez, les commandes [Ctrl]/ [Cmd]+[J] pour dupliquer le calque de nuage. Désaturez votre calque à l’aide des touches [Ctrl]/[Cmd]+[U], puis passez-le en mode Négatif [Ctrl]/ [Cmd]+[I]. Enfin, placez vos nuages en mode de fusion Lumière tamisée.
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Disco candy 4: Retouche du modèle
Rapatriez dans votre document de travail, l’image de la jeune femme, nous allons, dans un premier temps, procéder à des retouches sur notre modèle. Comme indiqué dans l’étape précédente, décloisonnez votre calque. Puis effectuez deux copies du calque. Gardez une copie en mode Normal, tandis que sur une autre copie appliquez un flou gaussien Filtre>Flou>Flou gaussien d’une intensité moyenne. Placez ce calque en mode Lumière tamisée. Réduisez ces actions en un calque unique [Ctrl]/[Cmd]+[E]. Sur l’autre copie, encore vierge, appliquez le filtre Passe haut Filtre>Autre>Passe haut cette fois dans une intensité assez forte, enfin placez ce calque à nouveau en mode Lumière tamisée. Puis à nouveau, réduisez l’ensemble de vos calques en un calque unique. Vous devriez constater une amélioration de votre ressource. Enfin, dernière action placez votre calque en mode Noir et Blanc grâce aux touches [Ctrl]/[Cmd]+[U]. Rendez-vous en étape 5, pour la suite de notre travail.
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5 5: Découpe magique
Comme vous l’avez sans doute observé, notre modèle à subit un certain nombre de découpe. Nous allons donc procéder à ces découpes à l’aide de l’outil Plume [P]. Quelques recommandations, pour ceux que cet outil rebute : dans un premier temps commencez par ajouter un masque de fusion à votre calque. Ensuite, tapez [P] sur votre clavier, puis placez un premier point légèrement à l’intérieur de l’élément à découper. Placez ensuite un second point, tirez sur celui-ci afin de créer un second segment, procédez de même jusqu’à obtenir un tracé qui vous convienne. Vous pouvez améliorer votre tracé à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd] pour par exemple replacer un segment de droite ou parfaire une courbe.
6 6: Découpe magique 2
Continuons dans notre action, qui est la découpe de notre modèle à l’aide de l’outil Plume [P]. Nous avons vu, au cours de l’étape précédente, comment procéder afin d’obtenir un tracé. Celui-ci est donc normalement terminé, c’est-à-dire qu’un point d’origine à rejoint un dernier point qui ferme l’ensemble du tracé. Or, pour obtenir le résultat escompté, il nous faut maintenant soustraire les parties indésirables. Pour ce faire à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd] sur votre document, effectuez un clic. À l’apparition de la fenêtre flottante, optez pour effectuer une sélection. Validez par Ok ! Sur votre design il apparaît une ligne en clignotement, actionnez votre masque de fusion sur votre palette de
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calques. Vérifiez au préalable, que sur votre palette d’outils au bas de celle-ci, le noir soit la couleur de premier plan sinon tapez [D] puis [X] pour mettre le noir au premier plan. Votre masque de fusion est actionné, vous pouvez donc faire remplir par la couleur de premier plan (noir) ou utiliser le raccourci clavier [Shift]+[Backspace]. Vous constatez sur votre design la suppression des parties indésirable tandis que votre masque de fusion est rempli de noir aux endroits désirés. L’avantage d’utiliser l’outil Tracé, plutôt que la Gomme est son action non destructive, puisqu’à tout moment vous pouvez grâce à la couleur blanche révéler les parties masquées.
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Disco candy 7
7: Dynamisez vos ressources
Notre modèle est maintenant conforme à notre volonté, nous allons donc la transformer en objet dynamique à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd]. Sur la vignette de calque à l’aide des touches citées ci-dessus, dans la liste déroulante qui apparaît, optez pour Transformez en objet dynamique. Votre calque, prend une nouvelle forme, signe que votre action s’est bien déroulée. Cette transformation à entre autre pour but de vous permettre de manipuler votre calque sans le détériorer.
8: Colorisation
Notre modèle est maintenant comme nous le souhaitions grâce aux manipulations réalisées à l’aide de l’outil Plume [P], en noir et blanc telle que nous l’avons vue dans une des étapes précédentes. Transformez en objet dynamique... Ajoutez un nouveau calque au-dessus de votre modèle, remplissez-le à l’aide de l’outil [G] d’un dégradé au référence #FBF3E5, tapez [Ctrl]/[Cmd]+[Alt]+[G] pour mettre en écrêtage votre calque de couleur. Vous pouvez obtenir ce même résultat en utilisant la touche [Alt]/[Option] placez-vous entre vos deux calques un petit sigle à dominante de noir et d’une petite flèche apparaît, relâchez votre souris ou stylet, votre calque effectue un retrait, une petite flèche noire apparaît. Votre calque est maintenant rattaché à celui du dessus.
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Disco candy 9
9: Mise en place des splashs
Rapatriez dans votre création des splashs de peinture, effectuez les manipulations vues dans les étapes précédentes de ce design. Utilisez l’outil Baguette magique [W] pour effectuer une sélection du blanc (couleur prédominante de la ressource). Ajoutez un masque de fusion, sur celui-ci remplissez de noir la partie sélectionnée. Tapez [T], qui actionne l’outil de Transformation, effectuez des manipulations de votre ressource pour la mettre en conformité à l’image de référence. Placez une première copie en dessous de la jeune femme et une autre dans l’arrondie du cou de celle-ci (utilisez l’outil de Transformation [T] pour placer au mieux ce splash-cou).
10: Colorisation des splashs
Actionnez la palette de colorisation/saturation [Ctrl]/ [Cmd]+[U], faites évoluer les différents curseurs pour modifier la couleur de vos splashs. Intensifiez le rouge du splashs de gauche tandis que vous opterez pour une couleur plus bordeaux pour celui de droite (cou). Suite à cette action, transformez en objet dynamique vos splashs et placez-les dans un groupe, nommez ce groupe splashs.
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Disco candy 11: M comme outil de Sélection
Tapez [M] sur votre clavier, actionnez l’outil Sélection de forme carré (si vous souhaitez changer d’outil, appuyez sur la touche [Alt]/[Option] sur la barre d’outil). Tracez une rangée sur un nouveau calque en maintenant la touche [Shift]. Remplissez de noir cette rangée. Dupliquez une première fois cette rangé puis une deux fois encore. Vous avez maintenant quatre rangées, sélectionnez l’outil de sélection de forme ronde. Appliquez-le sur vos rangées, dupliquez ensuite sur un nouveau calque la forme obtenue. Enfin, la forme obtenue transformez en objet dynamique.
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12: Mise en place des formes
Placez une première copie de votre forme juste derrière la tête de notre modèle en mode Lumière tamisée à 64% d’Opacité. Une fois de plus, transformez votre forme en Objet dynamique. Sur le calque de cette forme à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd], effectuez une sélection dans la palette flottante, optez pour une transformation en objet dynamique par copier. Placez enfin cette copie au-dessus du modèle en mode Lumière tamisée toujours à 64% d’Opacité.
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13: Splatters
L’internet fourmille de sites de ressources sur lesquels vous trouverez de nombreuses ressources qui vous permettront d’intensifier vos créations. Je vous conseille de les stocker en favori dans votre navigateur. Donc rapatriez dans Photoshop, une ressource similaire à celle présentée dans le bas de notre image de référence. Les sphères, après avoir dupliquées ces sphères pour en garder une copie de sauvegarde. Placez-les dans votre design en mode Superposition, à l’aide de l’outil [T] réduisez cette ressource pour la faire correspondre aux dimensions de l’image de référence.
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Disco candy 14: Variations des plaisirs
Commencez à mettre en place des splatters, nous allons continuer en ce sens en variant les plaisirs. Cela participera au dynamisme de notre création. Placez cette nouvelle ressource en mode Couleur plus claire sur la globalité de votre design. Dupliquez cette même ressource, placez-la en haut à gauche de votre création dans le même mode.
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15 15: Variations des plaisirs but not least
Nous allons continuer à dynamiser notre création à l’aide de différents splatters, variez les plaisirs et les modes de fusions pour former une composition harmonieuse. Dans cette étape, il est plus question de composition que de technique. Faites appel à votre sens de l’esthétique, laissez-vous allez ! Cela vous permettra d’obtenir un résultat satisfaisant.
16 16: Titre
Continuons dans notre action, qui est lÀ l’aide de la police Oasis, tapez les mots Disco Candy en capitale en corps 20 points. Effectuez une copie de cette première frappe, réduisez-la à l’identique de l’image de référence. Formez une composition des mots à l’endroit et à l’envers. Rapatriez une ressource de texture de type bitume. Placez-la au-dessus de votre composition de mots. Sur le calque de la composition à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd] effectuez une sélection, placez-vous sur le calque de bitume, effectuez une duplication de la sélection par la frappe sur le clavier des touches [Ctrl]/[Cmd]+[J]. Actionnez par le raccourci [Ctrl]/[Cmd]+[U], la palette de modification des couleurs. Actionnez les différents curseurs pour trouver une nouvelle couleur qui vous satisfasse. Placez une première copie au devant de votre composition, une autre en retrait, appliquez un Flou directionnel Flou>Atténuation>Flou directionnel d’intensité moyenne. Enfin placez au devant de cette action une copie de couleur blanche au premier niveau.
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Disco candy 17
17: Aspects techniques
Effectuez une copie de votre fichier en passant par le menu image de Photoshop. Sauvez une copie de sauvegarde, en format .psd. Elle vous servira pour effectuer des modifications si nécessaire. Sur votre copie, aplatissez votre design en effectuant un clic sur la petite flèche de votre palette de calques (en haut à droite), rendez-vous dans le menu contextuel Aplatissez l’image. Votre image est maintenant réduite à un calque unique, à l’aide de la touche [Ctrl]/[Cmd] décloisonnez votre calque, appliquez le filtre passe-haut Filtre>Divers>Passe-haut d’une intensité moyenne. Placez ensuite ce calque en mode Lumière tamisée. Si vous souhaitez améliorer un peu plus votre design, rendez-vous dans le menu Filtre>Renforcement>Accentuation et appliquez ce filtre de façon parcimonieuse.
18: Livraison de votre design à votre commanditaire
En fonction de la destination de votre design, il convient d’effectuer différentes manipulations. Si par exemple il s’agit d’un format online (web), laissez votre création en mode RVB et passez par le menu Fichier>Enregistrer pour le web et les périphériques, optez pour un format Jpg ou Jpg12 d’une taille d’environ 2Mo. Si par contre, il s’agit d’un format Print, rendez-vous dans le menu Image>Mode>Couleurs CMJN. Nous avons créé notre design en 300 dpi, qui est le format requis pour l’édition.
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La Comtesse Noire
PRATIQUE
Photoshop CS4 | intermĂŠdiaire | 60 min
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PRATIQUE
La Comtesse
Noire Vous apprendrez à utiliser dans ce tutoriel les fonctions les plus courantes du logiciel Photoshop pour la retouche photographique d’un portrait, comme par exemple les outils Baguette magique, Pièce, Gomme, Densité + et - et les différents modes de fusion de la palette calques, pour l’intégrer dans un décor sombre et fantastique.
Nathalie DUVIVIER Nathalie DUVIVIER, alias l’Artist-retouche, est une jeune artiste passionnée de 26 ans ayant découvert Photoshop il y deux ans. Depuis, pendant son temps libre, elle améliore sa connaissance du logiciel et se spécialise dans la retouche photographique et le graphisme. Pour toute question ultérieure, vous pouvez la retrouver sur sa page Facebook à cette adresse : http://www.facebook.com/pages/lartist-retouche/176948915696970 ou sur son compte deviantART : http://lartist-retouche.deviantart.com Ou la joindre : Facebook : http://www.facebook.com/pages/lartist-retouche/17694891569697 Deviantart : http://lartist-retouche.deviantart.com/
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1: DÉTOURER ET IMPORTER LE MODÈLE
Dans un premier temps, ouvrez l’image Gothic__ Rococo_Stock_004_by_FroweMinahildStock.jpg dans Photoshop CS5. Utilisez l’outil de sélection rapide Baguette Magique pour sélectionner le contour gris se trouvant tout autour du modèle, et faites la touche Suppr. de votre clavier pour le supprimer. Vous avez désormais votre calque Modèle presque parfaitement détouré.
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PRATIQUE
La Comtesse Noire 2: LA MISE EN PLACE DU FOND
Ensuite, ouvrez un nouveau document de la taille 21×29,7 cm en 300 dpi. Mettez un calque de couleur noire, puis importez l’image nous servant de fond : feeling_a_little_better_now_by_smoko_stockd4ekudb.jpg. Glissez-la dans le fond noir, et redimensionnez la à la taille souhaitée. Faites de même avec la photo détourée du modèle. Nous allons dès la prochaine étape travailler sur le maquillage et l’apparence de notre Comtesse. Il s’agit de travailler son teint, de faire ressortir ses lèvres en les peignant en rouge orangé, d’accentuer légèrement la couleur rouge de ses cheveux et d’éclaircir de façon significative ses yeux, afin que le spectateur soit attiré d’abord par cet élément de sa personnalité, puis ses lèvres et enfin le masque qu’elle tient dans ses mains.
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3: RETOUCHE DE LA PEAU – SUPPRESSION DES IMPERFECTIONS
Nous allons d’abord faire en sorte que le teint du modèle soit plus pâle. Pour cela, baissez la saturation de cette image en faisant : Image>Réglages>Teinte/ Saturation en utilisant une valeur à -7. Zoomez sur le visage, puis, avec l’outil Pièce, gommez les imperfections comme le grain de beauté, les cernes et autres marques, en entourant la zone de peau à corriger puis en la glissant sur une zone propre. Procédez correction par correction, et surtout prenez votre temps ! Se presser ne donnera rien de bon, vous devrez recommencer et aurez perdu le temps que vous pensiez gagner. N’oubliez pas de corriger également les petites rides du cou. Le teint est désormais lissé, sans défauts.
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4: POSE DU ROUGE A LEVRES
Pour peindre les lèvres en rouge, créez un nouveau calque en cliquant sur l’icône prévue à cet effet dans le panneau calques. Nommez-le lèvres et peignez-les avec un pinceau doux de 13 px de la couleur # ea0000. Mettez son mode de fusion en Lumière tamisée. Pour fondre la couleur du rouge à lèvres, appliquez sur ce calque un Flou gaussien de 5.00 px. Passez ensuite la Gomme, toujours une forme douce, à la limite des lèvres pour effacer le rouge qui aurait filé. Baissez ensuite l’opacité de ce calque à 80%.
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PRATIQUE
La Comtesse Noire 5
5: REFLETS DES YEUX
Ici, nous allons éclaircir les yeux. Pour cela, créez un nouveau calque, nommez-le Yeux et peignez-les avec la couleur # ffffff. Baissez l’opacité à 47%, puis passez la Gomme avec un bord doux autour des yeux pour faire réapparaître le contour noir de l’œil et l’iris.
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6: REFLETS DES CHEVEUX
Afin de renforcer la couleur rouge des cheveux, créez un nouveau calque, nommez-le Cheveux et passezle en mode Obscurcir. Peignez-les avec la couleur # d90000. Baissez l’opacité à 91 % et gommez les débordements de couleur avec une brosse douce.
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7: SUPPRESSION DES PETITS DÉFAUTS DU DÉTOURAGE À LA BAGUETTE MAGIQUE
Maintenant, nous allons supprimer les défauts du détourage à la Baguette magique avec l’outil Gomme, en le passant sur les contours du modèle Visage>Cheveux, puis en utilisant l’outil Goutte d’eau sur les contours Visage>Cheveux>Robe afin de flouter l’ensemble. Mettez ensuite une Lueur externe, mode de fusion : Densité Linéaire, Opacité 5, Bruit 0. Nous allons rajouter la lune et les chauves-souris en arrière-plan, la texture du masque, les plumes du chapeau et améliorer la chevelure du modèle par l’ajout de mèches.
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PRATIQUE
La Comtesse Noire 8
8: AJOUT DES ÉLÉMENTS D’ARRIÈRE PLAN : LUNE ET CHAUVES SOURIS
Pour la lune, créez un nouveau calque, intitulé Lune, placez-le en dessous de Modèle et ouvrez les brushes planet_brushes_by_b_squaredstock-d39m1nv.abr. Choisissez le 1350 – Planet 2 – et avec une taille de pixels de 700, créez-le et redimentionnez-le. Appliquez-lui un flou gaussien de 3.1. Pour les chauves souris, ouvrez le fichier RAR : E_S_Bats_pack_by_ Elevit_Stock. Ouvrez les images 20 et 23. Insérezles à votre composition, au dessus du calque lune, et baissez l’Opacité de la chauve-souris se trouvant dans la lune à 91%.
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9: INCRUSTATION DU MOTIF DU MASQUE
Maintenant, nous allons travailler sur l’incrustation du motif dans le masque tenu par le modèle. Pour cela, ouvrez l’image Material1_by_smacc_ stock.jpg. Créez un nouveau calque nommé Texture Masque et déplacez votre motif sur le masque. Transformez ensuite cette image en noir et blanc en faisant : Image>Réglages>Noir et Blanc : Rouge 40, Jaunes>60, Verts 40, Cyans>60, Bleus – 200, Magenta >- 141. Changez le mode de fusion en couleur plus foncée, Opacité 80%. Et gommez le tour du masque et l’intérieur des yeux (ne pas oublier les doigts du modèle).
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10: AJOUT DES PLUMES SUR LE CHAPEAU
Maintenant, nous allons rajouter des plumes au chapeau. Pour cela, ouvrez un nouveau calque, intitulezle plumes, et ouvrez les brushes Feathers_Brushes_ Set_1_by_Falln_Stock.abr et prenez la forme n°952 – Couleur # 000000, et cliquez n’importe où sur l’image deux fois. Redimensionnez votre plume pour qu’elle couvre le chapeau. Faite de même avec la forme n°360 jusqu’à couvrir tout le chapeau. Supprimez avec l’outil Gomme ce qui dépasse.
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La Comtesse Noire 11: TRAVAILLER LES CHEVEUX DU MODÈLE
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Maintenant réglez les niveaux de votre image de fond : Image>Réglages>Niveaux. Avec comme valeurs : 42 /1.35 / 255. Aplatissez votre calque Calques >Fusionnez les calques visibles. Nous allons désormais travailler les cheveux. Pour cela utilisez l’outil Doigt. Allez dans le sens de la hauteur, pour contrecarrer l’effet des plumes tombantes. Maintenant, il ne reste plus qu’à travailler les niveaux de la composition en général. Faites Image>Réglages>Niveaux avec les valeurs 11/1.10/247. Utilisez l’outil Densité+>Tons Moyens>Exposition 12% et passez le sur la zone front, nez menton, pommettes. Cela va éclaircir le teint et créer des zones d’ombres.
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12: AJOUT DE FAUX CILS
Nous allons accentuer les cils par la pose de faux cils. Créez un nouveau claque et ouvrez les brushes Fancy_Eyelashes_by_Linzee777.abr. Choisissez le numéro 1090>épaisseur 100px – Couleur # 000000, puis cliquez deux fois au même endroit sur votre calque. Repositionnez et recadrez ces cils au dessus de la paupière (ici gauche) des yeux du modèle. Dupliquez ce calque, et faites glisser les poignée de sorte a à arriver à une symétrie horizontale. Disposez le deuxième cil à sa place. Vous pouvez appliquer un Flou gaussien de 2 px pour flouter légèrement l’ensemble.
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13: POSE DE LA TEXTURE
Ouvrez maintenant dans le dossier Natsumi_ Caek_Y_6Bluetextures_ResourcesPack et prenez le fichier BlueTextures6. Insérez-le dans votre composition, recadrez et baissez l’opacité du calque pour voir le modèle en transparence. Gommez la texture se trouvant sur le modèle, et mettez ce calque en mode Incrustation. Baissez l’opacité à 75%. Aplatissez les calques : Calques>Fusionner les calques visibles. Enfin utilisez l’outil Densité + pour assombrir la tenue du modèle et le coté droit du visage, puis l’outil Densité - pour éclairer un peu le visage. Dernière étape : jouez sur les niveaux : Réglages>Niveaux>Valeurs : 9/1.07/255 Vous avez réalisé un portrait sombre et fantastique, acquis les bases pour effectuer une retouche photographique et obtenu un rendu quasi professionnel !
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Photoshop CS5 | débutant 28
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Flyer
Glamour Dans ce tutoriel vous allez voir comment réaliser un flyer dans un style glamour. Vour apprendrez comment jouer avec modes de fusion et d’autres outils de Photoshop pour parvenir au résultat souhaité.
Emmanuel Glajean Il est fondateur et gérant de Onouris Technologies, développeur, programmeur, graphiste 3D, concepteur multimédia et formateur. Passionné de 3D, Emmanuel a plusieurs années d’expérience dans le monde du web, de l’animation et de la création de jeux vidéos.
1 1: Fond I
Pour commencer, ouvrez un nouveau document de format A3, d’une taille de 297x420 mm avec comme paramètre prédéfini Papier format international. Dans un premier temps nous allons créer le fond de notre flyer. Pour cela, créez un nouveau calque puis à la suite créez un calque de remplissage en dégradé, ensuite appliquez les paramètres visibles sur l’image. Pour la couleur du dégradé, utilisez les code couleur #280014 et #8F0048. En style de dégradé mettez Radial avec un Angle de 150° et une échelle de 150% puis pour terminer inversez les couleurs.
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PRATIQUE
Flyer Glamour 2: Fond II
À présent nous allons importer l’image texture1.jpg dans Fichier>Importer afin de donner un effet à notre fond, une fois importer agrandissez l’image jusqu’à prenne la taille du fond actuel.
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Dans les paramètres de diffusion passez de Normal à Incrustation avec une Opacité de 50%.
3 3: Fond III
Nous allons maintenant importer l’image texture2.jpg, tout comme l’image précédente, agrandissez l’image jusqu’à prenne la taille du fond actuel. Dans les paramètres de diffusion passez de Normal à Lumière tamisée avec une Opacité de 50%.
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4: Intégration motif Femme I
Nous allons à présent importer l’image femme.jpg, dupliquez l’image puis sélectionnez les deux calques et pixelisez-les. Avec le calque dupliqué, nous allons le désaturer dans Image>Réglages>Désaturation puis l’agrandir jusqu’à qu’il prenne la taille approximatif du fond. Dans les paramètres de diffusion, toujours avec le calque dupliqué, passez de Normal à Superposition avec une Opacité de 30%.
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Flyer Glamour 5
5: Intégration motif Femme II
Avec notre calque Femme, nous allons lui apporter des options de fusion dans Calque>Style de calque>Option de Fusion. Dans la fenêtre qui s’ouvre choisissez l’option Lueur externe en lui appliquant les paramètres suivant : mode de fusion en Superposition, couleur de la lueur en blanc avec le code couleur #ffffff, Bruit à 100%, Grossi à 20%, une Taille de 100 pixel et une Variation de 30%.
6: Formes I
À présent nous allons rajouter des formes dans le fond de notre flyer, créez un nouveau calque et sélectionnez l’outil Pinceau, dans le panneau Forme, cochez les paramètres Dynamique de forme et Diffusion, puis dans Forme de la pointe, augmentez le Pas à 500% avec une taille de 60 pixels. Tracez des longueurs du bas vers le haut avec votre pinceau, faites la même étape plusieurs avec des tailles et pas différents. Appliquez ensuite une Lueur externe avec une opacité à 100%, un Grossi à 10% avec une taille de 70 px et une Étendue de 40%.
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PRATIQUE
Flyer Glamour 7: Formes II
Appliquez une Opacité de 50% à ce calque une fois les modifications apportées. Maintenant nous allons créer un nouveau puis créer de nouvelles formes, toujours avec l’outil Pinceau. Cette fois-ci nous allons sélectionner un rond qui a la taille par défaut 446 px. Tout comme l’étape précédente réalisez des longueurs du bas vers le haut avec votre pinceau, faites les même étapes plusieurs fois avec des tailles et pas différents.Dans les paramètres de diffusion placez votre calque de Normal à Incrustation.
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8: Formes III
Toujours avec le pinceau, créez un nouveau calque puis sélectionnez la forme de trait en éventail, avec une taille de 3350 px puis placez votre forme. Mettez votre calque en Incrustation avec une Opacité de 50%. Il ne vous reste plus qu’à placer votre texte, pour mon exemple j’utiliserai Apple Chancery.
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PRATIQUE
Photoshop CS5 | avancé | 2 h
Matte painting
désolation Dans ce tutoriel, je vais vous apprendre à créer un mattepainting, à dimension dramatique. Pour que mon idée fonctionne, celle-ci doit raconter une histoire. Ici la terre a subit énormément de cataclysmes et la population a déserté les zones les plus sinistrées. Que sont devenues ces fameuses zones ? Grâce à ce semblant d’histoire j’en sais déjà un peu plus par rapport à ce que je veux représenter. À la fin de ce tutoriel, vous maîtriserez les différents modes de transformation proposés par Photoshop. Maîtriser les techniques de matte painting pourra vous servir dans des domaines tels que le concept art ou pour le cinéma.
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Sébastien Boismoreau Sébastien Boismoreau, alias Beus-b, 29 ans, habite dans les Hauts-de-Seine. Ses différentes rencontres avec des infographistes professionnels et sa passion pour l’illustration l’ont poussé, depuis deux ans, à devenir infographiste autodidacte.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 1: ÉTAPE 1
Ouvrez un nouveau document et remplissez-le d’un gris assez clair; ici il vire un peu au beige, ce que je conserverais peut être dans ma lumière finale. Puis ouvrez un nouveau calque, Calque>Nouveau calque, ou [Ctrl]+[N], et renommez-le grille. Plaquez une grille de perspective afin d’avoir une idée de l’angle de vue de la composition. Ouvrez un nouveau calque, sélectionnez l’outil Pinceau, et choisissez une brosse ronde et à bords durs, d’environ 5 pixels d’épaisseur. Commencez à dessiner très brièvement ce qui va ressembler à une ville. Une fois les immeubles dessinés, passez l’opacité du calque à 50% de façon à ne pas avoir un trait trop noir. Votre plan de travail préparé, commencez à répertorier un certain nombre de photos, qui serviront pour ce mattepainting. Pour cela, vous pouvez trouver un grand nombre d’image libres de droit sur internet, par exemple le site deviantart propose une galerie Resources et stock images où vous pourrez trouver votre bonheur. Dans certain cas il vous sera demandé de créditer la personne qui offre ces pinceaux.
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2: ÉTAPE 2
Entre le calque grille et le calque 2, créez un nouveau calque et intitulez-le ciel. Sélectionnez l’outil Dégradé avec les valeurs suivantes opacité 100% et flux 100%. Choisissez deux couleurs, une sombre, une claire et lumineuse et appliquez-les sur le calque. La sombre représentera la noirceur des nuages et la claire, la lumière qui émane de l’horizon.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 3: ÉTAPE 3
Ouvrez un nouveau calque et avec l’outil Pinceau, sélectionnez un panel de brosses en forme de nuages. Conservez les couleurs qui ont servi à faire le dégradé et commencez à dessiner le ciel, tout en jouant avec l’opacité du pinceau pour les mélanges de couleurs.
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4: ÉTAPE 4
Sur un nouveau calque, renommez-le aplats, posez des nuances de gris sur les façades des immeubles pour donner une meilleure vue d’ensemble de la composition. Choisissez une brosse ronde et dure avec les valeurs opacité 100% flux 100%. N’hésitez pas à faire quelques modifications, de toute façon ce ne sera que la base du dessin. En effet, tout sera plaqué par dessus plus tard.
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5: ÉTAPE 5
Dans l’onglet des calques en bas à droite de la zone de travail, ouvrez un nouveau groupe de calques et intitulez-le immeubles. Pour vous faciliter la lecture des calques par la suite, glissez dans ce groupe toutes les incrustations d’images, Calque>Nouveau>Groupe. Une fois que le dossier est prêt, partez à la chasse aux images (ici ce sera des documents d’immeubles pour les façades de la ville). Ouvrez un autre document image dans lequel vous allez sélectionner une partie de l’image à l’aide de l’outil Lasso polygonal. Une fois la zone définie, copiez celle-ci [Ctrl]+[C] et importez-la dans votre création [Ctrl]+[V]. Cette importation devrait se trouver dans votre dossier immeuble.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 6: Étape 6
Cette étape est la plus fastidieuse, mais courage. Votre importation ne sera probablement pas à l’échelle, ni dans le bon sens comme ici. C’est là que la magie de Photoshop opère. Dans l’onglet édition vous trouverez tout un tas d’outils de transformation très utiles, comme la Perspective, l’inclinaison etc... Pour commencer, il faut mettre l’image à l’échelle, Édition>Transformation>Homothétie. Redimensionnez votre image comme bon vous semble et appuyez sur entrée pour valider la transformation. Maintenant choisissez le sens de l’image et mettezla en perspective. Pour cela, il va falloir jongler entre les différents modes de transformation. Par exemple : Edition>Transformation>Symétrie axe horizontale, Édition>Transformation>Perspective ou >Inclinaison etc. Répétez cette opération sur chaque immeuble sans vous soucier pour l’instant ni des couleurs ni de la saturation de ces derniers.
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7: ÉTAPE 7
Vous avez un photomontage aléatoire, mais qui représente tout de même un semblant de ville. Le tout va être de rendre l’image cohérente. Pour alléger votre dessin, fusionnez le dossier immeuble, afin de vous retrouver avec un calque au lieu d’un dossier. Sur le dossier immeuble, clic Droit>Fusionner le calque. Votre calque s’appellera immeuble, si tout va bien.
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8: ÉTAPE 8
On va commencer à s’intéresser au rendu général, pour cela, désaturez l’image Image>Réglages>Teinte/ Saturation. Valeur Saturation -79 Lumière-19.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 9: ÉTAPE 9
Une fois les immeubles terminés, passons à l’habillage de la rue. Ouvrez un nouveau dossier calque, renommez-le rue et piochez des éléments de décors, débris, planches, rue détruite... Une fois satisfait de votre sol, vous pouvez fusionner le dossier et changer la saturation.
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10: ÉTAPE 10
Ouvrez un dossier détail où vous laisserez libre court à votre imagination comme rajouter des carreaux cassés, des voitures sous des débris, par exemple : ouvrez une image de voiture (n’oubliez pas d’utiliser des images libres de droits !), détourez-la assez précisément mais comme on va la recouvrir de débris, ce n’est pas très important. Réduisez-la : Édition>Transformation>Omothétie.
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11: ÉTAPE 11
Placez la voiture là où vous le désirez et vous pouvez aussi changer son orientation. Édition>Transformation> Rotation ou édition> Transformation>Inclinaison.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 12: ÉTAPE 12
Puis, importez des débris que vous allez mettre à l’échelle et placez-les par-dessus la voiture pour qu’elle soit recouverte partiellement. Comme les débris sont sur un calque séparé, vous pouvez effacer l’excédent sans toucher à cette dernière. Sélectionnez l’outil Gomme avec une brosse ronde à bords flous épaisseur 20, opacité 30. Grâce à cette opacité moindre, vous allez fondre les débris avec le reste du décor.
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13: ÉTAPE 13
Remplacer un carreau par un autre cassé n’est pas très compliqué. Choisissez une image de fenêtre abimée, détourez-la et importez-la dans votre document. Changez son inclinaison Edition>Transformation>Inclinaison, et placez-la sur la vitre que vous souhaitez remplacer. (On reviendra dessus, une fois que tous les détails seront incorporés pour le fondre avec le reste). Répétez cette opération sur d’autres carreaux.
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14: ÉTAPE 14
On va aussi mettre de la fumée qui sort de certaines parcelles d’immeuble ou de fenêtre. Comme pour la voiture, ouvrez une image de fumée, détourez-la grossièrement, retouchez l’échelle et avec l’outil Goutte d’eau, adoucissez les contours de la fumée, pour effacer les bords nets de la découpe de photo. Voilà deux, trois astuces pour les détails de votre ville. Une fois tous les détails posés, fusionnez le dossier détail et changez sa saturation. Vous avez donc les fondations de votre future illustration. Passons aux retouches et à la peinture.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 15: Étape 15
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Et voilà presque tout est prête. Maintenant ouvrez un nouveau calque qui vient se placer au-dessus de tous les autres. Sélectionnez l’outil Pipette et choisissez la couleur la plus lumineuse de l’image. Prenez l’outil Pinceau, choisissez une brosse floue ronde et de grande taille, opacité : 30% et repassez par dessus les immeubles du fond pour les incorporer avec la lumière qui vient de l’horizon. Ensuite passez ce calque en mode Superposition (Fenêtre calque>Mode de Fusion>Supperposition) car ce mode a la faculté d’éclaircir votre image et de la rendre plus lumineuse.
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16: Étape 16
Puis ouvrez un nouveau calque et passez-le en mode Obscurcir. À l’inverse de la superposition, ce mode va foncer votre image. À l’aide de l’outil Pinceau, choisissez un gris très foncé voire noir, commencez par obscurcir le premier plan, en rajoutant des ombres et n’oubliez pas de varier l’opacité du pinceau à votre convenance. Les carreaux posés tout à l’heure méritent un peu d’attention, en effet il faut les incorporer encore un peu. À l’aide de votre pinceau, renforcez les zones d’ombres du rebord des fenêtres, en pensant au sens de la lumière ce qui va les encastrer dans la structure. En prenant l’outil Pipette choisissez dans les tons foncés de l’image pour continuer à la détailler. Je me rends compte qu’il manque quelques détails dans la rue donc, je reviens sur le calque détail et rajoute des débris par-ci par-là.
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PRATIQUE
Matte painting désolation 17
17: ÉTAPE 17
Ouvrez un nouveau calque, sélectionnez un pinceau aux bords durs opacité : 50% et dessinez des petits détails comme des morceaux d’immeubles qui s’effritent ou encore, vous pouvez prendre un pinceau nuage de toute petite taille pour renforcer les noirs des fumées, des câbles qui passent d’un immeuble à l’autre etc. Bref, encore une fois, laissez faire votre imagination.
18: Étape 18
Maintenant un peu de couleurs. Appliquez un calque de remplissage Balance des couleurs, ici j’ai choisi ces valeurs suivantes Calques>Calque de remplissage>Balance des couleurs, Ton clair>Cyan +3, Magenta 0, Jaune -80, Ton moyen>Cyan +26, Ton foncé>Cyan -12. Et voilà c’est terminé ! Il ne vous reste plus qu’à vérifier si tout vous convient. Pour ma part, j’aime bien rajouter une dernière petite touche. Je sauvegarde mon .psd actuel avant tout, je fusionne tous mes calques et j’applique un filtre accentuation Filtre>Renforcement>Accentuation, ce qui va faire ressortir chaque pixel de l’image. À vous de le régler à votre convenance.
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Focus
Faites bonne
impression! Comment préparer ses documents pour l’impression, ou la chronique d’une catastrophe annoncée.
C’est souvent une source d’angoisse pour le graphiste. On a validé les images, on a discuté pendant des heures sur la maquette, on a réussi à faire passer nos idées au client, et on est finalement plutôt heureux de la tournure qu’a pris le projet. Il faut maintenant envoyer les fichiers à l’imprimeur. On n’ose pas penser à certaines catastrophes qu’on a subi sur d’autres travaux. Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts, ou se rassurer en répétant que cet imprimeur-là est très bon, on me l’a souvent recommandé, ou encore se résigner, parce que de toute façon, cela ne pourra jamais être aussi beau qu’à l’écran... Et pourtant, quelques règles simples permettent de sécuriser l’impression d’un document, quel que soit l’environnement et la technique utilisée ! Cela demande bien entendu de revoir nos méthodes de travai - si peu - mais avec un tel profit et un tel confort que bientôt vous vous demanderez pourquoi vous
Emmanuel Florio Il est opérateur scanner, chromiste, responsable de fabrication et formateur. Photograveur depuis 1979 (déjà !), il est familier des techniques traditionnelles et numériques de la reproduction de l’image et de la communication par l’imprimé. L’évolution des technologies l’a conduit à étendre son champ de compétences à la publication sur le Web, et à la formation professionnelle. Il est auteur d’un ouvrage et d’un site que certains voulurent bien nommer de référence : le Guide de la couleur & de l’image imprimée, conseillé aujourd’hui par de nombreuses écoles d’art graphique et organismes de formation. Outre le traitement de l’image sous toutes ses formes, sur lequel ses pairs lui ont reconnu quelques compétences, il s’est passionné pour des domaines variés, plus ou moins étrangers à ses qualifications professionnelles. Amateur de jazz, mais rétif à souscrire à toute chapelle, musicien qui cultiva l’art délicat du chœur de chambre, euphoniste, modeste essayiste et romancier, il est aussi, selon ses amis, un fin cuisinier…
n’avez pas franchi le pas plus tôt ! 42
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Faites bonne impression!
Focus
Les différents procédés d’impression
Chaque procédé d’impression a ses spécificités: les connaître permet de travailler en connaissance de cause et d’orienter son choix en fonction de la qualité de reproduction recherchée, des délais d’exécution, et inévitablement de … son coût! L’imprimante personnelle: on l’a sous la main, c’est idéal pour se rendre compte rapidement de l’aspect d’une mise en page. Ce n’est pourtant pas la solution idéale en terme de fiabilité, de rapidité et d’économie (pensez aux prix des cartouches d’encres, et au nombre de feuilles de papier photo que vous avez déjà jetées à la poubelle)! On l’utilisera seulement pour sortir quelques épreuves intermédiaires en cours d’élaboration d’un projet. L’impression numérique professionnelle: elle est passée longtemps pour un média onéreux, et pourtant elle s’affirme de jours en jours comme une alternative économique aux petits tirages en offset. Ajoutons à cela une qualité d’impression qui peut se révéler exceptionnelle, et sur une multitude de supports: papier photo, vélin, bâche textile, adhésif, etc. C’est une technique d’impression qui s’impose pour les tirages de prestige (tel le secteur du luxe), les impressions personnalisées ou les petites séries. L’offset: c’est la solution classique pour ce qu’on appelle traditionnellement les travaux de ville, l’édition d’auteur ou l’édition d’art, ou les documents commerciaux de moyens tirages (+ de 1000 exemplaires). Procédé éprouvé, il reste l’un des moyens de reproduction professionnel les plus usités, sur une gamme pléthorique de papiers économiques ou créatifs. L’héliogravure: procédé industriel pour un très grands nombre de tirages en fonction du coût de la mise en œuvre (+ de 100 000 exemplaires), c’est la technique obligatoire d’impression pour les gros catalogues. Souvent utilisée pour des raisons de budget avec des papiers de faible grammage (à partir de 50g/m2), elle peut offrir néanmoins une qualité de reproduction des détails et une profondeur de couleur comparable voire supérieure à celle de l’offset dès lors qu’on s’offre à un papier de qualité supérieure. La sérigraphie, la flexographie, et les autres techniques pour supports particuliers sont imposées par la nature du travail: impression sur textile, plastique, métal, verre, etc. Le cahier des charges très spécifique impose que vous vous rapprochiez impérativement de vos prestataires pour suivre précisément les consignes techniques.
et surtout trop lourds pour leur budget de communication. À moins de ne viser que le marché du parfum de marque et des voitures de luxe...
Pourquoi cela change tout le temps et que le résultat n’est jamais garanti?
Une chose est certaine: tout comme une photographie ne saurait jamais être le reflet exact de la réalité photographiée, on ne pourra jamais obtenir exactement le rendu identique d’une même composition graphique à travers tous les procédés et tous les supports d’impression! Chaque technique possède ses caractéristiques et ses limitations (et c’est aussi ce qui fait la personnalité et le charme de chacune d’entre elles). Notre idéal devrait tendre à une reproduction homogène de nos images quels que soient les techniques et les supports choisis. Les différences fondamentales entre le RVB et le CMJN. La PAO souffre d’un paradoxe inhérent à ses outils: nous travaillons dans un environnement complètement différent de la finalité du produit. Tout le travail de création, de retouche, de mise en page se fait au travers d’un écran, alors que la page, le pack, ou l’affiche présentés au public vont en réalité être imprimés sur une surface de papier ou de carton! D’un point de vue théorique, les images s’affichent sur nos écrans selon le principe de la synthèse additive de la couleur. Soit trois sources de lumières Rouge, Vert, Bleu d’intensités variables qui s’additionnent pour reconstituer toutes les nuances d’une image. Ce qui signifie que les couleurs RVB superposées à leur intensité maximale donneront une lumière blanche. En imprimerie, on utilise le principe de la synthèse soustractive de la couleur. Soit quatre encres de couleurs primaires Cyan, Magenta, Jaune, Noir qui agissent comme des filtres à la lumière ambiante pour recréer notre image. Chaque couche d’encre absorbe une part du rayonnement de la lumière. Les quatre encres superposées à leur valeur maximale empêchent toute réflexion de la lumière: il en résulte donc un noir (plus ou moins) parfait. On peut observer la décomposition des modes RVB et CMJN dans Photoshop en activant la palette des couches: Fenêtre>Couches et l’effet de leur superposition en activant ou désactivant les couches successives avec l’icone de l’œil se trouvant en face de chaque couche.
Ce qui conditionne le choix d’un procédé plutôt qu’un autre
La qualité d’impression peut varier énormément en fonction du procédé d’impression, mais surtout en fonction du support d’impression! On peut obtenir de véritables tirages d’art aussi bien en offset, qu’en sérigraphie ou sur traceur numérique... à condition d’utiliser le papier adéquat. Inutile de viser le chef d’œuvre sur un papier journal ou un papier offset d’entrée de gamme. La quantité est un facteur primordial pour le choix du procédé d’impression. Pour quelques exemplaires d’un carton d’invitation, vous opterez pour le numérique. Un millier de documents commerciaux, l’offset sans hésitation. Un catalogue de VPC à 200 000 exemplaires, l’héliogravure s’impose. Les impératifs techniques ne vous laisseront qu’un choix limité. Une bâche plastique soumise aux intempéries: numérique, bien sûr. Une collection de tee-shirts à l’effigie d’un club de foot: pas d’autre solution que la sérigraphie. N’hésitez pas à consulter les prestataires qui sauront guider votre décision. Le coût reste le nerf de la guerre! Calculatrice en main, il y a des solutions que vous abandonnerez sans hésitation. Et notamment sur le choix du support d’impression. Il y a longtemps que les vépécistes ont renoncé aux papiers couchés haut de gamme trop chers
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Figure 1. Décomposition des couches CMJN
Figure 2. Décomposition des couches RVB
Les modes RVB, ou les différents affichages à l’écran. On parle usuellement de mode RVB comme s’il s’agissait d’un traitement unique, alors qu’il serait beaucoup plus opportun de parler DES modes RVB. En effet, chaque écran, chaque appareil d’acquisition, appareil photo numérique ou scanner, possède son propre espace RVB conditionné par les composants électroniques et leurs performances, leur vieillissement, les réglages personnalisés de
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Faites bonne impression!
Figure 3. L’image originale AdobeRVB
Figure 4. L’image convertie en sRVB
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Faites bonne impression! l’utilisateur... Si l’on ouvre l’image d’exemple dans Photoshop, et qu’on lui affecte arbitrairement un espace colorimétrique différent de l’espace colorimétrique d’origine, on constate immédiatement une déformation du rendu et de la profondeur des couleurs, particulièrement sur des gammes de couleurs très lumineuses et saturées. Ici on constate la dégradation de l’image en passant du mode AdobeRVB au mode sRVB: Edition>Convertir en profil>Espace de destination sRGB>Aperçu.
On se met une balle dans la tête, ou bien on réfléchit? On constate que nous devons réunir au sein d’une mise en page des images de sources hétérogènes, de caractéristiques disparates, et que nous allons devoir les reproduire sur une machine et un type de papier dont nous ne connaissons pas précisément les performances (ou contre-performances)… On laisse faire, et on est quasiment assuré de décevoir notre client, au mieux de se cantonner à un à peu près guère valorisant. Si seulement quelqu’un ou quelque chose pouvait nous débarrasser de ce casse-tête, et nous laisser nous concentrer sur ce que nous savons le mieux faire: la création graphique! Imaginons un magicien qui serait capable d’analyser les spécificités de nos images, et les reproduirait au mieux des capacités de l’imprimante et du support final, quels que soient les images utilisées, les machines et les papiers choisis. Et tout cela sans faire de bruit, ni poser de questions, sans qu’on s’en préoccupe... Réjouissez-vous: cela existe!
Colorsync, le standard ICC de gestion de la couleur
Cette application est aujourd’hui implantée dans tous les outils d’acquisition et de reproduction. Elle a été validée par les acteurs majeurs des arts graphiques et répond au normes ISO professionnelles.
Figure 5. Synchroniser le menu Couleurs dans la Creative Suite
Les modes CMJN, ou le comportement de l’encre sur le papier. De la même manière, on a pris l’habitude de considérer qu’il existait un mode CMJN de référence. Dans Photoshop, si on a configuré le mode des couleurs comme il est conseillé pour le travail en imprimerie, sur l’option Pré-presse Europe, c’est le Coated FOGRA27: Edition>Couleurs>Pré-Presse pour l’Europe (ou mieux encore, si vous avez synchronisé vos paramètres de couleurs pour toutes les applications de la Creative Suite dans Adobe Bridge: Edition>Paramètres de couleur Creative Suite>Synchronisation>Pré-presse pour l’Europe). Ce qui n’est pas une mauvaise référence, mais ce n’est qu’une seule référence, estimant qu’on imprime sur une machine offset standard et un papier couché de moyenne gamme. Or, nous avons vu précédemment qu’il existe une multitude d’imprimante et encore plus de supports d’impression! Faites le test simplissime d’imprimer votre image test deux fois sur votre imprimante à jet d’encre, une fois sur une feuille type courrier 90 g, et une autre fois sur un papier photo glacé brillant. C’est le jour et la nuit!
Figure 6. L’image test imprimée sur un papier courrier
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D’où vient-on, où est-on, où va-t-on? Colorsync permet de répondre à ces questions fondamentales. D’où vient-t-on: quelles sont exactement les caractéristiques des images que nous devons intégrer à notre création graphique? Où est-on: comment appréhender à chaque étape de la création les transformations et le rendu exact de ces images? Où va-t-on: comment vont s’adapter nos images au procédé et au support d’impression quelles que soient leur nature? Colorsync est un outil de traduction simultanée qui va interpréter les informations de l’image et les convertir pour les adapter instantanément au média d’affichage ou de reproduction. Lab, le mode colorimétrique de référence. Il fallait une référence colorimétrique indépendante des Figure 8. L’espace colorimétrique d’un profil CMJN par rapport à l’espace de référence
Figure 7. L’image test imprimée sur un papier photo
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Faites bonne impression! limitations techniques des appareils d’acquisition, d’affichage ou de reproduction pour caractériser chaque élément de la chaine graphique. C’est donc le mode Lab (Réglages>Mode>Lab) qui n’est pas un espace de travail, ou de reproduction, mais un modèle théorique de la vision humaine. Colorsync va donc se référer au mode Lab pour déterminer l’espace colorimétrique d’un périphérique -appareil photo numérique, écran, imprimante-, c’est-à-dire la gamme de toutes les couleurs (ou Gamut) acquises ou reproductibles par ce périphérique. La notion de profil colorimétrique: le profil est la carte d’identité d’une image ou d’un périphérique. Il consiste en un fichier texte intégré à l’image ou attaché à un périphérique, et qui en décrit précisément les caractéristiques colorimétriques. Il peut s’agir de profil générique établi par le constructeur du matériel, ou de profil personnalisé généré par un logiciel de calibration. On en distingue trois types: • Le profil d’acquisition est la description colorimétrique précise du matériel qui a servi à créer l’image (scanner ou appareil photo numérique). • Le profil d’affichage est la description colorimétrique précise du moniteur qui permet d’interpréter l’image et simuler à l’écran le rendu final de l’impression. • Le profil d’impression est la description précise du matériel de reproduction qui permet de transformer les valeurs RVB de l’image originale en valeurs CMJN spécifiques de l’imprimante et du support d’impression.
Le CMM (Color Management Module) ou moteur de rendu des couleurs. Les profils ne se convertissent pas par magie d’un espace à un autre. Ils sont calculés par le CMM Colorsync qui est intégré au système d’exploitation ou dans les applications de création graphique, et plus particulièrement au sein de la Creative Suite Adobe. Son rôle est d’interpréter les informations colorimétriques d’une image pour les adapter (ou mapper) rigoureusement à l’espace colorimétrique de l’écran ou de l’imprimante.
Comment vérifier à quoi ressemblera votre travail imprimé?
Tout au long du processus de création, vous pourrez avoir une estimation des modifications des images selon l’espace de destination. Il s’agit bien entendu d’une simulation du rendu final, conditionné par la qualité et la stabilité de votre écran. Cette prévisualisation est purement indicative, mais immédiate et sans altération aucune du fichier original. Dans Photoshop, le menu Affichage>Couleurs d’épreuve donne la pré-vue de l’image dans l’espace CMJN défini par défaut dans les préférences Edition>Couleurs comme nous l’avons évoqué plus haut. Pour modifier le profil d’impression, vous ouvrez le menu Affichage>Format d’épreuve>Personnalisé, et vous sélectionnez dans la liste déroulante. Un bon moyen de visualiser les altérations significatives dues à l’impression! Enfin, le menu Affichage>Couleurs non imprimables mettra en évidence sur une image RVB toutes les zones de couleurs qui ne sont pas reproductibles dans l’espace CMJN de référence, et subiront en conséquence des altérations particulièrement sensibles. Dans InDesign, le menu Affichage>Couleurs d’épreuve donne, comme dans Photoshop, une simulation du profil d’impression par défaut de tous les éléments composant la page, y compris les tons personnalisés définis dans le nuancier. Le menu Affichage>Format d’épreuve> Personnalisé permet également de visualiser l’effet de profils alternatifs à celui défini dans les préférences couleurs Edition>Couleurs.
Figure 9. Simulation du mode CMJN Coated Fogra 27
Figure 11. Afficher les couleurs de l’épreuve dans InDesign Figure 10. Mise en évidence des couleurs RVB non reproductibles en CMJN
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Dans Acrobat Pro, l’outil à privilégier pour générer, éditer ou contrôler les fichiers PDF à destination de l’impression, l’affichage est par défaut celui du profil choisi lors de la création du PDF. Le menu Options avancées>Impression>Aperçu de la sortie ouvre une palette qui permet de mesurer sous le curseur les valeurs de séparation CMJN de l’image, mais aussi de mettre en évidence les valeurs d’encrage maximales, ou de simuler la couleur du papier. On pourra également y simuler l’affichage de la page dans d’autres profils d’impression. En outre, le menu Outils>Modifications avancées>Retouche d’objet offre la possibilité de retoucher chaque image du document individuellement avec Photoshop, telle qu’elle a été transformée par la conversion dans le profil. La correction ponctuelle sur un visuel est alors automatiquement sauvegardée avec le fichier PDF, sans affecter, cela va de soi, l’image originale qui aura servie lors de la composition de la page. La véritable épreuve contractuelle reste néanmoins indispensable! Toutes les simulations écran, quelle que soit l’attention qu’on aura apporté à la calibration du matériel, ne resteront que des simulations, précieuses certes, mais beaucoup trop sujettes à des fluctuations incontrôlables pour constituer un guide véritablement fiable à l’attention de l’imprimeur. D’autant plus que seule une véritable épreuve contractuelle - ce qu’on nomme encore dans le jargon des agences: Cromalin, bien qu’il existe aujourd’hui beaucoup d’autres procédés d’épreuvage aux normes ISO – aura valeur juridique en cas de litige. Notez que les impressions techniques en marge de la page ont autant de valeurs pour l’imprimeur que le rendu de la page. Il n’est pas question de les faire sauter d’un coup de cisaille, même si elles vous paraissent bien peu esthétiques et que vous répugnez à les montrer à votre client (un cache Canson noir suffira à les masquer si nécessaire). Figure 12. Analyser les valeurs d’un PDF dans Acrobat Pro
Figure 14. Epreuve contractuelle aux normes ISO
La méthode de travail idéale
Figure 13. Editer un élément d’un DPF dans Acrobat
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Standardiser les profils des images en AdobeRVB Même si le CMM Colorsync est capable d’interpréter les profils provenant de n’importe quelle source, l’expérience a montré qu’il est préférable de convertir dans Photoshop toutes les images originales dans l’espace standard AdobeRVB, qui est l’espace préconisé pour le travail en pré-presse (c’est la finalité des avertissements concernant les profils qui s’affichent à l’ouverture des images). Cela sera également l’occasion de prévenir d’éventuelles aberrations colorimétriques dues à des conditions de prises de vues hasardeuses, et de procéder aux contrôles et corrections chromatiques habituelles.
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Faites bonne impression! Conserver toujours les images en RVB. Une habitude provenant des époques historiques de la photogravure voudrait qu’on convertisse toutes les images en CMJN avant de les importer dans la page (il y a encore des écoles d’art graphique qui enseignent ceci comme une règle absolue). Ce qui est absolument à proscrire! La première excellente raison de garder toutes les images en RVB est que nous ne connaissons pratiquement jamais le profil d’impression exact de notre travail, et qu’utiliser un profil générique est obligatoirement approximatif. La seconde est qu’on ne récupère JAMAIS les informations colorimétriques originales perdues lors d’une conversion vers un espace colorimétrique restreint. Faites-vous-même l’expérience de convertir l’image test une première fois vers une copie en CMJN, puis de convertir une nouvelle fois cette copie dans l’espace Adobe RVB, et comparez avec l’original! Créer les nuanciers de bendays en CMJN. Et validez l’option Conserver les Numéros lors de la création des PDF, ce qui revient à garder les valeurs nommées à leurs strictes valeurs. Colorsync
peut bien entendu interpréter ces valeurs de nuancier, mais les paramètres de conversion qui se révèlent très appropriés pour la conversion des illustrations et des photos sont parfois approximatifs pour les valeurs de couleur en aplat. Enfin, toutes les chartes graphiques de marques indiquent des valeurs de séparations CMJN pour les couleurs institutionnelles. Modifier un tant soit peu les valeurs imposées vous mettrait en défaut envers vos obligations contractuelles. Se renseigner sur le profil d’impression préconisé par votre prestataire. Tous les imprimeurs ne travaillent pas de la même manière! Si beaucoup se contentent de profils génériques, certains ont développés des processus très rigoureux de caractérisation sur leur parc de machine et des papiers les plus usités. Consultez -les que possible dans l’avancement de votre travail pour connaître leurs préconisations: ils ne s’en montreront que plus coopératifs par la suite. La plupart des profils adoptés par les grandes imprimeries sont téléchargeables (avec leur documentation!) sur le site du groupement Europe Color Initiative: http://www.eci.org
Figure 15. L’image originale en AdobeRVB
Figure 16. L’image convertie en CMJN
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Figure 17. L’image CMJN convertie de nouveau en AdobeRVB
Générer les pages à imprimer en PDF certifié avec le profil d’impression préconisé. Le PDF certifié ou PDF/X répond aux normes ISO de l’imprimerie industrielle. Utiliser cette forme de PDF rassurera votre imprimeur sur la conformité de vos fichiers. Il en est beaucoup qui n’accepteront rien d’autre! En France, la norme est communément le PDF/X 1a. Vous trouverez cette option dans le menu de InDesign Fichier>Exporter>Type>PDF. Attention, exporter un PDF certifié ne dispense pas d’appliquer le profil préconisé par votre imprimeur! Vous sélectionnerez celui-ci dans le menu déroulant d’exportation. C’est lors de cette étape que les images RVB intégrées à votre mise en page seront converties précisément dans les valeurs CMJN du profil d’impression. Si besoin est d’exporter cette même page pour un autre type d’imprimante, il suffira de modifier le profil d’impression sans que vous n’ayez à vous préoccuper de rien d’autre, et sans que les images originales ne soient dégradées. Transmettre des épreuves certifiées ISO imprimées à partir des PDF/X. Nous avons vu que l’épreuve certifiée est le juge de paix du graphiste comme de l’imprimeur. Il est impératif qu’elles soient imprimées à partir du même PDF/X qui partira chez l’imprimeur, ce qui validera la conformité du PDF/X et le contenu de la page (y compris les corrections de texte, virgules oubliées et fautes d’orthographes)... Dormir sur vos deux oreilles... Car désormais vous parlerez le même langage que vos fournisseurs et collaborateurs. Et vous vous étonnerez de la transparence de ce flux de gestion de la couleur!
Ne supprimez jamais les profils des images! Photoshop l’autorise, tout comme il autorise d’affecter arbitrairement un profil à une image (Edition>Attribuer un profil>Profil, à ne pas confondre avec Convertir un profil, qui est une conversion classique de Colorsync). Supprimer un profil revient à déchirer une carte d’identité. Attribuer un profil, à piocher au hasard une carte d’identité dans un sac et la donner au premier venu. Si la gestion des profils dépasse vos besoins ou le niveau de compétence de vos partenaires, dites vous que cela ne changera en rien vos méthodes de travail et le résultat escompté. Par contre une image privée de son profil ne le récupèrera jamais, et la cohérence de la chaine graphique en sera irrémédiablement affectée. Déplacez-vous pour le Bon-à-Tirer! Malgré le soin que vous aurez apporté à l’élaboration de votre travail, malgré le dialogue avec vos collaborateurs, malgré les PDF certifiés que vous avez validés avec votre imprimeur, et les épreuves contractuelles dument étalonnées que vous lui avez transmises, il subsistera toujours, au moment du calage de l’impression, une infime marge de variations techniques dues à la machine et à son conducteur, aux conditions climatiques, aux variations du papier, ou tout simplement... à votre appréciation personnelle. Votre présence et votre jugement personnel restent irremplaçables, et votre imprimeur vous en sera particulièrement reconnaissant!
Gardez-vous quelques atouts!
Gestion de la couleur et retouche chromatique sont deux choses différentes! Il faut dissiper toute ambigüité: une photographie médiocre ne sera jamais sauvée par un flux de gestion de la couleur rigoureuse. Une mauvaise image est une mauvaise image, ou sous-exposée, ou déséquilibrée, ou non conforme à l’échantillon, etc. Corriger la dominante, renforcer le détail, donner de la lumière: vous effectuerez ces retouches chromatiques en amont de l’intégration des images dans la mise en page. Et Photoshop foisonne d’outils précieux en ce domaine (mais ceci est une autre histoire)...
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Figure 18. Les paramètres à renseigner pour exporter un PDF certifié
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