Le Monde illustré (1857)
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Le Monde illustré (1857). 1866/01/27. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.
ESPAGNE.
soldats de réserve rappelés pour poursuivre les rebelles. les Le capitaine général harangue Concha — — Station d'Alcazar de San-juan. (D'après le croquis de M. Baumann.)
voyait parader qu'on d'officiers petit qui contre groupe orientale ville ce la tour à tour de la pointe de l'épée Prim, qui ne pous'étageait sur les collines ombreuses et les flots bour- devant les retranchements. Le général marcha retraite, de battre l'idée à s'habituer en allez vait disent, pas beux du Rio-Azmir : « Si vos chefs vous de Lopez COURRIER DE PARIS prendre cette ville à la nage, vous irez; s'il vous faut droit au détachement, accompagné !) Lopez amigo contestas, de (Desde seis me no souffrant mas pain, meses y camper dans la boue, manquant de l'ennemi, puis le groupe la soif, vous obéirez sans jamais murmurer; s'il vous et déchargea son revolver sur \1'" disent, attendez, sous la pluie ou le soleil, le moment se retira en bon ordre. SOMMAIRE : A propos du général Prim. — Parallèle. - Guerre n'est pas encore venu, Catalans, vous attendrez ! » détail signaler, le laissé un amoureux. — Ponsard On et sans Prussiens.— Le Lion passer, Les a d'Orient.— "WWW Prim était adoré des soldats qu'il commandait, et il représentation du Lion amoula première de piquant inaltéEmile Augier.- La salle des Français.- Bals et projets de bal. avait su grouper autour de lui des dévouements de princesse la prince,et Théâtre-Français. Le litté— Les curiosités de l'étiquette européenne. — La quinzaine rables. Detendre, Escalante, Milans del Bosch, le comte reux au la loge de l'Empereur, dans assistaient Hohenzollern y décidés de Cuba, Campos, Gaminde, Monteverde étaient raire. — L'Antigone. — J'ai cru que c'était ma femme. cédé le fauteuil à la sympathique avait l'Impératrice et à le suivre en toutes ses entreprises. Le dernier bal de la ville. — Profession de foi à l'égard des blonde Altesse, dont les diamants m'ont paru avoir et On remarquera que la plupart de ces noms sont mêlés toilettes féminines. l'assentiment de toutes les dames présentes. Au moment aux événements qui agitent la Péninsule, et il y a parmi où le conventionnel Humbert (le Lion amoureux de la personnalités trempés quelques fortement hommes qui ces Tallien, général Prim à du parié de salon Mme le On a beaucoup aventuré dans propos s'est pièce) '\A,WWi de Bosch del Milans est curieuses. extrêmement un général de la réaction, les alludu mouvement insurrectionnel espagnol. On sent bien quartier le devenu est il faut noter le nom; Escalante a été le dont des ceux raison de choses à dire beaucoup j'aurais en que sions et les railleries pleuvent de toute part, on raille les circonstances exceptionnelles dans lesquelles j'ai vécu héros d'une foule de curieuses aventures que je racon- hommes et les choses de la révolution, et le conventionauprès du général. Mais un sentiment de convenance terai lorsque l'occasion le permettra. Les habitants de nel s'apprête à sortir d'un salon dont il n'aurait jamais m'a fait jusqu'ici rester muet sur cette curieuse person- la Havane n'ont point oublié le nom de cet officier supé- dû franchir le seuil. Mais avant d'en sortir, il rappelle nalité. Ce n'était point de la prudence, mon dévouement rieur, qui joua un rôle là-bas. à ces muscadins les grandes actions que vient d'accomLa grande fortune du général Prim lui a toujours plir la Convention, il leur montre l'Europe entière se et mon amitié ne connaissent point, dieu merci, les frontières des idées politiques, et aujourd'hui qu'il n'y permis de voyager avec un grand luxe; au Maroc, son ruant sur la France, les frontières envahies, la Vendée a plus à craindre un dénoûment dramatique, que tous installation était somptueuse, et sa tente rayée de rouge révoltée. — C'est le sujet de notre gravure, et Brfssant ceux qui connaissent l'Espagne ont redouté, je dirai était devenue un centre, les écrivains et les artistes y au premier plan récite les vers suivants: vivaient auprès du général. La bravoure de Don Juan quelques mots sur le comte de Reus. (comme on disait au Maroc) est célèbre; mais le caracSavez-vous, muscadins vous qui fouettez les femmes, ; infâmes ? particulier de bravoure, c'est qu'elle tère manicette Montagnards se dernier, Ce qu'ont fait, l'an ces wwv^ Il y a quelque part, dans Shakespeare — c'est, je feste avec des formes héroïques. Ce n'est plus le courage Il fallait affronter bien d'autres gens que vous ! crois, dans Jules César : — « La nature; le jour où froid et presque effrayant du maréchal O'Donnell, auquel L'Europe se ruait tout entière sur nous 1 elle le créa, put se lever et dire : j'ai fait un homme. » Ils ont fait se dresser, juste au mois où nous sommes, Eh bien 1 Prim est un homme, avec toutes ses passions et je n'ai vu mettre qu'une seule fois l'épée à la main, penQuatorze corps d'armée et douze cent mille hommes, huit dant près de de mois combats quotidiens, qui et défaillances, va inspirations élans ; c'est et ses ses ses un Qui, la pique à la main, en haillons, sans souliers, caractère fortement trempé, taillé pour le Capitole ou au feu au pas, sans que son pouls batte plus vite; c'est Ont repoussé l'assaut de dix rois alliés. épique qui fait à la Jérusalem déliGémonies; les courage un il penser souffre de point le être prepour ne Ces héros, muscadins, bravant les carabines, vrée tournois; qu'il il semble ait là et mier et se croit appelé à de grandes choses; il rongeun aux y une cour des Prussiens et non des Jacobines. Battaient instant son frein, mais bientôt il se révolte et il éclate. de hautes et illustres dames assemblées pour décerner C'est un impatient d'immortalité. Toujours prêt à tout; au cavalier vainqueur une couronne d'or et un gant assurément pas g3 n'étaient deux derniers Les vers brodé par une blanche main. En un mot, les actions les a-t-il si le flot monte, il monte avec le flot et ne se laisse Hohenzollern; aussi Bressant lants pour un point engloutir ; l'inaction le tue, il est venu trop tard d'éclat du général Prim font toujours tableau ; celles modifiés de la manière suivante : d'O'Donnell frappent l'imagination, moins mais elles dans un monde dont les lois sont changées, ces grands coups d'épée qui ressucitent l'Arioste et Plutarque ne vous terrifient par la possession de soi-même et l'absolu Devant eux, muscadins, bravant les carabines sang-froid qui produisent certaine nature une imsont plus de ce siècle, la toge passe avant la clamyde sur des Prussiens et non des Jacobines. Etaient pression plus grande encore et la terre est aux économistes. Pendant une insurrection sanglante, à Madrid, on la sirops La constatation d'un fait historique dont vient dire au maréchal: « Tous les insurgés ont quitté Don Juan Prim, de comte Reus, devenait un manque de tact, se modifia énonciation 'V\IV'o.r. marqu is de les vailirues adjacentes et sont concentrés sur la puerta soir-là Castillejos, lieutenant général, grand d'Espagne de du à l'adresse compliment courage en un del Sol. Tant mieux, répond-il, première classe, grand-croix de presque tous les ordres nous en aurons plus taire des Prussiens. — vite fini. » Il boucle son ceinturon, met ses gants et espagnols(1), a aujourd'hui cinquante ans. Il est de taille va arri0lt Lion ordinaire, très-brun, un peu have, comme un homme droit aux insurgés comme si les fusils n'étaient point du première représentation Cette "1\1" Clot" Je chargés. princesse brillante. La été extrêmement que ronge une sourde maladie, les yeux éclatent sur des reux a Un jour, étions à cheval, nous le feu de l'en- occupait la loge qui fait face à celle de l'Empereur; sourcils très-noir; il porte toute sa barbe, courte et sous serrée; il est très-soigné, très-délicat, les mains sont fé- nemi, attendant l'assaut, tout l'état-major au repos, princesse Mathilde, accompagnée du prince et de minines et le pied très-petit. Il y a en lui du créolè et de sur trois de front, O'Donnell était en tête, à sa droite princesse Gabrielli, avait choisi une petite baignoire l'arabe ; il parle doucement et reste volontiers étendu le général Dolz, à sa gauche le lieutenant-colonel Coy côté de celle du comte Walewski. La haute critique était dans apparition dan' mais peu à peu il s'anime et se redresse; la voix traî- O'Donnell, son aide de camp. Le maréchal se retourne à son apparition Alexandre Alexandre Dumas Dumas fait poste. soii son a demander lorgnette pour à sa son parent, pendant ce la loge de Nestor Roqueplan, Gounod coudoyait nante et peu assurée devient brève, bientôt elle éclate et tonne ; il serre les lèvres, appuie son opinion d'un temps-là, le général Dolz frappé d'une balle à la tête, Sandeau, Meissonnier était assis à côté d'Emile Augier' geste énergique et vous avez peine à suivre son argu- tombe mort sur le pommeau de sa selle, murmurant: la plupart des ministres et des dignitaires de la cour crainte; le mentation vive et serrée. Un jour au Sénat il se révéla « Ils m'ont tué! » O'Donnell se retourne: « Où a-t-il la étaient présents. Pas hésitation, une pas une et tout d'un coup comme un grand orateur ; il enleva le blessure? A la tête, mon général, et il est mort ! belle succès a été franc, loyal et sincère. C'est une Je m'en étais douté, répond tranquillement écitevote des sénateurs comme on enlève une redoute; son le duc de bonne bien bien saine, bien pensée et œuvre, Tétuan, la balle a fait tac. En avant! messieurs.» éloquence est l'éloquence militaire ; celle dont les Bro a Et on ne serais point étonné proM"" les de costumes que .:lle clamations de l'Empereur à l'armée d'Italie offrent de si avance au pas vers l'ennemi. J'en ai encore froid dans (la Tallien) marquise) et de Mlle Riquer (Mme le dos! merveilleux exemples, harangues sans périodes pomformc la influence dont les modes de l'hiver, une sur Quant à Prim, je vois forme toujours oratoire, et mais selle qui vivent par les Directoireà de velours s'accuse déjà beaucoup dans le peuses sans sa Empire et sens à images. Prim parle une langue pleine de surprise ; il grenat et sa ceinture à glands d'or qui brillent au milieu costume Madeleine Brohan est belle à ravir dans son de la fumée, cheval d'abord surprend son et vous attache; bientôt sa disse cabre; son sabre étincelle. Il vous taille courte; c'est ueat un séduisant séduisant portrait portrait d'Iaabey. IIl/!CU"';" dé deuoan cussion ardente vous échauffe et vous passionne, et y a du cirque olympique et du Murat dans tout cela ïamoi/UUHO, La salle a acclamé les artistes; on a même l'orateur en ces élans capricieux et de cahot en cahot, Prim brave la mort et se bat en duel avec elle. O'Donnell l'auteur; maison sait qu'il est très-souffrant la méprise fait et semblant de où entraîne lui il plaît. vous ne pas la voir. Je lui ai temps.Nous rendant foyer in les complimenter entendu dire au pour avec une simplicité inouïe : Je n'entends Les aspects sous lesquels se montre le général ne vapons Ird, « rient point; je l'ai vu à la tribune en redingote noire; pas les balles.» Et je tremble en pensant à ce qui serait prètes du Lion amoureux, nous avons aperçu état il nous a paru, sinon florissant, au moins dans un arrivé, si ces deux hommes, dont le il pétrissait le marbre de la tablette et frappait du poing n10 courage va jusqu'à de convalescence l'héroïsme, s étaient avons assez satisfaisant; nous rencontrés en face l'un de l'autre. et en serrant les dents; quelques mois avant, à cheval, l'éP donnons été témoin d'un épisode Dieu sauve 1 Espagne, entrée désormais que nous ne vous touchant) pée au poing, en tenue de combat, haranguant les Cadans la voie pour une révélation, mais qui a son côté talans un instant avant la bataille, c'était encore le du progrès, des misères de la guerre civile 1 P°nsar qui prouve quelle belle et bonne nature est ce même homme. Il se dressait sur les étriers, montrant qui succès Comme félicitait d'un aussi éclatant on se Il est assez curieux Y que ce soit le général Prim vint à parler d'un acte dernier charmant du passage qui ait tiré le premier coup de feu échangé (1) Le général Prim est grand officier de la Légion d'honneur, le a soulevé une tempête d'applaudissements. ®®\aun sur théâtre de la guerre contre les troupes blancs. râce, grand-croix de Charles n, grand-croix d'Isabelle la catholique, Russes, en Cri- le vicomte réactionnaire, partisan des mée. Investi, en 1853, d'une mission g irc de san Fernando, de Sainte-Hermenegild. il la Cruz Laureada étudier la est pris et va être fusillé. Hoche pour a faire à le 80l| est prêtvécu, guerre d'Orient, il devint l'ami d'Omer-Pacha, et (une des récompenses les plus exceptionnelles). il est encore grand accom- mais le vicomte veut mourir comme il a Dannebrog pagné de quelques du de officiers d'état-major,il faisait,en Danemark, il a le Nisham Iftijar croix ga'~ en lèvres. amaaux Il raille s'avance la République et diamant de Turquie, la plaque en diamants de l'ordre de Léon, teur, des reconnaissances dans lesquelles il courut bas e soument vers le général républicain, le salue fort le soleil de Perse, le Nisham de Tunis, et bien des etc., etc. vent les plus grands dangers. On lit un jour une sortie relève en lui disant: roi« Monsieur, vive le
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pas, c'est une nuance, et il faut entendre Delaunay dire ces trois mots-là. On complimentait très, fort M. Ponsard de ce petit épisode qui est une véritable trouvaille artistique. « Justement ce n'est pas de moi, dit-il. Tenez, c'est de ce petit-là. » Et il embrasse Emile ne se raconte
Augier. #
On se prépare pour les bals masqués, et j'ai aperçu trois bien grandes dames au cabinet des estampes, qui chuchotaient en consultant le recueil des costumes historiques de Jacquemin. L'une d'elles faisait Prestement un croquis d'un beau costume du Giorgione. Je ne savais pas Mme la maréchale aussi artiste. Musicienne et peintre! La princesse Hohenzollern devait partir, mais elle reste jusqu'au 12 février, ce qui a déterIniné la date du bal costumé des Tuileries, qui est fixé au 7. Quant au bal du ministère de la Marine, quoi qu'en disent les journaux, il y a bien des chances pour qu'il n'ait pas lieu avant longtemps, la marquise de Chasseloup-Laubat n'étant point en état de recevoir. WWN.
circule une grosse nouvelle que je ne garantis absolument point; il est difficile, d'ailleurs, d'en vérifier l'exactitude. On parle de rétablir le banc des duchesses. On renverrait les fameux tabourets qui ont joué un si grand rôle sous Louis XIV, et redeviendraient l'objet des convoitises, Les duchesses françaises, bien entendu, auraient seules le droit de siéger. Les personnes qui assistent au bal des Tuileries ont remarqué la distinction qui existe pour les dames du corps diplomatique, qui occupent une espèce de petite estrade. Le banc des duchesses établirait à peu près la Inême distinction Il se faufile de temps en temps, parmi les ambassadrices, quelques jolies personnes qui n'ont r'en à voir avec la diplomatie, mais qui, pressées dans a foule, implorent des yeux et du geste quelque galant anibassadeur, qui se garde bien de ne pas leur tendre Une main amie.
"VI.
Il
wvwv Deux premiersvolumes d'une histoire de France depuis les origines jusqu'à nos jours, par M. Dareste, et un roman de M. Alexandre de Lavergne, l'Ut de poitrine,
voilà ce que m'apporte la quinzaine littéraire. Je n'ai fait que parcourir l'histoire, qui, encore plongée dans la nuit des origines et dans les incertitudes de la chronique gaélique pour arriver aux grandes épopées des Croisades, m'a fortement attaché, par une façon vive et claire de présenter les faits et un moyen original de les renouer entre eux; mais j'ai dévoré le roman de M. Alexandre de Lavergne, et si vous n'êtes pas gens trop raffinés et affamés d'âpres émotions, vous le lirez dans le calme et le recueillement, comme a dû l'écrire le charmant esprit auquel on doit déjà le Chevalier du Silence. L'Ut de poitrine n'est pas un Ut dièse comme celui de Tamberlick; ce n'est point un formidable éclat; c'est une douce étude faite par un écrivain qui se possède et qui sait où il va; les descriptions de paysages y sont faites de main de maître, et les caractères sont fortement tracés. Il doit y avoir là un succès. Je voulais vous parler aussi de l'ouvrage les Femmes blondes, selon les peintres de l'école de Venise, par deux Vénitiens dont la chronique a déjà levé le masque, MM. Feuillet de Conches et Armand Baschet; mais tout le monde m'a devancé et a dit avant moi tout le bien que je peux dire aujourd'hui, après avoir lu le livre. — Ah ! nous n'avons pas beaucoup de temps à nous, dans notre camp, et il faut nous pardonner nos retards! Avec le Roman d'un Fils, de M. Léopold Staplcaux, publié ici même en feuilleton sous le titre de Fabio, et un volume un peu jeune, mais d'une grande puissance de relief, intitulé Une Courtisane, par M. Toulette, un débutant qui a les qualités et les défauts de son noviciat; voilà bien tout ce que j'ai à vous signaler comme quinzaine littéraire. Mon éditeur me prie d'annoncer qu'un arrêt ayant condamné le portrait, intitulé l'Antigone qui figure dans le volume les Portraits Parisiens, par le Marquis de Villemer, il se verra forcé de le retrancher de la deuxième édition. Les lecteurs friands d'avoir ce portrait, qui nous a mérité les rigueurs de la loi; devront donc se presser, car il ne reste qu'un nombre très-restreint d'exemplairos de cette première édition, et l'AnV-WW
"1\ Je lègue à mon excellent confrère de la Gazette des Ji Et"n"gcrs,
pareille matière, une expert en etude intéressante qui serait pleine d'intérêt pour son rlblic. Ce sont les grandes lois d'étiquette qui régissent différentes cours d'Europe dans les réceptions. 11 existe des particularités extrêmement curieuses; Sl> par exemple, à la cour impériale de Russie, c'est le rang, et non la naissance, qui déterminent la préSeance. Un prince ne vient qu'après un fonctionnaire T'ct sa position hiérarchiquedonne le grade de général grarle de assimilation). En Autriche, au contraire, pure ra - Ini-stre peut ne pas aller à la cour et n'y va pas, TnOlns que ce soit pour un bal ou une réception banale, M, de Schmerling, qui a pourtant joué un grand rôle, , l¡ a Pas rang à la cour. Angleterre, l'un des pays où règne la plus sévère £ (. Uette' on crée spécialement des lords dits de courtoisie, et qui ne siégent *point à la chambre haute, afin Pluvo.ir mettre sur un pied à peu près égal les conseillers de la couronne qui ne sont pas de haute naisM. de Pène,
s
,
11
*,
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eu Dans les
lois qui régissent les corps diplomatiques Sj fens, règne une anomalie plus curieuse encore. Un simple attaché d'ambassade aura le pas à la cour sur un min re Plénipotentiaire et un ambassadeur, si son titre P Us élevé. Et si nous traitions à fond ces curieuses questions qui SeQ. ent devoir être l'apanage d'un autre âge, il nous faudrait parler de la fameuse barrière d'or qu'on voit à ylellriedans la salle du trône, et de l'escalier du palais de Madrid, ont les grands d'Espagne et les titres de Castille seuls le droit de franchir les degrés, tandis qUe 'J*1001*1111 ont à la même salle, les dignitaires qui ne jouis Bor.nt pas du privilége doivent prendre le côté droit. Enfin IglII te de chambellan, qui en France est une faveur la récompense du souverain, en Italie et en Espagne est certains Autriche, et je de crois aussi services déterminés, reste en sance, en Prusse, un droit de naistaines de ?°rte qu'à leur majorité, les titulaires de cernotifient au souverain, qui leur envoie acte maisons de notification, la prise de possession de la clé. EJJ sPaSne> hauteur cette olé d'or symbolique attachée à la à l'entr de la hanche et un peu en arrière, donne droit ée ,dans Sarrète ciula > tous les appartements, et ce droit ne qu'on ne voit chambre de la reine; mais, de même point un grand d'Espagne se couvrir deVant la reine,n'C8t l'éti«u elleet le privilège est inscrit dans le recueil de pOHlt en vigueur.
Autri
tigone sera devenue une rareté bibliographique. V\.VvV\.
On juge en ce moment l'audacieux voleur qui,
embusqué dans la rue Gaillon, attendait au passage Isabelle, la bouquetière du Jockey-Club, afin de partager avec elle sa recette de la journée. On sait que si Isabelle a la fraîcheur de ses roses, elle n'est point aussi frêle qu'elles, et que le voleur a trouvé à qui parler. Il y a eu lutte, et, disons-le, il y a eu victoire pour la jolie bouquetière, qui pourtant a dû rester onze jours au lit et a gardé quelque temps la marque des blessures reçues dans cette attaque. Le plus curieux de l'affaire, c'est que M. le voleur, appelé chez le juge d'instruction, lui a tenu à peu près ce langage: mon président (ce que c'est que l'habijure, Je vous « tude), que je ne croyais pas avoir affaire à mademoiselle. Je vais vous dire, nous avions dîné au restaurant avec ma femme, et au dessert elle m'avait lâché. Je suis jaloux comme tout; je ne voyais pas bien clair, la bouquetière est arrivée, et si je l'ai endommagée, c'est que j'ai cru que c'était ma femme. » Le juge n'a pas pu admettre cette excuse comme valable, et a fait la réponse de M. de Turenne, qui, un jour qu'il était adossé à une croisée, en habit de bazin, et présentait une rondeur engageante à la malignité des passants, reçut d'un valet de service une claque d'une éclatante sonorité; le maréchal se retourne; le valet de pied reconnaît son erreur: « Pardon, monsieur le comte, je croyais que c'était Jean ! — Et quand c'eût été Jean, fallait-il frapper si fort? » Et le maréchal part en se frottant les. mains. Cette vieille anecdote qui court les morales en actions rappelle-t-elle pas votre jeunesse? ne vous des journaux politiques et même litabords Les ,r.N\IV'téraires présentaient, au moment de l'ouverture des pittoresque, et les acheteurs Chambres, l'aspect le plus qui lisaient tranquillement, vers trois heures de l'aprèsmidi, le discours de l'Empereur, ne se font pas idée de l'activité inouïe qu'on a développée partout. Le Moniteur
du soir, par exemple, avait eu le texte du discours à une heure ; à trois heures, cent mille exemplaires étaient vendus, et à six heures, le tirage, qui ce jour-là s'est élevé au chiffre considérable de plus de deux cent cinquante mille, était effectué.
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Pendant que la cour et la ville assistaient au L'on amoureux, on dansait chez le préfet de la Seine, et les deux solennités ne se sont pourtant pas mutuellement fait tort. Beaucoup de belles dames qui sont décidées à tout et ne laissent rien passer, voulaient être à la fois à la noce et au sermon. C'est ce qui explique les cravates blanches des hommes et les robes décolletées des femmes au Théâtre-Français, où rarement on fait grande toilette; mais le moyen, je vous le demande, d'arriver en robes à paniers et en gala s'asseoir à un fauteuil de balcon. Faire une seconde toilette à une heure du matin pour aller à la ville; c'est chose impraticable. Aussi quelques assidus ont manqué ce premier bal. Le prince et la princesse de Hohenzollern se sont pourtant rendus à l'invitation du baron et de la baronne Haussmann, et il y a eu un quadrille d'honneur, puis quelques présentations dans le petit salon des Cariatides. Personne n'a songé à se plaindre de la facilité avec laquelle on circulait dans les galeries; c'est un charme de plus pour ces bals féeriques. Je n'ai été particulièrement frappé par aucune splendeur nouvelle. Il y a bien quelque chose à dire à propos de la belle princesse Rimsky-Korsakow, que les femmes suivaient de salon en salon en étudiant son grand oiseau de paradis et toute sa toilette, comme le savant Sevastianof étudie un manuscrit du mont Athos, mais la beauté de la princesse Rimsky ce n'est point chose nouvelle, et d'ailleurs je m'y perds dans les détails de toilette féminines. C'est le côté faible des chroniqueurs, et on devrait étudier cela très-sérieusement; mais je vous assure que c'est très-difficile pour un homme de retenir le nom de tous ces jolis petits chiffons-là. Vous concevez, une ruche ou un bouillon, une guipure ou une dentelle, c'est exactement pour nous la même chose, et puis cela devient d'un compliqué! il y a du velours Benoiton, des casaques Mazarine, des robes Campana, des garnitures de fourrures bison du Canada, du taffetas antique et du foulard de Pundjâb. J'aime mieux apprendre la sténographie que tout cela, et je suis bien décidé à ne distinguer que trois toilettes de femme. Il y aura les femmes qui sont en blanc, celles qui sont en rose et celles qui sont en bleu; c'est élémentaire et c'est trèscommode. Quand je reviendrai du bal et que je rentrerai au sein de ma famille, on ne manquera pas de me dire : ? était Madame N — Comment Oh! très-bien, elle était en bleu. — bleu? Etait-ce du satin bleu — Mais comment, en tout uni ou recouvert d'un tulle, ou bien.? qu'elle était suis sûr je mais sais Je trop, pas ne — en bleu; il y avait même quelque chose de blanc qui brillait, et puis des petits flaflas. c'est, cela devait être un tulle blanc — Je vois ce que capitonné de marguerites d'argent, et tes flaflas devaient être, avec des volants à têtes de dentelle d'argent, des bouillonnés de tulle. crois que c'était ça. — Oui, je Madame de Vilesnes? — Eh bien ! et elle était en blanc. — Ah! Madame de Vilesnes, elle était très-bien Madame de Vilesnes, et un peu trop décolletée, mais je n'ai pas horreur de ça. blanc quoi ? Ce n'est pas — Mais enfin, en blanc, en une toilette, ça. Tu dis toujours en blanc ou en bleu. il y avait quelque chose de sais je foi, Ma pas, ne — cerise. c'est sa toilette d'il y a huit jours. mais, bien! Eh — Tu ne te souviens donc pas? Une tunique en forme de traîne satin blanc, quatre petits volants cerise bordes d'un galon d'argent, avec un chou cerise en capiton, une broderie cerise palmée qui part de la taille et dessine le bord de la tunique jusqu'aux volants. Mais elle est vieille comme les. rues, sa toilette ! dirai : C'est possible. — Moi je Et j'entendrai dire : — Oh! que c'est drôle les hommes, ils ne remarquent rien. Mais j'aurai l'air bête comme tout.
CHARLES YRIARTE -
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ESPAGNE. — Les
régiments de Baylen et de Calatrava s'emparent d'une machine et forcent les employés à couper la voie ferrée. — Station de Huerta, près Temblèque.
événements d'Espagne Monsieur le Directeur,
Madrid, 13 janvier.
Je continue à vous envoyer des dessins des événements qui se passent en Espagne. La tranquillité est générale dans les provinces, ainsi que dans la capitale. On ne sait au juste la direction que prennent les insurgés. On croit qu'ils se retirent dans les montagnes de Tolède et s'approchent de la frontière portugaise. Le général Zabala s'est embarqué avec ses troupes (cavalerie et infanterie) à Aranjuez, dans le chemin de fer jusqu'à Temblèque. Un do mes croquis le représente sortant d3 la station de Temblèque et se dirigeant vers les montagnes de Tolède. Les
routes sont tellement mauvaises dans cette saison, qu'on a été obligé d'atteler des bœufs aux canons pour les traîner. Un autre croquis représente le général Concha, marquis del Duero, haranguant, à Alcazar de San Juan, les soldats qui avaient été renvoyés dans leurs foyers avant d'avoir achevé leur temps, et qui ont été rappelés pour la circonstance. Parmi eux il y a de vieux soldats dont le temps de service est expiré depuis longtemps, mais qu'on a le droit de faire retourner sous les drapeaux lorsque la nécessité le veut, qUI à soldats de jeunes n'ayant pas fait leurs sept ans de services; les autres sont il reste encore deux années à servir. Le général s'est rendu au chemin de fer du s'approchant Manzanarès, Ciudad-Réal, soldats, ligne de la avec ses vers sur Portugal, pour couper ainsi le chemin à Prim.
Les troupes de ces provinces, ainsi que la garde civile, se joindront à lui et grossiront de cette façon son corps
d'armée. Quand Prim est arrivé à Huerta, station avant Temblèque, il s'est emparé d'une de nos machines et a forcé le mécanicien à couper la voie, avec l'aide des soldats. Voici ce que mon dernier dessin fait voir. Après que la ligne eut été coupée, une dépêche télégraphique été envoyée à Madrid, a disant que Prim avait enlevé les rails. A l'arrivée de Zabala, la voie était ré-
-
tablie.
Recevez, monsieur, etc. A. BAUMANN.
l'époque où cette lettre nous a été adresséee, notre correspondant ne pouvait connaître le dénouement de l'insurrection qui a été transmis en France Par le télégraphe. On sait aujourd'hui que le général Prim, serrés de tous côtés, dû a se réfugier en Portugal, avec les partisans qui l'ont secondé dans sa révolte; mais les épisodes que nos dessins représentent ne perdent rien de leur intérêt. M. v. A
M.
PONSARD
M.
Francis Ponsard, de l'Académie française, est né à Vienne (Isère), en 1814. Ses études terminées, il vint faire son droit à Paris en 1833, et retourna à Vienne faire son stage, après avoir publié à Paris, sansgrand succès,
une traduction en vers de Manfred, de Byron. — Pendant les loisirs que lui laissait la vie de province, il écrivit la tragédie de Lucrèce, qu'il fit présenter à Rachel, qui ne la lut même pas. Le comité de lecture de l'Odéon ne fut pas plus bienveillant; mais M. Lireux, alors directeur de ce théâtre, passa outre et la mit à l'étude, en la faisant annoncer comme la contre-partie des Burgraves, qui venaient d'échouer au Théâtre-Français. — Lucrèce réussit au théâtre et fut couronnée par l'Académie française. La seconde pièce de M. Ponsard fut Agnès de Méranie, également jouée à l'Odéon; puis, en 1850, il aborda le Théâtre - Français avec Charlotte Corday, et, bientôt après, avec Horace et Lydie, et la tragédie d'Ulysse. Les autres pièces de M. Ponsard sont l'Honneur et l'Argent, refusée aux Français et jouée à l'Odéon; la Bourse (mai 1856), et Ce qui plaît aux femmes (juillet 1860), pièce écrite pour le Vaudeville. M. Ponsard succéda en 1855 à M. Baour-Lormian comme membre de l'Académie française. Le Lion amoureux, en ce moment en représentation au Théâtre-Français, est un nouveau et éclatant triomphe pour cet auteur. Nous renvoyons pour l'explication de la gravure à notre Courrier de Paris de ce numéro.
FRANCIS PONSARD,
THÉATRE-FRANÇAIS.
membre de l'Académie française, ne à Vienne Isère), en
1 Si
i.
(D'après la photographie de M. Nadar.)
-
Première représentation du Lion amoureux. — Le salon de
M. Y.
Mme
Tallien (décor du
2e
acte).
d'hommes de lettres. Ses deux dernières victimes présentent un contraste frappant. L'une s'appelait Antony de Menou. Avant d'expirer, elle semble avoir voulu reconquérir sur la mort un peu de cette renommée future sur laquelle compte tout écrivain. Comme ces malades désespérés qui satisfont, sans distinction de régime, les caprices de leurs estomacs. Antony de Menou a voulu goûter avant de mourir toutes les douceurs de la réclame, et il avait fait un tel étalage du mal qui le tuait que la foule n'osait y croire. Il a fallu que sa fin arrivât pour confondre le railleur qui lui avait, lancé ce mot cruel « Nous ne croyons aux poëtes poitrinaires que quand Ils ne toussent plus. » Après Antony de Menou, nous venons de perdre Alfred de Bréhat. Doux, calme, réservé, mais tenace comme un Vrai Bretun, celui-ci venait d'arriver, comme on dit. Depuis six ans, son nom avait du crédit en librairie ; mais que d'efforts, que de luttes, que de privations il avait fallu pourarriver à ce but. Par un hasard étrange, le numéro du journal qui m'apprit sa mort, de samedi dernier, — conte— la Patrie lui sous titre : l'Habit râpé. un feuilleton de ce A l'aspect de ces deux mots, mon cœur se serra et je 1116 dis: le secret de cette mort est plus dans ces deux dans les lointains voyage d'où Alfred de Bréhat rapporta, dit-on, le germe de son mal.
nt
que
i
L'enîiemi des participes passés. s'appelle Pierre—* Il Paul Poulalion et il a une idée fixe qu'il traduit par de Courageuses brochures. Cette idée ou plutôt ce cri de guerre c'est :
•
Plus de participes passés !
point de vue grammatical, Poulalion n'est qu'un Jacobin. Au point de vue de la logique, il ne me paraît Pas manquer de sens. Malheureusement, les Français ont eu tant de peine à j^tenir leur règle de participes que leur amour-propre est len capable de refuser à la réforme proposée. Si apse prendre est un travail, désapprendre en est un autre. Au
Les
trois temps du verbe. Puisque nous courtisons la — Sommaire, n'oublions pas le dernier calembour de M. de H en a commis de plus mauvais. M. de B. est le plus caustique des célibataires. Il ne pal ut pactiéer avec l'nymen même dans les conditions les L"" respeetables. Mil. autre
L"
soir, il se trouve en présence de M. V. et de deux sexagénaires qui ont eu la fantaisie de se
arier. A l'annonce a ancs,
de
la publication de leurs premiers
ébauche un sourire sardonique, fait un Ppel aigu à sa tabatière et lâche le coup mortel: M. de B.
j, ces
deux masses énormes s'avançaient l'une vers avec une rapidité effrayante. daIl y eut dan 8 le un grand choc, un bruit de fer qui retentit silence comme celui de mille marteaux frappant la » ^°'S sur mille enclumes. Nous retenions notre respitatl()n, et toute notre âme était passée dans nos yeux. auunemilieu de la plaine comme un nuage mêlé et c aIrs, d'écailles forme couverte de bête sorte sans et t Ul lant confusément sur le sol avec un bruit sourd. De temps en temps, un hennissement de cheval à l'agoHje Veria^ jusqu'à nous, puis quelques éclats de fanfares, c'était tout! Cette boucherie dura vingt minutes, qui nous parurent vingt siècles. Les deux masses, lasses de s'étr eUl(*r9' 86 séparèrent; la cavalerie autrichienne vers la ville dans une confusion inexprimable et nosclairons sonnaient la victoire.
^re
ç.
s'etif
le Le
soir bivouacs.
XVII SEXENCHANTEUR
champ de bataille s'éclaira aux feux de nos OiQ était harassé, mais lorsqu on était content, et, llon, 'il il f-est content, quand même il aurait les pieds dans ftoo ii» aut les deux bras emportés par un boulet de ca8uspe Ues que le Français chante. Les marmites étaient à | eiit0Ur' au-dessus des feux du camp, et nous, assis lon étai nOU8 faisions gaiment notre ménage. Le bouille 1 maigre, mais l'appétit était à son poste, et je rppelle pas avoir mangé de meilleur courage. Pour M. Claude, pris de il était tout drôle, comme un homme 'iln et dont l'ivresse commence à se dissiper. Il
— Eh ! eh ! mes bons amis, mais, à vous deux, vous me paraissez réunir les trois temps du verbe. — Camment cela? — Rien de plus simple. N'êtes-vous point passés., présents. et futurs ? LORÉDAN LARCHEY.
—n—| m COLONIES FRANÇAISES.
—
SÉNÉGAL
RENTRÉE DU GOUVERNEUR ET DES TROUPES A SAINT-LOUIS ACTUALITÉ
La campagne du Rip dont nous avons retracé les principaux épisodes est terminée. Notre correspondant nous adresse aujourd'hui le croquis de la rentrée de nos troupes à Saint-Louis où elles ont été reçues avec le plus grand enthousiasme, et nous empruntons au Moniteur du Sénégal du 26 décembre dernier, les détails de cette solennité ; « Les dernières troupes de la colonne expéditionnaire du Rip sont arrivées à Saint-Louis avec le gouverneur le 21 décembre. Elles ont été vivement impressionnées par l'accueil qui leur a été fait ; les rues par où elles devaient défiler pour se rendre dans leur quartier étaient pavoisées, et toute la population se pressait sur leur passage. » Le gouverneur, à la tête de la colonne expéditionnaire, s'est rendu à son hôtel où l'attendait le conseil d'administration et tous les fonctionnaires civils et militaires. M. l'ordonnateur s'est fait l'interprète de leurs sentiments et de ceux de la colonie tout entière dans le discours suivant : « Monsieur le Gouverneur,
Pour vous recevoir, ainsi que les valeureuses troupes que vous avez commandées pendant la campagne du Rip, nos cœurs se remplissent de vives émotions. Vous le voyez, la population tout entière, par son allégresse et son enthousiasme le monde officiel, par son respect et nous tous enfin avons voulu, par un son dévouement mouvement spontané, vous témoigner nos sentiments d'admiration et de sympathie. rend compte des souffrances éprouvées; » Chacun se chacun comprend combien il a fallu d'énergie et d'infatigable courage pour braver les ardeurs du climat et triompher dans une lutte d'autant plus glorieuse, que le succès vous a été disputé par un ennemi dont le fanatisme exaltait l'ambition et la résistance. soldats et marins qui vous » Gloire à vous et aux braves ont si vaillamment secondé à la bataille de Paouos !
»
Veuillez agréer et qu'ils agréent eux-mêmes l'hommage
de notre reconnaissance. » Comment ne pas nous montrer reconnaissants quand l'avenir de cette colonie, quand la prépondérance de l'idée française, c'est-à-dire de tout ce qu'il y a de plus élevé dans le sens moral, se consolident par le ciment de vos éclatants succès? » En présence de l'intrépidité déployée par vous tous, à plus de cent lieues du Sénégal ; à la vue de ce courage invincible qui ne recule ni devant les obstacles de la nature, ni devant les embûches et le feu nourri de l'ennemi. qui osera douter aujourd'hui que tout perturbateur, que tout ambitieux semant le désordre sous prétexte de religion ou sous tout autre, ne reçoive à l'instant même le châtiment de son audace? » Monsieur le Gouverneur, si vous, qui nous revenez avec une noble blessure, et les solides soldats et marins qui vous ont suivi, avez souffert, vous avez aussi conquis une victoire qui, à côté de celle de Loro, fera de votre nom et du nom français le symbole de la gloire dans l'histoire de l'Afrique occidentale.
» Rendons hommage à la mémoire de ces honorables
victimes, en proclamant la gloire des braves de Paouos! » Monsieur le Gouverneur a répondu:
Messieurs, » Après deux mois d'absence, je suis heureux de me retrouver au milieu de vous, dans cette bonne ville de Saint-Louis, qui a donné une preuve de son patriotisme par l'enthousiasme qu'elle a manifesté au retour des soldats et marins, et de ses propres enfants qui viennent de porter, avec tant d'éclat, le drapeau de la France des rives du Sénégal à celles de la Gambie. » Quant à moi, je déclare que l'honneur de les avoir commandés à Paouos et l'accueil sympathique que je reçois de vous, compteront au nombre des plus beaux souvenirs de ma vie. » «
»
;
;
avait bûché comme un sourd pendant toute la sainte journée, et maintenant la vue d'un mort ou d'un blessé le dégoûtait. Si je ne l'avais pas vu aux preuves, parole d'honneur, je l'aurais pris pour une poule mouillée. Ce farceur de Sexenchanteur, qui était un troupier fini, mais qui n'était pas d'une beauté bien flatteuse, car il louchait et avait la figure trouée comme une écumoire, distribua les rations et chanta sa romance au dessert. Pour mieux dire, chacun chanta la sienne, excepté M. Claude. Mais celle de Sexenchanteur fut la mieux redistinguée. A la fin de chaque couplet, çue comme la plus il qui nous faisaient on disait des bêtises, et y en avait
rire.
Que voulez-vous, monsieur Félix, il faut bien que le soldat rie, s'il ne veut pas pleurer. Si on ne chantait pas les jours de bataille, on songerait que, dans quelques heures il peut vous venir quelques kilogrammesde fonte dans la poitrine, ce qui ne contribuerait guère à activer la digestion. La chanson de Sexenchanteur disait : Chéri de Vénus et des belles, Le troubadour, tout couvert de lauriers Subjugue tout par ses accenis guerriers Et prend les cœurs comme les citadelles.
l
-
Alors, il prendra bien un verre de schnik, dit le lieutenant Chanderonnet, qui faisait sa ronde. - Daiiiel puisqu'il prend tout! fit le sergent La-
ramée.
Et Sexenchanteur continua, après avoir bu
:
troubadour allant en guerre Ceint son épée et SUII luth sur son cœur. Le
MAXIME VAUVERT.
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————————
DÉMOLITIONS DANS
LA
CITÉ
POUR LA CONSTRUCTION DU NOUVEL HOTEL-DIEU
-
ACTUALITÉ
Les travaux de démolitions nécessaires au déblayement de l'espace dtstiné à la construction du nouvel Hôtel-Dieu s'exécutent avec célérité. Ils offrent en ce moment un aspect pittoresque digne d'être fixé par la gravure, et — Ohé! son luth! qu'un luth? — Qu'est-ce que c'est qu'un luth? — Qui me dira ce luth est un instrument de musique, affirma un — Un voltigeur, qui avait étudié pour être prêtre. qui dirait un clavecin. — Comme l'estomac, ce serait lourd! — Sur dans ce cas ! — Un tambour, d'épée. — Les tambours n'ont pas — C'est juste ! luth, Sexenchanteur ? — Où est ton dire sa clarinette. — Il veut clarinette de six pieds ! — C est cela ! Sa Mais Sexenchanteur reprenait, sans se laisier décon-
certer
:
Le troubadour, allant en guerre, Oint son épée et son luth sur son cœur; Il vole, hélas! loin d'un sexe enchanteur.
!.
Ici, nouveau brouhaha. Sexe enchanteur! Sexenchanteur Mais le bruit ne pouvait couvrir le dernier vers, que le sergent jetait d'une voix retentissante : *
-
Et pour Bellone il délaisse Cythère! Troisième couplet, s'écriait un loustic, la main sous la capote comprimant les battements du cœur, une larme à l'œil, et du sentiment dans l'organe.
-
Mais, couronné par la victoire,
chantait Sexenchanteur, Il cueillera les myrtes de
l'amour.
c.) B. M. M.
de croquis
le (D'après
Gouvernement.
du Place
—
Rip.
le dans
d'expédition
troupes
des Saint-Louis
à Rentrée
— SÉNÉGAL.
— FRANÇAISES.
COLONNES
Constantine.
de rue
la de l'angle
de prise
Vue
— Hôtel-Dieu.
nouvel
du construction
la pour
Cité,
la de partie
d'une
Démolition
— PARlS.
notre dessin de ce jour a pour but de montrer à nos lecteurs l'état actuel de cette immense entreprise. Le morceau attaqué est circonscrit entre les rues de la Cité, de Constantine, d'Arcole et l'ancien bâtiment de l'assistance publique ; il forme à peu près le tiers de l'emplacement destiné au nouvel hôpital. Les rues qui ont disparu entièrement dans ces récentes démolitions sont celles de la Licorne, de Perpignan, des Deux-Ermites, des Trois-Canettes et Saint-Christophe, — les rues d'Arcole et de la Cité ne seront supprimées qu'en partie. La rue de la Cité se nommait autrefois rue de la Juiverie. C'est dans cette rue que se trouvait le fameux cabaret de la Pomme de Pin, que Rabelais comptait parmi « les tavernes méritoires où cauponisoient joyeusement les escoliers de Lutèce. » Sous Louis XIV, la Pomme de Pin était encore célèbre; c'était le rendez-vous de Molière, Racine, La Fontaine, Chapelle et Boileau ; ils se rencontraient là une fois chaque semaine. De Philippe-Auguste à Louis VII, les juifs ne purent habiter ailleurs que dans cette rue et les carrefours obscurs qui l'entouraient. Dans la rue de la Licorne, au n° 4, se trouvaient les restes de l'ancienne église de la Magdeleine. C'était originairement une synagogue qui fut transformée en église en 1185, et démolie au commencement de la Révolution. La rue Saint-Christophe portait dans l'origine le nom de la Regratterie, par allusion aux regrattiers qui tenaient lieu autrefois des épiciers et des fruitiers de nos jours. Leur commerce se composait de la vente du sel, du poisson de mer, de chair cuite, de fruits, de légumes, de poivre, enfin de toutes denrées, excepté le poisson d'eau douce et la cire ouvrée. Dans cette rue se trouvait l'église Saint-Christophe, près de laquelle s'élevait un carcan où étaient attachés les blasphémateurs. La rue d'Arcole est toute moderne; elle a été percée sur l'emplacement de l'église Saint-Pierre-aux-Bœufs Au-dessus de la porte de la maison qui s'élève sur l'emplacement du grand portail, on a gravé cette inscription
:
Sur cet emplacement fut autrefois l'église Saint-Pierre-auxBœufs, dont on ignore l'origine, mais qui existait déjà en 1136, démolie en 1837.
»
Le portail très-orné de Saint-Pierre-aux-Bœufs a été replacé contre l'entrée occidentale de l'église SaintSéverin. La rue des Trois - Canettes n'était remarquable que par son extrême exéguïté. C'était la rue la plus étroite de Paris. Deux hommes n'y pouvaient marcher de front. Les rues de Perpignan et des Deux Ermites étaient également des ruelles qui n'ont aucun souvenir historique que nous sachions. LÉO DE BERNARD.
— Je voudrais voir le sergent cueillant des myrtes. Je vote un bouquet de myrtes à Sexenchanteur. — Adopté !
-
d'Italie 1 — A notre prochain voyage La douce Hermance.
— Oh! Hermance! s'appelle Hermance 1 — Elle Dorothée? Pourquoi pas — La douce Hermance, au front du troubadour,
le front du troubadour! Il est propre, — grêlé 1 — Il est Ceindra bientôt le bandeau de la gloire.
attachera son bonnet de nuit! — C'est-à-dire qu'elle Sexenehanteur, va ! — Polisson de Hermance — Est-il heureux, ce brigand-là, d'avoir une qui lui ceint des bandeaux après la victoire. fit observer le sergent Laramée, qui avait — Pourvu, l'expérience du monde, pourvu qu'auparavant elle ne l'ait pas coiffé d'une autre façon !
XVIII ou
L'AUTEUR FAIT UNE CONFIDENCE DÉLICATE
Pourvu, fit observer le sergent Laramée, pourvu qu'auparavant elle ne l'ait pas coiffé d'une autre façon! Admirez, je vous prie, le singulier chemin que prennent les idées pour se formuler dans notre cerveau ! Au moment où j'arrivai à cette, observation banale de soudard, si banale, que la scrupuleuse exactitude que je me
COURRIER DU PALAIS WA
N'aurais-je pas, la semaine dernière, sous prétexte d'actualité, parlé un peu trop à mon aise de l'assassin Poncet et masqué, sous l'abondance de mes informations et impressions personnelles d'audience, certain manque de foi relativement au procès intenté par M. Got à la Comédie-Française ? Mon Dieu 1 non. J'ai été emporté par mon sujet, si peu agréable qu'il fût d'ailleurs, et je n'ai à me reprocher qu'un retard, imputable avant tout au très-petit espace qui m'est réservé. Si je voulais fuir ce résumé si difficile et si délicat à tous égards, ne me serait-il pas bien facile aujourd'hui de vous annoncer purement et simplement que, le tribunal s'étant déclaré incompétent, j'ai plus que le droit de faire comme lui et de me cacher derrière l'exception qu'il a admise ? Mais non ! le fond a été plaidé de part et d'autre et, avant que la cour ne statue sur un appel qui me paraît inévitable et qui ramènera les mêmes argumentations précédées du même exposé, avant que le Conseil d'État, en cas de confirmation du jugement, ne prononce sur le cœur du litige, je vous en dirai les éléments. D'abord, et Dieu merci ! des deux côtés on était d'accord sur un point. M. Got est un galant homme, un artiste sérieux et c'est dire assez qu'il agit en dehors de toute idée de pression intéressée , de toute passion d'amour-propre. On a bien essayé un peu de le présenter sous forme de sociétaire anarchiste, ayant en poche ses réformes, ses utopies ; mais il y a des épigrammes qui ont fait leur temps et celles-là sont tombées de toute la pesanteur de leur légèreté. Pourquoi donc reprocher si amèrement à M. Got d'avoir imaginé et fait prévaloir la réforme des droits d'auteurs, dont les auteurs et la Comédie-Française se trouvent si bien aujourd'hui ? C'est au moins une préssmption en faveur des plans qu'il peut avoir formés pour les comédiens 1 Pour la compétence, la chose est jugée ; je n'en parle plus. Mais l'instance elle-même? Rien de plus simple. M. Got, après débuts, a été reçu pensionnaire en 1845, le Théâtre-Français étant alors régi par le décret de Moscou du 15 octobre 4812 qui fixe l'espace de temps à l'expiration duquel le sociétaire pourra prendre sa retraite à vingt années, y compris le temps de son service en qualité de pensionnaire. En 1850, M. Got est admis sociétaire; mais, la même année, trois mois auparavant, un décret avait modifié l'acte constitutif de 1812 en ce sens que les vingt années exigées ne devaient plus partir que de la date de l'admission comme sociétaire. En 1859, nouveau décret qui, à cet égard, remet les choses en leur premier état. suis juré de conserver pendant tout le cours de cet ouvrage m'a pu seule engager à la noter ; — à ce moment, dis-je, la plume me tomba des mains, et je me mis à réfléchir mélancoliquement. — Est-il bien possible, pensai-je, que vous deviez un jour m'oublier, ingrate Mary ! Est-il bien possible qu'à l'instant même que voici, vous songiez déjà peut-être à me trahir ! Quoi ! Me voilà enveloppé paisiblement dans la robe de chambre que vous avez soutachée pour le jour de ma fête, les pieds à l'aise dans les pantoufles de tapisserie que vous m'avez données au premier de l'an. Quoi 1 Le dessin de ces pantoufles représente des pensées, - touchant emblème! — Quoi! Tout, jusqu'au bonnet grec qui couvre mon front. A cette idée de front, je me levai brusquement, et arpentai à grands pas l'espace étroit de mon cabinet. Non ! m'écriai-je, non ! Si vous pouviez jamais mépriser tant de gages d'un amour mutuel, ces gages, moins trompeurs que vous, m'en préviendraient aussitôt; cette robe de chambre m'étreindrait comme un suaire, les pensées qui ornent ces pantoufles rougiraient de honte Oui ! j'en atteste le ciel ! le bonnet même dont vous m'avez coiffé. Au diable le bonnet!. Et je le jetai à l'autre extrémité de la chambre. Mary me souriait malignement du milieu de son cadre ovale, il me sembla qu'elle se moquait de moi, et j'allai bouder, le visage collé contre les vitres de la fenêtre. C'est là mon refuge suprême contre les idées noires ou importunes. 0 vous qui avez des soucis d'amour d'arou attendez qui gent, vous un billet doux qui n'arrive pas d'en qui recevoir un autre d'un genre différent ou venez
-
De sorte que ses camarades, qui auront eu le Donheuer d'être nommés sociétaires avant 1850 ou après 1859 profiteront des largesses du décret de Moscou, tandis que lui, pour avoir été nommé trois mois trop tard ou huit
ans et demi trop tôt subira les exigences d'une mesure qu'on a reconnue mauvaise puisqu'on l'a effacée. Mais ce ne serait là qu'une considération d'équité, et il me semble que le droit suffit. Ce n'est pas en 1850. quand il a été reçu sociétaire que M. Got a réellemen' contracté avec la Comédie-Française, il a contracté quand il a été admis en qualité de pensionnaire, en 1845. Est-ce qu'alors M. Got eût été embarrassé pour trouver un engagement de trois ou quatre mille francs par année 1 Et s'il a accepté à la Comédie-Française des appointements de 1,800 francs, n'est-ce pas parce qu'il avait le droit d'espérer dès lors d'arriver à la position de sociétaire et de compter, de par les termes du décret de Moscou, six années de noviciat comme devant être comprises dans son temps de service? Voilà la véritable date de ce contrat. C'est en partant de ce calcul que M. Got a demandé sa retraite en 1865 et on lui a répondu qu'il n'avait que quinze ans de service; puis, comme on lui opposait à toutes fins, la restriction que contient le décret de Moscou « le comédien pourra prendre sa retraite après vingt ans, à moin. que le surintendant ne juge à propos de le retenir » M. Got demandait au tribunal la dissolution de la Société. Il s'était dit, et M" Clery son avocat disait pour lui : mais, dans cet acte, on a biffé tel paragraphe pour monsieur un tel, on a raturé telle ligne pour mademoiselle une teile, de sorte que de ce contrat il ne reste plus d'intact que le papier. et le timbre. — Ça n'est pas assez. Voilà ce qu'était, ou plutôt ce que sera le procès. M'appartient-il de m égarer dans les correspondances produites de part et d'autre ? Ce serait ma foi un labyrinthe bien autrement inextricable. Les grâces de la forme, les charmes du style ne couvrent pas suffisamment une certaine timidité d'opinion fort regrettable en pareille circonstance. grand — Moi, je ne sais même ce qui se passe. — Eh ! Dieu 1 comment pourrais-je comprendre un mot de ces vilaines choses de procédure! — Moi, je n'ai jamais pu lire un papier timbré. — Moi, je pense que vous pourvous accorde toutes riez bien avoir raison Moi je — mes sympathies, mais la question de principe, etc., etc. Voyons, puisque vous êtes « Mesdames et Messieurs les comédiens français, » puisque la crinoline et le pantalon ont au même titre leur vote de sociétaire, pourquoi donc, Mesdames et Messieurs, ne savez-vous formuler nettement — pour ou contre — ce que vous pensez sur cette question qui vous intéresse tous au même A l'audience, du reste, M. Got a été écrasé littéralement sous les fleurs : « Non, nous ne voulons pas vous laisser
si.
titre
?
par ministère d'huissier, vous tous, enfin, qui fuyez un souvenir tenace et désagréable- celui de votre dernier , duel ou celui de votre tailleur, usez de mon procédé : louez un premier étage donnant sur une rue peu fréquentée; prenez l'habitude da fumer votre cigare à la fenêtre et, s'il est possible enfin, que cette fenêtre permette à votre regard d'embrasser à la fois la chaussée latérale et une rue perpendiculaire. La croisée de mon cabinet est exactement dans les conditions ci-dessus décrites. Un chat le ne peut traverser trottoir que je ne l'aperçoive aussitôt. Et je vous jure que ce n'est pas une distraction médiocre que de vOIr défiler devant soi tant de gens affairés ou nonchalants, souriants ou gourmés, joyeux ou tristes. J'adore surtout ceux qui causent tout seuls marchant, en s'arrêtent et tout à coup pour adresser des discours animés à une borne. ardeur — Voyez celui-ci, avec quelle d'abord il cherche à convaincre son homme! Il s'avance posément, une main dans le gousset, l'autre à la hauteur de la poitrine, et s'abaissant de seconde en seconde pal petits coups secs, comme le doigt d'un professeur de rhétorique qui scande des vers latins. Il est clair qu'il va développer avec calme des raisons qu'il trouve ID al bles. Bon ! il a fini, car il plonge avec satisfaction sa main éloquente dans la poche latérale de son paletot. Il s'arrê te., il.1 fronce f le sourcil, il frappe du pie d., la main ressort! - « Ahi ah ! monsieur le contradicteur, qu'avez-vous à dire à cela?. voilà, j'espère, un argument!. Vous n'êtes pas convaincu?. » Le doigt s'agite ébrilement à la hauteur du visage, l'autre main quitte le gousset pour activer l'explication. Toutes deux :;
-
Il'
dIa
partir; vous avez trop de talent, et nous jouissons trop de vos triomphes multipliés. M. Got, devait alors se répéter à lui-même, en aparte, certain vers du répertoire : Le seigneur
Jupiter sait dorer la pillule!
Et maintenant donnons un peu de rapidité à mes récits, car je regretterais beaucoup de ne pas vous débiter toute ma récolte de la semaine. Vous n'avez pas oublié les frères Davenport, leur armoire et leurs esprits famihers; il y a de bonnes raisons pour qu'on ne les oublie Pas de si tôt à Paris ! nous sommes si heureux, nous Français nés malins, au dire de Boileau — d'avoir, une fois par hasard, fait preuve de quelque bon sens. Après ces frères américains sont venus des frères anglais qui ont eu le bon esprit d'afficher qu'ils se débarrasseraient de leurs cordes, joueraient du violon, battraient du — tambour et endosseraient les paletots des spectatcuis, sans aucune intervention du monde spirite. Les frères Stacy spéculaient ainsi sur notre amour-propre; c'était Un moyen délicat de rappeler tous les soirs, au nous théâtre Robert-Houdin, la perspicatité dont nous avions fait preuve. Un de leurs compatriotes qui a servi d'intermédiaire pour aller les engager à Londres s'était réservé, à titre de commission, le tiers de leurs appointements, et avait formé opposition entre les mains de M* Clevermann, le successeur de Robert-Houdin. Des frères Stacy, l'un s'appelle Stacy et l'autre Kelly, C3 qui fait naître des doutes graves sur leur consanguinit3 ; Quoi qu'il ces tribunaux sont d'une indiscrétion en soit ils ont demandé, devant le juge des référés la Mainlevée de l'opposition ou tout au moins la réduction au cinquième; mais l'ordonnance n'a réduit qu'au tIers, autorisant les demandeurs à toucher le surplus. V oilit pour leur apprendre qu'il y a des liens dont on ne Se débarrasse pas facilement — avec ou sans esprits. Les prestidigateurs vous annoncent ordinairement les Sorciers; c'est inévitable, et en effet, j'ai bien en réserve Un nécromancien Tourangeau et un tireur de cartes chirOInancien de Paris; nuis je ma vois forcé de les renà huitaine ; leur histoire, pour être complète, demanderait une petite étude préliminaire. Vous savez du reste maintenant que je ne suis pas jurisconsulte et, jï^and je veux improviser un commentaire, il faut que je étudie à loisir. Aussi je vais jamais sans mon code, ne 1 e Code que MM. Sorel et Royer ont publié à la librairie eGarnier frères; la grande édition cabinet, pour mon a Petite édition pour la poche — et j'en laisse toujours Passer un coin, les changements incessants de la législa60n demandant de fréquentes éditions nouvelles des odes, et celle-ci est au courant.- A huitaine donc mes sorciers !
!.
-
tier
La première chambre de Vu Un
la
Cour impériale d'Agen a procès rare, au moins par la gravité qu'a acquise
gisent comme s'écrier ; — « Comment ouvrir l'inpour tell gence à diable d'homme ! Elles séparent
se pour » reiQdre dece nouveau! elles s'agitent avec frénésie dans le vide. elles se replongent brusquementdans les pochesl
-
Il
n'y a rien à faire contre une obstination sem» La main droite reparaît seule et fait avec une PParence de calme, quoique plus vite que la première fois, la démonstration mal comprise. Cependant, la rche s'accélère; le fait résonner Phalte; l'inconnu pas, plus accentué, passe sous mes fenêtres, quelque chose comme un grognement indistinct s'élève jusqu'à hlOI. il tourne le coin de la rue, — je ne le vois «
h! u Die!
pj -
1
Un autre, le sourire
et le cure-dent aux lèvres s'épadans les béatitudes de la digestion. Les pouces aux elItOurtiures (ioa,8 rlnant du gilet, il marche d'un pas nonchalant en Il cherche de la tète. Yoilà qu'il fait une pose indécise. évidemment l'emploi d'une soirée si bien comltleneé ltl a ira-t-il entendre du Rossini aux Italiens ou du q0 ,rl)eer Culllique, à l'Opéra? Je crois qu'il penche vers l'Opéracar il 1113 semble surprandre dans le mouvementOndulé de sa tête un motif du Pré-aux Clercs. Une e ses mains lâché le gilet et fait théâtre. a un geste d'ina théâtre! Décidément, ce soir nous n'irons pas au l'index Indice grave! Notre homme saisit moustache sa entre et le pouce il la frise d'un air complaioh qu'est cela? Vous fredonnez la chj n de musette à cette heure! je vous entends bien au mouvement des lèvres
!.
,
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i.
Mais M u..,.. sette qui
i i..i.
n'est plus elle,
sait que je
n'étai.s plus moi!
tout à coup la prévention la plus simple, la falsification du vin à l'aide de substances nuisibles. N'est-ce pas la chose la plus saisissante que cette tragédie dont le prologue est une contravention et ne faut-il pas, autant que possible rendre publique la sévère leçon qu'elle contient? Depuis longtemps, une étrange épidémie s'attaquait aux habitants de Castelmoron et des communes environnantes. La maladie s'annonçait par des perturbations étranges dans l'estomac et dans les intestins; puis des douleurs aiguës et persistantes, envahissaient les membres, et la paralysie était le dénoûment ordinaire. Les médecins — comme toujours — y perdaient leur latin ; cependant l'un d'eux, par une succession d'analogies, arriva à soupçonner un empoisonnement par le plomb ou par le cuivre. Les symptômes, étaient ceux d'une maladie bien connue sous le nom de colique de plomb. Mais qui donc imaginait d'empoisonner ainsi toute une population à la fois et de quel moyen se servait-il? Tous les aliments furent analysés et, quand arriva le tour du vin on le trouva mélangé de 5 centigrammes de plomb et de 5 milligrammes de cuivre par litre; or tous les malheureux qui se trouvaient ainsi perclus avaient acheté leur vin dans la maison de MM. Boudet frères. N'est-ce pas à faire frémir? - Ces négociants avaient à Castelmoron une maison considérable, l'aîné des deux frères était même suppléant du juge de paix ; c'est ce qui a entraîné la compétence exceptionnelle de la Cour. Il a été établi qu'ils avaient acheté des quantités importantes de vins piqués et ils avaient sans doute voulu en corriger l'acidité par le mélange de la litharge; ce qu'il y a de certain c'est que ces vins ont disparu de leurs magasins, ce qu'il y a de plus significatif encore c'est que, dans la nuit qui a suivi les premières constatations, les gendarmes ont vu l'établissement de MM. Boudet frères éclairé jusqu'au matin et que le courant du Lot exhalait une odeur vineuse. Rien de plus lamentable que l'aspect de l'audience ; cinquante témoins, blêmes endoloris, quelques-uns traînant avec peine leurs membres paralysés. Et encore il y en a qui n'ont pas pu quitter leur lit, il y en a même qui dorment au cimetière. En effet des exhumations ont eu lieu et les cadavres contenaient une quantité de plomb appréciable ; mais MM. Boudet ont échappé au moins à des poursuites pour homicide par imprudence grâce aux doutes que soulève toujours, chez un expert consciencieux, cette mystérieuse question : quelle est la cause de la mort? A tout cela MM. Boudet ont répandu par des dénégations obstinées, absolues ; mais la Cour d'Agen a prononcé contre chacun des deux fières une condamnation à une année d'emprisonnement et à 500 fr. d'amende. De plus l'arrêt ordonne la publication de ces dispositions dans plusieurs journaux da Paris et du département. Prenez garde, prenez garde, ami passant, vous avez amplement dîné, vos idées sont toutes portées vers la bienveillance et le pardon, dans de telles conditions rien n'est dangereux comme une ancienne affection ! Hélas, lecteur, on ne peut échapper à sa destinée. Depuis une heure, ma tristesse était envolée et voici que je reviens à mon point de départ : seriez-vous capable de me — Ah ! Mary, Mary,
trahir !
Les brides du bonnet au vent, le coin du tablier de soie coquettement retenu à la ceinture, son carton vide sous le bras, voici venir une jeune et jolie ouvrière. si vite, mam'selle Suzette? donc Où courez-vous — Ce n'est sûrement pas vers l'atelier que vous marchez d'un pas si alerte. Vous levez la tête ? Où vont ces regards? Ah oui ! Là-haut, à la sixième maison à gauche je ne distingue pas. les tuyaux de cheminée arrêtent ma vue. mais il me semble cependant apercevoir quelque chose de rouge qui ressemble d'une façon effrayante à une vareuse. -Ah ! Suzette, y songez-vous! Mon Dieu oui !.. je sais bien que Gustave a un joli nom de roman, qu'il est gentil garçon et amusant comme tout, je sais même qu'il a du talent et de l'avenir. Mais voilà justement ce qui vous perdra, ma pauvre fille! Ses tableaux seront remarqués au prochain salon, il deviendra ambitieux, il déposera dans un coin la gaîté et la vareuse du rapin, il endossera l'habit noir, il ira dans le monde, il lui faudra des amours plus distingués que le vôtre ; et alors que vous restera-t-il ? des regrets, des larmes, ou peut-être, ce qui est pis, la gaité insoucieuse de tant d'autres qui oat commencé comme vous par Gustave,
Nous espérons bien qu'après les poursuites criminelles viendront les demandes en réparations civiles. la santé perdue et perdue pour satisfaire la honteuse cupidité d'un marchand, cela doit se payer cher, il me semble. Croyez-vous qu'il puisse y avoir une affaire d'assises plus émouvante que cette contravention-là? Aussi, je laisserai de côté celles que j'avais recueillies. Rassurezvous, vous n'y perdez guère. PETIT-JEAN.
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OHERBOURG OURAGAN DU 11 JANVIER vw Nous empruntons à la Vigie de Cherbourg, les détails suivants sur la terrible tempête dont nous donnons un dessin d'après le croquis de notre correspondant M. Laurent « Une tempête épouvantable a éclaté sur notre littoral dans la journée de jeudi dernier, entre onze heures du matin et trois heures de relevée. » Le vent qui venait de la partie N.-Q.-N.-E. frappait par coups de fouet et d'une violence telle qu'une grande partie des maisons de notre ville ont eu leurs toitures découvertes. Dans la campagne, le vent a déraciné une
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grande quantité d'arbres. » Nous apprenons qu'à Saint Vaast douze navires ont été mis à la côte (dont l'Achilles, capitaine Quentin), les barques du port de Barfleur n'ont pu tenir sur leur mouillage. » Vingt-trois navires mouillés sur la rade de Cherbourg, se sont mis à la côte sous le quai Napoléon et la plage des Mielles; en voici la liste : » Marie-Fanny, goëlette; Gaspard, brick-goëlette; Gustave, lougre ; Alcyon, sloop; Duquesne, lougre; Clémence, goëlette; Liberté, brick-goëlette; Jeune-Alphonse, sloop; Reine-Blanche, goélette; Louis-Fanny ; Tuurville, lougre ; Alfred, lougre; Saint-Julien, lougre; VictoireEugène, goëlette ; Juséphine, goëlette ; Alerte, sloop ; JeuneLouise, loagre; Eugène, bisjuine; Adèle, bisquine; JeuneErmine, goëlette; Confiance, bisquine; Jeune-Henry, goëlette ; une citerne de l'État. Liberté et la Victoire» Le Gaspard, la Clémence, la Eugène se sont mis à la côte dans les Mielles. Les autres navires ont touché sur les rochers de Longlet et de SaintMartin, et à Chantereyne. A l'heure où nous écrivons ces lignes on a pu relever la Liberté, goëlette échouée dans les Mielles, le Louis-Fanny, la Josephine, commandée par notre concitoyen le capitaine Garçon, le Gaspard, chargé de blé, et la citerne. maritime a mis, jeudi et vendredi, au » M. le préfet
pour finir par Gugusse. Rebroussez chemin, Suzette ! Songez à ce pauvre François. ou Jacques. ou Jérôme, qui pousse à cette heure le rabot et songe, lui, à sa petite Suzette. Il fait des économies, le brave garçon, il a déjà une armoire, six chaises et une couchette en noyer ; retournez à l'atelier, ma jolie fille, et piquez courageusement vos pauvres doigts pour gagner les rideaux de cette couchette et le linge de cette armoire. Hélas, Suzette, vous ne m'entendez pas, mes paroles sont déjà loin de votre oreille. Ah! Mary, Mary, vous aussi, à cette heure, vous oubliez peut-être votre pauvre Félix ! De guerre lasse je fermai ma croisée avec mauvaise, humeur, je retournai à mon bureau, et je murmurai en m'enfonçant la tête entre les mains : Mary pendant que je fait sait et Qui pense que ce — ne suis pas là ! Je vous avais promis de ne rien vous cacher, monsieur et vous voyez que je tiens mes engagements. Ce n'est pas que je n'aie cherché longtemps un biais pour éviter cette confidence, mais la chose m'a été absolument impossible, car il entre dans mon plan de vous raconter, non-seulement les amours de mon oncle Claude et de ma tante Claudine, mais encore les incidents qui m'ont amené à connaître l'histoire de ces amours dans ses moindres détails.
JEAN DU BOYS (La suite au prochain numéro.)
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sauvetage des navires naufragés, des corvées de marins, des remorqueurs et des chalands. Cette mesure était excellente à prendre dans l'intérêt du commerce. tempête, la » Pendant le fort de la frégate la Forte a chassé sur ses ancres, de 200 mètres environ, et le vaisseau le Magenta a été obligé de mouiller ses ancres, ayant brisé la chaîne de son corps-mort. Dans la matinée de ce jour néfaste, le vapeur Albion avait été sorti par le Lutin. On n'a pas de nouvelles de ce navire. Le Lutin, conduit par Lepoivre, est entré fort habilement dans l'avantport, ainsi qu'un certain nombre de bâtiments. L'un d'eux a. brisé la partie N. du pont-tournant, en fuyant à sec de toile dans le bassin. La tempête était tellement forte que quatorze pièces d'artillerie des batteries de la Digue ont été jetées à la mer, quoique amarrées ; ces pièces pèsent chacune 6,000 kilog. Depuis la tempête de 1808, qui démolit la portion centrale de la Digue, on n'a pas mémoire à Cherbourg d'une semblable tempête. » Nous devons signaler comme s'étant particulièrement dévoués au sauvetage : MM. Chaplin, enseigne de vaisseau, qui a porté à la nage plusieurs grélins aux navires se brisant sur les rochers de Longlet; Gosselin, pilote, et Lemagnen, patron de barque, qui se sont jetés des premiers à la mer pour sauver un mousse; Legagneux,
CHERBOURG.
Louis, marin ; Gallet, Charles, commis d'échoreur; Fromage, Jules, aspirant pilote ; Fleury, employé au pont-tournant; Lecouvey, maître au cabotage; Pichard, ferblantier; Poulain, maître au cabotage; Hervé, capitaine au long cours; Provost, Ch., marin du commerce; Folliot, capitaine au long cours, membre de la Société de sauvetage; Jean, capitaine au long cours, le capitaine et l'équipage de l'Augusta. Orry, adjoint; De» MM. le Maire; buscher, commissaire, faisant fonctions de commissaire central; Dézert, commissaire de l'inscription maritime; Boivin, commis; l'aide de camp du préfet maritime. Sur la plage des Mielles : MM. Masson, lieutenant de vaisseau; Fleury, directeur du Casino; le pilote Doucet Maisse, lieutenant et ses hommes de vaisseau, commandant la corvée de service ; un gendarme de la marine dont nous ignorons le nom ; les doua-
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niers.
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Pour extrait D'O »
:
M. V.
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LE CHEVALIER MASSIMO DAZEGLI0
ITALIE.
— M. MASSIMO D'AZELIO, sénateur, ex-président du conseil des ministres du Piémont, décédé à Turin, le 15 janvier 1866.
— Aspect du quai Napoléon pendant le grand ouragan du 11 janvier. — Navires jetés à la côte.
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Le chevalier Massimo Taparelli d'Azeglio est mort le 15 janvier, à Turin, où il était né en 1801. Cet homme d'État était, comme on sait, le gendre du célèbre Manzoni, l'auteur des Fiancés, et était lui-même un littérateur distingué. On se rappelle le retentissement qu'a eu la bro-
1
le croquis de M.
Lurent, capitaine au 1er rég. d'inf.
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chure publiée par lui, il y a quelques mois, au sujet de la politique de l'Italie à l'égard de Rome, et dans laquelle il recommandait à ses
LE DOMPTEUR BATTY
La direction du Cirque Napoléon qui tient à honneur de présenter à ses specconcitoyens, avec tateurs les spectacles toute l'autorité de les plus curieux et son expérience, la les plus saisissants, a conciliation et le dernièrement engagé respect du droit. pour ses représentaLe prince de Caritions d'hiver, un gnan a été rendre dompteur d'animaux visite au chevalier dont les effrayants Massimo d'Azeglio exercices n'ont enquelques heures avant été dépassés par core Sa mort ; Son Altesse aucun de ses collèRoyale a été trèsgues. émue par le spectacle La foule se perte de la résignation avec en masse à ce théâtre laquelle l'illustre mapour admirer l'homlade, qui avait condents de fer, me aux servé toute son intelle jongleur indien, et ligence, a vu approvingt autres qui sufcher sa fin, et par le raient pour exciter la Patriotisme élevé qui curiosité universelle, a inspiré ses dernièmais l'attention du res Paroles, comme public se porte suril avait inspiré toute tout sur le dompteur PARIS. — CIRQUE-NAPOLÉON. Le dompteur dans la de (D'après le Batty lions. sa vie. On sait croquis de M. Lhénert. cage ses — qu'aBatty, dont l'aisance ie®8 la catastrophe et l'audace au milieu de le Novare, en 1849, les rares qualités et le noble dévouement de Massimo d'Azeglio de ses cinq lions irrités, fait courir dans les veines un frisson de et d'admiration. peur désignèrent Le samedi, 13 de ce mois, Batty a failli être victime de son audace. Il avait mis, au roi comme le seul homme d'État capable de soutenir le poids du gouvernement dans des moments si pénibles où toute irrésolution devait être fu comme il le fait à chaque représentation, sa tête dans la gueule d'une lionne, et se neste. Président du tenait dans cette position critique, 4es mains croisées derrière le dos. conseil des ministres, M. d'Azeglio n'hésita pas à proposer au roi Charles-Albert la dissolution de la Chambre, dont le parti le plus avancé refusait Tout à coup le public s'aperçoit que la terrible gueule se referme ; Batty porte les dl ratifier le traité de Novare, risquant de compromettre à tout jamais les destinées mains sur les mâchoires de l'animal et retire sa tête ensanglantée. Les dents de la du royaume. M. d'Azeglio prépara ainsi l'administration du comte de Cavour, qui lui lionne avaient laissé de profondes empreintes sur les tempes du dompteur. Celui-ci, Accéda. M. Massimo d'Azeglio était sénateur du nouveau royaume d'Italie. cependant, ne faiblit pas, il demanda des linges pour s'essuyer la face et continua sa représentation comme si rien ne s'était passé. M. V. M. v.
LES BATAILLONS DE MOYENNE GARDE ATTAQUANT LES HAUTEURS DE MONT-SAINT-JEAN.
(Groince ertraite de Ligny-Waterloo, par Achille de Vaulabelle.
-
Publication de M. Armand Lechevalier.
Les bataillons de moyenne garde attaquant les hauteurs du mont Saint-
Jean.
ACTUALITÉ
De tous les historiens contemporains, il n'en est guère de plus populaire que M. Achille de Vaulabelle. l'auteur de l'Histoire des deux Restaurations. Tout a été dit sur cet ouvrage hors ligne qui restera comme un monument des annales du siècle, et qui a rétabli dans leur ordre véritable les faits d'une époque désastreuse que des passions de diverses natures avaient cherché à confondre et à obscurcir. Un intelligent éditeur, M. Armand Lechevalier, déjà connu par ses éditions illustrées de l'Histoire des Girondins, des Chansons de Béranger, etc., etc., vient l'entreprendre dans les mêmes conditions la publication de Ligny-Waterloo, de M. de Vaulabelle, illustrée de 40 dessins par M. Worms, d'après des documents authentiques et d'une carte de la campagne. Cette magnifique publication, qui se compose de quinze livraisons à dix centimes la livraison, contient le récit de la période la plus douloureuse de notre histoire, que les remarquables dessins qui l'accompagnent rendent visible à l'œil en même temps qu'à l'esprit. Nous offrons comme spécimen aux lecteurs du Monde illustré la gravure ci-contre : les bataillons de moyenne garde attaquant les hauteurs du mont Saint-Jean. Chaque épisode de cette glorieuse quoique malheureuse campagne est retracé par des gravures du même genre. M.
COMÉDIE-FRANÇAISE
et
v.
: Le Lion amoureux, comédie en cinq actes
en
vers, par
M.
F. Poosard.
L'action du Lion amoureux se passe réaction aux premiers jours de licence de la Thermidorienne. Une période et de bals folie a succédé à une période d'angoisqe. Les ont remplacé les clubs. C'est l'heure de là jeunesse dorée, des incroyables, des muscadins et des merveilleuses Un homme Humbert,demeuré député àpur laau milieu de ce vertige, le citoyen Convention, Hoche sa l'emsarde la visite de son ami Lazare reçoit dansveut manqui mener à une fête que donne Mme Tallien, Humbert refuse; c'est un lion, il n'entend rien au manége des salons; laistiennent pasà longtemps sez-le rugir sori aise. Ses rugissen. f,~Dts contre lesbeauxyeux. il estd'une vrai,marne quise, pour antre une jeune obtenir l'élargissement qui pénètrede veuve, à son père. tour dans Ce que son n'ont pu faire les instances de Hoche, de un sourire apfemme le le fait : Humbert promet à la marquise de lui porter soir même la grâce de son père chez Mme Taflien.
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Chez Tallien, où le second acte mène nous on voit défiler f Vo toute la nouvelle société en cadenette. Le général Bonaparte lui-même, appuyé à la cheminée, confie projets ses i-t sa mélancolie à la maitresse de la maison, qui lui répond en ces termes: Tenez, je vois là-bas, dans un nuage blanc, Apparaître une fée au regard consolant. Dans ses petites mains j'aperçois la baguette Qui charme les soucis de votre âme inquiète. Allez: ves yeux déjà demandent mon congé.
Je n'aime pas beaucoup cet épisode, plus queHumcette entrefaites, bert baguette fait qu charme des soucis. Sur non ces entrée; il se montre d'abord assez tranquilleson de mais son irritation se détermine à quelques propos impertinents, tout Coup au choc et éclate en une véhémente apostrophe qui termine cet acte-là, le plus caractéristique et le plus mouvementé. Le troisième est consacré au développement des f amours du lion et de la grande dprrie. Il y a Promesses de riage. L'âme d Humbert mason imbu de tout l'orgueil deploie sa caste, refuse sous la felicité; mais heau rêve est pèredétruit la sowa'»6nl par l'arrivée de M. d'Ars, le H Ce vîeux gentilhomme, avec énergie son consentement à une union qui lui paraît monstrueuse. La marquise vient annoncer cette terrible nouvelle au pauvre Humbert. dans la chambrette que l'on connaît. tout pour de coup que le lion s'emporte, débat, broie se tout autour de lui. ami Désespéré, Lazare Hoche. il finitLe par dénoûment partir pour du la Bretagne avec son question de comédie depuis drame, car il n'est plus
ma
-
longtemps, — a lieu à quelque pas de la presqu'île de Quiberon. Ici, l'auteur, selon moi, inutilement et ima prudemment essayé d'exp'iquer à sa manière la capitulation des émigrés. Triste ressouvenir ! que vous dirai-je? que la marquise, lassée d'une lutte stérile avec son père, finit par épouser le citoyen Humbert. Oui. Mais comme ce mariage est obscurci par des ombres éplorées, et comme cette fable commencée si brillamment chez Mme Tallien s'achève lamentablement dans les landes ensanglantées d'un bourg breton ! Ce n'est pas au moment où M. Ponsard est, dit-on, gravement malade, que je discuterai de très-près la valeur et la portée de sa nouvelle pièce. Ai-je besoin de faire apercevoir qu'elle est conçue dans les mêmes sentiments de conciliation que Mademoiselle de la Seiqlière ? C'est un plaidoyer autant qu'une comédie, ou plutôt c'est une série de plaidoyers en faveur de chaque parti tout le monde y a un peu raison à son tour. Voici, à propos de l\lme Tallien, comment s'exprime Hoche au premier acte; le point de départ et l'idée générale de l'ouvrage se trouvent dans cette tirade : Quoi I parce qu'une femme a l'aimable génie De rappeler chez nous l'urbanité bannie, Et que sa toi s'impose avec tant de douceurs,
Qu'on sent l'apaisement rentrer dans tous les cœurs; Parce qu'en ses salons chaque parti se touche Et, gardent sa croyance, y perd l'aspect farouche: Que des hommes ardenls, fils du même pays, Sans s'être jamais vus s'étant toujours hîs, Se trouvent étonnés, menant à se connaître, De se moins exécrer, de s'estimer peut-être. Et que l'heureux effet de ces rapprochements teint lè des soupçons, là des restenliments, Voilà la République aussitôt abattue! Ne peut-elle donc vivre, à moins qu'elle ne tue? N'est-ce pas l'affermir que de la faire aimer? Est-ce une trahison que le don de charmer? Qu'au moment du péril et des luttes fébriles, Elle ait mis sa massue entre des mains viriles, Bien; qu'elle ait opposé la fureur aux fureurs, Et rendu coup pour coup et terreurs pour terreurs, Soit; mais le temps n'est plus de ces fortes secousses ; Notre œuvre est achevée et veut des mains plus douces C'est l'heure de calmer d'orageuses rumeurs, D'épurer le langage et de polir les mœurs; C'est l'heure de la paix. l'heure de la clémence : La femme reparaît; son règne recommence.
:
Mes lecteurs auront dans ce morceau un apperçu suffidu sant style de M. Ponsard, style assez pénible comme toujours, poésie de mosaïque; de temps en temps un vers heureux entre deux murailles de La seconde moitié prose. semble la moins soignée : les tours archaïques, les expressions surannées y abondent; des personnages dont nous ne sommes séparés que par un demi-sièclo, et qae nos pères ont pu connaître; y parlent le langage de Don Sanche. Mais les acteurs sauvent tout cela par leur flamme. Et puis, la pièce n'est pas ennuyeuse; elle n'est mal faite; elle va son droit chemin. Comment n'intéPas resserait elle pas en remuant des événements aussi voisins de notre et augsi éclatants? époque,Onen évoquant des noms aussi vivants crachera toujours les applaudissements d'un auditoire français en lui parlant des quatorze armées envoyées à la frontiere par la Convention, des soldats sans souliers, du bataillon de Sambre-etMeuse les dramaturges de profession l'ignorent ne Ponsard pas, eux qui ont touché cette fibre bien l'enthousiasme avant M. patriotique sait, au besoin, se passer de style
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D'ares journaux
auront appris que l'auteur du des immunitéa Lion amoureux avaitvous largement profité qu'il doit à sa position dans les lettres officielles. La censure s'est rangé-,> devant lui. Il a pu tout dire Ce d'attrait, quiJ'ai laissé g,~n,e priséentendre de quelques que gens, ajoute au succès de la comédiens s'étaientt acquittés de leur tâchs3 avec boaucoup d'ardeur ; Je m'empressede le répéter. Mme l\Iarie!eioe Brohan et M. Bressant se sont dévoués âmf" c'est corps mot aux rôles de la marqujse d'Ars et detHumbert, deuxle rôles Marivaux na reconnaîtrait' pas son Dorante; Musset ne reconnaîtrait pas sa Marianne Dorante; Musset ne à reproduire la tête et le costume M. Leroux s'est attaché pres les données les plus exactes. à en dire autant de Mlle Edile Ricquier, si saJ'aimerais medestie ne défaut empêché de de la s'astreindre tuniqu athéni h~t~or~.j'avait q~ j ~P~P n ; à nous avons eu une très-jolie toilette 0rientale dans le goût des Trois-Sultans M. Delaunay fait un des; le derniers turban, la peliqge, l'écharpe. petits-maîtres à la suite de Fronsac et de Molé; Il ne laisse rien à désirer attitude plus que de comme et raison. comme Ce tonn'est point même souligne-t-il plus que de STié iout marquis d'Ars.là -leJ'allais oublier de M. tort bant, qui a taillé tout Maud'uno pièce la figure hautaine M. Coquelin, du parfait sonabre et vieux une ronde et joviale vivandière. de Illasqie dans un rôle de jeune jacobin, et Mlle Ponsin, joviVale et vivandière. qui a pris la Bastille.
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CHARLES MONSELET.
CHRONIQUE MUSICALE ww THÉATRE-ITALIEN: Leonora, opéra en quatre actes de M. Mercadante (8 janvier).
La vérité est que les opéras du maestro Mercadante, très-acclamés en Italie, n'ont jamais été reçu en France qu'avec une froideur marquée. Je sais bien qn'Elisil e Claudio, et surtout il Giuramento ont été écoutés avec respect. On trouverait même dans les feuilletons du temps quelques points d'exclamations qui pourraient donner le change sur l'impression véritable que causèrent ces partitions plus estimables qu'enlevantes. Ma:s l'enthousiasme étant la maladie de certains feuilletons « bien fol est qui s'y fie. » On peut se demander — et sans vouloir soulever la grosse question des races latines — d'où provient cette dissidence entre les diletlanles de deux nations qui ont. tant d'affinités artistiques? Mercadante règne à Naples, tandis qu'il périclite à Paris. Ne croyez vous pas que les Italiens se sont exagéré Je plaisir qu'ils ont ressenti au Giuramento et à cette Leonora dont nous avons l'air de faire si bon marché ? Un sentiment de fierté, d'ailleurs bien jus! i fiable; lésa troublés et comme éblouis. Parce que Mercadante, imbu de maîtres allemands, a poussé plus loin qu'aucun de ses compatriotcs la science des combinaisons harmoniques, on l'a acclamé comme une preuve vivante que cette science ne répugnait peint au génie ulframontainOn a été jusqu'à appeler Mercadante le Meyerbeer de l'Italie, car dans tous les pays il y a des gens qui se plaisent à ces accouplements des mots contradictoires. Je ne nierai pas le haut savoir qui perce en maint endroit des operas de Mercadante. Mais je demande à placer une observation : j'ai toujours cru que le suprême de l'art chez un compositeur était d'accompagner ses mélodies suivant leur caractère propre, et que si on orchestrait à la Weber un couplet d'Adolphe Adam on pécherait grièvement contre ce qui pourrait s'appeler la logique musicale. Or, prenez la partition de Leonoraet vous verrez que le maestro se laisse aller à charger l'accompagnement de chants qui ne comportent pas ces complications excessives. Paris est encombré d'architectes qui, dans l'exercice de leur profession commettent une erreur analogue'ils croient bonnement dissimuler ce que la silhouette d'un immeuble peut avoir d'élémentaire, — par exemple quatre lignes droites se coupant à angles droits en gratifiant la façade d'un luxe effréné de sculptures. Dans l'un comme dans l'autre cas le goût offensé se révolte, et les révoltes du goût se manifestent quelquefois par des bâillements. Deux causes ont encore contribué à l'insuccès do Leonora: l'obscurité du libretto, et les défaillances de l'exécution. Le biuit ayant circulé que le sujet de Leonora était emprunté à une ballade du poëte allemand Burger, on s'abordaitau foyer en disant: « Vous savez, c'est la ballade Burger mise en musique.., « Le moyen de répondre: « Quelle bailade? quel Burger?. » Nul ne l/1 osé, et ainsi chacun est resté tranquillement à croup'11" dans son ignorance. C'est triste à avouer, mais il ny avait peut-être pns dans l'assistance quatre personnes capables d'enseigner aux autres ce point, de la littérature allemande. C'était bien le cas de faire une conférence ; je ne sais même pourquoi on n'a pas encore songe à donner ce débouché conférenciers. Ils auaux raient l'entr'acte pour se livrer à leurs exercices, et plaisanterie à part il serait quelquefois opportun d'employer ce moyen extrême l'attensurexciter pour tion du public. Nous avons dit il y a trois minutes l'exécution 4'3 que honora laissait à désirer; et n'est que trop vrîU' ce Fraschini, visiblement empêtré dans les habits fantasques dont le costumier l'a affublé, n'a point fait sonner s*1 magnifique voix. Delle Sedie n'a guère phrasc qu'une eu patnetique dans l'ensemble du troisième acte; et pu's son rôle de vieux général l'oblige à boiter toute la soirée, ce qui est fort déplaisant chanteur autan1 le pour que pour ceux qui l écoutent. Nous ne savons si infirmite est utile en quoique soitaudéveloppemc11, ce de l'action, ou si elle ne sert qu'à accentuer le tère du personnage, auquel la gl!crlr pourrait cas on aux prochaines représentations, et tout le monde s'cn trouverait bien. Scalese a joué avec souplesse le rôle de Strélitz m*?1', tié botiffon, moitié larmoyant. Mm« intcrprel Vitali a dans un sentiment très-vrai une de folle qlll, scène comme toutes celles dont abonde le répertoire italIen, besoin. d'être sauvée avre adresse Car je vous dC. a toutes PrqUOi folles cst revêi.e«* mande siJiemêT* ,,"le dramatique au téâ.ieTâche( ce procédé
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toutes le même costume, une sorte d'uniforme, compose d'une larges, sur robe de mousseline blanche à ptistre T,n„?, tés? Les aliénistes flottent d. grands cheveux dén,\ r
tp'
les plus accrédités sont muets sur ces symptômes. l'eiisertible (le , la dit: l'ai partition je reçu un froid moins marques accueil, quelques a, commen'en ont morceaux des connaisseurs. l'our notre par l'ampleur celui queacte nous (luiavons Ir-II)Pflle le plus goûé est le quatuor premier Oeil "8 de la manièrefheui^lUfl un peu de la mélodie autant que par
Si
disposition des voix. Le finale du premier acte est assez énergique. Il faut encore écouter avec recueillement le 4uo entre Scalese et Mme Vitali, et surtout un trio bouffe exécute brillamment par Fraschini, Delle Sedie -et Scalese. Ce trio, qui est le morceau capital du quatrième acte, a été bissé. Les dilettantes qui ont entendu Leonora en ItalieJtapuis 1844, époque à laquelle elle fut donnée au Teatro-Nuovo de Naples se plaignent de nombreuses — coupures qui auraient été pratiquées à travers la partition, et dont aurait particulièrement souffert le rôle du second ténor. Je sais bien façons de procéque ces Ql}r sont le plus souvent préjudiciables à l'unité d'effet ®^n opéra; mais j'aime à croire les pages sacrifiées que Jetaient pas les meilleures, et que pour en venir à ce Parti exfrême on s'est fondé sur la longueur du spectacle qui aurait outrepassé la mesure ordinaire. L'Opéra a donné lundi la reprise du Dieu et la -,°Qya>1ète, opéra en deux actes de M. Auber, qui n'avait Pas été représenté depuis nombre d'années. Nous en reparlerons dans notre prochaine causerie. »
ALBERT DE LASALLE.
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COURRIER DE LA MODE 'V'J\{\,
La mode continue à retourner en arrière, et la voici jpi nous reporte en plein Directoire. Nous allons nous er pn muscadines. C'est une nouvelle occasion de pf i- re de l'excentricité. Mais il ne faut toucher à la fantaisie qu'avec réserve, quand on veut rester certaine une -dans les limites du il faut. La mode la plus oricomme ginale devient acceptable lorsqu'elle est élégante et dis^guée, Un et qu'elle ne tombe pas dans le grotesque. journal a publié que les grandes dames sor4,aiellt avec des loups de velours noir à la main, comme sous Louis XV. C'est fausse nouvelle. Le loup de une j-filours implique la coiffure poudrée et la capuche, et 'Q'Ill pas le chapeau d'Alsacienne, autrement dit à l'Em-
re,. -, Attendons-nous pour le printemps à de curieuses exhibons de toilettes Directoire. Les oracleiS de la toilette, recherchent déjà toutes les
anoiennes blaient du Mercure galant, qui nous semgravures si ridicules, pour les copier et les imiter, tout en s.perfectionnant goût du jour. En attendant, au des toilettes de bal, qui ont de causons pias airs, je vous en réponds, quand elles sont signées agelm. Comment sont-elles?. W-01 vais vous les présenter, et vous jugerez de toute valeur d'élégance. 110 ont maison Gagclin conserve les traditions de bon goût établi sa réputation. Tout ce qui est signé de son Dn liC aest cachet exclusif. und'abord une robe de tulle blanc, garnie d'un haut pj- t'sse de tulle illustré de losanges en ruban de satin vert, cMands de chenille verte, parfilée d'argent, faisant Cej~ture odalisque. Le corsage est orné d'une berthe de thtUl pU, vert e avec un plissé de tulle. Sur l'épaule droite, satin vert, avec agrafe de diamants. de Uts une autre grecques de robe également en tulle blanc, bordée satin blanc, coupées par de semblables ^ièr 6 S satin, avec flots de tulle voilant cette prernière d or JUpe. Le corsage est en tulle plissé sur cercles kill' et chaînettes d'or enlacées tombant autour de la e. p*","Iue toilette Marie-Antoinette, se composant d'une d'il oçon velours violine. bordée d'un volant de point tQ\1ta e surmonté d'une corde d'argent, s'ouvrant en de cour, sur une jupe de tulle blanc, tuyautée de t QlQtg P'btitlî plissés séparés chacun par une ganse d'arigaet. t. ^ju?n 6_aauPunique de velours est ramenée par derrière sur d'une écharpe de point d'Alençon, faiC Ul:eud moyen Louis XVI. Avisotoilette est toute royale, n'est-ce pas? iiSj Gagelin l'a-t-elle éditée exclusivement PQUr '0^ne j. maison PoLur eune
La
ea
tête couronnée. n'en el' al. l'argent enrichissent toilette quand elle une 48 surchargée. génie hlle de Lyan passementière de l'Impératrice Eude la Chaussée-d'Antin, roule sur le Pactole. Passementeries d'or, d'argent, de cristal et de perles ont la vogue pour les toilettes de bal et pour les Le moyen de evous les décrire toutes? Chalue Chan frang aiguillettes de perles, disposée en pendeloques, en disposition. et en poires, a son entre-deux assorti comme C'est charmant. Il y a des petits riens, en q,, agrénlBnts de perles; tels que des pâquerettes et des flots de pas. Ces agréments sont très-jolis sur tulle qu'ils séparent en bouillonnés, et tout ^daillona de velours de couleur. ,1 decrist aïgeTallien,. a Cristal r^0nt^3 représentant autant de petits lustres ren en or ou en argent, convient de préfé*h et de velours, pluiht qu'au ttdle Xa ,entelle. « La ville de Lyon borde le Chantilly avec des perles de e Pen of1!4111 gouttes de rosée, et la guipure Gandillot de perles C'est blanches. qUl. vise à l'effet, jusqu'aux dentelles » fait prime. C'est la chaîné Benoiton en
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jais. On en fait des coiffures, des colliers, des garnitures
de robes. Toutes les belles dames veulent s'enchaîner, en conservant leur liberté. La ville de Lyon, en outre de la chaîne Benoîton, a une coiffure Directoire qui plaît beaucoup aux jolis visages, et une cravate Incroyable qui est le succès du jour. La cravate Incroyable a des pans en dentelle, rien que Elle est du temps. Elle sied au visage. cela Avec toutes ces toilettes Directoire et à l'Empire, le gant Joséphine a raison d'être. Il moule la main en supprimant la couture du petit doigt, et, de plus, il boutonne jusqu'à six et huit boutons. Une mode qui date encore de l'Empire, c'est le chapeau Paméla. Mme Herst le fait déjà pour le théâtre, et elle l'annonce comme la nouveauté du printemps. Ce chapeau Paméla est-il joli, me dira-t-on?. Cela dépend de la physionomie et de la jeunesse. Mme de Genlis a fait de Paméla une héroïne, et toutes les femmes ne peuvent pas être des héroïnes. Il ne faut pas avoir plus de trente étés pour porter le chapeau Paméla. Ce qui convient aux yeux bleus comme aux yeux noirs, c'est un pouff Louis XV, qui se pose de côté dans les cheveux créponnés. Mme Herst reproduit aussi des torsades de velours enroulées de chaînettes d'or et d'argent, avec boules assorties retombant sur le chignon. D'autres coiffures consistent en bandelettes de velours, avec corde d'or ou dirigent entourant le chignon. On fait aussi des bandelettes de fleurs, des bandelettes de pierreries, des bandelettes de diamants et des bandelettes de camées antiques. Je ne donne qu'un aperçu sur les coiffures du soir. Les salons de Mme Herst, rue Drouot, en ont bien d'autres, tels que des chapeaux pour aller au bois, brodés de faisan argenté, de martre zibeline, de chinchilla ou de lophophore. Pour chapeaux de théâtre, rien n'est jolie femme comme une fanchon de crêpe blanc, de crêpe rose, de crêpe bleu, de crêpe maïs ou de crêpe mauve, bordé de cygne blanc. C'est ce qu'on appelle un chapeau poudré, Sur les chapeaux de feutre ou de velours, Mme Herst pose la chaîne Benoîton en jais, ou plutôt en caoutchouc imitant le jais, pour dire la vérité. Pour bier suivre la mode, il ne faut pas faire comme la fourmi de la fable. Il faut, pour être réputée chroniqueuse qui s'y entend, faire du. Directoire en théorie et en parole. La Maison Leborgne, qui tient le haut de la lingerie rue du Bac, offre à toutes les abonnées du Monde illustré, le col Vallière et le col Van Dyck, depuis douze et quinze francs la parure, soit en broderie et guipure, ou en toile et guipure Gandillot. quinze toile francs, Il y a aussi, pour ce prix unique de de lize ft nes, une incrustés parure Abbé Galant avec deux rabats d'une rosace de guipure et bordés d'une petite guipure. Deux corsages méritent aussi votre attention. Le corsage Florentin, tout en petits carrés de mosaïques de guipure et de mosaïques de broderie, et le corsage Gabrielle, tout rayé d'entre-deux de valenciennes ou de guipure jusqu'aux contours de la poitrine, Voulez-vous aussi pour cent cinquante francs, pas plus, une délicieuse robe de chambre, en cachemire gris-fauvette, ornée de deux rangs de guipure Gandillot, sur transparent bleu faisant tablier avec boutons assortis, guipure et taffetas bleu. La casaque de cachemire est doublée de taffetas blanc et bordée de guipure sur ruban bleu, avec petites poches, épaulettes et parements en guipure. La robe de chambre dit bien mieux qu'une toilette de gala ce qu'est la femme. La véritable élégante l'est autant pour elle que pour les autres. Il lui est d'ailleurs si facile de se faire des déshabillés de chez soi, très-peu coûteux tout en étant à la mode du qu'elle ne doit pas hésiter à aller à la Malle des jour, Indes,passage Verdeau, près le faubourg Montmartre, faire plus d une acquisition de foulards unis, ou de foulards cachemire illustrés de palmettss ou de rayures orientales. Sur le foulard uni on met des entre-deux de guipure, et sur le foulard oriental des glands et des cordelières. Le foulard des Indes a conquis une place importante dans la mode et dans l'industrie. L'ameublement en tire parti pour les tentures et les rideaux de bouun ingénieux doir et de chambre à coucher, et la mode doit au foulard toilettes de campagne et des eaux, et ses plus délicieusesconfortables et les plus économiques ses robes les plus tous les jours. Bien mieux, le foulard pour toilettes de flanelle auprès des femmes élégames. qui a remplacé laChemise Odalisque et le Pantalon Sultane, préfèrent la pantalon de flanelle. Le foulard est plus au gilet et au léger, plus ~moalieux et tout aussi hygiénique. Toute femme qui calcule préférera le foulard au taffe-
!.
tas.
Vous savez sans doute que la coupe des robes est tout à fait modifiée, et que les jupes sont en biais, aplaties sur les hanches, décrivant la traîne de cour. Louera-t-on un nègre ou un tigre pour les porter?. Reste à savoir. Il faudra bien, puisque les tirettes sont supprimées, prendre bravement son parti, et jeter la traîne de sa robe par-dessus son bras. le Avec les robes à longue traîne, il faut absolument Jupon de cour tout en biais, et se terminant par un très-
haut volant également en biais, évasant et soutenant le bas de la robe Le Jupon de cour appartient à Mme Bienvenu, de même que le Jupon Empire, le Jupon de bal et le Jupon Tal-
lien.
!.
Quatre jupons, s'écriera-t-on Ce n'est que juste ce qu'il faut pour les exigences de la toilette. Chacun de ces quatre jupons a d'ailleurs une attribution différente. Le jupon de cour est dédié aux robes à traîne et aux toilettes de mariée. Le jupon de bal fait flots de mousseline sous les robes
légères.
Le jupon Tallien est en étoffe solide pour les toilettes
de promenade.. Et le jupon Empire est la base fondamentale des autres jupons qui n'auraient aucune valeur sans lui. Bien avant que les robes ne se taillassent en pointes, le jupon Empire était disposé en biais. M. Bienvenu a supprimé par devant tous les ressorte d'acier, de façon que la robe la plus plate puisse tomber naturellement. Pour avoir l'un de ces quatre jupons, même en habitant la province, il suffit d'écrire à M. Bienvenu, rue de la Chaussée-d'Action, qui a seul le droit d'apposer sa signature brevetée sur chaque jupon. Il en est de même de la Ceinture Récente de mesdames de Vertus sœurs, qui ne s'essaye jamais, et qui n'en est pas moins irréprochable de coupe et de main-d'œuvre. La Ceinture Régente s'harmonise parfaitement avec les modes du Directoire et de l'Empire, qui ne font pas la taille en corselet d'abeille. Loin de comprimer le corps, elle a au contraire la mission hygiénique de développer les charmes de la femme et de les faire valoir dans toute leur radieuse éclosion. La Ce inture Régente se contente d'indiquer les contours de la poitrine et des hanches, et d'assouplir la taille qu'elle cambre et qu'elle amincit au moyen de courbes intelligentes et hardies. Mesdames de Vertus sœurs n'ont pas tout d'un coup débuté corsetières. Elles ont appris la statuaire, et elles peuvent avec orgueil se dire artistes. Elles donnent des consultations de grâce, de tournure et de Ceinture Régente, rue de le Chaussée-d'Antin. Avoir la tournure jeune et des cheveux toujours blonds ou noirs, sans pâquerettes argentées, c'est à quoi visent toutes les femmes qui veulent effacer une quinzaine d'années de leur acte de naissance. Cela se peut facilement quand on sait s'y prendre. Il faut prévoir, et ne pas attendre pour agir que la rivière ait cessé de couler, comme le faisait ce bon paysan des fables de La Fontaine. perfides Les cheveux blancs sont plus ils que les ennemis se mêmes. On croit les cacher, et montrent pour ainsi dire menaçants. Faut-il les arracher? A quoi bon. Il en repousserait d'autres instantanément. Les teindre?. Fi Cela se voit et de plus c'est dangereux. Il faut revivifier et régénérer le cuir chevelu avec l'Eau de la Floride qui a la pouvoir de recolorer peu à peu les cheveux appauvris et de leur rendre leur nuance primi-
!.
tive. L'Eau de la Floride est donc un engrais et non pas une teinture. Je sais qu'en affirmant que cette eau est éminemment tonique et colorante je me suscite des ennemis implacables parmi les autres eaux rivales, dont les sources peu abondantes ne sont que de simples filets d'eau anodine. Il m'arrive des quatre coins de la France des lettres là, tandis que d'autres lettres anonymes qui partent delectrices charmantes me remerrevêtues de signatures de cient affectueusement des conseils que je leur donne et trouvent l'Eau de la Foride véritablement miraculeuse. Non-seulement l'Eau de la Floride ravive le coloris, mais elle a la puissance d'activer la sève et de faire épaissir les cheveux. On peut aller puiser à huis clos, rue de Richel eu, à sa source intarissable. Désirez-vous encore une recette ou plutôt un talisman précieux pour votre teint et vos yeux?. Pranez l'Etui mystérieux de Delettrez. Il contient les articles suivants. Un crayon noir pour ombrer les cils et les sourcils, deux petites houpettes et deux petits pots de rose de Chine et de blanc de Lis. Cet étui mystérieux est très-commode. Il ne tient pas de place. Vous le trouverez à la parfumerie du Monde élégant, rue d Enghien, dirigée de succès par M. Delettrez. avec autant ~d'haMtatf que parfumerie toute spéciale au Achetez, en même tempsune Lait de cacao, très-utile et très-rafraîchissante au moment des bals Ce lait de cacao efface les feux du visage, les taches de rousseur, les épbéides, et il ~tionne à la peau la blancheur et la iormeté du marbre. Cette parfumerie se compose du lait de Cacao pour le teint, d'une pâte et d'un savon ad hoc pour les mains. Je vous signale également contre le hâle de l'hiver, le cold-cream à la Glycérine. aussi supérieure à tous les cold-cream, Cordon l'est aux eaux que l'Eau de Cologne du Grand de France et d'Allemagne. vicomtesse de RENNEVlLLE.
blessés, tout cela fut exécuté dans trois
quarts d'heure.
Juan-Villiams Rebolledo.
La Covadonga n'ayant pas éprouvé d'avaries majeures fut réparée en peu de temps. Le lieutenant chilien Thomson Rey Y Riesco prit le commandement intérimaire du navire capturé, et le soir même, l'Esmeralda. accompagnée de sa prise, s'éloigna du Papudo, pour aller rallier (on à le suppose) l'escadre péruvienne mise la disposition du Chili par le nouveau gouvernement du Pérou. Le capitaine de corvette Rebolledo a été nommé capitaine de vaisseau, et tous réles officiers de l'Esmeralda ont été Le compensés par un nouveau grade. commandant Rebolledo est un des meilleurs marins de l'Amérique du Sud, un officier habile et d'une entrepidité proverbialo.
CAPITAINE DE VAISSEAU CHILIEN.
Juan-Villiams Rebolledo est né, en 1826, à Curacari, petite ville de la province de Santagio du Chili. Son père l'un des Anglais compagnons d'armes de lord Cochrane (amiral chilien) qui combattirent pour l'indépendance américaine, était naturalisé chilien et marié à une dame de la ville chilienne de Chiloe, ville principale de l'archipel de ce nom. Le 26 novembre 1865, la Esmeralda se trouvait ancrée dans le Papudo, port situé à 40 milles de Valparaiso et des croiseurs espagnols. — A dix heures du matin, la corvette chilienne aperçut la Covadonga, cannonière à vapeur espagnole, qui se dirigeait du côté de Valparaiso. — LÉO DE BERNARD. L'Esmeralda sortit du Papudo, — hissa le pavillon chilien et courut sur la Covadonga. — Le combat s'engagea par quatre coups de canons tirés par l'EsmeABONNÉS NOS A AVIS ralda, qui démontèrent un des canons de la Covadonga et lui tuèrent trois hommes. — Le commandant Rebolledo prit luisession même le timon de sa corvette, qu'il faiA propos de l'ouverture de la sait manœuvrer comme un cheval, selon législative, nous rappelons à nos abonnés les l'expression d'un prisonnier espagnol. entre arrangement d'un suite par que, Grâce à l'habileté et au sang-froid du administrations du Monde illustré et du commandant chilien, grâce à la précision Moniteur du soir, tous les abonnés du GUERRE DU CHILI CONTRE L'ESPAGNE. — JUAN-WILLIAMS REBOLLEDO, du tir des canonniers de l'Esmeralda, la Monde illustré peuvent recevoir le Mocapitaine du vaisseau chilien qui s'est emparé de prix canonnière espagnole dut amener son du soir universel niteur au Covadonga, canonnière espagnole. du vingt pavillon, après vingt minutes de comde lieu francs quinze (D'après la photographie communiquée par M. Rodrigues Rodella, consul du Chili.) par an, au bat, malgré ses canons à pivot de gros francs que coûte ce journal. calibre, un de 32 et deux de 68. — Le commandant Rebolledo, alla en personne Ainsi donc tous nos abonnés qui nous adresseront un mandat de quinze francs, recevoir l'épée du commandant espagnol. — La perte des Espagnols a été de 132 prirecevront pendant un an le Moniteur universel du soir à partir du jour de leur sonniers, 15 blessés et 3 morts. — Les blessés ont été soignés par les Chiliens avec demande. la plus touchante sollicitude. Le Moniteur universel du soir publie le compte rendu des débats des Chambres. Le combat, la prise de la Covadonga, le débarquement des prisonniers et des
-
ÉCHECS
à Marseille; H.
Problème numéro 197, composé
par M. Smidt
Frau,
; colonel
Sylvestre, à Calais ; café des officiers de la 1" brigade, à Lunéville; cercle des Sablons, au Teil-d Ardèche L. M., à B.; R. Baillif, à Juigné-sur-Sarthe J. Cruchon, à Avranches; les officiers du 26e de ligne, café de Paris, à Béthune; G. Baudet ; cercle de Sos ; Robertson; Emile, café de l'Ouest, à Niort; café des Arts-Saint-Jacques. Les autres solutions adressées sont inexactes. Autres solutions justes du Problème n° 194: MM. Hervis; de Bercy, capitaine au 6e dragons; Etienne, à Ivry; L. Bonnin, à Constantine Boutigny, adjudant au 94e ; G. Boulenger, café d'ingouville, au Havre ; B. Pignolet, à Sennecey-le-Grand. à Lyon
;
RÉBUS
;
;
CORRESPONDANCE M. P. à
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Senn. L. G. j'ai examiné l'envoi. Le problème est d'une justesse irréprochable, l'idée ingénieuse et élégamment rendue. Ce serait une composition tout à fait charmante si elle était un peu plus compliquée. Mis en réserve pour être publié à l'occasion. Il est de règle que tous les problèmes proposés doivent être accompagnés de leur solution. M. Beyb. à Lille. Vous ne vous êtes pas aperçu, Monsieur, qu'au 2e coup de votre solution, le Cav. noir prenait la Tour en donnant échec. M. Ab. Séj. à Langres. Concours de problèmes annoncé dans le dernier numéro du Sphinx, ouvert par le journal d'échecs anglais le Chess World 60 Paternoster row, à Londres.
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Les Blancs font mat en trois coups.
PAUL JOURNOUD. SOLUTION DU PROBLÈME N°
1.
D
5e T, échec
2. T 2e FR 3. C 2e R 4. T 5e CD, échec et mat.
195. EXPLICATION DU DERNIER hÉUCS
1. 2. 3.
pr. D (meilleur) P pr. T T pr. C ou tout autre T
coup.
Solutions justes : MM. A. Gautier, à Courbevoie ; Mabille, au Hâvre capitaine Charousset, à Maubeuge; Misselieux; L. de Croze,
Les Portraits parisiens, par le marquis de Villemer (Ch. Yriarte), sont en vente chez l'éditeur Dentu et tous les libraires.
A.
De la Mecque
Deux R, colle
la mai
et du Gange, nous vient le choléra.
dug — quai — dug
-
ange ange noue
;
"'¡¡rIs. — imprimerie VALLÉE, 15, rue Broda
Vien
-
1,%