MASTER, 2ème ANNÉE
MAISON DES ASSOCIATIONS - Lisle-sur-Tarn, France Projet de fin d’études, obtenu avec félicitations du jury
Enseignants et Architectes : Laurent Tournié, Christophe Maisonobe
PROJETS ACADÉMIQUES
Bastide créée au Moyen-Âge dans le Sud-Ouest de la France, Lisle-sur-Tarn suit un plan régulateur tracé selon deux directions majeures. Située sur un plateau à une vingtaine de mètres environ du niveau «normal» du Tarn, elle est naturellement limitée par les cours d’eau qui la bordent. La construction d’un nouvel équipement public prend place à l’intérieur des remparts, à la limite Ouest du centre ville, et tente de s’inscrire dans le plan régulier fondateur de la bastide. La situation privilégiée du site d’intervention permet de se poser la question de la limite du centre-ville aujourd’hui constituée par les remparts anciens. Actuellement privée, la parcelle termine la rue de la Glacière au Nord et la rue Joseph Rigal à l’Est. Le prolongement de ces rues au sein du site génère un nouveau croisement et crée un cheminement urbain fluide. La rue de la Glacière pourrait aussi être prolongée davantage en suivant la limite naturelle créée par le Rabistau, de manière à rejoindre l’entrée de ville située au Sud de la bastide.
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Bâtir, c’est construire le vide par le plein. C’est la définition d’une limite entre le bâtiment et l’espace public. C’est pourquoi l’équipement est implanté de manière à construire les limites des deux rues prolongées. Le projet a ainsi deux directions majeures qui rejoignent celles de la bastide; la première donnée par le rez-de-chaussée, succession de murs parallèles à la rue Joseph Rigal, et la deuxième régie par le volume de l’étage posé perpendiculairement. Au croisement des deux rues se trouve l’entrée dans l’équipement sous un couvert, à la manière des nombreux pontets présents à Lisle-sur-Tarn. Celuici permet aussi de cadrer le paysage végétal dès l’entrée dans la parcelle à l‘Est. Paysage d’autant appréciable que le bâtiment est posé sur un socle, qui lui donne le statut de belvédère. Le rez-de-chaussée en rapport direct avec la ville est en briques et largement ouvert sur les espaces extérieurs attenants. L’étage accueillant les salles de danse constitue un volume plein et ouvert vers le ciel, dont le franchissement est exprimé par le béton. Orientés perpendiculairement l’un par rapport à l’autre, ces éléments bâtis constituent les limites de l’îlot recréé au sein du tissu urbain dense de la bastide. D’autre part, trois logements sont inscrits dans la continuité des îlots de logements existants. Un local commercial trouve sa place dans la logique de continuité des commerces donnant sur la place Henri Maynard.