Comparaison des transports des 3 métropoles : Mexico city, Sao Paulo et Paris

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Rapport d’etudes Nadine Taranger

Licence ENSAPB 2010-2014



Sommaire Introduction choisir un sujet d’études… Mon expérience dans trois métropoles, -Mexico -Paris -Sao Paulo Comparaison des transports des trois métropoles Proposition d’un projet à développer Conclusion


Le chemin qui m’a permis de choisir un sujet d’études… Au fil du temps, j’ai acquis un regard profond sur ce que l’on voit. Et sur ce que l’on ne voit pas encore mais qu’on se l’imagine déjà. Regarder n’est pas juste voir mais observer et comprendre ce que notre oeil projette à notre cerveau. C’est rationaliser une image. J’ai appris à mieux observer et essayer de comprendre tout ce qui m’entourait. J’ai découvert que tout ce qui m’entoure est lié au paysage, à la ville, aux personnes, aux flux, à la culture, à la philosophie et à l’histoire. Tout co-existe en harmonie ou en chaos selon le lieu et le contexte dans lequel on se trouve. J’aime voyager, et j’ai eu la chance de pouvoir le faire. Cela m’a permis d’avoir une expérience directe avec les différents contextes que l’on peut retrouver dans les villes du monde. D’un autre côté je m’intéresse aussi à tout ce qui est en relation avec l’urbanisme afin de repenser ou projeter l’organisation de la ville. Je suis plus précisément intriguée par les réseaux de transport public. J’aime analyser leur fonctionnement par rapport aux nécessités adaptées à la culture et à l’économie locale. C’est pour cette raison que j’aimerais développer un sujet d’étude en proposant la comparaison de trois métropoles en relation avec les transports publics.


Mon expérience dans trois métropoles, J’ai eu l’occasion de vivre dans trois grandes métropoles, Mexico, Paris et actuellement à Sao Paulo.

Mexico

paris

Sao Paulo


Quand je vivais à Mexico la voiture avait toujours été mon seul moyen de transport, exceptionnellement deux ou trois fois j’ai pris le métro avec mon père quand j’étais petite, c’était une grande expérience pour moi. Plus tard, au lycée j’ai repris le métro pour aller au centre ville, et cela m’a paru un peu compliqué et pas spécialement agréable lorsqu’on peut prendre un taxi où être “confortablement” dans sa propre voiture. Train istmo de tehuantepec

entrée du métro polanco

bus : “pesero“

metrobus


Lorsque je suis partie faire mes études à Paris j’ai appris à connaître le métro, et pas n’importe lequel ! Je ne le prenais pas tous les jours car j’habitais à côté de l’école mais dès qu’il fallait aller un peu plus loin et faire vite, c’était un plaisir de pouvoir le prendre. Au début comme je n’étais pas habituée à avoir le métro dans mon quotidien j’avais un peu peur et j’avais du mal à comprendre comment les lignes fonctionnaient, les changements, les directions, je me perdais un peu entre les couleurs, les lettres et les chiffres. Je n’avais jamais pris le métro toute seule jusqu’à ce que j’habite à Paris. J’ai aussi découvert le RER, concept que je ne connaissais pas, c’était pour moi quelque chose d’inconnu entre le métro et le TGV, une sorte de train-métro. J’appreciais vraiment le métro, le réseau de trams, les bus, les noctiliens; je trouvais que c’était bien organisé et qu’on pouvait bien prévoir quand prendre le prochain métro grâce à l’heure affichée sur l’écran ou même les applications qui traçaient la route la plus rapide !

entrée métro

quai gare RER

arrêt de bus

bus de nuit: noctilien


Lorsque je revenais à Mexico, je commençais à voir l’énorme différence qu’il y avait entre les transports publics au Mexique et en France. Premièrement, le manque de trains pour voyager dans le pays. Je trouvais dommage que ce moyen de transport qui avait existé auparavent (1910-1980) ne donne plus ce précieux service et se dédie uniquement au transport de marchandises. Le seul moyen pour voyager à l’intérieur du pays c’est le bus. Deuxièmement, ce qui m’avait le plus marqué c’était le fait de ne pas avoir un transport public souterrain entre les zones périphériques de la ville et le centre de mexico. C’est à dire une sorte de RER. Les personnes qui habitent en périphérie de la ville et qui doivent aller travailler au centre ville passent environ deux heures dans les transports en communs pour un aller et deux heures pour un retour. Ils passent alors en moyenne quatre heures de leur journée à circuler dans les transports ! De plus, les conditions dans lesquelles les bus proposent leur service ne sont pas des plus idéales en termes d’esthétique, d’hygiène et de sécurité. Beaucoup de personnes utilisent la voiture ou les taxis pour se déplacer, mais beaucoup de personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture doivent avoir recours aux transports publics. Le gouvernement investit plus d’argent en créant des nouvelles infrastructures comme les doubles ponts “El segundo piso “ dans le boulevard périphérique. Ces initiatives prises depuis un certain temps ne vont pas résoudre le problème des déplacements dans la ville, les gens continuent à acheter des voitures et la ville devient de plus en plus difficile à vivre et polluée…


vue aérienne du deuxième étage du périphérique


En arrivant à Sao Paulo j’ai également découvert une ville à la fois chaotique (et avec beaucoup d’inégalités sociales) mais aussi organisée. C’était comme avoir trouvé un point intermédiaire entre Le Mexique et la France. Une ville dans laquelle je découvre les mêmes problèmes qu’à Mexico mais ces derniers ont déjà été traités depuis un peu plus de temps. Certains ont même déjà été résolus. C’est vraiment un pays qui sort du “tiers monde“ et qui tend vers le “premier monde” même s’il y a encore un long chemin à parcourir. Ici, les conditions dans lesquelles se trouvent les moyens de transport sont en général bien meilleures qu’à Mexico : les bus, les stations de métro ainsi que les wagons de passagers sont mieux élaborés. L’organisation et la logistique prennent place suivant le modèle des pays du premier monde. On peut facilement repérer une station de bus ou aller sur internet chercher le meilleur trajet à prendre. Même le traitement du sol permet de voir un avancement par rapport aux trottoirs de la ville de Mexico. Ici on voit qu’on est en pleine transition lorsqu’on reprend les trottoirs tout en les refaisant avec des matériaux qui se rappochent des matériaux utilisés aux USA pour les trottoirs, même leur procédé de fabrication est similaire. On pourrait dire que le Brésil, pour certaines choses, s’inspire du modèle des pays “développés” il y arrive d’une certaine manière. Il est beaucoup plus avancé que le reste des pays de l’Amérique latine. Mais le problème des déplacements reste loin d’être tout à fait réglé. Les embouteillages continuent dans la ville et deviennent un vrai prolbème lors des manifestations... la photo de droite montre un exemple de la ville en chaos.


Embouteillages quotidiens Ă Sao Paulo


Comparaison des transports des trois métropoles, Ces trois grandes villes comptent des ressources, revenus, densités et des développements différents. On va analyser de quelle manière cette différence se reflète à travers les résaux de transports

métro Paris


métro Mexico

métro Sao PAulo


trois réseaux de métro L’extension du réseau des métros dépend de la topographie, du besoin et l’argent que l’état est disposé à investir. Ici on distingue les différentes dimensions et densités pour chaque réseau de métro. les cartes suivantes ont une échelle différente.

N

métro Mexico

métro Paris


N

N

métro Sao PAulo


1. Les trois métropoles “intramuros” la taille et la densité urbaine nous permettent de mieux comprendre les besoins en transports de chacune des métropoles en rapport à leur topographie et lets centres les plus denses en population.

N

Sao Paulo. Brésil 1:5000

N

Ville de mexico. MExique 1:5000

N

Paris. France 1:5000


2. les métropoles “intramuros“ et leur réseau de transport public ferré

N

Sao Paulo. Brésil 1:5000

N N

Ville de mexico. MExique 1:5000

Paris. France 1:5000


3. Comparaison de la densitĂŠ de chaque reseau de metro pour chaque metropole

N

Mexico

N

Sao Paulo.

N

Paris


4. les villes intramuros et leur “zone intramuros ”

N

Sao Paulo et sa zone extramuros.

N

N Mexico et sa Zone “metropolitana“

Paris plus Ile de France


5. réseau de transport public ferré villes et zone suburbaine

N

Ville de mexico et la zone Metropolitaine 1:10 000

Avec cet ensemble de cartes on essaye de comparer le reseau de transports publics pour chaque métropole, dans la ville de mexico on constate un court réseau de métro même pour la ville. L’espace plus proche de la ville avec plus d’interactions est comletement privé du réseau de métro sous-terrain. la ville de Sao paulo présente déjà un resau de metro plus ample par rapport à la ville qui va même en dehors d’elle et permet d’être plus en contact avec l’espace extramuros. La ville de Sao Paulo compte une ligne de train ce qui facilite les échanges necesaires à la ville. Paris est exemplaire par son très dense réseau de métro intramuros, il propose un système de rer qui va jusqu’à la zone extramuros, un resau de tram, et des trains aussi. Le cas de paris pourrait être pris comme exemple afin de développer un réseau plus dense de metro à l’intérieur de chaque ville ainsi le reseau de RER sont nécesaires pour améliorer la qualité des transports publics ferrés.


N

Sao Paulo. BrĂŠsil 1:10 000


N

réeau train à Sao Paulo. 1:10 000


N

réseau métro intramuros à Paris1:10 000


N

Paris. Réseau Rer 1:10 000


N

Paris. rĂŠseau train Ile de France 1:10 000


N

intégralité des réseaux de transports publics à Paris1:10 000


6. comparaison du réseau de transport des trois métropoles

N

N

Sao Paulo.

Mexico

On peut constater que ces trois métropoles sont très différentes en termes de densité et d’échelle. Le maillage à Paris montre bien qu’il répond aux besoins de la ville avec un maillage de reseau de metro très dense. De même l’extension de ces differents types de transports permet leur variété de types. Les usagers sont bien déservis avec ce type de transport collectif.

N

Paris


7. Présesolutions possibles pour mexico et sao paulo les metropoles de Mexico et de sao Paulo sont au moins 10 fois plus grandes que Paris. Elles devraient avoir un reseau de transports public ferré proportionnel aux dimensions de la ville.

En s’inspirant du modele Parisien il y aurait deux solutions viables pour chaque ville.

D’un côté il faudrait augmenter le maillage du réseau de metro à l’intérieur de la ville, afin d’avoir un réseau plus dense, c’est a dire créer plus de stations pour chaque ligne. Les unes plus près des autres (comme à Paris on trouve une station de metro tous les 200 ou 300 mètres) Afin de réduire le cout de ces constructions je proposerai un style de stations qui offriraient à la ville un soulagement visuel par des formes organiques tout en restant sophistiquées . Elles offriraient un espace publique convivial autour de la bouche du métro. un espace de vie serait alors créé, plus qu’un simple passage.

N

état actuel

N

proposition


- Proposition d’élargisement des lignes existantes de mëtro plus création d’une nouvelle ligne de métro reliant l’est et l’ouest - densification du réseau de métro à Mexico (ouverture de nouvelles stations dans les lignes existantes)

N


d’un autre côté l’élargissement du réseau du transport vers l’extérieur de la ville. en mettant en relation la ville “intramuros“ et ce que l’on appelle couramment la “banlieue“. ce réseau serai normalement relié au centre afin de faciliter les déplacements en ville. Il permettrait d’alléger le nombre de voitures sur les routes (problème de sao paulo et mexico) et de réduire la pollution sonore et de l’air. Finalement on éviterai la construction interminable de ponts (le cas de Mexico).

N

Proposition d’élargisement du réseau hors la ville “intramuros“ mexico


Densification et élargisement des lignes du mètro à Sao Paulo.

N

état actuel

N

proposition


N

Densification et élargisement des lignes du mètro à Sao Paulo.


N

Proposition d’élargisement du réseau hors la ville “intramuros“ Sao Paulo


prototype de bouche de métro pouvant s’adapter aux deux métropoles


Conclusion J’ai choissi ce sujet qui de loin paraît traiter un autre sujet que celui de l’architecture et plutôt une question de l’ordre de l’inginerie civile ou l’urbanisme. Finalement je me rends compte qu’à travers ces annés d’études j’ai dévéloppé une sentibilité pour la ville, les rythmes. les mouvements, les sensations. Je pensais a chaque fois comment visuellement les choses poureaient être différentes de ce qu’elles le sont. Avant d’être architectes on est humains, ainsion est sensibles aux questions sociales. Le rôle de l’architecte serait de penser la transformation spatiale d’après une idée. Dans ce cas, plus concrètement il s’agit de créer plus de stations métro afin de faciliter les transports en commun et d’alleger l’utilisation des voitures. Ce qui créerait formellement, à mon avis, un espace plus ouvert et moins couvert de ponts remplis par des embouteillages. Il y aurait Plus de rues pietones dans le centre ville. il est préférable d’utiliser les transports en communs au lieu de la voiture. cette dernière créée aussi un effet de boule de neige dans lequel on utilise d’autres moyens de transports comme le vélo disponible à tous. Les nouvelles bouches de métro auraient plus tendance à créer un lieu de pause, de rencontre, tissant des liens entre les habitués du quartier. Le fait de densifier et d’élargir le résau des transports publics ne changerai pas seulement visuellement le paysage urbain, il améliorait le rythme de vie, créerait une façon alternative pour les déplacements et les mouvements en ville seraient plus “fluidos“. Le rôle de l’architecte est celui d’ameliorer une réalité parmi la forme ainsi que changer la forme à travers un concept. De quelle manière l’architecture peut-elle résoudre un problème social et urbain ?


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