Magazine. Actualité. Economie. Developpement international Bimestriel Prix: 1000 F cfa CEMAC l Europe 2 € l Canada $ 2,50
En route pour le Brésil Septembre-octobre 2010
N°3
Nouvelle ERE Africaine
Chantal BIYA “Le rôle de la femme
dans le developpement durable du continent. Une mission conduite chaque jour par la
1ère dame”
14 juillet 2010 L’Afrique à l’honneur p 6
Ali Bongo Ondimba p 14
Dakar fait peau neuve p 16
Mundial 2010: Le bilan p 36
Sommaire L’Edito Gratitude et espoir.......................................................5
14 juillet 2010 L’Afrique à l’honneur
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Actualité politique 14 juillet 2010............................................6 Afrique-France: Exister ensemble dans un monde en mutation.....................................7 Le Sommet du renouveau.........................................8 Société Africa 21: L’Afrique sur la scène internationale............................................................9 Le Cameroun illumine l’Afrique et le Monde.............................................................10 Lutte contre la corruption: Kigali et Yaoundé multiplient les stratégies..........................11 Les bons points de Kigali........................................12 Ali Bongo Ondimba: La transmission des valeurs.............................................................14 Le respect de ses pairs..........................................15
9 AFRICA 21 Le Cameroun rayonne
Abdoulaye Wade Profil haut
Profil haut Abdoulaye Wade.....................................................16 Rafale d’honneur Une first lady very fabulous....................................18 La main d’une femme remarquable........................20 Fondation Chantal Biya: Vers une optimisation des prestations...................................21 Chantal, Le developpement durable.......................22 Chantal Biya et l’éducation......................................24
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1
first lady
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VERY FABULOUS
Economie et entreprises Zoom sur le Brésil: Le modèle brésilien est-il exportable en Afrique?...................................26 On ne boit pas toujours à la bonne source.............31 Vers une amélioration du secteur de la microfinance ?................................................32 Développement urbain Plantons un arbre et protégeons le !.....................34 Le parcours Vita: une volonté Républicaine...........35 Spor t Mundial 2010: Bravo Afrique du Sud.....................36
ZOOM SUR
LE BRESIL
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Culture Les écrans noirs.....................................................38 Interview de Monsieur Bassek Ba Kobhio...........................39 La chefferie de 1er Degré D’Efoulan: Comment retrouver le cap ?...................................40 La chronique de Gilber t Ndebi Supermarchés pour prédateurs..............................41 Rafale santé Allo docteur Max! Comment surmonter les troubles du sommeil ?.......................................42
36 Mundial 2010 L’heure du bilan
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possibilitĂŠ de par rainage scolaire
Gratitude et espoir... L’édito
S’il est pratiquement établi que derrière chaque grand homme, il y a une femme d’exception, cer tains dans le même registre n’hésiteraient pas à identifier la femme comme espoir et moteur du développement du continent noir. Le rôle productif attribué à cette dernière sur cette échelle, n’est pas gratuit. Ces actrices du développement, dont les performances sur le terrain politique, socio-économique et culturel nous ont, à travers les âges, comblés d’aise, des actions qui nous ont rempli de joies et d’espoirs, caressé toutes fibres patriotiques. Le sexe féminin a toujours été aux avants postes de toutes les batailles! Les statistiques montrent que la gente féminine s’en sor t souvent for t bien dans la gestion des micro entreprises (dont le personnel se limite parfois à une ou deux personnes). Beaucoup de familles pauvres à travers le continent ne subsistent que grâce aux maigres revenus que ces femmes tirent de leurs activités commerciales. Elles s’investissent souvent d’avantage que les hommes dans les secteurs clés du développement que sont: la santé, l’éducation et l’environnement. C’est ainsi qu’au Cameroun et au Kenya, deux grandes figures ont par ticipé positivement au rayonnement de leur pays respectif sur la scène internationale: MME Chantal BIYA, première dame du Cameroun à travers ses institutions phares: SYNERGIE AFRICAINE, LA FONDATION CHANTAL BIYA et LE CERAC, a choisi le champ social comme cheval de bataille; les démunis, la femme rurale, les handicapés, les pygmées et les enfants abandonnés y trouvent ici leur compte. Madame WANGARI MANTHAI, première lauréate africaine, prix Nobel de la paix, décerné en 2004 pour sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix. Que cela ne nous échappe pas! L’intensité de l’amour d’une mère se mesure cer tainement au gré des sacrifices émotionnels et financiers, du don de soi, de l’expression de tendresse, de compassion…Et, pour tous ces ser vices rendus ces grandes Dames méritent bien respect et reconnaissance. Toutefois, le nécessaire concours des femmes pour l’émergence du continent noir, ne saurait être compétitif à celui des hommes mais, une complémentarité, car ne dit-on pas en milieu Bantou que « l’oiseau ne vole pas avec une aile »?
Par Chinesvilde Jeanne OTI
LA RAFALE Média Le magazine bimestriel d’information générale, d’actualité économique, développement international Récépissé n°ooo621/RDDJ/06/BASC Directeur de publication : ChinesVilde Jeanne OTI Directeurs de la rédaction : Didier OTI - Mathieu Dominique NDOUGUESSA Rédacteur en chef : Gilbert NDEBI Rédacteurs: Jean Marcel Batah, Laure Tsitsol, Vincent Etoundi, Oscar Yebga, Christophe Mvondo, De Negro, Lanciné Camara Conception et realisation en France Directeur artistique : WISEGUY Conseillers à la rédaction : Laurent PRAT Infographie : Juliette KENDO Photographie : Abdouraman YAYA Partenariat : Mailwatcher, Le devoir africain Imprimé en France Distribution Cameroun : MESSA PRESS Directeur commercial : Seck Pian Paris : kiosque 12 bd des capucines 75017 Paris kiosque 7 place de Clichy 75017 Paris Tirage : 10000 ex. Contact Cameroun : Siège : Yaoundé Efoulan descente Lac BP 13889. Tel : +237 99 86 41 70 Contact Paris : 21, rue Jules Ferry 92100 Boulogne-Bill. Tel : +33 6 15 23 14 12 E-mail : rafalemedia@hotmail.fr
Alors, gratitude et espoir.
LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
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A CTUALITÉ POLITIQUE : FRANCE L’Afrique à l’honneur
En mémoire de nos pères... L e14 juillet 2010
Du jamais vu! Un défilé militaire franco-Africain aux couleurs CAMEROUNAISES, SENEGALAISE, MALIENNES etc...
”Il y a des dettes qui ne s’éteignent jamais !”
P
lacé sous le signe de la célébration des 50 années d’indépendance de 14 anciennes colonies Françaises, le défilé militaire du 14 juillet a été un succès. En effet, pour la première fois dans l’histoire de France, des troupes de treize pays Africains indépendants, en présence de nombreux chefs d’Etats étrangers et Africains, ont paradé tout le long de la prestigieuse Avenue des Champs-Elysées.
A par t l’absence remarquée du Président Ivoirien Laurent GBAGBO, représenté par son ministre de la défense et celle de l’autorité de transition MALGACHE Monsieur Andy RAJOELINA, les présidents Paul BIYA, Amadou Toumani TOURE, Abdoulaye WADE, etc...brillaient à la tribune officielle, sur tout au moment du passage des troupes militaires du pays des lions indomptables. Bien sûr, à chaque apparition des militaires Africains, les pensées allaient aux tirailleurs sénégalais qui ont courageusement versé leur sang pour libérer la France et l’Europe des tor tures et des crimes nazis. Le 13 juillet, lors du dîner offer t par Nicolas SARKOZY à ses treize invités Africains, le président Français a souligné qu’il y a des « dettes qui ne s’éteignent jamais ». Autrement dit, le sang versé par les tirailleurs Sénégalais s’inscrit comme une dette qui liera toujours la France à l’Afrique. Par ailleurs et loin de tout esprit de polémique, on peut soutenir que la « Françafrique » est le pire poison contre les meilleurs rappor ts entre la France et l’Afrique et que toute idée d’effacer les dettes passe par sa disparition. Ce qui permettrait d’ouvrir une nouvelle page et un nouveau chapitre pour réussir la coopération et les 50 prochaines années des Indépendances Africaines. Affaire à suivre. Par Lanciné CAMARA
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LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
A CTUALITÉ POLITIQUE : AFRIQUE - FRANCE Rassembler
Exister ensemble dans un monde en mutation La mondialisation, la transformation des conflits de la guerre froide en affrontements internes ou régionaux, la montée en puissance de nouveaux partenaires comme la Chine ou l’Inde, mais aussi la refonte de la coopération française ont transformé la scène franco-africaine depuis le premier mandat de Jacques Chirac.
P
our cer tains, toute relation «particulière» avec l’Afrique est intéressée, banale. Pétrole, bois, diamant, bauxite, coton, café, cacao: la liste des matières premières est longue. Le continent abrite ainsi le 2ème bassin de forêt tropicale après celui de l’Amazonie. Il est le 2ème expor tateur de coton au niveau mondial der rière les Etats-Unis. Son cacao représente environ 70% de la production mondiale, tandis que ses pays producteurs de pétrole pèsent plus de 10% de la production mondiale et, ceux de diamant un tiers. C’est sans doute pour cela que les rencontres Afrique-France sont encore mal perçues. Pour tant de 1958 à nos jours, les choses ont considérablement bougé. On est passé d’une relation basée non plus sur la « surdi-mutité » (pour certains le « blagué-tué ») au « win-win » (en d’autres ter mes, le « gagnant-gagnant »). Un an avant le début du premier mandat du Président français Jacques Chirac, a eu lieu le génocide rwandais, considéré par les obser vateurs comme un échec de la communauté internationale, et au sein de celle-ci, de la France.
La France-Afrique, avec sa politique de réseaux et de compromissions est alor s très critiquée. Il faut donc, au tout nouveau Président, de faire évoluer la relation avec l’Afrique, sans toutefois lâcher un continent dont les richesses rappor tent peu à celui-ci et dont les dirigeants francophones se sentent délaissés, à l’heure où la France reconsidère son positionnement dans le monde. « La France sera toujours fidèle aux liens qui l’unissent à l’Afrique, des liens qui sont d’abord ceux du cœur et des sentiments par tagés…Notre relation ne sera jamais banale. Depuis les indépendances, vous avez changé, et nous aussi. Mais ce qui n’a pas changé et ce qui ne changera pas, c’est l’engagement déterminé de la France en faveur et aux côtés de l’Afrique!» déclare Jacques Chirac lor s du 23e sommet Afrique-France consacré à la jeunesse africaine, à Bamako, en 2005. Par la suite, du point de vue symbolique, il y a eu la suppression de la compagnie pé-
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trolière française Elf, véritable Etat dans l’Etat qui symbolisait les réseaux de la France-Afrique, absorbée par le groupe Total. Puis a été menée à son terme une refonte de la coopération qui a élargie le champ d’action de la France à l’Afrique toute entière. L’intégration du ministère français de la coopération au sein de celui des Affaires étrangères permet à l’Agence Française de Développement de jouer désormais un rôle moteur cor respondant à une autre approche de l’aide au développement, plus en phase avec les inter ventions des grands bailleurs de fonds intergouvernementaux. L’heure étant incontestablement à une approche multilatérale en Afrique, Paris réforme son dispositif militaire en Afrique, notamment pour accompagner le projet de mise en place de forces de maintien de la paix prévu par l’Union Africaine. La France cherche à européaniser son propre dispositif dans ce domaine. C’est sur tout sur le plan économique que les changements sont sensibles.
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A CTUALITÉ POLITIQUE : AFRIQUE - FRANCE
Le Sommet du renouveau...
L
a France s’est efforcée de relancer son aide au développement, et demeure le principal bailleur de fonds de l’Afrique subsaharienne. L’aide publique au développement doit atteindre, confor mément à l’engagement pris par Mr Chirac, 0,5% du revenu national brut, alors qu’elle ne représentait que 0,3% en 2002 et vise les 0,7% en 2012. Les difficultés financières incitent toutefois à favoriser l’aide multilatérale, sur tout européenne, tandis que l’inter vention grandissante des Chinois, Indiens et Américains élargit la gamme des ressources sur lesquelles peuvent s’appuyer les pays africains et «aiguillonne», d’une manière cer taine, Paris. Si le mérite revient à Jacques Chirac d’avoir considérablement fait bouger les choses, Nicolas Sarkozy, qui a plusieurs fois dit sa volonté de sor tir des anciens réseaux d'influence pour favoriser plus strictement les intérêts de la France, qui n'a plus vocation à être le gendarme de l'Afrique, vient littéralement rompre avec le système. Premier du genre pour Nicolas Sarkozy, le dernier sommet AfriqueFrance a été axé sur l'économie, avec une série de rencontres entre entreprises françaises et africaines. Le 25è sommet Afrique-France, qui a accueille 38 dirigeants africains à Nice, est présenté comme celui du «renouveau», en faisant la par t belle aux puissances nigériane et sud-africaine, et en s'efforçant de ne pas fâcher les vieux alliés francophones. Initialement prévu en
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Egypte, le choix final de la Côte d'Azur a per mis à Paris d'éviter la présence du Soudanais Omar el-Béchir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, qui a envoyé un représentant. Seuls deux des 53 pays africains n’ont pas été représentés: le Zimbabwe, dont le président Rober t Mugabe est en disgrâce internationale, et Madagascar, en pleine crise politique. Ce sommet de la «normalisation», selon plusieurs exper ts, a été axé sur l'économie, avec une série de rencontres entre entreprises françaises et africaines. L'idée est d'adopter une approche pragmatique, sur le modèle du «Trade, not aid» (du commerce, pas de l'aide) anglo-saxon, qui propose une aide destinée à doper les secteurs de croissance et, de contrer la Chine, qui offre des milliards et des infrastr uctures en échange de matières premières. Ces traditionnelles grandmesses bisannuelles seront désor mais organisées «tous les trois ans». Le sommet s'est ar ticulé autour de trois grands huis clos entre chefs d'Etats portant sur «la place de l'Afrique dans la gouver nance mondiale», «le renforcement de la paix et de la sécurité», «les
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questions de climat et développement». «On ne pourra résoudre aucun problème inter national majeur sans par ler aux Africains. Cela suppose qu'ils aient une juste place dans les institutions internationales (ONU, G20)» explique-t-on à l'Elysée. Concernant les enjeux environnementaux, Paris cherche à établir une «position commune» avec les pays africains, avant la conférence sur le climat prévu à l'automne à Cancun. Les traditionnels alliés de Paris (Cameroun, Gabon, Congo) ont marqué par leur présence, ainsi que des représentants de l'Union africaine, de l'Union européenne et le secrétaire général de l'ONU Ban Kimoon. Par Amstrong Djou
S OCIÉTÉ : AFRICA 21 Ambitions
L’Afrique sur la scène internationale 50 ans après leur indépendance, permanemment courtisés pour leurs matières premières, les pays africains font malheureusement l’objet de la sollicitude de la communauté internationale pour leur extrême pauvreté, les maladies Par JM Mbock infantiles, l’analphabétisme…
A
u-delà des festivités et des manifestations organisées dans la plupar t des etats africains pour la célébration du cinquantenaire de leur indépendance, le gouvernement camerounais a initié une rencontre inter nationale du 17 au 19 mai dernier, visant à avoir une réflexion prospective sur les défis de l’Afrique: «AFRICA 21: Nouveaux défis pour l’Afrique». Conscient que l’Afrique a une chance à saisir, et à l’heure où les mutations à l’œuvre sur ce continent en mouvement s’imposent comme un enjeu pour tous, qu’il s’agisse de croissance économique, démographique ou de la présence de nouveaux acteur s inter nationaux, l’unique événement panafricain marquant le cinquantenaire des indépendances du continent, la conférence AFRICA 21, s’est penchée sur les défis et les oppor tunités de l’Afrique. Autre constat, le continent a franchi le seuil du milliard d’habitants, dispose
d’atouts inégalés, tant en terme de ressources naturelles que de sa richesse humaine, de sa jeunesse, de marchés éventuels ou incontestables. Plus d’une cinquantaine de personnalités africaines et internationales de haut rang (Chefs d’Etat et de gouvernement, représentants d’organisations inter nationales, ministres, acteur s du secteur privé, membres de la société civile) ont été conviées à inter venir devant un parterre impressionnant d’africains et non africains, issues de la politique, des institutions et du monde des affaires. Les thèmes retenus ont été: les ressources, conditions du développement,
plus for te croissance, à une limitation de son endettement et à une plus grande audience de la communauté internationale. La foi dans les capacités de l’Afrique à générer innovation et progrès en s’appuyant sur ses valeurs humaines, la force de sa jeunesse, la richesse de son environnement et l’abondance des ressources de son sol et de son soussol. Le refus d’une Afrique marginalisée et sous-représentée dans les instances internationales. La volonté de voir l’Afrique prendre au contraire toute sa place dans la recherche des solutions aux problèmes qui assaillent le monde aujourd’hui. Le vœu de voir l’Afrique élaborer à cet égard un vaste programme d’intégration en renforçant sa place dans le système des Nations Unies.
intégration du continent, bonne gouvernance et performance économique, défis sécuritaires, place sur la scène internationale. Cette conférence, qui est une initiative du Président Paul BIYA du Cameroun, a permis aux par ticipants de faire le point sur le chemin parcouru par l’Afrique depuis 50 ans et d’envisager les perspectives d’avenir pour le Continent. L’issue de la conférence a été marquée par une déclaration commune sur les axes stratégiques pour une Afrique émergente à l’horizon 2035. On peut retenir: La conviction que le 21ème siècle marque déjà le retour de l’Afrique à une
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S OCIÉTÉ : AFRICA 21
Le Cameroun illumine l’Afrique et le Monde
L
e réveil africain en cour s doit s’appuyer notamment sur le développement de l’agriculture vivrière. L’Afrique ne doit plus impor ter pour manger. Elle doit, si nécessaire, protéger temporairement son agriculture. La crise financière mondiale récente doit amener l’Afrique à tirer toutes les leçons, à lutter contre les dérives spéculatives, à combattre l’existence de produits dérivés coupés des transactions réelles, notamment dans le domaine alimentaire, et à prévoir la réparation des préjudices. Le développement des par tenariats public/privé et des échanges entre pays émergents sont de nature à améliorer la croissance et l’emploi. La conduite de politiques de progrès ne peut se concevoir que dans un climat de paix et de sécurité. Des facteur s tels
que l’urbanisation non maitrisée, l’expansion des risquessanitaires, la per te des valeurs culturelles, appellent en tout premier lieu la nécessité d’une gouvernance publique transparente et rigoureuse. Le dispositif de résolution des crises mis en place par l’Union Africaine compte de nombreux succès à son actif; il sera soutenu, développé et renforcé. Les capacités de maintien de la paix et de lutte contre la criminalité transnationale devront être renforcées par la mobilisation de moyens propres d’inter vention, sans exclure la poursuite d’une coopération internationale indispensable. La recherche d’une véritable solution à ces problèmes ne peut être efficace qu’à par tir d’un travail en amont sur les causes de fragilité qui génèrent l’insécurité. Les menaces les plus graves pour les sociétés africaines d’aujourd’hui sont
de nature mondiale, qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de la dérive financière ou du ter rorisme. Les solutions ne peuvent donc être que mondiales. L’Afrique est maintenant capable de réaliser son unité dans la plupar t des domaines, il est temps qu’elle contribue de manière significative à l’émergence de ces solutions. L’un des faits marquants de ce sommet aura été la remise de la Flamme de la Paix au Président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul BIYA, par le Président de la Commission de l’Union Africaine, M. Jean PING. Pour M. PING, ce geste symbolique marque la reconnaissance de l’Afrique pour le rôle essentiel joué par le Président BIYA dans la consolidation de la paix en Afrique. Ce dernier a relevé que l’acceptation de ce symbole devait être compris comme un engagement de sa par t à poursuivre le combat pour la paix si cher aux peuples camerounais et africains. Il a enfin formulé le vœu que cette flamme illumine non seulement le Cameroun, mais aussi l’Afrique et le Monde. Dans son discours de clôture, Paul BIYA, Président de la Conférence Inter nationale de Yaoundé « Africa 21 » a notamment demandé aux africains de mettre fin au misérabilisme ambiant et de prendre leur par t dans les affaires du monde.
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S OCIÉTÉ : LE CAS DU RWANDA ET DU CAMEROUN Actions
Lutte contre la corruption Kigali et Yaoundé multiplient les stratégies
La corruption exige, de celui qui entend la combattre, une stratégie aussi froidement élaborée que toute autre innovation relevant de la politique ou de la gestion des cités. De KIGALI à YAOUNDE, il faut désormais rompre avec la culture de l’impunité, car elle lasse les citoyens et les rend défaitistes.
T
ous les obser vateurs le recon- faveur d’un redressement moral. Dès voir fleurir les pratiques douteuses. L a pêc he au x “gr os poisson s”: naissent: les fruits amers de la lor s qu’à l’existence d’un monopole Incontestablement, si l’on veut éradiquer cor r uption ont une incidence s’ajoutent le pouvoir discrétionnaire des énorme sur l’émergence des Etats afri- fonctionnaires et l’absence de toute res- cette culture de la cor r uption, l’expérience montre qu’il est essentiel de “fercains. ponsabilité personnelle, (C = M+D –R) rer” quelques gros poissons qui se Alors que disposer d’une stratégie peut il est à peu près cer tain de tomber sur croient intouchables. Il faut nommer et apparaître comme une évidence, c’est la corruption. punir les gros bonnets de la corruption précisément cela qui, dans bien des cas, Le diagnostic de Rober t Klitgaard est afin de convaincre le citoyen désfait défaut aux campagnes anticor r uption telles qu’elles sont “Les fruits amers de la coruption ont une abusé qu’une campagne anti-corr uption ne se résume pas à de menées en Afrique. On ne saurait incidence enorme sur le developpement belles paroles. Il est également se contenter de voir dans la cordes pays Africains” impor tant que la campagne antiruption une simple anomalie ou corruption ne rime pas avec camle geste solitaire d’un escroc. Le pagne politique ou, calculs par tisans. secret des reformes réussies sous d’au- clair : quand les pouvoirs publics ne vertres cieux, tient au fait qu’elles s’atta- sent à leurs agents que de maigres sa- Enfin, il est cr ucial que l’un des gros poissons soit si possible issu du par ti au quent aux systèmes et à leurs politiques laires et, ne récompensent ni et, s’efforcent de les changer, au lieu de n’encouragent le moindre sens de l’effi- pouvoir. C’est un point impor tant car le public a tendance à mesurer l’efficacité pourchasser les aigrefins isolés, d’ajou- cacité, quand les sanctions infligées aux de la démarche en fonction du statut de ter de nouvelles lois et de nouveaux rè- fonctionnaires cor rompus sont aussi ceux que l’on poursuit! Rien ne peut tuer glements ou, de lancer des appels en rares que légères, on peut s’attendre à la confiance populaire plus rapidement que, le sentiment d’assister à une campagne anti-corruption ne visant dans le pays que ceux se situant en dessous d’un cer tain niveau social.
Par Oscar Yebga
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S OCIÉTÉ : LE CAS DU RWANDA ET DU CAMEROUN
Les bons points de Kigali
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e succès sans précédent du Rwanda dans la guerre contre la corruption a attiré l’attention de quelques obser vateurs avertis, notamment la Banque Mondiale et Transparency Inter national, qui l’ont cité en exemple. Il était nécessaire de donner à la population rwandaise un signal bien visible signifiant que l’ordre ancien était mor t, que l’autorité démocratiquement élue n’entendait pas s’accommoder de la corruption. Depuis 1994, le pays enregistre des progrès remarquables sur le terrain. La volonté politique basée sur une programmation économique séquencée et cohérente reste le fondement de toute stratégie viable de développement. Pré-
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venir la corruption au Rwanda permettrait d’accroître les revenus du pays, d’améliorer les ser vices publics, stimuler la confiance et la par ticipation des citoyens et, gagner les élections. Citant en référence le limogage d’un membre du gouvernement, Munyanganizi bokoro, condamné à 2 ans de prison ferme pour évasion fiscale, le directeur de la Banque Mondiale pour plusieur s pays d’Afrique de l’est: Johannes Zutt a déclaré qu’au Rwanda, les dirigeants sont par ticulièrement déterminés à progresser dans la lutte contre la corruption et de façon très fer me, en cas de compor tement délictueux. Transparency
“ Nous irons jusqu’au bout quoi qu’en disent certains! ” International a également cité le Rwanda comme contre exemple positif au sein d’un continent réputé parmi les plus exposés à la cor r uption. Le Rwanda est classé 89e sur les 180 pays les moins cor rompus dans la planète. Dans ce pays, les fonctionnaires sont tenus de déclarer leurs biens lors de leur entrée et leur fin de carrière, ce qui fait débat ailleurs indiscutablement.
LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
L’ i n f a t i g a b l e “ E p e r v i e r ” : Fondant ces attentes sur l’opération “Eper vier” chargée de pêcher les “gros poissons”, le Président Paul Biya rappelait au peuple camerounais le 31 décembre 2009 toute sa déter mination à poursuivre ce combat: « Nous avons entrepris de lutter sans merci contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous arrêtions en chemin, nous irons jusqu’au bout, quoi qu’en disent cer tains! » . Il faut peut-être le rappeler, c’est sur tout après la mise en accusation du Cameroun, par Transparency Inter national, comme l’un des pays les plus corrompus au monde, que les autorités camerounaises lancent la guerre aux détour nements de fonds publics. Saison 1: Engo Pierre Désiré, Edzoa Titus, Emmanuel Ondo Ndong, Gilles Roger Belinga, Joseph Edou, Siyam Siéwé, Mouchipou Seydou passent à la trappe. Saison 2: l’ancien secrétaire général de la présidence de la république, Jean Marie Atangana Mebara, le ministre de l’économie et des finances Polycarpe Abah Abah et de la santé publique Urbain Olanguéna Awono sont arrêtés en avril 2002. Enfin saison 3: l’ancien ministre de l’éducation de base Haman Adama, l’ancien secrétaire d’Etat aux enseignements secondaires Catherine Abéna et Nguini Effa Directeur général de la SNDP sont arrêtés. Ces vagues d’arrestation montrent que le sentiment d’impunité qui prévalait depuis un cer tains temps s’estompe. Vivement que les sommes detour nées soit rapidement rapatriées.
S OCIÉTÉ : GABON Ethique
Ali Bongo Ondimba
La transmission des valeurs de père en fils
La diplomatie Gabonaise joue incontestablement un rôle moteur dans la Sous-région et même au delà. Ainsi le voulait feu Omar Bongo Ondimba...
L
e nouveau Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, s’inscrit inévitablement dans la logique de la bonne continuité, même s’il impose déjà sa marque et, introduit des variantes dans l’orchestration des relations avec les pays amis tels que le Cameroun, le Congo, etc... Une donne à ne pas négliger. C’est la position que le Gabon a choisi dans la recherche d’une coopération tous azimuts qu’il adopte au mieux à ses relations endogènes et exogènes. Déjà, de nouveaux investisseurs étrangers frappent actuellement à ses por tes et les pays du Nord comme du Sud souhaitent vivement faire du Gabon une terre de développement des produits dont leurs populations ont besoin. Il en est ainsi des produits Bio dont l’Europe a besoin, des cultures ser vant à la fabrication des biocarburants etc... En plus de cela, le Gabon a des minerais, d’énormes ressources à vendre, d’impor tants marchés à conquérir dans le cadre de la diver sité de son économie. Dans ce sens, la diplomatie Gabonaise est en train de prendre un tournant nouveau et décisif. Déjà, le pays envoie ses fils à l’étranger pour qu’ils aillent s’imprégner des expériences des autres, utiles au progrès économique et social de la nation. La coopération entre le Gabon et le reste du monde est entrain d’entrer progressivement dans sa phase 4. La 1ère avait été celle d’une colonie dont la France était le métre étalon. La 2ème, elle, datait des années 70 et limitait considérablement la sor tie du territoire, par peur d’amplification des phénomènes impor tés dont les Gabonais, dit-on, auraient été contaminés. La 3ème phase coïncide elle, avec l’ouver ture politique des an-
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nées 90, qui a conduit à la suppression et l’autorisation des sor ties des personnes et des biens. La quatrième phase va consister maintenant à lâcher de plus en plus les freins retardant l’intégration Sous-Régionale et Africaine, ainsi que l’inscription résolue du Gabon dans le contexte de la mondialisation (libéralisation des échanges). L’arrivée d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir por tera le pays à soulever réellement et publiquement le débat continuel sur l’application des accords de libre échange dans la zone CEMAC et CEEAC. Ainsi, faudra-t-il statuer sur d’autres dossiers d’importance. Il y a lieu ici de rappeler que le défunt Président Omar Bongo Ondimba s’était favorablement positionné sur la constitution d’un Etat Africain que le Chef de la Jamahiriya Libyenne, Mouar mmar Al Kaddafi a appelé «Les Etats-Unis d’Afrique». Une position s’était dégagée, militant plutôt pour le renforcement préalable des organisations Sous-Régionales, estimant que la constitution d’un grand ensemble unique serait précipiter les choses. Le nouveau Chef de l’Etat Gabonais a un dossier de poids sur la table: Faire valoir sa position sur cette question qui touche directement à la souveraineté du pays et, pose le problème de l’autorité qui sera conférée aux Chefs d’Etats Africains actuels.
LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
S OCIÉTÉ : GABON Morale
Ali Bongo Ondimba Le respect de ses pairs
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e toute évidence, Ali Bongo Ondimba semble avoir réussi en très peu de temps l’équilibre harmonieux entre vie sociale, éducative. Sa position dans le monde politique, diplomatique, éducatif et le milieu des affaires est plus que confor table. Il est vrai qu’avoir été l’un des plus proches collaborateur s de feu le Président Omar Bongo Ondimba (OBO) lui confère un cer tain ascendant dans tous les milieux, et sur tout internationaux où sa sagesse se démontre quotidiennement. Ali Bongo Ondimba est l’homme dont on recherche la présence car, il maîtrise tous les dossier s d’Etat et même inter nationaux, pour avoir occupé des hauts rangs dans l’administration. L’homme sait où il veux aller et, le temps nous le prouve. Le travail a commencé, le nouveau Président du Gabon a annoncé un cer tains nombre de mesures d’ordre sociales sur la formation professionnelle. Qu’est-ce que cela veut dire? Un proche interrogé
à ce sujet : “Demain, il affirmera que le Gouvernement est décidé à faire un effor t considérable pour procurer à l’Etat Gabonais des jeunes bien formés. Des professionnels qualifiés en quantité suffisante!” C’est pour cela qu’Ali Bongo Ondimba s’est largement distingué au sommet de Yaoundé. L’Afrique! Un continent dont les jeunes représentent 55% de la population. Pour la première fois dans un sommet d’envergure, un sujet aussi sensible a été abordé par l’un des plus jeunes leaders du continent en l’occurrence Ali Bongo Ondimba Président du Gabon. Yaoundé était aussi l’occasion de parler de formation et d’emploi dans un continent en mutation positive, d’insertion sociale, d’intégration économique, de renforcement des relations Sud - Sud,
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d’échanges culturels et de par tage. C’était également l’occasion d’évoquer d’autres problèmes, comme par exemple la sécurité du continent. Si la jeunesse Africaine représente plus de 50% de la population du Continent, elle doit mériter une attention par ticulière puisqu’elle constitue, on ne saurait le répéter un gage de vitalité, d’imagination et de renouvellement pour l’ensemble de l’Afrique. D’autres par ts, les problématiques d’Education, de for mation, d’emploi méritent une réflexion à la fois nationale et internationale dans différents pays, afin de faciliter les parcelles qui per mettent à la jeunesse de s’epanouir.
Par de Negro
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P ROFIL HAUT : SENEGAL Construire
Le maître Abdoulaye Wade Un président à la hauteur
Dix ans de pouvoir. Les gens du président Abdoulaye Wade se disent fiers du chef de l’etat. Pourtant, en lui-même, le grand combattant n’a pas encore atteint son “top niveau”. Maître Wade veut donner le maximum.
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ravir les sommets sans vider sa corbeille semble être le défi du Président Sénégalais. “Depuis que Wade est en poste, notre pays a beaucoup changé. A cette allure on finit par croire que d’ici peu, Dakar sera parmi les plus belles villes au monde. Pour preuve le secteur touristique est en plein expension. C’est un grand bosseur!” C’est ce que m’a confirmé l’un de ses plus proches collaborateurs que j’ai eu le plaisir de rencontrer il y’a quelques jours lors de la célébration de la fête du 14 juillet à paris.
RELOOKING DAKAR FAIT
PEAU NEUVE Très charismatique, doté d’un franc parler, le Président Wade est un homme de ter rain. Il roule toujour s en cinquième vitesse à la conquête de l’excellence pour son pays qu’il adore. Il veut tout ce qu’il y a de beau, de chic, les infrastructures ultras modernes et de grande envergure, avec options pour handicapés, sont à mettre à son actif. Ses multiples réalisations sans cesse crescendo ne témoignent-ils pas de sa hauteur? Abdoulaye Wade compte sur l’implication de tous les Sénégalais de bonne volonté pour accomplir cet ouvrage de haute facture. Ainsi fait-il appel à eux: “Ce que je souhaite, mes chers compatriotes, c’est l’émergence d’un nouvel état d’esprit individuel et collectif fondé sur la revitalisation des valeurs citoyennes, l’éthique du travail et de la discipline et un sens plus aïgu de l’organisation, pour accélérer notre marche vers le mieux être. je voudrais dire avec force combien je tiens au respect scrupuleux de l’assiduité au travail et au ser vice de qualité dans l’administration”. Le développement et la paix sont sa préoccupation majeure. Son temps est compté. Il lui faut donc maintenir le r ythme et conser ver l’éclat pour l’échéance de 2012. Par Jeanne Oti
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R AFALE D’HONNEUR
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First Lady VERY FABULOUS Lorsque nous avons appris son mariage avec le président de la République, certains s’en sont réjouis; d’autres, en revanche, se sont un peu inquiétés.
Quelle Première dame allait-elle être ?
Par Laure Tsitsol.
Q
u i n z e a n s p l u s t a r d , force est de reconnaître qu’elle nous a tous réconciliés. Oh, rien de politique à tout cela! Juste que c’est d’abord elle que l’on voit. Elle et sa générosité, son charisme et sa beauté, c’est une évidence. Depuis elle, plus rien n’est tout à fait pareil. Elle a su allier l’ensemble des qualités des anciennes premières dame sans prendre aucun de leur s défauts. La misère sévit, l’inquiétude monte au cameroun mais, au moins, grâce à elle, nous continuons de rêver... Oui, elle nous fait rêver. Par tout et par tous, ses tenues sont guettées, ses sourires scr utés, ses gestes analysés. Elle n’est peut être pas Car la Br uni Sar kozy mais, elle a su imposer son style. Avec elle c’est une nouvelle Lady Di, la notre. Nous ne pouvons en être que fiers. Au fil des mois, admiratifs, nous obser vons chacun de ses déplacement comme on feuillette un magazine de mode. On peut critiquer ses dérapages comme sa photo faite avec la jetsetteuse et milliardaire américaine Paris Hilton....ou sa coiffure dont certains estiment qu’elle est too much !!!
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Un véritable
conte de fées!
LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
C
hantal Vigouroux ne connaissait rien des us et coutumes du pouvoir, normal, elle n’est pas née dedans. 15 ans plus tard rien n’a changé. Les ors ne l’ impressionnent pas, elle ne s’en encombre pas, préférant rester celle qu’elle a toujours été, un peu sophistiquée peut être, mais toujours aussi spontanée. Chantou n’en a cure. Femme de caractère, elle reste une personne attachante. Son investissement dans les oeuvres caritatives témoigne de sa générosité qui lui a valu au début de l’année 2008, le titre: D ’ a m b a s s a d r i c e d e b o n n e v o l o n t é à l ’ U N E S C O.
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uand la plupar t des premières dames d’Afrique s’emmitouflent dans des b o u b o u s e n n u y e u x e t v i e u x j e u , Chantal détonne avec son goût pour la marque occidentale: Hermès, Chanel, Louis Vuitton, Dior... Beaucoup de couleurs vives, de matières soyeuses, d’imprimés très souvent thématiques, de nombreux journalistes ouest-africains ont fait d’elle u n e d e s “ i c o n e s d e l a m o d e ” e n A f r i q u e s u b - s a h a r i e n n e . En matière de sacs, “ m a m a n C h a n t a l ” a une préférence pour les modèles assez classiques de Chanel, mais elle est aussi une grande fan des Hermès en croco. Elle possède aussi des versions “mini” de Kelly/Birkin. P our ses inspirations, notre princesse serait u n e t r è s g r a n d e f a n d e l a c h a n t e u s e a m é r i c a i n e d e R N B , B e y o n c é K n o w l e s . . . C’est peut être ce qui justifie “son extravagance” capillaire. Veut-elle se coiffer comme son idole? Beyoncé est aussi une adepte de la coiffure Rousse Flamboyante Finalement, que cela plaise ou non, Chantal Biya s’assume telle qu’elle est. Pour tout cela, nous lui décernons le titre de. . .
”fabulous first lady” LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
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R AFALE D’HONNEUR L’essentiel Lutte contre la pauvreté
La main d’une femme remarquable Le CERAC a presque 15 ans d’existence cette année. Dans cette mouvance historique, le cercle des amis du Cameroun a joué ces dernières années un rôle de premier plan. La continuité de son action a été guidée par la main bienveillante de sa Fondatrice, Madame Chantal Biya.
L
e CERAC a de l’allure et sa fondatrice de la mesure. En tant que présidente d’honneur, Mme Chantal Biya a constamment assumé ses fonctions avec humilité et dignité, n’a manqué aucune occasion de donner des directives générales, de prendre les décisions qui s’imposent, d’assurer la coordination des actions à entreprendre et de dégager les moyens nécessaires pour la bonne marche de la «Maison de Cœur». Il convient de signaler ici l’impor tante mission du CERAC dans la société. Il faut toutefois reconnaître que, ces der nier s temps, le CERAC s’est, à travers ses différents ser vices, orientés davantage vers des actions significatives. Dans la mobilisation sociale effective. La lutte pour le développement et la scolarisation des enfants, l’éducation et les actions sociales et sanitaires en faveur des
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couches les plus défavorises, l’assistance action de cœur en faveur des « pauvres » multiforme aux malades démunis sans ex- qui se meurent par endroit. ception de sexe ou d’age; l’assistance en La générosité est si impor tante aux yeux matériels et en médicaments aux hôpitaux de la première Dame Camerounaise et centres de santé, la protection de l’en- qu’elle s’est affir mée dans son action quotidienne et ses œuvres. Nous devons, vironnement familial…etc. Dans le cadre de sa par ticipation à la vie en premier lieu nous préoccuper du « bien–être » nationale, il de nos convient de L’histoire retiendra de Mme Chantal Biya frères et souligner qu’elle a fait preuve d’une disponibilité constante à l’égard de ceux qui se sœur s ent o u t trouvent dans le besoin. tamés par d’abord la la misère. présence du CERAC dans l’action sociale et à d’au- Que ceux qui connaissent l’abondance tres manifestations organisées dans tout par tagent afin que l’égalité règne au sein le territoire. Il y a lieu de relever ensuite des peuples et contribue à la réduction les nombreuses visites d’amitié que la de cer taines frustrations sociales. fondatrice a effectué auprès des par tenaires étranger s notamment aux Etats En definitive, la générosité est importante, valorisante, elle nous grandit. Unis, en Italie (Rome), en France…etc. On notera aussi les audiences qu’elle a Rassurons-nous de notre par ticipation accordé aux per sonnalités de marque puisque nous devons être sensibles aux telles Luc Montagnier et l’Ambassadrice besoins de ceux qui nous entourent et dans le cadre de l’action contre le sida de plus par ticulièrement de nos proches. l’UNICEF, pour ne citer qu’eux. Par Mathieu D Ndouguessa L’impor tance du cercle des amis du Cameroun est évidente. Le CERAC constitue l’un des moyens les plus viables d’atteindre le social et vu le travail des perspectives d’avenir, le CERAC jouera un rôle croissant en Afrique. L’histoire retiendra de Mme Chantal Biya qu’elle a fait preuve d’une disponibilité constante à l’égard de ceux qui se trouvent dans le besoin. A notre niveau, si on se souvenait des pauvres et aujourd’hui, c’est ce qu’on aurait bien besoin de faire. L’un des buts de notre action serait de faire une grande LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
R AFALE D’HONNEUR Utilité
Fondation Chantal Biya
Vers une optimisation des prestations
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our ceux des camerounais qui côtoient cette str ucture, ils ont sans doute constaté l’avènement récent du Pavillon Luc Montagnier, qui permettra d’appor ter des réponses adéquates aux difficiles problèmes de soins et de suivi des nouveau-nées, enfants drépanocytaires ou handicapés, enfants vivant avec le VIH/SIDA. Inaugurée en décembre 2008, le nouvel immeuble paré aux couleur s rose et blanc, comprend 03 niveaux bâti sur 832 m² dont 52 m de long et 16 m de large. L’édifice compte 107 pièces et est prioritairement réser vé à la prise en charge des enfants drépanocytaires, 04 bureaux de consultations, un ser vice de radiologie et une salle pour la bibliothèque médicale avec connexion sur Internet. Au même niveau,
s’intègrent une salle d’interprétation et deux salles d’échographie. Mais avant le pavillon Luc Montagnier, l’on s’était déjà familiarisé avec certaines unités comme celles d’oncologie qui fonctionnent mer veilleusement, atteignant parfois des taux de guérison de 60% dans cer tains types de cancers, ce qui semble être un record ! C’est peut être ce qui justifie le choix de cette unité comme membre du groupe Franco - Africain d’oncologie pédiatrique. Voilà pourquoi elle assure la tutelle pour la Sous-région Afrique Centrale. La FCB possède aussi une unité spécialisée dans la kinésithérapie et l’acupuncture. Pour une exploration de pointe le plateau technique s’est enrichi avec des appareils de radiologie, d’échographie et un cymomètre qui per met au laboratoire d’avoir des résultats fiables. Ce qui semble être un gain pour notre pays, quand on sait qu’hier on dépensait encore
LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
pleines d’énergies pour se faire soigner à l’étranger. Au bout du compte, si on s’en tient aux performances actuelles de la FCB et surtout à la for te sollicitation, il ne faudrait pas perdre de vue que d’ici 2030, les infrastr uctures d’accueil seront inadaptées. Question maintenant d’orienter la réflexion ver s une bonne planification sur tout si la FCB veut rester dans le sillage du développement durable.
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LA RAFALE MEDIA N째3 l SEPTEMBRE 2010
Chantal
Le developpement durable La nouvelle vision du développement durable du Cameroun à l’horizon 2035 exige inévitablement une démarche par ticipative, associant toutes les forces vives de la Nation; hommes, femmes, jeunes. Il s’agit en fait, de faire du Cameroun « un pays émergent, prospère, démocratique et uni dans sa diversité ». Cette vision devrait se traduire notamment par l’accélération de la croissance en investissant massivement dans les secteurs prioritaires comme la Santé, l’éducation, les infrastructures… C’est ce que Mme Chantal BIYA, la première Dame du Cameroun s’attèle à faire depuis pratiquement plus d’une décennie. Retour sur l’une de ses institutions phares: la Fondation Chantal BIYA (FCB) qui appor te au quotidien un sourire à la mère, un espoir pour l’enfant malade et de la solidarité pour tous.
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oila déjà 16 ans (1994 – 2010) que la FCB s’investit inlassablement dans l’amélioration de la qualité de vie de la mère et de l’enfant, des malades démunis, des personnes âgées, des handicapés et des enfants en détresse. Orientée par la boussole de la générosité et du respect de la vie, la ‘’First Lady’’ a su prendre à son compte cette vérité biblique: « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Soulager les souffrances des Personnes démunies ou vulnérables, quelle tâche exaltante! Pour tant, c’est ce qui constitue la priorité essentielle de cette institution. Heureusement, tout le Personnel, éduqué et formé à cette éthique, conjugue courageusement ses effor ts pour atteindre les objectifs et les missions assignées. En fait, la FCB, dont le siège effleure l’Hôpital Central de Yaoundé se subdivise en plusieurs segments dont les plus connus sont le Centre Mère et Enfant, le Centre de Recherche en Chirurgie Endoscopique qui permet une prise en charge complète de la mère, le Centre Médical de MEYOMESSAL qui assure la stratégie avancée des soins de santé en milieu rural, et enfin, le Children first center qui, depuis 2002, s’occupe du maternage des enfants en détresse. Mais n’allez pas imaginer que tout a été rose de la création jusqu’au jour d’aujourd’hui! Toutefois, ce qui est impor tant de relever, c’est plus l’évaluation de l’impact de la FCB sur l’environnement immédiat, comme le souligne si bien la Présidente de l’institution Mme Chantal BIYA: « Les années d’existence de la FCB consacre un parcours exaltant qui n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Que d’obstacles franchis, que d’écueils surmontés, que de difficultés aplanies ! » . A la longue, avec beaucoup de patience, les résultats et la reconnaissance tant sur le plan national qu’international ont été au rendez-vous. Le 30 Avril 1999, la FCB est reconnue d’utilité publique par Décret Présidentiel. Par la suite, l’institution bénéficiera du statut consultatif spécial auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies, et le Centre Mère et Enfant de la Francophonie. Nous ne saurions oublier la grande consécration venant de l’UNESCO qui distingue Chantal BIYA comme Ambassadrice de Bonne Volonté le 14 Novembre 2008 à Paris. Par Jeanne Oti
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R AFALE D’HONNEUR Le savoir - Le savoir etre - Le savoir faire
Chantal Biya et l’éducation
Le vendredi 14 novembre 2008 a eu lieu au 4, Place Fontenoy à Paris en France, le siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), la cérémonie de consécration de Chantal Biya comme Ambassadrice de bonne volonté à l'Unesco. Une nomination décidée par Koïchiro Matsuura, le directeur général de l'Unesco. Beaucoup ont pensé que ce fut une manœuvre de l’Etat Camerounais pour avoir plus de visibilité à l’extérieur.
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out commence en 2000. Le projet dénommé les Champions FCB prend corps. Grâce au partenariat entre Hachette Livre International, la Fondation Chantal Biya et le Ministère de l’Education de Base, 8 de ces écoles sont aujourd’hui fonctionnelles dans le pays. Il s’agissait dans ce projet de la mise en œuvre d’une volonté par tagée entre ces trois institutions, celle d’un modeste appor t dans l’œuvre de diminution du déficit infrastructurel du système scolaire. A ce jour, au-delà des difficultés et des multiples contingences, le projet de construction des écoles Les ChampionsFCB se pour suit au Cameroun. Rappelons-nous le cheminement de cette initiative volontaire et innovante de Chantal BIYA. Déjà neuf écoles Les Champions-FCB construites: Dimako en 2001; Nanga –Eboko en 2002 ; Bangangté en 2003; Maroua en 2004; Me-
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miam (Mbalmayo) en 2005; Yabassi en 2006; Limbé en 2007; Garoua en 2008, ainsi que celle de Ngaoundéré. De l’examen achevé de ces dons remis au gouver nement camerounais, on peut retenir que le geste de la Première Dame du Cameroun per met de raffer mir les aptitudes d’accueil et appor te gratuitement assistance et éducation aux jeunes enfants du pays. Mme Chantal BIYA appor te ainsi sa pierre déterminante et précieuse dans la réflexion sur l’éducation des jeunes écoliers camerounais et opère à travers le monde un plaidoyer en faveur de l’éducation de la jeune fille (Sommet Africain organisé par le Roi du Maroc, en Avril 2001 à Mar rakech et Assemblée Générale des Nations Unies en mai 2002
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à New-York). Sans janotismes, à travers les écoles Les Champions-FCB et ses nombreuses activités sociales, par sa poigne, son cœur, sa perception et la fer meté de ses convictions, Madame Chantal BIYA restera gravée à jamais dans les consciences des camerounaises et camerounais comme un modèle à suivre ! Par Jean Marcel Batah
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E CONOMIE & ENTREPRISES : ZOOM SUR LE BRESIL
Le modèle économique et social brésilien est-il exportable en Afrique ? Pendant que le vieux continent s’enlise, l’Afrique en quète d’émergence cherche ses marques. Pourquoi ne pas regarder de près ce qui marche ailleurs... Par Didier Oti Comme au Brésil par exemple ?
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n 10 ans, le contexte économique et financier international s’est très profondément modifié au profit de nouvelles économies qui se sont frayées un chemin pour accéder au statut de grandes puissances. Il suffit de regarder le chemin parcour u par le Brésil au cour s de la dernière décennie. De pays au bord du défaut de paiement en 2000, il est devenu prêteur net vis-à-vis du FMI en 2009, et apparaît comme l’un des principaux détenteurs mondiaux de bons du Trésor américain, avec des réserves de l´ordre de 240 Milliards de dollars. A la faveur de politiques actives de lutte contre la pauvreté, ayant permis de disposer d’une demande intérieure solvable de plus de 120 millions d´habitants, le pays a su triompher d’une crise impor tée de l´extérieur en 2008. Ayant su mettre en place des cercles ver tueux, le Brésil apparait désormais comme un acteur incontournable du G20, nouvelle instance de la coordination économique et finan-
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cière mondiale. Son secret: L’économie ver te et le paquet social, la corrélation entre l’intégration sociale et le développement économique. La sécurité sociale est au cœur du gouver nement du Président L u i z I n á c i o L u l a D A S I LVA depuis son election en 2003. Celle ci est composée de trois branches: la santé; l’assistance sociale et les retraites, qui ont chacune leur ministère respectif. Le système d’assistance sociale s’occupe de programmes tels que la B o l s a F a m i l i a qui fournit un revenu de base aux personnes âgées et handicapées. Le système de retraites est fondé sur le
Un président dans la cour des grands concept de solidarité; les actifs d’aujourd’hui soutiennent ceux qui ont atteint l’âge de la retraite. Ces trois branches et leurs politiques dédiées, ont joué un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté et la redistribution des richesses. Une couver ture sociale sur la solidarité, la santé et l’éducation. Dans un premier temps, nombre de personnes du secteur privé ont craint que les nouvelles politiques introduites par le LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
gouvernement “Lula” soient onéreuses et inefficaces; leur seul but étant d’assister les plus nécessiteux mais, le temps ne leur a pas donné raison. Ainsi, depuis 2003, le gouvernement a réduit son soutien financier au système de retraites quand les cotisations des travailleur s augmentaient. En dépit de la crise économique, ces cotisations ont atteint un niveau record en 2009. Le programme social B o l s a F a m i l i a s’étend aussi aux femmes pauvres, à condition qu’elles scolarisent leurs enfants et les vaccinent. Il touche également les femmes enceintes, si suivies par un médecin. Ce programme compor te une dimension éducative dans la mesure où il ne contribue pas seulement à lutter contre la pauvreté mais, les aide aussi à entrer sur le marché du travail. Une personne bien habillée, qui mange à sa faim et mène une vie décente est mieux à même de trouver un emploi qu’une personne indigente. Le principal objectif du Président L u l a à travers ce vaste programme est de garantir à chaque citoyen brésilien un minimum vital, afin que chacun et pas seulement une minorité, prenne par t au développement du pays.
E CONOMIE & ENTREPRISES : ZOOM SUR LE BRESIL Le transfert...
des modèles mondialisés dans les pays en voie de développement est-il une aubaine pour l’Afrique ?
L
a réussite du Brésil, illustrée par la désignation de Rio comme ville organisatrice du mondial de football en 2014, suscite la convoitise de l’occident et l’émulation de l’Afrique. Le Brésil mène aujourd’hui une politique de main tendue à l’Afrique. Depuis son arrivée au pouvoir, Luiz Inácio Lula da Silva mobilise son pays pour assister l'Afrique dans sa Révolution ver te afin d’assurer la sécurité alimentaire et énergétique. Ce par tenariat est for tement perceptible dans le domaine agricole où, for t de sa puissance sur le plan mondial, le Brésil entend transposer son modèle en Afrique et faire bénéficier de son exper tise dans l'exploitation des ressources agricoles. Est-il possible de transférer un modèle de développement globalisé dans les pays pauvres? Cela nous ramène à l’interminable débat sur «le recouvrement progressif du monde par le modèle économique libéral. La mondialisation, bonheur ou malheur pour l’Afrique? ». Le Brésil, c’est 194 millions d’habitants (8 547 400 km2). Les caractères démographiques de la population ont considérablement évolué depuis un demi-siècle: Chute de la mor talité, allongement de l’espérance de vie, baisse de la fécondité, ont rapproché les moyennes brésiliennes de celles des pays du nord. Les indicateurs sociaux attestent une amélioration
des conditions de vie de la majorité des brésiliens. L’accès aux soins médicaux s’est amplifié. L’alphabétisation a progressé en raison des effor ts consentis pour faire face à l’arrivée massive des jeunes dans l’enseignement public. Les mécanismes de mondialisation comme la démocratie occidentale n’ont pas toujours fonctionné en Afrique: Réduire les écar ts sociaux, l’accès pour tous aux soins et à l’eau potable, le désenclavement des régions, sont autant d’étapes à franchir avant de penser à mettre en place un système économique et de sécurité sociale pour tous. Sinon, comment écouler son manioc de Nguélémendouka à Abong-Mbang, dans l’Est du Cameroun si le chemin est impraticable en période pluvieuse? Créer la concurrence dans les secteurs de l’économie: Les progrès en Afrique ont été entravés par une trop for te puissance du pouvoir exécutif qui déteint sur l’économie à travers l’omniprésence des monopoles (entreprises parapubliques, groupes politiques, médias gouvernementaux limitant la concurrence dans leurs secteurs respectifs). Beaucoup jouissent de privilèges et de droits de véto de l’Etat qui sont des obstacles au changement dont ces pays ont besoin pour se développer. Résoudre le problème ethnique en LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
Afrique; source de conflits et de guerres civiles: On est Hutu avant d’être rwandais de même que l’on est bété avant d’être ivoirien. La réhabilitation de l’ethnicité par le politique nuit gravement au développement du continent. Le tout n’est pas de créer des organisations régionales, encore faut-il qu’elles constituent un réseau de solidarité puissant comme l’Union des Nations sud américaines par exemple (libre circulation des personnes dans les pays, même passepor t pour tous les africains). Les pays africains sont passés du village au global sans transiter par les Nations: En Afrique, les politiques d’ajustement ont gonflé l’endettement des pays pauvres et creusé les inégalités en par ticulier pour l’accès à l’eau et aux médicaments essentiels. Le dogme de la privatisation a touché tous les secteurs, notamment celui de la terre, ébranlant sérieusement les équilibres sociaux. Pris comme valeur universelle, le processus démocratique à l’occidental a échoué dans plusieurs pays africains. La raison, de l’avis de chercheurs comme Jacques Barrat (auteur du livre: Géopolitique de la Francophonie) est que les africains sont passés du local au global sans transiter par les Nations. La Nation permet pour tant d’avoir un objectif commun d’union nationale; véritable condition de la marche vers le développement. Expor ter un modèle de développement renvoie souvent implicitement à l’image de recouvrement du monde, contenant sa déclinaison vir tuelle, invisible mais si présente: «une nouvelle forme de domination». Impor ter le modèle économique brésilien par les africains reviendrait donc à appliquer un système de développement sans tenir compte des réalités locales.
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E CONOMIE & ENTREPRISES : ZOOM SUR LE BRESIL Le “plus” brésilien : Avoir su exporter au fil des decenies une culture originale et séduisante. Un joli pied de nez aux “gringos“ nords américains
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Les sandales “Havaianas”: La coqueluche des plagistes.
a puissance économique du Brésil se mesure aussi à une culture habilement expor tée (qui n’a pas revé aux somptueuses plages de Copacabana ou au carnaval et son festival de La basket “Taygra” un must en Europe pailletes...) mais également au poids de ses multinationales, qui confor tent leur positionnement à la faveur d’astucieuses fusionsacquisitions (I t a u - U n i b a n c o , P e r d i g ã o S a d i a , J B S - F r i b o i ). Désor mais, d´après les classements du B o s t o n C o n s u l t i n g G r o u p relatif à l’inter nationalisation des entreprises La mythique équipe 1970. des pays émergents, 14 multinationales sur les Au 1er rang: Jaïrzinho, Rivelino, 100 appelées à dominer leur marché au niveau Tostao, Pelé et Paulo César. international à l’horizon 2025, sont brésiliennes et, il est probable que cette tendance se poursuive au cours de la prochaine décennie. Le pays a réussi à drainer, en 2008, 45 Milliards de dollars d´investissements directs étrangers, un record alors que les flux globaux d´IDE reculaient de 14%. Le magnétisme financier de la nouvelle puissance est tel que le gouvernement, cherchant à freiner l’énorme flux de capitaux entrants dans le pays, vient de mettre en place un impôt sur les investissements étrangers. Cette année, les banques brésiliennes ont prêté 60% des crédits accordés dans toute l’Amérique Latine. La Bourse de Rio a gagné 145%. Auparavant, le B r é s i l quémandait auprès du Fonds monétaire inter national. Aujourd’hui il prête de “Natura” l’argent au FMI! Le géant des cosmétiques Qui dit mieux? FOR A bresilien, bio à souhait
ç
BRASIL !!!
Une industrie touristique florissante.
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LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
et coté en bourse
E CONOMIE & ENTREPRISES : ZOOM SUR LE BRESIL
l'Amérique latine montre sa force de résistance
A
u Brésil, l'agriculture représente 7% du Produit intérieur br ut (PIB) et connaît une croissance moyenne de 16,1% par an, faisant de ce secteur 35% des expor tations brésiliennes (dont la valeur vers l'Afrique entre 2003 et 2006 est passée de 2,4 à 7,5 milliards de dollars), tandis que les impor tations agricoles africaines (sucre, produits laitier s, céréales) en provenance du Brésil ont grimpé de 3,1% et ont représenté 7,7% de la production du Brésil. Par ailleurs, l'entreprise brésilienne de recherche agricole E m b r a p a , aurait signé dans une vingtaine de pays africains des contrats de formation, d'assistance technique et de conseil en matière d'agriculture. le Brésil, second producteur mondial de bio-carburants, compterait par mi ses clients l e N i g e r i a , l e G h a n a et l'Angola.
E
La ferme du monde: L’Etat du Mato Grosso. Elevage intensif, cultures de coton, café, maïs, sucre, soja... Le pays est aussi au 2éme rang des plus grands producteurs mondiaux d’OGM.
L’économie brésilienne est au beau fixe :
n 2009, la croissance éco- Malgré une chute de 7 % de la production industrielle, le Brésil nomique brésilienne était réussit à afficher un taux de croissance légèrement positif. En 2010, il devrait se situer entre 5 et 6,8%. Dans un environnede 5%, alor s que l’écono- ment économique incertain, cette stabilité attire. Les investismie du M e x i q u e voisin n’a crû que seurs se précipitent. L'exploitation des réserves de pétrole découvertes en eau profonde et les travaux d'infrastructures de 1%. Avec la C h i n e et l’I n d e , le B r é s i l est le pays qui a le moins prévus pour la Coupe du monde de football (2014) et les Jeux olympiques de Rio (2016) vont alimenter les investissements souffer t de la crise économique pendant encore quelques années. mondiale. L’emploi est déjà revenu 8ème économie mondiale, un PIB de 1 574 milliards de dollars au niveau qui prévalait avant la en 2009. Avec une superficie de 8 547 400 km2 et une population de 194 000 000 d’habitants, le Brésil a réussi à réduire les crise. indicateurs de pauvreté au cours des dernières années.
Les 3 mégalopoles brésiliennes :
Rio de janeiro : la capitale touristique et son christ rédempteur.
Brasìlia: la grande capitale. Un délire visuel d’Oscar Niemeyer. LA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
Le pont de Brasilia
n Sao Paulo: La capitale économique
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E CONOMIE & ENTREPRISES : AFRIQUE Pureté
L’eau en sachets...
On ne boit pas toujours à la bonne source L’activité est florissante. Ceux qui s’y engagent y trouvent leur compte. Cette eau vendue le long des routes est-elle toujours puisée à la bonne source? Notr e enquete...
E
pancher sa soif est un besoin naturel de la vie. Il n’est donc pas question de reprocher aux populations de boire l’eau conditionnée en sachets et, destinée à la boisson. L’activité gagne du ter rain mais, cette eau, source de vie, peut aussi être source de maladie. Au Cameroun précisément, la production et la vente de l’eau dite minérale (dans les sachets de 50 cl) prennent de plus en plus d’ampleur. Le nombre de consommateur s et de vendeur s a augmenté. Les sachets d’eau vendus à 25 ou 50 fr cfa permettent aux populations de se rafraîchir lorsque le besoin s’impose. De prime abord, les sachets d’eau que l’on découvre à l’oeil nu inspirent confiance; L’ emballage etant rassurant et leur s prix abordable, contrairement aux prix des emballages en bouteille ou en plastique. Tout ceci fait croire que le produit est de bonne qualité. Les vendeurs de la ville de douala font du chiffre du fait de la for te chaleur qui sévit dans cette région. Plus les gens ont chaud, plus ils achètent de l’eau.
Dans les rues des villes camerounaises, sur les places publiques, dans les stades de football, les marchés et, devant les établissements scolaires, ces sachets d’eau ont rapidement conquis. Vu leur atractivité, dieu seul sait combien de personnes boivent cette eau quotidiennement. L’activité est por teuse, si bien que les entreprises croissent de jour en jour, d’où une pléthore de marques retrouvés dans la rue tels: Yassa, Onil, Africa pure water, Bosvi, Royal, Golden la liste est loin d’être exhaustive. Toutes ces marques utilisent des slogans trompeurs tels que: eau pure, source de vie, bienêtre, dans le but d’appâter le plus grand nombre de client. Cer tes, quelques unes de ces structures agrées fournissent sur le marché une eau minérale d’excellente qualité parce qu’assistées par des laboratoires d’analyses reconnus mais, d’autres, par contre, fonctionnants dans l’illégalité, conditionnent cette eau dans
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des abris de famille, avec un matériel rudimentaire et défectueux. De ces établissements clandestins sor tent près de 1000 à 2000 sachets d’eau par jour, qui innondent le marché, faisant le bonheur des vendeurs au détriment des consommateurs innocents qui ont besoin d’assouvir leur soif. Une situation qui met ainsi en péril la santé des consommateurs et les expose aux maladies. Par Nathalie Mevä a
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E CONOMIE & ENTREPRISES : AFRIQUE Cash
Vers une amélioration du secteur de la microfinance ? Le cœur des villes africaines bat au rythme d’une activité intellectuelle importante. Les rêves de quelques visionnaires deviendront peut-être réalité à force de volonté et d’engagement.
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er tains financements venant des Bailleurs de fonds ne devraient nécessairement pas passer par le biais de l’Etat ou des états. Dans cer tains milieux financiers comme à Bretton-woods, on a constaté que les lenteurs administratives ont créé un climat fiévreux. Ce climat pourrait être à l’origine de l’inefficacité des programmes par exemple dans les finances, le social, etc... D’autres par ts, les organismes opérant directement avec le secteur privé doivent nécessairement utiliser les instr uments de financement de façon efficiente, simple et tenant immanquablement compte des résultats. Cela ne donne pas matière à discorde, pour être efficace, cer tains exper ts en finance, spécialistes de la microfinance ont attiré l’attention sur des compor tements de crédit mal conçus. Ils ont même évoqué en Afrique, des procédures très lentes et compliquées. Il serait bon aujourd’hui de se mêler du climat instable dans la microfinance afin de définir une nouvelle architecture des responsabilités. On a également repro-
ché aux établissements de microcrédit de manquer de cohérence et de clar té dans leurs stratégies or, la vision d’ensemble de l’organisation doit être conforme aux bonnes pratiques internationales. L’information et la communication sont de précieux outils et, beaucoup d’établissements africains manquent énor mément d’une exper tise suffisante pour assurer la gestion opérationnelle. Il faut peut-être recruter mais, le véritable problème est surement d’encadrer professionnellement ceux que l’on recrute. On ne peut écar ter cette vérité: L’établis-
sement financier est responsable vis-à-vis des résultats. On ne peut faire de l’argent sans un minimum de sérieux. La transparence au sujet des programmes doit-être de mise. Au vu des statistiques, c’est la performance qui rend un établissement compétitif et viable. Le système financier ne sera jamais viable si la plupar t des établissements, des acteur s financier s, ne connaissent pas le montant de leur s fonds investis et encore moins les résultats des projets concernés. L’ i n j u s t i c e d e l a m i c r o f i n a n c e : La microfinance serait-elle une affaire de gangsters financiers, un terrain de prédilection des prédateurs? Si cela arrivait; que d’espoir déchus! En tout cas beaucoup n’accepteraient pas d’être menés par le bout du nez. Au regard des faits plane une cer taine méfiance car, beaucoup d’établissements dans les capitales africaines pratiqueraient des taux d’intérêts souvent si élevés qu’on par le déjà de taux d’usage, d’exploitation, etc... Comment des per sonnes relativement pauvres trouveront-elles du soutien lor squ’un nouveau système adapté leur por te entorse ?
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E CONOMIE & ENTREPRISES : AFRIQUE
Un relais financier...
pour les différentes couches sociales
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l est clair, les actions parallèles taillent le plus souvent des croupières à une nouvelle ‘‘donne’’. Il est important de souligner que les couches défavorisées ne devraient pas recevoir des ser vices financiers beaucoup plus chers que les couches de la population aisés. C’est aller en guerre contre les pauvres, assommer ceux qui vivent au moyen d’une perfusion.
Le risque de confu si on sur le rôle de la microfinance : Il n’est pas surprenant aujourd’hui que la microfinance ne se retrouve plus sur le rôle qui lui a été assigné car elle a tendance à abriter en son sein des systèmes de financements qui ne lui sont pas propres. Son rôle principale était de récupérer la par t de marché que les banques traditionnelles ont longtemps boudé.
Le désengagement de l’état dans cer tains domaines est à applaudir comme le souhaitent les Institutions de Bretton-Woods. Mais, le désengagement dans plusieur s domaines relatifs à la lutte contre la pauvreté ne devrait pas s’opérer d’une manière aveugle. L’Etat doit être omni présent et moins encombrant. Il doit jouer le rôle de régulateur et d’arbitre pour éviter les dérapages spontanés en tout genre.
Le coût de la Rénovation : Le coût de la rénovation financière a appor té son lot d’angoisses. Ayant une idée arrêtée et pas suffisamment les compétences en la matière, beaucoup d’acteurs ont cru que la microfinance allait d’un revers de main, lutter toute seule contre la pauvreté or, c’est un système qui vient renforcer les programmes de développement déjà sur le terrain. Quelques exper ts interrogés à ce sujet et pour éviter la polémique, réitèrent que la microfinance ne répond ou ne répondrait pas à tous les besoins. Si sa complexité est sa norme pour ceux qui ne la connaissent pas mieux, elle ne pourra satisfaire les besoins de cer taines couches de la
Assainir le secteur et mettre en place des moyens nécessaires au fonctionnement et au bon développement de la microfinance serait louable à condition de briller par un esprit de synthèse rapide et efficace.
GFI
population et notamment, celles n’ayant pas d’activités monétaires et indépendantes (information, accompagnement… ). On ne le dit pas assez, les ser vices financiers ne remplaceront pas les autres facteurs de production (la force de travail, l’assiduité, la compétence entrepreneuriale…) Dans un esprit car tésien, n’ayant pas le même circuit mais agissant pour la même cause, le même but; ces facteurs sont complémentaires. C’est aux acteurs qu’incombe la responsabilité d’assimiler cette idée de cohésion pour en tirer bénéfice. La Banque traditionnelle a longtemps été omniprésente avec un système classique qui n’admet pas les ‘‘écorchés sociaux’’; les gens n’ayant pas suffisamment de surface financière élargie, elle a agi trop seule, en toute impunité, enfonçant une population impor tante exclue de son secteur financier formel. Par Solange Mbaye
Global Free Investment
soutenue par Yannick Noah, accompagne les PME d’Afrique centrale “ Aujourd’hui, un constat fait l’unanimité autour des pays africains: La faiblesse du tissu économique. Pourtant en croissance globale, les TPE/PME sont freinées par des problèmes de gouvernance, l’absence de systéme productif structuré, un environnement financier dynamique mais fortement cloisoné, et le caractère encore assez informel du secteur privé. Dans un environnement international difficile et alors que de nombreux experts appelent à un retour à des fondamentaux en matière d’investissement, notre action s’inscrit dans cette logique: Des financements raisonnables à destination d’acteurs économiques rééls dans un environnement prometteur afin de créer ce cercle vertueux, propice à un developpement économique durable pour l’Afrique ! ” Annie Eliane Nana, Présidente
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2 filiales GFI au Cameroun: -Millenium Management
-IDEV SA
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D EVELOPPEMENT URBAIN :
Plantons un arbre et protégeons le! Offrir aux citoyens un environnement arboricole urbain de qualité nécessite la mise en œuvre d’ actions concrètes pour assurer la survie de cette ressource dans un milieu hostile fortement minéralisé et artificiel que constitue la ville.
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’arbre est fondamentalement lié à l’histoire, à l’image de la ville. Il représente l’élément naturel dominant du paysage urbain. Depuis 2 siècles, l’arbre est replanté dans les parcs publics et les jardins privés. L’arbre en ville, filière de la foresterie urbaine, constitue ce que Donnadieu et Périgord ont appelé ‘’un patrimoine vivant’’ au même titre que les paysages reflètent une harmonie entre la société et son milieu. Un des intérêts de l’arbre dans la ville est qu’il façonne l’image paysagère des diverses structures urbaines (parcs, jardins, alignement, zones résidentielles, industrielles et autres). En effet, la foresterie urbaine est une approche d’entretien et de gestion des arbres de la ville en vue d’assurer leur bien faits sur l’Homme et sur le milieu urbain. La place de l’arbre dans la cité: Après avoir planté un arbre, tout l’intérêt consiste à profiter de cet étalement. A
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Yaoundé, les représentations et les attentes des usagers concer nant la promenade devraient être prises en compte, tout en respectant le rôle moteur de l’arbre sur lequel se fondent les principes de réaménagement. En outre, les pouvoirs publics soucieux de donner à la ville une certaine image de moder nité devraient accorder une réelle impor tance à l’arbre, à sa valeur affective et patrimoniale auprès des usagers. C’est à par tir de l’époque coloniale que l’arbre urbain a pris une place significative dans la ville d’Ongola Ewondo (Yaoundé). Les Mangues de Zinker ont été les premiers arbres d’alignement à contribuer à l’édification du Centre Ville Ongola Ewondo. Loin de la critique égarée, il faut des arbres de prestige pour les plus belles avenues de la Capitale. Après l’impérialisme (dépendances) Yaoundé a vu son statut décliner pour devenir une simple ville sans âme à cause sur tout du manque d’arbre à inter valle. A Yaoundé aujourd’hui, l’arbre joue un rôle secondaire. Pourquoi cela? Durant une période, on a coupé tous les arbres de Zinker sans replanter. On dirait qu’à cette période d’ambitions de croissance, l’arbre a fini par devenir encombrant. Face à cette situation, il est souhaitable qu’on par vienne (modestement) à un projet franc de réaménagement. Aux autorités de la ville, par exemple, de lancer un concours. Encourager l’esprit par ticipatif: Si les projets de villes comme Paris, New-York, Johannesburg… ont été mis
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en œuvre et ont abouti à une solution; c’est peut être grâce à la mise en place préalable d’une démarche de concer tation à laquelle ont été conviés les pouvoir s publics, les professionnels et les usager s (à s’intéresser ou à y contribuer). Le réaménagement d’une ville ne se limitera pas à la simple mise en route des travaux par des ser vices techniques, il doit résulter d’un ensemble de propositions et d’analyses prenant en compte tous les acteur s concer nés tant d’un point de vue technique que social, culturel ou patrimonial. Cet ensemble avec toutes ses composantes, garantira la réussite du projet. C’est une question de gouvernance de l’arbre en ville. Que les bonnes consciences réfléchissent. Par Olivier Descar tes
D EVELOPPEMENT URBAIN : CAMEROUN
Le parcours Vita renait de ses cendres une volonté Républicaine
A l’épreuve du temps, ce sont les qualités des décideurs qui se sont affirmées par la bouche même du coordinateur du projet Pamphile Nken. Le sujet était de poids: La réhabilitation du parcours Vita.
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es habitués du parcour s avaient dressé un tableau alarmiste de la situation à l’arrivée des nouvelles recr ues: « Tout est presque fini. Le parcours Vita est au bord du précipice! » S’exclamaient-ils. Inauguré dans les années 90 (plus précisément le 02 juin), le parcour s Vita vient timidement de fêter ses 20 ans de vie. Une fête plutôt théorique, sans élégance, à cause notamment de l’inaction manifeste de ses pistes devenues traitresses et impraticables. L’action publique venait de prendre manifestement le pas. A ce renouveau des idées et des méthodes, s’est manifestée dans le mois d’avril dernier la présence effective de la mission d’inspection de la présidence de la République du Cameroun, venue justement plus d’une fois s’enquérir de cer taines réalités et informations d’usage. Cette venue a profité tout d’abord à cette mission qui a constaté elle-même que sur les 64 hectares alloués de la surface initiale, il n’en reste aujourd’hui qu’une
vingtaine au plus. En revanche, une fois désignée, la commission a estimé qu’il faudrait trancher: R e h a b i l i t e r l e p a r cour s Vita signifie ra it pr esque t o u t r e f a i r e . En matière de Réhabilitation, les chiffres sont aussi impor tants que le décor pour dissimuler les défaillances. Un budget de 525 millions de FCFA a été alloué. Budget conver tible en numéraire, visant à transformer l’endroit en un centre de spor ts et de loisirs moderne. Pour le moment pleinement mobilisé, l’Etat constr uira sur 200m2 un bâtiment administratif.
diant, intello, commis de l’Etat, etc… toutes les bonnes consciences doivent s’accorder pour protéger un patrimoine si durement acquis au prix du sacrifice. La jeune génération d’aujourd’hui, voudrait bien en tirer par ti. Sur le giron de l’Etat Républicain, en étant dans une confor table solution d’attente, les générations futures devront annuler leur contrat avec le laxisme et apprendre dans différents atelier s, comment aimer son pays, comment le protéger avec tout ce qu’il a de mieux pour en faire changer la société.
Prévention: Action contre les éventuels groupuscules liés au vandalisme. L’Etat camerounais ne compte pas s’affaiblir devant les vandales pour leur laisser la place libre. Côté sécurité, un poste de police est prévu à l’intérieur du parcours.
L’ouver ture du parcours Vita de Douala qui aura manifestement lieu dans moins de 5 mois, serait peut-être une autre façon de redonner vie à une ville en pleine expansion. C’est en tout cas le pari de la communauté urbaine de Douala: Voir cette ville cosmopolitaine et por tuaire redorer son blason d’antan.
La conscience nationale: Les africains n’ont presque jamais voulu réguler leur présence en protégeant leur patrimoine. Pour tant le fait d’appar tenir à une nation, à un continent vous donne la possibilité de préser ver vos acquis. Pas du tout … ce n’est pas le stress engendré par les conflits familiaux, les divorces et la sollicitude qui nous feront oublier notre devoir. Les mauvais résultats pourraient se faire en tout temps si nous continuons à briller par une quelconque négligence. Le parcours Vita quelle belle offre! Enfin rien ne doit plus être comme avant. Les camerounais doivent par les actes faire savoir qu’ils assument leurs responsabilités. Qu’on soit manœuvre rompu à la tâche, agent brillant, pauvre, riche, étu-
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Par Laurent Epassi
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élèbre pour son por t, Douala voudrait restaurer, réhabiliter ses coins les plus significatifs longtemps altérés. Une action dont l’intérêt est désormais de taille. En revanche, il n’est pas cer tain que les conditions posées valent l’avantage à cette ville d’envergure qui se dévoile dans sa nudité grâce à un Délégué du gouver nement soucieux qui a enregistré le relief et voudrait composer dans sa ville des vues notables sur tous les angles. Que le travail qui a commencé continue dans la sérénité…
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S PORT : BILAN DU MUNDIAL 2010
Bravo Afrique du Sud… Par verseau verane
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a 19e édition de la coupe du monde de football, organisée pour la 1ère fois en terre africaine, a fermé ses por tes le dimanche 11 Juillet 2010, avec à la clé, l e s a c r e d e l ’ E s p a g n e , mais aussi et sur tout l’hommage mérité au gouvernement Sud Africain et à son brillant public pour la réussite totale de cette prouesse. L’Afrique du Sud vient de donner une ‘’belle gifle’’ à tous les sceptiques notamment aux medias occidentaux qui avaient prédit la catastrophe, étalant au grand jour des manquements liés à la sécurité et à la qualité des infrastructures d’accueil (9/10: C’est la note finale que le premier responsable de la FIFA, le Suisse Sepp Blatter a attribué sur l’ensemble de l’organisation par le pays hôte). Avec cette victoire éclatante, l’idée selon laquelle; ‘’l’Afrique est mal par tie’’ prend aussi du plomb dans l’aile. Ce qui est le plus impor tant à relever; c’est que les autorités sud africaines ont su mettre à profit ces critiques pour s’améliorer. Pour preuve, le premier test de la coupe de la confédération, toujours en Afrique du Sud, avait accordé 7,5/10 or, le pays hôte a renforcé ses capacités, notamment sur la sécurité où 36 unités de corps militaires et paramilitaires ont été mobilisées pour la circonstance. On n’avait jamais vu ça ailleurs! « Aujourd’hui, je suis très fier de l’Afrique » a déclaré le patron de la fédération internationale de football et associations « les choses se sont améliorées et je me dois de faire un grand compliment à l’Afrique du Sud, son peuple et son gouvernement en par ticulier, pour avoir mis à notre disposition, toutes les garanties nécessaires » . L’Afrique a vraiment été exceptionnelle! Faisant prévaloir aux yeux du monde ses grandes valeurs de solidarité, d’hospitalité et de fair-play. Un pays organisateur, sor ti dès le premier tour, mais continuant à remplir les stades; près de 4 millions de spectateurs qui ont assisté aux 64 matchs sous les sons et couleurs de la grande star de L’heure: ‘ ’ l e V U V U Z E L A’ ’ . Il fallait vraiment le faire.
“ Ce qui m’a frappé; c’est la précision des tirs. A 10, à 20, à 30m; C’était toujours cadré! ” (Bixente Lizarazu, parlant de la performance de L'Allemagne sur l’ensemble de la coupe) Avec ce mondial, l’Allemagne est devenu la référence du football actuel: un jeu élaboré, une défense solide, des contre-attaques brillantes...Du grand art. Claude Le Roy, entraîneur des Black Stars du Ghana de 2006 à 2008: " Cela doit être terrible d’arriver si près d’une demi-finale de Coupe du monde et de la rater. L’équipe a démontré beaucoup de maturité et était très équilibrée. Si Michael Essien avait été là, je suis certain que le Ghana serait parvenu en demi-finale. Il leur a manqué un joueur de son calibre et c’est uns des joueurs les plus complets au monde. J’ai été ébloui par Anthony Annan. Je l’ai trouvé au Hearts of Oak où il jouait au poste d’ailier droit et dès que je l’ai placé au milieu de terrain défensif, j’ai su qu’il irait loin. C’est un joueur extrêmement intelligent. La défense était très satisfaisante et Richard Kingson au mieux de sa forme. C’est un gardien de but sous-exploité. L’objectif est désormais de remporter la prochaine Coupe d’Afrique des nations! " (tiré du site afrik.com)
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Tenante du titre, la Squadr a Azzur a échoué dès la phase de groupes.
Par amour du ballon rond, nous ne reviendront pas sur les evenements irrationnels qui ont frappé l'équipe de France. La FFF fera le ménage mais, vu le niveau de jeu proposé depuis 4 ans; La tache s’annonce rude. Gyana samoah
La seule satisfaction africaine est venue du G hana, des combinaisons osées, de fiers athletes, des buts epoustouflants, qui ont porté les espoirs de tout un continent jusqu'en quarts de finale, avant de céder cruelement devant l'Ur uguay du redoutable For lan.
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...Et viva Espana !
L a r o j a a t r i o m p h é ! Avant la finale qui a opposé l ’ E s p a g n e aux P a y s B a s , les deux équipes avaient connu jusque là 9 confrontations soldées par 4 victoires pour chacune et un nul. Par conséquent, tout laissait présager un duel équilibré malgré un léger avantage de l’Espagne compte tenu de son jeu collectif et alléchant. Effectivement tout n’a pas été facile jusqu’au moment où Iniesta marqua l’unique but libérateur. Trois finales perdues (1974 1978 2010), décidément, les ‘’Oranges mécaniques’’ n’ont pas de chance! Par contre, pour une première fois en finale, l’Espagne flir te avec les 7 ‘’caïds’’ ( B r é s i l , A l l e m a g n e , I t a l i e , U r u g u a y, A r g e n t i n e , A n g l e t e r r e e t Fr a n c e ) . Voici enfin l’Espagne sur le toit du monde; 1èrè équipe sacrée après avoir perdu son premier match (face à la Suisse: 0-1), 1ére équipe europeenne à rempor ter un Mondial sur un autre continent. On pourra reprocher à l'Espagne son faible total de buts (8 sur toute la compétition), le plus bas d'un champion du monde mais, quel team d’exception, dont la force repose sur un milieu de terrain remarquable, bâti à l’image du FC Barcelone ou du Real de Madrid, les deux grands pour voyeurs d’acteurs en équipe nationale (tous les buts espagnols ont été inscrits par des Blaugranas). Après l’Euro 2008, voici royalement l’Espagne qui retrouve sa première place légitime selon le baromètre FIFA.
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Un bémol cela dit sur la prestation de cer tains ténors et stars. Entre autres enseignements, le mondial Sud Africain nous laisse comprendre désormais que le jeu collectif prend le pas sur les individualités et la jeunesse sur les anciens. Cela explique sans doute les performances de l ’ E s p a g n e , d u G h a n a , d e L’ A l l e m a g n e contrairement à l ’ I t a l i e e t l a Fr a n c e . Vraisemblablement, cette coupe du monde a laissé un goût amer quant-à la prestation individuelle des grandes stars: M e s s i , E t o o, C h r i s t i a n o R o n a l d o , R o o n e y, R i b e r y, A l n e l k a . . . Mais à mon sens, la plus grande déception vient des L I O N S I N D O M P TA B L E S d u C a m e r o u n qui nous ont gratifiés de la prestation la plus humiliante de l’histoire du football Camerounais, sur tout en tant que por te étendard d’un continent en quête de performances. Espérons que les pouvoirs publics sauront tirer des leçons de ces échecs pour les échéances futures.
CARTON Le pays arc-en-ciel et la FIFA ont tout fait pour que 30 jours durant, la fête soit belle mais, concernant l’arbitrage, ROUGE la réflexion porte aujourd’hui à palier très vite les insuffisances des ‘’hommes en noirs’’. Faut-il désormais passer
de 3 à 5 arbitres lors d’un match de football international ou alors introduire la vidéo? Sur le dernier match par exemple, le patron de la FIFA a dit que « le trio arbitral n’a pas été aidé par les circonstances de la partie ». Une finale hachée et perturbée par le record des cartons (14 Jaunes et 1 rouge). De La Mondia à Coulibally, en passant par Rossetti, tous sont passés à coté de la plaque, réduisant parfois à néant, les espoirs d’un pays voire de tout un continent: Allemagne ≠ Angleterre, Etats-Unis ≠ Slovénie, Ghana ≠ Uruguay…CA FAIT BEAUCOUP !
L’esprit de Mandela est sauf ! Avant de clore son propos lors de la conférence bilan, Blatter a parlé avec émotion du rôle de Nelson Mendela dans l’attribution de l’organisation du mondial à l’Afrique du sud: « Je l’ai rencontré pour la première fois en 1992, il avait un rêve; celui d’apporter la coupe de monde à son pays. Le rêve est devenu réalité en Mai 2004, quand l’Afrique du Sud a été élue. Il voulait assister au tournoi, notamment au match d’ouverture mais, il a été endeuillé la veille. Heureusement, lors de la finale, il s’est acquitté de cette ambition. Donc, je dois rendre un hommage au plus grand humaniste vivant: Nelson Mandela Madiba ! »
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C ULTURE : LES ECRANS NOIRS
Le festival annuel de tous les amoureux du cinéma est à sa 14e édition
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rée en 1997, le festival E C R A N S N O I R S est devenu au fil des années, le cadre privilégié de diffusion et de promotion du cinéma dans la sous région Afrique centrale. Cette fête du 7e ar t dont le père fondateur est Bassek Ba Kohbio, réalisateur et cinéaste camerounais, vise à rassembler le maximum de professionnels africains, de cinéphiles et autres passionnés, pour célébrer et valoriser le cinéma africain, donner les moyens à l’Afrique centrale de figurer par mi les pays les plus créatifs du continent en matière de 7e ar t. La 14e édition tenue du 29 au 05 juin 2010, au palais des spor ts de Yaoundé a regroupé une fois de plus des comédiens, des réalisateurs, des techniciens, des financiers, des administrateur s et autres professionnels du cinéma venu de par t le monde. Le thème retenu cette année était: « litté-
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rature et cinéma », un choix qui s’explique par une volonté d’engager davantage les cinéastes dans une démarche créative et originale où le livre constitue un vivier pour l’écriture scénaristique. A cette occasion, un hommage a été rendu aux grands noms de la littérature africaine. Autre activité qui aura marquée cette édition: Le retour des « classes de cinéma » qui a fait revivre l’ambition de for mation abandonnée ces trois dernières années pour des raisons techniques. Nous avons également noté le retour des projections pour enfant et, l’animation au village du festival d’un « espace image pour enfants » afin qu’ils se familiarisent avec l’univers cinématographique. Une vingtaine de longs métrages africains produits depuis 1960 ont été diffusés à travers la ville pour illustrer les cinquantenaires de l’indépenLA RAFALE MEDIA N°3 l SEPTEMBRE 2010
dance célébrée par plusieurs etats africains. Toujour s pour cette année un hommage rétrospectif a été rendu à Sotigui Kouyaté, comédien bur kinabé décédé, qui a légué un héritage cinématographique immense à l’Afrique entière. Lors de la clôture du festival, les films: « Une femme pas comme les autres » du burkinabé Abdoulaye Dao et, « The Eternel » du nigérian Chike Ibekwe ont reçu conjointement l’écran d’or, distinction récompensant le meilleur long métrage du 14e festival ECRANS NOIRS de yaoundé.
C ULTURE : LES ECRANS NOIRS
Interview de Monsieur Bassek Ba Kobhio
Fondateur du festival
existe bel et bien. C’est vrai que le problème de la salle de cinéma reste une préoccupation et, il faut trouver des solutions sans pour autant dire un arrêt du festival parce qu’il n’y a pas de salles. C’est un projet qui est sur la table et donc, nous nous attelons et espérons bientôt le résoudre car, nous sommes conscient de la place qu’occupe les salles de cinéma dans la valorisisation du 7e ar t.
- L A R A FA L E m é d i a : Que ressentez-vous 14 ans après le lancement des écrans noirs? -B B K : Je pense que nous sommes arrivés à une adolescence déjà bien entamée car 14 ans dans la vie d’un être humain, c’est quelque chose et en même temps c’est rien. On est encore dans cet âge frais où les choses se mettent en place et, s’agissant d’une manifestation comme les écrans noirs, je crois que nous avons de temps en temps expérimenté et, nous sommes ar rivés a un stade où nous avons des idées plus nettes de ce qu’il convient de développer. C’est pour cela qu’un bilan fait sur la durée avec des résultats auxquels nous sommes arrivés aujourd’hui permet de dire que les écrans noirs font bonne route. - La 14e édition des écrans noirs se tient dans un contexte caractérisé par l’absence totale de salle de cinéma au Cameroun. Pensez-vous que le cinéma à un avenir dans ce pays? - B B K : Le cinéma, ce n’est pas que les salles de cinéma. Nous avons eu des salles de cinéma pendant longtemps. Le véritable problème ici, C’est d’avoir des salles de cinéma où sont projetés des films camerounais. Nous avons besoin des salles de cinéma et des films camerounais. Je crois que de nos jours la technologie s’est développée. Les jeunes ont commencé à tourner des films en numérique et si nous prenons au niveau du nombre de films; on peut dire qu’il y’a plus de cinéma aujourd’hui qu’avant même si on préférerait avoir de temps en temps des films en 35millimètres. Le manque de salles de cinéma même si il hypothèque gravement le marché du cinéma, ne signe pas la non existence du cinéma camerounais car, il
- Qu’est ce qui fait la différence entre le concept des é c r a n s n o i r s et un festival comme l e f e s p a c o ? -B B K : Dans un premier temps, je vous dirai qu’un festival est un festival. Maintenant, le festival panafricain de cinéma de Ouagadougou est un grand festival soutenu par tout un état et qui a une existence assez longue. C’est d’ailleurs le fespaco qui a initié quelque par t aussi la création des écrans noirs a Yaoundé. Le fespaco est déjà un festival très attendu dans tout le monde entier. C’est dans cette esprit que les écrans noirs se développent aussi. Sinon, les deux ont une même vision même s’ils ont des dimensions bien différentes. - Au-delà des projections de films, les écrans noirs sont caractérisés par un cer tain nombre d’activités (conférences, formations). Quel est le but recherché par ces activités connexes? -B B K : Le cinéma regroupant plusieurs aspects (la réalisation , la production, l’exploitation, la diffusion…), il a donc besoin de professionnels pour mieux s’exercer et, ces professionnels meme s’ils ont du talent, méritent d’être formés quelque par t. C’est la raison pour laquelle nous organisons des séances de formation, mais aussi des colloques qui permettent de développer un thème de manière précise. Tout cela va de pair. On ne peut plus se contenter de projeter des films, Il faut faire en sor te que les gens qui projettent ces films et ceux qui les commentent soient bien formés.
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Propos recueillis par Victorine Beguel
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C ULTURE : DU RIFIFI A EFOULAN - YAOUNDÉ Tradition
La chefferie de 1er Degré D’Efoulan Comment retrouver le cap ?
“Et moi, j’ai hai tout mon dur labeur, sous le soleil, que je laisserai à ceux qui viendront après moi et qui sait s’ils seront sages ou sots?”
Charles ATANGANA et son épouse
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Charles ATANGANA
l était né 1 an avant le fameux traité Ger mano-Douala de 1884 établissant le Cameroun comme protectorat allemand. Il recut de son père A TA N G A N A E S S O M B A une éducation complete ajoutée à la rigueur allemande qui le prédisposèrent à assumer sans faille ses fonctions de souverain supreme des E w o n d o s et B e n e jusqu’à sa mor t en 1943. C h a r l e s ATA N G A N A , s’il revenait aujourd’hui, ferait siennes les paroles du rassembleur citées plus haut. il comprendrait difficilement comment le corps de sa petite belle fille directe ATA N G A N A M o n i q u e peut rester dans la morgue plus de 4 mois parce que les descendants d’une meme dynastie n’arrivent pas à s’entendre. Pour la petite histoire, lor sque le 24 aout 1991, 42 descendants directs de CHARLES ATANGANA décident de por ter M m e A TA N G A N A M a r i e T h e r e s e , E p o u s e A S S I G A A H A N D A au trône, c’est avec une mission et des objectifs précis. Elle était choisie à l’image de Jeanne D’Arc, pour délivrer les “ M V O G AT E M E N G U E ” qui, pendant longtemps, étaient menacés d’expropriation car situés stratégiquement au coeur de la capitale politique du Cameroun. D’ailleurs, un paragraphe du procés verbal de sa
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désignation “il a enfin été rappelé que cette chefferie est essentielement pour les ATEMENGUE et sur tout en priorité pour la famille du feu Charles ATANGANA. Et qu’il soit humblement donné à la dite famille la cour toisie de se prononcer le cas echeant sur ses eventuels successeurs”. 9 ans plus tard, le premier ministre Pe t e r M A FA N Y M U S O N G U E par arrete n° 017 du 27 mars 2000, decide d’homologuer la désignation faite selon la procédure réglementaire de M M E AT A N G A N A M a r i e T h e r e s e A S S I G A A TA N G A N A en qualité de chef de 1er degré d’Efoulan. De l’avis d’un patriarche M V O G T S O U N G I M B A L A : “La chefferie Char les ATANGANA n’appar tient pas à MME ASSIGA bien qu’etant le chef supérieur à Efoulan” témoin dés le début de cette histoire. Pour lui: “les rites de la tradition B E T I auraient d’abord ete violés à la base en faisant de MME ASSIGA Marie Therese le chef supèrieur des Ewondos, puisqu’une femme ne peut acceder au trône que si elle est célibataire ou divorcée “a t’il ajouté. Mais pour le cas d’espèce, celle ci est mariée à un E T O U N D I et c’est ce clan qui veut destabiliser la chefferie des ATEMENGUE. Elle pretend que le palais est sa propriété privée, ceci sous la base d’un titre foncier frauduleux établi en son nom. Par consequent, on ne saurait enter rer quelqu’un dans ses terres sans son accord, d’où la naissance des divisions intestines. Des sources proches de cette affaire, le palais Charles ATANGANA qui reste l’un
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des plus grands sites historiques du Cameroun a été restauré non par les fonds propres de MME ASSIGA comme elle le pretend mais, par des contributions diverses à par tir d’un arreté du vice 1er ministre chargé de l’administration territoriale G i l b e r t A N D Z E T S O U N G I (Arreté N° 0332 / A / MINAT / DAP / SDCE /SG du 08 vovembre 1994 por tant autorisation d’appel à la générosité publique). Ce qui semble plus paradoxal et inadmissible dans cette histoire; c’est que, quoi que le delegue du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, G i l b e r t T S I M I E V O U N A ait delivré une autorisation d’inhumer dans le caveau familial, bien que le titre foncier frauduleux ait été annulé par arreté N° 0224/Y2/MINDA/3210 du 27 avril 2010, il se trouve que l’entrée du palais est gardée jour et nuit par les forces de l’ordre intimant de ne pas s’approcher des lieux. Ce qui justifie les repor ts des obsèques. Quelle humiliation et quel deshonneur pour la mémoire des disparus! Tous les sages de MVOG ATEMENGUE s’accordent à dire que la solution viendrait peut-etre du chef de l’état puisqu’il a été saisi du dossier. Vivement que la chefferie retrouve le cap. Wait and see!
Par Etöng Ntomba
L A CHRONIQUE DE GILBERT NDEBI :
Supermarchés pour prédateurs...
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’histoire montre qu’il existe un lien étroit entre les valeurs dont se réclament individuelement les membres d’une société et celles que défendent leurs dirigeants. C’est ce genre de cachet social que Thomas SANKARA aurait bien voulu léguer à la postérité à travers le concept de “ p a y s d e g e n s intègres”. Tout compte fait, c’est le gouvernement en place, quelle que soit la facon dont il a accédé au pouvoir, qui peut favoriser ou restreindre les droits civils tels que la liber té de presse, la liber té de se réunir, la liber té religieuse, d’expression, la protection contre les arrestations arbitraires, le harcélement illicite, le droit à un procés equitable... De nos jours, la défiance et la suspicion semblent avoir succédé à la confiance. Dans beaucoup de pays, les scandales de cor r uption, d’homosexualité, d’infidelité conjuguale au plus haut niveau, ont souillé la réputation des gouvernements, d’où le nombre croissant de per sonnes qui se sentent perdues. Par contre, quand les autorités s’efforcent de poursuivre des objectifs nobles, elles gagnent la confiance des populations. Au Cameroun, c’est avec beaucoup d’intérêt que nous avons accueilli l’idée de réglementer internet, la presse en ligne, les réseaux sociaux. Ces supermarchés pour prédateurs sexuels selon l’expression de Par r y AFTAB, spécialiste de la cyber securité et la cyber criminalité. A
tout instant, des millions de jeunes sont sur le net chez eux, chez un ami, un cybercafé, à l’école, sur un assistant personnel ou un mobile por table permettant de se connecter presque n’impor te où. A ce niveau, en bon parent aver ti, vous vous trouvez devant une réalité préocupante, compte tenu de l’impact que cet outil à sur votre enfant. Les camerounais se souviennent que les premières secousses remontent à 2004, lor squ’une presse en ligne annonca la mor t du président Paul BIYA à l’étranger. Cette information à l’époque, plus qu’un galop d’essai, a devoilé au grand jour l’état d’esprit des “postulants”, en l’espace de quelques heures. Et dieu seul sait si l’on a pas échapé de peu à une destabilisation des institutions étatiques! Une des principales caractéristiques de la mondialisation est l’échange d’idées; dont internet est la figure emblématique mais, malheureusement, les problèmes riment souvent avec les clics de souris (vous pouvez vous retrouver dans une brasserie nazie vir tuelle ou dans une librairie d’ouvrages por nographiques). Cer tains sites expliquent même comment fabriquer une arme ar tisanale voire pire encore. Avec du recul, après analyse des tristes évènements de février 2008 dans les 2 grandes métropoles de notre beau pays (DOUALA, YAOUNDE), sans oublier les émeutes du 25 juin 2010 à EBOLOWA, J’ai tout intérêt à penser que la jeunesse
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africaine en général et, camerounaise en par ticulier auraient besoin d’une b o u s s o l e m o r a l e . Même les lions indomptables, cités jadis comme référence, sombrent de plus en plus dans l’indiscipline et le matérialisme. A mon sens, pour contenir et canaliser toutes ces énergies, un travail de fond s’impose dès à prèsent, insistant sur l’éducation, la réglementation et la repression. Aucun progrés véritable ne peut s’obtenir dans le désordre et le chaos. Il faut donc revenir sur les fondamentaux comme dans les pays d’Asie, n’en déplaise aux détracteur s car, en fait, et pour emprunter à Koffi ANAN sa vision: “La mondialisation ne sera un succés que si elle l’est pour les pauvres comme pour les riches, elle ne doit pas moins offrir de droits que de richesses. Elle ne doit pas moins appor ter la justice sociale que la prospérité économique et, l’essor de la communication!”
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R AFALE SANTÉ :
Allo docteur Max ! Comment surmonter les troubles du sommeil ? sont des excitants. A l’inverse, un peu de mangue, de patate douce, de banane, de cœur de palmier, de germe de riz, de germe de haricot, ou de fruits à écaille stimule la production de sérotonine et aide donc à s’endor mir. Attention cependant, il est aussi déconseillé de se coucher le ventre vide que juste après un repas copieux.
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n sait depuis la nuit des temps qu’une bonne nuit de sommeil n’est pas due au hasard. Bien dormir ne se limite pas à une bonne maîtrise de son anxiété et de son stress mais, de son hygiène du sommeil qui passe par l’adoption d’un nouveau mode de vie: 1) une activité physique régulière à un moment approprié de la journée. Avant de se mettre au lit, mieux vaut lire un ouvrage délassant, écouter une musique apaisante ou prendre un bain chaud. 2) La préparation au sommeil nécessite également un régime alimentaire approprié. Bien que l’alcool engourdisse, il nuit à la qualité du sommeil. Eviter le soir de boire du café, du thé, du chocolat ou des boissons à base de cola, car ce
Le cadre dans lequel on dor t est aussi primordial: 1) une température agréable. 2) l’obscurité, l’absence de bruit, un matelas et des oreillers confor tables, sont autant d’ingrédients d’une bonne nuit de sommeil. Le sommeil est essentiel pour la santé: le sommeil est vital et ne devrait donc pas être négligé ou déprécié. Si l’on savait ce qui se passe dans un corps privé de sommeil, on réfléchirait à 2 fois avant de décréter qu’il est une per te de temps réser vée aux fainéants et il n’y aurait pas tous ces accidents de circulation qui nous privent aujourd’hui d’êtres chers. Quel gâchis! Le nouveau né dor t 18 h sur 24 par petites tranches, l’adulte se contente de 3 à 10h de sommeil, selon les individus.
Les conséquences du manque de sommeil: Effets à cour t terme: • Somnolence et sautes d’humeur. • Créativité, performances et sens de l’organisation réduits. • Diminution de la concentration. Effets à long terme: • Obésité et vieillissement prématuré. • Epuisement. • Risque d’infections, de diabète, de maladies cardio vasculaires ou gastro-intestinales. • Amnésie chronique.
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De l’avis des savants, le sommeil est par tagé en 2 phases: le sommeil paradoxal et le sommeil lent. Dans le sommeil profond, la pression sanguine et le pouls sont au plus bas, ce repos octroyé à l’appareil circulatoire réduit les risques de maladies cardio vasculaires. La sécrétion de l’hormone de croissance atteint alor s son maximum. Chez les adolescents, elle est jusqu’à 50 fois plus élevée la nuit que le jour. Le manque de sommeil per turbe même la production des globules blancs et d’une hor mone appelée le cor tisol, ce qui rend le sujet plus vulnérable aux infections et aux troubles de la circulation. le sommeil facilite aussi la dissolution des radicaux libres, molécules qui joueraient un rôle dans le vieillissement des cellules, voire dans l’apparition des cancers. En somme, disons comme Shakespeare que: «le sommeil est le grand nourricier dans la fête de la vie».
Les principales causes d’insomnie: • Médicales: maladie d’Alzeimer, apnées du sommeil, obstruction des voies aériennes supérieures; syndrome des jambes sans repos, maladie de Parkinson: mouvements périodiques des membres, qui s’accompagnent de périodes d’éveil ; asthme; troubles cardiaques et digestifs. • Psychiatriques: dépression, anxiété, panique, psychose maniaque dépressive, stress post-traumatique • Extérieures: lumière, bruit, chaleur, froid, inconfor t de la literie, conjoint remuant.
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