tp amenagements 1 issuu

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ISSN 2274 - 4002

Septembre / octobre 2015 • nouvelle formule • #1

Le magazine des professionnels des travaux publics

OPÉRATEUR " J'ai sauté dans sa cabine le jour même de sa retraite " CHARGEUSE Komatsu WA 470-7 la cabine tant attendue

DOSSIER

et des aménagements extérieurs

BIEN URBAINE La Volvo EW 140 D s'invite en ville RÉSEAU " Oui, la croissance est encore possible "

Locatiers spécialisés, une clé du succès ?


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⊲ CHANTIER

# édito

L

Nos génies méconnus

es recueils et les livres sont peuplés d’artistes et de légendes d’hier et d’aujourd’hui. Des virtuoses en musique, en peinture, en architecture, en mécanique, on retrouve des savants plus ou moins célèbres, du rat de laboratoire en passant par le solitaire au fond de son garage, à quelques « illustres pointures » comme Léonard de Vinci. Tous ont fait (et font encore) avancer les choses, plus ou moins vite, de façon plus ou moins spectaculaire, souvent poussés jour après jour par leur boulimie insatiable de recherches et trouvailles en tout genre. Tôt ou tard, avec plus ou moins de chance parfois, certains finissent par réaliser un bond technologique prodigieux, propulsant ou tirant derrière eux, selon les cas, tout un siècle en révolutionnant les pensées établies. Et aujourd’hui. Où sont nos génies ? Et bien sans doute plus près de nous que ce que l’on imagine. Faut-il réellement bouleverser des chapitres de certitudes scolaires et scientifiques pour figurer au rang des chercheurs de pointe ? Rien n’est moins sûr. Des ingénieurs qui repartent à chaque fois d’une page blanche pour imaginer les outils et les produits de demain, des hommes et des femmes qui vont chercher des projets pour assurer la prospérité de leur entreprise, à ceux, sur le terrain et dans leur cabine, qui doivent chantier après chantier, faire preuve de réflexion pour résoudre des cas pratiques imprévus à l’heure du devis… voilà sans doute, bien méconnus, nos héros du quotidien. Celles et ceux qui font preuve de bon sens, de méthode, de rigueur, de clairvoyance, et qui exploitent avec dextérité les moyens et les outils qu’ils ont à disposition. Ceux qui travaillent avec passion, sans compter leurs heures. Ceux qui sifflent en travaillant, ceux qui se lèvent avec le sourire pour s’atteler, coûte que coûte, à façonner leur avenir et leur environnement, et celui des hommes autour d’eux. Merci à eux et à vous, génies inconnus.

Louis Roizard directeur de rédaction S'ABONNER À TP & AMÉNAGEMENTS Prix au numéro 5,90 € Abonnement : France 1 an = 49 € / 2 ans = 90 € Hors France métropolitaine 1 an = 55 € / 2 ans = 102 € > bulletin d'abonnement en page 5 du magazine tpa@nakori.fr / 06 63 56 29 98

9 Démol' à tous les étages ⊲ ENTREPRISE

ET PME

T errassement du Sud Est

10 dans les Alpes Maritimes ⊲ MATERIELS

C hargeuse

#1 › septembre-octobre 2015

6 News & brèves 8 Technique-TP : quoi de neuf sur le forum ?

# sommaire

⊲ ACTUALITÉS

12 La Komatsu WA 470-7 P elle > 10 tonnes

18 Volvo EW 140 D la citadine version suédoise É quipements & Accessoire

22 l'Xcentric espagnol

R oute & terrassement

26 le bull Case nouvelle génération P elle < 10 tonnes

28 La ViO made in France ⊲ PRODUITS

ET FOURNISSEURS

29 ACO n'en perd pas une goutte ⊲ DOSSIER

/ REGARDS CROISÉS

31 Les locatiers hyperspécialisés ⊲ LE

CONDUC' DU MOIS

38 Florent Carret et sa 954 ⊲ STRATÉGIE

& DÉVELOPPEMENT

42 Hitachi : "Voir loin, et jouer en équipe" ⊲ DISTRIBUTION

& RÉSEAU

44 Teramat : "Oui, on peut encore faire de la croissance" ⊲ GRAND

ANGLE

46 Les TP version 2.0

Revue éditée par les Éditions NAKORI, SARL d’édition de presse au capital de 1 000 euros. Dépôt légal : à parution. Commission paritaire : en cours. ISSN : 2274-4002 Rédaction, abonnements, publicité : Editions NAKORI, 19 chemin de la pinède - 69 130 Ecully - Tél. : 06 63 56 29 98 - E-mail : tpa@nakori.fr Directeur de la publication & de la rédaction : Louis Roizard Contact publicité : au support Impression : Print Corp. En aucun cas le magazine TP & Aménagements ne pourrait être tenu pour responsable de toute omission d’une donnée ou d’une information si intéressante qu’elle puisse être pour l’utilisateur ainsi que de toute erreur ou lacune dans l’indication de tel produit ou telle firme. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans la présente publication, faite sans autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957 - articles 40 et 41 et Code pénal en son article 425).

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Ils ont participé à ce numéro... François Barbaray dirige aux cô-

Charlotte Lahaye est responsable

Florent Carret a toujours voulu

Régis Maggiolini est le créateur et gérant de l'entreprise Terrassement du Sud Est basée dans les Alpes Maritimes. Aux côtés de son fils ainé, il explique son quotidien et sa vision de l'avenir.

Florent Gerland est l'un des associés de l'entreprise Xcentric, qui fabrique des dents à percussion et des godets concasseurs. Il nous a laissé prendre en mains leurs dernières nouveautés.

David Rodier est responsable commercial d'Hitachi (HCME) sur la France. Il explique ici la stratégie qu'il mène avec ses distributeurs pour développer les parts de marché du constructeur sur l'hexagone.

Exca est une figure du métier. Il fait

Olivier Bigot est un entrepreneur

Bruno Franche. Le responsable

François Desebbe dirige la divi-

marketing des agences Teramat. Elle revient sur l'essor du groupe qui compte désormais 4 agences et bénéficie d'un bel aura en Rhône-Alpes.

tés de son père une entreprise de location de matériel bien spécialisé. Retrouvez sa vision de son secteur dans le dossier.

conduire des (grosses) pelles à chenilles. Son rêve s'accomplit après des années de patience. Un bel exemple de parcours professionnel pour tous les passionnés.

partie des fondateurs du forum Technique TP et anime celui-ci avec passion. Ce mois ci, il prend en main la chargeuse Komatsu WA 470-7.

basé en Rhône Alpes, jovial et passionné. Ce féru de spéléologie est locatier de matériels spécialisés dans la réalisation de puits de fondations tubées.

produit des pelles > 14 tonnes du constructeur suédois nous présente dans le détail la Volvo EW 140 D qui faisait le show sur Intermat.

sion ACO en France. Il explique la stratégie du groupe, et la diversité des produits de ce spécialiste du drainage.

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Vous avez un camion et une pelle dans votre hangar. Avez-vous TP & Aménagements dans votre bureau ?

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- Actualités -

Pour une fois, rognez sans compter La société Rabaud propose deux nouveautés pour cette rentrée. Elle complète sa gamme de produits avec une rogneuse de souches adaptable sur pelle : Xylocrok 25PE. Pourquoi rogner une souche ? Parce que dans la plupart des cas, une souche est inesthétique et qu’elle peut représenter un danger pour les tondeuses ou autres machines. Ainsi, en la rognant, on évite la propagation de champignons malsains et de mauvaises herbes tout en offrant la possibilité de replanter un autre végétal. La rogneuse 25 PE, adaptable sur desengins de 1,5 à 2,5 t, permet d’accéder dans les sites difficiles d’accès grâce à l’encombrement limité de l’ensemble pelle + rogneuse. Elle est dotée d'un disque de Ø 440 mm,

épaisseur 20 mm, composé de 12 dents "Greenteeth 900 LOPRO" réversibles 3 fois, pour 3 fois plus de longévité. Pour offrir un maximum de confort à l’utilisation, la Xylocrok est orientable pour un travail dans l'axe, à droite ou à gauche. L’entraînement est réalisé par un moteur hydraulique sans drainage. Il n’y a pas de surcoût à prévoir pour une ligne auxiliaire. Afin de fournir une restitution optimale de la puissance, le boîtier renvoi d’angle est pris directement sur le disque. Pour la sécurité, une bavette permet de contenir les projections, et les flexibles « pressions » sont gainés. La 25PE dispose d’une béquille pour une stabilité complète lors du remisage ■

Fendez votre bois sans effort avec votre mini ou midi-pelle Rabaud propose également une gamme de fendeuses à vis, adaptables sur des pelles de 2 à 10 tonnes. Cette gamme appelée « FRH » se décline en 4 modèles : FRH 304, 406, 508 et 810. La vrille, dont le pas a été étudié pour fendre correctement le bois, est pourvue à l’extrémité d’une pointe en acier haute résistance. Le moteur hydraulique ne nécessite pas de ligne de drainage sur la pelle afin de réduire les coûts de montage. Grâce à sa platine boulonnée, les fendeuses à vis s’adaptent rapidement sur n’importe quelle attache rapide ou sur le bras de la mini ou midi-pelle. En option, ces fendeuses de bûches peuvent recevoir un grappin pour une manutention plus rapide des bois, que ce soit avant et après le fendage ■

TenCat fête ses 50 ans Mondialement reconnu dans la conception, la fabrication et la vente de géotextiles et géosynthétiques, TenCate Geosynthetics propose des solutions pour répondre à des applications variées, comme les terrassements routiers et ferroviaires, les fondations, les murs et talus, les ouvrages hydrauliques, les berges et côtes maritimes. Fêtant cette année son 50e anniversaire, la marque bidim® rassemble aujourd’hui une grande variété de 4 familles de géosynthétiques : - TenCate Bidim®, non-tissés de filaments continus pour séparer, filtrer, drainer et protéger... - TenCate Geolon®, tissés haute résistance pour renforcer et lutter contre l’érosion - TenCate Rock®, géocomposites de renforcement pour les fondations, - TenCate Miragrid, géogrilles pour renforcer murs, talus et plates-formes routières, C'est une innovation devenue un générique pour les TP, Comme le souligne Jean-Pascal Mermet, D-g de TenCate Geosynthetics France : « Tout au long de ces 50 dernières années, les géotextiles TenCate Bidim® n’ont cessé de prouver leur niveau élevé de performances jusqu’à devenir des incontournables sur le marché des TP, en France et dans le monde entier. Pour des chantiers d’envergure, comme la construction de plates-formes routières ou de lignes ferroviaires (Est, SEA, TLN), la réalisation de murs (Château de Saumur) mais aussi pour l’environnement dans les centres de stockage de déchets (Hasparren, 64), les bassins de l’Autize (85), les réservoirs et la protection des digues et des berges, TenCate propose toujours la solution la plus adaptée aux travaux de séparation, de filtration et de protection ■

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- Actualités -

Coup de pelle pour Hyundai en Europe Hyundai Heavy Industries Europe (HHIE), a procédé à l'ouverture officielle du chantier de construction de son nouveau siège de Tessenderlo, en Belgique. Des travaux, qui s’achèveront fin 2016 et représentent un investissement de 30 millions d'euros. Les dirigeants du groupe ont annoncé être très heureux d'entamer les travaux et apprécient le soutien que la communauté témoigne à l'égard de leur initiative qui constituent une condition nécessaire au développement de leurs activités en Europe. Ce nouveau terrain de 81 000 m2 permettra de doubler la capacité de fourniture de pièces pour machines, d'accueillir les clients et d'intensifier la formation commerciale et technique du réseau de distributeurs ■

Martin Schickel reprend la direction générale commerciale de Liebherr-France Depuis 1977 au sein du groupe Liebherr, Martin Schickel est entré en tant que contrôleur qualité chez Liebherr-France à Colmar. A l’administration des ventes dès 1988, il en devient le responsable en 1995. En 2001, il est nommé directeur général adjoint de Liebherr-Location France SAS, société basée à Niederhergheim et en charge de la location des engins de terrassement en France. Une division dont il prend la direction générale en 2006. Il ajoute ensuite à ses responsabilités, la direction de Liebherr Mietpartner (Liebherr location en Allemagne) en 2010 puis de Liebherr Rental Limited U.K (Liebherr location au Royaume-Uni) en 2012 ■

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la chronique d'Exca

- Technique-TP La vie du forum

Quand la technologie s'immisce dans les TP. Je me souviens à l'arrivée des premiers godets inclinables en France il y a 30 ans, on regardait ça de manière étonnée ... depuis on ne sait plus s'en passer ! Quand les guidages 2D puis 3D ont été installés sur les niveleuses puis les bouteurs, il y a eu le même effet de surprise... Pourtant, pour avoir utilisé ces systèmes, ça permet une facilité et une qualité de travail réelle, dans la sécurité (pas de personnel au sol autour des engins en mouvement), avec un respect des cotes sans avoir besoin de piqueter le chantier (ce qui facilite d'autant le travail du chauffeur !). Comme je le dis souvent, un mauvais chauffeur, même avec toute la technologie possible, ne deviendra pas exceptionnel... par contre un "bon" va exploiter à fond ces systèmes et améliorer sa productivité. La dernière nouveauté c'est l'intégration du 3D dans les engins dès la conception et en particulier sur les pelles hydrauliques avec une assistance à la conduite (impossibilité de dépassement des cotes du chantier en cours) et certains automatismes (régulation de l'adhérence sur les bouteurs et limitation de profondeur sur les pelles). Bref, pouvoir, de la cabine, seul, réaliser un plan simple (tranchée, fossé, plateforme, talus...) et le garder en mémoire pour une reprise ultérieure est évidemment une évolution de ces systèmes. Une marque l'a déjà développé mais ne nous méprenons pas : tous vont suivre !

TP Cross ! Suite à notre partenariat avec le Moto-club des plages (40) nous avons eu le plaisir de réaliser au mois d'août un profond réaménagement de leur circuit de moto-cross. Un terrassement d'environs 5 000 m3 qui à permis de redonner un "coup de neuf" à l'ensemble du site et une mise en sécurité aux normes actuelles. La zone "freestyle" a été totalement repensée et une grande arène réalisée en périphérie permet au public

d'avoir une vision globale sur les évolutions des pilotes. Nos membres se sont régalés à réaliser de belles finitions au bull et à la pelle ... Technique-TP tient à remercier ses partenaires (Danguin TP, Loca64, Goffre, TTL, Lassus, JLG) pour le prêt des 6 engins présents pour ces travaux. Un film retrace ce chantier sur sa chaine Youtube dédiée. technique-tp/video ■

Passionné par le matériel et l'univers des TP ?

Venez rejoindre le forum Technique-TP et partager votre passion

www.technique-tp.com 8

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- Chantier-

DÉMOLITION À GRANDE ÉCHELLE La cisaille combi de démolition RDC 42 S fabriquée par Rotar est utilisée sur l’ancienne base aérienne américaine de Lahr, en Allemagne. L’entreprise de démolition effectue notamment le démantèlement de deux bâtiments de sécurité militaire et d’un complexe militaire sur l’ancienne base aérienne américaine de Lahr. Des travaux d'envergure. Durant les travaux de démolition qui dureront cinq semaines, les deux cisailles de démolition (des Rotar distribuées en France par RDS, à Bordeaux) sont montées sur des pelles Liebherr R 934 et R 954. Elles sont employées pour effectuer les démolitions les plus difficiles. La plus grande cisaille (RDC 42 S) pulvérise de manière continue les murs de béton d’une épaisseur de 30 à 60 cm. Quelques 4 000 tonnes de béton au total seront ainsi démolies. Afin de pouvoir enlever les déchets de démolition de manière adéquate, les surfaces sont préparées au préalable à la fraiseuse.

mandes de ces machines. Le conducteur peut changer lui-même facilement les modules dentés pivotant à 180 degrés : l’entretien sur le chantier s’effectue donc rapidement et aisément.

Satisfaction du client

tailles disponibles. Elle peut ainsi effectuer des travaux de démolition avec des cisailles de 1 950 à 4 100 kg pour des pelles de 15 à 70 tonnes.

L'industriel et le distributeur

Rotar est un fabricant réputé sur le marché des équipements destinés aux engins hydrauliques mobiles. Le distributeur RDS France, basé à Bordeaux, a signé avec la marque hollandaise, depuis Janvier 2015, un contrat de distribution exclusive pour la France métropolitaine. La pleine réussite de ces travaux renforce la volonté d’RDS France de proposer les équipements les plus performants sur le Avancement rapide des travaux marché. La grande ouverture de bec de la cisaille Le fabricant assure lui même l’intégralité Rotar et la Speedvalve standard perdes processus, depuis la planification du mettent d’obtenir des cycles de travail produit par ses ingénieurs jusqu’à la protrès courts. Un avantage pour duction dans ses propres sites de les opérateurs des excavafabrication en Europe. Comme toujours, le rapport qualité/prix/ Les équipements destinés au sectrices qui apprécient particulièrement la commodité d’utientretien reste le ratio le plus important teur de la démolition, du traitement lisation, la forte puissance du des ferrailles et du recyclage constidans l'acquisition d'un outil bec et la simplicité des comtuent le cœur de son activité. ■ Comme l'explique le dirigeant de l'entreprise en charge de la démolition, « ces cisailles de démolition présentent un très bon rapport qualité-prix et leurs coûts d’entretien sont faibles. Les conducteurs apprécient la fiabilité de ces machines et ils aiment les utiliser » . Autre bon point selon lui, le SAV ou le suivi technique avec une équipe dynamique et à l'écoute. Un vrai plus lorsque l'on a une question et que l'on a besoin d'une réponse rapide. L’entreprise de démolition Rino possède six cisailles de démolition dans les quatre

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- Entreprises & PME -

ÊTRE DÉBORDÉ, verbe : ÊTRE TROP PLEIN ET NE PLUS POUVOIR CONTENIR QUELQUE CHOSE *

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*DÉFINITION DU LAROUSSE.


« Rappelle moi vers 20 heure directement chez moi, ce sera plus calme ! », c’est ce que me demande Régis Maggiolini, gérant de Terrassement du Sud Est pour l’interview. On est en juin, il fait beau et notre dirigeant de son entreprise basée à Mouans Sartoux (06) est débordé depuis bien longtemps. Il faut fournir des devis en permanence, et visiter les clients et prospects le soir… Bref. Pour reprendre un classique et au risque de faire un peu cliché, « La petite entreprise ne connait pas la crise ». J’ai rencontré Régis au détour d’une allée d’Intermat en Tout en douceur avril dernier avec ses deux fils. Le courant passe. On boit Régis a, comme beaucoup d’autres dans le métier, baigné un café sur un stand tous les quatre, histoire de faire un dans l’univers des TP toute sa carrière. Avec un patron peu connaissance. Le plus jeune est encore à l’école et fougueux équipé d’un Cat D6, un peu fou « qui pouvait passionné de sport, l’aîné est déjà à ses côtés dans l’enfaire tout et n’importe quoi avec, même de la démolition », treprise. « Ça s’est fait naturelleil se forme au fil des années. ment de travailler ensemble, exJusqu’au jour où, tel un poisson plique le patron. Si tout se passe sachant nager seul, il se lance à « Quand c'est ta boite, bien comme c’est le cas jusqu’ici, compte. tu vas vite (...) et tu n'hésites pas à son il prendra les rennes de l’entreLes investissements sont proprendre la pelle s'il le faut » prise dans quelques années, et gressifs, et les machines ne pourra prendre un collaborateur. viennent remplir le parc qu’en Je m’éclipserai alors ». Une évofonction de la demande créée lution prometteuse dans cette époque où la quête d’un par les boulots qui alimentent le quotidien de l’entreprepremier travail ou d’un simple job ressemble plus à un parneur. Du terrassement classique de piscine ou d’aménacours du combattant qu’à une suite logique post études. gement de jardin, en passant par les fouilles régulières

—à gauche Régis Maggiolini, dirigeant de l'entreprise Terrassement du Sud Est, et ses deux fils. L'aîné a déjà rejoint son père dans l'entreprise, bien placé pour reprendre dignement la suite. —2 & 3 L'une des principales activités de Terrassements du Sud Est, les fondations et VRD pour les villas et les piscines.

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et fréquentes pour quelques constructeurs de maisons individuelles alentours, le gérant s’équipe. Les tonnages des pelles grandissent avec les années et les saisons, la plupart des grandes marques sont présentes dans le parc, en pelles ou chargeuses, Hitachi, JCB, Cat, jusqu’à la Komatsu PC 118, dernière acquisition et fierté de l'entrepreneur.

Et avec attention

« Bien que passionné par la mécanique, il faut rester prudent et avec un peu de système D, on peut faire de réelles économies, explique le gérant. Rien que pour l’Ampiroll, j’ai vu des offres qui allaient quasiment du simple au double, de 70 à 110 000 euros ». Idem pour le traitement des déchets et résidus de chantier ou de terres végétales. « J’ai récemment acquis un godet cribleur Cangini à trois vilebrequins, que j’utilise sur coupleur « à bricoler » glané sur « le bon coin » pour 600 euros avec un godet. Ça me permet de traiter entre 60 et 80 m3/jour, une occupation que je garde pour la fin de l’année, lorsque les intempéries sont plus dures et que les travaux sont moins réguliers. Je fais aussi le criblage pour accroître la qualité des matériaux et la précision des granulométries avec un concasseur à mâchoires.

Recruter ou passer la main ?

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—1&2 Le parc machine est complémentaire, histoire de travailler plus efficacement, avec des pelles de 3 à 12 tonnes.

— 3 (page de droite) Quand le foncier explose, les terrains sont plus petits, d'ou la nécessité de machines compactes et maniables.

L’un des grands regrets de Régis, c’est la difficulté à recruter aujourd’hui. « Quand c’est ton entreprise, tu vas vite, tu ne perds pas de temps, tu réfléchis avant d’agir, tu prends des initiatives et tu n’hésites pas à prendre la pelle quand il le faut. J’ai vu ça trop rarement de la part d’un apprentis et je ne veux pas faire du management. Je préfère prospérer en famille, et passer la main à mon fils qui lui pourra s’entourer comme il le souhaite. Nous faisons le maximum pour développer intelligemment l’entreprise. Nos derniers chiffres d’affaires sont en hausse, 278 000 euros en 2013, 308 000 en 2014, une progression à deux chiffres. Et avec des résultats de respectivement 41 000 et 21 000 euros en 2014, l’entreprise reste très rentable, avec un parc matériel qui représente un joli capital ■

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/ Komatsu PC 118 - Ce qu’il en dit Comme me l’avais confié Régis lors de notre entrevue sur Intermat, la Komatsu PC 118 est pour lui une machine fantastique. Commandée en décembre 2013 et reçue en avril 2014, c’est la dernière arrivée dans le parc de Terrassement du Sud Est. Elle complète une 3 tonnes Hitachi de 4500 heures qui ne tube pas et ne perd pas une goutte d’huile et une 8 tonnes JCB de 4800 heures. La 118 est géniale parce qu’elle tient grosso modo dans le gabarit d’une 8 tonnes avec 240 cm d’empattement, mais qu’elle dispose de l’équipement d’une 13 tonnes, notamment au niveau du train de chaine, du moteur ou de la pompe hydraulique. Si on la pousse à fond, sur le régime P (Power), c’est top, et on peut excaver sans soucis plus d’une tonne. Mais la plupart du temps, le simple mode éco (E), suffit amplement. Niveau conso, on passe de 70 à 90 litres / jour, selon la puissance choisie. La différence est vraiment significative. La 118 dispose d’une lame avec un très gros vérin pratique en terrassement, et son gabarit réduit me permet d’accéder à des chantiers étriqués, fréquents dans notre région de Mouans Sartoux dans les Alpes Maritime (06). « Ça dépasse pas du cul et c’est vraiment appréciable, notamment pour travailler en bord de villa, et refaire des zones avec du passage ».

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" La Komatsu WA 470-7 dispose d’un ratio poids mort / charge utile qui la fait passer de bonne à excellente machine aux yeux des gestionnaires de production. "

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- Chargeuse -

LE CONFORT, ENFIN ! Attention ! Ne vous méprenez pas : la 470-7 n’est pas une révolution. Sa fiabilité et ses performances sont reconnues depuis plus de 10 ans. Et ça, ça ne change pas. En revanche, c’est aux opérateurs que l’on s’adresse aujourd’hui, et ils sont maintenant des gens (très) heureux : la nouvelle cabine et les configurations nouvellement installées sur cette série de chargeuses Komatsu (les 380, 470 et 500), les positionnent désormais parmi les top de sa catégorie.

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— La série 7 des chargeuses Komatsu se dote de la nouvelle cabine Space Cab, sans vibration, silencieuse, avec un nouveau tableau de bord, un écran couleur et une interface intuitive... sans changer ce qui en faisait une machine performante, avec un ensemble pont / transmission / moteur développé par Komatsu et réputé pour sa fiabilité y compris en usage sévère.

Circulez, y a rien à voir !

En soi, cette chargeuse n’a rien d’un pavé dans la mare. C’est un modèle que l’on retrouve souvent dans les entreprises de TP, dans les carrières ou l'industrie... les centres de tri ou de valorisation. Mais alors, qu’est ce qui motive un tel focus matériel ? Et bien, sa nouvelle version, la 6ème du nom, la met (enfin ! diraient des mauvaises langues) en conformité et adéquation avec les hauts standards européens en termes de confort et d’aménagements. Ce qui la fait passer d’une machine aux performances indéniables chère aux dirigeants et aux gestionnaires de parcs, à une machine désirée par les chauffeurs. Bien née pour faire son travail, elle disposait déjà d'une excellente performance de pénétration. « On sent que c'est une machine conçue pour les travaux de terrassement ou d'extraction, indique Exca, le testeur du jour, notamment avec une option de ponts autoblocants pour les travaux sur sols gras. Et ses améliorations la rendent encore plus désirable à travailler ».

Un nouveau module

A vrai dire, c’est surtout dans la cabine que se retrouvent la plupart des innovations sur cette série 7. En effet, l’opérateur bénéficie d’une véritable cabine spacieuse, baptisée Space Cab, et des dernières technologies de série. « Le module de cabine a été complètement repensé, 16

précise Exca, qui livre ici son ressenti en qualité d'opérateur. On retrouve naturellement toutes les commandes nécessaires

Tout à fait dans la moyenne, la 470-7 bénéficie d’une capacité de godet se situant entre 4,7 et 5,2 m3 selon les matériaux et leur densité. C'est désormais une machine performante ET confortable. à une conduite précise et rapide, avec en option un monolevier d'équipement à droite (une solution qui tend à se généraliser) et un joystick de direction à gauche mais avec pleins de petites attentions et de détails qui la rendent très agréable à l’utilisation au quotidien ». Le tableau de bord totalement repensé et redessiné est simple au regard, et le nouvel écran couleur de 7 pouces présente une interface très intuitive et facile à personnaliser. Il reçoit de simples interrupteurs ou réglages multifonction qui permettent d’accéder du bout des doigts à un large éventail de fonctions et d’informations. Les commandes d’équipements électriques sont douces et sensibles, et tombent naturellement sous la main de l’opérateur. « La

machine est conçue et configurée pour être intuitive, précise le testeur, et que le chauffeur puisse se concentrer sur ce qu’il fait, pas sur son environnement ». C’est toujours un gage de sécurité supplémentaire ! Et tout ça, dans le confort, ce qui n’était pas son point fort autrefois. Désormais, la cabine est montée sur des amortisseurs uniques Komatsu. Le poste de commandes est également à suspension pneumatique intégrale avec les consoles latérales intégrées au siège, lui même entièrement réglable à dossier grand format, et chauffé en option.

Visibilité et transparence

Cette cabine Space Cab fait aussi preuve d’une grande luminosité et d’une surface vitrée améliorée. « Très bien isolée, pour éviter poussière et vibration, elle reste en plus extrêmement silencieuse, puisque le bruit n’excède pas 70 dB en conditions de travail ». Et si la visibilité sur le godet et la zone de travail est vraiment optimisée, le chauffeur dispose également d’une caméra arrière montée en série pour avoir le même bénéfice dans son dos. Celle-ci est réglable et discrètement insérée dans la forme du capot. D’une manière générale, la machine joue la transparence à deux niveaux : sur la fiabilité et le portefeuille. Quand on pose la question sur l’un de ses grands points forts au testeur. Sa réponse se fait immédiate : « Son système d’autodiagnostic, qui permet de faire soi-

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même et sans valise, le check up pour détecter la provenance d’une éventuelle panne ou d’un dysfonctionnement. Cette info est relayé par le Komtrax permettant une prise d'information simple, même par un téléphone portable ». Et pour connaître et optimiser sa productivité, le système de géolocalisation et de suivi à distance offre au gestionnaire de suivre précisément sa machine, pour adapter la façon de travailler et la conduite pour diminuer la consommation. « En effet, le système fournit en instantané des données techniques et chiffrées. L’opérateur ou le propriétaire, si ce n’est pas le même, peut ainsi savoir en direct, ce que fait la machine, où elle se situe, ce qu’elle a déjà fait ». Un point important dans un contexte économique un peu difficile où il faut faire attention à toutes les charges, et ou la réduction de ces dernières est la bienvenue. « Cette machine est d’ailleurs particulièrement intéressante en ce sens, puisqu’elle dispose d’un rapport poids mort / charge utile exceptionnelle. Avec un poids opérationnel de 24 tonnes, elle est plutôt légère pour une machine qui peut ensuite soulever de très belles charges dans la catégorie des 5 m3 ».

Tiers 4i. Plutôt économe, il ne dispose pas encore d’Adblue, même si cette modification devrait arriver prochainement sur le marché. Il dispose d'un système de régénération bien maitrisé et totalement transparent sans aucune action du chauffeur. La technologie embarquée et l’ensemble de conception entre le moteur et les roues (transmission, boites de vitesse, pont) font de cette machine un bel outil taillé pour la rentabilité. Le turbo du moteur, à géométrie variable, adapte la pression de charge de manière optimale dans chaque condition de travail. Le système de commande d'injection du moteur nommé SmartLoader Logic rassemble les données de différents capteurs et optimise le couple en fonction de l’activité et de la puissance requise. Ce système influe directement sur la courbe d'injec-

tion, et réduit d'autant la consommation. Pour la transmission, la 470-7 est équipée de série du système de pont usage sévère… tout un programme. En clair, la machine est conçue pour « ramasser », mais dans une conduite souple. Ainsi, la boite de vitesse se montre "intelligente" et est équipée d'un "lock-up" permettant, la encore, d'abaisser la consommation. Par exemple, elle saura rétrograder de façon automatique en cas de besoin. Idem dans les moments de travaux lourds (gros effort de traction + accélération maximale), le système de gestion anticipe et change de vitesse le plus tard possible.

La révolution est (aussi) devant

Là encore, Komatsu surprend. La marque vient en effet de dévoiler une nouvelle gamme de godets. Une mini révolution en soi, parce que ceux qui équipaient la machine dataient de longues années, et n'avaient subis aucunes modifications notables depuis. C'est vrai qu'ils fonctionnaient bien, alors pourquoi changer ce qui marche pourrait-on s'interroger... tout simplement parce qu'on peut toujours faire mieux. La preuve ! ■

Y a quoi là-dessous ?

La 470-7 est aujourd’hui équipée d’un gros 6 cylindres, réalisé par la maison. Avec 277 ch (204 kW) à 2 000 tours /min, le moulin répond aux normes Euro 3B / T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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La Volvo EW 140 D est par excellence la machine urbaine du constructeur suédois. Compacte, et équipée ici d'une flèche à volée variable et d'une attache rotative inclinable, elle apparait comme un réel outil taillé pour les travaux de villes.

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- Pelle hydraulique > 10 T -

VOLVO EW 140 D : LA PELLE CITADINE - MODE SUÉDOIS T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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«

Hello ! ». C’est avec un grand sourire qu'Hanna faisait ses démonstrations sur le stand Volvo situé sur l'aire extérieur d'Intermat. Plongée dans sa chorégraphie et dans un timing précieusement minuté, elle n'en oubliait pas pour autant de saluer le public d'un sourire charmeur entre deux manœuvres. Hanna n'était pas en vacances. Elle avait pour mission (et le plaisir, diraient d'autres) de présenter la pelle urbaine par excellence du suédois Volvo : la EW 140 D. Dernière version en date de cette machine sur pneus, dans le tonnage des 14 / 16 tonnes, selon les équipements qu'elle reçoit.

On the road again

« Rompue à l'exercice au quotidien, Hanna démontre très vite l'étendue des possibilités offertes par les options dont disposait la EW 140 D. Pour les spectateurs, cétait un peu comme un remake du célèbre conte, où fusionnent avec harmonie "La belle et la bête". Ici, dans sa version 2.0 »

« C'est une machine facile, explique Bruno Franche, le chef de produit des pelles de 14 tonnes et au-delà chez le constructeur suédois, et vraiment pensée pour être incontournable lorsqu'un entrepreneur recherche une pelle puissante et polyvalente, 20

capable de travailler en ville ou dans des environnements confinés. La version que nous présentions sur Intermat bénéficiait de quelques options qui la rendait encore plus apte à ce genre de mission ». En effet, la EW 140 D était dotée d'une flèche à volée variable, d'un porte outils multidirectionnel Steelwrist (souvent monté d'office en usine dans les pays nordiques, et sur lequel prenait place selon les moments du show : une fourche à palette ou un godet de nivellement. « Nous voulions ainsi montrer la polyvalence de cette pelle, et les avantages de ce type de configuration, une fois que l'opérateur a bien pris en main sa machine ».

La EW 140 D était de surcroît équipée du système GEOfit®, développé par Steelwrist, qui offre la possibilité à l'opérateur de désaccoupler intégralement le tiltrotator, en déverrouillant aussi bien l'électrique, l'hydraulique et le graissage centralisé. Ce dispositif est un vrai "plus" lorsque le conducteur doit changer radicalement la destination des travaux qu'il effectue, et qu'il doit

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Ici équipée d'une lame et de stabilisateurs, la Volvo EW 140 D s'avère pratique pour les canalisateurs amenés à travailler en ville.

Caractéristiques & détails

Volvo EW 140 D

Poids en ordre de marche 14 100 - 16 100 kg

Largeur de passage 3 190 - 3 490 mm

Moteur Volvo D4H

Rayon de rotation arrière 2 030 mm

Puissance 143 ch (105 kW) @ 2 000 tr/min

Portée max. avec balancier long 8 810 mm

Débit pompe 247 l/min

Force d’arrachement au godet 108,5 kN

Pression max. 350 bars

Force d’arrachement au balancier 73 kN

utiliser un marteau par exemple. La pelle peut ainsi mettre l'intégralité de sa puissance (les pompes sont données pour un débit de 247 l/min pour une pression de 350 bars) au bénéfice de l'outil qu'elle utilise, sans perte sur la ligne.

Configuration 100 % pratique

La EW 140 D dispose d'une motorisation de la division "maison", avec le Volvo D4H, qui revendique 143 ch (105 kW) @ 2 000 tr/min. C'est un Tier 4 Interim qui reçoit un filtre à particule sans Adblue. La EW 140 D est équipée de série de commandes proportionnelles sophistiquées et très douces. Un système d'autocalibration optimise la puissance selon les distributeurs et la pompe pour que l'opérateur utilise sans même s'en rendre compte pleinement la puissance pour l'outil, et uniquement celle nécessaire pour la pelle. Les utilisateurs de pelles sur chenille arguent souvent d'un phénomène de "pompage" des pelles sur pneus ? Et bien, qu'à cela ne tienne : la EW 140 D est pourvue d'un système anti-tangage de flèche - nouvelle génération - pour éviter cette sensation ou ce désagrément qui, de toute façon, tend clairement à s'estomper au fil des évolutions chez la plupart des fabricants ■

LES PLUS ♦ Une visibilité panoramique et un environnement de conduite parfaitement étudiés ♦ Le moteur diesel Volvo à haute efficacité utilisant la technologie V-ACT est à la fois plus puissant et plus économe avec un couple élevé à bas régime ♦ Une force de cavage optimisée grâce à l’utilisation de vérins hydrauliques judicieusement calculés permet de disposer d’une puissance supérieure en creusement et donc de gagner en performances ♦ Points d’entretien groupés, aisément accessibles pieds au sol.

Le GEOfit® permet un désaccouplement complet du tiltrotator, un atout pour utiliser la machine dans une configuration véritablement différente en un temps record, en exploitant pleinement la puissance de la pelle pour l'outil dont elle est équipée. T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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Javier Aracama, président d'Xcentric International aux commandes d'une Hyundai 250 NLC-9, en plein démonstration de ses produits : les concasseurs à mâchoire Xcentric Crusher (ici un XC 30) et les dents à percussion Ripper, l'innovant produit phare du fabricant espagnol. —

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- Accessoires & équipements -

IL RASE (PRESQUE) GRATIS ! Xcentric Ripper est né à Vitoria, en Espagne. Fruit du cerveau d'un entrepreneur passionné, exigeant et ambitieux, qui a su s'extraire de ses racines agricoles pour se muter en industriel. Une heureuse conversion car Javier Aracama a toujours cru en ses produits. Il a privilégié la qualité, au détriment du prix. Aujourd'hui encore, plus qu'un ambassadeur de sa marque, il ne rate pas une seule occasion de prendre les commandes, (qu'il lâche difficilement d'ailleurs) pour faire ses démonstrations. Il semble tellement heureux qu'il pourrait presque raser gratis pour peu que vous ayez un bon tas de gravas à lui faire concasser.

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Jouer la qualité plutôt que le prix était ambitieux. Mais ce pari fut gagnant : la marque est en train de conquérir l'Europe et annonce aujourd'hui une croissance à deux chiffres.

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rudimentaire : le mécanisme du ripper à percussion fonctionne dans un bain d'huile pour les pièces en mouvement, ce qui limite l'entretien à sa plus simple expression : un peu d'huile de temps en temps pour refaire les niveaux et le tour est joué.

Qualité-qualité-qualité

Gain de temps (et d'argent) avec le recyclage sur place

Vous pouvez tout voir. Nous n'avons pas de secrets : notre transparence est notre meilleure preuve de sérieux et de qualité ». C'est ainsi que l'équipe d'Xcentric ouvre les portes de son usine. Du pain béni lorsque l'on aime la technologie et les coulisses des fabriquants.

« C'est notre maître mot, s'amuse Javier Aracama (voir photo page précédente), le fondateur d'Xcentric et le principal concepteur de l'usine. J'attache une importance capitale à ce point, et c'est une ligne de conduite pour tout le monde ici. Ce n'est pas négociable ! » À partir de là, tout est dit. Un petit tour dans l'usine montre effectivement que la barre est haut placée.

« Même si notre fournisseur nous offrait du Hardox 450 au lieu de 400, je n'en voudrait pas. Les soudures n'auraient pas l'élasticité suffisante pour garantir une véritable durée de vie en utilisation intensive » Javier Aracama, fondateur d'Xcentric

En rentrant dans le premier site, tolerie / découpe / pliage / soudure, le visiteur est immergé dans l'ambiance. Les piles de plaque d'acier (du Hardox 400 pour la plupart des pièces, rigoureusement sélectionné pour son rapport résistance / soudure) cotoient quelques machines outils et quelques ouvriers grimés et méconnaissables sous leurs tenues de combat. On est ici dans un univers industriel, brut : pur et dur. « Javier a très jeune baigné dans cet univers, me confie Florent Gerland, son associé français de longue date. Les débuts de Javier sont nés avec les demandes de clients qui voulaient des godets ultra résistants et des formes spécifiques ». La suite est assez logique : des demandes croissantes et pour Javier l'envie de se développer. Il se lance dans la dent de déroctage, le Ripper, son produit phare et innovant, utilisable en carrière ou sur les chantiers. Puis, suite logique, il développe un godet concasseur. Des systèmes brevetés, propres et bien conçus. Pour le vérifier, les différents sites de l'usine apportent le même constat : transparence pour les infos, et recherche qualité pour les produits. L'entrepreneur est d'ailleurs fier de montrer ses dernières acquisitions : des machines outils qui proviennent d'une grande équipe de Formule 1 et qui servaient à la fabrication de pièces en carbone. Qui peut le plus, peut le moins. Les fraiseuses exécutent leur travail au micron près, taillant dans la masse les pièces en acier destinées à concasser ou démonter au choix, des carrières ou des petites zones urbaines, la dent de déroctage étant particulièrement adaptée à cet usage et cet environnement.

Le procédé est ensuite repris pour les godets concasseurs, (baptisés Crusher, pour des pelles à partir de 18 tonnes) les grands frères dans la gamme, nés suite au succès de la dent de démolition. Effectivement, une fois que tout est cassé avec la dent à percussion, autant concasser sur place. Là encore le principe est simple : on se sert copieusement de gravas dans le godet, et les mouvements circulaires des mâchoires à double effet font le reste pour transformer les blocs en concassé. Le système est réglable en quelques minutes avec un simple marteau, autorisant des réglages de plusieurs granulométries possibles, avec 6 positions de 20 à 140 mm. Inédit, une plaque évite les bourrages, bien agréable pour des cadences élevées. Conçus pour de l'usage intensif, les pièces d'usures sont surdimensionnées et les courroies renforcées. « Nous souhaitons vraiment apporter la preuve que nos machines sont fiables et construites pour durer et nous avons misé sur la productivité de nos clients pour convaincre, explique Florent Gerland, l'associé. Par le choix du procédé et des matériaux choisis, nos machines sont résistantes, ne tombent pas en panne, ne nécessitent pas ou très peu d'entretien et peuvent quasiment tourner 24 h / 24. Nous n'avons pas peur de répondre à ce type de cahier des charges, ni des tests comparatifs de productivté. Nous sommes très fiers de notre système hydraulique qui s'avère peu bruyant, autorisant les travaux en ville sans gêner démesurément le voisinage ». Créée en 2009, la "petite" fabrique espagnole prend peu à peu des part de marché en Europe. Elle annonce une croissance à deux chiffres, et revendique à ce jour plus de 80 machines sur l'hexagone ■

Chut ! On démolit

Le coeur du nouveau métier a donc été la dent à percussion qui se monte sur la traditionnelle ligne en bout de balancier. Une alternative au brise roche hydraulique que l'on retrouve traditionnellement sur le marché et les chantiers français. Selon les tailles, les dents peuvent s'adapter sur des modèles de pelles de 7 à 150 tonnes. Évidemment, les petits modèles seront adéquats pour une utilisation d'extraction, de démolition ou de recyclage sur les petits chantiers. D'une manière générale, le montage simple de l'outil autorise une exploitation directe en carrière, pour l'ouverture des tranchées, dans la roche, l'asphalte ou le béton et même dans ou sous l'eau. Son procédé est presque

Florent Gerland, associé d'Xcentric Ripper, ici devant un godet concasseur Crusher : "nous n'avons pas peur des tests comparatifs ni des cahiers des charges demandant un usage intensif ".

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Engin de terrassement par excellence, Case a récemment dévoilé sa gamme de nouveaux bouteurs parmi lesquels le 1150 M. Un "petit" bull de 14 tonnes qui n'a pas peur de travailler en conditions difficiles.

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- Route & terrassement-

1150 M : "LE BULL" CASE NOUVELLE GÉNÉRATION Le bouteur sur chenilles 1150M, (14,1 T) dernier né de la gamme des « bull » Case, figure sur le papier parmi les plus puissants de sa catégorie : à la poussée avec des charges extrêmes comme à la barre d'attelage. Il ne manque ainsi pas d’atouts et revendique clairement ses points forts. Tour d’horizon de cette machine de terrassement nouvelle génération, testée dans des conditions particulièrement désavantageuses, ici chez CNH et centre d'essai à Monthyon, dans une terre collante à souhait.

P

remière impression en se hissant dans la cabine : le confort d’une visibilité claire de la lame et du sol grâce à la cabine à capot court incliné et aux portes en verre sur toute la hauteur. Un sérieux avantage pour l’opérateur qui dispose sans se contorsionner d’un large point de vue sur le travail effectué et à réaliser. Bien agréable aussi, la cabine silencieuse à pression positive avec étanchéité avancée qui prévient la poussière et le bruit pour offrir l'un des environnements de travail les plus silencieux de l'industrie. Elle bénéficie évidemment de tout le confort matériel des standards actuels.

Le SCR : consommer moins pour travailler plus

Trapu, le cadre en C robuste du 1150 M est conçu pour supporter la puissance à la barre d'attelage la plus élevée de l'industrie, histoire d’envoyer « costaud ». Pour bien faire, le bouteur dispose d’un 6 cylindres 6,7 l de 127 ch à 2 000 tr/ min et de la technologie SCR qui procure une puissance améliorée de 7 % et des économies d'essence de 10,5 % par rapport aux générations précédentes. Le SCR, système utilisé sur l'ensemble des bull de la série Case M, est aussi une technologie économe en combustible de réduction catalytique sélective. C’est une solution Tier 4 interim éprouvée, optimisant la puissance, minimisant l'utilisation d'essence et réduisant les frais d'entretien. Pour les travaux intensifs en situations difficiles, le nouveau système de refroidissement permet au 1150 M de maintenir une performance optimale sous la charge la plus importante à une température de 50°C.

électro-hydraulique, un tableau de bord amélioré et une nouvelle configuration des commandes pour un contrôle de la lame et du déplacement de la machine avec peu d'effort. Des commandes manuelles de la lame améliorées optimisent le contrôle de l'angle, La série M offre une de la sensibilité, de la senouvelle conception de cousse pour un nettoyage cabine délivrant une rapide, de la commande automatique et du nivellement visibilité supérieure, une de précision sur demande. meilleure prévention Ces commandes réduisent de poussière, une la vitesse des lames de 40 % pour une meilleure précision. insonorisation optimale La machine dispose d’un syset qui fournit un meilleur tème de direction ajustable équilibre pour un et des réglages de navettes modulables avec les modes roulement plus doux. doux, modéré ou agressif, pour correspondre aux conditions du sol et à la préférence de l'opérateur.

Question entretien

Le panneau de plancher démontable à trois boulons fournit un accès rapide aux composants hydrauliques. De l’extérieur, l’entretien est dit « intelligent » grâce aux points de services et de contrôles quotidiens qui sont accessibles au niveau du sol et ne nécessitent pas d'outils à main. Des panneaux robustes avec loquets de fermeture à pression sont situés sur un cadre solide en une pièce, et conçus pour permettre un accès rapide aux points d'entretien clés. L'entretien quotidien peut ainsi être effectué en quelques minutes ■

Des commandes adaptées au conducteur

Le 1150 M reçoit un nouveau levier de commande T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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- Pelle hydraulique < 10 T -

AUX COULEURS FRANÇAISES Le label « origine France garantie » de la ViO 57 VIP Yanmar séduit. Exposée en vedette sur le stand du constructeur lors d'Intermat, la pelle ViO57 VIP d’un poids de 5,5 T est conçue avec un ‘zéro déport’ avant et arrière qui lui permet de travailler efficacement en zone urbaine ou en espaces confinés. Elle est quasiment repartie par la route. Equipée d’un moteur Yanmar d’une puissance de 29,5 kW à 2 400 tr/min, la Vio 57 VIP possède une excellente force de cavage de 24,52 kN pour une pelle de cette classe de poids. Elle affiche une profondeur de fouille de 3 730 mm et une force de pénétration de 42,17 kN.

Un cliché ? Peut être, mais elle a tout d’une grande

Autre atout fort apprécié des entrepreneurs, cette pelle est équipée du système tiltrotator de l’équipementier suédois Steelwrist. « C’est la première machine en France que nous livrons avec ce système, sachant que pour le marché nord-européen, nous équipons 80% des pelles de 2,5 à 10 tonnes », explique Lionel Berloquin, responsable commercial du réseau Yanmar France. Effectivement, dans l'historique, dès 2012, la marque nippone nouait un partenariat avec Steelwrist pour la fourniture d’attaches rapides multidirectionnelles destinées à équiper ses minipelles.

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« Nous souhaitions un partenariat avec un équipementier pour plus de durabilité du produit. Avec le Steelwrist, nous avons des pièces qui sont principalement moulées dans lesquelles viennent se loger toute la motorisation. Ce qui procure une longévité du produit en adéquation avec les produits de notre marque », commente Lionel Berloquin. Et de l’avis de Jean-Claude Poirier, l'acquéreur de cette première pelle tricolore « le Steelwrist est facilement et rapidement maniable et réglable en inclinaison, en vitesse de rotation et il permet d’équiper la pelle avec de nombreux accessoires ». Bref, que du bonheur.

Relations et confiance

Entretenant de très bonnes relations avec Sylvain Tessier, le gérant d’AMC, par ailleurs concessionnaire Yanmar sur son département, Jean-Claude Poirier n'a pas attendu longtemps avant de conclure l'affaire sur Intermat. « En venant sur le salon, je ne recherchais pas spécialement à acheter une machine

mais lorsque j’ai vu la pelle ViO 57 VIP sur le stand, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce modèle ».

Origine France Garantie

La ViO57 est estampillée aux couleurs de la France. L’occasion pour Yanmar Construction Equipment Europe de mettre en avant son label Origine France Garantie. En effet, l’association ProFrance apporte aux clients une information claire et contrôlée sur la traçabilité du produit qu’ils achètent. Cette labellisation confirme l’ancrage de Yanmar CE Europe en France et valorise le savoir-faire technique mis en œuvre pour la fabrication de ses machines sur son site de production de Saint-Dizier. « Les couleurs avaient aussi une signification double : la première en rapport au Label puisque 50% des composants sont d’origine française et la seconde pour fêter les 20 ans de l’invention du concept ViO, c’est-à-dire que la pelle tourne dans l’axe des chenilles porte ouverte », conclut Lionel Berloquin ■

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- Fabricants & produits -

ACO N’EN PERD PAS UNE GOUTTE Connus des professionnels de travaux publics, les produits ACO trouvent aujourd’hui un nouveau souffle sous l’impulsion de leurs dirigeants en France. En effet, François Desebbe, ancien directeur financier du groupe jusqu’en avril 2014 et aujourd’hui directeur général entend bien faire savoir toute l’étendue de l’expertise de la maison, soutenu dans cette mission par une équipe dynamique.

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CO, c’est un peu en matière de drainage, la « deutch qualitat » (qualité allemande), fabriquée en France. Mais sans renier ses origines ni le niveau d’exigence germanique, la division France ne rougit pas de sa situation, et en serait même plutôt flattée. A quelques encablures de Paris en remontant vers la Normandie, dans le département 27 (la Haute Normandie pour être précis), l’usine ACO a ouvert ses portes à la presse pour dévoiler ses ambitions et sa façon de travailler.

charge du marketing, qui compte bien faire changer ça. Avec 700 millions de chiffre d’affaires, 30 sites industriels et 4000 employés à travers le monde, le groupe n’a rien d’une start up dans un garage de la silicon valley. La vision et l’ambition « maison » est de s’imposer rapidement comme un leader mondial en solution de drainage en y incluant une dimension environnementale désormais incontournable. La division France ambitionne même de doubler son chiffre d’affaires et sa production d’ici 2020.

En quelques chiffres

La gamme lourde

Si le mot ACO fait assez facilement résonnance à des solutions de drainage, « la plupart des gens n’en connaissent pas la largeur de la gamme ni la puissance du groupe », explique Claire Ducreux, en

Le groupe germanique oriente du coup son évolution sous deux angles, une division que l’on pourrait qualifier de « lourde » pour les gros projets et les grands chantiers urbains, et une gamme

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plus légère pour les aménagements paysagers et de la maison individuelle. On retrouve d’ailleurs ces derniers produits chez les négociants généralistes et spécialistes ainsi que dans dans la plupart des GSB (grandes surfaces de bricolage). « La gamme lourde implique une longue période de prescription, indique François Desebbe, et n’est possible que parce nous sommes un grand groupe avec des ressources financières importantes. La division des produits destinés aux travaux publics pèse environ 18 millions d’euros, et si nous fournissons beaucoup d’entrepreneurs et de petites entreprises pour des projets de taille raisonnable, nous avons aussi la chance d’avoir quelques François Desebbe, ici entouré de son équipe marketing, avec Claire Ducreux à gauche et Catherine Signol, Catherine Thibaudat à sa droite, entend bien poursuivre le développement et la notoriété des produits ACO fabriqués en France.

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grandes réalisations qui font un peu rêver et nous confèrent une notoriété spontanée et une reconnaissance en matière de technicité. La fourniture des caniveaux pour la Fondation Louis Vuitton ou la Canopée de la Ville de Paris (réaménagement des Halles), ou ceux du tramway de la ville de Rio nous confortent dans nos choix stratégiques et nous donnent envie d’aller encore plus loin ».

Une vision « full liner »

La grande largeur de la gamme ? C’est sans doute là qu’ACO compte bien témoigner de son savoir-faire et présenter le panel de ses produits. « Parce qu’au delà du simple drainage, ACO c’est toute une chaîne de solutions, explique Thierry Levaux, son directeur commercial : de la récupération des eaux à la restitution en passant par le pré-traitement et la régulation ». Traduction produit : on trouve désormais des caniveaux, cœur du métier et produit phare, mais aussi des cuves et modules de stockages, des dispositifs anti refoulement, des séparateurs et des dalles alvéolaires... En clair, de quoi dompter et traiter les fluides sur la plupart des chantiers. « Au final, insiste le directeur général, nous voulons appliquer et faire (re) connaître notre expertise sur nos métiers d’origine à l’ensemble de notre catalogue. Notre site de production à Notre Dame de l’Isle (27) et les process industriels mis en place sont une petite illustration de notre stratégie de développement. Nous voulons rester des industriels avec le sens produit d’un artisan amoureux de ce qu’il fabrique » ■

Focus produit Le caniveau en béton de résine : un incontournable Baptisé Basicdrain, ce caniveau est utilisé pour l'évacuation des eaux pluviales sur les parkings publics, les centres commerciaux.... Il est fabriqué en béton polyester sans eau, donc ingélif. Il est équipé de feuillures en béton polyester de 14 mm d’épaisseur. Sa section en V, 100% utile favorise « l’effet auto nettoyant ». Étanche sur toute la hauteur, ses grilles en fonte classe C250 encastrées dans les feuillures, et verrouillées à l’aide du système Drainlock ® en polyuréthanne thermoplastique sont résistantes à la corrosion ; elles se déposent et se reposent sans outillage. Chaque élément est conçu pour permettre la complète étanchéité de la ligne de caniveaux selon la norme NF EN 1433.

EN CHIFFRES / ACO, division France Le chiffre d’affaires : 35 millions d’euros 28 millions pour marché français environ 8 millions pour l’export 115 personnes

Photos : En haut et à droite - Le caniveau en béton polymère est le produit phare de la gamme. Réalisé en béton polyester sans eau, il a l'avantage d'être ingélif. Il existe en différents formats, afin de répondre à des applications variées, du simple jardin de particulier aux aéroports ou aux zones à fort trafic en ville.

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- Dossier -

CES LOCATIERS HYPERSPÉCIALISÉS

Le métier de locatier prend une place de plus en plus importante dans la sphère des travaux publics. En effet, il permet d’envisager une hyperspécialisation des activités et de subvenir à des besoins pratiques sans avoir à s’équiper. Le fait de louer une machine et son conducteur n’est pas récent, mais l’explosion des mini chantiers au détriment des gros projets à forcé les majors à revoir leur copie et leurs stratégies pour finalement s’appuyer sur des petites structures souples et spécialisées. C’est le cas notamment de François Barbaray, et d'Olivier Bigot qui partagent, malgré les compétences bien différentes de leurs entreprises respectives Barbaray Terrassement et Bigot TP Loc, une vision assez similaire de leur profession.

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"En général, quand on nous appelle, c'est que la situation est déjà "bien dégueulasse"... le petit chantier pavillonnaire n'est pas notre fond de commerce."

Locatier spécialisé dans les puits de fondations tubés, Olivier Bigot considère qu'un chauffeur attitré sur une machine peut la faire durer environ un tiers de son temps en plus.

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- Dossier -

DES PUITS DE PREMIÈRE CLASSE ! Passionné depuis sa tendre enfance par la géologie et la spéléo, Olivier Bigot a vite trouvé sa voie. « À chaque fois qu’on est en voiture et qu’il voit un trou dans une falaise, il faut qu’on s’arrête sur le bord de la route pour qu’il regarde s’il peut y rentrer, sourit Nathalie, sa compagne qui l’épaule au quotidien dans son métier. Il vivrait comme un troglodyte s’il le pouvait ! ». Pas surprenant donc, que l’homme soit aujourd’hui spécialisé dans les puits de fondations.

«

« C’est une chance de trouver un métier qui inclue sa pas- Le matériel c’est bien, avec les hommes, c’est mieux sion, non ? » rigole Olivier. Son père avait commencé l’ac- « C’est certain : on peut tous rouler en Ferrari mais même un bon tivité en 1966 au même endroit, à Ecully, dans la région de conducteur n’en tirera pas 15 % de ses performances sans expéLyon, et puis de fil en aiguille, après quelques années de col- rience, et les mauvais vont littéralement se mettre au tas avant laboration, de hauts et de bas, il les 15 premiers kilomètres. C’est pareil rachète et reprend l’affaire à son avec les pelles dans ce métier. Évidemcompte. D’une naturelle bonment que je pourrais louer une machine « Un "renard" survient pendant sans conducteur, explique le dirigeant, hommie, Olivier affiche un vrai et franc sourire. Heureux de vivre, il le déjeuner. En quelques minutes, mais avant de bien utiliser les techniques s’amuse de son travail qu’il juge et d’exploiter la machine correctement… la pelle se retrouve sous 6 m passionnant. Bourré d’anecdotes, c’est pas gagné ! » D’autant plus que le il peut parler de son expérience d'eau. On est descendu récupérer matériel est toujours mieux entretenu et échanger pendant des heures. c’est un chauffeur attitré. « J’ai une la Poclain avec des bouteilles de quand Matos, chantiers… l’homme est in5 tonnes qui a toujours son train de cheplongée. Après les vidanges, elle nille d’origine avec 5 000 heures. C’est tarissable. inimaginable avec une simple machine est repartie par la route ! » de location ! et la pelle fonctionne très Spécialiste des puits bien… grâce à un entretien et un suivi réet benne preneuse guliers ». « C’est simple, mon vrai métier, c’est de faire des puits de fondation avec des bennes puits ou des bennes preneuses, partout en France ». Spécialiste des puits de fondation tubés de 100 à 250 cm de diamètre, Olivier Bigot dispose de plusieurs machines de 3 à 22 tonnes qu’il place avec leur chauffeur sur les chantiers en fonction des besoins. J’ai de la Takeuchi (3t), de l’Hitachi (5 et 9t), de la Kobelco (15t à balancier téléscopique), de la Volvo (3, 6 et 22t) et de la Liebherr (18t). Toutes sont équipées de bennes preneuses ou de bennes puits qui me permettent de descendre à 4,5 m pour les plus petites et à 10 ou 15 m pour les plus grosses ».

Des conditions parfois un peu coton…

On fait rarement appel à Olivier pour un petit terrassement pavillonnaire ou un trou de piscine tout propre, même s’il sait le faire, et que pour meubler entre deux gros chantiers, il faut bien s’occuper. Non. « En général, on me sollicite pour les zones et des travaux bien « dégueulasses » s’amuse-t-il. Mais j’aime ça. On n’a jamais deux chantiers pareils. Les circonstances ne sont jamais les mêmes… » Il faut toujours trouver des solutions au cas par cas… pas de place pour la routine. Comme la fois où on l’ap-

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« Chez nous, être au fond du gouffre est plutôt bon signe : ça veut dire qu'on a du boulot » pelle pour aller récupérer une tête de forage de plusieurs milliers d’euros perdue par un confrère au fond d’un trou boueux sur un gros chantier. « Un dépannage

cocasse, raconte-t-il avec le sourire… et les propriétaires de la tête étaient bien contents quand on a ressorti leur morceau de la boue ! » (cf, photo ci dessous)

À chantier d’exception, galères surnaturelles

À force de jouer avec la boue, on a parfois des anecdotes assez atypiques. « Je me souviens d’un chantier sur une trémie du métro de la Part Dieu à Lyon, où l’on avait une machine équipée d’une benne puit pour vérifier la paroi moulée. Celle-ci a lâché pendant la pause déjeuner, et la pelle s’est retrouvée sous 6 m d’eau en quelques instants. Un « renard » imprévisible comme on dit dans le métier. Alors, avec mon père, comme nous étions amateurs de plongée, nous sommes descendus avec des bouteilles pour aller la chercher nous même dans une eau bien sombre. On a dû installer un treuil sur 50 m pour aller la tirer par la rampe d’accès. Par chance, les Poclain étaient de très bonnes machines. Une fois toutes les vidanges faites, la TY 45 est repartie par la route ! Je me souviens que l’on avait hésité à attendre les assurances avant de sortir la pelle… Mais grand bien nous a pris. Celles-ci nous ont faiblement dédommagés 2 ans plus tard après des dizaines de courriers ! J’ose même pas imaginer si on l’avait laissée en l’état pour attendre les constats et la prise en charge ». Pour info… la trémie est restée 6 mois pleine d’eau en attente d'une décision ■ Photos : Deux chantiers bien distincts, le premier, en haut, dans la Maurienne, avec la Kobelco à balancier téléscopique, et le deuxième en bas, avec le "sauvetage" d'une tête de forage d'une valeur de plusieurs milliers d'euros récupérée au fond d'un trou boueux à souhait. Les propriétaires étaient heureux !

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- Dossier -

25 000 LITRES SUR LA TERRE Barbaray Terrassement est l'évolution d’une petite structure familiale, à l’origine spécialisée dans… l’exploitation agricole et l'élévage porcin. « Rien à voir », me direz-vous ! Sauf que si : on a dans les gènes l’amour des gros tracteurs et un soucis constant d’une exploitation rentable. C’est ainsi que François Barbaray, deuxième du nom après son père, Manuel, travaille dur au quotidien pour placer le parc matériel de l'entreprise Barbaray

boites Vario (pour des vitesses de 0,1 à 10 km/h) et de circuits load sourcing pour réguler les débits des citernes tractées de 15 000, 18000 et 25 000 litres. Un parc entièrement révisé à neuf chaque année « Le plus dur est de se faire une trésorerie par une solide équipe de 2 à 3 mécanos qui pour envisager sereinement l'avenir. Il ne passent à 4 à l'entrereste souvent et malheureusement rien une tien des machines de début d'année. « Un fois que les impôts sont passés. » ensemble tracteur + citerne + outils pèse près de 250 000 euTerrassement et son équipe tout au long ros. Mieux vaut donc en prendre soin de l’année. L’entreprise est aujourd’hui pour qu'il soit le plus productif possible principalement spécialisée dans l’arro- sur le chantier ». Les machines sont glosage de pistes, l’entretien de chantier, balement placées sur les gros chantiers, l’alimentation des raboteuses et le trai- mais « on peut aussi bien intervenir sur tement des sols (canadiens). Pour cela, un parking, explique le dirigeant. On va elle dispose d'un parc de tracteurs Claas là où sont les clients ». et Fendt, de 150 à 260 cv, équipés de La genèse de l'entreprise est pourtant 36

loin de cet univers. « On a commencé il y a bien longtemps sur le chantier de l’A29, lorsque mon père louait un premier tracteur avec une citerne, puis face à une profession paysanne pas toujours évidente ni reconnue, il s’équipe d’un deuxième tracteur, puis d’un troisième et s’investit plus dans les TP. On a juste gardé 90 hectares de terre que l'on continue d'exploiter, toujours en famille, confie le jeune repreneur. Parce que François reste aujourd’hui dans cette lignée des chouettes « fils de », qui ont baigné dans l’huile tout jeune, et qui trouvent ça normal d’aider la famille dès le plus jeune âge. « En clair, je suis rentré dans la boutique autour de 14 ans de façon sporadique. Dès mes 16 ans, j’étais saisonnier en juillet août, et je donnais des coups de main le week-end : j’étais le « petit mousse ». C’est un rôle formateur dans nos métiers, et j’en garde un super souvenir ».

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Gestionnaire et prévoyant

Passionné par le métier, il poursuit sur un BTS génie des équipements agricoles, puis effectue un stage au Canada pour Case pendant deux mois aux 3 Rivières avant de partir 3 mois en Angleterre dans l'import - export de matériel agricole. Il enchaîne à Rennes avec une licence en alternance de gestion de l’entreprise dans l’agroalimentaire, pour se familiariser avec les outils de gestion. « A 22 ans, je rentre officiellement pour encadrer sept personnes et je me suis ensuite associé avec mon père à 50 / 50. C’était une belle époque, on travaillait pour les grands groupes de terrassement comme Vinci, Bouygues, Eiffage, Guintoli, et j’en passe… il y avait des grands chantiers un peu partout en France, des infrastructures routières qui se développaient, bref, de quoi envisager l’avenir avec sérénité. Aujourd’hui encore, « on travaille dans toute la France. Notre métier si spécifique nous permet d’être encore souvent sollicités car nous intervenons dès qu’il faut enfouir de l’eau pour le traitement des sols ainsi que pour l'entretien des chantiers. On a ainsi eu la chance de pouvoir travailler sur l‘A9, le TGV de Nîmes, l’A150, l’A19 à Orléans, ou la ligne TGV Tours Bordeaux… bref, des chantiers « costauds » mais qui nous permettaient aussi d’investir pour avoir un parc toujours « nickel ».

loger et la plus rentable pour eux. On prend les chantiers où ils sont et on travaille vite et bien. Côté tarifaire, on reste dans les clous. Impossible de descendre les prix. On est en ce moment aux prix d’il y a 5 ou 6 ans, sauf que nos contraintes ont beaucoup augmentées. Prenez un tracteur agricole par exemple, 10 ans plus tôt, on achetait un joli jouet autour de 400 000 francs (65 000 euros), aujourd’hui c’est à partir de 100 000 euros !

Finances et perspectives

« Si on veut poursuivre le développement de l’entreprise, et continuer à payer nos 20 employés, il faut rester cohérent ». Un chantier qui durait 5 ans il y a encore quelques années, ne dure guerre plus de 2 ans aujourd’hui. Tout doit aller plus vite, et dans l’idéal, doit être fait pour hier. « C’est dommage en même temps, soupire le gérant. Ça tue un peu la fantastique ambiance qu’il y a avait dans notre métier et qui faisait aussi sa renommée et son attrait. Chacun reste un peu dans son coin ou sa cabine, il n’y a plus » d’échange autour du café. C’est un peu triste. Surtout que ça permettait souvent de discuter du chantier et de parfois mieux se coordonner… Malgré tous les moyens modernes dont on dispose aujourd’hui, on aura toujours du mal à faire aussi bien qu’une bonne poignée de main et 5 minutes en face à face ».

Cette course au délai permanent tue peu à peu la fantastique ambiance qu’il y a avait dans notre métier et qui faisait aussi sa renommée et son attrait. C'est bien dommage.

Prendre le travail où il est.

Si les conditions de travail sont parfois plus incertaines, les salariés l’ont bien compris. « Tout le monde sait qu’il faut faire des efforts. Et cela implique des déplacements plus conséquents. Nos équipes savent que forcément, il y aura des semaines sur sites. Ça fait partie du jeu. Alors, on s’organise, les gars sont souvent en caravane, et c’est la méthode la plus économique pour se

Quand à la visibilité dans les prochains mois ? Difficile de se prononcer. Le plus dur est de se constituer une trésorerie. « Le problème c’est que même en mettant trois sous de côté, les impôts raflent la mise, s’exaspère François en bon chef d’entreprise. On ne peut même pas économiser pour d’éventuelles périodes de vaches maigres. Il ne reste rien une fois les cotisations, prélèvements obligatoires et autres réjouissances fiscales passées » ■

Page de gauche. La famille pose sur le contrepoids d'un tracteur. En fond, un pompage express pour une citerne. En haut : Dans Barbaray Terrassement, il y a "terrassement". La pelle fait partie des outils incontournables du métier. Ci-dessus, le traitement des sols est une activité spécifique qui demande un matériel très particulier. Un savoir-faire des Barbaray qui se déplacent partout sur l'hexagone. T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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Je passais mes mercredis à pousser de la terre avec un bull à chenille chez mon oncle : le rêve de n’importe quel gosse (…)

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- le conducteur du mois -

« TEL UN VAUTOUR,

J’AI SAUTÉ DANS SA 954 LE JOUR MÊME DE SA RETRAITE »

« Si on m’avait dit que je ne ferais que de la démolition, j’aurais sans doute dit non ». Mais Florent Carret a bien changé d’avis au cours de sa carrière. Aux commandes de son actuelle 954, c’est aujourd’hui une histoire fusionnelle et passionnée qu’il vit au quotidien.

J

e voulais être dans une pelle à chenilles. Je reste m’intéressait beaucoup moins ». Le genre d’idée fixe qui finit toujours par arriver, avec un peu de patience et de l’obstination. Le temps a fait son œuvre. C’est aujourd’hui le métier de Florent et il n’en changerait pour rien au monde. Comme j’étais passionné par les pelleteuses, mes parents se sont renseignés très tôt sur les filières scolaires et professionnelles. Ils ont rencontré quelqu’un qui avait fait l’école d’Egletons et leur en a dit le plus grand bien. Mon avenir était alors tout tracé : dès le CM1, je savais que j’irais un jour là bas ». Entre temps, Florent se fait la main sur le matériel chez son oncle qui dirige une petite entreprise de travaux publics près de chez lui : TP Vaugneray. « Je passais mes mercredi après midi chez lui, et il me laissait pousser des tas de terre avec son bull à chenille… c’étais déjà un rêve de gosse qui prenait forme, raconte l’opérateur. Et il patiente sagement jusqu’à la 3ème pour intégrer le CAP de mécanique tant attendu. A peine son diplôme en poche, il rentre chez son oncle et commence sur un tracto pelle JCB 3CX. Il fait principalement du petit terrassement et de la VRD. « C’était sympa, repense-t-il, mais je rêvais de grosse pelle à chenilles depuis tout petit, et je voulais voir le monde. Alors, après trois ans, j’ai trouvé une belle opportunité et je pars chez Perrier en 1995 pour un poste de conducteur de pelle, comme indiqué dans l’annonce ».

Premiers coups de godets

Le graal s’approche… Florent prend en main une pelle… mais à pneus. « Pendant 5 ans, j’ai conduit une Case 888, principalement montée avec un godet de curage inclinable à deux vérins. Je faisais beaucoup d’assainissement et de petite finition, des merlons et des talus. Ça a été très instructif, surtout pour le talutage ou je me suis vraiment fait la main. Et Perrier était une très grosse entreà gauche - Florent Carret, conducteur de la Liebherr 954 qu’il a longtemps convoité, aux côtés de son fils Benjamin, qui assurera, sans doute, la relève paternelle dans une cabine.

prise à l’époque, nous étions près de 500 ! » Mais la quête de la pelle à chenilles n’était pas accomplie ! Une pensée qui l’obsède jour et nuit. Alors Florent part chez Soterli pour 5 nouvelles années et monte enfin dans l’objet tant convoité : la pelle à chenilles, une Cat 320 cette fois. « J’ai commencé par faire du terrassement en finition puis l’entreprise s’est mise à faire de la démolition. J’étais donc équipé pour réaliser ce genre de travaux avec une cisaille universelle sur laquelle je changeais les mâchoires. C’était assez ludique et varié et ça me plaisait beaucoup. J’ai opéré avec cette

« Comme beaucoup d'entre nous dans le métier, j'ai fait longtemps ce même rêve obsédant de la pelle à chenilles » machine pendant quatre ans, puis ils ont acheté une 330 avec un bras de 21 m que j’ai commencé à prendre en main ».

Retour aux sources

Les routes professionnelles sont souvent tracées au gré des opportunités et des mises en relations. « J’avais toujours gardé de très bons contacts avec mes anciens collègues et employeurs. Ces derniers m’avaient fait déjà quelques appels du pied… en me proposant de les rejoindre. J’ai fini par accepter… et j’ai eu le plaisir de retrouver une place dans une Volvo 210 qui était utilisée pour la démol’ et le terrassement. On changeait simplement le godet pour la pince de tri ou la cisaille et on passait d’un métier à un autre. Perrier avait un joli parc matériel, avec notamment une Liebherr 942 et une 954. On m’a attribué la 942, laissant « la grosse » à un collègue. Avec la 942, j’étais plongé dans le bain de la démolition, elle avait une grosse cisaille à béton, mais sur un bras court ».

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"Son siège était encore chaud quand j'ai pris sa place pour la première fois (rires)..."

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La conduite au quotidien d'une pelle dotée de 28 m est un vrai plaisir pour son conducteur, même après plusieurs années.

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En mode démolition, la 954 est équipée d'un tuyau arrière qui amène l'eau jusqu'au bout du bras pour aspersion, limitant ainsi la poussière sur le chantier et le voisinage.

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Une 944 « exceptionnelle »

Après quelques années, Perrier s’est équipé d’une machine véritablement exceptionnelle au sens propre du terme : une Liebherr 944 sur laquelle on pouvait monter trois bras : un traditionnel, un bras de démolition de 21 m, et un bras unique spécialement conçu pour les travaux de grande profondeur et la réalisation de parkings souterrains pouvant descendre à 40 m. J’ai eu le plaisir d’opérer sur cette machine pendant trois ans. Elle était tellement polyvalente que les journées se suivaient sans jamais

« La 944 était tellement polyvalente que chaque jour était véritablement unique »

se ressembler. Mais bien que passionné par cette machine aux multiples facettes, Florent travaille tout en gardant un œil sur sa grande sœur, la 954 qu’il convoite depuis longtemps.

« Bonne retraite, l’ami ! »

Et ce qui devait arriver, arriva. La patience paie –enfin-. Le collègue, ami et conducteur de la 954 à bras long part à la retraite ! « Son fauteuil était encore chaud quand j’ai sauté dans sa cabine, raconte avec un brin d’humour l’heureux successeur. Un peu comme un vautour, à peine le temps de lui souhaiter une bonne retraite que je prenais les commandes de mon nouveau jouet ». Dotée de son bras de 28 m, la 954 est vraiment prévue pour faire de la démol’ en mode « abattage ». C’est une machine géniale, qui permet de travailler à de fortes cadences, bien pensée pour la démolition, avec un tuyau asperseur qui monte jusqu’au bout du bras pour éviter la poussière, une cabine spacieuse pour une bonne visibilité… bref une vraie machine conçue pour venir à bout des plus grands immeubles. « C’en est même un peu frustrant parfois, parce que quand on regarde derrière soi à la fin de la journée ou de la semaine, il ne reste qu’un énorme tas de gravas et c’est aux autres de finir de tout ranger et de trier. En général, je suis envoyé directement sur un autre chantier. Enfin. Ça fait partie du jeu. Et ça rend la vie tellement moins monotone ! » ■

Portraits : l'homme

La machine

Ton plat préféré La charcuterie

Poids 75 tonnes

Ta boisson un peu d'exotisme... le rhum

Longueur du bras 28 m (26,5 + équipements)

Ta vie Heureux, en couple, avec deux enfants... Valentine, la grande, et Benjamin son cadet, qui s'oriente vers le forestier... Dans ton métier, ce que tu aimes le plus Comme beaucoup d'entre nous : les machines et l'esprit qui règne dans le milieu Ce que tu aimes le moins RAS Ta machine préférée Sans doute celle que j'ai aujourd'hui... en attendant la prochaine ?

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Puissance 240 kW/326 PS Motorisation Liebherr 6 cyl. Tier III Particularités Système Liebherr Demolition Control (LDC) Largeur/châssis hydraulique 3 000 à 4 000 mm Nbre heures 9 000

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« J’ai connu des commerciaux qui devenaient comme un poux devant un cor de chasse quant il fallait faire une démonstration » - David Rodier -

« VOIR LOIN ET JOUER EN ÉQUIPE » 42

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- Stratégie & développement On cherche souvent comment progresser. Normal. Nous sommes tous pareils : il n’y a pas de victoire ni de succès sans croissance. Mais comment faire ? Pas de remède miracle, malheureusement. En revanche, appliquer de la méthode et avoir une stratégie à terme permet de faire avancer sa barque de façon cohérente. La preuve ? C’est la méthode qu’applique David Rodier pour développer la marque Hitachi en France.

«

Rares sont les gens capables de se remettre en question ». C’est ainsi que commence notre entretien en plein mois d’août. David Rodier prépare sa rentrée commerciale avec l’ensemble de ses distributeurs. Rompu à l’exercice du terrain pour l’avoir fait de longues années, il sait que la clé du secret réside avant tout dans une parfaite connaissance des besoins de son client.

qu’avec les ventes, poursuit le responsable, mais il ne pourra créer et développer des activités et services annexes qu’en ayant malgré tout réalisé une marge sur celles-ci. De la même manière, il est indispensable au chef d'entreprise, notre client final, de gagner de l'argent pour poursuivre sa croissance. ».

Connaître ses machines et ses clients

Afin d’améliorer son efficacité commerciale, et surAujourd’hui directeur commercial et marketing, le tout le degré de satisfaction client, clé de voûte de jeune quadra n’a pas usé le fond de ses pantalons toute bonne relation commerciale, il est indispensur le banc de la fac ou à l’ENA, mais plutôt sur le sable de bien maitriser non seulement la technique siège de la voiture pour aller visiter les clients. Après théorique de la machine mais un cursus scolaire « traditionaussi sa prise en main. « Au dénel », il fait son service milibut de ma carrière, j’ai connu des taire et rentre dans l’agricole, commerciaux qui étaient comme « Les affaires, c'est comme chez BTP Service en 1998. un poux devant un cor de chasse « C’était déjà à l’époque un au rugby : un mec qui court quant il fallait faire une démonspetit concessionnaire, se soutration : complètement désartout seul avec un ballon vient David. On était basé à çonnés ! Comment peut-on dès ovale sous le bras n'ira Ortez, entre Pau et Bayone, lors imaginer mettre en avant les et on vendait du Ford et du points forts d’une machine que jamais très loin » Merlo. En 2002, pour élargir l’on ne connaît pas ou qu’on ne l’offre, on fa ait une demande sait pas conduire ? C’est un peu de candidature pour avoir la comme un vendeur de voiture qui carte Hitachi sur les départements 40, 64, et 65… n’aurait pas de permis… C’est pas crédible. Heureuqu’on a obtenu ! Bref, c’est le début d’une belle et sement que c’est désormais beaucoup moins frélongue histoire. » quent… mais attention, ça reste un incontournable pour réaliser une vente. Et puis en 2010, David rentre chez Hitachi France. Il monte à la capitale, sans oublier ses racines. « Il Dernier secret : connaître le client ne faut jamais oublier d’ou l’on vient… précise-t-il, Un basique commercial… pas si sûr. Mais combien et avec qui l’on travaille. J’ai fait des kilomètres sur connaissent le dicton : « parler peu, écouter beaumon secteur pour aller voir des clients pendant des coup » ? Ce n’est qu’en discutant avec le client que années, et je sais aujourd’hui ce dont ils ont besoin. l’on sait ce qu’il souhaite et que l’on peut détecter C’est important, et avec toutes ces années, rien n’a ses besoins précis. Une fois cahier des charges changé ! Les règles sont les mêmes. On ne sait ce connus, on peu proposer des outils / accessoires et qu’il veut qu’après l’avoir écouté ». C’est là que David options adaptées. Et c’est seulement là que l’on peut met un point d’honneur à afficher ses ambitions. instaurer une démarche à long terme.

Avoir une vision

Pour aller quelque part, il faut une route ! Une réalité implacable qu’il ne faut pas perdre de vue. C’est pourquoi David a mis en place un programme spécifique de support aux distributeurs, une sorte de tracé vers le succès commun. L’objectif ? Faire en sorte que les distributeurs retrouvent une vraie rentabilité et une pérennité. L’idée n’est évidemment pas de « tondre » le client final, bien au contraire. « Mais il ne faut pas oublier que c’est en faisant de la marge que l’on peut investir, en hommes et en machine. C’est valable pour l’entrepreneur des travaux publics comme pour le distributeur ? Et c’est seulement ainsi que les concessionnaires vont pouvoir apporter un service qui fera la différence, grâce à une rapidité d’intervention ou des solutions adaptées par exemple… Quelle que soit la marque, un distributeur ne peut pas vivre

Jouer en équipe

Enfin, ne pas oublier qu’il doit toujours y avoir une répartition égale dans les profits. Le « one shot » ne fonctionne plus. Et pour que tout le monde y gagne, il faut jouer la transparence. « C’est un peu comme au rugby, s’amuse l’ancien sportif, il faut jouer en équipe… sinon, ça marche pas. Un mec qui court tout seul sur le terrain avec le ballon oval sous le bras n’ira pas loin. C’est exactement pareil dans la relation que l’on installe entre notre maison mère au Japon, notre réseau en France et nos clients finaux. Il faut une véritable transparence et visibilité dans le métier et les relations. Non seulement c’est sain, mais en plus, ça influe sur la confiance réciproque, et aujourd’hui, savoir que l’on peut compter les uns sur les autres : ça n’a pas de prix ! » ■

Page de gauche : David Rodier, ancien rugbyman, met aujourd’hui à profit ses années sur le terrain et l’esprit d’équipe qui l’anime pour développer la marque Hitachi sur le territoire français. T P & A M É N AG E M E N T S — S E P T E M B R E - OCTOBRE 2 0 1 5

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Teramat poursuit sa croissance avec des nouvelles agences et des nouvelles marques sur son territoire, histoire d'être force de proposition pour une clientèle exigeante

Charlotte Lahaye, responsable marketing du distributeur Teramat qui comptabilise 4 agences et représente 7 marques, est fière de cette entreprise qui a su se positionner parmi les leaders sur la région Rhône-Alpes, grâce à une adéquation produit/service adaptée à son marché et son pubiic.

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- Distribution & réseau -

« OUI, ON PEUT ENCORE FAIRE

DE LA CROISSANCE DANS LE MÉTIER » Forte de quatre antennes régionales, la société Teramat s’est forgé une véritable réputation de sérieux sur les départements qu’elle occupe (un grand Rhône Alpes Auvergne). Distributeur de 7 marques selon les territoires (Hitachi, Bell, Sennebogen, Hamm, NPK, Thwaites et Combi Wear parts), l’enseigne poursuit sa croissance malgré une conjoncture pas toujours clémente.

«

Le secret, c’est la proximité et le service. C’est un vrai gage de sérieux et avec l’appui des marques que l’on propose, on est en mesure d’intervenir vite, et de façon adaptée à chaque fois qu’on nous sollicite, quelle que soit la demande », explique Charlotte Lahaye, en charge du marketing et qui suit l’évolution du groupe. Et si la recette était aussi simple que cela ? On peut se poser la question. Des bons produits, au bon prix, au bon moment : c’est l’équation de base que l’on apprend au premier cours de marketing pour réussir. Teramat semble l’appliquer telle une devise, et, en faisant des choix judicieux dans la complémentarité des marques qu’elle propose, apparaît comme une vraie valeur montante dans le secteur. La preuve avec les ventes de ses dernières machines (Senebogen, Hitachi Hybrid...), et l’ouverture de sa nouvelle agence en Bourgogne à Chevigny-Saint-Sauveur.

un services full liner qui se crée et se développe depuis 2002, depuis l’ouverture de la première agence dans les anciens locaux de production Furukawa à Genas. La recette fonctionne plutôt bien. Une croissance maîtrisée, dans une période globalement faste. En 3 ans, la 100ème pelle Hitachi est vendue, en 8 ans, la 500ème. Des histoire que l’on

Des classiques qui fonctionnent

voudrait plus fréquente. En 2010, Teramat s’est déjà agrandie avec des nouveaux locaux et récupère la carte Bell. 2014 marque un nouveau tournant avec deux nouvelles marques en portefeuille : Hamm et Sennebogen pour couvrir un éventail toujours plus large de produits

Il n’est pas nécessaire de réinventer la poudre à chaque fois : Teramat vend des machines neuves et d’occasions, des pièces de rechanges et des accessoires, optimise son SAV et propose des solutions de financement. En bref,

« Nous avons eu la chance de trouver des partenaires fiables et qui ont su s’investir à nos côtés pour chacune des activités que nous souhaitions développer »

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complémentaires. Enfin, la croissance se poursuit avec l’ouverture d’une nouvelle agence près de Dijon pour couvrir le territoire Bourgogne Franche Comté aux côtés d’Hitachi.

Des chiffres

Cette PME s’illustre par une belle croissance, avec près de 9 millions de chiffre d’affaires en 2009 à plus de 20 millions en 2014. « Une évolution rendue possible par un accroissement des marques dans notre gamme, précise Charlotte. Cette offre complémentaire nous a permis d’être encore plus proche de nos clients actifs, et de répondre à des attentes nouvelles pour accompagner ceux qui développaient leurs activités ou souhaitaient renouveler leurs équipements. Nous avons eu la chance de trouver des partenaires fiables et qui ont su s’investir à nos côtés pour chacune des activités, et notre maillage comme notre forte présence locale nous ont aidé à développer ces marques sur le territoire. Un vrai deal gagnant / gagnant en somme ! » ■

Près de Lyon, l'agence d'Heyrieux, dispose d'un vaste espace dédié à l'entretien des machines, ainsi que de très nombreuses pièces en stock.

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- Grand angle -

Les TP version 2.0 et 3D La machine viendra-t-elle prendre la place de l'Homme ? Loin s'en faut probablement. Elle n'a jamais été aussi proche au contraire. On retrouve désormais des systèmes d'assistance à la conduite qui, une fois domptés, sauront faire gagner l'opérateur en productivité et baisser en consommation, aussi doué soitil. Dans un monde où il faut aller plus vite et réduire les coûts, il semblerait que les logiciels et processeurs soient demain les meilleurs alliés de l'entrepreneur. Autant se faire une raison et voir la chose d'un autre oeil tout de suite. C'est un train à prendre. Après, il y aura ceux qui sont dedans. Et les autres.

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Le magazine des professionnels des travaux publics

et des aménagements extérieurs

LE GUIDE PELLES Un ouvrage annuel comparatif pour bien choisir sa pelle de 1 à 27 tonnes

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