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FRÉDÉRIC PIERROT

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MUSIQUES EN STOCK

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© Arte - Les Films du Poisson

SA CONSÉCRATION GRÂCE À EN THÉRAPIE

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Le docteur Dayan dans la série En thérapie, c’est le psy qu’on voudrait tous avoir. La prestation de Frédéric Pierrot, d’une finesse et d’une sincérité poignantes, le pousse enfin au devant de la scène. Portrait.

Après le lycée, Frédéric Pierrot s’oriente vers des études de mathématiques qu’il abandonne vite pour s’envoler vers les États-Unis. Là-bas, il découvre le monde du spectacle pour lequel il a un réel coup de foudre. Plus tard, dàs son retour en France, il prend des cours de comédie et devient en parallèle machiniste sur des tournages de cinéma. C’est en 1989 qu’il obtient son premier rôle dans le film La Vie et rien d’autre de Bertrand Tavernier, aux côtés de Philippe Noiret. Le réalisateur fera encore appel à lui pour Capitaine Conan et Holy Lola. En 2011, Frédéric joue dans Polisse de Maïwenn, et son interprétation lui vaut d’être nominé aux César 2012 du meilleur acteur dans un second rôle. Quelques années plus tard, l’acteur se retrouve enfin au premier plan dans la saison 2 de la série En thérapie réalisée par Eric Toledano et Olivier Nakache, qui a dépassé les vingt millions de vues sur Arte en quelques semaines. Aux côtés de Charlotte Gainsbourg, Eye Haïdara ou encore Suzanne Lindon, Frédéric Pierrot incarne un psychanalyste, le docteur Philippe Dayan. Dans la première saison, il recevait des patients marqués par les attentats du 13 novembre 2015. La deuxième, sortie début avril, se passe cinq ans plus tard, à la sortie du premier confinement. « Cela a beau être une fiction, c’est une expérience troublante pour mes partenaires : les histoires qu’ils me racontent ne sont pas les leurs mais elles résonnent quand même avec leur propre vécu, ce qui peut les rendre vulnérables et me placer dans une sorte d’impuissance qui doit être celle vécue parfois par des vrais psys » raconte l’acteur. À 20 ans, Frédéric met les pieds dans un cabinet pour se faire réformer du service militaire. Depuis, il n’a jamais arrêté. Mais cette fois, il se retrouve de l’autre côté du miroir, face au divan. Et la justesse de son interprétation, son écoute bienveillante et totale, lui valent même d’être contacté par de vrais professionnels de la santé mentale : « Beaucoup de psys me sollicitent comme si on faisait le même métier. Ça devient gênant, je ne suis pas psy, je vais mettre des limites. En tout cas, la série a été un élément déclencheur pour certains des téléspectateurs : « Je me réjouis d’apprendre que cela a incité des gens à consulter. C’est épatant parce que je trouve qu’on en a tous besoin». « Il y a des moments dramatiques dans cette saison, une jeune femme atteinte d’un cancer notamment, mais je ressens aussi une force de vie ». Force de vie, intimité, abandon, bienveillance, introspection, sensibilité… les échanges de la série prennent aux tripes, peut-être parce qu’on s’y retrouve un peu.

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