Du roi Henri.
Le printemps des fleurettes
Dessous les échauguettes
N’y aura plus.
Où sont les quais d’antan ?
Paris t’es plus pareil
Comme fraîcheur d’enfant
Vas‐t’fair tirer l’oreille
Ont disparu.
Par les poètes.
L’est encore de beaux restes
S’est enfuie ta gaité
Mais ressemblent aux zestes
Où c’est qu’il est allé
Des vieux citrons…
Ton air de fête ?
Juste entre chien et loup
T’as grandi, t’as grossi
Le soir un petit coup
Et t’as perdu aussi
D’accordéon..
Ton allégresse.
..Dans ces bistrots d’avant
Penchetoi sur la Seine
Où l’on allait gaiement
Et pleure pour ta reine
Cuver sa peine.
Dans la détresse.
De gros pavés ventrus
La pauvre elle a bon dos
Qui refermaient la rue
Au milieu des monceaux
Sur sa bedaine…
De béton gris.
Un coin d’archevêché
Il lui allait si bien
Qu’il faudrait empêcher
Le beau costume ancien
De perdre pied.
Une allée cavalière
Comme un nœud lavallière
On t’a monté la tête
Aux beaux quartiers.
Faudrait bien que s’arrête
L’affreux œdème.
Un porche d’autrefois
D’où écouter parfois
Et que renaisse un peu
Chanter la pluie.
Le Paris amoureux
De vie bohème.
Un SaintGermaindesPrés
Qu’est le dernier carré
Le Paris des terrasses
Buveur de nuit.
Où souvent le temps passe
Plus doucement.
Un pignon de guingois
Joyeux entre deux doigts
Le Paris des flâneurs
De vigne vierge.
Où la vie de bonne heure
Marche à pas lents.
Un mur de dix fois rien
Qui fait rêver le chien
Le Paris des artistes
De ma concierge.
Quand la rue moitié piste
C’était la fête…
Paris chicagotesque
Défends‐toi du grotesque
Le Paris des amours
De la grenouille..
Chanté au fond de cours
Par des poètes.
Le charme ce n’est pas
Ces clapiers mis en tas
Tachés de rouille
FIN.