Musique et Splendeur à la Cité des Papes - Dossier de production FR

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musique et splendeur Ă la citĂŠ des papes Ensemble Musica Nova

Direction

artistique

: Lucien Kandel ensemble musiques anciennes

Lyon


Caroline Magalhes, Christel Boiron, Esther Labourdette : cantus Lucien Kandel, Xavier Olagne : contratenors Jérémie Couleau, Thierry Peteau : tenors Joseph Rassam : orgue

La Messe de Barcelone Cette messe polyphonique de la fin du XIVe siècle fait partie du répertoire liturgique de la Chapelle Papale installée en Avignon mais aussi de la Cour Aragonaise de Barcelone d’où elle tire son nom. Elle constitue l’un des premiers cycles polyphoniques complets de la partie ordinaire de la messe encore utilisée aujourd’hui, à l’instar de la célèbre Messe de Notre Dame de Guillaume de Machaut. Elle contient donc les parties habituelles, à savoir le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus et l’Agnus Dei. La dernière partie, l’Agnus Dei, est à quatre voix alors que les autres sont à trois voix. Malgré une cohérence interne apparente, plusieurs parties furent composées indépendamment par différents auteurs, dont la plupart demeurent anonymes, et ce n’est que plus tard qu’elles furent rassemblées pour former un corpus cohérent. La Messe de Barcelone se trouve dans un magnifique manuscrit sur parchemin, qui fut ajouté aux collections de la Bibliothèque de Catalogne en 1926. Musica Nova propose une lecture renouvelée de cette œuvre. Les choix d’altérations (bémols et dièses) rendus possibles par les principes de la musica ficta se sont faits en collaboration avec Gérard Geay. L’œuvre révèle des sonorités inédites à ce jour et les chanteurs lisent directement sur le fac-similé du manuscrit. Des motets de la même période complètent ce programme. On retrouve les œuvres des deux principales figures de l’Ars Nova, Philippe de Vitry et Guillaume de Machaut, mais celles aussi d’auteurs moins célèbres présents dans le manuscrit d’Ivrea (Italie), constituant l’une des principales sources de ce répertoire. Connu et reconnu pour ses interprétations de la Messe Notre Dame et des Motets de Machaut, Musica Nova entend bien redonner tout son éclat à cette Messe de Barcelone et au répertoire polyphonique de la Curie d’Avignon, qui rayonnait sur toute la Chrétienté.


PROGRAMME Philippe de Vitry Vos qui admiramini/Gratissima Virginis/Gaude gloriosa * Codex Roberstsbridge Adesto (tablature d’orgue d’après le motet de Vitry) Pierre de Bruges Musicalis sciencia/Sciencie laudabili * Guillaume de Machaut Amours qui a le pouvoir/Faus samblant/Vidi Dominum * Anonyme Rachel plorat/Ha fratres* O Philippe/ O bone dux* Flos ortus inter lilia/ Celsa cedrus/Quam magnus pontifex* (diminution orgue d’après le motet de Vitry) A vous Vierge de doucour/Ad te Virgo/Regnum mundi * Bernard de Cluny Apollinis ecclipsatur/Zodiacum signis lustrantibus/In omnem terram * Guillaume de Machaut Martyrum gemma latria/Diligenter inquiramus/Christo honoratus * * Manuscrit d’Ivrea (Italie)

Pause Messe de Barcelone Kyrie Gloria tropé « Splendor Patris » Credo (Sortis) Benedicamus Domino (Anonyme, orgue solo) Sacro sanctus/ Sanctus miro gaudio Agnus dei


La musique à la cour des papes d’Avignon Ce n’est pas moins de neuf papes, dont deux papes schismatiques, qui siégèrent en Avignon entre 1305 et 1403. Leur origine française explique sans doute la présence de compositeurs français aussi emblématiques que Philippe de Vitry (1302-1357) et Guillaume de Machaut (vers 1300-1377) dans le manuscrit d’Ivrea, le principal manuscrit, avec celui de Barcelone, conservant des oeuvres musicales provenant de la cour papale avignonnaise. La musique de cette époque a été baptisée au XXe siècle Ars nova en référence au célèbre traité attribué à Philippe de Vitry rédigé vers 1320 qui expose une nouvelle conception du rythme par rapport à celle qui prévalait au XIIIe siècle. C’est sous Benoît XII (1334-1342) qu’est construit, par Pierre Poisson, le palais pontifical. Son successeur, Clément VI (1342-1352), est un grand mécène qui fait d’Avignon un centre culturel européen. Sous son règne est construit le palais neuf. En 1348, il achète la ville à la reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence. Le manuscrit d’Ivrea (Biblioteca capitolare 115) contient une trentaine de motets, vingtcinq fragments de messe, des rondeaux, des virelais et des canons. La première partie de ce concert lui est presque entièrement consacrée. La forme régnant en maître dans la musique savante du XIVe siècle est le motet. Son origine remonte au tournant des XIIe et XIIIe siècles lorsque fleurissait la célèbre École de Notre-Dame de Paris qui rayonna dans toute l’Europe. Cette époque voit le développement de l’organum, une composition polyphonique sur un cantus ou tenor choisi dans le plain-chant apparue quelques siècles auparavant, une forme cultivée, par exemple, à Limoges au XIIe siècle. C’est dans une section particulière de l’organum de l’École de Notre-Dame, la clausule, qu’est noté, pour la première fois en occident, un rythme proportionnel inspiré de la métrique grecque selon le principe des modes rythmiques. À l’origine, composer un motet consiste à prélever une clausule, dont le texte original est vocalisé, et de placer sur la partie contrapointique, appelé voix organale ou duplum, un texte en latin ou en français. Ce duplum prend alors le nom de motetus. Durant le XIIIe siècle, le motet acquiert son indépendance par rapport au répertoire des clausules de Notre-Dame et sa composition tend à se complexifier. Outre le motetus, il est possible d’ajouter une troisième voix, le triplum, voire une quatrième, le quadruplum, avec cette particularité que ces voix ne sont pas composées simultanément mais successivement. Autre particularité : chaque voix porte un texte différent, latin et français pouvant même se mélanger d’où les titres multiples que portent les motets. Les relations entre le sens des textes sont parfois fort subtiles – et assez difficiles à décryter de nos jours, surtout lorsqu’ils évoquent des évènements politiques comme c’est particulièrement le cas dans les motets du XIVe siècle –, le tenor étant souvent extrait d’un plain-chant choisi en fonction de celui-ci. Il est à noter que le tenor ne comporte pratiquement jamais de paroles. Nous ignorons s’il était vocalisé ou bien joué à un instrument. Il peut arriver que le tenor soit une chanson profane, sacré et profane étant intimement mêlés à l’époque. Le motet Vos qui admiramini / Gratissima Virginis / Tenor Gaude gloriosa Dei mater de Philippe de Vitry (Codex Ivrea, f° 8v-9) est conservé à 4 et à 3 voix. C’est cette deuxième version que nous avons retenue. À l’instar d’Adesto / Firmissime / Tenor Sancta trinitas du même compositeur, dont nous est parvenue une transcription pour l’orgue conservée dans le Robertsbridge codex (British Library ms. add. 28550), il présente un caractère liturgique. Il s’agit d’une hymne à la Vierge subissant l’influence du célèbre Cantique des cantiques (Salomon 1:2). La mise en tablature d’orgue du motet à 3 voix Adesto / Firmissime / Tenor Sancta trinitas de Philippe de Vitry est l’un des plus anciens témoignages de musique d’orgue qui nous soient parvenus. Le manuscrit étant très difficile à lire, j’en ai effectué une nouvelle transcription en me référant à l’original vocal.


Musicalis sciencia / Sciencie laudabili / Tenor, attribué à Pierre de Bruges, n’est pas conservé dans le Codex Ivrea mais dans un manuscrit de la Bibliothèque nationale (Picardie 67, f° 67v). Cependant, nous l’avons inclus dans notre programme parce qu’il présente l’originalité de rendre hommage à de nombreux théoriciens et compositeurs de l’époque comme, entre autres Johannes de Muris, Philippe de Vitry et Guillaume de Machaut. Le tenor n’a pas été identifié. Ce motet à 3 voix est isorythmique. Au XIIIe siècle, les compositeurs ont pris peu à peu l’habitude de répéter plusieurs fois le tenor soit à l’identique soit deux fois plus vite. Les compositeurs du XIVe siècle ont développé ce procédé qui consiste à concevoir préalablement une structure rythmique répétitive, la talea, sur laquelle on applique ensuite les notes, la color. Leurs occurrences ne coïncident pas nécessairement, bien au contraire. Dans ce motet, le tenor compte 7 taleæ sans aucun changement de mesure, mais une seule color. Motetus et triplum sont également isorythmiques. Ce procédé se nomme pan isorythmie. À la fin de chaque talea se produit un hoquet entre le motetus et le triplum, un procédé apparu à la fin du XIIIe siècle et qui s’est développé durant tout le XIVe siècle, consistant en l’alternance rapide du motetus et du triplum qui donne l’impression que la voix en contretemps hoquète. Le tout début du triplum dans la version conservée dans le Codex Ivrea (f° 20v-21) du premier des deux motets de Guillaume de Machaut à notre programme présente la particularité d’être différent de la version bien connue conservée dans les grands manuscrits des oeuvres de Machaut pour la plupart à la Bibliothèque nationale. Bien que ce codex soit assez fautif, nous avons considéré qu’il s’agissait bien d’une variante, le contrepoint au motetus ayant été modifié en conséquence. Cependant, rien ne nous permet d’affirmer que cette variante soit de la main du compositeur. Amours qui ha le pouvoir / Faus semblans / Tenor Vidi Dominum est à trois voix. Il est pan isorythmique. Le tenor comprend 4 taleæ sans aucun changement de mesure, mais une seule color. Rachel plorat filios / Ha fratres ha vos Domini / Tenor (Codex Ivrea, f° 16v-17) est un motet pan isorythmique à 3 voix dont le tenor n’a pas été identifié. Ce dernier est divisé en deux sections, chacune étant composée d’une color et de 3 taleæ. La deuxième section se chante deux foix plus vite. On remarque, dans la deuxième section, l’emploi du hoquet. O Philippe Franci / O bone dux / Tenor (Codex Ivrea, f° 1v-2) est un motet anonyme à 3 voix sans isorythmie. Le tenor n’a pas été identifié. On y remarque l’emploi fréquent du hoquet. Le deuxième motet de Philippe de Vitry à notre programme, Flos ortus inter lilia / Selsa cedrus / Tenor Quam magnus pontifex à 3 voix (Codex Ivrea, f° 9v-10) est isorythmique. Son tenor est divisé en deux sections, chacune étant composée de 2 colores et de 4 taleæ. La deuxième section se chante deux foix plus vite. Le motet à 3 voix A vous vierge de douçour / Ad te virgo / Tenor Regnum mundi (Codex Ivrea f° 19v-20) est le seul de notre programme à comporter un texte en français au triplum. Cependant, ce procédé est loin d’être rare au XIVe siècle. Il est pan isorythmique. Son tenor est divisé en deux sections, chacune étant composée de 2 colores et de 3 taleæ. La deuxième section se chante deux foix plus vite. Apollinis eclipsatur / Tenor In omnem terram / Zodiacum signis lustrantibus est un motet à 3 voix dont la particularité réside dans le fait que le tenor se trouve au milieu de la polyphonie. Le texte du triplum est de Bernard de Cluny (XIIe siècle), un bénédictin poète, satiriste et compositeur d’hymnes. Le motet à 3 voix clôturant la première partie de ce concert est Martyrum gemma latria / Diligenter inquiramus / Tenor Christe honoratus (Ivrea f° 10v-11) de Guillaume de Machaut. Il s’ouvre sur un solo du triplum, un procédé qui perdurera, par exemple, dans les grands motets de Dufay au XVe siècle. Dans ce cas, l’isorythmie ne commence qu’à l’entrée du tenor. Celui-ci ne comprend qu’une seule section composée de 2 colores et de 4 taleæ. Il n’y a donc aucun changement de mesure. À la fin de chaque talea se produit un hoquet entre le motetus et le triplum.

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La Messe de Barcelone appartient à ce groupe de cinq messes polyphoniques qui marquent le tout début, dans l’histoire de la musique, de cette forme appelée à un grand avenir. Il s’agit de la Messe de Tournai, de la Messe de Toulouse, de la Messe de la Sorbonne, qui nous est parvenue sous la forme de fragments et qui a été restaurée avec talent par Raphaël Picazos en 2012, et de la Messe de Guillaume de Machaut. Si la Messe de Tournai contient encore des pièces dans le style du XIIIe siècle, la Messe de Barcelone regarde plutôt vers le tournant des XIVe et XVe siècles, le style de certaines pièces évoquant celui du manuscrit d’Apt. De toutes ces messes, seule la Messe de Guillaume de Machaut est l’oeuvre du même compositeur. Elle témoigne d’ailleurs, dans sa conception, d’une grande unité. Par contre, la Messe de Barcelone est une compilation de mouvements d’auteurs différents, la plupart anonymes. Seul le Credo est attribué à un certain Sortis. Le Gloria utilise la technique de l’interpolation qui consiste à insérer un nouveau texte entre les membres du texte original. Le Sanctus, le texte le plus ancien de l’ordinaire apparu dans le culte romain dès le VIIe siècle, est remplacé par un motet isorythmique à deux textes. Le très bel Agnus Dei est à 4 voix. 3 d’entre elles portent des paroles y compris le tenor, ce qui, sans être totalement exceptionnel, est tout de même une rareté. Celles du contratenor 1 n’ont pas été copiées, mais la présence de nombreuses imitations, notamment rythmiques, avec les deux autres voix portant un texte ne laisse aucun doute sur la nécessité de les y ajouter. En revanche, l’écriture du contratenor 2, tout en notes liées (ligatures), ne permet pas de placer un texte. Il est donc vocalisé. Vous admirerez particulièrement les splendides vocalises sur « nobis » et sur « pacem » à la fin de chacun des 3 Agnus.

*** Le programme est presque uniquement consacré à des pièces dont la présence est attestée en Avignon au XIVe siècle. Les deux manuscrits qui les conservent comportent un certain nombre de fautes de copie que nous avons tenté de résoudre grâce à nos connaissances du style et des procédés d’écriture de ce temps. Difficulté supplémentaire : n’ayant pas eu accès au manuscrit d’Ivrea, nous avons travaillé sur le microfilm peu lisible 1. Le copiste d’Ivrea n’était probablement pas francophone d’où des erreurs dans la transcription des textes que nous avons pu corriger grâce aux manuscrits concordants. En outre, il n’était pas dans les usages du temps – et ceci jusqu’au XVIe siècle au moins – que toutes les altérations (c’est-à-dire les bémols, qui abaissent le son, et les dièses, qui le haussent, que vous trouverez sur les touches noires du piano) soient notées dans les manuscrits, les chanteurs expérimentés étant capables de les interpréter d’oreille. Bien que nous disposions d’un certain nombre de règles transmis par les théoriciens, leur application demeure hypothétique dans la mesure où elles appartiennent plutôt au domaine pratique sans doute tributaire d’une tradition orale perdue près de 700 ans plus tard. Pour une lecture plus aisée, j’ai recopié en notation ancienne toutes les pièces de ce programme dans lesquelles j’ai ensuite ajouté les altérations testées avec les chanteuses et les chanteurs lors des répétitions afin qu’ils se les approprient. Les très rares altérations qui ne nous donnaient pas satisfaction soit vocalement soit auditivement ont été rejetées. Celles que vous repérerez sans doute le mieux durant ce concert, se trouvent aux cadences, c’est-à-dire là où la musique effectue un repos à caractère suspensif ou conclusif à l’image de la virgule et du point dans un discours. Elles coïncident souvent avec les rimes. (À ce propos, nous avons revu soigneusement la prosodie, les manuscrits étant souvent peu précis de ce point de vue.)

1 Nous remercions ici Raphaël Picazos de nous avoir transmis ses propres clichés.


Beaucoup de ces cadences nécessitent l’emploi de dièses, appelés au XIVe siècle conjunctæ (conjointes) parce que, en haussant une note, vous la rapprochez de la note lui étant immédiatement supérieure. Ces dièses appartenaient à la musica ficta ou finta (d’où les feintes qui désignent les touches noires du piano) par opposition à la musica recta, l’échelle musicale qui n’utilisait qu’une seule altération : le bémol. C’est dans cette échelle que Guido d’Arezzo proposa, au XIe siècle, de placer les fameuses voces (voix) ut, re, mi, fa, sol, la, ancêtres de nos notes de musique. Gérard Geay



BIOGRAPHIES MUSICA NOVA

L’ensemble Musica Nova constitué en 2000, réunit aujourd’hui des chanteurs et parfois aussi des instrumentistes autour de Lucien Kandel, chanteur, conducteur et directeur artistique. Une fervente quête de l’émotion polyphonique conduit l’ensemble à présenter des programmes qui vont du Moyen-Âge au Baroque, avec, parfois, des incursions amusées vers d’autres époques ou univers. L’ensemble aborde avec une très grande rigueur la reconstitution historique, travaillant sur les manuscrits originaux. Ce travail sur les documents d’époque se fait notamment par une réflexion sur les règles musicales de l’époque (musica ficta, prononciation…) et la prise de décision de la couleur sonore souhaitée. Les chanteurs et instrumentistes lisent sur les facsimile des manuscrits, et leur interprétation en est inévitablement modifiée. Il en résulte un son, un élan, une ligne qui font de Musica Nova un ensemble à la couleur exceptionnelle, dont la vibration semble mener dans un ailleurs temporel et spirituel. L’Ensemble Musica Nova s’est produit sur les plus prestigieuses scènes nationales et internationales, et a enregistré des disques dont certains font figure de référence.

LUCIEN KANDEL Directeur artistique Après des études d’Allemand et de Linguistique générale à l’Université de Limoges, Lucien Kandel se tourne vers le chant et se perfectionne au CNSM de Lyon de 1991 à 1996, d’abord dans la classe de Jacqueline Bonnardot où il étudie les répertoires classique, romantique et contemporain, puis dans la classe de chant musique ancienne auprès de Marie-Claude Vallin. Il pratique la musique sous toutes ses formes du chant grégorien jusqu’aux répertoires contemporains. En 1995, il devient membre de l’ensemble Musica Nova, dont il prend la direction artistique en 2003. Il a chanté régulièrement avec des ensembles tels que A Sei Voci, Huelgas Ensemble, Elyma, les Solistes de Lyon Bernard Tetu et Doulce Mémoire. Lucien Kandel s’attache aussi particulièrement à la pédagogie du chant. Il a enseigné à l’ENS-LSH de Lyon ainsi qu’à l’Académie des Cuivres du Monastier. Il est également invité régulièrement à diriger des master-class à Royaumont sur les répertoires des XIVe et XVe siècles. Depuis 2011, il enseigne le chant en classe de musique ancienne à la Haute-École de Musique de Genève.


esther labourdette,

cantus

Après un cursus à la Maîtrise de Radio-France, Esther Labourdette étudie le chant avec Sylvie Sullé et Stéphanie Révidat et obtient un DEM de la ville de Paris, parallèlement à des études de Musicologie. Elle perfectionne sa formation en chant médiéval et renaissance auprès de Katarina Livljanic, Benjamin Bagby, Lucien Kandel et Francis Biggi et en chant baroque auprès de Julie Hassler, Agnès Mellon, Gabriel Garrido et Rosa Dominguez. Elle se produit comme soliste avec des ensembles de musique ancienne tels que Doulce Mémoire, les Folies du Temps et I Sospiranti. Elle interprète la Musicienne dans «Le Bourgeois Gentilhomme», la Seconde Dame dans «Didon et Enée» et Sangaride dans «Atys». Elle est également invitée à participer à des créations de musique contemporaine. Outre sa participation à l’ensemble Musica Nova, elle collabore avec les ensembles Sequentia, Candor Vocalis, Territoires du Souffle, la Chapelle-Musique du Val-de-Grâce, Aquilegia, Les Voix Animées et le trio BelaVilo ainsi qu’avec le chœur de solistes Mikrokosmos et le chœur de chambre de Namur. christel boiron,

cantus Après des études au conservatoire de Saint-Etienne, elle entre au CNSM de Lyon où elle se perfectionne en musique ancienne dans les classes de Marie-Claude Vallin, Dominique Vellard et Gérard Geay. Dans le même temps, elle participe activement à la création de Musica Nova dont elle devient membre permanent . On la retrouve régulièrement avec les ensembles Gilles Binchois (D. Vellard), Huelgas Ensemble (P. Van Nevel), Les Solistes de Lyon (B. Tétu), Discantus, Alla Francesca, Quam dilecta, et Doulce Mémoire. caroline magalhaes,

cantus

Caroline Magalhães, chanteuse, diplômée du C.N.S.M. de Lyon, s’est spécialisée dans les répertoires de musiques du Moyen Age, qu’elle défend à travers son activité de concertiste et enseignante. Elle se produit régulièrement en concert dans plusieurs ensembles vocaux professionnels avec lesquels elle mène également un travail sur différents styles, allant de la musique médiévale, de la renaissance, du baroque, des musiques contemporaines notamment la musique brésilienne actuelle. Enseigne le chant à des enfants et adolescents au C.N.R. de Strasbourg. Parallèlement a ses études de chant, elle a suivi des études d’histoire et de musicologie, ayant obtenu un D.E.A. de musique et musicologie à l’Université de Tours. xavier olagne,

contratenor Après des études de chant et de direction de chœurs au CNR de Besançon, il entre au CNSM de Lyon obtient un diplôme en direction chorale. Outre ses activités au sein de Musica Nova, Il est chef de chœur au CRR de Lyon et enseigne la direction de chœurs à l’ENS-LSH de Lyon. Parallèlement à la direction chorale, il mène une activité de chanteur dans différents ensembles tels que Doulce Mémoire ou les Solistes de Lyon.


jérémie couleau,

tenor

Il débute sa formation en musique ancienne au conservatoire de Toulouse et se perfectionne ensuite avec Julie Hassler et Lucien Kandel. On le retrouve auprès d’ensembles prestigieux spécialisés dans l’interprétation de la musique ancienne tels que Doulce Mémoire ou Scandicus, se produisant dans de grands festivals (Saintes, Odyssud, Utrecht, Cathédrales en Picardie, Toulouse les Orgues, Thoronet, Sylvanes...). Outre ses activités de chanteur, il est professeur agrégé et chercheur. Il est notamment responsable des programmes de l’ensemble Scandicus. thierry peteau,

tenor

Passionné par la musique polyphonique des XIVe et XVe siècles, ce chanteur est aussi comédien, spécialisé dans la gestuelle du théâtre baroque. Reconnu pour ses compétences, il se produit depuis plusieurs années en concert ou au théâtre, en France et à l’étranger. Après des études de chant au Conservatoire de Toulouse et au Centre de Musique Baroque de Versailles, il intègre des ensembles vocaux professionnels comme Accentus, La Chapelle Royale, Doulce Mémoire, Les Éléments… Depuis plus de 15 ans, Thierry PÉTEAU chante surtout avec l’ensemble Musica Nova dont il est l’un des membres permanents, ensemble reconnu pour son travail sur la polyphonie des XIVe et XVe siècles et dont la discographie a été distinguée plusieurs fois par la critique : Diapason d’or de l’année, Choc du Monde de la Musique de l’année, Editor’s Choise de Gramophone… Spécialiste de la gestuelle théâtrale du XVIIe siècle et de la prononciation du français du XIVe au XVIIIe siècle, il monte plusieurs spectacles, notamment autour d’un de ses auteurs de prédilection, Jean de La Fontaine. De nombreux ensembles de Musique Ancienne font régulièrement appel à lui pour la création de spectacles originaux, mêlant textes et musiques (Sagittarius, Scandicus, Les Sales Caractères, l’Ensemble Diderot, la Dolce Sere…). Il fait partie de la troupe de théâtre « La Compagnie du Mage » dirigée par Jean-Paul Bouron, où il joue régulièrement au château de Versailles, Chambord, ou récemment au Palais de l’Élysée. Sa maîtrise de la technique de la voix chantée et parlée l’amène à donner régulièrement des master-classes pour des chanteurs et comédiens professionnels mais aussi pour des enfants, lycéens ou étudiants, en France, en Russie, en Suisse…

Joseph Rassam, orgue Joseph Rassam est attiré très tôt par la musique. Initié à l’orgue par Michel Chausson, il découvre ensuite le clavecin à l’occasion d’un concert de Dominique Ferran en 1991. Après avoir bénéficié de l’enseignement de Françoise Marmin et d’Eric Lebrun aux C.N.R. d’Angers et de St Maur-des-Fossés, c’est au sein du département de musique ancienne du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon qu’il poursuit ses études. A l’orgue, il se perfectionne avec Jean Boyer et Michel Bignens pour le répertoire des XVIe et XVIIe siècles. Joseph Rassam se produit avec les ensembles Musica Nova (musique du Moyen-Age et de la Renaissance), Abendmusik, et Jacques Moderne. Il a créé le concert théâtral dansé Récitatifs Toxiques avec la compagnie Toujours après Minuit au Théâtre de la Ville-Les Abbesses en 2007. Titulaire du nouvel orgue Cattiaux d’Amilly, il est également professeur d’orgue et de clavecin de l’école de musique de cette même ville. Il y a récemment réalisé un disque d’orgue consacré au répertoire baroque d’Allemagne du Nord.


Ensemble Musica Nova ensemble musiques anciennes

Lyon

Lucien Kandel Direction artistique

Florence Duperray

Administratrice administration@musicanova-lyon.fr

Chloé Diaz

Chargée de communication & production concerts@musicanova-lyon.fr

42 rue de Marseille, 69007 Lyon 07 69 46 77 27 www.musicanova-lyon.fr

L’ensemble Musica Nova reçoit le soutien de la DRAC et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.


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