Ensemble Musica Nova - Catalogue projets 2017

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programmes

2017•2018


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Programmes 2017-2018 p. 4-5

en création

| Motetti del Fiore

p. 6-9

création 2017

| Le premier cantor luthérien

p. 10-13 musique ancienne/contemporaine

| Échos de Babel

p. 14-17 musique ancienne/contemporaine

| Chant des sphères

p. 18-21 un programme à l’envi

| Ombres et lumières

p. 22-23 à la carte

| Madrigaux

p. 24-25 à la carte

| Motets

p. 26-27 retour aux sources

| Léonin et Pérotin


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Editorial 2017 marque le cinq-centième anniversaire de la Réforme protestante de Martin Luther. Musica Nova propose de commémorer cet événement historique qui a vu naître une longue génération de compositeurs mais aussi un tout nouveau répertoire avec les chorals allemands. Cette nouvelle création vient questionner les liens étroits qui existent entre musique, politique et religion, marquant ainsi notre attachement à la rhétorique musicale, dans la continuité des motets isorythmiques de Machaut à Dufay, que nous ne cessons de remettre sur le métier. Nous montrerons donc l’importance qu’a accordé Luther à la musique dans sa réforme, en évoquant quelques unes de ses correspondances. Le chaos «babélien» (Échos de Babel – création 2016), ou le séisme provoqué par cette réforme, engendrent de nouveaux horizons musicaux, de nouveaux processus de composition, empreints de diversités culturelles et linguistiques. Ainsi la polyphonie que nous affectionnons tant et tant, se dresse finalement comme un rempart contre la pensée et le langage uniques. Nous revisiterons les jeunes années de cette histoire polyphonique avec les aventures de Léonin et Pérotin en Équateur où la musique médiévale est si peu entendue. Et toujours dans un esprit d’échanges et de dialogue, nous verrons comment Lyon tendait à devenir la nouvelle Florence à travers ses ateliers d’imprimerie musicale et ses Motetti del Fiore (Jacques Moderne 1532-39).

En attendant de vous rencontrer et d’échanger lors de nos concerts en France, Suisse, Italie, Pays-Bas, Équateur... nous vous souhaitons une belle écoute du tout nouveau CD Motets de Jacob Handl (juin 2017).


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Il me manque l’Êdito, donc... :-)

Motetti del Fiore Lyon-Florence 1532


L’édition des Motetti del Fiore, imprimée à Lyon, constitue l’une des plus grandes collections de motets de la première moitié du XVIe siècle. Jacques Moderne, célèbre imprimeur, publie les huit volumes de cette collection, avec l’appui du compositeur et organiste florentin Francesco di Layolle. Aux côtés des œuvres de Gombert, Willaert, Verdelot... connus dans toute l’Europe, figurent les musiques des compositeurs français, issus de la région lyonnaise et des alentours. Depuis le Moyen Âge, seul l’usage du plain-chant était permis à Lyon. Mais l’installation de la communauté florentine dans la ville, autour des ateliers d’impression musicale va révolutionner les pratiques locales. Au travers les musiques de Francesco Layolle et Loyset Piéton, très représentés dans cette collection, un répertoire polyphonique liturgique unique apparaît. Il nous révèle des œuvres poignantes, liées à la thématique pénitentielle (Psaumes de David), très en vogue dans les cercles lyonnais, et importée en France depuis la Florence de Savonarole.

Christel Boiron, Esther Labourdette, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Marc Busnel, Guillaume Olry, bassus Marc Desmet, musicologue The Motetti del Fiore series, published in Lyon, represents one of the largest collections of motets from the first half of the XVIth century. The well-known printer Jacques Moderne published the eight volumes of this collection with the support of the Florentine composer and organist Francesco di Layolle. The music of French composers from the Lyon region and the surrounding area are featured alongside the works of Gombert, Willaert, Verdelot..., famous throughout Europe. Since the Middle Ages, only the use of plain-chant was allowed in Lyon. The establishment of a Florentine community in the city, specialised in musical printing, will revolutionize local practices. With the works of Francesco Layolle and Loyset Piéton, very present in this collection, a unique polyphonic liturgical repertoire emerges. It contains poignant works, linked to the penitential theme (Psalms of David), very popular at the time in the Lyon circles, brought to France from Savonarola’s Florence.

9 novembre 2017 à l’Université Lumière-Lyon2, Lyon (69) colloque «Jacques Moderne, éditeur aux visages multiples»

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6 Le premier cantor luthĂŠrien Johann Walter (1496-1570)


7 Musica Nova propose de commémorer un événement historique, politique et religieux sans précédent, la Réforme protestante luthérienne. En 1517, Martin Luther publie sa

Dispute sur la puissance des indulgences dans le but de réformer l’Église de Rome. Le chaos ainsi produit le contraint à créer une Église réformée, dissidente du Vatican. À nouvelle Église, nouvelle liturgie, et donc nouveaux chants. Luther crée un répertoire de chorals en langue vernaculaire, et invite les compositeurs polyphonistes à écrire des motets sur les thèmes de ces chorals allemands. C’est sur cette étape d’élaboration du répertoire luthérien que nous nous pencherons et notamment sur les œuvres de Johann Walter, qui fut l’un des plus proches collaborateurs de Luther. Peu d’enregistrements et de concerts sont consacrés à ces musiques alors qu’elles demeurent la base essentielle pour la future production luthérienne allemande jusqu’au XIXe siècle en passant par J.S. Bach.

Christel Boiron, Esther Labourdette, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Marc Busnel, Guillaume Olry, bassus Gérard Geay, conseiller musical Ensemble Musica Nova puts forward a programme commemorating an unprecedented historical, political and religious event: the Lutheran Protestant Reformation. In 1517 Martin Luther published his Ninety-five Theses on the Power and Efficacy of Indulgences with the purpose of reforming the Roman Church. The Papal reaction and the chaos that ensued compelled him to establish a New Reformed Church, dissenting from the Vatican. Luther adopted a new liturgy and new chants were introduced. He created a choral repertoire in vernacular language, and invited polyphonist composers to write motets inspired from the themes of German chorales. This project focuses precisely on this first stage in the development of the Lutheran repertoire, and namely on the works of Johann Walter, one of Luther’s closest collaborators. Few recordings and concerts are dedicated to this music that constitutes the very foundation of all future German Lutheran production up to the XIXth century, including the compositions of J. S. Bach.


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La musique Avec le début de la Réforme protestante naît le choral allemand. Martin Luther s’est impliqué lui-même pour constituer un répertoire de mélodies simples, avec l’aide de Johann Walter. Ces mélodies pouvaient être la transposition d’un thème grégorien, mais aussi la parodie d’une chanson populaire existante, ou bien une toute nouvelle composition. Les chorals choisis pour ce projet parcourent l’année liturgique et comptent parmi les mélodies les plus populaires que nombre de compositeurs n’ont cessé d’utiliser (Aus tiefer Not, Nun komm der Heiden Heiland, Vater unser, Christ lag in

Todesbanden...). Au-delà des compositions en langue allemande, les motets polyphoniques en latin avaient leur place au sein de la liturgie protestante. Le Magnificat de Sixtus Dietrich est un exemple courant de ce que l’on pouvait chanter à Strasbourg dans les paroisses luthériennes. Les autres motets de Johann Walter présentés dans ce programme montrent la capacité de l’auteur d’écrire des musiques très élaborées, avec un contrepoint très dense à 5 voix. L’œuvre musicale de Ludwig Senfl, correspondant privilégié de Luther, nous rappelle à bien des égards celle de Josquin Desprez, même si le contenu liturgique dénote une certaine proximité avec les idées luthériennes.

The music The beginning of the Protestant Reformation marks the birth of the German chorale. Martin Luther involved himself in creating a repertoire of simple melodies, with the help of Johann Walter. These melodies could be an adaptation of a Gregorian theme, but also a parody of an existing popular song, or even a brand new composition.


9 The chorales that have been chosen for this programme cover the entire liturgical year and represent some of the most popular melodies that many composers have used time and again (Aus tiefer Not, Nun komm der Heiden Heiland, Vater unser, Christ lag in Todesbanden...).

Besides the compositions in German language, the polyphonic motets in Latin had their place in the Protestant liturgy. Sixtus Dietrich’s Magnificat is a perfect example of what was sung in the Lutheran parishes of Strasbourg. Johann Walter’s other motets presented in this programme show the composer’s capacity of writing very elaborate music, with a dense five-voice counterpoint. The musical work of Ludwig Senfl, one of Luthers’ privileged correspondents, resembles in many ways that of Josquin Desprez, even though the liturgical content shows a certain affiliation to Lutheran ideas.

Vendredi 28 avril 2017, 20h Église Saint-Joseph Montigny-lès-Metz (57) Dimanche 30 avril 2017, 17h Les Concerts de Romainmôtier Vaud, Suisse Samedi 26 août 2017, 16h Rencontres Musicales de Vézelay (89) Jeudi 31 août 2017, 15h Festival de Musique ancienne d’Utrecht Pays-Bas

Projet soutenu par l’Adami. L’Adami, société des artistes-interprètes, gère et développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques. L’Ensemble Musica Nova a bénéficié du soutien de la Cité de la Voix.

Samedi 18 novembre 2017, 17h30 Musée national de la Renaissance Château d’Écouen (95)


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Échos de Babel


11 Le programme Échos de Babel réunit des œuvres polyphoniques du répertoire médiéval, des monodies du bassin méditerranéen, et une œuvre commandée au compositeur originaire de Jordanie Saed Haddad, Divertimento babelico. Le concert fait juxtaposer les motets pluritextuels de Guillaume Dufay et les monodies en arabe, grec, syriaque… dans un profond respect des traditions et identités. « Réécrire » le mythe de Babel permet d’envisager la dissemblance des langues non plus comme une source de discorde mais comme la source d’une harmonie. À défaut d’une tour, ce projet propose, en un défi peut-être plus vaste encore, d’édifier une architecture musicale. Telle est l’intuition que Musica Nova a d’ouvrir son champ musical à celui de la musique sacrée traditionnelle méditerranéenne. La rencontre avec le chanteur marocain Anass Habib est déterminante dans l’élaboration de ce projet, grâce à son enracinement dans la culture traditionnelle marocaine mais aussi par son souci d’explorer toutes les musiques de la Méditerranée au-delà des confessions. L’œuvre de Saed Haddad centrée sur la Paix, réunit dans le temps présent les richesses ancestrales de nos patrimoines respectifs.

Anass Habib, voix & percussions Aurélie Tissot, qanun Saed Haddad, compositeur Nicolas André, direction Divertimento babelico

Ensemble Musica Nova Christel Boiron, Esther Labourdette, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Marc Busnel, Guillaume Olry, bassus

Echoes of Babel presents polyphonic works from the medieval repertory, monodies

from the Mediterranean basin, and a work commissioned to the Jordanian composer Saed Haddad, Divertmento babelico. The concert brings together Guillaume Dufay’s pluritextual motets and monodies in Arabic, Greek, Syriac ... with a profound respect towards traditions and identities. “Rewriting Babel” allows us to consider the dissimilarity of languages not as a source of dissension, but as a reason to search for harmony. For lack of a tower, this programme proposes to build a musical architecture, while laying down a possibly even greater defiance. Musica Nova’s instinct was to open its musical field to Mediterranean traditional sacred music. The meeting with Moroccan singer Anass Habib has been crucial, due to his anchorage in traditional Moroccan culture, but also to his desire to explore all Mediterranean music regardless of religious beliefs. Saed Haddad’s work, centered on Peace, translates to the present time the ancestral wealth of our respective heritages.


12 La musique

Les motets choisis pour cette création évoluent entre le XIIIe et le XVe siècle. Une place de choix est consacré aux grands motets de Dufay, dernier compositeur qui manie les procédés de pluritextualité et d’isorythmie. Le motet apparaît comme une métaphore de Babel où la musique (mélodie et rythme) se superpose à la multiplicité des textes. Les chants interprétés par Anass Habib proviennent des traditions sacrées byzantines, maronites, égyptiennes, araméennes, soufies... Les mélodies originaires du Moyen-Orient existaient avant le Christianisme et les premiers chrétiens les ont utilisées pour placer les textes sacrés. Accompagnées par le qanun d’Aurélie Tissot, les voix de Musica Nova et celle d’Anass Habib, au-delà de leurs spécialités respectives, fusionnent au gré de l’inspiration qu’ils puisent dans les chants sélectionnés. À travers ces œuvres riches, il est possible de renouer des liens et dialoguer avec d’autres cultures qui semblent étrangères mais partagent un intérêt commun pour la musique.

The music

The motets chosen for this project date from the XIIIth to the XVth century. A place of honor is reserved for the great motets of Dufay, the last composer to master the methods of pluritextuality and isorhythmia. The motet appears as a metaphor for Babel where music (melody and rhythm) is superimposed on a multiplicity of texts. The songs interpreted by Anass Habib come from Byzantine, Maronite, Egyptian, Aramaic, Sufi sacred traditions. Melodies originating in the Middle-East existed before Christianism and were used by the first Christians as a support for sacred texts. Accompanied by the qanun of Aurélie Tissot, the voices of Musica Nova and that of Anass Habib, beyond their respective specialties, merge through the inspiration they draw from the selected chants. Thanks to these diverse pieces it would be possible to re-build ties and promote dialogue between apparently very different cultures that share a common interest in music.

Ce projet bénéficie du prix Coupleux-Lassalle 2016. Commande de Musica Nova à Saed Haddad financée par Ernst von Siemens Musikstiftung et le Festival Format Raisins. Aide à l’écriture d’une œuvre musicale nouvelle originale par le Ministère de la Culture et de la Communication.


13 Divertimento babelico

(pour huit chanteurs, un chanteur traditionnel arabe et un qanun) Note de l’auteur « Le thème de la composition est la paix. J’ai utilisé les neuf premières strophes du texte latin du motet Supremum est mortalibus de Guillaume Dufay, mais j’ai « babélisé » les textes (spécialement le mot ‘paix’) en utilisant des méthodes compositionnelles variées, et plus de dix langues différentes. Les langues sont reliées au texte latin original par les liaisons phoniques des phonèmes. J’aime que mes œuvres soient à la fois graves et malicieuses (et même satiriques dans certains mouvements de cette composition). Pour moi, le mythe de la tour de Babel peut aussi être interprété comme ce mélange de sérieux et d’ironie où la gravité de la punition divine (qui a pour conséquence que les hommes parlent des langues différentes et ne se comprennent plus) a donné, paradoxalement, une richesse linguistique et culturelle aux hommes qui avaient essayé de Le défier… » Saed Haddad

Divertimento babelico

(for eight singers, one traditional Arab singer and a qanun) Author’s Note “The theme of this work is peace. I have used the first nine stanzas of the Latin text of the Supremum est mortalibus motet by Guillaume Dufay, but I have tried to “Babelise” the texts (especially the word ‘peace’) by using diverse methods of composition and more than ten different languages. The languages are tied to the original Latin text through phonic connections of the phonemes. As in all my previous compositions, I prefer to blend the serious and the ironic (and even satire in certain movements of this work). For me, the myth of Babel itself can be interpreted as a mixture of seriousness and irony where the gravity of the Divine punishment (resulting in incomprehensibility) has ironically enriched from both a linguistic and cultural point of view those who tried to defy Him.” Saed Haddad

Avec le soutien de la Spédidam LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.

Mardi 4 avril 2017, 20h Festival Détours de Babel Hexagone de Meylan (38) Dimanche 12 novembre 2017 Lyon (69) Autour du concert : conférence, projection documentaire, master class avec Anass Habib et projets pédagogiques octobre et novembre 2017 au Lyon Métropole


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Chant des sphères


15 En l’espace d’une soirée, la musique de notre temps traverse les siècles pour retrouver l’un des chefs d’œuvre de la musique du Moyen Âge, la célèbre Messe Nostre Dame de Guillaume de Machaut, considérée encore aujourd’hui comme la plus belle œuvre du XIVe siècle. La musique ancienne reste un modèle pour bon nombre de compositeurs contemporains. C’est ce qui a conduit le jeune musicien italien Daniele Ghisi à vouloir se confronter à cette musique, et à en révéler toutes les subtilités dans une nouvelle composition pour neuf voix et électronique, chantée et jouée en alternance entre les différents mouvements de la Messe de Machaut. L’Ensemble Musica Nova fait ainsi dialoguer l’univers des deux compositeurs, et ce, à plus de 600 ans de distance.

Guillaume de Machaut Messe Nostre Dame (XIVe siècle) pour neuf voix a capella (30’) Direction: Lucien Kandel

Ensemble Musica Nova Christel Boiron, Esther Labourdette, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, Josquin Gest, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Éric Chopin, Antonio Guirao Valverde, bassus

Daniele Ghisi Nostre (2014) pour huit voix et électronique (30’) Direction: Marie-Claude Vallin

In the space of one evening, modern music travels back through the centuries to reach one of the masterpieces of medieval music: the famous Nostre Dame Mass by Guillaume de Machaut, still considered today as the most beautiful work of the XIVth century. Early Music remains an important reference for a great number of contemporary composers. It is the reason why the young Italian musician Daniele Ghisi decided to reinterpret Machaut’s opus. Its many subtleties are uncovered in a new musical composition for nine voices and electronics that alternates between the instrumental and the vocal, following the different movements of Machaut’s Mass. The Musica Nova Ensemble is thus bringing to a dialogue the worlds of two

composers, situated more than 600 years apart.


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Messe Nostre Dame

Musica Nova, riche de son expérience dans l’interprétation des ballades et motets de Guillaume de Machaut, remet sur le métier la plus emblématique de ses œuvres, la célèbre Messe dite de Notre Dame. Sa construction très élaborée ainsi que ses étranges et subtiles harmonies, forcent l’admiration de tous. Pour interpréter cette musique, les chanteurs ont travaillé sur les différentes sources existantes en utilisant les techniques de lecture de l’époque, afin de retrouver un phrasé et un geste vocal plus proches des contours de la plume de l’auteur. La Messe de Machaut fait alterner deux styles d’écriture : celui du conduit (Gloria et Credo), forme héritée du siècle précédent où les voix progressent en homorythmie, et celui du motet isorythmique (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei et Ite missa est, Amen du Gloria et du Credo), propre à l’Ars Nova.

Nostre Dame Mass

Musica Nova, with its rich experience in performing the ballades and motets of Guillaume de Machaut, sets out to rewrite the book on his most famous and emblematic work: the so-called Messe de Nostre Dame. The very elaborate construction of the mass and its strange and subtle harmonies win the admiration of all. In order to perform this music the singers worked from various XIVth century manuscript sources. They used reading techniques of the time, in an attempt to stay as close as possible to the phrasing and vocal movement that Machaut had in mind. Machaut’s Mass alternates two styles of writing: that of conductus (Gloria and Credo), a form inherited from the previous century in which the voices progress in homorhythmia, and that of the isorythmic motet (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei and Ite missa est, Amen of the Gloria and the Creed), specific to the Ars Nova. Coproduction : Biennale Musiques en Scène / Grame | Fondation Royaumont | La Cité de la Voix (Conseil Régional de Bourgogne) | Cumulus (CDMC) | Musica Nova. Ce projet a reçu le Prix Coupleux-Lassalle 2013, fondation placée sous l’égide de la Fondation de France.


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Nostre

Note de l’auteur Existe-t-il une perspective pour comprendre notre univers et nous-mêmes, dans lesquels temps et espace soient, en quelque sorte, des paramètres moins intéressants qu’un réseau de territoires partagés à travers la chronologie et la géographie? Existe-t-il une possibilité pour la musique de ne pas être ni « mienne » ni «  sienne », mais – dans un sens très profond – « nôtre » ? Nostre est un recueil de quatre pièces pour huit voix et électronique qui s’entrelacent avec les parties de la Messe de Nostre Dame de Machaut. Les textes de Nostre sont tirés des rondeaux profanes de Machaut même. La thématique amoureuse se pose donc en contrepoint avec les textes sacrés de la messe. Parmi certains épisodes, des solos électroacoustiques couronnent une présence électronique presque constante, comme un « troisième chœur » (outre le chœur de la Messe et de celui des rondeaux) qui projette et met en perspective tous les éléments dans un « ailleurs ». Daniele Ghisi

Nostre Author’s Note

Is there a dimension to our universe in which time and space are parame­ters somehow less interesting than a network of territories shared across geography and history? Is there a possibility for music to be not “mine” nor “yours”, but – in a very deep sense – “ours”? Nostre (which means “ours”, both in ancient French and in modern Italian) is a collection of four pieces for eight voices and electronics, which was conceived with the intention to be interlaced with the movements of Machaut’s Nostre Dame Mass. The lyrics of Nostre are a selection of Machaut’s secular ron­deaux. The theme of love is in counterpoint with the sacred texts of the Mass. Between some episodes, several electro-acoustic solos complete an almost constant electronic presence: the electronics appear almost like a ‘third choir’ (beside the choir of the Mass and that of the rondeaux), projecting and putting the remaining elements into a perspective of the ‘elsewhere’ Daniele Ghisi

jeudi 23 novembre à 20h30 Cathédrale Saint-Pierre, Annecy (74) Commande d’État, aide à l’écriture d’une œuvre musicale nouvelle originale, de l’État Français. Co-commande Cumulus, programme d’aide à la création d’œuvres vocales.


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Ombres et lumières Jacob Handl (1550-1591)


19 Depuis plusieurs années, Musica Nova se penche sur la musique de Jacob Handl dit « Gallus », sous l’impulsion de Marc Desmet, musicologue, expert mondialement reconnu du compositeur. Jacob Handl témoigne dans son œuvre multiforme, entièrement éditée à Prague, des différents courants qui traversent alors la jeune capitale du Saint Empire Romain Germanique, du Royaume de Bohême, de Hongrie et de Croatie. C’est au genre du motet que Gallus a confié la part la plus importante de son inspiration : plus de 500 ont été publiés de son vivant dans de volumineuses anthologies imprimées couvrant la totalité du calendrier liturgique. Musica Nova a choisi parmi ces motets un programme sacré aux multiples facettes, à composer à l’envi, présenté comme un triptyque de la vie du Christ : sa naissance, sa mort et sa résurrection.

Christel Boiron, Esther Labourdette, cantus Lucien Kandel, Josquin Gest, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Marc Busnel, Guillaume Olry, bassus Marc Desmet, musicologue

For the past several years, Musica Nova has been studying the music of Jacob Handl known as ‘‘Gallus’’, with the help of Marc Desmet, musicologist and world-renowned expert in the oeuvre of this composer. Jacob Handl’s complex and multifaceted body of work, edited entirely in Prague, testifies to the various artistic movements developing at the time in the new capital of the Holy Roman Empire, and of the Kingdoms of Bohemia, Hungary and Croatia. He chose the motet as a preferred means of expression: over 500 compositions of this kind were published in his lifetime in voluminous printed anthologies covering the whole liturgical calendar. Musica Nova has selected from among these motets a flexible, multi-faceted programme, presented as a triptych of the life of Christ: his birth, his death and his resurrection.

Sortie du CD : juin 2017


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Jacob Handl, « Gallus » (1550- 1591) Natif des pays slovènes, Handl suit un parcours qui le distingue de la plupart de ses contemporains. Formé loin des grandes villes ou des chapelles princières, il semble avoir acquis son art en autodidacte, au sein de monastères comme Melk en Autriche, ou bien Zábrdovice près de Brno. Cette imprégnation du chant liturgique laissera des traces profondes dans son œuvre, en particulier à travers son goût marqué pour les architectures musicales antiphonées, où deux chœurs s’alternent et se répondent. C’est au sein des monastères que Gallus s’est « nourri » musicalement des répertoires polyphoniques alors les plus diffusés en Europe Centrale, issus de compositeurs franco-flamands comme Josquin Desprez. De 1580 à 1585, Handl est au service de l’évêque d’Olomouc, Stanislas Pavlovský, un amateur d’art éclairé. C’est dans son entourage qu’il peaufine son style d’une abondante palette de figuralismes ainsi que d’une clarté de structure harmonique lui donnant un tour étonnamment moderne. La vivacité rythmique de la prosodie est déjà proche du style concertant de l’époque baroque. Quittant son poste officiel en 1585, Handl devient chef de chœur d’une petite église de Prague. L’atmosphère sombre et humide du lieu forme un décor propice à l’inquiétude qui semble envahir la polyphonie de Gallus dans ses dernières années, si typique du maniérisme pragois apprécié dans l’entourage de l’empereur. La postérité confirmera le caractère unique de l’œuvre de Handl comme se situant exactement au carrefour des multiples traditions de la polyphonie sacrée. Marc Desmet, pour Musica Nova

Of Slovenian origins, Jacob Handl pursued a musical career that sets him apart amongst the composers of his time. Educated far from big cities or princely chapels, he seems to have acquired his art as a self-taught musician, while living in monasteries such as Melk in Austria or Zábrdovice, near Brno. His familiarity with liturgical chant is apparent in his work, especially in his preference for antiphon musical compositions, where two choirs alternate and respond to each other. It is during this time that Gallus became acquainted with some of the better-known Central-European polyphonic musical repertoires, of such composers as the Franco-Flemish Josquin Desprez. From 1580 to 1585 Handl was in the service of the Bishop of Olomouc, Stanislas Pavlovský, a great amateur of art. His work became more refined, adding a whole pallet of new tones to his style, while the clarity of his harmonic structure gave his music a surprisingly modern twist. The extraordinary rhythmical vitality of his prosody was very close to Baroque concertante style. Leaving his official position in 1585, Handl became choirmaster of a small church in Prague. The sombre and damp atmosphere of this location seems to have set the tone for a more disquiet polyphony, similar to the musical mannerism appreciated at the Emperor’s Court at the time, which characterizes his work during his final years. Posterity will confirm the unique character of his oeuvre, perfectly situated at the crossroads of the numerous traditions of sacred polyphony. Marc Desmet, for Musica Nova


21 A flexible multifaceted programme Un programme à composer à l’envi. L’Avent La période de l’Avent offre sur le plan musical une extraordinaire richesse et variété. À la Renaissance, face à la Réforme, la musique devient un moyen de redorer le blason du catholicisme. Ainsi naissent de luxuriantes polyphonies influencées par l’écriture vénitienne des Cori Spezzati. Cette technique permettant la spatialisation des chœurs répartis dans l’édifice sera diffusée dans tout le monde chrétien, comme en témoigne l’œuvre de Gallus. La Passion À la fin du XVIe siècle Prague était la ville européenne qui rassemblait le plus grand nombre de confessions différentes. Familier du milieu artistique cosmopolite gravitant autour de la cour de Rodolphe II, et des confréries lettrées attachées aux paroisses luthériennes et de confession tchèque, Gallus conçoit une musique d’avant-garde, sensible aux multiples détournements et variantes qui entourent les cérémonies religieuses de la ville, tout en respectant les codes requis par la tradition catholique. C’est ainsi qu’il met en musique plusieurs versions polyphoniques du récit de la Passion de six à huit voix réparties en double chœur.

The Advent The Advent offers an extraordinary richness and variety of music. During the Renaissance, facing the Reformation, music became a way of restoring the image of Catholicism. Luxuriant polyphonies were composed under the influence of the Venetian writing of Cori Spezzati. This technique of placing several choirs in different parts of the edifice became very popular throughout the Christian world, as evidenced by Gallus’s work. The Passion At the end of the 16th century Prague was the most religiously diverse European city. Familiar with the cosmopolitan artistic milieu close to the Emperor’s court, and with the literate confraternities of the Lutheran and Czech confessions, Gallus conceived an avant-garde music that was both sensitive to the multiple diversions and variats of the religious ceremonies in the city and respectful of the codes of the Catholic tradition. It is for this reason that he has conceived several polyphonic versions of the narrative of the Passion of Christ, for 6 to 8 voices, written for double choir.

The Resurrection The rebirth of Christ is associated to a feeling of joy and ecstasy, only strengthened by the luxurious polyphonies chanting His glory. Handl puts every La Résurrection musical subtlety in the service of the liturgy, De somptueuses polyphonies viennent renforcer especially in the choral recitatives where the genius le sentiment d’exaltation face à la Renaissance du of Gallus allows him to integrate short repetitive Christ. Tous les artifices musicaux utilisés sont mis and percussive rhythms into religious pieces for the au service de la liturgie, notamment des récitatifs choraux où le génie rythmicien de Gallus intègre des first time in the history of religious music. Choirs in echo, polyphonic narratives, motets written for scansions brèves et répétées de façon percussive an impressive number of voices (from 6 to 16) – an pour la première fois dans le répertoire religieux. obvious aesthetic modernism can be detected in Chœurs en écho, récits polyphoniques, motets à the style of his motets. effectif impressionnant (de six à seize voix) – la marque d’un modernisme esthétique évident se détecte dans les motets de Gallus présentés ici.


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Madrigaux italiens de la Renaissance


23 Construit à partir de madrigaux significatifs de la fin de la Renaissance, ce parcours musical invite à une dégustation de mots et de couleurs sonores. Les polyphonistes venus du Nord de la France et des Flandres se familiarisent avec la langue de Pétrarque et avec cette nouvelle forme musicale : le madrigal. L’art savant du contrepoint s’associe à la richesse d’une langue qui porte en elle une multitude d’expressions, outils rhétoriques indispensables à l’écriture des accents les plus dramatiques. Le chromatisme musical qui apparaît autour de 1550 tend à renforcer ces moyens d’expression. Roland de Lassus écrit les fameuses Prophéties des Sybilles, œuvre totalement chromatique. Gesualdo, dans ses madrigaux, pousse cette technique d’écriture à son plus haut degré. Au début du XVIIe siècle, le madrigal est peu à peu remplacé par une nouvelle pratique, celle de la monodie accompagnée. Cette seconda prattica naît du désir profond des compositeurs d’élever le pouvoir des mots au-dessus de celui de la musique. Cette transformation s’opère à un moment où les instruments de musique se multiplient. L’instrument parodie la voix et l’orne à sa manière. Le soutien harmonique peut désormais être assuré par un instrument polyphonique, comme le clavecin, le luth, le théorbe, la harpe ou une combinaison de plusieurs instruments. La voix abandonne la polyphonie pour devenir soliste.

Christel Boiron, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Éric Chopin, bassus Marie Bournisien, harpe triple Composed of Italian madrigals from the end of the Renaissance era, this musical course invites an appreciation of words and of musical texture. Polyphonists hailing from Northern France and Flanders become acquainted with Petrarchan language and the then new musical form of the madrigal. In the madrigal, the learned art of counterpoint blends with language, the richness of which carries a wealth of expressions and rhetorical devices that are essential for writing in this dramatic tone. Musical chromaticism, developed around 1550, tends to reinforce this form of expression. Roland de Lassus wrote the celebrated Prophéties des Sybilles, an entirely chromatic work. Gesualdo, in his madrigals, takes this technique of writing to its highest degree. At the turn of the XVIIth century the madrigal was gradually replaced by the new style of instrumentally accompanied monody. This seconda prattica was born of the profound desire of composers to heighten the significance of the words above that of the music. This transformation takes place at a time when musical instruments are multiplying. The instruments simultaneously parody and adorn the voice in their own way. Harmonic support can now be provided by a polyphonic instrument, such as harpsichord, lute, theorbo, harp or a combination of several instruments. The voice abandons polyphony to become a soloist.

Vendredi 17 mars 2017 à 20h Festival Mars en Braconne Église Sainte-Eulalie de Champniers (16)


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Motets isorythmiques des XIV e et XV e siècles


Un programme variable qui parcourt les XIVe et XVe siècles à travers un genre musical particulier : le motet isorythmique. La naissance de cette construction polyphonique très complexe correspond aux débuts de l’Ars Nova mais se trouve déjà dans l’Ars Antiqua et l’École Notre-Dame où les parties de tenor se répètent de manière cyclique. Comme dans le motet du XIIIe siècle, le motet isorythmique fait superposer aux voix supérieures des textes différents chantés simultanément. La partie de tenor empruntée au grégorien mais aussi à la chanson profane, donne le ton général de l’œuvre. Guillaume de Machaut est sans conteste celui qui nous a livré le plus grand nombre de motets (23). La plupart sont d’inspiration profane et font référence à l’Amour Courtois, et surtout au célèbre Roman de la Rose, même si la teneure est de provenance

Christel Boiron, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Eric Chopin, bassus Marie Bournisien, harpe triple

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grégorienne. Certains superposent le français et le latin, et un plus petit nombre appartiennent au domaine sacré. Le motet isorythmique s’exportera en Italie avec Mateo da Perugia et Johannes Ciconia, puis avec le célèbre Guillaume Dufay et ses grands motets de circonstance, liés à la rencontre entre le Pape Eugène IV et l’Empereur Sigismond (Suppremum est mortalibus / Rome 1433), ou la consécration du Dôme de Florence en 1436 (Nuper rosarum flores). Dufay sera le dernier représentant de cette forme d’écriture appartenant à l’Ars Nova et au Moyen-Âge finissant. Ses 13 motets isorythmiques constituent un corpus d’une haute valeur musicale et technique, où l’on peut observer les apports de la musique anglaise, mais aussi l’élaboration d’un nouveau style plus renaissant (Nuper rosarum flores).

Le monde de Guillaume de Machaut Dimanche 16 juillet 2017 à 18h30 Lundi 17 juillet 2017 à 18h30 Concerts d’été à St Germain, Genève (Suisse) Descendi in ortum meum France et Angleterre au XVe siècle. Lundi 24 juillet 2017 à 21h Rencontres Internationales du Thoronet (83)

A flexible program covering the music of the XIVth and XVth centuries in regards to a particular genre: the isorhythmic motet. The birth of this very complex polyphonic construction marks the beginning of the Ars Nova, yet it can already be recognised in the Ars Antiqua and the École Notre-Dame, where the tenor parts are repeated cyclically. As with the XIIIth century motet, the isorhythmic motet superimposes on the upper voices different texts sung simultaneously. The tenor, originating in the Gregorian, but also in the profane song, gives the general tone of the work. Guillaume de Machaut is undoubtedly the composer who has given us the largest number of motets (23). Most of them are of profane inspiration and refer to the Courtois Love, and especially to the well-known Roman de la Rose, even though the teneure is of Gregorian origin. Some superimpose French and

Latin, and a smaller number deal with sacred themes. The isorhythmic motet will reach Italy through the music of Mateo da Perugia and Johannes Ciconia, and later with the great motets of Guillaume Dufay, celebrating important events of the era such as the meeting between Pope Eugene IV and Emperor Sigismond (Suppremum est mortalibus / Rome 1433), or the consecration of the Florence Cathedral in 1436 (Nuper rosarum flores). Dufay is the last major representative of this form of writing specific to the Ars Nova and the late Middle Ages. His 13 isorhythmic motets constitute a corpus of great musical and technical value. Strongly influenced by English compositions of the time, his work also represents a new, more “renaissant” style (Nuper rosarum flores).


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LĂŠonin et PĂŠrotin


Musica Nova revient aux sources de la polyphonie médiévale, en interprétant l’une des plus incroyables et mystérieuses pages de l’histoire musicale, l’École Notre-Dame, avec les œuvres de Léonin et de Pérotin. D’une beauté inouïe, les grands organa de Pérotin fascinent nos contemporains par leurs richesses harmoniques, liées à la structuration et l’utilisation des voix. Reprenant la métrique antique latine, ces modes musicaux font alterner les longues et les brèves, avec une division ternaire de la longue, métaphore de la perfection divine. Ce premier système de notation occidental a été créé au sein de la Cathédrale Notre-Dame de Paris avant de se répandre dans toute l’Europe. Tout au long du XIIIe siècle, ce système de notation rythmique, père de notre système actuel, a su évoluer et s’adapter à la musique, jusqu’aux savantes élaborations de l’Ars Nova du début du XIVe. Peu de gens, aujourd’hui, connaissent le rôle des compositeurs français dans cet apport considérable à l’écriture musicale, du XIIe au XIVe siècles. Dans une démarche musicale s’appuyant sur la recherche, Musica Nova entend faire mieux connaître ce patrimoine historique français à travers le monde entier, et rendre accessible au plus grand nombre des œuvres emblématiques de l’Histoire de la Musique.

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Christel Boiron, cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne, contratenors Jérémie Couleau, Thierry Péteau, tenors Musica Nova returns to the sources of medieval polyphony, with a program dedicated to one of the most incredible and mysterious pages of musical history, the École Notre-Dame, and the works of Léonin and Pérotin. Of an unbelievable beauty, the great organa of Pérotin still fascinate our contemporaries due to their harmonic richness resulting from the structuring and use of voices. Reproducing the ancient Latin metric, these musical modes alternate long and short notes, with a ternary division of the long, as a metaphor of divine perfection. This first system of Western notation was created within the walls of the Notre-Dame Cathedral in Paris before spreading throughout Europe. Throughout the XIIIth century, this system of rhythmic notation evolved and adapted, culminating in the savant developments of the early XIVth century Ars Nova, precursory of our present system. Few people today are aware of the role of French composers in this considerable contribution to musical writing from the XIIth to the XIVth centuries. In a musical approach based on research, Musica Nova aims to make this French historical heritage better known throughout the world, and to make accessible to all these emblematic pieces that have shaped Music History.

Lundi 10 avril 2017 à 19h Festival de Musique Sacrée de Quito Iglesia de el Belén Avec le soutien de la Spédidam LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.

Mardi 11 avril 2017 à 18h Festival de Musique Sacrée de Quito Iglesia de Santa Catalina Jeudi 13 avril 2017 à 19h Catedral de Riobamba


28 42 rue de Marseille . 69007 Lyon | Tel : +33 (0)7 69 46 77 27 Florence Duperray, administratrice administration@musicanova-lyon.fr L’ensemble Musica Nova reçoit le soutien de la DRAC Rhône-Alpes, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.

La SPEDIDAM, l’ADAMI, le FCM soutiennent également régulièrement nos projets de création et de diffusion.

Nos remerciements à

Diffusion :

Nous adressons également des remerciements chaleureux et particuliers à Éric Rouyer (Le Palais des Dégustateurs) pour son généreux soutien personnel.

Nous exprimons enfin toute notre gratitude à la paroisse Saint-Denis de la Croix Rousse et à la Chapelle de l’Hôpital de Fourvière pour leur accueil lors de nos répétitions lyonnaises. Musica Nova est membre de la FEVIS, Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés.


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