Diplôme d'Architecte, Projet de Fin d'Etude de Marine Potonnier

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Studio Architecture Environnement et Cultures Constructives

Projet de Fin d’Études mai 2010

Contours et Détours d’Un Jardin Marine Potonnier

Membres du jury : Pascal Rollet, directeur d’étude, professeur ENSAG, master Architecture, Environnement et Cultures

Constructives Nicolas Dubus, architecte, enseignant ENSAG, master Architecture, Environnement et Cultures Constructives Enseignant d’une autre thématique de master : Philippe Liveneau, architecte, docteur, enseignant ENSAG, master Architecture et Cultures Sensibles de l’Environnement Enseignant d’une autre école : Olivier Balaÿ, architecte, docteur, titulaire d’une HDR, professeur ENSA Lyon Personnalité extérieure : Vincent Jacques Le Seigneur, secrétaire général de l’INES

Éditions : Architecture, Environnement et Cultures Constructives - ENSAG Contours et Détours d’Un Jardin

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Remerciements Mes remerciements vont d’abord à l’équipe enseignante, et en particulier à Pascal Rollet, Nicolas Dubus, Stéphane Sadoux, AnneMonique Bardagot, Olivier Baverel et Patrice Doat, qui m’ont suivie durant ce diplôme et les deux années de formation de master dans lequel il s’inscrit, avec le

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souci de l’expérimentation et d’un contact assidu avec le monde professionnel. Ensuite, je n’oublie pas Thomas Jusselme, Jean Christophe Fluhr et Laurent Tochon pour leur expérience, leur investissement et leur disponibilité. Ils ont su m’apporter des

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bases solides sur les détails techniques du projet d’architecture. Enfin, je tiens à remercier tout particulièrement ma famille et mon entourage qui m’ont soutenue et poussée sans relâche, durant toutes mes années d’études et notamment durant cette année de PFE.

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Résumé / Summary

Ce projet de PFE dans la ville de Tournus vise à redynamiser l’économie locale et à attirer de nouvelles populations en créant un nouveau pôle de vie et d’activités : un écoquartier. Il se donne pour objectif de développer des solutions éco-responsables : socialement équitables, écologiquement soutenables et économiquement viables. Ce travail s’articule autour de trois concepts, dans le but d’ancrer l’habitat proposé dans son contexte, lui donner une identité propre et contribuer au développement local. Valoriser le paysage existant sur le site paraît être une solution

pour concilier vie communautaire, densité de la ville et respect d’un environnement déjà présent. Ce projet tente d’atteindre un équilibre entre espaces verts publics et bâtis. C’est aussi une première solution pour démontrer qu’on peut développer une identité forte en fonction du lieu existant. C’est d’ailleurs la réflexion sur l’habitat mâconnais qui permet de justifier une réelle liaison avec l’endroit où l’on construit. L’architecture traditionnelle fournit certaines idées susceptibles d’évoluer et d’inspirer une architecture axée sur les qualités d’organisation spatiale,

notamment dans les transitions public-privé. Enfin, les filières et les savoir-faire locaux disponibles pourront apporter leur appui.

This diploma project in the town of Tournus aims to revitalize the local economy and attract new residents by creating a new centre of life and activity : an eco-neighbourhood. Its objective is to develop environmentally responsible solutions : socially equitable, ecologically sustainable and economically viable. This work is structured around three concepts in order to deep-roofed the proposed housing in context, to give it a particular identity and to contribute to local development. To enhance the existing landscape on the site seems to be a solution for re-

conciling community, density of the city and compliance with the existing environment. This project seeks to achieve a balance between green spaces and public buildings. It is also a first solution to demonstrate that we can develop a strong place-based identity. The reflection on the habitat of Mâcon can justify a real connection with the building place. Traditional architecture provides some ideas to evolve and inspire an architecture based on the qualities of spatial organization, including public-private transitions. Finally, local

firms and expertise can be available to provide eventually their support.

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Sommaire

Introduction

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I. ANALYSE THÉMATIQUE DU CONTEXTE

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A. Evolution du territoire

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1. Origine de son emplacement , relation au territoire 2. Succession de pôles et unification

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3. L’éclatement de la vile

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B. De l’environnemement à l’habitat 1. Analyse environnementale

2. Habitat vernaculaire et cultures constructives

C. Vivre à Tournus

1. Habiter 2. Travailler 3. Se déplacer 4. Etudier, se cultiver, se dépenser

A. Trame viaire B. Typo-morphologie C. Paysage urbain D. Relation avec le site E. SWOTT

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II. ANALYSE SPATIALE DE LA VILLE

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III. CONTOURS ET DETOURS D’UN JARDIN A. Un concept décliné sur plusieurs thèmes: une architecture située 1. Valoriser le paysage existant

2. Un développement à l’échelle urbaine 3. Réinterpréter une architecture traditionnelle 4. S’appuyer sur les filières et les savoir-faire locaux

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B. Trois jardins 83 1. Programme et références 83 2. Les logements du bois 89 3. Les logements du potager 138 4. Les logements du verger 154 5. Différentes propositions d’occupation des espaces extérieurs 183 6. Récapitulatif des logements 187 7. L’éco-maison de quartier et la halle de menuiserie-charpenterie 188 8. Une construction en référence aux filières fortes de la région 192 9. Stratégies thermiques et énergétiques 224 10. Implication des habitants, gestion du quartier 232

Conclusion

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Bibliographie

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Annexes

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Sources illustrations

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Introduction

Ce Projet de Fin d’Etudes est centré sur la conception d’un éco-quartier à Tournus, en Saône-etLoire. Il correspond à une demande réelle de la mairie. Celle-ci souhaite pouvoir débattre avec la population de la programmation et du lancement d’un projet d’ensemble de logements. Cet échange se fera à partir de propositions d’étudiants en architecture. Le projet prend place dans une ville, au contexte encore fortement rural, qui a la volonté de dynamiser son développement. Ce projet d’éco-quartier doit apporter diverses solutions de logements collectifs et individuels pour environ 60 foyers. Il doit évidement développer des solutions écologiques, sociales et économiques, responsables et soutenables pour un habitat inscrit dans un éco-quartier. Pour cela, il est important de prendre en compte les échelles spatiales et temporelles du développement durable et donc de s’appuyer tout d’abord, sur une analyse fine du territoire et du contexte urbain actuel. Ce projet renvoie de façon plus globale aux questions suivantes: D’une part, dans un contexte d’habitat économique, social et politique difficile, comment peut-on apporter de nouvelles solutions d’habitats compte tenu de cette crise ? Comment peut-on intégrer, avec un coût modéré, l’exigence d’efficacité énergétique et le respect de l’environnement ? D’autre part, dans une société gouvernée par le marketing et le consumérisme, la maison est devenue un objet de consommation comme un autre, avec maintenant une note d’écologie bien au goût du jour, mais

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sans véritable identité et encore moins rattachée au sol qui la porte. Dès lors, ce projet tente de montrer qu’il est possible de concevoir des habitats socialement et économiquement équitables et viables, écologiquement responsables et avec une identité tirant parti de leur situation. Ce projet va tenter de répondre aux questions soulevées par la thématique de master Architecture, Environnement et Cultures Constructives dirigé par l’architecte Pascal Rollet : - La question de la vie en communauté et de la densité des villes est aujourd’hui posée d’une manière cruciale. Il est essentiel de rechercher les formes les plus adaptées pour une ville durable. Mais comment créer des quartiers denses qui font une juste place à la nature et à la voiture ? Comment créer des écoquartiers d’habitat intermédiaire? Ces interrogations sont tout autant reliées à des réalités économiques et sociales : - Des prix du foncier qui atteignent des sommets en milieu urbain...Les prix de la construction neuve qui s’envolent du fait de l’augmentation du coût des matières premières et du coût du travail...Une part grandissante de la population qui n’a pas accès aux financements nécessaires pour accéder à la propriété... Cela est d’autant plus frappant que la crise survenue en septembre 2008 n’en finit pas de toucher de nombreux domaines et en particulier celui de l’économie et donc celui de l’accessibilité au logement. - Comment gérer les modifications climatiques qui s’amorcent en même temps que la diversification des ressources énergétiques ?

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Cela renvoie au constat de l’architecte Dominique Gauzin-Müller : « En ce début de 21ème siècle, alors qu’une population qui a doublé en cinquante ans n’arrive pas à se partager équitablement une planète polluée et surexploitée, la survie de notre civilisation représente un véritable défi. Le bâtiment est au cœur des enjeux et la mise en place de solutions pérennes exige de chacun la remise en cause de pratiques désuètes, et appelle des évolutions dans sa manière de réfléchir puis d’agir […]. L’habitat éco-responsable est fondé sur un équilibre entre l’homme et son environnement, entre la tradition et la modernité, entre le low-tech et le hight-tech. La démarche qui y mène n’est pas une nouvelle contrainte ajoutée à beaucoup d’autres, mais un état d’esprit qui recentre les champs du possible, dans un souci de sobriété. Elle fait appel à la créativité et à la mise en commun des compétences dans un esprit d’ouverture. » (Jacques Ferrier (dir.), L’architecture = durable, Picard, 2008). Cela s’ajoute au fait que trop d’habitations d’aujourd’hui sont peu reliées au sol qui les porte et encore moins à la culture constructive du lieu. Il est important pourtant de se souvenir des architectures précédentes pour mieux imaginer celles à venir, et de rechercher de nouveaux modes constructifs qui s’appuient sur les savoir-faire et les matériaux locaux autant que sur les technologies les plus contemporaines. A partir de ce constat et de ces pistes, ce PFE tente de concevoir un éco-quartier construit en fonction d’une situation paysagère spécifique, en accordant une place importante

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à l’espace paysagé, tout en s’inspirant d’une histoire et d’une culture constructive et architecturale locales et en s’appuyant sur des filières locales de construction historiquement implantées ; cela dans le but d’ancrer l’habitat proposé dans son contexte, lui donner une identité propre et contribuer au développement local. Le bâtiment, un contexte environnemental fortement impacté « Aujourd’hui, l’environnement est un sujet de préoccupation omniprésent. De l’inquiétude légitime par rapport à l’épuisement des ressources de la planète à l’argumentaire vertueux et politiquement correct qui accompagne les messages marketing destinés à vendre une nouvelle voiture ou un nouveau shampoing, tous les discours se doivent désormais d’être « green compatible ». [...] La prise en compte d’une éthique environnementale induit un changement de regard sur l’univers technique et elle ne diminue en rien l’exigence esthétique. La technique est dépendante du dessein que lui fixe le projet, et c’est cet objectif donné à la technique qui subit actuellement une profonde métamorphose. » (Jacques Ferrier (dir.), L’architecture = durable, Picard, 2008). De nos jours, la préservation de la planète et le développement durable sont de toutes les discussions. La notion d’une dégradation de l’environnement est maintenant plus qu’un constat, c’est aujourd’hui une donnée fondamentale. Le comportement des personnes s’en trouve changé mais cette prise de conscience ne concerne actuellement qu’une petite partie de la population. Cela donne un formidable point de départ et la

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possibilité de travaux communs. De plus, une véritable politique d’engagement s’est développée depuis la ratification par de nombreux pays (notamment la France) du protocole de Kyoto en 1990. Depuis la mise en place de l’agenda 21 en 1992 au sommet de Rio, le sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 et enfin le Grenelle de l’environnement, la France a adopté le projet de la loi Grenelle Environnement le 8 octobre 2009. Ce projet de loi comporte un volet bâtiment, qui implique les propriétaires dans les travaux d’économies d’énergies. Ainsi, une véritable implication des personnes va se développer, qu’ils y soient sensibles ou non. « Ce qui est en jeu, c’est la qualité du monde dans lequel on veut vivre - et non sa survie : la distinction est importante car elle implique de multiples possibilités d’agir, et permet de garder l’optimisme et le libre arbitre de l’architecture d’auteur. ». (Jacques Ferrier (dir.), L’architecture = durable, Picard, 2008).

rects et indirects sur l’environnement à tous les niveaux de son cycle de vie sont notables : utilisation des matériaux, transport des produits, mise en œuvre du bâtiment, son utilisation (fonctionnement, impacts en utilisation courante, maintenance, rénovation) et déchets en fin de vie (réutilisation, recyclage et valorisation énergétique). L’étape la plus incidente sur l’environnement est celle de l’utilisation qui représente 80% des impacts. Ainsi, outre créer des comportements responsables, il est nécessaire de concevoir des logements économes en énergies durant leur utilisation. Comme indiqué précédemment, un logement ancien consomme 300 kWh/m²/an (uniquement pour son chauffage) alors qu’un logement reprenant la logique de conception «passive haus» ne consomme que 15 kWh/m²/an ; il y a donc de grandes possibilités d’amélioration.

En effet, avec 120 millions de tonnes de CO2 émises, c’est-à-dire 25% des émissions nationales, et une consommation de 70 millions de tonnes équivalent pétrole, le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie et à l’origine d’une grande partie des rejets de CO2 nationaux. Le chauffage représente l’essentiel de ces rejets et le développement récent de la climatisation accentue ce constat. Un logement ancien, non optimisé, consomme rien que pour le chauffage en moyenne 300 kWh/m²/ an ; il y a donc fort à faire. Lorsque l’on regarde les étapes de vie d’un bâtiment, des impacts di-

L’habitat, un contexte social et économique difficile D’après le 15ème rapport sur l’état du mal logement de la Fondation Abbé Pierre de 2010, 10 millions de personnes sont touchées par la crise du logement, de près ou de loin. Ce chiffre est la cause d’un des premiers facteurs d’exclusion, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’enfants. En 2010, la Fondation Abbé Pierre a choisi de s’intéresser au sort des enfants mal logés car ceux-ci - qui connaissent donc toutes sortes de difficultés (scolaires, santé, développement personnel…) - sont les générations futures. Le rapport fait état de 85 000 enfants vivant dans des logements insalubres, 250 000 vivant dans des logements sur-

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occupés… Ce constat, qui montre des milliers d’enfants souffrant du mal logement, manifeste une urgence outrepassée. En effet, bien que les pouvoirs publics tentent de déployer un « arsenal » de dispositions et de lois, la crise du logement est durablement installée. Par exemple, la maison à 100 000 euros, proposée par le ministre J.L. Borloo en octobre 2005, offre la possibilité d’accéder à la propriété en 20 à 25 ans, en payant pour toute mensualité l’équivalent d’un loyer HLM, mais demande une contrepartie de la part des communes pour le terrain ; or, cette aide est très rare. Ainsi, les ménages doivent s’endetter doublement (la maison et le terrain). De plus, cette disposition ne prend en compte que les ménages ayant des revenus compris entre 2 500 et 1 500 euros par mois, ce qui exclut les plus pauvres. Par la suite, la loi du 5 mars 2007 du « droit au logement opposable », qui permet de faire valoir contre autrui (l’Etat) son droit au logement dès lors que l’on est français, résidant en France de manière régulière, ne pouvant pas accéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant, de s’y maintenir et ayant déposé une demande de logement HLM, ne peut encore se vanter de résultats acceptables. En effet, six mois après l’entrée en vigueur du dispositif, un bilan permet de constater des effets positifs mais très limités au regard de l’importance des besoins. Exemple : à Paris, 7 200 demandes ont été déposées et seules dix familles ont été relogées… Comme le dit Martin Hirsch (ancien président d’Emmaüs France), il ne suffit pas de le proclamer pour le faire, et d’autres considèrent que la loi

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n’est pas encore applicable en raison de la pénurie de logement. L’économiste Michel Mouillart estime ainsi que « l’insuffisance de la construction devrait représenter a minima 150 000 logements pour les seules années 2008 et 2009 », portant le déficit global qui s’est creusé depuis un quart de siècle à plus de 900 000 logements. Aussi, l’accession au logement est de plus en plus difficile, 80 % des Français estiment qu’il est aujourd’hui difficile de trouver un logement, et parmi eux, 37 % jugent son accès «très difficile», ce dernier chiffre étant en augmentation de 11 % par rapport à août 2007. Cette situation concerne chaque année environ trois millions de ménages, accédants à la propriété ou locataires, sans compter 1,2 million de demandeurs de logements sociaux en attente d’une réponse. Selon les comptes du logement, la dépense moyenne engagée par les ménages pour se loger est passée de 7 890 € par an en 2002 à 9 700 € en 2007, connaissant ainsi une augmentation de 23 %, bien supérieure à celle de l’évolution des prix à la consommation durant la même période. Elle est surtout forte dans le secteur locatif privé (+ 32 %), alors que ce parc joue un rôle d’accueil important pour toutes les catégories de ménages. Cela pénalise surtout les plus modestes dont une partie deviendra «demandeur de logement social». L’augmentation du coût du logement tient évidemment à la progression du poids des remboursements d’emprunt et des loyers, mais elle est aussi affectée par l’augmentation très rapide des charges (+ 19 % entre 2001 et 2007), liée à l’évolution des dépenses de chauffage qui en représentent environ 40 %. Les faibles revenus des ménages, conjugués à

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une mauvaise qualité thermique des logements et à l’explosion des coûts de l’énergie, ont par ailleurs conduit ces dernières années à l’augmentation de situations de mal-logement relevant de la « précarité énergétique ». On note 3,4 millions de ménages touchés par cette précarité, soit 13% des ménages en France. Dès lors, le poids croissant du loyer dans le budget des ménages réduit considérablement les ressources disponibles, ce qui affecte le niveau de vie et en tout premier lieu l’alimentation et la santé, sans parler des loisirs. (cf. Rapport du mal logement de la Fondation Abbé Pierre). Ainsi, en plus d’une urgence environnementale, il y a une urgence économique à concevoir des logements économes en énergie. On note enfin une grosse disparité dans l’accession au logement, les ménages les plus aisés parviennent à devenir propriétaires, tandis que les ménages les plus modestes sont de plus en plus locataires. Entre 2003 et 2006, sur 10 ménages aisés ayant changé de logement, 6 sur 10 sont devenus propriétaires, alors que seul 1 sur 10 est devenu propriétaire parmi les ménages les plus modestes, soit 20 %. Ainsi, face à un pouvoir politique qui ne semble pas réaliser l’aggravation de la crise du logement, à un parc immobilier ancien trop insuffisant et énergivore, à une urgence environnementale mais porteuse d’une architecture donnant aux architectes les moyens de se la réapproprier, et à un consumérisme de l’habitat, ce projet tente de proposer un éco-quartier bien ancré dans son territoire, essayant de développer des solutions

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d’habitats tant écologiquement responsables que socialement et économiquement équitables et viables. Ce PFE présente dans un premier temps une analyse du territoire et du contexte urbain du site, en passant par l’évolution du territoire, puis l’environnement et l’habitat, et enfin la vie à Tournus. Par la suite, le projet est développé à travers trois concepts. Ceux-ci sont représentatifs d’une architecture située. Ainsi, dans un premier temps, les trois concepts et leurs applications seront expliqués, puis le projet en lui-même sera présenté selon ses différentes ambiances ; on évoquera également les choix constructifs, ainsi que les différentes stratégies thermiques. Enfin, les diverses façons d’impliquer les habitants seront abordées.

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I. ANALYSE THéMATIQUE DU CONTEXTE Introduction L’ensemble de cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet à l’échelle urbaine répondant aux enjeux d’une démarche éco-responsable. Il était donc essentiel de mener une analyse précise du territoire considéré. Pour cela, une équipe de neuf étudiants du Master “ A.E.&C.C. ” a mené collectivement une analyse des caractéristiques de Tournus selon deux axes. Le premier concerne l’évolution du territoire, la mise en relation entre environnement et habitat, et enfin, la vie pratique à Tournus. Le second est une approche spatiale de la ville, basée sur la synthèse d’une visite effectuée sur place. Elle porte entre autre un regard sur la trame viaire, la typo-morphologie, le paysage tournusien et le site du projet. L’ensemble des données collectées sur place, complétées par des recherches théoriques sur l’histoire, la géographie, les cultures constructives… ont été analysées et réinterprétées. Elles constituent le socle de différents scénarios de développement urbain et d’hypothèses de projet pour l’éco-quartier.

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Tournus est une ville de plus de 6 000 habitants, située le long de la Saône, au sud-est du département de la Saône-et-Loire. Elle fait partie de la communauté de communes du Tournugeois, qui regroupe 11 communes. Traversée par plusieurs axes nord-sud (l’autoroute A6, la route nationale N6, la voie de chemin de fer TER, la Saône), elle est aujourd’hui une étape touristique importante en Bourgogne pour son patrimoine historique et particulièrement pour l’abbaye Saint-Philibert. 1.Vue aérienne de la commune Site du futur éco-quartier

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A. évolution du territoire 1. Origine de son emplacement, relation au territoire

Position stratégique dans le pays Tournus présente un certain nombre de caractéristiques géographiques : - elle est implantée sur la rive droite de la Saône, à l’abri des inondations - elle se situe à égale distance de Mâcon et Chalon-sur-Saône, de Dijon et Lyon, de Paris et Marseille - elle se trouve dans la vallée de la Saône, dans la continuité du couloir Rhodanien - elle est un lieu de passage stratégique pour la communication entre le Nord et le Midi : à toutes les époques, elle s’est trouvée le long des grands axes de circulation européens et français.

Le développement de la ville de Tournus a été influencé en partie par la limite naturelle de la Saône. Les grands axes de circulation et sa position de ville frontière, entre Bresse et Bourgogne, et entre Royaume de France et Empire germanique ont favorisé le développement de la vie urbaine dans cette région. Son emplacement stratégique la positionne en tant que carrefour commercial.Même si de nombreux axes ont contribué à ouvrir cette cité sur son territoire environnant, la Saône et la voie Agrippa ont joué un rôle important dans son évolution. Ces axes sont toujours visibles dans la ville.

Dès l’Empire Romain, la voie Agrippa traversait la ville pour circuler de Lyon à Autun. La Grande Route de Lyon à Paris ainsi que la Grande Voie passant par Lons-le-Saunier et Louhans la traversait également. La route nationale 6, l’autoroute A6 et le train ont aujourd’hui amoindri son statut de ville étape. Les moyens de transport de l’époque nécessitaient en effet de s’arrêter à Tournus pour les trajets de longue distance. Dès l’Antiquité, la Saône a joué un rôle important dans les transports. Les diligences d’eau, et à partir de 1822, les bateaux à vapeur, font escale à Tournus pour les trajets entre Chalon-sur-Saône et Lyon. Le transport fluvial est progressivement abandonné dès l’arrivée du chemin de fer en 1853, plus rapide pour traverser la France.

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Situation de Tournus dans le territoire français

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Castrum, point de concentration romain Avant d’être une ville, Tournus a connu différentes étapes d’évolution. Même si les premières traces de campement humain datent de la préhistoire, puis de l’époque celtique, la première indication certaine d’un établissement humain sur le site de Tournus date de la période Gallo-Romaine.

Les origines de ce quartier datent du Ier siècle. Les Romains, séduits par la topographie du bord de Saône, y établissent le « castrum. » Traversé par la voie Agrippa, à une heure de marche de Mâcon et Chalon-sur-Saône à l’époque, le castrum servait de gîte d’étape aux garnisons romaines. Tournus n’était alors pas véritablement un village, son importance n’était pas liée à son nombre d’habitants mais plus à sa situation, parfaite pour recueillir les denrées destinées au commerce avec le Midi et ravitailler les corps d’armée de Lyon.

Au XVIIe siècle, de nombreux vestiges de constructions romaines ont été découverts dans le quartier de la Madeleine, au sud du centre historique actuel. Ces derniers (tours, murailles…) sont encore visibles aujourd’hui.

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2. Plan du castrum de Tournus Plan du castrum de Tournus d'après G.JEANTON, loc. crt. p.151 (Echelle : 1/2000 environ)

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Emplacement du castrum dans la ville Vers 177

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2. Succession de pôles et unification

Ses environs n’étaient pas construits. La ville voit apparaître, au fur et à mesure, un troisième pôle unificateur. Elle est alors composée :

L’implantation spatiale de l’abbaye, au nord du camp de ravitaillement romain, est particulière. Un retranchement autour du monastère est construit pour se protéger de toute incursion. Aucune construction n’est autorisée au nord de l’enceinte. La ville est alors divisée en deux pôles distincts : le pôle religieux, très puissant, et le castrum, pôle civil qui sert essentiellement de garnison.

- du castrum et son château fort où se trouve l’emplacement du quartier de la Madeleine aujourd’hui. - de l’emprise spatiale de la paroisse Saint-André, la plus importante par sa taille et son nombre d’habitants. Elle est délimitée par le Bief du Potet jusqu’à l’enclos de l’abbaye. Le quartier de la Pêcherie en faisait partie. - de l’abbaye et l’enclos du monastère, qui étaient séparés du reste de la ville par des portes qui donnaient accès aux routes utilisées pour le Nord le Midi et ravitailler commerce avec les corps d’armée de Lyon.

C’est au Moyen-âge que Tournus devient réellement une ville. Les nécessités de défense entraînent une densification entre ces deux pôles.

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Plan de l'Abbaye. (D'après le Guide de Tournus) (Echelle : 1/2500 environ)

Implantation de l’abbaye dans la ville Vers 179

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Influence religieuse et polarisation L’évolution de la ville de Tournus est étroitement liée au pouvoir religieux. En 177, l’histoire du martyre Saint-Valérien nous apprend qu’il existe déjà une communauté chrétienne en ces lieux. En 875, les moines de Saint-Philibert achèvent à Tournus une vie d’errance à travers la France, et trouvent refuge auprès des moines de Saint-Valérien. La construction de la célèbre abbaye Saint-Philibert est alors entamée. Le pouvoir des moines prend une place

encore plus importante lorsqu’ils obtiennent, à travers une charte, l’abbaye, la ville, ses habitants et bon nombre de propriétés.

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Tournus a comme origine l’implantation du castrum romain. Le centre ancien connaît ensuite différentes phases de développement avant d’être finalement trop à l’étroit dans ses propres murs.

3. Plan du pôle religieux

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Fortifications Tournus joue également à l’époque un rôle de ville frontière. Elle subit, par conséquent, bon nombre d’invasions. A cette période, la Saône était la seule séparation entre l’Empire germanique et le Royaume de France. Ces affrontements et ces tensions poussent la ville à construire une enceinte en partie centrale, aux frais des habitants, dès la deuxième moitié du XVe siècle. Cette enceinte protectrice comprend : à l’ouest, un mur reliant le château fort du castrum à l’abbaye ; au sud, un mur ponctué de tours reliant le château fort à la Saône ; au nord, un mur reliant la rivière et l’abbaye. Seule la partie le long de la Saône reste ouverte sur l’extérieur. La ville se protège ainsi de plus en plus, se dissociant des terres environnantes aux dépends d’une campa-

A la fin du XVIe siècle, la population atteint les 4 000 habitants. Du point de vue spatial et morphologique, les impôts, plus élevés dans la rue principale que dans les rues secondaires, incitent les habitants à densifier leurs habitations. Des parcelles étroites (5,5 m de façade) et profondes (entre 45 m et 50 m) s’intensifient. Dans les différents quartiers du centre-ville, des typologies différentes sont alors développées pour s’adapter à ces configurations de parcellaires. Ces spécificités caractérisent aujourd’hui l’habitat tournusien. Cependant, dès le début du XIXe siècle, cette densité devient problématique et la ville finit par déborder de ses enceintes.

Zones du centre ville - Ve siècle

Fortifications - XVe siècle

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gne qui se désertifie peu à peu. Seule la Saône reste un point important de communication avec l’extérieur.

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3. L’éclatement de la ville

pulation majoritairement ouvrière. Le XIXe siècle marque également une articulation dans le développement urbain de Tournus. L’artisanat et les ateliers familiaux de petite taille, installés dans la ville compacte du début du siècle disparaissent. La ville change alors d’échelle. Les nouveaux pôles d’activités occupent une surface équivalente à celle du castrum. De ville commerçante et compacte, elle devient une ville industrielle et pavillonnaire éclatée.

1906 : 4 846 habitants pour une surface urbanisée de 0,2 km2 1975 : 6 978 habitants pour une surface urbanisée de 2 km2

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Voie f é

rée

Changement d’échelle de l’industrie et mutation de l’habitat Le véritable processus d’étalement s’engage dès la fin du XIXe siècle. Des pôles industriels majeurs se déploient le long de la voie ferrée et une expansion exponentielle de la surface urbanisée au-delà de cette même voie se développe à partir de 1930. Tout d’abord, des industries très diversifiées se sont successivement implantées sur le territoire Tournusien : fabriques de couvertures, manufactures de chapeaux de feutre, usines métallurgiques, sucrerie, féculerie, fabrique de chaises et aujourd’hui les usines Téfal ou encore Rexan (spécialisée dans l’emballage). Le renouvèlement constant de cette activité constitue une ressource essentielle d’emplois locaux, fixant ainsi une po-

rée

Au XIXe siècle, la ville connaît une nouvelle dynamique de développement. Un premier constat met en avant la migration d’une population ouvrière déjà installée (du centre historique vers la périphérie). Celle-ci s’implante dans des maisons individuelles en périphérie avant même que l’emprise protégée par les remparts ne soit comblée, et que la croissance de la population ne paraisse justifier cette extension. Ce processus s’expliquerait par l’insalubrité et la promiscuité des logements existants dans la ville compacte. Trop exigus et malsains, ils sont progressivement désertés et transformés en garages, en magasins ou en dépôts de marchandises. Aujourd’hui, cette situation perdure car de nombreuses maisons de ville restent inhabitées.

1854

1930

Site Gare

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Une seconde phase s’engage à partir de 1930. Comme l’ensemble du territoire français, Tournus connaît une véritable transformation dans son rapport ville/campagne. Le mode de vie urbain, l’automobile, les déplacements à grande vitesse et l’accession à la maison individuelle par une population principalement ouvrière construisent le deuxième visage de Tournus : une ville dispersée et fragmentée entre zone pavillonnaire (lieu de résidence) et zone industrielle (lieu d’activité). La distinction entre la ville et la campagne, disparaît au profit d’une homogénéisation d’un mode de vie urbain et d’une continuité urbanisée. Cependant, d’importantes infrastructures viennent structurer ce territoire et rompre cette apparente cohésion. Fractures spatiales La Saône, la voie ferrée, la route nationale 6 et l’autoroute

A6 ont influencé et continuent à contraindre le développement de la ville. à l’échelle du territoire de Tournus et des villages environnants, la Saône est une barrière naturelle entre la Bresse et les plaines au pied des monts du Mâconnais et du Chalonnais. Elle était très fréquentée pour le transport de marchandises et de voyageurs jusqu’à l’arrivée du transport ferroviaire. Aujourd’hui, seul le tourisme de loisir a encore un impact économique en proposant des promenades fluviales. à l’échelle de Tournus, les infrastructures territoriales créent des scissions spatiales majeures. L’implantation de la gare sur l’axe Paris-Lyon-Marseille, au-delà des limites de la ville historique, a entrainé une profonde mutation dans son développement. D’une part, elle a conforté l’extension et l’éparpillement des espaces urbanisés. D’autre part, elle remet en cause le statut initial de

Autoroute Route Nationale

Enfin, l’autoroute A6, à l’ouest de la commune, construite dans les années 1970, est une nouvelle limite à l’urbanisation. Considérée comme l’axe le plus fréquenté d’Europe, elle présente de réelles contraintes de franchissement et de protection sonore. L’échangeur situé au nord de Tournus renforce l’attractivité de la route nationale 6 et par conséquent la division en deux du tissu urbain. Ainsi, Tournus, ville-étape jusqu’à la fin du XIXe siècle, s’est transformée en ville de passage bien desservie par les infrastructures territoriales. Ce potentiel de raccordement au réseau de transport est un atout majeur, mais il présente aujourd’hui de réels enjeux à l’échelle locale, questionnant la mobilité et l’étalement urbain.

Voie ferrée Voie fluviale Quai / berges de la

Saône Articulation inter-quartier Route

Départementale

Autoroute

Voies communales

Route Nationale via Agrippa

Voie Ruelles ferrée

centre historique

Voie fluviale Quai / berges de la Saône

Tournus, ville étape. La rapidité des moyens de transport augmente les distances de parcours. Cela modifie le rapport au territoire et génère un changement d’échelle de déplacements. L’implantation à Mâcon (ville rivale de Tournus pour ce projet) de la gare de bifurcation pour Genève et Chambéry en est l’exemple. Elle aurait pu raviver l’activité et l’identité de Tournus, mais finalement elle renforce sa mutation et rend obsolète l’étape tournusienne. De plus, le contournement du centreville par la RN6 (réalisé en 1960) renforce l’identification de deux entités distinctes : elle affirme une rupture entre le pôle historique, caractérisé par une urbanisation hyper-compacte et son tiers-espace (« ni ville, ni campagne tout en étant mi-ville, micampagne »1) caractérisé par une dilatation de l’aire urbanisée.

Les quatre axes qui fragmentent la ville

Route Départementale

1

expression de Martin Vanier

Voies communales via Agrippa Ruelles centre historique

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École

43

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Gestion des sols et conséquences sur la densité Depuis un demi-siècle l’évolution urbaine de Tournus connaît une véritable rupture dans son rapport à la densité bâtie. Cette mutation caractérise le passage d’une dynamique de compacité, à une dynamique de dilatation de l’habitat. En effet, en moins de 50 ans, l’emprise urbaine a été multipliée pas dix, sans pour autant qu’une telle augmentation de la population ne justifie ce phénomène. Cet éclatement de l’habitat, majoritairement marqué par l’éparpillement de maisons individuelles entraine le morcellement, la consommation et l’appauvrissement des terres agricoles. La parcelle individuelle (dominée par un vide paysager, le jardin) construit alors un paysage mi-urbain, mi-campagne en

opposition à la ville historique, dense et compacte (dont le bâti occupe une emprise totale du sol). L’évolution de la ville est marquée par la création d’une succession de pôles tantôt disjoints, tantôt confondus. Aujourd’hui, Tournus est caractérisée par une rupture entre deux entités urbaines morphologiquement distinctes. L’enjeu de son développement futur réside donc dans l’articulation de ces deux entités. La ville a successivement perdu son indépendance religieuse, son rôle de ville frontière et sa place de ville-étape. Pourtant, sa situation géographique et les dynamiques d’adaptation de son activité la maintiennent. Aujourd’hui, elle tente de retrouver une place au travers des enjeux de développement local et éco-responsable. Espace d’habitat et de travail

Aire d’activités culturelles et patrimoniales

Faible densité Forte densité

étude de la densité

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Deux entités distinctes

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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B. De l’environnement à l’habitat 1. Analyse environnementale

ne

Saô

La proximité de la Saône et ses conséquences sur l’environnement La Saône est l’élément caractéristique du territoire. Elle a modelé le paysage et influencé le développement de Tournus. La présence de l’eau implique également une richesse biologique tout autant que des catastrophes lors de rares crues. Celles-ci sont redoutées en hiver car la Saône et ses affluents sont simultanément en crue. Lors de tels phénomènes, l’eau envahit les terres de la plaine en rive gauche, classées inondables, constituant un véritable bassin d’épandage. Le site du projet n’est pas concerné par ces risques puisqu’il se situe à environ 11 m audessus du niveau de la Saône (altitude la Saône : 172 m, altitude du site en son point le plus bas : 193 m). Une nappe phréatique située sous la commune l’approvisionne en eau potable.

4. écoulements

écoulements temporaires écoulements permanents

Les crues historiques Novembre 1840 Janvier 1955 Décembre 1981 Décembre 1982 Mai 1983 Janvier 1994 Mars 1999 Mars 2001

8,05 m 6,96 m 6,65 m 6,50 m 6,65 m 6,34 m 5,67 m 6,54 m

5. Zones inondables :

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Interdiction de construire Possibilité de construction sous conditions

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La présence de l’eau, couplée à la richesse des sols (dépôt important de sédiments), favorisent et vitalisent le développement de la faune et la flore. Les espaces laissés à l’abandon se boisent très vite et évoluent vers des forêts alluviales. Celles-ci se composent d’arbres tendres (saules, peupliers) et durs (aulnes, chênes pédonculés). Le département de Saône-et-Loire est globalement très boisé ce qui explique la volonté des élus de valoriser la filière bois. Comme la flore, la faune est spécifique aux milieux écologiques présents à Tournus. Des espèces pionnières se développent. Même si les crues tardives actuelles affaiblissent les systèmes de reproduction, cette biodiversité est mise en valeur par des zones naturelles et protégées (ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique, ZICO : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux). Elle constitue une richesse pour l’éco-quartier qui la promeut. Le territoire aux alentours de Tournus se caractérise par différents paysages. Au centre, la vallée alluviale dessinée par la Saône est une plaine cultivée. Elle s’ouvre à l’est sur la plaine de la Bresse. Ce paysage est aujourd’hui en mutation. Les espaces de culture laissent peu à peu la place aux pavillons, aux zones d’activités, et à l’empreinte des axes de circulation. À l’ouest, les monts du Mâconnais forment des collines organisées en étage où la vigne a tendance à disparaître au profit des cultures et des prairies sur les crêtes. Des bois forment une limite visuelle.

Contours et Détours et d’Un Jardin

6. Espaces protégés ZNIEFF II ZNIEFF I ZICO

7. Vallée alluviale

8. Plaine de la Bresse

9. Monts du Mâconnais

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Le relief : résultat de mouvements géologiques Le relief de Tournus se forme à l’est par le bassin plat du lit de la Saône et évolue à l’ouest vers les reliefs des monts du Mâconnais. Le site se trouve entre ces deux morphologies paysagères à une altitude de 193 m. La formation de cette géographie est le résultat du soulèvement du massif alpin à l’ère tertiaire. Avant ce mouvement et depuis l’ère secondaire, une mer a envahit la région, déposant une couche de calcaire. Lors d’un mouvement géologique, une partie de la région s’est soulevée, donnant naissance aux monts du Mâconnais. Simultanément, une autre partie s’est enfoncée caractérisant le fossé de la Bresse. Le lit de la Saône s’installe naturellement à l’ère quaternaire. Grâce à l’ensemble de ces mouvements géologiques, le sol de surface s’est enrichi en calcaire. Cette spécificité explique la présence de la filière pierre en Bourgogne. 175m 200m

225m 250m 275m 300m

10. Relief de la commune

Tournus Saône

Monts

5 km

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Fosse

11. Coupe géologique

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Un climat continental Le climat de Tournus est de type continental. La température varie entre -1 et 25,7 °C pour une moyenne annuelle de 10,9 °C (10,4 °C à Grenoble). Il constitue l’isotherme le plus élevé du département. Une influence méridionale s’infiltre par la vallée du Rhône grâce à un vent principalement nord-sud. À cela s’ajoute un ensoleillement moyen de 1925 h/ an (2031 h/an à Grenoble), justifiant la mise en place d’une stratégie thermique à la fois passive et active. Par ailleurs, aucun masque solaire lointain ne perturbe cette démarche. Les précipitations cumulées annuellement sont réparties régulièrement au cours de l’année. Bien qu’elles rentrent dans la moyenne nationale, la Saône-et-Loire est le département où il pleut le moins en Bourgogne. Sa morphologie géographique explique cette situation puisque la vallée de la Saône est protégée des influences océaniques par le massif du Morvan. Le traitement des déchets Actuellement, une station d’épuration traite les eaux usées. Elle se situe au sud de la commune et peut recevoir la consommation de 8 000 habitants alors que Tournus en possède 6 000 à ce jour. La communauté de communes gère un centre de tri ; les déchets non recyclés et non-réutilisables sont, quant à eux, enfouis.

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En Saône-et-Loire... Températures moyennes mensuelles Janvier 2,1 °C Février 4 °C Mars 6,8 °C Avril 10 °C Mai 3,9 °C Juin 17,5 °C Juillet 20,1 °C Août 19,4 °C Septembre 18,4 °C Octobre 11,7 °C Novembre 6 °C Décembre 2,7 °C Ensoleillement moyen mensuel Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

40/60 h 80/100 h 160/180 h 180/200 h 200/210 h 240/260 h 260/280 h 220/240 h 180/200 h 120/100 h 60/80 h 40/60 h

En France...

12.

13.

14.

15.

16.

17.

Précipitations moyennes mensuelles Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

66,3 60,9 58,7 69,4 85,9 74,7 58,1 77,1 75,7 71,7 72,7 70,4

mm mm mm mm mm mm mm mm mm mm mm mm

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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2. Habitat vernaculaire et cultures constructives

La diversité de matériaux locaux tels que la pierre, le bois et la terre a particulièrement influencé la construction régionale. Il en résulte un habitat et des filières spécifiques. Architecture vernaculaire Cette étude propose une analyse de l’habitat vernaculaire bourguignon. En effet, la Bourgogne possède une forte particularité constructive régionale ponctuée de fines variations locales, comme dans le Mâconnais. Cependant, des thèmes génériques de construction se retrouvent selon les activités des propriétaires et la disponibilité des matériaux. Les typologies les plus remarquables sont la maison vigneronne, la maison à cour, la ferme bressane et l’habitat groupé de vignerons. La maison vigneronne Cette maison est très répandue en Bourgogne et dans le Mâconnais où elle est appelée « maison vigneronne à galerie » ou, plus simplement, « maison à galerie. » L’habitation en hauteur est toujours disposée sur une cave et desservie par un escalier extérieur couvert construit au dessus de la cave. L’accès au logement s’effectue également par une galerie couverte dite « galerie mâconnaise. » La maison à cour Elle est organisée autour d’une cour centrale en forme de U. L’entrée principale est couverte et donne sur la rue. Il s’agit souvent d’une maison d’exploitation en polyculture. Aujourd’hui, la porte d’entrée couverte est souvent supprimée. La transition de l’espace public vers l’espace privé est progressive. La

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première étape est marquée par le franchissement d’un porche couvert, souvent orné d’un linteau de bois. Celui-ci donne sur une cour desservant l’habitat. La maison donne, quant à elle, entièrement sur cette cour, avec peu d’ouvertures sur l’extérieur. La ferme bressane Cette typologie répond aux spécificités spatiales de la culture du maïs et de l’élevage de volailles. En effet, la cour donnait à la fois de l’espace au développement des animaux et permettait d’entreposer le maïs récolté, avant le stockage. Morphologiquement, cet habitat est de faible hauteur, mais possède des combles importants. Historiquement, il caractérise un « genre paysan ancien », qui résiste au temps et à l’influence culturelle extra-paysanne. Sociologiquement, ces fermes abritaient souvent plusieurs familles, dont les habitations étaient regroupées en U autour d’une cour commune. Constructivement, les murs et les galeries sont le plus souvent à pans de bois. Leur remplissage évolue selon la disponibilité des matériaux, passant de la terre, à la pierre puis à la brique cuite selon l’époque de la construction. Le chaume recouvrait les toitures, avant d’être progressivement remplacé par des tuiles plates ou mécaniques rouges, lors de l’essor industriel.

entrées séparées. L’habitat vernaculaire souligne le lien entre la disponibilité des matériaux locaux, les savoirs faire constructifs et les spécificités des modes d’habiter propres à chaque époque. L’enjeu consiste aujourd’hui à réinterpréter les caractéristiques constructives et les qualités spatiales identifiées pour les modes d’habiter et les savoir-faire contemporains et futurs.

La collectivité de vignerons Le regroupement en collectivité est fréquent pour les vignerons qui partagent la même exploitation. Plusieurs familles habitent un même bâtiment, desservi par un escalier et une cour commune. La cave reste cependant divisée par familles avec des

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La maison vigneronne

La maison à cour

La ferme Bressane

18. Cette maison présente un grenier en plus de la cave traditionnelle. L’appareillage des arcs sous l’escalier et de la porte d’entrée est classique, seule la porte d’escalier traitée comme un portique est peu courante.

20. Maison à cour

22. Dessin de ferme Bressane

La collectivité de vignerons

23. Corps de ferme bressane

19. Collectivités de vignerons, les dispositifs architecturaux permettent d’identifier le nombre de familles habitant dans chaque construction. La maison la plus proche de la rue abrite par exemple deux familles. Chacune d’elles dispose d’un accès particulier à la cave et au logement tout en partageant un même escalier distributif. La maison centrale présente la même configuration architecturale, caractérisée cette fois par un escalier central. Malgré un palier commun, chaque famille peut s’approprier un côté. Ce dispositif présente de véritables qualités d’occupation, d’optimisation et de mutualisation de l’espace, pouvant être réinterprété aux vues des modes d’habiter contemporains.

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21. Exemple de porte d’entrée de maison à cour

24. Autre exemple de ferme bressane

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Matériaux vernaculaires et filières actuelles L’architecture vernaculaire caractérise les spécificités locales de l’habitat souvent induites par l’utilisation contrainte des matériaux locaux. Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss soulignent par exemple « [...] que la société rurale disposait de moyens beaucoup moins puissants qu’aujourd’hui : les pierres devaient être extraites, coupées, taillées « à la main », les chênes […] abattus, ébranchés, équarris, uniquement de main d’homme. […], et les charrois [transports] étaient assurés par des chevaux ou des bœufs […]. Dans cette société qui était, par la force des choses, à l’échelle humaine, le matériau de construction représentait donc une grande contrainte de site […] »2, caractérisant ainsi l’habitat vernaculaire. Aujourd’hui, les enjeux environnementaux et les avancées technologiques donnent une autre dimension à ces ressources locales. La pierre, la terre, le bois, utilisés hier par nécessité sont désormais porteurs d’un habitat éco-responsable, inscrit dans une démarche de développement durable et local. Dans cette perspective, il est essentiel de cerner comment ces matériaux sont aujourd’hui valorisés et plus ou moins utilisés dans l’habitat, et de comprendre la situation actuelle des filières concernées

2

Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss : Bourgogne,

l’architecture rurale française, éditions A Die. 1999

32

La filière actuelle

La pierre Un matériau vernaculaire La pierre est un matériau utilisé pour ses qualités constructives (porteuse et durable), thermique (inertie) et financière (signe de richesse révélant un niveau social élevé). En effet, son utilisation nécessite une main-d’œuvre qualifiée et des moyens de mise en œuvre spécifiques. Elle demandait également un art de la taille pour certaines pièces porteuses, d’où un certain coût. Par ailleurs, la pierre procure une fraîcheur et une protection contre les chocs thermiques (inertie) indispensable pour le stockage du vin. Ses caractéristiques physiques de la matière répondaient au développement d’un habitat adapté aux nécessités de l’économie locale. La pierre la plus utilisée fut le calcaire jurassique du Châtillonais. Il était très recherché, car il résiste à l’écrasement et aux intempéries, son extraction et sa manipulation sont faciles. Les autres pierres présentes sur le territoire sont la craie blanche du Sénonais et de la vallée de l’Armançon, les granits du Morvan et du Clunysois, les grès primaires du Morvan oriental. Même si ces granits et grès sont solides mais difficiles à extraire, ils se retrouvent dans l’habitat de Bourgogne. Enfin pour les toitures, les ardoises sont peu utilisées. Leur structure minérale ne facilite pas leur fixation et elles ont tendance à geler et à glisser. Mise en œuvre de la pierre : - Les fondations - Les murs porteurs - Les dallages

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Tout d’abord, la filière pierre de Bourgogne représente 25% de la production française3 et 1 000 emplois répartis sur 58 entreprises locales. Sa production est utilisée en revêtement de façade, en dallage de sol mais aussi dans la voirie notamment dans la pose de bordures et les aménagements urbains (bouches d’égout, bancs…). Son application est également fréquente dans la rénovation des monuments historiques. Malgré une présence importante dans le bâtiment et les infrastructures, elle est de moins en moins représentée sur le marché du matériau de construction. En effet de nombreuses carrières d’extraction réservent leur activité à l’obtention de granulats, destinés aux ouvrages d’infrastructure ou à l’industrie de la cimenterie. Nonobstant cet important développement, elle a beaucoup de mal à s’ouvrir sur d’autres marchés et ses acteurs freinent son évolution. La pierre reste aussi dans l’imaginaire collectif un matériau peu abordable et réservé à la construction d’exception. Dans cette perspective, la France risque, à long terme, de voir s’échapper une partie de sa ressource à l’étranger puisque la filière tente d’obtenir des marchés internationaux de plus en plus importants.

3

«Le secteur de la pierre en Bourgogne», préfecture de

la région de Bourgogne

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Différents appareillages de pierres plus ou moins bien taillées :

25. Maison en pierre, en centre ville de Tournus : chaînages d’angle pour la stabilité du bâtiment

26. Hôtel en pierre, en centre ville de Tournus : qualité des tableaux, des linteaux et des appuis de fenêtres.

Tonnerrois Châtillonnais Comblanchien Mâconnais - Chalonnais Nivernais

27. Carte de répartition des bassins de pierres

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Le bois et le chaume Des matériaux vernaculaires Le bois était avant tout un matériau de substitution dans les régions dépourvues de pierre. Son usage se faisait en fonction de la disponibilité et de la proximité des forêts. En effet, il n’était pas envisageable pour un constructeur modeste, de faire venir du bois d’une forêt trop éloignée. Dans un premier temps, le bois était transformé le moins possible et utilisé en structure dans la charpente, les cloisons, les murs à pans et les galeries. Le chêne était principalement employé. Selon la qualité et la taille du bois des sections assez courtes étaient obtenues pour les murs à pans de bois. Deux types de charpente existent et répondent au matériau adopté en couverture : - un principe de charpente courte, robuste et de très grosse section supporte les toits de laves (pierre, généralement du grès, taillées en rectangle de 1,5 à 2,5 cm, servant de couverture). - un principe de charpente légère, permet d’aménager de grands combles. Les charpentes légères se rencontrent dans les maisons à cour ou les fermes bressanes. Elles supportent un toit protégeant essentiellement de la pluie mais laissent circuler l’air pour le stockage et le séchage. La réalisation de ces charpentes était confiée à des professionnels. Le chaume était, quant à lui, très utilisé au Moyen-Age pour les toitures, notamment dans les fermes bressanes ; ce matériau, peu lourd, répondait à la configuration décrite plus haut. Il apportait un confort thermi-

que et une bonne isolation phonique. Il était également très économique car il provenait de la paille laissée après les moissons. Le manque de professionnels du chaume et son entretien finirent par faire disparaitre son utilisation au profit de la tuile de terre. Tout comme le chaume, la paille était très utilisée dans la même période, pour la préparation du torchis, avant d’être remplacée par la brique. Filières actuelles

Mise en œuvre du bois et du chaume : -La charpente -Les murs à pans de bois -Les cloisons

Les forêts représentent 23% de la surface du département de la Saône-etLoire, et sont constituées de feuillus (principalement des chênes) et de résineux (en majorité, dans le Sud de la Saône-et-Loire, des pins Douglas bientôt à maturité). Le bois d’œuvre issu des forêts bourguignonnes est utilisé par de nombreuses entreprises d’exploitation forestière. Il est transformé par les scieries et les entreprises de tranchage ou déroulage, puis façonné, valorisé et utilisé par des entreprises de deuxième transformation (menuiseries, charpentes, parqueteries, tonnelleries, ameublement, etc.). Les bois de petit diamètre (de taillis ou d’éclaircies) et les sous-produits des scieries sont transformés et valorisés par des entreprises de “panneaux”, de “pâte à papier” ou de “carbonisation”, mais également utilisés pour le chauffage. L’ensemble de l’activité de la filière bois en Bourgogne, qui

contribue activement au maintien de l’emploi en zone rurale, représente plus de 2 000 entreprises pour un total d’environ 20 à 22 000 emplois3. Une grande partie de ce bois est considérée comme de seconde qualité. Il n’est donc pas aujourd’hui utilisé dans la construction mais représente un véritable potentiel. Des recherches de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers sont en cours sur le sujet. Cependant les entreprises de deuxième transformation du bois en Saône-et-Loire n’exploitent pas encore toute cette ressource. Elles ont tendance à importer les bois de construction des pays du Nord et de l’Est de l’Europe, moins chers, secs, bien caractérisés, livrés dans les meilleurs délais. Les scieries n’ont pas encore toutes investi dans des moyens de séchage, qui leur permettraient de concurrencer le bois du Nord. Avec la tempête Quinten dans l’Ouest de la Bourgogne en février 2009 et la crise, la filière bois a beaucoup souffert. Mais des ponts sont en train d’être créés entre les entreprises de première et deuxième transformations afin que l’offre s’adapte à la demande. La forte volonté politique du département de Saône-et-Loire est un atout pour le développement de cette filière. De plus, un plan d’action a été décrété par le président de la République en faveur de la valorisation de la forêt française, incluant par exemple un seuil minimum d’utilisation du bois dans les constructions neuves. A l’échelle régionale, une autre action a été lancée, elle prévoit entre autre le développement des axes suivants : la gestion durable et la valorisation du bois, l’amélioration de la compétitivité des entreprises. 3

Étude « Emplois dans la filière bois en Bourgogne »,

AFOCEL 2006 : 18000 emplois ; CCI Saône et Loire : 4300 emplois

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28. Charpente traditionnelle légère 30. Charpente traditionnelle : de grosses sections, chevillées et non pas clouées. Cela est dû au fait que le fer était rare en milieu rural, et surtout à l’“ orgueil des charpentiers. ” Autrefois, le bois était choisi pour la forme qu’il avait. Le professionnel profitait ainsi de la forme naturelle du bois pour améliorer la résistance à l’effort (l’orientation des fibres du bois donnent la direction dans laquelle le bois résiste le mieux à l’effort).

29. Charpente traditionnelle robuste

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31. Ancien Hôtel Dieu de Tournus : utilisation du bois dans les galeries extérieures

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Ainsi en Bourgogne, il y a 83% de feuillus dont 64% de chênes et 9% de hêtres très présents dans le Morvan. Enfin, parmi les autres feuillus, le peuplier occupe les plaines alluviales, notamment la vallée de la Saône. Les autres essences (frêne, merisier, érable, fruitier, aulne, charme, etc.) sont minoritaires. Les résineux, principalement issus de plantations, représentent globalement 17% de la superficie boisée. Le douglas et l’épicéa sont largement dominants dans le Morvan et le Sud de la Saône-et-Loire. La Bourgogne est désormais la première région française pour la surface des peuplements en douglas, notamment grâce à leur concentration en Saône-et-Loire (cf. Bourgogne Nature). Le chaume et la paille En ce qui concerne la paille, son utilisation rentre le plus souvent dans le cadre d’auto-constructions. Cependant, il existe des entreprises de construction de toits en chaume, surtout spécialisées dans la rénovation. Aujourd’hui, la paille est un matériau très économique et très accessible (partout où il y a des cultures céréalières). Même s’il n’existe pas d’entreprises de construction spécialisées dans ce matériau, la paille remporte de plus en plus de succès auprès des personnes désirant utiliser des matériaux alternatifs.

32. Bourgogne, répartition des essences forestières

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La terre Un matériau vernaculaire Il s’agit d’un matériau très avantageux au niveau économique, bien qu’il nécessite de la main-d’œuvre. Les constructeurs peuvent se la procurer sur place, au moment de la construction, si la nature et la qualité du sol conviennent. Ainsi, la terre de la Bresse est particulièrement recommandée pour la construction en pisé du fait d’un bon équilibre entre argile, granulat, sable et eau. Selon les modes de construction, elle était utilisée crue pour les murs à pans de bois remplis de torchis, dans les plaines du val de Saône et dans la Bresse louhannaise. Des carreaux, des briques, et des murs en pisé sont présents en Bresse et dans la vallée de la Saône. Sa technique se rapproche de celle du Dauphiné. Il est posé sur un solin de pierre, la terre est battue par épaisseurs successives dans des banches de un mètre de haut. Les couches de terre sont séparées par des lits de mortier minces. Dans le Sud-Ouest de la France, le pisé est posé sur un solin de pierre de plus faible épaisseur et les couches de terre sont aussi épaisses que celles du mortier. Ce type de pisé offrait une grande résistance aux intempéries et aux poussées mécaniques. La terre cuite a été introduite dans le bassin de la Saône à la fin du XVIIIe siècle pour remplacer, les murs à pans de bois et les toits de chaume. Elle est utilisée partout où la pierre fait défaut. La population ne produisait pas elle-même ses tuiles, mais se fournissait dans des tuileries-briqueteries industrielles. Dans les murs à pans de bois, les briques remplacent progressivement le torchis, car celui-

Contours et Détours et d’Un Jardin

ci était d’un entretien permanent. De plus, la brique fait perdre l’intérêt de la structure bois dans ces types de murs, car elle est plus résistante aux intempéries et surtout porteuse.

Mise en œuvre de la terre : - Pour les murs - Les sols en terre battue - La toiture pour les tuiles

La filière actuelle

33. Maison en centre ville de Tournus

Dans cette région, la terre historiquement très utilisée n’est plus commune en tant que matériau de construction d’où l’absence de filière de construction et d’entreprises. Cependant, dans la région voisine et en particulier en Isère, il existe des entreprises de construction en terre. Ainsi, parmi l’ensemble des ressources locales identifiées, seul le bois et la pierre présentent aujourd’hui une véritable dynamique de développement. Celles-ci demandent dès à présent à être articulées avec les besoins de la construction contemporaine pour répondre à la demande grandissante d’un habitat écoresponsable.

34. Détail de mur à pans de bois, remplissage en torchis

35. Détail de mur à pans de bois, remplissage en brique

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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C. Vivre à Tounus 1. Habiter

Au recensement de 2006, la commune de Tournus comptait 5 892 habitants soit la moitié de la population du canton tournusien. En comparaison, la population du département de Saône-et-Loire s’élève à environ 500 000 habitants. Une population âgée La pyramide des âges révèle une représentation relativement égale des différentes tranches d’âge dans la population. Comparée à la population française, les personnes de plus de 60 ans sont nombreuses. Cela peut s’expliquer par l’implantation dans la commune de nombreuses structures d’accueil pour personnes âgées.

De petits ménages La diminution du nombre d’occupants par résidence principale est une tendance marquée à Tournus comme en France. Cela est dû à l’augmentation du nombre de familles monoparentales et de personnes veuves. Les gens vivent de plus en plus seuls. De nombreux logements anciens Plus de 70% des logements ont été construits avant 1974 contre 60% en France Métropolitaine, le patrimoine immobilier est donc particulièrement ancien. Pour les logements vacants, le constat précédent est encore plus accentué :

36. Pyramide des âges de Tournus en 2006

39. Évolution du pourcentage de familles monoparentales en France

40. Date de construction de l’ensemble des logements

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Population et logements De 1968 à 2006, le nombre d’habitants a diminué malgré des périodes de légère hausse. Dans le même temps, le nombre de logements ne cessait d’augmenter. Au cours des dernières années, le nombre d’habitants et de logements ont évolué de manière contradictoire. La construction de logement s’est poursuivie, malgré une baisse de la population.

37. Pyramide des âges de la France en 2006

38 Évolution du nombre moyen d’occupants par résidence principale à Tournus

38

75% datent d’avant 1949. On suppose qu’ils sont soit issus d’un héritage familial et inutilisés, soit en mauvais état et nécessitant une réhabilitation pour être de nouveau habitables.

41. Date de construction des logements vacants

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Logements et ménages Un ménage désigne l’ensemble des personnes partageant la même résidence principale. Par conséquent, sur un territoire donné, le nombre de ménages est égal au nombre de résidences principales. Les ménages d’une seule personne représentent le groupe le plus important (40%) de la population, ce qui est supérieur à la moyenne française (30%). Les couples sans enfants et les familles représentent chacun 30 % des ménages. Les résidences principales sont en majorité (75%) de grands logements (T3, T4, T5 et plus). Les personnes seules ou les couples, qui constituent

70% des ménages, n’ont réellement besoin que d’un T2. Malgré tout, les caractéristiques des résidences principales montrent qu’ils vivent dans des logements allant du T1 au T4. Le panorama du logement tournusien se caractérise par de grandes maisons pour des couples seuls, des logements vides et la poursuite de nouvelles constructions. La comparaison des caractéristiques des ménages et des résidences principales souligne une réelle inadéquation entre les deux. Ainsi, les logements présents à Tournus ne sont pas adaptés à sa population, ce qui représente un véritable enjeu pour l’éco-quartier.

42. Composition des ménages à Tournus

44. Évolution de la population à Tournus

Contours et Détours et d’Un Jardin

43. Nombre de pièces dans les résidences principales à Tournus

45. Évolution du nombre de logements à Tournus

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

39


2. Travailler

L’agriculture La Surface Agricole Utile (S.A.U.) par exploitation est en net recul sur le territoire communal depuis le début des années 70. On compte une douzaine d’exploitations agricoles à Tournus, la majorité orientées dans les fruits, les légumes et la viticulture. Les vignes ont particulièrement été abandonnées (-50% entre 1970 et 1988) alors que les surfaces de céréales et cultures agricoles ont progressé. Le tourisme Tournus et son abbaye attirent de nombreux visiteurs (environ

250 000/an). Le quartier Saint Philibert accueille ainsi un certain nombre de commerces « touristiques ». Cette attractivité dynamise l’économie et notamment les activités hôtelières et de restauration. Tournus recense 45 entreprises dans ce secteur. La commune dispose également d’un camping en bord de Saône, au nord de la ville, qui accueille une clientèle de passage. Enfin, la Saône, favorise le développement du tourisme fluvial de plus en plus important dans la dynamique touristique tournusienne. Néanmoins, la ville demeure dans les circuits touristiques une commune de passage, une étape entre la visite du

site de Cluny et celle des vignobles de Bourgogne. L’industrie Le secteur industriel occupe une place et une surface importante à Tournus. Il se caractérise par une implantation multi polarisée en six secteurs, regroupant 39 entreprises. Le secteur primaire est de moins en moins important, il ne représente que 1% des emplois alors que le secteur tertiaire en regroupe 68,8%. L’industrie est aussi un secteur d’activité important, rassemblant 26% des emplois.

1%

47. Nombre d’entreprises par secteurs d’activité :

Tertiaire

26,1%

Construction 68,8%

4,1%

Industrie Agriculture

-Ensemble : 354 - Industrie : 39 - Construction : 27 - Commerce : 100 - Services : 188 Champ : activités marchandes hors agriculture

46. Emplois selon le secteur d’activités, en 2006

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Quelques entreprises importantes : 1- « La Manu », actuellement Tefal et Tournus Equipement 2- Quai Georges Bardin (env. 10 000 m2 de friche industrielle) 3- Valspar, entreprise américaine de peinture et vernis 4- Le Pas Fleury, pépinière d’entreprises avec locaux en location, terrains constructibles disponibles pour de nouvelles implantations industrielles 5- La Grande Condemine, plusieurs bâtiments actuellement disponibles à la vente ou la location, zone largement occupée par plusieurs entreprises artisanales et industrielles, hôtel et un Centre d’Aide par le Travail 6- Baraban, terrains privés à vocation d’accueil d’entreprises industrielles

Localisation des zones industrielles de Tournus

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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La population active La population active désigne l’ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles soient au chômage à l’exclusion de celles ne cherchant pas d’emploi (personnes au foyer, rentiers). Actuellement, 70% de la population tournusienne est active contre un taux de chômage d’environ 12,5%. Parmi les 3 641 emplois proposés, 2 175 sont occupés par la population tournusienne (soit 60% de sa population active). La commune représente ainsi un véritable pôle attractif d’emplois. Enfin, 35% de la part restante travaille dans le département. La majorité des déplacements entre le lieu de travail et le domicile se fait principalement à l’échelle communale ou départementale.

Autres inactifs

11,1% 9,7%

Retraités ou préretraités

9,4%

61,1% 8,8%

Elèves, étudiants, stagiaires non rémunérés Chômeurs Actifs ayant un emploi

48. La population de 15 à 64 ans par type d’activité, en 2006

4,7%

0,3%

1,7% Actifs travaillant dans une commune hors France métropolitaine Actifs travaillant dans une commune située dans une autre région française

34,5%

58,9%

Actifs travaillant dans une commune située dans un autre département que celui de résidence Actifs travaillant dans une commune dans le département de résidence Actifs travaillant dans la commune de résidence

49. Lieu de résidence, lieu de travail

50. équipement automobile des ménages en 2006 :

-Ensemble : 2 769 soit 100% Au moins un emplacement réservé au stationnement: 1 443 soit 52,1% Au moins une voiture : 2 074 soit 74,9% - 1 voiture : 1 350 soit 48,8% - 2 voitures ou plus : 724 soit 26,1%

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3. Se déplacer

75% des ménages vivant à Tournus disposent d’au moins une voiture. La question de l’automobile et des transports est l’une des problématiques importantes dans la société actuelle et dans la réflexion sur l’évolution d’une ville. à l’heure actuelle, l’autoroute A6 traverse la commune du nord au sud. Elle est la plus fréquentée d’Europe avec 55 000 véhicules par jour. L’échangeur autoroutier situé au nord de Tournus facilite l’accessibilité de la ville (25 minutes de Chalon et Mâcon, et environ 1h de Lyon et Dijon). La route Nationale 6 compte 7 000 véhicules par jour. La route départementale 975 supporte un trafic de transit en direction de Bourg-en-Bresse, le Jura et les Alpes. Les routes départementales 215, 14 et 56 assurent un trafic local et touristique. On retient donc la forte présence d’axes automobiles. La gare ferroviaire, située entre le centre-ville et le site, est implantée sur la voie Paris-Lyon. Tournus est donc desservi quotidiennement par 48 trains en direction de Dijon, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Lyon ou Grenoble.

Bellevesvre Le Creusot

Mervans

Châlon-sur Saône 9

9

Montceau les mines

Louhans Tournus Cuisery

Lugny

Romenay 41 Clunny 71 Mâcon 40

Quatre lignes régulières Buscéphal (transports de bus publics départementaux) et trois lignes desservent Tournus et la relient aux villes environnantes. Paris Dijon

Châlon Tournus

Mâcon (TGV)

Grenoble

Lyon Marseille

Deux lignes TER pour une centaine de trains par jour

- Tournus / Mâcon : 15 min - Tournus/ Châlon -sur-Sâone : 15 min - Tournus / Lyon : 1h05 - Quatre trains aux heures de pointe

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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4. Étudier, se cultiver, se dépenser

Les équipements nombreux et variés de la commune caractérisent son attractivité. Les activités culturelles Tournus possède une bibliothèque, une ludothèque, une école de musique communale et un cinéma « Art et Essai. » Pour une ville de cette taille, il est important de noter la présence d’un espace culturel d’exposition, le Musée Greuze. Diverses animations sont organisées tout au long de l’année comme « La semaine du film d’animation » et l’importante manifestation autour des métiers d’arts.

mis en place un Agenda 21 (la gestion de l’énergie, de l’eau et de l’agriculture biologique). Actuellement, un verger écologique commence à être aménagé à proximité du lycée. Les nombreux équipements de la ville apportent une qualité de vie aux habitants. Ces structures communales ont un rayonnement plus large et accueillent les habitants des communes limitrophes et même au-delà.

Les équipements sportifs Le pôle sportif de la commune se trouve au nord-est du centre, sur la rive droite de la Saône. Cette zone, en partie inondable, regroupe la piscine intercommunale, le gymnase et les deux stades. Le collège et le lycée général, situés à proximité, utilisent ces équipements pour les activités sportives. Les établissements scolaires publics La commune compte deux écoles maternelles (Jean Galopin et Charles Dard), une garderie périscolaire et deux écoles primaires (une publique, Raymond Doroy, et une privé, Saint-Valérien). L’enseignement secondaire est dispensé dans le collège En Bagatelle, le lycée général et technologique Gabriel Voisin (541 élèves en 20092010) et le lycée professionnel agricole d’horticulture et de paysage. Le lycée agricole s’est engagé dans un projet pédagogique en relation avec le développement durable et a

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Lycée Général et Technologique Gabriel Voisin Collège publique En Bagatelle Établissement de services et d’aide par le travail Établissement public médico-social Paul Cézanne Hôpital en Belnay (personnes agées) Lycée professionel agricole d’Horticulture et de Paysage Les Perrières École primaire privée Saint-Valérien

Piscine

Stade Noël Perret

Gymnase Chanay

Stade

Bibliothèque

abbaye Saint-Philibert

Hôtel-Dieu, musée Greuze École maternelle Charles Dard Résidence privée de l’Arc (personnes agées)

Cinéma «La Palette»

École municipale de musique

École maternelle Jean Galopin Ludothèque «L’envie de jouer» Maison de retraite des Sept Fontaines (personnes agées) École primaire publique Raymond Dorey Centre social communal

Localisation des équipements de la commune

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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II. ANALYSE SPATIALE DE LA VILLE

En complément de l’approche thématique du contexte tournusien, une analyse spatiale par quartier a été menée sur place. Elle a révélé trois thèmes fondamentaux permettant de comprendre l’environnement du site. Ces derniers correspondent, premièrement à la prise en compte des caractéristiques de la trame viaire de la ville, deuxièmement spécifient les différentes typo-morphologies bâties et urbaines et, troisièmement, révèlent la diversité des paysages urbains de la ville. Enfin, le site du projet sera présenté en images et en plans.

Identification des quartiers d’étude

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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A. Trame viaire

Quatre axes nord-sud structurent Tournus et marquent une hiérarchisation des voies en fonction de leur échelle de déplacement. Elles fractionnent fortement l’espace de la ville (l’autoroute A6, la nationale RN6, la voie ferrée et la Saône). Moins marquées, des voies secondaires s’ajoutent à cette première trame viaire : les quais et les berges de la Saône, promenade paysagère, les routes départementales et voies communales desservant les différents quartiers de Tournus. D’autre part, la Via Agrippa et les ruelles du centre historique, souvent exigües et piétonnes, témoignent du riche passé de Tournus. La comparaison de différents types de voies souligne les caractéristiques physiques de chacune. Autoroute Route Nationale Voie ferrée Voie fluviale

Autoroute

1.

Quai / berges de la Route Nationale Saône

2.

Route Voie ferrée Départementale

6.

Voie fluviale

4.

Voies communales via Agrippa

3.

5.

Quai / berges de la Saône Route Départementale

Ruelles Voies communales centre historique Via Agrippa Ruelles centre historique

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Le réseau viaire de Tournus

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Contours et DÊtours et d’Un Jardin

1.

4.

2.

5.

3.

6.

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Route nationale N6, entrée de la ville Caractérisée par une prédominance de la voiture et de la vitesse, la nationale forme une barrière entre les quartiers qu’elle sépare. Les déplacements et transits se font à l’échelle du département. Dès lors, la voie est un contournement de la ville historique, mais crée une ligne séparatrice forte entre ce centre et les autres quartiers.

7. Vue de la Nationale 6

Coupe schématique de la N6 dans la ville La Via Agrippa, le centre historique Les déplacements se font à pied à l’échelle du quartier et du centre- ville. Les rues sont étroites, trois mètres environ, ombragées et peu accessibles en voiture. La route nationale est aménagée pour la voiture et la mobilité à l’échelle du territoire, tandis que les voies du centre ville servent aux déplacements piétons de proximité.

8.Vue de la Via Agrippa

Coupe schématique des rues de la Via Agrippa

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Quais de Saône Les piétons et les automobilistes se partagent la voirie pour la circulation, la promenade ou le stationnement tout en contournant le centre ville. L’échelle de déplacement est celle de la promenade à pied ou en voiture. L’habitat et les commerces sont alignés sur la voie, tout comme le végétal.

Ces deux trames viaires ont un rapport au paysage de nature différente. Dans les allées de l’habitat pavillonnaire, le rapport au paysage n’existe pas. En revanche sur les quais de Saône, le promeneur profite d’un panorama sur le paysage avec des vues lointaines.

9. Vue des quais

Coupe schématique des quais Dessertes pavillonnaire 1950-70 Ces voies sont marquées par une prédominance de la voiture et de larges trottoirs destinés aux piétons. Elles desservent un habitat dispersé, constitué de maisons individuelles implantées au cœur d’une parcelle paysagère : le jardin privé.

10. Vue des dessertes pavillonnaires

Coupe schématique des dessertes pavillonnaires

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Des spécificités propres aux différentes voiries identifiées ressortent. Les quatre grands axes nord-sud qui structurent la ville, induisent un rapport conflictuel avec les voies transversales secondaires, et marquent une prédominance de la circulation automobile à travers la ville. Ces constats révèlent un enjeu majeur de Tournus lié aux circulations rapides et douces, car la transversalité des flux est actuellement peu résolue dans la ville.

Voies voiture traversant les grands axes automobiles - La voiture est reine pour traverser les grands axes, elle reste au «niveau 0.» - Les axes nord-sud sont traversés par les voitures grâce à des tunnels, des carrefours ... - Il n’y a pas ou peu de place pour le piéton.

11. Passage d’un axe

Zone pavillonnaire

Voie ferrée

Voie nationale

Ville ancienne

Coupe schématique de la trajectoire des voitures Voies piétonnes traversant les grands axes - Les espaces piétons sont néanmoins présents pour traverser les grands axes nord-sud, principalement sous forme de passage souterrain. - Les traversées sont peu fluides car fractionnées par divers obstacles. - Les tunnels forment des espaces sombres, lugubres et peu sécurisants même en pleine journée.

12. Passage d’un axe

Zone pavillonnaire

Voie ferrée

Voie nationale

Ville ancienne

Coupe schématique de la trajectoire des piétons

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B. Typo-morphologie

Dans cette ville, il est pertinent d’appréhender le tissu urbain à partir de la densité et des espaces extérieurs. La densité révèle les formes urbaines et architecturales développées au fil de l’évolution de Tournus. Les espaces extérieurs soulignent les rapports entre le bâti et le parcellaire et entre le privé et le public. Le tissu urbain est caractérisé par trois niveaux de densité : forte, moyenne et faible, à mettre en relation avec une typologie architecturale spécifique.

Densité forte

Les différentes densités à Tournus

Densité moyenne Densité faible

Contours et Détours et d’Un Jardin

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Espace pavillonnaire

Espaces commerciaux

Logements collectifs

Industries

Centre ancien

education et sports

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Typo-morphologie bâtie de Tournus

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La zone de densité bâtie forte (Coefficient d’Occupation des Sols C.O.S. = 3) Elle correspond à l’habitat dense du vieux centre. Le découpage parcellaire des maisons de ville est en relation directe avec la Via Agrippa. Les parcelles sont étroites, positionnées perpendiculairement ou en arrêtes de poisson par rapport à cette voie romaine. Les habitations du centre ville, généralement en R+2, marquent la limite avec la rue. Les ouvertures et les entrées donnent directement sur l’espace public. Ces habitats présentent trois variations ayant chacune un rapport différent à la rue : - les commerces en rez-de-chaussée et les logements à l’étage - les seuils et les escaliers des maisons en relation directe avec la voie publique, avec de larges ouvertures destinées aux garages - les maisons du bord de Saône avec une entrée en R+1 pour les risques d’inondations, les garages situés en rez-de-chaussée.

La densité bâtie moyenne (C.O.S. = 0,9) Elle correspond aux zones industrielles, commerciales et sportives. Ces ensembles du XXe siècle, sont en relation directe avec la voirie, ou regroupés par blocs sur une parcelle.

La densité bâtie faible (C.O.S. = 0,2) Elle correspond à l’habitat périphérique dispersé. Ce sont des habitats individuels ou collectifs implantés en retrait de la route nationale N6. Ils se situent généralement en milieu de parcelle.

- Les pôles industriels se caractérisent par des blocs isolés. Les bâtiments sont hauts (minimum 7 m) et entourés d’un sol minéral.

Les logements collectifs sont des blocs disposés en cercle autour d’un îlot central végétal ou minéral. Leur volumétrie est importante (R+5) et les accès donnent directement sur l’espace public, marqué par l’automobile.

14. Bâtiments industriels près du site - Les bâtiments commerciaux sont en relation directe avec la voirie.

17. Un ensemble de logements collectifs

15. Bâtments commerciaux - Les bâtiments publics sont en retrait de la voie publique. Leurs espaces extérieurs peuvent être importants, comme les stades de la zone sportive, revêtus de gazon ou de terre.

Les habitats individuels privés des zones pavillonnaires sont en R+1+comble. Chaque habitation est pensée indépendamment de ses voisines et possède un jardin privé.

13. Habitations du centre ville

16. Bâtiment sportif

Contours et Détours et d’Un Jardin

18. L’habitat pavillonnaire aux abords du site

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Espaces verts privés Espaces verts publics

Espaces minéraux privés Espaces minéraux publics

Friches

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Les différents espaces verts/minéraux et publics/privés

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Les espaces extérieurs caractérisent le tissu urbain par le statut des espaces entre le bâti. Les espaces verts privés Ils se trouvent majoritairement dans le pavillonnaire. Ceux-ci se caractérisent par une prédominance des jardins privés, situés derrière une haie dense ou un muret.

L’espace public L’espace public du centreville est majoritairement minéral, adapté à la déambulation piétonne et au passage automobile ralenti. Il est ponctué de végétation. Ces espaces minéraux publics se retrouvent à proximité des logements collectifs et aux abords de certains bâtiments publics. Les espaces de stationnement sont ponctuels et situés à la périphérie du centre-ville.

Les espaces minéraux privés Comme le stationnement, ils se situent au sein des zones industrielles et commerciales. Ils sont cohérents avec les usages propres à ces espaces.

23. Espaces minéraux privés

19. Maison de ville Les espaces verts publics Ce sont les espaces en relation avec les immeubles collectifs et les zones sportives.

21. Espaces minéraux collectifs

22. Espaces de stationnement en periphérie du centre 20. Un espace dédié au sport

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J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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C. Paysage urbain

La ville de Tournus est composée de quartiers très différents, proposant chacun un paysage urbain spécifique qui imprègne une ambiance particulière. Perspectives et repères Dans le centre historique, les bâtiments sont hauts et rapprochés. Les rues étroites aboutissent sur des cadrages précis et créent des perspectives limitées sur le paysage. A l’inverse, les quartiers résidentiels sont organisés autour de voies plus larges, où chaque maison est éloignée des autres. Ainsi, les perspectives sont plus ouvertes sur le paysage. Les Monts du Mâconnais se dessinent au lointain, partiellement dissimulés derrière diverses barrières visuelles (haies, murets). Les quais de Saône sont très plats, ouverts sur le paysage, et offrent de vastes panoramas. Maison de ville

27.

28.

Abbaye

24.

25.

Eglise

Quelques vues du paysage urbain de Tournus et repères visuels 26.

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La commune est implantée dans la plaine de la Saône. Dans le centre historique, deux bâtiments émergent en altitude et constituent des repères clairement identifiables. L’abbaye Saint Philibert et l’église de la Madeleine sont deux éléments symboliques, repérables depuis un grand périmètre.

Signalétique Deux catégories d’éléments signalétiques sont présentes dans la ville de Tournus. Le long de la route nationale, les panneaux de signalisation s’adressent à l’automobiliste. Leur grande taille leur permet d’être lisibles à grande vitesse. Dans le centre-ville, la signalétique est d’un autre ordre. Les vitrines et les enseignes lumineuses concernent plus particulièrement les piétons.

31. Signalétique pour l’automobiliste

Eclairage urbain La diversité apparaît également à travers l’éclairage urbain. Des lampadaires illuminent les cheminements piétonniers dans le centre ville et les quais de Saône, tandis que des mâts d’éclairage plus hauts sont dédiés à l’automobile le long de la route nationale et dans les zones pavillonnaires.

33. Luminaire pour l’automobiliste

29. église de la Madeleine

30. Abbaye Saint Philibert

Contours et Détours et d’Un Jardin

32. Signalétique pour les piétons

34. Luminaire pour les piétons

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D. Relation avec le site

Le site Le site proposé est situé au nordouest du centre-ville, à l’ouest de la nationale et de la voie ferrée. Le terrain est actuellement nu et comprend des potagers, des prairies et un bois classé. Le contexte environnant est constitué de bâtiments commerciaux et industriels (entrepôts et locaux d’environ 10 m de haut) à l’est et au sud. Au nord et à l’ouest, le tissu est plus fractionné : il s’agit de la zone pavillonnaire (maisons en R+1+comble avec jardin privé). Le site articule deux entités spatiales distinctes : une zone verte et calme à l’ouest, une autre plus urbaine, minérale et dynamique à l’est.

35. Vue arérienne du site

Site du projet Habitat pavillonnaire Service (garage et station service) Bâtiment industriel (Téfal et Tournus équipement)

Contexte environnant et limites du site

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Quatre accès sont possibles : - au sud-est de la parcelle, par la Nationale 6 - à l’est, par l’avenue Jean Moulin, par une impasse desservant les pavillons existants - au nord, au bout d’une desserte de logements pavillonnaires - au nord-est, par un chemin étroit débouchant sur la RN6. Le site s’étend sur une surface de 2,5 ha. Il a pour atout et caractéristique la présence d’un bois classé au centre qui comprend différentes essences d’arbres. Certaines sont peu intéressantes ou abîmés. En revanche certains conifères sont dits « remarquables » : un cèdre du Liban, un épicéa orientalis, un thuya et quatre épicéas abies. Ces éléments seront donc à préserver dans le projet. D’autre part, le terrain est relativement plat, le point le plus haut se trouve dans l’angle nord-est et descend de 5 m jusqu’ à l’entrée sud-est (pente de 2,5%).

Le site, ses accès possibles et le bois classé

Bois classé :

plusieurs noisetiers, plusieurs cerisiers,deux tilleuls, cinq érables, un saule pleureur, deux groupes d’érables repoussés sur souches, un groupe de bambous, plusieurs groupes d’ifs, un groupe de buis, deux noyers, un laurier, un houx,un cèdre du Liban, un épicéa d’Orient (picea orientalis), un thuya, quatre épicéas communs (picea abies)

36. Le bois classé : les arbres ont une hauteur de 10 à 15 m

Contours et Détours et d’Un Jardin

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Vues

entrepôts et industries Tefal bois classé

garage

37.

garage

chemin d’accès sud-est

Industries Tefal et parking

38.

bois classé

garage

39.

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40.

41.

42.

Contours et DÊtours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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SWOT (Strenghts, Weaknesses, 0pportunities and Threats)

FORCES

OPPORTUNITES

Politique

Participation

- engagement du Conseil Général de Saône-et-Loire dans le développement durable - volonté politique du maire et du conseil municipal

- implication des habitants actuels et futurs

Développement urbain

Développement urbain - capacité de régénération urbaine

- aménagement transversal du tissu urbain - mise en valeur du patrimoine écologique et paysager

Territoire

Logement

- situation stratégique

- proposer des typologies adaptées aux besoins actuels

Mobilité

Mobilité

- proximité de la gare - bonne désserte automobile

Activités

- intermodalité avec la gare - multimodalité : ville plate et centre ville proche

- tissu industriel - services touristiques

Partenariats - lycée professionnel agricole d’horticulture et de paysage - structures d’insertion par le travail

Activités - développement de la filière bois - maintien d’emplois locaux

FAIBLESSES Politique

MENACES

- densité de logement demandée faible

Participation - voisinage du site

Développement urbain

Développement urbain

- fractionnement de la ville - traitement des espaces publics

- poursuite de l’étalement urbain

Logement

Territoire

- dégradation des logements du centre ville

- ville de transit

Mobilité

Mobilité - pas de transport en commun - prédominance de l’automobile

- poursuite du développement du véhicule individuel

Activités

Population - vieillissement de la population

- futur incertain de l’activité industrielle - développement unique pour le tourisme

Population - gentrification - éco-quartier dortoir

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Bilan

Cette analyse a été un moyen de connaître et maîtriser les éléments importants de la ville pour le développement des projets. L’approche thématique du contexte permet de comprendre les dynamiques de développement de la ville, les caractéristiques du territoire, la relation entre les ressources et l’habitat et la constitution de la population. L’approche spatiale de la ville offre une vision des différents espaces composant le tissu urbain et leurs interrelations. Cette analyse a mis en lumière deux enjeux urbains majeurs : la transversalité pour pallier le fractionnement longitudinal nord-sud de la ville, par la nationale et la voie de chemin de fer, et la périphérie proche du centre comme potentiel de développement alternatif à l’étalement urbain. Le site de projet est directement lié à ces enjeux. Il est à l’articulation de la zone industrielle et pavillonnaire mais aussi à proximité de la gare et du centre historique, lieux potentiels à un développement futur. En bilan de l’analyse, une matrice SWOT mettant en évidence les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces a été établie. Le projet s’inscrit dans une demande concrète de la mairie de Tournus, sur laquelle les étudiants se sont appuyés pour travailler. La démarche du Master “ Architecture, Environnement et Cultures Constructives ” a incité les quatre équipes à fournir un travail plus global et prospectif sur la ville. L’analyse est la première étape de ce travail et sert de base de données aux quatre groupes constitués qui développent des postures particulières de projet.

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Sous le soleil... exactement !

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III. CONTOURS ET DETOURS D’UN JARDIN

Vue sur le bois

Ce projet vise à redynamiser l’économie locale et à attirer de nouvelles populations en créant un nouveau pôle de vie et d’activités : un éco-quartier. Il s’appuie sur un principe d’architecture située et cela à travers divers domaines.

Contours et Détours et d’Un Jardin

J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

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Concept

La valorisation du paysage existant sur le site paraît être une solution pour concilier vie communautaire, densité de la ville et respect d’un environnement déjà présent. Ce projet tente d’atteindre un équilibre entre espaces verts publics et bâtis.

Valorisation du paysage existant

C’est aussi une première solution pour démontrer qu’on peut développer une identité forte en fonction du lieu existant. C’est d’ailleurs la réflexion sur l’habitat mâconnais qui permet de justifier une réelle liaison avec l’endroit où l’on construit.

1. Réinterprétation de l’architecture traditionnelle

L’architecture traditionnelle fournit certaines idées susceptibles d’évoluer et d’inspirer une architecture axée sur les qualités d’organisation spatiale, notamment dans les transitions public-privé. Enfin, les filières et les savoir-faire locaux disponibles pourront apporter leur appui.

2. Appui sur les filières locales

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Sous le soleil... exactement !

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A. Un concept décliné sur plusieurs thèmes: une architecture située 1. Valoriser le paysage existant

Un site possédant des espaces verts en devenir Le site, situé au Nord-Ouest de la ville et à environ dix minutes à pied du centre-ville historique, possède un avantage majeur : il est en-

tièrement vert ! En effet, on a remarqué, lors de la visite, que le terrain n’est que partiellement entretenu. La végétation est maîtresse des lieux, tout particulièrement au centre avec

le bois classé. En quelques endroits, au Nord, une partie est aménagée en petits jardins ouvriers avec des arbres fruitiers et au Sud avec des cultures potagères.

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3. Vue aérienne des trois espaces verts potentiels

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

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De ces différents constats découle l’idée principale de « cultiver » ce potentiel vert et d’affirmer des ambiances différentes, en créant

trois types de « jardins » soulignés par les bâtiments d’habitation aux configurations variées. On crée ainsi un pôle vert habité dans la ville, un

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pôle de vie qui pourrait contreballancer l’attraction du centre-ville historique.

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4. Le verger

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5. Le bois

6. Le potager Visualisation des différents espaces verts existants

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Développement des espaces verts existants

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Soulignement des espaces verts par le bâti

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Liaison et mise en relation par la trame viaire

Contours et Détours d’Un Jardin

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Chaque espace vert a une ambiance et une fonction : Au Nord, le verger aligne des arbres fruitiers.

Au centre du projet, le bois classé conserve les arbres les plus remarquables susceptibles de résister dans le futur.

Au Sud, le potager s’étire en longueur.

7. Vue des différents espaces verts existants

8. Evolution de ces espaces verts

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2. Un développement à l’échelle urbaine

De cette stratégie de développement des espaces verts déjà présents il découle une logique à l’échelle urbaine. La ville de Tournus se situe dans une région où la végétation est omniprésente. Mais l’analyse a mon-

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1

tré, d’une part, que les espaces minéralisés publics dominent au détriment d’espaces publics verts, plus ou moins éparpillés et circonscrits par la ville. D’autre part, les espaces verts sont majoritairement constitués de

jardins privés. Les espaces publics verts sont introvertis.

Marine Potonnier

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Des espaces verts introvertis

Contours et Détours d’Un Jardin


On peut même ajouter que ces rares espaces verts, et en particulier le parc de la Légion d’honneur, ne sont pas entretenus à leur juste valeur. L’idée est donc de tisser des liaisons

entre les espaces verts disséminés dans la ville. Ces connexions dessinent une trame verte le long des différentes routes citadines. Elles contribuent à casser la séparation

Est-Ouest (séparation due aux axes Nord-Sud) dont souffre la ville.

Axes séparant la ville

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connexion du site au territoiree

connexion du site à la ville

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pôle industriel

chemin de fer accès à l’échelle du territoire

pôle vert

liaisons transversales liaisons avec les pôles d’activités

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pôle industriel

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pôle historique commerces

différents pôles

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pôles industriels

voies à créer pour connecter le site au tissu viaire voies nord-sud

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voies est-ouest voies à créer carrefour et connexion à créer

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Marine Potonnier

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Par ailleurs, au Sud du site, une voie transversale publique est créée pour permettre de traverser l’énorme pâté de maisons sans le contourner. Mais le reste du site de-

meure uniquement réservé aux riverains et de nombreux parkings sont à la disposition des habitants pour ranger leur automobile, afin de s’ap-

procher de leur logement en voiture pour déposer leurs courses, puis de ranger leur voiture plus loin.

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liaisons vélo

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voie auto tout public

parkings 0

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voie auto riverain

sens de circulation

Plan de circulation de l’éco-quartier

Les nouvelles voies vertes de la ville permettent aussi d’apaiser le conflit piéton/voiture en donnant une véritable identification à chaque usager au sol. Cela engage les Tour-

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nusiens à se déplacer à vélo. On favorise donc les modes de déplacement doux et on tente de limiter l’usage de la voiture, trop souvent utilisée

Sous le soleil... exactement !

pour de petits trajets.

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De cette idée de connexion du site au reste de la ville, se dégage une même idée de connexion au ter-

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1

ritoire. Des voies vertes sont donc aménagées pour rejoindre la gare, afin de favoriser les déplacements

dans la région et dans le pays en train ou en transport en commun.

Marine Potonnier

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Liaisons vertes à l’échelle de la ville

Contours et Détours d’Un Jardin


3. Réinterpréter une architecture traditionnelle

Connaître et comprendre les traits spécifiques L’analyse a montré que la Bourgogne possède un fort thème architectural régional avec de fines variations locales. Ces variations sont regroupées en genres, caractérisés par des traits spécifiques. Chacun de ceux-ci est en fait rattaché à une fonction ou à un usage. La fonction de seuil public-privé est souvent mise en évidence et de diverses manières.

10. Dessin de maison à Sancé en Saôneet-Loire

11. Ferme bressane à Vergisson, Saôneet-Loire 9. Exemple d’une maison à galerie mâconnaise

Dans la maison vigneronne, la galerie mâconnaise fait office de seuil. La progression vers l’habitat est échelonnée. L’entrée n’est pas une simple porte mais elle est précédée d’un escalier, puis d’une galerie couverte. Cet espace couvert est comme un vestibule, on est dans la propriété mais on n’est pas encore dans l’espace privé. Cela permet aussi, à l’usage, un certain confort. Lorsque l’on rentre chez soi, on est couvert et l’on peut commencer à se décharger. On peut aussi entreposer des objets sans grande valeur qui, sinon, viendraient encombrer l’intérieur. Ce type de seuil permet une transition progressive du public au privé.

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La ferme bressane, comme la maison vigneronne, était liée au métier des propriétaires. Le seuil était ici matérialisé par la cour et par l’accès en hauteur. La cour permettait une première séparation d’avec la rue et le village. Elle servait aussi d’espace extérieur clairement privé. Cette cour offre un prolongement extérieur à son logement et donne ainsi la possibilité de s’installer dehors et d’y effectuer diverses activités.

Sous le soleil... exactement !

12. Ensemble de maisons vigneronnes, Le Munet

La collectivité vigneronne était soit destinée à plusieurs familles partageant le même métier, soit à l’accueil des saisonniers pour le travail de la vigne. Ici, le groupement est intéressant car il mutualise certaines entrées mais aussi l’espace extérieur, car plusieurs familles peuvent habiter dans un même bâtiment. Cette mutualisation n’est pas excessive et permet encore un certain degré d’intimité et d’appropriation des espaces de transition. A partir de ces traits spécifiques, il ressort des éléments, notamment des dispositifs spatiaux, qui peuvent être repris dans une conception actuelle. Le thème du seuil est primordial dans la gestion de l’appropriation du logement pour un habitant. La présence d’un espace extérieur privé offre la jouissance d’un prolongement faisant partie intégrante du logement. Enfin le regroupement, en ne mutualisant pas de manière intensive les accès et les dessertes aux logements, permet une appropriation et un sentiment d’intimité potentiel.

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Tirer parti de la culture constructive et de certains dispositifs spatiaux L’architecture traditionnelle possède aussi des traits caractéristiques de construction. La manière d’employer les matériaux dépendait des ressources dont disposaient les propriétaires mais elle suivait un schéma assez général : masse-ossature. Les murs principaux étaient en pierre et les parois secondaires, et même les planchers et les toitures, étaient en bois. Ainsi, de manière simplifiée, les murs massifs structurent et délimitent une largeur de trame pour un groupe de logements. L’ossature primaire bois vient délimiter chaque logement, puis des parois bois viennent les fermer et séparer les différents espaces de vie dans les habitations. Accès et espaces extéreurs privés Les accès se font de manière verticale pour les logements collectifs. Pour chaque trame, un escalier dessert deux logements par palier. Ainsi, comme pour le regroupement des maisons vigneronnes, l’accès reste assez privatif et le principe de la galerie mâconnaise est adapté pour donner un palier extérieur à chaque logement. L’escalier est placé au centre, ce qui permet à chaque habitant de s’approprier chacun des côtés de la galerie. Pour les logements intermédiaires, les accès sont séparés. L’habitation au RDC est accessible du côté de la rue sous une galerie mâconnaise et par le jardin. Le logement supérieur est desservi par un escalier donnant sur une galerie. Les logements intermédiaires au RDC jouissent d’un jardin, qui offre un

Contours et Détours d’Un Jardin

Schématisation des volumes traditionnels

Schématisation de la structure constructive

Schématisation des accès

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espacement suffisant pour que chaque habitation profite du soleil. Les logements situés au niveau supérieur possèdent tous des terrasses plus ou moins grandes pour bénéficier d’un lieu de vie extérieur. Pour les logements collectifs, chaque logement possède une terrasse orientée au Sud. Elle peut être abritée par des brise-soleil ou être déjà fermée par une véranda, transformée éventuellement en jardin d’hiver. Ces différentes appropriations sont au choix des habitants, elles introduisent une possibilité d’évolution très souvent appréciée et peuvent s’opérer au fur et à mesure des envies ou des besoins des usagers, ou de l’évolution de la famille dans le temps ou corespondre à un changement d’occupants.

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Ainsi, les bâtiments de logements collectifs se déclinent en trois variations orientées Nord-Sud. Leurs hauteurs respectent l’environnement bâti et végétal pour une meilleure intégration urbaine et paysagère, soit R+2, soit R+3 de manière ponctuelle. Les logements sont regroupés et alignés.

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Déclinaisons en différentes typologies Pour le projet de l’éco-quartier, le choix se porte sur la reprise de l’association masse-ossature, courante dans l’architecture rurale de Saône-et-Loire que l’on va décliner. Trois typologies ressortent en fonction du type de logement choisi, de l’orientation du bâtiment et enfin du lieu dans lequel il se trouve. Les bâtiments de logements intermédiaires à l’Ouest ont une largeur de trame, représentée par les murs massifs, en fonction du type d’espace vert. Les logements se développent, comme les logements collectifs, à l’intérieur des parois massives. Ils sont en R+1 ou R+2. Les bâtiments sont séparés par un jardin. Chaque bloc est constitué de deux logements sauf dans le verger.

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Les bâtiments de logements intermédiaires à l’Est ont une hauteur qui n’excède pas R+2. Le nombre de logements groupés varie selon l’espace vert. La trame massive ne contient pas entièrement le logement, un volume en bois s’avance hors de la partie massive.

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

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4. S’appuyer sur les filières et les savoir-faire locaux

Le bois L’analyse a montré que la filière bois n’est pas encore suffisamment développée pour utiliser pleinement la ressource locale. Le choix de mettre en avant l’utilisation de bois locaux pourrait contribuer au développement de la filière et au développement durable, ce qui créerait des emplois en Saôneet-Loire et éviterait le recours aux forêts étrangères avec des transports sur de longues distances. La pierre La filière de la pierre est bien développée mais ne s’adresse qu’à une partie privilégiée de la construction. De plus, elle s’exporte massivement et a perdu quelque peu son utilisation locale. Ce projet est l’occasion de réinterroger cette filière pour bénéficier d’un matériau durable et d’un savoir-faire local lors de sa mise en œuvre.

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B. Trois jardins 1. Programme et références

La mixité Ce projet ne doit pas être un quartier où l’on se préoccupe uniquement des impacts environnementaux. Il les prend évidement en compte mais vise aussi une mixité fonctionnelle et sociale. L’objectif est ainsi de ne pas créer un quartier « dortoir », où les habitants n’auraient aucune vie, ni un quartier ghetto où les personnes se retrouveraient selon leurs similitudes sociales. Le but est d’exclure le moins possible. Le projet de l’éco-quartier Bed-Zed évoque bien cette volonté de mixité. Ce projet, construit dans le quartier de Beddington à Londres et soutenu par le maître d’ouvrage, le Peabody Trust, mêle 82 logements (dont la moitié est réservée à des familles aux revenus modestes), 200 bureaux et 2 500m² d’espaces verts. Il propose différentes typologies dont des logements collectifs en petits groupements. Ce projet a l’avantage d’apporter une mixité sociale et une mixité fonctionnelle.

13. Plan masse de l’éco-quartier Bed-Zed.

Ce PFE propose donc une offre de logements allant du studio au T7. De plus, la répartition permet par exemple d’avoir un studio mitoyen avec un T2, et donne la possibilité à une famille de rester proche de ses personnes âgées, tout en gardant leur indépendance. Il peut s’agir aussi d’un jeune adulte (enfant de la famille) aux revenus modestes ou irréguliers souhaitant un peu d’indépendance sans pour autant se couper de sa famille et de son appui. Cette répartition allant du studio au T6 permet ainsi d’accueillir des ménages aux compositions et moyens différents. Concernant les activités au sein du quartier, une halle de menuisierscharpentiers est conçue dès le début. Cette activité est reliée à la construction du projet. Enfin, l’écomaison de quartier, outre développer la vie commune du quartier, intègre un petit commerce, par exemple, un buraliste ou une petite épicerie.

14. Vue sur les toitures terrasses

15. Coupe sur l’éco-quartier

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La question de l’automobile Le projet de l’éco-quartier Vauban, à Freiburg en Allemagne, encourage la construction de logements sans place de parking ou au minimum une place par logement et favorise au sein du quartier les modes de déplacement doux tels que le vélo. Il valorise un système d’autopartage et les garages collectifs. Le concept à l’échelle urbaine montre déjà une volonté de favoriser les modes de

déplacement doux et les transports en commun. Cela ne veut pas dire que la voiture est supprimée pour autant. Aujourd’hui, il est encore difficile de concevoir la disparition de l’automobile en France. Ce projet propose donc de réserver uniquement aux riverains l’accès à leur domicile. Seule la voie du Sud sera accessible à tous pour couper le pâté de maisons et desservir les différentes activités. Des parkings sont alors disposés à chaque regroupement de logements pour permettre une accès facile. Chaque logement possède une place de parking. Les habitants peuvent, par exemple, déposer leurs courses auprès de leur logement puis aller ranger leur voiture dans un des parkings. Ceux-ci peuvent tout autant abriter d’autres modes de déplacements tels que le vélo. Le

but est de favoriser le covoiturage, afin de limiter le nombre de voitures dans les parkings et en circulation. A long terme, un système de voitures partagées pour tout le quartier pourrait être mis en place. Cela diminuerait l’investissement des ménages dans l’achat d’un véhicule et de son l’entretien. L’idéal serait d’investir dans des automobiles électriques.

16. Vue de l’éco-quartier Vauban

liaisons vélo

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voie auto tout public parkings 17. Parking couvert

voies voitures riverain

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sens de circulation

Plan de circulation de l’éco-quartier

18. Route en périphérie de l’éco-quartier

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L’implantation L’implantation du projet est fonction des espaces verts. Le concept étant de développer et de valoriser les espaces verts, chaque groupement de logements s’adapte à la végétation. Cependant, l’organisation spatiale dépend aussi de l’orientation. Les bâtiments forment un « U » autour des espaces laissant pourtant une diversité d’organisation des logements. Les bâtiments collectifs sont situés au Nord de chaque espace. De part et d’autre, les logements intermédiaires sont implantés en bande ce qui permet une certaine densité sans perdre les avantages des habitations pavillonnaires. Les accès sont séparés et chaque logement possède un espace extérieur. L’implantation en bande des logements intermédiaires permet de vivre de façon individuelle tout en ayant une certaine densité. L’implantation est aussi fonction du contexte urbain. La hauteur des bâtiments s’organise en fonction de la hauteur de celle des voisins. Les bâ-

timents les plus hauts en R+3, sont situés au centre du terrain ce qui évite d’avoir des masques solaires trop gênants pour les riverains du site. En bordure Est et Ouest du terrain, les logements n’excèdent pas le R+2 et sont majoritairement en R+1 pour ceux situés en bordure Ouest. Les logements au Nord sont en R+2 car les bâtiments voisins sont en R+1 avec combles.

Des accès aux logements appropriables La visite de Tournus a révélé le désir pour certains habitants du centre-ville, de marquer les seuils de transition public-privé, matérialisés par la personnalisation des perrons des maisons, également présente dans les zones plus pavillonnaires, incarnée par la bande de jardin devant le logement.

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R+3

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R+2 19. Rue du centre-ville de Tounus

R+1 RDC

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20. Maison pavillonaire de Tournus

Plan masse des hauteurs bâties

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L’idée est donc de privilégier l’appropriation progressive des espaces de transition public-privé, matérialisés, dans ce projet, par les paliers d’accès aux logements. Cette appropriation est difficilement envisageable, lorsqu’un palier est

très fréquenté. De ce fait, pour les logements collectifs, un escalier dessert deux logements au maximum. Les entrées sont situées de part et d’autre de ces escaliers. Ainsi, les habitants peuvent plus facilement s’approprier cet espace transitoire

rue

palier

entrée

entrée

Schéma de la transition public-privé des logements collectifs

de façon généralement non agressive, mais simplement dans un but de personnalisation. Pour les logements intermédiaires, cette transition public-privé est plus facile car chaque logement possède son entrée séparée. Les RDC profitent des galeries supérieures qui créent un espace protégé à la manière d’un porche: celui-ci est délimité au sol par une barrière qui montre clairement la limite entre la rue et l’espace privé. Les habitants des étages supérieurs accèdent par un escalier séparé qui donne sur une galerie, elle aussi couverte. Chacun possède ainsi son petit espace de transition. Ces paliers sont aussi pratiques. Ils permettent de commencer à s’abriter, quand on rentre chez soi, d’entreposer certains objets, tels que des poussettes, des cabas…Ils offrent tout simplement un espace que l’on peut s’approprier et personnaliser. Enfin, pour être facilement accessibles par tous, certains paliers seront desservis par un ascenseur. Les galeries peuvent être traversées en utilisant les portes de liaison.

entrée rue

palier

Schéma de la transition public-privé des logements intermédiaires

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Le programme Le projet développe le programme suivant : 77 logements dont 62 collectifs, 15 logements intermédiaires ou dit groupés tous implantés autour de trois espaces verts spécifiques 4 parkings couverts de 41 places 2 parkings non couverts de 36 places 1 place publique 1 éco-maison de quartier 1 halle pour menuisierscharpentiers de moins de 9 personnes avec parking

Les logements sont présentés selon les espaces verts autours desquels ils sont construits.

collectifs

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intermédiaires éco-maison halle parkings 0

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Plan masse du programme de l’éco-quartier

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2. Les logements du bois

Vue général du bois

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L’espace vert Le bois est constitué en majorité par les arbres qui ont pu être préservés, notamment le cèdre. On envisage de développer la végétation du bois en plantant de nouveaux arbres et en couvrant le sol avec des plantes de sous-bois pour préserver le plus possible les racines des arbres et proposer une vie végétale à la hauteur des promeneurs. Pour inciter les habitants à prendre soin des arbres du bois et venir s’y promener, avec par exemple leurs enfants, des

parcours « éducatifs » sont dessinés au sol, créant un cheminement tout autour des arbres. Les murs des habitations se prolongent, et viennent souligner ces parcours. Ce genre d’installation reprend celle d’Andy Goldsworthy. Ces murets tissent des liens physiques entre le bâti et le bois. Au pied des logements, on trouve une bande de végétation dense, plus ou moins régulière, pour créer une zone représentant une barrière entre l’espace public et l’espace privé.

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Plan masse ombré du bois

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21. Installation d’Andy Goldsworthy

22. Installation d’Andy Goldsworthy

24. Panneau d’informations sur la faune

23. Plantes de sous-bois 25. Panneau d’informations en forêt

Contours et Détours d’Un Jardin

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Les logements La volumétrie des habitations reprend les variations caractéristiques d’un bois. Il y a donc plusieurs hauteurs et largeurs de trame, ce qui donne la possibilité de concevoir des logements de différentes tailles et organisations. Cet espace vert regroupe plusieurs typologies d’habitats.

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Le bois est souligné au Nord par un groupe de logements collectifs, orientés Nord-Sud pour bénéficier au maximum des apports solaires passifs. Les logements groupés implantés de part et d’autre sont placés de manière à bénéficier du soleil au Sud tout en étant ouverts à l’Est et à l’Ouest pour avoir vue sur le bois.

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Plan Rez-de-Chaussée

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Schéma des vues sur les espaces verts

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Plan étage 1

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Plan étage 2

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Plan étage 3

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L’intérieur des logements est organisé selon les utilisations des pièces. Les pièces fonctionnelles sont placées du côté de la rue. Dans les logements collectifs ces zones sont situées au Nord. Cette disposition permet de placer les lieux de vie en relation directe avec les espaces verts.

Les logements collectifs proposent dans cette configuration 8 T4 en duplex, 2 T4, 6 T2 (dont 2 situés en R+3) et 4 studios. Les logements de la trame la plus large sont des duplex imbriqués les uns dans les autres. Tous présentent à l’étage courant une cuisine et une salle de bain avec sanitaires côté galerie, et du côté terrasse une pièce à

vivre et une chambre double ; le demi-étage comprend deux chambres simples. Les deux logements en R+3 sont des T2. Ils comprennent une cuisine, une salle de bain côté galerie, une pièce à vivre et une chambre double côté terrasse. La trame mince est constituée, en RDC, de T4 avec une cuisine, une

T4 duplex Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 81m² Terrasse: 22m² Logements collectifs trame large

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Plan Rez de Chaussée Logement T4 duplexe

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échelle 1/100

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salle de bain avec sanitaires, et une chambre double côté galerie, et deux chambres simples, une pièce à vivre côté terrasse avec une petite salle de bain supplémentaire entre les deux chambres. Les étages supérieurs comportent un studio et un T2. Le studio comprend une salle de bain avec sanitaires côté galerie, une pièce contenant la cuisine et la

chambre. Le T2 est semblable aux T2 du R+3 de la trame large. Ils sont donc légèrement plus petits.

Logements collectifs trame large

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Plan étage 1 Logements T4 duplex niveau chambres

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T4 duplex Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 81m² Terrasse: 22m² Logements collectifs trame large

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Plan étage 2 Logements T4 duplex

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T2 Nombre d’habitants: 2 Surface habitable: 57 m² Terrasse: 20 m² Logements collectifs trame large

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Plan étage 3 Logements T2

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T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 79 m² Terrasse: 31 m² Logements collectifs trame mince

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Plan étage Rez de Chaussée Logements T4 échelle 1/100

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T2 Nombre d’habitants: 2 Surface habitable: 57 m² Terrasse: 20 m²

Studio Nombre d’habitants: 1 Surface habitable: 27 m² Terrasse: 10 m² Logements collectifs trame mince

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N

Plan étages 2 et 3 Logements T2 et studio échelle 1/100

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

101


Façade Sud logements collectifs bois

Façade Nord logements collectifs bois

102

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

1

N

2

5

N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

103


Coupe longitudinale logements collectifs

104

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

105


N

Coupe transversale logements collectifs

106

Sous le soleil... exactement !

0

1

N

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Vue intérieure d’un logement collectif

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

107


Vue extérieure façade Nord des logements collectifs

Vue sur la rue et la façade Nord des logements collectifs du Bois

108

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

109


Vue extérieure façade Sud des logements collectifs

110

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

111


Les logements intermédiaires Ouest proposent dans cette configuration 3 T5 en RDC avec jardin et 3 T3 en R+1. Les logements T5 en RDC sont constitués d’une cuisine donnant

sur la rue, une salle de bain avec sanitaires, une chambre double, deux chambres simples, une pièce à vivre et une pièce pouvant servir de bureau ou de chambre d’amis. Les loge-

ments en R+1 sont des T3 constitués d’une cuisine donnant sur la galerie, de deux chambres, d’une salle de bain avec sanitaires et d’une pièce à vivre.

T5 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 99 m² Jardin: 129 m² Logements intermédiaires Ouest

N

N

Plan étage Rez de Chaussée Logements T5 échelle 1/100

112

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T3 Nombre d’habitants: 3 Surface habitable: 79 m² Terrasse: 22 m² Logements intermédiaires Ouest

N

5

N

Plan étage 2 Logements T3 échelle 1/100

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

113


N

Coupe transversale logements intermédiaires Ouest

114

Sous le soleil... exactement !

0

1

N

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

Extrait façade Est intermédiaires Ouest

0

1

2

5

N

Extrait façade Ouest logements intermédiaires Ouest

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

115


Façade Est intermédiaires Ouest

116

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

2

5

117


Façade Ouest intermédiaires Ouest

118

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

2

5

119


Vue extérieure de la rue Ouest

120

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

121


Les logements intermédiaires Est proposent dans cette configuration 3 T 3 dont deux en RDC avec jardin et un en R+1, et 1 T6 en duplex. Les logements sont regroupés de la manière suivante : le premier groupe le plus au Sud est constitué de deux T3 superposés qui proposent deux chambres, une grande pièce à vivre

côté jardin et une salle de bain avec sanitaires, une cuisine, une salle de bain, un cellier aménagé du côté rue ; le second groupe est constitué en RDC du même T3, au niveau supérieur d’un T6 duplex constitué semblable aux T3 du premier niveau, puis en R+2 d’une chambre et d’une

grande pièce à vivre avec un accès sur la terrasse.

T3 Nombre d’habitants: 3 Surface habitable: 77 m² Jardin: 26 m²

Logement intermédiaire Est

N

N

Plan étage Rez de Chaussée Logement T3 échelle 1/100

122

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T3 Nombre d’habitants: 3 Surface habitable: 71 m² Terrasse: 17 m² Logement intermédiaire Est

N

N

Plan étage 1 Logement T3 échelle 1/100

0

1

2

5

5

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

123


N

Coupe transversale logement intermédiaire Est

124

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T3 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 77 m² Jardin: 26 m² Logement intermédiaire Est

N

5

N

Plan étage Rez de Chaussée Logement T3 échelle 1/100

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

125


T6 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 126 m² Terrasse: 40 m² Logement intermédiaire Est

N

N

Plan étage 2 Logement T6 duplex échelle 1/100

126

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T6 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 126 m² Terrasse: 40 m² Logement intermédiaire Est

N

5

N

Plan étage 3 Logement T6 étage duplex échelle 1/100

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

127


N

Coupe transversale logements intermédiaires Est

128

Sous le soleil... exactement !

0

1

N

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

Extrait façade logements intermédiaires Est

0

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

2

5

129


Façade logements intermédiaires Est

130

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

2

5

131


Façade logements intermédiaires Est

132

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

133


Vue depuis le bois des logements Est

134

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

135


Tableau récapitulatif des logements du bois

Type

Nombre

SHON

Surface habitable

Surface supplémentaire

N o m b r e Total d’habitants

T4 duplex c.

8

95 m²

81 m²

22 m²

4

32

T4 rdc c.

2

94 m²

79 m²

31 m²

4

8

T2 R+3 c.

2

68 m²

57 m²

20 m²

2

4

T2 c.

4

61 m²

57 m²

20 m²

2

8

Studio

4

33 m²

27 m²

10 m²

1

4

Total collectifs

20

1460 m²

56

T3 r+1 est

1

91 m²

71 m²

17 m²

3

3

T3 rdc est

2

111 m²

77 m²

26 m²

3

6

T6 duplex est

1

180 m²

126 m²

40 m²

4

4

T5 ouest

3

126 m²

99 m²

129 m²

4

12

T3 ouest

3

101 m²

79 m²

22 m²

3

9

Total logements intermédiaires

10

1194 m²

34

Total bois

30

2654 m²

90

logements

136

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

137


3. Les logements du potager

Vue sur le potager de l’éco-quartier

138

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

139


Les logements A cet endroit se trouvaient des cultures maraîchères vivrières. C’est pourquoi l’idée pour cet espace vert est d’offrir la possibilité de continuer à cultiver des jardins potagers à la manière des jardins ouvriers. Le potager est à la disposition de tout l’éco-quartier.

N

0

1

Chaque habitant choisira et aura la possibilité de cultiver son potager en fonction du nombre de personnes vivant dans le logement et aussi en fonction du désir de s’investir dans ce genre d’activité. De petits cadres sont créés grâce à des murets construits de la même manière que les murs massifs des

habitations. Dans chacun des cadres, on trouve des potagers en carrés, dont le nombre varie, mais toujours groupés par quatre au moins. Un carré mesure 1,2 m de côté, ce qui permet de jardiner et d’atteindre l’extrémité sans marcher dessus. Chaque logement dispose d’un ensemble de carrés minimum. Un

N

2

5

N

Plan masse ombré du potager 0

140

Sous le soleil... exactement !

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


local dans l’éco-maison de quartier est à la disposition des habitants pour entreposer le matériel de jardinage. Du matériel commun est disponible et le matériel personnel est rangé dans des casiers. Pour une gestion groupée, on trouve dans certains cadres des bacs à compost et des réservoirs d’eau de pluie. Les bacs à

compost sont remplis par les déchets périssables des habitants. L’eau de pluie est collectée sur les toitures et stockée dans des cuves qui desservent ces réservoirs. C’est à travers ce genre d’installations que ce projet tente de promouvoir un renforcement des relations de voisinage entre les différents

26. Image d’illustration d’un potager

habitants du quartier. Des bandes de végétation plus denses, sont plantées au pied des bâtiments, dans le même but que celles du bois.

27. Image d’illustration d’un potager en carré

28. Image d’illustration d’un potager en carré

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

141


Les logements La volumétrie des logements s’adapte encore une fois à l’espace paysager avec une trame large et étirée. En façade, on retrouve aussi des jardinières assez grandes pour commencer à jardiner chez soi : le potager investit les logements.

N

0

1

Sur cet espace, on trouve uniquement un petit groupement de logements collectifs. Ces 12 logements sont tous des T4 en duplex semblables à ceux déjà décrits dans les logements collectifs du bois.

N

2

5

N

Plan Rez-de-Chaussée

142

échelle 1/500

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

1

N

2

5

N

Plan étage 1

échelle 1/500

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

143


N

0

1

N

2

5

N

Plan étage 2

échelle 1/500

144

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 81 m² Terrasse: 22 m² Logements collectifs

N

N

5

Plan Rez de Chaussée Logement T4 duplex

Contours et Détours d’Un Jardin

échelle 1/100

0

Marine Potonnier

1

2

5

145


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 81 m² Terrasse: 22 m² Logements collectifs

N

N

Plan étage 1 T4 duplex étage des chambres échelle 1/100

146

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 81 m² Terrasse: 22 m² Logements collectifs

N

N

5

Plan étage 2 T4 duplex

échelle 1/100

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

147


N

Coupe longitudinale logements collectifs du potager

148

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

Extrait de façade Nord des logements collectifs du potager

0

1

N

2

5

N

Extrait de façade Sud des logements collectifs du potager

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

N

2

5

149


Façade Sud des logements collectifs du potager

Façade Nord des logements collectifs du potager

150

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

1

N

2

5

N

2

5

151


Tableau récapitulatif des logements du potager

Type

Nombre

SHON

Surface habitable

Surface supplémentaire

T4 duplex collectifs

12

95 m²

81 m²

22 m²

Total logements potager

12

1140 m²

152

Sous le soleil... exactement !

Nombre d’ha- Total bitants 4

48 48

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

153


4. Les logements du verger

Vue sur les logements collectifs du verger

154

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

155


L’espace vert Cet espace vert met en scène un verger avec des arbres fruitiers et alignés, plantés suffisamment espacés pour ne pas se gêner. Au sol, les herbes hautes sont coupées pour marquer le cheminement possible des habitants. Ces passages longent les arbres et les logements. Les murs des habitations se prolongent et

N

0

1

viennent souligner ces cheminements en proposant ainsi des bancs improvisés. Les arbres permettent aux habitants de bénéficier des fruits produits, à condition d’en faire la cueillette et d’entretetenir le verger selon les indications du lycée horticole partenaire du quartier. Ces soins peuvent être minimes,

par exemple, par an, une taille, un traitement biologique et une à plusieurs cueillettes de fruits. Au pied des logements, on trouve le même principe de bande végétale dense, qui apporte, une certaine limite entre l’espace vert public et les logements.

N

2

5

N

Plan masse ombré

156

0

Sous le soleil... exactement !

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


29. Image de référence d’un verger de prunier

30. Banc réalisé avec des gabions

31. Image de référence d’un verger de pommier

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

157


Les logements La volumétrie des habitations s’inspire du rythme du verger : les logements reprennent une trame étroite et viennent s’intercaler entre les arbres. Le calage des logements intermédiaires dépend des espaces entre chaque arbre. Les deux bâtiments de logements collectifs proposent chacun 3 T4, 6 T2 et 6 studios soit au total 6 T4, 12 T2 et

N

0

1

12 studios. L’organisation interne des logements reprend celle déjà mise en place pour les logements collectifs ayant la trame la plus étroite. A l’Ouest, on trouve 3 logements intermédiaires, dont deux regroupés ensemble. La trame des murs massifs est plus étroite que celle des logements Ouest du bois, mais l’organisation

intérieure est assez proche. Le logement seul est un T4 avec un jardin. L’ensemble de logements groupés est composé au RDC d’un T4 similaire au précédent avec un jardin plus grand. Au niveau supérieur, on trouve un T7 en duplex avec cuisine, salon-salle à manger avec accès sur la terrasse, salle de bain avec sanitaires et une chambre double au premier niveau.

N

2

5

N

Plan Rez-de-Chaussée

158

échelle 1/500

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


A l’étage supérieur, 3 chambres simples, une salle de bain et un WC et une pièce de vie commune. L’ensemble de logements groupés à l’Est est semblable à celui déjà présenté dans le bois. Il reprend la configuration du logement en duplex à l’Est.

N

0

1

N

2

5

N

Plan étage 1

échelle 1/500

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

159


N

0

1

N

2

5

N

Plan étage 2

échelle 1/500

160

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 79 m² Terrasse: 31 m² Logements collectifs

N

N

5

Plan Rez de Chaussée Logement T4

Contours et Détours d’Un Jardin

échelle 1/100

0

Marine Potonnier

1

2

5

161


T2 Nombre d’habitants: 2 Surface habitable: 57 m² Terrasse: 20 m²

Studio Nombre d’habitants: 1 Surface habitable: 27 m² Terrasse: 10 m² Logements collectifs

N

N

Plan étage 1 Logements T2 et Studio

162

échelle 1/100

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T2 Nombre d’habitants: 2 Surface habitable: 57 m² Terrasse: 20 m²

Studio Nombre d’habitants: 1 Surface habitable: 27 m² Terrasse: 10 m² Logements collectifs

N

N

5

Plan étage 2 Logements T2 et Studio

Contours et Détours d’Un Jardin

échelle 1/100

0

Marine Potonnier

1

2

5

163


Façade Nord des logements collectifs du verger

Façade Sud des logements collectifs du verger

164

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

1

N

2

5

N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

165


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 89 m² Jardin: 79 m² Logement intermédiaire

N

N

Plan étage Rez de Chaussée T4

166

échelle 1/100

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T4 Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 89 m² Jardin: 79 m² Logement intermédiaire

N N

Plan étage Rez de Chaussée T4

0

échelle 1/100

1

2

5

5

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

167


T7 Nombre d’habitants: 5 Surface habitable: 121 m² Terrasse: 45 m²

Logement intermédiaire

N N

Plan étage 2 T7 Duplex

168

échelle 1/100

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T7 Nombre d’habitants: 5 Surface habitable: 121 m² Terrasse: 45 m²

Logement intermédiaire

N N

Plan étage 3 T7 Duplex

échelle 1/100

0

1

2

5

5

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

169


Coupe transversale des logements Ouest

170

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


NN

Extrait de façade Ouest des logements Est

Contours et Détours d’Un Jardin

00

Marine Potonnier

11

22

55

171


N

Extrait de façade Ouest des logements Est

172

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T6 Duplex Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 126 m² Terrasse: 40 m² Logement intermédiaire

N

N

Plan étage R1 T6 Duplex

0

échelle 1/100

1

2

5

5

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

173


T3 Nombre d’habitants: 3 Surface habitable: 77 m² Jardin: 26 m² Logement intermédiaire

N N

Plan étage Rez de Chaussée T3

174

échelle 1/100

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


T6 Duplex Nombre d’habitants: 4 Surface habitable: 126 m² Terrasse: 40 m² Logement intermédiaire

N

N

Plan étage 2 T6 Duplex

0

échelle 1/100

1

2

5

5

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

175


N

Extrait de façade Ouest des logements intermédiaire Est

176

Sous le soleil... exactement !

0

1

2

5

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

Extrait de façade Ouest des logements intermédiaire Est

Contours et Détours d’Un Jardin

0

Marine Potonnier

1

2

5

177


Façade intérieur Est du projet

Façade extérieur Est du projet

178

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

1

N

2

5

N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

179


Façade intérieur Ouest du projet

Façade extérieur Ouest du projet

180

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


N

0

N

1

2

5

N

0

Contours et DÊtours d’Un Jardin

Marine Potonnier

1

N

2

5

181


Tableau récapitulatif des logements du verger

Type

Nombre d’habitants

Total

Nombre

SHON

Surface habitable

Surface supplémentaire

T4 RDC c.

6

94 m²

79 m²

31 m²

4

24

T2 c.

12

61 m²

57 m²

20 m²

2

24

Studio

12

33 m²

27 m²

10 m²

1

12

Total collectifs

30

1692 m²

T3 est

1

111 m²

77 m²

26 m²

3

3

T6 duplex est

1

180 m²

126 m²

40 m²

4

4

T7 duplex ouest

1

174 m²

121 m²

45 m²

5

5

T4 ouest RDC

2

114 m²

89 m²

79 m²

4

8

Total logements intermédiaires

5

693 m²

20

Total logements verger

35

2385 m²

80

182

60

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


5. Différentes propositions d’occupation des espaces extérieurs

Chaque logement offre un espace extérieur. Pour les logements groupés au RDC, il s’agit d’un jardin plus ou moins grand et plus ou moins arboré selon sa situation. Pour les logements situés à partir du R+1 et pour tous les logements collectifs, des terrasses sont en proposées donnant une vue la plus agréable possible sur les espaces verts. Ces différentes terrasses peuvent être investies de manière différentes jusqu’à en faire une pièce intégrante du logement. La terrasse simple L’espace est laissé tel quel. Il permet de profiter au maximum durant l’été et un peu durant les intersaisons (automne et printemps) de l’extérieur de manière privée. Les logements collectifs ont leurs terrasses orientées plein Sud. Les logements groupés bénéficient de l’orientation Sud, et d’une orientation supplémentaire selon leur situation face à l’espace vert.

Contours et Détours d’Un Jardin

La terrasse avec brise-soleils Les brise-soleils sont des aménagements simples pour pouvoir profiter de l’extérieur sans être trop incommodé par le soleil et sa chaleur. Ces dispositifs sont proposés d’office dans certains logements, mais ils peuvent être installés par les habitants s’ils le souhaitent, les travaux étant minimes. Les brise-soleils sont ici un principe de persiennes modulables. La véranda ou jardin d’hiver La véranda est une pièce proposée de base dans certains logements collectifs. Elle permet de profiter pleinement d’une pièce supplémentaire durant les intersaisons. Durant l’été elle est ouverte pour éviter la surchauffe. Des systèmes d’occultation du soleil, semblables aux brise-soleils précédents peuvent être installés. Durant l’hiver, cette pièce doit rester fermée pour pouvoir jouer un rôle d’espace tampon thermique.

Marine Potonnier

Agrandissement du logement Les habitants peuvent faire évoluer leur logement selon leur souhait, par exemple, faire installer une véranda. Mais ils peuvent aussi agrandir leur logement en créant une pièce supplémentaire à la place de la véranda ou tout simplement agrandir la pièce qu’ils souhaitent. Les parois installées ne sont alors plus aussi vitrées et sont constituées de la même manière que les parois bois du logement. Des travaux d’étanchéité sont alors nécessaires et les fenêtres qui donnaient autrefois sur l’espace extérieur déposées. Les parois bois des logements ont été préfabriquées et montées par section correspondant à la taille des pièces intérieures (la base d’une paroi bois n’est pas filante, elle est limitée par les murs de séparation de logements et les cloisons intérieures).

183


Etape de transformation de la véranda

184

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Vue depuis la véranda sur le verger

Vue depuis la terrasse avec brise soleil sur le verger

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

185


Vue extérieuresur la pièce suplémentaire

186

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


6. Récapitulatif des logements

Quelques chiffres Type

SHON

Total habitants

Total bois

30

2654 m²

90

Total potager

12

1140 m²

48

Total verger

35

2385 m²

80

Total

77

6179 m²

218

La superficie du terrain total à construire est de 25 000 m². Le Coefficient d’Occupation des Sols de ce projet est donc de 0,25. Sachant que le C.O.S. du centre ville est compris entre 3 et 0,22, ce COS se situe dans la moyenne basse. Mais il faut savoir que beaucoup de logements en centre ville ne sont plus occupés. Gestion et accession au logement Ces ensembles de logements demandent différents types de gestion et de modes de financement. Lors de la rencontre avec le maire de la ville de Tournus, il a été fait mention d’un partenariat possible avec l’OPAC 71. Ceci offre l’opportunité de trouver une première façon de financer et gérer le projet. C’est pourquoi, concernant les logements collectifs, l’idée de les faire construire et gérer par l’OPAC 71 paraît envisageable. Le but est de louer les différents appartements au prix du marché et de proposer l’accession à la propriété aux ménages qui le souhaitent. Ce principe de contrat est la location-accessibilité à la propriété. Cette formule permet à un locataire de devenir propriétaire d’un bien immobilier au bout d’un certain laps de temps prévu dans le contrat.

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Nombre

Pendant toute la période de location, le locataire paye un montant correspondant au loyer dû au titre de la jouissance du bien (c’est la fraction locative) auquel s’ajoute la fraction acquisitive, correspondant au paiement anticipé du prix de vente. Au bout d’un certain laps de temps, le locataire peut faire le choix d’acquérir son logement. Ainsi le prix de vente est diminué du montant déjà versé durant la location. Si le locataire renonce, la part acquisitive qu’il a versée lui est rendue (en retirant certaines indemnités). En revanche, pour les logements intermédiaires, une autre gestion peut être envisagée compte tenu du mode de construction. En effet, l’idée est de promouvoir l’auto-finition des logements par les habitants afin d’en baisser le prix. Par ailleurs, sachant que la part du terrain dans le coût global d’un logement pèse énormément, il serait utile d’obtenir de la mairie des baux emphytéotiques. Un bail emphytéotique est un bail immobilier de très longue durée. Le locataire verse un loyer modique en échange de l’entretien et/ou de l’amélioration du bien sans que le propriétaire ait à lui verser une quelconque indemnité. L’investissement

dans la construction des logements peut alors être fait par un promoteur ou par une Société Civile Immobilière. Cette SCI semble plus envisageable pour ce genre d’investissement car le but est d’obtenir les prix les plus bas possibles. Ce système est intéressant car chaque habitant dispose de parts sociales et peut donc facilement vendre ou transmettre ses parts. La gestion de la SCI doit être faite par un gérant qui veillera aux prises de décisions nécessaires. Il est aussi possible de créer une copropriété qui verserait le loyer mensuel à la mairie. La collectivité des copropriétaires forme alors un syndicat qui possède des droits et des obligations ; celui-ci est géré par un syndic qui peut être un professionnel ou non. Dans le but de réaliser des économies et d’impliquer au mieux les habitants, il serait plus intéressant que le syndic soit une des personnes de la copropriété, tout en sachant que cela demande un certain investissement personnel.

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7. L’éco-maison de quartier et la halle de menuiseriecharpenterie

L’éco-maison de quartier regroupe plusieurs activités. Tout d’abord, c’est un lieu de promotion du projet d’éco-quartier existant et de l’architecture soutenable. On y trouve donc une salle polyvalente pour des expositions, des conférences, ou toutes autres manifestations de ce type. Pour développer la vie de quartier il est prévu de créer une association d’entraide et de promotion du quartier qui diposera de locaux de bureaux. Elle aura la mission de gérer les espaces verts, en demandant par

exemple, l’intervention de personnes extérieures si besoin est, ou en organisant leur entretien par les habitants en partenariat avec le lycée horticole; elle gère aussi le covoiturage. De plus, les surplus alimentaires du potager pourront être vendus le weekend sur la place publique. Il existe un local de stockage du matériel, situé du côté du potager pour faciliter son accès, où les habitants peuvent entreposer leur équipement personnel. Cette maison de quartier est aussi un lieu de rassemblement ; elle met à

disposition une cuisine équipée pour organiser des repas en commun. Une salle de détente est aussi proposée, pour accueillir, par exemple, les enfants à la sortie de l’école, en attendant le retour des parents. C’est un lieu où l’on peut aussi utiliser internet, jouer, discuter… Enfin, une petite boutique, du type buraliste est installée pour amener un peu d’activité commerciale dans le quartier. Cette boutique possède une vitrine ainsi qu’un lieu de stockage des marchandises.

N

Plan Rez de chaussée de la place publique

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La halle de menuiserie-charpenterie permet d’assurer la construction des panneaux bois préconstruits des logements. Elle peut accueillir entre 8 et 10 salariés manuels et un petit bureau d’étude de 5 à 7 personnes au maximum. Elle se compose d’un lieu de stockage fermé, avec un accès sur la route, d’un lieu de repos pour les salariés avec une cuisine, des sanitaires et vestiaires. A l’étage, on trouve une salle de réunion et des bureaux, ainsi qu’une mezzanine pour l’atelier de la halle.

N

5

Plan étage 2 de la place publique

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Vue sur la place publique

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Contours et DÊtours d’Un Jardin

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8. Une construction en référence aux filières fortes de la région

Le concept, reprenant la culture constructive du lieu, j’ai décidé d’utiliser la pierre et le bois. En ce qui concerne le bois, le but est de promouvoir l’utilisation du bois local. Dans le programme du projet, il est fait mention de la construction d’une halle de menuiserie-charpenterie. L’objectif est de développer un partenariat avec une entreprise qui souhaiterait s’installer à Tournus et démarrer son activité avec la construction de l’éco-quartier. Cette entreprise aurait comme cahier des charges de n’utiliser que le bois de la Saône-et-Loire. Le projet pourrait tout autant se faire avec une entreprise déjà installée dans la région et travaillant avec le bois régional, qui participerait dans un premier temps à la construction de la halle, puis à la construction même de l’éco-quartier. Cette solution paraît plus facilement envisageable, car l’entreprise, si elle est suffisamment bien implantée, aura d’autant plus de facilités à s’approvisionner en bois local. Mais à propos de la pierre, la question est surtout économique. Car comme expliqué dans l’analyse, c’est un matériau encore onéreux et qui ne s’adresse pas au marché de la construction neuve économique en construction massive. Même si les quantités exigées par ce projet étaient importantes, la construction de murs maçonnés traditionnels reviendrait bien trop cher. C’est pourquoi il est intéressant de passer en revue certains projets employant la pierre de manière non conventionnelle.

Références pierre Gabion : - Le projet d’un chai en Californie de Herzog et De Meuron, emploie le principe du gabion comme paroi. Ici, le gabion est le composant principal du mur. Il est à la fois démonstrateur d’une culture de la pierre et filtre pour la lumière. Cependant, les plans montrent que le gabion, bien qu’il soit autoporteur, est structuré par un squelette métallique. Ainsi, le gabion est magnifiquement mis en œuvre dans les parois mais on ne peut dire s’il participe pleinement à la stabilité du bâtiment.

33. Coupe sur la façade. Le gabion est ici rempli de pierres basaltiques ; il est parfois vide pour laisser passer toute la lumière.

- Le projet de la maison manifeste de Sarah Wigglesworth et de Jeremy Till à Londres montre l’utilisation du gabion comme pilier. Ici, le gabion est rempli de gravats de béton. Cependant, pourtant très solides, ces piliers sont renforcés par des poteaux incorporés au centre de chaque pile, en raison des règles de la sécurité incendie. Ce projet montre qu’il est possible d’utiliser le gabion comme élément porteur, à condition de le renforcer. 32. Extérieure et intérieur du chai

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compte tenu de leur épaisseur, aucune isolation, aucun parement extérieur, ne sont nécessaires. La mise en œuvre est rapide, les pierres se posent comme un jeu de Lego. Cependant ce type de projet a bénéficié du fait que les pierres choisies dans la carrière de Vers (dont le marché n’était pas tourné vers la construction), étaient des pierres « déclassées », et donc peu onéreuses.

34. Vue sur les piliers de gabions

Pierre et béton : - Le projet d’une extension d’agence d’architecture à Niort d’Hervé Baudouin met en œuvre le principe de l’incrustation de pierres dans le béton. En façade, la pierre est apparente, mais la mise en œuvre est plus économique et rapide que si le mur avait été entièrement monté en pierres maçonnées. Cependant, la pierre fait plus office de parement incrusté que d’élément porteur et le béton est suffisamment épais pour supporter tous les efforts. C’est cependant une idée intéressante lorsque l’on souhaite un parement de moindre entretien et aussi durable que la pierre.

35. Façade en pierres banchées

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36. Montage en cours du mur de pierre banchées

- Le béton cyclopéen est un béton romain avec un apport important de pierre. Il nécessite un montage de pierres appareillées constituant les parois du mur, soit en fait un coffrage perdu, puis à l’intérieur, un mélange de mortier et de pierres assez grosses versé en guise de remplissage. Ce principe est très intéressant car il permet de ne pas utiliser de banches. La pierre intimement mélangée au mortier est porteuse. Seules, les pierres des parements doivent être plus ou moins taillées et appareillées. Pierre massive : - Le projet d’un chai à Vauvert, de l’architecte Gilles Perraudin, met en œuvre des pierres massives. Les pierres sont à peine transformées depuis leur extraction en carrières ce qui donne un coût très attractif. De plus,

37. Chai de Vauvert, cloitre intérieur, levage d’une pierre, axonométrie du chantier

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Choix développé De ces différentes références d’utilisation du matériau pierre découlent plusieurs solutions de mise en œuvre de la pierre. Ainsi, j’ai étudié une première solution où la pierre serait entièrement massive. Bien entendu, la pierre nécessite dans ce cas un minimum de taille, un gabarit précis, régulier et une pose parfaite. Je me suis renseignée auprès de différentes entreprises d’exploitation de carrières locales qui extrayaient la pierre au moyen d’une haveuse et non à l’explosif ; cette méthode d’extraction étant susceptible d’économiser de la main d’œuvre lors de la taille des blocs. Mais après renseignement, plus les blocs étaient imposants, à la manière de Gilles Perraudin, plus ils étaient difficiles à manipuler, ce qui augmentait leur prix. Donc j’ai dû envisager des blocs plus petits, soit 40 x 60 x 80 cm. Mais là encore, la solution était coûteuse, environ 1 200 euros au mètre cube…En comparaison d’un mètre cube de béton, l’écart était impressionnant. Je me suis alors tournée vers le principe du béton cyclopéen, plus vraiment utilisée actuellement, et employant de la terre stabilisée à la chaux. On peut évidemment remplacer cette terre par du béton actuel, mais le recyclage est compromis. Enfin, l’appareillage de la pierre sur les deux parements du mur demande une main d’œuvre spécialisée et coûteuse. C’est cependant une méthode de construction durable dans le temps comme en témoignent les murs romains. Cette solution est

envisageable à partir du moment où l’on peut disposer d’une main d’œuvre abordable et qualifiée. La solution de la pierre banchée apparaît plus rapide et moins coûteuse, mais

gabion peut se faire de différentes manières : - soit comme parement, avec une structure béton, à la manière d’Edouard François dans son projet de 64 logements à Montpellier, entièrement recouvert de gabions. L’intérêt réside ici dans le montage assez rapide.

schéma du mur de béton cyclopéen

alors la pierre n’est plus porteuse. Elle devient un simple parement. J’ai donc étudié d’autres solutions, mais à partir du principe du gabion. Il est intéressant car la pierre utili-

38. Chantier du projet d’Edouard François

schéma du mur de pierre banchée

sée pour le remplissage ne nécessite pas de taille, elle peut provenir de la récupération ou d’un lit de rivière (gratuite) ou de la construction du BTP, c’est-à-dire de granulats de diverses tailles. La mise en œuvre du schéma du mur de gabion en parement

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J’ai donc pensé à utiliser ce gabion en parement, mais aussi, comme principe de coffrage perdu. Cependant, le gabion ne participe que très peu à la stabilité et à la structure du bâtiment, les efforts étant principalement repris par le béton. Enfin, j’ai cherché à employer le gabion comme élément structurel du mur. Il est utilisé comme une grosse pierre, les blocs étant liés les uns aux autres en accrochant les cages entre elles. Des chaînages verticaux et horizontaux en béton évitent le flambement et l’affaissement du mur de gabions. Les chaînages horizontaux peuvent être comparés à des poutres de béton supportées, par endroits, par des chaînages verticaux. Cette méthode permet d’utiliser la pierre de manière plus économique que dans son utilisation traditionnelle en maçonnerie. La mise en œuvre est assez rapide, car les blocs de gabions peuvent être de taille importante, ce qui permet de monter rapidement en hauteur.

schéma du mur de gabion porteur

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Deux mises en œuvre sont possibles : - La première, assez classique, consiste tout d’abord dans la confection de cages de gabions, puis dans le remplissage de ces cages et enfin la fermeture de celles-ci. Cette première étape doit être réalisée sur le lieu de production des pierres. Les gabions sont ensuite livrés sur le site. La manutention se fait à l’aide d’un chariot élévateur ou d’une petite grue. La construction du mur est celle d’un mur maçonné avec un chaînage à chaque étage et en base du mur. Des chaînages verticaux sont réalisés au niveau des parois bois et aux extrémités des murs. Pour plus de régularité, des banches peuvent être mises en place pour monter les murs droit et éviter un flambement des gabions le temps de la construction. Les banches sont aussi nécessaires pour réaliser les chaînages. Un calepinage doit être réfléchi pour prévoir des réservations pour les chaînages verticaux. Le béton des chaînages s’accroche à la fois au métal des fers à béton et à celui des cages de gabions. De plus,

les cages de gabions sont ligaturées aux fers à béton. - La seconde consiste en la confection préalable des cages de gabions, celles-ci n’étant pas fermées. Elles sont ensuite glissées dans les banches, accrochées aux fers à béton. Le béton du chaînage horizontal est coulé, les cages sont disposées de manière à faire des réservations pour les chaînages verticaux. Puis les pierres des gabions sont versées dans les cages qui sont ensuite refermées pour procéder à la pose et à l’accrochage de nouvelles cages de gabions au-dessus. Au lieu de couler du béton, on coule la pierre.

39. Chantier d’installation de gabions

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Phases du chantier Les éléments du projet à construire en premier sont la halle de menuiserie-charpenterie, pour ensuite réaliser les éléments du projet en bois. La suite du chantier est divisée en trois zones ou phases. Dans un premier temps on construit les logements collectifs du potager ainsi que l’éco-maison de quartier. L’éco-maison de quartier servira dans un premier temps de lieu de réunion et de gestion du chantier. Puis la seconde phase débute par la construc-

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tion des logements collectifs du bois, des parkings couverts (ceux du bois et du potager) et enfin les logements intermédiaires sans les finitions. Les parkings couverts serviront de lieu de stockage de matériel, pour les habitants qui achèvent leur logement intermédiaire en auto finition. Enfin la dernière zone est construite. Les logements collectifs et les garages d’abord et enfin les logements intermédiaires sans finitions.

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Le chantier débute par la mise en place des fondations pour les murs de gabions et les parois bois. Pour cela, le terrain est préparé, des fouilles en pleine masse sont réalisées. Une première base de fondation est coulée, puis on effectue une mise à niveau du terrain pour couler la totalité des fondations. Les fondations sont hors gel, soit à plus de 70 cm de profondeur (jusqu’à 90 cm).

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Fondations

Remblais

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Les dalles des planchers principaux sont coulées. Elles serviront de supports propres et plans aux planchers chauffants. Les murs de gabions sont montés selon la deuxième méthode, c’est-àdire avec les banches dans lesquelles on insère les cages de gabions encore ouvertes. Puis, avec une pelleteuse, on coule les pierres dans les cages. Des réservations sont faites pour les chaînages, on installe préalablement les fers à béton.

Etapes de montage des gabions

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Coulage des dalles

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Lorsque les murs en gabions du RDC sont montés, on pose la structure bois principale. On fixe les muraillères et les poteaux des parois intermédiaires. Puis les poutres maîtresses sont « encastrées » avec des sabots métalliques dans les murs et les poteaux. Cette structure assure la stabilité générale du bâtiment. Ces poutres maîtresses sont disposées tous les 2,67 m avec une portée de 7,5 m. Du fait de cette portée, les poutres sont en lamellé-collé et d’une section de 30 x 10 cm. Une fois les poutres maîtresses placées on pose le solivage. Les solives de 12,5 x 5 cm sont disposées tous les 60 cm et portent sur une longueur de 2,67 m.

Pose des muraillères

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Structure bois principale posée

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On monte successivement les murs en gabions et leur structure bois principale à chaque étage.

Solives posées

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Murs gabions du R+1

Structure bois du R+1

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Les parois bois sont livrées et mises en place. Elles sont dimensionnées en fonction des pièces intérieures. Elles sont préfabriquées dans la halle de menuiserie. Les panneaux sont constitués de l’ossature bois, du remplissage qui est l’isolation en fibres de bois entre les montants de bois, et enfin le contreventement en OSB qui rigidifie l’ensemble. 40. Chantier de construction avec mise en place de parois bois préfabriquéees

Etapes de montage

des parois bois préfabriquées

Structure bois du R+2

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Pose des parois bois du RDC

Pose de l’OSB

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Lorsque toute la structure bois des murs est en place, on pose l’OSB du plancher.

On pose la dernière couche d’isolant extérieure en fibres de bois. L’isolation est continue, ce qui évite les points de faiblesse et les ponts thermiques au niveau des montants de l’ossature bois. Très rapidement ensuite, on pose l’étanchéité pour éviter que les intempéries ne détério-

rent l’isolation (une isolation humide ou mouillée perd de son pouvoir isolant). Enfin, pour achever l’extérieur on pose le bardage en continuité, comme l’étanchéité. Ce bardage est ventilé grâce aux tasseaux bois de 2 x 2 cm sur lesquels il est fixé.

tasseau bois étanchéité

parrement bois extérieur

isolation extérieure fibre de bois Pose de l’isolation, de l’étanchéité et du bardage

41. Chantier, pose de l’étanchéité

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Finition en cours du RDC

Finition du RDC

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Les parois bois sont montées d’étage en étage ; on pose dans un même temps les plaques d’OSB qui supporteront les sols contenant le chauffage. Lorsque les ossatures bois sont placées,on pose immédiatement après l’étanchéité et le bardage bois pour protéger le plus possible le chantier et les parois. Lorsqu’un étage est fini on le ferme en posant les fenêtres et les portes. A l’intérieur, on pose le pare-vapeur en continuité. Chaque étage devient donc hors d’eau et hors d’air.

L’OSB de la toiture est posé, puis les montées d’acrotères sont construites. L’étanchéité de la toiture est réalisée, sans oublier les relevées le long des acrotères.

42. Chantier bois, structure et parois bois mises en place.

Finition du R+1

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Finition du R+2

Pose de l’OSB et de l’étanchéité

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On pose un lit de drainage, puis un géotextile et un substrat ; enfin la végétation, constituée majoritairement de plantes grasses, est implantée. Le type de végétation est extensif. Il nécessite une faible couche de substrat, la végétation étant basse.

Sur la façade Sud on commence les terrasses en posant le solivage ; de même au Nord pour les galeries. Le platelage est posé par la suite. La structure de la terrasse est composée de poutres principales, un côté filant le long de la paroi bois et l’autre soutenu par un poteau intermédiaire. Un solivage de 5 x 7,5 cm de section est posé par la suite, tous les 60 cm.

43. Mise en place de la végétation.

Pose de la végétation

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Structure de la terrasse au RDC

Structure de la terrasse au R+1

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On pose les rambardes de balcons, qui sont ici des pots pour le potager.

On construit, selon le choix des habitants, des vérandas sur les balcons.

Terrasses finies

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Jardinière

Construction des vérandas

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On installe, selon le choix des habitants des brise-soleils, qui reprennent le principe des stores vénitiens.

L’ossature bois est montée, le remplissage des parois se fait avec de l’isolation en fibres de bois. Ces parois séparant deux logements sont porteuses et isolées pour le bruit, avec un principe de « masse-ressortmasse ». On ferme ces parois à l’aide

de panneaux de contreventement en OSB, qui seront ensuite recouverts d’un système de rails métalliques et de panneaux de plâtre pour la finition. Dans un même temps, on commence à isoler les murs de gabions, avec des panneaux de fibres de bois de 25 cm d’épaisseur.

panneau OSB

isolation de bois

fibres

ossature bois poteau intermédiaire Vue détaillée de la paroi intermédiaire

Brises soleil-soleils

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Finitions intérieures, parois intermédiaires

Finitions intérieures

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Une fois l’isolation faite on pose le pare-vapeur.

Lorsque le bâtiment est entièrement hors d’eau et hors d’air, on peut commencer à réaliser les planchers chauffants. Sur la dalle, on pose un isolant mince, relevé sur les côtés pour couper les ponts thermiques, puis une étanchéité sur laquelle on

installe les tuyaux du plancher chauffant, enfin on coule une chape mince auto-nivelante.

44. Pose en cours du chauffage au sol

Terrasses finies, pare-vapeur intérieur en cours

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Finitions intérieures sol, pose de l’isolant,de l’étanchéité et du chauffage

Finitions intérieures, finition du sol

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Sur les murs on effectue les finitions en plâtre. On monte des rails métalliques sur lesquels on fixe les plaques de plâtre. On monte dans un même temps les cloisons et on finit les sols avec le revêtement choisi, qui est pour les pièces à vivre un parquet. On monte les escaliers intérieurs définitifs.

Intérieurs finits, cloisons et escaliers construits.

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Détails de construction et solutions techniques

Détail 1 Plan paroi bois extérieure

échelle : 1/20 parement bois extérieur 3 cm tasseau bois 2 x 2 cm film d’étanchéité isolation extérieure fibres de bois 4,5 cm contreventement OSB 9 mm isolation intérieure 12 cm poteau bois 12 x 4,5 cm tasseau bois 2 x 2 cm film pare-vapeur parement bois intérieur 3 cm

Détail 2 Plan paroi bois séparative

échelle : 1/20 poteau bois intermédiaire 14 x 14 cm isolation fibres de bois 5 cm isolation fibres de bois 10 cm montant bois 12 x 4,5 cm contreventement OSB 9 mm parement plâtre intérieur 1,3 cm

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Détail 3 Plan mur gabions extérieur

échelle : 1/20

parement plâtre intérieur 1,3 cm film pare-vapeur isolation fibres de bois 25 cm mur gabion extérieur 50 cm film d’étanchéité

Détail 4 Plan mur gabions séparatif

échelle : 1/20 parement plâtre intérieur 1,3 cm isolation fibres de bois 15 cm mur gabion intermédiaire 28 cm isolation fibre de bois 15 cm parement plâtre intérieur 1,3 cm

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Détail 5 Jonction en plan de la paroi bois extérieure avec le mur gabions

échelle : 1/20

3

mur gabion extérieur 50 cm parement extérieur bois 3 cm isolation fibres de bois 4,5 cm tasseau bois 2 x 2 cm film d’étanchéité contreventement OSB 0,9 cm isolation fibres de bois 12 cm montant bois 12 x 4,5 cm tasseau bois 2 x 2 cm film pare-vapeur parement intérieur bois 3 cm montant bois 4,5 x 25 cm film pare-vapeur film d’étanchéité isolation fibres de bois 25 cm parement plâtre intérieur 1,3 cm

Détail 6 Jonction en plan de la paroi bois extérieure et paroi bois intermédiaire

échelle : 1/20

parement extérieur bois 3 cm tasseau bois 2 x 2 cm film d’étanchéité isolation fibres de bois 4,5 cm contreventement OSB 0,9 cm montant bois 12 x 4,5 cm isolation fibres de bois 12 cm parement intérieur bois 3 cm isolation fibres de bois 5 cm poteau intermédiaire bois 12 x 4,5 cm montant bois 12 x 4,5 cm isolation fibres de bois 15 cm contreventement OSB 0,9 cm parement plâtre intérieur 1,3 cm

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Détail 7 : Coupe détail paroi bois

échelle : 1/20 profilé de rive en aluminium profil haut bois acrotère 3 cm profil droit bois acrotère 3 cm substrat et végétation couche drainante recouvrement OSB 2,5 cm film d’étanchéité solive 12,5 x 2 cm recouvrement en bois 2,5 cm solive de terrasse 12,5 x 5 cm poutre de rive terrasse 20 x 10 cm poutre de rive 20 x 10 cm traverse bois 12 x 4,5 cm isolation fibres de bois 30 cm plafond 1 cm pare-vapeur parement intérieur bois 1,3 cm relevé d’isolation et d’étanchéité parement sol 1 cm dalle plancher chauffant 5 cm isolation couche mince 3 cm recouvrement OSB 2,5 cm solive 12,5 x 5 cm isolation fibres de bois 20 cm

film d’étanchéité dalle béton 20 cm terre-plein fondation sur semelle filante gravier drain semelle filante

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Détail 8 : Coupe détail mur gabions

échelle : 1/20 remontée béton film d’étanchéité recouvrement OSB 2,5 cm solive 12,5 x 5 cm remontée béton 20 cm isolation fibres de bois 30 cm pare-vapeur chaînage béton film d’étanchéité mur gabions parement sol dalle plancher chauffant 5 cm film d’étanchéité isolation couche mince 3 cm recouvrement OSB 2,5 cm solive 12,5 x 5 cm poutre maîtresse 30 x 10 cm isolation fibres de bois 20 cm

film d’étanchéité dalle béton 20 cm terre plein fondation sur semelle filante gravier drain semelle filante

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9. Stratégies thermiques et énergétiques

Stratégies passives Les bâtiments de cet écoquartier ont été conçus de manière bioclimatique afin d’atteindre un objectif BBC «Bâtiment Basse Consommation». Plusieurs choix architecturaux ont été faits afin de limiter les besoins énergétiques, et ce de manière la plus naturelle possible. Les orientations ont été prises en compte tout autant que les masques solaires. Ainsi, la stratégie passive prépondérante est la gestion des apports solaires passifs. La compacité des logements a été prise en compte surtout pour les logements collectifs. Le choix de logements intermédiaires groupés est aussi une solution face à la multiplication des besoins énergétiques que représentent les logements individuels pavillonnaires. Enfin, la valorisation des espaces verts permet une régulation de l’hygrométrie et une atténuation des amplitudes thermiques (cf. Marjorie Musy chercheur au CERMA-UMR CNRS, Conférence Chaleurs Urbaines, ENSAG à Grenoble le 16/10/07).

stratégie d’été : Le débord de toiture permet de protéger du rayonnement solaire. De plus des brise-soleil sont proposés pour se protéger directement et profiter à l’ombre de la terrasse. Les ouvertures des logements offrent une ventilation transversale, surtout la nuit pour rafraîchir les pièces. La taille des ouvertures joue aussi un rôle. Sur une façade elles sont relativement grandes et sur la façade opposée, elles sont beaucoup plus petites. Cette différence de taille permet de créer une ventilation naturelle du Nord au Sud. La toiture végétalisée permet une bonne protection en toiture là où les apports solaires sont les plus forts. Elle possède une forte inertie thermique et protège contre l’effet d’albédo (le renvoi du rayonnement solaire créant une surchauffe (cf. Marjorie Musy chercheur au CERMA-UMR CNRS, Conférence Chaleurs Urbaines, ENSAG à Grenoble le 16/10/07). Enfin, les arbres participent aussi à la protection solaire grâce à leur feuillage, mais apportent aussi de la fraîcheur grâce à l’évapotranspiration.

Terrasse avec véranda

Terrasse avec brise-soleils

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stratégie d’hiver: La surface de vitrage au Sud est maximale pour disposer d’apports solaires gratuits importants. L’inclinaison du soleil (23°) permet aux rayons solaires de bien pénétrer dans le logement. L’espace entre chaque groupe de logements collectifs et intermédiaires a été calculé pour cela. Le plancher chauffant possède un peu d’inertie, ce qui permet un léger stockage d’énergie dans le sol. Les différents aménagements des terrasses sont à prendre en compte : dans le cas d’une véranda, un préchauffage de l’air s’opère qui crée une zone tampon entre l’espace extérieur froid et l’espace intérieur chaud. Enfin les brise-soleil doivent être ouverts au maximum pour laisser entrer le soleil. La nuit, le plancher chauffant libère la chaleur accumulée en journée, mais avec une température plus basse pour le confort des habitants. La végétation est constituée au maximum de variétés caduques pour que les masques solaires soient les plus faibles.

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stratégie d’été jour

stratégie d’été nuit

stratégie d’hiver jour

stratégie d’hiver nuit

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Stratégies actives L’objectif BBC ne peut être atteint uniquement par des choix de stratégies passives. Ainsi, l’enjeu de concilier choix énergétiques durables et coût modéré prend ici tout son sens. En effet, les nouvelles technologies utilisant les énergies renouvelables sont encore assez onéreuses et nécessitent un investissement financier important, non sans impact sur le coût du projet à la construction. Le label BBC « Bâtiment Basse Consommation » prend en compte la consommation en énergie primaire d’un bâtiment dûe au chauffage et au rafraîchissement, à l’éclairage, à la ventilation, aux auxiliaires et à l’eau chaude sanitaire. Ce label est défini dans la Réglementation Thermique 2005 : un bâtiment ne doit pas dépasser 50 kWh (énergie primaire)/ an/m² à moduler selon les zones climatiques. A Tournus, la zone climatique permet un seuil maximal de 60 kWh ep/an/m².

Ainsi, plusieurs scénarii ont été pris en compte. Cependant, des choix ont été faits de manière constante dans chaque proposition. Tout d’abord, concernant le chauffage et l’Eau Chaude Sanitaire (ECS), le système comporte une chaudière bois couplée ou non avec d’autres systèmes. Ces systèmes de production sont regroupés par association de logements dans des locaux techniques communs situés dans les garages. Cette stratégie permet une maintenance réduite et un stockage commun des pellets bois. Il s’agit d’un principe de « miniréseau de chaleur ». Cela nécessite cependant une bonne gestion de la boucle de distribution. Des échangeurs thermiques et un petit ballon tampon déporté pour l’ECS sont à prévoir pour chaque groupe de logements, notamment pour les habitats intermédiaires. La gestion de ce système demande un type de contrat spécifique, à comparer à celui des habitations utilisant le chauffage

kWh ep / an / m²

urbain. Des compteurs pour chaque logement devront être installés afin que chacun connaisse sa consommation et en soit responsable. Les émetteurs choisis sont des planchers chauffants car ils sont à basse température et leur chape permet une certaine inertie thermique. Une Ventilation Mécanique Contrôlée simple flux hygroréglable a été choisie. Elle apporte un premier confort et reste raisonnable en consommation électrique au regard d’une VMC double flux ; il en va de même à l’investissement. Ce système de ventilation est composé d’un groupe de ventilation qui extrait l’air vicié dans les pièces humides et polluées, telles que la cuisine et les sanitaires. Ce système crée une dépression dans la maison et de l’air neuf est introduit dans les pièces de vie telle que les chambres et le salon ou la salle à manger. Le principe hygroréglable, permet une régulation du débit en fonction du taux d’humidité grâce à un ruban hydrostatique. Plus le taux d’humidité augmente dans une pièce, plus la bouche de ventilation s’ouvre.

45. Graphique des catégories de logements selon leurs dépenses énergétiques

226

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N

0

1

N

2

5

plan du systéme énergétique

46. Systéme ventilation mécanique contrôlée hygroréglable

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

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Pour l’étude de ces solutions, le réseau situé dans le bois sera étudié. Choix 1 : - un chauffage par une chaudière bois avec plancher chauffant - une production d’ECS par la chaudière bois - une VMC simple flux hygroréglable.

La ventilation 4. Les VMC Simple flux

47. Trois systèmes énergétiques et thermiques actifs ENSAG MASTER 2

Logements

Besoin chauffage en énergie Besoin ECS en énergie Consomation énergie primaire utile utile

Collectifs

31,6 kWh/an/m²

20,86 kWh/an/m²

59,76 kWhep/an/m²

Intermédiaire 35,34 kWh/an/m² Ouest

16,77 kWh/an/m²

56,9 kWhep/an/m²

Intermédiaire Est

15,98 kWh/an/m²

56,7 kWhep/an/m²

37,23 kWh/an/m²

Le groupe de logements collectifs+logements intermédiaires Ouest, regroupant 77 personnes, nécessite une puissance de chaudière de l’ordre de grandeur de : 47 + 8 + 8 + 8 = 71 kW (total des puissances demandées pour chacun des calculs, cf. annexe tableau calcul des besoins en chauffage p xx) Dans le commerce on trouve des chaudières bois produisant le chauffage et l’ECS de type Pellematic

228

maxi installation Tandem. Ces chaudières vont de 17 à 112 kW (cf. www. okofen.fr). Stockage eau et bois L’approvisionnement en pellets bois pour le mois le plus consommateur peut être calculé de la manière suivante : (1/3 Besoin total chauffage + mois le plus important en ECS)/pouvoir calorifique du pellet bois (4,6 kWh/kg) 1/3 Besoins totaux chauffage : (4 6141 + 8 024) / 3= 18 055 kWh

Sous le soleil... exactement !

Besoins maximum ECS : 4 266 kWh Total : 22 321 kWh 22321 / 4,6= 4 852 kg soit 7,5 m³ de consommation durant le mois le plus froid. L’approvisionnement en pellets bois pour l’année est calculé ainsi : (Besoins totaux chauffage + besoins totaux ECS)/pouvoir calorifique du pellet bois Besoins totaux chauffage : 46 141 + 8 024 = 54 165kWh

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Besoins totaux ECS : 42 290 kWh Total : 96 455 kWh 96 455 / 4,6 = 20 968 soit 32 m³ de consommation durant une année. Le stockage est de 18 m³, ce qui nécessite un réapprovisionnement deux fois par an. La fourniture des pellets bois peut être assurée par l’entreprise SPEREN granulés 71.com, située à Moroges à 36 km de Tournus.

Pour la production d’ECS, un système semi-accumulation a été choisi, car le système de mini réseaux de chaleur impose un minimum de stockage pour fournir l’eau chaude. Ce système nécessite donc un stockage minimum de 2 000 l. La totalité des besoins d’une journée sera produite en 5h.

ECS

pompe

Ballon 2 000 L

Chauffage basse température par le sol

vanne trois voies

Chaudière Bois

Retour Basse température

Schéma système chauffage bois

Contours et Détours d’Un Jardin

48. système pellé-matic chauffage bois

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Choix 2 : - un chauffage par une chaudière bois avec plancher chauffant - une production d’ECS par des panneaux solaires thermiques - une VMC simple flux hygroréglable. La ventilation 4. Les VMC Simple flux

49. Quatre systèmes énergétiques et thermiques actifs ENSAG MASTER 2

Logements

Besoins chauffage en Besoins ECS énergie utile énergie utile

Collectifs

31,6 kWh/an/m²

13,5 kWh/an/m²

en Apports solaires 7,35 kWh/an/m²

Consommation primaire

énergie

54,25 kWhep/an/m²

Intermédiaires Ouest

35,34 kWh/an/m²

10,85 kWh/an/m²

5,9 kWh/an/m²

52,47 kWhep/an/m²

Intermédiaires Est

37,23 kWh/an/m²

9,96 kWh/an/m²

6 kWh/an/m²

52,18 kWhep/an/m²

Le groupe de logements collectifs + logements intermédiaires Ouest, regroupant 77 personnes, nécessite une puissance de chaudière de l’ordre de grandeur de : 47 + 8 + 8 + 8 = 71 kW (total des puissances demandées pour chacun des calculs, cf. tableau des calculs des besoins en chauffage). Dans le commerce on trouve des chaudières bois produisant le chauffage et l’ECS de type Pellematic maxi installation Tandem. Ces chaudières vont de 17 à 112 kW (cf. www.

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okofen.fr). Stockage eau et bois Son approvisionnement en pellets bois peut être calculé de la manière suivante : (1/3 Besoin total chauffage + mois le plus important en ECS - apports solaires) / pouvoir calorifique du pellet bois (4,6 kWh/kg) Besoin total chauffage :(46 141 + 8 024) / 3= 18 055 kWh

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Besoin maximum ECS : 4266 kWh – 515 kWh= 3 751 kWh Total : 21 806 kWh 21 806 / 4,6= 4 740 kg soit 7,2 m³ de consommation durant le mois le plus froid. L’approvisionnement en pellets bois pour l’année est calculé ainsi : (Besoins totaux chauffage + besoins totaux ECS-apports solaires) / pouvoir calorifique du pellet bois

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Besoins totaux chauffage : 46 141 + 8 024 = 54 165 kWh Besoins totaux ECS - apports solaires : 42 290 – 14 914 = 27 376 kWh Total : 81 541 kWh 81 541 / 4,6 = 17 726 soit 27 m³ de consommation durant une année. Le stockage est de 18 m³, ce qui demande un réapprovisionnement une fois et demie par an.

Pour la production d’ECS, un système semi-accumulation a été choisi, car le système de mini réseaux de chaleur et de production d’ECS par solaire thermique impose un minimum de stockage pour fournir l’eau chaude. Un ballon de 2 000 l solaire et un ballon tampon de 2 000 l ont été choisis. La totalité des besoins d’une journée sera produite en 5h.

liquide froid ECS

liquide chaud

Le gain avec des panneaux solaires thermiques n’est pas réellement important, mais permet d’utiliser davantage de ressources totalement renouvelables. Ce choix implique cependant un certain coût. Le choix entre ces deux systèmes pourra être fait lors d’études plus poussées.

Chauffage basse température par le sol

pompe

vanne trois voies

Capteurs solaires

soupape de sécurité

Chaudière Bois

échangeur thermique

Ballon solaire 2 000 L

Ballon dappoint 2 000 L

vase d’expension

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10. Implication des habitants, gestion du quartier

Références quartier Vauban L’éco-quartier de Vauban à Freiburg en Allemagne a mis en place un forum ouvert à la population qui participe ainsi pleinement au développement du quartier. Il a plusieurs objectifs : - l’information des citoyens sur l’architecture écologique ; - la promotion des groupes de construction ainsi que la mixité des habitations et des emplois ; - la promotion des économies d’énergies favorisées par des constructions bioclimatiques et l’utilisation de ressources renouvelables ; - la promotion de la réduction des voitures privées dans le quartier.

A l’échelle du quartier Ce PFE donne une part importante aux habitants dans la vie du quartier mais aussi aux riverains. Le but n’est pas de créer un quartier de personnes privilégiées et ne reconnaissant pas aux autres le droit de participer. Ainsi l’éco-maison de quartier est un lieu de médiation et de promotion auprès de ses voisins. L’arrivée de nouvelles constructions n’étant pas toujours bien perçue, il est important de prendre contact avec les futurs voisins et de les impliquer en leur montrant les différentes techniques de construction mises en œuvre dans le nouveau quartier. Ce genre de rencontres permet de montrer la volonté de redynamiser l’économie locale et d’attirer de nouvelles populations par la création de ce nouveau pôle de vie et d’activités. L’idéal est de pouvoir créer, bien avant la phase de construction, un genre de petit journal sur la création de ce nouveau quartier. Les fu-

232

turs habitants comme les habitants de la ville ou des quartiers proches participent alors à la médiation et ainsi se sentent inclus dans cette nouvelle démarche. Puis, durant la vie du quartier, certains éléments se mettent en place pour impliquer le plus possible les habitants. L’éco-maison de quartier est le lieu de promotion du quartier et des choix entrepris pour celui-ci. Les habitants peuvent ainsi donner de leur temps pour accueillir de temps à autres des visiteurs extérieurs qui souhaitent découvrir le quartier. Un compteur général est installé pour indiquer la consommation énergétique générale du quartier. A l’échelle du logement et des habitants Les habitants possèdent dans leur logement un compteur personnel qui leur indique leur consommation. Cela leur permet de gérer celle-ci et de connaître l’impact de leurs activités dans leur logement. Pour les jardins potagers, les habitants sont invités à trier leurs déchets et à mettre dans un compost les déchets périssables. Enfin l’eau de pluie des toitures est récupérée pour l’arrosage des jardins et des espaces verts. Les services Grâce à l’implication des habitants dans la vie de leur quartier, un certain nombre de services sont donc disponibles par l’intermédiaire de l’association d’entraide de l’éco-maison de quartier. On peut utiliser la salle polyvalente pour des manifestations diverses publiques ou personnelles. La cuisine est aussi à disposition pour l’organisation de repas communs ou de «réceptions»

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lors des manifestations de la salle polyvalente. L’association peut mettre en place deux types d’échange de services : - soit pour tout le quartier ou pour un certain nombre d’habitants. Par exemple, les habitants peuvent faire appel au covoiturage pour se rendre à leur travail. Dans un temps prochain, si l’achat de voitures électriques est possible, chacun pourra les utiliser. Des systèmes de «ramassage scolairepiétons» des enfants peuvent être organisés et effectués à tour de rôle par les parents du quartier. Ainsi, si une demande de service est importante et qu’elle regroupe plusieurs personnes, elle a de fortes chances de pouvoir être mise en place ; - soit pour une personne ayant besoin d’un service et qui a un certain savoir-faire à donner en échange. L’association est là pour mettre les bonnes personnes en relation. Des boucles de services se mettent alors en place. La monnaie d’échange est le service rendu. Le but est d’impliquer les habitants dans la logique soutenable du quartier. Cela prend en compte l’écologie mais aussi l’aspect social. L’idée est de développer une vie sociale partant du quartier mais ouverte aux habitants des quartiers voisins.

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Contours et DÊtours d’Un Jardin

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233


Conclusion

Ces deux années de formation dans le master Architecture Environnement et Cultures Constructives m’ont permis d’acquérir un certain nombre de connaissances. J’ai pu découvrir durant la première année, par l’expérimentation, les qualités, les potentiels mais aussi les limites et les exigences de divers matériaux. Cela m’a permis d’avoir un regard critique quant au choix des matériaux en fonction d’une situation donnée. J’ai vu qu’il était important de concevoir en intégrant la logique de construction liée au choix des matériaux. J’ai saisi également l’intérêt de prendre connaissance des différentes cultures constructives. Durant la seconde année, le master m’a amenée à m’interroger sur la question de l’habitat éco-responsable et des différentes disciplines qui lui était liées. Dans un contexte actuel de difficultés sociales, économiques et écologiques, j’ai pu acquérir une certaine logique de maîtrise du projet en abordant quelques aspects techniques, comme ceux des systèmes énergétiques, des choix économiques, de la conception bioclimatique. Ces deux années m’ont également permis de me construire une base de connaissances utile pour mon insertion professionnelle et l’exercice du métier. Pour ce PFE j’ai été confrontée à des enjeux réels qui ont soulevé des questions actuelles. J’ai tenté d’y répondre par la création d’un éco-quartier, pour redynamiser l’économie locale de la ville de Tournus et apporter de nouvelles populations. Certaines questions plus globales, se sont alors posées. En effet, comment mettre en valeur une identité propre sans pour autant négliger les questions sociales, économiques et environnementales ? Comment gérer un espace

234

public vert alors que la ville se situe dans un territoire essentiellement rural où la nature est facilement accessible aux alentours ? D’où le problème de la gestion de la densité. Un certain paradoxe apparaît : comment faire comprendre les incidences négatives de l’étalement urbain lié au développement de la maison individuelle, qui se montre consommatrice d’espace, alors que l’espace semble encore disponible, même s’il s’agit d’espace agricole? Comment trouver un équilibre entre espace public vert et bâti ? Comment faire ressentir le futur manque de ressources, qui sont encore plus ou moins disponibles et abordables aujourd’hui ? A ces différents enjeux, mais néanmoins liés et compatibles, ce projet de PFE développe une hypothèse de réponse globale en étudiant différents concepts. Ainsi, ce projet valorise des espaces verts déjà présents et leur donner une fonction structurante. J’ai souhaité les rendre appropriables par les habitants et ainsi apporter une d’identité au projet. A partir de la réflexion sur l’architecture et la culture constructive traditionnelles mâconnaises, une réinterprétation se dégage pour offrir la possibilité, aux futurs habitants de l’éco-quartier, de s’approprier des habitats collectifs ou groupés tout en leur donnant un sentiment d’intimité et de possession souhaité par une grande majorité de français. Cette recherche sur l’habitat mâconnais me permet de proposer des espaces dont les qualités spatiales permettent l’appropriation. L’appui sur les filières locales de matériaux et des savoir-faire locaux offre l’avantage de concevoir de manière responsable. Enfin, mes différents choix m’amènent à une conception bio-

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climatique et à une valorisation du bois, ressource renouvelable. Le but de ce projet est de trouver un équilibre entre ces différents concepts et pistes de réflexions. Si ce PFE tente de répondre à la question globale de l’habitat éco-responsable, il ne prétend en aucun cas apporter une réponse idéale. J’ai d’ailleurs rencontré différents problèmes quant aux choix et aux concepts que j’ai faits. Par exemple, comment s’appuyer sur une culture architecturale traditionnelle sans pour autant la copier ou en faire un cliché ? Comment réinterpréter des solutions spatiales à la lumière des besoins et des moyens actuels ? Comment s’appuyer sur une culture constructive et des filières locales en les réadaptant aux problématiques d’aujourd’hui? Par exemple, le choix d’utiliser la pierre m’a amené à un certain nombre de recherches et de tentatives. Comment, après une analyse poussée, traiter la somme d’informations et la prendre en compte dans ce projet ? Un certain nombre de difficultés ont alors surgi pour fixer le plan masse et le relier au contexte. Les logements viennent ici souligner des espaces verts alors que les habitations voisines trônent au milieu de leur espace vert…La mise en place du plan masse et des différentes typologies et déclinaisons de logements a demandé de nombreux allers-retours entre les différentes échelles de conception. Il a été difficile d’apporter un minimum de variations et de diversité en fonction des différents espaces verts. J’ai beaucoup tâtonné avant de trouver une façon de garder des traits communs tout en variant les expressions dans les plans et les typologies. D’ailleurs les variantes pourraient être encore plus

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poussées. Enfin, les limites du travail se sont clairement montrées quant à la prise en compte de l’économie. En effet, le calcul économique de tout un éco-quartier dans ce laps de temps était irréalisable. Néanmoins, cela ne m’empêche pas de reconnaître que le choix de bâtiments économes en énergie n’aboutit pas facilement à des logements économiques. Atteindre le prix du marché paraît plus envisageable. Travailler seule sur un projet d’écoquartier s’est révélé être un défi. J’ai dû apprendre à hiérarchiser les objectifs et les éléments importants du PFE à développer en particulier et apprendre à aborder un certain nombre d’éléments de base. Le défi le plus grand fut de sortir de certaines impasses. Le fait de ne pas confronter ses idées et ses prises de positions ne permet pas de les discuter, de les affirmer ou modifier, de les approfondir et de les étoffer ou moduler. L’enjeu a été aussi de ne pas trop radicaliser certaines idées et de les adapter le plus possible aux potentialités du lieu, de savoir les faire évoluer. Enfin, apprendre à présenter les différents éléments et arguments du projet pour le mettre en valeur, m’a demandé beaucoup d’efforts. Grâce à l’équipe enseignante, j’ai pu faire une partie de ce travail et par la communication avec d’autres groupes travaillant sur ce projet, j’ai pu confronter certaines idées. Cela m’a permis soit d’en affiner certaines, soit d’en réévaluer d’autres. La collaboration avec les différents intervenants de l’équipe enseignante (Thomas Jusselme, ingénieur éco-conception, Laurent Tochon, Jean-Christophe Fluhr ingénieurs en énergie solaire et systèmes énergé-

Contours et Détours d’Un Jardin

tiques) m’a permis d’acquérir certaines notions techniques de base et un certain vocabulaire. En ce qui concerne les exigences techniques du projet j’ai pu ainsi, le faire évoluer en les prenant en compte. J’ai appris à commencer à les maîtriser en globalité, en ne les transformant pas en contraintes mais en avantages pour la conception du projet. Je suis satisfaite d’avoir pu développer certains choix architecturaux dans ce PFE. Mais il est évident que j’aurais souhaité les développer encore plus et aller plus loin dans certaines réflexions. Il aurait été intéressant de pouvoir pousser plus avant certaines idées techniques. Ce projet est une « esquisse » d’une réponse à la question de l’habitat éco-responsable. Il m’a permis aussi de me confronter, en quelque sorte, au monde réel d’un projet prenant en compte autant d’échelles, mais aussi les matériaux, les systèmes énergétiques, la gestion des ressources renouvelables et enfin la rencontre avec un maître d’ouvrage potentiel.

Marine Potonnier

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Bibliographie

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Sous le soleil... exactement !

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Annexes

Annexe

1 : Calcul des 1 Calcul des 2 Besoins en 3 Besoins en 4 Besoins en

besoins en chauffage tableau exNdo U des parois retenues chauffage des bâtiments collectifs bois chauffage des bâtiments intermédiaires Ouest bois chauffage des bâtiments intermédiaire Est bois

240 240 241 242 243

Annexe 2 : Calcul des besoins en Eau Chaude Sanitaire, calcul par Tecsol 1 Besoins en ECS des logements collectifs bois et intermédiaires Ouest bois 2 Besoins en ECS des logements collectifs potager et intermédiaires Est bois

244 244 245

Annexe

3 : Calcul énergie primaire avec une chaudière bois 1 Consommation en énergie primaire des logements collectifs bois 2 Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Ouest bois 3 Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Est bois

246 246 247 248

Annexe

4 : Calcul énergie primaire avec une chaudère bois et solaire thermique 1 Consommation en énergie primaire des logements collectifs bois 2 Consommation en énergie primaire des logements intermédiares Ouest bois 3 Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Est bois

249 249 250 251

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Annexe 1. 1Calcul U des parois retenues Mur gabion béton chainage ciment

a1 Murs (sans fenêtres)

Produit gabion

Paroi verticale

ep (mm)

lambda (W/m.K) 500

pare vapeur isolant parement plâtre

2

250 20

0,04 0,25

a1 Murs (sans fenêtres) ep (mm)

6,25 0,08 6,580 6,750

0 U (W/m².K) 6,666666667 10 1,818181818 0,571428571 14,44444444 1,666666667 10 6,666666667

0a1 Murs (sans fe R (m².K/W) 0,15 0,1 0,55 1,75 0,069230769 0,6 0,1 0,15

0,311 0,295 #N/A #N/A

3,219 3,389

0,04 0,04 0,04

0 U (W/m².K) 1,818181818 0,571428571 0,333333333

0a1 Murs (sans fe R (m².K/W) 0,55 1,75 3

0,13

14,44444444

0,069230769

0,186 0,181 #N/A #N/A

5,369 5,539

0,2 0,2 0,04 0,04 0,13 0,2 0,2 0,2 Equivalent Avec R sup. Uref Gain

mur bois isolant isolant Produit pare pluie feutre bois isolant isolant pare vapeur contreventement OSB

a1 Murs (sans fenêtres) ep (mm)

Paroi verticale lambda (W/m.K) 22 70 120 9 Equivalent Avec R sup. Uref Gain

toiture bois (solive) Produit terre végétale couche drainante gravier étanchéité isolant OSB solive isolant

a3 Terrasse

Paroi horizontale Flux ascendant lambda (W/m.K) 100 100

1 2

0 U (W/m².K) 10 20

45 10 220 80

0,04 0,13 0,2 0,04

0,888888889 13 0,909090909 0,5

1,125 0,076923077 1,1 2

0,225 0,218 #N/A #N/A

4,452 4,592

ep (mm)

Equivalent Avec R sup. Uref Gain toiture bois (isolant) Produit terre végétale couche drainante étanchéité isolant OSB isolant

a3 Terrasse

Paroi horizontale Flux ascendant lambda (W/m.K) 1 2

45 10 300

0,04 0,13 0,04

0,888888889 13 0,133333333

1,125 0,076923077 7,5

0,113 0,111 #N/A #N/A

8,852 8,992

0a4 Sol sur terreͲ R (m².K/W) 0,1 0,052631579 0,75 0,192307692

a4 Sol sur terreͲplein ep (mm)

Paroi horizontale Flux descendant lambda (W/m.K) 20 50 30 25

0,2 0,95 0,04 0,13

0 U (W/m².K) 10 19 1,333333333 5,2

220

0,2

0,909090909

1,1

10

0,13

a4 Sol sur terreͲplein ep (mm)

Paroi horizontale Flux descendant lambda (W/m.K)

13

0,076923077

0,440 0,403 #N/A #N/A

2,272 2,482

0a4 Sol sur terreͲ R (m².K/W) 0,1 0,052631579 0,75 0,192307692

20 50 30 25

0,2 0,95 0,04 0,13

0 U (W/m².K) 10 19 1,333333333 5,2

220

0,04

0,181818182

5,5

13

0,076923077

0,150 0,145 #N/A #N/A

6,672 6,882

10

0,13 Equivalent Avec R sup. Uref Gain

240

0a3 Terrasse R (m².K/W) 0,1 0,05

100 100

Equivalent Avec R sup. Uref Gain

Plancher bas ISOALNT Produit revetement sol parquet chape béton isolant OSB pare vapeur isolant pare pluie OSB

0a3 Terrasse R (m².K/W) 0,1 0,05

0 U (W/m².K) 10 20

ep (mm)

Equivalent Avec R sup. Uref Gain Plancher bas SOLIVE Produit revetement sol parquet chape béton isolant OSB pare vapeur solive pare pluie OSB

R (m².K/W) 0,25

0,16 12,5

Paroi verticale lambda (W/m.K) 30 20 22 70 9 120 20 30

H1a1 Murs (sans f

0,152 0,148 0,36 Ͳ58,85%

Equivalent Avec R sup. Uref Gain Mur bois poteau et isolant Produit bardage bois exterieur tasseaux bois 20mm pare pluie feutre bois 7euros/m² isolant contreventement OSB poteaux bois tasseaux bois 20mm bardage bois interieur

H1 U (W/m².K) 4

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


2. Calcul des besoins en chauffage des logements collectifs bois CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE Déperditions enveloppe

Déperditions enveloppe

Option:à remplir pour connaître svf remplir pour connaître svf % Option:à Surface de façade %vitrage/façade 11% 34% 0% 0% 19%

Surface de fenêtres par orientation % 60 24% 19076% 0 0% 0 0% 250 100%

Surface de fenêtres par orientation N = N = 60 S = S = 190 E = E = 0 O = O = 0 = Total Total = 250

Surface de façade %vitrage/façade 24% 551,451 551,451 11% 76%551,451 551,451 34% 0% 113 113 0% 0% 113 113 0% 100% 1328,902 1328,902 19%

surface vitrée SUD 88,76

2

Surface (m2) (m2) Déperditions (W/K) Déperdition/parois % Déperdition/total Surface Déperditions % (W/K) CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE U (W/m2.K)U (W/m2.K) % Déperdition/parois Murs 1 (sans fenêtres) x = 18% 16% 734,4 0,198 145,4112 Murs 1 (sans fenêtres) x = 18% 734,4 0,198 145,4112 a1 Déperditions enveloppe Option:à remplir pour connaître svf + + a1 + + Surface de fenêtres par orientation % Surface de façade %vitrage/façade x = 6% 5% Murs 2 (sans fenêtres) 286 0,17 48,62 N = 24%x 551,451 11%= 6% Murs 2 (sans fenêtres) 286 60 48,62 a20,17 + S =+ 190 76% 551,451 34% surface vitrée SUD a2 + + x = 0% 0% Murs 3 (sans fenêtres) 0 113 0 E =0 0 0% 0% 88,76 0% Murs 3 (sans fenêtres) 0 0 O =+ 0 0%x 113 a2 0 0% = + Total =0 28,532 = a2 19% 0% 0% Toiture (sous combles) 01328,902 0 + + 250 x 100% b + + x = 0% Toiture (sous combles) 0 0 0 = b 7% 6% Terrasse 0,127 56,261 % Déperdition/total 443 + + U (W/m2.K)x Surface (m2) Déperditions (W/K) % Déperdition/parois b + Murs 1 (sans fenêtres) x+ =x 18%= 16% 7% Terrasse 734,4 145,41120,127 56,261 443 0,198 a1 x = 0% 0% Sol sur vide sanitaire 0 0 0 + + b + 0,17 x+ = 6% 5% + Murs 2 (sans fenêtres) 286 48,62 c + a2 x = 0% Sol sur vide sanitaire 0 0 0 + + x = 10% 9% Sol sur terre-plein 0,184 0 81,512 443 x = 0% 0% Murs 3 (sans fenêtres) c 0 0 + + d a2 + + + + 10% Sol sur 81,512 443 0 x x =x 0% = 401,44 0% Toiture (sousterre-plein combles) 0 Fenêtres et PortesͲfenêtres 51% 45% 250,9 1,6 0 0,184= b d + + f + + + x+ = 7% 6% Terrasse 0,127 56,261 443 = Fenêtres et PortesͲfenêtres x 51% xb 7% 6% Portes 1,6 = 401,44 1,5 + 54 36 250,9 + g x= = 0% 0% Sol sur vide sanitaire f 0 0 0 = + + c + + 100% 89% Somme 787,2442 2193,3 x = 7% Portes 1,5 54 36 Sol sur terre-plein

Fenêtres et PortesͲfenêtres Déperditions ponts

Somme

x

443 +

x

thermiques250,9

Portes

Déperditions ponts / pl bas

Somme Mur ext

+ 36 = thermiques 2193,3

Mur ext / pl inter Mur ext / pl hau Parois verticales: Mur ext / pl bas angle sortant Mur ext ext / pl bas Parois verticales: Mur / pl interangle rentrant Mur ext / pl inter fenetre Pt appui Mur ext / pl hau Mur ext / pl hau Pt linteau Parois verticales: angle sortant Parois verticales: angle sortant Parois verticales: angle rentrant Pt tableau

h=SE

Métrés

angle rentrant

Pt linteau Pt tableau Détermination de Ubât

125,36 0 125,36 48 0 133,5 151,5 346

Isolation:

Isolation:UBAT UBAT

787,2442

i= DP

Détermination de Ubât

2193,3

h=SE

Isolation: Déperditions ventilation Déperditions ventilation UBAT

0,34

Déperditions

0,404

Surface vitrée / Surface sol

x =x = =x =x = =x =x = x x

DT

Bref-? Apports solaires Résultats

10%

9% i= DP

51%

45%

= 787,2442

7% Déperditions(W/K)

=885,16276

0,1

Total (j)

Déperditions totales (W/K)

0,404

0,404

=

0,5

x

2193,3 2193,3

x

l=RA

h=SE h=SE

0,404

+

0,6

+

464,00 l=RA

m=DR

h=SE

x x

n=INT

0,045

2193,3

p=GRA

1

2729,4

0,5VOLUME VENTILE x

x

=

l=RA h=SE

p=GRA

0,404

2729,4

Surface / Surface sol DT 1349,16117% Besoins vitrée de chauffage 28% DT 76% SurfaceUbatref-? vitrée Sud / Surface vitrages

Ubatref-?

Besoins de chauffage Bref-? Puissance Ubatref-?

Contours et Détours d’Un Jardin

-10

x

s=TB

) x

1

1,2 n=INT

0,6 x

464,00

W/K

= k=UBAT

m=DR

1349,16076 VOLUME VENTILE

464,00

2193,3 p=GRA 0,6

=

+

0,5 0,6

=

DT

28%

1349,161

DT

-10

x

n=INT

DT

-10

s=TB

45% 6%

% Déperditions/total

1% 0% 1% 0% 0% 4% 2% 4% 11% Ubat Ubat ref Gain

0,404 0,564 -28%

W/m².K

DT

464,00

=

m=DR

1349,16076

W/K m=DR W/K DT

=

464,00

+

464,00

=

1349,16076

VOLUME VENTILE

x

57

=

0,6

m=DR

chiffre de référence ? 46,95079445 p=GRA

=

r=DH

kW

1,2

x

0,6

x

57

=

chiffre de référence ? 46,95079445

) x

1,2

p=GRA

=

r=DH

x

=

4

kW

57

r

chiffre de référence 46,95079445

28%

Marine Potonnier

m

chiffre de référence ? 46141,3 kWh/an 31,60362876 q=BES B kWh/m2/an

32% 1349,16076 x (T° consigne-

9%

2729,4

) x

1

0%

x

p=GRA

s=TB

6%

0% 0% 4% 2% 4% 11%

W/K

32% 1349,16076 x (T° consigne-

0%

% Déperditions/total

8% 0% 8% 1% 0% 33% 15% 35% 100%

Ubat Ubat ref Gain

W/m².K 885,16276

k=UBAT

k=UBAT

x

17% 0,404 76% k=UBAT x

x

0%

89% 1% 0%

Total (j)

5%

Déperditions totales (W/K)

W/m².K

32%

Puissance

34,6 97,91856

16%

100%

% Déperditions/PT1%

h=SE

1349,16076 x (T° consigne-

Bref-?

i= DP % Déperditions/PT

6%

15%= 2% 32,04 Total (j) 35% 4% = 15,15 Déperditions totales (W/K) 100% 11%

15,15 0,24 34,6 97,91856 0,1

0,045

787,2442

0,34

1349,161

g

100% 7,5216 89% = 8% i= DP = 0 0% 0 Psi (RT 2005) Déperditions(W/K) = 7,64696 8% 0,061 Déperditions(W/K) % Déperditions/PT % Déperditions/total = 0,96 1% = 7,5216 0,02 0,06 7,5216 8% = 1% 0 0 0% 0,15 0 = 0 0% 0% = 32,04 33% 0,24 7,64696 7,646960,061 8% = 1% 15% 0,1 0,96 0,02 = 1% = 15,15 0% 0,96 0 0% 0% = 34,6 35% 0,1 32,04 0,15 33%= 97,91856 4% 0 100%

=

2193,3

17% 76%

Surface vitrée / Surface sol Résultats Déperditions Surface vitrée Sud / Surface vitrages

Résultats

=

+

0,045

k=UBAT

Ventilation Apports solaires Surface vitrée Sud / Surface vitrages

Puissance

i= DP

+

81,512 + 401,44 + 54 Psi (RT 2005) = 787,2442 0,06

885,16276

787,2442

x

ventilation

Besoins de chauffage

g

0 0,24 133,5 0,1 151,5 0,1 346

0,34

k=UBAT

Déperditions

Déperditions Apports solaires

f

h=SE 1,5

=

=

i= DP

Ventilation

Ventilation

d

x 125,36 x 0 Métrés x 125,36 Psi (RT 2005) x 48 125,36 x0 0,06 x 0 x 0 x 133,5 x 125,360,061 151,5 x 48 0,02 x x 0,15 x 346 x x x

Détermination de Ubât

0,184

= 1,6 2193,3

x Métrés

Déperditions ponts thermiques

verticales: PtParois appui fenetre PtPt linteau appui fenetre Pt tableau

h=SE

% Déperdition/total

241


3. Calcul des besoins en chauffage des logements intermédiaires Ouest bois

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE Déperditions enveloppe Déperditions enveloppe

Option:à remplir pour connaître svf

Total

=

Surface (m2)

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE Murs 1 BOIS 99,33Surface (m2)x Déperditions enveloppe + Murs 1 BOIS 99,33 Surface de fenêtres par orientation Murs 2 PIERRE 122,7 + 0 x N = += S Murs 2 PIERRE 122,717,06 E = 11,5 x Murs 3 0 O + 7,54 += Total = Murs 3 0 36,1 x Toiture (sous combles) 0 + + Surface (m2) Terrasse 111,5 x Toiture (sous combles) 0U (W/m2.K) Murs 1 BOIS 99,33 x 0,198 + a1 + + Sol sur vide sanitaire 0x x Murs 2 PIERRE 122,7 Terrasse 111,50,17 a2 + + + 0 x Murs 3 0 x Sol sur terreͲplein 111,5 a2 + Sol sur vide sanitaire 0 + Toiture (sous combles) 0 x 0 + Fenêtres et PortesͲfenêtres 36,1 x b + Terrasse 111,5 +x Sol sur terreͲplein 111,50,127 b + Portes 5,4 + 0 x Sol sur vide sanitaire 0 x = c + Fenêtres et PortesͲfenêtres 36,1 Somme 486,53 Sol sur terreͲplein 111,5 x 0,184 Fenêtres et PortesͲfenêtres Portes

Déperditions ponts thermiques

Portes

Somme

Somme Mur ext / pl bas

+ 36,1 + 5,4 = 486,53

Mur ext / pl inter Déperditions ponts thermiques Déperditions ponts thermiques Mur ext / pl haut Métrés Parois verticales: angle sortant Mur ext / pl bas 51,7 Parois verticales: angle rentrant Mur ext / pl inter 0 Mur ext / pl bas Pt appui fenetre Mur ext / pl haut 51,7 Pt linteau Mur ext / pl inter Parois verticales: angle sortant 24 Parois verticales: angle rentrant 0 Pt tableau Mur ext / pl haut

Pt appui fenetre Parois verticales: angle sortant Pt linteau Pt tableau

x x

Métrés

h=SE

UBAT

x x x x

=

x

= =

d

= f

= g

= = = = = = = =

x

19,66734 a1 Option:à remplir pour connaître svf =+ 0,198 Surface de façade %vitrage/façade = 0,17 a1 0% 20,859 70,8 a2 + 70,8 24% = 0,17 19% = 0 60,97 0 a2 12% 60,97 a2 + 263,54 14% = 0 0 0 a2 b + Déperditions (W/K) = 0,127 14,1605 0 % Déperdition/parois 19,66734 14% b + b + = 0 20,859 15% =0 0,127 + c + b 0% 20,516 = 0,184 0 + d =+ 0 0 0% c = 1,6 + 57,76 f 14,1605 10% =+ 0,184 = 1,5 + 8,1 d 0 0% g + == 1,6 141,06284 20,516 f 15%

+

0,026

0,316

Puissance Besoins de chauffage

x

486,53 i= DP

+

h=SE

0,316

596

0,4

+

x

BrefͲ?

0%9%

0%

0%

9%

10%

13%

0%

0%

38%

15%

13%

41%

38%

6%

5%

5%

92%

% Déperditions/total 100%

0% 17% 9% 20% 100%

Ubat

W/m².K

Total (j) Ubat ref

k=UBAT

Gain Déperditions totales (W/K)

=

x

VOLUME VENTILE

l=RA 81,06

0,026

=

m=DR

486,53

+

81,06

596

0,316 0,545 Ͳ42%

W/K m=DR

VOLUME VENTILE 234,62054 0,316

81,06 =

h=SE

92%

% Déperditions/total

Ubat Ubat ref Gain

2% 0% 2% 0% 0% 1% 1% 2% 8% 0,316

0,545 Ͳ42%

DT

m=DR

=

81,06

W/K m=DR

W/K

=

W/m².K

234,62054

W/K DT

k=UBAT

0,6

0,34

x

x

0,316

1

p=GRA

x

0,6

x

n=INT

DT

Ͳ10

234,621

l=RA p=GRA 486,53

x

596 57

+

=

VOLUME VENTILE =

r=DH 81,06

) x

1,2

1

=

m=DR =

x

81,06

8024,022 kWh/an q=BES

h=SE

xs=TB

DT

x

0,4

k=UBAT x (T° consigneͲ

0,6

n=INT

8,164794792

kW

x

m=

35,3481166 B kWh/m2/an

=

57

p=GRA

234,62054 8024,022

r=DH

q=BES

45%

Surface vitrée / Surface sol 16% Puissance 234,62054 47% x (T° consigneͲ Surface vitrée Sud / Surface vitrages DT UbatrefͲ?

0%

p=GRA

16% 47%

234,62054 42%

0%0%

h=SE

45%

Apports solaires UbatrefͲ?

14%

0%

153,56454 0,4

DT

BrefͲ?

15%

0 2,1 1,128 2,538 12,5017

= =

k=UBAT

13%

14%

2% 0% 2% 0% % Déperditions/PT 0% 25%1% 0%1% 25%2% 4%8%

= 153,56454

W/m².K

% Déperdition/total

14%

25% i= DP 0% 25% % Déperditions/total 4% Déperditions(W/K) 2% 0% 0% 3,102 17% 2% 0 9% 0% 0% 3,153720% 1% 100% 1% 0,48

0,316 =

% Déperdition/total

% Déperdition/parois 13%

0,6

234,621

Déperditions

92%

Total (j) 20% 2% = Déperditions totales (W/K) 100% 8%

0 Total (j) 0,15 Déperditions totales (W/K) 0,047 153,56454 0,047

h=SE

16% 47%

Surface vitrée / Surface sol Résultats Surface vitrée Sud / Surface vitrages Ventilation Besoins de chauffage

i= DP

2,538 12,5017

486,53

Surface vitrée Sud / Surface vitrages Déperditions ventilation

1,5

%vitrage/façade 0% 24% 19% 12% 14%

% Déperdition/parois

Déperditions (W/K) 14%

19,66734 + 15% 20,859 0% + 0 0% + % Déperdition/total 0 10% 13% + 0% 14% 14,1605 + 0% 15% 0 0% + 41% 9% 20,516 + 6% 0% 57,76 100% 13% + i= DP 41% = 38% 8,1 g = 6% 5% Déperditions(W/K) % Déperditions/PT 141,06284

100% 3,102 = 0 = 0 0,061 = 3,1537 Déperditions(W/K) = % Déperditions/PT 0,02 0,48 Psi (RT 2005) 25% 0 3,102 = 0 0 0% =2,1 0,15 3,1537 0,06 = 25% 0,047 0,48 =0 = 4% 1,128 0% 2,538 0,047 0 = 0,061 = 2,1 17% 12,5017 0,02 = 1,128 9%

k=UBAT

Surface vitrée / Surface sol Apports solaires

Déperditions (W/K)

+ 57,76 x + 8,1 Psi (RT 2005)= 0,06141,06284

x x x x x x x x

263,54

100%

U (W/m2.K) =

=

x

Apports solaires

Résultats

x

0,026

x

k=UBAT

x

=

0,34 141,06284 xl=RA

0,316

Déperditions

=

486,53

0,34

Ventilation Isolation:

=

0,15

i= DP

h=SE

Ventilation

% 0% 47% 32% 21% 100%

x x Psi (RT 2005) x Métrés0,06 x 0 51,70,061x 0 0,02 x 51,7 0 x

+

36,1

0,198

24 0,047 0 0,047 14 24 141,06284 54 i= DP

% Surface de façade Surface de façade %vitrage/façade 0% 70,8 0% 70,8 70,8 47% 70,8 24% 60,97 32% 60,97 19% 60,97 21% 60,97 12% 263,54 14%

U (W/m2.K)

x h=SE

x x x

486,53

Déperditions

51,7 0 51,7 24 0x x 14 x 24 x x 54

141,06284

Détermination de Ubât Déperditions ventilation Déperditions ventilation

+ 5,4 1,6 = 1,5 486,53

h=SE

14 24 54

Parois verticales: angle rentrant Pt appui fenetre Détermination de Ubât Pt linteau Détermination de Ubât Pt tableau Isolation: Isolation:UBAT UBAT

Option:à remplir pour connaître svf

Surface de fenêtres par orientation Surface de fenêtres par orientation % N = 0 0 N = 0% S = 47% S = 17,06 17,06 E = 32% E = 11,5 11,5 O = 21% O = 7,54 7,54 Total = 36,1 100%

0,6

Ͳ10 s=TB

) x p=GRA

1,2

=

8,164794792

kW

42%

Résultats Besoins de chauffage

234,621

x

1

DT

BrefͲ?

45%

Puissance

234,62054

242

UbatrefͲ?

DT

x (T° consigneͲ

Sous le soleil... exactement ! 42%

x

0,6

n=INT

Ͳ10

) x s=TB

x

57

p=GRA

1,2

r=

=

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble

8,164794792


4. Calcul des besoins en chauffage des logements intermédiaire Est bois

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE Déperditions enveloppe Déperditions enveloppe

Option:à remplir pour connaître svf

Surface de fenêtres par orientation Surface de fenêtres par orientation % N = 0 0 N = 0% S = 32% S = 35,7 35,7 E = 30% E = 33,5 33,5 O = 37% O = 41,4 41,4 Total = 110,6 100% Total

=

CALCUL DE L’ISOLATION THERMIQUE ET DES BESOINS DE CHAUFFAGE Surface (m2)

Déperditions enveloppe Murs 1 BOIS

Murs 1 BOIS

Murs 2 PIERRE

Murs 2 PIERRE

Murs 3

Murs 3 Toiture (sous combles) Terrasse Toiture (sous combles) Murs 1 BOIS Murs 2 PIERRE Sol sur vide sanitaire

Terrasse

Murs 3

Sol sur terreͲplein

Sol sur vide sanitaire

Toiture (sous combles)

Fenêtres et PortesͲfenêtres

Terrasse Sol sur terreͲplein

Portes

Sol sur vide sanitaire

Fenêtres et PortesͲfenêtres

Somme Sol sur terreͲplein

239,5Surface (m2) x Surface de fenêtres par orientation + 239,5 N = 0 223 = + x35,7 S + = E 33,5 223 O 0 = x41,4 + Total 110,6 + = 0 0 x + U (W/m2.K) + Surface (m2) 194,2 x 0 x0,198 239,5 + + + 223 0 x 194,2 x0,17 + + 0 x 0 + 189,2 x + 0 + 0 x 0 + 110,6 x + 194,2 0,127 + x 189,2 + 7,2 x + 0 x 0 = 110,6 + 963,7 x 189,2 0,184

Portes Fenêtres et PortesͲfenêtres Déperditions ponts thermiques Portes

Somme

Mur ext / pl bas Somme

Mur ext / pl inter Déperditions ponts thermiques

+ x 7,2 = Métrés x 963,7 h=SE

+ 110,6 + 7,2 = 963,7

87,9

Parois verticales: angle sortant Parois verticales: angle rentrant

Mur ext / pl bas Mur ext / pl bas Pt appui fenetre Mur ext / pl inter Mur ext / pl inter Pt linteau Mur ext / pl haut Parois verticales: angle sortant Mur ext / pl haut Pt tableau Parois verticales: angle rentrant Parois verticales: angle sortant Pt appui fenetre Parois verticales: angle rentrant Pt linteau Pt tableau Pt appui fenetre

Détermination de Ubât Pt linteau Pt tableau Isolation:

Métrés

87,9 87,9 54 12 60,9 64,5 110,75

Détermination de Ubât UBAT Isolation: UBAT

x x x x

c

x

=

g

0,17 0,189 0,07 0,07

= Psi (RT 2005)

0,06 0,061 0,02 0,17 x =0,189 = x = 0,07 x = 0,07

x x x x x

= = = =

+ 1,5 176,96 + 10,8 = = 332,5672

0,384 0,384

+

i= DP 0,5

x

x

2,04 0,02 11,5101 0,17 4,515 7,7525 0,189 37,5335

0,07 Total (j) 0,07

370,1007

BrefͲ?

Total (j)

0,384

% Déperditio

14%

13%

11%

10%

0% 0%

0%

0% 7%

0%

7% 0%

7%

10% 0%

0%

9%

0%

48%

10%

9%

3%

53%

48%

3%

3%

90%

+ 10,8 48% = 3% % Déperditions/PT 332,5672

% Déperditions/total 100%

90%

1% 0% 1% 0% % Déperditions/PT 1% 14%3% 0% 1% 14%2% 3%10%

3%

2,04 1% 11,51012% 10% 4,515 7,7525 37,5335

% Déperdition

1% 0% 1% 0% 1% 3% 1% 2% Ubat 10%

5% 31% 12% 21% 100%

Total (j) W/m².K k=UBAT Déperditions totales (W/K) W/m².K

963,7

+

0,6

0,34

l=RA

Ubat Ubat ref Gain

370,1007

p=GRA

VOLUME VENTILE +

558,5287

Ubat ref Gain

0,384 0,589 Ͳ35%

= 188,43 =

0,6

x

p=GRA

x

1108,4

DT

37%

x (T° consigneͲ

+

188,43

p=GRA

) x

=

0,6

DT

188,4

=

558,52

19101,68 kWh/an

r=DH

x

) x p=GRA

37,23524667 = B 1 kWh/m2/an

q=BES 57

p=GRA

1,2

Ͳ10

=

57

0,6

n=INT

Ͳ10

=

m=DR x

x

W/K DT

VOLUME VENTILE

0,6

1

558,5287

W/K

DT

x

0,5 963,7

n=INT

x

m=DR W/m².K

558,5287 k=UBAT

W/K m=DR

W/K

= m=DR

h=SE 1

558,529

188,43

0,384188,43

m=DR

Surface vitrée / Surface sol 22% DT s=TB Puissance x (T° consigneͲ Surface vitrée Sud / Surface vitrages UbatrefͲ? 35% 558,5287 32% UbatrefͲ?

=

h=SE 188,43

x

x DT

37%

=

VOLUME VENTILE

l=RA

0,384 558,529

1108,4

0,039 1108,4

h=SE

h=SE

22% 32%

x

0,5 x

k=UBAT

Puissance

31%

= 12% = 21% 370,1007 100% = =

Déperditions totales (W/K)

Déperditions totales (W/K)

963,7

l=RA

963,7

k=UBAT x

Déperditions Besoins de chauffage

% Déperdition/total

% Déperdition/parois 13%

5,274 14%i= DP 100% 90% 0 0% 5,3619 14% 1,08 3% % Déperditions/PT Déperditions(W/K) % Déperditions/total 2,04 5% 14% 1% = 5,274 11,5101 31% 0% 0% = 14% 0 1%12% 4,515 = 3% 5,36190%21% 7,7525 37,5335 100% = 5% 1,08 1%

0,384

0,34 332,5672 x 0,34

Surface vitrée / Surface sol Surface vitrée / Surface sol 22% Ventilation Surface vitrée Sud / Surface vitrages 32% Surface vitrée Sud / Surface vitrages

Besoins de chauffage

53%

3% Déperditions(W/K)

i= DP = = = Psi (RT 2005) Déperditions(W/K) = 5,274 0,06 0 = = 5,3619 1,08 0,061 =

0,039

i= DP

k=UBAT

k=UBAT

Apports solaires BrefͲ?

= g

=

Apports solaires Apports solaires Déperditions ventilation

Résultats

b

0,039

h=SE

Déperditions

Résultats

b

+

963,7 +

% Déperdition/parois

h=SE

Ventilation

Déperditions

a2

963,7

Déperditions ventilation Isolation: Ventilation UBAT

Déperditions (W/K)

=

i= DP

Détermination de Ubât

a2

x x x Psi (RT 2005) x 0,06 x x0,061 x0,02

i= DP

332,5672

Déperditions ventilation

a1

1,5

54 12 60,9 64,5 332,5672110,75

580,3

Option:à remplir pour connaître svf U (W/m2.K) Déperditions (W/K) = 47,421 14% % Surface de façade %vitrage/façade a1 + = x 0% 0,198 47,421 141,7 0% 0,17 37,91 a1 32% 117= 31% + 11% a2 160,8 = +21% x 30% 0,17 37,91 37% 0 160,8 = 026% 0% a2 + 100% a2 580,3 +19% =0 x 0 0= 0 0% a2 b + + Déperditions (W/K) % Déperdition/parois % Déperdition/total 24,6634 = 14% x =0,127 0= 0 13%7% 47,421 b + b + + = 37,91 11% 10% = 0% =0 x 0 0,127 24,6634 + c + b = 0 0% 0% + = 0,184 34,8128 10% + =+ x 0 0 d = 0 0% 0% c + 53% 1,6 176,96 += f 24,6634 = +7% x = 0,184 34,81287% += d 1,5 10,8 + 0%3% = 0 0% g == x 176,96 +1,6 332,5672 100% = 34,8128 10% 9% f

f

87,9 54 Métrés 12 x 60,9 x 87,9 64,5 x 110,75 x 87,9

%vitrage/façade 0% 31% 21% 26% 19%

0,198

1,6

h=SE x

100%

U (W/m2.K)

d

h=SE

Déperditions ponts thermiques Mur ext / pl haut

110,6

Option:à remplir pour connaître svf

% Surface de façade Surface de façade %vitrage/façade 0% 141,7 0% 141,7 117 32% 117 31% 160,8 30% 160,8 21% 160,8 37% 160,8 26% 580,3 19%

r=DH

19,43679876

1,2

=

kW

19,43679876

kW

s=TB

35%

Résultats Besoins de chauffage

558,529

x

1

DT

BrefͲ?

37%

Puissance

558,5287

Contours et Détours d’Un Jardin UbatrefͲ?

x (T° consigneͲ DT

35%

x

0,6

n=INT

Ͳ10

) x s=TB

x

57

p=GRA

Marine Potonnier

1,2

=

19,43679

243


Annexe 2. 1. Calcul des besoins en ECS des logements collectifs bois et intermédiaires Ouest bois

Resultat du calcul ECS (calcul)

http://www.tecsol.fr/CalcSolo/ImpEcs.asp?lg=1&longTime=1270...

Chalon sur Saone, Latitude: 46°46

03/04/2010

Donnees meteo Mois

Janv Fev Mars

T° 3,4 exterieure T° eau froide

5,2

8,2

Avr

Mai

Juin

Juil

10,5

15,3

18,6

20,2

Aout 20,8

Sept 15,8

Oct

Nov Dec

12,4

6,6

4

7,58 8,47 9,97 11,13 13,53 15,18 15,97 16,27 13,78 12,07 9,18 7,88

T° eau froide : Methode ESM2

Installation Capteurs

Stockage

26,76 m2 Situation

Surface

TGD Y1000 CLIPSOL (60 x 0,446 m²)

Inclinaison Orientation Coefficient B Coefficient K

45 °/Horiz

Interieur (18 °C)

Temperature ECS

55 °C

Volume de stockage

2000 Litres

Cste de 0°/Sud refroidissement 0,73 Type d'installation 4,26W/m2.°C

0,0646Wh/jour.l.°C Circulation forcee, echangeur separe

Irradiation Besoins Apports Apports Taux Volume capteurs (kWh/mois) (kWh/mois) (kWh/jour) (%) (litres) (Wh/m2.jour) Janvier

1279

4266

515

16,6

12,1

2496

Fevrier

2209

3781

786

28,1

20,8

2496

Mars

3562

4051

1378

44,5

34,0

2496

Avril

4324

3819

1627

54,2

42,6

2496

Mai

4532

3731

1785

57,6

47,9

2496

Juin

5063

3467

1902

63,4

54,9

2496

Juillet

5472

1756

1563

50,4

89,0

1248

Aout

5106

1742

1503

48,5

86,3

1248

Septembre

4448

3589

1652

55,1

46,0

2496

Octobre

2762

3862

1099

35,4

28,4

2496

Novembre

1639

3989

635

21,2

15,9

2496

Decembre

1162

4239

468

15,1

11,0

2496

Taux couverture solaire Besoin annuel

35,3 % 42290 kWh/an

Apport solaire annuel Productivite annuelle

14914 kWh/an 557 kWh/m2.an

calcul realise sur www.tecsol.fr

244 1 sur 1

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble 03/04/2010 15:58


2. Calcul des besoins en ECS des logements collectifs potager et intermédiaires Est bois

Resultat du calcul ECS (calcul)

http://www.tecsol.fr/CalcSolo/ImpEcs.asp?lg=1&longTime=1269...

Chalon sur Saone, Latitude: 46°46

30/03/2010

Donnees meteo Mois

Janv Fev Mars

T° 3,4 exterieure T° eau froide

5,2

8,2

Avr

Mai

Juin

Juil

10,5

15,3

18,6

20,2

Aout 20,8

Sept 15,8

Oct 12,4

Nov Dec 6,6

4

7,58 8,47 9,97 11,13 13,53 15,18 15,97 16,27 13,78 12,07 9,18 7,88

T° eau froide : Methode ESM2

Installation Capteurs

Stockage

11,15 m2 Situation

Surface

TGD Y1000 CLIPSOL (25 x 0,446 m²)

Inclinaison

45 °/Horiz

Orientation

0°/Sud

Coefficient B

0,73

Coefficient K

4,26W/m2.°C

Exterieur

Temperature ECS

55 °C

Volume de stockage

900 Litres

Cste de refroidissement

0,0672Wh/jour.l.°C

Type d'installation

Circulation forcee, echangeur separe

Irradiation Besoins Apports Apports Taux Volume capteurs (kWh/mois) (kWh/mois) (kWh/jour) (%) (litres) (Wh/m2.jour) Janvier

1279

984

171

5,5

17,3

576

Fevrier

2209

872

270

9,6

30,9

576

Mars

3562

935

478

15,4

51,2

576

Avril

4324

881

565

18,8

64,1

576

Mai

4532

861

620

20,0

72,0

576

Juin

5063

800

642

21,4

80,3

576

Juillet

5472

405

398

12,9

98,4

288

Aout

5106

402

392

12,7

97,6

288

Septembre

4448

828

568

18,9

68,6

576

Octobre

2762

891

388

12,5

43,5

576

Novembre

1639

921

217

7,2

23,6

576

Decembre

1162

978

154

5,0

15,7

576

Taux couverture solaire Besoin annuel

49,8 % 9759 kWh/an

Apport solaire annuel Productivite annuelle

4863 kWh/an 436 kWh/m2.an

calcul realise sur www.tecsol.fr

Contours et Détours d’Un Jardin 1 sur 1

Marine Potonnier

245 30/03/2010 11:41


Annexe 3. 1. Consommation en énergie primaire des logements collectifs bois avec chaudière à bois

besoin : énergie utile chauffage

chauffage

=

31,60

=

30449

kWh/an

0

kWh/an

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + pompe à chaleur

simulation TECSOL

besoin annuel ECS

besoin : énergie utile

apport solaire annuel chauffage

chauffage pompe à chaleur -> électricité

=

31,60

taux de couverture solaire

= kWh/m²/an

=

43,00%

0

=

eau chaude sanitaire solaire thermique + pompe à chaleur

-

30449

simulation TECSOL

=

30449

kWh/an

apport solaire annuel

=

0

kWh/an

taux de couverture solaire

=

43,00%

0

=

30449

kWh/m²/an

ECS

=

20,86

kWh/m²/an

besoin annuel ECS

-

30449

ECS

= /

éclairage

h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

W/m²

électricité

12

x

12

x

x

55

kWh/m²/an

34320

Wh/m²/an

surface SHON

52

semaine/an

x

52

=

34320

=

Wh/m²/an

x

x

10 consommation de 10 % enconsommation soustrayant l'éclairagede naturel

=

3,43

=

6543720

Wh/an

=

6544

kWh/an

=

4,48

0,10

0,10

% en=soustrayant l'éclairage Wh/m²/an naturel 3432,00

éclairage

surface SHON

20,86

semaine/an

55

h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

W/m²

kWh/m²/an /

éclairage électricité

30449

kWh/m²/an

éclairage

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

ventilation simple flux hygroréglable électricité

ventilation

selon réglementation ventilation autoréglable

SIMPLE (Wh/m3) simple fluxflux hygroréglable

débit du ventilateur (m 3/h)

électricité 0,30

x

h/an

2490,00

x

8760

selon réglementation ventilation autoréglable 3

SIMPLE flux (Wh/m3)

h/an

débit du ventilateur (m /h)

0,30

x

2490,00

ventilation

x

60,37

TOTAL

besoin (kWh/m²/an)

surface SHON

kWh/m²/an

rendement

=

6543720

Wh/an

=

6544

kWh/an

=

4,48

kWh/m²/an

60,37

kWh/m²/an

kWh/m²/an

/

ventilation

consommation : énergie finale

TOTAL

/

8760

consommation FINALE chaudière à bois

plancher chauffant et radiateur basse température

surface SHON

31,60

/

0,80

=

39,50

kWh/m²/an

X0,6

23,70

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

20,86

/

0,80

=

26,07

kWh/m²/an

X0,6

15,64

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

4,48

/

1,00

X2,58

11,56

kWh/m²/an

chauffage

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

=

4,48

kWh/m²/an

=

73,49

chaudière à bois kWh/m²/an

rendement

TOTAL

consommation FINALE

plancher chauffant et radiateur basse température

31,60

chauffage

/

59,76

kWh/m²/an

0,80

=

39,50

kWh/m²/an

X0,6

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

eau chaude sanitaire

20,86

3,43

TOTAL énergie primaire

éclairage

ventilation

4,48

=

=

/

73,49

kWh/m²/an

0,80

=

26,07

kWh/m²/an

X0,6

/

59,76

kWhep/m²/an

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

1,00

=

4,48

kWh/m²/an

X2,58

=

73,49

kWh/m²/an

/

TOTAL

consommation : énergie primaire

246

TOTAL énergie finale

=

73,49

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

59,76

kWhep/m²/an

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


1. Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Ouest bois avec chaudière à bois besoin : énergie utile chauffage

chauffage

=

35,35

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + chaudière à bois

simulation TECSOL

=

3806

kWh/an

apport solaire annuel

=

0

kWh/an

taux de couverture solaire

=

43,00%

0

=

3806

kWh/m²/an

ECS

=

16,77

kWh/m²/an

=

34320

Wh/m²/an

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

=

788400

Wh/an

=

788

kWh/an

=

3,47

kWh/m²/an

59,02

kWh/m²/an

besoin annuel ECS

-

3806

/

surface SHON

éclairage électricité h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

Wh/m²

12

x

55

semaine/an

x

52

x consommation de 10 % en soustrayant l'éclairage naturel éclairage

0,10

ventilation double flux echangeur classique électricité selon réglementation ventilation autoréglable débit du ventilateur (m3/h)

double flux (Wh/m3)

0,30

x

300,00

h/an

x

8760

/ ventilation

TOTAL

surface SHON

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

rendement

consommation énergétique

plancher chauffant et radiateur basse température

chauffage

35,35

/

0,80

=

44,19

kWh/m²/an

X0,6

26,51

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

16,77

/

0,80

=

20,96

kWh/m²/an

X0,6

12,57

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

3,47

/

1,00

=

3,47

kWh/m²/an

X2,58

8,96

kWh/m²/an

=

72,05

kWh/m²/an

56,90

kWh/m²/an

TOTAL

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

=

72,05

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

56,90

kWhep/m²/an

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

247


3. Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Est bois avec chaudière à bois besoin : énergie utile chauffage

chauffage

=

37,24

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + chaudière à bois

simulation TECSOL

=

8197,7

kWh/an

apport solaire annuel

=

0

kWh/an

taux de couverture solaire

=

49,80%

0

=

8198

kWh/m²/an

ECS

=

15,98

kWh/m²/an

=

34320

Wh/m²/an

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

=

1576800

Wh/an

=

1577

kWh/an

=

3,07

kWh/m²/an

59,72

kWh/m²/an

besoin annuel ECS

-

8197,7

/

surface SHON

éclairage électricité h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

Wh/m²

12

x

55

semaine/an

x

52

x consommation de 10 % en soustrayant l'éclairage naturel éclairage

0,10

ventilation double flux echangeur classique électricité selon réglementation ventilation autoréglable débit du ventilateur (m3/h)

double flux (Wh/m3)

0,30

x

600,00

h/an

x

8760

/ ventilation

TOTAL

surface SHON

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

rendement

consommation énergétique

plancher chauffant et radiateur basse température

chauffage

37,24

/

0,80

=

46,54

kWh/m²/an

X0,6

27,93

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

15,98

/

0,80

=

19,97

kWh/m²/an

X0,6

11,98

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

3,07

/

1,00

=

3,07

kWh/m²/an

X2,58

7,93

kWh/m²/an

=

73,02

kWh/m²/an

56,70

kWh/m²/an

TOTAL

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

=

73,02

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

56,70

kWhep/m²/an

248

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


Annexe 4. 1. Consommation en énergie primaire des logements collectifs bois avec chaudière à bois et solaire thermique besoin : énergie utile

chauffage

chauffage

=

35,35

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + chaudière à bois

simulation TECSOL

=

3806

kWh/an

apport solaire annuel

=

0

kWh/an

taux de couverture solaire

=

43,00%

0

=

3806

kWh/m²/an

ECS

=

16,77

kWh/m²/an

=

34320

Wh/m²/an

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

=

788400

Wh/an

=

788

kWh/an

=

3,47

kWh/m²/an

59,02

kWh/m²/an

besoin annuel ECS

-

3806

/

surface SHON

éclairage électricité h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

Wh/m²

12

x

55

semaine/an

x

52

x consommation de 10 % en soustrayant l'éclairage naturel éclairage

0,10

ventilation double flux echangeur classique électricité selon réglementation ventilation autoréglable débit du ventilateur (m3/h)

double flux (Wh/m3)

0,30

x

300,00

h/an

x

8760

/ ventilation

TOTAL

surface SHON

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

rendement

consommation énergétique

plancher chauffant et radiateur basse température

chauffage

35,35

/

0,80

=

44,19

kWh/m²/an

X0,6

26,51

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

16,77

/

0,80

=

20,96

kWh/m²/an

X0,6

12,57

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

3,47

/

1,00

=

3,47

kWh/m²/an

X2,58

8,96

kWh/m²/an

=

72,05

kWh/m²/an

56,90

kWh/m²/an

TOTAL

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

=

72,05

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

56,90

kWhep/m²/an

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

249


2. Consommation en énergie primaire des logements intermédiaires Ouest avec chaudière à bois et solaire thermique besoin : énergie utile chauffage

chauffage

=

35,35

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + chaudière à bois

simulation TECSOL

=

3806

kWh/an

apport solaire annuel

=

1342

kWh/an

taux de couverture solaire

=

43,00%

1342

=

2464

kWh/m²/an

ECS

=

10,85

kWh/m²/an

=

34320

Wh/m²/an

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

=

788400

Wh/an

=

788

kWh/an

=

3,47

kWh/m²/an

53,11

kWh/m²/an

besoin annuel ECS

-

3806

/

surface SHON

éclairage électricité h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

Wh/m²

12

x

55

semaine/an

x

52

x consommation de 10 % en soustrayant l'éclairage naturel éclairage

0,10

ventilation double flux echangeur classique électricité selon réglementation ventilation autoréglable débit du ventilateur (m3/h)

double flux (Wh/m3)

0,30

x

300,00 ??? Cours TOCHON

h/an

x

8760

/ ventilation

TOTAL

surface SHON

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

rendement

consommation énergétique

plancher chauffant et radiateur basse température

chauffage

35,35

/

0,80

=

44,19

kWh/m²/an

X0,6

26,51

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

10,85

/

0,80

=

13,57

kWh/m²/an

X0,6

8,14

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

3,47

/

1,00

=

3,47

kWh/m²/an

X2,58

8,96

kWh/m²/an

=

64,66

kWh/m²/an

52,47

kWh/m²/an

TOTAL

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

=

64,66

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

52,47

kWhep/m²/an

250

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


3. Consommation en énergie primaire des logements intermédiares Est avec chaudière à bois et solaire thermique besoin : énergie utile chauffage

chauffage

=

37,24

kWh/m²/an

pompe à chaleur -> électricité

eau chaude sanitaire solaire thermique + chaudière à bois

simulation TECSOL

besoin annuel ECS

=

8197,7

kWh/an

apport solaire annuel

=

3087

kWh/an

taux de couverture solaire

=

49,80%

3087

=

5111

kWh/m²/an

ECS

=

9,96

kWh/m²/an

=

34320

Wh/m²/an

=

3432,00

Wh/m²/an

=

3,43

kWh/m²/an

=

1576800

Wh/an

=

1577

kWh/an

=

3,07

kWh/m²/an

53,70

kWh/m²/an

-

8197,7

/

surface SHON

éclairage électricité h/semaine (5h en semaine et 15h le week-end)

Wh/m²

12

x

55

semaine/an

x

52

x consommation de 10 % en soustrayant l'éclairage naturel éclairage

0,10

ventilation double flux echangeur classique électricité selon réglementation ventilation autoréglable double flux (Wh/m3)

0,30

h/an

débit du ventilateur (m 3/h)

x

600,00

x

8760

/ ventilation

TOTAL

surface SHON

consommation : énergie finale besoin (kWh/m²/an)

rendement

consommation énergétique

plancher chauffant et radiateur basse température

37,24

/

0,80

=

46,54

kWh/m²/an

X0,6

27,93

kWh/m²/an

eau chaude sanitaire

9,96

/

0,80

=

12,45

kWh/m²/an

X0,6

7,47

kWh/m²/an

éclairage

3,43

/

1,00

=

3,43

kWh/m²/an

X2,58

8,85

kWh/m²/an

ventilation

3,07

/

1,00

=

3,07

kWh/m²/an

X2,58

7,93

kWh/m²/an

=

65,50

kWh/m²/an

52,18

kWh/m²/an

chauffage

TOTAL

consommation : énergie primaire TOTAL énergie finale

=

65,50

kWh/m²/an

TOTAL énergie primaire

=

52,18

kWhep/m²/an

Contours et Détours d’Un Jardin

Marine Potonnier

251


Sources illustrations

I. Analyse thématique de la ville

1 - earth.google.com/intl/fr/ 2 à 11 - Diagnostic, Première version, juillet 2008. Plan Local d’Urbanisme. 12 - fr.wikipedia.org/wiki/Saône-et-Loire 13 - www.astrosurf.com/cavadore/meteo/climato-france/ 14 - fr.wikipedia.org/wiki/Saône-et-Loire 15 - www.astrosurf.com/cavadore/meteo/climato 16 - fr.wikipedia.org 17 - www.astrosurf.com/cavadore/meteo/climato 18 à 20 - L’habitat rural autour de Mâcon, de Michel Bouillot, collection Au cœur de nos terroirs 21 - Bourgogne, l’architecture rurale française, Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss, éditions A Die 22 - L’habitat rural autour de Mâcon, de Michel Bouillot, collection Au cœur de nos terroirs 23 à 24 - Vieilles maisons françaises n°169, oct.-nov. 1997 26 à 26 - Photographies personnelles 27 - www.pierre-bourgogne.fr 28 - Bourgogne, l’architecture rurale française, Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss, éditions A Die 29 - fr.academic.ru 30 - Bourgogne, l’architecture rurale française, Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss, éditions A Die 31 - Photographie personnelle 32 - Bourgogne nature 33 - Photographie personnelle 34 à 35 - Bourgogne, l’architecture rurale française, Richard Bucaille et Laurent Lévi-Strauss, éditions A Die 36 - INSEE, Tournus, chiffres clés, juin 2009 37 - INSEE, La pyramide des âges au premier janvier 2006 38 à 45 - INSEE, Tournus, chiffres clés, juin 2009 46 - INSEE, RP 2006 exploitations complémentaires lieu de travail 47 - INSEE, REE (Sirène) 48 - www.tournus.fr/entreprendre-a-tournus/les-zones-industrielles-detournus.492__572.php 49 à 51 - INSEE, RP 2006 exploitations principales

II. Analyse spatiale de la ville 1 à 34 - Photographies personnelles 35 - earth.google.com/intl/fr/ 36 à 42 - Photographies personnelles

252

Sous le soleil... exactement !

École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble


III. Contours et détours d’un jardin

1- toutalancienne.centerblog.net 2- www.tenerrdis.fr/rep-phototheque/ido-7/coupe_de_bois.html, www.fond-ecran-image.com/galeriemembre,roche,mur-pierres-modifiejpgjpg.php 3 - fr.mappy.com 4 à 7 – photographies personnelles 8- www.visoterra.com/voyage-premier-voyage-de-bedkiss/verger-de-pommiers.html, www.bouger-nature-enbourgogne.com/milieux-naturels/forets.htm, www.linternaute.com/paris/sortir/parc-de-bercy-coeur-d-un-quartierreinvente/le-jardin-potager.shtml 9 à 12- Bouillot Michel, l’habitat rural autour de Mâcon, les Foyers Ruraux de Saône-et-Loire, 1991. 13 à 15- www.lille-metropole-2015.org/ADU/travaux/puca/fiche6.pdf 16 à 18- www.symbiotopia.org/exemples/vauban.php 19, 20- photographies personnelles 21, 22- rolu.terapad.com/index.cfm?fa=contentNews.newsDetails&newsID=11820&from=archive 23- www.treklens.com /gallery/photo356567.htm 24- docroger.over-blog.com/article-29085480.html 25- www.axitech.fr/PAGES/chemin+de+randonnee.html 26- www.linternaute.com/paris/sortir/parc-de-bercy-coeur-d-un-quartier-reinvente/le-jardin-potager.shtml 27- www.aujardin.com/reportages/potager-de-poche 28- sensdugout.canalblog.com/archives/2006/07/01/2205683.html 29- www.flickr.com/photos/figoblog/218472646/ 30- www.home-pro.fr/boutique/fiche_produit.cfm?ref=9725&type=36&code_lg=lg_fr&num=11 31- www.visoterra.com/voyage-premier-voyage-de-bedkiss/verger-de-pommiers.html 32,33-techniques et architectures, n°442, Avril 1999 34- Sudjic Dyan, Casa di paglia, Domus, n° 843, décembre 2001, pp. 64-75 35 à 38 -techniques et architectures, n°442, Avril 1999. 39- lettre-informations.aquaterra-solutions.fr/nl1_nov08/newsletter001_gabreunion.html 40 www.autoconstruction-maison.fr/formation.htm, www.acacia-bois.fr/Montage-maison-bioclimatique.html 41- www.doussin-maison-bois.fr/Maison-Ossature-Bois.html 42- bioclimquintin.over-blog.com/, www.doussin-maison-bois.fr/Maison-Ossature-Bois.html 43- www.cotemaison.fr/solution-maison/jardin-terrasse/une-toiture-vegetalisee-facile 44- www.delta-energies.fr/delta-t/pompe-a-chaleur-page-6.php, www.emetteursdechauffage.com/le-plancherchauffant.html 45- d’après www.appart-maison.fr/blog/2009/09/21/immobilier-diagnostic-performance-energetique-dpe-obligatoire-annonces-immobilieres 46- d’après www.caueariege.org/energies-renouvelables/ventilation.htm 47- blog.bmykey.com/?p=bwipeoiljgs&paged=27, www.delta-energies.fr/delta-t/pompe-a-chaleur-page-6.php, d’après cours de J.-C. Fluhr et L. Tochont 49- blog.bmykey.com/?p=bwipeoiljgs&paged=27, www.delta-energies.fr/delta-t/pompe-a-chaleur-page-6.php, d’après cours de J.-C. Fluhr et L. Tochont, www.tecsol.fr 49- www.okofen.fr

Contours et Détours et d’Un Jardin J.Denier, C.Eeman, S.Eustache, E.Leylavergne, I.Mazel, M.Potonnier, B.Puech, A.Rollet, L.Viricel

253



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