Journée d’étude
« Des hommes aux dieux. Processus d’héroïsation et de divinisation dans la Méditerranée hellénistique » Université de Liège – Salle de l’Horloge l Horlog | 26 avril 2013
09h15
Accueil des participants
09h30
Introduction, par Stefano Caneva et Stéphanie Paul (Université de Liège)
10h00
Panagiotis Iossif (École belge d’Athènes - Université de Liège), Panthéon monétaire vs. panthéon glyptique ou les dangers d’une méthode. Le cas de Séleucie du Tigre
10h45
Pause café
11h15
Sitta von Reden, Carla Gebauer (AlbertLudwigs-Universität Freiburg), Intercultural Readings of Ptolemaic Ruler Cult under the first three Ptolemies
12h00
Federicomaria Muccioli (Università di Bologna), Cultes héroïques et cultes divins au IVe et IIIe siècles av. J.Chr. : tradition, innovation et reflets littéraires
12h45
Discussion
15h00
Hallie Franks (New York University), Tracing Heroic Ancestry in the Royal Tombs at Vergina
15h45
Gunnar R. Dumke, Stefan Pfeiffer (Chemnitz University of Technology), The Political Occupation of Sacred Space. The Ptolemaic Royal Household in Cyprus
16h30
Discussion finale
Scène de dexiosis : Antiochos Ier de Commagène et HéraclèsVéréthragna | Stèle en basalte, Ier s. av. J.-C. – British Museum
Organisation Département des Sciences de l’Antiquité de l’Université de Liège avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Lettres et du Groupe de contact FNRS pour l’étude de la religion grecque antique Contact Stefano Caneva (ste.caneva@gmail.com) | Stéphanie Paul (s.paul@ulg.ac.be)
Journée d’étude
« Des hommes aux dieux. Processus d’héroïsation et de divinisation dans la Méditerranée hellénistique » Université de Liège – Salle de l’Horloge l Horlog | 26 avril 2013
En misant sur la contextualisation et l’interdisciplinarité, cette journée d’étude vise à mettre en évidence quelques processus dynamiques de la religion grecque dans le vaste monde hellénisé après la mort d’Alexandre le Grand. En l’occurrence, c’est la notion de « contact » qui sera explorée d’un point de vue à la fois « horizontal », à savoir les contacts interculturels dans les royaumes hellénistiques, et « vertical », concernant les modalités de communication et de transfert entre la sphère divine et la sphère humaine. En interrogeant des cas d’étude précis sur le thème de la divinisation, de l’héroïsation et des cultes royaux, il s’agira de définir quelques axes méthodologiques, ainsi que de remettre en contexte et en question certains paradigmes théoriques. Plus largement, cette journée d’étude s’inscrit dans une tentative de réévaluation de la perception de la religion grecque de la période hellénistique.
Scène de dexiosis : Antiochos Ier de Commagène et HéraclèsVéréthragna | Stèle en basalte, Ier s. av. J.-C. – British Museum
Organisation Département des Sciences de l’Antiquité de l’Université de Liège avec le soutien de la Faculté de Philosophie et Lettres et du Groupe de contact FNRS pour l’étude de la religion grecque antique Contact Stefano Caneva (ste.caneva@gmail.com) | Stéphanie Paul (s.paul@ulg.ac.be)
Faculté de Philosophie et Lettres Département des Sciences de l’Antiquité Religion grecque antique
Journée d’étude sur la religion grecque « Des hommes aux dieux : processus d’héroïsation et de divinisation dans la Méditerranée hellénistique »
Organisation Stefano Caneva (Chercheur post-doctorant – Université de Liège) Stéphanie Paul (F.R.S.-FNRS – Université de Liège) Date proposée 26 avril 2013 Argumentaire La période hellénistique a connu un certain nombre de bouleversements politiques à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand, notamment la constitution des royaumes hellénistiques et l’intensification des contacts culturels entre les populations. Si ces changements politiques ont inévitablement eu des conséquences sur le plan religieux, « l’évolution » de la religion hellénistique a longtemps été l’objet, dans la recherche moderne, d’une série d’a priori fondés sur une connaissance superficielle des mécanismes religieux. Parmi ceux-ci ont été avancés l’émergence d’une piété plus « personnelle » et le succès de plus en plus important des cultes associatifs et étrangers – « orientaux » ou égyptiens –, aux dépends des cultes traditionnels de la cité. Toutefois, loin de considérer la religion hellénistique comme un déclin de celle de la période classique ou, au contraire, comme un « monothéisme avant la lettre », des recherches récentes tendent à souligner la continuité des pratiques religieuses par rapport aux périodes antérieures et à envisager l’évolution de la religion hellénistique avec davantage de nuances. Afin de réévaluer le dynamisme religieux de cette période particulière et ses implications et de questionner la validité des interprétations théoriques qui lui ont été appliquées, il s’avère indispensable de travailler sur des dossiers documentaires précis qui permettront d’échapper aux généralisations infondées. Dans cette optique, l’un des points d’ancrage possibles est la notion de « rencontre » ou de « contact ». De plus en plus fréquente dans les recherches historiques sur la Méditerranée ancienne, cette catégorie renvoie à une approche dynamique des relations entre les cultures. Ces relations sont assimilées à un processus de communication, impliquant des actes d’interprétation, de sélection et de négociation. Face à ces phénomènes, il convient d’identifier les acteurs sociaux, les media et les circonstances, de même que, à un niveau sémiotique plus profond, les modèles pratiques et discursifs, qui, dans chaque culture, sont à l’origine de la construction du sens, de la légitimation ou, au contraire, du refus d’une croyance
ou d’une pratique particulière. Pour cette raison, la notion de « contact » est particulièrement féconde dans l’étude des relations entre les cultures coexistant dans les royaumes hellénistiques d’abord, dans l’empire romain ensuite. Tout en reconnaissant l’utilité de cette application ethnique et « horizontale » de la notion de « contact », le présent projet de recherches s’interroge plus précisément sur une application « verticale » de la notion dans le cadre de la représentation du divin : l’évolution des modalités des transferts entre la sphère divine et la sphère humaine, qu’il est possible de relever dans les pratiques rituelles, les élaborations discursives, l’iconographie et l’organisation architecturale des espaces sacrés dans la Méditerranée hellénistique. En particulier, notre intérêt se focalise sur les phénomènes qui signalent l’existence de plusieurs aires de communication dynamique entre le monde des mortels et celui des dieux. Dans cette perspective, la reconnaissance d’une valeur non seulement politique et diplomatique, mais proprement religieuse de la royauté hellénistique, et des cultes royaux qui lui sont attachés, ne représente que la première étape d’une investigation qui vise à dégager les prémisses cultuelles et culturelles de la divinisation des souverains, aussi bien que ses implications dans la vie religieuse de l’époque hellénistique. Certains des thèmes à aborder concernent l’évolution des pratiques cultuelles et des modèles interprétatifs de l’héroïsation ; les représentations funéraires et du destin des morts ; les mécanismes rituels ou iconographiques visant à instaurer une médiation entre les dieux et la communauté. En conclusion, si l’on envisage les sphères humaine et divine comme les deux extrémités d’un spectre dynamique comportant plusieurs intermédiaires, l’objectif visé est d’examiner les interactions entre les différentes composantes, par des cas d’étude particuliers et par des approches interdisciplinaires. De cette manière, il sera possible de préciser, un tant soit peu, notre connaissance des pratiques et représentations religieuses de la période hellénistique. * Les communications en français ou en anglais dureront environ 30 minutes et seront suivies de 10 minutes de discussion. Une proposition de titre et un résumé (300 mots maximum) sont souhaités pour le 30 novembre 2012.
Université de Liège – Sciences de l’Antiquité – 7, place du 20-Août, B – 4000 Liège Courriel : ste.caneva@gmail.com ou s.paul@ulg.ac.be – Tél. +32 (0) 4 366 49 98
Faculty of Philosophy and Letters Ancient Sciences Department Ancient Greek Religion
Workshop on Ancient Greek Religion “From Men to Gods: Heroisation and Divinisation in Hellenistic Mediterranean”
Organisation Stefano Caneva (Postdoctoral researcher – University of Liège) Stéphanie Paul (F.R.S.-FNRS – University of Liège) Date (to be confirmed) April 26th, 2013 The Hellenistic period was characterized by deep political and social changes resulting from the conquests of Alexander the Great, notably the constitution of the Hellenistic kingdoms and an increase in cultural contacts between different populations. While these developments inevitably brought about consequences on a religious level, in modern scholarship the evolution of Hellenistic religion has often been the object of biased readings based on a superficial knowledge of religious dynamics. Some of the traditional theories involve the spread of a more “personal” devotion and with the increasing success of cultic associations and foreign – that is to say, “Oriental” and Egyptian - cults, both of which are claimed to have resulted in a crisis of the traditional cults of the polis. Far from considering Hellenistic religion as the decline of Classical worship or as a type of “monotheism ante litteram”, recent scholarship has instead highlighted continuity in religious practice from previous periods and sketched a more nuanced picture of the development of Hellenistic religion. In order to reconsider changes in religious practice as well as to question the theoretical interpretations applied to them, it is necessary to work on selected documentary dossiers, which will allow us to avoid unwarranted generalisations. From this perspective, one of the possible interpretative tools at our disposal is the concept of “encounter” or “contact”, which has become increasingly popular in the study of Ancient Mediterranean history. This category provides a dynamic approach to the relationship between cultures, which is conceived as a communication process involving acts of interpretation, selection, and negotiation. While dealing with such phenomena, one needs to identify their social actors, media, and circumstances. Moreover, it is also necessary to single out, on a deeper semiotic level, the pragmatic and discursive models that, in each culture, make sense of, legitimate or, on the contrary, reject one particular belief or practice. The concept of “contact” therefore proves to be particularly helpful in the study of coexisting cultures first in Hellenistic kingdoms, then in the Roman Empire.
While acknowledging this ethnic, “horizontal”, meaning of the concept, the present research project will focus more precisely on a “vertical” meaning, which can be applied to the subject of divine representation. The crossing between divine and human spheres and its dynamics can be observed in discursive elaborations, in ritual practices, as well as in iconographic representations and in the architecture of the sacred space in the Hellenistic Mediterranean. Particularly interesting is the existence of several zones of dynamic communication between mortals and gods. For example, acknowledging the religious as well as the political and diplomatic significance of Hellenistic kingship and ruler cults is a first step towards sketching the cultic and cultural premises of the divinisation of kings as well as its implications for the religious life of the Hellenistic period. Other topics of interest include the evolution of cultic practices and interpretative models of heroisation; funerary iconography; and the ritual and iconographic processes establishing a mediation between the gods and the community. If we consider the human and divine spheres similar as the beginning and the end of a dynamic spectrum with several intermediary stages, then the aim of this project is to address the interactions between the various components of this spectrum, based on particular case studies and interdisciplinary approaches. This should help us to improve our knowledge of the religious practices and representations of the Hellenistic period. * Papers in French or English will last approximately 30 minutes and will be followed by a 10-minute discussion. A title proposal and short abstract should be sent before November 30th, 2012.
Université de Liège – Sciences de l’Antiquité – 7, place du 20-Août, B – 4000 Liège Courriel : ste.caneva@gmail.com ou s.paul@ulg.ac.be – Tél. +32 (0) 4 366 49 98