Une tentative de retracer le passé du quartier industriel d'Anderlecht

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Anderlecht: Une histoire à connaître - Une tentative de retracer le passé du quartier industriel d’Anderlecht. Un travail réalisé par: Myriam AIT OUHMANE + Abdellah SADOUNE + Abderraouf CHETIOUI + Yacine ABDELGHENINE + Rayene BELLIL

1. Introduction

A l’image des grandes villes du monde, Bruxelles se hisse du haut de ses tours et de ses bâtiments contemporains comme une ville qui inspire à la modernité. Nous ne nous sommes pas rendu compte, avant d’entamer ce travail, qu’il ne s’agissait là que d’une façade; car derrière se cache un passé insoupsonné, celui d’une ville qui autre fois était pionière et où on y affluait des quatres coins de l’Europe... Ce travail est le fruit de plusieurs recherches, de plusieurs lectures, mais aussi de nombreuseses découvertes et rencontres sur terrain. Il s’agit d’une tentative de retracer de la plus fidèle des manières, le glorieux passé de la ville Bruxelles industrielle et des communes qui ont l’ont jadis marqué, dont celle d’Anderlecht...


2. Les canaux Bruxellois en amont de l’industrie Belge Myriam AIT OUHMANE

Sainctelette

Pont du Petit Château

Pont chaussée de Ninove

Pont des Hospices

Pont rue de Flandre

Écluse n°11

Passerelle Gosselies

Pont rails

Pont Paepsem

Pont Paepsem

Écluse n°10

Canal Sud

Pont métro Delacroix

Pont de Cureghem

Pont Écluse d’Anderlecht

Canal de charleroi


Fig.1 : Le grand canal de Bruxelles, Illustration de Abderaouf Chetioui

Pont de Buda

Pont Van Praet

Pont rails

Pont du squar de tronz

Pont des Armateurs

Pont de

Canal de Willebroeck Avant-port

Canal Nord


La fonderie, Les canaux Bruxellois, Bruxelles, 1998, n°25, Bruxelles,ville d’art et d’histoire. 1

2

Ibid

Cette phrase a directement été tirée de la fiche technique : Les cours d’eau et l’eau à Bruxelles, Bruxelles, Collab. Coordination Senne & Brussels by Water, s.d., s.é. 3

Fig.2 : Les canaux Bruxellois forment un sillon continue traversant l’ensemble de la ville.

2.1 Plus qu’un canal... Des canaux!

2.2 Vous avez dit canaux ? Une compréhension spatiale et contextuelle du réseau Bruxellois actuel…

Le canal a joué un rôle non sans importance dans le développement de l’industrie Bruxelloise. Cela dit et, contrairement à ce que l’on a tendance à croire, Bruxelles ne dispose pas d’un seul et unique canal.

A défaut de posséder un fleuve, Bruxelles s’est octroyé deux canaux et un port. Ces derniers ne se sont pas faits en un jour et ont connu un nombre de changements s’étendant sur plus de trois siècles.1

Il s’agit en effet de deux canaux bien distincts, aussi bien de par leur origine, leur statut et leur évolution respective au fil du temps, mais qui dans leur continuité et dans la brume de la méconnaissance entourant l’Histoire des canaux Bruxellois, laisserait croire à l’existence d’un seul canal.

« Réunies au début de ce siècle en

Les canaux ont d’ailleurs profondément marqué le destin des quartiers longeant les voies d’eau et de la ville de Bruxelles de manière générale : Il en a suivi d’importants changements qui ont aussi bien touché sa structure, son paysage, que son contexte social et économique… Ils ont eu par ailleurs, un rôle incontestable dans l’émergence d’un riche patrimoine industriel, encore perceptible de nos jours…

Le sillon qui parcourt aujourd’hui Bruxelles est donc composée de trois « tranches » différentes : le canal de Willebroeck, le canal de Charleroi, et le Port de Bruxelles.

un seul sillon, elles ont attiré le long de leur berges, industries et voies de communication, édifices utilitaires et parfois prestigieux2 ».

Chacune de ces tranches enveloppe une conotation particulière : Du canal de Willebroek vers celui de Charleroi, il y’ a un changement de nature. Le premier afflue du nord, depuis la mer, tandis que le second se trouve plus au sud, du côté de la ville. Les deux se rejoignent au port, plus précisément à l’emplacement du pont Sainctelette, au niveau de l’avantport.

« Le ‘canal‘ commence à Seneffe (‘canal Charleroi-Bruxelles’), passe par Bruxelles (sous le nom de ‘Port de Bruxelles’) et Willebroek (‘canal Maritime Bruxelles-Escaut’). Le canal se jette finalement dans l’Escaut à hauteur de Wintam en Flandre3. »


La rivière constitue donc une source d’énergie primaire qui permet de faire tourner les moulins hydrauliques installé sur ses rives. Elle favorise également l’apparition des premières industries textiles et alimentaires, et l’arrivée petit à petit des premiers commerces…C’est ainsi que naît Bruxelles. « Au Moyen Âge – et probablement

déjà antérieurement – l’homme a modifié le tracé du cours d’eau pour utiliser à son profit sa force motrice ou brider ses débordements. Le tracé exact du lit originel de la Senne nous est donc aujourd’hui méconnu, effacé par des siècles d’aménagements6 ».

2.3 La Senne, la Senne, la Senne… Les canaux comme nous les connaissons aujourd’hui puisent leur source depuis la Senne, rivière principale de la capitale Belge, berceau de la ville l’irriguant sur plus ou moins 10km5 . Elle coule depuis la Wallonie -vers Naastavant d’affluer sur une centaine de kilomètres en direction de la Flandre, dans la Dyle. Au moyen Âge, étant difficilement navigable en amont, c’est dans la zone de Saint-Géry à l’extrémité navigable de la Senne que des moulins hydrauliques sont construits.

Alors que la rivière de la Senne sinuait librement dans la vallée par le passé, -bien que son tracé originel ne nous soit méconnu- elle se fait aujourd’hui plus discrète, passant sous terre et n’étant presque plus perceptible depuis qu’elle s’est vue couverte. Pendant longtemps à Bruxelles, la rivière a été utilisée pour l’évacuation des eaux usées, domestiques et industrielles, devenue un égout à ciel ouvert et pointée du doigt pour la propagation de plusieurs maladies dont le choléra. C’est dans ce contexte, et vers la seconde moitié du XIXème siècle que la Senne s’est vue voutée pour la première fois (avec la mise au point d’un réseau d’égouttage), avant d’être déviée et voutée une seconde fois au XXème siècle. (Voir fig.3) C’est ainsi que la Senne disparaît du paysage Bruxellois et ne n’existe plus que dans un conduit souterrain bétonné. Au sud et au nord de Bruxelles subsiste cependant une infime partie, à l’écluse d’Anderlecht et au niveau de la station d’épuration de Bruxelles nord. Depuis le voutement de la Senne, le canal de Bruxelles est donc devenu son cours d’eau de référence.

Fig.3: Vue aérienne de la rencontre des canaux de Willebroeck et de Charleroi au niveau de la place Sainctelette en travaux, dans les années 19704.

La fonderie, Les canaux Bruxellois, Bruxelles, 1998, n°25, Bruxelles,ville d’art et d’histoire. 4

Etant donné que lors de nos recherches, nous sommes tombés sur différentes données, une valeur moyenne est utilisée ici. 5

Coll. d’auteurs, Canal? Vous avez dit canal?! Etat des lieux illustré du territoire du canal à Bruxelles, Bruxelles, éd. Maufroy 2014 Collab. Agence Développement Territorial ASBL (ADT) & Région de Bruxelles Capitale 6


Fig.4: Carte démontrant le cours orignal présumé et des voutements successifs de la Senne. Carte extraite de l’atlas «Canal ? Vous avez dit canal?»

Les cours d’eau et l’eau à Bruxelles, Bruxelles(voir precedement. Cf. supra 7

2.4 Canal de Willebroeck Vers la moitié du XVème siècle, le commerce est florissant sur les bords de Senne et s’effectue essentiellement en voie d’eau. Cela dit, les complications ne tardent pas à apparaître : D’une part, l’augmentation des droits de passage ne permettent plus à la population marchande d’exercer leurs activités, et marque le début de nombreuses sollicitations pour la création d’un canal, dont le tracé diffère de celui de la Senne. A cela, s’ajoute les difficultés de navigation et le développement rapide du commerce qui pousse la bourgeoisie à devoir s’adapter à son tour et à se tourner vers de nouveaux moyens de développer son activité. C’est ainsi qu’un siècle plus tard, les travaux de construction du canal -qui deviendra par la suite celui de Willebroek que nous connaissons aujourd’hui- débutent en 1551. Ce dernier est inauguré en 1561 et permet dès lors de relier la ville de

Bruxelles à l’Escaut au nord sur une trentaine de kilomètres. Magasins, entrepôts, et diverses structures industrielles s’implantent rapidement le long du canal… 2.5 Le canal Charleroi-Bruxelles Né du besoin d’approvisionner la ville de Charleroi ainsi qu’une partie du centre du pays en charbon, et d’un besoin encore plus ancien de créer une voie de communication commerciale reliant le sud au nord du pays, le projet liant la Meuse à l’Escaut voit le jour à l’aube du XIXème siècle. C’est en effet en 1832 que le canal de Charleroi est mis en service. Le projet a ainsi permis de réduire considérablement le temps de voyage entre Bruxelles et Charleroi (le voyage ne dure désormais qu’une dizaine d’heures au lieu de trois jours7 ), mais aussi les taxes à la suite de l’augmentation du trafic sur le canal.


Fig.5: Le canal de Charleroi ers 1900, à hauteur du quai de Mariemont. Figure extraite de Les canaux Bruxellois.

Dès la fin du XIXème siècle, le besoin de moderniser le canal de Charleroi commence à se faire ressentir. Avec le développement des voies de chemins de fer, ces derniers font de l’ombre au canal. Il connaît d’ailleurs plusieurs travaux de réaménagement jusqu’une moitié de décennie plus tard, dans le but de le remettre au goût du jour et de le moderniser face au déclin de son trafic. Cela dit, après la seconde guerre mondiale, la série de travaux qui a visé le canal de Charleroi ne fut pas suffisante pour relancer l’activité qui l’avait tant marqué à ses débuts. Les friches industrielles, que nous pouvons aujourd’hui encore observer témoigne bien de sa décadence et du déclin qu’a connu le secteur de l’industrie Bruxellois… Au-delà de son rôle économique dans le secteur de l’industrie, le canal se présente comme une frontière, un séparateur social qu’on ne soupçonne pas toujours, car le canal divise la ville en deux parties : La rive Ouest, occupée par la population ouvrière, où classes pauvres et moyennes

se côtoient, provenant de divers horizons. A l’est, habite la bourgeoisie, plus aisée, et bien plus belge8 . Les ponts font office de connexion entre les faubourgs et la ville bourgeoise...

Il est important de mentionner ici au lecteur que l’écrasante majorité de la classe ouvrière à Bruxelles venait de divers horizons, aussi bien de Flandre, d’Europe, ou encore du Maghreb ; d’où le fait qu’ils soit moins « belges » que la classe bourgeoise commerçante. Plus de détails sont donnés concernant la classe ouvrière dans le chapitre qui lui est consacré. 8

Fig.6: Nouveau plan de Bruxelles industriel (1910): Carte de l’entreprise des travaux publics, dessinée par JULES DE WAELE. La carte montre les différentes entreprises implantées sur les rives du canal de Charleroi, soulignant son importance économique.


3. Des canaux, mais aussi des rails : Le rôle du réseau ferroviaire dans le décollage du secteur de l’industrie.

« Une place Sainctelette pose la

limite entre 2 canaux de monde 2 siècles. En provenance du Sud De l’Intérieur du pays par le canal de Charleroi, les charbons et les produits métallurgiques déterminent le développement industriel de la ville au 19e siècle. En provenance du Nord des pays étrangers par le canal de Willebroek qui s’agrandit au 20ème siècle pour devenir le Port de Bruxelles, le pétrole participe aux nouvelles activités productives induites par l’électricité en tant que force motrice ».

Fig.7: Extrait d’un dessin de L.Titz représentant la première gare du midi en 1869 avant sa désaffectation (aujourd’hui place Rouppe).

Originaire de la province du Hainaut en Belgique. 9

Les guides « Hommes et paysages ». Itinéraire du paysage industriel Bruxellois, N°9, 1989, p9. 10

La mise en service du canal de Charleroi constitue un tournant dans l’Histoire de l’industrie Bruxelloise, mais aussi celle de la Belgique sur une échelle plus large. Il permet entre autres, l’avènement massif du charbon Hennuyer9; le carburant de l’industrie, la force motrice de ses rouages. Le charbon devint dès lors synonyme de mécanisation : Il favorise le développement des industries métallurgiques (constructions métalliques, mais aussi fonderies…etc.) qui jusque-là se comptaient au bout des doigts. Il entraine également la disparition progressive des activités et des méthodes de fabrication traditionnelles, au profit des machines. Le développement de la métallurgie favorise la création de la première voie ferrée en Mai 1835, reliant Bruxelles et Malines. Dès lors, il accélère la formation d’une série d’usines et d’entrepôts sur l’axe Nord-Sud de la ville. Le réseau ferroviaire acquiert donc un rôle tout aussi important que celui des canaux. La construction du réseau ferroviaire s’enchaine à un rythme accéléré, ce qui permet d’améliorer les communications

et de réduire les distances entre Anvers, Ostende, l’Angleterre et la frontière française. Bruxelles devient ainsi « le nœud central d’un réseau ferroviaire qui totalise 35 ans après son inauguration 3136 kilomètres10 » La fièvre des gares qu’a connu la capitale (Allée Verte, Nord, Bogaerden et Midi, Cureghem, Forest…etc.) est suivie par la construction de gares de marchandises et de formation, comme celle de la Petite-Île, Schaerbeek, ou encore Tour & Taxis. Ces dernières ont contribué au renforcement de l’axe industriel Nord-Midi, notamment en favorisant l’instinct d’entreprise. Il en a résulté l’installation de plusieurs usines et l’avènement de différentes activités spécialisées aux périphéries de ces gares


4. Une industrie florissante et des disparités grandissantes...

4.1 L’avènement de la bourgeoisie commerçante Le canal et le développement du réseau ferroviaire constitue les éléments clés pour faire poursuivre l’industrialisation dans l’élan qu’elle prend vers la moitié du XIXème et qu’elle continuera de connaître jusqu’au siècle suivant. À la suite de l’accélération des moyens de transports, de la disponibilité des terrains et d’une main d’œuvre à faible coup, les usines se font de plus en plus nombreuses le long des berges du canal et des voies ferrées. Les affaires marchent pour les riches propriétaires d’usines et commerçants qui commencent à constituer la nouvelle classe bourgeoise. Les maisons bourgeoises commencent d‘ailleurs à faire leur apparition dans certains quartiers industriels pour des questions de proximité. Ces dernières sont tout particulièrement construites dans le quartier de Cureghem à Anderlecht. Cela dit, la présence bourgeoise y reste très limitée dans le temps : Comme le quartier s’impose comme l’un des quartiers majeurs de l’industrie Bruxelloise, le « sens moral » refuse de voir la bourgeoisie se frotter aux classes ouvrières…

4.2 Une classe ouvrière de plus en plus nombreuse... Le boum industriel que connaît la ville de Bruxelles vers la fin du XIXème siècle attire une main d’œuvre considérable. Cette dernière provient essentiellement de Flandre. À la suite des mauvaises récoltes qu’a connu le pays entre 1845 et 1850, la famine s’abat sur les campagnes flamandes. Les agriculteurs poussent donc leurs enfants à se rendre « en ville » dans l’espoir de trouver du travail et d’assurer ainsi un revenu.

Les ouvriers allemands constituent donc la première vague de migration vers Bruxelles.

4.3 Une classe ouvrière d’origines plus étendues : L’arrivée de la première génération de travailleurs immigrés

Fig.8: « Le tableau des immigrants » d’Eugène Laermans illustre l’état des communautés. Cette réalité qui parcourt l’histoire du monde aujourd’hui, l’histoire du parlement et aujourd’hui encore parce qu’ici, on vous parle des paysans venant de Flandre occidentale mais on retrouve ces mouvements de population tout au long de l’exposition avec les communautés issues de la méditerranée, Afrique subsaharienne et l’Europe de l’est. » Figure & texte extrait de l’exposition permanente à la COOP, sur l’ancien site de la compagnie Moulard.

Aux côtés des travailleurs originaires de Flandres, les artisans du cuir -ou maroquiniers- constitue la première vague d’ouvriers issus de l’immigration. Ces artisans du cuir sont pour la plupart d’origine juive, venus s’installer en Belgique après avoir fui le régime naziste et les pogroms prenant place à l’est de l’Europe au début du XIXème siècle. « En 1929, les trois quarts des maroquiniers étaient juifs11. » Vers la moitié du siècle, l’industrie se développe à un rythme exponentiel grâce à l’afflux de plus en plus important de mains d’œuvre venue de l’étranger. A la suite de la deuxième guerre mondiale, les ouvriers Italiens font leur apparition dans les usines et manufactures Bruxelloise. Ces derniers proviennent principalement du sud de l’Italie. Leur arrivée en crue est à la suite d’un accord commun entre la Belgique et l’Italie, par lequel cette dernière s’engage à fournir des travailleurs immigrés en échange de charbon12.

De Caluwé, D. Cureghem, (partie1), (Edition francophone,2013), p12. 11

L’Italie craignait à l’époque le renversement de la classe ouvrière contre la bourgeoisie. Celle-ci, pauvre et illettrée, s’est appris à se servir des armes pendant la Résistance. Pour s’en défaire, l’accord arrangeait donc fortement l’Italie. 12


13

Ibid

Dès lors, la Belgique conçoit de plus en plus de conventions avec d’autres états étrangers, notamment avec le Maroc en et la Turquie en 1964, la Tunisie en 1969, l’Algérie et la Yougoslavie en 197013 .

4.4 Du travail placé sous le signe de la misère et d’une surexploitation La proximité aux lieux de travail, mais aussi celle de la gare, la disponibilité des terrains et l’absence d’une législation efficace, encouragent les migrants à s’installer dans les quartiers d’Anderlecht et de Molenbeek. Ainsi, des centaines de maisons voient le jour dans des quartiers comme celui de Cureghem, insérées entre deux usines et créant un réseau de courées et d’impasses. Les maisons y sont identiques, plusieurs personnes sont entassées dans une seule et même chambre faisant office de rezde-chaussée, dans confort minimal où les conditions de vie bien sordides. La misère humaine est à son comble et disparités sociales se font clairement ressentir. La pauvreté, les maigres salaires, les conditions de travail et d’hygiène mais aussi la surexploitation, marquent la relation entre employés et employeurs.


5. Du temps de l’après-guerre: La dégringolade du secteur de l’industrie.

Les activités industrielles continuent de se développer dans la période d’entredeux-guerres jusqu’en 1947 14, où elles atteignent leur pic et commencent à diminuer. De son âge d’or, le secteur de l’industrie connaît une très grande variété. Celle-ci n’empêche pas les différentes industries de s’implanter au sein d’un même territoire géographique, principalement sur l’axe des canaux.

de l’économie Bruxelloise. Plusieurs friches industrielles témoignent de ce déclin et de sérieuses questions commencent à se poser quant à leur réaffectation et leur réinsertion dans la ville.

Au début du siècle, les principales industries à faire leur apparition sont celles de la teinturerie et du textile -qui viennent s’alimenter en eau depuis la Senne- mais aussi les nombreuses brasseries et raffineries qui se multiplient sur le territoire. A cette époque, la fabrication d’instruments de musique fait aussi la popularité de la ville. De manière générale, les entreprises se greffent autour de points permettant de se fournir en matières premières. Ainsi, des usines spécialisées dans la fabrication de matériel ferroviaire viennent également s’ajouter au décor pour faciliter leur approvisionnement en charbon et en acier acheminés par le canal, et nécessaires à leurs productions. On constate également qu’une multitude de petits tissus industriels dérivés, ou en étroite relation avec la production animale se regroupent autour des abattoirs d’Anderlecht : Tanneries, savonneries, usines de bougies, production de gants, commerces d’outils métalliques…etc. Aussi, « Des entreprises d’emballage et de déménagement, des entrepôts, des distilleries et des fabriques de tabac, etc. s’installèrent autour de grandes gares de formation, comme Tour & Taxis15 » . Dès l’aube de la deuxième guerre mondiale, la concurrence nationale16 et internationale, la standardisation de la fabrication par l’avènement des machines, et le passage au secteur tertiaire eurent raison

Viaene, P. Paysage de Bruxelles entre ruralité et industrie : Le patrimoine industriel en région Bruxelloise, Bruxelles-Patrimoines hors-série, (2013), p251. En 1947, le nombre de travailleurs passent à 147.000, par rapport à 1918 où le chiffre ne dépasse pas les 100.000 travailleurs. 14

15

Ibid p.248.

La production Bruxelloise de textile par exemple, se meurt à la suite de la concurrence d’autres villes Belges, notamment Gand pour le coton et Verviers pour la production de laine. 16


Témoins de leur ville et de son histoire : Des bâtiments d’aujourd’hui, rappelant hier... 1. Introduction Myriam AIT OUHMANE

« Si l’on ne garde pas les immeubles et les machines que l’étude scientifique

Guido Vanderhulst, 1992. 17

détermine comme « héritage », comment racontera-ton aux générations futures les prouesses techniques des industriels, la façon dont les travailleurs « manufacturaient», travaillaient de leurs mains la matière première pour en faire des outils et ces objets du quotidien, ou ces denrées rares ? Comment expliquer autrement l’accélération de l’évolution des conditions de travail et l’origine des lois sociales ? »17 Derrière l’image de ville moderne, parsemée de gratte-ciel et d’immeubles de bureaux que les responsables tentent de véhiculer tant bien que mal depuis plus d’un demi-siècle, se cache parfois un passé insoupçonné. Pourtant, il suffit de faire preuve d’un peu d’attention en se promenant le long des rues pour comprendre l’Histoire qu’elle tente de raconter. Certains noms de rue rappellent le temps où la capitale brillait de son commerce et de son industrie : Avenue du Port, Quai des charbonnages, Quai de l’Industrie… etc. On peut également encore percevoir, des vestiges de ce temps, témoins d’un pan non sans importance dans l’Histoire du développement de la ville : Il s’agit de bâtiments qui ont fait sa gloire par le passé, et qui aujourd’hui, ont été remis au goût du jour. Ils se sont vus rénovés mais aussi enlevé leur fonction d’origine pour répondre aux besoins actuels des communes. Ainsi, l’usine de plomb à chasse dont la tour surplombait la ville est devenu un centre sportif et culturel, sous le nom de «Centre Tour à Plomb ». (voir fig.9&10) Le site «Tour et taxis» avec sa gare de marchandises et ses entrepôts, s’est vu depuis peu, transformée en un complexe de bureaux et de commerces. (voir fig. 11&12)

Quant à l’ancienne fonderie des « Compagnies des Bronzes », elle abrite actuellement le Musée Bruxellois de l’industrie et du travail. (voir fig. 13&14) Dans ce qui suit, nous présentons au lecteur une courte analyse de trois bâtiments « industriels », en tentant de retracer le plus fidèlement possible leur histoire.


De gauche à droite et de haut en bas:

Fig.9: L’emblématique

tour

à plomb, de l’ancienne usine à plomb. Cette dernière n’a pas connu de transformations. Elle correspond donc à son modèle originel, tel que conçue par son architecte. Fig.10: Entrée du centre culturel et sportif de la Tour à Plomb, ayant fait l’objet d’une rénovation dans le cadre des travaux de réaffectation du bâtiment.

Fig.11: Photo Louvois de l’entrepôt à la réception du chantier en 1906. Archives de la Ville de Bruxelles. Fig.12 Photo du Hall des douanes de Tour et Taxis (2019).

Fig.13: Façade du Musée de l’inndustrie et du travail, ancienne fonderie de la Compagnie de Bronze (2019). Fig.14: Vue de l’intérieur du musée: Exposition permanente autour de l’avénement de l’industrie à Bruxelles et de ses secteurs phares.


2. La Brasserie ATLAS (Alias Brasserie Saint-Guidon), une artère économique. Abdellah SADOUNE

« Dans des villes comme Bruxelles, où les rivières étaient polluées, la bière était plus sûre que l’eau pendant des siècles 18 . » Le secteur industriel à Bruxelles est connu par sa diversité; un de ces domaines les plus remarquables est sans doute le brassage de la bière. De son temps, l’ancienne Brasserie Atlas compte parmi les brasseries les plus importantes de Bruxelles, et son architecture industrielle n’en est pas des moins intéressantes. La brasserie Sait-Guidon a été 19 construite entre 1913 et 1924 à Anderlecht, et plus exactement dans les anciens quartiers Op-Curghem également appelé « la zone du canal ». Le complexe de la brasserie se compose de plusieurs bâtiments, chaque bâtiment ayant son rôle dans la chaine de production.

Fig.16 Extrait de la carte manuscrite de Deventer, vers 1555 Cartes et plans – KBR

Fig.15 Vieille photo de la brasserie ATLAS (Alias Brasserie Saint-Guidon)

La brasserie raconte l’histoire de l’alternance qu’a connue la production de la bière : cette dernière passe d’une production dite « artisanale » vers une production « industrielle », à la chaîne et en plus grande quantité. Ces changements en ont résulté l’agrandissement des structures de production ; sur une échelle plus grande et sur des sites beaucoup plus complexes. De la brasserie à vapeur initiale (étant initialement une extension de la maison rue de scheutveld) vers un complexe composée d’une tour de brasserie, d’un atelier, d’un entrepôt, de bureaux, d’écuries et d’un hangar (fig.1).

La brasserie a perdu sa position de leader en 195020 lors de son acquisition par le groupe Haacht, seules les usines brassicoles ont été démantelées au moment de l’acquisition, le reste des bâtiments est resté intact. 2.1 Naissance de la brasserie ATLAS Dans le sud-ouest de l’agglomération Bruxelloise dans la commune d’Anderlecht, à Op-Curghem, la rivière Broekbeek alimentait trois étangs (Les premiers étangs 21 est un vivier , le second étang alimentait 22 le château d’Aumale ; le troisième s’appelle « petit moulin », cet étangs alimente le moulin à huile qui deviendra par la suite un moulin à grains avec son nouveau propriétaire Jean Minnaerts vers les années 23 1355 ). Voir L’extrait de la carte manuscrite 24 de Deventer datant des années 1555).

Vers 1900, le petit moulin est ensuite devenu le noyau d’intervention urbaine faite par la commune d’Anderlecht pour sa mise en annexe et la planification de ses rues. La brasserie a vu le jour lorsque les propriétaires de moulin hydraulique démolissent partiellement le moulin à grains et reconstruisent un moulin à vapeur.

1912 est l’année de la fondation de la brasserie à vapeur sous le nom de brasserie Saint-Guidon. En 1913, la brasserie à vapeur occupe l’angle délimité par la rue du libre examen, la rue de l’aiguille et rue Scheutveld. (Voir fig.3) En parallèle, la salle de brassage, la salle des machines, la salle de fermentation


ainsi que la cave de garde sont construites. Le 7 octobre 1925, la brasserie change de nom pour devenir la « S.A. Grandes Brasseries Atlas », La direction de la brasserie était dans les mains de la famille Van Steenberge de Ertvelde .

La brasserie Atlas continue le développement de son siège avec un début de construction de la tour en 1925, pour assurer la production en chaine verticale; et à partir de 1927 la brasserie a commencé en construction d’un hangar destiné pour stocker les marchandises et une modification d’espace pour Le grenier des écuries qui change sa fonction vers une nouvelle fonction comme un espace de bureau et même pour la maison a été donnée une extension au rez-de-chaussée. 1949 est une année très remarquable avec la mort de l’administrateur de la brasserie monsieur A. Van Steenberge, la veuve de ce dernier vendra l’entreprise à la Brasserie Haacht. Toutes activités liées au brassage cessèrent définitivement à la commune d’Anderlecht en 1952, après cette décision la brasserie atlas est utilisé comme un simple entrepôt jusqu’à 1980 pour les casiers et les bouteilles d’ « Atlas pils » et « Mill’s Stout » brassées par la brasserie d’ Haacht.

ont été démantelées et une partie du bâtiment a été démolie. Aujourd’hui, seule la partie d’entrepôt de ce premier bâtiment existe. En août 1989, la « communauté de la poudrière –Emmaüs » achète la brasserie Atlas pour la utilise aussi comme un entrepôt sans de toucher la structure global de cette dernière mais par contre ils ont touché le fonctionnement intérieur par le changement des bureaux au-dessus des écuries deviennent une salle de réunion et des logements. En 2001, la brasserie a été partiellement protégée en raison de sa valeur historique, esthétique, sociale et technique. La protection comprend la totalité de la tour et la façade des bureaux et des écuries sur le côté de la Scheutveldstraat. Brasserie Atlas est sans aucun doute un site exceptionnel à partir duquel l’évolution de l’industrie de la bière peut être lu. La transition de la brasserie de bières traditionnelles aux bières légères à faible fermentation se reflète dans les deux brasseries : on passe d’une modeste brasserie à une ingénieuse tour de brasserie monumentale, qui au-dessus a été conçu par le même architecte. Tous les bâtiments du site reflètent leur fonction à travers leurs caractéristiques architecturales spécifiques et par les matériaux choisis pour leur construction. La tour peut être vue de loin et a été un point de repère pendant des décennies à Curegem, un quartier où des dizaines de brasseries étaient autrefois trouvés.

Fig.17: Extrait de la carte Vandermaelen « quartier du petit moulin » vers 1860. En rouge : rue du libre examen. En turquoise : rue de l’aiguille. En bleu-gris : rue scheutveld.

DE FOSSé, M. (2015). Brouwerij Atlas: Industrialisering van een sector. Erfgoed Brussel, 1516, 50-61. 18

Alphonse Wouters « Histoire des environs de Bruxelles ou description historique des localités qui formaient autrefois l’ammannie de cette ville » 1855 19

VANDERHULST, G., Etude historique de l’ancienne Brasserie ATLAS,Brussel, 2012. 20

Chapitre d’Anderlecht (1046 à 1796). 21

Le Château d’Aumale est un château Il tient le nom de Charles Ier d’Aumale qui l’occupa de XVIIe siècle à 1631. 22

VANDERHULST, G., Etude historique de l’ancienne Brasserie ATLAS,Brussel, 2012. 23

Atlas des villes des PaysBas , entre 1550 et 1565 sur les ordres de Charles Quint et de Philippe II. 24

Paul Van Steenberge un ingénieur en chimie qui devient professeur de microbiologie à l’université de Gand, reprend la brasserie de Ertvelle. 25

En 1960, les installations du plus ancien bâtiment de la brasserie à vapeur,


2.2 Architecture de la brasserie Fig.21 plan de la rie, année

brasse1952.

En jaune: Maison avec bureau. En bleu: Délestage. En vert: Écuries. En vert foncé : Atelier. En bleu-gris: Brasserie et entrepôt. En orange: Tour de la brasserie.

Fig.18 Plan des façades rue du Libre-Examen, avec la rehausse de 1919 -. Archives de la commune d’Anderlecht

Fig.19 Façade principale (rue libre examen)

Fig.20 Plan de la brasserie Atlas en 1919 (le petit moulin, l’habitation des Bruné et les écuries). Archives de la commune d’Anderlecht.

Vers 1900, le petit moulin est ensuite devenu le noyau d’intervention urbaine faite par la commune d’Anderlecht pour sa mise en annexe et la planification de ses rues. La brasserie a vu le jour lorsque les propriétaires de moulin hydraulique démolissent partiellement le moulin à grains et reconstruisent un moulin à vapeur.

1912 est l’année de la fondation de la brasserie à vapeur sous le nom de brasserie Saint-Guidon. En 1913, la brasserie à vapeur occupe l’angle délimité par la rue du libre examen, la rue de l’aiguille et rue Scheutveld. (Voir fig.3) En parallèle, la salle de brassage, la salle des machines, la salle de fermentation

2.3 La Tour 1925 c’est l’année qui a marqué la brasserie avec la construction d’une « tour de brassage » d’une hauteur de 30 mètres, destinée à un processus de production de faible fermentation. Sa façade art-déco inaugurée en 1926 ; symbole de modernisation et son impressionnante tour constitue un véritable repère spatial, un marquer urbain (fig.8 et 9). Le bâtiment est construit dans un squelette de béton armé, les murs extérieurs sont remplis de maçonnerie de briques. Les sept niveaux ont permis un nouveau processus de brassage en cascade : le système de cascade, où chaque phase de 26 brassage est située sur un étage différent . La production de bière a été un processus continu et les 16 cuves (fig.10) ont rendu le brassage largement possible. Toutefois, il continue de recommander le fonctionnement précis de la brasserie, car les installations ont été démontées et les archives n’ont pas été récupérées. Dans le sous-sol on a les réservoirs de briques, sans doute des bacs de fermentation. Le rez-de-chaussée se compose d’un espace de 4,3 mètres de haut. Les premier, deuxième et troisième étages forment un ensemble dans lequel se trouvaient les cuves verticales géantes de brassage en cuivre. Le plancher du deuxième étage est très fortement construit pour transporter le poids élevé des 16 baignoires, qui ont maintenant disparu.


A travers les grandes ouvertures rondes des étages intermédiaires, la vue sur l’espace monumental est spectaculaire, Les colonnes dans la partie supérieure de cette pièce sont peintes et les fenêtres en verre colorée probablement pour créer un jeu de lumière agréable sur les baignoires en cuivre.

Fig.22 façade principale de la tour 12/2019

Fig.23 les ouvertures rondes dans les étages ou il y avait les Seize baignoires.

Les quatrième et cinquième étages se heurtent également en partie à un espace couvrant les deux étages. Un petit espace voûté séparé forme la « chapelle » de la bras10 serie. C’est l’endroit où le Le lambic pourrait refroidir 21 nuits en contact avec des levures sauvages dans l’air, qui était le plus pur et le plus frais à cette hauteur (fig.11).

Fig.24 Façade principale de la tour 12/2019

26

Le lambic est le produit primaire

des

bières

de

fermentation

spon-

tanée ; le lambic est généralement fabriqué

à

partir

de

70%

d’orge

et de 30% de froment non malté


Sur le toit se trouvent deux immenses bacs en béton servant à récupérer l’eau de pluie ; réutilisée par la suite pour le rinçage des machines/équipements et 27 pour la production de la bière (fig.12).

Fig.25 le réservoir de récupération des eaux pluviales en béton.

2.4 L’Entrepôt De la Brasserie Saint-Guidon de 1913, seule la zone d’entrepôt avec toit plat persiste. Les différents étages ont chacun deux rangées d’élégantes colonnes en fonte avec poutres et voûtes en briques (fig.13). Les murs extérieurs sont érigés en brique. Une telle construction avec des colonnes de fer ou d’acier, des poutres et des voûtes en briques peut supporter des charges élevées et est souvent utilisée pour les bâtiments industriels à Bruxelles. Après la construction de la tour de la brasserie, un passage entre les deux bâtiments a été fait à chaque étage de l’entrepôt.

Fig.27 La baignoire de refroidissement au dernier étage de l’entrepôt

L’entrepôt avait une double fonction dans la production de gazeuse: les plans stipulent que ce bâtiment était les grottes de garde et de fermentation. Dans le sous-sol, vous pouvez voir des impressions rondes de tonnes qui ont été conservés en longues rangées, Probablement le lambic a été stocké ici jusqu’à ce qu’il soit assez vieux pour se mélanger en gazeuse. Au dernier étage il y a une autre baignoire de refroidissement en métal ouvert où le plaqueur a été exposé à l’air (fig.14).

Fig.26 Détail des colonnes en fonte, poutres en fer forgé ou en acier et voûtes en briques qui ont ensuite été partiellement remplacées par des voûtes en béton

27

Van

Entretien Roy,

ancien

avec

Jean-Pierre

propriétaire

de

la Brasserie Cantillon à Anderlecht, mars 2015. Et DE COCKER, N, ‘Brouwerij ‘De Klok’ in Zottegem redestined: the operation of the brewing tower’, in Heritage of Industry and Technology – Flemish- Dutch Magazine, 2013, no 1-2, p. 77.

L’intérieur des murs du premier étage a reçu une couche d’isolation de liège au fil des ans et les fenêtres ont été partiellement fermées. De cette façon, la température pourrait également être

maintenue suffisamment basse en été, ce qui était nécessaire pour embouteiller la bière.


2.5 L’Atelier L’atelier spacieux avec toit plat à côté du hangar se compose d’une cave et de deux étages. Les espaces de travail sont ouverts et baignés dans la lumière à travers les grandes fenêtres et les dômes. Le sous-sol est à moitié enfoncé et reçoit également suffisamment de lumière du jour à l’intérieur. La construction en béton armé, avec des colonnes de béton, des poutres et des planchers, forme un ensemble continu et permet de grandes portées. Les espaces ouverts avec des rangées de colonnes rythmiques ne sont brisés que par un hall d’entrée en bois avec de hautes fenêtres. La Brasserie Haacht et la communauté d’Emma ont apporté des modifications à la façade en briques de la cour. Le bâtiment a servi pour des travaux de construction et de réparation, probablement à partir des barils et des installations, mais les plans de construction font également état d’une usine de chasse d’eau et de bouteilles. Cela a été démoli lors de l’acquisition par brasserie Haacht pour créer plus d’espace de stockage. Le soussol a probablement été utilisé comme entrepôt avant l’acquisition. L’ascenseur de fret industriel dans l’atelier est intact .Deux longs couloirs sous la cour relient le soussol de l’atelier aux caves de la tour de la brasserie et de l’entrepôt. Dans ces couloirs, des barils de bière et des bouteilles ont été transportés d’un bâtiment à l’autre.

Le Hangar La Brasserie a connu une construction du hangar à partir de 1927 à l’entrée du site afin faciliter le chargement et le déchargement des marchandises. Le grenier des écuries a été donné une nouvelle fonction comme un espace de bureau et la maison a été donnée une extension au rez-de-chaussée.

Fig.28 le hangar de la brasserie a l’état actuel 1 2 / 2 0 1 9


3. Les Abbatoirs d’Anderlecht Bellil Rayene

28 David Rosa, Castelo Ortiz, Problèmes pathologiques et de stabilités de la halle des abattoirs et marchés d’Anderlecht, ( Université libre de Bruxelles, mémoire de fin d’étude,1994-1995 ), p.7.

29 ibid.

30 ibid.

31 ibid.

32 ibid.

33 ibid.,p.8.

Bruxelles abrite aux abords de son canal, le site historique des abattoirs d’Anderlecht. Ce lieu se transforme, chaque vendredi, samedi et dimanche, en un marché ; et quel Bruxellois n’a jamais fait au moins une fois dans sa vie, le marché aux abattoirs ? Ce dernier attire chaque semaine des dizaines de milliers de personnes avec son marché de l’alimentation et son marché couvert qu’abrite sa halle historique. C’est en effet, par son entrée encadrée de deux taureaux que la halle, inscrite à la liste du patrimoine Bruxellois, se démarque derrière une foule noire de monde. Cette même halle si les soirées «

accueille ausBoeremet ».

Les superbes caves voûtées en briques rouges sont également louées pour accueillir différents événements culturels et festifs. 3.1 historique des abattoirs :

-1874: Le bourgmestre Anspach introduit la demande pour la construction d’un nouvel abattoir à Anderlecht29. -1876: La demande de Anspach est approuvée lors de la première réunion de la commission pour la construction d’un abattoir commun30. -1882: Un groupe de bouchers Bruxellois (Bauwens, Craeninckx, Smedt) se réunie et crée une entreprise qui obtient une concession de la municipalité d’Anderlecht afin de construire un abattoir, mais le projet échoue31. -1886: Une nouvelle demande est introduite pour obtenir une concession. le terrain à occuper est situé entre le Quai de l’Industrie, la frontière entre les communes d’Anderlecht, et Molenbeek ST jean et bras gauche de la senne, à cet endroit un nouveau pont est construit sur le canal Bruxelles-Charleroi et une jonction ferroviaire est établie avec la gare de Bruxelles-Ouest32.

34 ibid.

35 ibid.

36 ibid.

Vers le milieu du 19ème siècle, il existait à Bruxelles un marché aux bestiaux et un abattoir, en même temps les communes voisines avaient leur propre abattoir comme: Ixelles, Schaerbeek… L’emplacement du marché aux bestiaux et l’abattoir pose des problèmes de transportation de bétail, car ils sont éloignés des stations de train, les décharges se trouvaient dans les gares de Luxembourg, Allée Verte, Bruxelles-midi ou Bruxelles-ouest. En raison des gros problèmes d’acheminement du bétail et d’hygiène, plusieurs réflexions ont été proposées au fil du temps pour trouver la meilleure solution, les années suivantes ont été cruciales pour la construction de l’abattoir actuel : -1858: Les autorités municipales commencent à agir pour trouver une solution au problème de l’emplacement des abattoirs, mais cela prendra du temps28.

-1887: La commune d’Anderlecht a conclu une convention pour l’exploitation d’un abattoir, d’une usine conserver les viandes par procédés frigorifiques, d’un marché de bétail, aux chevaux, vaches laitières, ovins, d’un marché de gros de fourrage, fruits, légumes, d’entrée de toutes espèces, avec gare reliée à Bruxelles et aux abattoirs de la ville sur le territoire d’andderlecht-cureghem33. -1888: Une société anonyme des «Abattoirs et Marchés d’Anderlecht-Cureghem » est fondée en mai 1888. Les travaux débutent par le détournement d’un bras de la Senne et par l’assèchement des terrains réalisé grâce à l’édification de remblais34. -1890: l’inauguration officielle du complexe construit selon les plans de l’architecte Tirou. la visite du roi Léopold II le 1509-1890. M.Craeninck devient le premier directeur de l’abattoir8.


-1892: L’ingénieur Josep Ropsy-Chaudron est nommé directeur général, sous sa direction l’abattoir et les marchés ont connu un grand développement, les marchands de bétail arrivent à Cureghem de tous les pays. En raison de la guerre mondiale, les abattoirs et les marchés sont restés en attente35. -1918/1922: Les bourgmestres et Echevins d’Anderlecht demandent à la ville de Bruxelles de reprendre les abattoirs et les marchés d’Anderlecht, avec la création d’une association intercommunale. Bruxelles accepte la demande pour un montant de 19 millions de francs. Les abattoirs et les marchés sont gérés par la municipalité d’Anderlecht36. -1942/1944: La ville de Bruxelles ferme son propre abattoir. les maîtres bouchers bruxellois se tournent vers l’abattoir d’Anderlecht. Les abattoirs d’Anderlecht ont un rendement élevé37. -1983: De nombreux abattoirs sont démodés. les commerçants et artisans fonde l’ASBL pour maintenir les activités d’abattage à Anderlecht38. -1983/1984: Le 9 novembre 1983, la création de nouveaux abattoirs et marchés S.A d’Anderlecht . La commune d’Anderlecht annonce la fin des activités d’abattage le 1er janvier 1984. Le ministre de la Santé publique exige l’hygiène légale dans les abattoirs pour établir l’autorisation d’exportation39. Un plan de modernisation est développé dans le cadre du projet «Abattoir pour l’an 2000», sous la direction du bureau d’ingénieurs spécialisés Smits Engineering en collaboration avec les vétérinaires du ministre de la Santé publique. Un montant de 500 millions d’euros est investi dans de nouveaux travaux de construction et de modernisation. L’abattoir d’Anderlecht obtient de nouveau le sceau d’exportation C.E.E (fut perdu en 1970) 40.

-1990/2008: Inauguration «Caves de Cureghem». ouverture « Freshmarket». La fermeture du marché aux bestiaux41. -2011: l’abattoir et les ateliers de grossistes de 1987 disparaissent au profit d’une grande plaine centrée sur la halle classée et entourée d’entrepôts urbains42. Nouvelle Halle alimentaire avec ferme urbaine sur la toiture, inaugurée le 31mai en présence de Eric Tomas, Bourgmestre d’anderlecht et Rudi vervoort(Ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale). La halle couverte, regroupe un marché de la viande, des maraîchers et des épiciers. La même année, un nouveau dossier est déposé auprès du Feder (Fonds européen de développement économique et régional) Pour son Manufakture-Abattoir ,deux projets dans un même bâtiment l’abattoir urbain et le Manufakture43.

3.2 Illustrations picturales chronologiques:

37 ibid.

38 ibid.,p.9

39 ibid.

40 ibid.

41 ibid.

42 « Catégorie : Master Plan - ». Consulté le 15 décembre 2019. http://www. forum-abattoir. org/category/masterplan/?print=print-search.

43 ibid.


De gauche à droite et de haut en bas:

Fig 29 : 1888 Fig 30 : 1890

Fig 31 : 1922 Fig 32 : 1983

Fig 33 : 1987 Fig 34 : 1988

Fig 35 : 2011 Fig 36 : 2015


Fig 37

Fig 38 Fig 39

Fig 40

Fig 41

Fig 42


Fig 43

Fig 44 Fig 45

44 NEY & Partners. « NEY & Partners | Projects | Abattoirs Anderlecht | 18302 | Brussels ». Consulté le 2 janvier 2020. https://www.ney. partners/project/abattoirs-anderlecht.html. 45 ABATTOIR. Forum. 2019. « Inter-Environnement Inter-Environnement

Bruxelles

-

»

Bruxelles,

consultée le 17 décembre 2019. https://www.ieb.be/.

Des mesures de renforcement de la structure métallique existante : La structure portante a subi une détérioration considérable, comme une forte corrosion des éléments de façade .des colonnes de fonte cassées. Ces installations temporaires seront conçues pour permettre un démontage facile des composants endommagés, par ex. colonnes et poutres à remplacer lors des travaux de restauration principaux. La structure restaurée sera protégée contre la corrosion et les façades d’extrémité seront également revernies.44

3.3 l’avenir de l’abattoir : Le master plan prévoit un réaménagement complet du site comprenant, la construction d’une halle alimentaire, un nouvel abattoir avec locaux et frigos , des possibilités de l logement , aussi un nouvel espace événementielle site accueillera des activités résidentielles, éducatif ,culturel et surtout commercial. le site des abattoirs à été toujours un site à vocation industrielle et il va conserver ce caractère industriel, avec un programme plus urbain. le lien d’abattoir artisanale à culture culinaire est authentique, ce lien peut englober, des magasins ,entreprise industrie légère ,commerce et des logements.45


Un concours d’architecture pour la construction de MANUFAKTURE a été lancé en collaboration avec le Maître Architecte de Bruxelles, La MANUFAKTURE sera un nouveau bâtiment sur le site des abattoirs d’Anderlecht, destiné au secteur de la production de viande et d’alimentation. Lavisionduprojetestdefaireunmodèleencequi concernel’énergie,l’environnement,l’économie circulaire et la gestion rationnelle des déchets.et elle sera prête en 2023. Une première phase du plan directeur a déjà été réalisée en 2015. Le Foodmet (un grand marché couvert alimentaire), avec le plus grand potager suspendu d’Europe, sur le toit du Foodmet. Elle a récemment été élue « Brusseleir de l’Année »46. 3.4 Grande halle des Abattoirs d’Anderlecht: Type: Charpente métallique . Destination initiale: Marché couvert. Style: Architecture industrielle. Architecte: Émile Tirou. Propriétaire:Abatan. Statut patrimonial: Patrimoine classé (1988, Marché aux bestiaux couvert de Cureghem - en ce y compris les pavillons d’entrée et statues de taureaux). Région: Région de Bruxelles-Capitale. Commune: Anderlecht. L’inspération : grand hall de la villette. Superficie : 100 sur 100 mètres. Type de construction : construction en métal repose sur des colonnes en fonte séparées par une distance de 10 m, au total 218 tonnes de fonte et 640 tonnes de fer . Fondations: en raison du terrain marécageux, less fondations se trouvent à une grande profondeur et s’apuient sur des voutes en brique. elles forment une cave sous le marché couvert47.

Fig 46

Fig 47

Fig 48

Fig 49 46 « Lancement concours d’architecture Manufakture | Abattoir ». Consulté le 26 décembre 2019. https://www.abattoir.be/fr/nouvelles/lancement- concours- darchitecture-manufakture.

47 « Lancement concours d’architecture Manufakture | Abattoir ». Consulté le 26 décembre 2019. https://www.abattoir.be/fr/nouvelles/lancement- concours- darchitecture-manufakture.


3.5 Une halle, ambiances plurielles :

3.6 Le Boeremet :

La halle est un marché ouvert en semaine, mais il y a des opportunités de la louer pour d’autres activités. Surtout le jeudi, il y a des soirées ouvertes organisées avec des musiques électroniques et des lumières, ce qui change l’ambiance entière de la halle d’un marché ouvert à un concert coloré.

«Le Boeremet», c’est fun, c’est faire du shopping, c’est un marché, c’est After Work. Lumière d’ambiance, dj branché, nombreux stands de restauration, bars, du monde, Tout cela sous la halle couverte de Abattoir49.

3.5 Les caves de Cureghem :

48 « Abattoir Anderlecht - Sumi -

bâtiments

intelligents

et

connectés ». Consulté le 26 décembre

2019.

http://sumismart.

com/nl/referenties/abattoir-anderlecht/.chitecture-manufakture.

49 « The place-to-be de Bruxelles se situe aux Abattoirs ! | Abattoir ». Consulté le 26 décembre 2019. https://www.abattoir.be/fr/placebede -bruxelles-se -situe -cureghem. « Boeremet - Accueil ». Consulté le

26

décembre

2019.

https://

w w w.facebook .com/boeremet/.

Fig 50 Fig 51 Fig 52 Fig 53 Fig 54

«Les vent que tions

caves de Cureghem», sont souloué pour des événements tels des réceptions, des présentad’entreprises et des mariages48.


4.COOP KEVIN Yacine

industrielles au début du 20ème siècle50 Construit en 1903 par l’industriel Léon Moulart51 ; le bâtiment COOP est au départ, une meunerie qui, jusqu’en 1958 fut l’une des plus grandes de Bruxelles. Avec plus d’une trentaine de travailleurs entre les années 1930-1940, et des rouages qui tournent 24 heures sur 24 et six jours par semaine, la meunerie est au sommet de sa production. Elle produit chaque jour environ 80 tonnes de farine3! Un record pour l’époque. Au fil des années, cette entreprise familiale fait varier ses activités industrielles sur le site : de la fabrication de chapeaux, de machines et d’outils, à la vente de charbon(voir fig. 01),enpassant parla production d’aliments pour bétail. Rajoutez à cela sa confiserie, son imprimerie et ses nombreux laboratoires ; nul domaine n’est épargné et rares sont les produits qui échappent au cachet « Moulart » … Au même moment, les industriels Michiels et Bieswal, fondent leur entreprise et marquent le début de l’histoire de « Côte d’Or »52. Derrière la marque de fabrique, Moulart, c’est avant tout un modèle de référence pour l’industrie familiale de l’époque. Le projet industriel appuyé par la famille et le développement des relations sociales forme un réseau puissant et influant. 4.2 Un nouveau vent souffle sur la m e u n e r i e :

4.1Moulart:

l’Histoire

d’un

règne

:

Au cœur du quartier industriel d’Anderlecht, au n°23 Quai de Demets, se dresse devant vous, un bâtiment singulier faisant face au canal. Il va sans dire que le Temps a marqué les 4 premiers étages de sa façade, mais l’observateur est loin de se douter que le bâtiment en question a contribué à placer Bruxelles et la Belgique au 4ème rang des puissances

«Un bâtiment qui se redonne à la ville » : Tel est l’objectif du projet de réhabilitation de la Meunerie Moulart. Cette dernière a perdu sa vocation industrielle de base pour en embrasser, non pas une, mais plusieurs nouvelles fonctions. Elle abrite aujourd’hui un musée, une salle d’exposition, des ateliers, un auditorium extérieur et une quinzaine de PME. Au dernier étage et sur le toit du bâtiment, les architectes du cabinet « Bodgan & Van Broeck » chargés du projet, prévoient un café, un bassin, et des

50 VERLEY, Patrick, « Encore l’industrialisation belge au XIXe siècle : à propos de quelques travaux récents ». Revue d’histoire du XIXe siècle. Société d’histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, no 31, 1 décembre 2005. http://journals.openedition. org/rh19/2382.

51 Discovery, Coop. Etienne Moulart - COOP,

2016. https://vimeo.com/187325041.

52 Ibid.

Fig 55 : image google maps Fig 56

Fig 57 : Usine de charbon construit par Leon Moulart


terrasses panoramiques, ouvertes au public. Inscrite dans le cadre du projet Port Sud, la reconversion de la Meunerie, de la rénovation urbaine, ce projet représente «un exemple de partenariat entre le public et le privé dans une logique de développement urbain». La société privée des Abattoirs et marchés d’Anderlecht53. 53 Fabrice Cumps : premier échevin de la commune d’Anderlecht.

54 Bodgan & Van Broeck : le cabinet d’architecture selectionné pour la rénovation du batiment.

55 Fabrice Cumps : premier échevin de la commune d’Anderlecht.

4.3 Inauguration: Lors de son ouverture en janvier 2014, l’ancienne usine abritera à la fois des entreprises et un centre culturel dédié aux aspects singuliers des quartiers du canal. 15 petites et moyennes entreprises pourront s’installer dans des locaux s’étendant sur plus de 3 000 m². Il s’inscrira dans une démarche d’insertion professionnelle qui associera la construction d’embarcations en bois ainsi qu’un chantier de construction historique d’une péniche. Au total, 100 emplois seront créés. En parallèle, Le «centre d’interprétation», un lieu public conçu comme un espace de découverte, accueillera de nombreuses activités autour d’ateliers ou d’expositions multimédias. Dans ce centre, le but est de mettre les habitants du quartier à contribution. La cafétéria, ouverte aux visiteurs et employés, pourra servir pour des formations en cuisine ou être mise à disposition lors de mariages ou de fêtes de quartier !Le cabinet « Bodgan & Van Broeck54» a opté pour une architecture «non intimidante, accessible, toute en transparence ». D’après Fabrice Cumps, cela doit permettre au bâtiment de «devenir un carrefour, un lieu habité, fréquenté, par les acteurs du quartier, ses habitants et ses hôtes ». De nombreuses baies vitrées et serres orneront l’édifice et le hall comptera plusieurs entrées. L’idée est de «valoriser l’histoire industrielle du bâtiment tout en innovant55. La partie la plus spectaculaire résidera au sommet de l’immeuble. Un volume transparent, intitulé le «Phare» sera illuminé d’une douce lumière rouge en soirée. Perché au sommet, le visiteur pourra admirer la vue de Bruxelles, tout en restant en contact avec le lieu, grâce aux faux plafonds qui refléteront par endroits l’eau du canal.

La réadaptation de la Meunerie, située au 23, quai Demets, reçoit le soutien du Fonds européen de développement régional (Feder). De plus, d’après Evelyne Huytebroeck, ministre bruxelloise de L’environnement et de la rénovation urbaine, ce projet représente «un exemple de partenariat entre le public et le privé dans une logique de développement urbain». La société privée des Abattoirs et marchés d’Anderlecht, SA Abatan, participé avec la STIB, le Port de Bruxelles et le Centre d’entreprises EUCLIDES, entre autres. Tous unissent leurs efforts pour améliorer l’attractivité du quartier tout en tissant des liens avec ses habitants.

COOP propose de venir vivre les quartiers du canal de Bruxelles. Ici, les populations, les activités, les bâtiments, l’environnement se transforment à une grande vitesse. Depuis la révolution industrielle, une culture bruxelloise est née aux bords du canal. Une personnalité propre, une culture populaire et une ville inattendue se développent ici. C’est la richesse de ceux qui, depuis deux siècles, s’installent dans les quartiers du canal pour se construire un avenir. Exposition permanente, ateliers, promenades actives, projets collectifs vous invitent à emboîter le pas au génie du peuple du canal Pour Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht,«le projet COOP participe à notre volonté communale de conserver notre riche patrimoine industriel tout en lui trouvantune nouvelle vocation». Rudi Vervoort, ministre-président de la Région bruxelloise, ajoute avec assurance que «le COOP contribuera au nouvel essor de la zone du canal conformément aux objectifs de la déclaration de Gouvernement matérialisés dans le Plan Canal».


4.4 photos COOP après réhabilitation :

Fig 58 :Axonométrie éclatée du projet de la rénovation du batiment COOP.Leon Moulart Fig 59 : Vue sur la Cafétéria au 5éme étage. Fig 60 : Vue sur la Cafétéria au 5éme étage. Fig 61 : Vue sur la terrasse extérieur dans le 5éme étage, en connexion avec la Cafétéria (photo prise Octobre 2019) Fig 62 : Vues panoramiques au sommet du bâtiment (photo prise Octobre 2019). Fig 63 : Hall de réception au niveau de Rez de Chaussée avec l’ascenseur à droite (Octobre 2019).

4.5 photos historique : Le grain est amené par péniche et est aspiré par un élévateur qui conduit dans les silos ou il est stocké. Après la Chapellerie, le Charbon, la Mécanique, les Aliments provenderie, Edouard MOULART (le petit de Léon MOULART), reprend la Confiserie Carsoul & Michiels et s’installe dans l’ancienne meunerie de son grand-père. Une famille d’industrielle et qui s’investi dans plusieurs domaines, et cela après le grand succès de la meunerie dans ce bâtiment historique.

Fig 64 : Vue générale du bâtiment de l’extérieur (photo Octobre 2019).

Fig 65 : Vue générale du bâtiment de l’extérieur (photo Octobre 2019).


Fig 66 : Vue du canal qui montre la manière d’alimenter la meunerie avec les grains. Fig 67 : La Chapellerie pour la fabrication des chapeaux a haute qualité. Fig 68 : La Chapellerie pour la fabrication des chapeaux a haute qualité.

Fig 69 : lart, qui IMPRITEX bâtiment

Paul Mouinstalle « » dans le en 1970.

Fig 70 :La Confiserie Carsoul & Michiels.

Fig 71 : La Confiserie Carsoul & Michiels.

Fig 72 : Photo prise la rentrée de la Fonderie à Molenbeek (Bruxelles), qui donne une illustration sur le passer industriel du canal et la ville !


Fig 73 : L’ancien sous-silo de la meunerie, avec l’installation de 5 vidéos projetées au mur et qui nous fait voyager le long du canal et à travers son passé industriel (photos Octobre 2019) Fig 74 : Presse à platine typo Heidelberg Original T de 1968 de Paul MOULART (petit fils de Léon MOULART), et qui installe IMRITEX dans le bâtiment de son grandpère en 1970. Fig 75 : Ancienne peseuse de la meunerie Moulart (photo Octobre 2019).


Bibilographie: Ouvrages : Bibliographie générale: - Dumont, G-H. Histoire de Bruxelles : biographie d’une capitale. Bruxelles, ed. le cri, 1997. - Les guides « Hommes et paysages ». Itinéraire du paysage industriel Bruxellois, N°9, 1989. - La fonderie, Les canaux Bruxellois. Bruxelles, ville d’art et d’histoire, N°25, 1998. - Crahay, P. Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale , Anderlecht à la carte, Bruxelles, 2009. - De Caluwé, D. Cureghem, (partie1), (Edition francophone,2013). pp.1-24 - Viaene, P. Paysage de Bruxelles entre ruralité et industrie : Le patrimoine industriel en région Bruxel-loise, Bruxelles-Patrimoines hors-série, (2013), pp.245-259. - Reynebeau, M. L’histoire de la Belgique en mots et en images. Editions racines, 2005. - Veille&anticipation, Secteurs industriels : Actualité et perspectives. Bruxelles, Août2016. - Coll. d’auteurs, Canal? Vous avez dit canal?! Etat des lieux illustré du territoire du canal à Bruxelles, Bruxelles, éd. Maufroy 2014 Collab. Agence Développement Territorial ASBL (ADT) & Région de Bruxelles Capitale. - Collab. Coordination Senne & Brussels by Water, Les cours d’eau et l’eau à Bruxelles, Bruxelles, s.d., s.é. - Cellule Patrimoine historique de Ville de Bruxelles, Promenades Bruxelloises : Patrimoine industriel à Laeken, Ed.Olivier Maingain, Bruxelles, 1999. - Vanderhulst, G., «Tour & Taxis,hier et aujourd’hui», dans: Les Cahiers de l’Urbanisme, N°68, (juin2008), pp.60-66. Bibliographie spécialisée: - Anciennes Brasseries ATLAS, Anderlecht - Cureghem - BruxellesFabriques test, s. d. Consulté le 22 octobre 2019. - Becuwe, F. , «Un test de l’aperçu des constructeurs de brasseries et de maltages en Flandre et à Bruxelles», dans: Heritage of Industry and Technology - Flemish-Dutch Magazine, 2013, no 1-2, p. 32. - Calderon, A., Verdwenen brouwerijen van België, Mens en Cultuur uitgevers, Gent, 2012. - De Fosse, M., Beer warehouses in Brussels (dissertation non publiée), VUB, Bruxelles, 2014. - Vanderhulst, G., Etude historique de l’ancienne Brasserie ATLAS , Brussel, 2012 - Van Lierde, G., Beer in Belgium, guide des bières et brasseries, Lannoo, Tielt, 1992, p. 32. - VERLEY, Patrick, « Encore l’industrialisation belge au XIXe siècle : à propos de quelques travaux récents », dans: Revue d’histoire du XIXe siècle, Société d’histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, n°31, 1 décembre 2005, URL: http://journals.openedition.org/rh19/2382. Archives & Sources inédites: - AAM – archives visuelles du patrimoine industriel - 1974. - BRUSSELS CAPITAL GOVERNMENT, Protection Decision: Application procedure (rapport non publié), Bruxelles, 1998. - Fontana, C., Fontana, Quel avenir pour les abattoirs d’Anderlecht ? , (Université libre de Bruxelles, mémoire de fin d’étude,1992). - Plans et dossiers de construction, Archives d’Anderlecht, Bruxelles, 1912-1930. - Rosa, D, Castelo O, Problèmes pathologiques et de stabilités de la halle des abattoirs et marchés d’Anderlecht, ( Université libre de Bruxelles, mémoire de fin d’étude,1994-1995). - Vandemeulebroeck, M, L’abattoir d’Anderlecht, ( Université libre de Bruxelles, mémoire de fin d’étude, 1984).


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