PSD MAG N° 42

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Partenaire du numéro

N° 11/2010 (42) Mensuel Décembre ISSN 1733-2745

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Créez votre galerie web sous Lightroom 3 Préparez vos documents pour l’impression

Typographie 3D – union de Cinema 4D et Photoshop

Photomontage idéal Trucs et astuces pour maîtriser Photoshop CS5



Chers lecteurs, Dans le numéro suivant nous avons essayé de vous proposer des tutoriels qui vous permettrons d’exercer différents aspects du photomontage. Premièrement, nous vous conseillons de réaliser le tutoriel de la couverture dont l’auteur Maksim Kotsyak vous explique comment se servir de l’outil Déformation de Photoshop CS5 pour obtenir un effet particulier. Regardez ensuite à la page 42 où vous trouverez le tutoriel suivant de Kevin Miceli. Venise est une image très sombre montrant la destruction de la ville, mais la réalisation de ce tutoriel est simple et vous permettra de pratiquer l’utilisation du pinceau. Pour ceux qui pensent connaître plus la technique 3D, nous vous proposons le tutoriel de François Leroy qui présente, de façon détaillée, comment unir deux logiciels Photoshop et Cinema 4D, pour obtenir un visuel sobre et aérien. Nous vous invitons aussi à la lecture de l’article d’Emmanuel Florio Faites bonne impression. L’auteur vous donnera quelques bons conseils pour imprimer les documents : quel procédé d’impression choisir ? comment vérifier à quoi ressemblera le travail imprimé ? - il répondra à ces questions. Voulez-vous créer votre site Internet ? Avezvous besoin de créer une galerie ? Lisez l’article de Christophe Delarsille qui vous présentera comment s’y prendre en utilisant Lightroom 3. Bonne lecture à tous, Équipe .psd Photoshop

Le magazine .psd est publié par Software Press Sp. z o.o. SK Président de Software Press Sp. z o.o. SK Paweł Marciniak Directrice de la publication Ewa Łozowicka

DTP Graphics & Design Eurodesign www.euro-design.info Photo de couverture HelloMaksim / Maksim Kotsyak

Publicité publicite@software.com.pl Software Press Sp. z o.o. SK ul. Bokserska 1, 02-682 Varsovie, Pologne tél. +33 170 610 717, fax +48 22 244-24-59 http://www.psdmag.org/fr

Bétatests

ISSN : 1733-2745 (c) 2010 Software Press Sp. z o.o. SK, tous droits réservés Rédactrice en chef Justyna Książek justyna.ksiazek@psdmag.org

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Jonathan Marois, Patrick Haond, Benoît Recarte, Charline Goutx, Hélène Hertgen, Aurélien Lautour

Les personnes intéressées par la coopération sont priées de nous contacter : fr@psdmag.org

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Tous les logos et marques déposées sont la propriété de leurs propriétaires respectifs.


sommaire DOSSIER

Mother Nature HelloMaksim / Maksim Kotsyak

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Nebula 16 Benjamin Delacour

PRATIQUE

You are at home François Leroy

FOCUS

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Exposition virtuelle Christophe Delarsille

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Faites bonne impression! Emmanuel Florio

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FICHE TECHNIQUE

Venise 42 Kewin Miceli

GALERIE

Galerie de Sébastien Vandenwouwer

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Dossier

Photoshop CS5 | intermédiaire | 90 min

Mother

Nature Ce tutoriel va vous expliquer une technique amusante pour faire adapter un motif à une forme et lui donner un effet particulier. Grâce à un outil de Déformation dans Photoshop CS5. Mais également compléter une simple photo avec un fond plus poétique et donner interaction avec d’autres images et dessins linéaires.

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HelloMaksim / Maksim Kotsyak HelloMaksim est une jeune société ayant pris le challenge de l’entrepreneuriat en Belgique. Elle est dirigée par Maksim Kotsyak dans une direction qui côtoie la création, la communication et la promotion visuelle. On y retrouve les activités comme le design graphique et la publicité, design d’objets et de mobilier, le layout de sites internet, la décoration d’espaces ainsi que la fabrication de pièces/œuvres uniques. Son idée est de montrer un style nouveau, différent et très personnel. Sites: www.hellomaksim.com et www.behance.net/hellomaksim

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1: Choix des images

Prenez une photo d’une personne ou trouvez une image libre de droit pour commencer votre montage. Réfléchissez aux autres images qui vont intervenir dans la composition et lui donner un aspect différent et plus personnalisé.

2a 2: Déformation du motif

Tout d’abord mettez le calque avec le motif (simple de préférence) au-dessus de la photo en mode Produit. Nous allons utiliser l’outil de Déformation de la marionnette. Il permet, au moyen d’un filet visuel, de déformer des zones spécifiques de l’image tout en laissant d’autres zones intactes. Choisissez la commande Edition>Déformation de la marionnette. On va voir apparaître un maillage de filets. Grâce à une petite épingle positionnez les points sur votre image.

Ces points vont être les points de référence qui vont intervenir dans la modification de l’image. En déplaçant un point, la déformation se crée avec le respect de proportions qui se reporte sur la totalité de l’image. Les points peuvent être supprimés et positionnes sur toute la zone de l’image. On va essayer de couvrir le corps du personnage avec le motif comme si c’était une matière. Lorsque vous aurez fini votre opération vous pouvez la valider pour obtenir le résultat final.

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3: Extraction du personnage

Grace à une copie de la photo faites un détourage du corps de la femme pour faciliter l’intégration des futurs éléments et donner une possibilité de mettre les images derrière le corps et devant. Pour l’extraire allez dans la commande Sélection>Intervertir. Cela effacera le reste de l’image.

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4: Laissez libre cours à votre imagination

Réfléchissez lesquelles images pourront convenir pour votre montage. Pou la raison esthétique choisissons un papillon pour lequel on va faire un détourage et offrir ses ailes à notre personnage. Pour que l’image s’intègre mieux à l’ensemble je vous conseille de la désaturer à l’aide de commande Image>Réglages>Teinte/Saturation. Glisser le curseur de Saturation vers la gauche.

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5: Adaptation d’une deuxième peau

6: Ajout d’un fond particulier

Afin de donner un effet d’une deuxième peau enlevez les parties du motif déformé autour du corps. Vous pouvez sélectionner facilement le contenu du calque avec le corps déjà détouré. Pour avoir un autre effet ajoutez encore de l’ombre au dos de la femme.

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Pour ajouter de l’ambiance à votre visuel choisissez une image que vous voulez appliquer dans le fond. Tout en veillant sur la couleur et son intégration au visuel que vous avez en tête. Il ne faut pas une image très colorée, un tissu en niveaux de gris rajoutera une fine couche sur un fond déjà grisé. Mettez ce calque juste au-dessus de votre photo, mettez-le en mode Produit, vous pouvez régler l’Opacité du calque à votre convenance.

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7: Effet sur le corps

Pour ajouter la touche d’une couleur vive qui s’intègre bien à notre image, utilisez un scan haute résolution d’un essai couleur avec les aquarelles. En numérisant votre image, sélectionnez et enlevez toute la teinte blanche (grâce à l’outil Baguette magique) afin de garder une légère transparence sur l’image. Vous pouvez aussi appliquer une autre image abstraite. Dans notre cas la couleur atténue le corps de la femme et se place devant, mais visuellement on reconnaît les parties du corps grâce au motif déformé. Il suffit seulement de reprendre la sélection du corps déjà détouré et enlever le reste de la couleur autour du personnage.

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8: Esprit festif

Pour rajouter un effet de couleur qui sera encore plus dynamique utilisez l’image d’un ensemble de petits points colorés, comme les confettis. Cette manipulation est purement décorative et permet d’avoir encore plus de couleur mais en petite quantité. Positionnez votre calque sur la partie voulue de l’image et enlevez la partie centrale pour ne pas cacher le motif et la forme du corps.

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9: Plus de fleurs

Pour lui créer un jardin secret, ajoutez une composition de fleurs préalablement préparée dans un fichier vectoriel. Cela vous permettra de mieux positionner les petits objets et de créer une diversité de couleurs plus facilement. Copiez l’ensemble dans Photoshop et mettez ce calque en mode Lumière linéaire. Pareil ici, libérez le corps du personnage pour garder la partie avec le motif déformé plus accrocheuse et reconnaissable.

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10: Personnaliser les cheveux

En voyant la forme des cheveux sur l’image d’origine on peut leur ajouter encore plus de style. En donnant un aspect autant plus dessiné à notre assemblage. Faites tracer les lignes au feutre noir en se basant sur la photo. Vous pouvez imprimer l’état actuel du fichier ou dessiner les lignes avec une tablette graphique. Essayez d’être le plus proche possible, suivez avec précision le mouvement de cheveux et n’hésitez pas à exagérer certaines lignes ! Dans le cas du dessin sur un calque papier, scannez votre dessin et coller-le sur un nouveau calque avec le mode Produit.

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12: Touche finale 11: Remplacement des ailes

Allons à redessiner aussi les ailes du papillon, cela nous permettra d’avoir un ensemble plus cohérent et plus créatif. Le dessin s’intègre mieux et représente un aplat de couleur moindre que la photo précédemment utilisée. C’est un fruit de réflexion qui m’est arrivé en travaillant sur l’image, vous pouvez passer cette étape si vous le souhaitez.

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Notre image est quasiment terminée. Il ne reste qu’à rajouter un petit détail qui donnera une teinte unie à la composition. Avec l’aide d’outil Dégradé, faites un Dégradé radial avec une couleur claire au Premier plan et une teinte plus foncé en arrière plan. Vous pouvez également glisser une image existante ou de faire papier-coller à partir d’Illustrator. Placez ce calque tout au-dessus du visuel et mettez-le en mode Produit. Celle permettra d’atténuer certaines couleurs trop vives et donner un aspect photographie avec les coins légèrement plus sombres.

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Photoshop CS4 | intermédiaire | 90 min

NEBULA

Dans ce tutoriel j’ai essayé de matérialiser l’univers que chacun peut avoir au plus profond de son imaginaire. J’ai donc utilisé différentes photos d’étoiles et de galaxies pour illustrer ce portrait. Faites travailler votre imagination et réalisez votre univers !

1 Benjamin Delacour Infographiste depuis plus de 10 ans, il travaille maintenant en tant que Freelance. Passionné par le design, la photo mais surtout par la retouche de photos, il réalise régulièrement pour différentes sociétés des retouches complexes de leurs produits. Il prend le temps depuis peu de réaliser des travaux personnels; ce qui lui permet de découvrir encore et encore Photoshop.

1: CHOIX DU VISUEL

Pour ce genre d’illustration vu qu’on ne gardera que le visage il faut bien entendu faire attention aux détails pour essayer de trouver la photo la plus adéquate possible. On peut bien sûr retoucher une photo presque parfaite pour n’en garder que le meilleur.

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2: DÉTOURAGE

Comme toujours le détourage est important. Une fois le visage détouré avec la Plume, copiez le calque de base. Puis en cliquant sur l’icône du tracé et en appuyant sur [Ctrl] vous récupérez votre tracé en sélection, dans le menu Calque cliquez sur l’icône Ajouter un masque de fusion. Vous pouvez maintenant créer un nouveau document d’environ 5000 sur 3000 pixels de haut en 300 dpi.

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3: PLACEMENT

J’ai découpé avec les règles en 9 parties égales l’illustration pour tester différent positionnement, en utilisant cette trame j’ai plusieurs solutions de placement à disposition. Il ne reste plus qu’à choisir la meilleure. J’en ai profité pour désaturer légèrement le visage.

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4: PREMIERS TRAITS

J’ai tourné le visage pour lui donner plus de dynamisme. Avec un Pinceau large j’ai posé une touche de brun derrière le visage pour le faire ressortir sur le fond. Ensuite avec la Plume j’ai réalisé les suites de la forme du visage en récupérant la sélection sur un nouveau calque. J’ai peint avec une couleur peau foncée pour faire ressortir la suite du visage de façon transparente.

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5: VISAGE

Dupliquez le calque du visage appuyez sur [Ctrl]+[U] pour ouvrir le panneau Teinte/Saturation et réglez la Saturation à 0%, validez et passez le calque en mode Incrustation à 75%. Dupliquez le calque du visage non modifié, placez-le au-dessus et ajoutez un Flou de surface avec un nouveau masque de fusion. Effacez les parties telles que les yeux et la bouche qui doivent rester nets.

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6: FORMES

Avec l’outil Plume, créez de nouveaux tracés que vous remplirez légèrement avec un pinceau large à 20% en suivant doucement les contours plutôt que le centre. Réduisez l’opacité pour les garder légèrement visibles. Mieux vaut recréer de nouveaux calques par dessus pour donner du volume en rajoutant des petites touches que de tout vouloir faire sur le même calque. Cela vous laissera plus de possibilités pour les réglages et pour le rendu.

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7:TRAITS

Toujours avec l’outil Plume créez des courbes qui épousent les formes du visage et faites les plus longues que nécessaires, ne fermez pas les tracés. Sélectionnez le pinceau, réglez-le sur 9 pixels, les contours flous avec une Opacité 100% et dans le panneau Tracé cliquez sur Contour du tracé (en ayant sélectionné le bon tracé). Cliquez sur l’option Simuler la pression et validez. Pour les effets, j’ai mis une Lueur externe à 100% en orange et en Superposition avec une taille de 18 pixels. Puis ajoutez un effet d’Incrustation couleur avec une teinte de peau clair à 100%.

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8: VISAGE ET CONTOURS

J’ai continué la même chose pour réaliser une partie des contours du visage et j’ai rajouté un morceau de joue sur le côté. J’ai utilisé la Plume pour la forme et j’ai rempli avec le Pot de peinture en choisissant une couleur peau. Il ne reste plus qu’à régler l’opacité. J’ai dupliqué le groupe des calques contours et traits lumineux, je l’ai aplati et j’ai flouté le tout pour rajouter de la luminosité.

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9: GALAXIES

Pour réaliser l’ambiance, j’avais besoin d’une photo de galaxie. Pour commencer j’ai fait une copie dans mon fichier et j’ai utilisé l’outil Fluidité pour réaliser des formes organiques avec les reflets créés par les étoiles déformées avec les outils Miroir et Zoom du panneau fluidité. En utilisant l’outil Transformation, je l’ai adapté à la forme du visage pour donner l’impression qu’il en sort. J’ai modifié la couleur avec l’outil Teinte/Saturation, ensuite [Ctrl]+[T] et j’ai cliqué sur l’option Redéfinir. Il ne reste plus qu’à rajouter un masque de fusion pour effacer les parties non désirées.

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10: DEUXIÈME PARTIE GALAXIES

J’ai recommencé l’étape précédent pour avoir plus de matière et j’ai rajouté un calque supplémentaire avec un peu de Cyan pour modifier la couleur des galaxies près du visage. J’ai aussi rajouté l’image des galaxies sans déformation en mode Lumière crue. Pour finir j’ai mis au-dessus du fond un calque avec un peu de rouge pour accentuer le fond.

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11: GALAXIES ET BULLES

J’ai utilisé une photo de bulle renfermant une galaxie (pour gagner du temps). En la tournant et en changeant sa taille, j’ai rempli l’arrière du visage. Pour celles qui s’éloignent, j’ai baissé leur Opacité jusqu’à 20%. J’ai essayé de les placer sur les formes déjà créées avec les précédentes galaxies.

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12: COULEURS

Finalement je n’appréciais plus le rouge et j’ai rajouté un calque de Teinte/Saturation pour passer vers le bleu. Avec un calque Couleur j’ai encore renforcé la nouvelle teinte bleutée. J’ai juste conservé les couleurs du visage avec un masque de fusion.

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13: ONDES

Pour finir j’ai créé dans Illustrator des tracés à la Plume et en utilisant l’option Dégradé de formes j’ai réalisé différentes séries d’ondes dont j’ai gommé les bords lors de l’importation dans Photoshop. Cela rajoute un peu de matière dans l’illustration. La dernière touche concerne les couleurs j’ai rajouté un calque Courbe transfert de dégradé avec un dégradé bleu rouge jaune en mode Produit à 40%. Voilà maintenant c’est fini !

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pratique

Cinema 4D Photoshop CS4 | débutant | 150 min

YOU ARE

AT HOME Voici un tutoriel qui consiste à créer une image grâce au logiciel de 3D Cinema 4D et l’outil Photoshop, un mélange de très bon goût vous permettant de créer à la fois de l’abstrait et du surréalisme. Ici, nous allons voir la création typographique et la création de petites planètes d’herbe depuis Cinema 4D pour finir sous Photoshop pour les réglages et les différentes incrustations. Le résultat est une image sobre et aérienne.

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François Leroy AKA Graphic Travelling est un graphic designer de 21 ans. Basé à Paris, il a obtenu son diplôme d’Arts Graphiques en 2008 et exerce depuis deux ans environ son activité numérique en autodidacte. Site : http://www.graphic-travelling.com


pratique

you are At home 1: Création du texte

Nous allons tout d’abrd créer la scène via Cinema 4D, ouvrez-le logiciel et sélectionnez le Text Object/Objet Texte de Mograph (Mograph>Text Object/Objet Texte). Nous allons effectuer un mouvement sur chaque lettre indépendamment, pour cela il vous faudra un outil Objet Texte par lettre. Inscrivez votre texte dans le menu de propriété du texte. Le tout dans la typographie DEBAS NEUE (trouvable sur le site de police Dafont.com par exemple). Organisez tout cela en déplaçant chaque lettre grâce aux outils de déplacement et de rotation de Cinema 4D.

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2: Scène et matière I

Nous allons associer la matière au texte et configurer la scène (lumière, fond etc...). Pour cela insérez déja un Sky/Ciel vierge via le panneau d’objet Lumière, histoire de voir l’interraction entre la matière et le fond qui, ici, doit être assez clair. Faites ensuite File>New Material (Fichier>Nouvelle Matière) depuis le menu Materials (Matières) et double-cliquez sur la nouvelle matière créé. Configurez déja la couleur souhaitée, puis activez aussi la Reflection à laquelle nous allons associer un Fresnel présent dans l’onglet Texture. Réglez le Fresnel sur environ 50% et la Reflection sur environ 10%. Activez aussi le menu Specular que nous allons paramétrer de sorte à avoir une spécularité assez vive et brillante. Groupez ensuite vos objets de texte en les sélectionnant et en faisant [Alt]+[G]. Associez la matière créée au groupe en la faisant glisser dessus.

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pratique

you are At home 3: Scène et matière II

Faites [Ctrl]+[R] à tous moments si vous le désirez pour pouvoir visionner le rendu. Placez maintenant une lumière via le Panneau de lumière et placez-la de tel manière à ce que la typographie soit plus lisible. Dans les attributs de l’objet Lumière allez dans l’onglet

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Shadow (Ombre), choisissez le Shadow Maps (Soft), modifiez sa résolution en 500 x 500 px et sa densité à environ 30%. Créez une autre lumière que vous placerez plutôt vers la gauche. Changez-lui sa couleur (onglet General de ses attributs pour obtenir une couleur foncée proche de la couleur du texte).

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4: Sphère I

Dans le panneau d’outils d’ajout d’objet, prennez l’objet sphère plusieurs fois de suite pour en placer plusieurs ici et là. Dans les attributs de l’objet changez leur nombre de segment actuel par 200 et changez aussi leur taille grâce à l’outil de changement d’échelle entre l’outil de déplacement et l’outil de rotation. Éditez-les en les sélectionnant puis en appuyant sur [C] car nous allons désormais transformer ses

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sphères sans matière en boule d’herbe. Pour cela sélectionnez l’objet Fur (Fourrure) du module Hair. Ouvrez son panneau de matière et changez sa couleur marron en quelque chose de plutôt vert clair. Sélectionnez toutes les sphères, faites un clic droit puis connecter + suprimer pour les fusionner et ainsi glisser l’objet dans l’onglet Object (Objet) des attribut de la Fur (Fourrure).

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pratique

you are At home 5: Sphère II

Vous pouvez effectuer les réglages de la taille et du nombre de brin d’herbe via ce même panneau attribut en cliquant sur l’objet Fur (Fourrure) de votre scène afin d’optimiser le rendu selon vos besoins.

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Ici, il nous faut des brins d’herbes assez petit et en grand nombre (600 000 environ). Vous remarquerez qu’il y a toujours quelque trou. Pour cela créez une matière de couleur verte foncée et appliquez-la à l’objet sphère.

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6: Rendu I

Désormais nous avons notre scène global, vous pouvez effectuer quelques réglages avant d’entamer le rendu que nous allons transférer dans Photoshop. Faites clic droit sur l’objet Sky(Ciel)>Cinema 4D Tags>Compositing et décocher Visible par la caméra. Allez ensuite

dans le menu Render (Rendu)>Render settings (Paramètre de Rendu) car c’est dans ce menu que va s’effectuer tous les réglages de sortie de votre scène. Allez directement dans Output (Sortie) pour régler la taille du fichier en pixel. Ici il faudra une taille de haute définition pour Photoshop, nous allons donc mettre environ 4500 x 3375 pixels.

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7: Rendu II

Passez ensuite dans l’Anti-aliasing. Choisissez Best (Meilleur résultat) dans le menu du même nom et changez le niveau minimum en 4 x 4 et le maximum en 16 x 16. Dans le menu Save (Sauvegarde) choisissez un nom de fichier, activez l’Alpha Channel (Canal Alpha) et Separate Alpha (Séparer l’Alpha) ce qui va nous

permettre de sélectionner uniquement la partie qui nous intérresse dans Photoshop, pour l’animation le canal Alpha a le don de rendre l’objet souhaité sur un fond transparent pour le passer sous After Effect par exemple. Faites ensuite [Maj]+[R] pour démarrer le Rendu qui va mettre plus ou moins longtemps selon votre machine.

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pratique

you are At home 8: Passage sous Photoshop

Vous devriez obtenir deux visuels TIFF, un étant le rendu, l’autre le canal Alpha. Ouvrez les deux dans Photoshop ; allez dans le menu Couches puis [Ctrl]+ clic sur le canal Alpha. Mémorisez la sélection et passez sur le fichier rendu, là, récupérez la sélection. Voici votre rendu désormais parfaitement sélectionné. Créez un nouveau document de 4920 x 3075 px et glisser le rendu dedans pour pouvoir commencer à travailler dessus. Il est effectivement un peu grand, réduisez-le à l’aide de la Transformation Manuelle ([Ctrl]+[T]) puis renforcez les détails de ce rendu en faisant Filtre>Renforcement> Accentuation avec un Gain d’environ 100 et un Rayon d’environ 1.

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9: Le fond

Nous allons ensuite incorporer un fond s’adaptant au rendu 3D, ici il nous faudra un fond assez clair. Pour cela nous nous servirons du Ciel.jpg que vous désaturerez Image>Réglage>Désaturation. Pour créez une ambiance de légèreté nous allons rajouter un calque gris au-dessus, en opacité d’environ 75%. Un dégradé de blanc allant de gauche à droite et un calque par-dessus bleu ciel en fusion de calque couleur avec une opacité d’environ 55%. Le fond désormais allégé met en valeur la typographie. Vous pouvez aussi mettre un dégradé de droite à gauche de bleu assez foncé et mettre le calque en Incrustation pour faire ressortir les nuages.

10: Réglage I

Créez un nouveau calque de Réglage, Calque>Nouveau calque de réglage>Courbes puis intensifiez les zones foncées et claires pour donner plus de dynamisme à l’image. Réitérez l’opération avec un calque Balances des couleurs pour intensifier le Bleu dans les Tons foncés, le Rouge dans les Tons moyens et le Jaune dans les Tons clairs.

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you are At home 11: Réglage II

Nous allons pouvoir maintenant passer au réglage des sphères d’herbes. Sélectionnez-les puis faites clic droit et choisissez calque, puis coupez-les pour les avoir indépendamment sur un autre calque, de ce fait vous allez pouvoir leur assigner des réglages sans les sélectionner à chaque fois. Commencez par leur donner une couleur uniforme grâce à un calque plutôt vert moyen en mode de fusion Couleur. Profitez-en également pour baisser un peu le contraste de

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12: Ajout

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Dans cette étape nous ajouterons quelques arbres. Pour cela ouvrez l’image arbre.jpg, sélectionnez-la et glissez-la dans votre création. À l’aide de la Transformation manuelle ([Ctrl]+[T]) réglez sa taille et sa position puis placez-en plusieurs ici et là sur les sphères. Réglez également un peu plus de saturation. Sélectionnez les arbres et à l’aide d’un pinceau diffus et sur un nouveau calque, ajoutez du

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ces sphères en allant dans Images>Réglages>Luminosité/Contraste et augmentez légèrement la saturation de la typo qui est maintenant sur un calque indépendant. Créez un nouveau calque de réglage Mélangeur de Couches sur le réglage Noir et Blanc avec un filtre jaune en mode de fusion Couleur avec une opacité d’environ 22% ce qui va permettre d’homogénéiser les couleurs. Baissez ensuite l’opacité du Ciel qui semble désormais un petit peu trop présent.

blanc sur le côté pour simuler un point de lumière. Mettez ensuite ce calque en mode de fusion Incrustation, voilà qui est mieux. Un des derniers réglages est d’ajouter avec ce même pinceau diffus un peu de blanc vers le fond pour faire ressortir encore plus la typographie. Désormais vous pouvez ajouter quelques nuages ici et là à l’aide de brush trouvable par exemple sur DeviantArt. Vous voilà avec une création épurée et aérienne mixant la 3D et Photoshop.

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focus

Exposition virtuelle - création de galeries web sous Lightroom 3 Que se soit pour partager votre passion ou pour promouvoir votre activité, le site web est à présent une vitrine incontournable. En quelques clics, vos images peuvent être vues dans le monde entier. Alors, n’attendons plus. Voici comment créer rapidement sa galerie, pour une exposition virtuelle mondiale.

Le choix des œuvres Tout dépend du rôle de votre future galerie, mais gardez à l’esprit que Trop, c’est trop. Sur le web, on a tendance à vite zapper. Alors, allez à l’essentiel. Ne sélectionnez que les clichés intéressants lors de la création de votre Collection. Dans l’onglet Bibliothèque (en haut à droite) vous obtenez un aperçu de toutes vos images. Si votre bibliothèque contient un grand nombre de photos c’est que vous êtes un habitué. Filtrez vos images à l’aide des drapeaux, notes ou couleurs. Si vous avez peu d’images dans la bibliothèque, ne tenez pas compte de ce filtrage. Dans la palette de gauche Collections, créez un Ensemble de collections en cliquant sur le petit +.

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focus

Exposition virtuelle Donnez-lui un nom (je le nomme Site Surf_Photo). Vérifiez que pour l’option Ensemble la valeur soit Sans. Procédez de la même manière

pour créer une collection dans cet ensemble.

À présent, glissez vos images ou photos favorites de votre bibliothèque vers le dossier de la collection choisie.

Organiser la visite Cliquez sur le dossier d’une collection pour en apercevoir le contenu. Vous pouvez déplacer les images en les glissant entre deux autres photos pour organiser l’ordre d’apparence lors du défilement.

Dès que vous êtes satisfait, cliquez sur l’onglet Web situé tout à fait dans le coin droit, en haut de l’écran pour créer votre future galerie web.

Choix de la galerie Lightroom vous propose différents styles de galeries classés en deux grandes familles: les galeries HTML et les galeries Flash. Vous les

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distinguerez grâce au petit logo disposé sur la vignette d’aperçu de la galerie.

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Exposition virtuelle

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Galeries HTML ou Flash Je ne vais pas passer en revue tous les modèles mais je vais vous détailler les deux modèles par défaut. Choisissez le modèle

Galerie HTML (par défaut) dans la palette de gauche Explorateur de modèles.

Un aperçu de votre future page web s’affiche au centre. Dans la palette de droite, vous avez toutes les options de réglages possible pour ce modèle. Entrez un titre de site et complétez la suite des informations. Vous pouvez choisir de modifier la palette des couleurs, agrandir la grille pour afficher plus d’images sur une seule page, définir la taille des grandes images, etc. Je reviendrai plus loin sur le chapitre Filigrane. Une fois les réglages à votre goût, sauvegardez votre modèle en cliquant sur le petit + situé à droite du menu Explorateur de modèles. Votre modèle, une fois enregistré, sera disponible dans le menu Modèles utilisateur.

Choisissez à présent le modèle Galerie Flash (par défaut). La grande différence est l’apport de la technologie Flash dans votre galerie web. Elle permet par exemple de faire apparaître les images progressivement par un effet de fondu ou de permettre un défilement automatique de vos images grâce à un bouton “play” situé en dessous de la grande image. Lightroom intègre également des modules plus aboutis disponibles en haut de la palette de droite, dans le menu Style de disposition. Vous avez alors accès aux galeries SimpleViewer, AutoViewer et PostcardViewer.

Si ce genre d’effets vous plait, sachez que d’autres modules sont disponibles sur le site http://www.simpleviewer.net/products/. Il est possible d’acheter la version Pro qui permet entre autre d’augmenter le nombre d’images par galerie ou d’enlever le logo en bas à droite. Enfin, sachez encore que d’autres modèles payants ou gratuits peuvent être trouvés sur internet.

Protéger vos images Lightroom permet à présent d’ajouter un filigrane (ou votre logo) sur vos images avant de concevoir votre galerie. Inutile donc d’exporter vos images et d’y ajouter un copyright dans Photoshop. Tout se fait directement à partir de vos fichiers RAW de base. Vous avez le choix entre un filigrane sous forme de texte ou sous forme d’image. Vous pouvez à loisir en modifier la taille, l’opacité et l’emplacement. Une fois ce filigrane correctement défini, pensez à le mémoriser. Cliquez sur le menu en haut à gauche de la fenêtre pour lui donner un nom.

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Exposition virtuelle

focus

Exportation Le bouton Exporter… va générer un fichier HTML et tous les fichiers apparentés pour que votre galerie puisse être affichée sur le web.

Le tout sera déposé dans un dossier de votre disque dur portant le nom que vous avez choisi. Il vous suffit alors de vous connecter via un Client FTP à votre espace d’hébergement et d’y copier ce dossier. Une fois ce dossier copié sur le serveur de votre espace web, le site est disponible sur internet. Pour éviter ces étapes, vous pouvez directement utiliser les fonctions FTP de Lightroom et copier directement la galerie vers un serveur web. Configurez les accès dans le dernier menu de la palette de droite Paramètres de téléchargement : Modifier. Cliquez ensuite sur le bouton Télécharger…. Lightroom génère automatiquement les dossiers et fichiers nécessaires et transfère le tout vers le serveur web que vous aurez configuré.

Aller plus loin Si vos connaissances en html, xml et flash vous le permettent; il est possible de modifier les codes des fichiers générés par Lightroom une fois ceux-ci exportés sur votre disque dur. Mais ayez toujours à l’esprit que chaque nouvelle exportation (suite à une mise à jour de votre galerie) régénérera un code par Lightroom et écrasera tous vos changements. Sachez aussi que la galerie flash créée avec Lightroom peut-être récupérée et intégrée dans une page html créée de toute pièce par vos soins dans une toute autre mise en page. C’est le cas du site qui a servi de base pour ce tutoriel. Vous êtes invités à y parcourir les différentes collections. http://www.delarsille.be/SurfTrip Bon amusement lors de la réalisation de vos galeries. PUBLICITÉ

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formations

N

ous avons le plaisir de vous présenter la rubrique Formations

dans laquelle les écoles et les centres de formations présenterons leurs formations en graphisme et multimédia.

Dans cette rubrique vous trouverez les présentations générales de ces établissements ainsi que les descriptions de divers cours qu’ils proposent. Vous connaîtrez ses avantages et ses spécificités afin de bien choisir la formation qui répondra à vos attentes.

Sur notre site www.psdmag.org/fr vous trouverez la section Formations contenant les courtes descriptions des établissements et leurs coordonnées.

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Focus

Faites bonne

impression! Comment préparer ses documents pour l’impression, ou la chronique d’une catastrophe annoncée.

C’est souvent une source d’angoisse pour le graphiste. On a validé les images, on a discuté pendant des heures sur la maquette, on a réussi à faire passer nos idées au client, et on est finalement plutôt heureux de la tournure qu’a pris le projet. Il faut maintenant envoyer les fichiers à l’imprimeur. On n’ose pas penser à certaines catastrophes qu’on a subi sur d’autres travaux. Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts, ou se rassurer en répétant que cet imprimeur-là est très bon, on me l’a souvent recommandé, ou encore se résigner, parce que de toute façon, cela ne pourra jamais être aussi beau qu’à l’écran... Et pourtant, quelques règles simples permettent de sécuriser l’impression d’un document, quel que soit l’environnement et la technique utilisée ! Cela demande bien entendu de revoir nos méthodes de travai - si peu - mais avec un tel profit et un tel confort que bientôt vous vous demanderez pourquoi vous

Emmanuel Florio Il est opérateur scanner, chromiste, responsable de fabrication et formateur. Photograveur depuis 1979 (déjà !), il est familier des techniques traditionnelles et numériques de la reproduction de l’image et de la communication par l’imprimé. L’évolution des technologies l’a conduit à étendre son champ de compétences à la publication sur le Web, et à la formation professionnelle. Il est auteur d’un ouvrage et d’un site que certains voulurent bien nommer de référence : le Guide de la couleur & de l’image imprimée, conseillé aujourd’hui par de nombreuses écoles d’art graphique et organismes de formation. Outre le traitement de l’image sous toutes ses formes, sur lequel ses pairs lui ont reconnu quelques compétences, il s’est passionné pour des domaines variés, plus ou moins étrangers à ses qualifications professionnelles. Amateur de jazz, mais rétif à souscrire à toute chapelle, musicien qui cultiva l’art délicat du chœur de chambre, euphoniste, modeste essayiste et romancier, il est aussi, selon ses amis, un fin cuisinier…

n’avez pas franchi le pas plus tôt ! 34

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Faites bonne impression!

Focus

Les différents procédés d’impression

Chaque procédé d’impression a ses spécificités: les connaître permet de travailler en connaissance de cause et d’orienter son choix en fonction de la qualité de reproduction recherchée, des délais d’exécution, et inévitablement de … son coût! L’imprimante personnelle: on l’a sous la main, c’est idéal pour se rendre compte rapidement de l’aspect d’une mise en page. Ce n’est pourtant pas la solution idéale en terme de fiabilité, de rapidité et d’économie (pensez aux prix des cartouches d’encres, et au nombre de feuilles de papier photo que vous avez déjà jetées à la poubelle)! On l’utilisera seulement pour sortir quelques épreuves intermédiaires en cours d’élaboration d’un projet. L’impression numérique professionnelle: elle est passée longtemps pour un média onéreux, et pourtant elle s’affirme de jours en jours comme une alternative économique aux petits tirages en offset. Ajoutons à cela une qualité d’impression qui peut se révéler exceptionnelle, et sur une multitude de supports: papier photo, vélin, bâche textile, adhésif, etc. C’est une technique d’impression qui s’impose pour les tirages de prestige (tel le secteur du luxe), les impressions personnalisées ou les petites séries. L’offset: c’est la solution classique pour ce qu’on appelle traditionnellement les travaux de ville, l’édition d’auteur ou l’édition d’art, ou les documents commerciaux de moyens tirages (+ de 1000 exemplaires). Procédé éprouvé, il reste l’un des moyens de reproduction professionnel les plus usités, sur une gamme pléthorique de papiers économiques ou créatifs. L’héliogravure: procédé industriel pour un très grands nombre de tirages en fonction du coût de la mise en œuvre (+ de 100 000 exemplaires), c’est la technique obligatoire d’impression pour les gros catalogues. Souvent utilisée pour des raisons de budget avec des papiers de faible grammage (à partir de 50g/m2), elle peut offrir néanmoins une qualité de reproduction des détails et une profondeur de couleur comparable voire supérieure à celle de l’offset dès lors qu’on s’offre à un papier de qualité supérieure. La sérigraphie, la flexographie, et les autres techniques pour supports particuliers sont imposées par la nature du travail: impression sur textile, plastique, métal, verre, etc. Le cahier des charges très spécifique impose que vous vous rapprochiez impérativement de vos prestataires pour suivre précisément les consignes techniques.

et surtout trop lourds pour leur budget de communication. À moins de ne viser que le marché du parfum de marque et des voitures de luxe...

Pourquoi cela change tout le temps et que le résultat n’est jamais garanti?

Une chose est certaine: tout comme une photographie ne saurait jamais être le reflet exact de la réalité photographiée, on ne pourra jamais obtenir exactement le rendu identique d’une même composition graphique à travers tous les procédés et tous les supports d’impression! Chaque technique possède ses caractéristiques et ses limitations (et c’est aussi ce qui fait la personnalité et le charme de chacune d’entre elles). Notre idéal devrait tendre à une reproduction homogène de nos images quels que soient les techniques et les supports choisis. Les différences fondamentales entre le RVB et le CMJN. La PAO souffre d’un paradoxe inhérent à ses outils: nous travaillons dans un environnement complètement différent de la finalité du produit. Tout le travail de création, de retouche, de mise en page se fait au travers d’un écran, alors que la page, le pack, ou l’affiche présentés au public vont en réalité être imprimés sur une surface de papier ou de carton! D’un point de vue théorique, les images s’affichent sur nos écrans selon le principe de la synthèse additive de la couleur. Soit trois sources de lumières Rouge, Vert, Bleu d’intensités variables qui s’additionnent pour reconstituer toutes les nuances d’une image. Ce qui signifie que les couleurs RVB superposées à leur intensité maximale donneront une lumière blanche. En imprimerie, on utilise le principe de la synthèse soustractive de la couleur. Soit quatre encres de couleurs primaires Cyan, Magenta, Jaune, Noir qui agissent comme des filtres à la lumière ambiante pour recréer notre image. Chaque couche d’encre absorbe une part du rayonnement de la lumière. Les quatre encres superposées à leur valeur maximale empêchent toute réflexion de la lumière: il en résulte donc un noir (plus ou moins) parfait. On peut observer la décomposition des modes RVB et CMJN dans Photoshop en activant la palette des couches: Fenêtre>Couches et l’effet de leur superposition en activant ou désactivant les couches successives avec l’icone de l’œil se trouvant en face de chaque couche.

Ce qui conditionne le choix d’un procédé plutôt qu’un autre

La qualité d’impression peut varier énormément en fonction du procédé d’impression, mais surtout en fonction du support d’impression! On peut obtenir de véritables tirages d’art aussi bien en offset, qu’en sérigraphie ou sur traceur numérique... à condition d’utiliser le papier adéquat. Inutile de viser le chef d’œuvre sur un papier journal ou un papier offset d’entrée de gamme. La quantité est un facteur primordial pour le choix du procédé d’impression. Pour quelques exemplaires d’un carton d’invitation, vous opterez pour le numérique. Un millier de documents commerciaux, l’offset sans hésitation. Un catalogue de VPC à 200 000 exemplaires, l’héliogravure s’impose. Les impératifs techniques ne vous laisseront qu’un choix limité. Une bâche plastique soumise aux intempéries: numérique, bien sûr. Une collection de tee-shirts à l’effigie d’un club de foot: pas d’autre solution que la sérigraphie. N’hésitez pas à consulter les prestataires qui sauront guider votre décision. Le coût reste le nerf de la guerre! Calculatrice en main, il y a des solutions que vous abandonnerez sans hésitation. Et notamment sur le choix du support d’impression. Il y a longtemps que les vépécistes ont renoncé aux papiers couchés haut de gamme trop chers

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Figure 1. Décomposition des couches CMJN

Figure 2. Décomposition des couches RVB

Les modes RVB, ou les différents affichages à l’écran. On parle usuellement de mode RVB comme s’il s’agissait d’un traitement unique, alors qu’il serait beaucoup plus opportun de parler DES modes RVB. En effet, chaque écran, chaque appareil d’acquisition, appareil photo numérique ou scanner, possède son propre espace RVB conditionné par les composants électroniques et leurs performances, leur vieillissement, les réglages personnalisés de

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Focus

Faites bonne impression!

Figure 3. L’image originale AdobeRVB

Figure 4. L’image convertie en sRVB

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Focus

Faites bonne impression! l’utilisateur... Si l’on ouvre l’image d’exemple dans Photoshop, et qu’on lui affecte arbitrairement un espace colorimétrique différent de l’espace colorimétrique d’origine, on constate immédiatement une déformation du rendu et de la profondeur des couleurs, particulièrement sur des gammes de couleurs très lumineuses et saturées. Ici on constate la dégradation de l’image en passant du mode AdobeRVB au mode sRVB: Edition>Convertir en profil>Espace de destination sRGB>Aperçu.

On se met une balle dans la tête, ou bien on réfléchit? On constate que nous devons réunir au sein d’une mise en page des images de sources hétérogènes, de caractéristiques disparates, et que nous allons devoir les reproduire sur une machine et un type de papier dont nous ne connaissons pas précisément les performances (ou contre-performances)… On laisse faire, et on est quasiment assuré de décevoir notre client, au mieux de se cantonner à un à peu près guère valorisant. Si seulement quelqu’un ou quelque chose pouvait nous débarrasser de ce casse-tête, et nous laisser nous concentrer sur ce que nous savons le mieux faire: la création graphique! Imaginons un magicien qui serait capable d’analyser les spécificités de nos images, et les reproduirait au mieux des capacités de l’imprimante et du support final, quels que soient les images utilisées, les machines et les papiers choisis. Et tout cela sans faire de bruit, ni poser de questions, sans qu’on s’en préoccupe... Réjouissez-vous: cela existe!

Colorsync, le standard ICC de gestion de la couleur

Cette application est aujourd’hui implantée dans tous les outils d’acquisition et de reproduction. Elle a été validée par les acteurs majeurs des arts graphiques et répond au normes ISO professionnelles.

Figure 5. Synchroniser le menu Couleurs dans la Creative Suite

Les modes CMJN, ou le comportement de l’encre sur le papier. De la même manière, on a pris l’habitude de considérer qu’il existait un mode CMJN de référence. Dans Photoshop, si on a configuré le mode des couleurs comme il est conseillé pour le travail en imprimerie, sur l’option Pré-presse Europe, c’est le Coated FOGRA27: Edition>Couleurs>Pré-Presse pour l’Europe (ou mieux encore, si vous avez synchronisé vos paramètres de couleurs pour toutes les applications de la Creative Suite dans Adobe Bridge: Edition>Paramètres de couleur Creative Suite>Synchronisation>Pré-presse pour l’Europe). Ce qui n’est pas une mauvaise référence, mais ce n’est qu’une seule référence, estimant qu’on imprime sur une machine offset standard et un papier couché de moyenne gamme. Or, nous avons vu précédemment qu’il existe une multitude d’imprimante et encore plus de supports d’impression! Faites le test simplissime d’imprimer votre image test deux fois sur votre imprimante à jet d’encre, une fois sur une feuille type courrier 90 g, et une autre fois sur un papier photo glacé brillant. C’est le jour et la nuit!

Figure 6. L’image test imprimée sur un papier courrier

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D’où vient-on, où est-on, où va-t-on? Colorsync permet de répondre à ces questions fondamentales. D’où vient-t-on: quelles sont exactement les caractéristiques des images que nous devons intégrer à notre création graphique? Où est-on: comment appréhender à chaque étape de la création les transformations et le rendu exact de ces images? Où va-t-on: comment vont s’adapter nos images au procédé et au support d’impression quelles que soient leur nature? Colorsync est un outil de traduction simultanée qui va interpréter les informations de l’image et les convertir pour les adapter instantanément au média d’affichage ou de reproduction. Lab, le mode colorimétrique de référence. Il fallait une référence colorimétrique indépendante des Figure 8. L’espace colorimétrique d’un profil CMJN par rapport à l’espace de référence

Figure 7. L’image test imprimée sur un papier photo

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Faites bonne impression! limitations techniques des appareils d’acquisition, d’affichage ou de reproduction pour caractériser chaque élément de la chaine graphique. C’est donc le mode Lab (Réglages>Mode>Lab) qui n’est pas un espace de travail, ou de reproduction, mais un modèle théorique de la vision humaine. Colorsync va donc se référer au mode Lab pour déterminer l’espace colorimétrique d’un périphérique -appareil photo numérique, écran, imprimante-, c’est-à-dire la gamme de toutes les couleurs (ou Gamut) acquises ou reproductibles par ce périphérique. La notion de profil colorimétrique: le profil est la carte d’identité d’une image ou d’un périphérique. Il consiste en un fichier texte intégré à l’image ou attaché à un périphérique, et qui en décrit précisément les caractéristiques colorimétriques. Il peut s’agir de profil générique établi par le constructeur du matériel, ou de profil personnalisé généré par un logiciel de calibration. On en distingue trois types: • Le profil d’acquisition est la description colorimétrique précise du matériel qui a servi à créer l’image (scanner ou appareil photo numérique). • Le profil d’affichage est la description colorimétrique précise du moniteur qui permet d’interpréter l’image et simuler à l’écran le rendu final de l’impression. • Le profil d’impression est la description précise du matériel de reproduction qui permet de transformer les valeurs RVB de l’image originale en valeurs CMJN spécifiques de l’imprimante et du support d’impression.

Le CMM (Color Management Module) ou moteur de rendu des couleurs. Les profils ne se convertissent pas par magie d’un espace à un autre. Ils sont calculés par le CMM Colorsync qui est intégré au système d’exploitation ou dans les applications de création graphique, et plus particulièrement au sein de la Creative Suite Adobe. Son rôle est d’interpréter les informations colorimétriques d’une image pour les adapter (ou mapper) rigoureusement à l’espace colorimétrique de l’écran ou de l’imprimante.

Comment vérifier à quoi ressemblera votre travail imprimé?

Tout au long du processus de création, vous pourrez avoir une estimation des modifications des images selon l’espace de destination. Il s’agit bien entendu d’une simulation du rendu final, conditionné par la qualité et la stabilité de votre écran. Cette prévisualisation est purement indicative, mais immédiate et sans altération aucune du fichier original. Dans Photoshop, le menu Affichage>Couleurs d’épreuve donne la pré-vue de l’image dans l’espace CMJN défini par défaut dans les préférences Edition>Couleurs comme nous l’avons évoqué plus haut. Pour modifier le profil d’impression, vous ouvrez le menu Affichage>Format d’épreuve>Personnalisé, et vous sélectionnez dans la liste déroulante. Un bon moyen de visualiser les altérations significatives dues à l’impression! Enfin, le menu Affichage>Couleurs non imprimables mettra en évidence sur une image RVB toutes les zones de couleurs qui ne sont pas reproductibles dans l’espace CMJN de référence, et subiront en conséquence des altérations particulièrement sensibles. Dans InDesign, le menu Affichage>Couleurs d’épreuve donne, comme dans Photoshop, une simulation du profil d’impression par défaut de tous les éléments composant la page, y compris les tons personnalisés définis dans le nuancier. Le menu Affichage>Format d’épreuve> Personnalisé permet également de visualiser l’effet de profils alternatifs à celui défini dans les préférences couleurs Edition>Couleurs.

Figure 9. Simulation du mode CMJN Coated Fogra 27

Figure 11. Afficher les couleurs de l’épreuve dans InDesign Figure 10. Mise en évidence des couleurs RVB non reproductibles en CMJN

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Faites bonne impression!

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Dans Acrobat Pro, l’outil à privilégier pour générer, éditer ou contrôler les fichiers PDF à destination de l’impression, l’affichage est par défaut celui du profil choisi lors de la création du PDF. Le menu Options avancées>Impression>Aperçu de la sortie ouvre une palette qui permet de mesurer sous le curseur les valeurs de séparation CMJN de l’image, mais aussi de mettre en évidence les valeurs d’encrage maximales, ou de simuler la couleur du papier. On pourra également y simuler l’affichage de la page dans d’autres profils d’impression. En outre, le menu Outils>Modifications avancées>Retouche d’objet offre la possibilité de retoucher chaque image du document individuellement avec Photoshop, telle qu’elle a été transformée par la conversion dans le profil. La correction ponctuelle sur un visuel est alors automatiquement sauvegardée avec le fichier PDF, sans affecter, cela va de soi, l’image originale qui aura servie lors de la composition de la page. La véritable épreuve contractuelle reste néanmoins indispensable! Toutes les simulations écran, quelle que soit l’attention qu’on aura apporté à la calibration du matériel, ne resteront que des simulations, précieuses certes, mais beaucoup trop sujettes à des fluctuations incontrôlables pour constituer un guide véritablement fiable à l’attention de l’imprimeur. D’autant plus que seule une véritable épreuve contractuelle - ce qu’on nomme encore dans le jargon des agences: Cromalin, bien qu’il existe aujourd’hui beaucoup d’autres procédés d’épreuvage aux normes ISO – aura valeur juridique en cas de litige. Notez que les impressions techniques en marge de la page ont autant de valeurs pour l’imprimeur que le rendu de la page. Il n’est pas question de les faire sauter d’un coup de cisaille, même si elles vous paraissent bien peu esthétiques et que vous répugnez à les montrer à votre client (un cache Canson noir suffira à les masquer si nécessaire). Figure 12. Analyser les valeurs d’un PDF dans Acrobat Pro

Figure 14. Epreuve contractuelle aux normes ISO

La méthode de travail idéale

Figure 13. Editer un élément d’un DPF dans Acrobat

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Standardiser les profils des images en AdobeRVB Même si le CMM Colorsync est capable d’interpréter les profils provenant de n’importe quelle source, l’expérience a montré qu’il est préférable de convertir dans Photoshop toutes les images originales dans l’espace standard AdobeRVB, qui est l’espace préconisé pour le travail en pré-presse (c’est la finalité des avertissements concernant les profils qui s’affichent à l’ouverture des images). Cela sera également l’occasion de prévenir d’éventuelles aberrations colorimétriques dues à des conditions de prises de vues hasardeuses, et de procéder aux contrôles et corrections chromatiques habituelles.

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Focus

Faites bonne impression! Conserver toujours les images en RVB. Une habitude provenant des époques historiques de la photogravure voudrait qu’on convertisse toutes les images en CMJN avant de les importer dans la page (il y a encore des écoles d’art graphique qui enseignent ceci comme une règle absolue). Ce qui est absolument à proscrire! La première excellente raison de garder toutes les images en RVB est que nous ne connaissons pratiquement jamais le profil d’impression exact de notre travail, et qu’utiliser un profil générique est obligatoirement approximatif. La seconde est qu’on ne récupère JAMAIS les informations colorimétriques originales perdues lors d’une conversion vers un espace colorimétrique restreint. Faites-vous-même l’expérience de convertir l’image test une première fois vers une copie en CMJN, puis de convertir une nouvelle fois cette copie dans l’espace Adobe RVB, et comparez avec l’original! Créer les nuanciers de bendays en CMJN. Et validez l’option Conserver les Numéros lors de la création des PDF, ce qui revient à garder les valeurs nommées à leurs strictes valeurs. Colorsync

peut bien entendu interpréter ces valeurs de nuancier, mais les paramètres de conversion qui se révèlent très appropriés pour la conversion des illustrations et des photos sont parfois approximatifs pour les valeurs de couleur en aplat. Enfin, toutes les chartes graphiques de marques indiquent des valeurs de séparations CMJN pour les couleurs institutionnelles. Modifier un tant soit peu les valeurs imposées vous mettrait en défaut envers vos obligations contractuelles. Se renseigner sur le profil d’impression préconisé par votre prestataire. Tous les imprimeurs ne travaillent pas de la même manière! Si beaucoup se contentent de profils génériques, certains ont développés des processus très rigoureux de caractérisation sur leur parc de machine et des papiers les plus usités. Consultez -les que possible dans l’avancement de votre travail pour connaître leurs préconisations: ils ne s’en montreront que plus coopératifs par la suite. La plupart des profils adoptés par les grandes imprimeries sont téléchargeables (avec leur documentation!) sur le site du groupement Europe Color Initiative: http://www.eci.org

Figure 15. L’image originale en AdobeRVB

Figure 16. L’image convertie en CMJN

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Focus

Faites bonne impression!

Figure 17. L’image CMJN convertie de nouveau en AdobeRVB

Générer les pages à imprimer en PDF certifié avec le profil d’impression préconisé. Le PDF certifié ou PDF/X répond aux normes ISO de l’imprimerie industrielle. Utiliser cette forme de PDF rassurera votre imprimeur sur la conformité de vos fichiers. Il en est beaucoup qui n’accepteront rien d’autre! En France, la norme est communément le PDF/X 1a. Vous trouverez cette option dans le menu de InDesign Fichier>Exporter>Type>PDF. Attention, exporter un PDF certifié ne dispense pas d’appliquer le profil préconisé par votre imprimeur! Vous sélectionnerez celui-ci dans le menu déroulant d’exportation. C’est lors de cette étape que les images RVB intégrées à votre mise en page seront converties précisément dans les valeurs CMJN du profil d’impression. Si besoin est d’exporter cette même page pour un autre type d’imprimante, il suffira de modifier le profil d’impression sans que vous n’ayez à vous préoccuper de rien d’autre, et sans que les images originales ne soient dégradées. Transmettre des épreuves certifiées ISO imprimées à partir des PDF/X. Nous avons vu que l’épreuve certifiée est le juge de paix du graphiste comme de l’imprimeur. Il est impératif qu’elles soient imprimées à partir du même PDF/X qui partira chez l’imprimeur, ce qui validera la conformité du PDF/X et le contenu de la page (y compris les corrections de texte, virgules oubliées et fautes d’orthographes)... Dormir sur vos deux oreilles... Car désormais vous parlerez le même langage que vos fournisseurs et collaborateurs. Et vous vous étonnerez de la transparence de ce flux de gestion de la couleur!

Ne supprimez jamais les profils des images! Photoshop l’autorise, tout comme il autorise d’affecter arbitrairement un profil à une image (Edition>Attribuer un profil>Profil, à ne pas confondre avec Convertir un profil, qui est une conversion classique de Colorsync). Supprimer un profil revient à déchirer une carte d’identité. Attribuer un profil, à piocher au hasard une carte d’identité dans un sac et la donner au premier venu. Si la gestion des profils dépasse vos besoins ou le niveau de compétence de vos partenaires, dites vous que cela ne changera en rien vos méthodes de travail et le résultat escompté. Par contre une image privée de son profil ne le récupèrera jamais, et la cohérence de la chaine graphique en sera irrémédiablement affectée. Déplacez-vous pour le Bon-à-Tirer! Malgré le soin que vous aurez apporté à l’élaboration de votre travail, malgré le dialogue avec vos collaborateurs, malgré les PDF certifiés que vous avez validés avec votre imprimeur, et les épreuves contractuelles dument étalonnées que vous lui avez transmises, il subsistera toujours, au moment du calage de l’impression, une infime marge de variations techniques dues à la machine et à son conducteur, aux conditions climatiques, aux variations du papier, ou tout simplement... à votre appréciation personnelle. Votre présence et votre jugement personnel restent irremplaçables, et votre imprimeur vous en sera particulièrement reconnaissant!

Gardez-vous quelques atouts!

Gestion de la couleur et retouche chromatique sont deux choses différentes! Il faut dissiper toute ambigüité: une photographie médiocre ne sera jamais sauvée par un flux de gestion de la couleur rigoureuse. Une mauvaise image est une mauvaise image, ou sous-exposée, ou déséquilibrée, ou non conforme à l’échantillon, etc. Corriger la dominante, renforcer le détail, donner de la lumière: vous effectuerez ces retouches chromatiques en amont de l’intégration des images dans la mise en page. Et Photoshop foisonne d’outils précieux en ce domaine (mais ceci est une autre histoire)...

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Figure 18. Les paramètres à renseigner pour exporter un PDF certifié

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Venise

FICHE TECHNIQUE

Photoshop CS5 Extended | AvancĂŠ | 120 min

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FICHE TECHNIQUE

Venise L’image est constituée en grande partie de dessins réalisés sur tablette graphique, ce qui ne laisse que peut d’explication sur sa création. La pratique et l’expérience seront les clés pour achever une image de ce type. Contrairement au tutoriel précédent (voir .psd de novembre 2010 ), cette image est très simple à réaliser, la patience sera votre meilleur amie. Ce tutoriel est dédié à Roxanne alias Marmotte.

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1: Teinte/Saturation

Tout d’abord, nous allons appliquer un filtre Teinte/Saturation à cette image. Nous n’allons pas appliquer ce filtre en tant qu’ajustement sur ce calque, mais à plusieurs calques donc pour cela faites [Cmd] ou [Ctrl]+U. Appliquez les réglages suivants Teinte 205, Saturation 25, et Lumière 0.

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Kewin Miceli Artiste digital de 26 ans, il est passionné de Photoshop et du photomontage en général. Très influencé par l’artiste Joachim Luetke (designer du groupe de musique Dimmu Borgir entre autre) il travail en freelance pour des sociétés internationales telle que Universal Music. Ses oeuvres sont très appréciées dans le milieu de la musique métal. Pour plus d’informations n’hésitez pas à prendre contact avec Kewin. Contact : kewin@donmiceli.com Site : http://www.donmiceli.com


FICHE TECHNIQUE

veniSe 2: Détourage

Maintenant, il nous faut détourer l’image. Pour cela, il existe plusieurs façons. Je recommande l’outil gomme, ou la plume pour le faire. Pour effacer la partie eau, cela vous demandera de la patience, effacez tout sauf les points d’accroches des bateaux, cela nous fera gagner du temps par la suite.

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3: Ciel

Ajoutez le ciel de votre choix, ici j’en ai choisi un orageux, l’ajustement se fera avec les courbes, vous pourrez aussi appliquer un dégradé pour en effacer une partie. Ce calque ce trouvera en dessous de votre calque d’ajustement Teinte/Saturation, qui, lui, restera en premier plan pendant une grande partie de l’image.

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4: Rivière

Utilisez une image de rivière asséchée, détourez-la en l’ajustant avec les Courbes de manière à ce qu’elles se marient bien avec le reste de votre image, c’est-àdire le ciel et la ville.

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FICHE TECHNIQUE

veniSe 5

5: Polls

Ici, il nous faut dessiner les structures de certains bâtiments et des terrasses. Pour cela, utilisez un pinceau rond à dureté de 50 % et de taille 16, activez la pression de votre stylet, peignez des semblants de poteaux en bois en variant les tailles de chacun.

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6: Ombrages

Pour les ombrages, utilisez le même principe que pour les poteaux, en baissant l’opacité a 65%, sélectionnez un pinceau rond à dureté de 0% de taille 50 et de couleur noir. Dessinez les ombrages des bâtiments de gauche, et sous la ville.

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7: Débris 1

Maintenant, nous allons ajouter des débris de maison, de quai, de trottoir, etc… Pour cela, il faudra incorporer des images de débris que vous trouverez facilement sur google ou autre. Détourez ces images, ajustez-les en harmonie avec le reste de l’image, et argumentez de petits détails au pinceau si nécessaire.

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FICHE TECHNIQUE

veniSe 8: Débris 2

Continuez ce procédé au-ras des bâtiments sans recouvrir totalement les points d’attaches des bateaux. N’utilisez pas les mêmes débris à chaque fois. Variez et agrémentez les détails dessinés au pinceau.

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9: Débris 3

Continuez l’incrustation de débris le long de la ville, et aussi sur certaines façades de bâtiments. Détaillez vos débris à l’aide de votre pinceau. Dessinez des tuyaux, des briques, et d’autres éléments de construction.

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10: Débris 4

N’oubliez pas les façades des bâtiments, détruisez-les comme bon vous semble ! Continuez à incorporer des débris tout le long de la

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ville, en les ajustant selon leur résolution, contraste, etc… Utilisez des brosses si nécessaire pour rester le plus en harmonie possible avec la ville de fond.

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FICHE TECHNIQUE

veniSe 11: Avion

Pour un meilleur effet de cataclysme, on va placer un avion qui accrochera un bâtiment dans son atterrissage. Pour cela, détourez un avion, prenez un gros porteur, ici c’est un avion de l’armée.

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Détourez l’objet et placez-le en arrière-plan du reste de la ville. L’ombrage de l’avion se fait de la même manière que celui de la ville.

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12: Impact Avion

L’impact de l’aile de l’avion sur le bâtiment est une photo détourée et incrustée en mode normal au reste de l’image. Ajoutez de petits débris tombant du bâtiment, sélectionnez un petit morceau de débris et reproduisez-le environ une vingtaine de fois en variant la taille et l’angle. Copiez un des réacteurs de l’avion et placez-le à l’avant de l’impact, de manière à ce qu’il donne l’impression de s’être détaché de l’aile.

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FICHE TECHNIQUE

veniSe 13: Bateaux

Venise est connue en partie pour ses gondoles, alors ajoutez en quelques unes un peu partout entre les débris et le milieu de la rivière.

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14: Feux

Le feu est un élément très délicat à travailler sous Photoshop… C’est pour cela que je vous ai joint une image en PNG dans les sources d’images utilisées. Placez cette image sur un nouveau calque, et baissez son opacité à environ 65% en mode normal. Dupliquez ce calque et transformez-le à l’aide du Puppet warp (sur CS5) ou utilisez le Tampon pour modifier la forme de vos flammes. Répétez ce procédé jusqu’à ce que vous soyez satisfait de votre incendie. Une fois votre incendie en place, fusionnez tous les calques de ce dernier et appliquez une lueur externe de couleur orangée.

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15: Fumée

La fumée se crée à partir d’un pinceau rond à dureté minimum (0%) de taille d’environ 60. Avec votre Pen Pressure activé, vous allez dessiner des formes abstraites qui feront penser à de la fumée, pour cela, vous pouvez vous servir d’une image d’exemple que vous trouverez sur google ou autre. Vous pouvez aussi créer une brosse à partir d’une image jpeg pour cet effet.

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Galerie

Galerie de

SÉBASTIEN VANDENWOUWER Il est infographiste et graphiste professionnel. Pour lui le graphisme est synonyme de passion ! Il a débuté avec photoshop 7.0, ses débuts furent certes chaotiques car il n’utilisait que la baguette magique… mais depuis il a un peu évolué ! Il a suivi une formation d’infographie à 19 ans ! Voilà déjà deux ans qu’il

travaille dans une agence bruxelloise spécialisée dans le domaine pharmaceutique et cosmétique. Son job consiste à créer de la plv (publicité sur lieu de vente), du display à l’argumentaire de vente en passant par les logotypes et le packaging. Cependant l’illustration que vous allez découvrir reflète une autre facette de son travail. Pour en savoir un peu plus sur son travail personnel, visitez son portfolio sur : www.vs-creations.be

About a girl Mon sujet principale est encore une fois une fille... le sexe féminin est une véritable inspiration pour moi ! Car sans elles nous serions bien malheureux il est donc tout à fait légitime de les honorés. D’un point de vue plus technique, il s’agit d’une recherche de texture et de couleur. Urban J’affectionne particulièrement cette illustration car elle m’a permis de prendre conscience que je pouvais réaliser des choses graphiquement sympa (enfin j’espère...) Color is sound La musique a toujours été un sujet inspirant pour moi! Je voulais réaliser une illustration en jouant avec un grand nombre de textures avec des couleurs assez flashie.

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Galerie

Galerie de SÉBASTIEN VANDENWOUWER

Redlabel Cette illustration représente le désire, l’envie, la luxure. Le rouge est une couleur exitante et attirante, rajoutez lui un modèle en sousvêtement et l’affaire est dans le sac!

Doggy Style En réalisant cette illustration, j’ai voulu mettre en avant le coté English un peu coincé (blague) ! D’un point de vue technique, j’ai favorisé la superposition d’éléments et le collage afin d’avoir une image sympa et un peu coquine de part son nom :).

Trois muses J’ai réalisé cette illustration en utilisant de nouvelles techniques. J’ai voulu trouver une interaction entre typo et visuel afin d’avoir une image rétro tout en restant très contemporain

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