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Un automne très doux pour des carpes frénétiques :
le rendez-vous à ne pas manquer !
Prépare ton enduro !
Montage Blow Back
INÉDIT Page ouverte …au pêcheur
Automne 2013
TEAM FRANCE
TEAM e eyrebrun Olivier P
er
ia Manag
w w w.facebook.com/NashFrance
ed Team & M
Fred Lardon
Tony Darnand
Jean-Pierre Becker
Patrick Zambeau
Grégory Martin
Julien Maquin
Mikael Dauteuille
LouisArnaud
Christophe Geldhof
Rémy Zajonz
Barry Sewell
Frank Pizon
Jérôme Fresneau
Guillaume Daversin
Ludovic Blondeau
Reynald Dauteuille
Frédéric Dufaitre
E D I T O
C’est l’histoire d’une rencontre Que vous partiez pour quelques heures ou plusieurs jours, l’envie d’ailleurs et la quête du poisson vous guident toujours avec la même intensité. S’évader du quotidien pour s’immerger totalement dans son aventure, tel est le but qui étreint bon nombre d’entre nous car nous sommes de ces fous furieux qui affrontent les intempéries pour saisir la carpe obsédante. Rien ou pas grand chose ne peut alors réfréner cette pulsion à fleur de peau, tout est prétexte pour se rapprocher de l’eau et si possible une canne à la main. Partir donc, partir pour se retrouver seul face à l’élément qui nous livrera peut-être sa part de mystère. Et puis attendre que la touche nous sorte de notre rêve éveillé, brisant soudainement la quiétude apaisante d’une nature bienfaitrice. Bon ça, c’est l’image d’Épinal. La réalité peut revêtir un tout autre aspect, celui du brouhaha des conversations croisées et du stationnement parfois abusif. Votre poste devient le rendez-vous des pêcheurs de passage ou des simples badauds qui s’enquièrent de votre activité. Il est vrai que devant ce déballage ostentatoire de matériels et pis encore en cas de combat avec une carpe (et je ne vous parle pas de la séance photos devant un publique improvisé), il est vrai disais-je, que la formation d’un attroupement est inévitable. C’est souvent l’occasion d’échanger pour certains, mais de subir pour d’autres. Curiosité légitime ou demande occasionnelle d’informations, rien ne peut empêcher les visiteurs d’entrer en communication avec vous. Pour répondre à un maximum de questions, sans même que vous ayez à sortir de chez vous, la Team Nash France vous propose NASH E-ZINE France, le magazine GRATUIT accessible à tous. Dans ce premier numéro, les consultants de la Team abordent les sujets les plus divers mais toujours empreints de passion et de générosité. De la technique, de l’information, de la variété et de l’actualité : des articles complets et généreusement illustrés pour vous faire passer un bon moment entre carpistes. Chaque trimestre sur NASH E-ZINE France, je vous donne rendez-vous sur une aire d’échange et de partage car vous pourrez aussi réagir en live sur notre page Facebook https://www.facebook.com/NashFrance. NASH E-ZINE France : le magazine gratuit disponible uniquement sur le Net. Bonne lecture. Luc Couteau Rédacteur en chef
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expérience • l’automne dans le Noooord…
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nature • chevreuil, un matin d’automne
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Reynald Dauteuille Prêts pour une véritable excursion dans une région que Reynald connaît bien ? Contrairement aux idées reçues, l’automne dans le Nord n’est pas toujours aussi catastrophique qu’on veut bien le dire et les beaux poissons en sont le témoignage. Bienvenue dans le Nooooorrrrd !
expérience • l’automne dans le Sud Rémy Zajonz Notre méditerranéen de service, habite une région qui profite d’un ensoleillement plus important qu’ailleurs dans l’hexagone. La pêche y est-elle pour cela plus prometteuse ? Rémy vous explique comment aborder les plans d’eau du Sud en automne.
montage • blow back Luc Couteau Un montage polyvalent qui séduit un grand nombre de carpistes depuis plusieurs années, par sa capacité à bien ancrer l’hameçon pour une piqûre parfaite. Réalisation en images, étape par étape.
session • belle d’automne Julien Maquin Un récit de pêche, c’est une petite tranche de vie que l’auteur partage avec ses amis carpistes. Julien vous emmène en session automnale face à cette nature qui change ses couleurs.
matériel Olivier Peyrebrune 2014 est encore l’année des nouveautés chez Nash. Olivier vous livre quelquesunes de ces incroyables et nombreuses « vraies » nouveautés qui vous séduiront sans aucun doute.
session • un poisson hors normes ! Jérôme Fresneau Lors du Fishery Show en juin 2013, nos consultants ont pu tremper du fil sur les postes mis à leur disposition. Même si le poisson dans l’ensemble a boudé les appâts, Jérôme lui, a tiré son épingle du jeu. Son secret ?… Il vous le livre !
Frank Pizon En plus de sa passion pour la pêche, Frank parcourt la campagne pour fixer des instants magiques. Il est l’auteur de clichés magnifiques qui connaissent un énorme succès sur le Net. Habillez-vous chaudement et camou de préférence pour l’accompagner dans ses aventures de rêve.
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curiosité • mon grain de sel !
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grand confort
Luc Couteau Décrié par les uns, salué par les autres, le sel divise les avis. Comme toute chose dans la vie, c’est le bon dosage qui fait qu’on apprécie. Le sel trouve-t-il sa place dans l’environnement de la carpe ?
appâts • petit ou gros diamètre ? Mikael Dauteuille Pourquoi et comment adapter la taille de l’appât en fonction de la saison et du cheptel ciblé. Mikael vous explique son approche et les choix qu’il fait pour arriver à séduire les carpes d’automne.
compétition • prépare ton enduro Fred Lardon & Tony Darnand Il existe de nombreux enduros sur notre territoire et certains sont très courus. Nos deux talentueux compétiteurs vous coachent pour vous aider à aborder une compétition. L’ A .B.C . de la compète !
expérience • surface attitude Grégory Martin Comment séduire les carpes en promenade quelques centimètres sous la surface de l’eau ? Il n’est rien de plus frustrant que de voir des poissons se prélasser à vue, alors que vos montages sont totalement inopérants sur le fond. Grégory vous ouvre la voie… suivez le guide !
question humeur • « comment réagissez-vous si on vous questionne pendant que vous pêchez ? » Les membres de la Team Nash France répondent à une question qui peut se poser à l’ensemble des carpistes. Vous répondriez quoi, vous ?
page ouverte… au lecteur Nos lecteurs prennent la parole pour évoquer leurs meilleurs souvenirs de pêche. Daniel Carlier, un fidèle de la marque Nash, vous embarque pour une session mémorable où tout fut réuni pour garantir les émotions et le succès. Chaque trimestre, la rédaction sélectionnera les meilleurs textes et photos pour que vous aussi preniez place sur ce terrain de partage qu’est l’E-ZINE. Envoyez vos documents à : luc.couteau@sfr.fr
Olivier Peyrebrune J’aime pas les moustiques et les indésirables qui viennent perturber mes nuits d’été. Par contre, j’adore le ciel étoilé et la douceur au bord de l’eau. Grâce au Titan Globe Trotter, j’évite et uns et je savoure les autres.
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Reynald DAUTEUILLE
expérience
Photos : Luc Couteau
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Rien ne doit être fait au hasard ! Contrairement aux idées reçues, l’automne dans le nord n’est pas toujours aussi catastrophique qu’on veut bien le dire.
Deux saisons en une
Je considère l’automne comme la saison la plus propice pour espérer toucher de beaux poissons. Cependant à cette période, les conditions climatiques vont grandement variées. Je décompose cette saison en deux mini saisons, la phase automnale de début octobre à mi-novembre et la pré-hivernale de mi-novembre à mi-décembre. Je vais vous détailler les démarches à suivre afin d’optimiser vos chances sur cette saison riche en surprises.
Saison automnale Au mois d’octobre dans la région, l’automne s’installe délicatement. La nature prend
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de magnifiques couleurs et les températures en journée sont quelques fois agréables. À l’inverse, les nuits sont beaucoup plus froides et l’apparition des gelées matinales n’est pas rare. La température de l’eau est stable et quasi identique entre le fond et la surface. Elle peut encore atteindre dans certaines gravières, une dizaine de degrés. C’est le moment de sortir les cannes et de passer du temps au bord de l’eau. Lorsque l’on s’intéresse à une gravière, il est conseillé de procéder en plusieurs étapes, ces étapes s’opèrent, pour ma part et tant que possible, plusieurs semaines avant d’entrer en action de pêche. Si vous avez la chance d’avoir votre terrain de jeu près de chez vous, je vous conseille de vous promener le plus souvent possible, et si possible à des heures différentes, notamment au lever et au coucher du soleil. L’observation ou le repérage d’éventuelles activités ne vous en sera que bénéfique. La carpe va profiter de l’automne pour faire le plein d’énergie et multiplier les longs déplacements à la recherche d’une nourriture riche
L’automne le Noooooord…
en protéines et en graisse. Elle va se constituer une réserve conséquente pour affronter les eaux glaciales de l’hiver suivant. Lors de mes opérations d’observation, je suis toujours équipé d’une canne à sonder et profite d’être sur place pour ratisser minutieusement les zones présélectionnées. Le plus souvent j’utilise une canne marker/spod de chez Nash, une canne très polyvalente, équipée de tresse assez fine mais étant capable si besoin de propulser l’ensemble à des distances raisonnables. À propos du choix du marqueur, j’ai opté pour un le Nash Ultimate Marker qui, je trouve, fait un travail remarquable, il a une aptitude de se faufiler entre les herbes. Toutes les infos recueillies sont évidemment précieusement notées dans mon calepin (les différents substrats, les obstacles, les herbiers, les profondeurs…) Je ne néglige aucune information qui pourrait m’être utile pour la localisation de bons spots. Je ne crains pas de pêcher les fosses profondes. Selon la saison et les infos recueillies, je procède au choix des postes pour mes pêches à venir et bien qu’il ne s’agisse pas d’une science exacte, nombreux seront les postes productifs pendant l’automne. Je place mes lignes
sur des zones bien distinctes ce qui me permet de mieux définir le chemin emprunté par des carpes. J’adapte ma stratégie de pêche et d’amorçage selon la configuration de chaque poste. Par exemple, sur un haut fond ou des obstacles, les poissons sont difficiles à déceler, je préfère mettre en place un amorçage de zone. J’opte pour un amorçage fréquent et régulier, de manière à capter l’intention des poissons passant à proximité de ma zone. Au contraire, si le poste me semble intercepter des poissons à plusieurs endroits à la fois (cassure, tache d’herbier, arbre, etc.…) je préfère une traditionnelle pêche au spot. Dans le cas où la gravière est de taille modeste, je n’hésite pas à amorcer une large quantité dans le but de mettre en confiance les carpes face à mes appâts. De cette manière, vous augmenterez vos chances de tomber sur une zone de passage. La confiance dans votre appât est primordiale et ce dernier doit être utilisé et appliqué correcte-ment. A cette époque de l’année trop de pêcheurs changent leurs appâts quand la température commence à chuter et que les premiers signes de l’hiver font leur apparition. Cela peut se révéler un mauvais choix. Certains pêcheurs
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En saison automnale, les feuilles mortes sont présentes partout, sur terre comme dans l’eau. Elles modifient le substrat et masquent la nourriture naturelle. ont un problème avec les farines de poisson sous prétexte que la base grasse se gélifie lorsque que les températures baissent. Il est important de savoir que la société Nash Bait utilise, dans pratiquement chaque préparation de ses bouillettes, le mix Squid. Il est à l’ origine de nombreuses captures dont un grand nombre de poissons exceptionnels. Durant des années, j’ai utilisé les Monster Pursuit et je peux vous garantir qu’en été comme en hiver, elles prennent du poisson. Au sujet des appâts rien de trop différent, je reste fidèle à ceux qu’elles m’apportent tout le long de la saison : des bouillettes Monster squid de 20 mm. À cette époque, l’activité des écrevisses est encore soutenue. Si elles «s’invitent à table», c’est un atout majeur car les carpes très friandes de ces petites bêtes, risquent de s’accaparer votre coup et de faire le ménage. Après une touche, je vous conseille de ré amorcer en petite quantité d’une vingtaine de bouillettes, le but étant de maintenir les poissons sur votre coup sans l’effrayer. Sachez également que la nuit, les écrevisses se nourrissent en grande partie près des berges. N’hésitez pas à pêcher en bordure pour diversifier votre stratégie. Dans ces eaux souvent claires, la discrétion est un atout majeur et peut réellement faire la différence. Je m’applique particulièrement à la conception
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de mes montages tout en restant le plus simple possible, sans fioritures ! Mon montage de prédilection est composé le plus souvent d’un leader diffusion camou 0.75m. Selon la nature du fond, il est également utile de bien choisir son type de plomb. Sur fond mou, je préfère utiliser un plomb de forme plate, type Flat pear de 2.5 oz, il aura un atout loin d’être négligeable, sa forme amortira la descente du montage sans pour autant entraîner le bas de ligne. Lorsque le substrat paraît plus dur, un plomb Long Ranger de 3 oz fait le travail. Concernant les bas de ligne, je les choisis selon plusieurs critères. Sur fond mou, j’opte plus naturellement pour une présentation équilibrée, j’ai pu constater que des végétaux couvraient le fond à cette période, souvent à cause des feuilles mortes, je n’hésite pas à allonger mes bas de ligne entre 20 et 25 cm avec un polyvalent « combi-link », afin d’obtenir de la souplesse pour le mécanisme. Sur fonds dur, je m’oriente plutôt du « stiff rig » en fluorocarbone de 10 à 15 cm maximum. Idéal pour tromper les carpes mêmes les plus méfiantes, ces deux montages sont les plus adaptés, leurs efficacités n’est plus à prouver. La taille des hameçons est également à adapter en fonction des appâts, c’est une question de logique et de confiance.
Tenez compte de la direction du vent.
Saison pré-hivernale Mi-novembre et mi-décembre, je considère cette phase comme la plus délicate pour notre pêche, elle annonce l’arrivée prochaine du grand froid. Cette période de transition entre les températures agréables de la journée et les premières gelées matinales du début de l’automne vont changées du tout au tout. Il faut bien admettre que le froid et la neige ne sont pas propices à la pratique de notre passion, or il n’est pas rare dans notre région d’y être souvent confronter. Je ne vous parle pas de la période d’hiver mais bel et bien de celle de fin d’automne. Elle nécessite un bon moral et une grande motivation même pour les plus assidus. Nous avons pu constater que les carpes continuent à s’alimenter. Leur organisme s’adapte à la température de l’eau qui à cette période, dans notre région, se situe entre 3°C et 6°C. Leur digestion commence à ralentir. La carpe commence à réduire ses déplacements pour économiser ses forces. L’activité vous permet de localiser les poissons qu’à de très rares moments de la journée. A vous de ne pas les louper. En une pêche rapide, lorsque le soleil est éclatant, les hauts-fonds seront très bons. Les carpes vont visiter ces zones pour trouver de l’énergie. Elles n’ont plus un grand appétit. Attention de ne pas forcer sur l’amorçage.
Elles recherchent des petites quantités de nourriture riche en protéines. Un amorçage lourd aura un effet désastreux. Le poste retenu ne sera pas fait au hasard, si vous vous installez pour plusieurs jours. Bons nombres de critères peuvent influencer votre choix comme la pratique du lieu depuis plusieurs années, la connaissance parfaite des zones de refuge. Dans le cas où vous avez déjà effectué quelques sessions sur ce lieu, ces différents repérages sont des atouts majeurs. Vous savez qu’il existe des fosses où l’eau est sensiblement plus chaude. Avec cette légère différence de température, les carpes viendront se nourrir à un moment. Comme vous aurez pu le constater l’approche des gravières n’est pas réellement différente, elle se doit d’être juste et sans failles. Avant de vous installer, prenez le temps d’observer. C’est plus important que le type d’appât que vous choisirez. Il est indispensable de recueillir un maximum de renseignements. À vous de faire le bon choix et d’avoir confiance en ce que vos faites. À condition d’avoir fait un travail remarquable en amont, les fonds vont vous permettre de faire de bons choix. Si les résultats ne sont pas à la hauteur de vos espérances, bouleversez votre tactique : le meilleur moyen de progresser à cette période c’est d’accumuler de l’expérience.
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expérience
Rémy ZAJONZ
L’automne dans le Sud Ultime saison avant les prémisses de l’hiver, l’automne reste cependant la dernière période de l’année à ne manquer sous aucun prétexte.
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Avec des journées qui raccourcissent et des températures en baisse, il n’en faut pas moins aux carpes pour comprendre qu’il est temps de passer à table pour emmagasiner le maximum de protéines avant le grand froid. Cependant, suivant les régions de France l’automne peut être très différent et demeure donc une saison parfois difficile à décrypter. Après la vision de mon ami Michaël sur la pêche d’automne dans le nord, je vais essayer d’apporter mon avis sur cette même pêche mais cette fois-ci dans le sud. Attendu par beaucoup d’entre nous, il est vrai que cette arrière saison a de quoi faire fantasmer plus d’un pêcheur. Période de forte boulimie chez les poissons, c’est l’époque rêvé pour enchaîner les départs ou bien encore cibler un ou plusieurs gros poissons. Ayant la chance d’habiter dans l’extrême sud de la France à quelques pas de la Méditerranée, il va sans dire que l’automne et plus particulièrement la météo n’est pas du tout la même que dans le nord. D’ailleurs, qu’est ce que j’appelle le sud qu’il convient de délimiter. Allez ! Disons que tout ce qui se trouve en dessous de Valence démarque le sud et qu’au dessus pour moi, c’est le pôle nord. Influence de la météo, localisation, appâts et stratégies, découvrez la pêche d’automne dans le sud.
Influence de la météo A l’heure où je vous écris ces lignes, nous sommes début novembre et je suis tranquillement assis au soleil dans mon level chair en short et tee-shirt. Le panard me direz-vous ? Pas tout à fait. Bien que
j’apprécie le beau temps, c’est un véritable casse-tête pour la pêche. L’eau est encore à 15 degrés en surface et les poissons n’ont pas vraiment l’air mordeur. A vrai dire c’est toute la complexité de cette saison, ici, dans la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Nous avons en moyenne 5 à 10 degrés d’écart avec les régions du nord de France. Conséquence directe, l’été indien se poursuit généralement sur le mois de septembre et octobre rendant la localisation et la pêche pour le moins difficiles à cause d’une température de l’eau toujours aussi élevée. Habituellement, il faut attendre début novembre pour voir apparaître les premiers coups de froid, voire les premières gelées. C’est à cette période que de belles pêches peuvent être réalisées, lorsque la température de l’eau descend alors entre 10 et 13 degrés. Pendant cette phase assez courte de 2 à 3 semaines, les poissons redoublent ordinairement d’efforts pour emmagasiner le maximum de nourriture. C’est évidement la période à ne pas manquer. On peut vite passer à côté, il suffit pour çà d’être absent des berges durant deux semaines pour se rendre compte qu’une fois de retour, que la saison est malheureusement terminée. Pour éviter d’arriver ni trop tôt, ni trop tard, il n’y a donc pas vraiment de secret, la meilleure chose est de se rendre le plus souvent que possible au bord de l’eau pour observer et enchaîner les pêches. Dans tous les cas, surveillez toujours la météo, une dépression ou un gros orage durant cette période vous rapportera bien souvent des résultats inespérés. Enfin, dès lors que les températures se feront de plus en plus froides (le plus souvent début décembre), les
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résultats en chute libre vous feront vite comprendre que les carpes sont belles et bien passées en mode hivernal. De là, certains décideront de ranger les cannes pour l’hiver, tandis que les plus courageux ne s’en inquiéteront pas car il sera toujours possible avec de la persévérance de prendre quelques poissons.
Localisation Durant cette période d’automne plus ou moins longue dans le sud, la complexité de la pêche dans les lacs que je pratique se résume bien souvent à la localisation. Les carpes souvent très mobiles, se
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déplacent énormément en quête de nourriture et surtout suivant les fluctuations des niveaux d’eau. Un vrai casse tête chinois pour les moins initiés. Heureusement, durant cette saison, les poissons se manifestent plus souvent en surface, soit par des sauts ou des marsouinages rendant la tâche beaucoup plus facile. De là, j’abandonne les bordures peut profondes pour me tourner vers la pleine eau et ses profondeurs plus importantes. Pourquoi ? Parce que les couches d’eau y sont généralement plus stables et moins soumises aux forts écarts de températures. Suivant les lacs, je n’hésite pas à m’aventurer et déposer mes montages dans des
profondeurs comprises entre 6 et 15 mètres. Les postes stratégiques sont donc à privilégier, c’est-àdire ceux où l’on pense que les poissons peuvent passer et se nourrir en masse. A vous d’essayer de trouver les zones d’alimentations susceptibles de recevoir vos montages. Dans tous les cas, afin de trouver plus facilement les poissons, soyez mobiles. Personnellement, après 24 heures voir 48 heures sans touche, je change de poste. Parfois, le simple fait de vous déplacer de quelques centaines de mètres peut faire la différence.
Appâts et stratégie
Adaptez l’amorçage à la durée de votre session !
Quand les poissons s’alimentent en masse, l’automne est la saison reine pour la pêche à la bouillette pure. Mes préférées : Scopex squid red, Ic1 ou Amber Strawberry, la gamme Top Rod est parfaite pour cette période de l’année. Les nuisibles étant moins actifs, je me permets d’amorcer uniquement à la bille et en grande quantité. Pour de courtes sessions de 24 ou 48 heures, j’aime pré amorcer mes spots avec 5 à 15kg de bouillettes, 24 heures avant ma pêche, j’ai souvent remarqué que cela multipliait mes résultats par deux ou par trois. Bien sûr, cette tactique est valable si peu de monde l’utilise sur le lac où vous pêchez. Dans le cas contraire elle devient souvent inefficace et contre productive. Pour des sessions plus longues, de 6 à 10 jours, l’amorçage de zone est souvent une tactique redoutable, mais demande une très grande quantité d’appâts, le but étant de déposer régulièrement des bouillettes sur le fond au fils des jours jusqu’à ce que les poissons rentrent sur l’amorçage. Vous l’avez compris, pêcher l’automne dans le sud de France réserve quelques avantages. L’ensoleillement beaucoup plus long et plus fort permet de pêcher beaucoup plus longtemps que dans d’autres régions, mais surtout de pêcher dans de meilleures conditions surtout pour le moral. Néanmoins, cette durée beaucoup plus longue influe directement sur le comportement des poissons, les rendant peut enclins à s’alimenter pendant de longues périodes. Avantages ou inconvénients, je dirai que l’essentiel reste de prendre du plaisir au bord de l’eau durant cette magnifique saison et ceux quelque soit ca région. Bonne fin d’année à tous.
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montage
Luc COUTEAU
u a e n n a «L’ ique» mag Un montage efficace est un montage qui revêt un principe mécanique irréprochable décomposé en trois phases : pivotement, basculement, ancrage. Ces trois phases bien exécutées sont essentielles pour garantir la sécurité du poisson et une issue heureuse au combat : une théorie propre à tous les montages simples ou sophistiqués. Concernant le blow back, c’est une toute autre particularité qui fait de lui le montage parfait pour mystifier les poissons dits «éduqués», bien que je n’aime pas ce terme qui sous-entend qu’ils ont une intelligence pour assimiler et déjouer un piège de manière réfléchie. Certaines carpes ont pour habitude de tester l’appât avant de s’en saisir. Elles l’aspirent et le recrachent voire le bousculent dans des contorsions buccales qui s’opèrent sans même que vos détecteurs ne se manifestent. De nombreuses vidéos nous en ont donné l’exemple. Pourquoi ne se piquent-elles pas ? Plusieurs raisons à cela. La principale étant une mauvaise corrélation dans le rapport bouillette / hameçon / longueur cheveu / grammage plomb. Un équilibrage approximatif de l’hameçon peut également conduire à un défaut de piqûre.
C’est là que le blow back entre en scène. Pour une piqûre parfaite, il faut d’abord que la distance entre l’esche et la fin de la courbure de
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l’hameçon au niveau de la pointe, soit au minimum de 5 mm pour un montage dense ou équilibré. Ensuite, l’hameçon doit évoluer avec une amplitude suffisante pour effectuer son mouvement de pivotement avant de basculer pour s’ancrer. C’est le rôle de l’anneau Rig Ring fixé sur le cheveu qui opère un mouvement de va-et-vient le long de la hampe. Prenons le cas où le poisson expulse l’appât, l’anneau glisse alors en butée vers l’œillet permettant une piqûre parfaite dans la lèvre inférieure et charnue du poisson. Même quand l’anneau se situe très en retrait vers l’œillet, cela n’empêche en aucun cas le bon fonctionnement : le Rig Ring reprend sa course le long de la hampe en cas de sollicitation pour un positionnement optimal de l’hameçon avant ancrage. C’est simple et terriblement efficace. L’anneau sur la hampe empêche le cheveu de s’enrouler autour de celle-ci. Cet alignement permet un pivotement rapide et un basculement précis et orienté de l’hameçon. Un guidage au micromètre en quelque sorte. Pour augmenter l’efficacité, l’anneau doit être positionné sur la hampe à la même hauteur que la pointe de l’hameçon. Un équilibre parfait pour une fluidité dans l’action. Imaginez que ce petit Rig Ring est le conducteur d’un bras mécanique et sensible, dont le rôle est de diriger une attaque chirurgicale.
Difficulté de réalisation : ê
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1- F ixer l’anneau sur le cheveu à l’aide d’un nœud double
Tresse gainée Missing Link Weed 25lb Dénudée
2- Passer l’anneau sur hampe
3- P lacer le ou les appâts (ici un bonhomme de neige 14mm+10mm)
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4- Réaliser un nœud sans nœud de 4 spires en prenant soin d’aligner l’anneau au niveau de la pointe de l’hameçon
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Course
La pâte Cling-On Tungsten-Putty leste le bas de ligne pour une présentation au Top de la discrétion.
Pour protéger le nœud sans nœud, j’utilise un morceau de gaine thermo-rétractable qui fait office d’arrêtoir pour l’anneau coulissant. En coudant légèrement la gaine thermo-rétractable, vous obtenez
un montage anti-éjection qui défie les carpes les plus éduquées. Le cheveu est bien en place dans l’axe de la hampe, encore une garantie anti-emmêlement pour une optimisation de la piqûre.
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session
Julien MAQUIN
Mon pneumatique file droit dans la brume en direction d’une pointe reculée d’une gravière XXL de ma région. Faute de temps, je n’ai pas sorti les cannes depuis un petit moment. Sous mes yeux les couleurs pourpres des arbres quelque peu décharnés témoignent que l’automne a bien pris ses marques et que la température de l’eau est comme celle de l’air : en chute libre depuis quelques jours.
Belle d’auto e
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Le temps, comme les pressions atmosphériques, est stable et toutes les conditions semblent réunies pour passer un bon moment même si le temps de pêche qui s’offre à moi n’excédera malheureusement pas les 24h. Pas une minute à perdre. Une fois le poste convoité atteint et mon matériel déchargé hâtivement, je dépose ma première canne. Guidé par mon GPS, je mets le cap sur un hautfond perdu au milieu de la gravière à une distance non avouable. A l’approche de ce dernier mon écho commence à s’affoler et en l’espace de quelques mètres les fonds passent rapidement d’une douzaine de mètres à un peu moins de la moitié. C’est donc sans la moindre hésitation que ce monticule de gravier entouré d’épais herbiers accueillera mon montage. Mon temps de pêche étant déjà très court et pour éviter de retarder une éventuelle touche, mon amorçage sera composé d’une unique petite poignée de Amber Strawberry accompagnée de quelques pellets du même parfum. Deux autres de mes cannes rejoindront d’autres spots en pleine eau, également entourés d’immenses herbiers. Seule différence : les profondeurs qui
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varient de quelques mètres. Pourtant j’applique exactement la même stratégie d’amorçage. La dernière canne, quant à elle, sera déposée en single sous d’épais branchages en extrême bordure. En fin d’après-midi, alors que le soleil décline et qu’une forte et appétissante odeur de fondue commence à envahir mon Titan, une canne émet une série de bips. Les herbiers étant denses et omniprésents même à cette période de l’année et ne souhaitant prendre aucun risque, je pars aussitôt avec le pneumatique à toute vitesse en direction du poisson. Arrivé à l’aplomb la belle me gratifie de puissants rushs sur fond de coucher de soleil. Pour une reprise, c’est la grande classe que de combattre un poisson dans de telles conditions automnales ! Après de longues minutes durant lesquelles le poisson aura tenté de noyer le scion de mes NR, une belle miroir capitulera en se laissant définitivement emprisonner dans les mailles du filet. C’est donc on ne peut plus heureux que je savoure ma fondue (réchauffée pour l’occasion…) et ne tarde pas à m’endormir lourdement encouragé par la quiétude des lieux.
Au petit matin, c’est une autre série de bips qui m’extirpe de la chaleur de mon duvet. A la sortie de mon Titan, je peine à apercevoir ma canne tant le brouillard est épais. Ma ligne déposée sur la bordure auraitelle fait une nouvelle victime ? A la prise de contact le frottement qu’exerce ma tresse me laisse tout de suite penser que quelque chose cloche. En effet le bonheur provoqué par les bips sera de courte durée puisqu’il
s’agissait en fait d’un pêcheur au leurre qui tentait lui aussi sa chance sur la bordure encombrée et… il a accroché ma ligne. Fausse joie, très classique en somme. 24 heures ça passe vite mais quel bonheur d’être au bord de l’eau et spécialement à cette période de l’année. Déjà pour la prochaine sortie, le rendez-vous est pris, soyez-en certains.
Yes… in the net !
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matériel
SLEEP SYSTEMS
Olivier PEYREBRUNE
Gamme
Concept de couchage adaptable à toutes les conditions atmosphériques
Emmenée par Kevin Nash lui-même, l’équipe un grand confort. Et lorsque les températures se de designers et de testeurs a atteint son radicaliseront encore, vous monterez en quelques objectif : la conception d’un bedchair hors normes. secondes le matelas épais, luxueux, et parfaitement De la canicule la plus radicale aux températures isolant, qui transformera votre couchage en vrai nid négatives du plus profond de l’hiver, les systèmes de douillet pour l’hiver. couchage INDULGENCE AIRFRAME vous offrent un couchage confortable et optimum. Le fond du bedchair est en maille anallergique et anti-transpiration, ce qui vous permet une aération parfaite en été.
Si les matins sont un peu frais, ou que l’Automne montre le bout de son nez, vous pourrez rajouter une couche intermédiaire INDULGENCE UNDERLAY (vendue en option) qui vous isolera parfaitement des courants d’air frais et vous donnera
Ensemble bed+duvet complètement adaptable et sans aucun point faible. Le cadre est parfaitement plat, léger et renforcé, vous n’aurez aucun problème de solidité et ces bedchairs accueilleront les gabarits les plus conséquents. Les molettes de réglage latérales ont disparu, car les carpistes d’aujourd’hui se servent de leur bedchair comme d’un lit, et plus comme d’une chaise. L’inclinaison du dossier se règle tout de même, grâce aux pieds qui se trouvent sous votre tête. Plus d’aisance dans le bed, moins de poids à porter. Le duvet intégré - à deux couches amovibles se fixe au cadre grâce à un zip de haute qualité, et est composé d’une matière ultra-moderne nommée hollofibre, dont la qualité
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INDULGENCE AIRFRAME 2014
principale, outre une grande légèreté, est une et vous éviter la corvée de transporter et monter un montée en température hyper-rapide: Vous rentrez parapluie. dans votre duvet, il est chaud quelques instants après. Pour finir, en tant que troisième couche, cette L’isolation est encore améliorée par l’implantation, couverture rendra votre AIRFRAME SLEEP SYSTEM tout autour de votre corps et à vos pieds, de adapté aux températures les plus glaciales. «déflecteurs» qui conservent parfaitement la chaleur, L’esthétique de cette gamme a été également revu, et qui vous permettent même de dormir zip latéral et le nouveau ton camou est particulièrement ouvert par températures très froides. Vous pourrez moderne, discret et seyant. Un système complet et bondir ferrer cette carpe nocturne sans perdre une adapté à toutes les situations, dont chaque détail a seconde . été pensé et fait le travail pour lequel il a été conçu, En option, un oreiller doux INDULGENCE PILLOW, moelleux et hyper-rembourré , et une couverture INDULGENCE AIR SHROUD vraiment étanche qui vous permettra de dormir en été à la belle étoile sans la moindre crainte d’une averse. Grâce à des fixations élastiques montées à ses quatre coins, cette couverture peut même, fixée à des mâts tempêtes plantés à côté de votre bed, servir d’abri
fait pour durer et faciliter la vie du pêcheur, c’est l’exigence et la réussite de la gamme INDULGENCE AIRFRAME. Le choix du pêcheur radical, désirant un matériel sans concession, à la pointe de l’innovation.
La gamme Indulgence Airframe SS3… Trois pieds courts, destiné à se placer confortablement sous un parapluie. Le choix du baroudeur. SS3 Wide Boy… Le même en plus large SS4… 4 pieds plus longs, pour une stabilité et un confort maximum. SS4 Wide Boy… Le même en plus large, un vrai lit comme à la maison. Emperor… 1m20 de large, pour un couple, une personne à gabarit hors du commun, ou simplement
pour bénéficier d’un confort hors norme.
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matériel
SIREN S5R
Gamme
Olivier PEYREBRUNE
Système de détection intégré simple, fiable. La centrale du système S5R atteint des chiffres de portée hallucinants. Système complet avec émetteurs intégrés aux détecteurs. Prix très raisonnable. Caractéristiques du détecteur Performant à très longue distance Sensibilité extrême à la touche Disponible en 4 couleurs de led : Rouge, Bleu, Violet ou Blanc Led de touche rouge Réglage de volume extérieur Haute protection du blank de par la forme du détecteur Protection en PVC incluse Alimenté par une pile CR2- 3V (non-incluse) Très longue autonomie de batterie
Caractéristiques de la centrale Performante à très longue distance Disponible en 4 couleurs de led : Rouge, Bleu, Violet ou Blanc Réglage de volume extérieur Design compact et ergonomique Alimentée par une pile CR123A (non-incluse) Très longue autonomie de batterie Lanière de portage incluse Toucher doux et anti-dérapant
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SCOPE BIWY Biwy confortable pour le baroudeur. Conçu dans le principe SCOPE, ce biwy replié mesure seulement 1m11 et peutêtre fixé au fourreau de vos cannes Scope. Il représente un véritable gain de place pour le transport. Son poids est aussi un atout supplémentaire, il vous permet de l’emporter dans tous vos déplacements.
Intérieur spacieux
Caractéristiques Poids 5.5 kgs Dimensions : 112cm (H) x 245cm (L) x 195cm (P) Longueur totale replié : 1m11 Toile en Aqua Sense Hydra, solide, étanche, légère
112
195 245
Cadre en duralumin à deux mâts principaux Porche au-dessus de la porte, pour limiter au maximum l’entrée d’eau lors des temps pluvieux Face avant amovible, avec fenêtres en mousti-
Face avant amovible
quaire, ou fermées Porte s’ouvrant dans les deux sens, vers le haut, ou vers le bas, pour une meilleure visibilité Ventilation arrière, pour les temps chauds Tapis de sol haute qualité Velcros sur le devant du biwy, pour bloquer les cannes Rigidificateur de cadre inclus Surtoile en option
Surtoile
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Jérôme FRESNEAU
session
Un poisson… hors normes ! Fin juin 2013, le rendez vous est pris pour la Fishery Show sur un cadre magnifique et idyllique : L’étang Ronsard dans le Loir et Cher. Cette manifestation consiste à échanger notre passion commune et aussi de parler des produits de la société Nash avec
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des visiteurs. Toute la gamme ou presque y était soigneusement exposée sur place par nos amis anglais ainsi qu’une bonne partie de la team France. Ces derniers iront par la suite se répartir sur la totalité de ce plan d’eau de 18 Hectares.
Coté pêche, pour ma part, afin de rester proche du show room et d’accueillir les visiteurs, je décide de m’installer sur un poste proche de l’entrée du site. Ce poste m’offre une grande baie à exploiter et surtout à l’avantage d’accueillir très peu de pêcheurs à l’année. Le cheptel sur ce site est exceptionnel. Il est encore en phase de découverte car ouvert à 100% à la pêche seulement depuis deux ans.
Le sondage et le repérage sont une part primordiale et très importante à la
réussite de notre pêche, je décide donc d’y passer beaucoup de temps. Armé d’un Prodding Stick, une arme redoutable, j’ai eu la chance de trouver sur ma bordure un haut-fond prometteur culminant à 80 centimètres de la surface.
Son fond empierré me laisse rêveur sur un possible lieu d’alimentation de mon cyprin préféré. Prudent et encore sceptique sur l’activité alimentaire des poissons, je fais le choix de placer ma canne sur la pente à l’extérieur de ce spot. Un herbier massif, qui marquera la fin de la pente, me laisse à penser que
les poissons montent sur cette « table » uniquement pour picorer quelques appâts et retournent dans cette épaisse végétation pour se sentir en sécurité.
L’amorçage sera minutieux et très réduit.
Trois poignées de chènevis, accompagné d’avoine noir auront pour missions de déclencher l’appétit de ces dames. Enfin, 20 bouillettes de Monster Squid Purple coupées en deux finiront ce mets qualitatif. Coté montage, un snow man avec une bille monster squid purple en 15mm et pop-up de 10mm monté sur un montage blow back rig optimiseront mon piège. Le snow pot Nash Baits me facilitera la tâche pour aboutir à un équilibre parfait. Après six heures de pêche sans aucune activité, je décide d’aller observer mon amorçage en bateau. Sur place, plus aucun appât ne reste sur le fond et j’ai même pu
apercevoir une jolie carpe passer furtivement sur le spot.
Je décide de mettre en place un amorçage plus conséquent. Cinquante billes coupées ainsi que 6 kilos de graines
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Une belle carpe ténébreuse, prise sur un montage Blow back.
rejoindront ainsi mon montage et ses alentours. Je pense en procédant ainsi, à fixer plus de poissons sur le secteur et résister un peu plus longtemps aux brèmes et consorts. Une stratégie qui s’avéra payante grâce à la capture d’une magnifique miroir très sombre dès la première nuit. Cette couleur et notamment due à la clarté de l’eau et souvent à la nature des fonds. Après avoir remis le couvert avec un amorçage copieux, à la suite d’une bonne journée d’échanges riches d’enseignements, je pouvais être confiant sur les heures à venir. La nuit suivante restera longtemps gravée dans ma mémoire. Après quelques sauts sur mon poste, mon détecteur Siren me signale une tirée discrète, très discrète. Le poisson qui suivit fut beaucoup moins discret que la touche provoquée, tellement il était éclatant de beauté. Je vis comme dans un rêve d’enfant où l’on n’imagine même pas qu’il est un jour possible d’approcher pareil bijou de la nature.
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L’ouverture du sac de conservation le matin, fut un régal pour les yeux. Cette koï, dont tout le monde ignorait la présence - même le propriétaire des lieux - me fit le plus merveilleux des cadeaux. Elle est, sans contestation possible un des plus beaux poissons que j’ai pu avoir la chance de capturer. Une vie ne me suffirait pas pour contenir le plaisir que je ressentis à ce moment là. Un plaisir encore plus intense lorsque Frank Pizon, notre « Luc Besson », parvint grâce à une vidéo sous marine à filmer cette magnifique œuvre d’art à l’opposé du plan d’eau comme si elle souhaitait me saluer à nouveau, seulement 24 heures après sa capture. La pêche à la carpe doit rester un moment magique, où le partage, le plaisir et les échanges sont primordiaux ; trois ingrédients que je vous préconise. Longue vie Halieutique à vous tous, et à bientôt au bord de l’eau...
nature Frank PIZON
Baroudeur et baladin Frank est un contemplatif. Ce qui semble anodin aux yeux du promeneur lambda, prend une autre dimension à travers l’œil de son objectif. Il capture l’instant furtif, il fige le temps et les mouvements en mariant l’émotion et l’esthétique. Témoin discret d’une nature tantôt pudique, tantôt extravagante, Frank a le don d’anticiper les événements et les trajectoires pour saisir l’insaisissable.
Chevreuil, un e
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matin d’automne e
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5h30, le réveil sonne… Encore un peu endormi, je regarde dans l’entrebâillement du volet… Le brouillard annoncé est au rendez-vous, de quoi me motiver encore un peu plus pour aller faire quelques images de chevreuils. Le temps d’avaler un bol de café et un morceau de brioche, je suis dans la voiture. Il est à peine 6h00 lorsque je commence à arpenter la lande qui jouxte une sablière où j’aime aller pêcher. Je connais bien l’endroit et je décide de longer les bosquets en prenant soin de me déplacer doucement sans gestes brusques. La proximité de l’eau rend le brouillard plus dense. Alors que la lumière du jour commence à se faire plus précise, de simples touffes d’herbe ou un arbre aux formes insolites paraissent vivants. La tension monte et je suis de plus en plus attentif au moindre mouvement. Les chevreuils doivent être là, quelque part. Je ne les vois pas, mais je sens qu’ils sont là… Alors je m’assoie pour observer quelques instants dans l’herbe détrempée par la rosée. Voir avant d’être vu… J’attends 5 minutes, 10 minutes… mais je sais que j’augmenterais mes chances si je me déplaçais. Je me relève, prends doucement le virage du bosquet que je viens de longer. Soudain, je sursaute ! Ce pas de plus m’a fait tomber nez à nez avec un chevreuil. Tout va si vite
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que je ne le distingue déjà plus dans la brume. Seul son aboiement caractéristique retentit. Je reprends mon souffle. Raté, je n’ai pas eu le temps de faire une seule image… Ce matin de mois d’automne a une saveur étrange. La relative douceur matinale rappelle que l’été n’est pas si loin que cela, malgré cette brume tenace. Les animaux doivent apprécier ce temps. Je poursuis confiant mon périple. Je me déplace de plus en plus lentement, chaque virage ou franchissement d’un bosquet me fait un peu plus palpiter. J’ai pourtant déjà photographié ou filmé des dizaines de chevreuils, mais à chaque fois c’est la même chose. Un bonheur presque enfantin. Le bonheur de rencontrer ces animaux dans l’intimité du petit jour. Je m’accroupis. Là-bas, cette forme marron, c’est une chevrette. La lumière est basse. J’assure quelques images avant de la voir s’enfoncer doucement dans les taillis. La dernière photo de cette chevrette à peine terminée, je vois que déjà à ma droite un splendide brocard vient sur moi. Ma présence ne semble pas le déranger. Il s’approche. Encore un peu plus… Je retiens mon souffle et prend des images de sa venue. Le bruit du déclencheur ne l’indispose pas. Il continue d’une marche paisible. A présent, je l’ai plein cadre. Je lève un peu l’œil au-dessus de mon
Le prince en habit de brume
viseur pour le contempler. Son pelage est superbe et il porte fièrement ses bois. Il est si près que la brume semble s’être estompée autour de lui. Mes habits de camouflage doivent être suffisamment bons et le vent suffisamment absent pour ne pas l’affoler. Mais il est trop proche. Beaucoup trop proche. Il réalise que je ne fais pas partie de son paysage habituel. Mais ce brocard est un prince en prenant une dernière pause avant de s’enfuir en
glissant doucement dans les herbes. Il part vers le soleil qui monte dans la brume. Je décide de me décaler légèrement pour essayer de faire quelques images en contre jour. Son départ discret, la curiosité propre à cette espèce me laisse espérer. La lumière transcende le décor. Un pied desséché de fleur, quelques toiles d’araignées chargées de rosée sont imprégnées de cette poésie de cette lumière qui monte aujourd’hui si lentement. C’était donc cela ce décor qui s’installait dans mon dos. L’animal dans la brume est plus impérial encore. Il se détache d’une silhouette élégante, majestueuse. Il ne s’est guère éloigné. Ce bain de brume nous relit pour quelques instants supplémentaires. Je n’ai pas envie de le voir disparaître. Comme pour me donner satisfaction, il prend son temps. Il a même l’élégance de l’attente. Ma respiration est forte. Cela me surprend un peu. En voulant contempler la scène sans l’intermédiaire du viseur de mon appareil, je fais involontairement de la buée dans l’œilleton, rendant toute visée impossible. Le temps de l’essuyer, il n’est plus là. Enfin, c’est ce que j’ai d’abord cru. Car ce brocard ne pouvait sortir ainsi de la scène. Il a choisi de tirer sa révérence pour une dernière image : celle du maître qui règne sur son territoire.
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curiosité
Luc COUTEAU
Mon grain de sel L’humain en général a horreur de la fadeur.
Il aime au contraire flatter ses papilles gustatives, il n’hésite pas à rehausser ses aliments pour se rassurer de ce qu’il ingurgite. Mais pour nos chers cyprins tellement différents de nous, qu’en est-il vraiment du rapport avec la matière saline ?
SALAGE J’ai croisé pas mal de pêcheurs pour qui le sel dans l’eau douce est synonyme de « mort » du biotope. A ceux-là je souligne qu’il en faudrait des quantités astronomiques avant de pourrir un plan d’eau et ce n’est pas quelques cristaux de sel par partie de pêche qui rendront l’eau saumâtre. C’est un faux problème. Ces mêmes pêcheurs prônent l’utilisation du sel dans les recettes de bouillettes pour ses qualités osmotiques et de conservation. À bien y regarder c’est autant de sel qui se disperse dans l’eau quand ils bennent leur amorçage. Je me souviens d’un article, d’un auteur bien connu, sur la pêche en eau saumâtre qui prouvait les facultés de la carpe à changer de statut pour se nourrir. Le sel
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de voirie fait bien plus de dégâts en se déversant dans les fossés et fatalement dans les plans d’eau et rivières. Mais là, on dit : « c’est pour la sécurité ! », voire même « y’en a pas assez, ça glisse encore ! ». Et je ne vous parle pas des nombreuses autres raisons domestiques qui polluent les eaux en les surchargeant de chlorure de sodium.
RÉGLAGE Le chlorure de sodium est présent dans l’eau douce et les carpes s’en acclimatent volontiers, il leur est même nécessaire pour leur équilibre organique. L’organisme de la carpe est composé d’eau (81,6%) plus salée que celle dans laquelle notre poisson évolue. En partant du principe que la solution hypotonique (la moins concentrée : ici l’eau douce porteuse) dilue la solution hypertonique (la plus concentrée : c’est l’eau contenue dans l’organisme), la pression sur la couche semi-perméable du poisson génère constamment un processus de dilution de la solution corporelle. En d’autres termes, l’eau douce envahit le poisson par infiltration, c’est le
Organisme
Cavité corporelle de la carpe
(solution hypertonique)
Membrane semi-perméable
Eau douce
(solution hypotonique)
Cavité corporelle de la carpe
Pression sur la membrane
principe de l’OSMORÉGULATION - un réglage fin d’échange entre l’eau et le poisson ( voir schéma ci-contre ) - qui l’oblige à éliminer les fluides en excès en urinant régulièrement. Mais il lui faut encore récupérer les sels indispensables perdus par sécrétion afin de rééquilibrer son organisme. Si certaines cellules contenues dans les ouïes remplissent parfaitement ce rôle de récupérateur par captation, le sel qui est contenu dans les micro-organismes, dans les crustacés, les mollusques et les gastéropodes, représente également un apport en sodium et compense la perte de sel due à l’effort comme un sportif s’abreuve de boissons énergisantes. Je vous laisse imaginer les quantités en micro nourriture à ingurgiter pour garantir une prise de poids optimal par individu. Vous voyez, la carpe ne souffre pas de la présence de sel dans l’eau douce et je dirai même qu’elle le recherche quand c’est nécessaire. Selon la qualité de l’eau dans laquelle trempent mes lignes, j’utiliserai ou non les cristaux de sel. C’est une question de bon sens et de connaissance préalable de mon terrain de jeu.Si le fond est très vaseux et mou, je n’ajoute pas de sel du fait d’une acidité possible due à la décomposition végétale. Par contre, si le substrat est d’aspect plutot solide et propre du genre sablonneux et caillouteux, là je tente la carte du «petit salé». Un ami (très bon pêcheur) m’a donné une astuce pour capturer des gros amours blancs : du maïs doux salé. Au vu des résultats qu’il cumulait à l’époque avec cette méthode, le hasard n’y était pas pour quelque chose. J’ai tenté plusieurs fois l’expérience et bien m’en a pris, mais uniquement au maïs doux, sans savoir à l’époque que l’on pouvait utiliser le sel pour d’autres approches. Jusqu’alors, je me suis passé du sel sans privation aucune, tout simplement parce que cela ne m’a jamais traversé l’esprit. Je n’affirme pas que c’est l’arme absolue, mais la curiosité l’emportant sur le reste, je me suis dit : « qui ne tente pas, ne peut se faire une opinion ! »
Cavité corporelle de la carpe
Pression sur la membrane
Dissolution de la couche corporelle
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t l a S k Roc usage Mettre une infime partie de sel dans une immensité d’eau pour attirer les carpes semble être à priori une gageure. Il n’en est rien si comme moi vous coupler quelques cristaux de sel Nash Rock Salt à l’amorçage de votre choix. Les cristaux Rock Salt sont des éclats de provenant de blocs de sels minéraux naturels, de forme et de poids irréguliers. Leur couleur blanche les fait ressembler à de jolis cailloux, mais ce blanc devient transparent en immersion. Ils disparaissent au milieu de votre amorçage. Une disparition visuelle seulement car le principe d’émission de chlorure de sodium dans l’eau demeure et c’est ce qui est recherché par les carpes. Le sel est un complément d’amorçage, il ne suffit pas à lui-même pour attirer les carpes en maraude. Utilisé seul, son pouvoir attractant n’est pas assez prononcé car la déperdition est considérable par
En complément des appâts solubles Chain Reaction, une chaussette de sel au plus près de l’esche.
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rapport au volume d’eau environnant. Le sel est soluble et les signaux qu’il émet peuvent très vite être absorbés dans la masse d’eau, jusqu’à disparaître complètement. C’est donc l’amorçage pour lequel vous avez opté, qui représente votre véritable approche de pêche. C’est lui qui attirera et fixera le poisson sur votre spot. Le sel est le petit Plus incolore mais gustatif qui agrémente les particules ou les bouillettes déposées sur le fond. La logique nous oblige à ne pas surcharger les parts de chlorure de sodium dans l’amorçage pour ne pas dénaturer ses composants. C’est encore plus vrai lorsque vous utilisez des produits dont l’attraction
est basée sur le pouvoir gustatif. Imaginez un instant que vous saliez trop abondamment votre plat préféré, vous obtiendriez un déséquilibre, une destruction de la structure des saveurs.
AMORÇAGE
Plomb enrobé de pâte au sel
Pour 1 kg d’amorçage groupé, qu’elle que soit sa nature (pellets, micro-billes, farine), j’ajoute 150 grammes environ de cristaux de sel, pour les raisons évoquées plus avant. Cet apport n’est pas systématique à chaque amorçage, c’est selon que j’en dispose ou non. Généralement, je le fais une fois sur deux car je le rappelle, c’est un petit Plus. Dire que cela m’a fait prendre plus de poissons, ce serait comme avouer que telle bille est meilleure que telle autre. C’est invérifiable, du moins à mon échelle, mais j’aime à penser que ce petit rien représente une nouveauté qui casse les habitudes.
montage Dans le cas d’une pêche rapide ou en microamorçage de bordure, il m’arrive d’apporter une petite dose de sel au plus près de l’appât. Pour cela, j’utilise :
• Le filet soluble Glissez quelques cristaux de sel dans la chaussette PVA en prenant soin de ne pas déchirer les mailles. En effet, les cristaux possèdent des arêtes anguleuses susceptibles d’endommager le filet. Couplé aux fameux Chain Reaction que l’on glisse directement sur le bas de ligne, le filet chargé de sel se positionne au plus près de l’appât.
• Le sac soluble Micro-pellets + bouillettes écrasées + Soluballs + cristaux de sel. Un cockatail que j’affectionne particulièrement, sans ajout de booster ou autre produit diffusant.
• La pâte d’enrobage Une alternative pour la pêche en proche bordure dite « dans les bottes ». Amalgamez la pâte autour du plomb et incrustez quelques cristaux de sel, sans avoir la main lourde. Un apport consistant et précis pour un amorçage concentré à très courte distance.
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Mikael DAUTEUILLE
appâts
Elaborez une technique d’approche Petit ou gros diamètre ? Pourquoi et comment adapter la taille de l’appât en fonction de la saison et du cheptel ciblé. Nos amis Anglais toujours au summum des dernières technologies ont élaboré début des années 80 la fameuse « boilie ». C’est la composition de plusieurs farines et d’additifs qui ont permis d’obtenir un appât aux apports hautement nutritifs. La création de cet appât coïncide avec l’invention du cheveu, une véritable révolution dans le milieu de la pêche de la carpe. Il s’agit de présenter l’appât sur un petit morceau de fil fixé à l’hameçon. L’appât et l’hameçon demeurent libres mais œuvre
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en totale osmose. C’est aussi de cette façon que la bouillette a permis rapidement d’obtenir des résultats invraisemblables. Depuis ce jour, il existe toute une ribambelle d’appâts de différentes tailles. Des micro billes de 8 Mm en passant par des standardisés de 20 mm et pouvant aller jusqu’aux dimensions extrêmes sous l’appellation jumbo de 40 mm, nous avons l’embarras du choix. Le choix des appâts est déjà compliqué en soi tant la panoplie est vaste, mais autant plus précieux une fois au bord de l’eau. Pour ma part je n’utilise pas les 40 mm, mes zones de pêche ne sont pas adaptées à ce genre d’approche. Cependant, il m’arrive toujours d’adapter la taille de
mon appât aux situations de pêche rencontrées. Plusieurs diamètres d’appâts sont aujourd’hui utilisés par les milliers pêcheurs. Incontestablement, il existe aussi d’autres sortent d’appâts qui ont fait leur apparition depuis quelques années, une sorte de petite bouillette dont la forme plus ou moins étendue et de diamètres variant de 10 à 14 mm, je veux parler des Dumbells. Tout comme nos bouillettes, ces derniers peuvent être flottants, denses et mêmes quelques fois équilibrés. Les notions de quantité et de précision ont permis d’adapter l’appât de façon très précise à la situation de pêche. En effet, cette bouillette à la possibilité d’être envoyée d’une berge grâce à différents moyens et d’y être placée à un endroit stratégique. Les spots jusque-là jamais pêchés sont soudainement exploitables. Le fait de l’escher indépendamment à l’hameçon grâce au cheveu a
multiplié les chances de prendre des poissons. Les touches et la quantité de captures ont augmenté. On peut à la fois faire varier la taille, la couleur de l’appât et y ajouter un attractant tels que des dips, boots et diverses pâtes d’enrobage. En le modifiant, vous obtenez, non pas l’appât suprême, mais la possibilité de l’adapter à de nombreuses situations. Il faut savoir que de nos jours, la grosse majorité des bouillettes commercialisées est constituée d’appâts de 20 mm. Sur des plans d’eau sur pêchés, de plusieurs hectares ou d’une surface plus ou moins importante, les locaux utilisent généralement ces bouillettes de 20 mm et il est fort probable que les carpes soient devenues méfiantes par rapport à ce diamètre. Il sera très judicieux d’essayer de changer votre approche en introduisant des bouillettes de tailles différentes. Les petites bouillettes font partie des grandes nouveautés dans la panoplie du carpiste d’aujourd’hui. Elles ont généralement destinées à des pêches de précision, elles ont les mêmes attributs que leurs grandes sœurs et bénéficient de la même qualité car elles possèdent les mêmes ingrédients. Les petits appâts supportent maintenant des conditions extrêmes.
Les avantages à utiliser des appâts de petite taille. Lorsque les carpes subissent une pression de pêche toute l’année, il faut avouer qu’a une certaine
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période de l’année, elles deviennent de plus en plus méfiantes comme c’est le cas chez nos voisins anglais et depuis peu sur nos plans d’eau français. Il est parfois malin de faire le contraire de ce que l’on aura prescrit sur un plan d’eau. À force de constater que la carpe est un poisson extrêmement curieux et que n’importe quel appât peut en capturer une à un moment donné. La différence de taille de l’appât se joue donc sur le résultat final. On pourrait opposer des dizaines de facteurs qualifiant le bon du mauvais. De plus, il vous faudra adapter vos tailles d’hameçons et descendre le diamètre de vos bas de ligne. Le but de descendre en dimension de l’esche, est aussi de rendre son montage le plus énigmatique possible. Tout ceci jouera en votre faveur pour continuer à prendre des poissons. C ’e s t u n e a r m e redoutable dans les conditions de pêche difficiles et lors de grandes compétitions. L’utilisation de petits appâts pour des pêches à longue distance et un atout colossal, lancer à grande distance une boule de 10 mm n’a pas la même aspiration qu’une 30 mm, une petite bouillette flottante devient une arme absolue
lorsque les poissons se manifestent hors de portée de l’amorçage. Certes quelques fois l’utilisation de petits appâts attire l’arrivée des nuisibles et cela perturbe votre pêche, il sera probable que vous serez confrontés à la voracité de certaines espèces. Dans ce cas précis, il vous faudra inverser la tendance et utiliser plutôt des appâts de gros diamètres. La taille de l’hameçon joue également un rôle très important. Ces derniers temps, la tendance est à la baisse : le n°2 utilisé autrefois, est de plus en plus remplacée par un n° 6 ou un 8. Pour effectuer le bon choix, il vous faut tenir compte non pas de la taille des poissons recherchés mais celle de l’appât employé. Les bouillettes de gros diamètre : 30 mm et plus. Ces gros appâts permettent de sélectionner les beaux poissons grâce à l’amorçage. Des appâts de 30 mm ne peuvent être ingérés par des petits poissons. L’action sélective s’opère bien plus par l’amorçage que par l’eschage. Une zone constamment amorcée avec des gros appâts finit par n’attirer que les plus gros poissons. Assurez-vous de connaître les lieux et d’être sûr qu’il y nage bien de gros poissons car cela risquerait d’être bien plus compliqué que
Petites, mais grandes par le nombre de carpes piégées
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prévu et vous risquez de trouver le temps long (c’est bête comme réflexion mais elle n’est pas toujours honorée). Un plan d’eau de plusieurs hectares où nage 3 carpes de plus de 20 kilos et 300 petites, vous donne 1 chance sur 100. Effectivement, il ne faut pas croire que l’utilisation d’une grosse bouillette, ne vous fera prendre que des gros poissons ou inversement. Les dumbells, par exemple, ont déjà permis la prise de plusieurs poissons record alors que leur diamètre est bien inférieur à 14 millimètres. La taille de l’hameçon est à approprier, tout comme pour les petits appâts. Par contre lorsque les bateaux ou bateaux amorceurs ne peuvent être utilisés, les distances à atteindre vous limitent en termes d’amorçage et c’est d’autant plus vrai par vent de face. Un mauvais choix d’appâts vous permettra
de toucher peut-être 1 ou 2 poissons sur un bon poste, tandis qu’un bon appât vous en fera prendre 5 fois plus. L’efficacité réelle dépendra avant tout de votre objectif, de la façon dont vous utiliserez vos appâts, et du type de population que vous recherchez. C’est bien plus l’approche choisie qui déterminera le nombre de touches. Tous les types d’appâts peuvent être utilisés, certains sont tout simplement mieux adaptés que d’autres, au lieu, aux caractéristiques du plan d’eau, à la météo, à la pression de pêche, aux habitudes des poissons, etc... Si vous respectez ces quelques conseils, vous devriez continuer à prendre quelques poissons. Bonne pêche à tous les amis.
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Fred LARDON
«
Tony DARNAND
Prépare ton enduro ! »
Prise d’indices L’aventure d’un enduro démarre toujours par la prise de renseignements sur le lieu de la compétition, sur la météo qui accompagnera la session mais surtout sur les réactions connues des poissons. Toutes ces informations sont collectées à partir de sites sur Internet ( géoportail, google map, météo locale…) ou de forums, d’échanges avec d’autres pêcheurs et bien sûr de l’expérience personnelle. Tous ces détails permettront ainsi d’adapter et de choisir le matériel et les appâts les plus appropriés à l’enduro afin de se donner le maximum de chance de réussir et ainsi de viser le podium.
Listing matériel Ayant toutes les cartes en main sur la configuration spatiale du lieu de la compétition, sur le temps annoncé et des informations sur la manière dont les poissons devraient réagir, il faut maintenant établir
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la liste du matériel indispensable à cette pêche du moment. Il est important de réfléchir en amont à tout ce qui sera nécessaire lors de l’enduro afin de ne rien oublier. On définit des catégories (cannes et leurs accessoires, boîte de pêche, matériel d’amorçage, matériel de navigation…) dans lesquelles on liste les matériels . Les appâts «toutes sessions», il faut préparer certains appâts à l’avance. Les graines, par exemple, nécessitent un trempage de 24 à 48 heures. Celui-ci est effectué à la maison. Puis, une partie des graines est ensuite cuite pour commencer rapidement la compétition. Il ne faut pas hésiter à préparer une grande diversité de graines (noix tigrées, pois d’érable, arachide, chènevis, maïs…) car la pêche est loin d’être une science exacte, toute session peut nécessité un changement d’appâts si ceux utilisés ne conviennent pas. On est ainsi plus réactif. Le choix des bouilllettes s’organise en fonction des infos collectées lors de nos recherches mais aussi en fonction de celles que le coéquipier compte prendre.
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Amorçage suffisant ?
Ainsi nous diversifions les couleurs, les parfums, les diamètres dans le but d’optimiser nos chances de capturer un maximum de poissons.
La logistique La partie « préparation pêche » étant terminée, il faut à présent gérer la logistique. Un enduro se déroule sur plusieurs jours et les pêcheurs n’ont parfois aucun lien avec l’extérieur durant tout ce temps de pêche. Il faut donc prévoir l’alimentation nécessaire ainsi que tout ce dont les hommes auront besoin pour vivre en totale autonomie durant la compétition. Au cours des achats, par exemple nous n’oublierons pas de prendre des piles afin de ne pas tomber en panne de frontale, détecteurs ou centrale. Par ailleurs, il faut charger tous les appareils utilisant une source électrique (appareil photo, téléphone, frigo, congélateur…) ainsi que les batteries qui permettront la gestion autonome complète durant l’enduro. En dernier lieu, on prépare le sac de vêtements et le nécessaire de toilette car selon le temps et le lieu, il faut adapter la tenue.
Tout à portée de la main, de jour comme de nuit.
Un campement bien agencé
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Les cannes sont opérationnelles, pour répondre vite à d’éventuels changements de stratégies. Le chargement Le chargement du véhicule reste un moment important. Il faut équilibrer le poids du chargement dans le camion ou la remorque. Il faut prendre le temps d’organiser sa cargaison afin que l’espace du véhicule soit utilisé au mieux car les volumes emportés lors d’un enduro sont souvent très importants. On favorise les éléments lourds sur les essieux. En premier, sont placés les seaux contenant les graines et autres denrées puis on superpose les différents sacs en fonction de leur poids et de leur fragilité. Ainsi, on achève le remplissage en rangeant les cannes qui sont les matériels les plus sensibles. Il faut parfois, charger puis décharger plusieurs fois avant d’optimiser le chargement.
Organisation du poste Arrivés sur le terrain, après le tirage au sort, nous découvrons le poste et décidons comment l’aborder. L’observation de l’eau et du cadre général du poste est une phase très importante. Après ce temps dédié à l’inspection, nous répartissons les tâches entre les deux coéquipiers.
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La logistique est une affaire sérieuse !
La compétition n’empêche pas la bonne humeur.
La première action est que chacun des deux pêcheurs sonde une zone pré définie ensemble. Le binôme s’entend sur le secteur que chacun pêchera (bordure, longue distance…). En seconde période, nous réalisons l’amorçage. Ensuite, intervient le placement des cannes. Avec beaucoup de méthode, après avoir établi une tactique de pêche, les pêcheurs jettent leurs cannes dans une zone précise, délimitée par un marqueur-sondeur. Il faut proposer quand cela est possible des pêches différentes (poste de jour / poste de nuit). Les cannes étant «pêchantes», nous pouvons alors nous consacrer à l’installation du camp : montage des abris, du coin restauration et bien sûr du coin stockage d’appâts et de matériels de pêche. Tout élément doit posséder une place précise pour faciliter le quotidien mais surtout les interventions nocturnes.
Pour bien vivre son enduro, l’entente entre les deux coéquipiers est primordiale. C’est un perpétuel échange de connaissances, de réflexions et de ressentis. Le duo que je forme avec Tony fonctionne depuis plusieurs années, ce qui nous permet d’être plus performants car des automatismes se sont créés. Les instants passés ensemble nous ont permis de partager non seulement d’inoubliables moments de pêche, de partager des savoirs, des techniques et d’établir une très forte amitié.
Un vrai travail d’équipe
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Gregory MARTIN
expérience
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La pêche en surface est une technique alternative qui permet de prendre des carpes notamment lorsque ces dernières refusent de s’alimenter sur le fond. Elle est également une philosophie, une façon d’appréhender notre passion. Cette approche permet de s’évader au bord de l’eau avec peu de matériel afin d’arpenter en toute légèreté les coins les plus reculés. Nul besoin de beaucoup d’équipements ni de beaucoup de temps pour s’attaquer à ce type de pêche. On ne parlera même pas des sensations éprouvées. Voir une carpe/des carpes s’approcher/engamer votre esche a quelque chose de très excitant.
ne perdez pas de temps, foncez ! Tout d’abord passons en revue le nécessaire pour aller pêcher en surface. La plupart du temps, je pars avec une Scope de 9 pieds 3lbs équipée d’un petit moulinet, une épuisette de la même gamme, un sac à dos Backpack avec tout le petit matériel utile, un tapis de réception compact et un seau d’appâts dans lequel je glisse une fronde. Sans oublier mes lunettes polarisantes car elles sont quasi indispensables. Autant dire que je pars très léger. Ça change non ? Ah j’oubliais ! Surtout habillez-vous de vêtements discrets car elles ont l’œil, croyez moi.
Même s’il est possible de prendre des carpes en surface toute l’année suivant les conditions climatiques, les mois les plus chauds sont bien évidemment les plus productifs. Soyons clairs également sur le fait que certains terrains de jeu s’y prêtent plus que d’autres. Inutile de s’obstiner si vous ne voyez jamais de carpes en surface. Avec une bonne approche, une bonne technique et de la persévérance on se prend rapidement au jeu. Et il en vaut la chandelle. Quelques heures suffisent pour se mettre en mode « surface attitude » alors
Les approches sont nombreuses mais une des meilleures pour aborder ce type de technique est sans aucun doute d’accoutumer les poissons en les amorçant chaque jour mais surtout en ne les pêchant pas au départ (ne pas les effrayer). Cette approche est d’autant plus efficace si l’on connaît le comportement des carpes des lieux pêchés (lieux de regroupement, heures…). Au bout de quelques temps, si les opérations sont bien menées, il est impressionnant de voir les poissons s’alimenter en toute confiance. Si vous êtes proche d’elles, vous ne
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serez même plus détecté ! Parfois nos chers cyprins se retrouvent tellement conditionnés que le simple bruit qui rappelle l’amorçage les attire. Même constat avec le bruit engendré par les gardons ou autres poissons qui viennent sucer les appâts jetés. « L’escadron carpesmobiles » ne tarde jamais à rappliquer pour nuisance sonore ! Dans la même idée, pensez aux « spots touristiques » où les gens ont l’habitude de donner à manger aux canards, oies ou divers animaux apprivoisés. L’accoutumance des carpes est bien souvent déjà faite et l’amorçage qui plus est gratuit. Top non ? J’ai souvenir, lors de vacances passées près d’un grand lac, de carpes venant manger en toute quiétude et à heures régulières près des bateaux accostés au port. Certains plaisanciers avaient pris pour habitude de jeter dans l’eau des restes alimentaires. Des mets de choix pour nos cyprins (pains, biscuits, salades…). Autant dire que le travail était mâché... il n’y avait plus qu’à se mettre en action de pêche. Lorsque vous piquerez un poisson, les autres déguerpiront rapidement. Le comportement de ces dames peut varier du tout au tout. En effet certaines quitteront la zone pour un bon moment, d’autres réapparaîtront en peu de temps. L’amorçage de rappel est alors déterminant mais il ne fait pas tout pour autant. Nous sommes bien dépendants des caprices de ces dames. Soyez réceptifs au moindre mouvement d’eau qui bien souvent les trahit. De plus si vous le souhaitez, vous pouvez être sélectif sur le choix des poissons. Pas toujours facile à faire ! Si une carpe ne vous intéresse pas, car vous en avez repérez une autre, n’hésitez pas à retirer l’esche avant qu’elle ne l’engame. Cela évitera de faire fuir celle souhaitée… Cette approche basée sur l’accoutumance peut apparaître fastidieuse pour certains du fait de l’amorçage régulier qu’il faut mener (sauf pour les spots touristiques vous l’avez compris). Il est possible
d’aborder la pêche en surface autrement : roder. Dans cette approche, il faut être des plus discret voire « invisible » tant lors des déplacements que dans l’action de pêche. Sans respect de ce point essentiel vous pourriez passer à côté de jolis poissons qui auraient vite fait de rejoindre les profondeurs sans que vous ne vous en rendiez compte ! Lors de ces pêches éclaires, l’amorçage en action de pêche prend toute son importance. Il est essentiel, si des carpes sont localisées, d’amorcer en petite quantité mais de façon très régulière. Ainsi les carpes, forcées par cet amorçage rythmé, finiront par prendre confiance. Souvent quelques poissons moins timides viennent montrer le chemin. Les autres ne mettent pas longtemps à faire de même. J’insiste vraiment sur le fait d’amorcer régulièrement mais chichement car c’est souvent la clé de la réussite. Comme je le disais plus haut, les carpes trahissent parfois leur présence par des mouvements d’eau perceptibles à la surface. On les pense parfois profondément enfuis mais elles sont souvent plus proches de la surface qu’on ne le pense. Cette pêche de surface en rodant peut se faire à pieds, en bateau, en float tube… Quel plaisir de trouver des carpes cachées juste sous la surface… de l’adrénaline garantie ! Quelle que soit l’approche que vous choisirez, les appâts utilisés sont également importants pour déclencher les touches. De ce côté-là, il y a du choix tant au niveau de l’amorçage que de l’eschage. Ils sont nombreux même si certains sont plus faciles d’utilisation que d’autres. Avant de choisir vos appâts, il est important de prendre en compte quelques critères essentiels : capacité à être lancé, flottabilité, tenue à l’hameçon, résistance aux nuisibles, taille, dur ou mou… autant de caractéristiques à prendre en compte pour éviter les mauvaises surprises. En effet, la liste des appâts est plutôt longue : pain, pellets flottants, aliments pour animaux domestiques…
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Pour l’amorçage, beaucoup d’appâts peuvent être utilisés du moment qu’ils flottent. Certains sont en revanche plus faciles à utiliser que d’autres notamment lorsque l’on veut les lancer à plus ou moins grande distance. Imaginez l’utilisation de corn flakes pour pêcher un jour de vent à quelques dizaines de mètres du bord. Pour ma part, j’adore utiliser les Floater pellets. Différents parfums sont disponibles. Le Floater pack a l’énorme avantage de proposer, en plus des pellets d’amorçage, des pellets d’eschage plus mous qui s’enfilent parfaitement sur l’hameçon avec une très bonne tenue. Pour l’eschage, le choix des appâts est encore plus grand puisqu’en plus des appâts naturels nous avons à notre disposition des appâts artificiels qui peuvent s’avérer redoutables d’efficacité. En eschage là encore, tout est possible du moment que les appâts choisis aient une bonne flottabilité. Si les appâts sont mous et qu’ils ont une bonne tenue, vous pouvez les enfiler directement à l’hameçon en prenant soin de laisser dépasser la pointe (hookable floaters…). En revanche, si les appâts sont durs (bouillettes, croquettes…), tout se complique mais pas de panique. Il vous suffit d’entailler l’appât afin qu’il épouse au mieux la hampe de votre hameçon. Cette étape réalisée, vous n’avez plus qu’à coller le tout à la glue sur la hampe. C’est prêt et pour un moment. Certains utilisent un cheveu très court pour escher les appâts durs. Personnellement je n’aime pas cette présentation mais elle semble efficace. A vous de voir… Une autre astuce pour escher du pain consiste à utiliser le Bread bomb. Petite pièce en plastique qui permet d’encercler le pain et qui fait office en même temps de line aligner. Vraiment bien pensé. Du côté des esches artificielles, j’affectionne
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tout particulièrement les Zig bug floater hookbait. Ce sont trois zig bug déjà montés : une imitation pain, une imitation croquette de chien et une imitation riser pellet. A noter qu’ils peuvent être parfumés grâce aux sprays destinés à la pêche au zig. D’autres Zig Bug peuvent faire l’affaire. Tout est question de choix personnel. D’autres esches comme des asticots… peuvent être utilisés. Grâce à un maggot clip vous pouvez constituer une belle boule d’asticots tout en insérant de la mousse flottante ; et ça flotte. Avec ce procédé d’ajout de mousse flottante (sur un maggot clip, sur la hampe de l’hameçon…), laissez place à votre imagination. Concernant la technique, tout s’oriente vers le discret, le mimétisme ou le naturel et surtout le flottant. En corps de ligne, j’utilise le NXT D CAM en diamètre 34 qui a l’énorme avantage d’être bien visible par le pêcheur, résistant et peu élastique. En somme tous les avantages pour pêcher en surface. Ensuite, j’emploie les bombettes Bolt machine. Elles existent en 7, 15 et 30 gr pour répondre aux différentes conditions de pêche (courte, moyenne et longue distance). Ces bombettes sont constituées d’un corps flottant et d’un tube plastique terminé par une tétine en silicone où l’on peut insérer un émerillon (indispensable) pour éviter que la ligne ne vrille. Ce corps flottant est interchangeable. Ainsi vous pouvez passer d’un grammage de bombette à un autre en un tour de main. Plus besoin de casser le corps de ligne. A noter également qu’un cylindre de mousse (noir ou orange) permet de mieux distinguer les touches. La bombette a également la fonction, lors de la touche, de mettre en tension le bas de ligne ce qui provoque un pré piquage avant ferrage. Pour le bas de ligne, il est important d’utiliser un nylon flottant. Le NXT ZIG FLO en diamètre 30
a toute ma confiance. Concernant les hameçons, j’utilise des Fang uni souvent en taille 8 mais cela dépend de la grosseur de l’esche utilisée. Les Fang gaper sont également redoutables. Et n’oubliez pas, plus les hameçons sont petits et plus ils sont légers. C’est un paramètre important pour ne pas voir notre esche couler. La longueur du bas de ligne doit être adaptée en fonction de la méfiance des poissons. SI ces derniers semblent effrayés par la bombette ou par autre chose, il est préférable d’utiliser un bas de ligne de 1M20 environ. Dans le cas contraire, le bas de ligne peut être raccourci jusqu’à 60 cm. Tout est question d’adaptation du moment. Pour anecdote, cet été alors que je pêchais en surface à l’aide d’une bombette, plusieurs carpes ont tenté de l’engamer croyant certainement aspirer du pain. Comme quoi la méfiance est toute relative. Lorsque le bas de ligne est long et qu’il faut lancer assez loin, l’exercice de style peut être compliqué. Une petite astuce consiste à pincer une mousse soluble légèrement humide sur le tube plastique et de venir y piquer l’hameçon. Ainsi tout devient plus facile. Avec tout ceci, vous êtes parés pour piquer quelques poissons. A partir de là, il ne faut plus quitter la bombette et la surface des yeux afin de réagir au plus vite et d’observer tous mouvements. N’attendez plus pour vous essayer aux joies de la pêche en surface. Elle procure des moments inoubliables sans pour autant vous surcharger de matériel ou vous prendre beaucoup de temps. Les sensations ressenties sont incroyables car elle permet de voir le poisson dans son approche. Alors vous aussi, ayez la « surface attitude » et les carpes vous succomberont.
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question
humeur « Comment réagissez-vous si on vous questionne pendant que vous pêchez ? » Olivier Peyrebrune
Julien MAQUIN
Pour être tout à fait franc, pour moi, la pêche c’est les
Si la pêche de la carpe est pour moi et dans la grande majorité de mes pêches, synonyme de solitude et de retranchement, la rencontre avec un pêcheur, promeneur ou autre usager de l’eau est un moment que j’apprécie et qui se passe généralement très bien. Je n’ai d’ailleurs pas de souvenir en mémoire d’une mauvaise rencontre faite au bord de l’eau si ce n’est celle d’une garderie un peu trop zélée ! J’ai le contact assez facile et aime volontiers échanger. Que ce soit autour d’un bon repas ou d’une bonne tasse de café, je prends beaucoup de plaisir à partager et à refaire le monde avec mes voisins le temps d’une partie de pêche. Bien souvent quand on à la chance de représenter une marque il est tout à fait logique d’être abordé pour répondre à des questions d’ordres techniques, ou bien concernant des nouveautés ou autres spécificités de certains produits. Prenant mon rôle très au sérieux je n’hésite jamais à dévoiler de petits secrets et ouvrir ma boite de pêche à qui veut. Car si le monde de la pêche à la carpe à tendance ses dernières années à «se prendre un peu trop au sérieux» à mon gout et à oublier que la convivialité, l’ échange le partage et l’humilité sont des éléments fondamentaux à notre passion.
vacances. Et pendant mes vacances : j’apprécie ma tranquillité. M’isoler dans un petit coin de Nature avec des rêves plein la tête de prises magnifiques, est une activité dé-stressante. Aussi, lorsque mon humeur oscille entre le «nuageux et le bruineux» et que résonne derrière moi le traditionnel « ça mord ?», je me prends à admirer l’invariable bonne humeur avec laquelle certains de nos consultants répondent à cette question. Ma bonne éducation m’empêchera d’envoyer paître cette mémé à caniche qui pensera me faire plaisir. Je répondrai avec le maximum d’amabilité possible à ce couple improbable dérangeant ma tranquillité et ma rêvasserie. J’ai parfois une réaction un peu plus mitigée avec ce pêcheur de carpes qui s’installe sur mon poste pendant des heures entières, me débitant les dernières infos de radio-pêche tout en me forçant à regarder toutes les photos de son album, sans oublier de se renseigner discrètement sur la meilleure façon d’acquérir des bouillettes à pas cher. Rien à faire : répondre par onomatopées, grognements, ne pas répondre du tout ne le décourage pas, et seul l’appel du déjeuner, du boulot ou d’un autre pauvre gars à vampiriser pourra le forcer à bouger. Pêcher un bout de berge boueux, isolé et seulement accessible en bateau n’est pas toujours possible, alors il faut rester sociable, car soyez sûrs que si vous osiez faire remarquer à ce fâcheux que vous aimeriez retourner au plus vite à votre état végétatif et silencieux antérieur, vous deviendriez instantanément le parangon de la prétention et du «je-me-la-pète-parce-que-je-fais-partie-d’une-team» Faire contre mauvaise fortune bon cœur est donc mon attitude lorsqu’on me questionne sur la berge.
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Ludovic BLONDEAu C’est une situation assez fréquente lorsque je pêche en zone urbaine. Je suis un pêcheur solitaire mais néanmoins bien élevé. Quand un jeune (ou un moins jeune) est avide d’informations sur la pêche, je le renseigne avec plaisir, surtout s’il débute ou s’il le souhaite. Je suis en revanche plus ironique face aux questions du genre « Et y’a des poissons là-dedans ? » car il évident que « non, mais je fais prendre le soleil à mes cannes ! » Mais expliquer les principes du no kill aux promeneurs reste un plaisir...à conditions qu’ils ne se succèdent pas sans discontinuer.
Mikael DAUTEUILLE Pour avoir fréquenté bon nombre de pêcheurs ces dernières années, j’en suis arrivé à les « cataloguer » en deux familles : les gens passionnés et respectueux de notre pêche et les autres. Je ne suis pas partisan de classer les pêcheurs par catégories, mais ma disponibilité sera différente en fonction du type de personnages rencontrés, mais je ne vous cache pas que ce n’est pas facile tous les jours. Je mets un point d’honneur à présenter une bonne image, pas seulement parce que je représente une marque, mais tout simplement parce que je pense être quelqu’un extrêmement sérieux et ouvert aux autres. J’essaie de répondre à tout moment de la journée aux questions même les plus farfelues, en toute simplicité et convivialité. Dans ce domaine, les gens sont réceptifs et en expliquant clairement les choses on peut se permettre d’être franc avec eux, qu’ils soient amis ou non. On a forcément des avis différents, j’aime les partager et entendre les points de vue de chacun. J’avoue qu’on ne rencontre pas toujours des personnes intéressantes, bien au contraire. Je n’accorde pas de traitement défavorable à un type individu en raison d’un ou plusieurs critères, je ne suis pas dans la sélection
Grégory MARTIN Pour moi la pêche est indissociable de la bonne humeur donc surtout zéro prise de tête ! Par conséquent si quelqu’un vient me voir gentiment alors que je suis au bord de l’eau, je suis ouvert à toute discussion ou tout questionnement. Même si j’adore pêcher dans des endroits où il n y a personne, lorsque l’on vient me parler/questionner alors que je suis en action de pêche, je ne peux m’empêcher de converser au point d’être souvent trop bavard ! Que ce soit avec une personne partageant notre loisir ou une autre curieuse de notre pratique, j’aime échanger. Avec un pair, j’adore partager mes expériences et écouter les siennes. Je trouve cela très enrichissant. Et puis quoi de mieux que de se retrouver entre passionnés pour échanger sur un sujet qui nous fait vibrer chaque jour ? De la même manière, si une personne loin de notre pratique vient me questionner pour découvrir ce hobby qui l’interpelle et bien là encore, je me fais un plaisir de présenter au mieux notre passe-temps favori afin de le rendre le plus crédible possible et de susciter l’envie. Pour moi, parler de pêche est un prolongement de ma passion. C’est un moyen de la vivre pleinement. Et puis parfois pour nous pêcheurs « c’est une grande maladie de parler pour ne rien voir » .
systématique. Par contre, il y a bien un moment dans la journée où je ne désire pas être dérangé. La recherche de spots, la relance des cannes sont des moments cruciaux ou j’aime être concentré sur ce que je fais. Je ne suis pas trop réceptif à ce moment précis de la journée, désolé pour ceux qui passent à ce moment-là, s’ils sont de véritables amis et pêcheurs, ils me comprendront. Pour finir, amis carpistes, si vous avez l’honneur de croiser un « confrère », ayez la gentillesse de le saluer. Peutêtre engagera-t-il une conversation et vous livrera des informations cruciales pour réussir votre pêche. Nul ne le sait à l’avance.
Luc couteau La solitude me convient, mais j’aime rencontrer d’autres pêcheurs, établir un contact pour au moins se donner un coup de main en cas de besoin. Depuis pas mal d’années maintenant, je prône le partage des connaissances, la transmission du savoir si nécessaire et bien souvent en toute simplicité. Ces instants à parler de notre passion ou de ses à côtés, m’apprennent beaucoup sur le milieu carpiste car je préfère penser que personne ne ressemble à personne et que chacun apportera à l’autre. Je n’ai aucun secret pour celui qui me questionne sur mon approche, ma technique, mon matériel, mes appâts. Il m’arrive parfois de laisser sur place des bouillettes à des jeunes débutants. L’avancée sociétale de notre loisir m’intéresse en tous points, l’étude comportementale aussi ; les berges représentant les terrains où je me trouve confronté à un panel inépuisable de la population carpiste. Je suis curieux de l’humain sans être voyeur par pur respect. Je ne passe pas mon temps non plus à la recherche du parfait voisinage, je dose les moments de vie en communauté et ceux en ermite. Quand j’ai à faire à des stakhanovistes de la bêtise, des artistes de la vantardise, alors une bonne sieste salvatrice s’impose (j’aime bien la sieste !). Je me suis même fait appeler sur mon portable par un copain à côté de moi, pour échapper à un envahisseur. Dans l’ensemble, j’ai pas à me plaindre, cela reste des anecdotes isolées. Il y a des moments où je ne souhaite être déranger sous aucun prétexte, durant les préparatifs (amorçage, montage, placement des lignes, etc…) là, je ne supporte pas grand monde, je veux être en phase qu’avec moimême. Quant aux curieux qui ne pratiquent pas notre pêche, je les renseigne du mieux que je peux pour leur faire découvrir ma passion et même si les questions peuvent sembler futiles, ce n’est pas grave car il n’y a pas de quoi crâner.
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… au lecteur Chaque trimestre, Nash E-zine France ouvre ses pages à celles et ceux qui partagent comme nous, la même passion pour la carpe. Pour ce premier numéro, c’est un fidèle de la marque qui ouvre le bal avec une évocation personnelle de ce qu’il appelle « son autre vie ».
Session urgente Daniel CARLIER
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Tout d’abord, merci à l’équipe de NASH E-ZINE FRANCE de laisser la parole ou plutôt la plume au pêcheur ordinaire que je suis. Cela fait un certain temps pour ne pas dire un temps certain que je pêche la carpe et je souhaite partager avec vous une parenthèse dans ma vie professionnelle très mouvementée au sein du SAMU 60. Voilà une session qui tombe à pic. 48 heures de pure décompression après une semaine éprouvante. Il y avait URGENCE à me ressourcer au bord de ce magnifique plan d’eau qui esquisse déjà les moments savoureux à vivre en pleine nature. Première priorité : dresser mon inséparable Titan pour organiser mon campement autour. La chose faite, je décide d’exploiter deux spots très différents. L’un possède un substrat plutôt mou et enherbé tandis que l’autre comporte des zones dures, caillouteuses. Cependant, l’amorçage constitué de petites particules est commun aux deux spots pour fixer les poissons, le plus longtemps possible. L’automne est bien installé, la température de l’eau a chuté et les feuilles jonchent le sol humide. Tout est bien en place, je rejoins l’intérieur de mon biwy pour échapper à cette humidité ambiante et préparer ma première nuit. Devant un café bien chaud et fixant les ombres, je vis défiler ma vie de pêcheur de carpes. Je m’amusais à revivre chaque instant passé au bord de l’eau à traquer ce poisson magnifique, en vacances chez mon défunt papa. Magnifique par essence et non par le poids. Je me souvins des rencontres fabuleuses sur les berges à l’époque peu fréquentées, de ces immenses terrains de jeu où nous étions quelques-uns à nous essayer aux nouvelles techniques modernes. Des poissons, j’en ai pris et les plus importants furent les premiers beaux sujets dépassant les 12 kg. Le spécimen hunting n’existait pas encore et le poids était plutôt comme une récompense à mes efforts, on
Les souvenirs nourrissent
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ne cherchait pas l’affichage aux yeux de tous, on était comme des gosses comblés. C’est tout. L’humilité est une valeur qui ne m’a jamais quitté et je tiens à ce qu’il en soit toujours ainsi.
« Tu te souviens Dan, des moments de doutes et d’ignorance ? »
Cette session me fait vraiment un bien fou, elle me donne l’occasion de faire le point. Le point sur ma vie de pêcheur avec mes réussites et mes échecs mais aussi de me projeter vers l’avenir. Et si l’avenir proche était un départ dans cette nuit étoilée, un départ qui fait monté l’adrénaline au maximum du supportable ? En fait d’adrénaline, je ne connus cette nuit là que les quelques bips provoqués par je ne sais quel animal délicat.
Retour à la réalité
Au petit matin, je décidai de tâter du terrain à l’aide d’un bon vieux gros plomb. A l’ancienne. Ma canne NRXD sonde chaque détail du fond, minutieusement pour enfin trouver un petit lit de cailloux. Ce substrat bien dur accueillera mes montages sur un amorçage mixte billes + petites particules. Il me faudra tout de même user de patience car la journée se déroulera dans le calme le plus plat. Vers 19 heures, la canne de gauche déroule. Enfin ! C’est pour ces moments que je pense carpe, je rêve carpe, je vis carpe. Le combat est très engagé. La bête ne se laisse pas dompter et elle fait durer le plaisir. Malgré une certaine expérience, je suis toujours tenu par cette peur de perdre le poisson, qu’il se décroche, que la ligne casse. En fait, c’est le signe que depuis des années, les sensations sont restées intactes comme au premier jour. C’est rassurant. La carpe est dans l’épuisette et rejoint le confortable Carp Craddle où elle s’ébat furieusement. C’est fou, mais chaque poisson pris, quelle que soit sa taille, me procure la même joie. J’ai gardé mon âme d’enfant pêcheur, mon équilibre. Pour conclure, j’aimerais dire que la pêche n’est après tout qu’un loisir que l’on peut partager avec tous. S’ouvrir aux autres permet de stimuler les échanges enrichissants parfois. La pêche c’est aussi une communion avec la nature qui nous accueille et devant laquelle nous devons rester humbles. Cette nature qui me semble de plus en plus fragilisée par des agissements irresponsables. Être carpiste de nos jours demande de s’équiper avec du matériel fiable, d’une qualité irréprochable. Je ne cède pas aux effets de mode mais j’oriente mon choix vers les produits qui ne me lâcheront pas. Voilà les amis, un petit bout de ma vie partagée avec vous. Je souhaite que vous viviez autant d’instants magiques que moi au bord de l’eau, en vous rappelant que l’essentiel n’est pas forcément compliqué.
t ma passion, ils sont aussi ma protection !
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grand confort Olivier PEYREBRUNE
NASH TITAN GLOBE TROTTER La résistance du Titan, la tête dans les étoiles ! Combien de fois, cet été, n’avez-vous pas rêvé de pouvoir passer une bonne nuit à la belle étoile sans l’inconfort de ces nuées de moustiques, araignées, ou rongeurs divers qui prennent un malin plaisir à venir vous déranger ? Le TITAN GLOBE TROTTER vous permet ce luxe. La chambre intérieure, en moustiquaire de haute tenue, soudée à un tapis de sol intégré, vous protège de toute intrusion. Un peu de fraîcheur, la première goutte d’une averse viennent troubler votre quiétude ? Vous n’avez qu’à rajouter la toile de haute qualité, comprise dans le pack, et vous retrouverez la protection légendaire contre les éléments du TITAN, sa qualité de fabrication, la solidité de son cadre ! De fait, la condensation sera fortement réduite dans votre abri, voire totalement annulée, car il y aura deux couches au-dessus de votre tête. Un tapis de sol en PVC, pouvant se placer en-dessous ou au-dessus du tapis de sol d’origine, pour un surplus de protection ou un confort accru, est disponible en option. Disponible en versions 1 et 2 places TITAN GLOBE TROTTER 1 MAN 128 cm (hauteur) x 278 cm (largeur) x 200 cm (prof) Prix : 499 € TITAN GLOBE TROTTER 2 MAN 152 cm (hauteur) x 305 cm (largeur) x 255 cm (prof) Prix : 599 €
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ZERO TOLERANCE WINTER 2013
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