S E S S I O NJ U I L L I E T2 0 2 2
S E S S I O NJ U I L L I E T2 0 2 2
REMERCIEMENT: Je voudrais tout d’abord remercier ma directrice de mémoire Mme Hedia Ben Nila Khaznadar, sans ses excellents conseils ce mémoire n’aurait pas été possible. Elle a été toujours disponible pour répondre à mes questions en me permettant ainsi d’explorer les concepts au fur et à mesure de leur développement. Elle m’a gardé sur la bonne voie et m’a incité à repousser les limites de ce que j’étais capable de réaliser. Je tiens également à remercier Mme Amira Naoui pour me faciliter le contacte avec Mme Sana El Ayeb, qui a à son tour accepté de me faire part de ses connaissances source de richesse en tant qu’experte en conception adaptée à l’autisme. Je tiens également à remercier Mme Yamina Hajji, directrice du centre Halim et Mr.Kamel BACHA, directeur du collège Fadhel Ben Achour à Mégrine Chaker pour leur disponibilité et leur aide, grâce aux informations qu’ils ont fourni j’ai pu avoir de base solide pour mon travail. Je tiens enfin à remercier mes parents et mes sœurs pour leur amour et leur soutien inconditionnel, qui ont été capitaux tout au long de ce processus. Leur soutien et leurs encouragements indéfectibles m’ont permis de me plonger dans ce processus et de me consacrer à mes études.
RÉSUMÉ: Les particularités sensorielles des personnes neuro-divergentes rendent leur vision du monde différente de celle des neuro-typiques. Dans la majorité des cas, les rares structures d’accueil existantes en Tunisie et partout dans le monde sont conçues sans considération des besoins atypiques de cette population. Des études montrent que l’environnement peut nuire au confort des personnes avec des particularités sensorielles, telles que les neuro-divergents, lorsque celui-ci ne prend pas en charge leurs particularités sensorielles. Bien que la prise en compte de toutes les singularités de toutes les personnes neuro-divergentes soit impossible, l’architecte doit néanmoins pouvoir intégrer des solutions spatiales dans les conceptions destinées à ces individus pour qu’ils puissent jouir, au même titre que les neurotypiques, d’un environnement adapté. Ce projet de mémoire développe une réflexion sur la connexion entre l’architecture et le bien-être des usagers. En nous concentrant spécifiquement sur les personnes neuro-divergentes, nous essayons de construire un cadre inclusif qui permet l’autonomie de toutes les personnes souffrant de troubles sensoriel, plus particuliairement les adolescents. Enfin, ce cadre est mis en œuvre dans une proposition de conception qui teste et démontre l’importance de la neuro-architecture comme approche de conception adaptée à la neuro-divergence, met l’accent sur les pratiques de la conception sensorielle, la biophilie et vise à aboutir au bien-être de tous types d’usagers.
MOTS CLÉS : Neurodiversité, Troubles sensorielles, Neuro-architecture, Architecture de l’Autisme, Architecture inclusive, Architecture sensible, Architecture biophilique.
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AVANT PROPOS:
Texte inspiré de la biographie de Liane Holliday Willey Pretending to be Normal: Living with Asperger’s Syndrome
P3
SOMMAIRE : REMERCIEMENT RÉSUMÉ AVANT PROPOS SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE PROBLÉMATIQUE MÉTHODOLOGIE ETAT DE L’ART
PARTIE I: DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME A LA NEURO-ARCHITECTURE
CH 1: NEUROSCIENCE ET NEURODIVERGENCE
01
1.1 Neurodiversité et Neuro-divergence 1.2 Troubles sensoriels 1.3 Neuro-divergence en Tunisie 1.4 Conclusion chapitre 1
CH 2: L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME
02
2.1 Théories de l’Architecture de l’Autisme 2.2 Les outils de conception de l’Architecture de l’Autisme 2.3 Centre International de Caudwell pour les enfants autistes 2.4 Conclusion chapitre 2
CH 3: NEURO-ARCHITECTURE
03
3.1 Naissance de la Neuro-architecture 3.2 Définition 3.3 Architecture biophilique 3.4 Architecture sensible 3.5 La technologie au service du sensible 3.6 Conclusion chapitre 3
CONCLUSION PARTIE I
1 2 3 4 7 9 10 13 16
18 20 24 28 41 42 44 48 61 66 68 70 73 74 78 88 90
92
PARTIE II: VERS UNE ARCHITECTURE PLUS INCLUSIVE POUR LES ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS
CH 4: ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS DE BEN AROUS, DE L’INTEGRATION A L’INCLUSION
04
4.1 Étude de l’état des adolescents neuro-divergents à Tunis 4.2 Lecture comparative à travers la méthode S.W.O.T 4.3 Analyse du site d’intervention 4.4 Conclusion du chapitre 4
CH 5: BEN AROUS, COMME LIEU D’INCLUSION DES ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS
05
94
96
98 102 110 118
120
5.1 STRATÉGIE URBAINE: PARCOURS LYCEE/PROJET 5.2 PROJET ARCHITECTURAL 5.3 Conclusion du chapitre 5
122 132 146
CONCLUSION GENERALE TABLE DES FIGURES TABLE DES MATIERES BIBLEOGRAPHIE
148 150 155 161
INTRODUCTION GÉNÉRALE Trop souvent, les personnes neuro-divergentes sont considérées comme peu performantes dans les domaines professionnels et éducatifs. Par conséquent, on tend à ne pas les accepter dans des établissements éducatifs avec les autres élèves “normaux”(neuro-typiques), ou bien à les accepter, sans qu’un effort ne soit fourni en vue de les aider pour s’intégrer. Plusieurs personnes qui ont influencé la situation des neurodivergents en Tunisie, comme Mme Yamina Hajji, trouvent que cette stigmatisation sociale qui les entoure doit être abolie, car l’éducation est l’un des outils les plus puissants pour permettre aux gens de se distinguer en tant qu’égaux, indépendamment dans des milieux différents. Les gens apprennent et enrichissent leurs capacités à penser de manière critique et créative lorsqu’ils s’engagent dans des conversations au-delà des différences, en particulier lorsque toutes les capacités et tous les attributs des apprenants sont pris en compte. Actuellement, l’inclusion des personnes “handicapées” concerne principalement l’aspect physique, mais il est temps que nous prenions en considération la diversité neurologique. En effet, les personnes neuro-divergentes ont un esprit très sensible à la conception d’un espace, celui-ci peut évoquer de multiples sentiments, émotions et sensations, qui sont directement liés au cerveau. Ainsi, un espace inclusif ne peut être justifié que s’il prend en compte le bien-être de l’esprit et du cerveau. En conséquence, dans ce travail de mémoire nous chercheons à examiner les moyens complémentaires à l’éducation pour que les apprenants soient encouragés et s’engagent dans ce processus. Cette approche optimiste espère participer à la conception d’espaces où différents individus peuvent coexister. Les besoins environnementaux des personnes neuro-divergentes et les interventions spatiales proposées étendent également leurs bénéfices au bien-être des personnes neurotypiques.
P8
PROBLÉMATIQUE: Les espaces que nous habitons répondent aux besoins des personnes neurotypiques. Ainsi, elles ne prennent pas en considération les besoins sensibles des usagers neuro-divergents qui représentent plus que 43% de la population, selon Rain Breaw Michael dans une conférence à l’université de Stanford. Si nous imposons un cadre spatial et un environnement non conforme aux besoins et particularités des personnes neuro-divergentes atteintes de troubles sensoriels, nous les empêcherons de donner le meilleur d’elles-mêmes et surtout chez les adolescents neuro-divergents. Dans le domaine de l’architecture, l’approche de “conception pour la neurodiversité’’ est relativement nouvelle. C’est une sorte de réévaluation de la “conception universelle”des neuro-typiques et une intention de l’abandonner en faveur de la nouvelle convention qui est “La conception universelle inclusive”. Et pour que cette conception soit réellement inclusif elle doit répondre aux différents besoins sensibles de ses usagers, autant les neuro-divergents aussi les neurotypiques, et plus particulièrement les adolescents neuro-divergents. • Quels sont ces besoins sensoriels ? Et comment l’architecture peut- elle répondre à ces besoins? Depuis les années 90 les architectes ont essayés de trouver la réponse à cette question, et c’est là ou l’architecture de l’autisme a eu lieu, mais comme son nom l’indique ce courant architectural vise une catégorie spécifique de neurodivergence (autisme), ce problème a été la raison primaire pour laquelle aujourd’hui des architectes théoriciens, comme Hajer Atti, proposaient la neuro-architecture comme un courant révolutionnaire qui vise à répondre aux besoins de tout type d’usager quelqu’il soit neuro-typique ou neuro-divergent, hyper ou hypo-sensible. Mais comment la neuro-architecture a bénéficié de l’architecture de l’autisme? Et quels sont les critères qu’ils faut les prendre en considération lors du processus de conception pour un lieu dédier aux neuro-divergents et neuro-typiques ? Aujourd’hui en Tunisie, les établissements scolaires suivent une politique d’intégration des élèves neuro-divergents, mais malheureusement cette politique reste uniquement sur le plan théorique. Il n’ya pas de résultats concrets, ni une adaptation du cadre spatial aux besoins de cette population cible. Notre problème principal, consiste à comment créer un environnement approprié aux besoins des adolescents neuro-divergents qui procure un équilibre sensoriel et favorise leur intégration et leur épanouissement dans un cadre urbain et architectural? Comment, plus spécifiquement, la neuro-architecture peut-elle favoriser l’intégration des jeunes adolescents neuro-divergents dans leur cadre de vie? P9
MÉTHODOLOGIE: Dans le but d’acquérir une connaissance approfondie et de former une discussion sur le sujet de la neuro-architecture en faveur de la neurodiversité, nous allons adopter une méhodologie qui s’articule en cinq chapitres sur deux parties. En utilisant cette approche, l’objectif principal sera d’observer dans quelle mesure l’architecture a un effet psychologique et neurologique sur tous types d’usagers. PARTIE I: De l’architecture de l’autisme à la neuro-architecture:
Nous nous intéresserons, dans le premier chapitre, aux différentes 01 notions relatives à la neuroscience, à la neurodiversité et au neurodivergence. Nous aborderons selon différentes visions des psychologues et neurologues, l’effet de l’architecture sur un usager souffrant de troubles sensoriels. Et puis, nous chercherons à comprendre la situation des neurodivergents en Tunisie à travers differents interviews avec des personnes de la communauté. En fin, nous passerons en revue des projets existants en Tunisie comme cas d’etude. Dans le second chapitre, nous introduirons l’architecture de l’autisme, 02 ses concepts et les différentes philosophies et théories fondatrices du courant. Nous allons les décortiquer un par un, en vue d’asseoir les concepts clés de l’architecture de l’autisme et par extension de la neuro-architecture. En suite dans le troisième chapitre, nous allons aborderons la 03 naissance de la neuro-architecture, ses concepts de bases, sa relation avec la biophilie, la technologie et l’architecture sensible tout en nous référant aux exemples de projets réels pour arriver à la fin à créer une grille contenant l’ensemble des critères de base grâce auxquelles nous pouvons concevoir notre projet architectural. PARTIE II: Vers une architecture plus inclusive pour les adolescents neuro-divergents:
Dans le quatrième chapitre, nous ferons une analyse concrète et 04 sensible de la zone choisie et de ses potentialités pour arriver à déterminer et à fixer les contours d’une intervention architecturale et urbaine répondant aux différents besoins des usagers neuro-divergents. Nous arriverons enfin au passage de la structuration à la 05 transformation du lieu. Le cinquième et dernier chapitre montrera la concrétisation de l’intervention architecturale et urbaine sur notre zone d’étude allant de la programmation à la genèse du projet en nous appuyant sur les concepts clés dégagés dans les chapitres précédents.
P 10
Chapitre 1: NEUROSCIENCE ET NEURO-DIVERGENCE Etat de l’art Comprendre les termes scientifiques
Comprendre le thème d’étude
Comprendre la situation des neuro-divergents en Tunisie Rencontres Cas d’étude Concepts fonctionnels
Chapitre 2: L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME Architecture de l’autisme
PARTIE I
Les troubles sensoriels
Les théories de l’architecture de l’autisme Cas d’étude Outils de conception Critères choix du site
Chapitre 3: LA NEURO-ARCHITECTURE Biophilie Architecture sensible
Neuro-architecture
Les outils conceptuels
Technologie Chapitre 4: ADOLESCENT NEURO-DIVERGENTS DE BEN AROUS DE L’INTEGRATION A L‘INCLUION Choix du site PARTIE II
Données du site Analyse du site Chapitre 5: BEN AROUS, COMME LIEU D’INCLUSION DES ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS Etude conceptuelle Projet architectural Etude fonctionnelle
Figure n1: schémas récapitulatif de la méthodologie , source Auteur.
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Here’s to the crazy ones. The misfits, the rebels, the troublemakers, the round pegs in the square holes, the ones who see things differently. and while some may see them as the crazy ones, we see genius, because the ones who are crazy enough to think that they can change the world, are the ones who do. Steve Jobs, 1997,[1]
À ceux qui sont fous, Les inadaptés, les rebelles, les fauteurs de troubles, les chevilles rondes dans les trous carrés, ceux qui voient les choses différemment. Tandis que certains les considèrent comme des fous, nous voyons du génie, car ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font. Steve Jobs, 1997- Traduit par l’Auteur.
[1] The Iconic Think Different Apple Commercial Narrated by Steve Jobs, https://fs.blog/steve-jobs-crazy-ones/, consulter le 22/05/2022.
P 12
ETAT DE L’ART: Pour fixer notre positionnement par rapport au thème choisi, nous allons tout d’abord commencer par la recherche de l’état de l’art pas seulement dans la Tunisie mais aussi dans le monde.
EN TUNISIE
PRÉSENTATION:
2017
2017
TITRE : Préscolarisation d’un Autiste. PAR : Djedid Awatef THEMATIQUE : Architecture de l’autisme REPONSE : Thérapie+ Education+Box sensoriel +Espaces de sensibilisation TERRAIN : LA MARSA
TITRE : Centre d’hebergementet de prise en charge dedié aux adultes autistes PAR : Wael Zouiter THEMATIQUE : Architecture de l’autisme REPONSE : Thérapie+ Education+ Logements+ Parcours sensoriel TERRAIN : MAHDEYA
TITRE : L’espace à l’epreuve de l’autisme PAR : Hana Oueslati THEMATIQUE : Architecture de l’autisme REPONSE : Thérapie+ Logements+ Activités socio-culturelles TERRAIN : SFAX
2018
CONCEPTS RETENUS:
BOX SENSORIEL PROJET Figure n2: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
=> Le box sensoriel est le coeur du projet.
PARCOURS SENSORIEL PROJET
Figure n3: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
ARCHITECTURE INCLUSIVE
AUTISTES
=> Le projet est au coeur du parcours sensoriel.
=> On accueille la communauté neurotypique par des activités socio-culturels qui les regroupent avec les neurodivergents.
ACTIVITES SOCIO-CULTURELS
Figure n4: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
P 13
DANS LE MONDE
PRÉSENTATION
2020
CONCEPTS RETENUS:
TITRE : Neurodiversity in Architecture THEMATIQUE : Architecture de l’autisme REPONSE : Education+Box sensoriel +Espaces de sensibilisation+ Activites culturelles TERRAIN : USA DETROIT
ARCHITECTURE DE L’AUTISME
NEURO-DIVERSITE
ARCHITECTURE INCLUSIVE
AUTISTES
=>L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME EST INCLUSIVE Figure n5: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
TITRE : Autonism THEMATIQUE : Architecture de l’autisme REPONSE : Parcours sensoriel +Box sensoriel + Activites culturelles TERRAIN : EGYPT
2020
2020
P 14
=> CHERCHER UNE ARCHITECTURE QUI GUARANTISSE L’AUTONOMIE DES AUTISTES.
ARCHITECTURE DE L’AUTISME
AUTISTES
AUTONOMIE
Figure n6: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
THESE EN ARCHITECTURE A UNIVERSITE DE GLASGOW EN 2012 AUTEUR : LARA FOWLER SUJET : ETUDE DE LA NEUROARCHITECTURE
ARCHITECTURE SENSIBLE
NEUROARCHITECTURE
TECHNOLOGIE
ARCHITECTURE NEUR-OMORPHIQUE
Figure n7: schémas explicatifs du concept, source Auteur.
=>L’ARCHITECTURE NEURO-MORPHIQUE EST LE FUTUR DE LA NEURO-ARCHITECTURE.
SYNTHÈSE : La neuro-diversité dans l’architecture est un sujet très peu traité dans le monde et encore moins en Tunise . Et comme nous l’avons présenté précédement tous projets de recherches se concentrent sur les autistes et l’architecture de l’autisme. Ajoutons à cela le fait que la société est très peu sensible, en général, aux différents types de neuro-divergences tels que l’autisme et la dyslexie.
NEURO-DIVERSITE
TSA
DYSPRAXIE TDAH
DYSLEXIE
SUJET TROP ÉTUDIÉ
SUJET PEU TRAITÉ
SUJET PAS TRAITÉ
DYSCALCULIE TORETTE
SUJET PAS TRAITÉ
MAIS PAS DE RECHERCHE SUR LA RELATION ENTRE NEURODIVERSITE ET L’ARCHITECTURE Figure n8: schémas récapitulatif de l’état de l’art, source Auteur. • TSA : Troubles du Spectre Autistique • TDAH : Troubles D’Attention et d’Hyper-activité
POSITIONNEMENT : Le but de ce projet de mémoire est d’arriver à créer un espace inclusif pour cette communauté et qui permette la sensibilisation de la société tunisienne au bienfaits de la neurodiversité.
SOCIETE PAS SENSIBLE
PAS ASSE DE RECHERCHE DANS LE DOMAINE
BESOIN D’UNE MINORITE
COMMUNAUTE EXCLUE
Figure n9: schémas de conclusion, source Auteur.
PROBLEMATIQUE
P 15
PARTIE 1
DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME A LA NEURO-ARCHITECTURE
P 16
«Tout l’enjeu de l’architecture est d’établir des relations émotionnelles au moyen de matières premières » Le Corbusier. La fonction principale de l’environnement bâti est de fournir un abri qui nous protège des menaces environnantes. Un bâtiment bien conçu doit répondre aux besoins principaux des usagers qui l’occupent ainsi de leur confort . Par ailleurs, d’après Le Corbusier, l’architecture ne doit pas seulement nous servir, mais aussi nous émouvoir. La neuro-architecture peut être définie comme un environnement conçu selon les principes des neurosciences qui permettent d’établir des espaces tendant à améliorer les capacités cognitives, évitant le stress et stimulant le cerveau. Ceci dit, la neuro-architecture est aussi une alchimie entre plusieurs courants qui la précédent, principalement l’architecture de l’autisme. Tout le travail que nous allons mené dans cette première partie consiste à chercher à savoir comment l’architecture de l’autisme a influencé la neuro-architecture, et à dégager les outils nécessaires pour la conception d’un projet qui accueillera des personnes neuro-divergents.
P 17
CHAPITRE 1:
NEURO-SCIENCE ET NEURO-DIVERGENCE
P 18
«La relation entre santé et environnement a été prise en compte depuis de nombreuses années par des disciplines très diverses (biologie, médecine, psychologie, épidémiologie…) pour identifier et évaluer l’impact d’un certain nombre de composants biochimiques présents dans l’environnement sur l’organisme humain. »[1] Selon G-N Fischer et V. Dodeler, les liens qui peuvent exister entre l’environnement et la santé de l’usager ont depuis longtemps été des sujets de questionnement. Par contre, les études sur les liens entre l’environnement et la santé cognitive sont plus récentes mais très riches grâce à l’évolution constante de la neuroscience. Dans ce chapitre, nous allons chercher à quel niveau le développement de la neuroscience a affecté le mouvement de la neurodiversité, Comment cela se reflète en Tunisie, Et quel bienfait peut on dégager par le biais de l’architecture.
[1] Zelia Couquet, Autisme et bienveillance architecturale : archétype de l’atypie exacerbant le pouvoir de l’architecture, mémoire de post-master Recherches
P 19
1.1 NEURODIVERSITÉ ET NEURO-DIVERGENCE: 1.1.1 GENÈSE DE LA NEURODIVERSITÉ: 1. ORIGINE DU TERME ”NEURODIVERSITÉ”: La personne qui a inventé le terme est Judy Singer, maman d’un enfant autiste. Dans ce qui suit, nous allons parler des conditions dans lesquelles elle a proposé ce terme. “Chacun est différent, tu dois accepter les gens tels qu’ils sont.” [1] une phrase dite par son père et qui est restée gravée dans sa tête. Dans un article publié en 1999, Judy Singer expliquait que sa mère lui a toujours semblé très différente. Et lorsqu’elle eut elle-même une fille, elle découvrit que sa fille présentait, dès l’âge de 2 ans, des signes d’autisme et que son comportement ressemblait à celui de sa grand-mère. Suite à une période de chômage, elle s’inscrit à l’université pour étudier les déficiences mentales. Mike Oliver, Irving Zola et Jenny Morris lui ont donné une assise théorique et historique afin de comprendre plus sa propre expérience. Ces chercheurs, qui lui ont servi d’exemple, ont développé une vision sociale du handicap, interrogeant la représentation du handicap comme affaire personnelle d’ordre médical et dans une perspective socio-politique. Ce modèle correspond à une vision différente du handicap, qui se concentre davantage sur les conditions sociales qui stigmatisent et limitent les capacités plutôt que sur les déficiences des personnes qui dévient de la “norme”. A la fin des années 1990, elle met le terme « neurodiversité ». Elle le définit comme un nouvel élément appartenant aux catégories : classe, genre, race, groupe ethnique... pour développer de nouvelles perspectives concernant le modèle social de l’handicap.
2. DIFFUSION DU CONCEPT: Ce concept de neurodiversité s’est rapidement diffusé dans les journaux. Dans le New York Times du 30 Juin 1997, Harvey Blume décrit les échanges entre la communauté autiste. “Une nouvelle rhétorique s’est développée et ce mouvement s’est généralisé parmi les personnes diagnostiquées avec un problème qualifié de santé mentale (syndrome bipolaire, déficit d’attention, schizophrénie, etc.) et qui s’identifient comme un individu avec un cerveau qui fonctionne différemment de celui d’une personne ayant des problèmes de santé mentale.” (Martin, 2007).[1] En 2003 au Royaume Uni, l’association DANDA (Developmental Adult Neuro-Diversity Association) a été créée pour défendre les droits des personnes neuro-divergentes. Elle regroupe toutes les catégories: dyspraxie, hyperactivité, syndrome d’Asperger, autisme et dyslexie. Dans ce qui suit nous allons présenter la notion des neuro-divergents, en nous attardant sur la manière à travers laquelle ils appréhendent l’espace. P 20 Chapitre 1
1.1.2 NEURODIVERSITÉ: 1. LES NEUROSCIENCES: Les neurosciences comprennent toutes les études scientifiques du système nerveux: le cerveau, la moelle épinière et les nerfs. Différentes échelles de recherche que nous connaissons sont à l’origine des neurosciences cellulaires, moléculaires, la neurophysiologie ou encore les neurosciences cognitives.
2. NEURODIVERSITÉ : Le terme fait référence à une variété de personnes, mais il est souvent utilisé dans le contexte des troubles du spectre autistique, ainsi que d’autres troubles neurologiques tels que le TDAH ou d’autres troubles du développement[2]. Le mouvement de la neurodiversité a émergé au cours des années 1990, visant à accroître l’acceptation et l’inclusion de ces personnes tout en embrassant les différences neurologiques[3].
3. NOTION DES NEURO-TYPIQUES :
Figure n10: parapluie de la neurodiversité, source Auteur.
Neurotypique, Forgé à l’origine au sein de la communauté autiste. Par opposition des neuro-divergents le terme “neurotypique” désignait, sans connotation de valeur, toute personne ne présentant aucune(s) condition(s) neurologique(s) différente (s) de la « norme »[2].
4. NOTION DES NEURO-DIVERGENTS : Certaines personnes définissent les neurodivergents par les personnes qui dévient de la « norme neurologique »[4]. Le Dr. Tarek Kacem, quant à lui, définit par neuro-divergent, toute personne dont la (ou les) condition(s) neurologique(s) sont différentes de la « norme ».
5. NOTION DE LA NEURO-DIVERGENCE : La neuro-divergence est terme qui fait référence à toute déviance neurologique de “la norme”. Elle contient la dyscalculie, la dyslexie, la dyspraxie, le syndrome de Guill de Tourette, les troubles d’attention et d’hyperactivité (TDAH) et l’autisme.
Figure 11: Balance, http://howbabycomic. com/comic/hb464/
[1] pièce de recherche :Neurodiversité : une autre façon de penser, Brigitte Chamak et Beatrice Bonniau, en 2014. [2] Article Neurodiversité de Wikipédia en français, https://fr.wikipedia.org/wiki/Neurodiversit%C3%A9 [3]“ Autistes: une place parmis les autres ?”, Arte Documentaire 2015. [4]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012.
Neuro-science & Neuro-divergence
P 21
1.1.3 NEURODIVERGENCES ET ESPACE: 1. TYPES DES NEURO-DIVERGENCES : Le tableau suivant figure les définitions des différents types de neuro-divergence. Nous dégagerons pour chacun les défis qui peuvent affecter l’experience avec l’espace architectural.
---
--
-
DYSLEXIE
DYSPRAXIE
Figure n12: tableau d’un dyscalculique dessiné par Shawn Coss
Figure n13: tableau d’un dyslexique dessiné par Shawn Coss
Figure n14: tableau d’un dyspraxique dessiné par Shawn Coss
Selon l’institut des troubles de l’apprentissage, la dyscalculie est un trouble d’apprentissage qui touche les enfants et affecte les apprentissages dès les premières années d’école. [1].
Selon l’institut des troubles d’apprentissage, la dyslexie est un trouble d’identification des mots écrits. Les causes de cette difficulté de lecture sont donc d’origine neurologique et génétique [2].
Selon le National Center for Learning Disabilities, la dyspraxie est un trouble neurologique qui peut entraîner une mal coordination et un déséquilibre corporels.[3],[4]
DYSCALCULIE
LES DEFIS 1. 2. 3. 4.
problèmes de mémoire problèmes d’orientation problèmes de perception problèmes de communication
LES DEFIS 1. problèmes avec le repérage temporel 2. problèmes de coordination 3. problèmes de perception 4. problèmes de comprendre les symboles 5. problèmes de communication
LES DEFIS 1. 2. 3. 4.
fatigue problèmes de balance problèmes de perception problèmes de communication 5. problèmes de coordination
[1] What is dyscalculia?, The Understood Team, https://www.understood.org/articles/en/what-is-dyscalculia, consulter le 14/11/2021 [2] Dyslexia, David Perlstein, MD, MBA, FAAP, https://www.medicinenet.com/dyslexia/article.htm, consulter le 14/11/2021 [3]DSM5: Diagnostic and Statistical Manual, Fifth edition [4] What is dyspraxia? , December 8, 2017, https://www.medicalnewstoday.com/articles/151951#what_is_dyspraxia, consulter le 14/11/2021
P 22 Chapitre 1
Nous verrons les illustrations des différents types de neuro-divergence conçues par l’artiste Shawn Coss à travers lesquelles, il exprime sa propre interprétation des principaux défis qui rencontrent ces personnes chaque jour.
+
++
GUILLE DE TOURETTE
TDAH
AUTISME
Figure n15: tableau de guille de tourette dessiné par Shawn Coss
Figure n16: tableau d’un TDAH dessiné par Shawn Coss.
Figure n17: tableaud’un dessiné par Shawn Coss.
Selon l’institut des troubles d’apprentissage la Syndrome de Gilles de la Tourette, est une forme de tic caractérisée par une incoordination motrice causé par une perturbation au niveau du système dopaminergique[5].
Les personnes atteintes de troubles d’attention et d’hyperactivité ont du mal à se concentrer et à accomplir des tâches moins complexes. Ils ont souvent du mal à rester assis, et agissent souvent de manière impulsive[6].
L’autisme est un trouble neuro-développemental d’expression variable caractérisé par des difficultés dans l’interaction sociale, et des comportements à caractère restreint ou répétitif[7].
LES DEFIS 1. 2. 3. 4.
+++
fatigue problèmes de coordination problèmes de balance problèmes de communication 5. problèmes de perception 6. les mouvements répétitifs
LES DEFIS 1. 2. 3. 4.
autiste
LES DEFIS
fatigue problèmes de balance problèmes de perception problèmes de communication 5. problèmes de mémoire 6. problèmes de concentration 7. problèmes de coordination
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
fatigue problèmes de balance problèmes de perception problèmes de communication problèmes de mémoire problèmes de concentration problèmes de coordination hyper et hypo sensibilité
[5]LE SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE, institue du cerveau, https://institutducerveau-icm.org/fr/syndrome-gillestourette/#:~:text=C’est%20une%20maladie%20neuropsychiatrique,des%20vocalisations%20(tics%20sonores), consulter le 14/11/2021 [6] Everything You Need to Know About ADHD, Traci Angel, https://www.healthline.com/health/adhd, consulter le 14/11/2021 [7] L’autisme : qu’est-ce que c’est ?, PasseportSanté, https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche. aspx?doc=autisme, consulter le 14/11/2021
Neuro-science & Neuro-divergence
P 23
2. NEURO-DIVERGENCE: ENTRE DÉFIS ET BESOINS : Le tableau suivant nous essayons de dégager les défis en commun entre tous les neuro-divergences. LES DEFIS
LES BESOINS
1. fatigue
1. la sécurité
2. problèmes de comprendre les symboles
2. faciliter la lecture de l’espace
3. problèmes avec le repérage temporel
3. éviter les surprises
4. problèmes d’orientation
4. créer des repères
5. problèmes de balance
5. la sécurité
6. problèmes de perception
6. faciliter la lecture de l’espace
7. problèmes de communication
7.
8. problèmes de mémoire
8. créer des repères
9. problèmes de concentration
9. préserver des espaces neutres
10. problèmes de coordination
10. la sécurité
11. hyper et hypo sensibilité
11. préserver des espaces stimulants
12. les mouvements répétitifs
12. la sécurité
Les défis montré par le tableau précédent sont essentiellement du aux troubles sensoriels.
1.2 TROUBLES SENSORIELS : 1.2.1 NOTIONS GÉNÉRALES: “ Le corps nous occupe et préoccupe sans cesse.” Pallasma [1] Notre corps nous aide à agir face à ce qui se passe autour de nous, dans notre environnement. Mais parfois ce corps devient très sensible face à un nombre de stimuli qui peuvent être gênants et dans ce cas on parle des troubles sensoriels[2]. Les troubles sensoriels[3], parfois appelés « hyperréactivité » ou « hyporéactivité », modifient la perception des stimulations et peuvent toucher un ou plusieurs organes sensoriels : le nez, les yeux, les oreilles, la langue, l’équilibre ou encore la peau dans son ensemble. Selon l’association psychiatrique américaine l’origine de ces troubles sensoriels est le système nerveux central, en particulier dans l’analyse des signaux de l’environnement et du corps, qui se compose de deux fonctions : • la modulation: permet d’ajuster la réponse du cerveau et du corps à une stimulation donnée. => une personne atteinte de trouble sensoriel devient hyper-sensible ou au contraire hyposensible. Exemple: le toucher ou les odeurs sont alors vécus comme désagréables ou douloureux. Ou le contraire, vécus avec une totale indifférence[4] [5].
c’est délicieux! vous voulez le tester ?
fromage
c’est délicieux! vous voulez le tester ?
1
fromage
2
Figure n18: hyper-sensibilité et hypo-sensibilité, source Auteur. [1]PALLASMAA Juhani, Le regard des sens, Paris, Édition du Linteau, 2010, p. 37 [2]“ Autistes: une place parmis les autres ?”, Arte Documentaire 2015. [3]DSM5: Diagnostic and Statistical Manual, Fifth edition. [4]Nejib Belkadhi, regarde moi, 2018, 96 min. [5]Jerry Rothwell,the reason i jump, (ecrivain:Naoki Higashida), 2020, 1h et 22min.
P 24 Chapitre 1
• la conceptualisation sensorielle: est la capacité de comprendre, d’interpréter et d’anticiper les stimulations. => Une mauvaise compréhension des stimulis peut engendrer des troubles du comportement, c’est-à-dire une réponse plus rapide, plus longue ou plus intense aux stimulations sensorielles par rapport à d’autres personnes. Exemple: 1. une hypersensibilité à la lumière 2. hypersensibilité au bruit 3. l’impossibilité de supporter des vêtements sur la peau 4. une insensibilité aux odeurs [4] [5].
sensibilité au lumière directe
sensibilité au bruit
2
1
Figure n19: hyper-sensibilité au bruit et au lumière, source Auteur.
• L’hyposensibilité se produit lorsqu’une personne est insatisfaite des stimuli qui l’entoure et qu’elle a besoin de rechercher des stimuli supplémentaires pour se sentir satisfaite. • L’hypersensibilité se produit lorsqu’une personne devient mal à l’aise lors de rencontres mineures avec des stimuli environnementaux.
1.2.2 LES SOUS-CATÉGORIES DES TROUBLES SENSORIELS: Les sens ne sont pas des « fenêtres » sur le monde ou bien des « miroirs » qui servent à enregistrer les sensations en toute indifférence, plutôt ce sont des filtres qui retiennent dans leur tamis ce que l’individu a appris à y mettre ou bien ce qu’il cherche justement à identifier en mobilisant ses ressources. Les chercheurs ont montré que ces tamis sont différents d’une personne à unne autre. Ce qui crée vraiment des expériences personnelles et ce qui définit les préférences de chacun. [1]
Une sous stimulation:
Une surstimulation:
les informations sont
le filtrage des informations n’est
bloquées à l’exterieure.
pas fonnctionnel ou pas suffisant.
Hypostimulation
Neutre
X
Hyperstimulation
Figure n20: le filtrage des informations reçues, source Auteur.
Selon le DSM5 les troubles sensoriels se résument dans 3 sous-catégories: 1. Les troubles de la modulation sensorielle: C’est la difficulté de traiter une information sensorielle au niveau du cerveau. Dites aussi troubles de l’intégration sensorielle. 2. Trouble sensori-moteur: C’est la difficulté de garder sa posture ou/et la difficulté de contrôler quelque mouvements elle peut être accompagnée par une déficience auditive et phonologique. Neuro-science & Neuro-divergence
P 25
3. Trouble de la discrimination sensorielle: C’est la difficulté de distinguer entre les informations importantes et celles secondaires. Ce problème se crée généralement au niveau de la relation entre le cerveau et les autres parties du système nerveux. Les troubles sensoriels Les troubles de la modulation sensorielle
Trouble sensori-moteur
Trouble de la discrimination sensorielle
Hypersensibilité
Dyspraxie
Vision
Hyposensibilité
Trouble postural
Audition
Recherche sensorielle
Toucher Gout/ Odorat Posture/ Mouvement Figure n 21: Le diagnostic de SPD selon le modèle de Miller (2007), source Auteur.
1.2.3 SYNTHÈSE : On conclut que la relation entre neuro-divergent et espace est totalement différente de celle du neuro-typique, car leurs expériences sont directement affectées par les défis qu’ils rencontrent tous les jours et qui sont causé par leur neuro-divergence .
AUTISME TDAH
Ce qui crée tout un spectre entre la personne neuro-typique et celle neurodivergente, c’est un domaine tellement vaste que les neuro-chercheurs ont constaté que si on reconnaît une personne neuro divergente on ne peut jamais dire qu’on connaît la neurodiversité. Ce spectre varie d’une divergence modérée à une autre forte, autrement dit de l’hyposensible à l’hypersensible. Ceci est basé sur l’ensemble des défis de chaque type de neuro-divergence. P 26 Chapitre 1
DYSPRAXIE DYSLEXIE DYSCALCULIE TROUBLE dimensions
TROUBLE D’orientation PROBLEMES DE COORDINATION probleme de securite trouble d’attention hyper/hypo sensible
Figure n22: Relation entre les différentes formes de divergence, source Auteur.
Troubles associés
La relation entre ces neuro-divergences n’est pas une relation d’addition à la même catégorie (neurodiversité) mais plutôt une relation d’inclusion : chaque type est inclus l’un dans l’autre comme le montre le schéma suivant.
TOURETTE
Selon cette relation spectrale montrée par le shéma dessous, si un espace est adapté à des personnes hypersensibles cela va être automatiquement adapté aux autres avec sensibilité modérée. En se basant sur ces deux constatations ( l’inclusion et la relation spectrale ) on arrive à déduire que l’autisme est le type de la neuro-divergence le plus englobant de presque tous les défis qui peuvent altérer l’expérience d’un usager neuro-divergent. Aussi, ces symptômes existent sur les deux bornes du spectre montré. C’est pour cette raison que par la suite de notre travail nous allons cibler la catégorie des autistes, et essayer de comprendre l’architecture de l’autisme.
++++
l’hyper-sensible AUTISME
TDAH TOURETTE SYNDROME
DYSPRAXIE DYSLEXIE
DYSCALCULIE NEUROTYPIQUES
0 NEUTRE
DYSCALCULIE
TOURETTE SYNDROME
DYSPRAXIE DYSLEXIE
TDAH AUTISME
l’hypo-sensible
----
Figure n24: spectre de sensitivité du plus sensible au moin sensible, source Auteur.
Figure n23: tableau dessiné par Shawn Coss.
Neuro-science & Neuro-divergence
P 27
1.3 NEURO-DIVERGENCE EN TUNISIE : 1.3.1 LA PLACE DES NEURODIVERGENTS EN TUNISE: L’adolescence
est
une
période très fragile, quelque soit le cas de la personne (neurotypique ou autres). Mais avec la neurodivergence, surviennent plus de défis tels que l’hypersensibilité et les problèmes à comprendre et à manipuler ses propres sentiments ce qui est généralement le résultat de l’anxiété sociale, la dépression, les problèmes de colère...[1] Ceci dit, l’adolescence est un âge critique pour ceux qui peuvent garantir
l’autonomie
à
l’âge
adulte ou bien l’inverse à causer des troubles mentaux ou de personnalité développés pendant l’adolescence. [2] Or en Tunisie, la plupart du temps, cette
catégorie
est
négligée
par les autorités comme par les concepteurs.
Figure n25: situation des neurodivergents en Tunisie, source Auteur.
Tout au long de la recherche sur les données statistiques et sociales des neuro-divergents tunisiens nous n’avons pas trouvé assez de références ni scientifiques ni architecturales. Sur la base d’une enquête menée entre La Marsa et l’avenue Habib Bourguiba, j’ai pu observer que plusieurs personnes ne connaissent ni le terme de neurodiversité ni celui de l’autisme et la majorité assimile l’autisme à un retard mental. Pour mieux comprendre la place des neuro-divergents en Tunisie, nous avons décidé de réalisé différentes rencontres avec des personnes de la communauté : un professeur, un parent et une personne activiste. [1]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach, Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [2]DSM5: Diagnostic and Statistical Manual, Fifth edition.
P 28 Chapitre 1
1.3.2 RENCONTRES AVEC DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ: Pour arriver à comprendre la situation des adolescents en Tunisie, nous avons besoin de communiquer avec des personnes de leurs entourage; Familiale - éducatif et social. Alors, dans ce qui suit nous allons faire des rencontres avec un professeur, un parent et une personne activiste.
1. RENCONTRE AVEC UN PROFESSEUR: Mme Sonia - Professeur d’arabe, Lycée Ben Arous Je dois connaitre tous sur le sujet
Comment gérez-vous votre classe ?
Perdre sa motivation
r-fi xa t pe Hy rio
sit
é
C’est trop facinant !
Cu
“Dans une classe j’ai entre 4 et 6 élèves neuro-divergents qui ont apporté un certificat de diagnostic. Mais honnêtement je pense que le nombre est plus grand que ça car les familles sont pas toutes capables de payer les frais du diagnostic.”
ion
Combien d’élèves neuro-divergents avez-vous dans votre classe ?
C’est ennoyant et fatigant
Pour quoi je m’ete interressé par ce sujet ?
Figure n26: cycle d’impulsion pour un neuro-divergent, source Auteur.
“C’est trop difficile de gérer un groupe d’ élèves quand tu as quelqu’un qui est trop agité pendant la séance mais j’essaye de l’occupé.”
Je ne peux pas me concentrer
Quels types de problèmes doivent-ils confronter dans chaque séance ? “Tout d’abord le probléme d’écriture, j’ai un élève dyslexique qui n’écrit rien. je ne sais absolument pas que faire face à une telle situation. du coup, je choisis à chaque séance un de ses amis pour écrire à sa place. Il est facilement distrait à cause des différentes sources de bruits. Il est hyperactif et trop agité par rapport aux autres élèves ce qui crée des problèmes au cours de la séance aussi.” Que proposez-vous comme solution ?
Figure n27: difficulté d’écriture, source Auteur.
sensible aux bruits
se perdre dans leurs pensés
problèmes de concentration
perdre les choses distraction facile
Figure n28: difficulté de concentration, source Auteur.
“Je pense que l’état et le ministère de l’éducation doivent prendre des mesures sérieuses dans ce genre de situation urgente! Par exemple, faire des sessions de formation pour les professeurs chaque semaine sur les différentes maniéres d’engager un élève neuro-divergent dans un système éducatif inclusif.”
CHANGER!
Figure n29: changer le système éducatif, source Auteur.
Neuro-science & Neuro-divergence
P 29
2 RENCONTRE AVEC UN PARENT: Mme Leila, 48 ans, Maman de Fares, Un enfant autiste Aime-il interagir avec les autres ? “Aller à l’école avec d’autres personnes ne le dérange pas, contrairement à ce que les gens croient, en fait, ils aiment vraiment la socialisation. Mon fils a son groupe d’adolescents préférés, avec qui il sort toujours et qui sont très gentils avec lui. Mais en général, leur plus grande peur est l’harcèlement, qui devient trop fréquent de nos jours !”
Figure n30: interactions sociales, source Auteur.
Quels types d’espaces peuvent aider votre fils à se calmer en cas d’explosion ? “A la maison, il a une petite tente dans sa chambre. Lorsqu’il se sent hyperstimulé ou stressé il va se cacher là bas. Mais en général, il préfère des espaces à petite taille pour qu’il se sente en sécurité comme sous la table ou dans un placard. Je pense que le critère le plus important pour lui est la sécurité. Fares aime aussi beaucoup les papillons, il a une collection de 120 papillons de différents types il les connait par cœur, peut-étre c’est pour cette raison qu’il adore les espaces verts et les jardins. Il aime mentionner les types de fleurs qui attirent les différents types de Figure n31: chercher le confort papillons. Alors, j’organise chaque semaine deux sorties d’exploration pendant une phase d’explosin, source Auteur. dans le parc El Mountazah à Mourouj 2.” Est ce qu’il aime explorer un nouvel espace généralement ? “Oh, alors là pas du tout ! Fares n’aime pas du tout les surprises. Il a une routine “stricte” qu’il faut préserver pour éviter les explosions. Maintenant puisqu’il est agé de 16 ans, il essaie parfois de sortir de sa zone de confort il pense qu’il est temps d’avoir un peu d’autonomie. En général, dans un tel cas, un espace simple, minimaliste, prévisible et facile à comprendre va certainement faciliter l’expérience.”
Figure n32: sur-stimulation, source Auteur.
Y-a-t-il des particularités spatiales que vous proposez les éviter ? “Oui, le bruit est à éviter complètement pour lui, il commence à avoir une explosion lorsqu’il y a plusieurs sources de bruits en même temps. Il est trop sensible à la lumière directe c’est pour cela au’il porte toujours des chapeaux et des lunettes contre le soleil, parfois il les met même dans la classe, je comprends que cela peut déranger les professeurs mais je pense que si vous avez pensé à ce problème dès le début en tant que architecte peut être vous auriez pu éviter une telle situation.”
P 30 Chapitre 1
Figure n33:hyper-sensibilité, source Auteur.
3 RENCONTRE AVEC MME YAMINA HAJJI: Maman d’un enfant autiste, Directrice du Centre Halim Comment vous décrivez la situation de la communauté des neuro-divergents en Tunisie aujourd’hui?
Figure n34: PAS SATISFAISANT!, source Auteur.
“Aujourd’hui, tout le monde connait le statut de la communauté des neuro-divergents et surtout des autistes. C’est un groupe de personnes marginalisées, bien qu’aujourd’hui on parle de 6% des naissances annuelles sont des enfants autistes. Aujourd’hui on parle des femmes et des hommes autistes qui n’ont pas trouvé leur chance de s’engager dans la vie comme toute autre personne! Tous les efforts fournis sont des tentatives personnelles de bénévoles ou d’associations actives sur le terrain. Mais malgré tous ces efforts, on est encore dans la phase des “asiles” villages tels que l’hôpital Razi et le centre des enfants autistes à Sidi Hassine Sijoumi!”
Ont-ils été intégrés aux systèmes éducatifs ?
sensible aux bruits
se perdre dans leurs pensés
problèmes de concentration
perdre les choses distraction facile
Figure n35: fausse méthodologie !, source Auteur.
“La méthode utilisée aujourd’hui par la ministère de l’éducation n’est pas solide et ne portera aucun fruit dans le futur. Elle est basée sur une comité qui accepte (ou pas) l’enfant dans une école avec la condition qu’ils apportent un compagnon. D’autre part, c’est tout ce qu’ils ont exigé. Alors, les programmes éducatifs n’ont connu aucun changement pour accepter les enfants autistes. Même pour les enseignants, ils ne sont pas bien encadrés. Ce qui fait que ces pauvres enfants généralement quittent l’école dès leur 7ème année au collège.”
Quelles sont vos propositions face à ces problèmes ?
CHANGER!
Figure n36: changer la situation !, source Auteur.
“Tout d’abord, on a proposé de réviser la loi 48 pour qu’elle garantisse les droits des neuro-divergents. D’autre part, nous: les parents des enfants autistes; des avocats, des juridictions, et des spécialistes dans le domaine de la psychiatrie, et en tant que bénévoles, nous avons décidé de proposer un projet de loi dans lequel on a proposé une nouvelle définition des notions clés du concept de la neurodiversité. Le but, c’est de garantir le respect de cette communauté de personnes marginalisées et de garantir leurs droits car ces personnes sont avant tout des citoyens tunisiens!”
4 SYNTHÈSE: => La communauté des neuro-divergents en Tunisie a été pendant longtemps marginalisée, et malgré tous les efforts qui ont été fait pendant ces dernières années leur intégration semble être difficile sans avoir pensé à l’architecture comme première étape. Neuro-science & Neuro-divergence
P 31
1.3.3 ÉVOLUTION DES ESPACES DÉDIÉS AUX NEURO-DIVERGENTS À TUNIS: 1. DE L’ASILE À L’INTEGRATION: La notion de l’handicap n’est pas une nouvelle notion pour toutes les personnes qui sortent de la “norme”. Elle a commencé dès les années 40 quand on a créé une architecture psychiatrique asilaire : “une architecture de grand site situé à l’écart et au plus loin des villes, guidée par une structure orthogonale, construite sous un mode pavillonnaire”[1]. C’est une architecture monumentale, constituée de hauts murs et des cours et jardins de sauts-de-loup, qui limitent tous les liens avec l’extérieur. Les patients ne sortaient que très rarement en dehors de l’enceinte de ces murs. Ses concepteurs sont en totalité quelques figures de la psychiatrie à cette époque tels Pinel, Tenon et Esquirol. Ils plaident contre les situations carcérales dans lesquelles étaient cantonnés les « insensés » ou les “fous”, et en faveur de lieux et d’espaces novateurs. Le premier projet conçu durant les années 30 est l’hôpital de Razi la Mannouba, conçu dans le principe de l’asile village. Il se compose d’un ensemble de pavillon chacun est dédié à la gestion d’un trouble. Cet hôpital a subi beaucoup de changement, par l’ajout d’extensions durant les années 60 parmi elles le pavillon freud dédié aux personnes autistes de toutes les catégories d’âges.
Pavillion freud
figure n37: schémas d’implantation, source Auteur.
Entré principale
[1]EBERSOLD Serge, “Autour du mot , “inclusion””, Recherche et formation, n°61, 2009, pp 71-83. [2] Magazine Journal intime, Bienvenue chez les fous: Mon séjour à l’hopital psychiatrique Razi (Mannouba), Wounded,2009: https://talent.paperblog.fr/2543181/bienvenue-chez-les-fous-monsejour-a-l-hopital-psychiatrique-razi-mannouba/
P 32 Chapitre 1
Dans ce type d’établissement, les parents sont confrontés à différents problèmes tels que : • La réputation de l’hôpital les pousse à se cacher et à ne pas demander de l’aide. [2] • L’organisation spatiale: le pavillon freud est supposé accueillir des enfants autistes mais le parcours vers ce pavillon est trop stimulant pour une personne hypersensible. [2]
Figure n 38: schémas de circulation, source Auteur.
• L’intérieur du pavillon n’est pas suffisamment organisé de façon qu’on ne peut pas facilement savoir vers ou le parcours va nous mener, il n’y a pas de zoning des espaces privés et communs, tous les espaces accessibles à tout le monde. [2]
A- ORGANISATION SPATIALE: L’organisation à l’intérieur de ce pavillon est identique aux autres pavillons voisins, on n’a pas cherché à satisfaire les besoins sensoriels des usagers autistes. Donc on se trouve face à une une organisation spatiale qui cause la surstimulation à cause de l’effet de surprise et la confusion à cause de l’absence du zoning.
B- AMBIANCES INTÉRIEURES: L’espace manque d’ambiance à l’intérieur: l’éclairage naturel est insuffisant ou absent dans des espaces, et dans d’autres il est trop présent. Il y a un changement dramatique de volume d’un espace à l’autre sans prévoir un espace de transition.
figure n39: organisation spatiale et ambiances.[2]
C- SYNTHÈSE: => Avoir des espaces accueillant des usagers à besoins atypiques et qui offrent une telle qualité spatiale était inhumain. Et c’est là ou nous avons commencé à chercher une nouvelle vision à l’égard de ces asile villages. Neuro-science & Neuro-divergence
P 33
2 NOUVELLE VISION DE L’ASILE VILLAGE: Avec la découverte des neuroleptiques [1], vers la fin des années 40, qui servent à apaiser les patients, ils, les architectes, ont alors commencé à penser les bâtiments d’une manière différente, à la recherche de bâtiments plus modernes, plus confortables, mais surtout plus ouverts. Permettant aussi de contribuer au bien-être des personnes à “handicap neurologique”. [2] “Plus nos déficiences sont importantes, plus la qualité et le rôle des structures spatiales et architecturales peuvent être décisifs pour prévenir, réduire ou aggraver les déficiences.” affirmait B.Quentin[2], lors des Journées Nationales de Metz en 2011 sur le logement comme enjeu de participation sociale des personnes en situation de handicap. Il ne s’agit donc plus de mettre à l’écart cette population, mais de favoriser la réinsertion sociale, et de quitter ces asiles villages de sorte que ces sites sont devenus dignes d’une prise en charge humaniste... Synonyme d’isolement, d’enfermement et de surveillance reflétée dans des murs d’enceinte sombres et des pavillons insalubres, ils ont appelé à une restructuration cruciale et urgente. Cette restructuration a été entreprise par étapes depuis deux décennies et a pour effet de changer radicalement leur image. Le mouvement « hors les murs » qui revendique la psychiatrie du XXIe siècle a appelé à une architecture ouverte volontairement, qui multiplie les vues de l’extérieur, par transparence et / ou des pervers visuels sur l’extérieur. Il a mis en place une architecture qui diversifie ses ambiances à travers une large gamme de formes, de matières et de couleurs, et qui éveille la curiosité par un enchaînement dynamique et sensuel d’espaces... Une architecture qui rejette aussi le mur comme représentation d’une psychiatrie de l’enfermement et de l’isolement. L’Unité d’Accueil et d’Orientation Psychiatrique (UAOP) Une question d’espace. Ainsi le projet médical CESAME assigne à l’UAOP l’objectif suivant : « Un espace suffisamment ouvert pour que le patient ne se sente pas enfermé et contenant suffisamment pour ne pas se sentir seul. >> [2] Désormais, on se met donc à la recherche d’une architecture gratifiante pour un équilibre parfait des différents volumes et des qualités d’ouverture, de transparence, de lumière, de position, de rapport à la nature pour s’imposer comme une parfaite illustration des nouveaux paradigmes de la psychiatrie moderne. [1] Journal des femmes, Neuroleptiques,“Les neuroleptiques encore appelés antipsychotiques sont des médicaments psychotropes utilisés pour leur effet tranquillisant majeur, Ces médicaments traitent les délires et les hallucinations”.
P 34 Chapitre 1
En conclusion, la configuration du projet et son organisation envisagée doivent participer activement à la guérison[3], en offrant un environnement structurant et apaisant. Les aménageurs bannissent ainsi la circulation rectiligne au profit d’espaces déambulatoires aux contours souples et aux perspectives multiples sur le paysage et toujours avantageusement cadrés[2] et ont encouragé l’utilisation de différents types de puits de lumière pour structurer ces différents parcours thérapeutiques[4]. C’est dans ce contexte que le gouvernement Tunisien a décidé de lancer son premier centre étatique tunisien spécialement conçu pour les programmes thérapeutiques destinés aux enfants autistes. Le but de ce projet est d’aider à annuler la dépendance à long terme sur les soins sociaux et d’améliorer la réussite scolaire. Selon le site tunisien Business News, la tunisie compte plus de 90 milles centres pour les enfants autistes, mais la majorité d’entre eux sont des centres non qualifiés ou bien ils accueillent les enfants autistes avec d’autres enfants souffrant de la trisomie 21. [2] Aprés plusieurs jours d’investigation nous avons pu constater que le centre “ halim” des enfants autistes est le plus recommandé. Dans ce qui suit, nous allons essayer de comprendre les raisons de son succès.
1.3.4 CENTRE DES ENFANTS AUTISTES DE SIDI HASSINE: 1- INTRODUCTION: Le projet se situe à la Cité Omar El mokhtar de Sidi Hassine, à seulement quelque kilomètres à vol d’oiseau, il s’ouvre sur les champs et a une vue panoraique sur la Sebkha de Sijoumi. Le but du centre est d’être plus proche de la communauté autiste et d’offrir des opportunités, pour les familles défavorisées. Il est ouvert depuis 2019, sa capacité est de 44 enfants autistes et engage 22 spécialistes, avec 1 spécialiste sur 2 enfants. Figure n40: photos du centre de sidi hassine, pris par l’auteur. Le projet est situé dans une zone verte.
Le projet La ville
La zone d’affluence pas trop éloignée du projet.
Figure n41: axono d’implantation, source Auteur. [2]EBERSOLD Serge, “Autour du mot , “inclusion”, Recherche et formation, n°61, 2009, pp 71-83. [3]https://fr.wikipedia.org/wiki/Neurodiversit%C3%A9 [4]De la psycologie environnementale aux loi sur l’accessibilité
Neuro-science & Neuro-divergence
P 35
2- DESIGN INTERIEUR : • Tout le bâtiment est isolé acoustiquement grace à des moquettes au niveau du sol et des isolants au niveau des murs . • Par rapport au dispatching des fonctions, toutes les salles sont reliées à l’éspace accueil par des couloirs, le tout en forme d’étoile.
Les salles sont peintes en vert et orangé avec des motifs de différentes formes, dessinés sur les murs
Le sol est couvert avec une moquette pour l’isolation acoustique.
il ya un effort de compartimentation dans chaque salle grâce au meubles
il ya une fenêtre en longueur dans chaque salle qui s’ouvre sur les couloirs
usage des meubles en bois avec des angles aigues pas de forme courbe au niveau de l’architecture
les meubles sont tous colorés en vert, rouge ou jaunne
Figure n42: axono de l’interieure, source Auteur.
3- SYNTHÈSE: Bien que ce projet ait eu de bonnes intentions et ait visé à insérer la communauté autiste dans la vie sociale, il n’a pu jusqu’à aujourd’hui accepter aucun enfant autiste. Selon Mme Leila ( maman de Fares, autiste, 16 ans) “ cela est dû à son emplacement” elle explique que la zone n’est pas du tout sécurisée et qu ‘ “il faut trouver une solution aux braquages avant de proposer aux parents des enfants avec des besoins spécifiques de s’y rendre !”.
[1] https://www.businessnews.com.tn/autisme--une-situation-desastreuse-en-tunisie,526,86751,3 [2]interview avec china tv, https://www.youtube.com/watch?v=1xCoAVFBY4U [3]page facebook, halim, https://www.facebook.com/centrehalim [4]Interview avec Yamina Hajji Fondatrice de l’institution Halim pour enfants les autistes, express fm, https://www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=616735029032448
P 36 Chapitre 1
1.3.5 CENTRE HALIM: 1- INTRODUCTION:
etablissements educatifs
N
N
Figure n43: situation, source Auteur.
stations de bus
rues principales
Le centre “ halim” est un centre qui offre des formations et un soutien pour les enfants autistes et leurs familles. Ouvert depuis 2015, il est situé à L’Avenue Mouawia Ibn Abi Sofiène, à Menzah 6, Ariana, Tunis[2],[3]. Ce centre est créé par une parente, Mme Yamina Hajji, maman de Halim, un enfant autiste, en transformant une villa à menzah 6 en un local pour son entreprise. Le centre offre des activités de sensibilisation des neurotypiques, de support et d’encadrement de la communauté autiste. Neuro-divergents
Centre Halim
S’adresse à
Evénements sociaux[3] Objectif
Garantir les droits [3] Guider
Encadrement des parents [3] Sensibilisation [4]
Neuro-typiques, parent et autre
Médiatisation
Figure n44: Fonctionnement du Halim Center, source Auteur.
Aujourd’hui, le centre s’est étendu puisque deux institutions y sont nées: halim school et halim pro. Chacune vise une catégorie bien déterminée et fournit des activités spécifiques qui visent à garantir l’autonomie de la communauté autiste.
2- HALIM PRO :
N
N
Figure n45: situation, source Auteur. etablissements educatifs
rues principales
stations de bus
Neuro-science & Neuro-divergence
P 37
• Ce projet est créé en 2015 en transformant une villa à el menzah 7 en un centre de formation professionnelle. [2] • Il est dédié aux adolescents et aux jeunes adultes d’âge supérieur à 15 ans. [2] • Le projet est un centre de formation professionnelle. Il offre des formations dans différents domaines. [2] Restauration [1] Halim pro
S’adresse à
Neuro-divergents
Objectif
Offrir l’opprtunité
Patisserie [1] Biochimie [1] Coiffure et ésthetique [1] Audio-visuel [1]
Figure n46: Fonctionnement du Halim PRO, source Auteur.
3- HALIM SCHOOL :
N
N
Figure n47: situation, source Auteur. etablissements educatifs
limite de la ville
stations de métro
[1]page facebook, halim, https://www.facebook.com/centrehalim [2]Interview avec Yamina Hajji Fondatrice de l’institution Halim pour enfants les autistes, express fm, https://www. facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=616735029032448
P 38 Chapitre 1
HALIM school est une école privée de rééducation Comportementale Cognitive-Motrice et Phonétique des enfants autistes et d’Education Spécialisée, lancée en 2018. Ce projet est situé à rue Abdallah Ben Amor, Manar 3. Il est dédié aux enfants de 4 à 12 ans. La majorité des parents des enfants autistes le recommande parce que les instituteurs et les professionnels de HALIM sont tous formés en 3i, ABA et en TEACCH. Les activités qu’il fournit sont d’ordre éducatif et thérapeutique. [2]
Education adaptée [1] Jardinage [1]
Halim school
S’adresse à
Neuro-divergents
Objectif
Aider
sport [1] Massage[1] Art [1]
Figure n48: Fonctionnement du Halim School, source Auteur.
4- SYNTHÈSE: Les services offerts par ce projet sont essentiellement issus d’un besoin d’une communauté marginalisée. Ce besoin peut être résumé en 3 principes : Aider - Guider - Offrir des opportunités. Bien que ce projet ait essayé de répondre au besoin de la communauté, il présente des limites : 1. Les 3 sous-projets sont situés dans des localités différentes. 2. Les 3 bâtiments ne prennent pas en compte les spécificités sensorielles de l’usager. 3. Le projet est uniquement dédié aux usagers du spectre autistique ce qui exclut tout le reste de la communauté neuro-divergente.
Neuro-science & Neuro-divergence
P 39
1.3.6 SYNTHÈSE : Toutes les recherches, événements et évolutions scientifiques que nous avons mentionnés tout au long du premier chapitre ont eu un impact direct sur la communauté neuro-divergente et surtout sur la vision des architectes à l’égard de ce type d’usagers. Le schéma suivant illustre cette évolution :
1996
Conception
Asile:
on considère toute déviation de la “norme” comme un handicap qu’on doit cacher et exclure. N
Evolution et modification sur le modèle Azile
Années 40
Années 60
2015
2018
Les centres de formation et de thérapies: On commence à chercher des solutions pour les personnes autistes pour pouvoir trouver leur passion et leur future profession.
Les centres éducatifs spécialisés: On commence à chercher des solutions pour les intégrer dans le système scolaire et les accepter comme différents et non pas en déficience.
Figure n50: Halim Center, source Auteur. Figure n52: Halim School, source Auteur.
Figure n49: plan de l’hôpital razi, source Auteur.
Mouvement “Hor les murs” Figure n51: Halim pro, source Auteur.
La neurodiversité de Judy Singer
Figure n53: Centre sidi hassine, source Auteur.
Figure n54: schémas d’évolution de l’architecture inclusive, source Auteur.
P 40 Chapitre 1
1.4 CONCLUSION CHPITRE 1: • Dans notre approche fonctionnelle, nous allons nous inspirer de la triade aider-guideroffrir l’opportunité des centres Halim puisqu’il a montré son efficacité en Tunisie. • Aujourd’hui les projets qui encadrent les adolescents en Tunisie sont en train d’évoluer malgré le fait que leurs architecture semble négliger leurs besoins sensibles. Dès les années 20 on a commencé aussi de considérer que ces besoins sensibles doivent exister dans tous types d’architecture et pas seulement dans les centres d’accueil tels que : les lycées, les maisons et même l’urbain. C’est ce que les architectes ont essayé de montrer grâce à leurs théories comme Magda Mostafa: la première architecte qui a mis les concepts du design universel inclusif que nous allons l’aborder dans le chapitre suivant.
Restauration Patisserie Biochimie Audio-visuel Coiffure et ésthetique
Offrir les opportunités
Acitivités fournit
Neuro-typiques Professeurs
Communauté
Neuro-divergents
Parents
Guider
Hyper-sensible
Education adaptée Jardinage Massage Art
Aider Hypo-sensible
Encadrement des parents Garantir les droits Médiatisation Evénements sociaux Sensibilisation
Education adaptée Jardinage sport Massage Art Figure n55: schémas de conclusion du chapitre 1, source Auteur.
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P 41
CHAPITRE 2:
L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME :
P 42
“l’accompagnement des personnes autistes et l’adaptation de l’environnement sont des facteurs déterminant dans leur bien être quotidien préalable à l’intervention.” Odile Jacob, penser en image. La prise en compte des troubles du spectre autistique dans l’architecture est une question qui a récemment suscité des débats chez beaucoup de théoriciens et concepteurs. Il y a un siècle qu’on a commencé à réfléchir sur les troubles eux-mêmes, et environ une cinquantaine d’années qu’on a commencé à les penser dans leurs rapport avec l’espace architectural. [1] Malgré que cette période est relativement courte, nous avons observé des développements à la fois scientifiques et médicaux qui tendent tous à accroître l’importance de l’architecture dans le bien être des personnes autistes et qui va servir toutes les catégories de neuro-divergence. Dans ce 2ème chapitre, nous allons chercher à comprendre l’évolution de l’architecture de l’autisme suivant plusieurs théoriciens pour en dégager ses outils de conception qui vont servir comme base pour la neuro-architecture.
[1] Autisme et bienveillance architecturale
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2.1 THÉORIES DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME : Dans ce qui suit nous allons tout d’abord présenter les théoriciens un par un et donner la vision personnelle de chacun pour dégager finalement les points en commun et les outils que nous allons utiliser dans notre conception.
2.1.1 SIMON HUMPHREYS : Un architecte britannique, qui entre dans le domaine de la conception des autistes dans les années 90 dans le contexte de sa recherche du projet de fin d’étude [1]. il a théorisé quelques points qu’il voit nécessaires de les considérer lors d’une conception architecturale :
Figure n56: Ordre, source Auteur.
Figure n57: Calme , source Auteur.
Figure n58: Eclairage, source Auteur.
• Ordre : Pour qu’un enfant autiste se sente confortable dans un espace donné il faut que cet espace soit bien organisé; que les circuits des différentes activités proposées soient claires pour éviter la confusion et la surstimulation. [2] • Calme : Le calme est l’une des éléments les plus importants à considérer dans chaque conception que reçoit les autistes car ils sont trop sensibles à tous types de bruits. [2] • Eclairage : Humphrey a mis l’hypothèse que l’éclairage naturel est la solution optimale pour garantir leur bien-être. Aussi, a-t-il constaté que l’éclairage indirect a des effets plus efficaces que le direct. [2] Pour l’éclairage artificiel, il ne conseille pas d’utiliser les sources d’éclairage vif car, cela a été prouvé, il les pousse généralement à paniquer . • Proportions : Les proportions doivent être variées d’un espace à un autre. Il faut varier entre les grands et les petits volumes. Mais, il faut toujours préserver des petits volumes de retrait en cas de sur-stimulation. [2]
Figure n59: Proportions, source Auteur. [1] AUTONISM: Autism Rehabilitation Centre From Autonomy Perception, mémoire d’architecture, Ahmed Zaki, université de greenwich département d’architecture, 2021. [2] HUMPHREYS Simon, << Architecture et Autisme » , Link Autisme Europe, Bruxelles, n°55, 2011, p. 9 [3] Beaver, C., 2011. Designing environments for children and adults on the autism spectrum. Good Autism Practice [4] Beaver, C., 2012. More than bricks and mortar: Designing autism-friendly buildings can help people with the condition to cope with their sensory differences, says christopher beaver from GA architects. Learning Disability Today.
P 44 Chapitre 2
2.1.2 CHRISTOPHER BEAVER: “La conception de bâtiments destinés à accueillir des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) n’a rien de mystique. Nous souffrons tous des mêmes problèmes dans la vie de tous les jours, c’est simplement qu’une personne atteinte de TSA est plus sensible, dans certains cas de manière significative, aux stimuli environnementaux qui nous bombardent à chaque seconde de la journée.”Christopher Beaver [3] Un architecte britannique, il a travaillé sur des projets pour des autistes et il a beaucoup écrit sur le sujet, surtout sur l’autisme sévère. Parmis ses théories:
Figure n60: Calme, source Auteur.
Figure n61: Transition, source Auteur.
Figure n62: espaces sensorielles, source Auteur.
Figure n63: Jardins sensoriels, source Auteur.
Figure n64: Textures et Couleurs, source Auteur.
Figure n65: Sécurité, source Auteur.
• Confort acoustique : Le confort acoustique peut être garanti grâce au zoning des espaces qui crée beaucoup de bruits ensemble et les espaces calme ensemble. [4] • Les espaces de transitions : Pour Beaver les couloirs doivent avoir d’autres fonctions autres que la transition. Ils doivent avoir un rôle de préparation de l’usager pour les types de stimulants qui peuvent exister dans l’espace suivant. Du coup, ils doivent être toujours animés. [4] • Les espaces sensoriels: Les espaces sensoriels doivent être des catégories, chacune doit fournir un niveau de stimulation pour que l’espace soit inclusif. [4] Espaces Snoezelens: Ce sont des espaces qui engagent les différents sens des neurodivergents. Ils sont considérés comme une sorte de thérapie. [4] • Jardins sensoriels : Le même principe que les espaces soezelens. Ils sont considérés comme des espaces thérapeutiques mais extérieurs adaptés pour les troubles sensoriels. [4] • Textures et Couleurs : La variété des textures et des couleurs est très importante pour stimuler les différents sens mais cela doit être présent d’une façon rythmique et progressive pour éviter la sur-stimulation. [4] • Sécurité : Pour Beaver la sécurité dans un espace architectural est assurée par la création des formes incurvées. [4]
Architecture De L’Autisme
P 45
2.1.3 MAGDA MOSTAFA : “En tant que profession, l’architecture est chargée de créer des environnements qui répondent aux besoins de tous les types d’usagers.” Magda Mostafa [1] ( traduit par auteur). Une architecte égyptienne a théorisé le design sensoriel pour les personnes autistes (A.S.P.E.C.TS.S) grâce à ses recherches et études sur le sujet et en concevant le premier centre éducatif des enfants autistes en Egypte en 2009. La théorie se base sur l’idée de concevoir des espaces dédiés pour les hyper et les hypo sensibles pour les aider à mieux gérer leurs comportements causés par leurs troubles sensoriels. • A: “Acoustics”/ le confort acoustique : Pour Magda le confort acoustique n’est pas seulement une isolation
Figure n66: Calme, source Auteur.
Figure n67: séquences spatiales, source Auteur.
Figure n68: espaces de fuite, source Auteur.
Figure n69: Compartimentation, source Auteur.
intérieure, mais plustôt, celadoit faire l’objet de toute une étude qui doit tenir compte des deux milieux : intérieur et extérieur. [2] • SP :”Spatial Sequencing”/ les séquences spatiales : Le but des séquences spatiales est de réduire l’effet de surprise et créer une sorte de routine spatiale afin de se familiariser facilement avec le milieu. [2] • E : “Escape Space”/ les espaces de fuite : Pour un usager hypersensible, l’espace de fuite est son espace de confort pendant la phase de panique. Alors,sa présence est indispensable car c’est presque impossible d’éviter la sur-stimulation. Selon Magda, ces espaces peuvent être des niches, espace réservé sous les escaliers, un coin dans une chambre, à l’intérieur ou à l’extérieur... Le plus important c’est qu’ils doivent avoir un volume réduit pour se sentir enlacé et en sécurité avec le minimum des stimulis possible. [2] • C : “Compartimentalisation”/ Compartimentation : C’est le fait de diviser l’espace selon une logique facile à comprendre pour un usager autiste. Et avec le concept des séquences spatiales, l’expérience sensorielle devient plus facile et “Autism friendly”. [2]
[1] MOSTAFA Magda, « Une architecture pour l’autisme : concepts d’intervention de conception pour l’utilisateur autiste », International Journal of Architectural Research, volume 2, 2008, p.190 [2] The ASPECTSS™ of Architecture for Autism | Magda Mostafa | TEDxCairo, 16:02 min https://www.youtube.com/watch?v=0H-6iIyQ9Bs&t=712s
P 46 Chapitre 2
Figure n70: Transition, source Auteur.
Figure n71: zoning, source Auteur.
Figure n72: Sécurité, source Auteur.
• T : “transitioning”/ Espaces de transition: Les couloirs, les escaliers, les rampes, les patios, les galeries… Tous sont considérés comme des espaces de transitions. Mais, dans notre cas, leur rôle est de révéler petit à petit l’espace auquel on va accéder après pour éviter l’effet de surprise et bien sûr la sur-stimulation. [2] • S : “Sensory zoning”/ le zoning sensoriel : Ce concept permet de créer des espaces à taux de stimulation important, moyen et faible pour que le projet soit accessible par tous types d’usagers qu’ils soient hyper ou hypo sensibles. [2] • S : “Security”/ la sécurité : La sécurité pour Magda ne s’arrête pas à la création des formes souples mais aussi elle touche aux activités offertes par le projet, la durabilité des matériaux utilisés, le degré d’exposition à l’extérieur et comment s’exposer aussi. [2]
2.1.4 SYNTHÈSE :
ont participé avec leurs différentes théories.
ER EAV
RB
N HU
PHE
ISTO
MPHR EY
CHR
SIMO
Figure n73: Design handbook for autism
Les architectes ont commencé à chercher des solutions pour arriver à concevoir des espaces inclusifs pour les neurodivergnents des les années 70, chacun a ses propres théories qui peuvent parfois être contradictoires. Et grâce aux développements de la neuroscience, on sait que la raison de cette contradiction d’idées est principalement liée à la diversité des avis dans la définition de la notion “neurodiversité”. Alors, avoir un guide comme le Neufert n’est plus suffisant pour construire des espaces vivables, c’ ce qui explique la présence des alternatives comme “The design handbook for autism” et “The autism friendly university design guide”. Ces deux guides sont le résultat des concours d’idées dans lesquels la plupart des théoriciens
MAGDA MOSTAFA
Figure n74: Schéma récapitulatif, source Auteur.
Architecture De L’Autisme
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2.2 LES OUTILS DE CONCEPTION DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME : En nous référant au livre “design handbook for autism”, nous allons dégager une sorte de Template selon laquelle on peut qualifier un projet architectural et ses différentes ambiances. Dans ce qui suit, nous allons mettre en avant chaque outil et préciser l’approche de son utilisation dans le projet architectural dédié aux neuro-divergents.
2.2.1 CONFORT ACOUSTIQUE : 1. DÉFINITION : En général, l’acoustique est une science qui traite le contrôle, la transmission, la production et les effets du son. En architecture, ce paramètre propose le contrôle de l’environnement environnant d’un point de vue acoustique afin de minimiser le bruit de fond, la réverbération et l’écho[1].
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION :
Figure n75: acoustique, illustration du livre design handbook for autism[3].
A - Gérer le zonning intérieur, entre les espaces calmes et bruyants[2]. •
utiliser les panneaux d’isolation
Figure n76: Usage des pannaux acoustiques, WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL UK[4]
•
regrouper les activités calmes ensemble et les activités bruyantes ensemble puis les séparer par les espaces de transition.
Figure n77: isolation par la forme architecturale, ALMAHA CENTRE QATAR[5].
[1] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [2] Autisme et bienveillance architecturale [3] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [4] woodland elementary school, https://www.archdaily.com/797156/woodland-elementary-school-hmfharchitects, consulter le 12/03/2022 [5] al maha centre children young adults, https://www.hdrinc.com/au/portfolio/al-maha-centre-children-youngadults, consulter le 12/03/2022 [6]caudwell international childrens centre, https://archello.com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022
P 48 Chapitre 2
B - Entreprendre un zonning par rapport à l’environnement exterieur. la ville N
N
Cité universitaire zone verte
Figure n79: PLAN DU PROJET.
Figure n78: choix d’un site stratègique, CAUDWELL INTERNATIONAL CHILDREN’S CENTER[6].
Le projet CAUDWELL INTERNATIONAL CHILDREN’S CENTER est un projet étatique créé suite au concours architectural lancé par le gouvernement britannique pour créer un centre pour les autistes. L’étude a pris en compte l’isolation intérieure et extérieure en même temps, de façon à ne pas isoler les enfants de la ville: Le centre existe en dehors de la ville et entre la zone de la cité universitaire et le parc de la ville de caudwell. A l’intérieur du projet, on a préservé un espace pour l’interaction entre les étudiants et les enfants autistes.
2.2.2 LUMIÈRE : 1. DÉFINITION : La lumière est un élément naturel qui stimule la vue et rend les objets visibles chez les usagers. Dans une conception architecturale, la lumière est très importante. C’est une énergie naturelle, vitale pour tout être humain. C’est un élément indispensable à la vision et manière fondamentale, elle est utile pour apprécier l’ambiance, la couleur et l’aspect de l’environnement[1]. Figure n80: lumière, illustration du livre
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION :
design handbook for autism[3].
Selon le design handbook for autism il faut: 1. Filtrer la lumière dans les espaces des usagers hypersensibles.
RÉFLEXION DES RAYONS DIRECTE DE LUMIÈRE[4] Figure n81: LUMIERE PAR REFLEXION[4]
Figure n82: LUMIERE PAR REFLEXION[4]
Architecture De L’Autisme
P 49
2. Puits de lumière
Prévoir une lumière filtrée dans les espaces des hypersensibles
Figure n83: FILTRAGE DE LUMIERE, EKH CHILDREN HOSPITAL CHINA[4]
Prévoir une lumière directe dans les espaces des hyposensibles
Figure n84: DETAIL PUIT DE LUMIERE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3]
3. Eviter les sources de lumières vives[1]
Figure n85: éviter la lumière directe et intense.[4]
Figure n86: exemple lumière indirecte[4]
2.2.3 MATÉRIAUX : 1. DÉFINITION : Les matériaux sont très importants pour les porteurs de troubles sensoriels. Ils peuvent être utilisés de manière spécifique à chaque zone pour aider l’usager à s’identifier dans les espaces. Il peut s’agir de matériaux lisses et doux pour éviter toute blessure. Cependant, les couleurs des matériaux comptent dans la stimulation de leurs sens[1].
Figure n87: Materiaux, illustration du livre design handbook for autism[2].
2. TYPE DE MATÉRIAUX : Les matériaux qui rappellent la nature jouent un rôle très important pour calmer et pour stimuler les personnes souffrant de troubles sensoriels. TOLERABLE
BOIS
BRIQUE
TORCHI
PIERRE
[1] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [2] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [3] woodland elementary school, https://www.archdaily.com/797156/woodland-elementaryschool-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022
P 50 Chapitre 2
BETON
3. STRATÉGIES D’INTERVENTION : 1. Changer les couleurs des matériaux, les textures entre les différentes zones. espace des hyper-sensibles
espace des hypo-sensibles
espace de transition
Figure n88: le zoning, COUPE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3]
2. Choisir des matériaux lisses pour les espaces calmants et différentes textures pour les espaces stimulants. Figure n89: experimentation sensorielle[5]
Brise soleil qui assure un filtrage
3. Les matériaux jouent un rôle très important pour le contrôle acoustique et lumineux.
de lumière et une protection en même temps.
Isolation acoustique à travers des plaques isolantes.
protection
Figure n90: isolation, COUPE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3]
Figure n91: Protection, ALMAHA CENTRE QATAR[6].
[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily. com/932317/ekh-children-hospital-s-csb, consulter le 07/03/2022 [5] Les Doigts Qui Rêvent, https://twitter.com/EditionsLDQR/status/1387065937875148803, consulter le 12/03/2022 [6] al maha centre children young adults, https://www.hdrinc.com/au/portfolio/al-mahacentre-children-young-adults, consulter le 12/03/2022
Architecture De L’Autisme
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2.2.4 COMPARTIMENTATION : 1. DÉFINITION : La division d’un élément en sections ou en catégories. Dans le cadre architectural, ce principe propose de contrôler l’environnement sensoriel pour chaque activité, en divisant l’ensemble du bâtiment en petits espaces[1]. Permettant ainsi un meilleur repérage spatial chez l’usager neuro-divergent.
Figure n92: Compartimentation, illustration du livre design handbook for autism[2].
2. TYPES DE COMPARTIMENTATION: • • • •
Ajuster les meubles. Utiliser des variations d’intensité lumineuse. Utiliser des niveaux différents. Utiliser des couleurs et des textures différentes. [3]
compartimentation par changement de niveau
figure n93: compartimentation[3]
compartimentation par changement de couleur
changement de couleur du chaud (espaces en commun) au froid (espaces de retrait)
3. STRATÉGIES D’INTERVENTION : • La division entre ces espaces ne doit pas être nécessairement brutale, elle peut se faire par des motifs au sol, un changement de niveaux, ou par l’ajustement des meubles. • Les qualités sensorielles doivent rendre la fonction de chaque espace vivant et le séparer des espaces adjacents[3].
[1] thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [2] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [3] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [4] WESTERN AUTISTIC SCHOOL, HEDE Architectes, https://hedearchitects.com.au/Western-Autistic-School/, consulter le 12/03/2022 [5] Northern School for Autism, https://a4le.org.au/awards/awards-2013/2013-regional-award-winners-and-commendations/northernschool-for-autism
P 52 Chapitre 2
les espaces en commun sont minimalistes
Espace Snoezelen
Espace de fuite
le meuble est très facile à changer
figure n94: schémas du principe de compartimentation[5]
Western School Of Autism , Australie : Dans ce projet, chaque espace d’apprentissage dans les salles de classe offre un espace plus petit pour l’apaisement, le retrait ou un temps d’apprentissage plus concentré. Les modules sont autonomes avec des kitchenettes, des toilettes, des espaces de retrait et de stockage permettant aux étudiants de développer l’indépendance dans une gamme de compétences de vie sans déplacement inutile entre les zones, maximisant ainsi le temps d’apprentissage. Espace de travail de groupe
Espace de retrait ( intime) Compartimentation par meuble
figure n95: composantes de chaque unité[5]
2.2.5 ZONING SENSORIEL : 1. DÉFINITION : • La notion de zonage fait référence à l’ensemble de lois ou de règlements qui divisent la ville. Avant de concevoir un bâtiment, que ce soit résidentiel ou industriel, un zonage est nécessaire[1]. • La notion du sensoriel renvoie à tout ce qui se rapporte aux sens (vision, audition, goût, olfaction, toucher), aux structures nerveuses.( Larousse) • Dans le domaine de l’architecture, le zonage sensoriel propose, que lors de la conception pour les usagers autistes, les espaces soient organisés en séquence selon les sens pour créer une expérience spatiale sensorielle au lieu du zoning fonctionnel typique. Alors, les espaces doivent être regroupés en zones à fort stimulus et zones à faible stimulus pour faciliter le mouvement d’une zone à l’autre sans problèmes[2].
figure n96: zoning[5].
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2. TYPES DU ZONING SENSORIEL : • Zones à fort stimulus nécessitant une faible concentration : donc un faible contrôle des stimulis sensoriels qui est adapté le plus pour les hypo-sensibles [3]. • Zones à faible stimulus nécessitant une forte concentration : donc un contrôle des stimulis sensoriels élevé qui est adapté le plus pour les hypersensibles [3].
fort stimuli mauvaise concentration
fort stimuli mauvaise concentration
faible stimuli bonne concentration[3]
faible stimuli bonne concentration
figure n97: stimulation acoustique[3]
• Northern School For Autism à l’ Australie Les zones à fort stimulus sont conçues pour être à l’extérieur, pour que les enfants autistes puissent jouer et se libérer du stress, tandis que les zones à faible stimulus sont conçues pour que les enfants autistes se concentrent et soient productifs. Reliant les deux par des zones de transition qui les aident recalibrer leurs sens, cependant les espaces à fort stimulus sont organisés pour être dans la même zone pour éviter la surstimulation[5]. cours centrale
zone à faible stimuli
zone de transition
zone à fort stimuli
zone à faible stimuli zone à fort stimuli zone de transition
figure n98: zoning sensoriel[5] .
[1] thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [2] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [3] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [4] Northern School for Autism, https://a4le.org.au/awards/awards-2013/2013-regional-award-winners-andcommendations/northern-school-for-autism
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2.2.6 SÉQUENCES SPATIALES : 1. DÉFINITION : Le principe de créer des séquences spatiales propose d’offrir à l’usager autiste une prévisibilité spatiale et une routine familière, organisation logique des espaces en fonction de la fonction de chaque espace. Les distractions minimales sont préférées ainsi que la circulation à sens unique [1].
Figure n99: Séquences spatiales, illustration du livre design handbook for autism[2].
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : • Construction de murs courbes, car ils aident à éliminer la surprise et évitent de rencontrer quelqu’un de manière inattendue. • L’utilisation des espaces de transition pour aider les usagers à comprendre la séquence spatiale et à créer une communication spatiale humaine en ce qui concerne leur expérience sensorielle. • Les entrées doivent être claires et évidentes. • Éviter les longs couloirs. • Préserver la connection visuelle aux espaces extérieurs[6]. relation indirecte éclairage zénithale
PAS DE LONG COULOIR
PAS DE CONTACT DIRECT ENTRE LES DIFFERENTS ESPACES
REVELATION GRADUEE
ANIMER LE PARCOURS ANIMER PAR LE MVT PAR LA LUMIERE
LES ACCEES SONT CLAIRS
Figure n100: Concepts de la conception des séquences spatiales, schémas personnel[7].
[5] Architecture for Autism: Autism Awareness Month, Christopher N. Henry, https://www.archdaily.com/222315/ architecture-for-autism-autism-awareness-month [6] Sensory Design in Educational Buildings | Elementary School Inclusive for Children with ASD, Leen Hariri, https:// issuu.com/leenhariri2/docs/sensory_design_in_educational_buildings-_elementar, consulter le 12/03/2022 [7] Autisme et bienveillance architecturale
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2.2.7 TRANSITION : 1. DÉFINITION : Processus ou période de passage d’un état ou d’une condition à une autre. Ce principe propose de recalibrer les sens en passant d’un niveau de stimulus à un autre. Un espace de transition doit être neutre et permet une transition intérieur/extérieur ou intérieur/extérieur.
Figure n101: Transitions, illustration du livre design handbook for autism[1].
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : Pour faciliter l’expérience sensorielle des usagers autistes et les aider à acquérir une énergie positive, les espaces de transition doivent etre variés. Cela peut être par: •
Des simples couloirs: Les couleurs à utiliser sont pastel et neutres pour aider l’usager à ressentir la transition entre les différentes zones de stimulation[4]. Figure n102: couloirs contient des activités stimulantes[6]
• Les salles Snoezelen: contiennent des sacs de frappe et des cordes, des balançoires, un crash pad, mur de lumière, sentiers pédestres et des squishing. Leur but est d’aider les usagers hyposensibles.
chambre snoezelen, film the reason i jump[7].
salle Snoezelen[2]
• Patios/ parsours exterieurs semicouverts: comme ça la transition d’un espace couvert à un autre non couvert se fait d’une façon plus facile. Figure n103: des espaces exterieures semi-couverts, ALMAHA CENTRE QATAR[5]. [1] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [2] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [3] woodland elementary school, https://www.archdaily.com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 [4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-s-csb, consulter le 07/03/2022 [5] al maha centre children young adults, https://www.hdrinc.com/au/portfolio/al-maha-centre-children-young-adults, consulter le 12/03/2022 [6] woodland elementary school, https://www.archdaily.com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 [7] Jerry Rothwell, the reason i jump film, 1h 22m
P 56 Chapitre 2
2.2.8 ESPACE DE RETRAIT : 1. DÉFINITION : Un espace de retrait propose d’offrir une sorte de rupture, à l’usager, de la forte stimulation dans l’environnement environnant. Alors, ces espaces doivent fournir une stimulation minime pour les aider à retrouver leur énergie. Il doit etre situé dans la zone de stimulation la plus faible du projet [2]. Figure n104: Espace de retrait, illustration du livre design handbook for autism[1].
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : 1. Choisir un espace calme par exemple sous les escaliers.
2. utiliser des matériaux naturels et des textures douces ou des couleurs douces[2].
niche
Figure n105: des niches preserver dans un espace exterieure[3]
Figure n106: Une chambre de retrait[4]
3. Integrer des sous espaces isolés
Figure n107: des niches preservés dans les meubles[3]
4. Intégrer des niches [4].
Figure n108: des niches preservés dans un espace intérieur[4]
Architecture De L’Autisme
P 57
2.2.9 SÉCURITÉ : 1. DÉFINITION : La condition d’être protégé d’un danger, d’un risque, ou d’une blessure. Ce Principe propose que la sécurité soit un point à ne jamais négliger lors de la conception pour les autistes, qui peuvent avoir un sens altéré de leur environnement[2].
2. STRATÉGIES DE SÉCURITÉ : • • • • •
Figure n109: la sécurité, illustration du livre design handbook for autism[1].
Eviter les angles aigus Assurer une surveillance constante Eviter l’utilisation de matériaux glissants Eviter l’éblouissement L’évacuation d’urgence et la protection contre les incendies[3]
Caudwell International Children’s Autism Centre à Newcastle.UK. La sécurité est guaranti dans le bâtiment en évitant les angles aigus et en assurant la liberté des enfants autistes.
Figure n110: plan hopital d’enfant ekh, chine: la conception est totalement souple meme au niveau des meubles pour eviter les angles aigus[4]
Figure n111: les espaces de retrait sont partout, afin de guarantir l’épanouissement sensoriels des usagers[4].
[1] design handbook for autism, https://issuu.com/andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 [2] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. [3] woodland elementary school, https://www.archdaily.com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 [4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-s-csb, consulter le 07/03/2022 [5] EBERSOLD Serge, “Autour du mot , “inclusion””, OCDE/ETP, Recherche et formation, n°61, 2009, pp 71-83. [6] Autisme et bienveillance architecturale [7] Sensational Park in Italy by Nabito Architects, Sebastian Jordana, https://www.archdaily.com/21190/sensational-park-in-italy-bynabito-architects, consulter le 08/04/2022
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2.2.10 JARDINS SENSORIELLES : 1. DÉFINITION : Un espace végétal clos qui renferme à la fois une faune et une flor, mettant en éveil les 5 sens: Le goût, le toucher, l’ouïe, la vue et l’odorat[2]. En architecture, les jardins sensoriels sont des espaces indispensables pour les établissements thérapeutiques. Et de nos jours, cela est devenu un atout nécessaire dans chaque bâtiment qui reçoit des personnes souffrant des troubles sensoriels[5].
Figure n112: Jardins sensorielles, illustration du livre design handbook for autism[1].
« Dans le champ de la santé mentale, la psychologie environnementale se distingue des courants psychiatriques de “thérapie par le milieu” – qui considère l’environnement comme un outil de guérison -, par l’étude des relations à l’environnement des personnes présentant un handicap, et en utilisant l’architecture et le design comme supports thérapeutiques préservant ou encourageant l’autonomie et la qualité de vie. » [6]
2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : Des dispositifs accessibles aux personnes souffrant des troubles sensoriels: La forme, la taille et la pente des cercles permettent une circulation de l’air qui crée une sorte de musique.
L’ouie
Odorat
on
Des plantes odorantes.
Visi
Les jeux de niveaux permettent une meilleure vue.
La circulation de l’air entre les cercles crée une sorte de musique.
de différentes textures et couleurs.
To u
ch er
t
u Go
Des plantes pour déguster.
Figure n113: schéma explicatif de la concepion senseorielle du projet[7].
Architecture De L’Autisme
P 59
2.2.11 LA MARCHE : 1. DÉFINITION : C’est l’action de marcher, le mode de déplacement comprend une suite de pas et alors, le déplacement constitue la marche. Selon Sylvain Tesson [5] marcher n’est pas simplement une manière d’être dehors, dans le monde. En marchant, la capacité de ressentir est aussi active que de vivre dans un monde dirigé et articulé. “C’est une ville où les voitures sont facultatives et non pas un besoin.” [1]
2. LA MARCHABILITÉ DE SPECK : JEFF SPECK Ainsi, se pose la question : “Comment rendre une ville piétonne ?”. [3] Pour lui Il faut s’assurer de ces 4 points fondamentaux : • • • •
Avoir une bonne raison pour marcher Se sentir en sécurité en marchant Marché doit être confortable Assurer un trajet intéressant et stimulant de tous les sens.[3]
3. PRINCIPES:
Lieu public
espace de rencontre
un échantillion de la société
espace de sociabilité lieu de pratiques sociales
MARCHE
participe à la configuration des villes
échanges commerciaux
source de dévelopement économique de la ville
Figure n114: nuage des mots clés du concept de la marche[2].
1- Remettre les voitures à leur place: minimiser les parking a ciel ouvert en faveur des espaces public[2]
5- Protection des piétons: créer des espaces de transition pour éviter la sur-stimulation, sécuriser le parcours [2] 4-Assurer la mixité d’usage: plus d’ambiances offertes pour les pietons[2]
reflet d’une culture
2- Donner place aux vélos[2]
Figure n115: la marchabilité, illustration du livre The autism friendly university design guide.[4]
3- Planter des arbres: gagner plus d’ombre et avoir plus de protection pour le pieton[2]
[1] Caroline Martin, Ville de Mérignac, Multimodalité et marchabilité, rapport d’étude, Bordeaux, Allen Glicksman, Is “Walkability” A Useful Concept for Gerontology ?, PMC, J Hous Elderly. 2013 [2] Solnit, Rebecca. L’art de marcher, Acte Sud, Babel, 2002. [3] Conférence de Jeff Speck, The Walkable city https://www.ted.com/talks/jeff_speck_the_walkable_city?language=fr, consulter le 10/03/2022 [4] integrating urban campuses and universities in the city, https://issuu.com/siroliya/docs/integrating_urban_ campuses___university___city, consulter le 10/03/2022 [5] Sylvain Tesson est un écrivain voyageur français, né le 26 avril 1972 à Paris. Géographe de formation. Il a toujours critiquer la ville des voiture .
P 60 Chapitre 2
2.3 CAUDWELL CENTRE INTERNATIONAL POUR LES ENFANTS AUTISTES ( CICC) : 2.3.1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE: CLIENT: état - IMPLANTATION: Newcastle, UK - DATE: 2018 ARCHITECTE: robert hempsall - SURFACE: 2790 m² C’est le premier centre britannique spécialement conçu pour les programmes de thérapie pluridisciplinaire destinés aux enfants neuro-divergents et pour la recherche sur les troubles du développement neurologique. [1] Il vise à réunir les principaux experts mondiaux en matière de diagnostic et de thérapie de l’autisme dans le but d’aider à acquérir leur autonomie à long terme sur les soins sociaux et d’améliorer la réussite scolaire et l’emploi. [2]
Projet
La zone d’affluence est éloignée du projet. De plus, le projet est situé dans une zone verte, donc une bonne isolation acoustique par rapport à l’extérieur est garantie.
Figure n116: axono explosée, source Auteur.
=> Les concepteurs ont essayé d’appliquer les différentes outils de conception de l’architecture de l’autisme.
2.3.2 LE ZONING SENSORIEL : L’objectif était de créer un environnement où les enfants s’amusent et souhaitent revenir sans avoir l’impression d’être évalués. La conception incarne l ‘”inclusivité”, ce projet a dépassé les normes britanniques en matière d’accessibilité et de durabilité. Il offre une: “flexibilité sensorielle pour les visiteurs neuro-divergents, des salles d’évaluation de pointe, un jardin sensoriel pour inciter les enfants à interagir avec la nature, ainsi que des salles de formation pour les familles”.[1] [1]caudwell’s international childrens centre, https://archello.com/de/project/caudwellinternational-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 [2]caudwell children, https://www.caudwellchildren.com/funded-autism-assessments-on-offerat-caudwell-childrens-award-winning-centre/, consulter le 12/03/2022
Architecture De L’Autisme
P 61
espace en commun
cours interieures
espace plus intime
Figure n117: ZONING SENSORIEL 3D ET 2D, source Auteur.
Figure n118: les cours interieures, source Auteur.
• La fonction des deux cours principales du bâtiment est de faire interagir les enfants avec la nature et de créer une connexion entre l’extérieur et l’intérieur. • L’extérieur du centre est une spirale de forme courbe • À l’intérieur, il y a de larges couloirs et des caractéristiques acoustiques qui réduisent les niveaux de bruit afin de ne pas sur-stimuler les enfants. la forme courbe offre à l’intérieur, des couloirs en boucle à 360 degrés qui découragent les enfants de courir et, en supprimant les angles droits et aigus, réduisent l’anxiété des rencontres de surprise. Encadrement des enfants Ateliers de dessin Espace familial Encadrement des parents Salle polyvalente Assistance Ateliers thérapeutiques Salle snoezelen Figure n119: fonctionnalité, source Auteur.
P 62 Chapitre 2
besoin
HYPERSENSIBLE
HYPOSENSIBLE
reponse
• • • •
Sécutité Calme Simplicité Réduction du stimulus visuel • Pas d’impasses ni de virages serrés
• Libreté • stimulation • Vue dégagée sur tous les espaces • Navigation simple • Espaces ouverts • Lien avec la nature
ESPACE NEUTRE
ateliers
cours kitchinette
terrasse semi-couvert Assistance
espace de retrait
salle de classe
silence room espace de retrait
cours
musique thérapie
salle snoezelen
espace familial Figure n120: schémas récapitulatif, source Auteur.
2.3.3 LES SÉQUENCES SPATIALES: A
B
C
C
B
E
E F
D
D F
A
Figure n121: séquences spatiales.
Architecture De L’Autisme
P 63
2.3.4 TRANSITION:
Figure n123: activités relaxantes, source Auteur.
Figure n124: activités stimulantes, source Auteur.
Figure n122: guider le mouvement, source Auteur.
• Le mouvement est guidé par la forme souple pour faciliter la navigation.
2.3.5 ESPACES DE RETRAIT:
Figure n125: les niches, source Auteur.
• Des niches intégrées dans les meubles et dans les murs pour être le plus proche possible des usagers.
2.3.7 COMPARTIMENTATION:
Figure n128: limiter l’espace, source Auteur.
• La couleur et les matériaux participent à définir la limite d’un espace. P 64 Chapitre 2
• Les couloirs contiennentt des activités relaxantes et d’autres stimulantes pour avoir ce caractère transitoire.
2.3.6 LA LUMIÈRE:
Figure n126: Puits de lumière, source Auteur.
•
Figure n127: bardage en façade, source Auteur.
Les puits de lumière jouent un rôle de stimulation et de relaxation dans les espaces communs.
2.3.8 SÉCURITÉ:
Figure n129: Forme souple, source Auteur.
Figure n130: les clotures , source Auteur.
• La sécurité est garantie grâce à la forme souple mais aussi par l’intégration d’une clôture de 2 m d’hauteur.
2.3.9 MATÉRIAUX :
Figure n131: Les matériaux, source Auteur.
Les matériaux utilisés dans le projet sont essentiellement des matériaux qui rappellent la nature comme la pierre, le bois. Dans les zones stimulantes et dans les zones à stimulation faible, on a utilisé la couleur blanche pour éviter la sur-stimulation. Enfin, le vitrage toujours présent offrant des vues différentes sur les jardins extérieurs.
2.3.10 JARDINS SENSORIELLES: Pierre tournante
Les pots à odeurs
Bloc ovale de quatre tonnes avec rainure diagonale encastrée et ancrage de fondation. En exerçant une légère force, il est possible de mettre le bloc de pierre massif en mouvement de rotation.
De petits flacons protégés sont placés dans des stations en acier inoxydable et peuvent être remplis d’une multitude de parfums. Figure n133: pots à odeurs, source Auteur.
Figure n132: pierre tournante, source Auteur.
Trampoline au sol
Conçus pour les personnes à mobilité réduite, les panneaux de bord inclinés permettent d’accéder facilement et en toute sécurité à la ligne de trampoline au niveau du sol. le trampoline sera accessible par un chemin en pierre. Figure n134: trampoline au sol, source Auteur.
Rocher sculpté
Sculpté à partir d’un rocher glaciaire trouvé dans la forêt, cet élément fournira des espaces de retrait à l’extérieur. Figure n135: rocher sculpté, source Auteur.
2.3.11 SYNTHÈSE ET LIMITES DU PROJET:
auto
rou
te
Le projet a montré son efficacité grâce aux réponses architecturales innovantes aux différents besoins sensoriels des usagers. Mais malheureusement le projet reste réservé uniquement aux on ecti n n o de c enfants autistes. Ce qui peut être considéré comme une sorte Pas le projet d’exclusion du reste de la communauté neuro-divergente. D’une autre part, le projet ne satisfait pas le dernier point de la marchabilité: Malgré que les concepteurs ont pensé de faire la connexion entre la cité estudiantine et le centre, ils n’ont pas trouvé de solution pour garantir la sécurité des enfants et des étudiants qui devraient cité universitaire Figure n136: SITUATION, source traverser l’autoroute séparantles deux projets. Auteur.
Architecture De L’Autisme
P 65
2.4 CONCLUSION DU CHAPITRE 2 : L’étude de l’architecture de l’autisme a été la base sur laquelle la neuro-architecture est déclenchée. Actuellement, cette architecture a repris le concept d’architecture d’autisme en allant plus loin pour créer une architecture pour toutes formes de neuro-divergence et toutes formes d’handicap. Dans le schéma suivant nous mettrons en avant les outils de l’architecture de l’autisme que nous allons exploiter dans notre réponse architecturale.
Hyposensible
doit être toujours présent pour se cacher en cas de sur-stimulation.
stimulation forte
compartimentation
zoning sensoriel
transition
espaces de retrait
séquences spatiales
stimulation faible salles Snoezelen
Hypersensible
P 66
Les salles sensorielles sont un composant principal pour la stimulation des sens.
préserver lumière stimulante.
préserver une ambiance sonore stimulante.
préserver différentes textures et couleurs.
lumière
acoustique
matèriaux
jardins sensoriels
éviter tous types de bruits.
textures simples et couleurs pastels.
espace de retrait: doit être peu stimulante.
lumière indirecte et calme.
expérimenter avec tous les sens.
sécurité La marchabilité Les principes appliqués à l’intérieur du projet architectural doivent être compatibles avec l’urbain mais aussi pour que l’expérience sensorielle soit réussie. Figure n137: schémas de conclusion du chapitre 2, source Auteur.
P 67
CHAPITRE 3:
LA NEUROARCHITECTURE
P 68
“La neuro-architecture est la science interdisciplinaire qui applique les connaissances en neurosciences à la relation entre l’environnement bâti et les personnes qui l’utilisent. [1] Le terme neuro-architecture est relativement nouveau et moins connu dans le domaine de l’architecture. Il est apparu en 2003 après la création de l’Académie des Neurosciences pour l’Architecture, ANFA,
et on l’y a introduit dans le but de mieux
expliquer le comportement humain par rapport à l’espace. Cependant, les études ont commencé bien avant. Elles portaient principalement sur la compréhension de la façon dont le cerveau absorbe, interprète et parvient à reconstruire les espaces qu’il observe. Autrement dit, lorsque nous sommes dans n’importe quel environnement, nos sens sont explorés et cela varie de manière positive ou négative. Sachant cela, la neuro-architecture vise à étudier notre esprit et sa relation avec l’espace. [1] Dans ce chapitre nous allons comprendre les origines de la neuro-architecture ces conceptes de bases et quel est son lien avec l’architecture de l’autisme.
[1]Gonçalves et Paiva (2018, p. 396), consulter le 16/02/2022
P 69
3.1 NAISSANCE DE LA NEURO-ARCHITECTURE: Dans les années 1950, le biologiste et médecin Jonas Salk cherchait un remède contre la poliomyélite dans un laboratoire au sous-sol sombre de Pittsburgh. Les progrès ont été lents et, pour se vider l’esprit, Salk a fait un voyage en Italie, où il a visité la basilique Saint-François du XIIIe siècle. Lors de sa promenade entre ses colonnes et dans son jardin, les solutions ont commencé à surgir dans sa tête, le menant finalement à un vaccin efficace contre la poliomyélite en 1955. Et de ce jour-là, les chercheurs croient que l’environnement d’un bâtiment peut influencer l’esprit.
Figure n138: SALK INSTITUTE DE LOUIS KHAN, linkedin.
Dans les années 1960, il collabore avec l’architecte Louis Khan pour construire le Salk Institute à La Jolla, près de Diego, en Californie : un centre de recherche capable d’encourager les scientifiques innovants[1]. En 1998, le neuroscientifique Fred Gage a découvert que le cerveau continue à produire des neurones jusqu’à l’âge adulte. Cette révélation a des implications décisives pour l’architecture, car cette dernière s’intéresse à la manière dont notre environnement affecte la structure et le fonctionnement du cerveau. Pour approfondir ses recherches, il rejoint l’Académie des Neurosciences de l’Architecture avec Eberhard. Ainsi, tous deux visent à « étudier à quoi devrait ressembler la conception d’un espace au 21e siècle pour améliorer notre santé, augmenter nos performances et réduire le stress et la fatigue dans les villes. » [2] [1] Il y a 60 ans : un espoir dans la lutte contre la poliomyélite, Camille Lestienne, https://www. lefigaro.fr/histoire/archives/2015/04/10/26010-20150410ARTFIG00323-il-y-a-60-ans-un-espoir-dans-lalutte-contre-la-poliomyelite.php, consulter le 16/02/2022 [2] https://contractworkplaces.com/en/neuroarchitectures, Neuroarchitecture [3] Neuroarchitecture Applied in Children’s Design, Audrey Migliani, https://www.archdaily. com/942969/neuroarchitecture-applied-in-childrens-design, consulter le 04/03/2022 [4] Neuro-architecture: le pouvoir de l’environnement sur le cerveau,equipe de nos pensées, https://nospensees.fr/neuro-architecture-le-pouvoir-de-lenvironnement-sur-le-cerveau/, consulter le 04/03/2022
P 70 Chapitre 3
En 2003, Lors de la convention de l’AIA (American Institute of Architects), le Dr Fred Gage, neuroscientifique senior au Salk Institute NS
NEUROARCHITECTURE M CO
les deux disciplines: Architecture et neurosciences. [3]
SE
terme de neuro-architecture lors d’un discours où il a étroitement lié
N IO OT EM
et ancien président de la Société des Neurosciences, a proposé le
“ La neuro-architecture est une discipline qui s’intéresse à la façon dont l’environnement modifie la chimie du cerveau, et donc les émotions, les
T
cerveau.
EN
née il y a environ 25 ans. Elle a été inspirée par la neuroplasticité du
PE
M
NS E
E
E RT PO
la neuro-architecture, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est
LA NOUVELLE VISION : L’ARCHITECTURE EST AU COEUR DE CETTE INTERACTION
Figure n139: interaction Homme-Architecture, source Auteur.
pensées et les comportements.” Fred Gage [4] Durant sa conférence à l’institut Salk en 2014 Michael Arbib a défini les 3 volets grâce auxquels on peut lier la neuroscience avec l’architecture. Il explique que le domaine de la technologie et celui de l’expérience spatiale sont les plus étudiés et sont les deux domaines qui se développent le plus, dans la neuro-architecture. Le schéma suivant explique son point de vue:
NEUROSCIENCES
ARCHITECTURE
NEURO-ARCHITECTURE
Biophilie sensible
Technologie
Architecture de l’autisme Figure n140: Neuro-architecture, source Auteur.
Origine de la neuro-architecture Concepts que nous allons expliquer Concepts que nous avons expliquer
La Neuro-architecture P 71
Michael Arbib ajoute qu’il est nécessaire de comprendre les résultats des recherches de la neuroscience cognitive et la neuroscience médicale pour fournir la base de la neuroarchitecture. Et c’est là ou il a parlé de l’importance de l’expérience sensorielle qui l’a insité à poser la question suivante: “Quels horizons la neuroscience médicale peut donner à la neuro-architecture ?”
NEUROSCIENCES •
NEUROSCIENCES COGNITIVES 1. 2. 3. 4. 5. 6.
•
sens émotions comportements attention mémoire cognition
NEUROSCIENCES MEDICALES 1.
troubles neurodéveloppementaux 2. troubles psycologiques 3. neurodivergences
NEURO-ARCHITECTURE
1.
confort sensorielle
2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.
sécurité zoning sensoriel variété couleurs et textures clarté et repérage orientation biophilie...
1. 2. 3.
architecture inclusive confort sensoriel architecture de l’autisme...
Figure n141: les bases de la neuro-architecture [3]
Aujourd’hui en 2022, Hajer Atti, une architecte doctorante en neurosciences travaille sur une thèse co-portée par le Centre Hospitalier Le Vinatier, l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod et iMIND de Lyon. Elle explore l’impact de l’architecture sur le bien-être des personnes neurodivergentes d’un point de vue neuroscientifique. Dans le contexte du projet figure “La Neuroarchitecture dans le champ de l’autisme”. Elle parle essentiellement de l’importance du design biophilique et du design sensoriel comme pilliers de la neuroarchitecture pour l’appliquer dans le champ de la neurodivergence. [2] Comment l’architecture influence notre pensée, EMILY ANTHES, https://www. cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie-environnementale/comment-l-architectureinfluence-notre-pensee-3613.php, consulter le 16/02/2022 [3] Neuro-architecture : Le nouveau mouvement à la pointe du design, Julia Fairley, https://www.houzz.fr/magazine/neuro-architecture-le-nouveau-mouvement-a-lapointe-du-design-stsetivw-vs~112848876, consulter le 16/02/2022 [4] Michael Arbib: The Challenge of Adapting Neuroscience to the Needs of Architecture, Academy of Neuroscience for Architecture, 48:12 min, https://www.youtube.com/watch?v=R6P8uoHOuJ4&list=PLez2SA3v_j3VleLNBFJxB9hI01Tu7B81&index=1
P 72 Chapitre 3
3.2 DÉFINITION : C’est ce qui nous amène à définir la neuro-architecture appliquée à la neurodiversité : C’est le résultat d’une alchimie de deux domaines qui sont l’architecture et la neuroscience. Inscrit dans la même logique de l’inclusivité que celui de la neurodiversité, sa source d’inspiration principale est l’architecture de l’autisme. Elle traite essentiellement : • du confort sensoriel • de la biophilie[2] • de la technologie ‘’On peut aujourd’hui utiliser ce terme (neuro-architecture) car notre compréhension de la fonction cérébrale est suffisamment bonne pour pouvoir émettre des hypothèses viables au sujet de notre rapport à l’architecture et au design ‘’, Colin Ellard, auteur et professeur de
NEURODIVERSITE
neuroscience cognitive à l’université de Waterloo, au Canada[3].
Figure n142: naissance de la neuro-architecture, source Auteur.
Dans le chapitre précédent, nous avons déjà expliqué les conceptions de l’architecture de l’autisme et comment contribuer à la fondation de la neuro-architecture. Dans ce qui suit nous allons comprendre quelles valeurs l’architecture sensible et biophilique ont apportées à la neuro-architecture, et quelle est la relation entre l’architecture neuromorphique et la neuroarchitecture. La Neuro-architecture P 73
3.3 ARCHITECTURE BIOPHILIQUE : 3.3.1 DÉFINITION : • La biophilie est l’amour de la nature.cet amour vient de notre besoin instinctif de la nature qui a toujours existé dans notre vécu humain. • La biophilie a marqué sa présence au sein de l’architecture moderne, ce qui a donné naissance au design biophilique[2]. Avant
Après
Figure n143: Rénéh, un enfant autiste du film loop, essayant de se calmer aprés un épisode de frustration[1].
3.3.2 PRINCIPES DU DESIGN BIOPHILIQUE : Selon Frederick Law Olmsted, un design biophilique doit stimuler l’esprit sans le fatiguer. Et pour qu’un design soit biophilique il doit répondre à ces 5 principales conceptions.
ARCHITECTURE BIOPHILIQUE
LIEN VISUEL AVEC LA NATURE VARIABILITÉ THERMIQUE ET RENOUVELLEMENT DE L’AIR LUMIERE DYNAMIQUE ET DIFFUSE
MYSTÈRE MODÈLES ET FORMES BIOMORPHIQUES Frederick Law Olmsted: C’est un architecte-paysagiste américain. Il est mieux connu par la conception de
Figure n144: Concepts de l’architecture biophilique, source Auteur.
nombreux parcs urbains, tels: le Central Park de New York aux États-Unis et le parc du Mont-Royal à Montréal au Canada.
[1]Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily.com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december [2]Erica Milsom, loop court film, 9 minutes [3]14 principe du design biophilique, https://www.paysalia.com/fr/blog/metier/concepts-designbiophilique paysagisme-interieur, consulter le 20 december
P 74 Chapitre 3
Exemple: Egaligilo Pavilion, méxique Le pavillon Egaligilo est une installation, montrant la tension entre l’architecture traditionnelle et paramétrique qui
ZONE VERTE
1. LIEN VISUEL AVEC LA NATURE:
agit comme un égaliseur entre eux naturel. “ Egaligilo” signifie égaliseur en espéranto[1].
ZONE BATI
tout en préservant l’environnement
Figure n145: Implantation du projet.
STATIONNEMENT
PARCOURS
• assurer un contact direct avec les différents éléments de la nature grace à l’alternance entre le parcours, espace vert et le stationnement.
Figure n146: PLAN RDC DU PROJET[1].
2. VARIABILITÉ THERMIQUE ET RENOUVELLEMENT DE L’AIR: • Imiter le changement de la température de l’air et de l’humidité relative pour créer une ambiance thermique similaire à celle qu’on ressent au contact de la nature[3].
Figure n147: traitement thermique à travers la lumière[1].
Figure n148: circulation de l’air [1].
La Neuro-architecture P 75
3. LUMIÈRE DYNAMIQUE ET DIFFUSE: • Porter une réflexion sur l’intensité de lumière et d’ombre qui changent au cours du temps pour créer des conditions qu’on trouve dans la nature[2]. Par exemple, dans le pavilion “ Egaligilo”, l’architecte a pensé aux ambiances du projet pendant le jour et le soir.
pendant le coucher du soleil
pendant le jour
Figure n149: ambiances du projet[1].
4. LE MYSTÈRE:
Façade aveugle
Une alternance entre cacher et révéler, ce qui stimule la curiosité de l’usager pour découvrir le reste de l’image[2]. Dans ce projet l’architecte a utilisé les cercles et les demi-sphères pour créer ce mystère.
Figure n150: détails façade [1].
texture qui fait stimuler la curiosité de l’usager ouverture révélant la perspective du projet et son ambiance
[1]Egaligilo Pavilion / Broissin consulter, https://www.archdaily.com/966195/ egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december [2]14 principe du design biophilique, https://www.paysalia.com/fr/blog/metier/ concepts-design-biophilique paysagisme-interieur, consulter le 20 december
P 76 Chapitre 3
5. MODÈLES ET FORMES BIOMORPHIQUES :
la boite dans la boite
Le concept se base sur l’idée de créer des références de formes ou des composantes qui rappellent à la nature .
Figure n151: axono éclaté [1].
Par exemple: Afin de se protéger des intempéries, l’architecte a créé une structure sous forme de couches, l’une complète l’autre tel une pièce d’oignon[2].
Détails du projet :
Aussi il a réfléchi sur la base des critères d’un champignon : 1. la résilience => un abri 2. l’adaptation=> durabilité 3. le trompe l’oeil => protection Figure n152: métaphore des details[1] .
La Neuro-architecture P 77
3.4 ARCHITECTURE SENSIBLE : 3.4.1 DÉFINITION : Pour qu’un espace ait vraiment un effet sur la conscience et l’inconscience humaine, il ne suffit pas de concevoir tous ses éléments en faisant exclure l’être humain mais plutôt il faut le mettre au cœur de la conception architecturale. Alors, un projet sensoriel doit faire interagir tous les sens de l’usager. Mais la perception de l’espace est différente d’un usager à l’autre, essentiellement à cause de leur degré de sensibilité, par exemple “pour une personne autiste, la réalité est une masse confuse d’évènements, de gens, d’endroits, de sens et de visions. Il ne semble exister aucune frontière, aucun ordre.”pense en image, Odile Jacob[1]. Alors dans cette partie nous allons essayer de comprendre quelques solutions proposées par des architectes et artistes comme réponses à ces troubles sensoriels.
Neutre espace physique
perception
hyper-sensible
espace perçu
stimulation
créativité
imaginaire
espace vécu
hypo-sensible
ESPACES DE RETRAIT
ESPACES DE RETRAIT
Figure n153: Principe de la perception de l’espace,
source Auteur.
P 78 Chapitre 3
3.4.2 LES DIFFÉRENTS SENS : 1. LA VISION : La vision spatiale est la capacité de distinguer ou de résoudre des caractéristiques définies spatialement. Les deux principales mesures de la vision spatiale sont: 1. l’acuité: la clarté de la vision. 2. la sensibilité au contraste: la capacité de discerner différents niveaux de luminance dans une image statique. =>Les recherches montrent que les neuro-divergents, qui se distinguent comme hypersensibles, ont une très grande sensibilité aux couleurs vives et au néon aussi à tous types de lumière intense[2]. “Compte tenu des préférences polarisantes en matière de choix de couleurs, il est préférable d’éviter l’utilisation de couleurs vives et fortement saturées, en particulier sous leur forme primaire.” Magda Mostafa[3].
A - Stimulation visuelle: • VERNER PANTON VISIONA : En 1970, à la demande de Bayer AG, le designer danois Panton a créé le paysage intérieur de “Visiona 2”, l’une des visions futuristes les plus radicales du design du XXe siècle. L’exposition est au Vitra Design Museum.[4] A l’intérieur, le projet fait appel aux formes organiques et naturelles et utilise une variété de couleurs sous forme des calques superposés l’un sur l’autre. Figure n154: VERNER PANTON VISIONA https://divisare.com/projects/321180-verner-panton-visiona-1970
[1]Sensory Design: Architecture for a Full Spectrum of Senses, https://www.archdaily.com/969493/ sensory-design-architecture-for-a-full-spectrum-of-senses, consulter le 20 janvier [2] thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [3]The Autism Friendly University Design Guide, Magda Mostafa, 2021, p 62-63, 116, https://issuu. com/magdamostafa/docs/the_autism_friendly_design_guide consulter le 20 Nouvombre. [4]VERNER PANTON VISIONA 1970, https://divisare.com/projects/321180-verner-pantonvisiona-1970, consulter le 18 janvier
La Neuro-architecture P 79
l’arbre comme référence
+
abstraction de la forme originale adaptation aux besoins de l’usager
dégradé de couleurs
Figure n155: forme organique, VERNER PANTON VISIONA 1970[1].
B - Minimiser le contraste dramatique : superposition des couleurs dans un ensemble de couches pour éviter la sur-stimulation. Chaque couche a sa propre variété de formes et palette de couleurs. => stimuler la curiosité de l’usager.[1]
C - La couleur comme stratégie de définition de l’espace:
A
B Figure n156: Superposition des plans,source Auteur.
Chaque Ce projet est populaire dans la communauté des neurodivergents car il offre une infinité d’usages grâce à sa forme.[2]
couleur
définit
les
limites d’une seule zone. En passant d’une couleur à l’autre, s”aperçoit du passage d’une zone à l’autre.[2] Figure n157: forme innovante, VERNER PANTON VISIONA 1970[1].
[1]Visiona 1970 : Revisiting the Future, http://archive.apci-design.fr/magazine/categorie/designmag/visiona-1970-revisitingthe-future.html, consulter le 18 janvier. [2]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [3] AD Classics: AD Classics: Casa Barragan / Luis Barragan, Megan Sveiven, https://www.archdaily.com/102599/ad-classicscasa-barragan-luis-barragan, consulter le 20 janvier [4] MOSTAFA Magda, « Une architecture pour l’autisme : concepts d’intervention de conception pour l’utilisateur autiste », International Journal of Architectural Research, volume 2, 2008, p.190 [5] ÉTUDE D’UNE PENSÉE CONSTRUCTIVE D’ARCHITECTE, Barbara Anctil, université laval, 2004, p8
P 80 Chapitre 3
D - Les couleurs et les matériaux comme catalyseur de la stimulation: Luis Barragan a utilisé les couleurs pour donner un caractère à chaque espace et pour créer la
Facade ordinaire
Facade ordinaire
stimulation et l’ambiance. [3]
parcours animé Figure n158: les couleurs comme stratégie de transsition [3].
La lumière joue un rôle très important dans la perception de l’espace. Elle nous affecte: directement: en reflétant la chaleur et en donnant de l’éclairage. indirectement: en affectant la température des couleurs et l’ambiance. C’est pourquoi Magda Mostafa pense qu’il est crucial de savoir contrôler l’intensité et la température de la lumière. [4]
E - La lumière comme stratégie de définition de l’espace: Tadao Ando a dit dans ses interviews, qu’à travers ce projet il a voulu que l’usager sache l’importance de la lumière, du ciel et de la nature. Alors il a totalement réalisé le projet dans le sol et il a créé tout un parcours de lumière naturelle sous le sol en créant des espaces trop éclairées(1), avec un moyen éclairage (2) et un autre plus faible (3). [5]
(1)
(2)
(3)
Figure n159: Jeux de lumière dans Chichu art museum de Tadao Ando[5].
La Neuro-architecture P 81
2. L’ÉCOUTE : La majorité des recherches auditives sur les neuro-divergents ont porté sur le traitement de certaines propriétés sonores. Telles que : l’ampleur, l’intensité ou la durée. Les recherches montrent que les neuro-divergents prennent plus de temps pour identifier les sons mais ils indiquent une plus grande précision. Ils ont abouti au fait que les neurodivergents sont capables de traiter un détail donné de l’information sonore mais ils trouvent une grande difficulté de la traiter dans sa globalité[2].
A - SEA ORGAN: Après la Seconde Guerre mondiale, la ville croate de Zadar a subi une reconstruction
importante
et
rapide. Le front de mer de la ville a cessé d’être un mur de béton jusqu’en 2005, lorsque l’architecte Nikola Bašić a proposé de redessiner des sections de ce mur pour s’inter Figure n160: SEA ORGAN, illustration personnelle, source Auteur.
réagir aux vagues de l’océan[1].
Figure n161: PLAN[1]
Utiliser le mouvement des vagues pour écouter “ la musique de la mer “. L’idée est simple: à l’arrivée de la vague, ETAPE 1
le cavité se remplit en eau. Alors, tout l’air dégage des petits sifflets d’où vient le son. Et au retour de la vague, la cavité se vide de l’eau[1].
ETAPE 2
Ce projet offre une expérience sonore unique grâce à la présence de la mer. Pour l’usager les vagues deviennent une sorte de bruit blanc qui aide à se
Figure n162: COUPE A-A, source Auteur.
ETAPE 3
débarrasser du stress et apaise l’esprit.
[1]Hear This Croatian Seawall Sing as the Wind and Waves Lap the Shore, https://www.archdaily.com/777512/hearthis-croatian-seawall-sing-as-the-wind-and-waves-lap-the-shore, consulter le 8 janvier
P 82 Chapitre 3
B - ARCHITECTURE DU SONS: Ce projet a été spécialement conçu pour recevoir le pavillion suisse de l’exposition Hanovre en 2000. Grace au projet, l’architecte cherche à montrer les différents aspects de la culture suisse. le batiment a mesure 50m Figure n163: Corps Sonore Suisse, axono du projet [2].
/ 50m avec 9m de hauteur entièrement conçu en bois. [2]
“Écoutez, chaque espace fonctionne comme un grand instrument, il rassemble les sons, les amplifie, les retransmet” Peter zumthor (Atmosphères). [2] L’architecte propose que tout bâtiment produise toujours un son, c’est pourquoi il a décidé de composer avec ce son. Grâce au chevauchement des différents matériaux, une variété de sons a été créée (1) et en alternant entre les murs verticaux et horizontaux en plans, il a pu guider ce son et le répartir: il parvient à certaines zones et d’autres en sont privées(2).
(1) Figure n164: Concept de circulation du son dans le projet, illustration personnelle, source Auteur.
(2)
[2]DES MODÈLES DE PENSÉE CONSTRUCTIVE : LES LAURÉATS DU PRIX PRITZKER, Jennifer Boulianne, université laval, 2009, p4 [3]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012.
La Neuro-architecture P 83
3. L’OLFACTION: En 2011, les chercheurs ont trouvé qu’il y a une différence observable dans les seuils de détection chez les enfants neuro-divergents, par rapport à d’autres neuro-typiques, qui disparait à l’âge adulte. Ils ont nommé cela l’adaptation olfactive. • L’adaptation olfactive: il s’agit de la réduction temporaire de la sensibilité en réponse à une exposition à un stimulus. Il est un processus rapide et l’odeur à laquelle il s’est exposé rapidement devient presque imperceptible.Cependant, après avoir quitté ce milieu, la sensibilité revient [3]. adaptation olfactive
chercher source de stimulation
satisfaction
Figure n165: Adaptation olfactive, source Auteur.
• THE ART OF SCENT : Le projet est une exposition temporaire de 12 différents types de parfums dans laquelle l’artiste Diller Scofidio utilise des machines qu’il a intégrées dans les murs contenant le parfum et un capteur qui lance le parfum au moment où il capte une personne. l’expérience est principalement active: l’usager a besoin de s’approcher et de bouger quelques éléments dans certains cas. [1]
fentes intelligentes differentes odeurs
qui
générent
un texte qui explique la nature des differentes odeurs exposées
Figure n166: musé des parfums a NYC[1]
importance des capteurs[1] Figure n167: DETAIL, source Auteur.
• CHOCOLATE ROOM : ( exposition temporaire) Le projet est une exposition temporaire dans laquelle l’artiste Edward Ruscha a créé une chambre totalement couverte en chocolat en s’inspirant des techniques de l’architecture japonaise dans son exécution. Cette expérience est pratiquement passive car elle n’exige pas nécessairement une interaction mais elle a prouvé son efficacité pour améliorer l’humeur des usagers. [2]
les murs sont faits à partir de chocolat. [2]
Figure n168: Mur en chocolat[2]
Figure n169: DETAIL, source Auteur.
[1]Sensory Hierarchies: An Investigation of Olfactory Architecture, https://issuu.com/jennaritz/docs/ritz_sensoryhierarchie, consulter le 12 janvier [2]Sensory Design: Architecture for a Full Spectrum of Senses, https:// www.archdaily.com/969493/sensory-design-architecture-for-a-fullspectrum-of-senses, consulter le 20 janvier
P 84 Chapitre 3
4. LA GUSTATION: Le goût et l’olfaction sont étroitement liés, En 2007 Benedetto a constaté que les personnes neurodivergentes ont des déficiences significatives au niveau de l’identification globale du goût. Elles présentent aussi des problèmes d’alimentation selon les chercheurs, parce qu’elles n’acceptent que des aliments de texture spécifique[3].
Figure n170: Sensational Garden / Nábito Architects
https://www.archdaily.com/156186/sensational-gardennabito-architects-and-partners
5. LE TOUCHER: En 2007 Güçlü, Tanidir, Mukaddes et Unal ont trouvé une origine émotionnelle pour la sensibilité tactile. Ils ont trouvé aussi que les personnes neuro-divergentes sont peu sensibles aux surfaces froides ou chaudes[3]. abscence d’un sens
chercher source de stimulation
danger
Figure n171: Principe de la stimulation tactile, source Auteur.
besoin de la sécurité
• LES THERMES DE VALS : “Une
bonne
architecture
doit
accueillir l’être humain, le laisser vivre et habiter et ne pas lui faire du baratin” Peter zumthor (Atmosphères). Zumthor, dans le projet des thermes de Vals a essayé de pratiquer
des expériances avec
tous les sens. Mais ce qui est intéressant c’est qu’il estparvenu, grâce aux seuls matériaux utilisés, à créer une expérience sensorielle, une ambiance tout en gardant le
Figure n172: les piscines [4]
Garder constamment même température.
Figure n173: murs et tactiles [4]
la
confort thermique. [4] [3]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [4] The Therme Vals / Peter Zumthor,11/02/2009, ArchDaily, consulter le 12 janvier.
La Neuro-architecture P 85
6. SYSTÈME VESTIBULAIRE: Le système vestibulaire contribue à notre sens de l’équilibre et de l’orientation spatiale. En 2007 Kern et coll : “la plupart des personnes neuro-divergents présentent des réponses évitantes sensorielles le plus qu’ils s’engagent à des comportements de recherches sensorielles mais ces comportements ont tendance à diminuer avec l’âge.” [1] Selon Cullen et Sadeghi(2008), le traitement vestibulaire
est
fortement
impliqué
pourquoi c’est difficile?
dans le contrôle postural. Bien qu’une personne neuro-divergente présente une
fait le comme je le fait!
performance posturale très variable et pas trop stable, elle peut montrer une plus grande stabilité dans certaines des poses les plus « stressantes »[1].
Figure 174: Balance, http://howbabycomic.com/comic/hb464/
Selon les deux spécialistes, la température et l’humidité
puit canadien
ont un effet direct sur le système vestibulaire Alors, dans la conception du bâtiment dédiée aux usagers neuro-divergents, le confort thermique est nécessaire pour assurer une expérience sensorielle agréable. Il peut être garanti grâce à l’implantation souterraine ou bien
projet
sol
par une bonne stratégie de ventilation. [2] Ainsi, l’intégration du concept de ventilation naturelle
tour à vent
est essentiel, car la ventilation mécanique est à éviter, à cause de la pollution sonore que produit cette dernière, et qui peut nuire au confort acoustique des usagers hypersensibles.
toiture végétalisée.
Le troisième aspect à prendre en charge concerne les toitures végétalisées, qui aident à réduire le bruit causé par
Patio
les pluies. En effet, en utilisant des techniques d’aération naturelle, tels: le puits canadien qui régule la température entre l’intérieur et l’extérieur, ou la tour à vent, cela peut
Figure n175: techniques pour garantir le confort thermique, source Auteur.
créer un système de ventilation efficace. [2] [1]thèse de doctorat : Sensory experiences of individuals with Autism Spectrum Disorder and autistic traits: a mixed methods approach Ashley E. Robertson, faculté de GLASGOW, en 2012. [2] MOSTAFA Magda, « Une architecture pour l’autisme : concepts d’intervention de conception pour l’utilisateur autiste », International Journal of Architectural Research, volume 2, 2008, p.190 [3] caudwell’s international childrens centre, https://archello.com/de/project/caudwell-internationalchildrens-centre, consulter le 12/03/2022
P 86 Chapitre 3
7. “PROPRIOCEPTION”: CORPS ET ESPACE : La “proprioception” est le sens de la position, de l’emplacement et de l’orientation du corps et des parties du corps. • Elle est intéroceptive: Sans signaux externes. • En 2001 Weimer, Schatz, Lincoln, Ballantyne et Trauner ont étudié la question de la déficience motrice chez les enfants et les jeunes adultes neuro-divergents. Ils ont constaté qu’ils ont beaucoup de problèmes à se situer dans un espace donné et cela peut causer un état de paralysie, si l’activité qu’ils ont besoin d’exécuter se base sur leur proprioception[1].
Figure n177: Effet du changement de volume.[2] Figure n176: GUIDER: centre caudwell [3]
• HYPER-SENSIBLE Éviter les surprises et préserver des espaces faciles à naviguer. [2]
• HYPO-SENSIBLE La variation du volume d’une fonction à l’autre peut faciliter la navigation dans l’espace. [2]
3.4.3 SYNTHÈSE: Nous venons ainsi de dégager les points
LA VUE
principaux que nous allons traiter en rapport avec l’architecture sensorielle, illustrés par le
L’OUIE
schéma ci-contre: L’ODORAT
ARCHITECTURE SENSORIELLE
LE GOUT
LE TOUCHER
LE SYSTEME VISTIBULAIRE
LA PROPRIOCEPTION
•
LES COULEURS
•
LA LUMIERE
•
LA CONCEPTION
•
LES MATERIAUX
•
LA TECHNOLOGIE
•
LES MATERIAUX
•
PLANTES
•
LES FORMES
•
LES MATERIAUX
• • •
L’HUMIDITE LA TEMPERATURE LA STABILITE DU MOBILIE
•
LA FORME
•
LE VOLUME
Figure n 178: éléments à considérer dans la conception sensorielle, source Auteur.
La Neuro-architecture P 87
3.5 LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU SENSIBLE : Figure n179: Rénéh communique avec ses amis en utilisant le téléphone, film loop.[1]
Figure n180: Rineh utilise une tablette pour eviter la sur-stimulation, film the reason I jump. [2]
“ Pour la plupart d’entre nous, la technologie facilite les choses. Pour une personne handicapée, elle rend les choses possibles.” [4] Judy Heumann, activiste chez American Disability Rights estime que la technologie touche à tous les domaines, et que, grâce à elle, l’exécution de beaucoup d’activités vitales devient plus facile surtout pour les neuro-divergents[4]. On peut dire alors que la technologie leur garantit leur autonomie.
3.5.1 TECHNOLOGIE ET EDUCATION : De nos jours, la technologie joue un rôle crucial dans le domaine de l’éducation des neuro-divergents, elle les aide à : • enregistrer les séances • explication automatique de toute information par le biais
Figure n181: usage des tablettes pour l’éducation. [2]
des photos et schémas. • faciliter l’écriture • faciliter la communication • aider à mieux concentrer et éviter la sur-stimulation.
3.5.2 TECHNOLOGIE ET ARCHITECTURE : La technologie a aussi permis l’architecture d’être plus accessible pour les PMR comme pour les neuro-divergents par. • les ascenseurs • l’éclairage adapté • les tapies roulants • les murs inter-réactifs
Figure n182: The Airship Orchestra, installation temporaire[3].
P 88 Chapitre 3
3.5.3 ARCHITECTURE NEURO-MORPHIQUE : Dans son article “The Future of Neuro-Architecture Has Arrived” publié en 2015 Marsh a dit: “L’architecture neuro-morphique est le futur de la neuro-architecture” introduisant un nouveau terme: l’architecture neuro-morphique (Marsh 2015).[5] Ce terme est la réponse du questionnement: “Est ce qu’un bâtiment peut avoir un cerveau?” de Michael Arbib.[5]
Cette architecture propose d’aller plus loin que d’offrir de l’aide avec de la technologie, elle propose une architecture qui inter-réagit avec son usager et qui s’adapte avec ses besoins. Citons un exemple actuel qui est la façon dont la technologie moderne a réinventé l’électronique résidentielle, comme les systèmes d’éclairage et de température, qui peuvent être contrôlés par des applications sur nos téléphones. “Grâce à des progrès comme celui-ci, notre environnement pourrait à l’avenir être programmé pour répondre à nos besoins et nous aider par le biais de la technologie” Michael Arbib [5]. Prenons aussi l’exemple d’une maison conçue pour les personnes âgées qui serait programmée pour répondre aux besoins de ses usagers. Ainsi, une marche pourrait se transformer en rampe lorsqu’elle détecte le mouvement d’une chaise roulante qui s’approche, ou une chaise pourrait s’incliner doucement vers l’avant en réponse au déplacement du poids d’une personne qui a du mal à se lever. “L’architecture s’adapterait pour fournir un “niveau de soutien humain”, aidant les infirmières et les autres employés qui fournissent habituellement une assistance 24/7” Michael Arbib.[5].
Figure n183: Adaptation de l’architecture neuro-morphique aux besoins des usagers, source Auteur.
3.5.4 SYNTHÈSE: Bien qu’il s’agisse d’un concept ingénieux, l’architecture neuro-morphique est une possibilité qui peut être terrifiante pour l’avenir, car nous sommes de plus en plus séparés du monde naturel. Le rythme croissant de la technologie éloigne la société d’autres éléments qui ont un impact bénéfique sur notre santé mentale, tels que nos connaissances sensorielles et nos intéractions sociales. C’est là que la véritable importance de la neuro-architecture dans la conception doit être prise en compte, de peur que la santé mentale des sociétés ne décline en corrélation avec la montée de la technologie dans l’environnement bâti.
architecture biophilique
nature nature-tech
architecture architecture neuromorphique
technologie architecture sensible
usager intelligence artificielle
Figure n184: positionnement de l’architecture neuromorphique, source Auteur.
[1]Erica Milsom, loop court film, 9 minutes [2]Jerry Rothwell, the reason i jump film, 1h 22m [3]Sensory Design: Architecture for a Full Spectrum of Senses, https://www.archdailycom/969493/sensory-design-architecturefor-a-full-spectrum-of-senses, consulter le 20 janvier [4]Neuro-architecture : Le nouveau mouvement à la pointe du design, Julia Fairley, https://www.houzz.fr/magazine/neuroarchitecture-le-nouveau-mouvement-a-la-pointe-du-design-stsetivw-vs~112848876, consulter le 16/02/2022 [5] Michael Arbib: The Challenge of Adapting Neuroscience to the Needs of Architecture, Academy of Neuroscience for Architecture, 48:12 min,, consulter le 16/02/2022, https://www.youtube.com/watch?v=R6P8uoHOuJ4&list=PLez2SA3v_j3VleLNBFJxB9hI01Tu7B81&index=1
La Neuro-architecture P 89
3.6 CONCLUSION DU CHAPITRE 3 : Dans ce chapitre nous avons expliqué la naissance de la neuro-architecture et sa relation avec l’architecture de l’autisme et ses concepts pour arriver à dégager cette charte des outils de conception. Cette charte va nous aider à:
ANNEXES COMME ESPACES DE RECULE
expérimenter avec tous les sens.
jardins sensoriels doit être toujours présent pour se cacher en cas de sur-stimulation.
stimulation forte
compartimentation
zoning sensoriel
transition
stimulation faible
espaces de retrait
séquences spatiales
salles Snoezelen Les salles sensorielles sont un composant principal pour la stimulation des sens.
jardins sensoriels ANNEXES COMME SOURCE DE STIMULATION
espace de retrait: doit être peu stimulant.
Architecture de l’autisme Architecture sensible Architecture biophilique Figure n185: schéma de conclusion du chapitre 3, source Auteur.
P 90
1. Concevoir un projet qui répond aux besoins des usagers neuro-typiques et neurodivergents. 2. Choisir quel type de terrain d’intervention est le plus adéquat dans notre cas d’étude.
MYSTERE
Utiliser des couleurs stimulantes. préserver une lumière stimulante.
vision
lumière indirecte et calme. Lien visuel et direct avec la nature.
Utiliser des couleurs pastels et calmes.
Utiliser une variété de matériaux stimulants.
préserver une ambiance sonore stimulante.
ouie
éviter tous types de bruits.
Utiliser des matériaux absorbants.
préserver un atmosphère stimulante.
Utiliser une variété de matériaux stimulants.
odorat
Utiliser des matériaux sobres.
puits canadien
Utilisez une variété des formes et volumes.
préserver différentes textures et couleurs.
tour à vent t o i t u r e végétalisée.
Utilisez une variété des formes et volumes.
toucher
proprioception
textures simples et couleurs pastels.
FORMES BIOMORPHIQUES
Utiliser des formes simples et petits volumes.
Utiliser des formes simples et petits volumes.
Garder une temperature et degré d’humidité constante
système vistibulaire
Garder une température et degré d’humidité constante puits canadien tour à vent toiture végétalisée.
sécurité La marchabilité
Les principes appliqués à l’intérieur du projet architectural doivent être compatibles avec l’urbain pour que l’expérience sensorielle soit réussie. P 91
CONCLUSION PARTIE I DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME A LA NEURO-ARCHITECTURE Dans la première partie nous avons expliqué d’une part, l’influence du
Offrir les opportunités
développement de la neuroscience sur l’architecture dans le monde et
NeuroArchitecture
en Tunisie pour arriver à dégager une triade de fonction qui va être le coeur battant de notre projet inspiré du Centre Halim Nous avons d’autre part, expliqué
Aider
Guider
Figure n186: schémas récapitulatif de la fonction, source Auteur.
comment l’architecture de l’autisme architecture biophilique
a influencé la neuro-architecture pour arriver à la fin à dégager des outils de conceptions adapté à la neuro-divergence( figure 150 ),
architecture sensible
Neuroarchitecture architecture de l’autisme
grâce auxquels, nous atteignons la deuxième partie.
Adolescents neuro-divergents
Celle ci nous permettera de choisir notre cadre d’application et de concevoir notre projet.
P 92
Figure n187: paramètres de conception du projet, source Auteur.
P 93
PARTIE II
A LA RECHERCHE D’UNE ARCHITECTURE PLUS INCLUSIVE
P 94
“L’inclusion ne consiste pas à produire des solutions pour répondre à un ensemble des particularités, mais à changer notre façon de penser.” [1] On parle souvent de l’inclusion, mais l’inclusion reste un discours de politiques. On ne construit rien, on ne dépense rien et on parle d’ « inclusion ». On n’a pas encore assez progressé dans le domaine de l’inclusion. Surtout pour faire intégrer les personnes neuro-divergentes dans les établissements éducatifs. L’inclusion dans son collège ou dans son lycée peut être une torture pour un éléve neuro-divergent : les intégrer dans la vie ordinaire avec des éléments perturbateurs comme des bruits, qui sont communs pour les neuro-typiques, ou les integrer sans changer la méthode éducatif et sans encadrer les enseignants. C’est pour cela que 80% de ces élèves quittent leurs études. Alors le but principal de la deuxième partie est d’arriver à concevoir un projet qui répond aux besoins sensibles des usagers neuro-divergents hyper et hypo-sensibles et de chercher l’emplacement le plus adéquat pour que ce projet soit inclusif et le plus proche possible de la communauté visée.
[1]Clarkson ETAL, 2014, 71
P 95
CHAPITRE 4: ADOLESCENTS NEURODIVERGENTS DE BEN AROUS, DE L’INTEGRATION A L’INCLUSION
P 96
“Les écoles sont des lieux où les enfants se retrouvent entre les éléments de leurs identités hybrides : sociale, culturelle et scolaire.”[1] Grâce aux rencontres avec des membres de la communauté neuro-divergente dans le premier chapitre nous avons constaté que la situation des neuro-divergents en Tunisie reste précaire. Et que les efforts fait pour arriver à l’inclusion de ces personnes restent très timides comme l’exemple du centre des enfants autistes à Sidi Hassine. Alors pour ne pas tomber dans les mêmes fautes notre stratégie est de chercher un contexte qui fournit ces deux critères: 1. Proche de la communauté le maximum possible. 2. Sécurisé Puis, nous allons faire une analyse concrète et sensible de la zone choisie et de ses potentialités pour arriver à déterminer et à fixer les contours d’une intervention architecturale et urbaine répondant aux différents besoins des usagers neurodivergents.
[1]Wills et AL, 2014, 276-277
P 97
4.1 ÉTUDE DE L’ÉTAT DES ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS À TUNIS: 4.1.1 STATISTIQUES DES ÉLÈVES NEURO-DIVERGENTS À TUNIS: 1. En 2017, le ministère de l’Education estime qu’en Tunisie les enfants souffrant de troubles d’apprentissage représentent 6% du nombre total d’élèves en classe[1] [3]. 2. L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’”en Tunisie, entre 8 et 10% des enfants sont sujets à des troubles d’apprentissage scolaire”[6] a indiqué, Imen Miri, professeur agrégée en médecine physique et réadaptation fonctionnelle à l’Institut orthopédique Mohamed Kassab de la Manouba en 2019[4],[5]. 3. Et en 2021, le ministère de la santé estime qu’en Tunisie les enfants souffrant de troubles d’apprentissage représentent 20% du nombre total d’élèves en classe[2].
Figure n188: statistiques des élèves avec troubles d’apprentissage de 2020-2021.[1]
[1] ministère de l’éducation, http://www.education.gov.tn/?page_id=126&lang=fr, consulter le 04/11/2021 [2] ministère de la santé, http://www.santetunisie.rns.tn/fr/, consulter le 04/11/2021 [3] ADAPTATION OF A SOFT-SIGNS SCALE TO CHILDREN WITH AUTISM SPECTRUM DISORDERS, S.Halayem, A.Bouden, I.Amado, M.Odile Krebs, K.Tabbane, M.Halayem, https://www.latunisiemedicale.com/article-medicale-tunisie_1179_en, consulter le 04/11/2021 [4] Qualité de vie de parents d’enfants souffrant de troubles du spectre autistique en tunisie, Imen Chaabène, Soumeyya Halayem, Ali Mrabet, Melek Hajri, Asma Bouden, https://latunisiemedicale.com/article-medicale-tunisie_3367_fr, consulter le 04/11/2021
P 98 Chapitre 4
4.1.2 SITUATION À BEN AROUS :
Figure n189: statistiques globales par gouvernorat. [1]
Ce tableau montre que le nombre des élèves souffrant de troubles d’apprentissages à Ben Arous et qui ont apporté des certificats, est en très grand déphasage par rapport aux autres gouvernorats du grand Tunis. [1]
Figure n190: statistiques des élèves avec troubles d’apprentissage à Ben Arous en 2020-2021. [1]
[5] Prévalence des troubles spécifiques des apprentissages dans une cohorte d’enfants en difficultés scolaires, Sonia Missaoui, Naoufel Gaddour, Lotfi Gaha, http://latunisiemedicale.com/article-medicale-tunisie_2630_fr#:~:text=3%2D%20 Donn%C3%A9es%20de%20l’%C3%A9valuation%20des%20apprentissages%20%3A&text=Ce%20chiffre%20rapport%C3%A9%20 %C3%A0%20la,1.3%25%20dans%20la%20population%20cible., consulter le 04/11/2021 [6] Tunisie : Les élèves souffrant de troubles d’apprentissage bientôt dispensés de certaines matières, par MKJ, https:// www.webdo.tn/2017/04/28/tunisie-eleves-souffrant-de-troubles-dapprentissage-bientot-dispenses-de-certaines-matieres/, consulter le 04/11/2021
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 99
Grâce au rapport de la municipalité nous
d’éducation
avons
constaté
que Ben Arous compte
Implantation des établissements éducatifs.
59970 élèves en totalité qui sont répartis sur 64
Figure n191: schémas d’implantation des établissements éducatifs, source Auteur
établissements.[1]
=> Malgré que ce rapport était très bien détaillé, nous n’avons pas trouvé l’information exacte sur l’établissement qui compte le plus d’ élèves neuro divergents. Alors, nous somme allés sur terrain et avons posé la questions aux professeurs. Suite à une rencontre avec Mr.Kamel BACHA, directeur du collège Fadhel Ben Achour à Megrine Chaker, le collège Fadhel
Ben Achour de
Megrine Chaker arrive en deuxième position après le lycée de Ben Arous, accueillant des élèves neurodivergents et souffrant de troubles d’apprentissage.
Lycée De Ben Arous
Collège Megrine Chaker
Centre de formation professionnelle
situation du collège de Megrine Chaker
situation du collège de Megrine Chaker
Figure n192: situation des deux établissements éducatifs, source Auteur.
=>Notre projet doit s’implanter à proximité de l’un de ces 2 lycées. [1] ministère de l’éducation, http://www.education.gov.tn/?page_ id=126&lang=fr, consulter le 04/11/2021
P 100 Chapitre 4
4.1.3 POSITIONNEMENT: Grâce à toutes ces données collectées nous avons choisi le lycée de Ben Arous comme repère vue les usagers cible. Notre projet sera un projet complémentaire au lycée, il proposera un encadrement des élèves, des professeurs et des parents. Il offrira aussi un espace de sensibilisation et des thérapies complémentaires pour les élèves neuro-divergents. Afin que ces thérapies soient efficaces et que l’approche d’intégration dans le lycée avec les élèves neuro-typiques obtiennent de bons resultats dans leur cursus académique, nous avons besoin d’un terrain qui soit le plus proche possible du lycée. Cela dit, nous avons trouvé deux terrains à proximité du lycée. L’un donnant sur la zone industrielle de Ben Arous et l’autre sur le centre des non voyants de Ben Arous. Pour arriver à choisir l’un de ces deux terrains nous allons faire une lecture comparative en suivant la méthode d’analyse S.W.O.T.
Terrain 1 Lycée De Ben Arous
Terrain 2
Figure n193: situation des deux terrains, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 101
4.2 LECTURE COMPARATIVE À TRAVERS LA MÉTHODE S.W.O.T: 4.2.1 PRÉSENTATION DE L’APPROCHE: Avant de commencer la lecture comparative, nous allons tout d’abord introduire la méthode d’analyse que nous avons adoptée:
FORCES
FAIBLESSES
OPPORTUNITÉS
MENACES
Figure n194 : schémas des composantes du SWOT[2].
L’analyse SWOT a été inventée dans les années 1960 par un consultant en gestion nommé Albert Humphrey à l’Institut de recherche de Stanford à San Francisco [3]. SWOT est considérée comme un modèle, c’est-à -dire comme une référence en matière d’analyse stratégique. C’est une grille d’analyse à 4 paramètres répartis en 2 catégories : 1. Interne/externe
extèrne Intèrne
2. Positif/Négatif.
Atouts
Handicaps
FORCES
FAIBLESSES
STRENGTHS
WEAKNESSES
OPPORTUNITÉS
MENACES
OPPORTUNITIES
THREATS
Figure n195 : schémas des composantes du SWOT, source Auteur. [3] qui se situe au centre de la Silicon Valley à San Francisco.
P 102 Chapitre 4
4.2.2 MÉTHODOLOGIE DU SWOT: SWOT, en soi, n’est pas une stratégie, c’est un cadre méthodologique qui nous permet de mener une analyse stratégique d’un Milieu urbain ou bien social et d’un Lieu qu’il soit à grande ou bien à faible complexité. En 2008, Neil Ritson , économiste américain présente SWOT en tant que processus qui permet de définir des relations entre les opportunités repérées dans l’environnement externe de l’objet analysé et l’ensemble des forces et des faiblesses dont il dispose dans son environnement interne Elle permet, aussi, de dégager des liens directs entre les menaces que pourrait englober l’environnement externe de l’objet analysé et l’ensemble de ses forces et de ses faiblesses (environnement interne). SWOT permet aussi de hiérarchiser les forces et les faiblesses dégagées pour les mettre en rapport avec les opportunités et les menaces détectées.
[1] Méthodes d’Analyse stratégique SWOT/PESTLE - FDP, Dr. Samia Gallouzi, Année universitaire 2020-2021, Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme, Université de Carthage. [2] La pertinence du SWOT en stratégie, stratika, 21 MAI 2019, https://www. stratika.fr/la-pertinence-du-swot-en-strategie/, consulté le 17/04/2022.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 103
4.2.3 SWOT DU TERRAIN 1:
S
trengths: une très grande surface qui permet un plus grand étalement De surface: 48 216 m²
Terrain 1
193
W
164 130
eaknesses:
287
le terrain est entièrement vide => absence totale de végétation Figure n196: implantation, source Auteur.
Terrain 1
Figure n197: photos du terrain, source Auteur.
O
pportunities:
Le terrain est accessible par les deux artères les plus grandes de Ben Arous.
TERRAIN
avenue de la république
C35
TERRAIN
Figure n198: situation du terrain par rapport aux deux artères du Ben Arous, source Auteur.
P 104 Chapitre 4
Avenue Farhat Hached
Terrain 1
Lycée De Ben Arous
Figure n199: situation du terrain par rapport au lycée de Ben Arous, source Auteur.
T
hreats:
le parcours entre le lycée et le terrain n’est pas sécurisé, risque d’accidents à cuse du flux important dans la rue principale de la zone ( Farhat Hached).
ZONNE D’HABITATION
TERRAIN
ZONNE UNDUSTRIELLE
Figure n200: sources de Bruits, source Auteur.
T
hreats:
beaucoup de bruit lorsqu’on considére que le projet est limité à gauche et à droite par deux artères principales de ben arous et s’ouvre sur la zone industrielle de ben arous. Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 105
S
4.2.4 SWOT DU TERRAIN 2:
trengths:
Surface: 14 877 m² la surface de ce terrain est 1\3 du terrain 1.
TERRAIN
CLÔTURE DE LA CITÉ UNIVERSITAIRE
S
trengths:
Le terrain est entouré par la clôture de la cité universitaire
Figure n201: implantation, source Auteur.
offrant une sécurité.
O
pportunities:
Le terrain est directement lié au lycée de Ben Arous.
Lycée De Ben Arous
PARC URBAIN PARC URBAIN Terrain 2
TERRAIN 2
O
pportunities: Le terrain s’ouvre sur le parc de Ben Arous.
P 106 Chapitre 4
Figure n202: situation du terrain par rapport au lycée de Ben Arous, source Auteur.
S Figure n203: photos du terrain, source Auteur.
trengths:
Le terrain donne des deux côtés sur le parc. => vue panoramique sur les deux côtés.
A TERRAIN
A
COUPE A-A TERRAIN
W
eaknesses:
5 mètres
5% de pente.
Une pente légére
TERRAIN
Figure n204: topographie de terrain, source Auteur.
T
hreats:
Le terrain s’ouvre sur le pont de Ben Arous.
Figure n205: situation du terrain par rapport au pont de Bir ElKassaa, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 107
4.2.5 SYNTHÈSE:
PROXIMITÉ
Zone industrielle
TERRAIN
Rue C35 et avenue de la république
----+
TERRAIN
Lycée de Ben arous Cité universitaire Collège Farhat Hached +++++
Figure n206: schémas synthétique, source Auteur.
P 108 Chapitre 4
SÉCURITÉ
Pas trop sécurisé car il s’ouvre directement sur deux grandes artères de la ville.
---++
Sécurisé grâce à la clôture de l’îlot +++++
ESPACE VERT
SURFACE
Plusieurs sources de nuisance sonore.
Une absence totale d’espaces verts.
48 216 m²
----+
Le terrain s’ouvre sur le parc de Ben Arous d’un côté et de l’autre sur la cité universitaire . => la nuisance sonore est minime
Le terrain s’ouvre sur le parc de Ben Arous sur deux côtés.
+++++
14 877 m²
TERRAIN 2
-----
TERRAIN 1
ACOUSTIQUE
+++++ +++++
+++++
5
TERRAIN 1:
TERRAIN 2:
3 2 1
le resultat de la lecture SWOT des deux terrains proposés montre que le deuxième terrain a plus de potentiels considérant qu’il est plus sécurisé, plus proche du lycée
S W O T
S W O T
et offre une vue panoramique sur le parc.
Figure n207: statistiques, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 109
4.3 ANALYSE DU SITE D’INTERVENTION: 4.3.1 ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE: 1. MORPHOLOGIE DES BATIMENTS: Notre choix s’est porté sur la région de Ben Arous et spécifiquement à Bir El Kassaa comme support d’intervention architecturale. Le site en question (Terrain 2) fait partie d’un plan d’aménagement urbain, il se trouve à la périphérie de la ville de Ben Arous.
Espace vert TERRAIN
Equippements 100 m
ELMOUROUJ 1 HABITATIONS
R+2 HABITATIONS
BEN AROUS
R+4
EQUIPPEMENTS EQUIPPEMENTS
R+4
R+4
EQUIPPEMENTS
EQUIPPEMENTS
R+4
R+4
TERRAIN EQUIPPEMENTS EQUIPPEMENTS
R+4
HABITATIONS
R+2
R+4
HABITATIONS
R+2
HABITATIONS
R+2
Figure n208: morphologie des batiments, source Auteur.
P 110 Chapitre 4
Le terrain représente une articulation importante entre les gouvernorats du
Autoroute A
grand Tunis et les autres gouvernorats, il donne sur El-Mourouj, Sidi Hassine et El-Kabbaria. Il occupe par ailleurs un emplacement stratégique en donnant sur l’autoroute A, qui est considérée comme l’axe de
TERRAIN
communication Nord-Sud majeur du Pays et l’avenue de l’environnement qui est considérée comme étant l’artère principale de Ben Arous.
Rue Ennour 2. ACCÈES:
100 m
Figure n209: plan de la zone, source Auteur.
L’accès principal du terrain est à partir de la rue Ennour du côté Sud Ouest, le côté du foyer universitaire.
129
20
TERRAIN
100
3. RÈGLEMENTS:
68
66,5
Notre terrain se trouve dans une zone 134
d’équipements « E» destinée à des constructions ou occupations relevant d’une autorité administrative spécifique.
Figure n210: dimentions du terrain, source Auteur.
Le cahier de charges de ce lotissement
COS: 0.5 CUF: 1.2
R+2
tolère une construction sur le terrain avec : COS: 0.5. CUF: 1.2. 4m
H: R+2. Retrait: minimum 4 m.
4m
4m
Figure n211: réglementation, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 111
4.3.2 ANALYSE TYPOLOGIQUE: 1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS: Le choix de s’implanter dans cette région est justifié par l’existence de plusieurs équipements scolaires comme l’école primaire Ennour et le collège Farhat Hached pour les déficients visuels, le lycée secondaire de Ben Arous et un foyer universitaire pour les garçons. HÔPITAL DE TRAUMATOLOGIE ET DES GRANDS BRÛLÉS
FOYER GARÇONS DE BEN AROUS
RESTAURANT UNIVERSITAIRE
CAFE BEN AROUS
CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNEL
LYCEE SECONDAIRE DE BEN AROUS
LYCEE DES NON VOYANTS
TERRAIN
FOYER NON VOYANTS
PONT BIR EL KASSAA
Centre Sectoriels En Batiment
MARCHE
CENTRE POUR LES NON VOYANTS
Figure n212: typologies des batiments, source Auteur.
2. TYPES D’USAGERS: Cette situation stratégique du terrain peut résoudre le problème d’intégration sociale et assurera ainsi une relation amicale entre les neuro-divergents et les neurotypiques du lycée et même les étudiants qui résident dans le foyer universitaire à côté.
professeurs
non/mal-voyants
éléves
habitants neuro-typique
étudiants
besoins besoins
parents
Usagers potentiels
neuro-divergent
Figure n213: schémas des usagers potentiels, source Auteur.
P 112 Chapitre 4
Outre la proximité à ces équipements, le terrain PARC DE
choisi pour implanter le projet est facilement
US
BEN ARO
accessible et loin des chemins de fer et des voies véhiculaires à haute tension ce qui est
TERRAIN
souhaitable pour assurer le confort acoustique
3
1
et la sécurité pour les usagers neuro-divergents,
LYCEE 100 m
mais aussi neuro-typiques.
Figure n214:PLAN de positionnement des coupes, source Auteur.
3. BRUIT: Bruit causé par les voitures pendant les vacances et les weekends. =>Changer le parcours des éléves neurodivergents pour ne pas être en danger.
1 100 m
Figure n215:coupe sur Rue Farhat Hached, source Auteur.
Bruit du marché qui est un événement hebdomadiare. =>La présence du foyer des garçons et le
2
mur des sapins derrière est déjà un écran acoustique offert par le site.
Figure n216:coupe donnant sur le marché, source Auteur.
Le pont est la source principale des bruits. =>Créer
un
écran
acoustique
pour
minimiser le bruit.
3 Figure n217:coupe sur Rue Ennour, source Auteur.
4. SÉCURITÉ : PARC DE
La sécurisé est assurée grâce à:
ENCIENTE
• la clôture de l’îlot • La proximité: l’usager n’a
US
BEN ARO
TERRAIN
pas besoin de sortir de son environnement pour recevoir sa thérapie
LYCEE
100 m
Figure n218: sécurité grâce à l’enceite de l’îlot, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 113
4.3.3 ESPAES PUBLIQUES ET LIMITES: 1. OBSERVATIONS:
PARC DE MOUROUJ 1 LES RAMPES NE SONT PAS À L’ÉCHELLE
LES VOITURES DOMINENT LES TROTTOIRS
ESPACES VERTS AMENAGES LIMINTE PAR DES MURS LIMINTE PAR AUTO-ROUTE
LE PONT DE BIR EL KASSAA EST TROP FRÉQUENTE
ACCÈS UNIQUEMENT PAR DES ESCALIERS LA SÉCURITÉ EST ASSURÉE PAR UN GARDE CORPS P 114 Chapitre 4
Figure n219:Schémas des limites dans l’espace urbain, source Auteur.
2. SOLUTIONS: En expérimentant le parcours usuel des
PARC DE
US
BEN ARO
élèves dans la zone, nous avons constaté
ENCIENTE
aussi que les obstacles sont fortement
TERRAIN
présents dans le site. Ces obstacles peuvent être divisés en catégories:
LYCEE 100 m
• obstacles construits: des rampes et escaliers en saillie
MUR QUI ISOLE TOUT L’ILOT DE SON ENTOURAGE
• obstacles non construits: les poteaux et les signes • obstacles végétaux: les arbres et les PARC DE MOUROUJ 1
palmiers
TERRAIN
VERS LE PONT
• stationnement voitures
ACCEE PAR L’AUTO-ROUTE
sont
anarchique: presque
les
toujours
stationnées sur les trottoirs.
Figure n220: accée et limites du terrain, source Auteur.
Ce qui fait que le parcours n’est jamais MUR QUI ASSURE LA SÉCURITÉ
sécurisé. UN MUR QUI CONTOUR TOUT L’ILOT
=> Nous allons changer le parcours
TERRAIN ACCEES PAR LE LYCEE
en traversant l’îlot dans lequel existe le terrain pour garantir un parcours
VERS LE PONT
piétonnier sécurisé entre le lycée, le collège et le projet.
Figure n221: nouvel accée du terrain, source Auteur.
TERRAIN
Le pont est aussi la source principale de la nuisance sonore. VERS LE PONT
ECRAN ACOUSTIQUE POUR
Figure n222: écran acoustique, source Auteur.
=>Nous allons créer un écran acoustique qui reflète tout le bruit, alors nous allons tourner le dos à la façade donnant sur le TERRAIN
pont pour bénéficier de la vue qui donne sur le parc. VERS LE PONT
Figure n223: vue sur le parc, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 115
4.3.4 ANALYSE DU VECU SENSIBLE: Présentation de FARES: 16 ans un adolescents appartenant au spectre autistique et TDAH. Il a des critères de TOC[1] qui sont dominats. Alors Fares est très stricte avec tout ce qui concerne sa routine. Il aime les choses rythmées et cherche toujours des sources de stimulation tactile, mais il est très sensible au bruit.
En tenant compte du fait que la majorité de nos usagers sont des personnes qui souffrent de troubles sensoriels, nous allons faire une analyse du vécu sensible. Cette analyse est articulée autour de 2 étapes: 1. Fares va faire un parcours commenté commençant du terrain jusqu’à l’arrivée au lycée. => Fares va nous aider à faire attention aux points faibles et forts du terrain selon sa position en tant que neuro-divergents. 2. Nous essayerons par la suite de proposer des solutions aux défis posés par le terrain et des idées permettants d’exploiter ces points forts.
TERRAIN 1.ZONE A (PARCOURS AMÉNAGÉ DU FOYER) Le parcours est bien isolé acoustiquement mais manque de mobiliers et d’aménagements urbains pour l’occuper. Aussi, le parcours mène à plusieurs directions sans aucun renseignement ce qui cause une confusion pour un usager neuro-divergent.
1
2.ZONE B (TERRAIN DE SPORT) Un terrain de sport délaissé contenant de la végétation sauvage.
2
[1] PasseportSanté, Dossiers maladies, Les troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC): “Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) font partie des troubles anxieux. Ils se caractérisent à la fois par des obsessions, qui sont des pensées envahissantes qui génèrent peurs et angoisses, et des compulsions, comme une envie irrépressible de réaliser des gestes répétitifs ou des actes mentaux comme compter ou réciter intérieurement une phrase.”
P 116 Chapitre 4
S U O R A N E B E D C PAR
4.ZONE C (TERRAINS DELAISSE) 3.ZONE C (ZONE RESTORANT UNIVERSITAIRE) une zone hypo-stimulante les sources de bruits sont trop faibles: • pas de mouvement véhiculaire • Les textures sont sobres et monotone
Vers l’entrée principale du parc
Un terrain déléssé contenant de la végétation sauvage.“Rester ici pour se détendre peut être magnifique car la zone est très calme.”
5.ZONE D (SORTIE DU LYCEE BEN AROUS)
4
La sortie du lycée mais aussi l’entrée principale du parc de Ben Arous: potentiellement dangereux du fait que la sortie n’est pas bien sécurisée pour les pietons, “les voitures sont partout, même sur les trottoirs. Aussi, la voie est très large ce qui fait que la zone est trop éclairée et ça me fait mal aux yeux.”
3
LYCEE
5
100 m Figure n224: parcours du lycée au terrain, source Auteur.
Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 117
4.4 CONCLUSION DU CHAPITRE 4: ZONE 2 : STIMULIS
PARC BEN AROUS
Point A : Projet de sensibilisation et d’encadrement de la communauté des neuro-divergents
TERRAIN
ZONE 1: STIMULIS FAIBLES => INMPLANTATION DU PROJET
TERRAIN
LYCEE
Figure n225: plan de coupe, source Auteur.
P 118 Chapitre 4
Point B : Réamenager le terrain de sport pour qu’il soit accessible par les neuro-divergents.
MODERES => ZONE DE TRANSITION
ZONE 3: STIMULIS FORTS => BESOIN DES ESPACES DE RETRAITS
Point C : Créer un espace de loisir et divertissement pour eviter la sous-stimulation tout au long du parcours
Point D : Créer des espaces de retraits pour eviter la sur-stimulation àa cause du bruit TERRAIN DE SPORT
LYCEE BEN AROUS
CAFEE BEN AROUS RESTAURANT UNIVERSITAIRE
5m
Figure n225: transecte, source Auteur.
Tout le long de ce chapitre nous avons cherché à trouver le support d’application le plus adéquat pour notre cas d’étude et à comprendre ces potentialités et les défis qu’il pose pour un usager neuro-divergent dans le but d’arriver à dégager une stratégie d’aménagement qui sert à animer le parcours dans les points A - B - C et D en concevant des espaces de stationnement, de loisirs et de retrait offert pour les élèves qui vont parcourir ce chemin . Adolescents neuro-divergents de Ben Arous, de l’integration à l’inclusion P 119
CHAPITRE 5:
BEN AROUS, LIEU DE CÉLÉBRATION DES ADOLESCENTS NEURODIVERGENTS
P 120
“il ne faut pas concevoir pour le diagnostic mais plutôt pour le meilleur usager prévisible”[1] Nous débronchons enfin à la phase de transition de la structuration à la transformation du lieu. Le cinquième et dernier chapitre montre la concrétisation de l’intervention architecturale et urbaine sur notre zone d’étude allant de la programmation à la genèse du projet en nous appuyant sur les concepts clés dégagés dans les chapitres précédents. Le but est d’arriver à la fin à concevoir un projet qui garantisse le bien-être de ses usagers neurotypiques et plus particuliairement les neuro-divergents. En vue de leur assurer une architecture inclusive.
[1]Riedel and Mahoe, 2014, 71
P 121
5.1 STRATÉGIE URBAINE: PARCOURS LYCÉE / PROJET : Après avoir étudié profondément les conditions aux alentours du lycée ( dans le chapitre 4), nous avons pu dégager la zone d’intervention et déterminer la stratégie d’aménagement. Ceci nous a conduit à proposer un réaménagement de tout le parcours, commençant de l’avenue Farhat Hached ( sortie du lycée) jusqu’à l’arrivée au terrain dans lequel aura lieu l’intervention architecturale. La zone d’intervention se répartit sur deux zones: L’IN TÉ
RIE
UR
ED
EL ’EN
CIE
NT E
PROJET INTERVENTION 2
L’E X
TÉ
INTERVENTION 1
RIE
UR
ED
EL ’EN
CIE
NT E
LYCEE
INTERVENTION 3
Figure n226: Axono de la zone d’études, source Auteur.
5.1.1 L’EXTÉRIEURE DE L’ENCIENTE: La zone comprend le lycée et l’avenue Farhat Hached qui mène vers l’entrée principale du parc de Ben Arous. Afin de décider notre stratégie d’intervention nous allons tout d’abord dégager ses potentialités et ses limites.
1. CRITÈRE DE LA ZONE EN DEHORE DE L’ENCIENTE: Potentialités
Limites
- Faible mouvement véhiculaires. - importante largeur exploitable de la rue (mal exploitée). - Overture sur le parc
- Fortes sources sonores - Insécurité - Présence gênante de limites Figure n227: Tableau potentialités et limites, source Auteur.
Il est important de noter que notre stratégie vise principalement à améliorer l’existant pas le changer, puisque les usager neuro-divergents qui tendent vers l’hypersensibilité comme Fares adhèrent casser leur routine ou changer un espace familière. P 122 Chapitre 5
2. INTERVENTION SUR L’AVENUE FARHAT HACHED:
accès à l’îlot
TERRAIN
STATION DE BUS
LYCEE
SORTIE DES PROFESSEURS
1- Abri
2- Stationnement
SORTIE DES ELEVES
3- Contrôler l’humidité et la température
4- Renseignements et signes pour guider
5- Dispositifs lumineux pour guider l’usager
6- Parcours des bicyclette pour faciliter le transport
2m
Figure n228: Plan avenue Farhat Hached, source Auteur.
Avant
Aprés 1 Infos
4m
Aprés 2 Piste cyclable
Stationnement
Station bus
Figure n229: coupes avant/aprés intervention, source Auteur.
Nous allons installer tout au long du parcours : des aménagements de stationnement, de régulation de température et des dispositifs de renseignement.
3. PERSPECTIVES:
A
B
C
D
Figure n230: Ambiances du projet d’intervention, source Auteur.
Afin de faciliter le parcours et minimiser la distance entre le lycée et le projet, nous allons fournir des stations de bicyclettes. Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 123
4. AMÉNAGEMENT DU PARCOURS ENTRE TEXTURE ET VÉGÉTALE: La stratégie de conception a
Garder le même type de pavé: couleur sobre et forme simple.
Ajouter du végétal pour marquer les accès.
principalement 3 buts: 1- Minimiser les stimuli. => En utilisant des matériaux sobres et des couleurs neutres. 2- Guider l’usager dans l’espace. => En créant des points de repères. 3- Assurer la sécurité des usagers. => En rapprochant la station de bus et en évitant les coins.
5. LUMIÈRE:
changer le revêtement du parcours menant vers le projet pour guider l’usager.
Instant 1
Garder le végétal existant
Ajouter du végétal pour éviter les coins: sécurité.
Figure n231: Stratégie d’intervention, source Auteur.
Instant 2
La lumière joue un rôle très important dans le marquage des espaces et aussi elle est l’un des plus importants éléments à considérer lors de la conception. Dans le projet nous utiliserons des sources de lumière à faible luminance, qui attire mais ne cause pas le sur-stimulation.
Nous utiliserons la lumière verticale pour marquer le parcours du lycée jusqu’au projet final.
Nous utiliserons la lumière interactive pour marquer la présence de la station de bus. Figure n232: Lumière comme guide, source Auteur.
Vers le projet 8m
P 124 Chapitre 5
Figure n233: Plan du projet, source Auteur.
5.1.2 L’INTÉRIEURE DE L’ENCIENTE: La zone comprend le centre de formation de Ben Arous, deux foyers, un restaurant et le café de Ben Arous. Afin de décider notre stratégie d’intervention nous allons tout d’abord dégager ses potentialités et ses limites.
1. CRITÈRE DE LA ZONE: Potentialités
Limites
- Plus calme - Plus sécurisée - Moins stimulante => parfaite pour un usager hypersensible
- Elle peut s’avérer ennuyante et monotone pour un usager hyposensible.
PARC DE
Figure n234: Tableau potentialités et limites, source Auteur.
=> Par conséquent, notre stratégie
S
BEN AROU
est de nous focaliser sur le zoning
ENCIENTE
terrain 3: encadrement
terrain 1: protection TERRAIN
sensoriel pour créer des espaces à la fois calmes et stimulants afin de
terrain 2: animation
satisfaire les besoins des deux types
LYCEE
Figure n235: Stratégie d’intervention, source Auteur.
d’usagers.
2. INTERVENTION 1: Venant d’une zone très stimulante, l’usager peut avoir besoin d’un espace de retrait, un espace plus calme et plus proche de la nature. => Le terrain 1 va servir comme jardin de contemplation où les usagers hypersensibles peuvent s’y plaire quand les petites installations de retrait ne sont plus suffisantes. zone de zone de relaxation transition zone de stimulation A- Type de végétation Jasmin
TERRAIN
3
2
Érable palmé
1
sapin Géranium rosa
abricot
Herbes
Photinia Red Robin
LYCEE
B- Degré de stimulation - -
neutre
---
++ +++
rencontres
C- Activités marche
sports jeux
contemplation
Figure n236: Situation du projet, source Auteur.
loisir
Figure n237: Stratégie d’intervention, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 125
A- LIEN AVEC LA NATURE: Parmi les piliers du bien être psychologique pendant la période d’hyper-stimulation, le contact direct avec la nature. pour cela le premier projet que nous allons proposer est de créer un espace de retrait dans la nature où l’usager hypersensible peut se charger. Ainsi, choisir des plantes qui changent de forme en fonction du temps et des saisons à se connecter davantage avec la nature.
B- ZONING SENSORIEL: Le volume et la densité des Sport
arbres a un effet direct sur le confort acoustique, ce qui va
Rencontres
Jeux
nous aider à réaliser le zoning
Contemplation Loisir
sensoriel.
Rencontres
Loisir
Figure n238: Transition grace aux végétales, source Auteur.
C- GENÈSE DU PROJET: Les parcours créés à l’intérieur
Dispositif de retrait
Parking
du terrain sont directement
Parking
Caffé
connectés aux activités et voies existant dans le site. Nous avons installé au centre du projet une fontaine qui permettra
Parking
Parcours des éléves
de mieux réguler la température et l’humidité. Le centre du projet est la zone la plus calme car elle est isolée, c’est pourquois nous y installerons les dispositifs de retrait. P 126 Chapitre 5
Figure n239: Axono éclaté de l’intervention, source Auteur.
3. INTERVENTION 2:
TERRAIN
3
2
1 LYCEE
PROJET 1
PROJET 2
Coupe B-B
Coupe A-A
Parcours piétonnes
A 8m
A- ACTIVITÉS ET ZONING: Relaxation
B
A
accés par rampe accés par rampe
B
Parcours simple
Loisir et jeux
la sécurité
C
C
Espace de stationnement Tables
Figure n240:Implantation et détails de l’intervention 2, source Auteur.
Concentration
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 127
B- PRÉSENTATION DU PROTOTYPE : TERRAIN DE RÉPARATION: • De WIP Collaborative • Gagnant du concours Care for Hudson Square • Hudson Square, ville de New York, en juillet 2021 “Restaurative Ground” est un paysage de choix aux multiples facettes, qui s’inspire des recherches en cours menées par WIP Collaborative sur la création d’espaces publics inclusifs et immersifs pour les usagers neuro-divergents. Cette recherche a souligné l’importance de fournir une gamme de qualités spatiales - stimulation élevée et faible, matériaux et textures tactiles, zones expérientielles distinctes - afin que les usagers puissent trouver un espace qui corresponde à leurs préférences. L’installation joue le rôled d’un prototype qui s’applique dans les espaces de transitions urbaines et que nous allons exploiter afin d’assurer une bonne transition entre les espaces calmes et les espaces bruyants le long du parcours réservé aux élèves neuro-divergents. • WIP Collaborative : L’équipe de WIP Collaborative est composée de sept designers indépendants et de leurs cabinets respectifs : Abby Coover (Overlay Office), Bryony Roberts (Bryony Roberts Studio), Elsa Ponce, Lindsay Harkema (WIP Studio), Ryan Brooke Thomas (Kalos Eidos), Sera Ghadaki et Sonya Gimon.
Figure n241:Coupe sur projet d’intervention 2, [1]. [1] BRYONY ROBERTS STUDIO, https://www.bryonyroberts.com/#/restorativeground/, consulter le 20/04/2022
P 128 Chapitre 5
C- AMBIANCES Utiliser des dispositifs de sécurité pour garantir la sécurité de l’usager.
Utiliser des dispositifs de jeux qui permettent l’expérimentation avec le corps et sa balance. Figure n242:Ambiance du projet d’intervention 2, [1].
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 129
4. OJECTIFS DE L’INTERVENTION 2: B
A
B
A
Tout au long du parcours, nous avons remarqué la présence de différentes limites qui rendent
Coupe A-A
Avant Circulation véhiculaire
ce parcours exclusif de certaines catégories d’ usagers qui souffrent de troubles sensoriels.
Optant pour une autre
Aprés
alternative, nous allons suivre la
Voie cyclable
stratégie qui consiste à:
Repères
1- Connecter les niveaux déconnectés.
Connection
2- Préserver une voie cyclable 3- installer des repères et des installations de signalisation.
Figure n243: coupes avant/aprés intervention, source Auteur.
Transformer toute cette zone de la rue en une voie piétonne est indispensable pour éviter les
Coupe B-B
Avant
Circulation véhiculaire
sources de distraction, la surstimulation et l’insécurité. En guise d’alternative, nous avons proposé de transformer l’endroit
Aprés
Projet de transition
en une zone de transition qui va faciliter la transition entre les 3 projets que nous proposerons ultérieurement. Figure n244: coupes avant/aprés intervention, source Auteur.
P 130 Chapitre 5
5. INTERVENTION 3: Le but principal du réaménagement du terrain est de créer des espaces de rencontre entre les neuro-typiques et les neuro-divergents. Ainsi, pour que ce terrain soit accessible par des usagers neuro-divergents, il doit satisfaire leurs besoins sensibles.
A- GENÈSE DU PROJET: FOYER DES GARÇONS Projet 4
Projet 4 1
Parcours piétonnes 3
2 garder les arbres existants dans le site
Trampoline et Labirinthe: => Source de stimulation
4
Sources d’eau: => Réglage thermique
Toiture végétalisée: => Réglage thermique
TERRAIN
Projet 4
Forme organique => Harmonie avec la topographie du terrain
TERRAIN
Figure n245: Axono éclaté de l’intervention, source Auteur.
B- IMPLANTATION DU PROJET:
3
2
1 LYCEE
8m
Figure n246: Plan du projet, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 131
5.2 PROJET ARCHITECTURAL : 5.2.1 LA RECHERCHE FONTIONNELLE: L’objectif de toute cette programations est le triade regroupant les objectifs: aider - guider offrir l’opportunité du centre Halim.
Aider Education Extension des salles de classe Informatique Chimie
Experimentation
Thérapies
Agriculture
Massages
Planter et interagir avec les animaux
Musique
Cuisine
Art
Galerie
Théâtre
le toucher - la lumière - les odeurs et les couleurs
Jardinage
Jeux
Sport
Sport
Consultation
Usagers visés: Les éléves neuro-divergents, leurs parents, les spécialistes
Guider Interaction
Experimentation
Salle événementielle
Agriculture
Salle de conférences
Planter et interagir avec les animaux
Salle d’exposition
Cuisine
Sensibilisation Salle d’encadrement des professeurs Human library
Galerie le toucher - la lumière - les odeurs et les couleurs
Jeux Sport Usagers visés: toute personne neuro-divergente, les spécialistes, toute personne neuro-typique
Offrir l’opportunité Administration
Epace des chercheurs
Epace de la communauté
Bureaux
Laboratoire
Salles de réunion
Stockage
Bureaux
Thérapie de groupe
Bibliothèque
Cafétéria
Usagers visés: la communauté des neuro-divergents, les spécialistes P 132 Chapitre 5
Tout au long de ce projet, nous avons dégagé la première issue aux problèmes auxquels les projets déjà existant font face, à savoir l’insouciance à l’égard de la communauté neuro-divergente. Pour remédier à cela nous avons proposé de regrouper ces activités dans un seul projet, en ajoutant une partie pour les usagers neuro-typiques et une partie pour la rencontre entre les deux. Par conséquent, nous avons abouti à obtenir 3 zones en total dans le projet : zone d’expérimentation - zone de rencontre - zone de retrait.
Zone de rencontre
Zone d’experimentation
Zone de transition
Cuisine Agriculture Extention des salles de classes Laboratoire
Salle événnementielle Jeux
Sport Gallerie
Salle d’encadrement des professeurs Salle d’exposition
Bureaux
Théatre
Human library
Salles de réunion
Zone de transition
Sport
Thérapie de groupe Salle de conférences
Zone de retrait
Caféteria Bibléothèque Jardin
Massages Art
Musiques Consultation Figure n247: Les zones du projet, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 133
1. PROGRAMME: En guise de conclusion et à la lumière de toute cette recherche, nous sommes parvenus à développer ce programme fonctionnel, pour 80 usagers neuro-divergents.
FONCTIONS
m²
Espace d’accueil 1
70
1
30
1
100
salle à manger
1
100
W.C
6
40
Accueil Salle d’attente Cafétéria
Espace d’éducation
Salle d’exposition
1
300
W.C
6
40
Salle de massages
2
40
Atelier de musiques
4
200
Annexe de l’atelier
1
30
Bureau consultation
2
40
W.C
6
20
Salles de classes
8
288
Salle informatique
4
Espace de rencontre
200
4
200
1
100
Laboratoire chimie
Salle événementielle
1
1
200
Annexe du laboratoire
Salle de conférences
30
2
2
80
Bibliothèque
Salle d’encadrement
400
1
1
100
Jardin pour agriculture
Salle de sensibilisation
-
4
2
80
Salle cuisine
Human library
200
1
150
2
salle de rencontre familiale
160
1
1
40
Atelier poterie
Salles de réunion
80
1
2
80
Atelier
Thérapie de groupe
50
6
40
Atelier dessin et d’art plastique 4
W.C
200
Annexe de l’atelier
1
30
W.C
6
60
Bureaux responsable
1
25
Bureaux secrétariat
1
12
Scream room
2
40
Bureaux économe
1
12
Asylium
2
Bureaux renseignement
1
40
12
Galerie des sens
1
Bureaux médecine générale
1
16
100
salle soezolen
4
Bureaux psychologue
1
16
240
Espace de jeux
1
Bureaux des chercheurs
2
32
-
Salle de sport
3
150
W.C
6
30
Stockage
7
105
Local de technique
3
90
Atelier
de
théâtre
couture
Espace d’éxpérimenntation
Jardin
Totale :
expérimentale
-
Espace administrative
4878 m²
Selon Magda Mostafa, dans les salles de classes 10 élèves et 5 profs par salle, avec 2-3m² surface par élève. P 134 Chapitre 5
2. LES ACTIVITÉS STIMULANTES:
Caféteria
Salle événnementielle
Jardin
Sport
Thérapie de groupe
Theatre
Salle d’encadrement des professeurs
Jeux
Agriculture
Human library
Salle d’exposition
Galerie
Le scream room: C’est une chambre expérimentale, elle sert à aider l’usager à se débarrasser du stress. Elle est presque complètement isolée de son entourage, elle est uniquement liée au ciel.
Figure n248: Scream room.
Le galerie des sens: C’est une chambre expérimentale, sa fonction est d’aider l’usager à se connecter plus avec ses sens. Dans laquelle il y a des dispositifs qui peuvent stimuler tous les sens.
Figure n249: Galerie des sens, source Auteur.
L’Asylium: C’est une chambre expérimentale grâce à laquelle l’usager peut expérimenter les sentiments des personnes souffrant de troubles psychiques et développementaux. Dans le but de la sensibilisation aux souffrances de ces personnes.
Figure n250: Asylium, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 135
3. OUTILS DE CONCEPTION: Nous
avons d’autre part, expliqué comment
l’architecture de l’autisme a influencé la neuroarchitecture pour arriver à la fin à dégager des outils de conceptions adaptés à la neurodivergence, que nous allons réduire en 5 concepts, grâce auxquels, nous atteignons la deuxième partie. Ces concepts vont nous permettre de choisir notre cadre d’application et de concevoir notre projet:
Architecture sensible - architecture biophilique - marchabilité - espace de retrait - séquences spatiales - zoning sensoriel - transition - acoustique - espaces stimulants - materiaux - lumière
=>La majorité de la charte va servir la cartographie sensorielle car le projet doit essentiellement répondre au besoin sensible des usagers hyper/hypo-sensibles.
Prospection et refuge
Cartographie sensorielle Sécurité - marchabilité - compartimentation - zoning sensoriel - séquences spatiales transition
Autonomie
=> Ces éléments sont complémentaires pour la structuration spatiale et pour éviter la sur-stimulation des usagers neuro-divergents hypersensibles.
Sécurité - marchabilité - espace de retrait - compartimentation - zoning sensoriel transition - acoustique - espaces stimulants - materiaux - lumière
=> Ces paramètres vont déterminer si un espace est dédié à un usager hyper/ hypo-sensible; refuge ou prospection.
Structuration spatiale
Séquences spatiale Figure n251: Outils de conception, source Auteur.
P 136 Chapitre 5
Marchabilité - compartimentation zoning sensoriel - séquences spatiales - transition
=> Ces éléments sont complémentaires pour créer des séquences spatiales qui facilitent la lecture de l’espace pour un usagers neuro-divergents.
Sécurité - marchabilité - espace de retrait - compartimentation - zoning sensoriel séquences spatiales - transition
=> L’ensemble de ces éléments va garantir l’ autonomie des usagers neuro-divergents.
Pour arriver à concevoir le projet nous allons suivre la charte des concepts que nous avons dégagée le long de la partie I.
espace de retrait intérieur
les repères
espace stimulant
les espaces de transition
espace de retrait extérieur
changer le volume
Prospection et refuge
Cartographie sensorielle
Autonomie éducation expérimentale
éducation individuelle
éducation en groupes
les espaces éducatifs
suivre la topographie
compartimentation
Structuration spatiale
espaces extérieur-intérieur espaces exterieurde retraits
code couleur
surveillane
Séquences spatiale
Figure n252: Stratégie de conception, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 137
5.3.2 GENÈSE DU PROJET: 1. LA 1ERE ESQUISSE: A - GENÈSE DE L’IDÉE: Zo n ca e pl lm us e
Notre première tentative est de concevoir un projet qui est facile à comprendre et naviguer avec un parcours unifié.
A
2
3
1 LYCEE
Zo br ne uy trè an s te
---
TERRAIN
+++ Sources de bruit B Retra
it
Expé
rimen
T tale
T T T Rencontr
e
C
ZONING
FORME 0
Créer une forme simple à lire
Alors nous avons trouvé la solution dans les critères du carré; la simplicité et le rapport parfait des dimensions. Donc, le projet est un ensemble de petits carrés qui forment ensemble un grand carré. P 138 Chapitre 5
1
2
3
Ajouter le patio pour avoir des espaces extérieurs privés
Relier les deux accées principaux
des spaces semi couvert pour assurer une bonne transition
4
5
6
les fentes de lumière
une passerelle pour fermer la boucle du projet
Figure n253: La genèse de la 1ère esquisse, source Auteur.
un projet qui peut accueillir l’usager de toutes ses façades
B- ÉLÉMENTS GRAPHIQUES DE LA 1ERE ESQUISSE:
PLAN RDC
PLAN TERRASSE
PLAN ETAGE
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 139
C- DISPATCHING FONCTIONNEL DE LA 1ERE ESQUISSE:
Figure n254: Axonometrie montrant les fonctions du projet, source Auteur.
P 140 Chapitre 5
D- SYNTHÈSE ET LIMITES:
Après m’être concertées avec mon encadrant, nous sommes convenus à la conclusion suivante: nous avons trouvé que la 1ere esquisse ne répond pas à certains concepts que nous avons dégagé tout au long de la 1ère partie. Alors et en nous référant surtout à ce que nous avons constaté dans le centre Caudwell des enfants autistes nous avons essayé de proposer les solutions ci-dessous: Afin d’améliorer la première esquisse nous garderons le même programme fonctionnel, la même idée de compartimentation des espaces.
Assurer la sécurité
Nous ajouterons ainsi, une enciente qui regroupe les espaces éducatifs intérieures et extérieures afin de garantir la sécurité et faciliter le repérage pour les élèves neuro-divergents. Préserver un accès direct de l’extérieur du projet. Au lieu de détacher les unités éducatifs et les séparer par des terrasses qui s’ouvrent sur l’extérieure, nous allons les regrouper ensemble en ajoutant des espaces de transition entre eux
Zoning sensoriel
Accessibilité et rampe
La rampe change de rôle d’une simple annexe à un espace de retrait, espace qui entoure tout le projet, lieu de promenade.
les espaces de rencontres
La circulation et le zoning spatial deviennent plus perceptibles pour l’usager neuro-divergent. si le guide est la forme circulaire
Forme circulaire
En naviguant dans un espace de forme circulaire, cela serait plus sécurisé. => ça aide à éviter les surprises. Lorsque
les
espaces
de
rencontre et les espaces de retrait sont mieux regroupés, on evitera la confusion et l’effet de surprise. Figure n255: tableau comparative entre les deux esquisses du projet, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 141
2. LA 2EME ESQUISSE: A - GENÈSE DE L’IDÉE:
TERRAIN D’INTERVENTION
0
1
Ajouter le patio pour avoir des espaces extérieurs privés
Créer une forme simple à lire
Le projet va suivre presque
les
concepts
2
4
3
Créer le rythme
5
Eliminer les coins
6
mêmes que
la
première esquisse mais cette fois-ci nous allons nous focaliser plus sur la
scénarisation
du
parcours et à la sécurité de l’usager. P 142 Chapitre 5
un parcours continue entre rdc et étage grâce à la rampe
appliquer les mêmes concept en étage pour éviter la surprise
des espaces semi couverts pour assurer une bonne transition
Figure n256: La genèse de la 2ème esquisse, source Auteur.
B- ÉLÉMENTS GRAPHIQUES DE LA 2EME ESQUISSE: ACCES
Espaces de retrait
l’accessibilité se fait par l’entrée principale à la placette ou bien par la
tion
i Trans
Retrait
Expérimentation
grande rampe qui tourne autour du projet.
Parking Rampe qui mène vers l’étage
Jardin
Jardin
ESPACE VERT
Accée 3
Accueil
Rencontre
Gradin pour communiquer avec l’autre projet
L’élément végétale est très important dans le projet, il
semi connecté pour signaler à distance s’il ya un événement.
Accée 2 Accée 1
joue le role de transition, PLAN RDC retrait et stimulation. C’est pour cela qu’il est dominant.
Le zoning est fait en spirale
Transition
Retrait
Expérimentation
du plus au moins stimulant tout en suivant la forme de la rampe jusqu’à l’arrivée
Administration
Ouvert
Vue sur RDC
Atelier
Atelier
Couvert
à l’étage. Les ambiances se diffèrent aussi d’une zone à l’autre c’est pour
Atelier
Atelier
cela
il
est
nécessaire
d’étudier les ambiances des 3 zones: zone éducatif Terrassse
Espaces de retrait
PLAN 1ER ETAGE
- zone de rencontre - zone d’expérimentation.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 143
C- AMBIANCES ZONE 1: changer de volume en changeant les espaces de transitions.
préserver meubles pour le retrait dans les espaces de rencontre.
une connexion directe avec les espaces verts à l’extérieur.
Espaces de transitions
la compartimentation de l’espace avec du meubles.
préserver les niches de retrait dans les espaces de transitions. Les espaces de rencontres: élèves-professeurs-étudiantsfamilles. Figure n257: Ambiances proposés de la zone 1, source Auteur.
D- AMBIANCES ZONE 2:
les salles snoezelen
Guider avec la forme spirale => la promenade. galerie expérimentale
différents degrés de stimulation, avec des espaces de transition
Les espaces expérimentales: élèves-professeurs-étudiantsfamilles.
Jardins sensorielles
Figure n258: Ambiances proposés de la zone 2, source Auteur.
P 144 Chapitre 5
E- AMBIANCES ZONE 3:
les salles snoezelen
une enciente pour assurer la sécurité des élèves dans les espaces intérieures/ extérieures/ de transition.
les espaces de retrait
le rythme Les espaces éducatifs: élèves-professeurs.
semi connection avec l’exterieure
individuelle
En groupe Espace stimulant
Compartimentation des alles éducatif
Espace de retrait Terrasse
Figure n259: Ambiances proposés de la zone 3, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 145
5.3 CONCLUSION DU CHAPITRE 5:
L’objectif de ce chapitre était d’arriver à proposer un parcours “neuro-divergent friendly” qui répond à tous les besoins sensoriels. Ainsi, nous avons fait succéder les différents projets tout en insistant sur la stratégie urbaine que nous avons suivie puis sur la stratégie architecturale pour arriver finalement à concevoir le projet qui viendra compléter le complexe éducatif de Ben Arous. Projet de réintégration des adolescents neuro-divergents: Un projet qui vise à diminuer le gap entre neuro-divergents et neuro-typiques, en offrant des activités d’aide, de sensibilisation, de thérapie et des ambiances architecturales adaptées à leurs besoins sensoriels spécifiques.
Terrain de sport: Le réaménagement de ce terrain de sport de façon qu’il devient accessible par les neuro-divergents et qu’il soit réutilisé par les étudiants. => un lieu de rencontre entre Neurodivergents et Neuro-typiques.
P 146 Chapitre 5
Ter Un dis hyp int pré ce po
rrain de réparation: n projet type qui sert comme spositif de transition pour les usagers po-sensibles, que nous avons tégré dans notre parcours afin de évoir un espace de transition pour type d’usagers dans une zone otentiellement monotone pour eux.
Jardin de retrait: un jardin public qui sert comme un espace de retrait en offrant des dispositif de protection contre la sur-stimulation et le réconfort grâce à la présence des éléments naturels de confort ce projet sert comme espace de transition pour les usagers hypersensibles.
Vers le pro je
t
Aménagement urbain de l’avenue Farhat Hached: Cet aménagement sert à aider les adolescents neuro-divergents hyper et hypo-sensibles à se repérer, à trouver le chemin vers notre projet facilement et à se protéger en cas de sur-stimulation.
Figure n260: Plan d’intervention sur toute la zone, source Auteur.
Ben Arous, lieu de célébration des adolescents neuro-divergents P 147
P 148
CONCLUSION GÉNÉRALE: En conclusion, les architectes ont la capacité de façonner de manière significative notre perception de l’espace et d’affecter à la fois le corps et l’esprit. Une compréhension profonde de la relation entre l’individu et l’architecture permet une conception architecturale où l’être humain tient un rôle central. De mon point de vue, la neuro architecture est le lien qui permettra aux architectes, par leurs connaissances des fonctions cérébrales et des comportements humains, de bâtir des constructions qui peuvent être la source du bien être de ses usagers ou l’inverse. Dans notre cas, la neuro-architecture est la révolution qui va bouleverser les conceptions derrière l’architecture et qui va offrir l’opportunité à tout type d’usager de bénéficier de ce bien-être.
P 149
TABLE DE MATIERE : REMERCIEMENT:...................................................................................... 1 RÉSUMÉ:.................................................................................................. 2 MOTS CLÉS :............................................................................................ 2 AVANT PROPOS:..................................................................................... 3 SOMMAIRE :............................................................................................ 4 INTRODUCTION GÉNÉRALE ������������������������������������������������������������������� 7 PROBLÉMATIQUE:.................................................................................. 9 MÉTHODOLOGIE:...................................................................................10 ETAT DE L’ART:....................................................................................... 13 PARTIE I .................................................................................................16 CH 1: NEUROSCIENCE ET NEURODIVERGENCE 1.1NEURODIVERSiTÉ ET NEURO-DIVERGENCE:
20
1.1.1 GENÈSE DE LA NEURODIVERSITÉ: �����������������������������������������������������������������20
1. ORIGINE DU TERME ”NEURODIVERSITÉ”: ������������������������������������������������������������������������������������������� 20 2. DIFFUSION DU CONCEPT: .................................................................................................................. 20
1.1.2 NEURODIVERSITÉ:......................................................................................21
1. LES NEUROSCIENCES: ....................................................................................................................... 21 2. NEURODIVERSITÉ :........................................................................................................................... 21 3. NOTION DES NEURO-TYPIQUES : ������������������������������������������������������������������������������������������������������� 21 4. NOTION DES NEURO-DIVERGENTS : �������������������������������������������������������������������������������������������������� 21 5. NOTION DE LA NEURO-DIVERGENCE : ������������������������������������������������������������������������������������������������ 21
1.1.3 NEURODIVERGENCES ET ESPACE: �����������������������������������������������������������������22
1. TYPES DES NEURO-DIVERGENCES : ���������������������������������������������������������������������������������������������������� 22 2. NEURO-DIVERGENCE: ENTRE DÉFIS ET BESOINS : �������������������������������������������������������������������� 24
1.2 TROUBLES SENSORIELS : ��������������������������������������������������������������� 24 1.2.1 NOTIONS GÉNÉRALES: ��������������������������������������������������������������������������������24 1.2.2 LES SOUS-CATÉGORIES DES TROUBLES SENSORIELS: 25 1.2.3 SYNTHÈSE :..............................................................................................26
1.3 NEURO-DIVERGENCE EN TUNISIE : ������������������������������������������������ 28 1.3.1 LA PLACE DES NEURO-.....DIVERGENTS EN TUNISE: 1.3.2 RENCONTRES AVEC DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ:
28 29
1.3.3 ÉVOLUTION DES ESPACES DÉDIÉS AUX NEURO-DIVERGENTS À TUNIS:
32
1. RENCONTRE AVEC UN PROFESSEUR: ��������������������������������������������������������������������������������������������������� 29 2 RENCONTRE AVEC UN PARENT: ���������������������������������������������������������������������������������������������������������� 30 3 RENCONTRE AVEC MME YAMINA HAJJI: ���������������������������������������������������������������������������������������������� 31 4 SYNTHÈSE:....................................................................................................................................... 31 1. DE L’ASILE À L’INTEGRATION: ������������������������������������������������������������������������������������������������������������ 32
B- AMBIANCES INTÉRIEURES:........................................................................................................................................................................... 33 C- SYNTHÈSE:................................................................................................................................................................................................. 33 A- ORGANISATION SPATIALE:........................................................................................................................................................................... 33
2 NOUVELLE VISION DE L’ASILE VILLAGE: ����������������������������������������������������������������������������������������������� 34
1.3.4 CENTRE DES ENFANTS AUTISTES DE SIDI HASSINE: �����������������������������������������35
1- INTRODUCTION:.............................................................................................................................. 35 2- DESIGN INTERIEUR :........................................................................................................................ 36 3- SYNTHÈSE:...................................................................................................................................... 36 P 150
1.3.5 CENTRE HALIM:..........................................................................................37
1- INTRODUCTION:.............................................................................................................................. 37 2- HALIM PRO :................................................................................................................................... 37 3- HALIM SCHOOL :.............................................................................................................................. 38 4- SYNTHÈSE:...................................................................................................................................... 39
1.3.6 SYNTHÈSE :...............................................................................................40
1.4 CONCLUSION CHPITRE 1: �����������������������������������������������������������������41 CH 2: ARCHITECTURE DE L’AUTISME 2.1 THÉORIES DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME :
44
2.1.1 SIMON HUMPHREYS : ��������������������������������������������������������������������������������44 2.1.2 CHRISTOPHER BEAVER: ������������������������������������������������������������������������������45 2.1.3 MAGDA MOSTAFA :.....................................................................................46 2.1.4 SYNTHÈSE :...............................................................................................47
2.2 LES OUTILS DE CONCEPTION DE L’ARCHITECTURE DE L’AUTISME : ��������������������������������������������������������������� 48
2.2.1 CONFORT ACOUSTIQUE : �����������������������������������������������������������������������������48
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 48 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : �������������������������������������������������������������������������������������������������������� 48
2.2.2 LUMIÈRE :.................................................................................................49
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 49 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 49
2.2.3 MATÉRIAUX :.............................................................................................50
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 50 2. TYPE DE MATÉRIAUX :...................................................................................................................... 50 3. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 51
2.2.4 COMPARTIMENTATION : �����������������������������������������������������������������������������52
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 52 2. TYPES DE COMPARTIMENTATION: ������������������������������������������������������������������������������������������������������ 52 3. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 52
2.2.5 ZONING SENSORIEL : ���������������������������������������������������������������������������������53 1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 53 2. TYPES DU ZONING SENSORIEL : �������������������������������������������������������������������������������������������������������� 54
2.2.6 SÉQUENCES SPATIALES : �����������������������������������������������������������������������������55
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 55 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 55
2.2.7 TRANSITION :............................................................................................56
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 56 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 56
2.2.8 ESPACE DE RETRAIT : ����������������������������������������������������������������������������������57
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 57 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 57
2.2.9 SÉCURITÉ : ................................................................................................58
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 58 2. STRATÉGIES DE SÉCURITÉ :................................................................................................................. 58 P 151
2.2.10 JARDINS SENSORIELLES : ��������������������������������������������������������������������������59
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 59 2. STRATÉGIES D’INTERVENTION : ��������������������������������������������������������������������������������������������������������� 59
2.2.11 LA MARCHE :...........................................................................................60
1. DÉFINITION :................................................................................................................................... 60 2. LA MARCHABILITÉ DE SPECK : ����������������������������������������������������������������������������������������������������������� 60 3. PRINCIPES:..................................................................................................................................... 60
2.3 CAUDWELL CENTRE INTERNATIONAL POUR LES ENFANTS AUTISTES ( CICC) :..................................................................................61 2.3.1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE: �������������������������������������������������������������������������61 2.3.2 LE ZONING SENSORIEL : �����������������������������������������������������������������������������61 2.3.3 LES SÉQUENCES SPATIALES: �������������������������������������������������������������������������63 2.3.4 TRANSITION:.............................................................................................64 2.3.5 ESPACES DE RETRAIT: ���������������������������������������������������������������������������������64 2.3.6 LA LUMIÈRE:..............................................................................................64 2.3.7 COMPARTIMENTATION: ������������������������������������������������������������������������������64 2.3.8 SÉCURITÉ:.................................................................................................64 2.3.9 MATÉRIAUX :.............................................................................................65 2.3.10 JARDINS SENSORIELLES: ���������������������������������������������������������������������������65 2.3.11 SYNTHÈSE ET LIMITES DU PROJET: ��������������������������������������������������������������65
2.4 CONCLUSION DU CHAPITRE 2 : ����������������������������������������������������� 66 CH 3: NEURO-ARCHITECTURE 3.1 NAISSANCE DE LA NEURO-ARCHITECTURE:...................................70 3.2 DÉFINITION :.....................................................................................73 3.3 ARCHITECTURE BIOPHILIQUE : ����������������������������������������������������� 74 3.3.1 DÉFINITION :.............................................................................................74 3.3.2 PRINCIPES DU DESIGN BIOPHILIQUE : ����������������������������������������������������������74
1. LIEN VISUEL AVEC LA NATURE: ���������������������������������������������������������������������������������������������������������� 75 2. VARIABILITÉ THERMIQUE ET RENOUVELLEMENT DE L’AIR: ��������������������������������������������������������������������� 75 3. LUMIÈRE DYNAMIQUE ET DIFFUSE: ���������������������������������������������������������������������������������������������������� 76 4. LE MYSTÈRE:................................................................................................................................... 76 5. MODÈLES ET FORMES BIOMORPHIQUES : �������������������������������������������������������������������������������������������� 77
3.4 ARCHITECTURE SENSIBLE : ����������������������������������������������������������� 78 3.4.1 DÉFINITION :.............................................................................................78 3.4.2 LES DIFFÉRENTS SENS : �������������������������������������������������������������������������������79
1. LA VISION :.................................................................................................................................... 79
A - Stimulation visuelle:.......................................................................................................................................................... 79 B - Minimiser le contraste dramatique : ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� 80 C - La couleur comme stratégie de définition de l’espace: ����������������������������������������������������������������������������������������������������������� 80 D - Les couleurs et les matériaux comme catalyseur de la stimulation: ������������������������������������������������������������������������������������������ 81 E - La lumière comme stratégie de définition de l’espace: ����������������������������������������������������������������������������������������������������������� 81
2. L’ÉCOUTE :...................................................................................................................................... 82
A - SEA ORGAN:..................................................................................................................................................................... 82 B - ARCHITECTURE DU SONS:.................................................................................................................................................... 83
P 152
3. L’OLFACTION:.................................................................................................................................. 84 4. LA GUSTATION:................................................................................................................................ 85 5. LE TOUCHER:................................................................................................................................... 85 6. SYSTÈME VESTIBULAIRE:................................................................................................................... 86 7. “PROPRIOCEPTION”: CORPS ET ESPACE : �������������������������������������������������������������������������������������������� 87
3.4.3 SYNTHÈSE:................................................................................................87
3.5 LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DU SENSIBLE................................88 3.5.1 TECHNOLOGIE ET EDUCATION : ��������������������������������������������������������������������88 3.5.2 TECHNOLOGIE ET ARCHITECTURE : ����������������������������������������������������������������88 3.5.3 ARCHITECTURE NEURO-MORPHIQUE : �����������������������������������������������������������88 3.5.4 SYNTHÈSE:................................................................................................89
3.6 CONCLUSION DU CHAPITRE 3 : ����������������������������������������������������� 90 CONCLUSION PARTIE I..........................................................................92 PARTIE II ...............................................................................................94 CH 4: NEURO-ARCHITECTURE 4.1.2 SITUATION À BEN AROUS : �������������������������������������������������������������������������������������������� 99 4.1.3 POSITIONNEMENT:...................................................................................................... 101 4.2.1 PRÉSENTATION DE L’APPROCHE: ���������������������������������������������������������������������������������� 102 4.2.2 MÉTHODOLOGIE DU SWOT: ������������������������������������������������������������������������������������������ 103 4.2.3 SWOT DU TERRAIN 1:................................................................................................... 104 4.2.4 SWOT DU TERRAIN 2:................................................................................................... 106 4.2.5 SYNTHÈSE:................................................................................................................... 108 4.3.1 ANALYSE TYPO-MORPHOLOGIQUE: ������������������������������������������������������110 1. MORPHOLOGIE DES BATIMENTS:............................................................................................................................... 110 2. ACCÈES:.................................................................................................................................................................... 111 3. RÈGLEMENTS:........................................................................................................................................................... 111
4.3.2 ANALYSE TYPOLOGIQUE: ��������������������������������������������������������������������������������������������� 112 1. TYPOLOGIE DES BATIMENTS:..................................................................................................................................... 112 2. TYPES D’USAGERS:.................................................................................................................................................... 112 3. BRUIT:..................................................................................................................................................................... 113 4. SÉCURITÉ :............................................................................................................................................................... 113
4.3.3 ESPAES PUBLIQUES ET LIMITES: ����������������������������������������������������������������������������������� 114 1. OBSERVATIONS:........................................................................................................................................................ 114 2. SOLUTIONS:.............................................................................................................................................................. 115 4.3.4 ANALYSE DU VECU SENSIBLE:............................................................................................................................... 116
CHAPITRE 5: BEN AROUS, COMME LIEU D’INCLUSION DES ADOLESCENTS NEURO-DIVERGENTS 5.1.1 L’EXTÉRIEURE DE L’ENCIENTE: ����������������������������������������������������������������122 1. CRITÈRE DE LA ZONE EN DEHORE DE L’ENCIENTE: ������������������������������������������������������������������������122 2. INTERVENTION SUR ........................................................................................................................123 3. PERSPECTIVES:.................................................................................................................................123 4. AMÉNAGEMENT DU PARCOURS ENTRE TEXTURE ET VÉGÉTALE: 124 5. LUMIÈRE:..........................................................................................................................................124
P 153
5.1.2 L’INTÉRIEURE DE L’ENCIENTE: ������������������������������������������������125 2. INTERVENTION 1:..........................................................................................125 A- LIEN AVEC LA NATURE:...................................................................................................................126 B- ZONING SENSORIEL:.......................................................................................................................126 C- GENÈSE DU PROJET:........................................................................................................................126
3. INTERVENTION 2:..........................................................................................127 A- ACTIVITÉS ET ZONING:..................................................................................................................127 B- PRÉSENTATION DU PROTOTYPE : TERRAIN DE RÉPARATION: �������������������������������������������������������128 C- AMBIANCES.....................................................................................................................................129
4. OJECTIFS DE L’INTERVENTION 2: �����������������������������������������������������������������130 5. INTERVENTION 3:..........................................................................................131 A- GENÈSE DU PROJET:........................................................................................................................131 B- IMPLANTATION DU PROJET: �����������������������������������������������������������������������������������������������������������131
5.2.1 LA RECHERCHE FONTIONNELLE: �������������������������������������������132 1. PROGRAMME: ..............................................................................................134 2. LES ACTIVITÉS STIMULANTES: ���������������������������������������������������������������������135 3. OUTILS DE CONCEPTION: ���������������������������������������������������������������������������136
5.2.2 GENÈSE DU PROJET: ���������������������������������������������������������������138 1. LA 1ERE ESQUISSE: .......................................................................................138 A - GENÈSE DE L’IDÉE: .........................................................................................................................138 B- ÉLÉMENTS GRAPHIQUES DE LA 1ERE ESQUISSE: ���������������������������������������������������������������������������139 C- DISPATCHING FONCTIONNEL DE LA 1ERE ESQUISSE: �������������������������������������������������������������������140 D- SYNTHÈSE ET LIMITES: ....................................................................................................................141
2. LA 2EME ESQUISSE: ......................................................................................142 A - GENÈSE DE L’IDÉE: ......................................................................................142 B- ÉLÉMENTS GRAPHIQUES DE LA 2EME ESQUISSE: ��������������������������������������������������������������������������143 C- AMBIANCES ZONE 1: .....................................................................................................................144 D- AMBIANCES ZONE 2: .....................................................................................................................144 E- AMBIANCES ZONE 3: ......................................................................................................................145
CONCLUSION GÉNÉRALE ..................................................................148 TABLE DES MATIERES ........................................................................150 TABLE DES FIGURES ...........................................................................155 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................161
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TABLE DES FIGURES: Figure n1: schémas explicatifs du concept. l’auteur. Figure n2: schémas explicatifs du concept. l’auteur Figure n3: schémas explicatifs du concept. l’auteur Figure n4: schémas explicatifs du concept. l’auteur Figure n5: schémas explicatifs du concept. l’auteur Figure n6: schémas explicatifs du concept. l’auteur Figure n7: schémas récapitulatif de l’état de l’art. l’auteur Figure n8: schémas de conclusion . l’auteur Figure n9: schémas récapitulatif de la méthodologie. l’auteur Figure n10: parapluie de la neurodiversité l’auteur Figure n11: tableau dessiné par Shawn Coss Figure n12: tableau dessiné par Shawn Coss Figure n13: tableau dessiné par Shawn Coss Figure n14: tableau dessiné par Shawn Coss Figure n15: tableau dessiné par Shawn Coss. Figure n16: tableau dessiné par Shawn Coss. Figure n17: NEURO-DIVERGENCE: ENTRE DÉFIS ET BESOINS. l’auteur Figure n18: hyper-sensibilité et hypo-sensibilité. l’auteur Figure n19: hyper-sensibilité au bruit et à la lumière. l’auteur Figure n20: le filtrage des informations reçues. l’auteur Figure n 21: Le diagnostic de SPD selon le modèle de Miller (2007). l’auteur Figure n22: Relation entre les différentes formes de divergence. l’auteur Figure n23: tableau dessiné par Shawn Coss. l’auteur Figure n24: spectre de sensitivité du plus sensible au moin sensible l’auteur Figure n25: situation des neuro-divergents en Tunisie. l’auteur Figure n26: cycle d’impulsion pour un neuro-divergent. l’auteur Figure n27: difficulté d’écriture. l’auteur Figure n28: difficulté de concentration. l’auteur Figure n29: changer le système éducatif. l’auteur Figure n30: PAS SATISFAISANT! l’auteur Figure n31: fausse méthodologie ! l’auteur Figure n32: changer la situation ! l’auteur
Figure n33: interactions sociales. l’auteur Figure n34: chercher le confort l’auteur Figure n35: sur-stimulation. l’auteur Figure n36:hyper-sensibilité. l’auteur figure n37: schémas d’implantation. l’auteur Figure n 38: schémas de circulation l’auteur figure n39: organisation spatiale et ambiances.[2] Magazine Journal intime, Bienvenue chez les fous: Mon séjour à l’hopital psychiatrique Razi (Mannouba), Wounded,2009: https://talent.paperblog.fr/2543181/bienvenue-chez-les-fousmon-sejour-a-l-hopital-psychiatrique-razi-mannouba/ Figure n40: photos du centre de sidi hassine, pris par l’auteur l’auteur Figure n41: axono d’implantation l’auteur Figure n42: axono de l’interieure l’auteur Figure n43: situation. l’auteur Figure n44: Fonctionnement du Halim Center. l’auteur Figure n45: situation. l’auteur Figure n46: Fonctionnement du Halim PRO. l’auteur Figure n47: situation. l’auteur Figure n48: Fonctionnement du Halim School. l’auteur Figure n49: plan de l’hôpital razi l’auteur Figure n50: Halim Center l’auteur Figure n51: Halim pro l’auteur Figure n51: shemas récapulatifs des troubles sensoriels. l’auteur Figure n52: Halim School l’auteur Figure n53: Centre sidi hassine l’auteur Figure n54: schémas d’évolution de l’architecture inclusive l’auteur Figure n55: schémas de conclusion du chapitre 1 l’auteur Figure n56: Ordre l’auteur Figure n57: Calme l’auteur Figure n58: Eclairage l’auteur Figure n59: Proportions l’auteur Figure n60: Calme l’auteur
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Figure n61: Transition l’auteur Figure n62: espaces sensorielles l’auteur Figure n63: Jardins sensoriels l’auteur Figure n64: Textures et Couleurs l’auteur Figure n65: Sécurité l’auteur Figure n66: Calme l’auteur Figure n67: séquences spatiales l’auteur Figure n68: espaces de fuite l’auteur Figure n69: Compartimentation l’auteur Figure n70: Transition l’auteur Figure n72: Sécurité l’auteur Figure n73: Design handbook for autism l’auteur Figure n73: zoning l’auteur Figure n74: Schémas récapitulatif. l’auteur Figure n75: acoustique, illustration du livre design handbook for autism[3]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n76: Usage des panneaux acoustiques, WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL UK[4] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n77: isolation par la forme architecturale, AL MAHA CENTRE QATAR[5]. al maha centre children young adults, https://www.hdrinc. com/au/portfolio/al-maha-centre-children-young-adults, consulter le 12/03/2022 Figure n78: choix d’un site stratégique, caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n79: PLAN DU PROJET. l’auteur Figure n80: lumière, illustration du livre design handbook for autism[3]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n81: LUMIÈRE PAR RÉFLEXION[4] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n83: FILTRAGE DE LUMIÈRE, EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022
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Figure n84: DETAIL PUIT DE LUMIERE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n85: éviter la lumière directe et intense.[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022 Figure n86: exemple lumière indirecte[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022 Figure n87: Materiaux, illustration du livre design handbook for autism[2]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n88: le zoning, COUPE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n89: expérimentation sensorielle[5] Les Doigts Qui Rêvent, https://twitter.com/EditionsLDQR/ status/1387065937875148803, consulter le 12/03/2022 Figure n90: isolation, COUPE WOODLAND ELEMENTARY SCHOOL[3] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n91: Protection, AL MAHA CENTRE QATAR[6]. al maha centre children young adults, https://www.hdrinc. com/au/portfolio/al-maha-centre-children-young-adults, consulter le 12/03/2022 Figure n92: Compartimentation, illustration du livre design handbook for autism[2]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 figure n93: compartimentation[3] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014. figure n94: schémas du principe de Northern School for Autism, https://a4le.org.au/ awards/awards-2013/2013-regional-award-winners-andcommendations/northern-school-for-autism figure n95: composantes de chaque unité[5] Northern School for Autism, https://a4le.org.au/ awards/awards-2013/2013-regional-award-winners-andcommendations/northern-school-for-autism figure n96: zoning[5]. Northern School for Autism, https://a4le.org.au/ awards/awards-2013/2013-regional-award-winners-andcommendations/northern-school-for-autism figure n97: stimulation acoustique[3] Thèse de Doctorat AUTISME ET ARCHITECTURE: Relations entre les formes architecturales et l’état clinique des patients, DEMILLY Estelle, Université Lumière Lyon II en 2014.
figure n98: zoning sensoriel[5] . Architecture for Autism: Autism Awareness Month, Christopher N. Henry, https://www.archdaily.com/222315/ architecture-for-autism-autism-awareness-month Figure n99: Séquences spatiales, design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n100: Concepts de la conception des séquences spatiales, schémas personnels[7]. Autisme et bienveillance architecturale Figure n101: Transitions, illustration du livre design handbook for autism[1]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n102: couloirs contient des activités stimulantes[6] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n103: des espaces extérieurs semi-couverts, AL MAHA CENTRE QATAR[5]. al maha centre children young adults, https://www.hdrinc. com/au/portfolio/al-maha-centre-children-young-adults, consulter le 12/03/2022 Figure n104: Espace de retrait, illustration du livre design handbook for autism[1]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n105: des niches préserver dans un espace extérieure[3] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n106: Une chambre de retrait[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022 Figure n107: des niches préserver dans les meubles[3] woodland elementary school, https://www.archdaily. com/797156/woodland-elementary-school-hmfh-architects, consulter le 12/03/2022 Figure n108: des niches préserver dans un espace intérieur[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022 Figure n109: la sécurité, illustration du livre design handbook for autism[1]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n110: plan hôpital d’enfant ekh, chine: la conception est totalement souple même les meubles pour éviter les angles aiguë[4] EKH Children Hospital / IF (Integrated Field), Hana Abdel, https://www.archdaily.com/932317/ekh-children-hospital-scsb, consulter le 07/03/2022 Figure n111: les espaces de retrait sont partout afin de garantir l'épanouissement sensoriel des usagers[4]. caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n112: Jardins sensoriels, illustration du livre design
handbook for autism[1]. design handbook for autism, https://issuu.com/ andreaalvarez083/docs/some_pages_test, consulter le 12/03/2022 Figure n113: schémas explicatifs de la conception sensorielle du projet[7]. Sensational Park in Italy by Nabito Architects, Sebastian Jordana, https://www.archdaily.com/21190/sensational-parkin-italy-by-nabito-architects, consulter le 08/04/2022 Figure n114: nuage des mots clés du concept de la marche[2] Solnit, Rebecca. L’art de marcher, Acte Sud, Babel, 2002. Figure n115: la marchabilité, illustration du livre integrating urban campuses and universities in the city, https://issuu.com/siroliya/docs/integrating_urban_ campuses___university___city, consulter le 10/03/2022 Figure n116: axono explosée l’auteur Figure n117: ZONING SENSORIEL 3D ET 2D l’auteur Figure n118: les cours intérieures l’auteur Figure n119: fonctionnalité l’auteur Figure n120: schémas récapitulatif l’auteur Figure n121: séquences spatiales. l’auteur Figure n122: forme souple qui guide le mouvement[6]. caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n123: couloirs contient des activités relaxantes caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022
Figure n124: couloirs contient des activités stimulantes[6] caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n125: des niches préserver dans les meubles[3] caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n126: Puit de lumière comme source de stimulation. caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n127: bardage en façade caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n128: La couleur définit la limite d’un espace. caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n129: Forme souple garantit la sécurité. caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n130: les clôtures sont de 2 m d’hauteur[5] caudwell international childrens centre, https://archello. com/project/caudwell-international-childrens-centre,
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Figure n131: Les matériaux. l’auteur Figure n132: pierre tournante l’auteur Figure n133: pots à odeurs l’auteur Figure n134: trampoline au sol l’auteur Figure n135: rocher sculpté l’auteur Figure n136: SITUATION l’auteur Figure n137 schémas de conclusion du chapitre 2 l’auteur Figure n138: interaction Homme-Architecture l’auteur Figure n139: Neuro-architecture l’auteur Figure n140: les bases de la neuro-architecture l’auteur Figure n141: naissance de la neuro-architecture l’auteur Figure n142: Rénéh, un enfant autiste du film loop, en essayant de se calmer après un épisode de frustration[1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n143: Concepts de l’architecture biophilique. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n144: Implantation du projet. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n145: PLAN RDC DU PROJET[1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n146: traitement de lumière[1]. l’auteur Figure n147: circulation de l’air [1]. l’auteur Figure n148: ambiances du projet[1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n149: détails façade [1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n150: axono éclaté [1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n151: métaphore des details[1] . Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n152: Principe de la perception de l’espace. l’auteur Figure n153: VERNER PANTON VISIONA https://divisare.com/projects/321180-verner-pantonvisiona-1970
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Figure n154: forme organique, VERNER PANTON VISIONA 1970[1]. Visiona 1970 : Revisiting the Future, http://archive.apcidesign.fr/magazine/categorie/designmag/visiona-1970revisiting-the-future.html, consulter le 18 janvier Figure n155: Superposition des plans l’auteur Figure n156: forme innovante, VERNER PANTON VISIONA 1970[1]. l’auteur Figure n157: les couleurs comme stratégie de transsition [3]. l’auteur Figure n158: Jeux de lumière dans Chichu art museum de Tadao Ando[5]. ÉTUDE D’UNE PENSÉE CONSTRUCTIVE D’ARCHITECTE, Barbara Anctil, université laval, 2004, p8 Figure n159: SEA ORGAN, illustration personnelle, source Auteur[1]. l’auteur Figure n160: PLAN[1] Hear This Croatian Seawall Sing as the Wind and Waves Lap the Shore, https://www.archdaily.com/777512/hear-thiscroatian-seawall-sing-as-the-wind-and-waves-lap-the-shore, consulter le 8 janvier Figure n143: Concepts de l’architecture biophilique. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n144: Implantation du projet. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n145: PLAN RDC DU PROJET[1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n146: traitement de lumière[1]. l’auteur Figure n147: circulation de l’air [1]. l’auteur Figure n148: ambiances du projet[1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n149: détails façade [1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n150: axono éclaté [1]. Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n151: métaphore des details[1] . Egaligilo Pavilion / Broissin, https://www.archdaily. com/966195/egaligilo-pavilion-broissin, consulter le 20 december Figure n152: Principe de la perception de l’espace. l’auteur Figure n153: VERNER PANTON VISIONA https://divisare.com/projects/321180-verner-pantonvisiona-1970
Figure n154: forme organique, VERNER PANTON VISIONA 1970[1]. Visiona 1970 : Revisiting the Future, http://archive.apcidesign.fr/magazine/categorie/designmag/visiona-1970revisiting-the-future.html, consulter le 18 janvier Figure n155: Superposition des plans l’auteur Figure n156: forme innovante, VERNER PANTON VISIONA 1970[1]. l’auteur Figure n157: les couleurs comme stratégie de transsition [3]. l’auteur Figure n158: Jeux de lumière dans Chichu art museum de Tadao Ando[5]. ÉTUDE D’UNE PENSÉE CONSTRUCTIVE D’ARCHITECTE, Barbara Anctil, université laval, 2004, p8 Figure n159: SEA ORGAN, illustration personnelle, source Auteur[1]. l’auteur Figure n160: PLAN[1] Hear This Croatian Seawall Sing as the Wind and Waves Lap the Shore, https://www.archdaily.com/777512/hear-thiscroatian-seawall-sing-as-the-wind-and-waves-lap-the-shore, consulter le 8 janvier Figure n161: COUPE A-A Hear This Croatian Seawall Sing as the Wind and Waves Lap the Shore, https://www.archdaily.com/777512/hear-thiscroatian-seawall-sing-as-the-wind-and-waves-lap-the-shore, consulter le 8 janvier Figure n162: Corps Sonore Suisse, axono du projet. DES MODÈLES DE PENSÉE CONSTRUCTIVE : LES LAURÉATS DU PRIX PRITZKER, Jennifer Boulianne, université laval, 2009, p4 Figure n163: Principe de la perception de l’espace. DES MODÈLES DE PENSÉE CONSTRUCTIVE : LES LAURÉATS DU PRIX PRITZKER, Jennifer Boulianne, université laval, 2009, p4 Figure n164: Concept de circulation du son dans le projet, illustration personnelle l’auteur Figure n165: Adaptation olfactive. l’auteur Figure n166: musée des parfums à NYC Sensory Hierarchies: An Investigation of Olfactory Architecture, https://issuu.com/jennaritz/docs/ritz_ sensoryhierarchie, consulter le 12 janvier Figure n167: DÉTAIL l’auteur Figure n168: Mur en chocolat[2] ]Sensory Design: Architecture for a Full Spectrum of Senses, https://www.archdaily.com/969493/sensory-designarchitecture-for-a-full-spectrum-of-senses, consulter le 20 janvier Figure n169: DETAIL[2] l’auteur Figure n170: Sensational Garden / Nábito Architects https://www.archdaily.com/156186/sensational-gardennabito-architects-and-partners Figure n171: Principe de la stimulation tactile. l’auteur Figure n172: les piscines [4] The Therme Vals / Peter Zumthor,11/02/2009, ArchDaily, consulter le 12 janvier.
Figure n173: murs et tactiles [4] The Therme Vals / Peter Zumthor,11/02/2009, ArchDaily, consulter le 12 janvier. Figure n174: techniques pour garantir le confort thermique l’auteur Figure n175: GUIDER: centre caudwell [3] caudwell’s international childrens centre, https://archello. com/de/project/caudwell-international-childrens-centre, consulter le 12/03/2022 Figure n176: Effet du changement de volume.[2] MOSTAFA Magda, « Une architecture pour l’autisme : concepts d’intervention de conception pour l’utilisateur autiste », International Journal of Architectural Research, volume 2, 2008, p.190 Figure n 177: éléments à considérer dans la conception sensorielle. l’auteur Figure n178: Rénéh communique avec ses amis en utilisant le téléphone, film loop.[1] [1]Erica Milsom, loop court film, 9 minutes Figure n179: Rineh utilise une tablette pour éviter la surstimulation, film the reason I jump. [2] Jerry Rothwell, the reason i jump film, 1h 22m Figure n180: usage des tablettes pour l’éducation. [2] Jerry Rothwell, the reason i jump film, 1h 22m Figure n181: The Airship Orchestra, installation temporaire[3]. ]Sensory Design: Architecture for a Full Spectrum of Senses, https://www.archdailycom/969493/sensory-designarchitecture-for-a-full-spectrum-of-senses, consulter le 20 janvier Figure n182: Adaptation de l’architecture neuromorphique aux besoins des usagers. l’auteur Figure n183: positionnement de l’architecture neuromorphique l’auteur Figure n184: schémas de conclusion du chapitre 3 l’auteur Figure n185: schémas de conclusion de la partie I. l’auteur Figure n185: schémas récapitulatif de la fonction. l’auteur Figure n186: schémas de conclusion de la partie I. l’auteur Figure n187: statistiques des élèves avec troubles d’apprentissage de 2020-2021.[1] ministère de l’éducation, http://www.education.gov. tn/?page_id=126&lang=fr, consulter le 04/11/2021 Figure n188: statistiques globales par gouvernorat. [1] ministère de l’éducation, http://www.education.gov. tn/?page_id=126&lang=fr, consulter le 04/11/2021 Figure n189: statistiques des élèves avec troubles d’apprentissage à Ben Arous en 2020-2021. [1] ministère de l’éducation, http://www.education.gov. tn/?page_id=126&lang=fr, consulter le 04/11/2021 Figure n190: schémas d’implantation des établissements éducatifs l’auteur Figure n191: situation des deux établissements éducatifs l’auteur Figure n192: situation des deux terrains l’auteur
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Figure n193 : schémas des composantes du SWOT[2]. La pertinence du SWOT en stratégie, stratika, 21 MAI 2019, https://www.stratika.fr/la-pertinence-du-swot-en-strategie/, Figure n194 : schémas des composantes du SWOT, source Auteur. l’auteur Figure n195: implantation. l’auteur Figure n196: photos du terrain l’auteur Figure n197: situation du terrain par rapport aux deux artères du Ben Arous l’auteur Figure n198: situation du terrain par rapport au lycée de Ben Arous l’auteur Figure n199: sources de Bruits l’auteur Figure n200: implantation l’auteur Figure n201: situation du terrain par rapport au lycée de Ben Arous l’auteur Figure n202: photos du terrain l’auteur Figure n203: topographie de terrain l’auteur Figure n204: situation du terrain par rapport au pont de Bir ElKassaa l’auteur Figure n205: schémas synthétique l’auteur Figure n206: statistiques l’auteur Figure n207: morphologie des bâtiments l’auteur Figure n208: plan de la zone l’auteur Figure n209: dimensions du terrain l’auteur Figure n210: réglementation l’auteur Figure n211: typologies des bâtiments l’auteur Figure n212: schémas des usagers potentiels l’auteur Figure n213: PLAN de positionnement des coupes l’auteur Figure n214: coupe sur Rue Farhat Hached l’auteur Figure n215: coupe donnant sur le marché l’auteur Figure n 216: coupe sur Rue Ennour. l’auteur Figure n217: sécurité grâce à l’enceite de l’îlot l’auteur Figure n 218:Schémas des limites dans l’espace urbain l’auteur Figure n219: accès et limites du terrain l’auteur Figure n220: nouvel accès du terrain l’auteur
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Figure n221: écran acoustique l’auteur Figure n222: vue sur le parc l’auteur Figure n223: parcours du lycée au terrain l’auteur Figure n224: transecte l’auteur Figure n225: plan de coupe l’auteur
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